l’histoire de la fée qui avait les cheveux trop longs · 2019. 10. 14. · une fée qui reste au...
TRANSCRIPT
1
LE REGISTRE
MOT(S) CLE(S)
L’histoire de la fée qui avait les cheveux trop longs par Jowan XX e s
Grand Prix Printemps 2017
Il était une fois une fée très coquette. Ou plutôt trop coquette. Elle vivait au pays des fées, comme toutes les fées. Mais alors que beaucoup de ses camarades avaient fait carrière, celle-ci végétait dans l'anonymat. Elle n'apparaissait dans aucun conte, aucune revue pour enfants, aucune légende, même régionale. Même pas dans un de ces dessins-animés modernes et sans intérêt qui envahissent les écrans de télévision aujourd'hui. Elle avait même essayé d'apparaître dans la rubrique des faits divers de la Gazette féerique en kidnappant un troll, sans succès. Le troll avait fui dès que notre fée avait relâché son attention pour vérifier sa mise en plis dans un miroir. Elle avait même ravalé sa fierté pour aller demander leurs secrets aux plus fameuses fées du pays. La fée
Clochette l'avait accueillie dans la grande maison qu'elle partageait avec Peter Pan et les enfants sauvages. C'est elle qui lui parla pour la première fois de ses cheveux : — Tu sais, tout est une question de légèreté, lui avait-elle conseillé. C'est bien beau tous ces cheveux, mais cela ne doit pas être très pratique pour voler ! Il faut dire qu'en matière de vol, Clochette était la championne toute catégorie. Personne ne l'avait jamais battue, que ce soit aux épreuves de sprint qu'à celles d'endurance. — Voler ?! Mais c'est la meilleure façon de se décoiffer ! lui avait répondu la fée en manque de célébrité. Clochette avait vu juste. Le grand problème résidait là. Une fée qui reste au sol est condamnée à rester anonyme. Même la marraine de Cendrillon, malgré ses ailes minuscules, faisait l'effort de parcourir quelques mètres sans toucher terre pour épater la galerie. Même la fée Bleue, connue pour sa paresse, allait rejoindre Pinocchio en battant des ailes. Toutes maîtrisaient le vol. Toutes excepté cette fée dont tout le monde oubliait le nom. Car elle ne voulait pas
essayer, trop effrayée qu'elle était de froisser sa belle chevelure. Les autres fées se moquaient d'elle, affirmant que même si elle essayait, elle ne pourrait pas, encombrée par la masse de cheveux noirs qu'elle devait traîner à longueur de journée. Et elles avaient sûrement raison. Notre fée avait même beaucoup de mal à marcher. Ses longs cheveux était si lourds qu'elle n'avait pas la force de garder la tête droite. Elle se déplaçait donc continuellement la tête penchée. Pour éviter que ses cheveux ne traînent par terre, elle les enveloppait dans un joli sac de tissu qu'elle lavait tous les jours. Mais malgré les conseils de Clochette, elle se refusait toujours à les raccourcir. Pourtant, elle savait bien que cela serait inévitable car même sa conseillère en insertion le lui avait dit. Toutes les offres d'emploi exigeaient la maîtrise du vol, en plus d'une grande flexibilité quant aux déplacements et au nombre d'heures de travail. Elle avait même une offre très intéressante à lui proposer pour un poste de méchante fée soviétique dans un long-métrage ouzbèke. L’Asie centrale était sa deuxième passion après sa chevelure, mais elle ne pouvait se résigner à un tel sacrifice. Et puis elle en avait marre de tous ces gens qui savaient mieux qu'elle ce qu'elle devait faire ! Elle ne
voulait pas leur ressembler à ces madames-je-sais-tout donneuses de leçons. De toute façon, les fées, ce n'est bon qu'à ça ! « Mentir c'est pas bien, Pinocchio ; Tu rentres avant minuit, Cendrillon ; Les pirates, c'est méchant, Peter Pan. » Bande de rabat-joies ! Tout en râlant, la fée traîna ses longs cheveux jusqu'à l'armoire où elle avait caché la paire de ciseaux que lui avait offert un amour de vacances lassé d'embrasser une mèche de cheveux. Tout en râlant contre ces tristes fées normatives et oppressantes, elle commença à attaquer ses beaux cheveux par des coups de ciseaux rageurs. Ils tombèrent sur le sol et firent trembler le parquet. Encore cinq minutes de tondeuse et s'en était terminé. La fée était méconnaissable. Elle arborait une magnifique crête au milieu de son crâne blanc. Elle se pencha à la fenêtre et cria : « Peter Pan, Cendrillon, Pinocchio, attendez-moi ! C'est que du crottin de cheval, ces histoires de citrouille, de crocodile et de nez-qui-pousse ! Allez, on va rejoindre le capitaine Crochet, à nous la vraie vie ! » Depuis ce jour, toutes les fées redoutent l'apparition punk de la fée Lure et de sa bande.
2
Elfes
3
LE REGISTRE
MOT(S) CLE(S)
MAUPASSANT La peur XIX e s C’était l’hiver dernier, dans une forêt du Nord-Est de la France. La nuit vint deux heures plus tôt, tant le ciel était sombre. J’avais pour guide un paysan qui marchait à mon côté, par un tout petit chemin, sous une voûte de sapins dont le vent déchaîné tirait des hurlements. Entre les cimes, je voyais courir des nuages en déroute, des nuages éperdus qui semblaient fuir devant une épouvante. Parfois, sous une immense rafale, toute la forêt s’inclinait dans le même sens avec un gémissement de souffrance; et le froid m’envahissait, malgré mon pas rapide et mon lourd vêtement. (…) Enfin, j’aperçus une lumière, et bientôt mon compagnon heurtait une porte. Des cris aigus de femmes nous répondirent. Puis, une voix d’homme, une voix étranglée, demande: “Qui va là ?” Mon guide se nomma. Nous entrâmes. Ce fut un inoubliable tableau. Un vieux homme à cheveux blancs, à l’oeil fou, le fusil chargé dans la main, nous attendait debout au milieu de la cuisine, tandis que deux grands gaillards, armés de haches, gardaient la porte. Je distinguai dans les coins sombres deux femmes à genoux, le visage caché contre le mur. On s’expliqua. Le vieux remit son arme contre le mur et ordonna de préparer ma chambre; puis comme les femmes ne bougeaient point, il me dit brusquement: “Voyez-vous, monsieur, j’ai tué un homme, voilà deux ans, cette nuit. L’autre année, il est venu m’appeler. Je l’attends encore ce soir.”
4
FÜSSLI Cauchemar XIX e s
5
LE REGISTRE
MOT(S) CLE(S)
CHANSON DE ROLAND, Moyen-Age
Redoutable est la bataille, elle se fait générale. Le comte Roland ne se met pas à l’abri du danger, frappe de l’épieu tant que la hampe reste entière, au quinzième coup, il l’a brisé et rompu ; il met à nu Durendal, sa bonne épée, il pique des deux, va frapper Chernuble : lui brise le heaume où brillent des escarboucles, lui fend le crâne et la chevelure, lui fend les yeux et le visage, et le haubert qui brille, aux fines mailles, et tout le corps jusqu’à l’enfourchure. Et son épée traverse la selle incrustée d’or, et elle s’arrête dans le corps du cheval, lui tranche l’échine sans avoir à chercher la jointure, les abat morts tous deux dans le pré sur l’herbe drue.
6
Paolo UCCELLO Saint Georges et le dragon XV e s
7
Le ton
MOT(S) CLE(S)
VICTOR HUGO, LES CHATIMENTS
(recueil de poèmes contre Napoléon III et sa prise de pouvoir par la force)
(…) Dieu fait sortir de terre les moissons,
La vigne, l’eau courante abreuvant les buissons,
Les fruits vermeils, la rose où l’abeille butine,
Les chênes, les lauriers ; et toi la guillotine.
Prince qu’aucun de ceux qui lui donnent leur voix
Ne voudrait rencontrer le soir au coin d’un bois !
J’avais le front brûlant ; je sortis par la ville.
Tout m’y parut plein d’ombre et de guerre civile ;
Les passants me semblaient des spectres effarés,
(…) je frémissais devant
Ce monde où je sentais ce scélérat vivant.
Sans pouvoir m’apaiser je fis plus d’une lieue.
(…)
Linceul frissonnant, l’ombre autour de moi s’accrut ;
Tout à coup la nuit vint, et la lune apparut
Sanglante, et dans les cieux, de deuil enveloppée,
Je regardai rouler cette tête coupée.
8
HUGO Justitia 1857
9
LE REGISTRE
MOT(S) CLE(S)
LAMARTINE, MEDITATIONS POETIQUES « Le lac »,extrait « O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, Suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! Assez de malheureux ici-bas vous implorent : Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ; Oubliez les heureux. Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m’échappe et fuit ; Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l’aurore Va dissiper la nuit. Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ; Il coule, et nous passons ! »
10
GREUZE Une jeune fille qui pleure son oiseau mort 1765
11
LE REGISTRE
MOT(S) CLE(S)
VICTOR HUGO, LES CHATIMENTS, II, 3 XIX e s « SOUVENIR DE LA NUIT DU 4 » L’enfant avait reçu deux balles dans la tête. (…) Une vieille grand’mère était là qui pleurait. Nous le déshabillions en silence. Sa bouche, Pâle, s’ouvrait ; la mort noyait son oeil farouche ; Ses bras pendants semblaient demander des appuis. Il avait dans sa poche une toupie en buis. On pouvait mettre un doigt dans les trous de ses plaies. (…) L’aïeule regarda déshabiller l’enfant, Disant : -Comme il est blanc ! approchez donc la lampe ! Dieu ! ses pauvres cheveux sont collés sur sa tempe ! - Et quand ce fut fini, le prit sur ses genoux. La nuit était lugubre ; on entendait des coups De fusil dans la rue où l’on en tuait d’autres. (…) L’aïeule cependant l’approchait du foyer, Comme pour réchauffer ses membres déjà roides. Hélas ! ce que la mort touche de ses mains froides Ne se réchauffe plus aux foyers d’ici-bas ! Elle pencha la tête et lui tira ses bas Et dans ses vieilles mains prit les pieds du cadavre. - Est-ce que ce n’est pas une chose qui navre ! Cria-t-elle ; monsieur, il n’avait pas huit ans ! Ses maîtres, il allait en classe, étaient contents. Monsieur, quand il fallait que je fisse une lettre, C’est lui qui l’écrivait. Est-ce qu’on va se mettre A tuer les enfants, maintenant ?
12
MUNCH Le cri XX e s
13
LE REGISTRE
MOT(S) CLE(S)
TRISTAN ET ISEULT Moyen-Age : « Le philtre » Alors que Tristan amène Iseult malgré elle au roi Marc, son futur époux, sa servante Brangien profite du repos du bateau pour révéler un secret à Iseut.
La reine, avant notre départ, a confié à mes soins un boire herbé qu’elle a préparé avec toute sa science de la magie : c’est un philtre d’amour que je verserai au roi Marc et à vous-même quand vous serez entrés dans le lit nuptial. Vous le boirez ensemble et, dès que vous l’aurez bu, vous vous aimerez de toutes vos forces et de toute votre âme, d’un amour impérieux et sans faille. Trois ans durant vous n’aurez même pas le pouvoir de vous séparer plus d’un jour sans en souffrir et plus d’une semaine sans risquer d’en mourir. Telle est la force inouïe de ce sortilège (…) [ Selon les versions, c’est par accident que Brangien sert à Tristan et Iseut le breuvage magique, ou volontairement, ou encore avec l’accord tacite d’Iseult qui est attirée par Tristan sans oser se l’avouer]
Quant à Tristan, il crut qu’il s’agissait d’un vin de choix offert en cadeau au roi Marc. En homme courtois et bien appris, il versa de ce breuvage dans la coupe et le tendit à Iseult qui en but à sa soif. Quand elle eut posé la coupe encore moitié pleine, Tristan la saisit et la vida jusqu’à la dernière goutte. Dès que les deux jeunes gens eurent bu de ce vin, l’amour, tourment du monde, se glissa dans leurs cœurs. Avant qu’ils s’en fussent aperçu, il les courba tous deux sous son joug. La rancune d’Iseult s’évanouit et plus jamais ils ne furent ennemis.
14
HUGO Ma destinée XIXe s
15
LE REGISTRE
MOT(S) CLE(S)
VOLTAIRE, Candide : « La guerre », XVIII e s
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien
ordonné que les deux armées. Les trompettes, les
fifres, les hautbois, les tambours, les canons,
formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en
enfer. Les canons renversèrent d’abord à peu près
six mille hommes de chaque côté ; ensuite la
mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf
à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La
baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de
quelques milliers d’hommes. Le tout pouvait bien se
monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui
tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il
put pendant cette boucherie héroïque.
16
MAGRITTE Ceci n’est pas une pipe XX e s
17
Le ton
MOT(S) CLE(S)
VOLTAIRE, Candide : « La guerre », XVIII e s (suite du
texte précédent)
Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te
Deum chacun dans son camp, il prit le parti d’aller
raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-
dessus des tas de morts et de mourants, et gagna
d’abord un village voisin ; il était en cendres ; c’était un
village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les
lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups
regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient
leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des
filles, éventrées après avoir assouvi les besoins
naturels de quelques héros, rendaient les derniers
soupirs ; d’autres à demi-brûlées, criaient qu’on
achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient
répandues sur la terre à côté de bras et de jambes
coupés.
.
18
GOYA Vieillards mangeant XIXe s
19
Le ton
MOT(S) CLE(S)
LA FONTAINE Fables
LE CORBEAU ET LE RENARD
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Eh bonjour, Monsieur du Corbeau,
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie,
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
Le Corbeau honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus
20
Hubert ROBERT Les monuments de Rome 1788
21
Le ton
MOT(S) CLE(S)
CORNEILLE, Le Cid, XVII e s Percé jusques au fond du cœur D’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle, Misérable vengeur d’une juste querelle, Et malheureux objet d’une injuste rigueur, Je demeure immobile, et mon âme abattue Cède au coup qui me tue.
Si près de voir mon feu récompensé,
O Dieu, l’étrange peine ! En cet affront mon père est l’offensé, Et l’offenseur le père de Chimène ! Que je sens de rudes combats ! Contre mon propre honneur mon amour s’intéresse. Il faut venger un père, et perdre une maîtresse : L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras. Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, Ou de vivre en infâme, Des deux côtés mon mal est infini. O Dieu, l’étrange peine ! Faut-il laisser un affront impuni ? Faut-il punir le père de Chimène ?
22
GRÜNEWALD La tentation de Saint-Antoine XVe-XVIe s
23
Le ton
MOT(S) CLE(S)
CHATEAUBRIAND, ATALA : Les funérailles d’Atala XIXe s
Ses lèvres, comme un bouton de rose cueilli depuis deux
matins, semblaient languir et sourire. Dans ses joues d’une
blancheur éclatante, on distinguait quelques veines bleues.
Ses beaux yeux étaient fermés, ses pieds modestes étaient
joints, et ses mains d’albâtre pressaient sur son cœur un
crucifix d’ébène …. Elle paraissait enchantée par l’Ange de la
mélancolie, et par le double sommeil de l’innocence et de la
tombe. Je n’ai rien vu de plus céleste. Quiconque eût ignoré
que cette jeune fille avait joui de la lumière, aurait pu la
prendre pour la statue de la Virginité endormie.
BALZAC Le père Goriot : Madame Vauquer XIXe se s
Bientôt la veuve se montre, attifée de son bonnet de tulle sous
lequel pend un tout de faux cheveux mal mis, elle marche en
traînassant ses pantoufles grimacées. Sa face vieillotte,
grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de
perroquet, ses petites mains potelées, sa personne dodue
comme un rat d’église, son corsage trop plein et qui flotte,
sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur.
GIRODET Les funérailles d’Atala XIX e s
24
GIRODET Les funérailles d’Atala XIX e s
GARGOUILLE DE NOTRE-DAME DE PARIS
25
EXERCICES LUDIQUES POUR LA 3e H : 1 pub : inventer un slogan correspondant aux registres épique et merveilleux ; finaliser la pub (collage…) chez soi 2 créer les 1e/dernière page de couverture d’un roman concernant 2 registres au choix parmi la liste suivante : épique, fantastique, lyrique, tragique ; finaliser chez soi 3 procéder à un rallye d’écriture en classe, chaque participant devant rédiger un passage concernant un registre, l’ensemble formant une histoire suivie ; distribuer des cartes au hasard et sans que les camarades sachent ce qui a échu à chacun ; chaque numéro sera appelé dans l’ordre pour lire son texte Cf page suivante
26
ATTENTION : on ne raconte que ce qui est en gras avec le registre indiqué 1. Utilisation du registre merveilleux Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Objectif : se faire aider par une fée pour arriver à une autre tour où son amie Myosa est séquestrée par son ennemi juré Crabuis 2. Utilisation du registre lyrique Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Myosa, qui vient d’être retrouvée par Raman dans la tour où elle est séquestrée, raconte en pleurant son kidnapping à Raman, et lui explique qu’une fois à l’intérieur on ne peut plus sortir : ils sont donc piégés tous les deux 3. Utilisation du ton polémique Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée ; elle lui a raconté ses aventures, et Raman est très en colère contre Crabuis : il ne se gêne pas pour le dire 4. Utilisation du ton épidictique : éloge Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a rejoint Myosa dans la tour où elle est enfermée. Malgré ses pleurs, Raman trouve son amie fort jolie. 5. Utilisation du ton réaliste Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée mais une fois à l’intérieur on ne peut plus en sortir ; Raman observe tous les détails de la tour pour voir comment ils pourraient en sortir
27
6. Utilisation du ton didactique Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée ; Myosa sait comment s’échapper : elle l’explique à Raman : il s’agit en fait de retourner la formule magique qu’elle a entendu Crabuis prononcer pour l’enfermer. 7. Utilisation du registre fantastique
Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée ; ils prononcent la
formule magique sensée les faire évader, mais c’est le contraire qui se produit : dans un
orage épouvantable, la tour se rétrécit, et ils sont en danger
8. Utilisation du ton ironique
Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée ; voulant s’enfuir, ils
ont obtenu l’inverse : la tour s’est rétrécie, et ils sont plus coincés que jamais. Myosa fait un
discours ironique sur leur sort.
9. Utilisation du ton épidictique : blâme
Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée ; la catastrophe
arrive : Crabuis entre dans la tour et les menace. Le narrateur le décrit.
28
10. Utilisation du registre pathétique
Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée ; mais Crabuis les a
surpris ; il attrape Raman, le désarme et se réjouit de le tuer devant les yeux de Myosa.
Celle-ci le supplie de n’en rien faire.
11. Utilisation du ton délibératif
Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée ; mais Crabuis a réussi
à se saisir de Raman. Il fait du chantage à Myosa : si elle l’épouse, il ne tuera pas Raman.
Myosa ne lui fait pas confiance et hésite.
12. Utilisation du registre tragique
Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée ; mais Crabuis a réussi
à se saisir de Raman. Myosa doit épouser Crabuis pour sauver Raman, mais comme elle
hésite à dire oui, Crabuis lui dit qu’elle vient de choisir le destin de Raman : il doit mourir,
et rien ne l’empêchera de le tuer. C’est ce qu’il fait.
13. Utilisation du registre épique
Lieu : à l’intérieur d’un jeu vidéo, plus particulièrement dans une tour Epoque : indéterminée Nom du héros : Raman Son amie s’appelle Myosa Elle est séquestrée dans une tour par l’ennemi juré de Raman : Crabuis Objectif : Raman a retrouvé Myosa dans la tour où elle est séquestrée ; mais Crabuis a réussi
à se saisir de Raman et vient de le tuer sous les yeux de Myosa. Cependant Raman qui avait
une protection, n’est que blessé et se relève pour se battre avec le redoutable Crabuis. Il
finit par être victorieux et peut enfin libérer Myosa.
29