l'afrique du nord illustrée. 16/05/1936

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L'Afrique du Nord illustrée. 1936/05/16. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

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La vie de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de Montpellier et Environs...

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Page 1: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'Afrique du Nord illustrée. 1936/05/16.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :  *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.  *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :  *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits.  *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

Page 2: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

Prixdece numéro: 2 francs.

Nouvellesérie,N°785.— 31' Année.

SAMEDI16 MAI 1936.

1

Ôtfrlque

du lier d

:;^^;:J:,itllNA,L

0'ÀCfUÂL I TES

NÔRP -AMlCAl NES

illustrée

ALGERIE -TUNISIE-MAROC

DIRECTION ET ADMINISTRATION : 41, Rue Mogador, ALGER. - Téléphoné : 8.44 - 36.70

AGENCE A PARIS : 2, Boulevard Haussmann (entrée 2, Rue Chauchat), Paris. -- Tél. : Provence 76.74 à 76.78 et 53.37

hmn à ORAN, CONSTANTINE,CASABLANCAet TUNIS

Page 3: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936
Page 4: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE ANNONCESI

Agent général pour l'Afriquedu Nord: Henri CASTANIE,19, boulevardVictor-Hugo,ALGERDistributeursexclusifs: Sté AmeLESFILSLEVYFINGER.Succursalesà : ALGER: 5, rue Rigodit; ORAN: 10, rue Lamartine;

BONE; rue Napoléon-Maggiore.; CASA3LANCA: Ruede Provins; TUNIS: 5, rueThiers.

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Page 8: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

Prixdece numéro: 2 francs* SAMEDI16 MAI 1936. Nouvellesérie,N"785.— 31''Année.

L'AFRIQUE DU NORD

Jules CARBONÈL,DirecteurILLUSTREE

E. ANDREO,Administrateur

Directionet Administration: 41, rue Mogador,ALGER;—Tél. : 36.70-8.44

S. A, R. L. au capital de 278.000 francs.— R, C. 27.096, Alger.

.Agenceà PARIS: 2, boulevardHqussmânn(entrée 2, rue Chûuchat).

Tél. • Provence76>74à 76.78 et 53.37.

ABONNEMENTS :

ALGÉRIE,TUNISIE,MAROC: un an. 60 fivFRANCE: un an.... , 120 fr*ÉTRANGER: un an... 160 fr.

Petite T&MôMi!€ MarocMf&s

On a parlé et reparlé du SB* *""'* ~'"'" *3|fl§yïfgpittoresquemarocain. W&i

"""'"S-âf '"v-^^^,

On l'a peut-être trop dé- pfe^^M^~Jj^mlun HfK^K^K^K^K^Kfl

pour ^^^HPKI^^^B^B^BBle Maroc avec des ^^HSS^sH^B^B^Bfl

yeux neufs, est une sour- ^B^BsP^HEHP^r^^B^Ice de petits tableaux, de ^HilrRtfr^jjV i''-^Jpetites scènes, quelquefois ^MBBSSSfiE^ëÊnSMtscurieuses,ou mêmesimple- EBK^B^^^BISOTBSCHBSHment amusantes. ^EwIffilBSTr *WJBWWBI

Vousme direzque de ces ^^^^^ENE3£HMPV§scènes, de ces tableaux, il E^E^E^BBHBHSS*rJ~îyS|'y en a partout. D'accord. ^^^^^^E^£*^MMPB|ÏMais ont un ^^^^^KaiSwP^SlIB^B

exotique, comme ^^^^^SBflER^^Bflchacunsait, l'exotismecon-serve toujours un charme On peu,certain, même à une épo-que où il a une fâcheusetendance,lui aussi, à adopterun

type standard.

Enfin,voicideuxpetitesscènesquiont été prisessur levif.

Ici,c'est un vieuxpaysantout ridé,commele sont en gé-néral tous lesvieuxpaysansdu Maroc...et d'ailleurs.

Maisil n'a pas l'air méfient,lui.Surprispendantunehal-

te, alorsqu'ilse reposait— couchédans le foin— il s'est

prêté avec la meilleuregrâce du mondeaux exigencesdu

photographe.Ila pris la pose— tout commeunegrandeve-dette habituéeà ces sortes de choses— avec son sourire

photogéniquen" 1.

Là, c'est ce que nous pourrionsappeler,par exemple,une;., marine-bucolique.Les plagesde la côte marocaine

voientdéfilerdes troupeauxentiersde boeufset de vaches,mais les bêtes ne vont pas au bordde la mer pour se bai-

gner.Non.Pourtanton peut les voir entrer dans l'eau jusqu'à

mi-pattes,ou presque.Eh! bien, elles vont boire, et sans

couriraucunrisqued'être rationnées...J. R.

Page 9: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

2 L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVESEN ALGÉRIE

Or,tété élus::DépartementMAlger,d* gaucheà droite: MM.Guastqvino,Mallarmé,Régis,Fiori.

Départementde Constantine: de gaucheà droite: MM.Morinaud,Serda,Devaud.

Départementd'Oran: de gaucheà droite: MM.Saurin,Enjolbert,Dubois.

Page 10: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE 3

L'Amériquea longtempsparu inaccessibleaux

voyageurseuropéensqui redoutaient,à la fois, lès af-fresd'une trop longuetraverséeet le contactpeu sym-pathiqued'une populationdontGeorgesDuhamels'est

plu à nousdépeindredans son oeuvreles moeurs1sin-

gulières.Ce qui paraissaitêtre, hier encore,une utopie est,

cependant;dévenuaujourd'huichosecourante,et c'est

le plus sérieusementdu mondéqu'on vousdéclarera,entré deux tassés de thé :

— Les Fawcett,dé Boston,m'ont invité à passer

quelquesjourschez eux.Oubien:

— L'autrejourà Broadway,figurez-vous...Leproblèmede la relativiténes'est jamaisposéavec

autant de précisionet les théoriesd'Einsteinpourraienttrouver,dans cet état de fait, un exempleparticuliè-rement édifiant. Mais nos ingénieursmodernessontbientrop réalistespourse laisserallerà de vainesmé-ditationsphilosophiques.Ilspréfèrentatteindretout désuite dès résultatspositifssans passer,pour se faire,

par les règlesélémentairesdé la métaphysique.Et si« Normandie», faisant claquerdans le vent du largel'étaminesymboliquedé son ruban bleu, a ramenél'interminabletraverséeLe Havre-New-Yorkaux seu-les proportionsd'une petite croisièredé santé; si no-

tre valeureux« Lieutenant-de-VaisseauParis » se

jouant dé toutes les difficultés,ne met plus les côtes

de Francequ'a quelquesheuresdé la fameusebaie de

Rio-de-Janeiro,la sciencepurementlivresquen'a rien

à voir,erdyéz-lebien, dans ces recordsdont l'impor-tanceet la haute significationdébordentheureusementle cadreun peu restreintdèsperformancessportives.

J'ai voulufairemieuxencoreet j'ai pleinementréus-

si. Je vais tout avouer; je viensde mettreexactementdix minutespour atteindre la campagneensoleilléeet

pittoresquedu Texas. N'allez pas vous imaginersur-

tout que ce soit là une galéjade.LeprofesseurPiccardva écarquiller,derrièreson binocle,ses yeux étrangesde magicien.Je l'entendsme dire :

— Je vois,vous avez suivi mes conseilset em-

prunté la routestratosphérique...

RODEO

Eh bien! non, mon cherprofesseur,je ne suis pasallé cherchersi « haut ». Et commeil s'agissaitde ré-

pondreà une invitationaimablementlancée par desamisquiont pousséle goûtde l'exotismejusqu'àchoi-

sir, pourleur retraite,un ranchauthentiquesitué dansle districtde JacksonCity, j'ai jugé qu'il était beau-

coupplus amusant d'utiliser,en la circonstance,unebonnevieilleguimbardetirée par huit chevauxbienentraînés.

Je suis d'ailleursarrivéen pleinefête..On appelleça, là-bas, le « rodéo». Lecinéma,les filmspleinsdemouvementet de grand air qui firent, if n'y a pas si

longtemps,la gloireet la fortunede TomMix,vousontsuffisammentrendu l'atmosphèrede ces magnifiquesréunionsoù cow-boyset cow-girlsluttent de virtuositésur leursbêtes indomptables,griséspar les vivatsde la

l'enthousiasme.N'ai-je point vu de superbescavaliers

galoper debout sur leurs étriers et une charmante

écuyèretraversersans sourcillerune haie de flammes?Lecourage,la volonté,la grâce aussi,s'y sont donné

rendez-vous,et à côté du difficiletravailde.voltige,à côté dés « romans games on horses» ou des« staving's», les jeunesfilles du Far-Westn'ont pasmanqué de me révéler leur délicieuseféminité. Ilfaut les avoirvues exécutantune «pampero» ou un«squaWrapt » pourapprécierleurcharmeet leursou-

plesse.C'est exquiset admirabletout en rri«metemps.

fouleen délire,lescoupsde pistoletet la poussièred'or

qui monte, en tourbillons,de l'arène improvisée.Jen'insisteraidonc pas sur l'originalitéde ce spectacle.Tousces exercicessavants,et souventpérilleux,sont

faits,semble-t-il,pourvousimpressionneret provoquer

Maisn'eut été l'espritde décisiondu shérifde l'en-

droit et la prompteinterventionde la « MountedPo-lice», je croisbienque je ne seraisjamaisrevenudece pays paradoxal.

Imaginez-vous,en effet, qu'au bon milieu de la

fête, la nouvellenousparvintque la diligencecanto-nale venaitd'être subitementattaquéepar d?s Peaux-

Rougesauxquelss'étaient mêlésplusieursbandits de

grand cheminparmi les plus redoutés,alors qu'elle

poursuivaitsa routeen directiondu village.En un clin d'oeilla place fut évacuéeet dans un

grand fracas,parmilescris, le sifflementdes lassoset

les détonationsde toutes sortes,nous dûmesbientôt

assister, impuissants,à un spectacleinattendu.

Et les bravosde pleuvoircommegrêlonspar tempsd'orage.

Car, je puisbienvousle confiermaintenant,je nesuis jamaisallé en Amérique.Monfameuxchariotrus-

tique à huit chevauxn'était qu'un pauvre vulgairetaxi de louageet JacksonCity,une habilereconstitu-tion savammentdirigéepar M. Mathiotpour le grandgala annuelde la Sociétéde Secoursaux BlessésMili-taires donnédans le hall immensedu salon de l'Au-tomobilede la Foired'Alger.

Unereconstitutionremarquable,à la vérité,et dontle grossuccèsauprèsdu publicde la capitalevint très

justementrécompenserl'effort des organisateursaux-

quelsje m'envoudraisde ne pasadresserici,avectou-rnes encouragements,mos complimentsles plus sin-cères.

AndréSARROUY.

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4 L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

LE XI II* SALON DU RIRE ALGÉRIEN

Ce 13°Salonvaut, nonseulementpar son impor-tance: sectionalgérienne,sectionmétropolitaine,ré-

trospective«Assus»; maisencore,et surtout,par la

qualité,vraimentremarquable,des oeuvresexposées.'Lasectionalgériennecomprend,parordrealphabéti-

que: Bronner,Delbays,Drack-Oub,Frac (F. AcqUa-tella),RenéGille,A.Mathiot,E.Mathiot,Nùdib,Ona,

Pik,et les invités: Bèdos,Castro-Soriano,de Gastyne,Chevalier,duVabrens.

Bronnerdemeurel'illustrateurconsciencieux,attaché

à une réalisationminutieuse,exacte,dansl'accessoire

commedansle trait capital.Bronnerest un érudit; il

poursuitson oeuvreavecméthodeet ;avecgoût.Les

différentessériesde planchesqu'il nousa donnéeset

qu'ilnousdonne,décèlent,chacune,unegrandepro-bitéartistique.Sesneufpages«d'HistoiredeFrance»

sontd'unedésopilanteconception.

sûretéde main,bonhomiecharmante.Fracdemeure

égalà lui-même.Nousluidemandonscependantde ne

pasabandonnertoutà fait sescrayons.Il sait lesma-

nier avecune dextéritéet une scienceque nousne

saurionsoublier.RenéGilleest,certainement,lé plusoriginal,le plus

surprenantde noscaricaturistes.Il est, en tous cas,le plusdélicieusementspirituel.Lesportraits-charge

qu'il nousprésente: «M. LeBeau»; «MlleAcqUa-tella», «HenriFiori» ; «L'AbbéLambert» ; «Mar-

cel Régnier», etc.. sont d'unesuperbeéloquence.Il

excelleà trouverle trait caractéristiquedontil tire le'

maximumd'effet:Ses« Epitaphës» ont Unsel parti-culier...

E.Mathiots'imposepar uneoeuvrepleinedé séduc-

tion: coloris,dessin,diversité,observationet aussi,

notons-le,imaginationfertile,étonnante.Je voudrais

Uneparitéde la rélrospeclioeAnsus: Knhtml:Lelellier.Allaitcl lex létlacleurutle la " ViijieAlgé-

rienne; en ban; la réductionîle la «DépêcheAtijérieiine»,Périer,deCallanil,I.J/Kdu fric,Aunierai,hac.anaudcl Houunct.

Delbays.Sonoeuvrea unesaveurà port,un occent

à part. Elleest prestementécrite,d'un coloriagesans

prétention,d'unetrèsamusanteet très spirituellein-

vention.Sonaudaceest tranquille; sestrouvaillesva-

lent leurpoidsd'or.Je prendsà témoinsa «femme

du menuisier», d'une réalisationpourle moinsinat-

tendueet inénarrable.Drack-Oubnousa fournimaintesfois et, notam-

mentdans cette revue,l'occasionde connaîtrela di-

versitéde sontalent,la diversitéde sa fantaisie.

Il serrel'actualitéde près,il en dégagel'essentiel

avecbeaucoupd'originalitéet d'à-propos.Sesplanches

pyrogravéessontautantde petitschefs-d'oéuvre.

Fraca découpéses« têtes» dansle contre-plaqué,et il a peint.Nouvellemanière,trèsheureuse,d'exercer

desmoyensquenoussavonssolides: finessed'analyse.

tout citerde lui, depuis«Luneà un mètre», imagevraimentexquise,jusqu'à son étourdissanterecons-

titution: «Laviedechâteau» où toutun mondepit-

toresquemerveilleux,étonnant,s'agite,se coudoie,se

heurte,surprissanspitiéet sansvoile.A. Mathiotcollaboraà différentesrevuesparisien-

nes.Sonenvoiau Salonest desplusintéressantspar la

spirituelleélégancedont il s'inspire.Sousla fantaisiela plusimprévueon devineuneobservationaiguë,pit-toresque: «DéfenseNationale», «Leretourdu Croi-

sé», «Sportsd'hiver».Nodiba eu l'occasiondecourirleSudalgérien.Il y

a vu desscènesextrêmementamusantes.Il les a no-

téesavecbeaucoupd'adresseet de malice,se gardantbiend'ennégligerles moindresdétails.« Départpourlessables» est, à ce sujet,une réalisation.

UnbuisijnwédeFrac:

Nodiba imaginéd'autres-scènesqui sontexcellen-tes tant poUrle comiquedèssituationsqu'ellesdécri-

vent,que par ia beliequalitédu coloriageet de lamiseenpage.

Onadonneune justeidéedé sesressources: facili-

té, forcehumoristique,sûretédu trait; aveccela,in-téressanteset raresqualitésd'imaginationet d'entrain.

Pikest aussiun excellenthumoriste.Sesaquarellessont trèsamusantes,sespersonnagesbienobservés.Jeciterainotamment: «Lavacheenragée», «Lespouxdu ciel», très représentativesd'une manièrequi ne

manquenidedrôlerie,nid'attrait.Bedosa donnéce que nousattendionsde lui. Son

trait a davantagede précision,de souplesse,d'auto-rité.

Castro-Sorianosimplifieson dessinavecde réelles

qualitésde précision.Sonoeuvreest unefantaisietrèsréussie.

De Gastyne,artiste très doué.Crayonfacile, ac-centsassezcaustiques,biendansla note.

Chevalier.Aretenirson«Tangageet roulis» oùl'ontrouvede fortbonnesqualités.Sestêtesd'arabeset de

mauresquesdemandentuneétudeplusapprofondie,uneobservationplusdirecte.J'en diraiautant à l'intentionde Bedosfils.

DuVabrensa rapportédeMadagascarquelquesno-tes savoureuses,d'unephilosophieassezamère...

Lasectionmétropolitaineest représentéeparDubout,Pruvost,Royet Varé.

Nousles connaissonstous,depuis longtemps,le«Rire», «Rieet Rac», «Gringoire», «Candide»,«Marianne», le «Sourire», «Voilà», etc., etc., ont

publiéleursdessins.Ilssontde nosmeilleurscaricatu-ristes: bonsenfants,mordantssansméchanceté.Nous

apprécionsleurprécieusecollaboration.

Quedirede Dubout? on sait que chacunede ses

imagess'imposepar la richesseinouïedudétail,lesens

Page 12: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE 5

prodigieuxdé la déformation.Duboutqui illustra«Vil-lon», « Gargantua», « les embarrasde Paris»>etc.,est, sanscontredit,lé plusétonnantdé noshumoristes.

Que dire dé Varé au talent si personnel,si curieuse-ment imprévu; que diredé J. Pruvostet de RogerRoy,sinon qu'ils noUsont franchementamusés,et qu'ilsnoussont infinimentsympathiques?

Nousavonsaccueilliavec la plus vive satisfactionl'annonce d'une rétrospectiveAssus. Elle s'imposaitdepuis longtemps; et nous félicitons les Dix d'enavoirpris l'heureuseinitiative.

Les différentesoeuTes ainsi réunies sont tirées,pour la plupart, du «Turco», fondé par ErnestMal-

lebay.Assusdevait trouverdans cette revuele champfavorableà la diffusionde sonoeuvresatiriquedont onsait l'énergie,la verveharcelanteet la ravissantefines-se d'analyse.Nousavonsencoreretrouvéquelques-unsdesportraitsqui ornentle hallde l'hôtelde la « Dépê-che Algérienne» ; desdessinsoriginaux; et une toute

petite peinturereprésentantun coinmodested'appar-tement,oeuvrettesansprétention;maiscombiensédui-sante !

Assusfut le premiercaricaturistealgérien.Sonnomest de ceuxqui ne s'oublientpas.

J'ajoute que, par unecirconstancevraimentheureu-

se, ce fut son fils,ArmandAssus,artiste peintre,prixde Rome,qui, le soirdu vernissage,nousprésentacet-te inestimablecollection.

FemandARNAUDIES.

M. Bringard,

chef de la Sûreté générale à Alger

Une très belle manifestationa été organiséeen

l'honneur de M. Bringardqui vient, en remplace-ment de M. Payen,d'être nomméchef de la Sûreté

générale à Alger. Cette manifestationa montré à

M. Bringardcombienest vive et grandela sympathieet l'estimede son personnelqui a pu l'apprécierpen-dant son passageau postede commissairecentral ad-

joint à Alger.Tous les gradéset les gardiensde la paix — ils

étaient près de 500 — que leur servicede surveil-lance ne retenait pas au dehors,se trouvaientlà réu-nis autour de MM. Maury,commissairecentral, cui

présidaitcette belle fête. MM. Menut, présidentetles membresdu bureau de l'Amicalede la police;Gaultier,chef des servicesde la policed'Etat à la

préfecture,tous les commissairesde policed'Etat en

fonctionsà Alger; Labat, Coste,commissairesde la

Sûreté départementale; Versini,chef et le personneldu serviceanthropométriqueet qu'avaienttenu à ho-

norer de leur présenceMM.Arexyet Burtin,contrô-

leursgénérauxde la Sécuritégénéraleen Algérie.En une chaleureuseallocution,M. Menut,au nom

de l'Amicaleet en celui de tout le personnelde la

policed'Etct sut dire combienpar sa droiture, parson autorité toute bienveillanteet par ses grandes

qualitésde coeur.M. Bringard,dont le départ de lapolice d'Etat était unanimementregretté, avait sugagner leur entière et profondereconnaissance.« Re-

connaissance,dit-il en terminant, qui se traduit parun superbesouveniroffert par tout le personnelà M.

Bringard,ainsi qu'une magnifiquecorbeillede fleursà l'adressede MmeBringard.»

A son tour, M. Mauryexprimason plaisird'avoirété désignépar les membresde l'Amicalepour pré-sider cette belle manifestationen l'honneurde M."Bringarddont il a su apprécierla précieusecollabo-rationet dont le choixen pouvaitêtre plus heureuxcommechef de la Sûretégénérale,en raisonde sesbrillantesqualités de fonctionnaireet de ses distin-

guésétats de services.

Au momentoù M. Bringardse lève, une ovationprolongéelui est faite par toute l'assistancedebout

pendantplusieursminutes.L'anciencommissairecentral adjoint,pris d'une in-

dicibleémotionen présencede l'imposantemanifes-tation spontanéedont il vient d'être l'objet, ne peutque remerciertous ceux qui viennentde lui témoi-

gner une si profondesympathieet leur adresse àtous sa plus vivereconnaissanceainsiqu'à MM.Are-

xy, Burtin,Mauryet Menut et à la pressequi ontbien voulu, en cette heureusecirconstancese join-dre à eux par leur présence.

Une longue salve d'applaudissementset un ban

répété accueillentles dernièéesparolesdu sympathi-que chef de la Sûretégénérale.

« L'Afriquedu Nord Illustrée» présente ses sin-cèrescomplimentsà M. Bringard.

Aux Groupes Laïques d'Etudes d'Alger

La Sociétéde secoursmutuelsde l'Institutcommer-cial des GroupesLaïquesd'Etudesa fêté le quatrièmeanniversairede sa créationpar un banquet.

Celui-cieut lieuau ParcStéphcn,dans la salle desgroupes.M. Sabatier, inspecteurprimaire,avait bienvouluen accepter la présidence.Il avait, à ses côtés,MlleBailly,secrétairede la Mutuelle,et MmeHaack,doctoresse,directricedu Serviced'hygiènedes GroupesLaïques.

Parmi les autres convives,reconnu,M. R. Hugues,présidentd'honneurdes Groupes,et Mme; Mme Gi-rard, directricede l'Institut commercial; le capitaineHaack, chef du servicedépartementalde l'Educationphysique; M. Bénaïm,secrétairegénéralet animateurdesGroupes; M. Lafaurie,qui en est le urésorier; M.

Ferrier,présidentde la Fédérationfémininede l'Edu-cationphysiquede l'Afriquedu Nord; M. Hercé,pro-fesseurde l'Educationphysiqueaux Groupes,et Mme.

Ce fut un repasfamilial,une réunioncharmante,oùtoute une jeunesseapportaitson sourireet sa joiedevivre.

Audessert,prirentla parole,tourà tour,MlleBail-

ly,en l'absencede M.Pérodaud,présidentde la Sociétéde secoursmutuel; Ferrier,R. Hugueset Sabatier.Etle meilleurélogequ'on puisseleur faire, c'est de dire

qu'onles écoutaavecautant de plaisirqu'onavaitfaithonneurau menu, un menuexcellenten tous points,ma foi.

Page 13: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

g L AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

UN PORTRAIT INCONNU DU COLONEL BOUTIN

TouslesAlgéroissaventcequelesconquérantsd'Al-

ger, en 1830,devaientau colonelBoutin,l'émissaire

secretde Napoléon,chargéen 1808 par l'Empereurd'unereconnaissancede la villeet duport,en prévisiond'unecampagneprochaine.

Lesfaits,en touscas,ont été si fréquemmentet si

longuementrappelésily a sixans,au momentduCen-

tenaire,qu'ilparaîtsuperflude revenirsur lésmérités,en terred'Afrique,de ce soldatdont l'existencebrève

et tragiquefut «plusfécondéencoupsde sondequ'en

coupsd'éclat».Grâceaux solidesétudesde feu GeorgesMontor-

gueill'activitéde Boutinen Asiemineuren'est guèremoinsconnue; et il resteraitpeu dé chosesà glanersur lui, si l'onne s'avisaitdé scruterune phaseparti-culièrementcaractéristiquede sa vie: son séjourà

Constantinopleen 1807,au servicedu Sultan Sélim

III, alorsqu'il travaillaitavecle généralSébbstiani,ambassadeurde France,à défendrela villecontréune

attaque anglaise.Surcettepériodefructueusede sa bellecarrière,les

«Souvenirs» de son compagnond'armes,le généralbaronPaulin,apportentunebienutileet curieusecon-

tribution.

Paulin,capitainedu génieà l'armée de Pologne,avait été désignéle 28 juin 1807,après la paixde

Tilsitt,pour remplirune missionqui s'accordaitavec

ses connaissancestechniques.L'Empereurl'enlevantà

l'état-majordu généralBertrand(autre officierdu

génie),le chargeaitd'unetâcheà la foispolitiqueet

militaire,auprèsdu grandvizir TchélébiMustapha,commandanten Bessarabielesarméesdu sultanoppo-séesauxarméesrussescampéesauprèsde Sitistrée,surla rivedroitedu Danube.

Le but officielde la missionétait de faire cesserles hostilitésentre les Russeset les Turcs; d'éclairer

l'opinionduSultanau sujetde la batailled'Eylau,dontle bulletinrusseavait attribuéle gain au tsar; et de

raconterl'entrevuedes deuxsouverainssur le Nié-men.

Berthierremitau capitainede vingt-cinqans qu'é-tait Paulin,ses instructions; puisl'Empereurle fit ap-pelerdans soncabinet,et de vivevoixcomplétalesditesinstructions,dansun entretienoù il développasa

penséesur la valeurdes deuxarméesen présenceetsur le momentle plusopportunà saisirpourarrêterles hostilitésdansl'intérêtde la France.«Faites-vousbienvenirdesTurcs.Ilfautcajolercesgens-là.Il fautles cajoler.» Telleétait la missionpolitiquefamiliè-rementrésumée.

Au point de vue militaire,Paulindevait,en tra-versant la Moldavieet la Valachie,reconnaîtreles

principauxpassagesdu Panthet du Dniester,exami-

ner les routesde la Volkynieet de la Podolée; voiren officierdu génieles placesde Kamienec-Podolsky,Chokzim,Braïla,IsmaïlSilistrie; apprendrecommentles Russesgouvernaientà lassyet à Bucarest; ren-

dre un comptedétaillédes forcesde leur armée;faire connaîtrela compositionde l'arméedu grandvizir,en détaillantlescontingentsfournis.parlés di-vers pachas; dénombrerautant qUepossiblel'artil-lerie turqueet découvrird'où les Turcsla tenaient.

Congédiépar l'Empereuravec « un bon sourire»,le capitainePaulinse présentaau tsar AlexandreI"1'

qui lui fit l'accueille plusgracieuxet lui donnason

aide-de-camp,le princeWolkowskipour l'accompa-gner jusqu'auxavant-postësdé l'arméerUssé,qui fai-

sait, sous les ordres,dugénéralMichelssou,le sièged'Ismaïl,sur la rivegauchedu Danube.

Lespréparatifsdé départ furent rapides,et le 28

juin 1807, le capitainePaulin,suividu sapeurAi-

lard, s'embarquaitavec le princeWolkowskisuivilui-mêmed'un domestique.

Voyagepittoresquedans la «briska» du princerusse,véhiculeà la carrosseried'osier,où les occu-

pantsétaientcouchéssur dé la paille,leursserviteursou ordonnancesderrièreeux, dans un compartimentséparé; routeà peine,indiquée; villagesmisérables,échelonnésà d'invraisemblablesdistances...

Le7 juillet,les deuxofficiersarrivaientdevantIs-

maïl, mollementassiégéepar 18.000 Russessansartilleriede siège,et sans travauxde contrevallation.Un parlementairerusse remettaitau capitainePau-lin l'autorisationde franchirdés lignesturques.

Le lendemain,une escorteottomanecompositeet

bigarrée,venait au quartier général russe chercherl'émissairede Napoléon,pourle conduiredevantPé-

glivan-pacha,présomptueuxdéfenseurde la placed'Ismaïl,qui était encore plus faiblementprotégéequ'ellen'était mollementattaquée.

Aprèsforcecérémonies,le pachaautorisal'officier

françaisà poursuivresa route jusqu'àSilistrie,où ilarriva le 11 juillet. «J'eus vite fait», dit-il, « lareconnaissancede cette soi-disantplace forte, quirenfermaitpourtantbiencent vingt-septpiècesd'ar-tillerie,et je fusviteconvaincudu peudé progrèsfaitpar lesTurcsdansl'art militaire.Et pourtant,la Fran-ce s'est appliquée,depuisplusd'un siècle,à lesmet-tre en état de fairela guerreaux Russeset auxAutri-chiens,par l'envoid'officiersde toutesarmes,et enparticulierd'ingénieursmilitaires.Maisdansce pays,rienne doitchangerl'ordreéterneldeschoses! Maho-.metle veutainsi! »

Riennepouvaitfairesupposer,en touscas,que l'onarrivaitau campementd'unearméepresqueau contactde l'ennemi.Cen'étaitqu'unvastebazarauxétalages

tenuspar desmarchandsappartenantà toutesles ra-

ces dé l'espècehumaine: volailles,moutons,pantou-fles,babouches,calottesde toutesformes,cafés,pas-tèques,dattes,armes,selleries,habits,fourrures,che-

vaux;bestiauxpêle-mêle.

Aprèsavoirdépasséle marché,le jeunecapitainePaulincherchal'armée,et d'abord les avant-postes,maisen dépitde tous les usageset dés nécessitésdela guerre,il arrivaau milieudu camp,sansavoirétéreconnuselon les formalitésréglementairesdans lesarméeseuropéennes.

Au milieud'un tas de gensressemblentbienpeu àdes soldatset grouillantautourdé lui aveccuriosité,il cherchaità rencontrerBoutin,qu'il savait être au

campdugrandvizir,détachépar l'ambassadedé Fran-ce à Constantinople.« Le capitaineBoutin», dit-il,«officierde mérite,joignaitaux connaissancesde sonmétierd'ingénieurmilitaireun espritfin et perspicace.M.de Talleyrand,alorsministredésAffairesextérieu-

res, le savait susceptible,par sa pénétration,dé sai-sir la véritédans lésaffairésdifficileset dé rendrede

grands services dans lès fonctionsdiplomatiques.J'avais été sousses ordrespendant l'exécutiondéstravauxde fortificationd'Alexandrieen Piémont,etc'était un grandavantagepour moide retrouverun

pareilcamaradedansun milieuoù tout m'étaitétran-

ger.»

Paulin,aprèsbiendes démarches,finit par décou-vrirsoncamarade,et voicile vivantportraitqu'ilnousen a laissé— le seul hélas! qu'onpossédéde lui, etautant dire inconnu— : «Par le langageet par le

costume,Boutins'était complètementfait musulman.C'était un Turc à trente-sixcarats. Sonphysiquese

prêtait singulièrement; d'ailleursà cette transforma-

tion,si utilepourses fonctionset poursa vieau mi-lieudés Orientaux.Sa figurehâlée,ses yeuxétince-

lants,sa barbebien plantée,aussinoireque touffue,faisaienton ne peut mieuxsous le turban aux cou-leursvives.Sousles draperiesdu vêtement,ses larges

épauleslui donnaienttoute la graveet digne pres-tanced'unvraicroyant,et tout, jusqu'àsa démarche,

que ralentissaitla chaussureorientale,éloignaitl'idée

que sousce costumese trouvaitun jeuneet brillantofficierfrançaisvif, alerte, entreprenantet aimantle plaisir.»

Ceportraitvéridique,si alertementbrossé,ne fait-il

pas comprendremieux que de longs commentaires,toute l'habiletéet toute la maitrisede l'émissairequeNapoléonavait choisipour préparersa descenteen

Alger,dont le détournala guerred'Espagne?

RobertLAULAN.

AlAiliH.— l.a fêle de .Jeanneil'Are.a clé célébréeavecfaxte.Voiciles uiiloriléscl le clerijéxorlanl(le.la Cathédrale. PhotosDcssnull.

Page 14: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

CAMERONE

(Mexique,30 avril 1863)

Lé livréd'or de la LégionEtrangèreest couvertdetant de pages glorieusesque leur publicationnécessi-terait plusieurséditionspour qu'elles soient entière-ment connues.

Parmi les faits d'armesdé la « VieilleLégion», ilen est Unque l'on pourraittaxer dé légendaire,mais

qui;néanmoinstrès authentiqué,révèle l'état d'âinedèspremierscombattantsde ce régiment,de leurssen-timents élevés.C'est celui dé Câmeroneoù 62 hom-

mes, 62 héros, le mot convientà peinepourdépein-dre leur bravoure,opposèrentUnerésistancefaroucheà Unearmée entière.

Souvenirimmortelque les RégimentsEtrangersde

L'Indomptable.

Légiontraduisentannuellementpar des manifestations

grandioses.Legénéralde Villebois-Mareuil,dansun articleparu

en 1896 (RevuedesdeuxMondes),écrivait: « Il eut

été vraimentdommagede priverla Légionde l'immor-

talité de Câmeroneet les fastes de l'Arméefrançaised'un des plus brillantsfaits d'armesqu'on ait dressé

à sa gloire.»

Rappelonsen quelqueslignesce que fut Câmerone:

« Le 30 avril 1869, le capitaineDanjouet les sous-

lieutenantsVilainet Maudet,à la tête de la y Cie

du 1"r bataillon,qui se composaitde 62 hommes,se

rendentau devantde deuxconvoisvenantde la Vera-

Cruz.Tout à coup,la plainese peuplede cavaliersme-

xicains.L'aire manqueautourdu détachement.On se

dirigesur le villagede Câmerone.« Il est fouillé,dépassé,mais la route est barrée.

Lesassaillantssortentde toutesparts.Lecarréest for-

mé. Deuxchargessont repousséeset, dansune trouée,les légionnairesgagnentunemaisoncontiguëà la rou-

te. Le capitaines'en empareet barricadeles portes,maisne peut occuperqu'unemoitiéde la maison,l'en-

nemia déjà prisl'autre.

« A 9 h. 30, le capitaineest somméde se rendre.

Il refuse et le feu continuefurieux.A 11 heures,le

nombredes ennemisne laisseplusd'illusions.Ils sontlà plusieursmilliers.On se sent perdu. Le capitaineDanjoUfait juter à ses hommesde se défendrejus-qu'à la mort.Quelquesinstantsaprès,il est tué.

« Versmidien entend battre et senner.Est-ce lerégimentqui arrive?.. oh ss croit un momentsauvé.Non, il ne s'agit que de troisnouveauxbataillonsme-xicainsqui renforcentles as;iégeants.La situationde-

.vient intenable.A 2 heures,le scu3-lieutenantVilainest tué. Soncamarade,le sous-lieutenantMaudet luisuccède.Hy a neuf heuresque l'on se bat, les hom-mesn'ont rienmangédepuisla veille.Ils tirent impas-sibles,tête nue, noirsdé poudre,embarrassésdans lescadavresquiencombrentla chambre;silencieuxcommedes êtres qui vont mourir.L'ennemimet lé feu aux

hangars,maislessurvivantsfont feu désespérément.« A 5 heures,les Mexicainsse concertent,décidés

à en finiret se ruentde toutesleursforcéssur la mai-son. Les rares défenseurssont pris ou massacrés.Lesous-lieutehantMaudet tente de résister,bondit horsde l'abri; touslesfusilsle couchenten joue.Lelégion-naire Cotteause jette devantson officier,le couvreettombe foudroyé,Maudet reçoitdeux balleset s'abataussi. Ilest 6 heuresdu soir.Lesoleildescendsur cettescène dé géants!...

Queltableausaisissantd'un combatinégal!..

nairesn'ont pas oubliéle sacrificede leursaînés quileur traçaientdéjà le chemindu devoiret de la gloireet c'est pouren être toujoursdignesque le 30 avrildechaqueannée, ils symbolisentune date inoubliable.

Lamagnifiqueretraiteaux flambeauxnousa permisd'apprécierles qualités remarquablesde « nos légion-naires» quiexcellentdansl'art décoratif.Denombreuxcharsont défilédans les principalesartèresde la lo-calité,provoquantsur leurpassageenthousiasmeet ad-miration.Le publicne tarissaitpas d'élogesenverscebeau régiment.

Ce sont: «L'Indomptable» (LieutenantVicho);« Laprisede Touggourt» (Maroc)par la Légion(Ad-judant-chefZoïs) ; « Bouddahanamite» (CI. 2, ad-judant-chefWeirich); « La reine de Sabbah» (parle casernement); « Saïdas'embellit(critiquehumoris-tique), C I. 3, adjudantFriedmann; « Unepagode»

(adjudant-chefWeirich); «LeMonumentaux Morts»(légionnaireKnaps); « Le magasind'habillement»,très originalementconçupar le personneldu magasindu détachement.

Ceschars, tous aussibeauxles uns que les autres,sont l'oeuvredes légionnaires.Ils ont droit à de vifscompliments.

Lesoirun bal gratuit attirait au ThéâtreMunicipalune nombreuseassistancetémoignantainsi aux sous-officiersdece corpsunesympathietrèsmarquantepour

Le char de la Heinedu Sabbah.

Unmonumentfut élevéen 1892 sur l'emplacementmême du combatet l'inscriptionémouvanteci-aprèsy a été gravée:

« Ilsfurent icimoinsde 60 opposésà touteunear-

mée.Sa masseles écrasa.Lavie plutôtque le courageabandonnaces soldatsfrançais.»

Lesnomsde Danjou,Vilainet Maudetsont gravésen lettres d'or sur les mursdes Invalidesà Paris.

Câmerone!... Il n'est pasun légionnairequi ne pro-noncece nomavec piété.C'est le symboleindéniable

des plushautesvertusmilitaires.C'est la bravoure,le

couragequi se hausseau sommetde tout ce qui peut

dépasserl'imagination...

Ledétachementdu 1" Etrangerde Saïda,à l'effec-

tif de 1.500hommesn'a pas faillià la belletradition

qui fait honneurà la Légion,en célébrantcommeil

convenait,la bataillede Câmerone.Lesjeuneslégion-

leur splendideorganisation.Unequête faite au coursde la soiréea été remiseau bureau de bienfaisancede la Mairie.

Le lendemain,au nomdessous-officiers,un apéritifétait organisé,toujoursà l'occasionde Câmerone.

Parmi l'assistancenous remarquionsM. Nicolazo,premieradjointau Maire,remplaçantM. Traverseem-

pêché,M. le commandantJeantet, commandantd'ar-mes; M. Biihl, présidentdes Anciens Légionnaires,quelquesmembresde la SociétédesAnciensLégionnai-res, les délégationsdes Sociétésd'après-guerre,MM.lesOfficiersdesServicesde la garnisonet la presse.

M. le commandantJeantet, M. Nicolazoet M. Bùhlont prononcédes allocutionsde circonstancequi furenttrès applaudies.

Toutescesmanifestationsse sontdérouléesdansune

atmosphèrede chaudesympathieet ont permisde res-serrer les liensqui unissentla populationà la LégionEtrangère.

G. F.

Page 15: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

LA GRANDE SEMAINE DE CASABLANCA

Casablancaa vouluavoir,commeParis,sa GrandeSemaine.

Du2 au 10 mai, les manifestationsmondaines,ar-

tistiques,sportiveset commercialesaurontété ininter-

rompues,avecla réouverturede touteslespiscines,les

courses,l'inaugurationde la Foiré-Exposition,les fê-tes de nuit de son théâtreen pleinair.

Aprèslégalade laCroix-Rougerussedu 2 mai,cha-cun s'est retrouvé le lendemain— ou plutôt le soirmême— à l'hippodromed'Anfd-Supérieur,où devaitse courirle GrandPrixde Casablanca.

S'il faisaitdoux,lé cielétait pris,et les élégantesCasablancaisesne purentexhiberles toilettesprinta-hièresà sensationqu'ilest d'usaged'étrennerce jour-là.

Malgré tout, les quelques rares intrépides quis'étaient risquéesà arborerde vaporeusesrobesd'or-

gandiet d'estivalescapelinesfleuriesse virentrécom-

penséespar le tardifrayondé soleilqui fit sonappa-ritionà la fin de l'après-midiet qui permità la jour-néede finiren beauté.

Lepublicétait de choixet lespersonnalitésofficiel-lesnombreuses: M. Helleu,déléguéà la Résidencegé-nérale; le généralCorap,commandantsupérieurdus

Troupesd'occupationau Maroc; l'amiralVallée,com-mandantlaMarineau Maroc; lesgénérauxde laBau-

me, Rousseau,Fougère; le docteurEyraud,directeurdu Servicede l'Elevage,etc..

L'écuriealgériennefut à l'honneur,avecson repré-sentant«Saratoga», quitriompha— d'ailleursde jus-tesse— dans le GrandPrix; «Double-Diable», quiétait en tête, ne fut rejointque sur le poteau,et setrouvadistancéd'unetête à peine.

Deuxsteeple-chasemilitaires,quieurent« Esus» aulieutenantde Massignac,et « HamiltonII» au capi-taine Cassagnou,commegagnants,et une coursedehaies (Prixdu ComitéConsultatif)terminèrentle pro-gramme.

Maistout le monden'était pasvenuaux courses.A la mêmeheure,la Foire-Expositionouvrait ses

portesau public,et elle fut bientôtenvahiepar lafoule.Maisalors,ce fut la grandefoule.

Le matin même,cette très importantemanifesta-tionde l'activitédescolons,industrielset commerçantsmarocains,avaitété inauguréepar M. Helleu,déléguéà la RésidenceGénérale,qui était accompagnéde M.

Miège,chef du Servicede l'Expérimentationagricole,représentantle Directeurgénéralde l'Agriculture,ab-

sent, et du chef de la Région,M. le ContrôleurcivilOrthlieb.

Dahslé conège, d'autreshautes personnalités,sinombreusesqu'onen sauraittouteslesciter,entreau-tres le généralde la Baume; l'amiralVallée; S. E. lePachade Casablanca; M. Chapon,présidentde la

Chambrede Commercede Casablanca; M. Boudy,di-recteurdes Eauxet Forêts; M. Benjelloun,présidentde la ChambredeCommerceindigène; M.Allègre,re-

présentantM. Dupré,directeurde l'O.C.E.,actuelle-menten Francepourla discussiondu contingent.

Ils furentaccueillispar M. Lebault,présidentduComitéd'organisation,et par MM.Maineet Arnone,commissairesgénérauxde la Foire.

Diversesallocutionsfurent prononcées.Ellesindi-

quentbiendans quelesprita été organiséecette ex-

position: « Ellen'a pas uniquementpourbut de pré-senter les machinesou les produitsqui intéressentl'horticultureou l'arboriculture,de rapprocherache-teurs et vendeurs,de leur montreroù en est à tous

pointsde vuenotreeffort.Ellea vouluêtre,en outre,un jalonplantéà un pointde notrehistoireéconomi-

que, pourmarquerla fin d'un état de choses,et le

départd'un autre tout différent,un gestevers l'ave-nirquise dessinepournousà l'horizon». Ellea aussi,

Page 16: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE 9

électriquesde toutes sortes,T.S.F.,phônos,photogra-

phie,touteslesbranchesétaient représentées.Lesépreuvessélectionnéesde centainesde photo-

graphiesd'amateursfurent très admirées.Unebrasserie-restaurantet un charmantcafé maUre

permettaientune halte reposanteaprès la visite des

stands.Le soir, le Théâtre en plein âir attira du monde,

avec dés artistes dé talent, l'excellentemusiquedela LégionÉtrangèreet des programmesquotidienstrès

Variés: concerts,chant, dansés, concoursd'élégàncé,

cinéma music-hall.Des.hôtesde marquefurent reçusa l'Exposition.Et il ne s'agissaitpas seulementdé gravesperson-

nages, plus ou moinsofficielset plus bu moinsdé-

coratifs.Jugez-éh: des artistes, commePdulètteDu-

bôst; LucienBbyer,OdileMdrley.Ainsidonc,Casablancaâ eu sa GrandeSemaine,ce

qui est une façon dé parler, Car ladite GrandeSe-

maine aura durée ëh réalité beaucoupplus de huit

jours.Depuisquelquetempsdéjà, les touristes,éléments

de nouveautéet d'animation,affluent.Sarisparler dès grandescaravanesque dés navires

spécialisésnous amènent régulièrement;notre portg vUdébdrqUërdès visiteursd'importance,commeM.

Ossuski,ministrede Tchécoslovaquieâ Paris, l'écri-

vain:Gérard,le docteurMârdrUs.C'est à Casablancaaussi que doit être donné très

prochainement— à l'heure où paraîtront ces lignes,ce serafait — le premiertour dé manivelled'un grand

film, tiré du romandé ClaudeFarrèrè: « Lés hom-

mes nouveaux».Nousnousferonsun plaisird'en entretenirnos lec-

teurs, d'ailleurs,car ce film intéressede trop près le

Marocpour que «L'Afriquedu Nord Illustrée» n'en

parlé pas en détail dans ses colonnes.Grâce à lui,nous pourronsmieuxjuger dé la distancequi séparele Marocd'hier dé celui d'aujourd'hui...

J. R.

Là carrière du général de Loustal,

chef de la région de Marrakech

Appelépar le Gouvernement,à laifin de 1935, à

succéderau généralCatrouxdans le commandement

de la région dé Marrakech,le général;de Loustal,à en jugerpar toute sa carrière,est, au premierchef,un «colonial» un «africain» !

Parcouronsbrièvementles étapes dé cette carrière.

Sort!de Saint-Cyren 1896, de Saint-Mihieloù le

jeuneofficierétait en garnisonau 12" Régimentde

Chasseursà cheval,se sent appeléverscette Afriquedont un Psicharidevait plus tard magnifierla mys-

tique attraction.Tour à tour, l'Algérie,la Tunisie,le Maroc, puis

le frontde France,puisle Marocencore,qu'il ne quit-tera plus, composerontla carrièremilitairedu généralde Loustal.

A Aïn-Sefra,en mai 1903, il assisteà la prisede

Figuigavec un escadrondu 2" Chasseursd'Afrique.Il est ensuitedétachéen octobre1903 auprèsdu co-

lonelLyauteyet est appeléen août 1904à la Compa-

gnie Sahariennede Béchar.Il prendpart à toutes les

opérationsde notrepénétrationvers l'Estet commande

un peu plus tard le poste des Affairesindigènesde

Talzaza, pointeextrêmeà l'époquede notre pénétra-tion vers l'Ouest.

En 1908, avec le générald'Amade,nous le trou-

vons aux opérationsen Chaouïa.

Aprèsun séjouren Tunisie,de 1907 à 1912, nous

le trouvonsen novembre1913 à Marrakech,com-

mandantl'escadronsénégalais.

Lagrandeguerrele voit,avec le 340'' régimentd'in-

fanterie, à Verdun,à Vauquois,au BoisLe Prêtre;

en Italie,où il commencele régiment.Avec la Divisionmarocaine,il participe en 1918

à l'offensivedevantAmienset finit la guerreà la tête

de la cavaleriede cette division!

Il rejointalors« son» Maroc,en janvier1919, que

désormaisil ne quittera plus.Il commanderasuccessivementles groupementsde

cavaleriede Marrakechet de Fès, puis en 1922 la

cavalerieet les forcessupplétivesdu groupe mobile

Poeymirau,en Moulouya,notamment.

Il crée le Cercle d'Itzer dont, avec de faibles

moyens,il fixe le front,prendpart, en 1923,aux opé-rations de la tache de Taza. Lieutenant-colonelen

1929, commandantdu cercle Zaïan de Khenifra,ilassurela maîtrisede la rivedroitede la Moulouyajus-qu'à ses sources.

En 1926, il prend pied dans la haute vallée del'oued Èl-Abid,préparant ainsi le futur dégagementpar débordementde la régiondu Tadla, dont il sera,et le titre lui en est resté, lé pacificateur!

Dèscette époque,en présenced'une dissidencequis'agite, et multiplieattentats les enlèvements,et dont

chaquejour accroît l'audace, les opérdtiohsde détail,à objectifslimités,s'avèrent peu efficaces.Pour pa-rer à l'insécuritécroissantedu Moyen-Atlas,il s'agitde réduirela fameuse« Courtine», c'est-à-dire d'oc-

cuper toute la rive Norddé l'oued:El-Abid.C'est aucolonelde Lùustacqu'est confiée cette mission.Enmoinsdé troisannées,de 1929 à 1932, innovantune

action énergique,faite de surprise dé rapidité de

mouvements,d'emploiintensifdé troupessupplétives,pourtant peu nombreuses,mais sélectionnées,impo-sant aux troupesUnexceptionneleffort,maisréduisantau minimumleurspertes,après les difficilesopérationsde l'hiver 1931, dont Id témérité déconcertales ad-

versaires,lé mdssifmontagneuxau Sudde Beni-Mel-lal est occupésans coupférir, la rivedroitede l'ouedEl-Abidnettoyée, Id hdute vallée de l'oued El-Abid

occupée,l'ouedfranchi:sur Un large front, en liaisonavec le groupemobilede Méknès.

Enfin,en 1931, le Haut commandement,désireuxde libérerles effectifsemployéssUrles théâtres d'o-.

pérations marocains,décida d'en finir au plus viteavec la pacificationde l'Atlas.

Aussi,au groupemobiledé Loustaléchoit-il,dansle programmed'ensembleétabli par le généralHuré,le secteur si délicat de l'Atlas central! Cinq ans

d'opérationsininterrompuesont aguerrises forces ré-

gulièreset supplétives.En 1932, le groupemobilede Loustaltend:la main

au groupe mobilede Marrakech,et, obliquantvers

l'Est, débouchesur le plateau dès lacset atteint pourla premièrefois:l'Assif Mëlloul.En liaison avec le

groupemobilede Meknès,les troupesdu général deLoustalbrisent la résistance,en des combatsachar-nés et sans précédents,des réfugiés dissidents du

Moyenet du Haut-Atlas.Le 13 septembre,vingt mil-le dissidentsfont leur soumission!

En 1933, sousles ordresdu généralHuré, le grou-pe de Loustalse lance à l'attaque des insoumisre-

tranchéssur les crêtes qui dominent le plateau deslacs.Lescombatsdes 8 et 11 juillet,notamment,sont

d'une violenceextrême,mais la dissidenceest rédui-

te, et, faisant face à l'Ouest, r^nlgréd'effroyables

difficultésde terrain, l'opérationcomplètedu paysestréalisée.

Enfin,en septembre,le groupemobiledu Tadladon-ne l'assaut final aux insoumisréfugiésdans le mas-sif de Koucer.Ledernierbastionde la dissidencetom-be en notre pouvoir!

Ainsi cette oeuvre,amorcée en Haute-Moulouya,en 1922, par le commandantde Loustal,poursuivieavec des moyensréduits de 1923 à 1926, est-elle

Le ijénériilde Lounlal.

glorieusementachevéele 6 septembre1933, au Kou-cer. :

;J'?]De 1929 à 1933, en cinq:années d'opération-

constantes,la méthodeque l'expérienceafricainedu

général de Loustal lui avait permisd'imaginer,n'a

connuque des succès,alorsque six officiersseulementont payé de leur vie l'achèvementde la pacificationdu Tadla.

Et c'est ce pacificateurdu Moyn-Atlas, ce vain-

queur du Tadla, qui présideaujcurd'hui aux desti-

nées de la région de Marrakech,que jeune officier,il avait déjà connue,alorsque la conquêtedu Maroc

était encoreà faire. Paul HENRY.

Page 17: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

;C"

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

LesDéplacements

Résidentiels

M. Armand Guillon, Résident général dé France en Tunisie, à visité la ville dés Sousse qui lui à réservé

un accueil chaleureux

LeRésidentGénérala reçulesautoritéset notabilités

de la cité; il à inauguréun dispensairepolyvalentet a été reçupar la Municipalité.

Récemmentarrivéeh Tunisieoù il succèdeà M.

Peyrouton,M. ArmandGuillon,Résidentgénéralde

Franceen Tunisie,entreprend,dans l'intérieurdu

pays, une longuetournée.La prisede contactavec

"les chefset les populationsdes différentesrégionsde la Régencepermettrontau nouveauchefdu Gou-

vernementtunisiend'avoirsur ce pays,dont les des-

tinéesont été confiéesen ses mainspar le Gouver-

nementfrançais, une idée exacte des gens, des

moeurset de leurscoutumes.

C'estpar lé Sahelque M. Guillona commencésatournée: la semainedernière,la VilleSaintede Kai-

rouanle recevait,jeudidernier,Sousse,la Perledu

Sahelavait l'honneurd'une longuevisite du Rési-

dent Généralqui, deuxjoursavant s'y était renduà

titre privépourdes raisonsd'uneautre importance.Et

Sousse,en fête a réservéau RésidentGénéral'accueil

le plussincèreet le plusdéférent.

Accompagnéde MM.Gaudiani,directeurdé l'In-

térieur,le colonelClaveaud,chef du Cabinetmili-

taire, Lemoine,sous-chefdu Cabinetcivil, Scherb,chefdu servicede la presse,colonelMourot,comman-dant la Gendarmerieet Pascaud,chef de la Sécurité

générale,M. ArmandGuillona été reçupar MM.Re-

noux,contrôleurcivil,et Baccouche,caïd à l'entréede la limitedu contrôlede Sousse,à Bou-Ficha,où leRésidents'est arrêté quelquesinstants.

Alorsque Mme Guillonarrivait directementà

Sousse,à la Maisonde France,le Résidentgénéral,traversantune longuehaie humaineoù les unifor-mes des troupes se confondaientà l'affluenceserendait au monumentaux morts.Saluépar le gé-néral Le Brunet M'' Zévaco, le RésidentGénéralétait accueilliaux accentsde la «Marseillaise» etde l'Hymnebeylical,par les groupementsd'ancienscombattants.

Dépôtd'une palme,minutede recueillement: toutcela s'est passé d'une parfaite façon, au milieudel'émotiongénérale dans un cadre magnifiquedo-minantle panoromade la mer et de la forêt d'oli-viers.

L'arrivéedu Résident(jetteraia Sousse.

A là Maisonde France.

Le RésidentGénéraldont l'accueilreçu, témoigneréellementdes sympathiesqu'il a su donnerà sonarrivéeen Tunisie,pénètreau Contrôleciviloù, tou-tes les autoritéscivileset militaires,la magistrature,le Barreau,les corpséluset lesservicesdes adminis-trationspubliqueset privées,les sociétéslocalesmi-litairesou sportiveset lescoloniesfrançaise,tunisien-ne et étrangèresattendent son arrivéesur la place.

Saluésur son passagepar les confrériesreligieu-ses, M. Guillonarrive au Contrôle.Débouchantsurla place du Contrôlecivil, il est reçu aux accentsde « la Marseillaise» qu'exécutela musiquedu 4"Tirailleurs.

Les réceptionscommencentalors à l'issue des-

quellesMM.Zévaco,au nomde la populationfran-

çaise,Dr Ghachem,au nom de la populationtuni-

sienne,viennentapporterau RésidentGénéralleurs

complimentsde bienvenue,en attirant sa bienveil-

lante attention sur les problèmesdu moment. La

placenousfait défaut pour reproduireces deux bel-

les péroraisonsauxquellesM. lé RésidentGénérala

répondufort aimablement.

La réponsedu RésidentGénéral.

Le RésidentGénérala pris la paroleen présenced'une affluencenombreuseet, après avoir remercié

les orateursde leurs aimablesparoles,a dresséun

tableau de la situationet des intentionsqui l'ani-

ment.

II dit son soucide travaillerdans l'intérêt géné-

ral, au-dessusdes partis et des clans. Donnanten

exemplela Préfecturedu Nord,où, malgré les di-

versitésd'opinionset de partis, il a su concilierlesintérêtsde tous sans se soumettreaux volontésde

chacun.Dansun soucid'honnêteté,de loyautéet de

droiture,sans lesquelsrien ne peut réussir, le Ré-

sidentGénéralse laisseraguiderpar ces principes;

car, dit-il, s'il y a une différenceà faire, ce n'est

pas selon les racesou les religions,mais selon l'at-

titude de chacun.

Le RésidentGénéralfait ensuiteallusionà son ré-

centgestede clémenceen faveurdesdéportésdu Sud

tunisien; il croit que son geste aura renduplus fa-

cile la collaborationd'unionet de compréhensionen-

tre les Françaiset les Tunisiens,apaiserales espritset ramèneratout le mondeau travail,dans le calme

et l'union.Mais le RésidentGénéraltient aussi à

se compléteret déclareque s'il sait faire preuvede

clémence,il sait aussi prendreses responsabilitéset

sa fermeténe manquerapas de se faire sentir si

l'occasionlui en est offerte.

Le RésidentGénéralbrosseun tableau de la-si-tuation économiquedu pays qui s'est aggravéedufait du manqued'eau. Mais dans un pays protégépar le drapeaufrançais,le RésidentGénéralne veut

pas que les gens meurentde faim. Entreprenantle

problèmed'hygiènesocial, le RésidentGénéralpro-met l'achèvementde l'hôpitalPeyroutondont l'inau-

gurationpromisepour bientôtpar M. Gaudiani,di-recteurgénéralde l'intérieurlui permettrade rap-peler l'oeuvrede son éminentprédécesseur.

Le problèmede la colonisationattire aussi son at-

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L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE 11

tention. Là encore la concordeet l'union doiventsefaire « Il faut que les Françaisde ce pays, colonset

fonctionnaires,sachent faire aimer la France, afin

que la tâche de civilisationse poursuiveactivement».Après avoir rendu un éloquent hommageâ MM.

Léo Renoux, contrôleurcivil et Salah Eddine Bac-

couche, caïd-gouverneur,le RésidentGénéralconcluten ces termes: « Je ne ferai point de miracles, jeviens avec ma bonne volontécontinuer l'oeuvread-mirable de mon prédécesseur.Animé de ce désir,je poursuivraicette oeuvretelle que M. Sarraut l'a

décrite, en collaborationavec tous les élémentsde la

populationdé ce pays. Je n'ai d'autre désir que detravailler du bien-être dès populationsde Tunisie:

je n'ai pas d'autre ambition».

Et, serrant les mainsde MM.Zévacoet Ghachem,le RésidentGénéralaccomplitdans ce geste le sym-bolede ce que sera sa politiquede collaborationfran-co-tunisienne.

Avec lés magistrats.

Recevantles magistratsde la circonscription;le Ré-sident Générals'entretient longuementavec eux et M.

Soulet, présidentdu Tribunal, lui fait cette déclara-tion que nous avonsété les seulsà surprendre: « M.le RésidentGénéral: j'ai l'honneurde vous présenterles magistratsdu Tribunalde Sousse.En mêmetempsque leur salut respectueux,je vousapporte l'assurancedé leur loyalismeenversle Gouvernementde la Répu-bliqueet toute leurbonnevolontéà vousseconderdansl'oeuvreque la Francepoursuitdans ce pays.

« Nous y collaboronsde notre mieux, rendant àchacun ce qui lui est dû, sans distinctionde nationa-

lité, dé race ou dé religion,tout en conservantdansl'exercicede nos fonctionsl'impartialité,l'indépendan-ce et la dignitéqui sont le propredes magistrats».

Le RésidentGénérallui réponditen ces termes:

« M. le Président,je vcus remerciedes parolesquevousvenez dé m'adresseren votrenom et au nom dévoscollègues.Je sais avecquelleconsciencevousrem-

plissezle grand et beau rôlequ'est le vôtre et je suissûr qu'avecvotrecollaborationéclairée,la Justicefran-

çaise sera toujoursde plusen plus aiméeet appréciéeen Tunisie».

A travers la ville.

Le RésidentGénérala alorsparcourules soukset la

ville indigène,rencontrantpartout sur son passageun

accueil chaleureux.Puis, après avoir visité une école

de fillesmusulmanes,le RésidentGénéralet MmeGuil-lon ont été les hôtes de M. le contrôleurcivilet Mme

Renoux,au coursd'un déjeunerréunissantles person-nalités et la suite du RésidentGénéralauxquellessé-

taient jointes celles de Sousse: MM. le général Le

Brun et Mme, Zévaco et Mme, Soulet, président

Schembri,vice-présidentet Lévié,procureurde la Ré-

publique,Clabé, présidentde la Chambre mixte du

centre, Aurbacher, commissairedu Gouvernement;MM. les caïds Baccouche,Belkhiria,MohamedLadji-

A la Maisonde France : Unijroupede fillettes offrantfrançaise, italienne,

mi et Hachemiben Khelifa,le colonelPetit,etc..

L'après-mididit RésidentGénéral.

Le RésidentGénérala inauguré,dans l'après-midi,le dispensairePolyvalentde médecinepréventivequedirigele DrGhachem.Reçupar ce dernier,entourédeMM. les docteursMarini,directeurde l'Hygiène; Du-

poux, inspecteur; Diacono,directeur du Laboratoire

régional,etc., le RésidentGénéral était accompagnénotammentde M. DominiqueGaudiani,directeurgéné-ral de l'Intérieur.

Inaugurantle dispensaireouvertdepuis1935, le Dr

Ghachem,puis le RésidentGénéralont pris la parole,en termeséloquents,évoquantl'utilité de cet établisse-ment; le RésidentGénéralayant été placéà la direc-tion du Servicede l'Hygièneà Parisétait particulière-mentà mêmede pouvoirdonnerà l'assistancedes ex-

plicationsfort documentéessur l'hygiènesocialeet ce

qu'il entendaitpoursuivreen Tunisiepar la pénétrationdes fimalles.

Le RésidentGénérala ensuite visité l'hôpital Pey-routonen voiede construction; il s'est intéresséà son

organisationfuture ; puis par les principalesartères de

la cité a visité le jardind'enfants dont la créationré-

cente est due à notre jeune et dévouémaire M. Zé-

vaco, rapporteurgénéraldu budget.Avantde quitter la « Perledu Sahel», M. et Mme

Guillonétaient reçusà l'Hôtelde Villeoù l'élite de la

populationfrançaise,tunisienneet étrangèreétait réu-

nie autour des autorités locales.

au RésidentGénéralUnbouquetau nom des Coloniestunisienneet israélile.

Des discoursont été prononcéspar M. Zévaco ounomde la ville et le RésidentGénéralqui a remerciétoute la cité ed l'accueil qu'il a reçu et qui resteradans sonsouvenir; dégageantde cette journéeses im-pressionsle RésidentGénérala levé sa coupeen bu-vant à la Francsforte et généreuse,à la Tunisie,à M.Lebrunet à S. A. le Bey.

Saluépar la foule, le RésidentGénéralprenait con-gé de Soussecù il a reçu le meilleuraccueil.

Le serviced'ordre a été impeccablementassuré parMM. Bianchini,commissairedivisionnaireet capitaineDelpech,commandantla gendarmeriequi ont été com-plimentés.

M. Guillona, d'autre part, distribuéune sommede4.000 francs entre les sociétésde bienfaisanceloca-les.

R. DORMOY.

Les ailes en Tunisie

L'aérodromede l'Aouïna près de Tunis qui abriteles hangars utilisés par l'aviation de tourismevoitse multiplierdepuisquelquessemainesle passaged'a-vicnsde toute nationalité.Quelques-unsont atterri àTunis, en continuationde voyagesur la Tripolitainepour participerau rallyeaérien organisépar nos voi-sins de l'Est.

Récemments'est posé sur le terrain un géant de

l'air, un des plus puissants appareils qu'il nous aitété donnéde contempler: c'était un biplande la fir-me anglaise « ImpérialAirwaks», qui possèdequatremoteursd'une puissancede 500 CV chacun, soit autotal 2.000 CV., il a trente-cinqmètres d'envergureet près de dix mètres de hauteur; en temps normalil peut transporterquarante-deuxpassagersdont qua-tre hommesd'équipage.

Arrivéà Tunis, un mardi vers 15 heures, il était

parti de Londresdeux jours auparavant et avait faitescale au Bourgetet à Cagliari; il était commandé

par le capitaineRogers,avait à bordcinqmécanicienset le radio-télégraphisteM. Peterson.

Il est destiné au transport des voyageursentre leCaire et le Cap; aussi son aménagement intérieura-t-il été modifié; on a enlevéun certain nombredefauteuils Pullmann,et on a installé à la place unecuisineet une vaste cale pour les bagageset les mes-

sageries.Ayant été approvisionnéde 2.000 litres d'essence,

il a décolléle lendemainde sonarrivéeà 6 heuresdumatin en directiondu Caire, via Tripoli et Bengasi.

Lesservicesd'aprovisionnementet de ravitaillementde l'aérodromede l'Aouïnase sont montrésparfaite-ment à la hauteur des circonstancesà cette occasion,ce qui est tout à la louangedes organisateursde la

Page 19: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

12 L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

station,de l'Aouïna,dont le développementcroît de

jouren jour.

Qu'onen jugepar cette seuleénumérationdesap-pareilsqui, lorsde la semaineécoulée,sont venusse

posersur l'aérodromede l'Aouïna,venant de Tripoliou s'y rendantpourparticiperau rallyeaérien.

Un appareilBréda,pilotépar le colonelRompelli,avecdeuxpassagers; un avionde mêmemarquedirigépdr les mainsfrêlesmaisfort habilesde la marquiseCarinaNegrone,qui avait emmenéà son borddeux

de ses,amies; un dvionMothmontépar le comman-deurLombordi,puisun Drdgon,aviondé grandevitessedont le propriétaireM. Mâzôttiétait accompagnéde

quatre,passagers.EnfinnousciteronsnotrecompatrioteM.Morïzot,de Nice,qui pilotaitunCdUdron-Aiglôh.

Au retourdeTripoli,tousCes,avionss'étaientgrou-pés à Tunispouraccomplirde concertlé trajet mari-

timedeTunis:à Catàhe; ilsétaientescortésparUnhy-draviondé la ligne italienneA la Lïttoriaqui étaitvendà leur rencontré.

Hélaspourquoifaut-il qu'un accidentnavrantdit

récemmentapportéun notesinistredansce Concertde

louanges? Le5 mai au matin,vers9-h. 40, un sym-pathiquemoniteurde l'Aéro-ClUb,M. CarriertrouvaitIdmottavecsoncompagnonM.JacquesDelclôs,agentde policeà Tunis; l'appareildans1lequelils avaient

pris place,un monoplanAiglonappartenantau club,venait d'effectuerun vol:au-dessusdé la capitaleetrentrait à l'aérodrome; il se trouvaità deuxkilomè-tresà peinedu terraind'aviation,quand

1on levitbrus-

quementse mettre en vrilleà une hauteur dé 150mètres.Tousleseffortsdu pilotepoureffectuerlé re-

dressementnécessairefurent vains,et sous lès yeuxde quelquesspectateursterrifiés,l'Aiglons'écrasasurle sol.Lesdeuxmalheureuxpassagersavaientété tuéssur le coup,leurscorpsfurent transportésà l'hôpitalcivil.L'avionest totalementdétruit.

Cet accidentmortela douloureusementimpression-né les membresde l'Aéro-ClubdeTuhisiequi se sou-venaientqu'ily p deuxans, jourpourjour,surce mê-meterrainde l'Aouïna,noscompatriotesJoly,GolayetBeal trouvaientla mort au momentoù leur appareils'envolaiten directiondéTripoli.

Là VIII" Exposition artistique

dé l'Afrique française a eu lieu à Tunis

Suivantun accord,qui fut réalisévoiciprèsde dix

ans, lesartistes,peintreset sculpteursde l'Afriquedu

Nord,se sont entenduspourfaire une expositionan-nuellede leursoeuvresdanschacunedes capitales;denotre empirenord-africain; le roulementétabli deconcert avec les trois Gouvernementset Résidences

généralesd'Alger,de Tunis,de Rabatet de l'Afriqueoccidentalefrançaise,avait assignépour 1936 la ca-

pitalede la RégencecommesiègeduVIII''Salcn.-

Cettemanifestationartistique,quiduraprèsde trois

semaines,attira une affluenceconsidérableau pavil-lon municipalavenuede Paris; on eût souhaité (lesexposantsenparticulier) quecetenthousiasmeet cette

sympathiemanifestesdu publicaienteu l'occasiondese traduirepar des achats nombreux; s'il n'en a pasété totalementainsi,on ne sauraitincriminerriend'au-tre que la duretédes tempset uneréelleimpécuniositédes gensde Tunisiequellequesoit leurnationalitéouleurprofession.

Danssonensemble,le VIII"Salonde l'AfriquefranT

çaisea laissé,aux diresdescritiquescompétents,unetrèsbelleimpressiond'art, que lesoeuvresaientémanédesartistestunisiens,ou qu'ellesaientfait l'objetd'en-voisde la part desartistesd'Algérieet du Maroc

La placenousmanquepourdonnerun compteren-

du, mêmesommaire,de cette exposition,nous nouscontenteronsde citer en particulier,au point de vuede la peinture:

Pourl'Algérie: de M. LéonCarré,un paysageduSahel; de M. PaulNicolaï,la forêtde Yacouren; deM. Randavel,le ravinde BenChabane; de M.Roche-

grosse,une alléeà Djenan-Meriemet le carréde lin

rouge; de M.Segond-Weber,unefemmed'Alger; deM.PaulSimoni,uncheminà El-Biar.

Pourle Maroc: de M. Baldoui,leYoumKippourau

«Maraboutde Sidi-bou-Saïd<>,par Le Moiinier.

Mellah (Haut-Atlas); dé M. Brindèaudé Jarny, levillagedé Ballilhet à l'ombredu Miret (Sèfrou); deM.Crétpt-Duval,la placéBagdddià Fez; deM.Cruz-Herrèrq,unenfantberbère; deM.CamilleJosso,Mou-layIdriss; déM.AzouanMammeri,unpaysageen Ka-

byliè.Pourla Tuhisie: de M. MauriceBismouth,un rab-

binmarocain; de M.Dabadie,Jonquesà l'appareillage(Annam); de M. di Rosa,terrassesarabesà Rades;dé M. Fichet,printempsà Carthage; de M. Guyot-Guillain,Sidi-bou-Saïd; déM,léMare,lescafésd'Hal-faouine; de M. le Mbnnier,maraboutà Sidi-bou-Saïd;

PhotosLelincil.«Courtisane», par Crnz Herrera.

de M. MosèsLévy,la Hara; de Millede Matteis,levieuxport à Bizerte; de M. MauricePicard,un pay-sage; de M.Roubtzoff,la plagede Gammarth; deM.

Vergeoud,terrassesà Tunis.De très beauxenvoisd'Alger,du Maroc,ainsique

de Tunisétaient fort remarquéségalementen aqua-relles,gouaches,pastelset miniatures.

La sculpturene compaitqu'unedouzainede sujets.Enbref,cetteVI11"expositiona obtenuun succèsréslet mérité.

Hippodrome dé Kassar-Saïd

Onzièmejournée, dimanche3 mai 1936. Belle

journée:en l'honneurdu tUrf; un mondechicet nom-breuxgarnissaitles tribunesbien que le tempsfût

Pliolo Ptrrin

M. Robaijlid,chef du Cabinetdu RésidentGé-

néral, félicite M.Licari,propriétairedu cheval«Blunzac» qui gagna le Grand Prix.

incertain.La principaleépreuvede la journéeétaitle GrandPrix du ConseilMunicipalde Tunis, quiréunit huit engagésdont trois chevauxalgérienset

cinq tunisiens.

Dèsle départ «Tokio» à M. Licariprendla têtesuivi de «Neucourt» et «Topinard», il augmenteson avanceprogressivementet mêmeainsi pendant1.000 mètresenviron,talonnépar «Matind'Avril».« Blanzac», «Merry-Queen» et « Ferifly» fermentla marche.«Matin d'Avril» réussitpresqueà rat-

traper «"Tokio», mais « Blanzac» sentant le danger,relaye«Tokio» pour prendrela premièreplacesui-vi de « Ferifly» qui ne le lâcha pas d'une semelle.A millemètresenvironde l'arrivée,« Rob-Roy» sem-ble vouloirbattre « Matin d'Avril», mais non, les

places ne changent pas. A l'arrivée, «Blanzac»

(Vaixelfisch),sur la lignedroiteaugmentesonavan-

ce, alors que « Ferifly» (Toche), à la cravacheade la peine à le suivre,arrive derrière «Matind'Avril(A.Toreau)et «Rob-Roy»(Samani).

Bellecourse,où le propriétaire,M. Licari avec« Blanzac» a biengagnéla courseaidé par sescom-

pagnonsd'écurie.

Page 20: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE 13

LE COEUR ET SES MOYENS D'EXPRESSION

-~— La sensibilitéhumaine,en

s'extériorisant,a su variersesformés.

Que peut-on entendre par« formes»'?' En en citant

quelques-Uhës, je pourraiéclairerma lanterne.

Le mêmeétat d'âme peutse refléter de plusieursfa-

çons différentes.Les indivi-

dus,selonleurculture;le mi-lieu auquel:ils appartiennent,leur tempérament,usent ins-tinctivementdès moyensquileur sont familiers: le sau-

vage en colère rUgitComme

l'animal, tandis que le ci-vilisé et entendez par làcelui qui est la résultantede .plusieurssiècles d'évo^

lution, relate son émotion

par la voix,la plume,l'archet,le pinceau,le ciseau,le geste,en d'autres:termes: le langa-ge, la:littérature,la musique,la peinture, la sculpture,la

chorégraphie.Laissonspour l'instcnt les adulteset penchons-nous

sur nosenfants. Ouvrons,si vousle voulezbien, leurs

capricesde dessin.Voulez-voussavoirdéquellemanièrese concrétiseleurexquisesensibilité? Regardezce cro-

quisqui montreMarieet Luciense rendantà:l'écoleen

se tenant affectueusementpar la main; cet autre cro-

quis que mit sous nos yeux la petite Mireillequiapporteà sa maman,souffranteun bol de tisane fu-mante.Vousêtes à mêmede jauger avec beaucoupd'exactitude la naïveté des enfants, leur élan pleinde candeur,leur jugementencoreà:l'état embryonnai-re en les regardant dessinerles deux jambesdu ca-

valiercommesi le chevalétait transparent.Puisquenous sommesdans le domainedu dessin,

passonsà l'exempledu caricaturiste.Pourdécocherune

pointe de malice, de bonne humeur,d'ironie amère,d'ironiemortelle,quelquescoupsde crayonsuffisent.Le proprede ce systèmed'expressionest d'user d'unfaisceau fulgurant qui éclaire d'une manière intenseun trait déterminéet précis,en laissantdans l'ombretout ce qui peut ailourdirou gêner l'artiste. Notresièclevictimed'une gigantesquebousculadeaime cet

outil qui, sans préambulerébarbatif,s'emparede son

sujet, le travaille,l'affiné eh un clind'oeil.Certains êtres privilégiésnous étonnent ou nous

émerveillentpar la cocasserie ou la profondeur deleurs réactions,c'èst-à-dire par les formesd'expres-sion dont je Veuxparler.

Un courtisanVoyantentrer brusquementchez lui le

roi qui le surprenddevant une belle bouteillede vin

rosé, saluera le.khalife de cette façon::—>«Votrevisitehonoretellementma modestede-

meureqUema bouteillede lait en rougitd'émotion.Un autre,courtisanaccompagnantson mdître à la

chasseet lé voyanttuer une gazelle,alorsque le vi-

zir ne réussitqu'à blessermortellementun dès chiens

de l'èsCorte,s'écriera:— « Dieusoit loué! Voilà:deuxchasseursfort ha-

biles; chacund'eux a tué et mangerace soirle gibierqui convientle mieuxà sa table (1).

Unejeunedamemontrantune baguede grandeva-

leur et demandantà ses admirateurss'ils connaissent

quelquechosed'aussi splendide,s'entendrarépliquer::—-« La main qui la porte!» (1)

Un moraliste:« Sivotreami est de miel,gardez-vousdé lé lécher

tout entier».

Saâdi, l'auteurdu:Jardin des Roses,visitantle tom-

beau de son fils unique,écouterasonenfant lui dire :« La nuit dé ce gouffre t'effrayeet augmenteta

douleur.Si tu veuxque les ténèbresde la tombesoient

plus tard dissipées,allume, ô père, dès maintenant,la lampedès bonnesactions».

LedélicieuxSaâdidessinera,devantnotreespritravi,l'arabeste subtilede sa délicatesseindulgenteen s'a-

dressantà une jeunefemmequi tient absolumentà lui

réciterun poème:—« La rose,charmanteamie, est moinsbelle que

vous; elle n'a cependant jamaissenti la nécessitéde

composerdes vers».

Commeelle insiste,il s'endort.

Elle réveillealors,le poète et ne lui cache pas sa

mauvaisehumeur.—« Chère amie répond-ilpaisiblement,c'est pour

mieuxvoussuivreque j'ai ferméles yeux.»

(1) Lesiiuleursarabes.Miimii'l.ArmandColin,.êdil.

Unmisanthrope:« J'ai éprouvéles hommesde mon siècle; l'expé-

rienceque j'ai d'eux he me donnel'envied'en aimeraucun».

Un Omar Khyyam(1), victimed'un incommensu-rablepessimismeet voilantd'un sourire,le sanglotquil'étrangleperpétuellement:

« Le mondequi t'entoure he te révélerajamaislesecret dé tcn sort; tu n'as pour toi que l'instant oùtu respires; enlace ta bien-aiméeet boisdu vin.»

Une:épitaphe(2) :«Opassant,ne t'étonnepasdé monsort,Hierje fus commetoi,Demaintu seras commemoi.»

Uneprière(3) :« Nedésespèrepas, ô monâmede la ClémenceDi-

vine;Lesfautes les plus graves,commeles plus légères,

ne sauraientépuiserla:bontéde Dieu».Cherchonsmaintenant,pourscruterun autre genre

de mouvementsde l'âme,à saisiret sentir les frissons

qu'imprimele ciseaudanslemarbre.Lacolonnedu pa-tio de l'Alhambraobéit aux loisdes proportionset de

l'équilibreau point de nousfaire éprouverun respectmêléde piété pour l'anonymequi a marquéson DOS-

sage sur cette terre d'un trait durableparceque beau.Leprofanequi s'initiepeu à peu aux spéculationsar-

chéologiquesadmire jusqu'à l'humilitéle langagedela pierre. Si dU terrain esthétique,nous passonsauterrain religieux,nous constateronsque la foi modèlela sensibilitéde l'artiste et accorded'une façonparti-culièreles fibresde son coeur.

La colonnegrecqueou égyptienneprésenteau re-

gard un galbepour rappelerl'effortdUmusclequi se

gonfle,cela est beau de vie, de grâce et de force.Le

Musulman,lui,se défendde parodierle Créateur.Il ne

saurait prétendreà infuserle souffleou mêmeà imi-

ter ce qui est vivant,la vieétant l'apanageexclusifetinviolabledu Maîtrede nosdestinées.Lefût de sa co-lonneresteradoncdroitet la sculpturede personnagesvivantssera ignorée,sauf de raresou maladroitesex-

ceptions.MOHAMMEDZERROUKI.

(1) O. Khyyaiu,quatrains.(2) Cimetièremusulman(leTlemcen.(il) El Bociri.Poèmemystique.

OUMX.tvUaYik'&A,4e/yur/o<ni"ci.L'cCùiJL,

Deux ileasins coloriésexécutés pur des enfants

Page 21: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

14 L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

LA SEMAINE CINÉMATOGRAPHIQUE

Chdrlié Chaplin, homme et dieu

(.suite)

Cettepopularitédu grandmimea quelquechosed'exceptionnel,de miracu-leux.Personne,sansdoute,n'a oubliél'accueildélirantquiluifut réservéà Algervoiciquelquesannées.Parun belaprès-midiprintanier,le « Lamôricière» franchitla passesouslesrumeursimmensesd'unefouléinnombrableet houleuse.Lesbou-levards,lesrampes,lesquaisétaientnoirsde mondé.Làgaremaritime,littérale-mentsubmergéeparunevaguehumainequigrossissaitsanscessedonnaitail ser-viced'ordrel'occasionde se distinguertoutparticulièrement.S'ilest vraiqu'àplu-sieursrepriséslèsgardésà chevaldurentchargerlescurieuxtropaudacieux,il se-rait toutefoisexagérédedirequ'ily eut désblessés,commel'ontaffirmécertainesfeuillesmétropolitainessansdoutémal informées.Accueillis,dèsque lé paqueboteut accosté,par lés personnalitésde la ville,ChàrliëChaplinet sonfrèreSydneynetardèrentpasà paraîtreauxyeuxdu publicdéjàimpatientd'acclamersonidole.Alorsuneovationformidablemontadecettemasséénorme.Hommes;femmes;en-fants,lé yaoulëdaux mainssalesde cirageet la midinettemutineet charmante,tout ce mondecommuniaitdansun mêmeéland'enthousiasme.Spontanéet ma-gnifique.Léscrisde «ViveChariot! BravoChariot! » se répétaientcommeunéchoinfini.EtChaplin,visiblementému,de répondrepardessourireset de larges

gestesde cordialité.Ce n'est pas sansmalqu'il réussità gagnersa voiture.Surtout le parcours,mêmesacclamations.A l'HôtelAlëtti,assiégépar un peupledif-ficilementcontenu;Chariot,bruyammentréclamé,dût paraîtreà un balconetadresserdé multiplesbaisers;

Aussitôt,les journalistesofficielset «officieux» se l'accaparèrent,avidesqu'ilsétaientd'impressionset dedéclarationssensationnelles.Je l'avaisprévu.Char-lie parlapeu;

— Alger? Ôh! oui.Unegrosserévélation.Trèsbellecapitale.Beaucoupplusd'Européensque je ne pensais.L'accueildé là population? Grandiose,vraiment.Monséjour? je né Saispas;..

CharliëChaplin,las maispoli,souriaittoujourset, toujours,les questionsheurtées,invraisemblables,insipides;s'entrecroisaientdansun brouhahaassour-dissant;fait d'éclatsde voix,de toussotementset de rires.

Onvoulaittout savoir:Ôhn'appritpresquerien.Dansm.n csih,je mecontenteraid'observerlé hérosdesTEMPSMODERNES.

SouSl'argentde sescheveux,sesyeuxclairs,battuset étrangementbrillants,sem-blaientdire: assez!

Maispersonnen'eut pitié.(Asuivre) AndréSARROUY.

LA CRITIQUE

Tarass Bbulbd.

AlexisGranowski,qui avait soulevé,à sesdébutsdansla miseenscène,lesre-prochesvéhémentsd'une presseévidem-mentpeuséduitepar l'insuffisancetech-niquedu ROIPAUSOLE,s'était déjà, ettrès brillamment,rachetéavec NUITSMiOSCOVITESdont le succèsfut, on s'ensouvient,assez retentissanten Afriquedu Nord.

DansTARASSBOULBA,sesprogrèsseprécisentdaventageet, si l'ons'en tientau seulcôté purementspectaculaire,onpeut— faisantabstractionde toussen-timents teintésde snobisme,— affir-merqu'onse trouvelà:en présenced'uneoeuvreparfaitementréussie.

Le montageen est savant,le rythmede l'imagepuissammentsoutenu,et laphotoen tous pointsadmirable.

Quantà l'interprétation,elleest (avec

HarryBaur,DanielleDarrieux,Jeanine

Crispin,Jean-PierreAumont,RogerDu-chesne,PaulineCarton et Nane Ger-mondansles principauxrôles),très ho-

mogèneet particulièrementsympathique.

La VeuveJoyeuse.

Unfilmd'ErnstLubitschnousapprendtoujoursquelquechosemedisaitun jourun metteuren scènefrançaisde la «nou-vellegénération», et cela est tellementvrai que le réalisateurde LA VEUVEJOYEUSEa su, de bonneheure,s'atti-

rer léssympathiessincèreset toutela cu-riositédèsjeunesinitiés.

Sa transcriptioncinématographiquedéla fameuseopérettede FranzLeharne

saurait,d'ailleurs,décevoirses admira-teurs.On retrouve,en effet, danscetteoeuvresigentimentprésentéetoutela sa-vante maîtrisedé l'auteurde PARADED'AMOURet d'UNEHEUREPRESDETOI.C'estléger,vif,alerte,bienrythméet jouédansun mouvementpleind'en-trainpar l'incomparabletandemJeannet-te MacDonald-MauriceChevalierà quiAndréBerley,MarcelleValléeet DanieleParolaapportentle précieuxconcoursdeleurgrand talent.

Unmot dès ensembleschorégraphi-ques: ils sont remarquablementcompo-sés,et cettesymphonieen noiret blanc

que constituentles tableauxdu bal del'Ambassaderestesans doute,du pointde vuetechniquepur, l'unedesplusbel-les révélationsdu film.

Le Coindès Enfants.

Je viensde voir une chosepour lemoinsdélicieuse.Ça n'est ni unesuper-productionà grandemiseenscèneoùs'a-gitentdesmilliersde figurantsen costu-me d'époque; ni un sombredramepsy-chologique,c'estplussimplementuncourt

métragequi n'a d'autre prétentionquede nousfaire passerun quart d'heuredanscet adorablecoindesenfantssi jo-limentdépeint en notes aimablesparClaudeDebussy.

Unetrès bellescèned'extérieurdeSOUSLATERREUR,dont lu sortie,

sur les écransnord-africainsest imminente.

AndréCortot,au clavier,et une toutepetitefilledontle nomm'échappesont,avec une troupede joujouxdociles,lesseuls interprètesdu film que MarcelL'Herbiera réalisédansun stylecinéma-

tographiqued'uneremarquablepureté.

L'ACTUALITE*** André,llttgona plusieursprojetsen vue: LE FAISEUR,de Balzac; RO-MARINDE BERGERAC,de Jean Vi-tjnuttd; LESMARIAGESDE MlleLE-

IV, et APHRODITE,d'après Pierre

Longs,seront, parait-il, les titres deses prochainsfilms.

("est ce qui s'appellemanifesterune«belle activité» /

*** L. Mogntjprocède,au studio dela rue Franmur,à Paris, aux prisesdevuesdu MIOCHEavecLucienKarotix.

*** Jeunde Liniurcompteentrepren-dre incessammentLA HEINE DES

RESQUILLEUSESdont la vcdellesera

confiéeà l'attlelle Dubosl.MaisRené

l'ujul nous annonce,en même temps,qu'il a fermementl'intentionde parlerà l'écranune suitede son fameuxKOIDESRESQUILLEURS,avec.Millau,quis'intituleraégalement...LAREINEDES

RESQUILLEUSES!Sans blague! dirait Grock.

*** MarcelL'Herbiera commencé,auxstudios de liillancourl,la réalisationdes HOMMESNOUVEAUX,de ClaudeFarrèreavecHarrgliaur, NathaliePa-

let] et Signoret.On sait que les exté-rieurs de ce grand film national se-ront tournésau Maroc.

*** Léonide Mogiig poursuit auxStudiosl'alité, de la rue Francietir,laréalisationdu film LE MIOCHE,d'a-près un scénariode Jean Guillon.Les

principauxinterprètessont Lucienlia-roux, Gabrielleliorziat, Pauline Car-Ion,JeanParier, Matipi,Siméon,Pierre

.luvenel,Nane Germon,Pierre Labnj,liergeron, Gilbeil Gil, MilltjMalhis,GeorgesVitrai/et AilliciteDoria.L'opé-rateur MichelKclbcrassure les prisesde vues,lesdécorssontdeSchild.Celle

productionA. d'Agttiarsera distribuée

pur Grau-Film.*** AbclGanceréaliseraun film d'à

près le CAPITAINEFRACASSE,de

ThéophileGautier,qui fut déjà portéà l'écran par les soins d'AlbertoCa-

vulcanli,avec Pierre lllaiichar.

*** ClaudeHei/munna tourné quel-

ques scènesdes JUMEAUXDE HlGH-TONdoitsle port du Havre,sur «Nor-mandie» et ô. Sainte-Adresse.Ruihittest la grandevedettede ce filin oit illient le triple rôle desdeuxjumeaux,.,et de leur père.L'actionse dérouleen1890el de nos jours. Auprèsde Raimuon verra MichelSimon,Jean Tissier,Bousquet,Paillais,l'iérade, etc.. SuzgPrim et CharlotteLtjsèssont en têtede la distributionféminine.*** Dans MOUTONNET,le nouveaufilm que RenéSU tourne aux studiosEclair d'Epinag,avecNoël-Noël,celui-ci créeraunesilhouettedifférente,maisnouspensons,non moinscomiquequecelled'ADEMAI.Le sujet, dont l'actionse dérouledans les coulissesd'un stu-dio, est une satire bon enfuit! desnufiirscinématographiques.On //•verraMichelSimonet LucienRozenbergsonsles Irails, de deux metteurs en scène.Jeanine Crispin sera la compagnedeMoiilonncl.

*** LéonMnlholachèveaux studiosl'alité, de Joinvilte,l'adaptationà l'é-crandu curieuxromand'espionnagedeCharlesRobert-Dumas: LES LOUPSENTR'EUX..Pour une des dernières'scèneson eut besoind'un certainnom-bre d'hommesat/aiit les cheveuxton-dus ras. Pour vaincrela répulsiondes

figurants, le régisseurdût promettreune primeà ceuxqui ttccepleraic.nldevoir leurs crânestransformésen billesd'ivoire. Il parait que le coiffeurdustudio fut littéralement débordé parl'affluxdescandidats.

*** Le Cotiséed'Algernous annoncequ'il projettera,à partir du 22courant,le chef-d'ienvrecincmalographiquedeMaxRcinhardl,LESONGED'UNENUITD'ETE,d'aprèsShakespeare.

C'est là un véritableévénement,car,tant par l'importancede lu miseenscè-ne (/nepar cellede la partitionmusi-cale tirée de l'ouvragecélèbrede Men-

dclssohn,ce film mérited'être classéèi

pari dansla lisledéjà longuedesmeil-leures/traductionsmondiales.

*** MarcelL'Herbier,accompagnédelu troupedes HOMMESNOUVEAUX,ndébarquéà Casablancale lur.di11mai.

Onsait, en effet,que c'est an Marocque seront tournésles principauxexté-rieursde cegrandfilm français.

A.S.

Page 22: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE 15

T. S. F.

La lampede T.S.F.— Sonhistoire

et la multiplicitéde ses fonctions.

Lesplusgrandesdifficultés,au débutdé la télégraphiesahsfil furent de trou-ver et de mettre au point dés disposi-tifs assez sensiblespermettantde «dé-celer» les ondescaptéespar les anten-nes.

L'énergieinterceptée.par les aériensn'est que dé quelquesmillionièmesdéVoltset mêmesouventinférieure.

Lespremiersdétecteursd'ondesutili-sés furent lés tubesà limailledé Branly,équipés en cohéreur automatiqueparl'anglaisLodgequi trouvaun systèmedé

frappeurautomatiquepour « décohérer»la limaillecontenudans le tube. EnsuiteMarconise servitdu détecteurmagnéti-que.Maisil cédabientôtla placeau dé-tecteurélectrolytiquede Ferrie,moinsen-combrantet plussensible.Ce dernierfut

remplacépar les détecteursà contact

imparfaitet lesdétecteursà cristaux,étu-diéspar Branly,Dunwoody,Pickard,l'al-

géroisMeunier,Brenotdont il nousresteencore la populairegalène et la pyritede fer sélectionnée.

Lemanquede sensibilitéet la fragilitéde ces détecteursgénèrentconsidérable-ment le développementdé la T.S.F.jus-qu'à l'invention,ou plutôt la découver-

te, de la lampede T.S.F.que l'on peutqualifier,sansexagération,de lampemer-veilleuse.

C'estencorel'extraordinaireEdisonquien est à l'origine.

En 1904,un professeuranglais,Flem-ming, qui étudia le phénomène,appelé«effet Edison», donna les explications

Lampeet trois électrodes.ou triodemoulée en déleclrice.

suivantes.Lorsqu'unfilamentest porté à

l'incandescence,il dégagede nombreuses

particulesd'électriciténégativeappeléesélectrons.Dansles lampesélectriquesor-dinairesces électrons viennent chargernégativementlesparoisen verrede l'am-

poule.Du fait que deux électricitésdemêmenomse repoussent,le champélec-

trique créé par ces charges repoussentles électronset s'opposentà toute nou-velle émission.

En introduisantdans l'ampoule une

plaquesoigneusementisoléedu filamentmais reliéeextérieurementà une pile, àun despôlesdu filamentet en intercalantdans ce circuit un appareilde mesure,on constateque, lorsquecette plaqueest

portéeà un potentielpositif,il se produitun bombardementfilamentplaqued'au-tant plusintenseque le potentielest plusélevé.

Si, au contraire,nous portonsla pla-que à un potentielnégatif, le phénomè-ne cesse.

Or, commeles oscillationsélectroma-

gnétiquescaptées par les antennes nesont pasautre chosequ'uncourantalter-natif — c'est-à-diretantôt positif,tan-tôt négatif,Flemmingeut l'idéede re-lier l'antenneà la plaqueen questionetréalisaainsile premierdétecteurdeT.S.F.à lampe.

Dèslors,les physicienset radiotechni-ciens se mirentà étudier les caractéris-

tiquesde cette lampequi révolutionnait

déjà les systèmesde réception.Deuxans

après,en 1906,l'américainLeede Forest

adapta, entre le filamentet la plaque,

une troisièmeélectrode qu'il dénomma

grille à cause de sa constitution.Le rôlede cette grilleest celuid'une

véritablesoupape,extrêmementsensible,sansinertiemécanique,qui,suivantqu'el-le se trouveà un potentielpositifou né-

gatif, arrête ou active au contraire le

passagedesélectronsémispar le filamentet allant bombarderla plaque qui est

toujoursmaintenueà un fort potentielpositif.

En appliquantà cette grillede faiblestensionsalternativescaptéespar l'anten-

ne, on obtenait non seulementune dé-tectiontrès sensiblemaisen mêmetempsune amplificationconsidérable.

Par la suiteet surtoutpendantet aprèsguerre, de nombreuxperfectionnementsfurent apportéspar les radiotechniciensdes différentesnationsattelés aux pro-blèmesde la T.S.F.Nousavonsmainte-nant les lampesbigrilles, trigrilles, à

écrans,etc., que l'onappelleaussilampesdiodes,duodiodës,triodes,tétrodes,pen-todes,hexodes,octodes,etc. Les lampesse sont transformées,comme formeetcommeconstitutionet nousavonsmain-

tenant, de mêmequ'en carosserieauto-

mobile..,la lampe«Toutacier» dontcemétal a remplacéle verre. Nousauronsd'ailleursl'occasiond'en reparler.

FredBEDEIL.

LA SEMAINE ARTISTIQUE

ALGER

*** LecolonelPierreWeiss,du Minis-tère de l'Air, a fait, le 29 avril, sallePierreBordes,une très belle et très in-téressante conférence sur le sujet :« L'aviationdans la vie nationale».Mlle

Marodon,professeurau Conservatoire,etMmeThiébaud-Brière,solistedesFemmesMusiciennesde France,ont interprétédesoeuvresdu conférencier,écrivainde ta-lent : « A HélèneBoucher» et « Odeaux Aviateurs».

*** Lesélèvesde MlleYvonneTardif,

professeurà la Sociétédes Beaux-Artset au Conservatoire,ont donnéun con-

cert le dimanche26 avril à 16 heures,salle des Beaux-Arts.Cette audition,très remarquable,a connuun beau suc-

cès.

*** Levernissagedu 13"Salondu Rire

a eu lieu lundi4 mai, après-midi,aux

galeriesLévy,49 bis, rue d'Isly.Ce ver-

nissageest l'événementle plus attendu

de la saisonartistique.Il est doncbien

inutiled'insistersur le nombredes visi-

teursqui se sont pressés,dès 15 heures,autour des oeuvresexposées.*** Le peintre Assus,prix de Rome,actuellementen Alger, a présenté lors

du vernissagedu 13"Salondu Rire, la

très belle rétrospectivedes oeuvresde

son père, qui fut le premierhumoriste

algérien.*** Danssonnumérode Mai,la Revue

« Paris-Magazine» reproduit, en hors

texte et en couleurs,le « nu» présentéau Salonpar MmeGeorgesSchuster.Rap-

pelonsque cette toile, d'ailleursremar-

quable,figura égalementau derniersa-lon des ArtistesAlgérienset Orientalis-tes à Alger.*** Faget-Gèrmaina réuni à la Gale-rie Salles-Girons,54, rue d'Isly,un très

importantensemblede marines,paysa-ges diverset fleurs.Nousy trouvonslesBaléaresavec des vues de Soller,Alcu-

dia, Pollensen,Formentor; des vues de

Corse,avec Bcnifacio,golfe de Porto,Piana.Descoinsravissantsde la côtebas-

que et de la côte pyrénéenne; l'amirau-té d'Alger; et une autre toile ravissan-te : « Printempsdans les Landes».

*** Lesalon,à Paris,a ouvertsespor-tes. La participationalgérienney est im-

portante.Ellecompte,notamment: Emi-le Aubry,avec: «Au piedde la croix»,une scèneantique: « La voixde Pan»;un paysage bucolique; Drouet-Reveil-laud: « Jeune marocaine» ; Fred Mo-

ney: des fleurs; MmeGeorgesSchuster;deux portraits; MarcelleAckein: por-traits de nègres; Bouviolle: «VillaAbd-el-Tif» et « Portd'Alger»; RolandOli-

vier, de Constantine,un « Danseurnc-

gre» ; LucienneCapdeville,des nota-

tionsespagnoles; Paul-ElieDubois,une

grande composition,très remarquable:«Touaregdu Hoggar» ; J. L. Moréteau:

Paysagesd'Afrique; Paviz: «Goûtersur

la terrasse» ; Affre,d'Oran,un paysagebreton; Mulphin,d'Oran,qui fut bour-

sier du GouvernementGénéral,«Con-

seilde division»;JeanneThix,uneoasis;YvonneNavarre: « «Pêcheursnègres».LesculpteurLaithiera présentéun «Cou-

reur». LepeintreAlixMarquet,du Ma-

roc,une «vuede Marrakech».

*** Le portraitisteO.D.V.Guillonneta

envoyéau Salon,un excellentportraitdu

peintreEmileAubry,de l'Institut.

*** A la Nationale: Lucien Simon:« les marocainsde Senlis» ; LéonCarré:

paysagealgérien; Criz-Herréra,« Mar-ché aarbe».

*** A la GalerieZak, à Paris (16, ruede l'Abbaye.),expositiondu peintreRouf-fié : Tableauxdu Maroc.

*** Mardi 5 mai, à 17 h. 30 a eulieu au Cerclemilitaire,sous les auspi-ces de la Société de Géographie,uneconférencede Mlle LuceBerlier,sur le

sujet suivant: « Une promenadeà tra-vers Oujda».

*** Galeriedu Minaret,3, rue Miche-

let, expositionGuibillon.Très intéressantensemblede dessinsoriginauxdes IlesBaléareset de Marseille.Le vernissagede cette expositiona eu lieu samedi2maià 16 heuers.

*** Le jurydu Salonde l'Unionartis-t qu^ de l'Afriquedu Nords'est réunisamedi3 mai dons l'après-midi,afin de

procéderà l'attributiondesdifférentsprix,médailleset boursesde voyages.Nousdonneronsla liste des lauréatsdans no-tre prochainnuméro.

*** RaoulDeschampsexposeà la Gâ-terie de l'Art de France,rue Michelet.

ORAN

•*•* Paul-ElieDubois,après un séjour

de quatre moisà Figuig,a organiséune

expositionà Oran, boulevard Séguin.Cette expositioncomptaitune sélection

remarquable d'oeuvres rapportées de

l'oasis,ainsique différentestoilesconsa-créesau Hoggardont il fut le premier,en 1928, à noter le pittoresqueétour-dissant.Unefois de plus,Paul-ElieDu-boisa donnéà l'Algérieune preuvedeson attachement,de sa reconnaissance,pour l'accueil chaleureuxqu'elle lui a

toujoursréservé.Ajoutonsque cet excel-lent artiste,partira,dansquelquesjours,pour le Hoggar, en compagniede sacharmantefemmequi est aussi un ar-tiste peintrede talent.

TUNIS

*** Uneexpositiondes oeuvresde MlleHautot,qui fut, on s'en souvient,lâche-ment assassinée à Tunis, est ouvertedans cette ville depuis quelquesjours.Cette expositiona pour cadre l'atelierde l'artiste très regrettée,situé, face auPalaisde Justice,boulevardBab-Benat;et comprenddifférentesstatuettes plei-nes de sensibilité,d'émotionet de tou-chante vérité: Le berger, deux gosses,l'aveugleau couffin,la gazelle, le bé-douin,une mèreallaitant son enfant, letirailleur,le Rabbin,la mariéede Djer-bah, etc..

FernandARNAUDIES.

* • *

H LH BELLE FEHPIIÊBEVETEMENTS

Hommes, JeunesGens et Garçonnets

Page 23: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

16 L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

Notez Madame, que...

LÉSPETITESLAMPESDONNERONTA VOTREHOMEUNENOTÉINTIME

Lesinstallationsélectriquesont fait, dansles intérieurs,un énormeprogrès.On ne voitplus,commeil y a peu d'annéesencore,des foyersincandescentséblouissantlesyeux.

L'éclairageindirectestentrédansl'usagede la viecourante; lesmurset les

plafondsontété chargésdu nouveaurôledediffuserlesnappesde lumière.Maiscette méthodemanqued'intensitéà l'instarde beaucoupde progrès,

ellea ajoutéau confortcequ'elleprenaità l'Art.Uneluminositéégalementrépan-duedanstouteunepièce,si ellefavorisecertainstravauxet convientà unenom-breuseassemblée,est bienéloignéed'atteindrelecharmequisedégaged'unelam-

pe voiléede sonabat-jouret des jeuxde lumièreexploitéspar les plushabiles

peintres.Quelquesoitvotreameublementet le stylede vospièces,ne dédaignezpas

leslampes.Nelesprenezpaspourunvestiged'uneépoquedéfunteet prévoyez-ensansparcimonie.

Petitesougrosses,juchéessur uneétagère,poséessurunetable,isoléesdansuncoin,le jeude leurlumièretransformeraà votreguisevotrestudioouvotresa-lon.Vousdisposerezd'unepuissancemagique,bienpersonnelle,quis'adapteraauxheuresdegrandegaieté,commeà cellesde recueillement.

Pointn'estbesoind'avoirrecoursà desobjetscompliquéset rares.Lamoindre

poticheancienneou moderneconviendrabeaucoupmieux.Choisissezsurtoutunebonneformeet un colorisquicadreaveclespeintures

et lesrideaux.Sivotrelampeest à plusieurstons,optezpourun abat-joursimpleet uni;

neconcevezunabat-jourprécieuxquepourdeslampespeuchargées.Endehorsdespoteries,un grandchoixvousest offertpar lescuivreset les

étains.Lesvieuxbougeoirscommeonen trouvedanslepaysbasque,leslampesjuives

transforméesaveclespointesde leurstroisbranchesen formed'étoilesfontd'ado-

rablespetiteslampesdechevet.

Charmantsaussiles chandeliersd'époqueLouisXVI,Empireou Louis-Phi-

lippe.Touten évitantla banalitédes lompes«Standard», cherchezavanttout le

bibeiotsimplequevoustransformerezà votregoût.Faitesdesessaispeucoûteux,rendez-vouscomptedece quiplaità vous-mêmeet ouxvôtres,et n'abdiquezpasvotrepersonnalitépourcesdétailsquidoiventembelliret transformervotremaison.

Pourvosabat-jour,employezsoitdu taffetas,soitde la mousseline; montez

à grospliscreuxouà plissés«soleil». Lesgrosgranités,matset unpeurudessontaussiparfaits.

Sivousêtestrèsadroite,la gammedespapierspeutvousêtred'ungrandse-cours; parmieuxleparcheminestextrêmementprisépoursa sobriétéet sonmain-tien; il peutêtrerelevédedessinsfaitsà la plume,maisquidemandentbeaucoupd'originalitéet degoût.

ChristiaheHILL.

Carnet.

C'est avecune réellesatisfactionquenousavonsappris le mariagede MlleJeanne-MarieKollen,filledeM.et MmeNicolasKûllen,propriétaireà BôufdrikavecM.RobertDelort,petit-filsde Mmede Arozarènoet filsdé M.et MmeHen-

ry Delort,capitainedé corvette,châteauduHaillon,à Rédns.

LabénédictionnuptialeleUra étédon-néedansl'intimitéle 25 avrilen l'EgliseSainte-Mariedé Mustaphaà Alger.

Enprésentantnosmeilléurs:voeuxauxnouveauxépouxnousadressonsaux fa-millesqui viennentde s'Unirnossincè-rescompliments.

* * *

* * *

XX FOIRÉDEBORDEAUX

(14-29juin1936)

dansun cadreélargi

La Foiredé Bordeaux,coloniale,in-ternationaleet agricole,se tient tous les

ans, depuissa créationen 1916,sur lacélèbreplacedes Quinconces,dominantle « Portde la Lune» chantépar Au-sone.Cettesituationprivilégiée,en pleincentre la capitaledu Sud-Ouest,cons-titue l'un de ses attraits, l'unedes rai-sonsde son indiscutablesuccès.

Maistoutemédaillea sonrevers! Ne

pouvantsongerà abcndonnerun empla-cementaussirare,aussifavorable,la Foi-re de Bordeauxavait dû jusqu'à l'an

dernier,faute de place,se résignerà ne

pas s'étendreautant que l'auraitpermisle volumedes demandesd'adhésionsenun motà refuserdu monde.

En 1936, la disparitionde certains

bâtiments,utilisésà d'autresfinset dontelle devaitsupporterla présence,lui a

permisde récupérerplusieursmilliersdemètrescarréssur lesalléesd'Orléans,ce

qui porte la surfacetotale enclosedansson enceinteà plusde 125.000mètrescarrés.

L'habilearchitectede la Foire, M.RaoulPerriera immédiatementtiré par-ti de cettesituationnouvelle.Unregrou-pementdesbâtimentsa été effectuésur

l'esplanadedu côtédu fleuve.Lesplein-airsont pu êtremieuxrépartisaveccetteconséquenceque le SalonNautique,leSalonde l'Aviationet le Salonde l'Au-tomobileet du Cycleserontplusdéga-gés et surtoutagrandis.

Enfin,en dépitdeceschangements,le

Templedu Vin et les PalaisColoniauxbienconnusdesvisiteurss'élèverontcom-med'usageau centremêmede la place,au piedde la ColonnedesGirondins,aumilieudes parterresfleuriset pavoises,conservantainsià la Foirel'undesesas-

pects lés plus caractéristiques.La XX''Foirede Bordeaux,Coloniale,

Internationaleet Agricole,bénéficieradoncen 1936 de dispositionsnouvellesdesplusheureusesqui nepourrontqu'a-jouterà la satisfactionhabituelledésex-posantset des visiteurs,c'est-à-diré:àson éclatantsuccès.

* * *

CHEMINSDEFERDEL'EST

Nouveauserviceau 15 mai 1936.

Leréseaude l'Estpoursuitsa politiqued'accélérationsur lès grandstrajets.

I" Nouveauxservicesd'aUtorailsrapi-des.

Denouveauxservicesd'autorailsrapi-des rendrontnotablementpluscommodesles relationsdès départementsdé l'EstavecParis.

QuittantNancyà 7 h. 05 dumatin,lesvoyageursarriverontà 10 h. 20 à Paris,d'oùilspourrontnerepartirqu'à 19 h. 50pourrentrerà Nahcyvers23 heures.

LetrajetPùris-Reims(156km.)se fe-ra en 1 h. 1/2 et Paris-Charlëvillë(244km.)en2 h. 1/2 parunautorailquittantParisà 17h. 06 et y rentrantà 23 h. 25.(Arrivéeà CharlëviMe: 19h. 41, départdeCharlevillë20 h. 55).

Surla lignedeBâlë,leservicea puêtreaméliorégrâceà un:autorailrapidequidesservira,notamment,lesgaresde Lan-gres,Chaumont,Troyes(arrivéeà Parisà 8 h. 45).

Enfin,un autorailquittantNancylematin à 6 h. permettraaux voyageursd'être à Belfortà 8 h. 22, à Mulhouse,à 9 h. 02 et, repartantl'après-midi;derentrerà Nancyà 15h. 20. Cetautorailétablit, en outre, d'excellentesrelationsentre la Lorraineet le Jura.

2" Accélérationdes trains.

Indépendammentde cesrelationsnou-velles,le Réseaude l'Estamélioreraen-coreleservicedesestrainsrapideset ex-press.

Sur les lignes de Strasbourget desArdennes,desgainsde 5 à 12 minutesserontréalisés.

Surla lignede Bâle,l'améliorationestplussensibleencore:

— lerapidede jour41partiradeParisà 9 h. 30 (au lieude 8 h. 50) et arri-vera,commepar le passé,à 14 h. 29 àBelfort,gagnantainsi40 minutes;— lerapidedenuit'38arriveraà 7 h. 15à Paris (au lieu de 8 h. 50) gagnantplusd'uneheureet demie.— lepremierdépartpourTroyes,avancéà 7 h. 25, permettrad'arriverà Troyesà 9 h. 35.

EntrePariset Bucarest,lesduréesdetrajet seront réduites«notablement» :2 h. par l'Arlberg-Orient-Expresset ) h.par l'Orient-Express.

Le budgetde l'Officetunisiendes Logementsmaritimes.

LeBudgetde l'OfficeTunisiendes lo-

gementsmaritimesa été arrêtéen recet-teset endépensesà la sommede935.000francspourl'exercice1936.

Page 24: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE ANNONCESV

Etude de M"ANDRÉGODIN,Officiel-dela Légiond'honneur,notaire à Alger,2, rue de la Liberté.

ANCIENNEIMPRIMERIEVICTORHÈINTZ

Société anonymeau capitaldé 2.400.000francs-

Siège.socialà ALGER41 et 43, rue Mogador

REFONTEDÈSSTATUTS

MODIFICATIONSSTATUTAIRES

1.— Alix terniesdu procès-Verbaldela délibérationde l'Assembléegénéraleextraordinairedes actionnairesproprié-taires d'actions A et B de ià SociétéAncienne Imprimerie.Victor I1ËÎNTZ,sociétéanonymeau capitaldé 2.400.000francs, ayant soii siège social à Alger;41 et 43, rue Mogador,en date du 29avril 1936,dont une copieconformeijété déposéeaux minutés dé M"AndréGODÎN,notaire à Alger;le 4 miii 1936;il à été adoptéles résolutionssuivantes:

PREMIERERESOLUTION«L'Assembléegénéraleextraordinaire,

après avoir entendu,la lecture du l'ap-port,tl'uCbnséiîd'Administrationet lesexplicationsdu Président,décidedepro-céder a mie refonte partielle des sta-tuts, en vue de les mettre en harmonie,tant avecla situationactuellede la So-ciété qu'avec les lois nouvellessur lessociétésanonymeset les décrets-lois,no-tamment la "loi du 26 avril 1930,surl'interdiction de créer des actions àdroit dé vote plural, la loi du 1" niai1930sur le nouveauquorumdesAssem-blées d'actionnaires, la loi du 13 no-vembre1933,conférantun droit de votedouble à certaines actions nominati-ves, là.Loidu 13 avril 1!>i*5sur la pu-blicitépréalabledesmodificationsstatu-taires, les décrets-loisdes 8 août et 30octobre 1935sur l'exercicedu droit depréférence,lé nouveau régime des ti-tres noniinatifset des transferts,la res-ponsabilitédes administrateurs,le nou-veau régime des commissaires auxcomptes,les bilans et la limitationdudroit de vote dans lés Assemblées,et ledécret du 22 février 1936,portant apTpliention à l'Algériedo la loi du 16juillet ,1934et du décret du 21 septem-bre 1935,concernantles émissionsd'o-bligationset la protectiondesobligatai-res.

En conséquence,il sera apportédiver-ses modificationsaux articles 7, 8, 9,11, 12, 13, 17, 18, 20,32 et 34 à 55 in-clus dès statuts.'!

DEUXIEMERESOLUTION'« L'Assembléegénéraleextraordinai-

re décided'apporteraux statuts les mo-difications suivantes qui n'entraînentaucunchangementdans l'èlre moral :

ARTICLE7.— Il est suppriméà la findu premier alinéa de cet article laphrase suivante: •' Les actions seronttoutes des actionsIJ ». Tout le surplusdudit article sans changement..

L'article 8 est suppriméet remplacépar le texte suivant:

ARTICLE8 (nouveautexte).— Lecapi-tal social est fixé à deux millionsqua-tre cent mille francs, divisé en deuxmille quatre cents actions de millefrancs chacune,toutes intégralementli-bérées.

Sur ces 2.400actions:

900 actions portant les n"s 61 à 960ont été attribuées à M. François-Vic-tor HEINTZ,apportent-,en représen-tation de. ses apports en nature lorsde la constitution de la Société:

250 actions portant les n"s 1.201à1.450ont été attribuées à la Sociétéde l'IMPRIMERIEAFRICA,en représen-tation de ses apports en nature, auxtermes d'un acte d'apport des 10 juil-let et 24 novembre1932;

900 actions portant les u"" 1.451à2.350ont été attribuées à la liquida-tion de la SociétéFONTANAFRERES,apport.cu.se,en représentationde sesapports en nature, aux termesdu mô-meacte d'apportdu 24novembre1932;

Les 350 actions de surplus, portantles n"" 1 à 60 et 961 à 1.200,ont étésouscrites en numéraire et libérées entotalité au moment de leur souscrip-tion.

Le capital social actuel de 2.400.000francs, comprend le capital originairede 1,200.000francs et 1.200.000francsd'augmentationde capital, décidéepardélibération du Conseil d'administra-tion du 23 novembre1932,en confor-mité des pre.scriplimiisde l'article 9des statuts, réalisée par délibération

de l'Assembléegénérale extraordinairedes actionnairesdu 30 novembre1932.

L'article 9 est suppriméet remplacépar la rédaction suivante:

Aimci.iî9 (nouveautexte).— Le ca-pital socialpeut être augmenté,en uneou plusieursfois, par la création d'ac-tions nouvellesen représentationd'ap-ports eu nature ou contre espèces,parl'applicationde fonds disponiblesdescomptes de réserve ou par tout au-tre moyen,eh Vertud'une délibérationde l'Assembléegénérale extraordinairedes actionnaires.

Dans le cas d'augmentationde ca-pital par souscriptiond'actionsde nu-méraire, les propriétairesd'actions li-béréesdés versementsexigiblesau mo-ment de l'émissionont (en vertu désdispositionsde l'article 1er du décret-loi du 8 août 1935et sauf.l'exceptionprévuepar l'article 5 du mêmedécret)mi droit préférentiel de souscriptionproportionnelau montant de leurs ac-tions. Ce droit est négociabledans lésmêmes,conditions que l'action elle-même pendant la durée de la sous-cription. Cette dernière ne peut êtremoindrede quinze jours francs à daterde l'insertionde l'avis dahs un journald'annonceslégales et de l'envoi éven-tuel de lettres recommandéesaux pro-priétaires d'actions nominatives,

Ceuxdes porteursd'actionsqui n'au-raient pas un nombre suffisant de ti-trés pour obtenir une action dans lanouvelle émission pourront se réunirpour exercerleur droit sans qu'il puis-se jamais de ce fait résulter une sous-criptionindivise.

Les conditions,les formes et lés dé-lais dans lesquelss'exercerale droit desouscription préférentiel,seront fixéspar le Conseil d'Administration.

iTiwtefois,le Conseil d'Administra-tion, dont tous les membresauront étéindividuellementet régulièrementcon-voques par le Président du Conseild'Administration ou son Vice-Prési-dent., conformémentaux prescriptionsde la loi et des présents statuts, estd'oreset déjà autoriséà déciderune ouplusieursaugmentationsde capital, sui-vant les besoinsde la Société,jusqu'àconcurrencede trois millionsde francs,et ce pour les sommes,aux époques,dans les proportionscl aux conditionsque ledit Conseil d'Administrationju-gera convenablede déterminer, sansqu'il soit besoin d'une autorisationpréalablede l'Assembléegénérale.

Rien entendu, ces augmentationsdecapital, ainsi décidéespar le Conseild'Administration, ne seront réaliséesdéfinitiv.niî.nt qu'après l'accomplisse-

I nient des fbrniâlités légales,et notam-ment la déclaration notariée de sous-cription et de versementdevra être si-gnée, soit par tous les membres duConseil d'Administrationqui auraientpris part à la délibération décidantl'augmentationdu capital, soit par undélégué du Conseil d'Administrationmuni de pouvoirs authentiquesà ceteffet.

Si l'augmentationcomporteune mo-dificationdans les droits attachésà unecatégoried'actionnaireselle n'est défi-nitivequ'aprèsavoir été ratifiéepar uneAssembléespéciale des actionnairesdela catégorievisée.

Le Conseil d'Administration peutexiger le paiement d'une prime repré-sentant !a totalité ou une partie seule-ment de la part que chaque actionnouvellese trouve avoir dans les réser-ves sociales,fonds d'amortissementetde prévoyance,etc. : il déterminel'em-ploi de celte prime.

Tout actionnaire peu! prendre partaux émissionspubliques,partielles outotales qui auraient lieu, indépendam-ment de l'usagedu droit de préférencequi lui est accordé par la loi.

AUTICI.K11. — Cet article est sup-priméet remplacépar le texte suivant:

ARTICLE11 (nouveau texte). — Lefonds social est divisé en actions demille francs chacune, toutes de mêmecatégorie.

ARTICLE12.— Cet article est suppri-mé et remplacépar le texte suivant:

AIITICI.K12 (nouveautexte). — Lestitres d'actions peuvent être sous laforme nominative,an porteur, à ordreou m:xte,au choix de l'actionnaire; leConseil d'Administration déterminerala forme des couponsdes titres nomi-natifs.

ARTICLE13.— Cet article est suppri-mé et remplacépar la rédaetfon sui-vante:

ARTICLE13 (nouveau texte). — Lesversementssur actions sont constatéspar simples quittances ordinaires oupar des certificats provisoiresd'actionsà échangercontre des titres définitifs,lesquelssont remis à chaque .souscrip-teur aprèsj lilx'-rnlioiiintégrale.

Les articles 17 et 18 sont suppriméset remplacéspar la rédactionsuivante:

ARTICLE17 {nouveautexte). — Lacessiondes titres au porteur résulte dela simple tradition des titres et les in-térêts, dividendes, amortissements etrépartitions d'actif afférents à ces ac-tions, sont valablementpayés ail por-teur du titre ou du coupon.

ARTICLE18 (nouveau texte). — LaCessiondes ,titi'es nominatifs s'opèrepar transfert, conformémentaux pres-criptions de l'article 36 du Code deCommerce,de la loi du 26 mars 1927,des décrets des 25 et 26 octobre 1934modifiés par le décret du 30 octobre1935,

La déclaration de transfert, signéepar le cédant et le cessionnaircoit leurmandataire,est inscritesur un registreténu par la Sociétéet déposéau siègeSocial,Le certificat du cédant est an-nulé et il est délivré Uii oti plusieurscertificatsnouveauxau nomdesayantsdroit.

Là Sociétépeut exiger que la signa-ture et la capacitédes parties soientcertifiées par un agéiil de change ouiln notaire.

Tous les frais résultant du transfertsont à la charge du eéssiohnaire.

ARTICLE20,— La fin du dernier ali-néa de l'article 20 est complétéecom-me suit :

« Toutefois,pour l'exercicedu droitde préférencequi est réservé aux ac-tionnaires dans les conditions prévuesà l'article 9 ci-dessus,celui-ci appar-tiendra à chaque co-propriétaireindi-vis pour sa part virile à défaut d'en-tente entre eux : de même, pour lestitres grevésd'usufruit, ce droit appar-tiendra dans les mêmes,conditionsaunu-propriétaire,le tout sans fractionne-ment.

Pin- applicationde l'article 6 de laloi du 26avril 1930,toute émissiond'ac-tions spécialesà droit de vote privilégiéest. interdite

D'autre part, conformémentau para-graphe 1" de l'article l'r de la loi du13 novembre1933,le droit de vote at-taché aux actions est obligatoirementproportionnel à la quotité du capitalsocial .souscrit qu'elles représententrespectivement,sans préjudicedes limi-tations du nombrede voix dont peutdisposer un membre de l'Assemblée,prévues par l'esarticles 27 et.31 de laloi du 24 juillet 1867.Cependant,parapplication des prescriptions du pa-ragraphe 2 du mêmearticle 1erde laloi du 13 novembre1933,un droit de.vote double de celui conféré aux ac-tions au porteur,eu égard"à la quotitédu capital social qu'elles représentent,est îles maintenantattribué aux actionsnominativeslibéréesdès l'origine ainsiqu'aux actions entièrement libérées,créées ou à créer ultérieurement pourlesquellesil sera justifié d'une inscrip-tion nominative,depuis deux ans aumoins, au nom du même actionnaireAinsi que cela est prescrit par le pa-ragraphe 3 du mêmearticle 1erde laloi du 13 novembre1933,ce droit devote doublecessede plein droit et no-nobstant toute clause contraire, pourtoute action ayant fait l'objet d'uneconversionau porteur ou d'un trans-fert, sauf les exceptionsénuniéréesparle législateur.»

ARTICLE32. — L'article.32 est sup-primé et remplacépar le texte sui-vant :

ARTICLE32 (nouveautexte). — Lesadministrateurs ne contractentà rai-son de leur gestionaucune obligationpersonnelleni solidaire; ils ne sont res-ponsablesquede l'exécutiondu mandatqu'ils ont reçu.

Tout administrateurdemeuresoumisaux prescriptionsdes décrets-loisdu 8août 1935,rendus applicablesà l'Algé-rie par décret du 4 octobre 1935.»

Les articles 34 à 55 inclus concer-nant le commissariataux comptes,lesAssembléesgénéraleset l'année sociale,sont supprimésentièrementet rempla-cés par le texte suivant :

ARTICLE34 (nouveautexte). — L'As-sembléegénérale nomme,chaque an-née, un ou plusieurscommissaires,as-sociés ou non, qui ont le mandat devérifier les livres, la caisse, le porte-feuille et les valeurs de la Société,decontrôler la sincérité des inventaireset du bilan, ainsi que l'exactitudedesinformations donnéessur les enmntcsde la Sociétédans le rapport du Con-seil d'Administration,le tout en con-formité des prescriptionsdes articles32,33 et 34 de la loi du 24juillet 1867,modifiéspar décret-loidu 8 août 1935.

Nul ne peut être nommécommissaireaux comptes, ni conserver ces fonc-tions s'il est frappéd'une des incompa-tibilités prévuespar les décrets-loisdu8 août 1935.

Les commissairespeuvent,à touteépoque de l'année, opérer les vérifica-tions ou contrôlesqu'ils jugent oppor-tuns.

Ils peuventtoujours convoquer l'As-semblée générale des actionnaires encas d'urgence.

Ils doiventétablir, à chaque exerci-ce, un rapport dans lequel ils rendentcompteà l'Assembléegénéraleordinai-re annuelle (le l'exécutiondu mandatqu'elle leur a confié, et signaler lesinexactitudesou irrégularitésqu'ils au-raient relevées.

Ils donnent leur avis sur les modi-fications aux méthodes d'évaluationet d'établissementde l'inventaire, dubilan et du comptede pi-ofitset perlesqui seraient proposésà l'Assembléegé-nérale par le Conseild'Administration.

Ils i'olit,en outre, tin rapport spécialsur les opérationsprévuesà l'article 40de la loi du 24juillet 1867.

Ils établissent un rapport, dans lesterniesde l'article 7 du décret-loidu 8août 1935,ail cas où le Conseild'Admi-nistrationproposeraità l'AssembléeUnemodificationau régimedu droit com-mun en matièrede droit de souscrip-tion aux augmentations-decapital.

Les commissairessont toujours réé-ligibles,

Le ou les commissairesont droit àune rémunération oui est fixée parl'Assembléegénérale.

En cas de démissionou d'empêche-ment du ou des commissaireset sup-pléants, il ne peut être valablementte-nu aucune Assemblée générale, sansqu'il ait été pourvu à leur remplace-ment soit par une Assembléegénéraleréunie cxlraordinairehient,soit par uneordonnancedu Président du Tribunalde Commercedu siègesocial,renduesursimple requête.

Le commissairenomméen remplace-ment d'un autre ne demeure en fonc-tions que pendant le temps qui lesteà courir du mandat de son prédéces-seur.

ARTICLE35 (nouveautexte). — LesAssemblées générales d'actionnairessont, suivant les cas:

1" DesAssembléesconstitutives,c'est-à-dire cellesqui sont tenues,conformé-ment aux prescriptionsdes articles 4,24 et 25 de la loi du 24 juillet 1867,soit pour approuver les apports et laconstatation de la constitutionde laSociétépour vérifier la sincérité desdéclarations notariées de souscriptioncl de versement,soit, en cas d'augmen-tation de capital, pour approuver etconstater les modificationsapportées

: à l'importanceet à la consistancedesapports et du capital.2" Des Assembléesgénéralesordinai-

res annuelles qui sont réunies confor-mément aux prescriptionsde l'article27 de la loi du 24 juillet 1867,et quisont convoquéesune l'ois par an dansle courant du semestrequi suit la clô-ture de l'exercicesocial, pour approu-ver les comptes,inventaires,bilans etdistributionsde bénéficeset pour pren-dre toutes autres décisionsqui ne com-portent aucune modificationaux sta-tuts.

3" Des Assembléesordinaires convo-quées extraordinaireinent en coursd'exercicepour prendretoutes décisionsautres qu'une modificationaux statutsou que l'approbationdes comptes, in-ventaires et bilans.

4" Des Assembléesgénéralesextraor-dinaires qui peuventapporter aux pré-sents statuts, toutes modificationsquel-conques,dans les limites et dans lesformes édictées par l'article 31 de laloi du 24 juillet 1867,modifiéepar leslois des 22 novembre1913,1"rmai 1930et 13 avril 1935.

5" Des Assembléesspécialesqui con-cernent des actionnairesde catégoriesdifférentes et qui doivent être convo-quées et réunies chaque fois que lesquestions à l'ordre du jour sont sus-ceptiblesde les intéresser directementou indirectement.

En dehorsdes règlesédictéespar lesarticles 28, 29 et 31, de la loi du 24juillet 1867,en cas de deuxième oude troisième convocation,le quorumnécessairepour la validité des délibé-rations des Assembléesest le suivant:

De moitié pour les Assembléescons-titutives ou assimilées.

D'un quart pour les Assembléesan-nuelles ou ordinaires.

Et de deux tiers pour les Assembléesextraordinaires ou spéciales.

Les Assembléesqui ont à délibérersur les modificationslouchant à l'ob-jet ou à la formede la Société,ne sontrégulièrementconstituéeset ne délibè-rent valablementqu'autantqu'ellessontcomposéesd'actionnaires représentantles Irois-quarls au moins du capitalsocial ; leurs résolutions,pour cire va-lables doiventréunir les deux tiers an

Page 25: L'Afrique du Nord illustrée. 16/05/1936

ANNONCESVI L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE

moins des voix des actionnairespré-sents ou représentés.

Les Assembléesspéciales,,pour déli-bérer valablement doivent, conformé-ment aux prescriptions.de l'article 34du Codede Commercemodifiépar laloi du lor mai 1930,réunir au moinsla portion du capital que représententles actions doiit il s'agit, déterminéepar les paragraphes3 et 4 de l'article31 de la loi ilil 24 juillet 1867.

L'Assembléerégulièrementconvoquéereprésente l'universalitédes actionnai-res, ses décisionsobligenttous les ac-tionnaires,mêmeabsents,dissidents,ouincapables.

ARTICLE36 (nouveautexte). — Lesavis de convocation aiix Assembléesdoivent indiquer sommairement,maisavecprécisionl'objet de la réunion.

Les convocationsaux Assembléesgé-nérales ordinaires sont faites seizejours ail moinsà l'avanCe,par Unavisinséré dans Un journal d'annonceslé-gales du lieu du siègesocial,Le délaide convocationpetit être réduit à huitjours pour les Assembléesconvoquéesextraordiuaii-enieiitet sur deuxièmeconvocation.

En ce qui concerneles Assembléesgénéralesextraordinaires-et par appli-cation de la loi du 13 avril 1935,lesconvocationsseront faites, savoir:

a) Pour les Assembléesréunies,siifpremière convocation,seize jours, aumoins à l'avance pur un avis insérédans un jourilal d'annonceslégalesdulieu du siègesocial,

b) Pour les Assembléesréunies surdeuxièmeet troisièmeconvocation,dansl'esformeset délais indiquésà l'article39 ci-après,

ARTICLE37 (nouveautexte).— Préa-lablement.à une Assemblée généraleréunie sur premièreconvocationra vuede la modificationdès statuts, le texteimprimédes résolutionsproposéesseratenu à la dispositiondes actionnairesau siègesocial quinze jours au moinsavant la date de la réunion.

Par exception,les Assembléesconsrtitutives ou celles assimiléesn'entraî-nant pas de modification statutairepourront être convoquées,la premièreun jour franc à l'avanceet la secondesix jours francs à-l'avance.

Par applicationd'un décret-loidu 30octobre 1935,les actionnairesdont lestitres sont nominatifs,et qui en aurontfait la demande,devrontêtre convoquésà leurs frais, à toute Assemblée,parune lettre expédiéedans le délai im-parti par les statuts pour la convoca-tion de cette Assemblée.

ARTICLE'38 (nouveau texte). — Sil'Assembléegénéraleordinaire ne réu-nit pas le quorum d'un quart dit ca-pital social sur première convocation,UnenouvelleAssembléeest convoquéedans les mêmesformes et délais quela premièreet cette seconde Assem-blée délibèrevalablementquel que soitle nombreilactions représentées,maisseulementsur les questionsfigurant àl'ordre du jour de la premièreAssem-blée.

Dans cette Assemblée,le vote a lieuà la majorité simpledes voix.En casde partage égal de voix, la voix duPrésident est prépondérante.

ARTICLE39 (nouveautexte).— Dansle cas où une Assembléeextraordinaire,en dehorsde cellesconvoquéespourdé-libérer sur des modificationstouchantà l'objet ou à la forme de la Société,ne réunit pas, sur une premièrecon-vocation,un nombred'actionnairesre-présentantles deux tiers au moinsducapital social, une nouvelleAssembléepeut être convoquéedans les formel-statutaireset par deux insertionsfaitesà une. semaine d'intervalle dans leBulletin des annonces légales obliga-toires à la charge des sociétésfinan-cières et dans un journal d'annonceslégales du siège social. Cette convoca-tion reproduitl'ordredu jour indiquantla date et le résultat de la précédenteAssemblée.La secondeAssembléedéli-bère valablement si elle se composed'actionnairesreprésentantla moitiéaumoins du capital social; si cette se-condeAssembléene réunit pasau moinsla moitiédu capital social,il peut êtreconvoquédans les formesci-dessus,unetroisièmeAssembléequi délibère,vala-blement si elle représentele tiers aumoins du capital social.Adéfautde ce quorum,cettetroisième

Assembléepeut être prorogéeà une da-te ultérieurede deux moisau moinsàpartir du jour auquel elle avait étéconvoquée.La convocationde l'Assem-blée prorogéea lieu dans les formesci-dessus: l'Assembléedoit comprendreun nombred'actionnairesreprésentantau moins un tiers du capital social.Les Às'-enibléesne peuventse tenir que

six jours au moins après le dernieravis de convocation.Leurs résolutions,,pour être valables, devront toujoursréunir les deux tiers des Voixdes ac-tionnaires présents ou représentés.

Le tout conformémentaux.prescrip-tions de la loi du 1" mai 1930,modi-fiant la loi ilii 22 novembre1913.

Touteslés Assembléesse tiennentaiisiège social de la Sociétéoù en toutautre lieu indiqué par l'avis de con-vocation.

ARTICLE40 (nouveautexte).— Cha-que action doiiiiedroit à une voix aumoinsdans lés Assembléesd'actionnai-res, sàiiSpréjudicedes limitationsdunombre(le Voixdont peut .disposerunmembrede l'Assembléetelles que ceslimitations sont prévuesdans lés arti-cles27et 31dé la loi du 24juillet 1867,et notammentde la limitationil dix dunombrede voix d'Unactionnairedanslés Assembléesconstitutivesou assimi-lées,ainsi que dit droit dé votedoubleaccordéà certains titulaires d'actionsiloiiiinativeSjéii Vertude la loi dit 13novembre1933:

Sous Cette réserve dans les Assem-blées extraordinairesOUspéciales,cha-que actionnairea autant de voix qu'ilpossèded'actions; soit par lui-même,soit Commemandataire,

Lés actionnairesqui n'auront pas ef-fectuéles versementsappelésn'ont pasdroit de prendre part à l'Assemblée.

ARTICLE41 (nouveautexte).— L'As-sembléegénéraleordinaire se composede lotis les actionnaires,'ôii propriétai-res d'au moins dix actions.

Toutefois;peuvent seuls figurer auxAssembléesgénérales:

1" Les actionnaires'propriétaires'detitres nominatifs-dontle transfert a eulieu six jours au moinsavant la réu-nion.

2"Les titulaires dé récépissésde dé-pôt délivrésen vertu de l'article 11 ci-déssuscinq jours avant la date de laréunion.

3"Les propriétairesd'actionsau por-teur qui auront déposésleurs titrescinq jours avant la date fixée pour laréunion,aux lieux et entre les mainsdes personnesdésignéespar le Conseild'Administration.Toutefois,celui-ciau-ra toujours,s'il le juge convenable,lafaculté de réduire ces délais et d'ac-cepterles dépôtset inscriptionsnouvel-les en dehorsde cette limite; cesdélaissont réduitsde droit à trois jiourspoul-ies Assembléesréuniesà défautde quo-rum à une précédenteAssemblée; enconséquencela liste des actionnairesdresséepar le Conseilquinzejours aumoins avant l'Assemblée,d'après lesélémentsalors, en sa possession seracomplétéeau fur et à ..mesuredes dé-pôts et inscriptionsnouvelles'pour êtrecommuniquéeà tout intéresséqui enferait la demandedans l'état,où ellese trouvera chaque jour.

ARTICLE42 (nouveau texte), — 11pourra èll-e remis à chaque déposantun récépisséde dépôtet une cafte d'ad-missionpour l'Assembléegénérale.Cet-te cartesera nominativeet personnelle

Toitspropriétairesd'un,nombred'ac-tions inférieurà celui qui vient d'êtrefixé, pourront se réunir pour formel-le nombrenécessaireet se faire repré-senterpar l'un d'eux ou par un action-naire déjà membrede l'Assemblée.

Par dérogationà ces règlestout pro-priétaire, même d'une seule action,peut figureraux Assembléesconstituti-ves,à cellesqui auraientà délibérersurla régularisationde l'augmentationducapital et aux Assembléesgénéralesex-traordinaires.

Les règlesqui précèdentne font pasobstacleà la présenceaux AssembléesGénéralesdes personnes,mêmesétran-gères à la Société, dont le bureaudemanderaitl'assistancesans voixdéli-bérative,notammentcommeSecrétaireou Conseil,mais à charge par lui del'annoncerà l'Assemblcc/'faulede quoiil y aura présomptionque les person-nes présentessont toutes actionnaires.

Les actions régulièrementrachetéespar la Sociétédans les cas prévus auxprésents statuts seront considéréescommeannuléeset devrontêtre dédui-tes lors du calcul du nombred'actionsprésenteson représentées nécessairespour la validité des délibérations.

ARTICLE43 (nouveautexte).— Toutactionnaireayant le droit d'assisterauxAssembléesgénérales,peut s'y faire re-présenter par un mandataire, pourvuque ce mandatairesoit lui-mêmemem-bre de l'Assemblée.

La formedes pouvoirssera détermi-née s'il y a lieu par le Conseild'Admi-nistration. Ces pouvoirs devront êtredéposésavant la réuniondansTedélaiindiquépour le dépôt des actions..Endehorsdu droit de se faire représenterpar tout mandataire membrede l'As-

semblée,les sociétésen nom collectifsont Valablementreprésentéespar unde leurs membresou fbiidés dé pou-voirspermanents,les sociétésà respon-sabilité limitée,,les sociétés en com-mandite par un de leurs gérants oufondésde pouvoirs,permanents,les so-ciétésanonymespar Uiidéléguédu Con-seil d'Administration,Un administra-teur oii Un directeur; les sociétésehliquidationamiablepar Unliquidateur;les femmesmariéessoilstout attire ré-gime que celui de là séparation debiens, par Iêtii' mari, lés mineurs Oiiinterdits par leurs tuteurs, les faillispar leurs syndics,sans qu'il soit be-soin qjle l'associé,le gérant, le fondéde pouvoirs,l'administrateur le /direc-teur, le liquidateur, le iiiài'i-,le tu-teur oii iè syndicsoit personnellementactionnaire.de la présenté 'Société,

Lé Conseiljudiciaireassiste celuiau-quel il est juridiquementadjoint; il leremplaces'il a sa pi-ocuràtidn,Le hil-propriétaireet 'l'usufruitier.SOntvala-blement représentéspar l'un d'eux àchargé par eux dé se mettre préala-blementd'àcCord,En cas lié désaccordéîitrè lé hu-pfbpfiétaii-ëet l'usiifrliitierils auront toiis deux lé droit d'assis-ter à l'Assemblée,niais sans avoir ledroit de voter,

ARTICLE44 (nouveautexte),— L'As?sembléegénéraleannuelle à plus spé-eialcniéillpour objet et pour ordre dujoui-: d'èntêndreje rapport présentépar le Conseild'Administrationsur làgestionsocialependantl'exerciceécou-lé, puis celui du ou des,Commissairessur l'iisituationde la Société,sur le bi-lan et sur lés Comptesprésentés pâl-ies administrateurs,de discuter; ap-prouverdu;rejeter les comptes,de mo-difier s'il y à lieu les méthodesd'éva-luationet d'établissementde l'inventai-re, du bilan et du comptede profitset pertes,de statuer sur le résultat del'exercice,de fixer les dividendesà ré-partir; de fixer les jetons des adminis-trateurs,d'affecterles réserves,de 11,0111-111èrles commissaires,de déterminerleur allocation.

La révocationet la nominationdenouveauxadministrateursen remplace-ment n'ont pas besoind'être à l'ordredu jour si |a questionrésulte d'un in-cident surgi au cours dé l'Assembléegénérale.

Endehorsde cecasparticulier,aucunautre objet que ceuxà l'ordre dit journe peut être mis en délibération.L'or-dre du jour est arrêté par le Conseild'Administration.

Dans les Assembléesgénéralesayantpour objet de discuter, approuverourejeter les comptesdu Conseil d'Ad-ministrationet dé fixer s'il y a lieules dividendesà répartir;le votéest,nul.s'il n'a pas été précédédu rapport dubu des commissaires.

ARTICLE45 (nouveau.texte).— L'As-semblée générale ordinaire statue enoutre souverainementsur toutes ques-tions portées à l'ordre du jour n'em-portant pas modificationsaux statutset ne rentrant pas dans le cadre despouvoirs de l'Assembléegénérale ex-traordinaire.

Elle peut notamment:1" Donner une évaluation nouvelle

aux élémentsde l'actif social pourvuque cetteévaluation.soitsincèreet jus-tifiée;

2" Rectifier,l'exactitude des bilansantérieurs, d'accordavec le Conseiletles commissaires.

3" Affecterà des dépensesqu'elle-ju-ge utiles à l'intérêt de la Sociétéet no-tammentà la rémunérationdu person-nel une part quelconquedes bénéficessociaux.

4" Faire remisede toutes dettes ettransiger sur tous procès, notammentsur toutes actions intentéesaux admi-nistrateurs.

5" Conféreraux administrateurslespouvoirset autorisationsqui pourraientleur faire défaut ou qu'ils jugeraientopportun d'avoir plus spécialementpour le fonctionnementde la Société.

ARTICLE46 (nouveautexte). — L'As-semblée générale extraordinaire déci-de des modificationsaux statuts, quel-les qu'ellessoient,proposéespar le Con-

; seil d'Administration,mais qui ne peu-vent toutefoisporter ni sur le change-ment de nationalitéde la Société,nisur l'augmentationdesengagementsdesactionnaires, comportant l'obligationd'un nouveauversementd'espècesà ef-fectuer.

Elle aura le pouvoirde statuer surl'augmentation,la réductionou l'amor-tissementtolal ou parlicl du capital ;les traités de réunionou de fusion to-tale ou partielle avecd'antres sociétéssimilairesou non l'extensiondesopéra-

tions de la Société,sa prorogationousa dissolutionanticipéeOuencoresurla transformationdé la Sociétéen Unesociété d'un autre type. Elle déciderales émissionsde bons et obligationsou lés emprunts dépassantlés limitesprévues:aux présents statuts et délibé-rera Sur l'interprétation dès dits sta-tuts, ainsi que sur lés faits qiii ehconstitueraientlà violation.

ARTICLE47 (nouveautexte)<— 11liepeut être créé d'obligationsou de bonsà teriiieque sur 'un Votelié l'Assembléegénérale-extraordinairedes actionnai-res. Cette Assembléefixe le mode etlés conditionsde l'émission,lé taux etla formé lié l'intérêt, l'époque et lemontant du remboursementde cesobligationsoii bons à long oii coiirtteriiie,garantisoii iioii,lesquelsdevrontrépondre aux prescriptionsdu décret-loi dû 30 octobre1935et ai) décretdû22 février 1936,portant applicationàl:Algériedé là loi du 16 juillet 1934etdii décretdU21 septembre1935relatifsà l'émission-des.obligations'età là pro-tection des obligataires.

Les obligataires'd'un hlêiïie.empruntpeuvent'formerune masséàyàiîtlà per-sonnalitéCivilepour là défensedé leursintérêts et bénéficier de toutes-déci-sions lie justice obtenue par Un quel-conquedé leurs cb-obligàtàireSjpar àp-plicatiou: d'Un décret-lbi du 8 août1935,

ARTICLE48 (nouveau texte). — Lésordres du jour dés Assembléesgéné-rales -sontarrêtés |)àr lé Conseild'Ad-hiinistralion,

Dàiis le Casoù l'Assembléeest con-voquéeà là diligencedes commissairesou sur réquisitiond'un groupe d'àç-tionnàires représentantau moins lequart du Capitalsbcial,l'ordre du jouiest établi par Ceux-ci.

Le scrutin secret a lieu lorsqu'il estréclamépar le bureau ou par là ma-jorité de rAsscmbl.cc.

ARTICLE49 (nouveau texte). — LePrésident du .Conseild'Administrationou à son défaut l'Adiniiiistràtéurleplus âgé présidél'Assemblée.

A défaut encorele Présidentest élupar l'Assemblée.

Lès Assembléesconvoquéesà là dili-gence du commissairesont présidéespar lui.

Les deux plus forts actionnairesac-ceptants remplissent les fonctions déscrutateurs.

Le bureau désigne le secrétaire quipeut être pris en dehors de l'Assem-blée.

ARTICLE50 (nouveautexte).— Danstoute Assemblée...générale il est tenuune feuille dé présence;elle est signéepar les actionnairesà leur entréedansla réunion.

Elle contientles nomsdes membres*leur qualité et profession,leur domi-cile, le nombreet le montant des ti-tres possédésou représentéspar cha-cun d'eux; cette feuille certifiéepar lebureau de l'Assembléedemeureradé-poséeau siègesocialpour être commu-niquée à tout requérant,,actionnaireou 'non.

ARTICLE51 (nouveautexte).— Il estdressé un procès-verbalde chaqueAs-semblée,signéet certifié par les mem-bres du bureau.

Le procès-verbalde l'Assembléede-vra mentionnerle nomdes membresdel'Assembléequi se présenteraienten re-tard ou bien s'absenteraientsoit mo-mentanément,soit définitivementde laséanceet indiquerdans quelle mesureils ont participéaux délibérations.

Les extraits des procès-verbauxil'As-semblées,à produire en justice ou ail-leurs sont signéespar un administra-teur et en cas de liquidationpar le oules liquidateurs.

ARTICLE52 (nouveautexte).— L'an-née sociale commencele premier jan-vier et finit le trente et un décembrede chaqueannée

Il est dresséau trente et un décembrede chaque année un inventaire avecétablissementdu bilan, comptesd'ex-ploitationet de profits et pertes.

ARTICLE53 (nouveautexte).— Con-formémentaux prescriptionsde l'arti-:cle 35 de la loi du 24juillet 1867,mo-difiée par un décret-loidu 30 octobre1935,le bilan et le comptede profitset pertes, présentés à l'Assembléedesactionnaires doivent être établis cha-que année dans la mêmeforme,et lesméthodesd'évaluationdes divers pos-tes doivent être immuables,à moinsque l'Assembléegénérale,après avoirpris connaissancedes motifs exposésdans le rapport des commissairesn'ap-prouve expressémentchacunedes mo-dificationsapportées,soit au modedeprésentationdes chiffres, soit aux mé-

, thodes d'évaluation.

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L'AFRIQUE DU NORD ILLUSTREE ANNONCESVII

ARTICLE54 (nouveau texte). — Dansles frais de premier établissement se-ront compris toiis les frais de consti-tution et, en outre, tous les frais faitsantérieurement-àCetteconstitution;telsque frais d'impression des statuts, lo-cations; frais de bureau»d'employésetnotammentles commissionsdé banqueafférentes -a'la. constitution du Capitalsocial s'il y à lieli, ainsi que tous fraisde même"nature .qui pourraient êtrefaits à l'OCcàsioiid'augmentationdu ca-pital où de modifications statutaires,

Dans chaque, inventaire; lé Conseild'Administration tiendra compte desdépréciationssurvenues 11èii sera seuljugé également dés amortissementsàproposer à l'Assembléegénérale.

L'iiïVèiitairè,lé bilan et. le comptédé profits et pertes et généralementtoiis lès documentsqui, d'après la loi,doiventêtre communiquésà l'Assembléedoivent être tenus à là dispositiondesactionnaires àii siège social, quinzejours au moins àVàiitlà date de l'As-semblée,

ARTICLE55 (nouveautexte),— A tou-te époque de l'àniiée; tout' actionnairepeut prendre connaissancebit copié.ailsiégé sdçlàl, par lui-hiêrnèOUpal- linmandataire de toiis les documentsquiÔiit été soumis aux Assemblées:géné-rales durant lès trois dernières annéeset dès procés-vèfbàuxdé Ces Assem-blées : il peut, quinze jours au moinsavant la réunion de l'Assèinbléegéné-rale prendre au siégé social, communi-cation de l'a liste des actionnaires.

Tout actionnaire peut égalementexi-ger qu'il lui soit délivré;un siègedé laSociété,une copie certifiée des statutsmis à jour moyennant lé paiementd'une somme qui ne pourra excéder5francs.

Acette copiesera annexéela liste desmembres du Conseil d'Administration.

Aucune autre modificationn'est ap-portéeaux statuts de la Sociétéqui con-tinueront à produire leur plein et en-tier effet commepar le passé.

II. — Aux 'termes du procèsrverbalde la délibération de l'Assembléegéné-rale spéciale des titulaires d'actions Aprivilégicesde la SociétéAncienneInt-printeriè Victor Heintz, en date du 29avril 1936,dont une copie conformeaété déposéeaux minutesde M''GODIN,le 29 avril 1:93»;il a été adopté la ré-solution suivante :

RESOLUTION

«L'Assembléegénérale spéciale despropriétaires des actions privilégiées,dites ActionsA de la SociétéAnony-me: AncienneImprimerieVictorHeintz,après avoir pris connaissance par lalecture qui lui en a été donnée,des ré-solutions prises par une Assembléegé-nérale extraordinaire des propriétairesdes actionsprivilégiéeset ordinaires Aet 15lie la dite Société eii date de cejour et sûs-énohccé;aux ternies des-quelles cette Assembléea notamment,eh exécutiondés prescriptionsde la loidu 26 avril 1930et des décrets-loisdes8 août et 30 octobre 1935;supprimétoutes distinctions de catégoriesentrelès 2,400actions formant le capital so-cial et décidé comme'conséquencequeces 2,400actions seraient toutes dé mê-me Catégorie,avec des droits .égaux.etidentiques,déclaré en tant que de be-soin, ratifier purement et simplementet approuverexpressémenteh lotit. sbiicontenulès dites résolutions,aussi biencelles qui concerne là suppressiondetoute distinctiondé Catégoriesentre les2,400actions formant le capital dé làSociété,et l'Unification des droits desdites actions, qiië lès modificationsap-portéesnotammentaux articles 7, 8, 9,11,12, 13,20 et 35 à 51 inclus des sta-tuts cii ce qui concerneles titrés d'ac-tions; Uireprésentation,lé quorumet ledroit de vote dans les assembléesgéné-rales PI.

'P'oiirextrait,Signéi AndréGODIN.

Une copie conforme enregis-trée du procès-vérbàlde l'Assem-blée de tous les actionnaires etune expédition du procès-verbalde l'assemblée des actionnairesde la catégorie A, le tout sus-analyse, ont été déposéesà cha-cun des greffés du Tribunal deCommercéd'Alger et de la .lus-lice de Paix du canton Sud d'Al-ger, le Cinq mai: 1936.

Pour mention,Signé: AndréGODIN.

TRIBUNALDEPREMIEREINSTANCE

DECASABLANCA

Registredu Commerce

Dossiern" 5.325

D'un acte sous-seingprivé en date à

Casablanca,du quatorzeavril 1936enre-

gistré,il appert que MmeVeuveBRUNI-QUELnéeDUMAZÈRTJustine-Marie,de-meurantâ Casablanca-,rue Georges-Mer-cier n" 52, â venduà M. BORDENapo-léohjdemeurantà Casablanca,1, ruedesVillas, un fonds dé commerce,de café-débit de boissonssis à Casablanca,54,rue Gëorgés-Méreierjdénommé«Café déid Régence» avec tous ses élémentscor-

porels et -incorporels:Lésoppositionsserontreçuesau secré-

tariat-greffedu Tribunalde 1™instancede Casablanca,ddhs les quinze joursau

plus tard dé Id secondeinsertiondu pré-sent extrait.

LeSecrétaire-Greffieren chef,

C. BLASER.

; Pourdeuxièmeinsertion.

Tirage dé là 2 tranché

de là Loterie AlgérienneLeSecrétariatde la LoterieAlgérienne

communique:Au coursde sa séancedu 6 mai cou-

rant, le Comitéde la LoterieAlgérienne:a envisagéla possibilitéd'effectuerle ti-

rage de la seconde trancheà Oranet a

prescritUneétude immédiatede ce pro-jet afin de pouvoirprendreune décisiondéfinitivelorsde sa prochaineréunion.

Bizerte,villedes élégances.

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PremierPas Dunlop1936.

Communiqué.

Dansla matinéedu jeudi21 mai (As-

cension), la findledu PremierPas Dun-lop se dérouleraà l'dutodromede Mont-'Ih.éry.En même temps, l'UnionVél'oci-pédiquede France,organisatricede cette

épreuve, fera disputerun Rallyecyclis-te dont les lieuxde départ seront ulté-rieurementindiquéset dont le point deralliement sera l'Autodromede Mont-

Ihéry.

De nombreuxprix serontaffectésà ce

Rallye; la SociétéDunlopoffre deux bi-

cyclettestourisme,puisd'autresprix sontofferts par diversesorganisationsdu cy-cle et motoeyelequi ont compristoutela portée d'une épreuveaussi populaire.

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