l’empreinte écologique: enjeux, controverses, limites module inter-semestriel «evaluer...
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Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011 – M. Egreteau et C. Warnery
L’empreinte écologique: enjeux, controverses, limites
Stage « L'empreinte éééécologique, un outil péééédagogique pour prendre la mesure des enjeux éééécologiques àààà
difféééérentes ééééchelles »»»»
Synthèse
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011 – M. Egreteau et C. Warnery
1- à quel(s) problème(s) répond l’EE ?
2- quelle vision de la durabilitésous-jacente ?
3- quelles sont vos critiques ?
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
La nécessité d’un DD affirmée lors des accords de Rio : un consensus sur les enjeux
Il y a nécessité de concilier :
- développement équitable &
- préservation de l’environnement
Mais un diagnostic non partagé : les racines des problèmes??
Et donc une diversité des moyens envisagés
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
A quel(s) problème(s) répond l’EE?
Pb:
=Quels « besoins », quelle richesse… au regard des limites de la planète : quel développement ?
�Renversement de la question habituelle
Quelles « disponibilités »
écologiques, donc
quel développement
possible?
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
A quel(s) problème(s) répond l’EE?
Pb:
= Quelles « disponibilités »
écologiques
�Bilan comptable<<
Biocapacité globale= 1,8 hag/pers
Empreinte écologique mondiale = 2,7 hag/pers
Biosphère
Sphèreéconomique
Sphère humaine
Biosphère
Sphèreéconomique
Sphère humaine
����Approche systémiqueglobale
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
A quel(s) problème(s) répond l’EE?
Pb:
=Quels « besoins », quelle richesse… au regard des limites de la planète : quel développement ?
�Nouvelle dimension du débat Ce qui est questionné de façon renouvelée :
conciliation activités humaines équitables et
préservation équilibres naturels
Approche spatiale du problème
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
Tension entre 2 grandes « familles » de DD
Mutations profondes d’ordre éthique, scientifique et politique
.Vision systémique (éco-centrée): envt = système qui permet à la vie de perdurer
.Halte au gaspillage!
.Préserver les équilibres écologiques
Correction des effets négatifs
.Vision utilitariste (anthropo-centrée): envt = ressources pour l’homme
.Substitution des ressources naturelles non renouvelables par nouvelles technologies
. S’adapter aux changements (progrès technique)
Le DD comme ruptureLe DD comme aménagement du modèle existant
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
Critiques, souvent liées à un usage abusif de l’EE
« rien sur la pauvreté, les choix politiques… »Oui. Quantification des impacts humains sur la nature« les hag globaux ne sont pas des hectares réels »Oui. Il s’agit d’une unité de mesure, pour ce système comptable spécifique
« Il incite à planter des forêts pour l’absorption de CO2 »Non. Il pointe la responsabilité des émissions de CO2 dans le dépassement écologique, mais ne dit pas ce qu’il faut faire
« Il conduit à inciter à déboiser au profit de terres arables, pour augmenter la biocapacité »
Non. Sauf à l’utiliser comme une mesure directe de performance, et non comme une aide pour éclairer des enjeux et des réalités complexes
« Il incite à la fermeture des frontières, à l’autarcie »Non. L’outil montre les fortes dépendances en ressources de certains pays-> l’empreinte n’a pas un caractère prescriptif, sauf « vivre dans les limites d’une seule planète »
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
Liées aux simplifications, aux difficultés méthodologiques àtraduire certaines réalités en surfaces:
� consommation d’eau (uniquement aspect énergétique lié aux prélèvements et acheminements)
� pollutions
� déchets (uniquement aspect énergétique lié au traitement)
� nucléaire (risque/déchets…)
� absorption des GES autres que le CO2 (pas de mécanisme direct d’absorption- pas la même durée de vie dans l’atmosphère)
�Pas de prise en compte des prélèvement et épuisement des stocks de ressources non renouvelables (uniquement aspect énergétique)
� dégradation des écosystèmes
� effondrement de certains stocks de poisson (et autres espèces non consommées par les hommes)
Limites : ce qui n’est pas ou mal mesuré
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
Liées aux simplifications, aux difficultés méthodologiques àtraduire certaines réalités en surfaces:
� dégradation des écosystèmes
� effondrement de certains stocks de poisson (et autres espèces non consommées par les hommes)
� hypothèse de durabilité des pratiques agricoles
Limites
A terme, de la biocapacité
Le résultat n’en serait que pire !
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
Limites fondamentales
Liées à la construction effective de l’indicateur, dans la partie évaluation de la disponibilité des ress naturelles (bioproductivité)
Des données disponibles « facilement » sont les capacités à produire des céréales, donc calcul des facteurs d’équivalence en considérant le potentiel à produire des céréales
�Vision anthropocentrée et utilitariste, ensemble des ressources àdestination humaine -> pas de place pour les autres espèces
Choix méthodologiques conservatifs, actuellement impossibilité pour les EE foncières de dépasser les biocapacités
Travailler à l’intégration de seuils d’exploitation maxi, au-delà desquels la biocapacité diminue
Utiliser d’autres indicateurs, qui montrent que EE>biocapacité
Module inter-semestriel « Evaluer son empreinte écologique »Télécom Bretagne- 17, 18, 20 Janvier 2011
La portée critique du développement durable3 grandes mutations sous-jacentes
Un principe éthique de responsabilité envers : • La nature• Les générations futures• Les contemporains
Une révolution scientifique pour penser• La complexité des processus • Le rapport à la nature (objets hybrides)• Le rapport au temps (temps long, irréversibilité) • Le rapport à l’espace (emboîtement d’échelle)
De nouveaux modes de gestion politique et sociale des problèmes : • implication des acteurs, des associations, à tous les niveaux d’échelle démocratie participative,
• reterritorialisation des politiques, • Science citoyenne …