l'acteur public n°8

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JOURNAL DU THÉÂTRE DIJON BOURGOGNE p.2 Préparateur physique des filles handballeuses du CDB, P i e r r e T e r z i a lu la pièce Soleil couchant. Il raconte. Plus belle la vie Rouage indispensable au théâtre « l a t e c h n i q u e » nous ouvre ses portes : visite guidée Elle enchaîne mises en scène et traductions, passant de Marivaux à Pagnol, d’Eschyle à O’Casey. Portrait d’I r è n e B o n n a u d À quoi rêvent les chevaux...? Réponse reportée en mai (au lieu d’avril) par la Compagnie des Gens embusquée en création au manège de Saussy. p.7 « PRODUCTION », « CRÉATION », KEZAKO ? Employés à tout propos par les structures culturelles, ces termes correspondent à des missions essentielles pour un Centre Dramatique National. Le TDB accompagne pas moins de trois créations ce trimestre, le Chercheur de traces, l’Apprentie sage-femme et Lointain intérieur ou la nuit remue. L’Acteur public fait le tour de la question. Coulisses p.2 En chantier p.4-5 LE THÉÂTRE EST, AU PREMIER CHEF, UN SERVICE PUBLIC, TOUT COMME LE GAZ, L’EAU, L’ÉLECTRICITÉ – JEAN VILAR, 1953 p.6 N°8 - JANVIER 2011 - JOURNAL PARAISSANT CHAQUE TRIMESTRE Portrait p.7 Évelyne Pelletier et Philippe Dormoy - Le Chercheur de traces © Dan Aucante Martine Schambacher et François Chattot Que faire ? (le retour) © V. Arbelet QUE FAIRE ? (LE RETOUR) : TOUR DE FRANCE La caravane des apprentis- penseurs quitte Dijon après trois semaines de joyeuse cohue pour une double tournée : la première dans les villes et villages de Bourgogne : Louhans, Chanceaux, Ruffey-les-Echirey, Selongey, Mâlain, Mirebeau- sur-Bèze et Luzy ; l’autre, de Marseille à Nancy en passant par Paris. Étapes de cette traînée de poudre en

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Le journal du Théâtre Dijon Bourgogne

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Page 1: L'Acteur Public n°8

J O U R N A L D U T H É Â T R E D I J O N B O U R G O G N E

p.2

Préparateur physiquedes filles

handballeuses du CDB,Pierre Terzi a lu la

pièce Soleil couchant.Il raconte.

Plus belle la vie

Rouage indispensableau théâtre

« la technique »nous ouvre ses portes :

visite guidée

Elle enchaînemises en scène

et traductions, passant de Marivauxà Pagnol, d’Eschyle à O’Casey.

Portrait d’Irène Bonnaud

À quoi rêventles chevaux...?

Réponse reportée en mai (au lieu d’avril) par la Compagniedes Gens embusquée en création au manège de Saussy.

p.7

« PRODUCTION », « CRÉATION », KEZAKO ?

Employés à tout propos par les structures culturelles,ces termes correspondent à des missionsessentielles pour un Centre Dramatique National.Le TDB accompagne pas moins de trois créationsce trimestre, le Chercheur de traces, l’Apprentiesage-femme et Lointain intérieur ou la nuit remue.L’Acteur public fait le tour de la question.

Coulisses

p.2

En chantier

p.4-5

LE THÉÂTRE EST, AU PREMIER CHEF, UN SERVICE PUBL IC, TOUT COMME LE GAZ , L’EAU, L’ÉLECTRICITÉ – J E A N V I L A R , 1 9 5 3

p.6

N ° 8 - J A N V I E R 2 0 1 1 - J O U R N A L P A R A I S S A N T C H A Q U E T R I M E S T R E

Portrait

p.7Évelyne Pelletier et Philippe Dormoy - Le Chercheur de traces © Dan Aucante

Martine Schambacher et François Chattot Que faire ? (le retour) © V. Arbelet

QUE FAIRE ?(LE RETOUR) : TOUR DE FRANCELa caravane des apprentis-penseurs quitte Dijon après troissemaines de joyeuse cohue pourune double tournée : la premièredans les villes et villagesde Bourgogne : Louhans,Chanceaux, Ruffey-les-Echirey,Selongey, Mâlain, Mirebeau-sur-Bèze et Luzy ; l’autre, deMarseille à Nancy en passantpar Paris. Étapes de cette traînéede poudre en

Page 2: L'Acteur Public n°8

LE PORTRAIT2

Théâtre à hauteur d’hommes Soleil couchant d’Isaac Babel est la nouvelle mise en scèned’Irène Bonnaud. Mais avant de présenter ce spectacle à Dijonc’est à Thionville, dans un théâtre en bois patiné par les ansque l’équipe répète cette pièce colorée et vivante.

Artiste associée de 2007

à 2009 au TDB, Irène Bon-

naud est désormais en rési-

dence au Nord Est Théâtre

à Thionville. Mais les liens

avec Dijon se prolongent

et son nom figurait il y a

encore peu au TDB en tant

que traductrice de Prométhée

selon Eschyle. Cette pratique,

tout comme celle de drama-

turge, enrichissent le travail

d’une metteur en scène

connue pour étudier les

pièces dans leur langue origi-

nale. Comme elle l’explique,

« tout en essayant lors de la tra-

duction de rester au plus près

du texte, on prend des décisions

qui influencent les gestes des

acteurs, leur diction. La traduc-

tion relève déjà de la mise

en scène. » Si Irène Bonnaud

apprécie avoir accès à un

texte original, il n’est pas

déterminant dans le choix

d’une pièce, « le critère le

plus décisif étant l’enchevêtre-

ment de l’histoire de l’individu

et du collectif, de façon histo-

rique ou politique. »

Un critère illustré par nom-

bre de ses spectacles, qu’ils

soient nés à Dijon comme

Music Hall 56 de John

Osborne, le Prince travesti

de Marivaux, la Char rue et

les étoiles de Sean O’Casey,

ou ailleurs, tel Fanny de Mar-

cel Pagnol. De même, tous

offrent des mises en scène

« de pièces qu’on voit peu »,

dont « les histoires collectives

mettent en scène une commu-

nauté » en mélangeant « un

thème tragique, dramatique

et des moments très drôles ».

À ces différents titres, Soleil

couchant ne pouvait que la

séduire... Écrit par l’auteur

juif de langue russe Isaac

Babel en 1926, ce « chef-

d’œuvre du théâtre russe est

peu connu en France, contrai -

rement à d’autres pays

d’Europe. » Pièce exubérante

et vivante, bigarrée et popu-

laire dans laquelle « le rire

grinçant se mêle à l’angoisse

métaphysique du personnage

principal devant la mort »,

Soleil couchant est « jubila-

toire. On ne s’attarde jamais

dans le pathétique. Il y a une

énergie vitale chez les person-

nages, fondée sur la rapidité

et l’efficacité de l’écriture

de Babel. »

Babel, Pagnol, O’Casey,

autant d’auteurs « partageant

le point commun de s’être

posés la question de la repré-

sentation du peuple. Tous trois

ont réussi à représenter un

milieu populaire sans être cari-

caturaux, misérabilistes, ou

dans une situation de surplomb

par rapport à leurs person-

nages. » Et la metteur en

scène d’évoquer le cinéma

« à hauteur d’hommes » de

Jean Renoir, « où l’auteur

ne se prend pas pour un

démiurge ». Des histoires

d’hom mes à hauteur d’hom -

mes, qui, racontées sur une

scène, produisent une huma-

nité puissante...

Caroline Châtelet

Soleil couchanttexte Isaac Babel

mise en scène Irène Bonnauddu mardi 8 au samedi 12 mars

Parvis Saint-Jean

Rencontre à chaud jeudi 10 à l’issue

de la représentation

Cabaret klezmer vendredi 11, à l’issue

de la représentation

Patchwork, fresque, rythme, tragicomédie, tels sontles mots qui me percutent et me bercent l’esprità la lecture de cette œuvre d’Isaac Babel.Le rythme est percutant, déroutant même. À en perdreson yiddish et surtout le fil conducteur de ce qui pourraitne ressembler qu’à une salade slavo-ashkénaze et qui,tel le roman de plusieurs vies, interpelle et bouscule.Dans ce méli-mélo de truculence et d’intrigue, les princi-paux atours de Babel sont dans le contraste. La rupture

entre théâtralité et subliminal, entre mysticisme et prag-matisme, distille sur la condition humaine. La technicitédramaturge consistant à noyer le poisson dans les turpi-tudes de la vie tout en invitant à y réfléchir.Dans ce Marseille de l’Ukraine on se croirait à Plusbelle la vie par la dimension chocs et entremêles,symbolisée ici par une multitude de personnages etde nationalités. Odessa, la plus juive des villes del’empire russe se rapproche alors d’un Marseillepagnolesque. L’histoire de la saga des Krik,personnages des Contes d’Odessa, pourrait, par lacollusion des sentiments qu’elle inspire, nous rappelerles dialogues ciselés de la saga des Marius, César...Le ton est libre, l’humour est parfois noir,

communautaire autant que multiculturel, et n’augureen rien le déchainement de barbarie qui suivra d’unconflit mondial à l’autre. On ne peut rester insensible à ce texte qui décrit lesvicissitudes et le langage de ces charretiers, gangsterset petites gens de la Moldavanka. Il a attisé ma curiosité sur l’histoire et le devenir d’unecommunauté qui non pas naturellement, tel un soleilcouchant, mais par la cruauté des hommes, déclinerade 133 000 âmes juives en 1926 à 703 en 1942. Mazel tov à Irène Bonnaud et sa bande.

Pierre TERZI

Dans le cadre de son partenariat avec le club de hand féminin du Cercle DijonBourgogne, le TDB ouvre ses pages à Pierre Terzi. Le préparateur physiquedes handballeuses a lu Soleil couchant. Il raconte.

Irène Bonnaud en répétition © Vincent Arbelet

Plus belle la vie ou les atours de Babel…

© DR

Page 3: L'Acteur Public n°8

3LES BRÈVES DU PARVISCabaret

de l’âneRendez-vous musicauxau bar du Parvis - Musique klezmer tradition-nelle et compositions origi-nales : voyage en Europe del’Est, des rives de la mernoire au cœur de la Bessara-bie avec Franck Séguy à laclarinette et Renato Tocco àl’accordéon. Vendredi 11mars, à l’issue de la représen-tation de Soleil couchant.- Chanson avec le trio Papaz,de Joe Dassin à Michael Jack-son, en passant par LéoFerré et le répertoire jazz deLaurent Dehors.Avec Julien Thiery, clarinettebasse, saxophone soprano etvoix, Benoît Jayot, contre-basse, guitare et voix,Mickael Santos, percussions,samples et voix. Mercredi13 avril, à l’issue de la repré-sentation de Il faut qu’uneporte soit ouverte ou fermée/Onne saurait penser à tout.Entrez libres !

úThéâtre enMaternelle

avec l’OCCEPlein de (petits) rien de Fran-cesca Sorgato débarque dansplusieurs écoles maternellesdes environs de Vitteaux etde Fontaine Française. LaCompagnie Lili Désastrespropose aux tout-petits unspectacle tout en mouvementet en découverte, une invita-tion au voyage. Du 2 au 7 mai, en partena-riat avec l’OCCE.

Sortiesde cadre

au Musée des Beaux-Arts« Couples d’artistes, couplesd’amoureux », visite com-mentée et intime des collec-tions en compagnie desmédiatrices du musée. Enécho au spectacle Il fautqu’une porte soit ouverte oufermée / On ne saurait penserà tout de Musset. Troisièmeet dernière « Sortie de cadre »de la saison. Mercredi 13avril à 12h30, Musée desBeaux-Arts.

Visitesdu parvis :

du nouveau- L’Office du Tourisme de Dijonet le TDB s’associent pour unenouvelle visite du Parvis et deson quartier : « Saint-Jean,destin théâtral d’une église ».Lundi 14 et jeudi 24 marsà 15h ou sur demande à l’Officedu Tourisme 03 80 44 11 44. - Le Parvis au bout des doigts !Visite tactile et historique duthéâtre pour les personnesmalvoyantes. Mardi 29 marsà 18h.

Montchapet :lycéens sur

un plateauPartenaire de la Cité scolaireMontchapet, le TDB confieson plateau aux élèves d’op-tion théâtre du lycée. Uneclasse de terminale et une depremière présentent L’illu-sion comique de Corneille(Aline Reviriaud et CaroleVidal-Rosset) et Peanuts deFausto Paravidino (ElisabethBarbazin et Lydie Desvignes).Jeudi 14 avril à 20h, salleJ. Fornier.

úModes de vie :créations

Le TDB soutient la démarcheartistique « participative » deModes de vie. Son festivalest un temps fort de restitu-tion des ateliers menés toutau long de l’année par desprofessionnels avec les habi-tants. Spectacles, instanta-nés poétiques, concerts,expositions, rencontres, sedéroulent dans de nombreuxquartiers de l’agglomérationdijonnaise. Jusqu’au mer-credi 16 février.(+ d’infos 03 80 66 16 57)

Voix d’auteurs

à l’atheneumL’atheneum propose un nou-veau rendez-vous autour desécritures contemporaines :Inédits, un programme delectures à goûter des lèvresmême de leurs auteurs. Poursa première édition, Inéditsréunit Stéphan Castang,Arnaud Cathrine, SoniaChiambretto, Hubert Colas,Célia Houdart et Aline Revi-riaud. Ils liront un de leurstextes, publié ou non, achevéou en cours d’écriture. Encomplément, impromptus parles lycéens de Montchapet.Samedi 26 mars, de 17hà 23h, atheneum (+ d’infos 03 80 39 52 20)

+ d'infos sur les dates,

inscriptions aux stages,

etc. : rendez-vous

à l’agenda p.7,

sur www.tdb-cdn.com,

ou contactez-nous

au 03 80 30 12 12.

Le Théâtre Dijon Bourgogne est subventionné par Le Théâtre Dijon Bourgogne remercie ses partenaires

Le Théâtre Dijon Bourgogne collabore avecL’Opéra de Dijon, ABC Association Bourguignonne Culturelle, Art Danse Bourgogne, Why Note, Itinéraires Singuliers,le Festival des Nuits d’Orient, le Musée des Beaux-Arts de Dijon, l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon, l’OCCE,Conservatoire à Rayonnement Régional de Dijon, le Rectorat de Dijon, le CRDP Bourgogne, la Cité scolaire Montchapet

Édité par le Théâtre Dijon Bourgogne, Directeur de la publication François Chattot, Rédaction Sophie Bogillot,Caroline Châtelet, Amandine Georges, Ivan Grinberg, Florent Guyot,Véronique Philibert, Jeanne-Marie Pietropaoli, Hélène Ringenbach,Carole Vidal-Rosset, Visuels Paul Cox (p2, 4, 5, 8), Martine Mellinette (p8)Crédits photographiques Vincent Arbelet (p1, 2, 6), Dan Aucante (p1, 4),Bob Cohen-Solal (p5), Agnès Desfosses (p3), Frédéric Nauzyciel (p8),Julien Piffaut (p8) Réalisation tempsRéel, Dijon - Impression le Bien public, Dijon (21)Remerciements à Jeanne Buszewski, Liliane Guillot, Pierre Terzi,Stéphanie Toulin

TOUS AU THÉÂTRE !

Le TDB accueille Clarisse, Mehdi et les autres, une création tout publicde Jean-Louis Hourdin dans laquelle deux drôles de gosses se racontentanecdotes intimes et terreurs quotidiennes.

« La Clarisse », comme on l’appelle, elle n’est pas la plus jolie. Elle se fait rabrouerpar sa mère, berner par ses amis et quand elle explore la cuisine il lui en arrivedes vertes et des pas mûres. Tenez, pas plus tard que cette semaine, elle a encoremis le doigt dans la cuisinière... Quand à Mehdi, il se maquille, porte des robes etpique un fard dès qu’on l’appelle. Les histoires de ces drôles de gosses, Jean-LouisHourdin les met en scène dans un spectacle pour tous. Construit à partir des textesde l’auteur contemporain David Dumortier, Clarisse, Mehdi et les autres raconteles bouts de vies de ces enfants. Dans un décor d’école, deux comédiennesinterprètent ces moments de l’infra-quotidien que les adultes s’empressentd’oublier une fois devenus grands. Et simplement racontés, ils prennent toutela force et l’importance de celui qui les vit, qu’il s’agisse de Clarisse, Mehdi, oude nous autres...

C. C.

Clarisse, Mehdi et les autres - tout public, dès 10 ans - Salle Jacques Fornier

texte de David Dumortier - chef de troupe Jean-Louis Hourdin

Attention changement de dates : du mercredi 16 au vendredi 18 mars, le 16 à 20h,

les 17 et 18 à 14h30 et 20h

La librairieGrangier

Nathalie Royer et Priscille Cuche - Clarisse, Mehdi et les autres © DR

Plein de (petits) rien© Agnès Desfosses

Page 4: L'Acteur Public n°8

Le Chercheur de traces, l’Apprentie sage-femme et Lointain intérieur :trois spectacles à découvrir ce trimestre à Dijon, trois créations dont lanaissance est soigneusement accompagnée par le Théâtre Dijon Bourgogne.

« Création », « production » : récur-rents dans le monde du théâtre,ces deux mots renvoient à desmissions précises, spécifiques àchaque structure culturelle. Pourle Théâtre Dijon Bourgogne,comme pour la quarantaine deCentres dramatiques en France,elles sont essentielles et intime-ment liées. La « création »,d’abord. Si le mot est employé unpeu abusivement pour désignertout nouveau spectacle, il seréfère en principe spécifiquementà la première mise en scène d’unepièce, d’un texte où d’un montagede textes. Comme l’explique l’ad-ministrateur du TDB NicolasRoyer, « le contrat pluriannuelliant le directeur d’un CDN auministre de la Culture précise quele directeur s’engage à remplir

une mission de création théâtraledramatique d’intérêt public. »Cette mission, le directeur et sonéquipe la mettent en œuvrenotamment à travers « la missionde production », différente de laréalisation qui relève de l’accueilpur : « là où l’accueil consisteà acheter clés en main un specta-cle déjà existant, produire signifieque le théâtre assume toutes lescharges pour la naissance d’unspectacle, comprenant le salariatdes équipes, l’accueil en répéti-tion, les coûts de décors, etc. »Dans ce cas le théâtre dit “pro-ducteur’’ cherche souvent d’au-tres partenaires financiers – descoproducteurs –, définis commesimples ou majoritaires en fonc-tion de leur apport. Cette saison,sur l’ensemble des spectacles pré-

sentés, le TDB en accompagnehuit en tant que producteur oucoproducteur. Utilisé fréquemment dans la pro-duction du spectacle vivant, lesystème des coproductions assure« une vraie vie » au spectacle :une fois né il jouera chez chaquecoproducteur, augmentant dumême coup sa visibilité et... seschances d’être acheté. S’il s’agitd’une « adaptation des théâtresà la tension budgétaire crois-sante », la coproduction n’est paspour autant indispensable. Cardécider de produire un spectaclerelève avant tout de véritableschoix artistiques, « échappantà la seule logique administrativeet financière ». Citant l’Apprentiesage-femme et Lointain intérieur,Nicolas Royer précise qu’en dépit

d’un nombre réduit de coproduc-teurs, le TDB décide de produireces deux spectacles. Coûte quecoûte, parce que « ce sont deuxO.V.N.I. » et qu’il est « importantpour l’art, pour les artistes,pour le public que ces spectaclesvoient le jour ». Et Nicolas Royerde rappeler que « c’est cela le tra-vail de producteur, ce n’est pasmathématique, il y a plein deparamètres. Mais c’est très noble,parce qu’on aide une équipe àdonner vie à quelque chose. Ache-ter un spectacle, c’est assezsimple : il suffit de le voir. Pro-duire consiste autant à gérerla création qu’accompagner uneéquipe. C’est le cœur de notremétier. »

EN CHANTIERChantiers de création

Le Chercheur de traces : kino-théâtreMis en scène par Bernard Bloch,le Chercheur de traces verra lejour à Dijon. Comme le préciseNicolas Royer, « en tant quecoproducteur le TDBaccueille les dernièresrépétitions, lorsque l’ac-compagnement technique esttrès important. » Les Bourguignons découvrirontdonc en avant-première la transpositionà la scène de cette nouvelle écrite entre1975 et 1998 par le prix Nobel de litté-rature Imre Kertész. Là, on y suitl’étrange parcours d’un homme en voyage avecsa femme, où ce qui est pour elle du tourisme, serévèle être pour lui la tentative de revivre unepartie de son passé. Dans cette quête, au cours delaquelle Bernard Bloch raconte que « l’homme secogne contre le réel, sans cesse », c’est l’ombreinquiétante des camps de concentration qui plane.Kertész étant lui-même un rescapé de Buchen-wald, « toute son œuvre est un jeu avec sa proprevie. C’est une autobiographie fictionnelle, ce qu’ilraconte est une fiction de son expérience ». Récità la tonalité fantastique, évoquant parfois le romanpolicier, « le Chercheur n’est pas un texte de plussur la Shoah mais sur le temps, la mémoire, lessouvenirs. Sur ce qui reste. Cette histoire est celled’un type qui veut rattraper le temps. Il retrouveles lieux, les objets, mais pas ce qu’il a ressenti etcela le plonge d’abord dans un désarroi intense.Mais cette expérience lui permettra enfin de sortirde cette perte de soi par le biais de la littérature,de la poésie » Pour adapter le récit, le metteur enscène « transforme le texte romanesque en textede théâtre, ou plus exactement de « ciné-théâtre ».

L’idée est de fonder le spectacle sur la parole etl’image filmée. C’est ainsi que nous restituerons

le côté fantasmatique, cauchemardesque,onirique de la nouvelle ». Le spectacle raconte

donc autant la recherche de ce temps disparuque son apparition, par le biais « d’un film

de fiction ». Tourné dans les envi-rons de l’ancien camp duStruthof en Alsace, le film

permet par son insertion dans le récit une « inter-action active avec les acteurs ». Sorte de théâtreaugmenté, le Chercheur de traces est un projetglobal, « mixant à la fois le récit d’un narrateur,le jeu des protagonistes, des images et du son ».Avec le désir qu’à la sortie « le public, emportédans un mouvement dont il ne sait plus s’il s’agitd’un film ou d’une pièce de théâtre, ait vécu plusqu’un spectacle : une expérience sensible ».

Le Chercheur de tracestexte et mise en scène Bernard Blochd’après la nouvelle éponyme de Imre Kertésztraduction N. Zaremba-Huzsvai et C. Zaremba Actes-Suddu mardi 8 au samedi 12 févrierParvis Saint-Jean

Philippe Dormoy - L’envoyé, Le Chercheur de traces © Dan Aucante

Page 5: L'Acteur Public n°8

Mêlant textes du poète Henri Michaux, musiqueset projections vidéos, Lointain intérieur est unecréation du musicien Robert Cohen-Solal. RobertCohen-Solal, ce nom-là vous dit peut-être quelquechose ? C’est que l’homme est particulièrementpopulaire depuis les Shadoks, dont il signe en1968 la composition de l’ultra-célèbre musique.Mais on ignore souvent que ce compositeur aréalisé la musique de nombreux films ou piècesde théâtre, intervenant autant dans les champsde la musique contemporaine que de la musiquepopulaire. Avec Lointain intérieur c’est la premièrefois que Bob Cohen-Solal franchit le pas de laconception entière d’un spectacle. Ce désir est né« à la relecture de Michaud. Lisant L’Espace dudedans, je me suis dit que je souhaiterais porterces textes. J’ai commencé à en sélectionner et d’un

projet radiophoniqueje suis petit-à-petit arrivéà une idée de spectacle.De là, j’ai travailléen collaboration avecMichèle Bichot àune espèce de continuitédes choses. » C’est enréalisant ce montageque le musicien prend« conscience de parlerde la colère : j’ai choisile côté révolté destextes de Michaud. » Etlorsqu’on l’interroge

sur l’origine de ce sentiment, Cohen-Solal répondsimplement « que nous vivons dans un monde quiest révoltant. Et plutôt quede le dire, que de s’enprendre aux objets de lacolère, autant analyserd’où elle vient. Où est-cequ’on la débusque au fondde soi, quels sont seschemins. » Pour cespectacle, voyage dansl’intime et l’inaccessible du « lointain intérieur,qui est au fond de nous sans qu’on réussisse à le voir »,Cohen-Solal a sollicité son frère et musicien Jean.Travaillant ensemble à partir d’improvisations,les deux hommes construisent une musique« autant écrite qu’improvisée. L’univers sonore est“contempop’’, contemporain et populaire. Les textesde Michaud étant très clairs, géniaux dans l’écriture,

je ne veux pas qu’une musique trop contemporaineinstalle une distanciation. Il y a des ritournelles, descitations, des bruits qui surgissent de haut-parleurs. »Aux sons s’ajoutent les textes portés par BobCohen-Solal et la projection d’images, le musicienprécisant bien désirer « préserver une épure.Le théâtre, c’est autant du silence, de la musique, quede l’image et du texte. Donc il faut laisser respirerles choses un peu. » Avant de se reprendre et d’ajouter« enfin, il ne faut rien... il n’y a ni « falloir », niobligation. Le seul devoir du théâtre, c’est de donnerdu plaisir et une nourriture... »

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Mis en scène par Felix Prader et interprétépar la comédienne Nathalie Bécue, l’Apprentiesage-femme est un roman pour enfants « écrit parla romancière américaine et historienne spécialistede l’époque médiévale Karen Cushman. » Commela comédienne le raconte, ce parcours initiatique« est celui d’un petit bout de femme.Sans âge défini, se nourrissant de ce qu’elletrouve, elle rencontre la revêche sage-femmeJeanne-la-pointue. De fil en aiguille, cellequ’on appelait “la morveuse” devientson apprentie. » Découvrant le livre parl’intermédiaire de sa fille, Nathalie Bécuea aimé « l’histoire de cette fille qui au débutn’a pas de nom, est baptisée “cafard defumier’’ par la sage-femme ou “la morveuse’’dans les villages. Et qui petit-à-petitdécouvre le rire, les pleurs. Au gré desrencontres un peu brutales, rudes, elle grandit etacquiert par sa propre volonté le droit à l’existence.Cela m’a semblé avoir beaucoup d’échos avec les viesparfois non gagnées d’avance des enfants et des jeunesadolescents. » Souhaitant « ne pas garder cette parolemais la partager avec le public », la comédienneentame un travail d’adaptation et de réécritureavec le comédien, metteur en scène et ami Philippe

Crubézy : « Me connaissant depuis longtemps,Philippe est allé très vite à l’essentiel dont j’avaisbesoin. Il a fourni un premier texte, réinventantun langage et de là nous avons travaillé ensemblela diction de cette écriture et son rythme. Étant seule

en scène, il s’agit de faire rêver à partir du verbe.Nous avons donc essayé de condenser cettevie en gardant la multitude de personnagestrès colorés que l’apprentie rencontre. Il nefallait ni les affadir, ni les affaiblir. » Aprèsune présentation sous forme de lecture à

l’occasion du festival À Pas contés 2010,l’Apprentie sage-femme va voir le jour, làencore dans le cadre d’un partenariat avecle festival porté par l’Association

bourguignonne culturelle. Si le spectaclen’a plus rien d’une lecture, la comédienne« espère inventer une forme un peu

particulière, centrée sur l’instant de prise en charge dutexte par l’acteur. Je ne veux pas d’espace perdu entrele moment où je saisis le mot et celui où je le restitueau public. Que ce soit très instantané dans l’émotiontransmise. » L’occasion d’un rapport direct pour unecomédienne avouant sans peine « avoir besoin d’unéchange avec le public, non de mots mais d’attentionportée les uns aux autres. Je considère les spectateurs

comme des actants et la façon dont ils réceptionnentl’histoire colore mon récit. »

L’Apprentie sage-femme : l’école de la vie

L’Apprentie sage-femmede Karen Cushmanmise en scène Felix Praderadaptation Philippe Crubézyjeu Nathalie Bécuespectacle tout public, à partir de 10 ansdu mardi 15 au vendredi 18 févrierCellier de Clairvaux «haut»en partenariat avec - festival À Pas contés

Lointain intérieur ou la nuit remue d’après des textes d’Henri Michauxmise en scène de Robert Cohen-Solaldu mardi 29 mars au samedi 2 avrilSalle Jacques Fornieren partenariat avec le Son en scène

Lointain intérieur : la poésie en scène

Esquisse de scénographie © Bob Cohen-Solal

Christ dans la maison de Marthe et Marie© Diego Velázquez

Propos recueillis par C. C images © Paul Cox

Page 6: L'Acteur Public n°8

Histoires de navigationDésignant toute activité d’organisation matériellede la représentation nécessaire à son existence,la régie est aussi ancienne que le théâtre. AuXVIIe siècle, elle s’est perfectionnée avec le déve-loppement des théâtres à l’italienne. Commele raconte le régisseur général du TDB VincentPelinq, « historiquement toute la technique du théâ-tre a été apportée par les marins. Ces derniers navi-guaient l’été et travaillaient dans les théâtres à l’ita-lienne l’hiver, fabriquant la machinerie. » Une raisonexpliquant l’utilisation de certains « termes issusde la marine » et l’interdiction d’autres. Ainsi,jusqu’à il y a peu « “corde’’ est proscrit, sur unescène comme sur un bateau. » La directrice tech-nique Joëlle Payet se souvient même « avoirpayé très cher l’utilisation du terme : la corde sertà pendre, tu ne l’utilises que pour les pendus.Lorsque tu emploies ce mot tu paies ta tournée, c’estle “grand fatal’’. » Quand au “petit fatal’’ il désignela “ficelle’’, parce que « ça ne veut rien direune ficelle, ce n’est rien, c’est méprisable. Tu dis “fil’’,“guinde’’, jamais “corde’’ ou “ficelle’’ ».

Machine à rêvesSi ces usages tendent à disparaître, la comparai-son entre navigation et technique peut, elle, êtreprolongée. Car lorsqu’on l’interroge sur ses mis-sions, Joëlle Payet emploie volontiers l’image

du « gouvernail. La direction technique répond tech-niquement à des options prises artistiquement.Cela consiste à gérer une équipe, appréhender et anti-ciper les projets artistiques dans leur partie tech-nique. » Au TDB, huit salariés sont rattachésà la technique. Outre Géraldine Grand etHélène Bourguignon au secrétariat technique,Vincent Pelinq « chapeaute les régisseurs perma-nents (François Douriaux et Gérard Ravé à la régieplateau, Jean-Marc Bezou à la régie son et Victor dosSantos à la régie lumières) ainsi que les intermit-tents. » Car attention : à l’équipe permanentes’ajoutent au fil de la saison plusieurs centainesde techniciens intermittents, sans lesquels aucunspectacle ne pourrait voir le jour. Et pour accom-pagner au mieux ces projets, François Douriauxévoque « l’importance du travail en équipe. Chacuna des postes et des fonctions différentes, mais toutce que nous faisons a une influence sur le travailde l’autre, et sur le spectacle... » Quantà leur rôle, il varie selon l’état du specta-cle. S’il est déjà créé, le régisseur s’as-sure du bon fonctionnementdes éléments propres à sondomaine, accompagne l’équipetechnique accueillie et résoutd’éventuels problèmes. Sile spectacle répète et voitle jour au TDB, l’implicationporte également sur laréalisation d’élémentstechniques. Pour la créationen janvier de Que faire ?, celaest allé de la fabricationde la cuisine par FrançoisDouriaux à d’autres techniques,parfois peu orthodoxes. Ainsi,Victor dos Santos a eu recoursà des glaçons afin de refroidir un projec-teur récalcitrant qui, trop chaud, n’auraitjamais fonctionné... Et si la régie sur des

spectacles en création est plus lourde, Jean-MarcBezou explique qu’elle est aussi « plus intéres-sante. Lorsqu’on travaille sur des créations on pro-pose des idées en fonction de ce que l’on perçoit. »La finalité ultime sur laquelle tous s’accordentdemeure le spectacle. Victor dos Santos rappelleque c’est « sur le plateau que tout finit. C’est là quetout se rencontre, les comédiens, les costumes, lesdécors, la lumière, le son... ». La technique seraitalors « le nerf de la guerre », François Chattot,directeur du TDB racontant que « même invisibleelle est tout le temps là. Il ne peut pas y avoirde spectacle sans technique, c’est une forme de nar-ration. Les techniciens sont des machinistes quifont marcher la machine à rêves... »

C. C.

6 COULISSES

Partir en coulisses à la découverte de la régietechnique, c’est aborder une dimensionessentielle et discrète du théâtre. D’une part,on se frotte à la retenue de certainstechniciens à évoquer leur métier, attribuableau fait que leur savoir-faire relève de la facecachée du théâtre. D’autre part, on réaliseque ce champ recouvre plusieurs métiers :régie son, régie lumières, régie plateau,régie générale, direction technique,secrétariat technique. Mais si à chacuncorrespondent des fonctions bien spécifiques,tous participent du même objectif : mettreen mouvement la machine théâtrale dontl’aboutissement est la représentation...

La régie sinon rien

“Toiles, rideaux, châssis qui montrent en mille formes diverses tout ce que Dieu créa en six jours et tout ce que l’homme a ajouté : auroreset crépuscules, nuages et arcs-en-ciels, mers et montagnes, fontaines et rivières, palais, maisons, leurs rues et leurs places, paradis et enfer...“Louis Jouvet, préface à Pratique pour fabriquer scènes et machines de théâtre de Nicola Sabbatini

Gérard Ravé, tout lemonde l’appelle Gégé. Ce régisseur

plateau au look de rocker tranquilletravaille au TDB depuis si longtemps que

lorsqu’on l’interroge sur sa date d’arrivée il répond,mi-figue, mi-raisin : « Il faudra que je me renseigne... »

Comprenez que depuis sa première mission en 1974pour aménager l’église désaffectée du Parvis, Gégé aaccompagné toute l’histoire du Centre dramatique national.Un parcours fait de multiples anecdotes, de la tournée enmobylettes sur les routes de Bourgogne aux folies de lacompagnie Royal de Luxe. Et lorsque Gégé raconte avec

le plus grand sérieux que, pour alimenter la catapultedu Peplum il dût acheter quotidiennement

un vieux piano, on ne peut s’empêcherde penser que régisseur est vraiment

un mystérieux métier...

Le Cabaret Hamlet de Matthias Langhoff en répétition - vue de la régie © V. Arbelet

Montage de la Tour vagabonde © V. Arbelet (Théâtre en mai 2010)

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A G E N D A F É V R I E R 2 0 1 1 / M A I 2 0 1 1

Théâtre Dijon BourgogneParvis Saint-Jean

SALLESParvis Saint-Jean, rue Danton, DijonSalle Jacques Fornier, 30 rue d’Ahuy, Dijon

ACCUEIL, BILLETTERIEParvis Saint-Jean, rue Dantontél. 03 80 30 12 12du mar au ven de 13 à 19h, le sam de 11 à 16het une heure avant chaque représentation

Billetterie en lignesur www.tdb-cdn.com

Réseau TICKETNET : Auchan, Leclerc, Cora,Cultura, Galeries lafayette, Le Bien Public (7 Bd Chanoine Kir, 51 rue des Godrans à Dijon)

TARIFS*• Abonnements : des spectacles de 13 €

à 6 € (sauf places Opéra de Dijon)• Carte tribu, 10 places à 10 € à utiliserlibrement incluant le festival Theâtreen mai 2011

• Hors abonnements,plein tarif 18 €, réduit** 13 €, spectateurset adhérents Cercle Dijon Bourgogne 9 €,- 12 ans 7 €, groupes scolaires (à partir de 10)lycéens 8 €, collègiens 6 €, séance en tempsscolaire et carteculture 5,5 €

• « Théâtre aux enfants », enfant -12ans 7 €, adulte 9 €

Attention, tarifs spéciaux pour les spectaclesArt Danse, Itinéraires Singuliers (13 €,7 €) et Why Note (5 €)

* moyens de paiement : chèque, espèces,carte bancaire, chèque culture, chèquecadeau Aladin

** réduit (sur justificatif) : demandeurs d’emploi,étudiants, jeunes de 12 à 26 ans, groupes(à partir de 10), familles nombreuses,carte Cezam, Passeport-Loisirs Quetigny,abonnés partenaires culturels hors Dijon,abonnés et spectateurs du CDB.

Retrouvez et téléchargez toute l’actualité du tdbsur notre site www.tdb-cdn.com : spectacles,rencontres, ateliers, billetterie, publications...

RENSEIGNEMENTSRÉSERVATIONS 03 80 30 12 12 www.tdb-cdn.com

FÉVRIERmer 2 RÉPÉTITION OUVERTE14h30 Le Chercheur de traces >18h30 entrez libres sur réservationParvis St-Jean

sam 5 CLUB THÉÂTRE : 20h PRÉSENTATIONdim 6 Le Revizor de Gogol17h animé par Jacques Senelet salle J. Fornier et Elisabeth Hoornaert de la Compagnie des Gens entrez libres sur réservation

mar 8 LE CHERCHEUR DE TRACESsam 12 Création

Parvis St-Jean d’après Imre Kertész texte et m.e.s. Bernard Bloch

sam 12 DE L’ÉCRIT À LA SCÈNE14h30 rencontre avec Bernard BlochParvis St-Jean et Isabelle Rèbre, dramaturge autour du Chercheur de traces. entrez libres !

mar 15 L’APPRENTIE SAGE-FEMME Création - tout public, dès 10 ansven 18 de Karen Cushman m.e.s. Felix Prader jeu Nathalie Bécue en collaboration avec l’ABC Festival À Pas contés

sam 19 STAGE DE MISE-EN-JEUmer 23 atelier ados animé par Nathalie Bécue

11h>17h (complet)

MARSmar 8 SOLEIL COUCHANT

sam 12 d’Isaac BabelParvis St-Jean m.e.s. Irène Bonnaud ven 11 CABARET DE L’ÂNEBar du Parvis musique klezmer à l’issue du spectacle Soleil couchant entrez libres !

dim 13 ATELIER11h>17h animé par Irène BonnaudParvis St-Jean autour de Soleil couchant en partenariat avec le Théâtre Universitaire renseignements TDB

lun 14 LES VISITES DU PARVIS 18h>19h découverte des secrets du théâtre Parvis St-Jean entrez libres sur réservation

lun 14 SAINT-JEAN, DESTIN jeu 24 THÉÂTRAL D’UNE ÉGLISEdépart 15h visite organisée par l’Office de Tourisme réservation 03 80 44 11 44

mer 16 ATTENTION ! CHANGEMENT DE DATES CLARISSE, MEHDI ven 18 ET LES AUTRESsalle J. Fornier de David Dumortier chef de troupe Jean-Louis Hourdin tout public, dès 10 ans (initialement prévu du 15 au 17)

mar 22 JULIUS CAESAR de William Shakespeare

sam 26 m.e.s. Arthur NauzycielParvis St-Jean en anglais avec surtitrage en collaboration avec l’Opéra de Dijon

mar 29 LOINTAIN INTÉRIEUR OU LA NUIT REMUEsam 2 Créationrelâche jeu 31 d’après Henri Michauxsalle J. Fornier conception Robert Cohen-Solal en collaboration avec Why Note Festival le Son en scène

jeu 31 L’APRÈS DE L’AVANTParvis St-Jean par le trio La Soustraction des Fleurs en collaboration avec Why Note Festival le Son en scène

AVRIL

lun 4 ATTENTION ! CHANGEMENT DE LIEUParvis St-Jean L’HOMME-JASMIN d’Unica Zürn adaptation et conception Magali Montoya en collaboration avec le Festival Itinéraires singuliers (initialement prévu salle J. Fornier) sam 9 LES VISITES DU PARVIS 15h>16h découverte des secrets du théâtre Parvis St-Jean entrez libres sur réservation

mar 12 IL FAUT QU’UNE PORTE SOIT OUVERTE OUven 15 FERMÉE/ON NE SAURAITParvis St-Jean PENSER À TOUT de Alfred de Musset m.e.s. Frédérique Plain

mer 13 CABARET DE L’ÂNEBar du Parvis chansons avec le trio Papaz à l’issue du spectacle Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée (...) entrez-libres !

mer 13 SORTIES DE CADRE12h30 Couples d’artistes, couples d’amoureux en écho au spectacle : Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée (...) en association avec le Musée des Beaux-Arts de Dijon réservation TDB

jeu 14 PRÉSENTATION DE TRAVAUX20h des élèves option théâtre salle J. Fornier du Lycée Montchapet

MAImer 18 FESTIVAL THÉÂTRE EN MAI

dim 29 programme disponible à partir du 10 avril

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Horaires des représentations (sauf mention contraire)en semaine à 20hsamedi et dimanche à 17h

QUE FAIRE ? (LE RETOUR) EN TOURNÉEEn tournée tréteaux du 11 au 29 marsLouhans ven 11 à 20h30, Chanceaux dim 13à 17h, Ruffey-les-Echirey mer 16 à 20h30,Selongey ven 18 à 20h30, Mâlain dim 20à 17h, Mirebeau-sur-Bèze ven 25 à 20h30,Luzy mar 29 à 20h30

En tournée nationaleAuxerre mar 25 et mer 26 janvier, Meylanven 28 et sam 29 janvier, Marseille du mar 1er

au sam 12 février (relâche les 6 et 7), Nancydu mer 16 au sam 26 février (relâche le 21février), Vesoul jeu 7 avril, Saint-Brieuc jeu 12et ven 13 mai, Paris, Théâtre national dela Colline du mer 8 au jeu 30 juin (relâcheles 13, 20 et 27)

Repérez-vous(A) Cellier de Clairvaux “haut” 27, bd de la Trémouille - Dijon(B) Musée des Beaux-Arts - Palais des ducs et des États de Bourgogne - Dijon(C) Office du tourisme - 11, rue des Forges - Dijon

ATTENTION ! CHANGEMENT DE DATES

À QUOI RÊVENT LES CHEVAUX LA NUITPOUR ÊTRE SI PEUREUX LE JOUR ?spectacle reporté pendant le Festival Théâtre en mai (18 au 29 mai)Les dates de représentation de la création dela Compagnie des Gens au manège de Saussyont changé : elles se dérouleront pendant Théâtreen mai, les mercredi 18, jeudi 19, vendredi 20,mardi 24, mercredi 25, jeudi 26, vendredi 27et samedi 28 mai à 20h (navettes gratuites).Le TDB présente ses excuses pour ce changementà ceux qui ont déjà acheté leur billet. Pour toutrenseignement, contacter le 03 80 30 12 12.(initialement prévu du 5 au 20 avril)

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•COM

Soleil couchant, théâtre populairetexte Isaac Babel / mise en scène Irène BonnaudUne fresque colorée et populaire, sorte de Pagnolversion Europe centrale. Détails par IrèneBonnaud.(portrait en page 2)

Julius Caesar, un Shakespeare version romainetexte William Shakespeare / mise en scène Arthur NauzycielAmandine Georges, enseignante associée au TDB, décrypte pour l’Acteur publiccette pièce à l’histoire tragiquement grandiose. Récit de théâtre. En collaboration avec

Julius Caesar © Frédéric Nauzyciel

Soleil couchant - Répétition au NEST de Thionville © DR

Musset compte doubletexte Alfred de Musset / mise en scèneFrédérique PlainDeux courtes pièces du génial Musset causantamour avec humour. Histoires de diptyque parCarole Vidal-Rosset, enseignante.

Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée/On ne sauraitpenser à tout © Julien Piffaut

Vidéos, photos, interviews,dossiers, archives... prolongez le plaisir sur

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Clarisse, Mehdi et les autres,

histoires à grandirtexte David Dumortier / chef de troupe Jean-Louis HourdinDans ce spectacle tout public, les enfants ne veulent pasgrandir et les adultes, dans le fond, les comprennent bien...

Clarisse, Mehdi et les autres © Martine Mellinette

AUDITORIUM . GRAND THEATRE