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Julien THOMAS L’ancienne église du couvent des Jacobins, un monument historique à Poligny Rapport SI28

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Page 1: L’ancienne église du couvent des Jacobins, · enseignants Richard Edwards, de réaliser un produit multimédia, qui serait un troisième support du projet. Il s’agit du projet

Julien THOMAS

L’ancienne église du couvent des Jacobins,

un monument historique à Poligny

Rapport SI28

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Julien THOMAS

L’ancienne église du couvent des Jacobins, un monument historique à Poligny 1

Sommaire

Les remerciements …………………………………………………………………………………………………………..2 Introduction ……………………………………………………………………………………………………………………..3 Le cahier des charges ……………………………………………………………………………………………………………4

I. Le concept ..................................................................................4 II. Le(s) public(s) cible(s) ......................................................................4 III. Les objectifs du projet......................................................................5

3.1. Pourquoi une version multimédia de l’Etat des Lieux ? ......................................................... 5 3.2. Pourquoi une visite virtuelle de l’église ? ................................................................................. 6 3.3. Pourquoi ce projet multimédia ?................................................................................................. 7

IV. Les objets à manipuler......................................................................8 4.1. La typologie et la nature des informations utilisées............................................................... 8 4.2. Les sources des informations ....................................................................................................... 8

V. La structuration et l’organisation du contenu .............................................9 4.3. Deux parties qui interagissent entre elles ................................................................................ 9 4.4. Deux principes de navigation complémentaires .....................................................................10 4.5. Le support utilisé ..........................................................................................................................10

VI. Les principes d’interactivité.............................................................. 11 VII. Les choix techniques ..................................................................... 11

7.1. Les logiciels utilisés : ................................................................................................................... 11 7.2. Le matériel utilisé : ......................................................................................................................12

Le scénario et le storyboard ………………………………………………………………………………………………13 I. Le contenu ................................................................................ 13 II. L’interface ................................................................................ 13

2.1. En guise d’introduction ................................................................................................................13 2.2. Quelques généralités ....................................................................................................................13 2.3. L’organisation de l’espace ..........................................................................................................14 2.4. La zone de menu principale ........................................................................................................15 2.5. La zone d’interactions..................................................................................................................15 2.6. La zone de menu secondaire.......................................................................................................18

Conclusion .………………………………………………………………………………………………………………….19 Le journal de suivi des modifications …………..……………………………………………………………………… 20 Le projet en quelques chiffres significatifs …………..………………………………………………………….. 22 Bibliographie sélective ………………………………………………………………………………………………………..24 Annexe : les textes de la partie Découvrir ………………………………………………………………………… 26

Note : les mots en italique sont définis dans le glossaire final

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Les remerciements

Je souhaite remercier en particulier les personnes suivantes qui m’ont aidé et

ont rendu ce projet possible :

Pierre Malet, mon cobaye, qui a testé l’interface et m’a fait part de ses

conseils.

Blandine Galiegue pour sa gentillesse et son aide précieuse lors de la

conception de l’état des lieux multimédia.

Les photographes Arnaud Frich, Daniel Rocha et Bernard2 rencontrés sur le

forum Chasseur d’Images sans qui ce projet n’aurait sans doute pas pu se faire.

Les concepteurs de Photoshop qui ont su élaborer un logiciel miracle

permettant moyennant quelques manipulations de transformer une photo ratée

en une carte postale, et d’inventer des parties d’images n’existant pas.

Et bien sûr Serge Bouchardon pour sa patience légendaire.

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Introduction

Ce projet multimédia a été effectué dans le cadre d’un atelier-projet, l’AP22 qui est une

unité de valeur pratique de la branche GSU, avec une maîtrise d’ouvrage, c’est à dire un

client réel, la mairie de Poligny, petite cité du Jura.

Le but de l’AP22 était d’imaginer un nouvel usage à l’ancienne église du Couvent des

Jacobins, actuellement occupée par une coopérative vini-viticole, Le Caveau des Jacobins. Il

s’est déroulé en deux phases : un état des lieux avec l’étude de l’état de l’église mais aussi

d’une analyse du contexte allant de la ville de Poligny à la région Franche-Comté. A partir de

cet état des lieux a été effectué deux projet de réusage de l’ancienne église.

Pour soutenir l’atelier projet, deux supports classiques ont été utilisés : le support papier

sous forme de rapport, et l’oral lors de la présentation finale clôturant l’atelier-projet.

Parallèlement au travail propre de cet atelier projet, une demande a été faite par un des

enseignants Richard Edwards, de réaliser un produit multimédia, qui serait un troisième

support du projet. Il s’agit du projet L’ancienne église du Couvent des Jacobins, un

monument historique à Poligny, dont je vais vous parler ici.

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Le cahier des charges

I. Le concept

Il s’agit de proposer une version multimédia du travail effectué par l’AP22 lors de l’Etat des

lieux (EDL) à Poligny sur le projet de réaffectation de l’ancienne église des Jacobins.

Le projet se découpe en deux parties :

- une visite virtuelle de l’église et son environnement immédiat. Il est ainsi possible

de naviguer "comme si on y était" dans l'église et mieux matérialiser de façon visuelle

l'église, qui est un bâtiment concret mais souvent vu comme un concept abstrait.

- une version multimédia du rapport organisé grâce à des mots clés permettant une

navigation continue plus adaptée au support numérique.

II. Le(s) public(s) cible(s)

• La maîtrise d'ouvrage

• Les étudiants de l'AP22 et les professeurs Claudia Enrech et Richard Edwards.

• Les étudiants de l'UV SI28 et son professeur Serge Bouchardon. Cette UV visant à

partager les connaissances dans le domaine du multimédia, il est nécessaire que tous

les projets puissent être visibles au moins sur un serveur interne de l’UTC.

• Les différents acteurs auxquels le maire voudra bien communiquer ce projet

multimédia. Ce choix appartient à la maîtrise d’ouvrage, il est néanmoins possible

d’envisager :

les professionnels du patrimoine : l'architecte des Bâtiments de France,

l'architecte en Chef des Monuments Historiques, le Directeur Régional des

Affaires Culturelles, les différents conservateurs, René Rémond …

la communauté de communes du Comté de Grimont, voire le syndicat mixte

du Pays de Revermont et les acteurs en lien avec Leader+, puisque notre

projet est en lien avec ce fonds.

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les différents organismes qui financeront le projet : le Conseil Général,

Régional, les Fonds Européens …

de plus, dans la mesure où les deux projets définis à la suite de l’EDL par l’AP22

sont directement en lien avec un nouvel office du tourisme (dont l’envergure va

au moins pour la communauté de communes du Comté de Grimont), ce

document peut servir de base pour réaliser des bornes multimédia pour la

découverte de la communauté de communes du Comté de Grimont (projet

« expériences polinoises») ou la Franche-Comté (projet « au cœur du terroir

comtois ».

III. Les objectifs du projet

3.1. Pourquoi une version multimédia de l’Etat des Lieux ?

Nous rencontrons une difficulté majeure tant qu’ingénieur GSU : comment réaliser un

sommaire de projet qui soit à la fois juste, complet et dont les parties sont non

redondantes ? En effet les domaines étudiés dans le cadre de projet GSU, dans les AP en

particulier, mais pas seulement, pose un problème quand il s’agit de matérialiser le sujet de

notre réflexion dans un plan papier.

La difficulté est principalement d’assembler un certain nombre de paragraphes (un

paragraphe = une idée) interdépendants dans des parties et sous-parties. Nous l’avons vu lors

du sommaire de l’Etat des Lieux de l’AP22 : pas moins de sept versions tapées, et plusieurs

dizaines d’heures passées à l’organiser ! Nous avons fait un seul sommaire, mais il y a sans

doute d’autres sommaires, organisés différemment qui sont tous aussi pertinents pour

exposer notre Etat des Lieux.

Pourquoi cette difficulté à élaborer ce sommaire et à l’organiser ? Parce-que le sommaire

papier est toujours constitué de titres, organisés à chaque niveau de titrage sous forme de

listes. Chaque titre est bien sûr étayé de paragraphes qui constituent donc le contenu.

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L’ensemble de ces listes constitue un arbre qui présente une limite principale : un titre (et

ses paragraphes associés) ne peut être lié par des relations de causalité qu’à deux (au

plus) titres de même niveau et un titre de niveau inférieur que l’on appellera parent.

En conséquence de cette architecture figée et stéréotypée, le parcours (lecture) d’un

rapport se fera de façon linéaire et ne montrera pas toujours de façon explicite les

interactions fortes qui peuvent exister entre des sous-parties ou des paragraphes situés

dans des parties différentes.

Les objectifs sont donc de :

• proposer une vision synthétique de l’état des lieux. Les supports informatiques ne se

prêtant pas à la lecture de blocs de texte, celui-ci sera donc synthétisé (un peu à la

manière d’une présentation Powerpoint) ;

• proposer une vision globale de l’état des lieux qui permette de mettre les différentes

interactions qui existent la version papier. Grâce à la navigation le lecteur est aussi

interacteur et peut choisir son propre parcours de l’EDL. La navigation et le choix

des points à lire se font de manière continue. Par analogie, une table des matières

est aussi un outil de navigation mais auquel on doit toujours retourner en tournant les

pages. Ainsi l’ensemble des interactions peut être mise en évidence, ce qui permet

d’avoir une connaissance et une compréhension globale de l’Etat des Lieux.

3.2. Pourquoi une visite virtuelle de l’église ?

L’objectif est d’informer le maître d’ouvrage et les acteurs sur l’ancienne église du

couvent des Jacobins.

Au vu des conversations que nous avons eu avec le maire, celui-ci ne connaît

que relativement peu ce monument (Mr Chatrenet s’occupe de cet aspect des

choses). Une visite virtuelle de l’église, par nature plus ludique, est sans doute

plus rapide à aborder que la lecture dense et complète du rapport d’EDL.

Du fait de la navigation utilisée par ce type de produit il est plus facile de

mettre en lumière les points fondamentaux, et ainsi d'orienter le regard des

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acteurs vers les nécessités du projet. Ainsi par exemple, le maire n’étant jamais

allé dans les combles ou sous la charpente, il pourra avoir des difficultés à

visualiser ces espaces sur une photo qui est la projection de volumes sur une

surface en deux dimensions ; la visite virtuelle permet de simuler une fausse

3D qui permet de se repérer dans l’espace.

3.3. Pourquoi ce projet multimédia ?

D’un point de vue global ce projet multimédia sert à communiquer sur le projet et à

fortiori sur GSU. Il s’agit donc d’une part de :

montrer le dynamisme des étudiants de l’AP en matière de nouvelles

technologies, et donc de communiquer sur un des aspects innovants de GSU,

l’approche pluri-disciplinaire d’un projet. Ce document n'est pas demandé

explicitement dans la commande du maître d'ouvrage. Le projet multimédia peut

donc surprendre agréablement le maire, car il n’est pas prévu par la convention

Gradient qui lie l’AP et la maîtrise d’ouvrage.

servir pour présenter l’état des lieux lors de la soutenance orale. L’état des

lieux est un élément clé lors de la soutenance publique de l’ensemble du travail de

l’AP : il s’agit des sources qui permettent d’appuyer les deux projets de

réaffectation. D’un point de vue temporel, la présentation de l’EDL a lieu au début

de la soutenance, il s’agit de préparer le public, le mettre en confiance, et

l’impression pour qu’il soit plus réceptif lors de la présentation des projets.

faciliter les recherches de subventions pour le projet (en fonction de la

diffusion du projet). Par expérience, il est certain qu'appuyer notre réflexion par un

"beau document graphique" est très efficace pour les demandes de subventions,

surtout au niveau européen. Le tout est cependant de ne pas se limiter à un beau

document sans finalité ni contenu pour "jeter de la poudre aux yeux" du jury qui n'a

que peu de temps à accorder à chaque dossier

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IV. Les objets à manipuler

4.1. La typologie et la nature des informations utilisées

Les informations sont de deux types :

- le texte qui constitue des informations de contenu (le fond), associé à des polices de

caractère (la forme)

- les images qui constituent la partie visuelle du projet. Elles constituent à la fois des

éléments de forme, mais aussi de fond.

Les éléments de l’interface sont des éléments de forme pour aider à la compréhension et

donc à la navigation, ils sont soit des éléments de texte soit des images.

Les informations de type texte comprennent :

- les blocs de texte de contenu

- les mots clés et liens, les éléments textuels constitutifs de l’interface

- par extension, les scripts de programmation et les polices de caractère nécessaires

Les informations de type image comprennent :

- les photos « classiques » non animables.

- les photos animables qui sont aussi des outils de navigation

- les symboles et images graphiques constitutifs de l’interface

4.2. Les sources des informations

Les informations textuelles proviennent principalement du rapport d’Etat des Lieux

effectué par l’AP22, et donc de recherches bibliographiques (livres, études techniques et

informations glanées sur des sites Web), et d’entretiens avec les acteurs du projet.

Elles ont fait l’objet d’une redéfinition et une mise en forme pour passer du support

papier au support multimédia, avec une synthèse pour passer de 50 pages A3 à une

vingtaine de pages A4 (l’ensemble des textes utilisés se trouve en Annexe).

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Les photographies, images fixes ou animées quant à elles ont été prises par moi-même, en

particulier pour la visite virtuelle, à l’exception de quelques photos prises par des étudiants

de l’Atelier projet :

- Alexandre Humez pour la Cave de la Maison Durant

- Lucile Voge pour l’ENILBIO

- Romain Frion pour le mur séparant le lycée de l’ancienne église (visite virtuelle).

- Blandine Galiegue pour les éléments patrimoniaux remarquables de Poligny (la porte

du Caveau)

- Caroline Couraud & Myrtille Pruvost pour les photographies des ambiances du lieu

Quelques photographies et images proviennent d’autres sources :

- le site Internet de Poligny pour les photos du vignoble polinois, l’église de Mouthiers

le vieillard et les éléments patrimoniaux remarquables

- L’office du tourisme de Poligny pour le plan de la ville

- le site Internet du parc naturel du Haut Jura pour la géographie Franc-Comtoise

- l’institut des vins du Jura pour la carte du vignoble Jurassien

- Le CIJC pour les photos du Comté

- le rapport de l’Architecte en chef des monuments historiques Eric Pallot pour les

plans de l’église

V. La structuration et l’organisation du contenu

4.3. Deux parties qui interagissent entre elles

Le projet multimédia est « organisé » en deux parties principales :

- au cadre d’étude différent, ainsi la visite virtuelle se limite à l’église et son

environnement immédiat (espaces concrets), tandis que la version cartographique de

l’Etat des lieux explore un territoire beaucoup plus important, il s’étend jusqu’à la

Franche-Comté et traite de nombreux points abstraits.

- à la finalité différente (voir III. Les objectifs du projet)

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Ces parties sont différentes sur la forme comme le fond, pour autant elles sont

complémentaires et interdépendantes ; il est donc nécessaire qu’elles puissent interagir

entre-elles (pouvoir se référer continuellement à l’autre partie un peu à la manière d’une

source par exemple).

4.4. Deux principes de navigation complémentaires

Dans les deux cas, les outils de navigation intègrent les notions de parcours. Ils sont

simplement adaptés à l’échelle et les spécificités de chaque partie :

- la navigation pour la visite virtuelle de l’église se fait sous forme de présentation

interactive, immersive, les photos panoramiques utilisant la technologie Quicktime

VR1 (QTVR) étant le principal outil de navigation dans l'église et ses alentours.

L'interacteur avance dans les lieux grâce à cet outil et peut cliquer sur des zones

réactives (liens hypermédias) qui l'emmènent vers un autre lieu, ou qui l’informent sur

une particularité de l’église et son environnement.

- la navigation pour la version multimédia du rapport d’EDL se fait sous forme

cartographique avec des mots-clés, à base de liens hypertexte.

4.5. Le support utilisé

Comme les types de médias utilisés sont relativement lourds, le projet sera réalisé

principalement sous forme de Cédérom. Ce type de support est en accord avec la diffusion

du projet, la maîtrise d'ouvrage définit le public cible en donnant ou pas un CD aux divers

acteurs.

Le projet sera aussi accessible sur un serveur de l'UTC. Comme il n'y a pas de personnes en

lien direct ou indirect avec le projet ou le maire (hormis bien sûr Richard Edwards), ce point

1 L'exemple de la visite virtuelle du Musée Guimet permet d'expliquer et montrer ce qu'il est possible de faire en la matière. Il est visible à l'adresse : http://www.museeguimet.fr/tour-guimet/

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ne pose pas de problème particulier à mon avis. En particulier il doit être possible de

restreindre l'accès au projet et de pouvoir le visionner uniquement en interne.

VI. Les principes d’interactivité

Le projet offre une interactivité de navigation, l’interacteur peut accéder comme il le

souhaite aux informations fournies. La navigation intègre les notions de parcours et de

cycle continu, c’est l’interacteur qui définit son propre cheminement dans les deux

parties, il peut choisir d’où il part (même si ce choix est limité) et où il s’arrête dans chaque

parcours.

Il peut d’autre part commencer par visiter l’église, puis passer au rapport d’EDL, puis revenir

à l’église. Il n’y a donc pas de fin pré-déterminée, c’est l’interacteur qui choisit quand il

s’arrête.

Il ne peut en revanche pas manipuler ni modifier le contenu pour une raison très simple :

la convention liant l’Atelier Projet à la mairie de Poligny. Celle-ci possède les CDs et les

rapports issus du travail de l’AP22, mais ne peut les modifier (les étudiants conservent la

propriété intellectuelle de leurs œuvres). L’ensemble des contenus donné à la mairie de

Poligny a d’ailleurs été protégé contre la modification via des mots de passe.

VII. Les choix techniques

7.1. Les logiciels utilisés :

• retouches des images : Photoshop qui constitue la « caisse à outils » de tout

infographiste, Neatimage pour la réduction du bruit et du grain

• assemblage des panoramiques : Stitcher, Ptgui, Hugin, Panotools pour la rapidité et

la qualité du rendu.

• lecture des panoramiques : lecteur Quicktime

• intégration des sources et création du programme : Director MX 2004. Flash ne gère

pas correctement les panoramiques QTVR.

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7.2. Le matériel utilisé :

• Prise de vue :

appareil photo reflex numérique & argentique avec comme objectifs un très grand-

angle et un télé-objectif

scanner pour les photos argentiques

trépied avec rotule panoramique et bricolage maison

• Programmation : ordinateur

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Le scénario et le storyboard

I. Le contenu

Note : les textes pour une raison d’espace ont été mis en Annexe

II. L’interface

2.1. En guise d’introduction

Il a été nécessaire de concevoir une interface à la mesure de la complexité du projet.

L’objectif principal était de pouvoir réunir deux parties très différentes, une visite virtuelle

et un état des lieux multimédia sur un même support, et de les relier pour pouvoir créer des

parcours.

D’un point de vue graphique, le but était de réaliser une interface qui soit à la fois agréable,

esthétique et qui puisse s’effacer devant le contenu, laisser la place au visuel et le mettre en

valeur.

2.2. Quelques généralités

Voici quelques principes génériques: • Le fond. J’ai choisi de prendre un fond noir, pour les raisons suivantes :

la sobriété

pour la fatigue des yeux moindre qu’avec un fond blanc

le projet constituant une projection, j’ai également souhaité faire une analogie

avec le cinéma, car les images panoramiques de part leur rapport

longueur/largeur et leur animation rappellent le grand écran.

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• Les couleurs de l’interface :

De couleur blanche pour la sobriété et un bon contraste sur le noir

Changeant de couleur vers un vert spécifique ,qui est une des couleurs de la

ville de Poligny, lorsque la souris passe dessus.

• Les polices utilisées

o Pour le titre, police ,, ayant un impact visuel fort et se différenciant

des autres polices.

o Pour les titres de partie, les mots-clés, les liens, les légendes des images, la

Police Tekton Pro a été utilisée, dans des corps et des styles différents pour

s’adapter à chaque utilisation. Elle est également utilisée pour les titres de ce

rapport.

o Pour les blocs de texte, la police Trebuchet MS à la fois lisible et peu gourmande

en place. C’est d’ailleurs la police utilisée pour le corps de texte de ce rapport.

Note : Ces polices sont différentes de l’état des lieux papier, à la fois pour s’adapter au

support numérique mais aussi que le projet ait une identité propre (il est sensé être

autonome).

2.3. L’organisation de l’espace

L’espace est découpé en tiers en vertical

pour trois zones différentes :

L’interface générale

Une zone de menu principale, fixe

Une zone d’interactions, variable

Une zone de menu secondaire,

variable

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2.4. La zone de menu principale

La zone de menu principale comprend :

• une image de fond montrant le sujet traité

• un titre qui est également celui du rapport papier de l’état des lieux

• des titres pour chaque partie

Visiter pour la visite virtuelle de l’église et son environnement,

Découvrir pour l’état des lieux multimédia,

Commande, rappelant la convention signée avec la mairie de Poligny

Equipe pour la présentation de l’équipe de travail et l’UTC

Aide pour perdre l’utilisateur un peu plus dans l’interface

La barre de menu

2.5. La zone d’interactions

La zone d’interaction est différente, elle adopte deux configurations différentes :

• L’ensemble de la zone est dédiée à l’image

Dans la partie Visiter pour les panoramiques Quicktime VR possédant des zones

cliquables (la grande majorité) comme on le voit ci-dessous :

Ici, l’image occupe la totalité de la

zone, pour un rapport

longueur/largeur de 2/1 soit une

image panoramique en rapport

avec le contenu.

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Dans la partie Visiter pour le point de départ du parcours, on utilise deux cartes

(une intérieure et l’autre extérieure à l’église) qui possède un ensemble de

zones cliquables.

Ici, il faut cliquer sur une zone

verte pour accéder soit à un

panoramique (appelé point de

départ) ou à une image fixe

(détail)

Carte de l’intérieur de l’église

Dans la partie Découvrir (l’état des lieux multimédia), le point de départ est

une carte des mots clés existant, ceux-ci étant de couleur différente suivant

l’échelle des mots-clés :

- Marron pour les mots

concernant la Franche Comté

- Jaune Orange pour ceux

relevant du Pays de Revermont

(les trois villes de Salins, Arbois

et Poligny principalement)

- Vert pomme pour ceux

concernant Poligny

- Vert Clair pour ceux de l’église

- Orange foncé pour le Caveau

des Jacobins

Carte des mots clés de la partie découvrir

Ces tonalités sont aussi utilisées par la ville de Poligny (vert, marron, orange)

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• Dans les autres cas, la zone d’interaction est découpée en deux sous-zones séparées,

avec une barre centrale. Voyons deux exemples :

Pour la partie Visiter, cette configuration est utilisée pour les images fixes et

les panoramiques servant à illustrer (ne possédant pas de zones cliquables vers

d’autres lieux)

L’espace occupant les deux

tiers droits est dédié à

l’image, qui possède un

rapport avoisinant les 4/3. Les

photos originales étant de

rapport 3/2, elles sont

recadrées pour être en

harmonie avec l’interface, en

utilisant la règle des tiers,

elles possèdent un cadre

naturel grâce aux diverses

barres de l’interface.

Exemple du couvent des Jacobins de la Visite Virtuelle

Ces photos servent pour l’illustration du texte occupant le haut du tiers gauche. Ces textes

sont courts, pour les identifier ils sont donc précédés de la mention générale Quelques

détails, suivi du titre particulier du texte (ici Le Couvent des Jacobins).

En dessous se trouve la mention Pour en plus … Découvrir, qui est suivie de liens vers la

partie Découvrir.

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Cette configuration est utilisée pour les autres parties, par exemple la partie

Découvrir :

Le texte et l’illustration se trouvent dans les deux tiers gauche.

La zone d’interaction est d’ailleurs ici découpée en tiers.

Dans la partie gauche, se trouvent

les liens vers d’autres espaces de

la partie Découvrir, ainsi que

parfois des liens vers la partie

Visiter signalés par la mention

Pour en savoir plus … (non

présents ici car la visite virtuelle

concerne l’église des Jacobins et

son environnement, qui n’inclue

l’église La Collégiale présente sur

la photo)

Exemple de L’église La Collégiale pour l’état des lieux multimédia

Exemple de menu secondaire

2.6. La zone de menu secondaire

Elle comprend des boutons servant à la navigation qui peuvent être présent suivant les cas.

Deux règles constantes :

• le bouton Quitter est toujours présent et mis en valeur par sa position à droite.

• Une sous-zone à gauche est réservée pour l’affichage d’informations quand la souris

est au-dessus d’une zone cliquable qui passe en général au vert, les informations sont

donc toujours de la même couleur.

D’autres boutons peuvent être affichés comme ici les commandes du menu d’une image

Quicktime.

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Conclusion

L’UV Ecriture interactive et multimédia a été l’occasion de réaliser un projet original et

ambitieux, plutôt abouti selon moi et malgré les contraintes de temps, les différents

problèmes techniques induisant des limitations au résultat final.

Citons les trois principales : lors de la prise de vue des images panoramiques, mon trépied

s’est cassé ce qui terminé prématurément les photos dans l’église à cause des problèmes de

luminosité. Il a donc été nécessaire de finir à main levée, ce qui a posé des problèmes de

raccords pour l’assemblage de plusieurs photos en un seul panoramique, heureusement réglés

par Photoshop capable d’inventer des portions entières de l’image. Deuxième limitation,

plutôt rageante, celle des concepteurs de Director qui ont volontairement supprimé certaines

fonctions de Quicktime VR, pour créer un plug-in spécifique et introuvable par une de leurs

filiales. Et la troisième et non des moindres, l’impossibilité de créer une carte de l’état des

lieux avec les liens apparents, du fait de la trop grande complexité et l’absence d’outils

réellement efficaces.

De plus, étant donné sa complexité du fait du cahier des charges donné par Richard Edwards,

constituer un support complet et autonome en utilisant les spécificités du multimédia, je

doute cependant qu’il sera utilisé dans sa totalité par la mairie de Poligny. Cette impression a

été confirmée lors de la présentation finale, où j’effectuais une présentation du produit. La

majorité des personnes présentes étaient âgées et habituées aux ordinateurs ; ils préféreront

utiliser le support papier pour lire l’état des lieux et non le support multimédia.

En revanche la partie virtuelle a eu un grand succès pour découvrir certaines parties

inconnues de l’église. Plusieurs élus m’ont d’ailleurs fait part d’une proposition qui m’a fait

grand plaisir et montre la réussite du projet, diffuser les panoramiques sur le site du futur

office de tourisme, ce qui me permettrait par exemple de financer l’achat de matériel photo

spécifique pour pouvoir réaliser d’autres visites virtuelles plus abouties.

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L’ancienne église du couvent des Jacobins, un monument historique à Poligny 20

Le journal de suivi des modifications Par rapport à la version précédente, les modifications suivantes ont été ajoutées :

• Pour la partie Visiter, la visite virtuelle

• Pour le contenu

o Ajout de petits textes pour expliquer et commenter les photos

o Interfaçage de la partie Visiter avec la Partie Découvrir avec des liens

pour passer d’un parcours à l’autre facilement

• Pour une meilleure ergonomie générale

o ajout de deux cartes intérieures et extérieures à l’église pour choisir

un point de départ à la visite

o modification de la position par défaut des panoramiques pour une

position plus logique et pour améliorer la continuité du parcours

o ajout d’un panoramique devant l’église pour une meilleure visibilité des

zones cliquables

o suppression d’un panoramique pour sortir de l’église, pour une

meilleure lisibilité (il proposait un seul choix, sortir de l’église)

o modification des zones cliquables pour qu’elles soient plus logiques

• Pour le fonctionnement

o ajout d’un délai avant l’affichage de toutes les images et les

panoramiques pour améliorer le préchargement

• Pour la partie Découvrir, l’état des lieux multimédia

• Pour le contenu

o Adaptation de l’état des lieux version papier au support numérique, en

synthétisant les parties nécessaires et supprimant le superflu. Un mot-clé

caractérise chaque partie.

o Création de liens de causalité entre les différentes parties via les mots-

clés

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L’ancienne église du couvent des Jacobins, un monument historique à Poligny 21

o Choix des médias servant à l’illustration et la navigation (pas

forcémment les mêmes que pour l’Etat des Lieux papier). J’ai fait le

choix d’illustrer autant que possible avec des images qui ne sont pas

présentes dans la visite virtuelle.

o Création de deux panoramiques, utilisant le plan de Poligny, pour

visualiser l’offre culturelle et patrimoniale

o Implémentation et liaison de ces éléments dans Director

• Pour l’ergonomie générale

o Création d’une carte des mots-clés pour choisir un point de départ dans

l’état des lieux

o Modification des polices utilisées pour une meilleure lisibilité

• Pour le fonctionnement

o ajout d’un délai avant l’affichage de toutes les images et les

panoramiques pour améliorer le préchargement

Note : cette partie n’était pas commencée lors de la première présentation

• Pour les autres parties

• Les parties Commande, Equipe et Aide ont elles aussi été ajoutées

Note : la partie Glossaire a été supprimée pour la remplacer par la partie Commande.

Réserver une partie spécifique au Glossaire ne se justifiait plus, car il y a finalement peu de

termes techniques. En revanche, la partie Commande est nécessaire pour inclure le « cahier

des charges » du projet de l’Atelier Projet 22

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L’ancienne église du couvent des Jacobins, un monument historique à Poligny 22

Le contenu du CD multimédia Vous trouverez sur le CD multimédia :

Le projet multimédia et ses sources, le fichier correspondant (qui se lance

automatiquement), s'appelle visite.exe.

Les sources du projet dans le fichier projet.zip contenant l’intégralité du projet avec la

rapport dans le répertoir \Sources

Les pochettes du projet multimédia dans le répertoire \Sources\Pochettes.

Les polices utilisées pour le projet dans le répertoire \Sources\Polices.

Une visionneuse Quicktime qui se trouve dans le répertoire du même nom. Il est nécessaire

pour la visite virtuelle et s'installe automatiquement si nécessaire.

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L’ancienne église du couvent des Jacobins, un monument historique à Poligny 23

Le projet en quelques chiffres significatifs

Ce projet a nécessité :

• La prise de vue de 295 photographies dont 185 assemblées en 16 panoramiques

• L’utilisation de 500 objets différents dans Director pour plus de 2000 sur la time-line

• 5672 utilisations (approximativement) de l’outil Tampon de Duplication sous Photoshop

• L’arrachage de plusieurs milliers de cheveux suite aux nombreux bugs de l’outil pour

réaliser les Quicktime VR.

• Un volume horaire avoisinant les 300 heures.

• L’ingestion d’une vingtaine de litres de café.

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Bibliographie sélective

Note : j’ai commenté en gras les sites et ouvrages particulièrement utiles

Les livres

Sur la photo

• La photographie panoramique, par Arnaud Frich, Editions Eyrolles.

→ La base pour débuter en photo panoramique

• Guide pratique de la photo, par Robert Caputo & Peter Burian, Editions National

Geographic.

• La lumière et la pellicule, Collectif, Editions Time-Life

• Photoshop 5 et 5.5. Les filtres, T Michael Clark, Editions Sybex

Sur Director

• Lingo, le guide du programmeur, John R. Nyquist et Robert Martin, Editions Eyrolles.

→ Tout sur le langage de programmation Lingo de Director, à part Quicktime VR

Les forums

Dédiés à l’image

• http://www.photim.net

→ Le forum de Chasseur d’images, indispensable avec des conseils de

photographes amateurs et professionnels

• http://www.tawbaware.com

• http://www.fredmiranda.com

Sur Quicktime

• http://www.forum-macbidouille.com

→ Tout les outils sur Quicktime, un portail vers les plus belles réalisations

utilisant cette technologie

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L’ancienne église du couvent des Jacobins, un monument historique à Poligny 25

Sur l’utilisation de Director

http://director.media-box.net/index.php

→ Le forum officieux de Director

Conseils et tutoriaux

Sur la prise de vue panoramique

• http://www.arnaudfrichphoto.com

→ Le complément du livre avec en prime des conseils sur la gestion des

couleurs

• http://fromparis.com/html/technical_fr.php

→ Un site très intéressant pour qui veut faire des visites virtuelles de qualité

pro (avec le budget qui va avec !)

Sur la retouche photo

• http://www.caldwellphotographic.com/TutorialsDistortionAndColorFringing.html

• http://www.lmdk.com/tutorials/

• htttp://www.reflectiveimages.com

→ des scripts pour reproduire le rendu des pellicules argentiques

• http://www.chez.com/rominfo

→ des scripts pour déboucher les ombres, améliorer le rendu des hautes

lumières, indispensable !

Sur l’assemblage avec les logiciels utilisant Panorama Tools

• http://t.extreme-dm.com/

• http://www.ptgui.com

• http://hugin.sourceforge.net/

→ De tutoriaux en français sur une alternative gratuite aux autres logiciels

d’assemblage

• http://slash72.club.fr/gurl/pt.htm → L’actualité des logiciels utilisant les Panorama Tools

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Généraux sur Director & Lingo

• http://www.fbe.unsw.edu.au/learning/director/

→ un cours très bien construit d’une université autralienne

• http://emma.media-box.net/

• http://ici.cegep-ste-foy.qc.ca/employes/rmorin/lingo

→ Un cours en français sur Lingo pour les anglophobes

• http://www.mediamacros.com/

→ Un site rassemblant plusieurs centaines de tutoriaux en tout genre

Sur l’utilisation de Quicktime VR dans Director

• http://helloworld.se

• http://www.medien-werkstatt.com/joa/qtvrshock3d/QTVR_ShockWave3D_e.htm

• http://www.medien-werkstatt.com/joa/qtvrlingo/QTVRLingoEngine_e.htm

• http://www.geocities.com/SiliconValley/Heights/6791/tutorials

→ tout ce que l’on ne trouve pas sur le site de Macromedia, indispensable !

• http://www.discombo.co.uk/tutorials/index.htm

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Annexe : les textes de la partie Découvrir

La région Franche Comté

Géographie

Le Massif du Jura forme une frontière naturelle : les épaisses couches calcaires du Jurassique ont été plissées par les forces tectoniques allant en s’intensifiant de l’Ouest vers l’Est. D’où la disposition étagée du relief : d’abord des plateaux ondulés disposés en gigantesques marches d’escalier, puis une vraie montagne dont les chaînons dépassent 1 500 mètres. Sa situation géographique lui offre des atouts pour se positionner au centre de l’Europe : à l’est de la France, entre la Champagne et l’Alsace au nord, la Bourgogne à l’ouest et la région Rhône-Alpes au sud, elle partage 230 Km de frontière commune avec la Suisse. Elle se constitue de 4 départements : la Haute-Saône (70, Vesoul ), le Doubs (25, Besançon ), le Jura (39, Lons-le-Saunier), et le territoire de Belfort (90, Belfort). Les chefs-lieux d’arrondissements sont : Lure, Montbéliard, Pontarlier, Dôle, et Saint-Claude. Avec une superficie de 16 202 Km² et une population de 1 120 000 habitants (recensement de 2000) il s’agit de l’une des plus petites régions de France (la deuxième après Le Limousin), rassemblant un peu moins de 2 % de la population française. Une difficulté, car elle s’entoure de la Bourgogne et de la région Rhône-Alpes, plus influentes. La région de Franche Comté est relativement peu urbanisée ; 4 communes sur 5 ont moins de 500 habitants.

Histoire

Lieu de passage entre le Jura et les Vosges, la Franche-Comté fut une terre d’échanges, mais aussi un territoire stratégique. Les formes de son relief ont été propices à l’édification de constructions militaires ou civiles de défense et de contrôle des mouvements de personnes et de biens, et à l’installation de communautés religieuses.

Son autonomie à l’égard des souverains français, germaniques voire espagnols, loin des grands pouvoirs mais sous l’influence de leurs cultures, près de foyers d’ingéniosité, lui a permis de développer une architecture urbaine et industrielle assez diversifiée, traduisant le rayonnement intellectuel et la richesse du territoire. La région n’est devenue française qu’en 1678, sous le règne de Louis XIV. Depuis, Besançon en est la capitale traditionnelle.

La Franche Comté : démographie et emploi

La Franche-Comté se situe comme la première région industrielle française (30,4 % des emplois contre 19,4 % en France). La seconde particularité est la sous représentation du secteur tertiaire (59 % pour 69 % en France). La crise industrielle a été fortement ressentie dans cette région qui a perdu beaucoup d’emplois depuis 1975. En vingt ans, plus de 60 000 emplois ont disparu dans l’industrie. La progression du tertiaire n’a pas compensé ces pertes auxquelles se sont ajoutées celles de l’agriculture. En décembre 1997, le taux de chômage était plus faible que sur l’ensemble de la France : 10,2 % pour un taux français de 12,7 %.

Au 1er janvier 1998, la population estimée est de 1 120 000 habitants soit une densité de population de 69 habitants /km2. La densité pour la France étant de 104 hab/km2.

Depuis une vingtaine d’années, la croissance démographique est très ralentie. Les mouvements migratoires sont fortement déficitaires et la baisse des naissances est plus marquée qu’au niveau national. 58 % des Franc-Comtois habitent une commune urbaine contre 74 % des Français.

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Géographie du département du Jura

Le département du Jura se divise en quatre régions naturelles distinctes : la plaine de la Bresse jurassienne, le vignoble Revermont et le premier plateau, le Haut Jura, la région des lacs et petites montagnes. Le Jura est constitué de trois plateaux s’élevant jusqu’à 1680 m d’altitude et c’est au pied du premier plateau que se situe Poligny. Le tissu industriel présente de fortes disparités géographiques. La zone d’emploi de Montbéliard où est basé Peugeot, totalise plus du quart des effectifs industriels régionaux, dans à peine plus du dixième des établissements. Les zones de Besançon et de Belfort sont également de grandes zones d’emplois industriels. Le Jura est un département qui bénéficie d’un réseau dense de PME-PMI dont bon nombre d’entreprises artisanales. Ce sont les zones de Champagnole, Pontarlier, Lons-le Saunier et du Revermont qui présentent la plus forte proportion de petits établissements.

Le vignoble jurassien

Il est l’un des plus vieux de France (5000 ans avant notre ère). Le consul romain Pline le jeune (62-144) fut le premier à évoquer les vins du Jura qui furent ensuite très appréciés à la cour des rois de France. A son apogée, courant du 18eme siècle, la surface viticole du Jura couvre 19348 ha. Mais, suite à des épidémies d’oïdium (1850) et de phylloxéra (1885 - 1895), à la concurrence des vins d’autres régions françaises, aux deux guerres mondiales et à l’exode rural, les superficies cultivées diminuent progressivement (7900 ha en 1900, 3500 ha en 1945, 2000 ha en 1978). Entièrement situé sur le département du Jura, le vignoble s’étend sur une bande de terre longue de 80 kilomètres traversant le massif du Jura du nord au sud entre Salins les Bains et Saint Amour. Il représente actuellement 2050 ha de vignes. C’est l’un des plus petits vignobles de France mais aussi l’un des plus originaux par la diversité de sa production et la typicité de sa gamme aromatique. Aujourd’hui, 90% de la surface viticole (1850 ha) se répartit en 4 AOC. - Arbois (première AOC de France en 1936), aujourd’hui la plus productive du Jura (800 ha). - Château - Châlon (1936) où est uniquement produit du vin jaune (50 ha) ; - Côte du Jura (1937) qui représente 700 ha et rassemble une soixantaine de villages dont Poligny ; - L’Etoile (1937) où sont uniquement produit des vins blancs (80 ha). A Arbois, se concentrent les organismes de concertation et de représentation de la filière, dans les murs du Château-Pécauld : - Le Comité Interprofessionnel des Vins du Jura (CIVJ), outil de concertation de la filière vitivinicole ; - L’Institut des Vins du Jura, lié par convention avec le CIVJ, il s’occupe des tâches administratives et de l’organisation de deux formations dans le domaine vitivinicole ; - L’association des Ambassadeurs des Vins Jaunes qui organise chaque année la percée du vin Jaune ; - Le Musée de la Vigne et du Vin de Franche-Comté.

Une terre communautaire

Au-delà des grands discours théoriques, des francs-comtois se sont lancés dans des expériences concrètes pour vivre et travailler ensemble. Historiquement, une série de pratiques socio-économiques communautaires ont émergé spontanément dans les terres rurales, comme l’affouage, la vaine patûre, ou la « fruitière-association » qui préfigure les coopératives. Au XIX° siècle, certainement sous influences des théoriciens, se développent de nouvelles pratiques de vie commune: - Les coopératives artisanales ou ouvrières, favorisent un commerce plus équitable. Certaines de ces Fraternelles comme on les appelle parfois, sont de véritables coopératives de consommation ; - Les fruitières et coopératives jurassiennes ; - Les compagnonnages et les sociétés de secours mutuels dans l’industrie naissante anticipent un syndicalisme ; - Les associations populaires tels cercles ouvriers, les fanfares, les cercles sportifs ou théâtraux. Ainsi, la terre franc-comtoise est le terreau de propositions originales sur le mode de vie, qui parfois ont retenti dans toute la France.

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Le Pays du Revermont

Territoire et organisation

Les pays sont des outils de la politique d’aménagement et de développement du territoire. Ils sont fondés sur la libre adhésion des collectivités locales désireuses de travailler ensemble autour d’objectifs partagés et de définir, en concertation avec les autres acteurs concernés, un projet commun de développement. Le Pays du Revermont s’étend sur les cantons de Arbois, de Salins, une partie du canton de Poligny, et 4 communes du canton de Sellières. L’armature urbaine du Pays du Revermont est spécifique : le territoire est organisé autour de trois petites villes chefs-lieux de canton de taille voisine (Arbois : 3 700 habitants, Poligny : 4598 habitants et Salins : 3 330 habitants) qui rayonnent sur des territoires ruraux par le biais de leur communauté de communes. Il comprend ainsi 63 communes qui appartiennent aux 3 communautés de communes du Val de Cuisance, du Comté de Grimont (dont Poligny est au centre) et du pays de Salins-les-Bains. Le Syndicat mixte, outil de gestion du pays, est le lieu de débat et de coordination entre les trois communautés de communes sur la localisation des équipements structurants du pays.

Objectifs et orientation

En 1998, l’état d’esprit initial du pays était de «s’impliquer dans le développement économique en lui donnant une teneur agro-alimentaire forte». Le Contrat régional de développement signifie qu’une convention est passée avec la Région «pour aider à la réalisation de quatre projets structurants» : la réhabilitation des anciennes faïenceries de Salins-les-Bains, la mise en place d’une médiathèque en Arbois, la mise en place d’un circuit des saveurs et des savoir-faire sur l’ensemble du pays, et la création d’un complexe sportif à Poligny. Pour répondre aux enjeux fondamentaux (attractivité, identité, synergie, échanges), le Pays du Revermont a défini quatre orientations stratégiques pour affirmer le pays dans les dix années à venir : 1. Retenir les habitants et permettre l’accueil de nouveaux résidents 2. Soutenir et développer les secteurs économiques 3. Utiliser les atouts patrimoniaux, gérer les ressources et valoriser les pratiques culturelles 4. Optimiser les atouts touristiques C’est dans le cadre de cette troisième orientation que se situe le projet de redestination culturelle de l’ancienne Eglise du couvent des jacobins.

Les relations entre les sommets du triangle d’Or

Des relations organiques, tantôt voulues, tantôt subies, lient Poligny à Arbois et à Salins-les-Bains, constituant le triangle d’or. On sent cependant que Poligny se cherche par rapport à ses voisines. Poligny était historiquement la terre des vins du Jura jusqu’à ce que le phylloxera ravage les pieds de vignes et qu’Arbois reprenne la tête de file dans la production de vin du Jura. Ainsi, aujourd’hui, l’identité d’Arbois est marquée par le vin, jusqu’à l’actuel maire qui est viticulteur. Quant à Salins, ce sont ses thermes et les salines qui lui donnent une identité forte, assurant le développement d’un pôle santé. Poligny s’affirme donc comme capitale du Comté et pôle de compétitivité dans l’industrie laitière d’où son emploi excédentaire. La principale association de Poligny, La Séquanaise, qui assure la délégation de service public par les nombreuses activités qu’elle propose, possède un animateur en commun avec les MJC d’Arbois et de Salins-les-Bains. Quant à la coopérative «Le caveau des Jacobins», les sociétaires songent à se rapprocher d’autres coopératives de la zone d’appellation « Côtes du Jura » ce qui leur permettrait de survivre.

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D’autre part les villes de Poligny, Arbois et Salins-les-Bains, à la marge des territoires d’influence de Besançon, Dole et Lons-les-Saunier, révèlent ensemble une certaine identité, toutes trois sont par exemple membres du réseau des petites cités comtoises de caractères et possèdent la plus forte concentration de monuments historiques et des sites classés du département.

Un pays d’art et d’histoire ?

Il est à noter que le pays en train de se constituer avec le Syndicat Mixte du Pays de Revermont ne concerne pas tout le Revermont mais simplement le triangle d’or ainsi que quelques villages satellites dont Mouchard. Ce syndicat mixte, présidé par Yves-Marie Lehmann, s’occupe de l’intercommunalité (entre les Communautés de Communes des 3 bourgs centres) et porte massivement deux projets : - Le programme Leader +, financements européens pour le développement en milieu rural ; - L’acquisition du label « Pays d’Art et d’Histoire », délivré par le ministère de la Culture. Obtenir le label pourrait dynamiser l’activité de tourisme culturel de laquelle dépend beaucoup l’économie d’Arbois et surtout de Salins. D’ailleurs, Arbois a obtenu son financement de Contrat de Pays pour la réhabilitation d’une ancienne manufacture, transformée en partie en musée. Et, Salins-les-Bains obtient ce Contrat de Pays pour l’aménagement d’une promenade touristique en bord d’eau. L’office de tourisme de Poligny, comme le tourisme, ne fonctionne pas de manière optimale et il est question aujourd’hui de le rattacher soit à la Communauté de Communes du Comté de Grimont, soit, ce qui serait plus judicieux dans l’optique de labellisation, à une structure intercommunale pour le tourisme fédérant les 3 offices de tourisme d’Arbois, de Salins et de Poligny.

Poligny

Poligny, un site naturel

Poligny est dominée par la chaîne la plus basse du Jura, la dernière à l’ouest, qui n’a que 450 à 600 mètres d’altitude, mais elle est fort singulière, grâce à de brusques escarpements par lesquels elle domine la Bresse. On peut y voir des cirques d’érosion, creusés par d’abondants cours d’eau dans un calcaire facile à entamer. La situation topographique confère à Poligny certaines particularités dont la plus singulière est la présence de grottes aux légendes associées, comme la grotte de la Dame Verte, la grotte de l’Ermite et la grotte du Pénitent. Le Trou de la lune est une des falaises de Poligny, elle se présente donc comme un des premiers contreforts du Jura. Ce site est bien connu par les férus d’escalade. Cette grotte aurait été du temps des Romains, l’habitat de la Déesse Diane. L’eau, omniprésente, venue du plus profond de la terre, rythme le Jura : lacs, rivières, parfois souterraines, humidité forestière, fonte des neiges en sortie d’hiver. Les eaux s’enfoncent dans les fissures du calcaire. Le réseau superficiel est donc peu dense, mais les résurgences sont nombreuses, donnant naissance à des cours d’eau à débit important dès leurs sources, s’écoulant au fond des gorges entaillant les plateaux. Deux rivières (L’Orain et La Glantine) traversent souterrainement la commune. Poligny dispose donc d’un patrimoine naturel de qualité tant en termes de paysages, de milieux naturels variés (reculées, falaises, vignobles, milieux humides…) que de ressources naturelles (eau, forêt). Poligny a deux facettes, qui dépendent du lieu d’arrivée : du côté de la plaine, une vision de la montagne comme barrière, limitant un horizon apparemment bouché. De l’autre, les ondulations et les surprises du paysage, avant d’arriver sur le panorama du contrebas. Poligny s’appuie sur sa falaise, mais il y a une brèche entre le trou de la Lune et la Croix du Dan qui offre un passage à la N5. Une fois la montagne, s’ouvrent des sentiers pédestres tortueux et escarpés de 4 à 17 Km qui partent de Poligny. A quelques minutes de marche sur les pentes, différents panoramas s’ouvrent, dont le plus célèbre est celui de la croix du Dan trônant sur le plateau.

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La ville est enfin propriétaire d’une forêt communale de plus de 3 000 hectares, ce qui met la ville au dixième rang des communes forestières de France. Cette forêt constitue des revenus annuels de 200 000 Euros, ce qui représente 10% des recettes fiscales de Poligny.

Un potentiel touristique Notons aujourd’hui que par les qualités de son site, Poligny dispose d’un réseau de randonnées à pied, à cheval ou en vélo, dans les massifs forestiers, qui seraient même exploitables l’hiver pour des balades en raquettes. Cependant, ce potentiel n’est pas mis en valeur aujourd’hui, peut-être par un manque d’équipement, d’infrastructures, de signalétique et d’entretien. Poligny bénéficie pour grande partie d’un tourisme de saison et de passage. Etant située sur la route des montagnes, (la station les Rousses est à 1h), il est une pratique d’acheter le comté avant de reprendre la route en direction de Genève et des hauts plateaux. Le nombre réduit de logements susceptible d’accueillir des voyageurs constitue un frein pour le développement touristique de Poligny : elle ne comprend que cinq hôtels et un camping, cependant bien côté. Poligny ne disposant pas de réserve foncière devra inéluctablement se développer grâce à ses villages satellites.

A la croisée des chemins

Poligny se trouve à proximité de certains des itinéraires franc-comtois : la Route fleurie, la Route Pasteur, la Route des montagnes, La Route des Forêts… et l’itinéraire de la «Grande Traversée Jura» (GTJ : un circuit de randonnées de 350 km, jalonné de gîtes d’étape, accessible tout au long de l’année) Elle constitue une étape officielle de La Route des Vins du Jura et des Routes du Comté. Sillonnant le massif du Jura, elles permettent de faire découvrir les traditions culinaires et de savoirs faire, par la visite de caves soucieuses de transmettre un respect du passé. C’est aussi un lieu de passage pour des personnes se rendant sur des sites comme le Lac de Châlain (à 25Km) réputé pour ses eaux, son camping, son centre nautique et Baume-les-Messieurs (à 25Km) qui lui est connu pour ses grottes et ses lacs souterrains. Enfin, Poligny est une station verte de vacances : elle possède à la fois des espaces ruraux et montagneux présentant un fort attrait naturel. Signataires d’une charte de qualité, elles assurent l’accueil et le séjour des touristes dans un environnement préservé.

Démographie et emploi

En 1999 le recensement dénombrait 4511 habitants à Poligny, de nouvelles estimations en dénombrent 4598 en 2003-2004. Sur les 1586 travailleurs polinois, 1180 se situent sur la commune et 406 en dehors. Le chômage touche 11% de la population. Les foyers sont moins équipés en automobile, 76% des ménages en ont une soit 491, contre 84% pour le département du Jura. Un secteur artisanal et commercial résiste mais reste fragile au sein du Pays du Revermont. Entre 1990 et 2002, le tissu artisanal du Pays a perdu 12 % de ses entreprises (4704 entreprises en 2002). De même le secteur commercial observe une perte de 22 % de ses emplois entre 1989 et 1998. Ce secteur souffre d’un mouvement d’évasion commerciale important vers les pôles urbains voisins. Poligny se distingue ainsi par son industrie : en effet, l’industrie regroupe 41% de l’emploi de l’ensemble du Pays de Revermont. Pour être plus précis : 29% dans l’industrie et 55% dans le tertiaire. L’agriculture occupe 10,3 % de la population active en 1999. La viticulture et la production laitière dominent le paysage agricole du Revermont. Avec des productions phares (vin, comté) l’agriculture constitue une activité importante pour l’économie locale et reste l’atout essentiel pour le bon entretien des paysages.

La capitale du Comté

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Le gruyère de Comté existe dans le massif jurassien depuis le Moyen Age. Fabriqué à partir du lait de vache de race montbéliarde, ce fromage à pâte cuite pressée bénéficie d’une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) depuis 1958 qui réglemente très précisément son processus d’élaboration. Poligny est reconnue comme étant la capitale du Comté pour plusieurs raisons : - la présence de 5 maisons d’affinage sur son territoire communal ; - la quantité de comté affiné la plus importante du territoire AOC : à Poligny, la moitié de la quantité totale de comté est affinée. - la présence de nombreuses entreprises travaillant autour de la production laitière rassemblées dans le complexe agroalimentaire ; - l’implantation de la Maison du Comté. Elle propose des visites retraçant l’histoire et la fabrication du comté et organise, en partenariat avec la mairie, la fête du comté tous les 2 ans. Le titre de capitale du Comté n’est cependant pas une marque officielle attribuée à Poligny mais cette désignation est reconnue par tous.

Le vignoble polinois

La renommée des vins de Poligny date du Moyen Age, époque à laquelle ils étaient réputés pour être les meilleurs du comté de Bourgogne. A son maximum d’extension vers 1830, la surface viticole de Poligny couvre près de 700 ha. Comme le reste du vignoble jurassien, les vignes de Poligny ont beaucoup souffert de l’oïdium (1850) et du phylloxéra (1886). Suite à ces épidémies, des plants étrangers (américains principalement) résistant aux pucerons ont été plantés à la place des pieds infectés. Aujourd’hui, la surface viticole de la zone de Poligny ne compte plus que 87 ha dont 85 ha en AOC.

Un pôle scientifique

Forte de ses traditions culinaires, Poligny a su développer un complexe scientifique de grande ampleur dans le domaine de l’agroalimentaire. Avec près de 1300 élèves et étudiants et environ 150 professeurs de second et troisième cycle, Poligny dispose de deux structures de formation de pointe : L’Ecole Nationale de l’Industrie Laitière et des BIOtechnologies (ENILBIO). Créée en 1889, elle fait partie d’un réseau de 6 ENIL en France et forme 600 élèves et étudiants de niveaux 5 à 2 en formation initiale, continue ou en apprentissage. Lycée hôtelier et polyvalent Hyacinthe Friant. Ce lycée général et technique propose dans les domaines de l’hôtellerie et du secteur social des formations allant du CAP au BTS (230 étudiant en BTS). Son restaurant d’application, qui affiche toujours complet, offre une cuisine raffinée. Quatre organismes travaillent en relation les uns et les autres sur le développement et l’amélioration de la filière laitière principalement : une station de recherche en Technologie et Analyses Laitière de l’INRA l’ENILBIO avec un service de recherche appliquée à destination des entreprises ; le Centre d’Etudes et de Contrôles des Analyses en Industrie Laitière (Ceca Lait) ; le Laboratoire d’Analyses du Jura réalisant des analyses physico-chimiques et microbiologiques pour le secteur l’agroalimentaire.

Une carte de l’Offre Culturelle Carte des différents lieux culturels polinois

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Littérature et médias

Le cinéma Malgré sa petite taille, Poligny dispose d’un cinéma mais la programmation est restreinte; deux films en moyenne et pas toujours d’actualité. Les polinois préfèrent se rendre à Dole ou Lons afin de pouvoir voir les derniers films au moment de leur sortie. Situé dans un ancien théâtre, cet équipement, propriété de la mairie de Poligny est assez vétuste et le gestionnaire (qui est aussi le projectionniste) souhaite s’installer dans un endroit plus adapté. Poligny Télévision Gérald Cantaux, responsable du service communication de la municipalité, développe depuis l’été 2003 la télévision locale câblée Poligny Télévision. Des documentaires et reportages permettent aux 700 foyers câblés d’être informés de l’actualité locale. Cette communication audiovisuelle2 enrichit l’information locale qui se limitait jusqu’alors au journal municipal Poligny Info. La bibliothèque municipale La bibliothèque municipale de Poligny est directement gérée par la mairie avec Nathalie Chauvin-Raguin. Les locaux actuels semblent exigus et Jean-Claude Collin, ancien maire de Poligny et conseiller municipal d’opposition, propose de transférer cette bibliothèque dans l’ancienne église du couvent des Jacobins. Cette bibliothèque est intégrée au projet de pôle culturel de la ville de Poligny.

Des activités théâtrales La structure majeure de Poligny est « La Séquanaise », première association loi 1901 du Jura, qui avec ses 800 adhérents et ses trente sections, dont une théâtrale pour amateurs, propose un grand nombre d’activités culturelles. Depuis un conflit sur le caractère amateur ou professionnel de la troupe les Baladins, l’association Mi-Scène s’est constituée avec deux activités principales : - programmation de représentations de troupes professionnelles ; - répétition et travail de leur propre troupe d’acteurs semi-professionnelle. Le lieu, utilisé pour la répétition et les représentations, est la cave Durand dont la jauge est de 116 places. Ce lieu est intégré au pôle culturel en projet. Depuis la scission entre les Baladins et Mi-Scène, la section théâtre de la Séquanaise ne possède plus de lieu spécifique pour présenter ses créations.

Des espace d’exposition Un centre d'expositions, la chapelle de la Congrégation Cette chapelle située en centre-ville sur la grande rue jouxte la maison Durand. Ponctuellement, souvent en été, des expositions d’art contemporain sont organisées à l'intérieur de ce lieu. Celles-ci sont souvent réalisées en partenariat avec le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC). Cette activité est intégrée au projet de pôle culturel, et est gérée par l’adjointe déléguée à la Culture. La maison du Comté, espace muséographique Cette maison du Comté, mise en place par le CIJC, est un espace muséographique de 200 m² qui met en scène le Comté et la culture autour de ce fromage : histoire, processus de fabrication, les spots publicitaires, dégustation… Ce lieu est avant-tout un organe de communication sur le produit Comté A.O.C.

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Une carte du patrimoine polinois Carte des différents éléments du patrimoine

Le couvent des Ursulines

De l’imposant couvent des Ursulines qui occupait le sud-ouest de la ville intra-muros, il ne reste aujourd’hui que le bâtiment principal qui accueillait autrefois les cellules des sœurs et qui après réfection fait aujourd’hui office d’habitation. Ce bâtiment encadre une cour rectangulaire cerné sur trois cotés par un cloître bourguignon. Cette cour, ses façades, et les arcades du cloître ont fait l’objet d’une rénovation en 1996 et sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1928.

Les éléments patrimoniaux remarquables

Le bourg-centre de Poligny recèle de différents éléments de patrimoine de moindre dimension. Il existe par exemple de nombreuses fontaines dont certaines sont classées Monument Historique. Une autre fontaine à l’angle de la rue du collège et de la place saint Hippolyte est inscrite à l’inventaire des monuments historiques, on peut y voir la devise de la ville: «A dieu playse Poligny». Différentes statues ornent les places de la ville : par exemple la statue du général Travot sur la place des déportés. Poligny compte également un ancien théâtre devenu cinéma, un kiosque à musique, le parc Ansart, les deux derniers éléments étant des composantes du pôle culturel. Les maisons agricoles, à l'architecture typique, sont des maisons basses, composées d’un volume simple en moellons de pierre, d’une toiture de petites tuiles plates au faîtage parallèle à la rue. On peut généralement voir en façade une trappe permettant l’accès à la cave. On retrouve ces maisons agricoles principalement dans les anciens faubourgs de Poligny que sont les quartiers de Charcigny et Mouthiers-le-Vieillard.

La collégiale Sainte Hippolyte

Classée monument historique en 1911, cette église fut bâtie intra-muros, à partir de 1415, pour remplacer l’église de Mouthiers-le-vieillard qui avait été détruite dans un incendie. De style gothique, elle abrite, répartie dans les chapelles qui entourent la nef principale, une importante collection de statues bourguignonnes du XVème siècle. On remarquera également le dôme typiquement comtois qui a pris la place au sommet du clocher qui était originellement coiffé d’une imposant flèche sculptée en tuf.

Les vestiges de la ville fortifiée De l’ancienne enceinte de la ville de Poligny et du château de Grimont, place forte de la ville de Poligny, il ne reste aujourd’hui que des vestiges. Le château et les 2 km de remparts qui protégeaient la ville de Poligny ont été détruits en 1643, il en reste toutefois quelques portions visibles dont le mur Pellerin en aval des ruines du château qui sont livrées depuis à la végétation. Les éléments les plus visibles de ces fortifications sont les anciennes tours qui défendaient ces remparts. I l en reste aujourd’hui sept parmi lesquel les la tour des Jacobins, le donjon Saint-Laurent et la tour de la Sergenterie.

Cette dernière a récemment fait l’objet d’une restauration car elle représente un parfait exemple de fortification médiévale. Elle a également été réaménagée lors de sa restauration pour accueillir un musée consacré à la ville fortifiée.

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L'architecture moderne

La ville de Poligny a, depuis l’arrivée de la nouvelle municipalité, l’ambition de créer un pôle de compétence dans le domaine agroalimentaire plus particulièrement autour de l’industrie laitière. Ce pôle de compétence a pris place autour de l’ancien champ de foire de la ville de Poligny, autour des bâtiments de l’ENILBIO. Ces nouveaux bâtiments composent l’ensemble du patrimoine d’architecture contemporaine de la ville de Poligny et comprennent:

- Le pôle de recherche et de transfert de technologie INRA-CECALAIT ; - La nouvelle halle technologique de l’ENILBIO ; - Le service commun de restauration ; - Le laboratoire départemental d’analyses agricoles.

Le choix d’un parti architectural contemporain pour ces bâtiments répond à la volonté de dynamisme et de modernité que représente ce pôle de compétence.

L’église de Mouthiers-le-Vieillard

Cette église romane, classée monument historique depuis 1911, fut commencée au IXème siècle et possédait à l’origine trois nefs de 80m de long. Elle fut, avant la construction de la collégiale, l’église paroissiale de Poligny. Aujourd’hui ne subsiste plus que le clocher du XIIème siècle et le chœur de l’église formé de trois chapelles. De forme carrée et surmonté d’une imposante flèche, l’église et son clocher sont un point de repère dans la ville et forme le point central de l’ancien faubourg à vocation agricole de Mouthiers-le-vieillard.

Les éléments d'une identité culturelle

Deux aspects semblent pertinents pour décrire l’identité culturelle polinoise. D’abord, les activités culturelles qui, bien que peu visibles, sont nombreuses. Ensuite, le patrimoine architectural qui est l’un des plus riches du Jura. Politiquement, le maire en exercice de Poligny Yves-Marie Lehmann est sans aucun doute, en regard de ses fonctions précédentes et actuelles, un homme de culture dans la région Franche-Comté. Il est assisté à Poligny par Danièle Cardon, adjointe déléguée à la culture et au patrimoine. Institutionnellement, la Directrice Générale des Services, Marie-Paule Chambru, est la gestionnaire des affaires culturelles polinoises, un service culturel dédié n’existant pas dans les services municipaux. Danièle Cardon est l’adjointe chargée de la culture et du patrimoine, mais ne possède en effet pas de pouvoir décisionnel. Le patrimoine est lui-même géré par les services techniques de la commune, dirigés par Jean-Pierre Koegler.

Les acteurs polinois du patrimoine

Deux associations travaillent pour la préservétation du patrimoine de Poligny :

L’Association de Sauvegarde du Patrimoine Polinois Créée en 1985 par l’Abbé Sage, elle est présidée aujourd’hui par Gaston Bordet. L’association s’occupe de la préservation du patrimoine polinois en général, elle est par exemple à l’origine de la restauration du lavoir de Poligny. Leurs activités sont l’organisation de conférences et de visites du patrimoine polinois et de la région, ainsi qu’un édition annuelle : la revue de l’association de sauvegarde du patrimoine polinois qui propose des articles de spécialistes ou d’habitants sur Poligny et son histoire. Les acteurs polinois du patrimoine L’Association Les Jacobins Par analogie à l’expérience de 1994 avec l’association Ursularea pour la réhabilitation de la cour des Ursulines, cette association se crée en 2003. Présidée par Claude Chatrenet, sous le haut-patronnage de René Rémond, et soutenue par Yves-Marie Lehmann et la municipalité, elle est constituée en partie des membres démissionnaires de la précédente association. Ainsi, ces deux associations ont le même souci, la préservation du patrimoine. Outre la tendance politique, la seule différence est que l’association Les Jacobins ne s’occupe que de l’ancienne église du couvent des Jacobins et n’a été créée que pour cela, tandis que l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Polinois s’intéresse de manière pérenne à l’ensemble du patrimoine polinois.

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Enfin, l’association de sauvegarde de Mouthiers-le-Vieillard existe depuis 1960 mais il s’agit plus d’une association de quartier que d’une véritable association de patrimoine.

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Le caveau des Jacobins

Une coopérative vini-viticole née d’une crise. La crise économique et la conjoncture de mévente de vin, ont donc conduit soixante dix vignerons à unir leurs forces au sein d’une coopérative vinicole à Poligny. La municipalité de l’époque mit à leur disposition l’ancienne église du couvent des Jacobins qui était à l’abandon. Ainsi fut créé le Caveau des Jacobins le 9 juillet 1907, six ans après la création de la première coopérative vinicole en France. L’objectif de la coopérative est la mise en commun des vendanges produites par les adhérents afin d’exécuter ensemble toutes les opérations de vinification et la commercialisation des produits. Cela permet aux petits vignerons de faire des économies d’échelle, de valoriser au mieux leurs produits en bénéficiant de moyens de production modernes et de s’adapter aux éventuelles crises. Jusqu’en 1991, toutes les étapes de vinification avaient lieu dans l’ancienne église. Aujourd’hui, le caveau s’est agrandi en ouvrant un pôle dans la zone industrielle de Poligny. Désormais, les phases de pressurage, de fermentation alcoolique et de transformation acide n’ont plus lieu dans l’ancienne église. Seuls le vieillissement, en fûts et chais, et la vente y demeurent. L’ancienne église du couvent des Jacobins est aujourd’hui associée à la coopérative vinicole. En effet, tous les Polinois nomment ce lieu le « Caveau des Jacobins » et non plus l’ancienne église du couvent des Jacobins. Le Caveau devient ainsi un élément de l’identité du lieu et participe ainsi à son dynamisme.

L’ancienne église du couvent des Jacobins

La construction de l’église Il nous faut remonter au XIIIe siècle, à l’époque où la Franche-Comté n’était encore que le comté de Bourgogne (encore appelée «La Comté») rattachée au Saint Empire Germanique, pour comprendre les circonstances de la construction de cette église. La région, alors plongée en pleine féodalité, était l’objet de bien des convoitises et l’on assistait à de grandes rivalités entre les hommes de pouvoir. Othon III, jeune comte de Bourgogne et descendant des ducs de Méranie détient à l’époque une grande influence sur la région de par ses terres de Bourgogne. Othon III souhaite faire construire un édifice à la mesure de la Comté. Il décide ainsi, en 1241, de lancer une étude pour la réalisation d’une église qui répondrait, en outre, aux besoins d’un lieu de culte pour Poligny, en proie avec l’expansion démographique qui sévissait sur l’ensemble du territoire français. En 1248, avant que la construction ne soit terminée, le comte est empoisonné et meurt sans postérité. Ses biens et possessions sont transmis à sa sœur cadette Alix de Méranie. Dans un souci d’amélioration des relations entre les deux comtés, et à la mémoire de son frère, elle termine la construction de l’église Notre Dame en 1271 et cède alors le couvent à ses confesseurs, des moines Jacobins.

L’ordre des Jacobins

L’Ordre religieux monastique des Dominicains, appelés aussi Jacobins, est fondé en 1217, à Toulouse. Leur fondateur, Saint Dominique, est alors chargé par l’Eglise de rallier par la prédication la population de plus en plus étrangère à la foi catholique. L’origine de leur surnom vient de leur église de ralliement à Paris : l’église Saint-Jacques. Appartenant à un ordre pauvre et mendiant composé de l’élite des moines, ils se démarquent notamment par leur éloquence. L’étude tient en effet une place importante dans la vie dominicaine dans la mesure où le travail intellectuel se substitue au travail manuel.

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A la fin du XIIIème siècle, la comtesse Palatine de Bourgogne, soucieuse de contenir l’influence de l’hérésie vaudoise, fait appel aux moines Dominicains de Mâcon, ses confesseurs, pour y établir un couvent. Ainsi, par deux chartes, en 1271, elle déclare appeler dans la ville de Poligny les Dominicains, pour y ériger une maison de leur Ordre, pour le repos de son âme et de celle de ses prédécesseurs. Elle leur donne une chapelle avec la place environnante ainsi que le terrain et les maisons nécessaires pour construire et agrandir le monastère. L’autorisation de la fondation du couvent est donnée en 1273 au Chapitre général des Frères Prêcheurs qui se tient à Pesthe en Hongrie.

Une succession d’usages

Schémas et carte

Un monument fragilisé par ses usages

-1271 : Fin de la construction en deux temps de l’Eglise du couvent des Jacobins XIVème et XVème siècle : construction des cinq chapelles sur le collatéral nord, formant un deuxième bas-côté, et de deux chapelles de chaque côté du chœur. -1501 : Incendie détruisant charpente et toiture. -1688 : Incendie détruisant l’orgue -1715 : Construction de la dernière travée en bas de l’église, refaite avec une tribune pour replacer l’orgue et un portail constituant l’actuelle entrée du monument. - De 1795 à 1833 : L’utilisation de l’église comme salpêtrière et écuries a eu de nombreuses conséquences sur l’état actuel du bâtiment: notamment sur l’aspect noir de la pierre, provoqué par un champignon issu de la fermentation naturelle. -1833-1907 : L’utilisation de l’église comme halle aux grains a entraîné une modification importante affectant le corps du bâtiment : afin de créer un passage vers la rue Grévy, le mur et la fenêtre de la troisième chapelle nord ont été détruits pour construire une double porte, encore existante. -1900 – 1990 : construction d’une dalle de béton pour faciliter les écoulements d’eau et de vin ; obstruction de la quasi-totalité des vitraux de l’église pour la fermentation du vin ; pressage et vinification opérées dans l’église, provoquant l’humidification du lieu par l’activité de fermentation, et le noircissement des murs nourri par l’évaporation de la « part des anges ». -1944 : incendie et reconstruction de la charpente et de la toiture à deux pans ; -1946 - 1963 : par manque d’espace, le lycée polyvalent occupant l’ancien couvent des Jacobins utilise la moitié orientale de l’édifice pour ses cours de gymnastique et autres répétitions de chorales ; -1955 : construction d’un mur de séparation entre le caveau et le « gymnase », à la quatrième travée. -1986 : démolition du mur de séparation ; -1999 : restauration du circuit électrique, après autorisation et paiement de la mairie ; -2000 : mise en place d’une porte d’entrée en verre, après autorisation de la mairie et paiement de la coopérative.

L’ancienne église dans son état actuel En observant l’église dans sa simplicité d’origine, on constate qu’elle est constituée de trois vaisseaux (la nef et les deux bas côtés), de cinq travées et d’un chevet polygonal à cinq pans (le chœur). Cinq chapelles du XIVe et XVe siècles constituent un second bas côté au Nord de l’église. Enfin, deux chapelles du XVe entourent le chœur, et par la même prolongent les bas-côtés. Le chœur comporte une abside centrale à trois pans et forme un chevet polygonal à cinq pans. Il est complété par un imposant retable qui tapisse le fond de l’abside. Le vaisseau central, parti recouvrant la nef, s’élève à seize mètres de hauteur L’avant-nef qui prolonge le vaisseau central date, comme la façade, du XVIIIème siècle. Cette travée est divisée en deux niveaux : - Un rez-de-chaussée, contenant les bureaux de la coopérative viticole. - Une tribune d’orgue, limitée par une balustrade en pierre. L’enclavement de l’ancienne église implique des problèmes d’évacuation des eaux de pluie : - elles ruissellent par le sentier non viabilisé côté montagne, et se déversent en partie derrière le chevet semi enterré ; - elles sont retenues dans la petite courette adossée contre une partie de l’abside et de la chapelle méridionale du chœur ;

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- pour celles qui proviennent des parcelles non entretenues environnantes, elles pénètrent dans le sous-sol et remontent par capillarité. - L’état des couvertures qui laissent s’infiltrer l’eau La présence de plusieurs bâtiments adossés à l’ancienne église contribuent à l’augmentation du taux d’humidité ambiante du caveau. Divers travaux seront nécessaires pour pérenniser le bâtiment : - l’achèvement des travaux de mise hors d’eau de l’édifice (réfection des couvertures) ; - la stabilisation des désordres, (mise en place d’une gestion des eaux pluviales de la parcelle) ; - la résolution des problèmes d’humidité (gestion des ambiances hygrothermique et visuelle). Ambiances lumineuses et sonores L’église semble plongée dans l’obscurité pour deux raisons évidentes : - l’obturation d’une grande partie des sources de lumières naturelles ; - l’aspect sombre des murs de pierres. Le chœur, qui initialement devait être éclairé par trois hautes baies1, voit ces dernières, rebouchées entièrement ou rebouchées au tiers ; à cause de la construction du retable (cf. fig gauche). Au niveau de la nef, l’obscurité des lieux est due au fait que l’éclairage direct n’est assuré que par les quatre étroites fenêtres hautes du mur sud (cf. fig ci-dessus). La rosace de la façade principale se retrouve murée par des briques. Tous les fenêtrages des bas côtés et des chapelles sont obstrués. A ce jour aucune étude acoustique technique n’a été réalisée au caveau des Jacobins. Elle semble posséder une très bonne acoustique de par la hauteur de sa structure et la forme de ses voûtes en croisées d’ogives, qualités que viennent renforcer les pots de résonances.

Environnement de l’église

Comme on peut le découvrir sur la photo et le plan, l’ancienne église du couvent des Jacobins se trouve en coeur de ville, là où la densité du bâti est la plus importante. Son emprise est délimitée : - au nord, par la rue Jules Grévy ; - à l’ouest, par des maisons individuelles et un couloir donnant sur la rue Hyacinthe Friant ; - au sud, par le lycée Friant ; - à l’est, par un chemin bordé d’habitations, menant vers la forêt. Possédant un mur mitoyen avec le lycée Friant, l’église n’est perceptible que depuis la rue Hyacinthe Friant et depuis son arrière. En venant de la place nationale, s’emprunte la rue Hyacinthe Friant pour accéder à l’ancienne église du couvent des Jacobins. Elle est parcourue par un flux important de véhicules tout au long de la journée. Le recul de l’ancienne église par rapport à l’alignement sur le front de rue, rend sa présence difficile à percevoir (cf. plan). Pour accéder à l’arrière de l’église, on emprunte la rue Jules Grévy (photo 4). Elle dessert le quartier et possède un aspect moins urbain. Cette aération permet au bâti de prendre son importance et sa place dans un environnement construit. La masse du toit, la hauteur, la pierre, et les formes particulières procurent au bâti son rôle d’élément structurant de l’espace. Mais par l’image qu’elle renvoie, l’église n’est pas ouverte aux visiteurs. Les fenêtres en arc brisé bouchées, les vitraux non entretenus, la végétation envahissante qui recouvre ce bâti donnent aux visiteurs l’image d’un lieu d’aspect austère plutôt fermé sur lui-même et abandonné.