L’AGENDASemaine du 4 avril 2018

LES CLASSIQUES SUR GRAND ÉCRAN : « Première Guerre mondiale »Retrouvez deux fi lms classiques sur le grand écran du Régent.

18h45 : LES CROIX DE BOIS (1952) de Raymond Bernardes Croix de Bois est l’une des oeuvres fondatrices du fi lm de guerre.Il bouleverse par son réalisme et étonne par ses qualités techniques. Il est adapté du roman de Raymond Dogelès qui participera d’ailleurs à l’écriture du scénario.Pendant la première Guerre mondiale, Gilbert Demanchy, un jeune étudiant idéa-liste issu d’une famille bourgeoise part à la guerre affronter l’envahisseur allemand. Au front il rencontre Sulphart et Bréval venus d’horizons sociaux différents. Tous les trois vont connaître les désillusions, la faim, le froid, la peur et la mort.

21h15 : JOHNNY S’EN VA T-EN GUERRE (1971) de Dalton TrumboJohnny s’en va-t-en guerre est la seule mais majestueuse œuvre cinématographique du célèbre scénariste américain Dalton Trumb. Une histoire engagée qui dénonce l’absurdité de la guerre.Adapté de son propre roman, écrit en 1938, le réalisateur américain reprend cette histoire à l’aube des années 1970, cette fois-ci derrière la caméra. Au moment où les images de soldats blessés parviennent tous les jours dans les foyers américains (à cause de la guerre du Viêtnam) son fi lm se présente comme un fi lm de guerre totalement atypique. Et comme l’un des fi lms cultes dans l’Histoire du cinéma

Possibilité de dîner entre les deux fi lms sur réservation>>> Lundi 9 avril à partir de 18h45

LUN 9AVRIL

SERGE PEY ET LA BOÎTE AUX LETTRES DU CIMETIÈREEn présence du réalisateurDocumentaire réalisé par Francis FourcouCollioure, 1939, malade, épuisé, fuyant les franquistes Antonio Machado meurt à Collioure. Son œuvre bien vivante a inspiré le poète Serge Pey pour sa marche de la poésie jusqu’à cette tombe où une boîte aux lettres entre-tient un souffl e de vie. Cette histoire, à la fois onirique et mystérieuse, cette marche, le cinéaste Francis Fourcou l’a suivie avec une complice affection et une caméra discrète, racontant au jour le jour cette marche initiatique du poète, d’occident vers l’orient, une aventure où les mots et les vers comptent aussi leurs pieds. Un road-movie céleste sur les chemins de la mémoire et de l’émotion, une ballade surréaliste et touchante, légère comme les bulles de savon. Une sélection du Printemps des poètes

Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur>>> Mardi 10 avril à 20h30

MAR 10AVRIL

NO PASARÁN, ALBUM SOUVENIRLes Journées de la RetiradaDocumentaire réalisé par Henri-François ImbertUn jour, lorsqu’il était enfant, le cinéaste avait trouvé chez ses grands-parents une série incomplète de cartes postales photographiées dans le village de sa famille. Ces six cartes montrent les événements qui ont eu lieu dans cette bourgade proche de la frontière espagnole, lorsque les républicains sont ar-rivés en France, fuyant devant les franquistes à la fi n de la guerre civile en 1939.Vingt ans plus tard, il se lance à la recherche des 23 cartes postales réputées introuvables qui manquent à la collection...

Dans le cadre des journées de la Retirada, organisées par l’as-sociation Memoria y Exilio - projection suivie d’une discussion

>>> Jeudi 12 avril à 18h

JEU 12AVRIL

LUISA MILLEROpéra en direct du MET de New-YorkLuisa et Rodolfo s’aiment d’un amour interdit. Wurm, l’intendant du père de Rodolfo, fait chanter Luisa et la force à l’épouser. Plutôt que de vivre dans la solitude et le désespoir, Rodolfo prépare un breuvage empoisonné qui réuni-ra Luisa et lui dans la mort.C’est une distribution stellaire qui interpréte cette tragédie au Met : la soprano bulgare Sonya Yoncheva et le ténor polonais Piotr Beczala chanteront les rôles des deux amants Luisa et Rodolfo et seront accompagnés, entre autres, de l’immense Plácido Domingo dans le rôle de Miller, le père de Luisa.Compositeur : Giuseppe Verdi – Mise en scène : Elijah Moshinsky – Direction Musicale : Bertrand de Billy

Durée : 3h58

>>> Samedi 14 avril à 18h30

SAM 14AVRIL

CENDRILLONOpéra en direct du MET de New-YorkCendrillon, belle-fille mal-aimée de Madame de la Haltière, ne peut se rendre au bal où ses demi-sœurs comptent bien séduire le Prince. Alors qu’elle s’en-dort le soir venu, sa marraine la Fée la réveille et la transforme en princesse. La Fée toutefois l’avertit : le charme s’estompera les douze coups de minuit une fois sonnés…Une touche de féérie pour clore la saison en beauté ! La soprano-star Joyce DiDonato enfile ses pantoufles de verre pour une soirée magique, orchestrée par le Français Laurent Pelly qui offre à la célèbre partition de Massenet une production loufoque et colorée, sous la direction musicale de Bertrand de Billy.

Compositeur : Jules Massenet – Mise en scène : Laurent Pelly – Direction Musicale : Bertrand de Billy

Durée : 3h12

>>> Samedi 28 avril à 18h55

SAM 28AVRIL

C’EST ASSEZ BIEN D’ÊTRE FOUSoirée organisée par Les Rencontres du film d’artLes Rencontres du film d’art vous propose une soirée afin de vous présenter la nouvelle affiche des RFA 2019.Ensuite, nous vous proposons de découvrir le documentaire C’est assez bien d’être fou, suivi d’un apéritif !Documentaire réalisé par Antoine Page, 1h44Au volant d’un vieux camion des années 1970, Bilal, street artiste, et An-toine, réalisateur, se sont lancés dans un voyage de plusieurs mois jusqu’aux confins de la Sibérie.Au fil des pannes du camion et des rencontres avec les habitants s’improvise une aventure qui les mènera des montagnes des Carpates au cimetière de

bateaux de la mer d’Aral, d’Odessa à Vladivostok.Un voyage artistique, alternant dessins et vidéo, entre road-movie et conte documentaire.«Un road movie artistique aux images étonnantes, qui respire la vie et surtout la vitalité d’un art consa-cré aux autres, tout en traînant en filigrane l’infinie tristesse de la fin tragique de son jeune street-artist, assassiné à Détroit, alors qu’il n’avait que 23 ans.» À voir, à lireLes Rencontres du film d’art - 6e édition : du 24 au 27 janvier 2019www.lesrencontresdufilmdart.com

>>> Mercredi 2 mai à 19h

MER 2MAI

LE RÉGENT FAIT SON FESTIVAL DE JAZZ !Comme chaque année, le Régent s’associe au festival Jazz en Comminges et vous propose plusieurs animations. Tout d’abord une sélection de fi lms sur le jazz, mais aussi le concert exceptionnelle de Christophe Chassol en ouverture du festival.

MARDI 8 MAI À 20H30 : CONCERT EXCEPTIONNEL DE CHRISTOPHE CHASSOL / BIG SUNLa 16ème édition débutera par un ciné concert au Régent. BIG SUN de Christophe CHASSOL.

Pour sa « trilogie » comportant Nola Chérie (2012), Indiamore (2013) et Big Sun (2015), Christophe Chassol parle d’« ultrascore », un terme qu’il a inventé et qui désigne une musique utilisant les éléments sonores présents dans certaines images. Il sample, juxtapose, boucle ainsi de courtes séquences vidéos qu’il accompagne au piano. L’image au ser-vice du son.

Tarif plein 15€ | Réduit 10€

SÉLECTIONS DE FILMS JAZZ & CINÉMA

DIDIER LOCKWOOD ET LES JAZZ ANGELS En hommage à Didier Lockwood, Le Cinéma le Régent vous propose une captation du concert de

Didier Lockwood datant du 18 Novembre 2010. À cette époque, Didier Lockwood vient de créer une structure pour soutenir les nouvelles généra-

tions de musiciens. Une série de concerts est alors organisée. «Quand j’ai créé le CMDL (Centre international des Musique improvisées Didier Lockwood) pour

transmettre aux jeunes musiciens ma passion du jazz et de toutes les musiques, je ne me doutais pas que cette aventure me ferait découvrir de pareils talents... Quel fantastique opportunité de nouer des liens artistiques entre les générations ! Cette expérience doit encourager les musiciens et tous les publics à se mélanger et, surtout en ce qui concerne le jazz, à rajeunir ensemble !» Didier Lockwood.

Mercredi 9 à 11h • jeudi 10 à 14h15 • vendredi 11 à 16h30 • samedi 12 à11h • dimanche 13 à 19h

RETOUR À GORÉE De Pierre-Yves Borgeaud Avec Youssou N’Dour, Moncef Genoud, Idris Muhammad - Durée : 1h42Road movie musical, Retour à Gorée raconte le périple du chanteur africain Youssou N’Dour sur

les traces des esclaves noirs et de la musique qu’ils ont inventée : le jazz. Son défi : rapporter en Afrique un répertoire de jazz et le chanter à Gorée, l’île symbole de la traite négrière, en hommage aux victimes de l’esclavage. Guidé dans sa quête par le pianiste Moncef Genoud, Youssou N’Dour parcourt les Etats-Unis et l’Europe. Accompagnés par des musiciens d’exception, ils croisent de nombreuses personnalités, et créent, au fi l des rencontres et des concerts, une musique qui trans-cende les cultures.

Mercredi 9 à 14h15 • jeudi 10 à 16h30 • vendredi 11 à 11h • samedi 12 à 14h15 • dimanche 13 à 11h

WHIPLASHDe Damien Chazelle - Durée : 1h47Avec Miles Teller, J.K. SimmonsAndrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la

concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour ob-jectif d’intégrer le fl euron des orchestres dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfi n, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence.

Sur Grand écran, on ne s’en lasse pas !Mercredi 9 à 16h30 • jeudi 10 à 11h • vendredi 11 à 14h15 • samedi 12 à 16h • dimanche 13 à 21h15

>>> Du 8 au 13 mai

Du 8 au 13 MAI

L’AMOUR ET LA RÉVOLUTIONEn présence du réalisateurDocumentaire réalisé par Yannis Youlountas, 1h17Dix ans après les premières émeutes les médias ne parlent plus de la crise grecque. Tout laisse croire que la cure d’austérité a réussi et que le calme est revenu. Ce fi lm prouve le contraire. A Thessalonique des jeunes em-pêchent les ventes aux enchères de maisons saisies. En Crète des paysans s’opposent à la construction d’un nouvel aéroport. À Athènes un groupe mystérieux inquiète le pouvoir en multipliant les sabotages. Dans le quar-tier d’Exarcheia menacé d’évacuation le cœur de la résistance accueille les réfugiés dans l’autogestion. Un voyage en musique parmi celles et ceux qui rêvent d’amour et de révolution.

Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur>>> Lundi 14 mai à 20h30

LUN 14MAI

Cinéma Le RégentCinéma indépendant de 7 salles

16 rue de l’indépendance – 31800 Saint-Gaudens05 62 00 81 57 – www.cineregent.com

cineregent@cineregent.com – leregent.saintgaudens

L’Ordre des choses de Andrea Segre

Le réalisateur engagé Andrea Segre poursuit son travail critique sur le sujet brûlant des migrants avec ce troisième long métrage intitulé L’Ordre des choses.

Envoyé en Libye par son gouvernement, Corrado, poli-cier italien de haute stature, réputé pour son sérieux et ses capacités à prendre les choses en main, doit négocier le maintien des migrants sur le sol africain. Ou comment un homme impeccable - fonctionnaire de surcroît - est soumis à la complexité des rapports tribaux libyens et à la puis-sance des trafi quants qui exploitent la détresse des réfu-giés. Progressivement, Corrado est amené à s’interroger sur sa moralité…

L’Ordre des choses captive de prime abord par sa di-mension documentaire pour fi nalement apparaître comme un témoignage édifi ant - et glaçant - sur le cynisme avec lequel l’Union européenne gère la tragédie des migrants.

« Historiquement, le cinéma politique était très important en Italie, puis c’est devenu un cinéma de chroniques, sans jugement et sans questions. L’absence de cinéma po-litique a alors été comblée par le cinéma documentaire. Mais j’ai pensé qu’il était nécessaire, aujourd’hui, de reve-nir à un cinéma critique et réaliser une fi ction politique. » Andrea Segre

Tesnota, une vie à l’étroit de Kantemir Balagov

1998, Nalchik, Nord Caucase, Russie. La famille d’Ila-na, 24 ans, fête les fi ançailles de son frère David. Dans la nuit, les fi ancés sont kidnappés et une rançon réclamée. Au sein de cette communauté juive repliée sur elle-même, appeler la police est exclu. Jusqu’où pourra aller la famille pour réunir la somme nécessaire et libérer leur fi ls ?

Inspiré d’un fait divers réel, le fi lm n’est pas un simple thril-ler autour d’un kidnapping : il pose la question de l’éman-cipation au sein d’une communauté fermée. En effet, Ilana est amoureuse d’un Kabarde pompiste et musulman, tan-dis que sa famille veut lui faire épouser un riche juif voisin. Le jeune réalisateur de 27 ans subjugue par un premier fi lm d’une grande maîtrise, et nous fait découvrir son talent certain. Déjà remarqué à Cannes en 2017, Tesnota sort du lot des dernières sorties cinéma : un rythme équilibré, des scènes d’une grande intensité, des plans magnifi ques.

« Ce qui m’intéressait le plus, c’était les sentiments que pouvaient ressentir les membres d’une famille apprenant le kidnapping d’un fi ls et, par-dessus tout, ce que ces membres ne sont pas prêts à faire pour sauver un proche. C’est cette collision morale que je voulais raconter. » Kantemir Balagov

Cette semaine