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T.C.C

LA TRAÇABILITE DANS L’AGROALIMENTAIRE

De l’utilisation des technologies de l’information et de la communicationpar les techniques et applications de l’identification automatique

Auteur : Thierry Cambrésy, Associé, Directeur de la Production et de la Conception chez T.C.C.

Sources : Internes à la société T.C.C. SARL France - R&D et production, Gencode EAN France, l’IDentiquemagazine, Sté Interscan Systèmes France.

Photos : L ’IDentique magazine, Interscan Systèmes, T.C.C.

Tous droits réservés, société T.C.C -Le Courtioux – 03210 Noyant d’Allier, France, Janvier 2004,Reproduction et utilisation interdite sans autorisation expresse de l’auteur.

web site : www.ste-tcc.com – mail : [email protected]

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LA TRACABILITE DANS L’AGROALIMENTAIRE T.C.C




Sommaire

Introduction

1 – La traçabilité animale : de la naissance à l’abattoir.

1.1 « Le bétail a des puces »…

La technologie RFID.La puce et la boucle électronique.

1.2 …« La radio est dans l’étable »…

Tracer individuellement l’animal.Un seul code d’identification.Un lecteur unique.Toutes les informations collectées en temps réel.

1.3 …« Le cheptel est dans le bureau »…

Le cycle de vie du troupeau.La base de la diffusion de l’information de traçabilité.Le noyau de gestion du cheptel.

1.4 …« Un animal ne laisse plus de trace derrière lui mais avant lui ! »

L’abattoir : le traitement des carcasses.La transmission de l’information en simultanée.

1.5 Une norme et un organisme pour contrôler et homologuer ces outils fédérateurs etgénérateurs de temps

L’I.S.O. : les normes ISO 11784 et 11785.L’I.C.A.R.

Résumé

Un mot sur le secteur agroalimentaire non animal





2 – La traçabilité du produit : de la fabrication à la distribution en passant par latransformation.

2.1 L’importance de l’organisation de la chaîne d’emballage et de conditionnement : lesmarquages

de produit unitaire,d’emballage primaire,d’emballage de regroupement de produits,de palettes.

2.2 Les normes et les codifications les plus utilisées

EAN13UCC/EAN128ITF14

2.3 Le GTIN : un code unique au plan mondial pour l’identification des produits

3 - La traçabilité logistique : garantir la qualité jusqu’au point de vente auconsommateur.

3.1 L’utilisation du système EAN-UCC pour traiter tous les flux de marchandises

3.2 L’échange de données informatisé (EDI) pour tracer la chaîne du transport

4 – La traçabilité et son efficacité : une affaire de dialogue et de communication del’information dans les deux sens.

Notre conclusion





Qui sommes-nous ?

La société T.C.C a été créé en novembre 2001, installée à Noyant d’Allier.

Elle possède trois branches d’activités :

- L’édition, les travaux de pré-presse, la publication assistée par ordinateur et le traitement del’image assisté par ordinateur sur tout type de support.

- La prestation de services informatiques en environnements micro-informatique, mini-informatique et système lourd. Une filière ingénierie systèmes et développements assure laproduction de logiciels spécialisés et « sur mesure » pour les besoins spécifiques de nosclients. Cette même filière s’occupe aussi des missions de maîtrise d’ouvrage ou d’assistanceà la maîtrise d’ouvrage. Une filière de formation à l’informatique assure notamment etrégulièrement la formation d’ingénieurs généralistes du CESI.

- L’édition de produits spéciaux pour le tir sportif, ludique et administratif (police,gendarmerie, douane, défense).

L’intervenant est l’auteur de cette conférence, Thierry Cambrésy, 36 ans, associé et directeurde la Production et de la Conception chez T.C.C. 14 ans d’expérience dans le secteurinformatique, dont une grande partie dans la fonction publique. Il a exercé différentesfonctions : programmeur, analyste, analyste systèmes et réseaux puis chef de projet. Lauréatde l’institut régional d’administration de Lille avec la double spécialité généraliste et analysteinformatique, il affiche 10 ans d’expérience en tant que cadre puis cadre supérieur dansl’informatique de la fonction publique. Il est aussi tuteur agréé par l’éducation nationale pourla formation des ingénieurs.





Introduction

Aujourd’hui la richesse des applications, les nouvelles opportunités de développementau travers des outils nomades et les N.T.I.C. (Nouvelles Technologies de l'Information et de laCommunication) ainsi que l’exigence d’une traçabilité accrue permettent aux techniquesd'identification automatique et de traçabilité d’offrir de réelles opportunités de développementéconomique et de maîtrise des coûts.

En effet, la traçabilité n’est pas un phénomène de mode, elle s’impose désormais telle unepriorité, voire comme une exigence réglementaire ou légale pour de nombreux secteursd’activités économiques et notamment l’agroalimentaire. Aujourd’hui, l’entreprise qui netrace pas ses produits correctement ne peut plus travailler.

La traçabilité, au delà d’une exigence légale ou du consommateur, est une source deproductivité et de rentabilité pour l’entreprise. Son potentiel commercial est énorme puisquele marché de la traçabilité concerne aujourd'hui en France, 15 000 entreprises utilisatrices,avec une forte montée en puissance de la demande. La structuration qu’elle apporte permet derevisiter les processus de travail, de les analyser et de les optimiser pour que, dès la source laproduction, la traçabilité soit intégrée dans les processus et qu’elle ne soit plus subie commeune contrainte mais comme un facteur clé de rentabilité et de qualité.

La technologie RFID (identification automatique par radiofréquence) va connaîtreaussi une très forte croissance dans les prochaines années. Le cabinet Frost & Sullivan estimequ'en 2004 le marché devrait représenter au niveau mondial un chiffre d'affaires de 277,82millions de dollars. Le marché mondial pour ses applications naissantes se développe à untaux de croissance annuel d'environ 33 % ce qui porterait ce marché à environ 33 milliards dedollars en 2006.

Le marché des codes à barres reste quant à lui en forte croissance. Selon une étude menée parle même cabinet, le marché de l'équipement du code à barres a généré 1,55 milliards dedollars de revenus en 2000 et prévoit un chiffre d'affaires global de 2,75 milliards de dollarspour une croissance de 14,7% en 2004.





1 – La traçabilité animale : de la naissance à l’abattoir.

La gestion traditionnelle d’un troupeau manuellement par le producteur se traduit par unegestion de groupe d’animaux dans son cheptel. Cela signifie que les décisions de gestion ducheptel, les résultats ou les conclusions des diverses analyses et le cycle de vie type nepeuvent s’appliquer et s’arrêter qu’au niveau du groupe.

Cette gestion se complexifie avec l’augmentation du volume d’animaux à gérer. D’autresdifficultés consommatrices en temps et en énergies s’ajoutent à cela comme, par exemple, letemps à passer pour canaliser les animaux et repérer leur identification qui peut être sale oumasquée ; ou bien encore, l’environnement réglementaire. Les erreurs dans la transcriptionmanuelle des données sur le cheptel ont une probabilité assez élevée et cette probabilitéaugmente encore avec les difficultés naturelles de gestion sur le terrain (manque de temps,intempéries, volume d’animaux, territoire d’élevage étendu ou imprévus).

L’utilisation des T.I.C. (technologies de l’information et de la communication) peut désormaispermettre une gestion individualisée de l’animal, instantanée et qui contrôle en continu lescaractéristiques de l’animal tout au long de sa vie.La traçabilité devient alors l’histoire d’unevie.

La traçabilité commence dès la naissance en passant par l’abattoir et elle se poursuit au traversdes chaînes d’élaboration ou de transformation des produits pour se terminer à l’arrivée auconsommateur final. Ce dernier est celui qui, souvent, exige une traçabilité de plus en plusfine, celui que nous devons respecter et à qui nous devons les meilleurs gages de qualité et deconfiance.

L’équipement d’identification électronique du bétail doit donc se composer de 3 élémentsprincipaux :

- une puce électronique sur l’animal,- un dispositif de lecture des puces,- une base de données informatique qui enregistre les informations collectées.





1.1 – « Le bétail a des puces… »

L’enjeu de la traçabilité animale de demain est de pouvoir tracer le plus finementpossible un animal en tant qu’entité individuelle. L’enjeu de la technologie de l’informationest alors d’identifier le bétail avec des outils aussi performants que ceux couramment utilisésdans d’autres secteurs d’activités comme, par exemple, l’identification des produits issus de lafabrication en usine et distribués au consommateur.

La technologie RFID permet d’accéder à la technique qui autorise à tracer individuellement etde façon automatique une entité du bétail qui sera enregistrée tout au long de son cycle de vieet selon un standard normalisé donc utilisable et compréhensible de tous les acteurs tout aulong de la chaîne de production d’un produit donné.

La RFID repose sur une gestion électronique par puce radiofréquence passive sans batterie(basse fréquence à 134,2 Khz).

La puce RFID peut prendre deux formes principales :

le transpondeur injecté à la seringue ou par applicateur sous la peau de l’animalet la plupart du temps à l’oreille,

la boucle d’oreille clipsée, une forme déjà bien connue pour les plaques d’identification.





La puce RFID peut se placer au côté des boucles à plaques manuelles et traditionnellesd’identification du bétail. Elle dispose d’une capacité mémoire de 64 bits extensible par unemémoire vive (RAM donc réinscriptible) en vue de recevoir des informations vétérinaires.Les 64 bits décrivent l’identification de l’animal selon la norme ISO 11784. La pucecommunique avec les lecteurs selon deux protocoles de communication normés (ISO 11785 –I.C.A.R.) : HDX (half duplex system) et FDX-B (full duplex system – B). Elle est par ailleurscomplétée par un code gravé physiquement sur son enveloppe au cas où elle deviendraitillisible.

N.B. : le bit est la plus petite unité élémentaire de codage en informatique. Il peut prendre deux valeurs 0 ou 1. 8bits représentent 1 octet. 1 caractère est codé sur 1 octet en règle générale en informatique.





1.2 – « … la radio est dans l’étable … »

Une antenne fixe ou portable permet de lire les puces fixées sur l’animal à deshauteurs et des vitesses variables. Le temps de lecture est de l’ordre de quelquesmillisecondes (70 à 500 ms) pour des distances de quelques dizaines de centimètres à 2mètres.

L’antenne peut être capable d’assurer plusieurs tâches de gestion de la puce électronique :

- lire les informations de la puce et les rendre immédiatement déchiffrables pourl’opérateur,

- lire et stocker les informations collectées en vue de les transmettre ensuite à une base dedonnées informatique pour leur retraitement ultérieur au bureau sur un micro-ordinateur,

- lire et écrire des informations dans la puce pour mettre à jour les informations variablesdans l’extension mémoire de la puce comme les informations vétérinaires par exemple.

L’antenne peut prendre la forme d’une base fixe ou d’un pistolet portatif.

Lecteur portatif RFID





Lecteur fixe RFID

Le code unique d’identification permet de dissocier toutes les informations collectées parl’antenne pour une ou plusieurs actions de gestion qui sont programmées à l’avance pour lacollecte des données par l’antenne.

ATOUTS :

- La vitesse de traitement de l’identification : près de 3000 têtes par jour contre 200têtes environ avec les méthodes traditionnelles manuelles.

- Une seule norme de lecture qui garantit la portabilité de l’information.- Le lecteur rempli de multiples tâches de gestion de l’information.

Portabilité : ici il s'agit de la possibilité de traitement de l'information en tout point de la chaîne car elle revêtune forme normée tant dans son codage que dans son décodage par tout type d'appareil de lecture.





1.3 – "…Le cheptel est dans le bureau …"

Il existe des logiciels spécialisés dans la gestion d'élevage. Ces logiciels regroupentdifférentes fonctionnalités souvent basé sur la gestion par fiche individuelle d'animal.

Parmi les fonctions de bases, on trouve la plupart du temps :

- "l'état civil",- ascendance et descendance directe,- renseignements physiologiques,- lactation,- reproduction,- historique des pathologies,- suivi des prises de poids,- groupement par lot,- et parfois une photographie.

Des modules d'édition, de gestion et d'import/export de données permettent d'exploiter la basede données sur les animaux pour :

- construire des listes ou des états descriptif des troupeaux selon de multiples critères,- élaborer des statistiques diverses,- éditer le carnet de suivi d'élevage,- éditer les états légaux validés par les services vétérinaires,- intégrer ou transmettre des données concernant les animaux lors de la vente ou l'achat,- assurer la gestion directe du dispositif puce et lecteur par individu ou en traitement par lot.

A partir des informations collectées sur les troupeaux, le producteur peut donc disposer dediverses données en simultané. Il est alors possible pour chaque animal :

- contrôler en continu les caractéristiques de celui-ci tout au long de sa vie;- vérifier rapidement et régulièrement l'état de santé et décider des actions curatives à

entreprendre;- valoriser sa qualité d'élevage;- valoriser son prix en fonction des cours.

Déjà se collectent à ce niveau de nombreuses informations qui vont être réutilisées dans toutle reste de la chaîne agroalimentaire en aval.





Quels sont les points forts d'un bon logiciel de suivi d'élevage pour assurer un bonnetraçabilité?

Il doit permettre :

- la gestion de tout type de troupeau,- d'élaborer une fiche complète par animal,- de faire des mises à jour par un système d'identification automatique (puce),- le travail au cas par cas ou en procédure automatique pour des traitements de masse,- d'élaborer des statistiques selon différents critères et en fonction des caractéristiques des

animaux,- d'intégrer ou de communiquer les informations facilement pour un échange de données

informatisé maximisé.

ATOUTS :

- Suivi plus aisé et plus rapide.- Gestion de troupeaux plus importants en volume.- Une précision et une fiabilité de l'information optimale.





1.4 – "… Un animal ne laisse plus de trace derrière lui mais avant lui !"

Pour fiabiliser et optimiser la traçabilité avec les TIC, l’information doit avoir un dond’ubiquité. Elle doit précéder l’animal avant même qu’il n’arrive. Une transmission desdonnées sur les animaux nécessaires à l’abattoir, par E.D.I. (Echange de Données Informatisé)notamment et réalisée à partir de la base de données du producteur vers la base de donnéesd’un logiciel de gestion de la production de l'abattoir, permet d'identifier les animaux dèsqu'ils arrivent pour l'abattage et de posséder déjà toutes les données nécessaires au traitementdes carcasses.

L'identification peut être complétée par une lecture de la puce sur l’animal à son arrivée àl’abattoir. Cette puce peut être relue à différentes étapes pour alimenter le systèmeinformatique de l’abattoir tant qu’elle n’a pas quitté la carcasse de l’animal. En ajoutant lesdonnées des documents réglementaires qui circulent avec les animaux dans le systèmed’information, la boucle est bouclée pour obtenir tous les éléments nécessaires à l'abattoirpour poursuivre la traçabilité d'un animal pour la chaîne aval.

En général et à la fin du traitement des carcasses, l'identification d'origine de l'animal seratransformée en un code à barres EAN13 complété par un lotissement (N° de lot). Desinformations en clair et le code à barres sur une étiquette permettent de suivre les morceauxconditionnés. Plus tard, cette codification sera complétée par une codification UCC-EAN128lorsque les différents produits vont être acheminés par les voies logistiques vers les différentsclients de la chaîne de transformation ou de distribution.

Les codifications EAN13 et UCC-EAN128 sont décrites plus loin dans cet exposé.

A ce stade, il est aisé de comprendre que chaque maillon de la chaîne connaît les éléments dela traçabilité qui lui sont propres ou qui lui incombent. Sachant que chacun connaît sesinterlocuteurs en aval et en amont, il est facile de remonter la filière pour déterminer laprovenance d’un produit issu du traitement de la carcasse d’un animal à partir du code à barre,du lot et des données informatiques que possède l’abattoir. Le traitement automatisé permetaussi d’avoir plus de rapidité dans une recherche d’origine éventuelle surtout en cas d’urgence.

ATOUTS :

- Acquisition et suivi continu de l’information de traçabilité de façon automatique.- Traitements plus importants en volume.- La précision et la fiabilité de l'information perdure.- Une réactivité accrue grâce à l’utilisation de l’informatique surtout en période de

crise.- Intégration de l’identification automatique pour la chaîne aval.





1.5 – Une norme et un organisme pour contrôler et homologuer ces outilsfédérateurs et générateurs de temps

1.5.1 – Une norme de structuration de l’information d’identification de l’animal : l’ISO 11784

L’ISO WG3, norme expérimentale élaborée au début des années 1990 par l’organisme destandardisation international (ISO), a été constituée par un groupe de travail du sous-comitéagricole ISO WG3. C’est la première partie normative qui a codifié la structure del’identification unique d’un animal. En 1996, l’ISO WG3 donne naissance à la norme ISO11784.

Il a été arrêté que la structure du code, contenu dans la puce RFID de l’animal, est découpé entrois champs pour permettre l’identification du bétail.

- Un champ de contrôle sur 16 bits qui commence par 1 bit pour déterminer la nature del’identification (1=animal, 0=non animal car la RFID est aussi utilisée dans d’autressecteurs non animal ce qui permet aussi d’autres applications dans le secteuragroalimentaire) ; qui se termine par 1 bit réservé à la possibilité d’étendre le code de 64bits par un code additionnel.

- Un code de pays d’origine sur 10 bits + le code du fabricant en provenance de la base dedonnées ISO 3166 (nomenclature des fabricants mondiaux).

- Un code d’identification national de l’animal sur 38 bits.

Cette structure, par un nombre de combinaisons très élevé, permet d’affecter uneidentification unique à un animal dans le monde entier. La norme prévoit aussi que chaquepays assure l’unicité des codes.

1.5.2 – L'ISO 11785

Cette norme intéresse particulièrement les protocoles de communication RFID.Sur le marché, il existe actuellement deux protocoles de communication que la norme ISO11785 a retenu.

HDX (Half Duplex System) : le canal de communication est utilisé dans un seul sens detransmission à la fois. C'est à dire, le lecteur envoie le signal complet d'une demande delecture de la puce RFID puis le signal de la cellule RFID ne sera envoyé qu'après réceptioncomplète du signal de demande.





Ce système donne des temps de réponse de 70 ms environ et peut avoir une portée allantjusqu'à 2 mètres.

FDX-B (Full Duplex System) : le canal de communication est bidirectionnel et il transmetdans les deux sens en même temps. Dès le début du signal de demande de lecture, le signal dela cellule RFID est émis.Les temps de réponse sont très courts, à environ 24 ms, mais la portée est réduite. Par contreles puces sont plus compactes et plus petites.

1.5.3 – L' I.C.A.R

I.C.A.R. signifie International Comitee for Animal Recording.Cet organisme s'occupe notamment de la gestion et de l'évolution de la norme 11785. Il édicteles normes pour le contrôle et l'homologation des outils tels que les puces ou les lecteursRFID. Il élabore les nouvelles directives sur l'identification animale.





En résumé

Pour résumer la chaîne de traçabilité à ce stade …

L'utilisation des TIC permet, avec un minimum d'interventions manuelles, les actes degestion qui vont permettre de générer toute l'information de la traçabilité au niveau desdifférents maillons de la chaîne de production.

COLLECTE

- L'identification de l'animal se fait par une boucle d'oreille électronique qui permet lareconnaissance à distance et par le biais d'un lecteur fixe ou portatif. Les informations sontstockées dans un boîtier électronique.

- Du boîtier, les informations transitent dans un micro-ordinateur doté d'un logiciel degestion plus ou moins complet en fonctionnalités pour les besoins du producteur.

TRAITEMENT

- La conduite de la production s'opère depuis le logiciel et des informations peuvent êtremises à jour dans les puces électroniques du bétail.

- Le cycle de vie des animaux est tracé tout au long de leur développement, y comprisl'analyse de résultats en provenance des informations sur l'abattage.

- Un système d'achat à la ferme peut permettre à l'acquéreur, par l'intermédiaire d'unlogiciel spécifique, de collecter et de saisir en direct les informations concernant unanimal et de les recouper avec la base de données de gestion.

TRANSMISSION

- Par différents moyens de transmission (support électronique, Internet ou liaisonspécialisée), les informations nécessaires à l'abattoir sont transmises par le producteur.

- En aval, l'abattoir fournit au distributeur toutes les informations concernant l'animal(origine, exploitation, etc.) pour cautionner la qualité et le plus souvent sous la formed'une étiquette munie d'un code à barres EAN13.

- En amont, l'abattoir renvoie au producteur, au groupement, à l'association ou à lacoopérative le poids de l'animal, le prix payé, le poids de la carcasse, le classement del'animal, etc.





Un mot sur le secteur agroalimentaire non animal

Les éléments des technologies et des moyens d'automatisation exposés dans cechapitre peuvent être utilisés dans la conduite des grandes cultures et des productionsspécialisées.

En effet, les puces RFID peuvent prendre d'autres formes adaptées à ces secteurs d'activités.

La puce Chipless RFID utilisée pour la gestion électronique des documents

Les avantages procurés par l'utilisation des TIC restent les mêmes et ils présentent les mêmesatouts. Seules les adaptations aux filières par les logiciels sont nécessaires.





2 - La traçabilité du produit : de la fabrication à la distribution enpassant par la transformation.

La traçabilité du produit est une nécessité pour :

Maîtriser la qualité par un système pour analyser les causes d'écart dans la qualité et pourgarantir la véracité des informations sur les produits.

Maîtriser la logistique pour connaître à chaque instant la localisation des produits dansl'entreprise et dans les unités d'expédition. Mais aussi, pour permettre à l'entreprised'optimiser la gestion des stocks et le suivi en temps réel des livraisons ainsi que d'augmenterle rendement et la rentabilité de même que la qualité de son service au client.

Augmenter la réactivité pour le rappel d'un produit par une localisation très rapide, fiableet précise du produit non conforme qui permet ensuite d'effectuer les retraits des circuits dedistribution et les retours du produit avec des coûts maîtrisés. De plus, en situation de crise,c'est bien souvent le temps qui joue contre l'entreprise. Augmenter la rapidité de la gestion dela crise contribue à protéger efficacement l'image de marque.

Respecter la réglementation française et européenne qui contraint désormais davantage lesentreprises à se doter d'outils de traçabilité propres à déterminer les responsabilités ou àcirconscrire un problème sanitaire. En outre, cela permet aussi aux autorités de lutter contre lafraude dont les effets sont désastreux pour les entreprises de l'hexagone.

La traçabilité est une stratégie collective dont l'importance prend corps totalementdans les cycles de fabrication, de transformation et de distribution. Cela signifie que chaqueacteur doit prendre part à la naissance de l'information de traçabilité, être capable de la traiter,de la transmettre et de la stocker de la façon la plus efficace possible et, surtout, les acteursdoivent parler le même langage pour que l'information de traçabilité puisse être relue etacquise par chaque maillon de la chaîne de la traçabilité.

Les moyens d'y parvenir passent par une codification normée des produits et l'utilisation demoyens d'identification automatique par marquage au code à barres. Dans cette gestion desactions qui requiert un travail d'autant plus colossal que le volume à traiter est grand,l'informatique et les TIC prennent une place prépondérante dans le cycle de gestion del'entreprise pour assurer la traçabilité nécessaire et vitale.





2.1 - L’importance de l’organisation de la chaîne d’emballage et deconditionnement : les marquages.

L'organisation de la chaîne d'emballage amont ou aval repose sur 4 principes :

- Identification des produits, des lots de fabrication et des unités d'expédition.- Enregistrement des liens successifs entre lots de fabrication et unités d'expédition.- Enregistrement des données de traçabilité tout au long de la chaîne d'approvisionnement.- Communication aux différents partenaires aval de l'information nécessaire et suffisante

pour assurer à leur tour la traçabilité du produit.

Cette organisation est entièrement normalisée par les standards EAN-UCC. Le systèmeEAN-UCC fournit des standards d'identification des produits, des lieux et des objetslogistiques ainsi que des standards d'échanges d'information entre les entreprises (codes àbarres et EDI – Echange de Données Informatisé). Ce système, créé par les entreprises elles-mêmes au travers de l'organisme international GENCOD-EAN, a pour objectif d'optimiser lesflux d'information et de marchandises pour les besoins et les pratiques commerciales enmatière de traçabilité.

Le langage commun EAN-UCC repose principalement sur trois normes de codification del'identification :

- le GTIN qui est le code article,- le SSCC numéro unique d'une unité d'expédition,- le GLN qui est le code entreprise,

et il se gère principalement sur trois codes d'identification automatique, les codes à barres :

- EAN13,- EAN128,- ITF14





En décomposant le cycle de gestion des produits dans l'entreprise, il s'avère que le marquageest indispensable à chaque étape et qu'il doit être l'objet d'une automatisation la plusperformante possible afin de consacrer l'essentiel du temps de l'entreprise aux activités de soncœur de métier et non pas, de gérer pour gérer.

Etape 1 - Réception et stockage de la matière première :

- Lecture des codes à barres EAN et en particulier l'EAN 128 pour l'utilisation du systèmeSSCC sur les palettes ou les cartons.

- Contrôle quantitatif et rapprochement avec l'avis d'expédition (qui peut être électroniquelui aussi) ou avec le bon de livraison.

- Contrôle de la qualité et écartement des produits non conformes avec procédure de retourà l'expéditeur.

- Enregistrement des informations sur les produits reçus et leurs conditions de réception.Déjà la première étape de traçabilité.

Etape 2 - Production :

- Lecture des codes à barres EAN en sortie de stock et en entrée de production.- Enregistrement des liens entre les numéros de lots/SSCC des matières entrantes et le

numéro de lot du produit sortant pour l'unité consommateur. C'est la seconde étape detraçabilité.

- Marquage de l'unité consommateur (GTIN en EAN13 et numéro de lot en clair),troisième étape de la traçabilité à destination de la chaîne aval.

- Enregistrement des données de fabrication, quatrième étape de la traçabilité àdestination de la chaîne amont et de l'industriel lui-même, pour le rappel des produits nonconformes notamment.

Etape 3 – Emballage logistique et stockage :

- Marquage du carton (GTIN en ITF14 et éventuellement numéro de lot en EAN128),cinquième étape de la traçabilité à destination de la chaîne aval et de l'industriel lui-même, pour le suivi logistique interne et le suivi des acheminements.

- Marquage de la palette (partie produit de l'étiquette logistique avec le SSCC), sixièmeétape de la traçabilité à destination de la chaîne aval et de l'industriel lui-même, pour lesuivi des acheminements.

- Enregistrement des liens entre le numéro de lot de l'unité consommateur et le SSCC de lapalette, septième étape de la traçabilité.

- Enregistrement des conditions d'emballage.- Lecture des étiquettes logistiques en entrée de stock.





Etape 4 – Préparation et expédition :

- Marquage de l'unité d'expédition (partie client et transport), huitième étape de latraçabilité à destination de la chaîne aval et de l'industriel lui-même, pour le suivi desacheminements.

- Enregistrement des liens entre les unités d'expédition (SSCC), leurs lieux de destination(GLN) et la commande (n° de commande), neuvième étape de la traçabilité.

- Lecture des étiquettes logistiques des unités d'expédition (SSCC) au chargement ducamion pour la sortie de stock.

- Génération et envoi de l'avis d'expédition (DESADV) en cas d'utilisation de l'EDI pour lalogistique et/ou génération du bon de livraison, dixième étape de la traçabilité.

- En cas de picking (assortiment de différents produits sur une palette fille destinée à unmême client à partir de palettes mères de produits identiques), il faut effectuer etenregistrer la lecture des palettes mères (ou bien cartons ou emplacements), les liens entreces codes et le SSCC de la palette fille en tant qu'unité d'expédition et il faut marquerl'unité d'expédition avec son étiquette logistique (partie produit avec le SSCC).

Etape 5 – Arrivée chez le client :

Le client effectue ses traitements dans le même cadre que celui décrit pour les matièrespremières à l'étape 1 et la boucle est bouclée.

La quantité d'informations en provenance de l'amont, à destination de l'aval etgénérées dans le cycle de gestion de l'entreprise nécessite l'utilisation de l'informatique et d'unlogiciel de traçabilité qui doivent permettre la gestion des différentes étapes sur un planfonctionnel plus ou moins poussé et fouillé.

Des solutions informatiques intégrées existent sur le marché et elles proposent une offrecomplète pour l'entreprise. En général, elles répondent à toutes les attentes en matière demarquage, de codage et de traçabilité au travers d'un logiciel de traçabilité.

Le logiciel de traçabilité, véritable superviseur intelligent, assure la traçabilité des produitsd'un bout à l'autre de la chaîne de l'entreprise et à chaque étape de la production et de lalogistique. Certains des logiciels de traçabilité sont construits selon une structure modulaire etévolutive pour permettre à chaque entreprise d'y trouver son compte sans avoir à investir dansdes parties qui ne servent pas. Ils peuvent être mono-ligne ou multi-lignes de production voiremulti-sites. Ils doivent en outre être capables de dialoguer avec d'autres applicationsinformatiques, au travers de bases de données notamment, pour permettre les échangesd'informations entre les différents processus d'ordonnancement de la production, de gestioncommerciale des produits ou des clients et de paramétrage du système d'information del'entreprise.





Enfin, des logiciels applicatifs dédiés permettent une intégration poussée et sur mesure dessystèmes de marquage sur les lignes de production , de conditionnement et d'emballage. Deslogiciels de supervision permettent aussi de synchroniser, de piloter et de gérer les unités demarquage ou de lecture.

ATOUTS :

- Gestion automatique de l'information possible de bout en bout sans perte en ligne.- Suivi précis des marchandises sur la filière logistique.- Taux d'erreur infiniment petit, 2% d'erreurs lors d'une saisie au clavier contre 1

pour 2 millions de caractères lus.- Une réactivité très élevée pour le rappel des produits non conformes.- Gestion des stocks, des produits, des livraisons à partir d'un seul point de collecte.- Les interactions dans le système d'information rendent plus souple la gestion et

améliorent la performance de l'entreprise.- La certitude de pouvoir dialoguer et communiquer avec ses partenaires avec

l'efficacité maximum selon un standard connu de tous.





2.2 - Les normes et les codifications les plus utilisées.

Face à la diversité des acteurs de la chaîne agroalimentaire, il est indispensabled'adopter un langage commun pour assurer la continuité de la chaîne d'information de latraçabilité, dépasser les limites d'un système spécifique à une entreprise, à un secteur d'activitéprécis ou encore à un pays lorsque l'entreprise travaille à l'export, mais aussi pour maîtriserles coûts de développement. Ce langage a la nécessité d'être plus que commun, il doit aussiêtre international et multi-sectoriel pour une mise en œuvre à moindre coût d'un système detraçabilité fiable, précis et doté de la réactivité nécessaire en cas de crise.

Vous l'avez deviné avec ce qui a été précédemment exposé, les standards EAN-UCC ont étéélaborés pour cela. Un grand pan de ces standards concerne la codification à barres. Ci-dessous sont décrites les codifications les plus répandues dans le domaine agroalimentaire.

2.2.1 – La codification EAN13

C'est la plus connue d'entre toutes,C'est le code à barres que nous côtoyons tous les jours,celui là même qui a envahi tous les emballages qui entourent notre vie quotidienne,celui qui nous fait piquer des crises de nerfs quand la caisse du supermarché "pète une durite",que le lecteur refuse obstinément de l'acquérir ou que le code article n'est pas répertorié et quifait courir tout le monde pour enfin avoir un prix à payer !Mais qu'est-ce qu'il rend service aujourd'hui ! Il n'est désormais plus possible de s'en passer.Bref, cette codification c'est à la fois l'ange et le diablotin embarqués sur le même bateau. Ilfaut donc savoir la manier avec habileté pour en faire un redoutable outil d'efficacité et deréactivité. Bien la connaître, c'est déjà commencer à la dompter et à l'adopter comme un outilincontournable du développement économique de l'entreprise.

Le code à barres EAN13 possède 13 chiffres qui se décomposent ainsi :

- Le premier chiffre d'indicatif, 1 chiffre (*),- le CNUF + CIP, 11 chiffres,- la clé de contrôle du code, 1 chiffre.

(*) pour un article codifié en France, le code commence par le chiffre 3.

Le CNUF est un code unique attribué à l'entreprise. Il est attribué sur la demande de celle-cipar le GENCOD-EAN France qui est garant de l'unicité des codes en France. Selon lesbesoins de l'entreprise et selon qu'elle est fabricant ou distributeur, le CNUF possède de 5 à 8chiffres.





Le CIP est un code article que le fabricant ou le distributeur attribue à chaque unitéconsommateur. Il possède de 3 à 6 chiffres en fonction de la longueur du CNUF.

Code à barres EAN13 utilisé sur un produit de la grande distribution. On observe distinctement aussi la DLC(date limite de consommation) et le numéro de lot : éléments fondamentaux de la traçabilité. Ici, le CIP est à 4

chiffres ( changement de taille des caractères).

Les dimensions, les couleurs et le positionnement du code à barres sont normés pour que lestraitements par les lecteurs puissent avoir lieu dans de bonnes conditions de lecture etd'acquisition optique. L'impression des codes peut se faire directement sur un emballage ousur une étiquette rapportée. Chaque projet d'identification automatique par code à barresEAN13 relève d'une démarche pratique différente mais obéit à une conformité précise pour lalecture par un scanner.

L'une des dimensions normées du code à barres EAN13 – source GENCODE EAN France





La codification EAN13 possède deux variantes très utilisées dans l'agroalimentaire, lescodes à barres d'articles à poids variables et à prix variables. Ainsi, le CNUF et le CIP sontsubstitués par :

- 1 indicatif de traitement sur 2 chiffres qui permet d'indiquer si l'on est en poids ou en prixvariable,

- le code article sur 5 chiffres,- le prix ou le poids variable sur 5 chiffres,- la clé de contrôle du code sur 1 chiffre.

Code à barres EAN13 à poids variable utilisé pour la grande distribution.Cette étiquette est particulièrement complète en terme d'éléments de traçabilité, presque tout y est.

Source T.C.C – remerciements à la société Atabble notre client.

Les 2 derniers chiffres pour le prix variable sont les 2 chiffres après la virgule et les 3 dernierspour le poids variable sont les 3 chiffres après la virgule. Le prix est encore exprimé en francsdans la majorité des cas, même si l'on est passé à l'euros, pour des raisons de compatibilitéavec les anciens systèmes encore opérationnels aujourd'hui et dont la mise à jour sera longueet parfois coûteuse. Le poids est exprimé en kilogrammes.





Le symbole EAN13 traduit le code de l'unité consommateur. La lecture d'un code à barresEAN13 déclenche l'accès à un fichier où sont enregistrés d'autres informations comme lelibellé de l'article, son prix, la mise à jour du stock, etc. Toutes ces opérations peuvent sedérouler en une seule fois à partir de l'acquisition unique du code et sans frappe au clavier.

ATOUTS :

- Amélioration de la gestion d'un point de vente du fait de la connaissance, enpermanence, des ventes et des stocks, article par article.

- Diminution des coûts de marquage.- Réduction de la démarque inconnue.- Accélération des passage en caisse.- Affichage immédiat d'informations sur les articles.- Impression de multiples documents : facture, ticket de caisse, bon de livraison à

partir du seul flashage des articles.





2.2.2 – L'UCC/EAN128

L'EAN128 est un code à barres essentiellement utilisé en entrepôt. Il possède uncontenu standard pour que de nombreux intervenants puissent manipuler une unité logistiquetout au long de la chaîne d'approvisionnement. L'étiquette logistique EAN-UCC est donc unélément essentiel pour la traçabilité.

L'étiquette allie en effet un code unique au plan mondial, le numéro séquentiel de colis, ouSSCC : codification basée sur la symbologie EAN128. En outre, elle regroupe toutes lesinformations utiles dès l'origine pour identifier, suivre, stocker et gérer sur toute la chaîne,l'unité logistique comme la palette ou le carton de produits. De format A5, l'étiquette obéit àdes règles strictes d'apposition sur les emballages qui facilitent le travail des opérateurs que cesoit en mode manuel ou automatique. Ces étiquettes peuvent s'appliquer à tous les typesd'unités logistiques.

Symbologie : néologisme qui signifie technologie du symbole numérique de marquage.

Les informations que l'on trouve sur l'étiquette sont très complètes :

- la traçabilité de l'unité logistique avec le numéro séquentiel de colis (SSCC) et le numérod'expédition,

- l'identification des articles contenus,- le contrôle de réception avec les quantités,- le contrôle de la qualité avec les dates de fabrication et de validité,- la traçabilité des articles avec leurs numéros de lot de fabrication ou de série.

Enfin, elles sont lues pour alimenter les systèmes d'échange de données informatisé (EDI) quireposent d'une part sur le langage EANCOM d'usage international et sur le langage GENCODd'usage seulement national.





Source : GENCODE EAN France.L'étiquette logistique où l'on retrouve sur sa partie supérieure un code EAN128 qui contient un nombre important

d'informations précieuses au suivi du colis.

L'étiquette est découpée en plusieurs partie :

- La partie supérieure contient des informations littérales et le code à barres EAN128 quireprend un indicatif suivi du code postal du lieu de livraison puis un autre indicatif deséquence suivi du numéro d'expédition du colis.

- La partie centrale contient une reprise partielle du code EAN128 et qui désigne par uncode à barre le lieu de livraison.

- La partie inférieure contient les éléments de désignation du produit c'est à dire le codeSSCC et le GTIN sous la forme d'une codification ITF14.

ATOUTS :

- EAN128 : un code long et beaucoup d'informations stockées en une seule fois.- Suivi permanent par un traçage possible à chaque instant dans les étapes du

déplacement de l'unité logistique.- Gestion des stocks en simultané.- L'information de traçabilité dès l'origine de la chaîne logistique et jusqu'à sa fin sans

reprise ni encodage à nouveau de l'information.





2.2.3 – La codification ITF14

L'identification ITF14 est une alternative à l'identification logistique EAN128 même sielle fait partie intégrante de l'étiquette logistique avec l'EAN128. Elle sera utilisée seule si l'ondésire alléger les informations de logistique et ne s'intéresser qu'à la partie désignation duproduit. L'ITF 14 codée sur 14 chiffres constituant le GTIN du produit est alors associée auSSCC et seule subsiste la partie désignation produit de l'étiquette logistique pour le traçage ducolis. Cette codification est surtout utilisée en fin de chaîne logistique pour mettre en relationle contenu du colis en produits et la codification respective EAN13 en magasin. En effet,l'ITF14 n'est autre que le code EAN13 qui identifie l'unité consommateur précédé d'unindicatif logistique codé sur 1 chiffre.

2.3 - Le GTIN : un code unique au plan mondial pour l’identification desproduits.

Un code unique sur le plan mondial, le GTIN : Global Trade Item Number.

Il identifie :

- Tout produit unitaire dans un conditionnement permettant l'achat par un consommateurfinal. L'unité consommateur est identifiée par un GTIN à 13 chiffres sur la base de lacodification EAN13.

- Tout groupement ou regroupement de produits, fardeaux sous housse, cartons ou palettessusceptibles d'être commercialisés entre professionnels sur le circuit de la distribution,c'est à dire décrit au catalogue, commandé, livré ou facturé. L'unité est identifiée soit parun code à barres EAN13 qui diffère de celui de l'unité consommateur, soit par un code àbarres ITF14.





3 - La traçabilité logistique : garantir la qualité jusqu’au point devente au consommateur.

3.1 - L’utilisation du système EAN-UCC pour traiter tous les flux demarchandises.

L'utilisation de codes neutres et non significatifs, la logistique adoptée rigoureuse et lesstructures retenues simples font du système EAN-UCC un système universel. Il est doncutilisé par de nombreux secteurs professionnels : le commerce, l'industrie, la santé le transportet la logistique, l'emballage et les matières premières, etc.

Nous l'avons vu, le système EAN-UCC permet d'assurer :

- l'identification des produits et de leurs conditionnements, des services, des unités detransports, des biens immobilisés, etc.

- l'identification des entreprises actrices de la chaîne et de leurs établissements,- la codification d'informations utiles au suivi et à la traçabilité des produits et de

marchandises.

Ces standards permettent donc le traitement et le suivi automatisé des flux logistiques entraduisant la plupart des données en codes à barres qui sont standardisés au plan international.L'utilisation de l'informatique y est omniprésente et les TIC prennent une large part dans tousles processus des entreprises.

Par ailleurs, rester en dehors de ce système de gestion des échanges commerciauxinternationaux c'est aussi s'écarter résolument des marchés porteurs de profits à terme.

Enfin, ce système facilite l'intégration des processus logistiques et la gestion des transactionscommerciales. Le commerce électronique basé sur les NTIC (Nouvelles TIC) comme l'EDI, leWeb-EDI ou l'Internet, permet de reprendre ces mêmes données dans les structures demessages standardisées de l'EDI pour le traçage logistique.

Par ailleurs, l'ossature des systèmes de gestion des transactions et des flux logistiques exercentun effet structurant et bénéfique sur les catalogues de produits ou les annuaires électroniquesdes entreprises. De même, ces systèmes de gestion invitent à revisiter complètement la chaîned'approvisionnement des entreprises et par voie de conséquence produisent des gains deproductivité et de rentabilité.





3.2 - L’échange de données informatisé (EDI) pour tracer la chaîne dutransport.

Les standards de langage utilisés pour l'EDI reposent sur le langage EANCOM sur le plan deséchanges internationaux et nationaux , d'une part, et d'autre part, sur le langage GENCODpour quelques temps encore sur le plan d'un usage strictement national.

L'EDI s'opère avec un micro-ordinateur et un progiciel spécifique du marché appelétraducteur. Les entreprises s'abonnent à l'un des services EDI comme Allegro, Atlas ou GEIS(agréés par le Gencod-EAN-France) ce qui leur permet d'accéder à tous leurs partenairesgrâce à une base de données.

Les messages échangés via ces services permettent d'aviser les partenaires des événementssurvenus aux unités logistiques tout au long de la chaîne de transport. Les messages reçus ouémis peuvent alors être traités automatiquement par le système de gestion commerciale desentreprises qui ne fait ressortir que les anomalies ou les points soumis à la validation d'ungestionnaire.

Le web-EDI est une variante qui permet de s'abonner à un service similaire mais restreint enfonctionnalités de gestion et d'y accéder par un simple navigateur Internet. En effet, à ce stadeil ne s'agit plus de processus automatisés.





4 – La traçabilité et son efficacité : une affaire de dialogue et decommunication de l’information dans les deux sens.

Tout au long de cet exposé des différentes techniques de la chaîne de traçabilité, nous avonspu constater que chaque acteur doit intégrer un minimum de processus automatiques etrespecter des normes ou des standards précis. Par ailleurs, l'information doit circuler dans lesdeux sens pour permettre l'irrigation des chaînes amont et aval. L'implication des acteurs estdonc cruciale et elle est facilitée par l'intégration de l'informatique et des TIC dans lesprocessus de gestion de l'entreprise.

La traçabilité, lorsqu'elle est mise en œuvre, relève trop souvent de démarches isolées. Pourêtre pleinement efficace, elle doit devenir une stratégie collective. En effet, tous les acteursd'une chaîne d'approvisionnement ou de production se trouvent, à un moment ou un autre,interdépendants et chacun se doit d'assurer cette communication dans les deux sens tant enaval qu'en amont.

La traçabilité du maillon le plus faible de la chaîne détermine donc la traçabilité detoute la chaîne.





Notre conclusion

Vous l’avez compris maintenant, la traçabilité repose sur trois axes fondamentaux :

- les solutions d'identification,- la gestion de flux logistiques,- la maîtrise de la qualité et des approvisionnements,

jusqu'au client final.

La traçabilité, au delà de l’exigence réglementaire, est un outil efficace pour assurer lasécurité de vos produits et de vos services. Pour mettre en place un système automatisé detraçabilité pertinent et performant, il faut :

- une bonne organisation interne,- l’adhésion des acteurs de la chaîne de production,- communiquer autour du projet car savoir communiquer sur votre traçabilité c’est pouvoir

anticiper toute crise et rassurer le consommateur.

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication vous permettent celaaujourd’hui à tous les niveaux de la chaîne de production, de transformation, de transport etde distribution.

L’un des apports majeurs des N.T.I.C. est de permettre de tracer désormais en temps réel desproduits et répondre aux besoins d’information des clients. L’intégration de la mobilité dansvotre système de traçabilité permet d’améliorer votre réactivité et de mieux tracer encore vosproduits. Vous pouvez suivre en temps réel vos produits pour fiabiliser le transport etmaîtriser vos flux logistiques, surtout dans le cas des demandes urgentes. En effet, le bonproduit, au bon moment et au bon endroit constitue le rendez-vous avec le profit pour votreentreprise.





Choisir et mettre en place des outils informatiques de traçabilité efficaces et performants,c’est aussi réfléchir autour des principaux axes suivants :

« Notre méthode ACA3C : ACA et 3 Comment »

- Analyser les perspectives des différentes technologies d’identification automatique pourinvestir à moyen ou long terme.

- Choisir la technologie d’identification automatique la plus adaptée à vos besoins.- Analyser les coûts, l’impact des interfaces et le retour sur investissement.- Comment interfacer les outils d’identification avec l’existant informatique.- Comment utiliser les technologies de l’information (Internet par exemple) pour piloter vos

livraisons en temps réel.- Comment auditer et mesurer votre système de traçabilité pour évaluer sa performance.

L'informatique est un outil particulièrement adapté à la traçabilité. Le rôle des prestataires deservices comme T.C.C est, en réponse aux attentes des acteurs de la filière agroalimentaire, detravailler à l'élaboration de solutions globales.

Thierry Cambrésy, Associé,Directeur de la Production

et de la ConceptionSociété T.C.C. - France

la traÇabilite dans l’agroalimentaire agroalimentaire.pdf · il a exercé différentes fonctions...

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