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UNIVERSITE KASDI MERBAH – OUARGLA Faculté des sciences de la nature et de la vie Département des sciences agronomiques Année : 2016 N°d'enregistrement THESE Pour l'obtention du Diplôme du Doctorat en Sciences Agronomiques Préparée et soutenue publiquement par : M. BOUBAKEUR GUESMI Le 27-04-2016 Devant le jury composé de : CHEHMA Abdelmajid Professeur Université Kasdi Merbah Ouargla Président SAHNOUNE Mohamed Professeur Université Ibn Khaldoun Tiaret Directeur de thèse SAKER Mohamed Lakhdar Professeur Université Kasdi Merbah Ouargla Rapporteur NILI Mohamed Seghir Maitre de conférences A Université Kasdi Merbah Ouargla Rapporteur MAATOUG Mhamed Professeur Université Ibn Khaldoun Tiaret Rapporteur NDJIMI Bouzid Professeur Université Ziane Achour Djelfa Rapporteur La steppe algérienne dans le contexte du changements climatiques Cas de Djelfa-Algérie) (

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UNIVERSITE KASDI MERBAH – OUARGLA Faculté des sciences de la nature et de la vie

Département des sciences agronomiques

Année : 2016

N°d'enregistrement

THESE

Pour l'obtention du Diplôme du Doctorat en Sciences Agronomiques

Préparée et soutenue publiquement par :

M. BOUBAKEUR GUESMI

Le 27-04-2016

Devant le jury composé de :

CHEHMA Abdelmajid Professeur Université Kasdi Merbah Ouargla

Président

SAHNOUNE Mohamed Professeur Université Ibn Khaldoun Tiaret

Directeur de thèse

SAKER Mohamed Lakhdar

Professeur Université Kasdi Merbah Ouargla

Rapporteur

NILI Mohamed Seghir Maitre de conférences A

Université Kasdi Merbah Ouargla

Rapporteur

MAATOUG Mhamed Professeur Université Ibn Khaldoun Tiaret

Rapporteur

NDJIMI Bouzid Professeur Université Ziane Achour Djelfa

Rapporteur

La steppe algérienne dans le contexte du

changements climatiques

Cas de Djelfa-Algérie)(

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Dédicaces

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A mon cher et Bon Dieu Seul et Unique ELLAH إ% ھ( و )'ه % $�هللا ++ % ا ,

je dédie cette recherche scientifique

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Remerciements

Je dois toutes les louanges les plus profonds et vrais remerciements de reconnaissance à mon

bon dieu seul et unique هللا �� و��, qui m' a donné le pouvoir pour accomplir cette recherche.

Je dois aussi des remerciements de reconnaissance particulière à ma chère et aimable mère.

Ensuite j'adresse mes vifs remerciements a mon superviseur le professeur Sahnoune

Mohamed, qui m'a toujours encouragé et poussé à travailler pour finir le plus tôt cette partie

de ma recherche, aussi je le remercie beaucoup pour les facilitations qui m'a offert, car il

m'était toujours encourageant pour faire le bon travail scientifique.

Je remercie beaucoup et chaleureusement les membres de jury d'avoir accepté le jugement de

cette recherche scientifique, et de la valoriser pour avoir sa forme finale pour en fin

contribuer à la littérature.

Aussi je dois des remerciements particuliers à mes chers aimables professeurs : Chahma

Abdelmadjid de l'université de Ouagrla qui m'a encouragé continuellement, Said Elalmi,

mon aimable professeur de lycée en physique, qui m'a toujours poussé et encouragé tant au

lycée qu'au cours de tout mon parcours scientifique pour rester toujours excellent et brillant

comme auparavant, et Karem Chokmani de l'institut national de recherche scientifique

canadienne (INRS Canada) pour son aide scientifique et ses orientations ainsi que ses

continuels encouragements, et à Azouzi Blel et Ndjimi Bouzid de l'université de Djelfa qui

m'ont encouragé à travailler.

A ma chère Maman qui m'est la puissance et le soutien moral, un grand merci mon plus

précieux trésor.

Aussi j'oublie pas mon petit ami Soufiane keirache qui m'a encouragé et été à mes coté quand

j'avais besoin de lui ainsi que mon frère Mohamed Lakhder Guesmi .

Aussi je doit tous vifs remerciements et reconnaissances à mon frère, ami Saad Gasri qui m'a

accueilli à Ouargla et m'assisté au cours de ma soutenance et aussi mon ami Ali Slimani de

Ourgla pour son aide et soutien au cours des préparatifs de ma soutenance; que dieu les

récompense et le protège.

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Résumé

La région de Djelfa connue, pour long temps, par son froid rigoureux et son gel abondant au cours

de l'automne et de l''hiver, vit aujourd'hui des phénomènes climatiques et phénologiques étranges et

bizarres comme la disparation totale de ce froid et gel et la conversions de leurs saisons à des

saisons tempérées, et aussi le retard de la défoliation des arbres jusqu'au fin d'automne et même

parfois jusqu'au milieu d'hiver(janvier) qui devenu, en revanche, une saison de floraison pour

certaines plantes. Et la plus étrange y'est la floraison de palmier dattier récemment planté malgré

l'inadéquation de la région. Aussi cette région n'a pas été à l'abri de l'érosion de la biodiversité par la

disparition de plusieurs espèces végétales et animales autochtones notamment la mouche

domestique et l'apparition d'autres espèces.

La dépendance de la phénologie au climat, et en particulier au régime saisonnier des températures

de l'air, implique que ces phénomènes phénologiques étranges font une nécessité urgente à une

explication scientifique de ce changement climatique et ce en analysant les températures de l'air de

la région de Djelfa dans cette présente recherche scientifique minutieuse.

En effet, cette recherche débute par une petite recherche bibliographique décrivant les impactes de

réchauffement climatique en particulier en steppe dont l'exemple type est la région de Djelfa.

Ensuite et dans la partie pratique, l'analyse des températures moyennes, minimales et maximales a

été faite par les méthodes : Pré-filtrage par le modèle ARIMA, Coefficient de Variation (CV), Test

de tendance, test de corrélation, test d'homogénéité.

La discussion et l'interprétation scientifique des résultats de cette analyse à conduit aux

conclusions suivantes : un réchauffement global de 1°C beaucoup plus attribué au températures

minimales (1.4°C) qu'aux températures maximales (0.9°C) et concerne en premier la saison d'été, en

suite l'automne pour justifier ainsi la disparition de son froid et son gel ainsi que la défoliation

tardive des arbres jusqu'à sa fin et même parfois en milieu d'hiver et qui indique ainsi le retard de

l'hivernation toute entière, et en fin la printemps comme la dernière saison réchauffée.

En revanche, pour l'hiver qui est la saison d'hibernation et de repos pour les animaux hibernants et

les arbres caduques, donc qui consiste en une phase critique dans le cycle vital, cette recherche y' a

malheureusement, découvert des fluctuations intenses (CV=27%) de ses températures moyennes, en

plus d'un stress thermique létal qui consiste en le refroidissement de mois de décembre et de février

interrompu par le réchauffement de janvier qui interrompe l'hibernation et le repos des êtres vivants

avant sa fin, et induit ainsi le levé précoce des jeunes pousses et animaux en leur phase primaire

fragile et très sensible en ce mois de janvier en milieu d'hiver, pour être ensuite exposés violement

exposé au retour de froid très sévère de mois de février dû au baisse de températures y enregistrées,

et qui induit leur mort, et justifie ainsi l'extinction de plusieurs espèces autochtones.

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Abstract

The Djelfa's region, known for a long time, by its tough cold and abundant frost during autumn and

winter lives nowadays strange climatic and phonologic phenomena such as : the total

disappearance of this characteristic cold and frost and the conversion of their season to a warm

seasons. Also the delay of trees defoliation till the end the autumn and further to January the middle

of winter, which becomes on the contrary a season of advanced blooming of some plants

particularly of some palm trees recently planted in despite of it inadequacy of the region, and this

is the most strange advanced blooming. Also this region has not been sheltered from the erosion of

biodiversity by the disappearance of many native plant and animal species like the houseflies as the

best example, and, on the contrary, the appearance of other species.

The dependency of phenology to climate, and especially to the seasonal rhythm of air temperature

and regimen, implies that these strange involve a pressing need to a scientific explanation to these

climatic changes, by analyzing the air temperatures of Djelfa's region in our scientific research,

which starts with a bibliographic that describes the impacts of climate warming particularly on

steppe ecosystem which is well represented the region of Djelfa through many parameters detailed

by this research, and then in the practical part the analyses of mean, minimum and maximum air

temperatures records for a period of 40 years (1975-2014) by the methods [coefficient of variation

(CV), trend test, test of correlation, and homogeneity test]. The discussion and the interpretation of

results has led to the following conclusions: a global warming of (1°C) more due to minimal

temperatures (1.4°C) than maximal temperatures (0.9°C). And this concerns first summer, than

autumn to explain thus the cold and frost disappearance, and the delay of defoliation which in its

turn indicates the delay of the entire hibernation, finally the spring as the last warming season.

Winter as the season of hibernation and rest for hibernating animals and deciduous trees is the critical

phase in the life cycle of living beings. However, the winter in Djelfa's region revealed,

unfortunately, to be having a fluctuation of its mean temperatures (CV=27%), moreover this

scientific analysis has shown a very dangerous and lethal wintry thermal stress that consists on a

cooling in December and February interrupted by the warming of January, which (the January's

warming) interrupt in its turn the late started hibernation and rest of living beings before its end, to

give thus place both to early blooming of young seedlings and appearance of hibernating animal,

in their fragile primary and very sensitive phase, in January in the middle of winter, to be

then violently exposed to the return of severe cold in February (due to its

declining temperatures), which induces their death and thus justifies the extinction of several native

species.

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Sommaire

SOMMAIRE

Liste des figures Liste des tableaux Page INTRODUCTION ET PROBLEMATIQUE 1 Partie d'analyse bibliographique 4 Chapitre 1:changements climatiques : réalité et impacts 5

1- Qu'est qu'un changement climatique ………………………………………………… 6 2- Climat………………………………………………………………………………… 6 3- Les éléments du climat et leur dépendance de la température de l'air……………….. 8 3-1- Température de l'air………………………………………………………………….. 9 3-2- Humidité de l'air …………………………………………………………………….. 9 3-3- Pression atmosphérique……………………………………………………………… 10 3-4- Vent (La circulation de l'air) …………………………………………………………. 10 3-5- les autres éléments du climat ………………………………………………………... 11 4- Indices climatiques…………………………………………………………………… 13 4-1- l'indice d'aridité ……………………………………………………………………… 13 4-2- Evapotranspiration…………………………………………………………………… 13 4-3- Quotient pluviothermque d'Emberger……………………………………………….. 14 4-4- l'indice de confort…………………………………………………………………….. 14 5- Climat élément moteur de l'écosystème terrestre…………………………………….. 15 5-1- L'ensoleillement source d'énergie pour la plante et pour tous les êtres vivants……… 16 5-2- Température agent de contrôle des cycles biologiques………………………………. 17 5-3- Température et pédogenèse …………………………………………………………. 17 6- Les changements climatiques, un défi mondial……………………………………… 18 6-1- les Changements Climatiques passés…………………………………………….. 19 6-1-1- Le mouvement de la Terre par rapport au soleil……………………………………… 20 6-1-2- La composition de l’atmosphère……………………………………………………… 20 6-1-3- L’intensité de l’activité solaire………………………………………………..……… 20 6-1-4- La position des continents……………………………………………………………. 20 6-2- les changements climatiques actuels………………………………………………… 21 7- l’effet de serre naturel……………………………………………………………..… 21 8- L'effet de serre forcé ou anthropozoïque……………………………………………... 23 9- Réchauffement climatique……………………………………………………………. 23 10- Impactes des changements climatiques………………………………………………. 26 Chapitre 2: vulnérabilité de la steppe algérienne 1- L'écosystème steppique ……………………………………………………………… 31 2- La steppe algérienne…………………………………………………………………. 36 2-1- Délimitation géographique de la steppe algérienne………………………………….. 37 2-2- la Fragilité Eco-floristique de la steppe algérienne………………………………….. 38 2-3- Fragilité des sols steppiques…………………………………………………………. 44 2-4- les principaux types de sols………………………………………………………….. 45 2-4-1- les sols formés sur le substratum géologique………………………………………… 45 a- sur roches calcaires compactes et dures………………………………………………. 46 a-1- Les sols fersiallitiques (Sols rouges méditerranéens)………………………………… 46 a-2- Les rendzines…………………………………………………………………………. 47 a-3- Les sols calcilmagnésiques xériques nodaux………………………………………… 47 b- Sur roches calcaires tendres………………………………………………………….. 48 b-1- Sur marno-calcaires…………………………………………………………………... 48 b-2- Les sols bruns calcaires………………………………………………………………. 48

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Sommaire

b-3- Les sols bruns calcaires à encroûtement calcaire…………………………………….. 48 b-4- Les sols calcimagnésiques xériques à croûte calcaire………………………………... 48

Partie d'analyse pratique 51 Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude 52

1- Aperçu historique…………………………………………………………………... 53 2- Importance et Position de la région de Djelfa dans la steppe algérienne…………... 54 3- Site géographique et astronomique de la région de Djelfa………………………….. 56 4- Topographie ………………………………………………………………………... 57 4-1- les hautes plaines……………………………………………………………………. 57 4-2- les monts de l'Atlas saharien ……………………………………………………….. 59 4-3- La plate forme saharienne…………………………………………………………... 59 a- Une zone à dynamique steppique matérialisée .……………………………………. 60 b- Une zone dynamique subsaharienne ou même désertique…………………………. 60 c- Les oueds…………………………………………………………………………… 60 d- Les dayas……………………………………………………………………………. 60 e- Les chotts et les sebkhas……………………………………………………………. 60 5- Végétation…………………………………………………………………………… 61 6- La faune……………………………………………………………………………... 62 7- Population et activités économiques ……………………………………………….. 62 Chapitre 4 Station météorologique de Djelfa 64 1- Description de la localisation de la station météorologique à Djelfa……………….. 65 2- A l'intérieur de la station météorologique…………………………………………... 65 3- L'abri météorologique et dispositifs de mesures des températures…………………. 67 Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse 69 1- Méthodologie d'analyses…………………………………………………………… 70 2- Méthodes d'analyse des changements climatiques… 72 2-1- Elimination de bruit aléatoire(Pré-filtrage) (Pre-whitening)…….............................. 72 2-2- Etude de variation et de variabilité (coefficient de variation CV)…………………... 73 2-3- les méthodes de détection de la tendance et d'évaluation de la valeur de variation ... 74 2-3-1- Régression linéaire simple et représentation des courbes chronologiques…………. 74 2-3-2- Test de Mann Kendall………………………………………………………………. 74 2-3-3- L'estimateur de pente de Sen………………………………………………………... 76 2-4- Coefficient of Correlation (r)……………………………………………………….. 77 2-5- Les tests d'homogénéité ……………………………………………………………. 77 2-5-1- Test de pettitt ……………………………………………………………………….. 77 2-5-2- Test de Buishand…………………………………………………………………… 78 2-5-3- Test de Neumann…………………………………………………………………… 79 2-5-4- Le test SNHT (Standard Normal Homogeneity Test )……………………………… 80 Chapitre 6 Résultats et discussion 81 1- Variation et variabilité des températures de l'air de la région de Djelfa…………… 82 2- Analyse des tendances et des changements températures (Régression linéaire

simple et courbes chronologiques, Test de Mann Kendall, Estimateur de la pente de Sen)………………………………………………………………………………

84 3- Les températures négatives et possibilités de gel…………………………………… 97 4- Les changements brusques de la température (Test d'homogénéité)……………… 97 4-1- Augmentation abrupt températures minimales ……………………………………... 98 4-2- Augmentation abrupt températures moyennes……………………………………… 102 4-3- Augmentation abrupt températures maximales …………………………………….. 105 CONCLUSION 106 Références bibliographiques

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Sommaire

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Liste des figures

LISTE DES FIGURES

Figure N° Titre de la figure Page Figure 1 volume d'ensoleillement……………………………………………………… 12 Figure 2 les réactions de la photosynthèse……………………………………………... 16 Figure 3 l'evolution periodiques des taches solaires…………………………………… 20 Figure 4 bilan radiatif et effet de serre……………………………………………….. 22 Figure 5 le réchauffement climatique actuellement vécue et prévus en fonction des….

scenarios 25

Figure 6 les interactions complexes d'impacts du changement climatique…………… 26 Figure 7 le risque des interactions complexes d'impacts du changement climatique…. 27 Figure 8 Impactes observés et prévues de réchauffements climatiques à travers le ….

monde 28

Figure 9 les steppes arides Nord africainnes………………………………………….. 32 Figure 10 limites des steppes arides nord africaines basées sur les valeurs du quotient .

pluvio-évporatoire (P/ETP) 34

Figure 11 Carte bioclimatique des steppes arides du nord d'Afrique ……………………………… 35 Figure 12 limites de la steppe algérienne………………………………………………. 38 Figure 13 répartitions spatiales des relevés floristiques dans la steppe algérienne…….. 39 Figure 14 comparaison des productivités des quatre types des steppes en Algérie…….. 43 Figure 15 les types des sols sur roches calcaires compactes et dures…………………… 47 Figure 16 les sol sur rocch e calcaire tendre…………………………………………… 48 Figure 17 Gravures rupestre de la region de Ain Naga: bélier "casqué" (à Djelfa en….

Algerie) 53

Figure 18 Position centrale de wilaya de Djelfa dans la steppe algérienne…………….. 55 Figure 19 Occupation de territoire de la wilaya de Djelfa……………………………… 55 Figure 20 situation géographique de la wilaya et de la commune de Djelfa en Algérie... 56 Figure 21 Image alsat de zahrez gherbi Djelfa…………………………………………. 58 Figure 22 Couvert vegetal de la steppe de la wilaya de Djelfa ………………………… 61 Figure 23 Répartition de la population employée par secteurs d'activités économiques.. 63 Figure 24 localisation de la station métérologique à l'éxterieure de la zone d'habitation

de Djelfa 65

Figure 25 Fiche d'identité de la station méteorologique de Djelfa……………………… 66 Figure 26 Topographie et entourage de la station météorologique de Djelfa…………… 67 Figure 27 le contenu de l'abri météorologique de la station météorologique de Djelfa... 68 Figure 28 Et revelation des fonctions composantes… Suppression du bruit de la série

chronologique 72

Figure 29 Capacité des principaux tests statistiques à détecter une rupture……………. 79 Figure 30 la variabilité de la moyenne annuelle et des moyennes mensuelles de la……

température moyenne (Tmoy) 82

Figure 31 la variabilité de la moyenne annuelle et des moyennes mensuelles de la . …. température minimales ( Tmin)

84

Figure 32 la variabilité de la moyenne annuelle et des moyennes mensuelles de la …. température maximales (Tmax)

84

Figure 33 évolutions des moyennes mensuelles et annuelle des températures durant la .. période 1975-2014

86

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Liste des figures

Figure 34 les Changement (∆T) des Tmin, Tmean and Tmax au cours de la période ……. (1975-2014)

92

Figure 35 le Tau de Kendall et la pente de Sen pour les Tmoy, Tmin et les Tmax au cours la……. période (1975- 2014)

93

Figure 36 Corrélation Tmoy /Tmin (courbe en Bleu5 et corrélation Tmoy /Tmax (courbe en…….. rouge)

96

Figure 37 les changements abrupts des Tmin au cours de la période (1975-2014) ……………... 100 Figure 38 les changements abrupts des Tmoy au cours de la période (1975-2014)……………… 103 Figure 39 les changements abrupts des Tmax au cours de la période (1975-2014)……………….. 105

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Liste des tableaux

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N° Titre du tableau Page Tableau 1 Répartition de la superficie de la steppe nord africaine……………………….. 33 Tableau 2 les types des sols sur roches calcaires compactes et dures…………………….. 46 Tableau 3 les types des sols sur roche calcaires tendres………………………………….. 49 Tableau 4 les valeurs extrêmes des températures et les mois correspondants…………….. 82 Tableau 5 l'intervalle et l'étendue de variation de la température…………………………. 83 Tableau 6 les fonctions d'évolution des températures de l'air de Djelfa avec les…………

coefficients de détermination (R² ) par mois et par année au cours de la période de 1975 à 2014

87

Tableau 7 les valeurs mensuelles et annuelles des changements de la temperature, de tau de ….. kendall et de la pente de Sen pour les trois types de la temperatures au cours de la periode (1975- 2014)

94

Tableau 8 l'année, et la valeur du changement abrupt des Tmin , les moyennes des sous-séries résultantes

101

Tableau 9 l'année, et la valeur du changement abrupt des Tmoy , les moyennes des sous-séries résultantes

102

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Introduction et problématique

1

INTRODUCTION ET PROBLEMATIQUE

Un hiver de plus en plus doux?!!..., Un gel hivernal caractéristique qui disparait totalement?!!...,

Des arbres qui perdent leurs feuilles plus tard en fin d'automne et parfois jusqu' au mois de

janvier en milieu d'hiver?!!...., Une floraison avancée de certains arbres fruitiers au milieu d'hiver

?!!...., la floraison particulière de palmier dattier en mois de janvier?!!...., la disparition

remarquable de certaines espèces végétales et animales en particulier les oiseaux et certains

insectes comme la mouche domestique qui apparait, parfois, d'une façon bizarre en automne

?!!....

Ce sont tous des phénomènes anormaux qui ne peuvent en aucun cas passer

inaperçues?!!!!......

En particulier, dans la région de Djelfa connue, depuis longtemps, par son froid hivernal

rigoureux et caractérisée par l'abondance de gel (Boubakeur et al, 2014, Boubakeur et al., 2015,

DPAT, 2004, Boubakeur, 2009), à un point d'être connue, depuis longtemps, par le nom de pays

de froid et de gel. En outre, son écosystème fragile, sensible et vulnérable, jugé être l'exemple

type qui peut représenter la steppe algérienne (Bensouiah, 2003; Chaba, 1991; DPAT, 2004;

Ettoumi et al., 2003; Pouget, 1980).

Ces anomalies sont alarmantes, et posent un véritable défi tant à l'écosystème, qu'à l'homme et à

son avenir. Et rend, ainsi, indispensable et urgent, l'étude et l'analyse minutieuse et détaillée, tant

à l'échelle saisonnière que mensuelle, les changements climatiques, et en particulier, le

réchauffement climatique. C'est, en effet, la première étude de son type dans la steppe

algérienne et en particulier à son centre et capitale qui est Djelfa.

Cette recherche peut s'inscrire dans le contexte contemporain de la recherche scientifique au

domaine des changements climatiques, où l'étude de l’évolution des climats à l’échelle

départementale ou régionale est devenue une préoccupation croissante tant pour la communauté

scientifique que pour les acteurs territoriaux (Eve, 2012).

Dans ce contexte de recherche en changements climatiques , le chercheur Boubakeur G. (2009)

a évoqué son propre projet de recherche : " Changements Climatiques et Ecosystèmes

Naturels" dont la première étude intitulé " changements climatiques dans le milieu steppique" a

fait l'objet de sa thèse de Magister, une deuxième étude faisant l'objet d'une publication

scientifique sous le titre " Réchauffement climatique, une Réalité vécue à Djelfa", aussi une autre

étude explicative des résultats de cette dernière a fait l'objet d'une publication scientifique

récemment publiée sous le titre "the reality of Djelf's Climate Warming" dans la fameuse revue

scientifique internationale intitulé "International Journal of Global Warming". En outre, d'autres

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Introduction et problématique

2

recherches faisant l'objet d'un ouvrage en préparation intitulé " climat élément moteur de

l'écosystème" qui servait de base bibliographique pour ce projet de recherche continuel, dont la

présente thèse révélant que "Réchauffement climatique à Djelfa, une réalité vécue, et un vrai

défi à l'écosystème steppique" et faisant ainsi l'objet d'une recherche originale et première de

son type en steppe algérienne, et aussi mettant en évidence la réalité des ces anomalies d'ordre

climatiques et biologiques et les expliquant scientifiquement pour, en fin, faire de ce document

une référence scientifique de premier ordre, utile à prévoir l'avenir de cet écosystème, mis en

péril par l'exploitation irrationnelle, dans un contexte des changements climatiques incessants

dans cette partie du bassin méditerranéen connu comme une zone " hot spot" sur le plan des

changements climatiques (Nouaceur et Murărescu, 2014).

Donc, ce document sert de base pour mettre en œuvre des stratégies fondées et des politiques

rationnelles pour assurer, à la fois, l'adaptation aux changements climatiques et la réhabilitation

de l'écosystème steppique en vue d'un développement durable des ressources naturelles de cette

partie du territoire algérien ou plus généralement nord africain.

En effet, par son lieu stratégique, assurant la protection du littorale fertile du danger de la

désertification, sa large superficie couvrant la plupart des zones arides et semi aride (Djebaili et

al., 1989; Pouget, 1980) et son immense population avec son rôle clé dans l'économie du pays,

la steppe représente une très intéressante partie du territoire national, et forme aussi par sa

richesse floristique et faunistique ainsi que pédologique un écosystème particulier digne d’être

l’objet d’une politique de protection et de réhabilitation pour garantir l’avenir des générations

futures dans un contexte générale de développement durable du pays.

Dans ce but, la steppe a fait l'objet de plusieurs recherches scientifiques tant sur le plan flore, que

faune et sol (Maire, 1926; Seltzer, 1946; Le Houerou et al., 1977; Pouget, 1980; Aïdoud et al.,

2006; Nedjraoui and Bédrani, 2008; Houyou et al., 2014; and others), qui visent de mettre en

évidence la fragilité de cet écosystème, son exploitation abusive et épuisement par l'homme qui

ont causé la dégradation des ses parcours et la régression du couvert végétal en particulier les

espèces vivaces (Ibtissem et al, 2013). Tout ceci a rendu la steppe, intensivement et directement,

exposée à une désertification accélérée (Bensouiah, 2003; Nedjraoui and Bédrani, 2008) en plus

de stress hydrique (Gao and Giorgi, 2008), en particulier dans le contexte des changements

climatiques récents (Boubakeur 2009, Boubakeur et al, 2014, Boubakeur et al. 2015) qui se sont

manifestés par des comportements climatiques et phénologiques étranges (Boubakeur et 2015)

dont on a, déjà, cité des exemples.

Cependant et malgré son importance, l'aspect climatique dans les recherches antérieures sur la

steppe était consacré uniquement à la description du climat steppique par son aridité et l'analyse

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Introduction et problématique

3

de la sécheresse à travers les précipitations. Mais, aucune allusion n'a été faite aux changements

climatiques qui auraient dû être un facteur principal et surtout invincible, en ce qui se passe

dans l'écosystème steppique. En particulier, le réchauffement climatique n'a bénéficié d'aucune

recherche dans la steppe algérienne, et non pas même été mentionné.

A cet effet, et comme partie de son projet de recherche (changements climatique et écosystèmes

naturels dont, en premier lieu, les écosystèmes vulnérables comme la steppe) l'étude de

Boubakeur (2009) a été une amorce de l'étude des changements climatique dans la steppe comme

écosystème fragile, hypersensible et vulnérable. Et par la même, c'est la première étude

originale, dans cette région de steppe algérienne, qui porte sur le régime saisonnier des

températures de l'air, comme étant un facteur qui régit toute la phénologie (Calosi et al., 2008;

Sparks and Menzel, 2002). Dans le même cadre de ce projet, cette présente recherche s'inscrit

comme une suite, sous cette forme de thèse de Doctorat traitant en particulier le réchauffement

climatique comme une réalité vécue à Djelfa et un véritable défi à sa flore, sa faune et son sol.

Pour cet objectif, cette recherche s'articule sur deux parties:

Une partie de recherche bibliographique dont le premier chapitre définit le système climatique

tout en démontrant sa dépendance à la température de l'air (objet de cette recherche), pour,

ensuite, démontrer la dépendance de tout l'écosystème à cette température par sa dépendance au

climat comme étant son élément moteur. Suivie d'une distinction entre changement climatique

naturel, et celui forcé et le réchauffement climatique. Toute cette partie vise à imaginer

l'impacte que peut avoir un réchauffement climatique vécue ou prévu et prouvé scientifiquement

par cette recherche. Dans ce même contexte d'impacte, le deuxième chapitre décrit la sensibilité

et la vulnérabilité de la steppe sur le plan sol et végétation, après avoir démontré son importance

écologique et économique dans le pays.

Une deuxième partie pratique se compose d'un chapitre qui met en évidence la représentabilité

de la région de Djelfa à toute la steppe algérienne. Le chapitre suivant consiste en la description

de la crédibilité et la fiabilité des données météorologiques d'analyse via la description de la

station météorologique de Djelfa et le matériel de mesure de la température de l'air. Un troisième

chapitre décrit les méthodes utilisées pour l'étude de ce changement climatique. En fin et comme

dernier chapitre, les résultats et leur discussion à fin d'interpréter la problématique posé au début

de cette introduction et surtout justifier scientifiquement les phénomènes climatiques et

phénologiques étranges réellement vécues dans cette région de Djelfa pour pouvoir ainsi prévoir

l'avenir et mettre en place des stratégies d'adaptation comme par exemple l'adéquation du

calendrier agricole en vue d'éviter les intempéries, les pertes et les dégâts des cultures.

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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1-Qu'est ce qu'un changement climatique

Pour mieux comprendre ce que c'est un changement climatique et découvrir sa réalité

pour pouvoir ensuite juger s'il existe effectivement ou il est uniquement un état passager

du climat, on doit tout d'abord connaitre :

- Ce qui est un climat,

- Comment pourrait-on l'apercevoir? , et par quel moyens?!!!!

- A travers quels paramètres pourrait-on apprécier ou bien distinguer un climat?

- Ces paramètres climatiques, sont ils pris séparément ou bien sont ils conjugués

pour décrire le climat ??!!!

- Quels sont les indices climatiques qui conjuguent les paramètres climatiques et

dans quel but?!!

- Pourquoi parle-t-on particulièrement de réchauffement climatique et vise-t-on

spécialement les températures de l'air lors de l'étude et la discussion des changements

climatiques?!!!

- Quel est l'importance des températures de l'air au sein de système climatique?

- En fin pour pouvoir juger et évaluer l'impacte du changement climatique sur

l'écosystème, il nous est indispensable et immanquable de passer voir les relations

entre climat et écosystème naturels et ceci en explorant les effets du climat et des

éléments du climat sur la plante, l'animal et le sol.

2- Climat :

Le mot climat apparait en français au douzième siècle, dérivant du mot grecque "klima"

qui veut dire "inclinaison" en référence à l'inclinaison de l'axe de la Terre qui fait que le

climat varie en fonction de la latitude (Pailleux, 2012, Vandenplas, 1995).

En effet, Ptolémée d'Alexandrie, mathématicien et astronome très connue du 2eme

siècle, divisait le monde en zones s'échelonnant de l'équateur aux pôles, limitées par des

parallèles et basées sur l'obliquité des rayons solaire dirigés vers la surfaces terrestre.

Hipparque (2eme siècle avant JC) a essayé de remplacé cette conception primitive par

une définition plus exacte des latitudes. Il n'y a de doute qu'il avait remarqué qu'à un

changement de latitude correspondait un changement des conditions climatiques ainsi

qu'une variation de la durée du jour (Vandenplas, 1995).

Cette origine du mot climat évoque et met en évidence l'importance du rayonnement

solaire dans le climat et plus particulièrement l'importance de l'inclinaison de ces rayons

solaire par rapport à la surface de la terre, car elle est à l'origine de diversité et de

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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disparité des différents climats de la terre. Ceci est dû à la réalité que, de cette

inclinaison dépend la quantité d'énergie solaire reçu par le sol et l'atmosphère et qui

s'exprime par la température de l'air. Par conséquent, la température de l'air est à

l'origine de tout le climat et le système climatique, d'où son importance et l'intérêt confié

à son étude et à l'analyse de son régime et évolution au cours du temps.

C'est Ainsi que notre étude a son objectif et son importance dans le cadre générale de

l'étude des changements climatiques dans les milieux fragiles et vulnérables dont la

steppe.

Aussi, cette définition grecque et originaire du terme climat, qui attribue les différents

types des climats aux différences d'inclinaison ou d'obliquité des rayons solaire par

rapport au sol, peut, probablement, être à l'origine d'explication de ces changements

climatiques récents. Plus clairement, le réchauffement climatique pourrait être dû à des

facteurs astronomiques qui ont fait que l'inclinaison des rayons solaire a changé, comme

par exemple changement de position de planète terre, soleil, ou bien changement de

l'orbite…etc, Une question qui a déjà fait l'objet d'un article scientifique en vu de

préparation pour publication par l'auteur Boubakeur G.

Pendant plus de 2000 ans, le terme climat a toujours signifié inclinaison et se rapportait

aux subdivisions mathématiques de la surface terrestre limitées par des parallèles de

latitude et sur la durée du jour et la hauteur du soleil.

Les recherches modernes en climatologie physique indiquent que les climats doivent

leurs caractéristiques individuelles à la nature de l'échange de force vive, de chaleur et

d'humidité entre la surface terrestre et l'atmosphère. Donc la définition du climat devrait

tenir compte du relief, de l'exposition, de la nature et de la couverture du sol et ainsi

s'introduit la notion de climat local et de microclimat. Cela, implique que toute région de

la surface terrestre est un composé d'innombrable climats locaux, climats de vallée, de

colline, de praire, de bois, de culture, etc. L'échange de chaleur et l'échange d'humidité

varient l'un et l'autre dans ces différents climats locaux en raisons des différences entre

les caractéristiques physique, chimique et biologique de ces différents milieux

(Vandenplas, 1995).

Cette définition révèle les interactions réciproques incessantes entre les différents

systèmes composants la planète terre qui sont : l'atmosphère dont l'effet est le climat,

sol (pédosphère) et les êtres vivant qui constituent la biosphère. Cela, implique que

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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tout changement climatique va, immanquablement, s'exprimer par des changements

biologiques et pédologiques.

Une définition plus générale donnée par le dictionnaire Larousse français en ligne

(2015) décrit le climat comme l'ensemble des phénomènes météorologiques qui

caractérisent l'état moyen de l'atmosphère en un lieu donné.

D'après cette définition descriptive le climat est l'état moyen de l'atmosphère ou la série

des états atmosphériques moyen qui se succèdent et qui sont caractéristiques à un

territoire géographique particulier. Ce climat doit faire une typologie de ce territoire et

ceci en persistant sur une période assez longue qui s'appelle la période climatique de

référence, qui est définit par une durée de 30 années consécutives (Le petit Larousse en

ligne, 2015).

En effet, il ne faut pas confondre notion climat avec celle du temps qui se distingue par

son petit laps de temps allant d'une journée où un moment de la journée à une année, et

le temps n'est pas caractéristique d'une région donnée.

La caractérisation de climat et de temps se fait à travers la mesure ponctuelle des valeurs

des propriétés physiques de l'atmosphère, qui constituent les éléments du climat qui sont

habituellement mesurées au sein des stations météorologiques à travers le monde entier.

Ce sont ces éléments du climat, pris individuellement ou combinés, qui nous permet de

décrire le temps et par conséquent d'évaluer l'état moyen à travers d'une série

chronologique de 30 ans pour caractériser, par conséquent, le climat en question.

3-Les éléments du climat et leur dépendance à la température de l'air :

Le temps que l'on ressentit, est la résultante de la conjugaison de plusieurs propriétés

physiques de l'air environnant, à des proportions précises qui s'interagissent selon des

mécanismes physico-chimiques, obéissant aux lois de la thermodynamique et celles de

la mécanique de fluide. C'est pratiquement un transfert de l'énergie solaire lumineuse,

dont la première forme est la température de l'air et de sol, d'une forme à l'autre, c'est-à-

dire de sa forme thermique à la forme d'humidité qui se traduit par l'augmentation de la

de pression dont la différence est à l'origine de vent comme étant la forme mécanique de

l'énergie solaire transmise et ainsi de suite.

On déduit ainsi que la température de l'air est à l'origine de toutes les autres propriétés

mesurables de l'atmosphère dont la pression, l'humidité, la nébulosité..etc. Qui sont,

elles mêmes, les éléments du climat. Aussi par cette transmission d'une forme d'énergie

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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à l'autre, la température est l'élément moteur de toute la machine atmosphérique et par

conséquent le mécanisme climatique.

3-1- Température de l'air :

Physiquement parlant, La température est un gradient qui permet de mesurer ou de

quantifier la chaleur qui est, en réalité, une forme de l'énergie reçue ou perdue par un

corps. En météorologie, c'est l'air qui est le corps dont on veut mesurer la température.

La variation de cette température se répercute sur les autres éléments du climat qui sont

eux-mêmes les propriétés de l'atmosphère (humidité, pression, nuages …etc) (OMM,

2013)

A l'abri des rayonnements de soleil et du sol, la température de l'air est mesurée par des

thermomètres à mercure placés sur une altitude 1,5 m au-dessus du sol, dans des abris

métrologiques en bois conçu en persienne pour permettre la circulation de l'air, et aussi

permettre la protection du matériel y contenu contre précipitations et autres facteurs qui

pourraient l'endommager ou perturber les mesures.

Ce matériel, n'est pas seulement des thermomètres ordinaire, car il ya trois types ou plus

de températures à mesurer.

En premier lieu, c'est la température moyenne de l'air qui est égale à la moyenne des

températures mesurées chaque heure par des thermomètres ordinaire.

Deuxièmes, ce sont les températures minimale et maximale qui correspondent,

respectivement à la plus petite et la plus grande valeur enregistrées au cours de la

journée, et celles-ci sont mesurées par des thermomètres spéciaux dits respectivement de

minimum et de maximum.

En fin, c'est la température du thermomètre mouillé ou la température humide. Elle

consiste en une valeur enregistrée par un thermomètre dont la base est mouillée. Ce type

de température sert à mesurer l'humidité de l'air à l'aide d'une relation mathématique

avec la température normale. Et ce pour la comparer et confirmer la valeur enregistré par

le psychromètre ou bien l'hygromètre qui mesure l'humidité de l'air.

3-2- Humidité de l'air :

Elle correspond à la quantité de vapeur d'eau dans l'air, elle est donc dépendante de la

température de l'air qui sans la quelle l'eau liquide des océans ne s'évapore pas et ne

gagne pas l'air. Et en contre partie, dans les zones tropicales arides c'est la température

qui assèche l'air et fait diminuer et disparaitre l'humidité de l'air.

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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Pratiquement, l'air a une certaine capacité limité pour son chargement en vapeur d'eau

dite la saturation, au delà de la quelle la vapeur d'eau dans l'air se transforme en liquide

pour donner lieu aux précipitations.

Cette humidité de saturation varie d'un air à l'autre en fonction de la température et la

pression. Ainsi c'est découlé, la notion d'humidité relative (HR%), qui est le rapport

entre l'humidité absolue, effectivement mesurée, d'un air quelconque d'une part, et

humidité de saturation de ce même air et dans les mêmes conditions de température et de

pression. Elle est, généralement, donnée en pourcentage.

L'humidité est mesuré soit, par le psychromètre ou hygromètre (SCHL, 2015), ou bien à

l'aide d'un calcule mathématique basant sur la température à sec et la température

humide.

3-3-Pression atmosphérique:

Physiquement ou mécaniquement, la pression est le rapport de la force par la surface sur

la quelle elle est appliquée. Donc est en quelque sorte la valeur de la force reçue par le

mètre carré (m2) comme étant l'unité de surface.

Pour que ce concept soit appliqué en météorologie, la force est le poids de l'atmosphère

sur la surface terrestre ou plus particulièrement la surface de la mer dont le niveau fait la

référence en météorologie.

Ainsi, la pression atmosphérique est définie comme étant le poids de la colonne

atmosphérique dont la base est de 1 m2, prise au niveau de la mer. Ce poids varie en

fonction de la composition de l'atmosphère, dont l'unique et la principale composante,

significativement et naturellement, variable est la vapeur d'eau, c'est-à-dire l'humidité

qui est elle-même dépendante de la température de l'air. Par voie de transition et de

conséquence on déduit que la pression atmosphérique est grandement régie par la

température de l'air.

Ajouté, la confirmation de cette relation donnée par la thermodynamique dont la loi de

gaz parfait est PV=nRT, et qui implique le lien direct entre la température et la pression

qui sont mutuellement influencées.

3-4-Vent (La circulation de l'air) :

Véhicule des conditions atmosphériques et des masses d'air et des nuages à travers les

points du monde (Vincent, 2000), les vents, ou bien plus généralement, les courants

d'air sont nés grâce à la différence de pression entre deux zones. De la zone de haute

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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pression ou anticyclone le vent prend son départ vers la dépression ou le cyclone où la

pression atmosphérique est faible.

En effet, ce contraste est du en premier lieu au contraste de températures, car si

l'atmosphère et les océans sont immobiles, les contrastes de températures entre les

régions de haute latitude et de basse latitude serait plus forts, pour que les circulations

atmosphériques et océaniques puissent transporter l'énergie depuis les régions

excédentaires (Equateur) vers les régions déficitaires (régions polaires) (Vincent, 2000).

Le vent, joue, ainsi un rôle d'homogénéisation de la répartition de l'énergie à travers le

globe terrestre. Il est, lui aussi, régi par le contraste de température, pour que, encore

une fois, la température soit à l'origine de la machine atmosphérique et par voie de

conséquence être l'élément moteur de tout le climat.

3-5- les autres éléments du climat

Apres avoir cité les principaux éléments du climat qui régissent le système climatique, et

avoir aussi démontré que ces élément, eux mêmes, sont régis par la température dont la

source est le soleil. Les autres éléments sont, par voie de conséquence, y dépendants,

mise à part l'ensoleillement ou l'insolation qui est, en effet un précurseur de la

température et la première forme de l'énergie solaire reçue et qui suite à sa contact de

l'atmosphère et au sol se transforme en une chaleur qui s'exprime par la température.

Cependant, ensoleillement est la source de la température donc c'est en quelque sorte son

équivalent.

L'ensoleillement, comme paramètre météorologique est définit par la période au cours

de la quelle une surface est effectivement exposé au soleil. Dans le contexte d'efficacité

des rayons solaires, les deux notions ensoleillement et insolation se divergent.

L'ensoleillement correspond à la durée d'éclairement diurne du sol, c'est à dire la durée

complète du jour, tandis-que l'insolation est la durée pendant la quelle les rayons

solaire transmettent de l'énergie au sol et induisent le réchauffement du sol et de

l'atmosphère, donc correspond à l'augmentation de la température. Ceci s'ajoute pour

confirmer l'importance et l'efficacité de la température de l'air au sein du climat.

L'insolation correspond à une période où l'angle d'incidence des rayons solaires n'est

plus négligeable ou parallèle au sol. Cette insolation débute presque une demi-heure

après le levé du soleil et finit une demi-heure avant le coucher du soleil.

Aussi ce paramètre climatique d'ensoleillement peut être défini ou bien quantifié par le

volume d'ensoleillement dont la définition consiste en un prisme formé par les rayons

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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(Daniel, 2002). Qui en considérons que R(p,t) le rayon solaire atteignant un point p

quelconque pour la direction apparente du soleil à un instant t quelconque. Et P

un ensemble de points connexes (surface ou volume de l'espace). Et ϖ (P,t )

l'ensemble des rayons solaires atteignant tous les points de P pour la direction

apparente du soleil à l'instant t , c'est-à-dire le prisme solaire de P selon t . et T

une plage temporelle définie comme un ensemble quelconque d'instants connexes

(variations horaires et journalières simultanées) c'est-à- dire comme un carreau de

surface quelconque de la voûte solaire.

Nous appelons volume d'ensoleillement et nous notons П (P,T) l'union des prismes

solaires ϖ (P,t ) définis par P lorsque t décrit T. Autrement dit, П(P,T) représente

l'ensemble des rayons solaires joignant tous les points de P pour tous les instants

de T . le volume d'ensoleillement П (P,T) est l'union des prismes ϖ (P,t) lorsque t

décrit la plage temporelle T (Daniel, 2002) (Figure 1).

La durée d'ensoleillement en métrologie est mesurée à l'aide de l'héliographe.

Ce paramètre d'ensoleillement est d'importance particulière pour les végétaux en

particulier, et aussi pour les animaux et la terre toute entière par le fait qu'il soit

l'unique et la principale source extrinsèque de l'énergie (Boubakeur, 2009).

Cependant, avant son arrivée au sol les rayons solaires traversent l'atmosphère qui sera

ainsi chauffée. Cette interception des rayons sera le plus importante, par temps

nébuleux, c'est-à-dire en présence des nuages qui sont aussi un des éléments du climat

dit la nébulosité qui correspond au taux de couverture du ciel par les nuages. L'unité de

mesure de la nébulosité est l'Octa qui est l'un huitième (1/8) de l'espace céleste. Cette

Figure 1: volume d'ensoleillement Source: Daniel (2002)

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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nébulosité est évaluée à l'œil nu. Elle est dépendante de taux d'évaporation et d'humidité

et donc directement lié à la température au ras du sol et au niveau de l'atmosphère.

Ces nuages peuvent soit génératrice de pluie ou des précipitations ou non. Ceci dépend

de type de nuage ou bien sa classe parmi les dix classes des nuages repartie en trois

étages stratifiés dans l'atmosphère dont les plus basses sont les plus génératrices de

pluie, telle que les nimbus et les cumulonimbus, et en deuxième étage les nimbostratus.

La formation des précipitations, dont la pluie, est complètement sous l'effet direct de la

température et prend son départ des surfaces aquatique. Un autre élément du climat

d'une grande importance comme les précipitations est aussi régi par les températures,

pour que la température ait son importance au sein du système climatique et être de plus

en plus le premier facteur à analyser et étudier.

4- Indices climatiques

Malgré leur nombre et leur diversité, les éléments du climat ne sont pas toujours pris

individuellement, car ils sont à eux seuls incapable de caractériser un climat. C'est donc,

cette nécessité qui est à l'origine de l'établissement de certaines formules qui englobe

certains éléments du climat avec des proportions, bien définit grâce à des coefficients

spéciaux, pour en fin donner, en quelque sorte, une idée, le plus proche possible, sur la

réalité d'un des aspects du climat. Ceci est possible grâce aux indices climatiques dont

les suivants sont cités à titre d'exemple:

4-1-l'indice d'aridité :

Il se peut qu'une région reçoit énormément de précipitations, ou ses températures sont

normales ou même basses, mais elle se caractérise toujours par l'aridité. Ceci est du au

fait antagonistes des deux facteurs climatiques : températures et précipitation où s'joute

aussi l'humidité et le vent.

Donc, ce problème pourrait être résolu en combinant ces facteurs qui influe l'aridité en

une formule dite l'indice d'aridité.

Plusieurs formules ont été données à cet indice, certaines basées sur des critères

climatologiques, d'autres biogéographiques. Parmi toutes ces formules, les plus connus

restent celle d'Emmanuel de Martonne (1926 à 1941), de Charles Warren Thornthwaite

(1948), et de Bagnouls et Gaussen (1953 à 1957).

4-2- Evapotranspiration :

L'évapotranspiration est une composante très importante de cycle hydrologique, et par

conséquent elle sert comme une base indispensable et de grande signification pour la

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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gestion et le control de l'exploitation d'eau dans différents secteurs, en particulier

l'irrigation des cultures et par conséquent la production agricole(Hossein et Safar, 2011)

L'évapotranspiration est calculée par plusieurs formules dont celle de PENMANN et

celle de THORNWHAITE (Primault, 1962)

4-3- Qutient pluviothermque d'Emberger :

En vu de classification des climats de bassin méditerranéen, Emberger conçoit une

théorie susceptible de donner une expression synthétique des variétés de ces climats,

fondée, d'une part sur un quotient pluviothermique qui permet, à défaut de mesurer

directement 1 'évaporation, de déterminer l'indice d'aridité et d'autre part sur l'utilisation

de la moyenne des minimas de mois le plus froid(m).

Pour l'établissement du quotient pluviothermique, Emberger utilise l'écart entre la

moyenne des températures maximales de mois le plus chaud et celle des minima de mois

les plus froid ou l'amplitude extrême (M-m), ce qui donne :

Il emploie m dans un système d'axes de coordonnées, en portant sur l'ordonnée le

quotient pluviothermique et sur l'abscisse (m). Cette utilisation de (m) répond à une

observation faite par Flahault et Durand que l'olivier supporte des froids de -14° sans en

souffrir, à condition que ces basses températures se produisent par temps secs. C'est

ainsi que des régions plus froides que le Midi de la France comme l'Espagne centrale et

les hauts plateaux algériens peuvent porter une végétation méditerranéenne parce qu'ils

sont plus secs (Marres, 1972).

A l'aide de cette méthode, Emberger distingue plusieurs types de climat méditerranéen

auxquels il associe autant de types de végétation méditerranéenne (Marres, 1972).

4-4- l'indice de confort : C'est un indice d'importance particulière pour les logements

et les habitats de l'homme. Il conjugue la température et humidité en une formule, pour

évaluer le confort d'un temps ou d'un climat à l'homme.

Le confort thermique est une appréciation subjective (sensation). La prise en compte du

confort thermique dans les bâtiments se fait avec des méthodes et des outils élaborés à

partir d'approches statiques, simplifiant la complexité des phénomènes interactifs. Dans

les bâtiments, les modèles du confort thermique les plus couramment utilisés sont celui

de Fanger [ISO 7730: 1994], le PMV et PPD, et celui de Gagge [ASHRAE Handbook].

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

15

Le modèle de Fanger a servi de base pour la norme internationale ISO 7730 qui porte sur

les conditions de confort dans les ambiances thermiques modérées, et celui de Gagge

pour la norme américaine ASHRAE standard 55 qui lui aussi précise les conditions de

confort thermique dans les bâtiments.

On cite aussi, à titre d'exemple, les indices que Sarr et al.( 2012) ont discuté comme

étant important de point de vue agricole, tels que : indice paramétrique de sécheresse à

plusieurs phases, Indice de déficit hydrique, Indice I de satisfaction des besoins en eau

des cultures….etc.

En définitive, on conclut que tout changement au sein des températures se traduit,

immanquablement, par un bouleversement de tout le climat qui est un élément moteur

de l'écosystème naturel terrestre (Boubakeur, 2009) pour se traduire en suite par des

remaniements trop sensibles et visibles au sein des écosystèmes naturels.

Une problématique qui rend indispensable l'étude des relations entre le climat et les

composantes de l'écosystème dont la flore, la faune et le sol, pour pouvoir prédire les

évolutions futures des écosystèmes terrestres, en particulier les plus fragiles et

vulnérable dont la steppe, dans le contexte des ces changements climatiques récents, en

particulier le réchauffement climatique réellement vécu et ressenti (Boubakeur, 2009,

2014 et 2015).

Apres cette sorte de modélisation de effet climat- écosystème, le changement

climatique, et en premier lieu le réchauffement climatique, doit faire l'objet d'une

analyse et une étude minutieuses à l'échelle saisonnier, pour que la prévision de l'avenir

de l'écosystème soit aussi précise.

5- Climat élément moteur de l'écosystème terrestre :

Ce concept, évoqué par l'auteur Boubakeur G. (2009) dans son étude des changements

climatiques dans le milieu steppique, découle d'une analyse minutieuse des relations

entre le climat et l'écosystème naturel.

Le climat est le facteur essentiel de l’évolution des espèces (apparition et succession) et

aussi le facteur essentiel de la répartition des grandes formations végétales à travers le

monde (Lebourgeois , 2006)

En effet, la dynamique (Vie) de l'écosystème naturel ne peut avoir lieu que grâce à une

amorce extrinsèque, qui, à son tour, ne peut être autre que l'énergie solaire reçue de

l'extérieure de cette planète. Et c'est aussi cette énergie solaire qui est la source

principale et presque unique de l'énergie pour tous les êtres vivants sur toute la terre,

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

16

mise à part quelques microorganismes qui tirent leur énergie de la décomposition de

certains minéraux comme le fer et le soufre, comme la bactérie T. ferrooxidans (Appia

et bonnefoy, 1998)

A son arrivé au sol, l'énergie solaire, sous forme lumineuse, se transforme en chaleur

pour chauffer l'atmosphère et le sol et assurer ainsi l'environnement convenable à la vie.

Cette vie est régie par le climat à plusieurs niveaux et de plusieurs façons, soit

directement ou indirectement, en agissant sur les matériaux de la terre et modifiant leur

composition, structure et leur nature pour en fin servir et rendre possible la vie sur la

terre.

5-1- L'ensoleillement source d'énergie pour la plante et pour tous les êtres vivants

Grace à la faculté d'autotrophie, la plante est le seul être vivant capable d'élaborer à lui

seul sa nourriture et par conséquent l'énergie nécessaire à sa survie et sa croissance.

L'origine de cette énergie est, sans doute, l'énergie solaire qui parvient à la plante par

les rayons solaires absorbés par sa chlorophylle. Ce dernier transforme l'énergie solaire

en énergie chimique contenue dans les liaisons chimique de la molécule organique

résultante de cet ensemble des réactions de la prosthèse dont certain sont successives et

d'autres se produisent en parallèles (Figure 2)

Figure 2 les réactions de la photosynthèse Source : http://www.mhhe.com, 2015

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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La molécule organique ainsi formée par la photosynthèse, contient l'énergie tant pour la

plante elle-même et pour les autres vivant sous forme d'aliment. Cette énergie chimique

est accessible grâce à l'oxydation respiratoire de la molécule organique et la rupture de

ces liaisons pour libérer l'énergie.

5-2- Température agent de contrôle des cycles biologiques :

D’après François (2003) la température représente un facteur limitant de toute première

importance, car elle contrôle l’ensemble des phénomènes métaboliques et conditionne

de ce fait la répartition de la totalité des espèces et des communautés d’être vivants dans

la biosphère.

En effet, Toute hausse de température accélère le métabolisme selon la loi du Q10 qui

exprime la variation de vitesse d’une réaction biochimique ou d’un phénomène

physicochimique lorsque la température s’élève à 10 °C (François, 2003)

Ainsi, François (2003) montre qu'un hiver doux, avec des périodes de réchauffement,

sont beaucoup plus défavorable aux populations d’invertébrés à l’état de quiescence

qu’un hiver rigoureux, c'est qui est le cas de cette présente recherche à Djelfa.

Toute cette influence revient à la grande dépendance des cycles biologiques au régime

des températures. Et ceci à travers le système hormonal que se soit de la plante ou de

l'animal, qui est sous l'influence des températures de milieu environnant.

Ces hormones sont nombreux pour la plante et régissent tout les fonctions biologiques

telles que la dormance (ou hivernation) et la germination des semences, la croissance et

la formation des organes…etc. On en cite L'acide Abscisique (ABA) , les auxines, les

Gibbérelline(GA), l'Ethylène, Brassinosteroids (BR), cytokinins (Birgit et al., 2005).

De même, pour les animaux, l'hivernation est conditionnée par la baisse des

températures hivernales, et ce à travers un système hormonal sensible au froid.

5-3- Température et pédogenèse :

Partant de la roche mère jusque au sol fin, berceau de la semence et de la plante qui en

dérive, la pédogenèse est complètement régie par le rythme thermal du climat.

En s'alternant du froid au chaud, la température engendre les fissures de la roche mère,

qui seront remplies d'eau et subissent l'effet gel dégel de l'eau, lui-même causé par les

températures alternantes. Ainsi, les débris qui en résultent seront trainés par l'eau, tout en

diminuant la taille pour donner naissance au limon et à l'argile qui vont être déposés

avec le sable au bas fonds.

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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En suite, à ces argiles et limons et sable, s'ajoute les débris organiques ou l'humus dont

la décomposition par la pédofaune et les microorganismes est conditionnée par la

température. En outre, la décomposition chimique de la matière organique du sol et sa

minéralisation sont relative à la température du sol suivant une loi de Q10 (sylvie, 1994).

Cette température du sol a bien sur son origine de la température de l'air.

En fin, ces trois niveaux d'influence de la température de l'air et par conséquent le

climat sur les différentes composantes de l'écosystème (flore, faune et sol) ne sont que

des exemples typiques pour mettre en évidence le rôle clé de climat, et en particulier la

température (but de notre recherche), au sein de l'écosystème terrestre.

A ceux-ci s'ajoute l'effet indéniable des autres élément du climat, en premier lieu les

précipitions, dont la disponibilité définit la distribution globale des biomes terrestres, et

représente un facteur crucial pour l'écosystème (Cheng et al., 2013)

6- Les changements climatiques, Un défi mondial :

En 2007, le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) et

l'ancien Vice-président américain des Etats-Unis, Al Gore, se sont partagé le Prix Nobel

de la Paix pour leur travail visant à fournir aux décideurs et au grand public du monde

entier les meilleurs éléments scientifiques possibles pour comprendre et combattre la

menace croissante du changement climatique (PNUE, 2009).

Cette menace du changement climatique, comme décrite par le programme des nations

unies pour l'environnement (PNUE, 2009), doit être bien définie et bien décrite aussi

bien que son mécanisme, ses causes, ainsi que ses répercussions et ses impacts tant sur

la nature que sur l'homme et son avenir sur cette planète terrestre.

L'organisation météorologique mondiale OMM (2013) et le National Research Council

(2012) ont déclaré que la grande majorité de la communauté scientifique s'accorde

à dire que notre climat est en train de changer et que les activités humaines y

contribuent pour une large part. Ce consensus est attesté par une déclaration

commune signée en 2005 par 11 des plus grandes académies nationales des

sciences, à savoir celles de l'Allemagne, du Brésil, du Canada, de la Chine, des

États-Unis d'Amérique, de la Fédération de Russie, de la France, de l'Inde, de l'Italie, du

Japon et du Royaume-Uni. Des déclarations similaires ont été publiées par bien

d'autres organismes scientifiques.

on parle de changement climatique lorsque le climat global de la terre ou l’ensemble

des climats régionaux subissent une modification durable (au minimum sur une

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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durée de dix ans). Un climat étant défini par de nombreuses variables, un

changement climatique ne peut pas être réduit, à priori, à un simple changement de la

température moyenne. Car ce dernier se répercutera, forcement comme déjà décrit, sur

la valeur moyenne ou la variabilité des précipitations, les vents, l’humidité de

l'atmosphère et de sol, ...etc.

Aussi, les Nations unies a sa propre définition du changement climatique comme étant le

changement du climat attribué directement ou indirectement à l'activité humaine qui

modifie la composition de l'atmosphère globale et qui est, en outre, dû à la variabilité

naturelle du climat observé pendant des périodes comparatives (United Nations, 1992).

D'après Le Groupe d'experts Intergouvernementale sur l'Evolution du Climat (GIEC ou

IPCC, 2014) le changement climatique désigne une variation de l’état du climat qui peut

être identifiée (par exemple à l’aide de tests statistiques) par des changements affectant

la moyenne et/ou la variabilité de ses propriétés, persistant pendant de longues périodes,

généralement des décennies ou plus. Le changement climatique peut être à la

conséquence de processus naturels internes ou à des forçages externes tels que les

modulations des cycles solaires, les éruptions volcaniques et les changements

anthropiques persistants de la composition de l’atmosphère ou de l'utilisation des terres.

On notera ainsi que les nations unies(1992), au sein de sa convention, CCNUCC établit

une distinction entre le changement climatique qui peut être attribué aux activités

humaines altérant la composition de l’atmosphère, et la variabilité climatique due à des

causes naturelles.

6-1- les Changements climatiques passés

L’histoire de la terre est une succession de changements climatiques. en effet, le

climat varie en général peu dans une région donnée sur 100 ans, mais il peut varier

considérablement à une échelle de temps géologique (centaines de milliers ou

millions d’années). La paléoclimatologie est la science qui reconstitue le climat

des époques passées, grâce à des indices trouvés dans des sédiments ou dans les glaces.

On sait aujourd’hui que les températures moyennes sur terre ont déjà été beaucoup plus

froides ou beaucoup plus chaudes qu’aujourd’hui, et que la terre à subit, à l'échelle des

ères géologique des cycles alternés de glaciation et de déglaciation (Fall et Nasir, 2011)

qui sont, généralement, connus par le rythme d'âge de glace (Nicholas, 2000).

Grâce à ces études, les scientifiques ont pu déterminer les facteurs principaux qui

influencent le climat de la terre à l’échelle des temps géologiques:

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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6-1-1- Le mouvement de la Terre par rapport au soleil (cycles de Mylankovitch):

Ce mouvement varie très lentement sur des centaines de milliers d’années et influence la

quantité d’énergie que la terre reçoit du soleil. Par exemple, le parcours effectué par la

terre autour du soleil peut former une ellipse plus ou moins allongée.

6-1-2- La composition de l’atmosphère: Certaines composantes de l’atmosphère,

appelées “gaz à effet de serre” ont une influence directe sur le climat de la terre, car ils

influencent la quantité d’énergie solaire piégée par l’atmosphère. La composition de

l’atmosphère varie en fonction de nombreux paramètres (p. ex: émissions de gaz par des

éruptions volcaniques, captures ou émissions de gaz par les plantes ou les océans, etc).

6-1-3- L’intensité de l’activité solaire. Lors des périodes de forte intensité, la terre

reçoit plus d’énergie, ce qui influence les températures sur terre. Cette activité solaire

est dépendantes des taches solaire (Sun spots) dont le nombre varie périodiquement tout

les onze ans (Theodore, 2007)(Figure 3)

Cependant, des études récentes (Frédéric et Laure, 2012) ont montré que l'activité solaire

tends à diminuer (Figure 3).

6-1-4- La position des continents. Les continents se déplacent lentement (mouvement

des plaques tectoniques). Suivant leur position sur le globe, ils vont modifier les grands

Figure 3: l'evolution periodiques des taches solaires

Source: Frédéric et Laure (2012)

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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courants océaniques et influencer les courants atmosphériques, altérant ainsi le climat

global de la terre.

6-2-les changements climatiques actuels :

Plusieurs enquêtes menées auprès des grandes revues scientifiques ont confirmé

que la quasi-totalité des articles qui ont trait à la science du changement

climatique souscrivent au principe d'un changement climatique d'origine humaine. Cette

littérature scientifique digne de foi est évaluée périodiquement par le Groupe

d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), OMM, PNUE.

Dans une étude réalisée en 2009, l'Union géophysique américaine a conclu que

82 % des 3 000 spécialistes des sciences de la Terre interrogés, dont 97,4 % sont des

climatologues, sont convaincus que les activités humaines contribuent au changement

climatique (OMM, 2013)

En effet, si la terre subit des changements climatiques depuis la nuit des temps, on peut

se demander avec raison pourquoi l’on fait autant de bruit autour du changement

climatique actuel, aussi appelé “réchauffement climatique”.

en réalité, le changement climatique actuel est inquiétant, car il est très rapide,

ce qui diminue la possibilité d’adaptation pour de nombreuses espèces animales et

végétales qui risquent de disparaître. Et aussi le changement climatique actuel est

surtout unique, car c’est la première fois que l’homme y joue un rôle important.

Le facteur prépondérant du changement climatique actuel est la modification de la

composition de l’atmosphère. Pour mieux comprendre ce mécanisme, il faut distinguer

l’effet de serre “naturel” de l’effet de serre “additionnel”. Car, à ce dernier est

absolument attribuée l'augmentation anormale de la température qui se manifeste par le

fameux phénomène de réchauffement climatique.

7- L’effet de serre naturel

L’atmosphère est une fine enveloppe de gaz qui englobe la terre et protège les êtres

vivant sur terre. En effet, non seulement elle les protège des chutes de météorites et des

excédents de rayons ultraviolets (grâce à la couche d’ozone), mais elle procure

également une température moyenne agréable de 15° c à la surface de la planète grâce

aux gaz à effet de serre qu’elle contient. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre naturel.

La terre reçoit beaucoup d’énergie du soleil, sous forme de rayonnement (principalement

sous forme de lumière). Une partie de cette énergie va être réfléchie directement dans

l’espace par l’atmosphère, les nuages ou encore la surface de la terre (voir

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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illustration ci-dessous -Figure 4). Le reste est absorbé momentanément, avant d’être

rejeté sous forme de chaleur (rayons infrarouges). C’est là qu’entrent en action les gaz à

effet de serre qui bloquent partiellement les rayons infrarouges et les empêchent de

s’échapper immédiatement vers l’espace. En retenant ainsi un peu plus longtemps cette

énergie, ils contribuent à augmenter la chaleur moyenne à la surface de la terre.

Finalement, la terre renvoie dans l’espace la même quantité d’énergie qu’elle reçoit du

soleil, cependant, pas forcément immédiatement. Le mécanisme d’effet de serre naturel

est vital, sans lui, la température moyenne sur terre serait similaire à celle de la lune

( -18°C) (Figure 4).

Les gaz à effet de serre présents naturellement dans l’atmosphère sont principalement:

- la vapeur d’eau (H2O) qui se forme par évaporation depuis le sol, les plantes, les

rivières, les océans, etc.

- le gaz carbonique (CO2) émis par exemple par la respiration humaine et animale, la

décomposition d’un corps mort ou lors d’un incendie de forêt

- le méthane ( CH4) émis principalement par la décomposition dans les zones humides

(marais, forêts tropicales, …) et la digestion des animaux (en particulier les ruminants et

les termites)

- le protoxyde d’azote (N2O) émis par les océans et les sols

Figure 4: Bilan radiatif et effet de serre (2015)www.climatechallenge.be/frSource:

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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8- L'effet de serre forcé ou anthropozoïque :

Depuis la révolution industrielle, la composition de l'atmosphère a, drastiquement,

changé, à cause de la pollution due aux dégagements des industries et de la combustion

des hydrocarbures fossiles. Cette pollution a augmenté à la fois le pouvoir d'absorption

de l'énergie solaire par l'atmosphère, et son pouvoir de réflexion de cette énergie, à

nouveau, au sol. Ainsi, l'énergie reste emprisonnée entre le sol et le couvercle

atmosphérique, induisant, par conséquent, un réchauffement excédentaire de

l'atmosphère. C'est ainsi qui se produit le réchauffement climatique, qui est le principal

et le plus fameux changement climatique, et qui est, généralement, à l'origine des autres

changements climatiques à savoir la sécheresse climatique, l'aridité climatique (Vivek,

2002), les changements des précipitations (YANN et al, 2002). On a découvert aussi les

changements d'ensoleillement (Frédéric et Laure, 2012)

Le Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) dans son cinquième

rapport (2014) attribue l'augmentation tant des concertations des Gaz à Effet de Serre

(GES) que de leur impacte de forçage climatique, observé depuis 1975, aux activités

humaines. Outre les gaz à effet de serre naturellement contenus dans l'atmosphère,

l'homme a émis d'autres polluants et gaz dont le pouvoir captif est considérable, à savoir

les CFC (Chloro-Fluoro-Carbure) qui résultent de l'industrie de réfrigération, les

aérosols qui sont les polluants se trouvant en suspension dans l'air.

Le GIEC (2104) "Freshwater-related risks of climate change increase significantly with

increasing greenhouse gas concentrations (robust evidence, high agreement)", Ce qui

veut dire que les risques des changements climatiques pesant sur l'eau fraiche (qu'est

l'eau potable) accroissent avec l'augmentation des concentrations des gazes à effet de

serre (une évidence robuste, une information hautement agrée).

Donc, ces gazes ont un effet direct sur la disponibilité de l'eau et par voie de

conséquence sur la vie toute entière.

9- Réchauffement climatique :

Le réchauffement climatique est une conséquence directe de l'augmentation forcée des

gazes à effet de serre, d'origine naturelle, et en particulier, d'origine anthropique ou plus

précisément d'origine industrielle. Il s'agit d'un emprisonnement de la chaleur reçu

directement du soleil ou bien suite à sa réflexion ou dégagement du sol et d'atmosphère,

dits albédo, sous forme de rayonnement infrarouge (Figure 4). A Cet emprisonnement de

la chaleur, s'ajoute le pouvoir captive des polluants et des gazes dégagés par les activités

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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humaines. Cet effet conjugué a conduit à un réchauffement climatique anormal marqué

par son aspect rapide et fort, à un point que les espèces végétales et animales n'ont pas

pu s'y adapter. Donc ce réchauffement climatique s'est, ainsi, traduit par l'extinction de

certaines espèces et l'altération des écosystèmes naturels (IPCC, 2014).

En effet dans son dernier rapport (2014) le groupe des experts intergouvernemental sur

l'évolution du climat (GIEC, IPCC) a déclaré que la température de la surface terrestre a

augmenté par 0.85°C à intervalle de confiance de [0.65 °C , 1.06°C] au cours de 1880 à

2012 avec une tendance linéaire, et par 0.72 °C au cours de la période 1951-2012.

Chacune des trois dernières décennies de 1983 à 2012 ont été successivement plus

chaudes que ces précédentes, depuis 1850. La décennie 2003 à 2012 a été la plus

chaude, depuis le début d'enregistrement instrumentale de la température de l'air,

malgré que la valeur du réchauffement climatique (0.5°C par décade) au cours de la

période 1998-2012 est plus petit que la moyenne de réchauffement depuis 1951 et qui

est 0.12 par décade. Pour l'hémisphère nord, la période 1983-2012 a été la plus chaude

au cours des dernières 1400000 années (IPCC, 2014). Les prévisions à court terme

(2016- 2035) de l'augmentation de la température moyenne de la surface terrestre est de

0.9°C à 1.3°C, et à long terme ( 2081-2100) est de 0.9 °C à 2.3°C selon les scénarios

(RCP2.6) ou à 3.2°C ou 5.4°C selon le scenario (RCP8.5) (IPCC, 2014).Ces valeurs

représentent des moyennes pour toute la surface du globe terrestre, y compris les océans

et les pole dont les valeurs sont basses ou même négatives. Cela implique que les valeurs

des continents sont plus grandes et implique aussi des réchauffements climatiques

importants.la figure 5 en illustre la différence tant pour le réchauffement observé ou bien

celui prévu.

La figure 5 montre que le réchauffement climatique actuel, représenté par la sphère en

dessus, ne dépasse pas les 2°C, et il presque homogène sur toute la surface du globe

terrestre.

Par contre les réchauffements climatiques prévus (Figure 5 les quatre sphères en)

dessous pour le milieu et la fin du 21eme siècle montrent une répartition géographique

très hétérogène (Figure 5)

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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En effet, d'apres cette figure

Figure 5 : le réchauffement climatique actuellement vécue (sphère au dessus), les réchauffements

climatiques prévus en fonction des scenarios (Quatre sphères au- dessous)

Source: IPCC(International Panel on Climate Change, en français Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) )(2014)

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10-Impactes des changements climatiques

D'après l'IPCC(International Panel on Climate Change)(2014), Le changement climatique présente des risques pour l’Homme et les écosystèmes, parce qu'il implique des interactions complexes d’impacts variés et modifie la probabilité de leur occurrence (Figure 6).

Les risques d’impacts du climat sont le résultat d’interactions des aléas climatiques

(incluant les phénomènes et les tendances dangereuses) avec la vulnérabilité et

l’exposition des systèmes anthropiques et naturels. Les changements à la fois du système

climatique (figure 6 à gauche) et des processus socio-économiques incluant l’adaptation

et l’atténuation (figure 6 à droite) sont des forçages des aléas, de l'exposition et des

vulnérabilités.

Ces interactions entre impacts des changements climatiques, qui peuvent être aussi

éclaircies par la figure 7 , accentuent leur risque quant à l'homme qu'à l'environnement

et aussi à leur avenir sur cette planète

Figure 6 les interactions complexes d'impacts du changement climatique

Source : IPCC (International Panel on Climate Change, en français Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC)) (2014)

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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D'après Le groupe intergouvernemental des experts sur l'évolution du climat GIEC

(IPCC, 2014) Les impacts d’événements climatiques extrêmes survenus récemment, tels

que vagues de chaleur, inondations, cyclones et feux de forêt, mettent en évidence la

vulnérabilité importante et l’exposition de certains écosystèmes et de nombreux

systèmes humains à la variabilité climatique actuelle. Les impacts de ces événements

climatiques extrêmes incluent l’altération des écosystèmes, l'extinction de certaines

espèces végétales et animales, la perturbation de la production alimentaire et de la

disponibilité en eau, un dommage sur l’infrastructure et les habitations, la morbidité et la

mortalité, et des conséquences sur la santé mentale et le bien-être humain. Pour tous les

pays à tous les niveaux de développement, ces impacts sont consécutifs d’un manque

significatif de préparation à faire face à la variabilité climatique dans certains secteurs.

Les dangers liés au climat exacerbent d’autres facteurs de stress, souvent avec des

retombées négatives sur les moyens de subsistance, en particulier pour les populations

vivant dans la pauvreté (niveau de confiance : élevé). Les dangers liés au climat

Figure 7 : le risque des interactions complexes d'impacts du changement climatique

Source: IPCC(International Panel on Climate Change, en français Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC))(2007)

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

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affectent directement la vie des populations pauvres par leur incidence directe sur les

moyens de subsistance, les réductions des rendements des cultures, ou la destruction des

habitations et indirectement, par exemple, par l’augmentation des prix des denrées

alimentaires et de l’insécurité alimentaire. Les impacts positifs observés sur les

populations pauvres et marginalisées, qui sont limités et souvent indirects, concernent

des exemples comme la diversification des systèmes sociaux et des pratiques agricoles.

En fin les impactes negatifs ainsi diversifiés et compliqués de rechauffement climatique,

dont certains sont effectivement observé et d'aures sont pévus, peuvent etre plus ou

moins résumés par la figure 8.

Convenablement à L'organisation métrologique mondiale (2013) on a pu, a travers cette

étude de relation température - climat- écosystème, démontré que le réchauffement

climatique influe sur la mécanique du climat extrêmement complexe, en se répercutant

sur les nuages, la vapeur d'eau, la couverture de neige et de glace et les océans. Et ceux-

ci, à leur tour, se répercute sur la végétation et tout l'écosystème.

ces répercussion ainsi décrit sont aussi confirmé par les dernières évaluation de l’Union

Internationale de la Conservation de la Nature (U.I.C.N) (Cité par Lhafi, 2009), qui

indique que L’érosion de la biodiversité est un phénomène mondial, et que un

mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers de tous les amphibiens et 70% des

plantes évaluées sont en péril dans le monde. Plusieurs espèces végétales ou animales

auraient disparues avant qu’elles ne soient découvertes.

Figure 8 Impactes observés et prévues du réchauffements climatiques a travers le monde Source: http://learningfundamentals.com.au/resources/, 2016

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Chapitre 1:Changements Climatiques : Réalité et Impacts

29

A l'échelle régionale, Nedjraoui et al (2009) ont décrit que Les changements climatiques

globaux entraineraient une aridité croissante dans les régions sèches provoquant la

dégradation du couvert végétal et entraînant, par là même, un processus de

désertification.

Aussi en Algérie, Tabet (2002) a indiqué que les changements Climatiques représentent

un danger en terme de réchauffement du climat. Ce qui induit, dans le cas de l'Algérie,

une élévation de la température et une baisse des précipitations. L'impact est une

diminution des ressources en eau, une augmentation du stress hydrique au niveau des

cultures et une élévation du niveau de la mer.

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

31

1- L'écosystème steppique :

Le terme "steppe" évoque d'immenses étendues arides couvertes d'une végétation basse et

claire semée. Pour le phytogéographe, il s'agit de formations végétale basses et ouvertes,

dominées par des espèces pérennes, dépourvues d'arbres, où le sol nu apparait dans des

proportions variables (Aig et L'houérou in L'houérou,1995).

D'après L'houérou(1995) La physionomie de la steppe dépend des espèces dominantes qui

peuvent être soit :

- Des graminées pérennes cespiteuses telle que l'alfa (Stipa tenacissima), le sparte

(lygeum spartum) ou plus rarement, diverses espèces de genres Stip, Stipagrostis, Eragrostis

et parfois d'autres genres

- Des arbustes (0,5à 5 mètres de haut) tels que le Jujubier (Ziziphus lotus), les r'tem

(Retama raetam, Retama sphaerocarpa), le gommier (Acacia raddiana, Acacia

ehrenbergiana ) les nitraires (Nitraria retusa, Nitraria schoberi), les hallaba (Periploca

angustifolia), les nerpruns( Rhamus lycioides, Rhamus oleoides), les sumacs tizra (Rhus

pentaphylla) et idèri (Rhus tripartita), les thamarine éthel( Tamarix aphylla) et Tarfa

(Tamarix spp).

- Des arbrisseaux et sous- arbrisseaux tes que les armoises (Artimisia herba alba ,

Artimisia compestris glutinosa, Arttimisia monosperma), L'arfej (Rhanterium suaveolens), le

r'met (Hammada scoparia ) , le baguel (Hammada schmitiana), les hélianthèmes

(Helianthemum lippii, Helianthemum kahiricum, Helianthemum cinereum, Helianthemum

hirtum, Helianthemumvirgatum), Le chabrok( Noaea mucronata ), l'ajrem (Anabasis

oropediorum et Anabasis articulata), le dega (Anabasis [fredolia] aretioides), le srif (

Salsola vermiculata var. villosa), la sarr (Atractylis serratuloides), les passerines (Thymelaea

sppdizaines d'autres qui déterminent , dans une large mesure l'aspect des paysages.

- Des arbrisseaux et sous- arbrisseaux épineux pulvinés (en coussinets) tels que

Erinacea anthylis, bupleurum spinosum, alyssum spinosum, pseudosytsus mairei, arenaria

pungens, cytisus balansae, prunus prostrata qui caracterisent les steppes tragacanthes des

hautes montagnes

- Des arbustes crassulescents souvent des Chénopodiacées halophiles : atriplex spp. ,

Salsola tetrandra, Suaeda ticosa, Suaeda molis, Athrocnemum macrostachym, sallicornia

fruticosa, halocnemum strobilaceum qui constituent les chotts (pâturage salés) qui entourent

les sebkhas.

- Des arbustes pachycaules ou succulents, glycophytes plus ou moins cactoides tels que

Euphorbia resinifera, Euphorbia echinus, Euphorbia beaumierana, Euphorbia balsamifer,

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

32

Euphorbiaregis-jubae, Kleinia(senecio)anteuphorbium, caralluma spp., qui caractérisent le

sud ouest marocain.

- Il peut subsister ça ou là quelques arbres isolés, plus ou moins rélictuels ou vestigiaux,

le plus souvent relégués soit en bordure de massifs forestiers, en limites supérieure des

steppes, soit le long du réseau hydrographique, tels que : Pinus halipensis, Tetraclinis

articulata, Juniperus oxycedrus, Juniperus phoenicea, Juniperus thurifera, Quercus ilex,

Quercus coccifera, Arganai spinosa pour les premiers, et Pistacia atlanitica, Acacia radiana,

Acacia ehrenbergiana, Tamarix aphyla pour les seconds. On parle alors de steppes arborées,

bien que les deux termes soient, en principe contradictoire (Le Houérou, 1995).

L'Houérou (2001) définit les steppes arides nord sahariennes comme étant une zone de

630000 Km2, limité par les isohyètes 100 et 400 mm de précipitation annuelle moyenne,

s'étendant de la Mer Rouge à l'océan Atlantic (Figure 9).

Les steppes sont réduites à une bande littorale plus ou moins étroite en Égypte et en Libye,

ces steppes prennent leur extension au Maghreb (Tunisie, Algérie et Maroc) (Aidoud et al,

2006) et en particulier l'Algérie, ou la steppe couvre 20 million d'hectares soit 200 000 Km2

soit presque 1/3 de la superficie totale de la steppe du Nord d'Afrique (Tableau 1).

Figure 9: les steppes arides Nord africainnes avec leurs variantes du desertique au subhumide et oceanique representées par les hachures differentes.

Source : Le Houérou, 1995

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

33

Tableau 1 : Répartition de la superficie de la steppe nord africaine

Source : Nedjraoui, 1995

De même, pour la zone hyperaride qui correspond au désert, comme le risque qui pèse sur la

steppe, c'est l'Algérie qui a la plus grande superficie de désert parmi les pays Nord africain.

D'où, la place stratégique et l'importance de la steppe Algérienne au sein de Nord de ce

continent.

Par sa forme allongée en une bande entre le grand Sahara et le nord humide à écosystème

stable et climacique, la steppe forme une barrière de protection de ce dernier écosystème nord

et humide développé. En outre, cet écosystème steppique est une transition de l'écosystème

humide et stable occupant le littoral, à l'écosystème désertique ou saharienne totalement

dégradée ou domine uniquement le sable.

A cet effet, la steppe semble être une forme de dégradation transitoire qui évolue

progressivement vers un Sahara, et par conséquent, la steppe est soumise à des fortes

dégradations, à cause, en premier lieu, de sa localisation continentale qui l'éloigne des

surfaces aquatiques, source de vapeur d'eau et génératrices de pluie et de l'humidité

atmosphérique. Aussi la position tropicale ayant pour effet l'exposition au soleil et la haute

température de l'air. Tout ceci favorise l'aridité du milieu, en limitant ses isohyètes entre 100

et 400 mm/ans qui correspondent respectivement à des valeurs de P/ETP de 0,065 and 0,28

(Le Houérou, 2001) (Figure 10).

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

34

Cela veut dire que ces isohyètes limites (ou précipitations extrêmes) de la steppe ne

représentent respectivement que 6,5 % et 28% de la quantité d'eau perdue par

l'évapotranspiration. On conclut ainsi que le bilan hydrique de la steppe est drastiquement

déficitaire et donne lieu à une aridité accrue (figure 11), pour se répercuter négativement sur

la végétation et par conséquent sur la faune et le sol qui est directement exposé à la grande

menace de la désertification et d'avancée du sable du désert situé à sa limite sud.

Cependant, de point vue physionomique, les steppes peuvent être subdivisées en graminée

vivace, arbustes nains, arbrisseaux, steppe crassulescente, steppe succulente, steppe pluvinate

(Le Houérou, 2001).

Figure 10 limites des steppes arides nord africainnes basées sur les valeurs du quotient pluvio-

évporatoire (P/ETP)

-Limite nord correspond à P/ETP =28% -limite sud correspond à P/ETP =6.5%

Source: Le Houérou, 1995

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

35

Outre les limites d'aridité, La figure 11 illustre les limites thermique, ou plus particulièrement

les limites de stress thermique qui est, principalement, dû aux températures minimales (m),

qui sont un facteur limitant et déterminant tant pour la flore , la faune et que le sol, par le biais

d'éventualité du gel et son occurrence au cours de cycle biologique tant des végétaux que des

animaux.

En effet, dans les steppes nord africaines les températures minimales sont comprises dans un

intervalle allant de -5 °C à 11°C.

Floristiquement, les steppes comportent environ 2630 espèces de plantes vasculaires, dont

26% sont endémiques, et elles sont distribuées au centre de l'Est (130 especes), le centre de

l'ouest (365 espèces) et à travers toutes les steppes (165 espèces) (Le Houérou, 2001).

La faune de la steppe comporte 129 espèces des mammifères, 133 espèces des oiseaux

résidents et 87 espèces des reptiles. Les grands mammifères sont essentiellement d'origine

Africo-tropicale, tandis que les petits mammifères sont de parenté méditerranéenne.

Figure 11 Carte bioclimatique des steppes arides du nord d'Afrique

Source: Le Houérou, 1995

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

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Les oiseaux sont de dominance méditerranéenne, alors que les reptiles sont de provenance

méditerranéenne et tropicale (Le Houérou, 2001).

Cette grande richesse floristique et faunistique confère à la steppe une importance

particulière, tant sur le plan écologique en faisant une barrière contre l'avancée du désert et

ses conditions rudes au nord humide, que sur le plan économique en fournissant le milieu

favorable à plusieurs types de pratique agricole en premier lieu le pastoralisme (Aidoud et al,

2006; Nedjraoui In Ferchichi, 2004, Pouget, 1980),

En effet, les steppes ont été soumises à une exploitation humaine plurimillénaire, sous forme

de pratiques diverses variant en intensité en fonction du niveau d’aridité climatique, de la

densité de population et de l’histoire locale des usages. La vocation historique des steppes,

depuis le VII e siècle, est le pastoralisme, dont les pratiques, assez voisines à travers toute la

région, ont été probablement uniformisées par les tribus venues du Proche-Orient, notamment

les Béni Hillal auXI e -siècle. À travers cette « bédouinisation », les pratiques, notamment

l’élevage extensif d’ovins et de caprins et les cultures itinérantes, étaient réglées par le mode

de vie nomade (nécessité d’une économie d’échanges et d’exploiter des ressources dispersées

dans le temps et l’espace). Ce mode de vie obéissait à des règles strictes dictées par les

fluctuations du climat dont dépendait pratiquement la totalité des ressources pastorales et

vivrières. Une telle régulation, semble toute naturelle, s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui

mais en s’atténuant nettement au cours de la seconde moitié du XXe siècle (Aidoud et al,

2006).

les cultures de certains espèces végétales rustique telle que l’ailante (Ailanthus glandulosa

Desf.) qui est une espèce pérenne à large spectre écologique permettrait d’initier le concept

de développement durable par ses qualités physiologiques et écologiques qui peuvent jouer

un rôle très intéressant pour juguler le processus de dégradation de la steppe (Mohammedi,

2015).

Il est aussi à noter que la culture de l'olivier et l'amandier ainsi que le pistachier, dont

l'existence dans le bassin méditerranéen remonte à l'antiquité (Scarone, 1939), a enregistré

des sucées remarquables dans la steppe.

2- La steppe algérienne :

Par sa position intercalaire entre le littorale et le grand Sahara Algérien, La steppe en Algérie

est un espace stratégique en matière de lutte contre la désertification, et par voie de

conséquence, en matière de protection du Nord humide où se trouvent les principales

activités agricole ainsi que pour tous les autres secteurs en particulier l'industrie, le tourisme

et la politique du pays. Pour cette raison, la steppe, particulièrement en Algérie, doit être

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

37

prise protégée avec tout soin, et doit faire l'objet de recherche scientifique pour son

exploration et la mise en place d'une stratégie et une politique dont l'exécution assure une

protection de cet écosystème et /ou sa réhabilitation pour garantir sa persistance et par

conséquent garantir une protection durable des écosystèmes bien évolués dans la zone

tellienne nord et ainsi sauver l'économie du pays.

En effet, la steppe algérienne, par son allongement de l'ouest à l'est du pays, en une bande

suffisamment large, constitue une véritable barrière tant physique qu'écologique, pour

empêcher l'avancée du sable et du désert vers le nord ainsi que les conditions climatiques et

écologique trop sévères du Sahara.

La superficie de la steppe algérienne est environ 20 millions d’hectares (Mohammedi, 2015),

donc elle occupe la grande partie de la steppe Nord africaine (Tableau 1), dont la superficie

est 63 million d'hectares, soit 31, 74 %, d'où l'importance de la steppe algérienne au sein du

Nord de l'Afrique.

Sur le plan écologique, les régions steppiques constituent un tampon entre l'Algérie côtière et

l'Algérie saharienne dont elles limitent les influences climatiques négatives sur la première

(Nedjraoui et al, 2008), et ce dans un contexte où l'Algérie a le grand désert parmi les pays

nord africains, donc sa steppe est en face d'un vrai défi de désertification.

En outre, l'Algérie occupe une place stratégique tant par sa position en milieu de Nord de

l'Afrique, que par sa position centrale pour le bassin méditerranéen. Cette position fait de la

steppe algérienne, une scène de conflit entre les conditions éco-climatiques côtières

méditerranéennes d'une part, et d'autres part la sévérité des conditions climatiques du géant

désert Algérien. Ce conflit a, sans doute, ses répercussions destructives sur l'écosystème

steppique déjà fragile et épuisé par nature.

2-1- Délimitation géographique de la steppe algérienne

La Steppe algérienne constitue une vaste région qui s’étend de l'ouest vers l'est du pays,

formant un ruban de 1000 km de long sur 300 km de large, réduite à moins de 150 km à l’Est.

(Mohammedi, 2015).

les steppes algériennes, situées entre l’Atlas Tellien au Nord et l’Atlas Saharien au Sud

(Figure 12), couvrent une superficie globale de 20 millions d’hectares (Hellal et al., 2014,

khaldi, 2014). Elles sont limitées au Nord par l’isohyète 400 mm qui coïncide avec

l’extension des cultures céréalières en sec, et au Sud par l’isohyète 100 mm qui représente la

limite méridionale de l’extension de l’alfa (Stipa tenacissima). Les étages bioclimatiques

s’étalent du semi aride inférieur frais au per-aride supérieur frais (Nedjraoui et al, 2008). Ce

zonage bioclimatique est actuellement en cours de révision par les chercheurs qui se penchent

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

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sur l’impact des changements climatiques (Boubakeur, 2009; Nedjraoui et al, 2008) et celui

du processus de désertification sur ces limites (Nedjraoui et al, 2008)

.

Malgré l'importance de son rôle protecteur, la steppe en Algérie n'occupe que 4,8 % de la

superficie du territoire, pour faire face au grand Sahara qui occupe la majeure partie du pays

et dont la superficie occupe 84% de la superficie du pays. Ceci implique la situation très

critique de la steppe vis-à-vis la menace de désertification et des conditions rudes du désert.

2-2- la Fragilité Eco-floristique de la steppe algérienne :

Le couvert végétal de la steppe est, originellement, de nature herbacée (Ozenda in Arour,

2001). En effet les steppes sont décrites par Le Houérou (1995), comme étant les formations

végétales basses et ouvertes, dominée par des espèces pérennes, dépourvue d'arbres, où le sol

nu apparaît dans des proportions variables.

La steppe algérienne est, généralement, dominée par quatre espèces qui ont permis, d'après

la plupart des chercheurs, de distinguer 4 grands types des steppes qui sont : Steppe à alfa

(Stipa tenacissima), steppe à sparte (Lygeum spartum), steppe à armoise blanche (Artimisia

herba alba) et en fin steppe à remth (Arthrophytum scoparium)

Malgré son aridité climatique caractérisée par une grande variabilité pluviométrique, aussi

bien interannuelle que saisonnière, cette région est très intensivement exploitée par le bétail;

Figure 12 limites de la steppe algérienne

Source: Nedjraoui et al, 2008

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

39

elle nourrit les 2/3 du cheptel ovin et caprin de l'Algérie (Djebaili et al, 1989). Ceci est en

effet le principal facteur de dégradation.

Ce pastoralisme n'a été possible que grâce à une diversité floristique, qui a fait l'objet de

plusieurs travaux de recherche scientifique comme ceux de ABDELKIM, 1984;

Aidoud,1983, 1984; Bouzenoune, 1984; Djebaili,1970, 1978-84; Djebaili, 1983;

Djellouli,1981,1988; Djellouliet Djebaili,1984; Djellouliet Daget,1987; Nedjraoui,1981 et

Kaabech, 1990, ces études ont fait la typologie, la bioclimatologie et l'analyse de la

productivité de ces terres steppiques à pâturage (Djebaili et al, 1989).

Djebaili et al (1989) a essayé de résumer les résultats des ces travaux, qui le précédent, avec

ses propres résultats découlant d'une exploration de la flore steppique à travers une typologie,

basée sur l'approche phyto-sociologique de BRAUN-BLANQUET, qui a été réalisée à partir

de l'analyse de 312 relevés floristiques dont la répartition spatiale est illustrée par la figure 13.

Les relevés sont ainsi rapprochés en 10ensembles qui sont à leur tour subdivisés en sous-

ensembles homogènes, correspondant aux associations ou sous-associations.

Les emplacements des 311 relevés ont été repérés par leurs coordonnées géographiques et une

cartographie automatique de leur localisation est possible au moyen du logiciel Anchusa(

Figure 13).

Enfin, diverses formes ont été reconnues et caractérisées dans chaque type de steppe qui

correspondent non seulement aux sous-associations évoquées précédemment, mais aussi à des

faciès phyto-sociologiques ; elles correspondent alors à des variations de détail: 16 dans la

steppe d'alfa, 14 dans celle de sparte, 9 dans l'armoise et 4 dans les steppes de Remth.

Figure 13 répartitions spatiales des relevés floristiques dans la steppe algérienne

Source : Djebaili et al, 1989

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

40

En premier lieu, avant d'aborder les grands types de steppe couvrant des millions d'hectares en

nappe, Djebaili (1989) a listé les diverses formes de steppes arborées qui constituent des

formes de dégradation des boisements de chêne vert du Quercion ilicis :

- Dorocnieso-Pbillyretum

*Dorocnieto-Pbillyretum Genistetosum

*Dorocnieto-Pbillyretem Coronilletosum

*Dorocnieto-Pbillyretum Anthyllisetosum

- Alysseto-Cistetum

* Alysseto-Cistetum Polycnemetosum

* Alysseto-Cistetum Lanarietosum

- Centaureto-Coronilletum

*Centaureto-Coronilletam Anarrhinetosum

*Centaareto-Coronilletum Brassicetosum

'*' Centaureto-Coronilletum Pituranthetosum

*Centaureto-Coronilletum Lavanduletosum

Les steppes d'alfa (Stipa tenacissima) occupent actuellement 4 millions d'hectares en Algérie,

mais elles peuvent recouvrir presque toute la surface des étages semi-aride et aride, variantes

fraîche et froide, avec des précipitations s'étendant de 100 à450 mm/an, sur tous les substrats

géologiques de 400 à 1800 m d'altitude, 4 groupements y sont reconnus; ils se différencient

surtout par la profondeur du sol sableux qui les supporte. Leur appartenance phyto-

sociologique n'est pas encore complètement éclaircie; MAIRE in Djebaili (1995) y voyait des

formations climaciques tandis que DUBUIS et SIMONNEAU in Djebaili (1995) les

rattachent au Quercion ilicis dont elles représenteraient un état de dégradation extrême. La

vérité tient probablement aux deux hypothèses à Djebaili et al. à la fois. Dans les cas les plus

favorables, la production sur pied de cette steppe peut atteindre 10000 kgMS/ha, mais la

partie exploitable (verte) n'est que de 1000 à 1500 kgMS/ha, valeur qui peut être considérée

comme le plafond de la production annuelle de ces groupements végétaux. La productivité

pastorale moyenne de ce type de steppe a été estimée à 130 UF/ha/an. Les steppes d'armoise

(Artemisia herba-alba), auxquelles correspondent deux groupements, recouvrent 3 millions

d'hectares et sont situées dans les étages aride et semi-aride frais, avec des précipitations

variant de 100à 300 mm, souvent sur des croûtes plus ou moins profondes, mais avec une

pellicule de glaçage en superficie.

Selon le degré d'ouverture de la végétation, et donc suivant son état de dégradation, la

production primaire de la steppe d'armoise varie de 500 à4 500 kgMS/ha avec une production

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

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habituelle de 1000 kgMS/ha; la production annuelle peut être estimée à 500 kg/MS/ha/an, soit

une productivité pastorale moyenne estimée de 150 à 200 UF/ha/an.

Les steppes de sparte (Lygeum spartum) ont une structure hiérarchique plus complexe:

- Noaeta-Lygetum

**Noaeta-Lygetum Sclerocaryopsietosum

- Noaeta-Lygetum gr1

- Noaeta-Lygetum gr2

- Noaeta-Lygetum gr]

- Noaeta-Lygetum gr4

- Cutandieto-Lygetum

** Cutandieto-Lygetum Medicagetosum

** Cutandieto-Lygetum Echinopsetosum

Elles occupent 2millions d'hectares et sont localisées dans les étages serni-aride

frais et surtout aride frais ou froid, souvent sur des croûtes calcaires plus ou moins

profondes. Ce type de steppe est le moins productif, avec des taux de 300 à500 kg

MS/ha/an, mais sa productivité pastorale moyenne a été évaluée à 150UF/ha/an.

Enfin, les steppes à rernt (Arthrophytum scoparium) comportent deux grands sous-

groupements :

- Koelpinieto-Arthrophylletum

**Koelpinieto-Arthrophylletum Farsetietosum

**Koelpinieto-Arthrophylletum Launaetosum,

Et correspondent aux steppes buissonneuses chamaephytiques diffuses et claires avec

un recouvrement végétal inférieur à 12,5%.

Les conditions de milieu des steppes à Remt sont particulières : xérophile (20 <pluviométrie

<200 mm/an), Thermophilie (variantes chaude à fraîche) et surtout précarité édaphique (faible

profondeur du sol, de 5à 10cm), et pauvreté en éléments nutritifs (teneur en N <0,7%) font de

ces groupements des parcours médiocres avec une productivité pastorale comprise entre 25 et

50UF/ha/an. Ces steppes à Remt sont les plus méridionales et occupent une situation de

transition entre les formes précédentes et les "Badiah" marginaux de la frange septentrionale

du Sahara(Djebaili, 1995).

Outre les quatre principaux types des steppes en Algérie, s'ajoutent les groupements

steppiques azonaux (Djebaili, 1995)

- psamophiles :

- Thymelaeta-Aristidetum

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

42

**Thymelaeta-Aristidetum Arthrophytetosum

** Thymelaeta-Aristidetum Cutandietosum,

- halophiles :

- Stipeto-Astragaletum

**Stipeto-Astragaletum g1

** Stipeto-Astragaletum g2

- Salsoletum-Vermiculatae

qui couvrent 1milliond'hectares; les plus productifs à base d'Atriplex halimus, avec

130 à 200 UF/ha/an.

Malgré cette richesse floristique de la steppe, la végétation steppique est herbacée et

clairsemée (Aidoud, 2006,Djebaili, 1989, Le Houérou, 1995), et sa productivité pastorale est

faible, comme déjà décrit, et elle est de l'ordre de 2 à 2,5 kgMS/ha/mm. L'unité de cette

valeur montre que la productivité est dépendante des précipitations, quelque soit le type de

groupement végétal, dans la mesure où son état reste convenable (recouvrement global de

l'ordre de 40% à 60%). Aussi cette valeur n'est pas la même au cours de toute l'année, car elle

dépond du stade végétatif de la plante, qui à son tour dépond de la saison. A ce point, il faut

noter aussi, que en ayant chacun sa propre cycle végétatif différent de l'autre, les types des

steppes influent sur la productivité.

En effet, la productivité pastorale de la steppe algérienne est :

-en moyenne, plus élevée dans la steppe d'armoise, suivie de celles de sparte et d'alfa;

- elle passe par un maximum sensible en avril (mai pour la steppe de sparte) ;

- elle remonte fortement en automne dans la steppe d'armoise, peu dans la steppe d'alfa et

pas du tout dans les deux autres.

Chacun des types de steppe a été caractérisé tant du point de vue phyto-sociologique que

climatique ou pastoral. Sur ce dernier point, Djabaili et al (1995) a utilisé une classification

en 5 classes de productivité (on notera que, dans ces territoires arides, il s'agit d'hectares par

mouton, et non de moutons par hectare comme en Europe ou en Nouvelle-Zélande, et que les

caractérisations sont faites en mouton et non en "unité ovine" trop abstraite pour l'éleveur de

base) :

- Classe 1: charge de 1,5 à 2,5 ha/mouton, soit une production de 160 à 270 UF/ha/an.

- Classe 2: charge de 2 à 2,5ha/mouton, soit une production de 110 à 200 UF/ha/an.

- Classe 3: charge de 3 à 5ha/mouton, soit une production de 80 à 130UF/ha/an.

- Classe 4: charge de 4 à 7ha/mouton, soit une production de 60 à 100UF/ha/an.

- Classe 5: charge de 6 à 12ha/mouton, soit une production de 30 à 70UF/ha/an.

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

43

Pour établir des valeurs moyennes, il faudrait évaluer les superficies de chaque faciès sur des

cartes de ''occupation des terres", mais elles n'existent que pour le Sud oranais.

Cependant, une première approximation peut être proposée sans pondération, par la moyenne

des valeurs de chaque faciès. Ceci est illustré par la figure 14 faisant une comparaison entre

la productivité des quatre types de la steppe fait par Read et Read en 1988 cité en Djebaili et

al. (1995).

Cette figure 14 montre que dans les steppes algériennes, celles de Remt sont celles qui ont la

plus grande productivité, cependant, cette plante est moins appréciée par les moutons comme

bétail de base dans cette région (Aidoud et al, 2006) de territoire algérienne et dont l'effectif

dépasse les 15 millions de têtes ovines et 3 millions de caprins (Kanoun et al., 2007). Aussi en

deuxième position est le sparte et l'alfa. Néanmoins, l'Armoise, qui est très apprécié par le

cheptel, est le dernier par sa productivité. Ceci se répercute négativement sur la steppe à

armoise en premier lieu, parce que toute la charge de pâturage est concentrée sur l'armoise

pour causer son anéantissement, cette modification et régression à été enregistré par certain

étude visant l'étude de taux de recouvrement (Hellal, 2014) et par conséquent se transmet à

la steppe à alfa, Et donc influe sur le sol causant sa dégradation.

Jadis , Cet écosystème steppique était en équilibre avec l'exploitation des nomades et ceci

grâce au nombre limité de cette population nomade et aussi grâce au système de nomadisme

Figure 14 : comparaison des productivités des quatre types des steppes en Algérie

Source : Djebaili et al. , 1995

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

44

(Aidoud et al. 2006) qui laissaient les parcours se reposer pendant l'hiver, faisant ainsi des

équilibres traditionnels entre groupes sociaux et ressources naturelles (Khaldi et Dahane ,

2011 , Kanoun et al., 2007) et aussi le sol est ainsi préservé (M.Boukhobza in Khaldi et

Dahane , 2011 ). Cependant, la sédentarisation des éleveurs depuis l'époque coloniale et

l'intensification de l'effectif tant de peuple que du bétail dans cette région (Kanoun et al.,

2007) avaient leurs impactes sur la flore et le sol steppique. A ce sujet, les éleveurs disent

que la “steppe est morte” traduisant ainsi une involution floristique des aires de pâturage

et l’apparition d’espèces non appétées (Kanoun et al. , 2007).

En effet le couvert végétal est passé en moyenne pour l’ensemble des groupements

végétaux de 42% en 1976 à 12 % en 1989, Paradoxalement, l’effectif du cheptel pâturant

en zones steppiques majoritairement composé d’ovins (environ 80 % du cheptel), n’a

cessé d’augmenter. L’effectif total d’environ six millions de têtes en 1968, est passé à

près de dix-neuf millions de têtes en 2006 (Kanoun et al. , 2007).

En outre, la mécanisation de la steppe à favorisé la pratique agricole dans les terrains des

parcours qui y sont inappropriés, surtout dans le contexte des épisodes sécheresse prolongées

vécue par la steppe au cours de ces dernières décennies (Djebaili et al, 1989, Kanoun et al,

2007), cela a aggravé la dégradation de la steppe en réduisant sa richesse floristique par

disparition des espèces sensibles à la sécheresse et en particulier les vivaces (Ibtissem et al

2013) et par régression générale du couvert végétal, laissant ainsi le sol à nue.

2-3- Fragilité des sols steppiques :

Dans les steppes algériennes les vastes surfaces encroûtées du Quaternaire ancien et

moyen attestent de l'extension considérable des sols à croûte calcaire sur les matériaux

très divers : alluvions, colluvions de piedmont, argiles sableuses rouges du Tertiaire

continental , etc. Leur morphologie présente une très grande diversité en fonction de

nombreux facteurs: âge de surface encroutée, nature du matériau, topographie, etc.

L'importance accordée au système racinaire de la végétation steppique vivace a conduit à

distinguer deux types principaux de sols à croutes calcaire en fonction de l'absence, ou la

présence d'un, d'un horizon laminaire K1( Pouget M. et Rambaud D., 1985)

Cet encroutement calcaire comme étant général dans les sols steppiques et faisant la

principale caractéristique édaphique de la steppe algérienne, représente aussi la principale

contrainte de ses sols contre toute agriculture. En effet, les sols de la steppe contiennent

drastiquement le calcaire (Pouget, 1980), source principale de calcium (Ca2+). Le calcium en

excès est connu par son effet néfaste sur la plante et le sol.

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

45

Malgré, cette caractéristique de la croute calcaire, on assiste à une diversité des sol qui se

distinguent de point de vue géomorphologique et sur le plan structure chimique et

cristallographique.

2-4- les principaux types de sols:

Les 1210 profils du fichier végétation-milieu réalisé par Pouget (1980) ayant décrit 120

familles de sol, témoigne d'une grande diversité des sols dont la répartition se fait, certes

inégalement, dans 8 classes de la classification française :

sols minéraux bruts, sols peu évolués, vertisols, sols calcimagnésiques,sols isohumiques, sols

à sesquioxydes de fer, sols hydromorphes et sols halomorphes.

Les grands ensembles lithologiques et géomorphologiques servent de cadre pour la

présentation des principaux types de sols. C'est ainsi que Pouget(1980) distingua

successivement sur le plan géomorphologique :

- les sols formés sur le substratum géologique.

-les sols à accumulation calcaire des glacis et terrasses quaternaires.

- les sols des formations alluviales récentes et actuelles.

- les sols des dayas.

- les sols des formations éoliennes.

et enfin trois ensembles de sols dominés par des caractéristiques particulières qui déterminent

des classes (ou sous-classes) spécifiques:

- les sols gypseux.

- les sols halomorphes.

- les sols hydromorphes.

2-3-1 - Les sols formés sur le substratum géologique

Les sols se sont formés et évoluent directement sur le substratum géologique (roche en place)

et non sur des dépôts secondaires (alluvions, colluvions, dépôts éoliens). La présence des

deux grandes catégories de roches carbonatées, roches calcaires dures et roches calcaires

tendres, se traduit donc par deux grands types de milieux :

- les roches calcaires compactes et dures où l'évolution ne se produit qu'aux interfaces roche-

atmosphère car la roche se divise difficilement. L'entraînement des carbonates, peu à peu

dissous par les eaux (altération pelliculaire de LA MOUROUX) se fait d'autant plus

profondément que l'évolution est ancienne et le climat actuel plus humide.

- les roches calcaires tendres. Dans un matériau plus tendre et plus perméable, l'évolution est

rapide car l'altération pénètre aisément en profondeur.

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

46

Les roches se fragmentent beaucoup plus, facilitant la progression des racines et la mise en

solution d'une grande quantité de carbonates qui restent en partie dans le profil et peuvent

s'accumuler. Il en résulte des sols profonds, continus, d'évolution relativement rapide mais

susceptibles à l'érosion.

a- sur roches calcaires compactes et dures.

On distingue deux grands ensembles de sols en fonction de la nature de la roche (tableau 2) :

- Sur calcaires durs plus ou moins dolomitiques les sols sont généralement de texture

moyenne à fine (résidus argileux insolubles), peu épais, discontinus car localisés dans les

poches et les diaclases de la roche.

Ces sols comporte 3 types de sols principaux (Figure 15): les sols fersiallitiques, les rendzines

et les sols calcimagnésiques xériques.

• Les sols fersiallitiques (Sols rouges méditerranéens):

Ils se localisent en zones subhumides et semi-arides dans les djebels de l'Atlas tellien et du

djebel Nador, plus particulièrement dans les poches karstiques d'étendue et profondeur

variables. Sous végétation forestière (forêt claire de pin d'Alep, chêne vert,… etc) ou matorral

de dégradation, le profil-type se présente ainsi (figure 15):

En surface, litière de brindilles, feuilles, aiguilles (horizon Ao)

0 -20 cm : Horizon humifère Ah; brun rouge foncé; texture moyenne à fine; structure

grumeleuse très nette; non calcaire; nombreuses racines.

20 - 50cm Horizon (B); rouge, texture moyenne à fine; structure polyédrique très nette

moyenne à fine; agrégats à faces luisantes typiques; non calcaire; nombreuses racines.

Au-dessous, roche calcaire dure avec parfois un horizon d'accumulation calcaire (amas et

nodules) et des pellicules rubanées tapissant les parois des diaclases. Les sols fersiallitiques

Tableau 2 les types des sols sur roches calcaires compactes et dures

Source : Pouget, 1980b

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

47

sont donc des sols non calcaires qui peuvent présenter un profil organique de type isohumique

dans certaines conditions (Pouget, 1980)

• Les rendzines : Dans l'Atlas tellien et saharien (aride supérieur) sous végétation

forestière ou matorral, il s'agit d'une rendzine humifère typique avec un horizon Ah de couleur

brun-rougeâtre foncé à très foncé, de texture moyenne à fine, structure grumeleuse,

nombreuses racines et débris de calcaire dur. La teneur en calcaire total, toujours faible ( <

10%) peut devenir quasi nulle. Par ailleurs, certaines caractéristiques lithologiques (calcaires

en plaquettes) favorisent la formation de rendzines, les sols fersiallitiques se formant sur

calcaires plus compacts et massifs.

• Les sols calcilmagnésiques xériques nodaux : Avec la disparition de la végétation

forestière et son remplacement par la steppe d'alfa, les rendzines cèdent peu à peu la place aux

sols calcimagnésiques xériques dans tout l'étage aride.

Le profil comprend un horizon A d'épaisseur variable (10-30 cm environ) nettement moins

humifère: brun à jaune rougeâtre, texture moyenne à fine, en surface pellicule de battance

et structure finement lamellaire sur 1 à 2 cm d'épaisseur, devenant polyédrique sub-anguleuse

moyenne à fine, peu nette, calcaire (généralement inférieur à 25%), nombreuses racines,

débris de calcaire. Au-dessous, roche calcaire dure, avec parfois un horizon de transition plus

clair, comprenant de nombreux blocs et débris de calcaire.

Le sol se localise entre les blocs de roches au niveau des diaclases empruntées par les racines

ou d'anciennes poches karstiques.

Le tableau 2 résume les principaux types de sols en fonction des formations végétales et des

bioclimats.

Figure 15 Les sols formés sur calcaires durs

Source : Pouget, 1980b

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

48

b- Sur roches calcaires tendres :

• Sur marno-calcaires. Assurant la transition entre les calcaires durs et les marnes, les

marno-calcaires regroupent donc un ensemble de roches variées : calcaires tendres, calcaires

gréseux, grès marneux, parfois même des marnes, etc.

Ils sont presque toujours intercalés avec des strates de calcaires durs, plus ou moins

importantes, mais souvent déterminantes sur le modelé et l'évolution des sols (protection

contre l'érosion). On reconnait trois types de sols : (Tableau 3, Figure 16)

+ Les sols bruns calcaires: Le profil type s'observe sous forêts ou matorrals depuis les

régions subhumides du Tell jusqu'à l'Atlas saharien (aride supérieur).

En surface, horizon A 0 (litière).

0 - 20 cm Horizon humifère Ah: brun foncé; texture moyenne à fine; structure grumeleuse;

le plus souvent très calcaire (10 à 60% environ); nombreuses racines.

20-40 cm Horizon (B); plus clair, brun jaunâtre; texture moyenne à fine; structure.

polyédrique à polyédrique sub-anguleuse, nette; toujours plus calcaire que l'horizon A ;

nombreuses racines.

> 40 cm Horizon C avec débris de marno-calcaireset nombreuses racines.

Un début d'accumulation calcaire commence à s'individualiser dans l'horizon (B) sous forme

d'encroûtement discontinu.

La dégradation du couvert végétal et la mise en culture déclenche une érosion plus ou moins

intense avec entraînement des horizons de surface et formation de sols régosoliques et même

de régosols.

• Les sols bruns calcaires à encroûtement calcaire : L'encroûtement calcaire devient

continu et peut remplacer complètement l'horizon (B).

• Les sols calcimagnésiques xériques à croûte calcaire : Avec le remplacement de la

forêt par la steppe et l'arification du climat, on passe progressivement à ce type de sol;

Figure 16 : les sol sur rocch e calcaire tendre Source : Pouget, 1980b

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

49

l'horizon humifère Ah devient de moins en moins riche en matière organique et se transforme

en horizon A.

En plus des sols sur roche calcaire dure ou tendre, la steppe renferme d'autre type de sols

moins fréquent et moins sensible et moins vulnérable au risque naturels ou anthropiques,

parmi ces sols on cite :

- Sur les grés dur : les sols bruns calciques, les sols bruns calcaires, les sols

calcimagnésiques xériques.

- Les sols à accumulations alluviales récentes ; Les sols des dayas; les sols de formation

éoliennes; les sols à accumulation calcaires

En définitive, on conclut que malgré la diversité des sols, la steppe possède une structure

pédologique fragile, squelettique, peu profonde (Cortina et al, 2012) et dont l'évolution est

très lente et fréquemment bloquée et freinée par la faible teneur en matière organique, ce qui

fait que les sols steppique soient en générale des sols minéraux.

Outre sa faible teneur, la matière organique subit une très lente décomposition et

minéralisation à cause de la sécheresse, et en particulier à cause de régime des températures,

du quel dépends l'activité microbiologique de pédofaune et des microorganismes du sol qui

sont responsables de la décomposition de la matière organique et son incorporation dans le

sol pour former les chélates et autres structure donnant au sol sa vrai structure lui rendant

arable et cultivable.

En outre, les températures et leur rythme saisonnier influent sur les réactions purement

chimiques au sein du sol, en particulier la minéralisation de la matière organique (Sylvie,

1994) pour son incorporation dans la structure chimique du sol qui est responsable de la

Tableau 3: les types des sols sur roche calcaires tendres

Source: Pouget, 1980b

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Chapitre 2: Vulnérabilité de la steppe algérienne

50

rétention des sels minéraux et nutriment et par la suite leur mise à la disposition des racines

de la plante pour les absorber après leur dissolution dans l'eau de l'irrigation.

Dans la région steppique, la végétation et le sol sont faible et vulnérable surtout à cause du

calcaire répandu dans la steppe et sa dissolution et son activation, et donc ils sont dépendant

du climat et au rythme thermique saisonnier et y sont très sensibles et exposés directement

aux différents impacts des changements climatiques et en première position le réchauffement

climatique qui est devenu une réalité indéniable et un défi invincible dans le centre de la

steppe algérienne occupé par sa capital Djelfa (Boubakeur et al. 2015).

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Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

53

1- Aperçu historique :

Des gravures rupestres, trouvées dans plusieurs sites dans la région de Djelfa (Léone, 2000)

(Figure 17), font remonter la présence de l'être humaine dans cette région aux premiers âges

de pierres taillées soit 200,000 ans (DPAT, 2004). En effet, des bifaces, obtenus à partir des

d'un galet de pierre dure, datant de paléolithique, ont été trouvées aux alentours de la ville

de Djelfa. Aussi des pointes Atériennes, remontant à 50 milliers d'années, y ont été

découvertes en très petite quantité. En outre, Des gravures qui remontent à l'épipaléolithique

(environ 20 milliers d'années) et à la néolithique dont les plus anciennes de ce dernier âge

remonte à 7000 ans avant JC.

Ces gravures rupestres font une évidence des racines de Djelfa qui remonte à l'aube de la

préhistoire, dont la région d'Ain Naga porte les vestiges (Figure 17), qui ont été trouvé grâce

aux fouilles effectuées par D. Grebenant. Ces traces remontent le peuplement de cette zone à

7000 ans avant JC.

En suite, les berbères se trouvaient au niveau de la région de Djelfa depuis1500 avant JC.

Cette région avait longtemps échappée aux romains, néanmoins, après la Guerre des Mances

(144-152), ils ont pu repousser les nomades, et ont construit plusieurs castellums, dont le

castellum Demmidi à Demmed (Daira de Mesaad) construit en 198 avant JC.

Figure 17: Gravures rupestre de la region de Ain Naga: bélier "casqué" (à Djelfa en Algerie)

Source: Léone, 2000

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Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

54

L'islamisation de cette région fut en 704, suite à l'arrivée de la conquête islamique avec les

conquérants arabes musulmans (Beni Hellal et les Sulaym).

Les turque en 1547 fondèrent le beylik Titteri dont le centre fut à Médea. Les limites de ce

département turc, furent Laghouat au Sud, et renfermait la zone de Djelfa. Parmi Les vestiges

turcs on cite le fort turc à Ain El Ible.

Et en fin le colon français en 1943 jusqu'à l'indépendance en 1962.

2- Importance et Position de la région de Djelfa dans la steppe algérienne :

D'après les travaux de plusieurs chercheurs (Bensouiah, 2003; Chaba, 1991; DPAT, 2004;

Ettoumi et al., 2003; Pouget, 1980) la région de Djelfa pourrait être considérée comme un

échantillon type et parfaitement représentatif à l'ensemble de la steppe algérienne, où la

problématique des changement climatique fait un nouveau contexte et un très important défi

(Boubakeur, 2009; Boubakeur et al. 2014; Boubakeur et al., 2015; Sahnoune et al., 2013) tant

pour sa flore, sa faune et son sol, et par conséquent pour l'avenir de sa population et son

écosystème en entier .

La vocation pastorale, qui est la principale caractéristique de la steppe algérienne (Nedjraoui

In Ferchichi, 2004) est, aussi, pour la région de Djelfa, haut lieu du pastoralisme algérien

(Berchiche, 2010), le premier et le plus important caractère qui la distingue parmi les

wilayas de l'Algérie, y compris les wilayas steppiques. La région de Djelfa est toujours dite

"pays des moutons" et cela revient à sa nature et son écosystème de caractère pastoral surtout

de point de vue végétation. Par conséquent, la région de Djelfa est classée en premier rang

des régions steppiques algériennes.

En outre, la position centrale de cette wilaya de Djelfa dans la steppe Algérienne (Figure

18) lui confère un amalgame de toutes les caractéristiques des régions steppiques

environnantes qui influent sur cette région centrale Djelfa et qui elles reçoivent, en contre

partie, ses influences réciproques, en particulier dans le contexte climatique et ses influences

sur la flore et la faune. Tous ceci fait que cette région englobe les principales critères

caractérisants la steppe algériennes, et en donne ainsi un exemple type et représentatif.

Aussi de point de vue climatiques, les précipitations dans cette régions sont limitées dans

l'intervalle [100, 400] mm/an en particulier au cours de cette dernière décennie (Météo

Djelfa, 2015), qui est l'intervalle des isohyètes caractérisant la steppe algérienne (Aidoud et al,

2006; Nedjraoui et Bedrani, 2008; le Houerou et al, 1977)

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Aussi le climat de type semi

2009; Boubakeur et al, 2014;

profondément, dans la région steppique

semi-aride à aride . Cependant

Sur le plan de végétation, la région de Djelfa est quasi

parcours d'Alfa (Figure 19) qui

Figure 18: position centrale de wilaya de Djelfa dans la steppe algérienne

Figure 19 : Occupation de territoire de la wilaya de Djelfa

Parcours et Alfa

(végétation

basse)76,68 %

Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

55

de type semi-aride de la région de Djelfa ( Boubakeur et al, 2015,

2009; Boubakeur et al, 2014; Chaba, 1991;DPAT, 2004; Ettoumi, 2003)

profondément, dans la région steppique algérienne dont le climat est, en générale

. Cependant, le climat de la steppe a plusieurs étages

la région de Djelfa est quasi- totalement occupée par

) qui se caractérisent par une végétation herbacée trop faible et trop

centrale de wilaya de Djelfa dans la steppe algérienne

Source

de territoire de la wilaya de Djelfa

Forets

6,48 %

Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

Boubakeur et al, 2015, Boubakeur,

) l'insère,

en générale, de type

bioclimatiques.

totalement occupée par les parcours et

se caractérisent par une végétation herbacée trop faible et trop

centrale de wilaya de Djelfa dans la steppe algérienne

Source : Nedjraoui, 2004

Source : DPAT, 2004

SAU (Superficie

Agricole Utile);

11,74 %

Autres

5,1 %

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Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

56

dispersée pour être ainsi un exemple type et représentatif du paysage steppique dont la

végétation est basse et clairsemée (Aidoud et al., 2006, Le Houérou, 1995; Pouget, 1980)

3- Site géographique et astronomique de la région de Djelfa

La wilaya de Djelfa est située dans la partie centrale de l'Algérie du Nord, au delà des piémonts Sud de

l'Atlas Tellien en venant du Nord dont le chef lieu de la wilaya est à 300 Km au sud de la capitale

algérienne (Figure 20).

Elle est comprise entre 2° et 5° de longitude Est et entre 33° et 35° de latitude Nord (DPAT, 2004).

Elle est limitée :

- au Nord par les wilayate de Médéa et de Tissemsilt

- à l'Est par les Wilayate de M'sila et Biskra

- à l'Ouest par les Wilayate de Laghouat et de Tiaret

- au Sud par les Wilayate de Ouargla, d'El Oued et de Ghardia

La wilaya de Djelfa s'étend sur une superficie de 32256.35 Km2, qui est l'équivalent 1.36% de la

superficie totale de l'Algérie. Elle s'étend sous une forme allongée de Nord au Sud (Figure 20) pour

couvrir ainsi plusieurs étages bioclimatiques et plusieurs types des paysages steppiques de Nord au

Sud.

Cette wilaya est composée actuellement de 36 communes y compris celle de Djelfa qui est la zone

concernée par cette présente recherche. Ces 36 communes sont reparties en 12 Dairate.

Figure 20 : situation géographique de la wilaya et de la commune de Djelfa en Algérie

Source : Boubakeur et al, 2014

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Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

57

4- Topographie

Assurant la transition entre le Nord et le Sud de l'Algérie, la Wilaya de Djelfa se caractérise

par 4 zones inhomogènes qui succèdent au piémont de l'Atlas tellien. La plaine de Ain

Oussera, zone plane de 500 000 ha, dont l'altitude va de 650 à850 m précède la dépression des

chotts, Zahrez Gharbi et Zahrez Chergui. Puis la chaîne montagneuse des Ouled Naïl orientée

Sud-Ouest - Nord-Est dont les principaux monts sont les djebel Senalba, djebel Zerga et

djebel Azreg, avec des plaines dont les plus importantes sont celles de Maâlba et Ain

Mouilah. Enfin au Sud le plateau désertique appelé aussi "plateau saharien" qui plonge dans la

dépression formée par l'oued Djeddi considéré comme la limite naturelle du Sahara.

Le point culminant du département est situé à l'Est de Benyagoub dans la daïra de Charef avec

une altitude de 1 613 m et le plus bas 150 m à l'extrême Sud de la wilaya.

Les principales ensembles topographique des la wilaya de Djelfa sont :

4-1- les hautes plaines : de superficie de 4, 160 km2, cette zone correspond à un vaste

bassin dont les limites dépassent celles de la wilaya, en s'étendant du piémont Sud de l'Atlas

tellien au piémont nord de l'Atlas saharien et débute à l'Est par les reliefs ondulés séparant le

bassin de Hodna des hautes plaines. A l'ouest, elles sont reliées par une ligne allant du

versant sud de l'Ouarsenis aux hauteurs de K'Sar Chellala. Vers le Nord, l'ensemble de cette

zone s'enfonce sous un recouvrement continental discordant, formé de terrains moi-pliocènes

et d'alluvion quaternaires. La plupart des terrain sont couvertes par les croutes calcaires, elles

mêmes, couvertes par des sols rouges et de sols sablonneux.les hautes plaines dans la wilaya

de Djelfa sont coupées en trois sous bassins alignés suivant une direction Ouest , Sud -Ouest

et Est Nord -Est.

- Les bassins de Zahrez au sud, formé de deux dépressions (Figure 21) d'origines hydro-

éolienne (Zahrez chergui et zahrez gherbi) séparées par un léger bombement formé de

terrain crétacés du djebel djehfa.

- Le même dispositif se répète à Ain Ouassara au centre, lui aussi, formé de terrains

crétacés et soupé en deux dépressions séparées par une très légère ondulation dite "Draa el

heneche" au Nord de Hassi Bahabah

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Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

58

- Le bassin de Boughzoul qui s'incline sensiblement vers le Nord pour permettre à

travers les chaines telliennes. Ce secteur est le plus septentrional et le plus drainé des hautes

plaines et constitue un domaine nettement moins steppique que les autres et assez riche sur le

plan agricole.

Il faut souligner que ces hautes plaines sont également marquées par la présence d'un grand

nombre de cordons dunaires et des dunes éparpillées un peu partout. Le meilleur exemple est

les cordons dunaires d'El Mosrane développé le long du piément Nord Atlasique sur la

bordure Sud des Zahrez. La menace de la dynamique dunaire ne se fait sentir que dans la

plaine de Ain Ouassara et en particulier autour des Zahrez.

Les hautes plaine correspond au domaine de la steppe à Alfa( Stipa tenacissima), très

dégradée par le surpâturage et la sécheresse(DPAT, 2004). Cette plante caractéristique (Stipa

tenacissima) de la steppe et à qui revient la dérivation du nom steppe est très répandu à

Djelfa pour sert de preuve que Djelfa est représentative de toute la steppe algérienne.

Figure 21 : image alsat de zahrez gherbi Djelfa

Source : ASAL, 2004

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Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

59

4-2- Les monts de l'Atlas saharien :

Moins accidentés de façon qu'elles soient facilement accessibles. Ils correspondent

facilement aux flancs des principaux anticlinaux évidés et synclinaux perchés et se présentent

grâce à l'érosion différentielle et la structure alternée des roches (dures et tendres), sous forme

de reliefs en gradins et étages. Les fonds de structures sont plates ou légèrement inclinés en

forme de glacis ou glacis-cônes, coalescent et de terrasse alluviales. Ils constituent de

véritables couloirs inter-montagneux qui rendent le franchissement de cette chaine

suffisamment aisé.

Ce dispositif morphologique est, en grande partie, responsable de la netteté d'opposition entre

les reliefs saillant et plus humides, soumis essentiellement à l'érosion hydrique, et aride et

soumis à l'érosion éolienne.

L'existence des couloirs, à travers ces entités montagnards, a donné lieu à la formation

d'importantes accumulations sableuses soit par les écoulements hydriques ou bien l'effort

éolien. A cet effet, la présence des grés est devenue la caractéristique importante l'atlas

saharien. Les grés, une fois altérés et transformés en sable, ont une influence considérable et

fournissent un matériel sableux souvent fin au cours d'eau et au vent.

Les meilleurs héritages géomorphologiques sont développés à travers ces couloirs qui,

souvent, ont permis le développement d'importantes vallées évasées.

La répartition des forme dynamiques à travers cette chaine suit, en gros, la même que celle

des dispositifs entre les reliefs saillants, souvent soumis à l'érosion différentielle et où la

morphologie est strictement contrôlée par la structure et des reliefs déprimés correspondant

soit à des synclinaux perché ou à des anticlinaux évidés où l'évolution morphologique dans

ces deux cas, est conditionnée à la fois par les formes fluviatiles et les modèles éoliens sans

oublier le développement d'un grands nombre de petites dayas ou de sebkhas à l'intérieur de

ces dépressions d'inversion de relief.

Ceci conduit à un contraste écologique, qui s'exprime par une végétation de type diversifié,

forets dégradées, maquis sur les hauts reliefs, une couverture steppique dégradée dans les

zones déprimées au point qu'elle devienne absente par endroits.

4-3-La plate forme saharienne :

La forme plate est générale, le changement se matérialise seulement par les Oueds, les

dépressions et les quelques champs de sable dans leurs endroits convenables.

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Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

60

Cette zone est caractérisée par des conditions d'une ambiance aride dans sa frange

septentrionale et désertique dans sa partie méridionale. Le passage entre ces deux bioclimats

se caractérise par une dégradation progressive du cortège floristique jusqu'à un milieu à

végétation rare. Les seules trames verdoyantes sont localisées dans les fonds d'oueds et autour

des dayas ou dans les sebkhas (espèces halophytes).

Dans ce secteur on assiste à des formes d'érosion variées à la fois du domaine steppique et de

milieu désertique.

• Une zone à dynamique steppique matérialisée par des modèles mixtes liés au

ruissèlement fluviatile et aux facteurs éoliens, particulièrement dans les piémonts sud

de l'atlas saharien.

• Une zone dynamique subsaharienne ou même désertique couvrant les terrains

distants de l'accident sud atlasique entre 40 à 60 km vers le sud, où les formes

changent d'aspects et passent graduellement vers des formes essentiellement liées aux

phénomènes éoliens. les autres formes sont assez rares. Elles sont le résultat d'héritage

quaternaire ou même plus anciens, cas des croutes calcaires rapiécées remaniant des

croutes plus anciennes et des formations gypseuses stratifiées dans le complexe

continental. Ainsi s'explique la monotonie des paysages et des modelés de ce secteur

et les types d'occupation du sol qui ne sont rencontrés que dans des milieux

spécifiques (DPAT, 2004).

• Les oueds : ils sont tous endoréiques. Ils se perdent dans le champ de sable ou dans

les dépressions fermées (chotts, sebkha et dayas). Ils sont peu hiérarchisés, comme les

chenaux appelés "Chebkas" qui convergent vers un seul oued. le seul oued ayant un

caractère important à l'échelle de cette wilaya est celui de Djedi qui débouche dans le

chott Righ au Nord de Touggourt.

• Les dayas : sont nombreuses dans cette zone et parfois très grandes avec des

superficies qui dépassent 1 Km2. Elles sont remplies d'eau pendant la saison

hivernale. Les eaux sont généralement saumâtres ou légèrement salées.

• Les chotts et les sebkhas : des dépressions remplies d'eau fortement salée, la

différence entre chott et sebkha n'est visible qu'à travers les détails, notamment la

présence ou l'absence de cordons dunaires autour des chotts et la forte teneur en sel

des eau de ceux-ci. Ce qui est aussi notable est l'absence de grands chotts et sebkhas

par rapport à ceux des hautes plaines.

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Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

61

Une autre caractéristique est aussi la croute calcaire qui participe à la platitude remarquable

de cette zone.

En outre, les accumulations sableuses font aussi une des principales caractéristiques de la

plate forme saharienne, mais elles se forment au fonds des oueds, des dépressions et même

sur les piémonts des reliefs saillant du paysage. Autrement, les accumulations forment les

nebkas localisées, et qui sont formées grâce aux touffes d'alfa, de Remth (Artrophytome

scoparium) et de R'tem (Retama retam)…etc.

Il faut aussi noter le développement des systèmes glacis et glacis cône qui assurent le passage

et le relais entre le domaine atlasique et cette plate forme saharienne et les hamadas par la

suite.

5- Végétation :

Le couvert végétal naturel de la wilaya de Djelfa est constitué essentiellement des hautes

steppes arides avec des vides entre les touffes de végétation (Figure 22) sur des sols

généralement maigres en contact direct avec la roche mère. Djelfa fait partie globalement de

la steppe d'Alfa. Cette graminée vivace occupe une grande partie du territoire de la wilaya

notamment la zone de la plate forme saharienne.

Les forets occupent les chaines de montagnes du Sénalba, du Djebel Azreg et du Djebel

Boukahil. Les forets sont claires et aérés par manque de sous bois conséquent et l'inexistence

Figure 22 : Couvert vegetal de la steppe de la wilaya de djelfa Source:Photo prise le 28/04/2016 region de Gatara-Messaad-Djelfa

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Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

62

de maquis. Les principales essences forestières sont le pin d'Alep, le chêne vert et le

genévrier du Phénicien(Arar).

Les pacages et les parcours couvrent aussi une superficie très importante de l'ordre de

2.138.100 ha représentant 66.28% de la superficie totale (DPAT, 2004)

6- La faune : la faune de cette wilaya de Djelfa est encore très peu connue, et peu de données

sont disponibles à ce propos. Cependant, les espèces animales de cette région consiste en le

lièvre, le sanglier, la perdrix, le hérisson, la tortue, la taupe, la vipère à corne et l'aigle ainsi

que d'autres espèces qui existe en très faible quantité ou sont en voie de disparition comme la

gazelle de montagne, la mangouste et l'outarde (DPAT, 2004)

7- Population et activités économiques

Djelfa a accédé au rang de département (wilaya) depuis 1974. Sa population est

principalement arabophone, notamment issus des tribus Ouled Naïl. Elle a connu un

accroissement considérable de population, notamment après les années 1960.

La wilaya de Djelfa compte une population estimée à 897920 habitants. La commune de

Djelfa, chef lieu de la wilaya, et qui est particulièrement concernée par cette étude des

changements et de réchauffement climatique, compte une population de 192744 habitants,

c'est 21,46% de la population totale de la wilaya.

La densité démographique moyenne de cette wilaya est 27,8 habitant/Km2, cependant la

densité de chef lieu est plus moins élevée de l'ordre de 355,5 habitants/ Km2, qui est

l'équivalent d'une superficie de 2980,62 Km2 pour chaque individu. Cette superficie est très

importante et si vaste pour qu'elle soit polluée, en particulier dans telle région dont l'activité

industriel polluante est presque absente, mise à part les mine et les carrières d'agrégats qui

sont peu et éparpillées un peu partout dans les environs de la wilaya.

Ceci implique que les changements climatiques et en particulièrement le réchauffement

climatique récemment vécu dans cette région de Djelfa est d'ordre et d'origine naturelle et la

contribution de l'homme y est presque négligeable.

En effet, la direction de planification et d'aménagement de territoire (DPAT, 2004), indique

que, dans la wilaya de Djelfa, le tissu industriel est quasiment inexistant et son occupation de

la population est très faible de l'ordre de 1,27% (Figure 23).

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Par contre, les principaux secteur

ensuite le secteur des services et en fin le secteur des

(Figure 23), ces secteurs sont, pratiquement, des

l'industrie.

Figure 23 : Répartition de la population employé

Services 31,09%

Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

63

Par contre, les principaux secteurs occupant les employés sont l'agriculture en premier ordre,

ensuite le secteur des services et en fin le secteur des bâtiments et des travaux publics

, ces secteurs sont, pratiquement, des secteurs moins polluants par rapport à

: Répartition de la population employée par secteurs d'activités économiques

Source

Agriculture 37,67 %

Industrie 1,27%

traveaux publique

29,96 %

Services 31,09%

Chapitre 3: Région de Djelfa, zone d'étude

occupant les employés sont l'agriculture en premier ordre,

et des travaux publics

moins polluants par rapport à

par secteurs d'activités économiques

Source: DPAT, 2004

Agriculture 37,67 %

Industrie 1,27%

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Chapitre 4 Station météorologique de Djelfa

65

1-Description de la localisation de la station météorologique à Djelfa

Cette station météorologique a été installée à Djelfa, la première fois au centre de la ville,

ensuite quand la ville commençait à s'agrandir et s'échauffer suite à l'installation du chauffage

à gaz de ville, elle a été déplacée, en 1995, au plus haut lieu dans la région.

Au Sud-Est de la région de Djelfa, à l'extérieur de la ville, se trouve, actuellement, la seule

et crédible station météorologique synoptique. Elle est loin du centre de la ville par une

distance de 3,213 m et se distend par 614 m de la proche habitation de cité de 5 juillet

(Figure 24)

Sur la latitude 34°, 20’ Nord, et la longitude 3°, 23’ Est, et sur une altitude de 1180 m

comme donnée dans la fiche technique d'identité de cette station (Figure 25), se trouve la

station météorologique sur un plateau ouvert et plat, sans végétation et sans bâtisses mise à

part les récentes structures de l'université de Djelfa (figure 26).

2- A l'intérieur de la station météorologique

Le sol de la station est caillouteux, où les instruments métrologiques sont placés d'une façon

dispersée et espacés les un des autres, exposé directement au ciel et en contacte direct avec

l'atmosphère. Néanmoins, un abri météorologique est mis en place pour les mesures sous abri,

et pour éviter les perturbations de mesure dues à l'exposition directe au soleil et au vent.

Figure 24 localisation de la station métérologique à l'éxterieure de la zone d'habitation de Djelfa

Source : Google earth, 2014

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Chapitre 4 Station météorologique de Djelfa

66

Au sein de cette station, un tour est bâti à une altitude de 4 m. dans ce tour est mise en place la

cuvette barométrique à 1184.5m d'altitude comme l'indique la fiche technique de la station

météorologique (figure 25). Cette fiche fournit aussi des informations sur la précision des

mesures effectuées dans la station. L'incertitude des instruments de mesures météorologiques

dans cette station est de l'ordre +0.10. La correction des effets de la gravité est évaluée à

-1.21. Cette dernière correction se contrebalance avec la précédente des instruments pour que

la correction finale ou dite fixe soit de valeur de -1.11. (Figure 25)

La zone de la station est caractérisée par un terrain plat et ouvert, qui était auparavant isolé de

la ville, sans aucune construction, ni infrastructure qui perturbe les mesures météorologique

ou bien qui cause une clôture de l'atmosphère et par conséquent son réchauffement qui

perturbe les mesures. Aussi cette zone est sans végétation, ni foret, mise à part un petit

massif de pin d'Alep qui est située dans un niveau plus bas au Nord de la zone de la station

météorologique (figure 26) donc sans effet sur les mesures météorologiques.

Figure 25: Fiche d'identité de la station méteorologique de Djelfa

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Chapitre 4 Station météorologique de Djelfa

67

Cependant, en 2003 les constructions de l'université sont mises en place à l'Est et au Nord de

la station météorologique, ces constructions sont bien espacées entre elles permettant la

circulation de l'air. L'abri météorologique est éloigné de ces bâtisses par 63,5 m (Google

earth, 2015). L'anémomètre et les girouettes sont placés à une altitude convenable, plus haut

que les bâtisses environnantes, pour qu'ils soient sont à l'abri de toute genre de perturbation.

3- L'abri météorologique et dispositifs de mesures des températures

L'abri météorologique (Figure 27) de cette station consiste en une boite en poids, sous forme

de persienne, pour permettre la circulation de l'air environnant dont la température et la

pression et d'autres paramètres météorologiques sont mesurés loin de toute perturbation que

peut causer l'exposition directe au rayon de soleil, en particulier, du mercure des

thermomètres. Cet abri est placé à une hauteur de 1.20 m, pour être loin de l'effet du sol sur

les mesures, surtout l'effet des rayons infrarouges dégagés par le sol ou dits albédo du sol, ou

l'effet de réflexion directe du sol en particulier lorsque sa couleur est claire. Aussi cette

hauteur de l'abri au-dessus du sol permet d'éviter l'effet de l'évaporation du l'eau du sol qui

pourrait perturber les mesure de l'humidité et de la température de l'air.

L'abri contient des instruments de mesure de la température et de l'humidité. Pour la mesure

de la température de l'air, l'abri dispose en milieu à gauche le thermomètre (Figure 27) qui

permet de faire un relevé de la température de l'air chaque heure de la journée.

Figure 26 Topographie et entourage de la station météorologique de Djelfa

Source : Google earth, 2014

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Chapitre 4 Station météorologique de Djelfa

68

En milieu à droite, à coté de thermomètre, est placé le thermomètre mouillé, qui un

thermomètre dont la base est toujours mouillé grâce a une mèche en coton qui l'entoure et qui

s'alimente, continuellement, en eau d'un tube à cote du thermomètre (Figure 27), ceci est

utilisé pour la mesure de la température de l'air humide qui est en relation avec la pression et

l'évapotranspiration. Cette température humide avec celle de l'air normal sont utilisées pour la

mesure de le pression et le pouvoir évaporant de l'air ainsi que la capacité de l'air et son point

de saturation.

Dans le coté droit de l'abri météorologique, c'est l'hydrographe qui permet de tracer le graphe

de l'évolution de l'humidité au cours du temps pendant la semaine. Dans l'autre coté gauche

de l'abri, il est placé le thermographe (Figure 27) qui est un dispositif qui permet de suivre

d'une façon continue l'évolution de la température de l'air, en traçant sa courbe d'évolution au

cours du temps pour chaque semaine.

Dans la partie haute de l'abri météorologique, deux thermomètres spéciaux sont suspendus.

Ces thermomètres spéciaux sont :

- Thermomètre à maximum qui permet la lecture de la valeur maximale de la

température de l'air atteinte au cours de la journée, et ceci en se fixant à cette valeur

jusqu' à ce que l'agent de suivi le réinitialise après le relevé de cette valeur maximale

- Thermomètre à minimum qui permet la lecture de la valeur minimale de la température

de l'air atteinte au cours de la journée, et ceci en se fixant à cette valeur jusqu' à ce que

l'agent de suivi le réinitialise après le relevé de cette valeur minimale

Figure 27 : le contenu de l'abri météorologique de la station météorologique de Djelfa

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

70

1-Méthodologie d'analyse:

Les changements climatiques font référence à des variations larges dans les

moyennes climatiques des périodes de décennies ou plus (Tabari and Talaee, 2011;

Gocic and Trajkovic, 2013). Pour ce faire, la période choisie pour l'étude de variation

de la température à Djelfa était quatre décennies (40 ans) du 1975 à 2014.

Comme étant un indicateur très utile des changements et des variabilités climatiques

(Tabari and Talaee, 2011), la température moyenne(Tmoy) est la première à

analyser.

La température moyenne est désignée par l'abréviation (Tmoy). Elle consiste en la

moyenne de toutes les relevées de la température prise chaque heure et

quotidiennement. Cette moyenne est calculée pour chaque jour et ensuite pour chaque

mois. Et aussi la moyenne annuelle est calculée à partir des moyennes mensuelles.

En effet, le changement de cette température moyenne (Tmoy) peut être dû au

changement des températures minimales (Tmin) ou bien des températures maximales

(Tmax) ou bien les deux à la fois (Del Rio et al., 2007; Easterling et al., 1997). Ceci

implique que les températures minimales et maximales doivent aussi être analysées,

comme beaucoup de chercheurs l'ont fait pour le globe terrestre (Easterling et al.,

1997), en chine (Su et al., 2006), les états unis d'Amérique (De Gaetano, 1996),

l'Inde (Dhorde et al., 2009), et en Espagne (Del Rio et al., 2007).

Ce dernier Del Rio et al. (2007) a analysé les trois températures (moyenne, min et

max) de l'Espagne à travers la moyenne annuelle et ensuite les moyennes des mois de

janvier à décembre. Ces températures mensuelles permettent de déduire l'évolution

saisonnière des températures (Milan and Slavisa, 2013).

La température minimale, désignée par l'abréviation (Tmin), consiste en la plus basse

température enregistrée au cours de la journée. Pour cette raison, cette température est

mesurée par un thermomètre spécial dit le thermomètre des minimas ou bien

thermomètre à minimum. Le principe consiste en un thermomètre dont le mercure se

baisse uniquement et lorsque la température atteint son minimum, le mercure atteint

son niveau plus bas et se fixe et fixe ainsi la lecture plus basse de la température au

cours de la journée. Apres le relevé de cette lecture, l'agent responsable de relevés

météorologiques doit réinitialiser ce thermomètre pour le relevé de jour après.

La moyenne de ces températures minimales prise quotidiennement, est calculée pour

chaque mois.

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

71

De même pour la température maximale, qui est désignée par l'abréviation Tmax,

elle s'agit de la valeur maximale enregistrée pour la température prise chaque heure

de la journée, ensuite la moyenne de ces températures maximales est calculée pour

chaque mois, et par conséquent, pour chaque année.

A l'instar de thermomètre à minimum, les températures maximales sont mesurées par

des thermomètres à maximum dont le principe consiste en un mercure qui se délatte

sans rétrécissement, et quand il atteint son niveau maximal qui correspond à la

température maximale de la journée, il se fixe, fixant ainsi la lecture de la

température maximale. Suite au relevé de la température maximale, le thermomètre

doit être réinitialisé pour la prochaine lecture de lendemain.

En effet, notre analyse a porté sur les moyennes annuelles et les moyennes

mensuelles des ces dernières 40 années qui correspondent à la période d'étude des

températures de Djelfa.

Pour l'étude saisonnière des températures, Gocic and Trajkovic (2013) et National

Research Council of the National Academies (2012) ont défini les saisons comme

suit:

Hiver : comporte les mois de Décembre, Janvier et Février

Printemps : Mars, Avril et Mai

Eté : Juin, Juillet, Aout

Automne: Septembre, Octobre, et Novembre

A cet effet, l'analyse saisonnière des températures est déduite des analyses des

températures des mois correspondants à chaque saison.

Au cours des analyses, les résultats de chaque analyse sont confrontés avec ceux des

autres analyses, pour trouver soit, plus de confirmation, clarification, justification, ou

bien un résultat qui explique l'autre et donne un appuie pour qu'elle soit conforme à la

réalité. Aussi cette conjugaison de résultats est très utile pour mettre en évidence

certaines réalités latentes, en particulier, celles des changements brusques et leurs

anciennetés dans la période d'étude. Les résultats confrontés et conjugués servent la

compatibilité entre l'étude analytique et la réalité vécue, pour que cette étude soit

une réponse satisfaisante à la problématique posée et une clarification des

phénomènes étranges que se soit phénologique concernant les plantes et les animaux

ou bien climatologique concernant les remaniement catégorique du climat de la

région se manifestant par la disparition quasi-totale du froid et de gel ayant été dans

l'ancien temps les principales caractéristiques de la région. Ou au niveau de

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

72

dégradation du sol et de sa matière organique dans un contexte de menace de

désertification accélérée.

2-Méthodes d'analyse des changements climatiques

L'étude mathématique et statistique des changements climatiques à travers les

variables climatiques, tels que la température de l'air et les précipitations, s'inscrit

dans le cadre général d'étude des séries chronologiques qui occupe un domaine

distinct des mathématiques et des statistiques.

En effet les changements climatiques ont toujours été mis en évidence à travers

l'analyse des enregistrements, au cours du temps, des valeurs des variables

climatiques en particulier la température de l'air et les précipitations, (Boubakeur,

2009, Boubakeur et al 2014, Boubakeur et al, 2015; David et al. , 1997; De Gaetano,

1996; Del Rio et al. 2007; Dhorde et al. ,2009; Guido, 2010; Michele et al, 2004;

Philip et al., 2006; Ventura et al., 2002; Su et al., 2006).

En général, la série chronologique peut être décomposée en trois composantes

(tendance, saisonnalité et bruit ), comme les montre le modele (1) ci-dessous :

Xt = Mt+St+Yt (1)

Yt est la composante du bruit aléatoire, qu'elle s'agit des perturbations étrangères du

phénomène et qui doivent être éliminées avant toute analyse (Peter et Richard, 2002)

comme montré par la figure 28.

2-1-Elimination de bruit aléatoire (Pré-filtrage) (Pre-whitening)

Pour une meilleure inférence statistique, on doit, tout d'abord, vérifier l'indépendance

et la distribution égale ou identique des observations ou des valeurs au sein des séries

Figure 28: suppression du bruit et revelation des fonctions composante de la série chronologique

Source: Arthur, 2001

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

73

chronologiques (Buishand, 1982; Ondo et al., 1997), pour éliminer la dépendance due

à l'auto-corrélation sérielle, la série temporelle subir un pré-filtrage (ou en Anglais dit

prewhitening) (da Costa et al., 2009; Von Storch and Navarra, 1995). Ce processus

filtre tant les séries temporelles que le signal du bruit aléatoire (colored noise) et

convertit le en un bruit blanc (white noise), et augmente ainsi la précision du

l'analyse(da Costa et al., 2009).

Cette opération de suppression des auto-corrélations indésirables des données de la

série temporelle avant toute analyse d'intérêt se fait par le model d'ARIMA (Auto-

Regressive Integrated Moving Averages) (Chikodzi And Mutowo, 2014) qui est

l'équivalent en français de 'Moyennes Mobiles Intégrées et Auto –Régressives'

Ce model ARIMA est la combinaison améliorée des deux models : le model d' Auto-

Régression (AR) et le model des moyennes mobiles MA (Moving Averages) qui

formait au début le model ARMA qui est ensuite amélioré en incluant l'intégration

pour devenir le model ARIMA

2-2- Etude de variation et de variabilité (Coefficient de Variation CV):

La variation d'une variable au cours du temps exprime la dynamique et l'évolution

du phénomène étudié et exprimé par ce variable, qui peut par conséquent aider à

découvrir les facteurs causateur ou contrôlant ce phénomène en faisant une

comparaison avec leur variation et variabilité.

Pour cette fin, plusieurs méthodes sont utilisées, telles que l'analyse de la variance

(ANOVA). Ou bien, en se basant soit sur la comparaison de leurs variations

(distribution) ou la comparaison de leurs moyennes. Il est aussi possible d'avoir les

deux méthodes de comparaisons combiné au Coefficient de Variation (CV).

Le coefficient de variation, comme étant un des paramètres des la statistique

descriptive, est utilisé pour mesurer la variabilité d'une série de nombres

indépendamment de leur unité de mesure. Il est ainsi utilisé pour comparer les

distributions obtenues à différentes unités de mesure comme par exemple les poids

des nouveaux nés comparés aux tailles des adultes correspondants. Aussi il est à

noter que ce coefficient de variation est utilisé pour comparer des distributions à

échelle de zéro réal car leur moyenne est unique et non pas à des distributions à

échelles différent. Par conséquent, et comme exemple, il est inutile de mesurer ce

coefficient pour des températures mesurées en Fahrenheit, parce que la conversion en

degrés Celsius va changer la valeur de la moyenne sans changer l'écart type, donc la

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

74

valeur du coefficient sera changé (car le zero degrés Celsius correspond à 32 degrés

Fahrenheit) (Abdi, 2010)

Le coefficient de variation indique la variabilité (Oguntunde et al., 2006). Il est défini

comme étant le rapport de l'écart type S par la moyenne arithmétique M (équation

55) (Abdi, 2010) CV = �� (55)

Il est souvent exprimé en pourcentage. CV = �� ∗ ���% (56)

2-3- les méthodes de détection de la tendance et d'évaluation de la valeur de

variation:

La variation d'une valeur peut être brusque et en un seul coup, et peut ainsi être

facilement mesurable par simple soustraction entre nouvelle et ancienne valeur.

Néanmoins, si cette variation est progressive et continuelle au cours du temps, on

assiste d'une part à une évaluation de sa tendance (soit progressive ou régressive) et

d'autre part à l'évaluation de la valeur de cette variation au cours de période de

l'étude. Pour ce but on a utilisé les méthodes suivantes:

2-3-1-Régression linéaire simple et représentation des courbes chronologiques :

Selon Roustant (2008), La première étape consiste à tracer les données, pour en faire

les remarque préliminaires concernant la façon d'évolution du variable étudié au fil

du temps, les fluctuations saisonnières et leur constance au cours du temps, et que se

passe -t-il, indépendamment de la tendance et des fluctuations saisonnières?

Tabari and Talaee (2011) et Soltani et Soltani (2008) ont utilisés la régression

linéaire simple pour l'analyse de la tendance des séries temporelles de la température.

Bernier et al. (2000) rapporte qu'il est recommandé de tracer les courbes

chronologiques des séries temporelles, pour leur importance et efficacité à mettre en

évidence la tendance et l'évaluation de la valeur de variation au cours de la période

d'étude par le calcul tangentiel (équation 57) : �� �� � �� �������� ∆� = Tan�α� X � �� ����é , . . , #��� � (57)

Le temps est de 40 ans correspondant à notre période d'étude de 1975 à 2014.

2-3-2-Test de Mann Kendall

Ce test de Mann Kendall est un test non paramétrique, c'est-à-dire à un test qui

n'exige pas une distribution normale de la variable étudiée, et qui ne se base sur des

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

75

paramètres. Il se base uniquement sur l'approximation raisonnable (Tanya, 2012). Ce

test est utilisé pour identifier la tendance des séries temporelles (Drápela and

Drápelová, 2011; Hamed, 2009; Hossein and Hosseinzadeh, 2011; Khaled et al., 1998;

Milan and Slavisa, 2013; Philip et al, 2006; Sheng, 2002 )

D'apres Cedric (2008), Ce test non paramétrique permet de caractériser une tendance

ou un saut abrupt. Il est basé sur la corrélation entre les rangs d’une série

chronologique et leur ordre. Son hypothèse nulle est qu’il n’y a pas de tendance.

Pour chaque paire de valeurs yi et yj, où i > j, on calcule le nombre (P) des

paires où yi > yj, et le nombre (M) des paires dont yi < yj. Sa statistique est égale à la

somme de la différence de rang de deux observations, c'est-à-dire S = P – M. La

significativité d’une tendance peut être testée en comparant les valeurs

standardisées U avec la variable de test au niveau de signification désiré

(Kendall, 1975 ; Önöz et Bayazik, 2003 ; Hamed K.H., 2008). Pour la courbe

directe, ce procédé est utilisé en partant du début de la série. Pour la courbe

rétrograde, il est appliqué en partant de la fin de la série (Moron, 1994).

La statistique du test de Mann Kendall est calculé comme suit (Drápela and

Drápelová, 2011; Hamed, 2009; Hossein and Hosseinzadeh, 2011) (Equation 58).

S = ∑ ∑ sgn�x)*+,-.)/.,+. j- xk) (58)

Sgn�x* − x,� = 11 if �x* − x,� > 0 0 if �x* − x,� = 0−1 if �x* − x,� < 08

Où n est le nombre des observations dans la série temporelle étudiée.

Dans le cas où la taille de l'échantillon étudié est n 10 la variable standard Z est donc

calculé par l'équation (59)

Z =:;<

�/.=>?@��� if S > 0 0 if S = 0�-.=>?@��� if S < 0 8 (59)

Avec VAR�S� = C)�)/.��D)-E�/∑ FG�FG/.��DF-E�HIJK L.M (60)

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

76

Avec m est le nombre des groups lies (un group lié est l'ensemble des échantillons

ayant les mêmes valeurs), et ti est le nombre des données dans le ieme groupe.

La valeur positive de Z indique une tendance à l'augmentation (tendance

progressive), tandis que la valeur négative de Z indique une tendance à la diminution

(une tendance régressive).

En outre, le tau de Kendall, comme une vrai mesure du rang de la corrélation, donne

une idée plus claire sur la tendance des séries temporelles, il est en effet calculé par

l'équation(61) (Kendall, 1938; Kerridge in Mirella, 2006).

Tau de Kendall = �STUVWX YXZ [\]WXZ ^TS^TWY\S_Z �/�STUVWX YXZ [\]WXZ Y]Z^TWY\S_Z�K̀S�S/.� (61)

Les paires, dans notre cas d'étude, sont les températures (T) d'une part, et d'autre part

le temps (t) qui est toujours en état de progression. Ceci implique que le tau de

Kendall dépend uniquement des paires de la température, car le temps est toujours en

progression. Il indique ainsi la tendance de la température.

Une valeur positive du tau de Kendall indique une tendance progressive, par contre la

valeur négative indique une tendance à la régression ou à la diminution. La grandeur

de la tendance est relative à la valeur de ce tau de Kendall, c'est-à-dire autant que le

tau de Kendall est proche de 1 ou 100%, on a une grande tendance, et vice versa

pour des valeurs faibles proches de zéro. Le zéro indique qu'il n'ya pas de tendance

(Mirella, 2006).

2-3-3-L'estimateur de pente de Sen

Cet estimateur consiste en une simple procédure non paramétrique développée par

Sen en 1968(Hossein et Hosseinzadeh, 2011). La valeur positive de la pente de Sen

indique une tendance progressive et vis versa (Hossein and Hosseinzadeh, 2011;

Milan and Slavisa, 2013; Drápela and Drápelová, 2011). Le calcule de l'estimateur de

la pente de sen est fait par les étapes suivantes:

En premier lieu, Les pentes de toutes les paires des données sont calculées par

l'équation (62)

QG = bc/bd*/, , i = 1,2, … … , N, (62)

Si on dispose n valeur (xj) dans la série temporelle, le nombre de pentes calculés Qi

est N = n(n-1)/2

Deuxièmement, l'estimateur de la pente de Sen est la médiane des ces N pentes (Qi)

(Drápela and Drápelová, 2011).

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

77

2-4-Coefficient de Correlation (r ) La corrélation est calculée, d'une part entre Tmoy et Tmin, et d'autre part, entre

Tmoy et T max. elle est évaluée par le coefficient de corrélation (r ). la comparaison

entre ces deux corrélations permet de déduire la quelle des deux températures (Tmin

ou Tmax) cause le plus la variation de la température moyenne, autrement dit, elle

permet de deduire la cause du rechauffement climatique. D'apres Ricco(2012) le

coefficient de corrélation est donné par l'équation (63)

h = iTW�j,k�=l\W�j�∗l\W�k� (63)

2-5-Les tests d'homogénéité

La division de la série temporelle à des sous-séries caractéristiques en fonction de

l'homogénéité (L’Hóte et al, 2002; Nicholson et al., 2000), et la localisation du

changement abrupt au sein de la série temporelle, les deux permettent d'ajouter une

clarification de la tendance décrite par les tests précédents et aussi de définir s'il s'agit

d'un changement ancien ou récent.

L'absence d'un changement abrupt, ou hétérogénéité dans la série temporelle, indique

que l'évolution de cette série est continuelle et en fonction de la tendance révélée.

Les méthodes utilisées pour tester l'homogénéité des séries temporelles de notre cas

d'étude sont les suivantes

2-5-1-Test de Pettitt

Ce test non paramétrique, développé par Pettitt en 1979, est utile pour l'évaluation de

possibilité de changement abrupt dans les enregistrements climatiques, spécialement

au milieu des séries chronologiques (Amit and Mohammad, 2013).

D'après Cedric(2008) Ce test non paramétrique est dérivé du test de Mann-

Kendall. Il consiste à découper la série principale de N éléments en deux sous

séries à chaque instant t compris entre 1 et N-1.

La série principale présente une rupture à l’instant t si les deux sous séries

ont des distributions différentes (Kingumbi A. et al., 2000). Son hypothèse nulle

étant l’hypothèse de non-rupture (Paturel et al., 1998).

Ce test consiste à découper deux fenêtres temporelles de tailles identiques et

consécutives dans la série et d’en comparer les moyennes de la variable étudiée. Le

graphique de cette comparaison fournit ainsi une précision sur la date d’une

rupture potentielle.

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

78

Plusieurs tailles de fenêtres peuvent être utilisées simultanément en fonction de la

dimension temporelle de la série à étudier (Kemp et al., 1994). Ainsi, si le nombre

calculé est significatif, la rupture sera mise en évidence.

Pour appliquer ce test, les étapes suivantes sont à suivre :

La première étape consiste à calculer la statistique Uk en utilisant la formule (64) U, = 2 ∑ �]S]+n − o�� + 1� (64)

Où mi est l'ordre de la ieme observation lorsque les valeurs X1, X2 ….. Xn dans la série

sont arranges en ordre ascendant.

L'étape suivante est la définition du point de changement statistique (SCP : Statistical

Change Point) par l'équation (65) suivante : q = |U,|.stsS U\j (65)

Quand Uk atteindra la valeur maximale de K dans la série, un point de changement

abrupt se produira dans la série chronologique.

La valeur critique est obtenue par la formule suivante (Equation 66) Ka = C−1�u��v + �D�/6L./D (66)

Ce test a été choisi pour son utilisation dans de nombreuses études de détection de

changement de la stationnarité (Kingumbi A. et al., 2000), sa puissance surtout en ce qui

concerne le test de rupture sur la moyenne (Lubès-Niel H. et al ., 1998 in Kingumbi A.

et al., 2000), et sa robustesse (Lubes H. et al ., 1994 in Kingumbi A. et al., 2000)

2-5-2-Test de Buishand:

Ce test est créé par Buishand en 1982. Il est basé sur les déviations cumulatives par la

moyenne. Le test de Buishand est un test paramétrique, dont la statistique est définie à

partir du maximum de la somme cumulée des écarts à la moyenne ou à la médiane. Sa

statistique est dérivée d’une formulation originale donnée par Gardner (1969). C’est un

test permettant la détection d’une rupture temporelle dans une série de données.

L’hypothèse alternative de ce test étant un changement brutal de la moyenne, la fonction

puissance est estimée en générant des séries à partir de variables normales indépendantes

de même variance mais présentant une rupture de la moyenne à partir d’un individu

choisi aléatoirement (H. Lubes-Niel et al., 1998 in Geoffrey, 2011 ). Une étude menée

par Lemaitre (2002) a comparé entre autres la puissance des principaux tests statistiques

pour la détection d’une rupture (Figure 29).

A la suite de cette analyse, le test de Buishand s’est révélé l’un des plus performants à

cet exercice.

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

79

Ce test se fait par le calcul de Q observé (Formule 67) puis sa comparaison avec q1-α

donnée par Buishand, où α est le seuil de signification de l'hypothese nulle. Cette

dernière est rejetée (H0) si Q est le plus grand, ce qui veut dire que la série est

hétérogène (Jean-Cléophas et al, 1997) y = | t∗∗|.stsS U\j (67)

t∗∗ = z{∗Z| (68)

}t∗ = ~ 0 � o = 0∑ ��] − � ������ t�+. �� o = 1, … . . , � 8 (69)

j = �.S ∑ ��] − � ������DS]+. L'écart type de la série temporelle (70)

Buishand a aussi créé, par la même méthode, d'autres testes d'homogénéité basés soit

sur l'étendu des sommes cumulatives standardisées (R), ou sur la statistique de

Student (W), ou bien les sommes cumulatives standardisées pondérées (Z) (Jean-

Cléophas et al, 1997)

2-5-3 Test de Neumann

Il est basé sur le ratio de Von Neumann défini par la formule (71) (buishand, 1982): � = ∑ ��] − �]-.�DS/.]+. ∑ ��] − �� �� �����DS]+.� (71)

Où yi est la ieme observation

Figure 29 Capacité des principaux tests statistiques à détecter une rupture Source : F. Lemaître, 2002 in Geoffrey, 2011

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Chapitre 5 : méthodologie et méthodes mathématiques d'analyse

80

2-5-4-Le test SNHT (Standard Normal Homogeneity Test)

Ce test est créé par Alexandersson en 1986, il est basé sur le ratio (zi ) défini par la

formule (72)(Amit and Mohammad, 2013): zG = ��] − ��� �� ���� }�⁄

(72)

Sq: l'écart type

Cette nouvelle serie {zG }, ainsi définie, a exactement la moyenne de valeur zéro et

une unité d'écart type. Ainsi, on peut définir notre hypothèse nulle H0, qui présume

que la série est homogène, par la formule (73). En revanche, l'hypothèse alternative

H1, c'est-à-dire la série soit hétérogène est définie par la formule (74) �n ����0,1�, ∀� (73)

�. 1��� �� 1 ≤ < � ��� �. ≠ �D � ℎ� � ∈ ���., 1� ��� � ≤ � ∈ ���D, 1� ��� � ≥ 8 (74)

La Veme observation correspond à la rupture ou bien le changement abrupt dans la

série, avec u1 et u2 sont les moyennes des sous séries résultantes. En outre,

Alexandersson et Moberg, en 1997, ont développé d'autres tests qu'ils s'agissent

d'une technique utile pour la détection et l'évaluation des changements graduels et

progressifs de la valeur moyenne d'une série candidate comparée à une série référence

homogène (Amit and Mohammad, 2013).

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Chapitre 6: Résultats et discussion

82

1- Variation et variabilité des températures de la région de Djelfa :

Le mois le plus chaud au cours des ces dernières quarante années a été le mois Aout,

ceci à cause de ses trois hautes températures, en particulier sa haute température

moyenne, car cette dernière en tant que la moyenne des températures de toute la

journée qui sont relevées chaque heure, exprime la température globale ressentie au

cours de la journée ainsi qu'au cours du mois ou de la saison.

Le mois qui vient en deuxième position, de point de vue température de l'air, a été le

mois de Juillet. Par contre, le mois le plus froid qu'on a enregistré au cours la période

d'étude des ces quatre dernières décennies a été Janvier par ses températures

moyenne et minimales (Tableau 4)

La moyenne annuelle, qui est analysée en vue de découvrir les changements d'une

année à l'autre au cours la période d'étude de 1975 à 2014, avait une amplitude de

variation faible de valeur égale à 3.4°C (Tableau 5) pour dire que l'intervalle de

variation d'une année à l'autre de la moyenne annuelle de la température était étroit.

Ceci implique que les fluctuations d'une année à l'autre de la température étaient

faible et correspond à une variabilité faible de l'ordre de CV = 5.24% (Figure 30).

En contre partie, les moyennes mensuelles présentent des variations importantes sur

Tableau 4 les valeurs extrêmes des températures et les mois correspondants Types des températures (moyenne mensuelles)

T moy T max Tmin

La valeur maximale au cours de la période d'étude (°C) Le mois correspondant

36.5 Aout

36.2 juillet, Aout

20.9 juillet, Aout

La valeur minimale au cours de la période d'étude (°C) Le mois correspondant

2.2 Janvier, Février

2.5 avril

-3.6 Décembre, Janvier

Figure 31 la variabilité de la moyenne annuelle et des moyennes mensuelles de la température moyenne (Tmoy)

0

5

10

15

20

25

30 CV % Tmoy

CV % Tmoy

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Chapitre 6: Résultats et discussion

83

des intervalles larges (Tableau 5) qui correspondent, par conséquent à des hauts

niveaux de variabilité des moyennes mensuelles (Figure 30). Ceci exprime la

variabilité saisonnière de la Tmoy, qui a une grande importance et a un impacte

majeur sur les plantes, les animaux et aussi sur l'évolution de la structure de sol.

La plus grande variabilité, qui correspond à un CV = 27% (Figure 30), concernait

l'hiver, pour pouvoir ainsi expliquer et justifier, en partie, l'avancé de la floraison des

plantes, en particulier de certains arbres fruitiers, qui est récemment devenue un fait

accompli à Djelfa, en plus la rupture précoce de hivernation, au milieu de la saison

d'hiver, pour que certains insectes puissent apparaitre en hiver et en automne tel que la

mouches qui apparaissait en hiver de 2014. Cette variabilité saisonnière interannuelle

de température représente un grand risque vis-à-vis tout l'écosystème en particulier s'il

s'agit d'un écosystème fragile ou dégradé comme la steppe dont la région de Djelfa.

En effet, après un réchauffement du climat au milieu de l'hiver (Janvier) qui en

principe cause la rupture de l'hivernation des plantes et des animaux et le démarrage

du cycle vital, le retour du froid, au cours de la même année ou bien l'année suivante,

causerait l'endommagement des espèces les plus fragile ou même celles robustes en

attaquant les jeune pousse et fleures ou bien les larves. Ainsi, l'extinction de certaines

espèces locales peut être expliquée par le stress thermique causé par ces fluctuations

saisonnières et mensuelles de la température de l'air ambiant.

Ceci pouvait aussi être favorisé par les fluctuation des températures minimales

(figure 31), qui concernaient, uniquement et en particulier, les mois de la saison

hivernale spécialement le mois de janvier dont la variabilité de ses températures

minimales (Tmin) était la plus grande avec un coefficient de variation CV = 4.7%

(Figure 31). Néanmoins, les températures maximales étaient presque constantes c'est

dire ayant une variabilité trop faible qui ne dépasse guerre le un quart pourcent (CV <

0.25%) (Figure 32)

Tableau 5 l'intervalle et l'étendue de variation de la température Période de variation

Moyenne mensuelle au cours dela période d'étude

Moyenne annuelle au cours de la période d'étude

Moyenne mensuelle au cours l'année (variation saisonnière)

Intervalle de variation

[-3.6, 36.5] [12.2, 15.6] [4.7, 26.4]

amplitude de variation

40.1 °C 3.4 °C 21.7 °C

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Chapitre 6: Résultats et discussion

84

Figure 32 la variabilité de la moyenne annuelle et des moyennes mensuelles de la température minimales (Tmin)

0123456

CV% TminCV% Tmin

Figure 33 la variabilité de la moyenne annuelle et des moyennes mensuelles de la température maximales (Tmax)

0

0,05

0,1

0,15

0,2

0,25 CV% Tmax

CV% Tmax

2-Analyse des tendances et des changements températures (Régression linéaire

simple et Courbes chronologiques, Test de Mann Kendall, Estimateur de la pente

de Sen) : La régression linéaire simple avec le traçage de la courbe chronologique

correspondante (figure 33) permettent de mettre en évidence, en toute détaille,

l'évolution de la série temporelle. En effet, la tendance, la saisonnalité ainsi que les

fluctuations et la variabilité (CV) peuvent tous apparaitre sur la courbe chronologique

(figure 33). Ainsi, la série pourrait, à partir de sa courbe (Figure 33), donner une idée

sur les fonctions composantes ainsi que la fonction résiduelle (le bruit aléatoire) qui

est, automatiquement, éliminé par le logiciel, et réduit en un bruit blanc avant toute

analyse. En outre, cette régression linéaire simple essaye de faire une approximation

de la série chronologique et plutôt sa courbe en une droite (figure 33) dont la fonction

est connue et donne aussi son coefficient de détermination R (Tableau7). Ce dernier,

le coefficient R, donne le taux des points de la série touchés par la droite, ce qui

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Chapitre 6: Résultats et discussion

85

signifie à quel point la série est représenté par cette droite et par sa fonction linéaire

donnée, donc la fidélité de cette fonction de droite d'ajustement de la courbe

d'évolution.

Les courbes de l'évolution des trois types des températures (moyenne, min et max)

pour chaque mois et pour la moyenne annuelle sont rassemblées dans la figure 33

sous forme d'un tableau de contingence ayant les types de températures (moyenne,

min et max) en colonne et les moyennes mensuelles en plus de la moyenne annuelle

en ligne.

Cette présentation est ainsi conçu à fin de pouvoir faire la comparaison et détecter les

disparité entre mois et saisons et aussi pour comparer entre les trois type des

températures pour déceler la ressemblance entre courbe qui peut suggérer l'attribution

du changement au sein du régime de températures à un type ou deux de la température

ou à l'effet combiné des trois type des températures à la fois. Les fonctions des

droites d'ajustement de la série chronologique ainsi que leurs coefficients de

détermination (R2) sont rassemblés dans le tableau 6.

Mise à part les mois de décembre et février en plus la température maximale de

septembre, les courbes chronologiques (Figure 33) montrent une tendance générale

vers l'augmentation des trois types de températures, et le réchauffement est donc

global. Cependant, ce réchauffement diffère d'un mois à l'autre par sa valeur et sa

façon d'augmentation qui n'est pas linéaire (Figure 33) mais elle est plus mois

rapprochée à un model linéaire dont le R2 est donné(Tableau7)

En premier lieu, la moyenne annuelle, qui peut en quelque sorte donner une idée sur

les mois de l'année, marque une augmentation des trois types des températures, en

particulier la température minimale, dont les fluctuations étaient minimes (CV < 0.01)

(figure 30) et la courbe se rapproche le plus de la droite d'ajustement qui représente

ainsi, le plus, la réalité car son R2 = 0,372 (Tableau 6) indique que la droite

d'ajustement touche 37,2% des observations de la température minimale au cours de

la période d'étude. Tandis que, pour les températures moyennes et maximales le

coefficient de détermination est respectivement R² = 0,147, R² = 0,120 c'est-à-dire

14,7% et 12% des valeurs réelles sont représentées par le model linéaire et ceci à

cause des fluctuations plus importantes des ces deux types de températures (figure 30

et figure 32)

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Chapitre 6: Résultats et discussion

86

Figure 34 évolutions des moyennes mensuelles et annuelle des températures durant la période 1975-2014 Tmax Tmin Tmoy

Janv

ier

F

évrie

r

Mar

s

Avr

il

Mai

Ju

in

Julli

et

Aou

t

Sep

tem

bre

O

ctob

re

Nov

embr

e

Déc

embr

e

Moy

enne

an

nuel

le

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Chapitre 6: Résultats et discussion

87

Aussi on note une ressemblance parfaite entre la courbe des températures minimales

et celle des températures moyennes. Cette remarque renforce la conclusion

d'attribution du ce réchauffement global à la température minimale en premier rang.

Par ce fait, cette conclusion s'ajoute au deux première de sa grande R2 et sa grande

tangente au sein de la fonction de son droite d'ajustement (Tableau7; Figure 33).

Il est à expliquer que le déclin de la moyenne annuelle de la température moyenne

pour l'année 2014 figurant dans sa courbe (Figure 33 N13) revient au fait que cette

moyenne concernait uniquement les mois des saisons froids de l'année 2014, et ceci à

cause de la manque de données pour cette année au cours de quel est réalisé cette

recherche avant que ces données manquantes serait probablement disponible.

Tableau 6 les fonctions d'évolution des températures de l'air de Djelfa avec les coefficients de détermination (R² ) par mois et par année au cours de la période de 1975 à 2014

Tmax Tmin Tmoy Les types des températures Les mois + la moyenne annuelle

y = 0,001x + 7,165 R² = 0,000

y = 0,018x - 35,85 R² = 0,012

y = 0,019x - 33,96 R² = 0,031

Janvier

y = - 0,028x + 67,67 R² = 0,017

y = - 0,028x + 58,45 R² = 0,038

y = - 0,024x + 54,77 R² = 0,027

Fevrier

y = 0,020x - 25,16 R² = 0,014

y = 0,030x - 57,33 R² = 0,110

y = 0,034x - 59,53 R² = 0,079

Mars

y = 0,025x - 32,85 R² = 0,009

y = 0,033x - 61,29 R² = 0,110

y = 0,041x - 70,54 R² = 0,095

Avril

y = 0,053x - 84,12 R² = 0,075

y = 0,049x - 87,61 R² = 0,151

y = 0,068x - 119,4 R² = 0,134

Mai

y = 0,035x - 41,37 R² = 0,057

y = 0,038x - 61,46 R² = 0,090

y = 0,065x - 108,0 R² = 0,092

Juin

y = 0,090x - 146,3 R² = 0,269

y = 0,071x - 124,2 R² = 0,266

y = 0,092x - 158,8 R² = 0,301

Juillet

y = 0,042x - 51,57 R² = 0,154

y = 0,063x - 107,9 R² = 0,278

y = 0,021x - 15,92 R² = 0,013

Aout

y = - 0,019x + 66,66 R² = 0,026

y = 0,046x - 78,30 R² = 0,157

y = 0,016x - 11,72 R² = 0,023

Septembre

y = 0,061x - 102,0 R² = 0,114

y = 0,080x - 151,1 R² = 0,265

y = 0,065x - 115,6 R² = 0,174

Octobre

y = 0,006x + 1,118 R² = 0,002

y = 0,038x - 71,36 R² = 0,081

y = 0,024x - 40,18 R² = 0,049

Novembre

y = -0,011x + 34,37 R² = 0,004

y = - 0,005x + 13,59 R² = 0,001

y = - 0,006x + 19,36 R² = 0,002

Décembre

y = 0,023x - 26,09 R² = 0,120

y = 0,035x - 63,12 R² = 0,372

y = 0,025x - 35,43 R² = 0,147

Moyenne annuelle

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Chapitre 6: Résultats et discussion

88

La moyenne annuelle qui est la moyenne des douze mois, est caractérisée par un

réchauffement global au cours de ces quatre dernières décennies. Cependant ce

Réchauffement est beaucoup plus attribué à l'augmentation des températures

minimales.

La valeur de l'augmentation des températures ∆T (Tableau 7, Figure 34), qui est, pour

la température moyenne, égale à 1 °C, est beaucoup plus attribuée à la température

minimale ayant ∆Tmin = 1.4°C et ensuite la température maximale dont

l'augmentation est ∆Tmax = 0.9°C (Tableau 7). Ainsi, un autre résultat qui confirme

l'attribution de réchauffement climatique aux températures minimales.

La régression linéaire a ainsi donné une idée sur l'évolution de la température au cours

de la période d'étude, et sa valeur de changement. Cependant, ces résultats de

changement sont limités à la période d'étude, et ne peuvent rien confirmer sur la

tendance et l'évolution future de cette température?! Qui sont ultérieurement évaluées

par les tests de tendances (test de Mann Kendall et la Pente de Sen).

En effet, les résultats de test de Mann Kendall et ceux de l'estimateur de pente de Sen

(Tableau 7) vient s'ajouter et se conjuguer avec les résultats de régression linéaire

pour confirmer la tendance à un réchauffement climatique global due aux

températures minimales en premier ordre.

Le tau de Kendall (Tableau 7, Figure 35) donne une idée très claire sur la grandeur de

tendance, c'est-à-dire à quel point la variable a tendance à ce type d'évolution trouvée.

Autrement dit il s'agit d'un moyen pour estimer la tendance de la variable étudié. Et ce

par le fait qu'il consiste en le calcule de pourcentage, par rapport à l'ensemble des

observations, de la différence entre observations augmentant et celles diminuant. Ce

rapport varie entre -1 et +1.dont la valeur absolue le plus proche de 1 veut dire une

grande tendance vers l'augmentation ou la diminution selon que le signe de la valeur

soit respectivement positif ou négatif.

A proximité du zéro la tendance diminue, pour qu'en fin le zéro implique l'absence de

la tendance.

Pour la moyenne annuelle, le tau de Kendall, comme pour les résultats de la

régression linéaire, est le plus grand pour la température minimale avec une valeur de

0.436 (Tableau 7) qui veut dire 43,6% c'est-à-dire la tendance vers l'augmentation est

43,6% plus grande que la tendance inverse de diminution. Ce tau indique une grande

tendance de la température minimale vers l'augmentation. Alors que pour la

température moyenne, le tau est de l'ordre de 0.349 donc 34.9% de plus pour la

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Chapitre 6: Résultats et discussion

89

tendance d'augmentation qui est aussi une grande tendance. En fin pour les

températures maximales, le tau de Kendall est de l'ordre de 0.174 qui indique que la

tendance vers l'augmentation ou le réchauffement est supérieure à celle de diminution

par 17.4% des observations qui est aussi une valeur qui indique une tendance

importante. Tout ceci implique un réchauffement global, c'est-à-dire dû aux trois

types des températures, et aussi ces résultats de test de Mann Kendall confirme que le

réchauffement est, en premier ordre, attribué a l'augmentation des températures

minimales, en suite aux températures moyennes et en fin aux températures maximales

(figure 35).

La pente de Sen, comme antérieurement expliqué, consiste en la médiane des pentes

résultantes entre les paires d'observations enregistrées. Donc il s'agit d'une

approximation à la pente réelle de la série temporelle, qui peut, par conséquent,

mettre en évidence l'ampleur de la tendance prise par l'ensemble des observation de la

série chronologique.

Les valeurs de la pente de Sen (Tableau 7, Figure 35), pour la moyenne annuelle,

confirme le même résultat trouvé jusqu' à ce stade d'analyse. En fait, la pente de sen

pour la température minimale est de l'ordre de 0.034 et donc supérieure à sa valeur

pour la température moyenne qui est 0.026 et celle de la température maximale qui est

0.017. En plus leur confirmation que le réchauffement climatique est global positives

à cause des valeurs des pentes pour les trois types des températures.

Puisque les températures ont, en général, leurs minimas au cours des saisons et des

mois de froids (en principe les mois de l'automne et de l'hiver), le réchauffement

climatique, ainsi trouvé (Figure 33 N13, N26, N39, Tableau 6, Tableau 7) pourrait

donc concerner les mois des saisons d'automne et d'hiver. Telle conclusion est

parfaitement conforme à la réalité vécue à Djelfa à propos de disparition du froid et de

gel automnal et hivernal, cependant ceci reste à prouver en faisant l'analyse des

températures de l'air pour chaque mois et par conséquent chaque saison?!!!.....

En outre, le régime mensuel et saisonnier de la température de l'air est d'une

importance particulière et d'un effet très indispensable pour tous les cycles

biologiques de tous les êtres vivants (Calosi et al., 2008; Sparks and Menzel, 2002) et

aussi ce rythme thermal a son rôle indéniable dans la formation et l'évolution du sol

en particulier la matière organique qui se décompose sous l'effet direct de la

température (Sylvie, 1994) en plus l'action de pédofaune et de la flore microbienne

du sol qui réagit à la température comme tous les autres êtres vivants.

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Chapitre 6: Résultats et discussion

90

A cet effet, le régime saisonnier ou en particulier mensuel des températures est la base

pour établir le calendrier agricole des semis et des moissons et cueillette.

Pour ces raisons d'intérêt écologique, agricole et économique, l'analyse des

températures par mois a été minutieusement faite pour déceler les risques probables

sur la flore et la faune de la région en particulier dans le contexte de leur fragilité et

leur épuisement par la sécheresse et aussi la récente disparition de certaines espèces

locales ou l'érosion de la biodiversité.

En effet, tous les résultats des tests utilisés se conjuguent pour confirmer les

observations suivantes: que les mois de l'année, excepté décembre et février, avaient

des augmentations des températures.

Des augmentations et une tendance générale vers l'augmentation des températures ont

été enregistrés pour la plupart des mois de l'année (Figure 33, Figure 34, Figure

35)(Tableau 6, Tableau 7), néanmoins de faibles diminutions ainsi que des faibles

tendances régressives ont été enregistrées en février (Figure 33 [N2,N15,N28] )et en

décembre (Figure 33 [N12,N25,N38] et aussi pour les températures maximales

(Tmax) du mois de septembre (Figure 33 [N28]).(Figure 34, Figure 35)(Tableau 6,

Tableau 7).

Ces changements de la température et leurs tendances diffèrent largement en fonction

des types de la température c'est-à-dire selon qu'elle soit la température moyenne,

minimale ou bien maximale. Et aussi le changement de la température et de sa

tendance diffère largement d'un mois à l'autre et aussi pour la moyenne annuelle.

(Tableau 6, Tableau 7)

Le maximum d'augmentation de la température ou bien le maximum du

réchauffement a été enregistré en juillet (Figure 33, Tableau 6) avec une valeur

∆Tmoy = 3.68°C qui concernait la température moyenne, aussi la température

maximale avait presque la même valeur d'augmentation ∆Tmax = 3.6°C pour qu'elle

soit en deuxième ordre parmi les valeurs d'augmentation (Tableau 7), la température

minimale pour ce mois de juillet avait une augmentation importantes de l'ordre de

∆Tmin =2.84°C (Tableau 7). Ces valeurs permettaient de classer le mois de juillet en

première position en matière de réchauffement climatique global (figure 34).

En deuxième position venait le mois d'octobre dont la température minimale a

enregistré une augmentation, de deuxième ordre parmi les valeurs enregistrées, et de

valeur égale à ∆Tmin = 3.2°C, cette augmentation est de grande importance car il

concernait le mois d'octobre qui veut dire le milieu de la saison d'automne et en

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Chapitre 6: Résultats et discussion

91

particulier concerne les températures minimales d'une saison anciennement connue

par son froid et son gel particuliers dans la région de Djelfa. Donc, ceci donne une

explication logique à la disparition de froid et de gel automnaux qui caractérisaient

historiquement la région de Djelfa pour être anciennement dite pays de froid et de gel.

Outre l'augmentation des températures minimales, Ce réchauffement de l'automne ou

plus précisément du mois d'octobre est favorisé par une augmentation aussi forte des

ses températures moyennes et maximales dont les valeurs sont respectivement ∆Tmoy

= 2.6°C et ∆Tmax = 2.44°C (Tableau 7). Ce réchauffement d'octobre se caractérise

aussi, comme celui de juillet, par l'aspect global.

A la suite du classement par ordre descendant du réchauffement et dans la classe des

mois ayant un réchauffement climatique dépassant 2°C (∆T > 2°C)(Figure 34), on

cite en troisième position le mois Mai ayant enregistré un réchauffement due en

particulier à la température moyenne et la température maximale dont les valeurs

d'augmentation sont respectivement ∆Tmoy = 2.72 °C, ∆Tmax= 2.12°C vis-à-vis à

∆Tmin= 1.96°C presque 2°C et ainsi le réchauffement du mois de Mai est en quelque

sorte global. En suite, et dans la même classe, vient en quatrième position le mois du

Juin dont le réchauffement est beaucoup plus attribué à la température moyenne par sa

valeur d'augmentation égale à ∆Tmoy = 2.6 °C vis-à-vis des augmentations faibles

pour les températures minimales et maximales avec des valeurs respectives ∆Tmin=

1.52°C, ∆Tmax = 1.4°C (Tableau 7) et finalement dans cette classe de réchauffement

excédant 2°C se trouve le mois d' Aout dont le réchauffement est principalement dû à

la température minimale qui a augmentée par une valeur ∆Tmin = 2.52°C, alors que

l'augmentation ont été faible, surtout, pour les températures moyennes (∆Tmoy =

0.84°C) et moyenne pour les températures maximales (∆Tmax =1.68°C) (Tableau 7)

(Figure 34)

Le reste des mois ayant enregistré un réchauffement en plus la moyenne annuelle ont

un réchauffement dont les valeurs fluctuent à proximité de 1°C (Figure 34)

En revanche, un refroidissement, dû à une baisse ou diminution des trois types

températures, est enregistrés pour les mois de Février(Figure33[N2,N15,N28])et

Décembre(Figure33[N12,N25,N38]). Cette diminution à été aussi enregistré par la

température maximale du mois de Septembre (Figure 33[35]). Ce refroidissement est

approximativement évalué par la méthode régression simple à environ ∆T = -1°C

pour les trois types des températures du mois de Février et environ – 0.5°C pour les

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Chapitre 6: Résultats et discussion

92

températures maximales et d'environ – 0.2°C pour les températures moyennes et

minimales du mois Décembre.

Les températures maximales du mois de septembre ont enregistré une diminution de -0.76°C. Donc confronté au réchauffement des autres types de température qui est

important surtout pour les températures minimales (∆Tmin = + 1.84°C), ce

refroidissement du mois de Septembre est contrebalancé et même vaincu par le

réchauffement pour que ce dernier soit avec une amplitude mois importante et

radoucisse, donc, les fluctuations thermique pour favoriser et faciliter ainsi le début

des cycles de dormances ou hivernations pour les animaux et les végétaux.

Dans ce même contexte de réchauffement général et global, et le refroidissement des

mois de décembre et de février, vient s'inscrire les résultats des tests de Mann Kendall

et de pente de Sen pour confirmer les mêmes résultats trouvés par les courbes

chronologiques et la régression simple. En outre, ces tests sont dits les tests de

tendances, ce qui implique qu'ils ont pour premier objectif la mise en évidence de la

tendance d'une variable au cours du temps au sein d'une série chronologique et aussi

exprimer cette tendance en chiffre pour indiquer à quel point et par quel ampleur et

grandeur la variable étudiée a cette tendance, qui pourrait être une tendance

Figure 35 les Changement (∆T) des Tmin, Tmean and Tmax au cours de la période (1975-2014)

-2

-1

0

1

2

3

4

ΔT min

ΔT moy

ΔT max

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Chapitre 6: Résultats et discussion

93

progressive c'est-à-dire vers l'augmentation ou bien une tendance régressive c'est-à-

dire vers la diminution. Aussi cette valeur de la statistique de test de tendance donne

une idée très claire sur la vitesse d'évolution de la variable selon la tendance décrite.

Cette vitesse est assez décrite par la pente de Sen (figure 35), car cette pente consiste

en le rapport entre différence entre valeurs évolutives et successives de la variable au

cours du temps d'une part, et d'autre part la différence entre temps correspondants et

respectives des ces valeurs et donc la période de l'évolution de la variable. Cette loi de

la pente de Sen est en même temps la loi de calcul de la vitesse.

Comme il est décrit par le tableau 7 et la figure 35, le Tau de Kendall, qui décrit la

tendance, avait son maximum en mois de juillet par une valeur de 44% pour les

températures minimales pour dire que 44% des valeurs de la température avaient

tendance vers l'augmentation, et cette dernière est déduit du signe positive de la

valeur de tau de Kendall. Aussi ce dernier tau avait un maximum, qu'est égale à

43%, pour les températures moyennes de ce même mois de juillet, ceci confirme

l'attribution de réchauffement beaucoup plus à la température minimale. Les

températures maximales de juillet avaient aussi une valeur importante de l'ordre de

38% (Tableau 7) pour pouvoir confirmer l'aspect assez globale du réchauffement en

mois de Juillet (figure 35).

Conformément au résultats précédents, la pente de Sen avait son maximum en mois

de juillet avec une valeur égale à 0.077 pour les températures moyenne, pour déduire

que la vitesse d'augmentation de la température de juillet est égale à 0.077 donc

l'équivalent de 0.077°C par année, et 0.77 par décennie, multiplié par 4 décennie de

la période d'étude, donne 3.08°C qui proche de la valeur ∆Tmoy trouvée par la

régression simple (Tableau 7). A cette valeur, s'ajoute les valeurs importantes de la

Figure 36 le tau de Kendall et la pente de Sen pour les Tmoy, Tmin et les Tmax au cours la période (1975- 2014)

-0,2

0

0,2

0,4

0,6Ja

nvie

r

Fe

vri

er

Ma

s

Avri

l

Ma

i

Juin

Juil

let

Au

ot

Se

pte

mb

re

Oct

ob

re

No

ve

mb

re

De

cem

bre

Mo

ye

nn

e

Tau de Kendall

Tmoy Tmin T max-0,06

-0,04

-0,02

0

0,02

0,04

0,06

0,08

0,1

Jan

vie

r

Fe

vri

er

Ma

s

Avri

l

Ma

i

Juin

Juil

let

Au

ot

Se

pte

mb

re

Oct

ob

re

No

ve

mb

re

De

cem

bre

Mo

ye

nn

e

Tmin

Tmoy

Tmax

Pente de Sen

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Chapitre 6: Résultats et discussion

94

pente de Sen pour les températures minimales et maximales qui sont respectivement

0.064 et 0.063, pour confirmer l'aspect global du réchauffement du moi de Juillet

(Figure 35).

La tendance à son deuxième niveau en mois d'Aout par un tau de Kendall égale à

40%, ensuite le mois d'Octobre ayant un tau de Kendall de valeur de 35.6% qui

concernaient uniquement la température minimale pour toujours renforcer la part de

ce type de température dans le réchauffement(figure 35).

Dans la gamme de taux de Kendall variant dans l'intervalle [30%, 20%] se trouve

dans l'ordre descendant : Mai par sa Tmoy, les températures moyennes et maximales

Tableau 7 les valeurs mensuelles et annuelles des changements de la température, de tau de kendall et de la pente de Sen pour les trois types des températures au cours de la période (1975- 2014)

Mois et moyenne annuelle

Temperature Change value ∆T Sen's slope Kendall's tau

∆T min ∆T mean ∆T max Tmin Tmean Tmax Tmin Tmean T max

Janvier 0.72 0.76 0.04 0.0025 0.03 0.004 0.124 0.156 0.022

fevrier -1.12 -0.96 -1.12 -0.035 -0.025 -0.018 -0.164 -0.098 -0.052

Mars 1.2 1.36 0.8 0.033 0.037 0.02 0.242 0.188 0.089

Avril 1.32 1.64 1 0.038 0.046 0.038 0.252 0.239 0.173

Mai 1.96 2.72 2.12 0.05 0.067 0.063 0.244 0.302 0.201

Juin 1.52 2.6 1.4 0.033 0.043 0.036 0.176 0.153 0.136

Juillet 2.84 3.68 3.6 0.064 0.077 0.063 0.441 0.43 0.382

Aout 2.52 0.84 1.68 0.062 0.05 0.041 0.4 0.293 0.278

Septembre 1.84 0.64 -0.76 0.045 0.017 -0.014 0.287 0.124 -0.095

Octobre 3.2 2.6 2.44 0.08 0.058 0.055 0.356 0.257 0.196

Novembre 1.52 0.96 0.24 0.042 0.024 0 0.167 0.139 0.007

Decembre -0.2 -0.24 -0.44 -0.014 -0.003 -0.013 -0.066 -0.022 -0.053

Moyenne annuelle

1.4 1 0.92 0.034 0.026 0.017 0.436 0.349 0.174

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Chapitre 6: Résultats et discussion

95

du mois d'Aout, ensuite septembre par sa Tmin, Octobre par sa Tmoy et Tmax, avril

et en fin Mars.

La gamme [20%, 10%] de tau de Kendall concernait, par ordre descendant, Mars

puis juin par leurs températures moyennes, Novembre et en fin Janvier (Tableau 7).

Ce dernier mois de Janvier est caractérisé par une tendance trop faible pour ses

températures maximales de l'ordre 2.2% (Tableau 7) proche de zéro, presque sans

tendance (figure 35), qui aussi le cas pour mars, mai, novembre et décembre (Tableau

7) (figure 35). Ceci confirme le rôle faible des températures maximales dans ce

réchauffement, surtout pour ces mois correspondent aux périodes de froid et de gel.

Par conséquent, le réchauffement, pour ces mois de froids, est attribué aux

températures minimales pour justifier la diminution ou bien la disparition du froid et

de gel qui est devenue un fait accompli à Djelfa.

Les vitesses d'augmentation des ces températures qui sont décrites par les pentes de

Sen (Tableau 7) sont presque conformes en classement aux taux de Kendall (Figure

35). Néanmoins, le mois d'octobre est en premier rang de cette vitesse, puis juillet,

Mai, Aout, avril, Septembre, juin, novembre, mars, janvier, ce dernier mois de janvier

représente la saison d'hiver (figure 35).

Conformément aux résultats de la régression linéaire et les courbes chronologiques

(Tableau 6, Figure 33), les mois de décembre et de février, donc début et fin de

l'hiver, avaient des tendances à la fois régressives et faibles.

En effet, en Février, le tau de Kendall pour la Tmin est le maximum régressif de

l'ordre de -16.4%, tandis que pour la Tmoy et Tmax il est inferieur à 10%. Cela

indique que la température minimale est, aussi pour le refroidissement, l'agent le plus

causateur. Cette conclusion est aussi déduite en Décembre, même que les tendances

sont inferieur à -7% , inférieures donc à celles de mois de février.

La vitesse de refroidissement pour ces deux mois de début et de fin de l'hiver, est

aussi faible que les tendances et les valeurs de refroidissement, en particulier pour

décembre dont la valeur de pente de Sen est pour les températures moyennes -0.003,

qui veut dire une diminution de -0.003 °C par année.

Ces deux conclusion de tendance et de vitesse de refroidissement pour les mois de

décembre et de février, laisse dire qu'on assiste à un refroidissement beaucoup plus en

février qu'on décembre. Pour en fin conclure que le réchauffement concerne les

saisons de froid automne et hiver pour qu'il soit un peu radouci en printemps. Ceci

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Chapitre 6: Résultats et discussion

96

s'joute et renforce la conclusion de tout ce qui a été analysé jusque ici, et qui permet

de dire que :

Le réchauffement, au cours de ces dernières décennies, concernait l'été en premier

lieu, ensuite l'automne et finalement le printemps et le mois de janvier comme le

milieu de la saison hivernale, ce dernier réchauffement du mois de janvier s'intercale

entre de refroidissements, l'une faible en décembre pour favoriser la continuité du

réchauffement, alors que le deuxième refroidissement, qui est plus mois important,

est en février comme fin d'hiver et début de printemps.

Aussi il faut noter, que malgré son aspect global, c'est à dire dû à l'ensemble des trois

types des températures (moyenne, min et max), ce changement de la température, ou

en particulier le réchauffement est beaucoup plus attribué à la température minimale,

Ceci est mise en évidence par la Figure 35 qui vise faire une confrontation et par

conséquent, une comparaison entre les parts de contribution de chacun des types des

températures.

En ce qui concerne les tendances, la figure 35 représente le tau de Kendall en courbes

dont le rouge est le plus haut, pour dire la température minimale avait la plus grande

tendance, ensuite la température moyenne dont la courbe est en bleu qui est en milieu,

et en fin les températures maximales présentées par leur courbe en vert, et cette

disposition est plus visible du septembre à janvier pour correspondre aux saison de

froid , hiver et automne et ainsi interpréter la disparation de froid et de gel dans cette

région. Pour plus de confirmation d'attribution de changement au Tmin en premier

ordre, nous avons eu recours au calcul des corrélations, dont les résultats sont tracés

en courbes dans la figure 36.

Figure 37 Corrélation Tmoy /Tmin (courbe en Bleu5 et corrélation Tmoy /Tmax (courbe en rouge)

00,20,40,60,8

1

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Chapitre 6: Résultats et discussion

97

Ce pour montrer que la corrélation entre Tmoy /Tmin (courbe en bleu) est plus

importante que la correlation Tmoy /Tmin (courbe en rouge) pour la saison du

printemps et d'été et au cours du mois de janvier qui est le seul mois réchauffé en

hiver donc il représente l'hiver en cette comparaison, car les mois décembre et de

janvier sont refroidit. Donc, on peut ainsi confirmer l'attribution du réchauffement

beaucoup plus à la Tmin et dire que L'automne est globalement réchauffé parce que

les courbes de la Figure 36 sont presque superposées et collées pendant d'automne.

Aussi pour cette saison d'automne, on peut noter que contrairement à la tendance qui

est max en été, la vitesse de réchauffement est max en automne (figure 35)

Les températures maximales de septembre (début d'automne) ont baissé (–0.76°C)

(Tableau 7, figure 33 N°35) (Figure 34, Figure 35), pour limiter l'étendu de variation

de la température et donc réduire ses fluctuations, et minimiser le stress thermique en

un automne qui devient doucement froid pour favoriser l'entrée des plantes et

d'animaux en dormance, s'il y'avait suffisamment de froids. Cependant, ça pourait, en

revanche, retarder ce phénomène jusqu'au début d'hiver

3-Les températures négatives et possibilités de gel :

Les valeurs négatives des températures ou bien inferieures à Zéro, qui correspondent

à la formation du gel, ont été enregistrées seulement en mois hiver (Figure 33). Elles

ont presque disparu en décembre depuis l'an 2000 (Figure 33, N°25). En revanche,

elles ont apparu depuis 1992 pour le mois de Février, et elles peuvent être due au

refroidissement de ce mois qu'on a déjà discuté.

Pour le mois de janvier (Figure 33, N°14), elles étaient très fréquentes et elles

continuent d'être fréquent, mais leurs valeurs ont diminué de -3 en 1983, 1989, 1993

et 2005 et -4°C en 2000 à -1 en 2012, cette diminution pourrait être due au

réchauffement de ce mois de janvier , qu'on a déjà trouvé de l'ordre de

(∆Tmoy=+0.76°C) et (∆Tmin= +0.72°C) (Tableau 7), ce qui implique que la

possibilité de gel reste uniquement probable en janvier et février, pour ce dernier mois

elles represente un danger car elles se coincide avec la reprise des cycles vitales.

4- Les changements brusques de la température (Test d'homogénéité):

En se basant sur la comparaison des moyennes au sein d'une même série

chronologique, le test d'homogénéité permet de déduire s'il s'agit d'une série à corps

unique (une entité unique et uniforme) ou bien au contraire, se compose de deux ou

plusieurs sous-séries. Donc, ce test vise à trouver la rupture d'homogénéité au sein de

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Chapitre 6: Résultats et discussion

98

la série et par conséquent de définir le changement abrupt qui donne deux sous séries

qui se diffèrent par leurs caractéristiques en particulier la moyenne.

Cette hétérogénéité, qui se manifeste par le changement abrupt de la moyenne, peut

avoir plusieurs origines extrinsèques comme les changements de matériels et les

appareils de mesures, changement de lieu, la panne de certain matériels ou son

déréglage et ainsi de suite, et ce type de perturbation d'origine extrinsèque touche en

principe la totalité des paramètres et des mesures pour donner lieu à une rupture et

une hétérogénéité qui en principe figure dans toutes les séries des températures ainsi

enregistrés, car la source est seul pour ces séries et leurs données et observations .

D'autre part, les changements climatiques peuvent être à l'origine de telle

hétérogénéité qui cause cette rupture de la série chronologique des températures et

cause ainsi un changement abrupt de la moyenne de la série pour donner naissance à

une nouvelle et deuxième série avec une moyenne différente.

En effet, dans notre cas d'étude des températures, deux observations permettent de

conclure que les changements abrupts trouvés dans nos séries consistent à des

changements climatiques qui ont causé en particulier le réchauffement climatique que

nous avons découvert.

La première observation consiste en le fait que les hétérogénéités coinceraient,

uniquement, certains mois et certains types de températures et non pas la totalité de

nos données et nos séries chronologiques des températures; donc il s'agit d'une

hétérogénéité intrinsèque dont l'origine est le changement climatique.

La deuxième observation est que le changement abrupt consiste en une augmentation

abrupte et concernait uniquement les mois de réchauffement donc les mois où les tests

précédents (régression, tendance, …) ont déduit une augmentation de la température.

Les mois de refroidissement semble être sans hétérogénéités, et ceci pourrait être dû à

faiblesse de refroidissement. La conformité entre résultats des tests d'homogénéité et

ceux des tests précédents, implique que les changements ou les augmentations

abruptes sont dû au fait des changements climatiques. Ceci est aussi confirmé par la

conformité des ces augmentation abruptes avec les mois dont les réchauffements sont

aussi importants.

4-1- Augmentation abrupt des températures minimales

En effet, les températures minimales avait, le plus, les mois avec changement abrupt

(Tableau 8, Figure 37), en deuxième position viennent les températures moyenne

(Tableau 9, Figure 38), et en fin les températures maximales dont uniquement un

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Chapitre 6: Résultats et discussion

99

seul mois et la moyenne annuelle qui ont enregistré un changement abrupt (figure 39).

Ceci vient s'jouter et se conjuguer aux résultats précédents pour confirmer que malgré

son aspect global, le réchauffement est beaucoup plus attribué à la température

minimale, en suite à la température moyenne et en fin à la température maximale.

Les températures minimales avaient des changements abrupts ou des hétérogénéités

au sein de leurs séries chronologiques, et plus précisément ils avaient des

augmentations brusques de leurs moyennes pour deux tiers de l'ensemble des mois de

l'année en plus la moyenne annuelle (Tableau 8, Figure 37). Donc, c'est Presque toute

l'année excepté les mois de l'hiver (décembre, janvier et février) dont les séries sont

avérées homogènes par tous les tests et donc leurs changements de températures

étaient continus et rythmique, comme déjà conclu, ils étaient des changements faible

et même des diminutions pour décembre et février. Donc, une autre preuve que la

tendance est vers un réchauffement qui concernait toute l'année mise à part l'hiver.

Cependant, cette brusque augmentation des températures minimales était récente pour

la plupart des mois (mars, avril, juillet, juillet, septembre et octobre), pour les quels

l'augmentation brusque avait lieu au cours de la période de 1997 à 2001qui

correspond à la troisième décade de la période d'étude (Tableau 8), ces mois

correspond à la plupart de la saison d'automne et de printemps dont les températures

minimales ont récemment et brutalement augmentées pour justifier et expliquer en

quelque sorte les comportement phénologiques étranges dont on a déjà parlé, tel que

défoliation trop tardive, l'apparition des certaines insectes en hiver et en automne suite

à la rupture précoce de leur hivernation, la floraison et fructification précoces et

prolongée de certain arbres fruitiers………..?!!!.

Une augmentation brusque et ancienne des températures minimales au cours de la

première décade de la période d'étude, particulièrement, entre 1981 et 1985 concernait

les mois d'aout, novembre et mai (Tableau 8). Les deux dernier mois de novembre et

mai ont été vaincu et dominés par les deux autres mois de leurs saisons qui sont

respectivement l'automne et le printemps. Néanmoins, le mois d'aout, comme étant le

plus chaud et aussi réchauffé que les mois de l'été, est considéré comme le mois

caractéristique de la saison estivale et par conséquent permet de conclure que le

changement brusque en été est ancien (Tableau 8).

La moyenne annuelle des températures minimales avait un changement ancien en

1986 prouvé par tous les tests d'homogénéité et cette augmentation brusque était de

valeur égale à 1,392 °C qui est égale à la valeur ∆T min= 1.4°C trouvé par la méthode

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Chapitre 6: Résultats et discussion

100

Figure 38 les changements abrupts des températures minimales (Tmin) au cours de la période (1975-2014)

0

1

2

3

4

5

6

7

1970 1980 1990 2000 2010

Mars

mu1 = 2.900 mu2 = 3.819

3

4

5

6

7

8

9

10

1970 1990 2010

Avril

mu1 = 5.648 mu2 = 6.700

7

8

9

10

11

12

13

14

1970 1980 1990 2000 2010

Mai

mu1 = 8.991 mu2 = 10.586

11

13

15

17

19

1970 1990 2010

Juin

mu1 = 12.975 mu2 = 15.394

12

14

16

18

20

1970 1980 1990 2000 2010

Juillet

13

15

17

19

21

1970 1980 1990 2000 2010

Aout

11

13

15

17

1970 1980 1990 2000 2010

Septembre

mu1 = 13.626 mu2 = 14.663

5

7

9

11

13

1970 1980 1990 2000 2010

Octobre

mu1 = 8.696 mu2 = 10.567

0

2

4

6

8

1970 1980 1990 2000 2010

Novembre

mu1 = 2.120 mu2 = 4.735

6,5

7

7,5

8

8,5

9

9,5

10

1970 1980 1990 2000 2010

Moyenne AnnuelleTest de Pettitt

mu1 = 7.934 mu2 = 8.771

6,5

7

7,5

8

8,5

9

9,5

10

1970 1980 1990 2000 2010

Moyenne AnnuelleTest SNHT

mu1 = 7.265 mu2 = 8.657

6,5

7,5

8,5

9,5

1970 1990 2010

Moyenne AnnuelleTest de Buishand

mu1 = 7.934 mu2 = 8.771

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Chapitre 6: Résultats et discussion

101

de la régression simple. Cette dernière remarque confirme l'ancienneté de

réchauffement des températures minimales (en 1986).

Aussi il faut noter que les sous-séries résultantes de changements abrupts avaient des

moyennes différentes et leur différence, qui représente la valeur du changement, est

aussi différente d'un mois à l'autre. Elle était importantes pour les mois de l'automne

en première lieu, Novembre dont la Tmin a augmenté brusquement par la plus grande

valeur de 2,615 °C ( Tableau 8) et aussi les deux autres mois de la saison, octobre et

septembre, avaient des changements brusques importants de leur températures

minimales qui sont respectivement 1,871 °C et 1,037 °C (Tableau 8) , ceci permet de

justifier les comportement et les phénomènes étranges d'ordre climatique ou

phenologique et physiologique qui sont réellement vécue au cours de cette saison

dans la région de Djelfa, en particulier la disparition quasi-totale de froid et de gel

caractéristiques de la saison automnale et hivernale de Djelfa.

Tableau 8 l'année, et la valeur du changement abrupt des Tmin , les moyennes des sous-séries résultantes

Mois Année de changement abrupt

Moyenne serie1(°C)

Moyenne serie2 (°C)

∆Tmin (°C) Test

Mars 1998/2000 3.819 2.900 0,919 Buishand/ SNHT

Avril 2001 6.7 5.648 1,052 Pettitt, Neumann

Mai 1985 10.586 8.991 1,595 Pettitt, SNHT, Buishand

Juin 1978 15.394 12.975 2,419 SNHT

Juillet 1999 19.212 17.5 1,712 Pettitt , Buishand

Aout 1981/1985 18.322 16.086 2,236 SNHT, Buishand / Pettitt

Septembre 1997 14.663 13.626 1,037 Pettitt

Octobre 1998 10.567 8.696 1,871 Pettitt, SNHT, Buishand

Novembre 1982 4.735 2.12 2,615 Buishand

Moyenne annuelle

1986 8.657 7.265 1,392 Pettitt, SNHT, Buishand, Neumann

En deuxième lieu, la saison estivale avait des changements plus importants de Tmin

pour tous ses mois qui sont de l'ordre de 2°C et plus en particulier Juin (2,419 °C) et

Aout (2,419 °C), aussi pour juillet, le changement n'est pas à négliger car il est égale à

1,712 °C, presque 2°C (Tableau 8). Heureusement que ces changement estivale ont

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Chapitre 6: Résultats et discussion

102

moins d'impacte sur le cycle végétative car il correspondent aux période sans activité

biologique de la plante, mais ils pourraient avoir un effet sur les animaux et le sol.

4-2-Augmentation abrupt des températures moyennes

En contrepartie des températures minimales, les températures moyennes ont

brusquement augmenté pour la moitie des mois de l'année, c'est à dire six mois

(Tableau 9, figure 38) pour être moins importantes que les températures minimales, et

ainsi confirmer l'attribution du réchauffement beaucoup plus et en premier rang à la

température minimale et ensuite la température moyenne et finalement à la

température maximale qui n'a concernait qu'un seul mois de l'année (Figure 39).

A l'instar des températures minimales, Ce changement abrupt des températures

moyennes concernait les mois du printemps, spécialement, avril et mai dont les

températures moyennes ont brusquement et récemment augmenté au cours de la

troisième décade de la période d'étude (Tableau 9, figure 38). En revanche, pour Aout

le changement était ancien, et il avait lieu en 1997 et en 1992 pour le mois de juillet,

et aussi pour l'automne, particulièrement, novembre dont le changement était presque

au début de la série temporelle des températures moyennes en 1979, donc à la

première décade de la période d'étude (Figure 38).

Tableau 9 l'année, et la valeur du changement abrupt des Tmoy , les moyennes des sous-séries résultantes

Mois Année de changement abrupt

Moyenne serie1(°C)

Moyenne serie2 (°C)

∆Tmin (°C)

Test

Avril 1997 11,735 12,994 1,259 Pettitt

Mai 1998/1994 15,81 17,615 1,805 Pettitt/ Buishand

Juillet 1992 25,456 27,319 1,863 Pettitt, Buishand, Neumann

Aout 1997 26,048 26,65 0,602 Pettitt ,

Octobre 1998/2000 14,631 16,415 1,784 Pettitt, Buishand/ SNHT

Novembre 1979 7,32 9,365 2,045 SNHT

Moyenne annuelle

1998/1976/1996 12,692 14,618 1,926

Pettitt/ SNHT/ Buishand

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Chapitre 6: Résultats et discussion

103

Figure 39 les changements abrupts des Tmoy au cours de la période (1975-2014)

9

10

11

12

13

14

15

16

1970 1980 1990 2000 2010

Avril

mu1 = 11.735mu2 = 12.994

10

12

14

16

18

20

22

1970 1990 2010

Mai

mu1 = 15.810 mu2 = 17.615

17

19

21

23

25

27

29

1970 1980 1990 2000 2010

Juillet

22

24

26

28

30

32

34

36

38

1970 1980 1990 2000 2010

Aout

mu1 = 26.048 mu2 = 26.650

12

13

14

15

16

17

18

19

20

1970 1980 1990 2000 2010

Octobre

6

7

8

9

10

11

12

1970 1980 1990 2000 2010

Novembre

mu1 = 7.320 mu2 = 9.365

12

12,5

13

13,5

14

14,5

15

15,5

16

1970 1980 1990 2000 2010

Moyenne Annuelle Test de Pettitt

12

12,5

13

13,5

14

14,5

15

15,5

16

1970 1980 1990 2000 2010

Moyenne AnnuelleTest SNHT

mu1 = 12.692 mu2 = 14.618

12

12,5

13

13,5

14

14,5

15

15,5

16

1970 1980 1990 2000 2010

Moyenne Annuelle Test de Buishand

mu1 = 14.250

mu2 = 14.854

Comme un plus pour confirmer l'attribution de réchauffement aux températures

minimales en premier rang, les valeurs d'augmentations abruptes des températures

moyennes sont plus faibles que celles des températures minimales.

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Chapitre 6: Résultats et discussion

104

Il est à remarquer que l'ordre des mois en fonction des valeurs d'augmentation des

températures moyennes est, plus ou moins, conforme à celui des températures

minimales. En effet, en premier ordre, sont les mois de l'automne qui ont beaucoup et

brusquement changé (Figure 38), en particulier, novembre dont la valeur

d'augmentation est égale à 2,045 °C et aussi octobre comme un mois de l'automne

avait une augmentation brusque et importante qui est de l'ordre de 1,784 °C, pour

ainsi classer l'automne en premier rang. En deuxième rang, on trouve le mois de

Juillet et en fin Mai, dont la valeur d'augmentation se rapproche de 2°C. Le mois

d'avril avait une augmentation brusque de ses températures moyenne plus ou moins

importante qui est égale à 1,259 °C. Néanmoins, les températures moyennes d'aout

avaient une augmentation brusque plus basse qui est de l'ordre de 0,602 °C.

Au dépit du nombre de mois à changements abrupts des tempertures moyennes, et les

valeur de ces changements, la moyenne annuelle des températures moyenne avait une

augmentation abrupte importante dont la valeur est 1,926°C presque 2°C, qui est

vraiment et grandement supérieure à la valeur trouvée par la méthode de régression

simple ∆T moy= 1°C. Ceci implique que la valeur de l'augmentation abrupte des

temperture moyenne d'environ 2°C aurait dû être contrebalance par des diminutions

qui correspondait à des fluctuations. A ce point intervient les résultats de l'étude de la

variabilité des températures moyenne (Figure 30) qui a montré que les tempertures

moyennes était très variable et se caractérisaient par des fluctuations intenses pour

atténuer la valeur de cette augmentation abrupte et le réduire en la valeur de 1 °C

conclut par la méthode de la régression simple (Tableau 7, Figure 34).

Les tests d'homogénéité ont donné des résultats significativement différents pour la

moyenne annuelle des températures moyennes en ce qui concerne l'année du

changement abrupt (figure 38), néanmoins le test SNHT est le plus confortable et

toujours choisi et privilégié pour sa spécificité. En effet, il s'est distingué des autres

tests en découvrant un changement abrupt ancien en 1976, c'est-à-dire au début de la

série, tandis que les autres tests en particulier Pettitt et Buishand avaient des résultat

presque similaires en 1998 et 1996 respectivement (Tableau 5, figure 39)

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Chapitre 6: Résultats et discussion

105

Figure 40 les changements abrupts des températures maximales (Tmax) au cours de la période (1975-2014)

24

26

28

30

32

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38

1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015

Juillet

mu1 = 32.761 mu2 = 34.571

18,5

19

19,5

20

20,5

21

21,5

22

22,5

1970 1980 1990 2000 2010

Moyenne Annuelle

mu1 = 18.763 mu2 = 20.808

4-3- Augmentation abrupt températures maximales

Contrairement aux températures minimales et moyennes, les températures maximales

avaient des augmentations continues et faible comme déjà décrites, excepté pour le

mois de juillet où elles ont brusquement augmenté en 1992 d'une moyenne de

32.761 °C à une moyenne de 34.571 (figure 39), donc par une différence de 1,81 °C.

Ceci s'ajoute aux précédents résultats, en particulier, les résultats de la régression

simple en mois de juillet pour mettre en évidence que malgré son aspect global très

évident et prouvé par toutes les analyses que se soit la méthode régression simple, test

Mann Kendall ou bien l'estimateur de la pente de Sen, les températures maximales y

avaient leur part importante et surtout par leur augmentation brusque dont la valeur est

d'environ 2°C qui est équivalent de celle des températures moyennes et supérieure à

celle des températures minimales. Cette dernière observation entre les trois types des

températures est conforme et similaire à celle des résultats des analyses précédentes

(régression simple et tendances) pour les trois types températures pour ce mois de

juillet

La moyenne annuelle des températures maximales a brusquement changé au début

précoce de la série en 1976 c'est-à-dire après une année au cours de la période d'étude,

la moyenne annuelle a brusquement augmenté d'une ancienne moyenne de 18.763 °C

à une nouvelle moyenne générale de 20.808 °C (Figure 39), donc par une différence

de 2.045 °C qui est une valeur très importante, par rapport à la valeur trouvée par la

régression simple ∆T max =0.92 °C (Tableau 7), cette augmentation brusque semble

être sans effet sur la série des températures maximales et elle est par conséquent

négligé et la série pourrait, ainsi, être considérée comme homogène.

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Conclusion

106

CONCLUSION La grande nécessité à une explication scientifique des comportements climatiques bizarres, en

particulier l'hiver de plus en plus tempéré et la disparition de gel dans la région de Djelfa

anciennement dite pays de froids et de gel, Ainsi que les comportements phénologiques

étranges manifestés par les plantes et les animaux en réponse à ces anomalies climatiques, à

savoir le retard de la défoliation de certains arbres jusqu'à la fin de novembre (fin d'automne) et

parfois même au début ou au milieu d'hiver en janvier, l'éclosion avancée et l'apparition des

mouches domestiques et aussi la chenille processionnaire du pin en automne et en hiver, la

floraison avancée de certains arbres fruitiers, en particulier le palmier dattier, qu'au dépit

d'inadéquation de la région, a fleurit au mois de janvier ?!!!! L'abricotier donne de fruits jusqu'à

fin Juillet?!!! Aussi cette région n'a pas été à l'abri de l'érosion de la biodiversité, et plusieurs

espèces végétales et animales y sont réduites ou ont totalement disparues comme par exemple la

mouche domestique qui apparait parfois d'une façon bizarre en automne?!!.

Dans le bassin méditerranéen, la steppe nord africaine et particulièrement la steppe algérienne,

dont la région de Djelfa est l'exemple type, procure une importance particulière en faisant une

barrière protégeant le littoral humide et fertile du danger de désertification, auquel elle est,

intensivement, exposée. La steppe est ainsi rendue hypersensible et très vulnérable à tout

danger, surtout quand il s'agit d'ordre climatique, face auquel, on ne peut rien faire que s'y

adapter.

Dans le cadre du projet et l'axe de recherche de l'auteur Boubakeur Guesmi (Changements

Climatiques et écosystèmes naturels, en première position les écosystèmes vulnérables dont

la steppe), et en vu de prévoir ce danger et d'en éviter les impactes, Cette présente recherche

a le privilège d'étudier, pour la première fois, les changements au sein de régimes thermiques

saisonniers de la région de Djelfa, pour découvrir la réalité de réchauffement climatique vécue

et scientifiquement prouvé dans cette région à travers cette présente recherche scientifique

minutieuse. En effet, cette étude porte la réponse de la problématique posée en introduction, car

la phénologie et les cycles biologiques des plantes et des animaux sont régis par ce régime

saisonnier des températures.

Tous les résultats obtenus de cette recherche, indiquent des changements et des tendances aux

mêmes types des changements (croissance ou décroissance) pour les trois types des

températures (moyenne, minimale et maximale) qui ont conduit à un réchauffement climatique

global de 1°C en moyenne dans la région de Djelfa. Cette valeur est conforme à celle trouvée à

l'échelle mondiale par le groupe intergouvernementale des experts sur l'évolution du climat

(GIEC). Néanmoins, ce réchauffement à Djelfa est abruptement récent et concerne, beaucoup

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Conclusion

107

plus, la dernière décennie qui correspond à la plus chaude décennie (2003-2012) à l'échelle

mondiale.

A l'instar de certaines études dans le monde, ce réchauffement climatique est révélé être

beaucoup plus dû à l'augmentation des températures minimales, ce qui pourrait expliquer, en

partie, la disparation du gel hivernal. Cependant, le refroidissement de décembre et de février

attribue, partiellement cette disparition de gel hivernal, au manque d'eau, dont la propriété de

faire ressentir le froid d'hiver humide. Ceci explique que l'hiver de plus en plus tempéré et doux

à Djelfa est, donc, dû à l'effet conjugué du réchauffement et de la sécheresse.

Le réchauffement majeur, de plus de 2°C, concernait l'été en première position; ensuite

l'automne pour expliquer ainsi la défoliation tardive et le retard de l'hibernation toute entière en

automne; et finalement le printemps. Quant à l'hiver, d'une part des grandes fluctuations des

températures ont été observées; d'autre part lorsque janvier (mois centrale de l'hiver) se

réchauffait, le premier et le dernier mois de cette saison (décembre et janvier) se refroidissaient.

Ceci aurait dû causer la rupture avancée de l'hivernation (dormance hivernale) des plantes et des

animaux en janvier, et c'est ainsi qu'il est expliqué la dite phénologie étrange de certaines

insectes et plantes, pour donner naissance à des jeunes et fragiles pousses et larves qui vont à

nouveau être exposées aux froids rigoureux du mois de février (dû au refroidissent observé

récemment (∆T= –1°C), et aussi a l'apparition récente, en ce mois, des températures négatives).

Ce froid du mois de février aurait dû endommager ces jeunes et fragiles pousses et larves.

Cette alternation [Refroidissement (Décembre) - Réchauffement(Janvier) - Refroidissement

(Février)] d'hiver de Djelfa, au cours de la même année ou d'une année à l'autre, est à l'origine

de l'extinction des espèces végétales et animales sensibles au stress thermique, car elle rend

impossible d'adaptation des espèces même les plus robustes.

En fin, c'est ce stress thermique d'hiver en premier lieu, et le réchauffement climatique global

des autres saisons, qui ont induit l'érosion de la biodiversité locale qui est devenue ainsi exposée

à ce grand et invisible défi menaçant, en générale, l'écosystème steppique et son avenir.

Ce document sert, donc, de référence pour trouver et mettre en œuvre une stratégie d'adaptation,

en évitant, le plus possible, les impactes des ces changements climatiques qui sont

imprévisible.

En fin, on propose de rétablir à nouveau la calendrier agricole en se basant sur les résultats de

cette recherche scientifique, pour pouvoir éviter la coïncidence des phase vitales fragiles

(floraison, fructification, éclosion, levé larve et jeune pousse hibernants) avec les intempéries

climatique (gel et froid) et ce pourrait donner lieu à la possibilité d'avoir deux cycles vitaux

courtes au sein de la même année, et donne ainsi lieu à la double récolte en une même année,

malgré que ceci fatigue et fragilise la plante ou plus particulièrement l'arbre fruitière.

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Références Bibliographiques

Références Bibliographiques

1. Abdelkader Khaldi, « La gestion non–durable de la steppe algérienne », VertigO - la revue

électronique en sciences de l'environnement [En ligne], Regards / Terrain, mis en ligne le

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