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La Renaissance: du XIVe au XVIe siècle ©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

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La

Renaissance:

du XIVe au

XVIe

siècle

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Plan du cours

1

1. Situation et signification générales de la

Renaissance

2. Cinq grandes expériences de décentrement

: passage d’une société fermée à une société

ouverte

3. L’éducation à la Renaissance

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Partie 1Situation et signification

générales de la Renaissance.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La Renaissance: signification générale

Période charnière entre le monde médiévale etla modernité: milieu du XIVe siècle jusqu'à lafin du XVIe siècle à peu près.

Met fin progressivement à un millénaired'histoire chrétienne et pose les fondementsd'une culture séculière.

Mouvements réformistes religieux face àl’Église romaine.

Humanisme et redécouverte de l’Antiquité.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La Renaissance en brefL’homme comme valeur centrale mais au sein de la Religion etde la Nature.

Jean Pic de la Mirandole (1463-1494) : « Ô libéralité suprêmedu Dieu Père, félicité suprême et admirable de l'homme! à quifut donné d'avoir ce qu'il choisit, d'être ce qu'il veut ! »

La culture antique gréco-romaine devient un modèle et unesource de modèles esthétiques : équilibre, beauté de l’homme etde la nature, harmonie, couleurs…

Société ouverte, mobile, chaude : voyages, découvertes denouveaux mondes, économie marchande, capitalisme naissant.

Essor d’une nouvelle connaissance scientifique et technique : lanature est beauté mais aussi objet de mesure et d’investigation.

Culture extrêmement contrastée et sous tension : penséerationnelle et magique; pensée scientifique et religieuse; art etscience; tradition et invention; antiquité et nouveauté

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Leonard de Vinci

1452-1519

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Michel-Ange (1475-1564)

Le jugement dernierentre 1535 et 1541

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Michel-Ange (1475-1564)

Scène peinte dans la Chapelle Sixtine à

Rome

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Raphaël 1483-1520

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Raphaël 1483-1520

La Fornarina (vers 1518-1519)

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

GIOTTO 1267 - 1337

Giotto. La Fuite en Egypte. 1304-1306. Fresco. Capella degli Scrovegni, Padoue©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

GIOTTO 1267 - 1337

Giotto. Le Massacre des Innocents. 1304-1306. Fresque. Capelle degli Scrovegni. Padoue.©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Albrecht Durer1471-1528

Albrecht Durer - The Elder - 1497Albrecht Durer

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Titien 1488-1576

Autoportrait©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Shakespeare 1564-1616

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Pieter Bruegel (1525-1569)

Autoportrait vers 1525©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

ANGELICO (FRA)1400-1455

Le Jugement Dernier, détail des âmes célestes. vers 1431

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Partie 2Cinq grandes expériences de décentrement : passage d’une société fermée à une société

ouverte

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Cinq grandes expériences de décentrement

1. Les grands voyageurs et l’eurocentrisme.

2. La fin de l’unité religieuse européenne.

3. Du monde clos à l’univers infini.

4. La révolution Gutenberg

5. L’émergence des états-nations et la fin de l’Europe.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Phénomène à la fois grandiose et monstrueux où l'homme européen prend conscience de lui-même à travers le regard de l'Autre, où il fait l'expérience de l'élargissement de sa connaissance du globe dans sa finitude sphérique.

Cet épisode marque la prise de conscience progressive que l'Europe n'est pas le centre du monde, mais une partie de ce monde.

Il marque en même temps l’essor violent de l’eurocentrisme: destruction et massacre des autres civilisations et cultures, exploitation des non-européens considérés comme sous-hommes ou non-humain : en 1501 premier envoi d'esclaves noirs en Amérique…

1) Les grandes découvertes et l’ouverture du monde terrestre

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Les esclaves

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Les esclaves

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Bateau de Christophe

Colomb

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Christophe Colomb

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Explorateur Pays Région explorée

1487 Bartholomeu Diaz Portugal Sud de l’Afrique

1492 Christophe Colomb Espagne Antilles et Amérique centrale

1497 John Cabot Angleterre Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse

1497 Vasco de Gamma Portugal Premier à avoir trouvé la route

maritime jusqu’aux Indes.

1499 Amerigo Vespucci Italie Côte de l’Amérique du sud

1500 Pedro Alvarez Cabral Portugal Brésil, Afrique et Inde

1519 Magellan Espagne Parti de Séville, longe l’Amérique

du Sud, débouche sur un océan aux

eaux calmes qu’il nommera

‘’Pacifique’’. Ce fut la preuve que

la terre était bien ronde.

1524 Giovanni Da

Verrazano

France De la Floride à Terre-Neuve

1534 Jacques Cartier France Fleuve St-Laurent

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Voyage de Vasco de Gama de

l’Europe vers les Indes

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Carte : le monde connu est redessiné

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Carte: le monde connu est redessiné:Amérique

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

L'avènement du protestantisme, qui disloque l'unité chrétienne et qui déplace la culture vers le nord de l’Europe, notamment l'Allemagne, la Suisse (en particulier Genève avec Calvin) et l'Angleterre; Rome n'est plus le seul centre religieux de la culture européenne.

2) La fin de l’unité religieuse

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Luther1483-1546

Déclaration : diète de 1521 à Charles Quint :

Votre Majesté Sérénissime et Vos Seigneuries

m'ont demandé une réponse simple. La voici sans

détour et sans artifice. À moins qu'on ne me

convainque de mon erreur par des attestations de

l'Écriture ou par des raisons évidentes - car je ne

crois ni au pape ni aux conciles seuls puisqu'il

est évident qu'ils se sont souvent trompés et

contredits - je suis lié par les textes de l'Écriture

que j'ai cités, et ma conscience est captive de la

Parole de Dieu; je ne peux ni ne veux me

rétracter en rien, car il n'est ni sûr, ni honnête

d'agir contre sa propre conscience. Me voici donc

en ce jour. Je ne puis autrement. Que Dieu me

soit en aide. »©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Calvin1509-1564

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

L’éclatement de l’Église

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Catholique Luthérienne Calviniste Anglicane

Livres sacrés Bible Bible Bible Bible, livre de

prières, Trente-neuf

articles de la foi

Les sacrements baptême,

confirmation,

eucharistie, mariage,

extrême-onction, etc.

baptême,

l’eucharistie

baptême,

l’eucharistie

baptême,

l’eucharistie

La hiérarchie Autorité suprême du

Pape et des

Institutions

Aucune hiérarchie

religieuse. Autorité

des princes.

Aucune hiérarchie.

Pasteurs élus par les

fidèles

Autorité suprême du

souverain

anglais. Clergé

La condition du

clergé

Célibat des prêtres Abolition du clergé Mariage possible des

Pasteurs

Mariage possible des

prêtres

Le culte La messe L’assemblée de

prières, de la lecture

de la Bible,

prédication et chants

L’assemblée de

prières, de la lecture

de la Bible, de la

prédication et chants

Office religieux

d’inspiration

catholique.

Le temple Richement décoré Ni statue, ni

décoration

Ni statue, ni

décoration

Richement décoré

mais sans statue de

saints

La voie du Salut La foi, les bonnes

œuvres, le culte des

saints, l’observance

des règles édictées

par le pape et les

conciles

La foi Croyance en la

prédestination : le

salut relève

seulement de Dieu.

La foi, les bonnes

œuvres, l’observation

des règles édictées

par le souverain et le

clergé.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La découverte, capitale et décisive, que la Terre n'est pas immobile au centre de l'univers, qu'elle tourne plutôt sur elle-même en décrivant une orbite autour d'un astre comme les autres planètes.

Révolution fondamentale qui ruine les bases de la théologie géocentrique, la représentation d'un Cosmos fini et achevé. L'homme est inséré dans un univers aux dimensions infinies.

3) Du monde fini à l’univers infini : la révolution copernicienne

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Le monde sublunaire (Aristote)

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Univers (Aristote)

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

GiordanoBruno

1548-1600

« D’innombrables

soleils existent

autour

desquels tournent

d’innombrables

planètes

dans l’espace

infini »

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Image d'une édition originale de 'De revolutionibus',

ayant appartenu à Erasmus Reinhold, un des

premiers étudiants de Copernic.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

« De revolutionibus », soit : « De la révolution des sphères célestes ».

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Képler 1571-1630

Il a confirmé l’hypothèse

héliocentrique (la Terre

tourne autour du Soleil)

de Nicolas Copernic, et

surtout pour avoir

découvert que les

planètes ne tournent pas

en cercle parfait autour

du Soleil mais en suivant

des ellipses.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Képler

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Galilée 1564-1642

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Les lunettes de Galilée

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Deux principes fondamentaux de la physique de Galilée

1. Tout corps possède une certaine « inertie » qui l'oblige à

conserver sa vitesse, à moins qu'une force extérieure, une force

de frottement par exemple, ne l'oblige à arrêter ce mouvement,

i.e. à modifier cette vitesse.

2. De ce principe, découle naturellement la notion de force, la plus

fondamentale en physique moderne : une force est ce qui modifie

le mouvement d'un corps, tant en vitesse qu'en trajectoire. En

l'absence de force, le corps poursuit sa trajectoire et conserve sa

vitesse. Si une force est appliquée dessus, alors, l'objet modifiera

cette trajectoire.

Bref, le monde physique est régi par des forces

mécaniques obéissant à la causalité©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La nouvelle science est pratique: elle veut agir sur le monde

Dans les techniques, les outils, les nouvelles inventions.

Les arts: la perspective, l’importance de la ligne, du calcul, de la géométrie.

La politique, le droit.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Les machines

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Les machines, les outils

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La médecine: science technique

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Recherche sur l’anatomie

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Système de treuils

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Machine pour leverl’eau

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Voir le monde autrement :du symbolisme à la

perspective et à la mesure

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Peinturemédiévale : un

universsymbolique

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

H. Bosch (1450-1516) :un universsymbolique

Illus "Le jardin des délices"

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La perspective

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La perspective

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La perspective

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

À travers les sciences, les techniques, les arts: affirmer la puissance de

l’homme.

Marsile Ficin (1433-1499) : « Le but del'homme, c'est la domination del'Univers par son industrie ».

Descartes (1596-1650) : Fonder unescience capable de rendre les « hommescomme maîtres et possesseurs de laNature »

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La découverte de l'imprimerie — « révolutiontechnique mentale et sociale aux conséquencesincalculables » (Margolin, 1981, p. 26) — quipermet d'élargir l'accès à la culture à un plusgrand nombre d'individus.

La culture écrite se répand et se différencie; ellese déplace de la culture scolastique vers unautre type de culture, qui permet à chacun dedépasser l'horizon fermé où le confine sacondition première.

4) La révolution Gutenberg: l’imprimerie

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

L’imprimerie

Rend possible la multiplication des

« lisants », processus qui s’étale sur

quatre siècle, et l’émergence des

cultures populaires

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La dissolution de l'unité chrétienne de l'Europe auprofit des États-nations en voie d'émergence. Laguerre de Cent Ans provoque un déplacement versl'Italie et la Flandre de la richesse et la prospérité. Lesystème féodal s'écroule.

Une nouvelle classe s'enrichit par le commerce etl'industrie et se rapproche du pouvoir royal par lescharges publiques qu'elle assume.

Un nouveau type d'homme, le bourgeois, incarne cenouvel esprit économique, ce pouvoir naissant del'argent et de la nation.

5) L’éclatement de l’Europe chrétienne et l’essor des états-nations et de la bourgeoisie

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La Guerre de Cent Ans

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

L’Europe des

nations

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Partie 3 - L’éducation à la Renaissance

Quelle éducation faut-il pour répondre à tous ces

changements?

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Précisions avant de commencer

L’éducation demeure l’apanage des élites :90% de gens ne savent pas lire; l’humanismese limite aux nobles et riches des villes.

La Renaissance cherche à concevoir uneéducation pour une humanité qui doitdéfinir elle-même sa propre identité, car saplace n’est pas assurée par l’ordre religieux:l’homme devient une possibilité.

La Renaissance croit trouver la réponse à cettepossibilité par une Re-Naissance, i.e. la reprisedes anciens modèles grecs et latins, mais enréalité, elle crée du nouveau.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Érasme1467 -1536

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Rabelais 1494-1553

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

L’éducation nouvelle selon Rabelais

Si l’élève est passé entre les mains des maîtres de la Sorbonne

(méthodes scolastiques), la chose la plus urgente est de lui faire tout

oublier de cette première formation (Purge). Une fois complété ce travail

de purge, voici comment pourrait se dérouler le programme de la journée

de l’écolier (Gargantua).

1. L’alternance des exercices intellectuels et des exercices physiques.

2. L’enseignement par les choses.

3. Le respect de l’autorité des anciens (philosophes, mathématiciens et

hommes de lettres de l’Antiquité gréco-latine)

4. L’enseignement pratique du calcul par le jeu.

5. L’étude des sciences et des arts.

6. La culture physique.

7. Astronomie pratique.

8. Résultat de ce programme : une haute culture encyclopédique.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Comparaison entre Rabelais et Érasme

Rabelais Érasme

Dimension

critique

Contre la scolastique, qui

est sèche, formaliste et qui

ne s'adresse qu'à

l'intelligence verbale

Contre la scolastique, qui

est sèche, formaliste et qui

ne s'adresse qu'à

l'intelligence verbale

Conception

de base

Conception naturaliste qui

repose sur l'idée que la

nature est belle et bonne,

qu'elle est essentiellement

généreuse. L'homme aussi

Conception culturaliste,

urbaine, civilisé, axée sur

les plaisirs et les

raffinements de la vie

civilisée et cultivée

Qualités

humaines

dominantes

Énergie, passion, force,

expansion, extraversion, qui

s'exprime en activité, en

action où l'homme se tourne

vers le monde de la nature

Élégance, politesse,

raffinement, bon goût,

maîtrise de soi, urbanité

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Comparaison entre Rabelais et Érasme (suite 2)

Moyens Tout apprendre, se

soumettre à toutes les

expériences, se mettre en

contact direct avec les

choses ou indirect, par les

livres qui parlent des

choses.

Toute les matières, les arts

sont bons.

Apprendre principalement

auprès des grands auteurs

classiques, des livres et

des gentlemen, les langues

anciennes

Conception

du savoir

que doit

apprendre

à l'élève

La science représente pour

Rabelais la synthèse vivante

de toutes les

connaissances: elle est à la

fois érudition, littérature,

expérience du monde et

des choses

La littérature classique.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Comparaison entre Rabelais et Érasme (suite 1)

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Montaigne 1533-1592

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Sept repères généraux sur l’éducation à la Renaissance

1. Critique de la scolastique ; méthodes éducativesarchaïques, néfastes, inefficaces

2. De nouveaux instruments du savoir : lesgrammaires, les dictionnaires, les éditions critiquesdes anciens, leurs commentaires, les traductions dugrec au latin, etc.

3. La relation maître-élève : une éducation plus douceet plus respectueuse de l’enfant : apprendre peutêtre une source de joie.

4. Former un orateur est la visée première deshumanistes : vertu du bien-parler, de la belleexpression, être capable de plaire, d’émouvoir par saparole.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Sept repères généraux sur l’éducation à la Renaissance (suite)

5. Programme général des études : programmetraditionnel mais l'étude des langues grecque etlatine est au cœur de la formation humaniste.

6. L'éducation des filles : valorisée en paroles, mais nechange pas réellement, la femme demeure peuéduquée.

7. Les institutions d'enseignement : très faiblementdéveloppée, essor de collèges et, très lentement, despetites écoles.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN