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La Promotion violette Bulletin n° 63 - Juin 2013 Section de l’Isère DAUPHINE ISERE GRENOBLE VOIRON VIENNE BOURGOIN-JALLIEU LA TOUR-DU-PIN

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La Promotion violetteBulletin n° 63 - Juin 2013

Section de l’Isère

DAUPHINEISERE

GRENOBLEVOIRON

VIENNE BOURGOIN-JALLIEU

LA TOUR-DU-PIN

Page 2 La Promotion Violette

Sommaire

Le Bureau de la section de l’Isère——O——

Présidente d’honneur : Madame la Directrice académique des Services de l’Education nationale de l’Isère Président : Monsieur Jean-Cyr MEURANT, Chef d’établissement honoraire 70, boulevard Franklin-Roosevelt – 38500 VOIRON 04 76 91 14 17 / 06 82 91 72 36 [email protected] Secrétaire : Monsieur André CLAUSSE, Inspecteur d’Académie honoraire 382, chemin des Grangettes – 38660 LUMBIN 04 76 08 76 26 – [email protected] Secrétaire-adjointe : Madame Marie-Thérèse GUILLAUD, Secrétaire d’administration honoraire 103 montée du Suet – 38110 ST DIDIER DE LA TOUR 04 74 97 17 20 – [email protected] Trésorier : Monsieur Jacques PRASSE, Professeur agrégé des Lettres honoraire 220 chemin du Rozat – 38330 SAINT-ISMIER 04 76 52 07 78 – [email protected] Membres : Monsieur Gérard LUCIANI, Professeur émérite de l’Université Stendhal Monsieur Luc CHAMARD-BOIS, Professeur d’éducation musicale honoraire Madame Gisèle RONDEAU, Proviseure honoraire Madame Nicole LAVERDURE, Professeure agrégée de mathématiques honoraire Madame Josiane POURREAU, ingénieur d’études Madame Danièle ROUMIGNAC, Professeure de lycée professionnel honoraire Madame Mireille VINOT, Professeure de lycée professionnel honoraire

Président-fondateurMaître Jean EYNARD † (1912-2009)

Président de la section de 1963 à 1993

Présidents d’honneurM. André CLAUSSE,

Inspecteur d’Académie honoraireMme Marie-Thérèse MASSARD,

Inspecteur d’Académie honoraire,Présidente de la section

de 1993 à 2012Vice-présidents d’honneur

M. Robert SALACROUP,Inspecteur principal de

l’Enseignement technique honoraireM. Louis FORLIN,

Professeur de lycée professionnel honoraire

Le Bureau de la section .................................. 2Le carnet de la section .................................... 2Editorial ............................................................ 3

Actions en faveur de l’éducation et de la jeunesse :

Palmarès des concours 2013 ....................... 4Cérémonie de remise des prix ........................ 5Cérémonie de remise des diplômes 2012 ..... 5L’assemblée générale 2013 ............................ 6La promotion du 1er janvier 2013 ................ 11

Activités culturelles :Exposition R. Doisneau (Ancien Evêché) .... 12Exposition Giacometti (musée de Grenoble) 13Une journée à Lyon ....................................... 15Cinquantenaire de la section ........................ 17Congrès de Lyon ........................................... 18Lettre de Jean Guitton ................................... 19Remises de médailles ................................... 19Topaze ........................................................... 20

Programme du second semestre 2013 : voir fiches descriptives et document récapitulatif vert

Le carnet de la section

Ceux qui nous ont quittés

Jacques BARGUIL, Général de division (CR), ancien trésorier de la section de l’Isère, commandeur de l’Ordre des Palmes académiques ;Paulette CORJON, Directrice d’école honoraire, chevalier de l’Ordre des Palmes académiques, doyenne de la section.

La section de l’Isère exprime aux familles de nos adhérents ses sincères condoléances et les assure de toute sa sympathie.

Les nouveaux adhérents

Monsieur Patrice REFFO, chevalierMonsieur Abdellaziz GUESMI, chevalierMonsieur Claude MALASSAGNE, chevalierMadame Jocelyne EYMERY, officierMadame Nicole CARDOT, chevalierMadame Berthe LENÔTRE, officierMadame Colette KUBIAK, chevalierMonsieur Nejib OUERHANI, chevalierMonsieur Francis GIMBERT, chevalierMadame Francine MACHECOURT, chevalierMonsieur NGAMBY Laurent, chevalierMadame Sylvie BICHET, professeur, chevalier

Dernière minuteNous venons d’apprendre le décès, survenu voici quelques mois, de notre adhérent;

monsieur Pierre Falissard, ancien instituteur retiré à Saint-Pierre-de-Bressieux.Monsieur Falissard a été nommé Chevalier des Palmes académiques en 1972.

Chers amis amopaliens,

L’année 2012 a été celle de la célébration nationale du cinquantième anniversaire de notre association ; la proximité de cette commémoration ne permet peut-être pas qu’on y ajoute maintenant celle de la nais-sance de notre section, les flambeaux étant à peine éteints, mais il serait malséant de ne pas l’évoquer, car

cette dernière vient d’entrer aussi dans son cinquantenaire : en effet, c’est le 20 mai 1963 que la section de l’Isère a vu le jour, fondée par feu Me Jean eynard. Le vœu qu’il émit trente ans plus tard, lors de la passation du relais à Marie-Thérèse Massard, le 17 février 1993, de la continuité de l’engagement de la section au service des valeurs de l’aMOPa®, est-il toujours exaucé ? après les vingt années que notre présidente Marie-Thérèse Massard, à son tour, passa à sa tête, pendant lesquelles cet engagement fut si bien illustré, où en sommes-nous ? notre section, fidèle à l’héritage légué par nos prédécesseurs, relève-t-elle le en même temps le défi, plus insistant que jamais, de sa vocation d’utilité publique ?

La participation, que j’ose qualifier d’enthousiaste, aux sorties, voyages et manifestations culturelles organisés pour nos adhérents à l’initiative des membres de notre Bureau constituant le Comité des activités semble être une réponse au souci que nous avons de perpétuer notre tradition d’établir entre eux, à l’occasion de ces rencontres, des relations amicales, des liens d’estime et de fraternité, comme le disposent et l’espèrent, tout autant que les anciens, les nouveaux statuts ; nous avons le plaisir d’y accueillir régulièrement de nouveaux adhérents, issus des dernières promotions ou plus anciens déjà mais libérés depuis de leurs obligations professionnelles, ou ayant rejoint la section de l’Isère ; vous trouverez dans le présent bulletin, au travers des divers comptes rendus, des témoignages de cet aspect primordial. nous espérons que les projets d’activités à venir, que vous y trouverez également, recueilleront aussi l’agrément de nos membres.

La contribution au développement d’actions éducatives en faveur de la jeunesse, qui n’est certes pas une nou-veauté pour notre section quoique ce but ne figure expressément dans les nouveaux statuts, votés par l’assemblée générale du congrès de Colmar le 27 mai dernier, après l’assemblée générale extraordinaire du 9 mai à Paris et en attente des validations ministérielles, que depuis peu, est l’autre grande priorité : le volet « Défense et la promotion de la langue et de la culture françaises » constitue, au sein de cette orientation, un élément important ; grâce au soutien (et à l’appui logistique pour une part considérable) des autorités académiques, notre action voit ses efforts couronnés, comme vous pourrez le constater à la lecture, également, de ce bulletin ; toujours dans le cadre de cette grande orientation, notre initiative départementale d’aide à la reconnaissance de l’importance des arts plastiques et visuels dans la formation (par le biais de notre concours institué voici cinq ans à l’occasion de la célébration du Bicentenaire des Palmes) se voit également reconnue, des écoles ayant fait participer plusieurs, voire la totalité de leurs classes concernées, au concours, dont vous trouverez plus loin le palmarès. Bien sûr, l’on ne peut que regretter l’absence de réponses à nos diverses propositions, malgré tout l’effort de sensibilisation, voire de « publicité » déployé, concernant les lycées et l’enseignement supérieur.

L’aMOPa (« L’aMOPa® », maintenant!) se doit aussi, évidemment, de « contribuer au rayonnement et au crédit de l’Ordre des Palmes académiques » : la participation de notre section, par la présence de son président et de membres du Bureau, à plusieurs manifestations ou cérémonies auxquelles elle était invitée et les cérémonies de remise des prix des concours le 5 juin à la Direction académique et de remise des diplômes aux nouveaux nommés et promus de l’année 2012 le 12 juin à la Préfecture ont été et seront autant d’occasions privilégiées d’illustrer cette contribu-tion, voire, comme on disait encore il y a peu, de « maintenir le prestige des Palmes académiques ».

en répondant aux 43 rubriques proposées par le siège national pour la rédaction du « Livre Blanc de l’aMOPa®, concernant les activités d’intérêt général comme les activités d’utilité publique, nous avons eu à cœur de mettre tout cela en évidence.

Beaucoup d’eau a donc coulé depuis le 20 mai 1963. Mais chez les « amopaliens » d’aujourd’hui, comme chez les « amopistes », « amopiens » des premières générations, l’ambition, la conviction, l’enthousiasme restent intacts.

Jean-Cyr MEURANT,

Président de la section de l’aMOPa® de l’Isère

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Actions en faveur de l’éducation et de la jeunesse :

PALMARES DES CONCOURS 2012-2013

DEFENSE ET ILLUSTRATION DE LA LANGUE FRANCAISE *****

I. PRIX D’EXPRESSION ÉCRITE

A. CLASSES DE CM2(Thème : « Le Bonheur »)

Premier Prix

Non attribué

Deuxième Prix

Marwan BELHAOUESElève de la classe de M. CHAPELET

à l’école de la Porte Saint-Laurent à Grenoble Pour sa composition Neuf mois d’attente

B. CLASSES DE COLLÈGE(Thème : « Le Temps du Numérique »)

Classe de 6èmePremier Prix

Lori LIGABUEElève de la classe de 6ème 2 de Mme BARBIER

au collège Sonia-Delaunay à VillefontainePour sa composition La Panne de technologie

Deuxième Prix

Clémence CHARDONElève de la classe de 6ème 3 de Mme BARBIER

au collège Sonia-Delaunay à VillefontainePour sa composition La poésie du numérique

Classe de 4ème

Premier Prix

Non attribué

Deuxième Prix

Non attribué

AccessitAnne PIERREFEU

Elève de la classe de Mme BARBIER au collège Sonia-Delaunay à Villefontaine

Pour sa composition Le Temps du Numérique

Classe de 3èmePremier Prix

Camille DI BARTOLOMEOElève de la classe de 3ème 6 de Mme CAPRONNIER

au collège Fantin-Latour à GrenoblePour sa composition Le Temps du Numérique (ci-dessous)Le jury départemental a décidé de surcroît de proposer

sa copie au jury national.

Deuxième Prix

Octave MARCHALElève de la classe de 3ème 3 de Mme BARBIER

au collège Sonia-Delaunay à VillefontainePour sa composition Journal de bord

Premier accessitSyrine HACHANI

Elève de la classe de 3ème 6 de Mme CAPRONNIER au collège Fantin-Latour à Grenoble

Pour sa composition Le Temps du Numérique

Deuxième accessitAdrien MILAN

Elève de la classe de 3ème 3 de Mme BARBIER au collège Sonia-Delaunay à Villefontaine Pour sa composition Temps du Numérique

II. PRIX DE LA JEUNE POÉSIE

Classe de 4èmePrix non attribués

Classe de 3ème

Premier Prix

Emilie JANINElève de la classe de 3ème 7 de Mme PIANTINO DEL MOLINO

au collège du Grésivaudan à Saint-IsmierPour sa composition Lettre à Tristan (voir ci-contre)

Le jury départemental a décidé de proposer sa copie au jury national

Deuxième Prix

Non attribué

AccessitOlivier GILLOT

Elève de la classe de 3ème 1 de Mme PIANTINO DEL MOLINO au collège du Grésivaudan à Saint-Ismier

Pour sa composition Un soir d’hiver...

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CONCOURS D’ARTS VISUELS 2011-2012******

« Racontez un événement qui vous a rendu heureux »

COURS ÉLÉMENTAIRE 2ÈME ANNÉE

Prix unique décerné à :Yann RODRIGUES, élève de la classe de Mme LICINIO

à l’école du Barlatier de Brié-et-Angonnes

COURS MOYEN 1ÈRE ANNÉE

Premier prixLucile RICHERMOZ, élève de la classe de Mme GARNIER

à l’école de La Grive à Bourgoin

Deuxième prixArsène TRAISSARD, élève de la classe de Mme GALLET

à l’école de Séchilienne

Troisième prixBastien CHALANÇON, élève de la classe de M. DUTHIL

à l’école du Bourg à Saint-Savin

Quatrième prixHatem EZZINE, élève de la classe de Mme GARNIER

à l’école de La Grive à Bourgoin

AccessitBaptiste SAMSON, élève de la classe de M. DUTHIL

à l’école du Bourg à Saint-Savin

COURS MOYEN 2ÈME ANNÉE

Premier prixNathan VIGOUROUX, élève de la classe de M. CHAMBARD

à l’école du Barlatier de Brié-et-Angonnes

Deuxième prixCorentin GENIN, élève de la classe de M. DUTHIL

à l’école du Bourg à Saint-Savin

Troisième prixMerouane ZAGHOUGH, élève de la classe de M. COURT

à l’école Pierre-Bouchard à Chasse-sur-Rhône

Quatrième prixDanaé ALBAN, élève de la classe de Mme NEVEU

à l’école Jean-Achard de Voreppe

Premier accessitCléa VESIN, élève de la classe de Mme BESOMBES

à l’école de Chapareillan

Deuxièmes accessits ex-aequoLahna SAADLI, élève de la classe de M. COURT à l’école Pierre-Bouchard à Chasse-sur-Rhône

Manon EMIEUX, élève de la classe de Mme NEVEU à l’école Jean-Achard de Voreppe

Corentin BRON, élève de la classe de Mme BESOMBES à l’école de Chapareillan

Section d’initiation et de formation professionnelle

Premier prixMorgane LE PATEZOUR, élève de la classe A

de Mme PICAUD et de Mme KUHNà l’institut Daudignon à Grenoble

Second prixDéborah ALLEMAND, élève de la classe B

de Mme PICAUD et de Mme KUHNà l’institut Daudignon à Grenoble

Le jury et le Bureau de l’AMOPA de l’Isère adressent tous leurs remer-ciements et leurs encouragements aux élèves qui n’ont pu recevoir de prix et aux classes qui ont participé au concours mais n’ont pu avoir de lauréats.

Comme chaque année, les Prix et Accessits, sous forme de livres et de bons-FNAC accompagnés d’un diplôme, seront remis aux lauréats lors de la cérémonie organisée à la Direction des services départe-mentaux de l’éducation nationale de l’Isère, en présence de Madame la Directrice académique, des chefs d’établissement et directeurs d’école, des enseignants, des inspecteurs des circonscriptions et des membres du Bureau.

Cérémonie de remise des diplômes aux nouveaux nommés et promus de l'année 2012(Promotions du 1er janvier et du 14 juillet)

Malgré les contraintes budgétaires qui pèsent sur son administration, prenant gracieusement en compte celles de la Direction des Services académiques et les nôtres, Monsieur Richard SAMUEL, préfet de l'Isère, considérant le prestige de l'Ordre des Palmes académiques et l'intérêt qu'il porte à la communauté des personnels de l'Education nationale, nous fait l'honneur d'accueillir et de traiter les nouveaux récipiendaires mercredi 12 juin 2013 dans les salons de la préfecture.Selon notre coutume, nous invitons les nouveaux nommés et promus, ainsi que tous nos adhérents de la section de l'Isère, à se retrouver après la cérémonie pour un repas amical, organisé cette année au restaurant « Le Fantin-Latour », situé tout à proximité de la préfecture.

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Le temps du numériquede Camille DI BARTOLOMEO

Le sujet est « Imaginez-vous une semaine sans écrans ? » Le fait de savoir mon téléphone loin de moi, de ne pas le sentir dans ma poche m’angoisse... Mais je pense que je suis capable d’arriver au bout de cette expérience. Je vais donc la tenter.

C’est parti, l’expérience commence : j’ai rendu mon portable à mes parents, éteint la télévision et arrêté l’ordinateur. Pour le moment, je me sens bien mais une question me passe par la tête : « Vais-je survivre sans mes amis virtuels ? ».

Voici maintenant plus de trois heures que je n’ai plus aucun écran. Mes doigts me démangent et j’ai continuellement envie d’en-voyer des messages, de m’asseoir devant ma télévision et de me connecter sur Facebook...Je m’ennuie... Je ne sais pas comment procéder... je vais écouter de la musique, un bon Police ! Tout me ramène à mon téléphone. Sting dit dans sa chanson « Message in bottle » : vais-je devoir communiquer de cette façon ? ! Vais-je devoir envoyer des S.O.S. ?

Un jour sans aucun écran ! C’est dur... Je ressens le besoin de me rendre sur l’ordinateur, de regarder la télévision ! Sans toutes ces distractions, j’ai le temps de m’occuper de ma maison, du repassage, du ménage et de travailler car tous ces écrans

influent sans cesse sur mon travail et sur sa qualité.

Je suis maintenant arrivée au milieu de cette expérience et mon corps ne réagit pas bien... Je me sens comme un drogué qui n’a pas eu sa dose, je me sens mal, comme mise à nu ; je tremble, je m’isole, j’angoisse et m’énerve pour rien. Vite ! Il faut que cette expérience se termine ! Je n’en peux plus !Ai-je reçu des messages ? Ai-je eu des notifications sur Facebook ? Des demandes d’amis ? Que se passe-t-il dans le monde ? Que se passe-t-il dans « Plus belle la vie » ? ! Dans « Docteur House » Dans « Lie to me » ? !

Cinquième jour ! Je suis dans un état végétatif... Je ne fais plus rien, je dors toute la journée... Moi qui suis tout le temps souriante, ne le suis plus... Je tente de ma raisonner en me disant que c’est bientôt fini et que je retrou-verai mon portable, ma télévision et mon ordinateur, mais en vain. Je ne pensais franchement pas que ça allait être aussi dur !

Septième et dernier jour ! J’ai récupéré mon téléphone, ma télévision et mon ordinateur ! Je me sens comme libérée. Quelle délivrance !

Je sors plus mûre et contente de cette expérience. Je me suis rendu compte que j’avais une réelle addiction aux écrans ! Cela m’a permis aussi de me rendre compte de certaines choses...

Camille DI BARTOLOMEOCollège Fantin-Latour Premier prix d’expression écrite des classes de troisième

Juin 2013 Page 7

PRÉAMBULE

En préambule, le président adresse à l’assistance tous ses souhaits de

bienvenue à cette assemblée générale 2013. Ces souhaits s’accompagnent de tous les vœux que le Bureau et lui-même formulent pour tous. L’AMOPA® est une grande famille, grande par le nombre de ses membres, grande aussi et surtout par l’esprit et par le cœur. Et notre petite section a aussi un grand cœur. Le nombre de celles et de ceux qui peuvent participer à nos assem-blées générales, pour aussi plaisant, gratifiant que puisse être ce nombre, ne peut faire oublier ceux qui ne le peuvent pas, mais dont la fidélité est constante. Qu’ils soient assurés de toute notre compréhension et de notre amitié. Un de nos amis, de nos vieux amis, n’est pas là non plus ce soir : le général BARGUIL vient de nous quit-ter. Jean-Cyr MEURANT assure égale-ment l’assistance de tout le soutien et de toute l’amitié de Marie-Thérèse et de Marcel MASSARD ; notre prési-dente honoraire a reçu le jeudi 17 de ce mois des mains du maire de Grenoble Michel DESTOT la Grande médaille d’or de la Ville de Grenoble et nous avons été touchés qu’elle nous ait associés à l’hommage qui lui a été rendu. Chacun comprendra, car c’est bien normal, légi-time, que son époux et elle rejoignent maintenant la section du Rhône, bien qu’elle se sente toujours iséroise de cœur. Enfin J.C. MEURANT a le plaisir de transmettre à l’assistance les vœux, pour notre section, de notre président national Michel BERTHET et les regrets de Mme LESKO, directrice académique, de ne pouvoir se joindre à nous ce soir.

Pourquoi avoir changé de lieu pour nos retrouvailles annuelles ? Le petit mot d’explication joint à la convoca-tion aura dit l’essentiel. Les choses ont été un peu précipitées et de ce fait et du fait aussi de la période où nous nous trouvions, guère faciles ; mais une solu-tion a été trouvée. Avant l’assemblée générale proprement dite, selon notre coutume, nous allons avoir le plaisir d’entendre une belle causerie, propo-

sée par notre amie et adhérente de la section madame Geneviève VENNE-REAU, vice-présidente de l’association « Patrimoine et Développement du Grand Grenoble ».

OUVERTURE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Le président ayant évoqué en préam-bule les personnes qui, fidèles à notre section, n’ont pu se déplacer et nous ont fait part de leurs demandes d’ex-cuses, évoque maintenant « D’autres

[qui] sont maintenant absents, et le seront hélas définitivement, sinon par le souvenir que nous en garderons » : il prie donc l’assemblée de bien vouloir, par un instant de silence, rendre hom-mage à celles et ceux qui nous ont quit-tés depuis notre dernière assemblée générale :

Serge HUAU, proviseur honoraire dont la dernière affectation avait été le lycée Champollion ; retiré dans le Midi, il n’en était pas moins demeuré attaché à notre section. Serge Huau était com-mandeur de l’Ordre des Palmes Acadé-miques depuis 1984.

L’assemblée générale du 30 Janvier 2013Lycée horticole Saint-Ismier

CONFÉRENCE***

Marie REYNOARD, une combattante de l’ombre

Madame VENNEREAU retrace le parcours de celle qui, jeune fille de Bastia, ancienne élève de l’ENS de Sèvres et agrégée des Lettres arrivée

un jour au lycée de jeunes filles de Grenoble (notre actuel lycée Stendhal), a « fait le choix de résister », au lendemain du 18 juin 1940. Dans un exposé d’une très grande richesse appuyé sur une documentation considérable, pour le fond, et, pour la forme, présenté d’une manière remarquable, qui captive l’auditoire, notre conférencière fait revivre la figure d’une personnalité aimable, attachante, hautement fragile mais terriblement forte, assez ancrée dans une conviction indéracinable pour devenir le chef départemental du mouvement Combat. Lutte dans la clandestinité, participation à des actions des plus dangereuses, risques assumés, la voici arrêtée une première fois à Grenoble en octobre 1942, suspendue de sa fonction d’enseignante, puis, fidèle à elle-même, reprenant le combat avant d’être arrêtée de nouveau à Lyon huit mois plus tard et d’être déportée à Ravensbrück depuis Compiègne en février 1944... Ravensbrück, où elle décèdera en janvier 1945, dans d’atroces souffrances, alors que la liberté, la fin du cauchemar étaient si proches -et qu’elle ne put jamais savoir qu’elle serait réintégrée dans ses fonctions de professeur.

L’émotion ressentie à l’évocation de ces faits est palpable dans l’assistance, avivée par ce que nous fait remarquer notre conférencière : nous sommes le 30 janvier, jour anniversaire de la disparition de Marie REYNOARD. Il reste à madame VENNEREAU à nous montrer quel hommage, quels hommages, sont aujourd’hui rendus à « cette femme exemplaire pour ses qualités humaines et son abnégation dans sa lutte pour la liberté » : une avenue de Grenoble, une école primaire, un lycée du moyen Grésivaudan portent son nom. Par la grâce de l’émouvante évocation de madame VENNEREAU, également, on peut être sûr que Marie Reynoard continuera à vivre non seulement dans le souvenir aimant des anciens, mais aussi dans la ferveur que lui portent les jeunes générations, et Jean-Cyr MEURANT, au nom de l’assistance, remercie notre amie et conférencière de nous avoir fait partager ce souvenir et cette ferveur.

Page 8 La Promotion Violette

Jeanne ROCHER, directrice d’école honoraire, était officier depuis 1979.

Pierre GIOLITTO, inspecteur général de l’Education nationale, historien féru de pédagogie, comme on le sait, était commandeur depuis 1993.

Jocelyne SOSTIENTE, directrice d’école honoraire, avait été promue officier en 2001.

Philippe JACQUEMIER, ancien inspec-teur primaire, chevalier en 1968, était commandeur depuis 1978.

Et puis donc, comme il l’a annoncé tout-à-l’heure, Jacques BARGUIL, notre ancien trésorier, qui a géré les finances de notre section pendant treize ans, vient de nous quitter ce dimanche. Jacques BARGUIL, général de division, nommé chevalier de l’Ordre des Palmes académiques en 1973, a été promu officier en 1982, puis commandeur en 1996.

Cet hommage à nos amis disparus ayant été rendu, avec une pensée pour leurs familles, on passe à la présenta-tion des rapports de l’année 2012.

PRÉSENTATION DES RAPPORTS 2012

A. RAPPORT MORAL(présenté par le président)

Nous appartenons à l’AMOPA®, qui est une association nationale : la consi-dérant comme telle, il nous revient de construire notre projet d’activités départemental dans le cadre du projet associatif national voté par le conseil d’administration -sans perdre pour autant notre autonomie- et de décliner à notre niveau les orientations natio-nales. Quelles sont les ambitions qui doivent être les nôtres ?

A côté des objectifs, des actions défi-nis dans nos statuts visant à ce qu’on appelle « l’intérêt général » de nos adhérents, nous nous devons, de par la reconnaissance par l’Etat de notre « utilité publique », de consacrer une bonne partie de nos moyens financiers, dans chaque section, à l’aide à la jeu-nesse et à l’éducation en général, à la promotion et à la défense de la langue et de la culture françaises en particulier. Cela par le biais de nos divers concours notamment, nationaux ou d’initia-tive départementale. Chacun connaît l’importance que nous y accordons dans notre département, mais le pré-sident souhaite quand même rappe-ler les priorités absolues affichées par

l’AMOPA® nationale, notamment depuis son changement de gouvernance, sans pour autant, rassure-t-il, faire acte de vassalité (notre allégeance est celle due au seul esprit, et l’esprit qui anime le Bureau de la section de l’Isère ne renie en rien celui qui souffle sur l’AMOPA® depuis sa création et l’annonce des valeurs qu’elle entend défendre et pro-mouvoir). Simplement, il faudra nous habituer, et cela jusque dans la pré-sentation de nos comptes financiers, à distinguer très clairement ce qui ressort de l’intérêt général et ce qui sert l’uti-lité publique, y compris dans le temps que les élus au Bureau consacrent à ces deux aspects. Cette mise en évidence, à défaut de pouvoir atteindre le pla-fond exigé par le fisc dans nos budgets pour justifier notre utilité publique, pour continuer à percevoir des dons et à bénéficier de la déduction de nos cotisations dans nos déclarations de revenus, permettra, par l’inventaire détaillé et justifié des heures de béné-volat consacrées aux actions d’utilité publique, de compenser notre impossi-bilité à remplir ces conditions. J.C. MEU-RANT demande qu’on ne s’étonne donc pas d’une possible insistance de sa part dans la séparation des activités et leur présentation, mais aussi dans l’effort visant à accroître l’importance de nos actions vers la jeunesse et l’éducation, cette distinction et l’importance accor-dée à ces dernières étant dorénavant la colonne vertébrale du « Livre Blanc » qui doit être transmis à Paris dans les semaines qui viennent, la somme des contributions des sections devant aussi servir de vitrine à l’AMOPA®. Cela dit, il importe de préciser, pour qu’il n’y ait pas de malentendu, que cet effort se fera en continuant d’apporter tous nos soins à ce qu’il est donc convenu d’appe-ler maintenant « l’intérêt général ». C’est, conclut le président, ce qu’il a voulu résumer dans « l’édito » de notre der-nier bulletin.

Depuis notre dernière assemblée générale, le 25 janvier dernier, un nou-veau Bureau, constitué de 11 membres, pilote donc la section de l’Isère : un secrétaire, André CLAUSSE, qui a accepté avec beaucoup de gentillesse, étant par ailleurs président d’honneur de notre section, de prendre cette fonction ; une secrétaire-adjointe, Marie-Thérèse GUILLAUD, un trésorier -et bien plus que cela-, Jacques PRASSE, un comité des activités constitué de Danièle ROUMIGNAC, de Mireille VINOT,

de Nicole LAVERDURE (et... de Jacques PRASSE, justement) élaborant tous les projets « d’intérêt général », et quatre membres « non spécialisés », si l’on ose dire, mais activement impliqués dans le fonctionnement du Bureau : le profes-seur Gérard LUCIANI, Luc CHAMARD-BOIS (notre correspondant auprès des organisateurs du festival Berlioz), Gisèle RONDEAU et Josiane POURREAU, le onzième étant le président.

Le Bureau a bien entendu travaillé dans l’esprit qui animait la précédente formation, tout en étant, donc, attentif aux demandes venant de « Paris » et la mise en œuvre de l’esprit des nouveaux statuts. Avant d’aborder le rapport d’ac-tivités proprement dit, qui va être pré-senté par notre secrétaire, le président invite à voir rapidement la situation de notre section (rapidement, parce que ce point a fait l’objet d’une mise à jour détaillée l’an dernier, comme il y a trois ans) et que les changements sont minimes :

Le nombre de nouvelles adhésions est stable depuis quatre ans : 17 en 2009, 18 en 2010, 20 en 2011, 18 en 2012 ; Paris a prononcé 23 radiations pour non-paiement de cotisation renouvelé, nous avons enregistré 8 démissions. A ce jour, à cette heure, tenant compte des décès survenus l’an dernier, notre effectif s’établit officiellement à 333 ; mais 25 adhérents ne sont pas à jour de leurs cotisations, malgré les deux rappels que nous leur avons adressés. Jusque vers 2010, nous avions résisté à l’érosion générale ; aujourd’hui, nous sommes tombés dans la moyenne, évo-lution décevante mais contre laquelle nous n’avons plus beaucoup d’armes, ayant épuisé tout notre arsenal... Pour notre répartition géographique, rappe-lons en quelques chiffres que 39 % de nos adhérents résident dans le bassin « Agglo » (55 % dans Grenoble et les 20 communes autour), 21 % dans le Grési-vaudan, 11 % dans le Centre-Isère, 11 % dans le Nord-Isère, 5 % en Isère rhoda-nienne, 2 % hors-département.

Pour ce qui est du fonctionnement du Bureau, celui-ci a tenu, comme chaque année, six réunions. « Je résumerai, dit J.-C. MEURANT en disant simplement que c’est là que tout s’élabore ».

Enfin le président termine en rap-pelant quelque chose qui lui semble important, même si cela peut paraître un peu symbolique.

Juin 2013 Page 9

La reconnaissance au sein de notre section

En 2012, nous avons eu à cœur de témoigner notre reconnaissance à nos anciens et toujours fidèles adhé-rents, en leur remettant un symbole de cette reconnaissance : en l’occur-rence, puisque cette année célébrait le cinquantenaire de l’AMOPA®, année faste et remarquable, exceptionnel moment, nous avons remis à nos trois doyens (doyenne d’âge, Mme Paulette CORJON, doyen des décorés, M. Mau-rice FRANCILLARD, doyen des adhé-rents, M. Georges PASCAL), la Grande médaille de l’AMOPA®.

Tous trois ont manifesté une grande émotion. Cela a été une de nos récom-penses.

Le président remercie l’assistance de son attention et passe le relais à André CLAUSSE, pour le rapport d’activités, avant le rapport financier présenté par Jacques PRASSE.

B. RAPPORT D’ACTIVITÉS(présenté par le secrétaire)

Notre secrétaire précise que ce rap-port s’articulera selon la distinction entre les « activités d’intérêt général » et les « activités d’utilité publique ».

I. ACTIVITES D’INTERET GENERAL

1. Contribution au maintien du pres-tige de l’Ordre et de la décoration

Participation à la cérémonie de remise des diplômes des nommés et promus au titre des deux décrets annuels de janvier et juillet 2011 en pré-fecture le 21 mars 2012 : participation matérielle (cofinancement du buffet) avec la Direction académique, présen-tation de l’AMOPA® et de la section (discours de la présidente d’honneur), remise d’exemplaires de nos deux der-niers bulletins aux récipiendaires, orga-nisation d’un repas rassemblant ces derniers, leurs conjoints et les membres de la section.

Envoi du bulletin comportant le compte rendu de cette cérémonie à diverses personnalités d’influence au niveau local, départemental et national.

2. Organisation de manifestations culturelles

1) Dans le cadre de l’assemblée géné-rale de la section, organisation d’une conférence (s’inscrivant dans le recueil des actes célébrant le tricentenaire Jean-Jacques Rousseau) : Une esca-

pade littéraire en Dauphiné avec Jean-Jacques Rousseau, philosophe des Lumières, par Mme Christiane Mure-Ravaud.

2) Activités culturelles et convivialesa) Programme de visites d’une jour-

née ou d’une demi-journée (par ordre chronologique) :- Une après-midi à Voiron : visite guidée

de l’église Saint-Bruno (la « cathé-drale de Voiron »), du musée Mains-sieux (collection de dessins et de peintures non exposés jusque-là) et de la célèbre chocolaterie Bonnat ;

- Musée Dauphinois : visite guidée de l’exposition « Un air d’Italie » (2000 ans d’Histoire commune entre l’Isère et l’Italie) ;

- Une journée à Romans annulée faute d’un nombre suffisant d’inscrits ;

- Une journée en Bresse (« Au pays des cheminées sarrasines ») ;

- Musée de Grenoble : visite guidée de l’exposition « Die Brücke » (l’un des deux groupes fondateurs de la pein-ture expressionniste allemande) ;

- Soirée Berlioz à La Côte-Saint-André : Roméo et Juliette (dans le cadre du festival annuel Berlioz) ;

- Une journée aux Baux-de-Provence : « Gauguin, Van Gogh, peintres de la couleur aux carrières des Lumières » le matin, déjeuner au restaurant « La reine Jeanne », après-midi visite guidée du village des Baux-de-Pro-vence ;

- Musée de Grenoble : visite guidée de l’exposition Philippe Cognée (peintre, graveur, dessinateur français contem-porain) ;

- Journée de clôture de l’année : visite guidée du laboratoire Arc-Nucléart du CEA de Grenoble (conservation et restauration des objets en matériaux organiques et sauvegarde du patri-moine) - repas de fin d’année au lycée professionnel hôtelier du Clos-d’Or à Grenoble - après-midi : visite guidée de la « MC2 » (maison de la culture de Grenoble construite par André Wogenscky en 1968, ex- »Cargo »).Toutes ces activités ont fait l’objet de

comptes rendus dans notre Bulletin et sur le site national de l’AMOPA.

b) Programme de voyages de plu-sieurs jours :- Mi-juin : voyage de six jours à Malte ;- Fin octobre, voyage de cinq jours en

Lorraine (Nancy, Metz, Epinal).

Là aussi, comptes rendus et photos dans le bulletin et sur internet.

3. La communication

1) Le bulletin départemental : 2 bulle-tins par an (23-24 pages en général)

(Signalons au passage que nous avons rencontré d’importants pro-blèmes de divers ordres, qu’il a fallu résoudre pour continuer à le publier sans diminution de sa qualité)

Depuis cette année chaque bulletin est publié in extenso sur le site national de l’AMOPA® (en couleurs de surcroît) et depuis peu il est en ligne également sur notre nouveau site départemental

2) Le nouveau site internet départe-mental (www.amopa38.fr)

Oeuvre de notre trésorier Jacques PRASSE, fonctionnel depuis quelques mois, il commence à être visité. C’est un magnifique outil -à notre avis !-, pré-cieux car permettant aussi une mise à jour fréquente des contenus, contrai-rement aux possibilités offertes par le bulletin, et avec bien plus d’éléments.

II. ACTIVITES D’INTERET PUBLIC

1. Les actions de défense et de pro-motion de la langue et de la culture françaises : le concours national « Défense et Illustration de la langue française » (5 options) :

André CLAUSSE rappelle les thèmes de l’année 2012 et retrace tout ce qui a été mené en ce sens au cours des pre-mier et second semestre en direction de toutes les parties prenantes poten-tielles.

2. La contribution au développement

d’actions éducatives en faveur de la jeunesse

André CLAUSSE expose à l’assemblée, dans ce domaine également, toutes les actions entreprises pour valoriser les différents concours et en rappelle les sujets :- Concours national Nous l’Europe (à

destination des lycées et des élèves de 3ème et de 4ème des collèges) ;

- Concours national du meilleur projet de conception-réalisation (enseigne-ments techniques et professionnels dans les lycées, sections post-bac et universités) ;

- Bourses nationales (enseignement supérieur) ;

- Nouveau concours national de géo-graphie (lycées) ;

- Concours départemental d’arts visuels (cycle III des écoles primaires)

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Il rappelle l’échec rencontré par notre proposition de concours aux lycées sur le thème « J’ai rencontré Jean-Jacques Rousseau », malgré tous les efforts de communication et de sensibilisation déployés.

III. AUTRES

Participation de représentants de notre section à la conférence des présidents à Dijon en février, au congrès international à Colmar en mai, à la Régionale Rhône-Alpes en septembre, ainsi qu’à diverses mani-festations ou cérémonies et partici-pation à la rencontre régionale des trésoriers départementaux à Lyon en novembre.

Telles sont, conclut André CLAUSSE, les activités menées au sein de la section de l’Isère au cours de l’année 2012.

Au nom de l’assistance, J.C. MEU-RANT remercie André CLAUSSE de nous avoir fait revivre, au travers de ce rappel statutaire de nos activités, tous ces agréables moments.

Voilà donc, parmi les nombreuses actions proposées par les différentes sections en métropole, outre-mer ou à l’Etranger, nos modestes contri-butions iséroises au Livre Blanc des activités 2012 de l’AMOPA®, qui, pour modestes qu’elles soient, sont pour nous cependant autant d’éléments de grande importance, qui ont requis tous nos efforts et auxquels nous avons accordé tous nos soins.

On passe ensuite au rapport financier.

C. RAPPORT FINANCIER(présenté par le trésorier)

Notre trésorier Jacques PRASSE nous présente sur un diaporama très clair et très agréable à lire le bilan financier de l’année 2012, arrêté au 31 décembre, en commentant chaque élément très précisément.

Aucune question ne se manifes-tant de la part de l’assistance sur aucune des parties, le trésorier invite alors Jean PASSARO, membre de l’AMOPA®, à rendre compte de sa vérification. Ce dernier. Ce dernier procède à la lecture de son son ana-

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lyse et propose à l’assemblée de donner quitus au trésorier pour sa gestion de l’année 2012, ce qui est fait sans réserve.

Le président remercie donc le vérifi-cateur et notre trésorier et, après avoir salué la présence de notre ami Alain MISTRAL, vice-président du Conseil général, accompagné de son épouse, il soumet à l’assemblée, pour votes, les trois rapports successivement pré-sentés.

VOTES

A. Approbation du rapport moralContre : 0

Abstentions : 0Pour : unanimité

B. Approbation du rapport d’activitésContre : 0

Abstentions : 0Pour : unanimité

C. Adoption du rapport financierContre : 0

Abstentions : 0Pour : unanimité

CONCLUSION(président)

Le président adresse tous ses remer-ciements à l’assistance, pour sa pré-sence et la confiance qui est accordée au Bureau et pour le soutien manifesté bien souvent, lors de nos activités ou en-dehors de celles-ci ou à leur propos.

Ses remerciements vont aussi aux dix membres de notre Bureau, « avec lesquels, je dirai simplement que c’est pour moi un vrai bonheur de travailler. Il m’est inutile d’en dire plus que ces quelques mots, qui résument tout ».

« Je vous parlais tout-à-l’heure de la reconnaissance et de l’année du cin-quantenaire de l’AMOPA®. Mais ce n’est pas que dans les années glorieuses que se dévoilent l’attachement et la fidélité. Nous avons en notre sein bien d’autres personnes, des « vice-doyens » en quelque sorte, que l’ancienneté de leur adhésion nous fait un devoir de remercier -et puis 2013 c’est le cinquan-tenaire de notre section. Alors je vous proposerai de remettre cette année une médaille plus modeste, mais une médaille quand même, à notre adhé-

rent Jean GUITTON, qui, directeur de l’école Lesdiguières à Grenoble, fut décoré et devint membre de l’AMOPA® voici quarante ans et qui est avec Pau-lette CORJON notre grand ancien. Je lui adresse en votre nom avec cette médaille -commémorative du cinquan-tenaire et pour la célébration duquel elle a été frappée- un petit diplôme

contenant tous nos remerciements pour son attachement et sa fidélité à l’AMOPA®».

La séance est levée à 19h., le pré-sident invitant alors chacun à rejoindre le buffet préparé dans une salle voisine de l’amphithéâtre où s’est tenue l’as-semblée générale.

La promotion du 1er janvier 2013 dans le département de l’Isère

***Décret du 1er février 2013

(BODMR du 26 février 2013)

Grade d’officierM. BOUCHERLE Pascal (Membre de l’AMOPA)M. POGGIA RaymondM. TICHKIEWITCH Serge

Grade de chevalierMme ABRY-DEFFAYET DominiqueM. ALLERMOZ Serge M. AMIEZ FrédéricM. BELGACEM Mohamed Mme BLANC SALOMON France Mme CASTIGLIONE D’AMATO Alba Mme FRETTI Marie-Pierre Mme MERCIER JOUVENELLE Véronique Mme MILET AnneM. MONNET JacquesMme MORIN ALDEBERT Delphine M. NAVIGLIO JacquesMme POINSOTTE FannyMme RAVEL MONNIERMme RIVOIRE LEMOINE SylvieM. TRICART Pierre

ADDITIF AU DECRET DU 9 OCTOBRE 2012(« Promotion du 14 juillet »)

(BODMR du 9 novembre 2012)

Grade de CommandeurM. SMETANINE Vladimir(Membre de l’AMOPA)

La section de l’Isère s’honore de voir deux de ses membres promus dans l’Ordre des Palmes Académiques.

Le président Monsieur Jean-Cyr MEURANT et tous les membres du Bureau présentent leurs félicitations à tous les nouveaux nommés et promus et seraient très heureux de les compter parmi les adhérents de la section (www.amopa38.fr) pour ceux qui n’ont pas encore rejoint les rangs de l’AMOPA®.

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LES ALPES DE DOISNEAU

2012 est l’année du centenaire de la naissance de Robert DOISNEAU

(1912 – 1994), grand photographe huma-niste, mondialement connu. Il débute comme reporter, illus-trateur, publicitaire, en particulier chez Renault. Puis il tra-vaille dans une impri-merie et s’exerce à la photographie. Son métier ne lui plaisant plus, il se déclare photographe indé-pendant et crée son agence, « Rapho ». En 1930, il se marie avec Pierrette et dès 1936, invité avec sa femme par des cou-sins, il découvre les Alpes à Megève où il réalise des photos de famille. De 1936 à 1960, il revient faire des séjours pour réaliser des travaux de commande : images de mode, sites pittoresques, sports d’hiver, mais aussi des photographies personnelles et familiales.

Les Alpes lui servent de décor pour des travaux divers: photos de mode pour le magazine Vogue ; illustrations pour la revue Regards ; photos publi-citaires pour l’Aronde de Simca au col de l’Izoard ; mais aussi des reportages sur des sujets de société : en 1959, à Chamonix, il répond à une commande de Paris-Match sur les vacances des Français ; à Grenoble, il visite les labora-toires de recherche et prend parti pour le salaire des ouvrières de l’usine Brun.

Il exerce aussi son talent pour des photographies plus personnelles. Avec son ami Maurice Baquet, à Chamonix, il réalise des clichés facétieux, sur la Mer de Glace. A St Véran, il photographie la transhumance dans le Mercantour, l’in-térieur d’une maison où les gens vivent avec les animaux, les métiers de l’endroit : métayer, forgeron, cordonnier, institu-teur, docteur, boulanger, curé.

Enfin l’exposition propose des photos familiales. A Laffrey, il vient régulière-ment à l’hôtel Hublot où il passe des vacances en famille, puis avec des amis. Chaque année, l’hôtel est envahi ; les filles Annette et Francine donnent un spectacle ; tout le monde se déguise, on a donc besoin de Melle Gagnère la mer-

cière qui vend aussi des objets souve-nirs. Les bâtiments n’existent plus ; seules les photos de Doisneau témoignent de leur existence.

Robert Doisneau ne retour-nera plus dans les Alpes après 1970.

L’exposition replace les images dans leur contexte his-torique, économique et social. 150 photos déroulent le travail de Doisneau et sa variété. Citons le petit Michel dormant avec ses skis, Mme Doisneau et le petit Michel en contre- jour devant une fenêtre, présentation de

lunettes pliantes pour le ski, tire-fesses

en déséquilibre, mannequin posant devant un énorme tas de déchets de bois d’une fabrique de skis, manne-quin pris devant l’Aronde en arrière plan, Maurice Baquet très penché sur ses skis, la Mer de Glace, un grand per-

sonnage au chapeau melon au milieu d’un groupe de skieurs.

Peu de photos en couleur. Doisneau estimait que cette technique n’aurait pas d’avenir. Ses photos ne sont pas des instantanés. Il choisit des détails sur des planches-contact qu’il retravaille ensuite dans son atelier: dégradés de gris, verticalité, plongées, contre-plon-gées, contre-jours, éclairage artificiel.

Cette mise en forme donne aux Alpes de Doisneau, une touche d’humour, de tendresse, de facétie. Les clichés tra-duisent le courant de la photographie humaniste dont l’artiste lui-même était l’un des principaux représentants.

Les activités culturelles :

Transhumance

Pierrette Doisneau à Megève 1936

Jacques Prasse

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GIACOMETTI : « Espace, Tête, Figure »

Sculpteur, peintre suisse mais aussi créateur d’objets, de mobilier,

décorateur, Alberto Giacometti, est né en 1910 et mort en1966, il s’initie aux arts, d’abord à Genève, son père était artiste peintre, puis à Paris auprès de Bourdelle. Il a surtout travaillé à Mont-parnasse à Paris où il avait un petit ate-lier qu’il n’a jamais quitté. Son travail, maintenant reconnu mondialement, n’a pas été accepté immédiatement, trop nouveau et sa renommée a tardé à venir. Il s’associe au mouvement sur-réaliste, produits des objets qui feront sa renommée.

Dès 1920, il s’inspire de l’art primitif et plus tard, il rejoint le groupes surréa-liste .

Le musée de Grenoble a fait l’acqui-sition de l’œuvre la cage en 1952 et grâce à la fondation Giacometti, à des collections privées, étrangères, cette exposition a pu se consacrer « autour de la cage » à l’un des artistes les plus marquants du XXe siècle.

Giacometti a fait sur une période de 40 ans une recherche sur le réel, au plus juste sa vision de la réalité, vision qui s’est fixée essentiellement sur le sujet de la figure humaine, figure humaine abstraite. Avec les corps nus et dressés des femmes, les têtes d’hommes au regard fixe, il a peu à peu dégagé l’idée d’une humanité un peu perdue après la seconde guerre mondiale. Lorsqu’il revient à Paris, certains de ses amis sont morts pendant la guerre et il prend conscience de la mort qui le hante. Pour la défier, il s’attache à créer des figures dont le regard est essentiel. Ses œuvres ont été associées à la pensée existentia-liste (Sartre a préfacé 2 catalogues).

Cette recherche s’exprime par un dépouillement des formes et l’aspect filiforme de ses sculptures caractérisent la plus grande partie des ses œuvres. Ainsi, l’exposition est baptisée «Espace, Tête, Figure», et se donne pour mission de s’interroger davantage sur la sculp-ture de sa thématique fétiche : la figure humaine.

L’exposition de Grenoble rassemble 70 œuvres du sculpteur suisse. Ses pièces les plus célèbres entr’autres, bien sûr, sont la Grande Femme IV, la Boule suspendue, ou encore Le Nez.

La cage est une pièce singu-lière car il y a un avant et un après cette œuvre, elle détermine les recherches de Gia-cometti jusqu’à sa mort en 1966. Deux personnages occupent l’espace : l’homme, buste prisonnier d’un socle immense contemple une femme, les bras le long du corps,

posée sur un petit socle. Hissés à la hauteur des yeux du spectateur, les deux personnages semblent se livrer à un dialogue silencieux. Tous deux ont des formes effilées où l’humain paraît n’être que l’ombre de lui- même. La figure humaine est réalisée d’après mémoire ou modèle et Giaco-metti pensait que la ressem-blance n’était visible que parce que petites et vue de loin. Figure longue, mince, sans volume, sans poids semblant un por-trait de déesse, d’une puissance magique capturant le vivant. La cage définit l’espace de la sculpture et le vide en fait partie.

Le nez Ce Pinocchio à la fois gro-tesque et effrayant renvoie à une hal-lucination d’Alberto Giacometti dans laquelle les morts revenaient terroriser les vivants. Cette tête verdâtre, spec-trale, sans corps, nous menace aussi à sa manière avec son nez surdimensionné qui viendrait piquer le spectateur qui s’approcherait trop près. L’agression s’impose d’autant plus que le nez sort de la cage pour pénétrer notre monde. On comprend alors mieux le rôle de la cage : elle définit l’espace de représen-tation, attribué à l’œuvre, mais renvoie aussi à un espace mental. Alberto Gia-

cometti, malgré son succès, sa fortune n’a jamais quitté son minuscule atelier du 14e arrondissement de Paris.

Le mur peint Collection de la Fon-dation comprend ce qui reste de l’ate-lier principal, dont des morceaux de ses célèbres murs peints aussi bien en Suisse qu’à Paris. Les murs de l’atelier, couverts de graffiti, ont été les témoins du travail de l’artiste pendant quarante années et contiennent des notes pré-cieuses sur son processus de création. Il a aussi peint sur de grandes toiles mais à l’intérieur d’un cadre, qu’il découpait par la suite, sur du bois, en Suisse, sur une planche de son atelier qu’il a trans-formé en porte.

Il peint sur des grandes toiles mais sur lesquelles il trace des cadre, puis il découpe les toiles, il utilise des couleurs dans les gris, ses peintures ressemblent à ses sculptures.

Boule suspendue réalisée lorsqu’Al-berto Giacometti qui était proche du groupe surréaliste, elle a une forme allongée, une drôle de banane un peu phallique qui effleure la sphère, fendue à sa base. Au-delà de l’allusion érotique, c’est surtout l’une des premières sculp-tures de l’artiste enfermée dans une sorte de cage en métal. La boule sus-pendue a : en plâtre, en bois (offerte à André Breton pour son mariage en1965) et en métal.

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La Clairière

Giacometti voit les arbres comme des personnages, il classe ses œuvres par groupe.

Sa mère

Annette sa femme

Il sculpte d’après le modèle vivant (sa mère, son frère, sa femme, Caroline une prostituée), toutes différentes mais se ressemblent, petites, colorées, au « regard » intense.

Il revient très souvent en Suisse où il retrouve sa mère qu’il adore et pour qui il est le préféré de la famille. Il épouse Annette en 1949, qu’il a ren-contré pendant la guerre et la présente à sa mère. Elle seconde son mari dans tous les domaines, idées, comptabilité, rangement de l’atelier et dans la contin-gence de chaque jour.

Diégo : Frère de Alberto Giacometti a toujours été aux côtés de son frère, l’a aidé, lui a servi de modèle, a repris le travail des arts décoratifs de son frère.

Grande femme IV en attitude de sentinelle

Grande femme IV : - la figure : lisse, sans visage particu-

lier si ce n’est celui de « la femme » ;- la taille : elle nous domine du haut

de ses 2.70 mètres telle une divinité, cette sculpture est l’une des plus grandes réalisées par Giacometti ;

- la silhouette : frêle et filiforme mais qui conserve les attributs féminins. Le matériau : à l’origine en plâtre puis en bronze ;

- le socle : étroit et rugueux, il évoque la terre.

Têtes noires Les œuvres de Giaco-metti hurlent la souffrance de la mort ressentie au cœur de la vie. Sous l’appa-rence de la mort, Giacometti se focalise obsessionnellement sur les yeux, le regard et cela à l’infini car il n’arrive pas à donner vie aux cavités creuses.

L’homme qui marche est une grande sculpture de 2m en bronze symbolisant un personnage fragile, une peau fine qui couvre les os. La démarche est assurée et cette marche est celle qui va vers un monde meilleur. Le buste légèrement incliné, les bras ballants, les jambes très longues et très fines contribuent à l’effet de marche.

Mais les pieds, bien trop grands, collent au socle et entravent la marche. Giaco-metti veut montrer combien il est diffi-cile pour avancer dans la connaissance.

Mireille Vinot, avec l’aide de Josiane Pourreau

La sculpture n’est pas pour moi, un bel objet, mais un moyen pour tâcher de comprendre ce que je vois.

(Giacometti)

Tête noire

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Une journée à Lyon

Jeudi 18 avril, une journée qui s’annonce placée sous les meil-

leurs auspices, puisqu’une cohorte amopalienne nombreuse, sous un soleil matinal prometteur, emplit avec enthousiasme la car qui doit nous emmener à Lyon passer sans l’ombre d’un doute d’agréables moments, selon le programme concocté par Nicole LAVERDURE.

A Lyon, oui, mais pour quoi faire ? Je veux dire quoi d’original, les Amopa-liens, gens du monde les moins excen-triques, étant quand même friands d’un peu de singularité ? Le programme en question ne manquait pas d’intriguer, donc de nous allécher à cet égard : «Balade insolite dans le Lyon mystérieux et ses Murs peints »... « sous la hou-lette d’une figure de la vie lyonnaise ». Adieu donc, Guides Vert, Bleu, bonjour monsieur Jean-Luc CHAVENT. Effective-ment, l’originalité était au rendez-vous. La passion de notre guide nous emmena d’abord -sans la « ficelle »(1), grâce à notre car- sur les hauts de Fourvière (un petit salut à la vénérable Basi-lique(2) et à la petite tour Eiffel, en passant(3)) ; du sommet de la col-line, à près de trois cents mètres, la vue est évidemment « imprenable », non seulement sur le vieux Lyon en contrebas mais aussi sur tous les quartiers de la ville, et va même bien au-delà -jusqu’au mont Blanc, voire, sourit malicieusement Jean-Luc CHAVENT, jusqu’aux étangs méditerranéens, dans certaines conditions... (!).

Depuis l’esplanade, notre chemi-nement, dans le Parc des Hauteurs, reprend peu ou prou le trajet du train des trépassés, dont le cercueil, arrivé par le funiculaire de Saint-Paul, voya-geait ensuite sur une remorque spé-ciale corbillard du tramway l’amenant au cimetière de Loyasse. Cette prome-nade paisible, au-dessus de l’ancienne piste de ski synthétique de la Sarra (une « bleue ») -une idée de l’adjoint au maire Louis Pradel, Tony Bertrand, en 1964-(4), égrenée des nombreuses anecdotes de notre guide enrichies de ses souvenirs personnels, nous conduit petit à petit vers les « fresques de la Sarra », notre premier contact avec les « Murs peints », le plus grand trompe-l’œil architectu-ral du monde, un ensemble de quatre longues barres d’immeubles voué, avec succès, à la réhabilitation d’un quartier.

Il faut avouer que l’impression est sai-sissante et que parfois l’on est pris à confondre le vrai et le faux. Après avoir retrouvé notre car (qui avait dû avoir du mal à trouver « une bonne gâche »), nous redescendons à la découverte du Vieux-Lyon(5), traversant la Saône, remontant

les Pentes de la Croix-Rousse, redes-cendant vers les quais, non sans avoir admiré au passage, autre découverte non moins saisissante, le Mur des Canuts, un gigantesque trompe-l’œil, ahurissant de réalisme, réalisé égale-ment par la Cité de la création (en 1987, revu plusieurs fois dont tout récem-ment -mais Guignol est toujours présent!). Cette découverte des Murs Peints s’achèvera ce jour pour nous par celle du Mur des Ecrivains (au nombre desquels on repère Frédéric Dard) et du Mur des Lyonnais illustres, avec ses 31 célébrités (le Petit Prince est là), le long du quai de la Pêcherie. Mais l’heure tourne, il est temps, pour ne pas avoir « les jambes en pâte à quenelle », de rejoindre le Café des Fédérations, « incontestable

conservatoire de la cuisine lyonnaise » (Michelin), non loin de la place des Ter-reaux, entre Saône et Rhône.

L’antichambre du conservatoire, c’est... la cave, où le patron nous invite -avec une gaieté suspecte- à nous rendre pour l’apéritif et dont chacun

descend donc l’escalier aventu-reux avec une circonspection étonnée, avant de se risquer dans les ténèbres de l’antre où trône un maître-fût central sur lequel on devine posés, dans l’attente de quelque mystérieuse célébration, verres et bouteilles. Lichant à notre gré beaujolais ou mâconnais, nous trinquons donc joyeusement dans cette ombre complice et remon-tons goûter aux délices attendus du Bouchon. Après un tour parmi les entrées lyonnaises (dont la

fameuse salade de lentilles -le « caviar de la Croix-Rousse »), chacun, dans la carte des spécialités traditionnelles, choisit celle qui a sa préférence : « tablier de sapeur » sauce gribiche, tête de veau, sabodet au vin, quenelles de brochet sauce Nantua, andouillette sauce moutarde..., arrosée d’un pot de

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morgon qui « morgonne », réellement. Les desserts sont aussi réjouissants et c’est donc l’âme et le corps en fête, après ce « fricot chenu » (!) que nous partons pour une visite guidée vers le musée de l’Institut Lumière, au cœur du quartier Montplaisir, là où les frères Lumière ont inventé le cinématographe et tourné « Sorties d’usines », le premier film de l’histoire du 7ème art. Nous décou-vrons, en parcourant les nombreuses salles de l’immense demeure familiale construite en 1899, l’aventure des frères Lumière, parsemée de leurs fabuleuses inventions depuis la lanterne magique. Devant ces fantastiques appareils, com-ment ne pas, au passage, jeter un petit coup d’œil sur son smartphone équipé de performantes fonctions photo et vidéo ?... Le parc de la demeure nous permet de goûter quelques instants de fraîcheur dans un agréable cadre, et puis ce sera le retour à Grenoble. Même si, au grand dam bien compréhensible de notre organisatrice Nicole consta-tant que la dernière partie de la visite n’avait pu avoir lieu comme prévu, la journée a été un peu amputée, cela n’a pas empêché que cette dernière a été un très bon moment passé ensemble, riche de découvertes inattendues et aussi de l’amitié que partagent nos Amopaliens.

J.C. Meurant

Recette du tablier de sapeur :Ingrédients : 1 morceau de fraise de boeuf par per-sonne, 1 bouteille de Mâconnais blanc, 1 citron, 1 cuilère à soupe de moutarde forte, sel, poivre, 1 oeuf, mie de pain, huile, beurre, chapelure.

Préparation :Découper la fraise

cuite en morceaux rectangulaires. La faire mariner la nuit dans le mâconnais, dans lequel vous aurez incorporé le jus de citron, un peu d’huile, la moutarde le sel et poivre.

Le jour même égouttez bien les mor-ceaux.

Trempez ensuite le tablier de sapeur (la fraise de boeuf) dans un oeuf battu, égouttez-le, et roulez-le dans la mie de pain. Chapelurez.

Faites cuire dans une poêle bien chaude avec le mélange huile/beurre, 3 mn sur chaque face, en remuant tout au long de la cuisson.

Enfin passer au four pour que le tablier de sapeur soit moelleux et le moins gras possible.

Servir avec une bonne mayonnaise ou une sauce tartare et des pommes de terre vapeur en accompagnement.

Cette recette aurait été baptisée

Tablier de sapeur par le Maréchal de Castellane, gouverneur militaire de Lyon sous Napoléon III, fin gourmet et amateur de tripes et ancien sapeur du Génie. Ces sapeurs devaient en effet porter un tablier de cuir réglementaire pour protéger l’uniforme durant les besognes difficiles.

L’origine des « illuminations du 8 décembre » :

En souvenir des lampions posés par les Lyonnais le soir du 8 décembre 1852 pour remplacer les feux d’arti-fice prévus pour la mise en place de la statue de Marie, rendus impossibles par le mauvais temps.

Quelques termes « typiques » :Bouchon : restaurant typique tant par

sa cuisine (voir carte du Café des Fédé-rations ci-dessus) que par sa décoration (nappes à carreaux rouges, boiseries...). Etymologie incertaine : peut-être de bousche, sorte de faisceau ou de boule de branchages de pin suspendu en guise d’enseigne à la porte des cabarets

Mâchon : casse-croûte matinal (cochonnailles...) de mâcher, bien sûr

Caffi : pleinCani : bistrotFicelle : funiculaire (il y en eut jusqu’à

cinq à Lyon)Traboule : voir note 5 Gône : enfant, mômeCanut : ouvrier tisserand de la soie sur

machine à tisser (étymologie incertaine : peut-être de la « canette », pièce du métier à tisser).

Soyeux : les marchands de soie (les « fabricants » - à ne pas confondre avec les canuts...)

Cervelle de canut : fromage blanc battu avec des herbes

Carottes rouges : betteraves (les carottes étant aussi les « racines jaunes »)

Sabodet : saucisson à base de tête de porc, à cuire dans du beaujolais

(Et puis il y a le « parler de Guignol », autre spécialité locale, pour ceux qui s’intéressent au « parler lyonnais »...)

(1) Le funiculaire.(2) Notre-Dame de Fourvière, édifice néo-byzantin du XIXè siècle, a été érigée au sommet de « la colline qui prie » (Michelet)

sur un site très ancien, une chapelle vouée à la Vierge étant l’objet d’un pèlerinage annuel depuis la peste de 1643 (elle est la propriété de la Fondation Fourvière, reconnue d’utilité publique).

(3) 86 m. quand même pour cette dernière et plus de 200 t.(4) Fermée en 1991 à cause des dangers encourus par les descendeurs (débarouler et se faire poquer ? En tout cas des brû-

lures dues aux fuseaux lors des chutes et des doigts cassés par les trous du revêtement synthétique). La piste fait aujourd’hui partie d’un circuit VTT.

(5) Le Vieux-Lyon médiéval, au pied de la colline de Fourvière, comprend trois quartiers : Saint-Georges (au sud), l’habitat d’origine des canuts, avant leur transport à la Croix-Rousse (nécessité par l’emploi des grands métiers à tisser Jacquard) ; Saint-Jean (au centre), quartier des « traboules » (passages à travers des cours d’immeubles d’une rue à une autre -plus de deux cents pour le quartier- du latin transambulare > trabulare ) ; Saint-Paul (au nord), inscrit au Patrimoine de l’humanité.

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Pour nos nouveaux adhérents depuis 2009, nous reproduisons ci-après un article publié dans un ancien bulletin.

Maître Jean EYNARD, Président-fondateur de la section Isère de l’AMOPA®

Maître Jean EYNARD, Président d’honneur de notre section et

son fondateur, nous a quittés le 6 sep-tembre 2009, à l’âge de 97 ans.

Le 17 février 1993, il présidait sa der-nière assemblée générale, évoquant avec humour et émotion deux anniver-saires, celui de ses 80 ans, et celui des 30 ans de notre section.

En effet, rappelait-il, l’AMOPA® venait juste d’être fondée à Paris, en octobre 1962, lorsqu’il prit l’initiative de créer la section de l’Isère. Cette dernière vit donc le jour à Grenoble lors de l’assem-blée générale constitutive du 20 mai 1963, sous la présidence du recteur TREHIN. Son fondateur, élu président, n’envisageait alors qu’une présidence provisoire... Elle allait durer 30 ans !

Deux années à peine écoulées, et voici la toute jeune section qui organise le premier congrès de province, les 1er et 2 mai 1965, avec de surcroît une pré-sence exceptionnelle, celle du créateur de l’ordre des Palmes académiques, le ministre Jean BERTHOIN ! (à qui il allait plus tard rendre un hommage impres-sionnant). Certes, quel parrainage eût-il pu se trouver de plus prestigieux ? La presse se fait l’écho de cette manifes-tation, titrant « La cité aux trois roses première ville de province à être le siège des Assises violettes » (ultérieu-rement, Jean EYNARD évoquera avec humour ce moment -un moment d’un rare prestige...-, rappelant que si initia-lement l’AMOPA® avait prévu d’orga-niser ses congrès « selon la mode de l’alternance » à Paris et en province, les « Parisiens avaient vite pris goût aux pique-niques provinciaux et à l’air pur de la campagne » ! )

Ses derniers mots alors à l’adresse de notre section, dont il laissait la pré-sidence à Marie-Thérèse MASSARD, ce 17 février 1993, ont été des voeux de prospérité alliés au désir de continuer à incarner sa mémoire.

Bien qu’il fût né à Paris (le 27 février 1912), Jean EYNARD était cependant « membre d’une vieille et belle famille dauphinoise », comme on a pu l’écrire ; on peut prêter à ces mots le

sens d’une formule convenue -et d’ail-leurs la modestie familiale n’incite pas à aller a priori plus loin ; cependant l’on verra ce qui peut se cacher derrière ce patronyme « Eynard »-. Dans l’immé-diat, évoquons la vie de « l’Amopalien » -appellation dont lui-même connut les avatars successifs au long de sa vie, ainsi qu’on le voit dans les coupures de presse relatant les événements aux-quels il fut mêlé du fait de son appar-tenance à l’Association : « Amopiste », « Amopien »...-. Qu’un avocat soit décoré de l’ordre des Palmes académiques n’étonnera bien sûr personne, mais, de là à fonder une section d’associa-tion regroupant pour la quasi-totalité de ses membres, comme il l’a dit lui-même, des personnes issues du monde de l’Enseignement -et à en assurer la présidence pendant trente ans-, il y a plus qu’un pas... Quel génie a donc pu souffler à Jean EYNARD, qui avait effec-tué sa prestation de serment d’avocat le mardi 17 juillet 1934 , à l’âge de 22 ans, à Grenoble, qu’il aurait aussi un rôle à jouer en plus de sa partition judi-ciaire ? Ce pouvait être prévisible dès ce moment : rappelons-nous que l’au-guste bâtiment de la place de Verdun abritait tout à la fois les étudiants de la faculté de Droit et ceux de la faculté des Lettres et sciences humaines, à quelques mètres les uns des autres... et notre jeune juriste a trouvé dans la seconde de quoi nourrir son inclination pour l’Histoire et la littérature puisque, comme nous l’a confié Madame EYNARD, il la fréquenta parallèlement, tout en préparant sa licence en Droit et un certificat d’études juridiques de la Houille blanche et des industries élec-triques ; il est aisé de voir dans les écrits qu’il produira plus tard que c’était un homme qui aimait écrire, qui aimait le langage, en appréciait les ressources et les capacités d’expression, avec tact et mesure. S’il a, comme il le dit lui-même, « préféré la robe à l’épée », lui qui avait « une destinée toute tracée par la suite ininterrompue d’une ascendance entiè-rement dévouée à l’armée », dont un trisaïeul avait été général-baron d’Em-pire -observons malicieusement qu’il épousa cependant la fille du colonel Noguier, Jeannine, le 10 septembre 1946 !-, comment ne pas sourire du choix qu’il fit un jour pour les Amo-paliens de l’évocation du « Drame de Brangues » ? Il est évident que la robe de notre avocat était un peu étroite... Et

voilà comment nous ne pouvons nous étonner de le voir se plonger dans des mondes moins austères que ceux des codes du Droit : il préside la Société des Ecrivains dauphinois de 1945 à 1949 (avant d’en devenir le Président d’honneur), est admis à l’Académie del-phinale comme membre associé -il en deviendra membre titulaire en 1963, élu au fauteuil de... Marius RIOLLET, anticonformiste notoire (« rouspétance et insubordination », dixit l’Autorité militaire ! ) et dont il fera l’éloge puis sera admis à l’éméritat le 27 mai 2000-, préside l’association des Dauphinois de Grenoble... Comment donc pourrions-nous nous étonner de le voir nommé « officier d’Académie » le 1er janvier 1949, puis « officier des Palmes académiques » le 4 décembre 1956 (c’était la première promotion depuis la création du nouvel ordre, l’année précédente, et il était le plus jeune promu de France) ? Ce « fin lettré », cet homme « d’une grande éru-dition », ainsi qu’il a été justement écrit, a été, comme nous l’avons rappelé plus haut, non seulement le fondateur de la section de l’AMOPA® de l’Isère, mais aussi l’organisateur de son premier congrès en province. Rien d’étonnant non plus, donc, à ce que ce 20 janvier 1966, lui soit remise au lycée Henri-IV la cravate de commandeur dans l’ordre des Palmes académiques, en présence de hautes personnalités.

Au-delà de son engagement dans l’AMOPA, Maître Jean EYNARD pouvait répondre, à qui l’interrogeait quant à « l’affaire qui avait le plus marqué sa car-rière » : « Une entreprise audacieuse, même périlleuse -toute propagande dans ce sens étant alors susceptible de prison- : je peux me considérer comme le père juridique du Planning familial français » (de fait c’est à Grenoble que s’est ouvert, grâce à son insistance, le premier centre, le 1er juin 1961). On trouve des clins d’œil dans la vie de Jean EYNARD : le ministre de l’Education nationale qui lui a conféré sa licence en Droit s’appelait, d’une manière poé-tique bienvenue,... Mallarmé (comment, connaissant maintenant les inclinations littéraires de notre président d’honneur, ne pas y voir un... « symbole » ? ! ) ; c’est au fauteuil de Marius Riollet qu’il est élu... Il reste à évoquer ce qui peut se cacher derrière ce patronyme « Eynard ».

« Eynard -Monteynard-St Eynard » (articles de presse des années 1985)... cette « vieille et belle famille dau-

20 mai 2013 : cinquantenaire de la section de l’AMOPA® de l’Isère

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phinoise », que nous évoquions au début de ce modeste hommage, est une famille « marquée par des unions célèbres » (par exemple le mariage d’Hector Eynard avec Marguerite de Montferrat, fille de Guillaume VI et soeur du pape Boniface IV), mais aussi et surtout remonte à l’an mille, et même plus haut, ainsi que l’a pu montrer Maître Eynard, ayant décou-vert, grâce à de patientes recherches, qu’il était sûrement le descendant de Rodolphe, seigneur guerrier du Xème siècle, lui-même descendant direct des ducs d’Aquitaine, auquel l’évêque de Grenoble, Isarn, fit appel pour chas-ser les Sarrasins, et à qui il attribua en récompense des « terres considérables s’étendant de Domène à Allevard », son fils Aynard -changement d’ortho-graphe après l’acte officiel de « trans-port » du Dauphiné à la France- ayant fondé en 1027 le Prieuré de Domène (sous l’obédience de l’Ordre béné-dictin de Cluny), dont les ruines sont encore visibles de nos jours. Des terres dont Maître EYNARD estimait qu’elles devraient s’appeler non pas « Grési-vaudan », mais -éléments linguistiques étayés à l’appui- « Graisivaudan ».

Ce « Graisivaudan » qu’il s’est dit, « fixé dans la capitale des Alpes », être « heureux de ne l’avoir jamais quitté », au sein de ce Dauphiné qui a vu quatre « Eynard » lieutenant général du Roy.

Tous nos remerciements vont à Madame EYNARD, dont l’obligeance et la gentillesse nous ont permis de retra-cer en quelques lignes superficielles le parcours de son époux, Maître Jean EYNARD, fondateur et président de la section de l’AMOPA® de l’Isère.

J.-C. Meurant

Rappel des contributions apportées par Maître Jean EYNARD aux connaissances de notre section :- Contribution à la recherche de l’origine du titre de Dauphin,- Les invasions sarrasines en Dauphiné aux VIIIème, IXème et Xème siècles,- Le rattachement du Dauphiné à la France,.- La catastrophe de 1219 dans la vallée de la Romanche,- Le mystère du masque de fer serait-il résolu ?- Proust et les femmes,- Le château d’Herbelin et les amours de Lesdiguières et de Marie Vignon,- Un curieux jugement de condamnation d’un soit-disant Napoléon Bonaparte.

Le congrès 2013 à Lyon

Notre congrès international annuel s’est tenu cette année à

Lyon, comme de coutume pendant le week-end de la Pentecôte, rassemblant dans un esprit joyeux les représentants des sections métropolitaines, ultra-marines et de l’Etranger (une bonne quinzaine de ces dernières étaient pré-sentes : Allemagne du Nord, Allemagne du Sud, Andorre, Autriche, Chypre, Egypte, Finlande, Grèce, Italie, Maroc, Monaco, Norvège, Québec, Sénégal, Togo -de quoi nous montrer, comme toujours, que notre rêve de francopho-nie est bien ancré dans la réalité).

Comme on pouvait s’y attendre, nos amis de la section du Rhône (une bonne vingtaine réunis autour de leur président Jean-Pierre BIOT -main-tenant notre trésorier national) ont remarquablement organisé les choses. L’ouverture du congrès s’est faite dans les locaux (l’amphithéâtre Meyrieux du site Monod) de l’Ecole Normale Supérieure, où nous avons été accueil-lis par son directeur et le Directeur académique des Services de l’Educa-tion nationale du Rhône. La première partie de la soirée nous a vus à l’Hôtel du département et de la préfecture de région, où nous avons été reçus par M. Jean-François Carenco, préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, en présence de hautes personnalités civiles et militaires et d’élus. Le reste de la soirée a été consacré à un concert donné dans le Grand salon de l’Hôtel de Ville, où nous avons été accueillis, à notre immense stupéfaction, par des compagnons des Pennons3 en grande tenue ou en armure, déployant ban-nières et étendards ou brandissant épées ou hallebardes à notre passage (au programme du concert : la chorale du collège Jean de Verazzane -établis-sement situé en zone difficile, qui nous livré une prestation bien sympathique- et la chorale « La Cigale » de Lyon -un ensemble vocal absolument remar-quable, qui a enchanté les auditeurs par son éclectisme et sa maîtrise). Le lendemain matin (samedi) a été consa-cré à la présentation de la synthèse du Livre Blanc de l’AMOPA : c’est plus de 100.000 heures de bénévolat qui ont pu être recensées pour l’ensemble des sec-tions, dont une part importante pour les « ARUP » (les activités d’utilité publique) -de quoi éteindre d’éventuelles inter-rogations quant à notre « utilité », jus-

tement...1 Ensuite les congressistes ont été invités à à participer aux six ateliers mis en place pour alimenter la réflexion sur les thèmes consacrés à l’utilité publique. Midi nous a entraînés à l’Hôtel de la Région (situé dans le nou-veau quartier « Confluence »), où nous avons été superbement traités, l’après-midi étant consacré au compte rendu des ateliers et à la synthèse 2. La soirée s’est achevée avec le dîner de gala au restaurant « La Rotonde » au domaine du « Lyon Vert », avec l’animation musi-cale de l’orchestre des élèves de l’Ecole Centrale. Le surlendemain dimanche a été consacré à l’assemblée générale statutaire, au centre des congrès de Vil-leurbanne, à l’espace Tête-d’Or (là aussi nous avons été remarquablement trai-tés par la Municipalité), avec les élec-tions au conseil d’administration (trois sièges à pourvoir pour fin de mandat), le rapport moral et d’orientation (Michel Berthet, président), le rapport d’acti-vités (Henry René, secrétaire général), le rapport financier (Jean-Pierre Biot, trésorier national), le rapport du com-missaire aux comptes, le vote des réso-lutions (cf les documents que chaque adhérent a reçus voici quelque temps). Le congrès s’est achevé par le banquet officiel, toujours à l’Espace Tête-d’Or, avec les remises de cadeaux pour les organisateurs et du Prix Jacques Treffel au lycée professionnel François Rabe-lais de Dardilly pour sa magnifique réalisation en chocolat 4 (au cours des différents moments du congrès le pré-sident national a remis aux person-nalités qui nous recevaient la Grande médaille de l’AMOPA ou la Médaille du Cinquantenaire), avec bien entendu la transmission du Pichet, du président de la section du Haut-Rhin au président de la section du Rhône, en attendant qu’il arrive jusqu’à Nantes, lieu de notre pro-chain congrès 2014.

J.C. Meurant

(1) Avec une moyenne de 800 heures par section (la nôtre a pu faire état de 1336 heures : 1185 au titre d’association d’intérêt général et 151 au titre d’asso-ciation d’utilité publique, selon le renseignement des 43 rubriques du Livre Blanc – décompte arrêté en Bureau le 27 mars dernier).(2) Tout cela bien sûr fera l’objet de comptes rendus détaillés dans la revue nationale.(3) La compagnie des Pennons, milice citadine, remonte au XIIè siècle. Derrière le Connétable, les Pennons sont organisés par titres et grades, selon leur charge, métier ou quartier : citons entre autres les « dignitaires », les « Honorables », les « Bannerets », les Chevaliers, le Capi-taine, le 1er lieutenant, les « Quarteniers »...(4) Huit kilos quand même...

Juin 2013 Page 19

Remise de médailles*********

Remise de l’insigne de commandeur des Palmes académiques et de la grande médaille de la Ville de Grenoble à Vladimir SMETANINE, membre de l’AMOPA® de l’Isère

Lundi 8 avril, notre Bureau a été invité par M. Michel DESTOT, maire de Grenoble et député de l’Isère, à assister à la cérémonie au cours de laquelle M. Olivier AUDEOUD, Recteur de l’Académie de Grenoble, a remis à notre adhérent Vladimir SMETANINE, chef d’établissement honoraire, diplômé de la Faculté des Lettres et de l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble, l’insigne de Commandeur des Palmes Académiques, lui-même remettant ensuite à notre ami la Grande Médaille d’Or de la Ville de Grenoble.Dans son discours de remerciements, l’heureux récipiendaire, saluant la présence de son ami [NDLR : de 45 ans !] le président de la section de l’AMOPA® de l’Isère, a aussi exprimé à M. André CLAUSSE, son ancien Inspecteur d’Académie, également présent, tous ses remerciements émus pour le soutien qu’il lui a apporté dans l’exercice de ses fonctions dans le département de l’Ain, dans un moment difficile. C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons pu joindre aux nombreuses félicitations de l’assistance et au milieu de sa famille, au nom de la section de l’AMOPA® de l’Isère, les nôtres, à Vladimir SMETANINE, dont ces distinctions honorent notre section.

Marie-Thérèse MASSARD à l'honneur

Jeudi 17 janvier, M. Michel DESTOT, député-maire de Grenoble, a remis à notre présidente d'honneur la grande médaille d'or de la Ville de Grenoble. Nous avons été très touchés que Marie-Thérèse MASSARD ait associé notre section de l'AMOPA® de l'Isère à l'hommage qui lui a été ainsi rendu.

Remise de la médaille du Cinquantenaire

Le 19 février dernier, au cours d'une sympathique et amicale cérémonie, j'ai eu l'honneur et le plaisir de remettre à notre adhérent M. Jean GUITTON, au nom de la section de l'AMOPA® de l'Isère, la médaille du Cinquantenaire. Jean GUITTON, entouré de son épouse et de ses proches, a été très touché de cette marque de reconnaissance de l'AMOPA® à son égard et adresse à tous ses remerciements émus.

Section de l'Isère

ASSEMBLEE GENERALE DU 30 JANVIER 2013

En témoignage de la reconnaissance de l'AMOPA® et de sa section de l'Isère envers ses fidèles adhérents, la médaille du Cinquantenaire est remise ce jour à Monsieur Jean GUITTON, directeur d'école honoraire, chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques, vice-doyen d'âge des adhérents de la section.

Le président et le Bureau de la section de l'Isère sont heureux de manifester ainsi à Monsieur GUITTON le respect et l'estime qu'ils portent à leur vice-doyen, décoré des Palmes Académiques voici quarante ans.

Fait à Grenoble, le 30 janvier 2013

Le Président de la section de l'Isère,

Jean-Cyr MEURANT

Servir et partager

Association reconnue d'utilité publique,Placée sous le haut patronage du Président de la République,

du Ministre de l'Education nationale et du Grand Chancelier de la Légion d'honneur

Directeur de publication : Michel BERTHET, Président national de l’AMOPA Rédacteur en chef : Jean-Cyr MEURANT, Président de la section Isère

Maquette et mise en page : Gilbert COTTINImpression : Rectorat de Grenoble

(Reconnue d’utilité publique par décret du 26 Septembre 1968)

Palmes et littérature

Topaze, un petit prof miteux dans une boîte privée tout aussi

miteuse. Manches de lustrine, un peu chahuté, subissant les avanies du direc-teur, humilié par les parents d’élèves fortunés, amoureux transi et éconduit de la fille du directeur qui l’exploite en lui faisant corriger ses copies. Topaze débitant en classe des leçons de morale du type : Toute entreprise malhonnête est vouée par avance à un échec cer-tain ; animé d’une telle passion pour la correction grammaticale qu’il ne peut s’empêcher de « rectifier l’orthographe des affiches dans les tramways ou sur les prospectus.. »

Toute son ambition se résume à obtenir les palmes académiques ; le directeur de la pension Muche lui fait miroiter cette distinction parce que Topaze vient de recruter un nouvel élève.

MucheMuche - Ah ! voici le dossier que vous

m’aviez remis pour les palmes acadé-miques. (Il fouille dans la chemise qu’il porte à la main.) Et j’ai le plaisir de vous dire ... (Il cherche toujours.) le plaisir de vous dire ... (Topaze attend illuminé.) que M. l’Inspecteur d’Académie m’a parlé de vous dans les termes les plus flatteurs.

Topaze - au comble de la joieVraiment ?

MucheIl m’a dit : « M. Topaze mérite dix fois

les palmes ! »Topaze

Dix fois !Muche

« Mérite dix fois les palmes, et j’ai eu presque honte quand j’ai appris qu’il ne les avait pas encore. »

Topaze - Il rougit de joie

Oh ! je suis confus, monsieur le Direc-teur !

Muche« D’autant plus, a-t-il ajouté, que je ne

puis pas les lui donner cette année ! »Topaze, consterné

Ah ! Il ne peut pas !Muche

Hé, non. Il a dû distribuer tous les rubans dont il disposait à des maîtres plus anciens que vous... Tenez, repre-nez votre dossier. Ses dernières paroles ont été : « Dites bien à M. Topaze que pour cette année, je lui décerne les palmes moralement. »

Topaze Moralement ?

Muche, qui sort Moralement. C’est peut-être encore

plus beau !Il sort. Topaze reste un instant son-

geur.Acte I, scène III

Pour avoir refusé de changer les notes du fils d’une baronne, Topaze est mis à la porte. Il est engagé par Régis Castel-Bénac, conseiller municipal qui trafique sur toutes les affaires de la commune. Il a besoin d’un honnête homme peu connu, pour prendre la direction appa-rente de son cabinet d’affaires, c’est-à-dire pour lui servir d’homme de paille. Topaze ne tarde pas à apprendre le caractère malhonnête des transactions auxquelles il est associé, et devient lui-même un homme d’affaires dur et avisé. Le directeur qui l’avait congédié vient lui proposer l’honneur de faire le discours de distribution des prix, et sa fille en prime. Castel-Bénac, qui veut se débarrasser de lui, lui offre un petit cadeau.

Castel-BénacTenez, voilà d’abord un petit cadeau

d’adieu.Il lui tend un petit écrin.

TopazeQu’est-ce que c’est ?

SuzyLes palmes que Régis avait deman-

dées pour vous.Topaze, très ému

Mais... je les ai officiellement ?Castel-Bénac

Tout ce qu’il y a de plus officiel.

SuzyVous verrez votre nom demain dans

la promotion.Topaze a ouvert l’écrin et il regarde

avec stupeur les palmes académiques. Il paraît profondément absorbé.

[...] Fin de la scèneTopaze, resté seul, réfléchit un

moment. Puis il ouvre de nouveau l’écrin, en tire le papier qu’il déplie et lit

« Le Ministre de l’Instruction Publique, etc... à M. Albert Topaze, ingénieur, pour services exceptionnels. » Il secoue la tête.

Acte III, scène XI.Reste à conclure.Topaze s’adresse à son ancien col-

lègue, TamiseJe puis te dire que pendant dix ans,

de toutes mes forces, de tout mon cou-rage, de toute ma foi, j’ai accompli ma tâche de mon mieux avec le désir d’être utile. Pendant dix ans, on m’a donné huit cent cinquante francs par mois. Et un jour, parce que je n’avais pas com-pris qu’il me demandait une injustice, l’honnête Muche m’a fichu à la porte. Je t’expliquerai quelque jour comment mon destin m’a conduit ici, et comment j’ai fait, malgré moi, plusieurs affaires illégales. Sache qu’au moment où j’at-tendais avec angoisse le châtiment, on m’a donné la récompense que mon humble dévouement n’avait pu obtenir : les palmes.

Tamise, émuTu les as ?

TopazeOui, et toi ?

TamisePas encore.

TopazeTu le vois, mon pauvre Tamise. Je suis

sorti du droit chemin, et je suis riche et respecté.

Acte IV, scène IV

[NDR]Il va sans dire que nous sommes dans

le domaine de la fiction.

A suivre (peut-être)

Jacques Prasse