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La prière du lever de soleil Frère Soleil Avec l’arrivée du printemps, nous assistons au réveil de la nature et surtout à l’action bienfaisante du soleil. Voici une prière prononcée par Omraam Mikhaël Aïvanhof pour louer l’action du frère Soleil. Comme ce soleil plein de vie se lève sur le monde, que le soleil de la liberté, de l’immortalité, de l’éternité et de la vérité se lève dans mon esprit. Comme ce soleil se lève au-dessus du monde, que le soleil de l’amour et de l’immensité se lève dans mon âme. Comme ce soleil se lève au-dessus du monde, que le soleil de l’intelligence, de la lumière et de la sagesse se lève dans mon intellect. Comme ce soleil se lève au-dessus du monde, que le soleil de la joie, du bonheur et de la pureté se lève dans mon cœur. Comme ce soleil lumineux, rayonnant se lève au- dessus du monde, que le soleil de la force, de la puissance, de l’énergie, du dynamisme et de l’activité se lève dans ma volonté. Et comme ce soleil lumineux, rayonnant, vivant se lève au-dessus du monde, que le soleil de la santé, de la vitalité et de la vigueur se lève dans mon corps tout entier. Amen. Ainsi soit-il. Pour la Gloire de Dieu et sa Justice Jean & Michel Veeschkens Vie des paroisses INFORMATIONS PERMANENTES Adoration, baptêmes, chapelet médité, messes : consultez le talon à découper publié dans Ephata N° 56 ou le site www.up-ephata.be BAPTÊMES ONT REJOINT LA MAISON DU PERE Baptêmes célébrés 31 mars : Antony Ferry (Aubel) 22 avril : William Offermans (Saint-Jean-Sart) 12 mai : Nina Hody - Eléa Lahaye - Mattéo Mella Diego Vega Custa (La Minerie) 20 mai : Jean Grisard, Lucie Iserentant (Froidthier) Baptêmes annoncés 10 juin : Lilou Brixhe - Zoé Halleux - Edgard Léonard - Gilles Rosin (Clermont) 23 juin : Camille Heusschen - Guillaume Lievin - Anna Robbe - Elise Teneye (Aubel) 01 juillet : Julya Henry - Tiphaine Simon (Thimister) 14 juillet : Elsa Nicolay (Elsaute) 04 août : Clara Beckers (La Clouse) 26 août : Anna Huppertz - William Huppertz (Saint-Jean-Sart) MARIAGES Mariages annoncés 09 juin : Kévin Cloes et Marjolaine Kleynen (Elsaute - 12h15) 30 juin : Adrien Tossings et Marie-Noëlle Lennerts (Elsaute - 11h00) 30 juin : Loïc Simons et Audrey Constant (Clermont - 13h30) 11 août : Nicolas Maquet et Valérie Titeux (Aubel - 12h00) 02 février : Mme Madeleine Simonis, veuve de Mr Léon Gijsens (La Minerie) 18 février : Mme Appoline Ernst, veuve de Mr Jean Simons (Aubel) 18 février : Mme Josette Pesser, épouse de Mr Paul Godefroid (Aubel) 02 mars : Mme Marie-José Aussems, veuve de Mr Joseph Lambrette (Saint-Jean-Sart) 04 mars : Mr Jacques Pissart, époux de Mme Christiane Baguette (Aubel) 11 mars : Mme Irma Lonneux, épouse de Mr Bomboir (Elsaute) 14 mars : Mme Léa Charlier, veuve de Mr Lecloux (Thimister) 22 mars : Mr Henri Belboom (Aubel) 27 mars : Mr Thierry Lambiet, époux de Mme Bérengère Charlier (Froidthier) 21 avril : Mme Elisabeth Frederic, veuve de Mr Gaston Lecloux, veuve de Mr Joseph Boomgaerts (Thimister) 23 avril : Mr Tony Judong, époux de Mme Elisa Belboom (Aubel) 23 avril : Mr Joseph Wyzen, veuf de Mme Marie-Louise Onders (Clermont) 05 mai : Mr Alphonse Crutzen, époux de Mme Marie Corman (Froidthier) 07 mai : Mr Ghislain Rompen (Aubel) 07 mai : Mme Yvette Vanzuyt, veuve de Mr Pieter Vanderhaeghe (Clermont) EPHATA N° 58 JUIN - JUILLET - AOUT 2018

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Page 1: La prière du lever de soleil...Triduum à Banneux Notre-Dame Cette année, le traditionnel Triduum de l'arrondissement de Verviers aura lieu du 05 au 09 juillet. Que vous soyez jeunes

La prière du lever de soleil

Frère Soleil

Avec l’arrivée du printemps, nous assistons au réveil de la nature et surtout à l’action bienfaisante du soleil. Voici une prière prononcée par Omraam Mikhaël Aïvanhof pour louer l’action du frère Soleil.

Comme ce soleil plein de vie se lève sur le monde, que le soleil de la liberté, de l’immortalité, de

l’éternité et de la vérité se lève dans mon esprit. Comme ce soleil se lève au-dessus du monde, que le soleil de l’amour et de l’immensité se lève dans mon

âme. Comme ce soleil se lève au-dessus du monde, que le soleil de l’intelligence, de la lumière et de la sagesse

se lève dans mon intellect.

Comme ce soleil se lève au-dessus du monde, que le soleil de la joie, du bonheur et de la pureté se lève

dans mon cœur. Comme ce soleil lumineux, rayonnant se lève au-dessus du monde, que le soleil de la force, de la

puissance, de l’énergie, du dynamisme et de l’activité se lève dans ma volonté.

Et comme ce soleil lumineux, rayonnant, vivant se lève au-dessus du monde, que le soleil de la santé,

de la vitalité et de la vigueur se lève dans mon corps tout entier.

Amen. Ainsi soit-il. Pour la Gloire de Dieu et sa Justice

Jean & Michel Veeschkens

Vie des paroisses

INFORMATIONS PERMANENTES

Adoration, baptêmes, chapelet médité, messes : consultez le talon à découper publié dans Ephata N° 56 ou le site www.up-ephata.be

BAPTÊMES ONT REJOINT LA MAISON DU PERE

Baptêmes célébrés

31 mars : Antony Ferry (Aubel) 22 avril : William Offermans (Saint-Jean-Sart) 12 mai : Nina Hody - Eléa Lahaye - Mattéo Mella

Diego Vega Custa (La Minerie) 20 mai : Jean Grisard, Lucie Iserentant

(Froidthier)

Baptêmes annoncés

10 juin : Lilou Brixhe - Zoé Halleux - Edgard Léonard - Gilles Rosin (Clermont)

23 juin : Camille Heusschen - Guillaume Lievin - Anna Robbe - Elise Teneye (Aubel)

01 juillet : Julya Henry - Tiphaine Simon (Thimister) 14 juillet : Elsa Nicolay (Elsaute) 04 août : Clara Beckers (La Clouse) 26 août : Anna Huppertz - William Huppertz (Saint-Jean-Sart)

MARIAGES

Mariages annoncés

09 juin : Kévin Cloes et Marjolaine Kleynen (Elsaute - 12h15)

30 juin : Adrien Tossings et Marie-Noëlle Lennerts (Elsaute - 11h00)

30 juin : Loïc Simons et Audrey Constant (Clermont - 13h30)

11 août : Nicolas Maquet et Valérie Titeux (Aubel - 12h00)

02 février : Mme Madeleine Simonis, veuve de Mr Léon Gijsens (La Minerie)

18 février : Mme Appoline Ernst, veuve de Mr Jean Simons (Aubel)

18 février : Mme Josette Pesser, épouse de Mr Paul Godefroid (Aubel)

02 mars : Mme Marie-José Aussems, veuve de Mr Joseph Lambrette (Saint-Jean-Sart)

04 mars : Mr Jacques Pissart, époux de Mme Christiane Baguette (Aubel)

11 mars : Mme Irma Lonneux, épouse de Mr Bomboir (Elsaute) 14 mars : Mme Léa Charlier, veuve de Mr Lecloux (Thimister) 22 mars : Mr Henri Belboom (Aubel) 27 mars : Mr Thierry Lambiet, époux de Mme Bérengère Charlier

(Froidthier) 21 avril : Mme Elisabeth Frederic, veuve de Mr Gaston Lecloux, veuve de

Mr Joseph Boomgaerts (Thimister) 23 avril : Mr Tony Judong, époux de Mme Elisa Belboom (Aubel) 23 avril : Mr Joseph Wyzen, veuf de Mme Marie-Louise Onders

(Clermont) 05 mai : Mr Alphonse Crutzen, époux de Mme Marie Corman (Froidthier) 07 mai : Mr Ghislain Rompen (Aubel) 07 mai : Mme Yvette Vanzuyt, veuve de Mr Pieter Vanderhaeghe

(Clermont)

EPHATA N° 58 JUIN - JUILLET - AOUT 2018

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Triduum à Banneux Notre-Dame

Cette année, le traditionnel Triduum de l'arrondissement de Verviers aura lieu du 05 au 09 juillet. Que vous soyez jeunes ou moins jeunes, valides, malades ou avec un handicap, seuls, en famille ou en maison de repos, venez vivre 5 jours de ressourcement aux côtés de la Vierge des Pauvres, entourés de bénévoles attentionnés.

Au programme vous sont proposés : Des animations spirituelles centrées sur le

thème : « Ô pauvreté quelle richesse caches-tu ? ». Qu'y a-t-il donc derrière cette pauvreté ? La pauvreté du monde, celle qui nous

entoure et qui est aujourd'hui de plus en plus présente.

La pauvreté du cœur. La pauvreté qu'est le Christ lui-même. On peut mettre en valeur la Vierge des

Pauvres. Des eucharisties, bénédictions des malades,

chemins de prières, célébrations du pardon, processions aux flambeaux, repas dans la convivialité, temps libre et veillées récréatives.

A cette occasion, nous essayerons ensemble de cultiver dans nos cœurs la gratitude pour les innombrables dons et bienfaits que le Seigneur et la Sainte Vierge nous accordent. Nous essayerons ensemble de reconnaître les innombrables bienfaiteurs qui croisent nos routes tout au long de notre vie.

Nous vous invitons donc chaleureusement à vous joindre à nous durant ces 5 jours pour prier et remercier le Seigneur et la Sainte Vierge. Nous accueillerons très volontiers les jeunes à partir de 16 ans et les adultes désireux de nous seconder durant ces 5 jours.

Informations :

prix : 126 € pour les pèlerins, 110 € pour les aidants, 70 € pour les jeunes ;

des infirmières seront présentes durant tout le séjour ;

il y a possibilité d'obtenir des chambres équipées d'un lit médical.

Renseignements :

pour les aidants : Marianne Königs (Tél. : 087/31 06 31 - GSM : 0485/99 64 28) ;

pour les pèlerins : Marie Lennerts (GSM : 0474/59 13 73).

Les délégués du Triduum verviétois

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Solidarifête du 10 mars

Balade solidari’festive 2018

Nous aussi avons écouté notre cœur et vu de nos yeux notre monde et spécialement là où la semence doit encore éclore, auprès de ces femmes paysannes du Burundi et de RDC, et où des hommes et des femmes avec l’aide d’Entraide et Fraternité coordonnent des associations et coopératives pour recréer du lien social indispensable à une vie décente localement. Il a déjà été démontré à quel point la situation de la femme paysanne était précaire et son quotidien rude. Etre paysanne dans la région des Grands Lacs : notre partenaire de l’APEF (Association pour la Promotion de l’Entreprenariat Féminin) explique cette condition par une triple exclusion de la femme : celle de l’Avoir, du Pouvoir, et du Savoir. Des actions visant à l’amélioration s’effectuent par l’approche homme-femme, fruit d’une analyse contextuelle sur le terrain. « Nous ne voulons plus de conflits. On préfère la notion d’harmonie, de respect mutuel, de complémentarité. ». Au sein d’une telle vision, l’homme a un rôle essentiel dans le changement vers des rapports hommes-femmes équitables et respectueux. L’organisation des femmes en associations et en coopératives, le suivi des formations pratiques qui permettent aux femmes de créer une activité génératrice de revenu (AGR). Dès lors, le fait que la femme soit l’initiatrice d’une activité qui génère de l’argent modifie positivement la considération des maris et des autres membres de la famille. La sensibilisation de la femme en tant que citoyenne, et l’espoir de la « masculinité positive » sont en train d’être développés par les membres de la société civile dans le but de donner une place aux hommes comme acteur-changement pour une équité entre les genres. De façon encourageante, on constate que des changements sont déjà en cours, y compris dans les campagnes. Ainsi, ces femmes déterminées à prendre leur destin en main reconnaissent la nécessité d’inscrire cette démarche dans la durée. « Que la justice soit faite au sein des relations hommes-femmes, car les femmes font un travail formidable et nous voulons qu’elles prennent la place qu’elles méritent dans la société. » (Nunu Salufa, coordinatrice et formatrice chez APEF - Extrait d’analyse de campagne 2018).

Le partage qui nous a été proposé durant ce dernier carême est une manière de mettre notre fraternité en actes. C’est ce que nous avons mis en avant durant cette journée dans notre doyenné du plateau, lors de la modeste mais fraternelle solidarifête du 10 mars dernier à l’école Saint-Joseph de Herve. Avec nos communautés comptant de nombreux bénévoles se sont réunies l’invitée Burundaise Georgette Mpawenimana, l’équipe de préparation avec le soutien d’EF de Liège et des animatrices de l’ACRF (Femmes Rurales) pour revivre en « solidarité » avec le monde des artisans de la terre, au sud comme au nord. Le point commun étant de promouvoir le circuit court chez nous, et aussi de voir dans quelle mesure nous pouvons aider à soutenir plus étroitement la souveraineté aliment-terre dans notre région. Par cette balade solidari’festive nous avons pu aborder cette notion de nous rapprocher des produits de la terre et nous sommes partis avec une trentaine de personnes à la découverte de la coopérative Liégeoise « les Compagnons de la Terre » à Mortier et du magasin artisanal « Aux délices de mon enfance » à Charneux. Aller à la rencontre des réalités du terrain, découvrir les difficultés à faire aboutir des projets autour de l’agro-écologie chez nous, nous initier et découvrir l’intérêt d’une production écologique et intégrée, nous apprendre les changements à opérer étaient les défis de cette journée. Après ces découvertes en terres locales, nous nous sommes retrouvés pour un goûter bien mérité à l’école, entièrement préparé par des bénévoles. Est venu ensuite le temps de la participation à la Solidari’messe de 17h30 en l’église de Herve, où tous étaient réunis pour une eucharistie priante et participative. C’est dans une assemblée nombreuse que l’abbé Baudouin Charpentier, vicaire épiscopal, a présidé cette célébration. Le contenu des paroles mélangé aux voix des choristes et de l’assemblée ont donné une dimension universelle pour la mise en valeur de notre patrimoine commun, comme un héritage à préserver et à faire fructifier vers une transition possible et durable pour chacune et chacun. Georgette Mpawenimana a donné un beau témoignage, empreint d’une forte espérance et avec beaucoup de cœur, sur les coopératives

locales et leurs productions, sur les objectifs à atteindre, notamment en besoin d’adduction d’eau, afin que les enfants, notamment les fillettes, aient le droit d’aller à l’école au lieu de devoir participer à la longue quête de l’eau loin des habitations. Christophe Cornet a ensuite témoigné pour dire combien il est urgent d’être aujourd’hui une société solidaire, car des hommes et des femmes d’Eglise doivent descendre dans la rue au risque, parfois, de leur vie, pour faire reconnaître leurs droits et plus de justice dans leur pays ! C’est ensemble qu’il est important de prendre conscience que nous avons notre rôle à jouer pour être de ces graines qui feront pousser des arbres là où c’est nécessaire pour le bien d’une nation. C’est pourquoi il suggère que, tous réunis, nous soutenions l’Eglise de la République Démocratique du Congo, en signant solidairement une lettre adressée à l’Archevêque de Kisangani, réclamant davantage de démocratie dans le pays. En même temps que cette démarche, nous avons déposé dans les paniers notre première participation au carême de partage. La dernière étape nous a rassemblés, toujours au réfectoire de l’école, pour prendre ensemble un souper, très simple et original, fait de potage et de pain. Les efforts conjugués des personnes bénévoles ont suffi à nous rassasier. La remarquable vidéo sur le Burundi par l’équipe d’EF a été présentée. Des échanges ont eu lieu sur notre questionnement par rapport à la réalité de Georgette et son expérience comme coordinatrice d’une association locale et paysanne. Gageons que cet appel vers une conversion progressive entrera en résonnance avec nous-mêmes et que ces paroles entendues et vécues redynamiseront dans les collectivités qui existent déjà la ferveur, le courage et des ressources nouvelles auprès de nouveaux artisans. Afin qu’un changement puisse s’opérer, allons résolument vers une biodiversité locale qui enrichira les générations futures et permettra à tous les habitants de la planète d’envisager leur souveraineté alimentaire et un avenir prometteur.

Albert Beckers

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Témoignages

Arnaul Beltrame : un officier chrétien héroïque qui a donné sa vie pour en sauver d’autres

Nous avons trouvé, sur le site du diocèse de Carcassonne et Narbonne, le témoignage du père Jean-Baptiste, chanoine de l'abbaye de Lagrasse (Aude), daté du 24 mars 2018, jour de la mort d’Arnaud Beltrame. Nous le reproduisons ci-après.

« C'est au hasard d'une rencontre lors d'une visite de notre abbaye, Monument Historique, que je fais connaissance avec le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et Marielle, avec laquelle il vient de se marier civilement le 27 août 2016. Nous sympathisons très vite et ils m'ont demandé de les préparer au mariage religieux que je devais célébrer près de Vannes le 9 juin prochain. Nous avons donc passé de nombreuses heures à travailler les fondamentaux de la vie conjugale depuis près de 2 ans. Je venais de bénir leur maison le 16 décembre et nous finalisions leur dossier canonique de mariage. La très belle déclaration d'intention d'Arnaud m'est parvenue 4 jours avant sa mort héroïque. Ce jeune couple venait régulièrement à l'abbaye participer aux messes, offices et aux enseignements, en particulier à un groupe de foyers Notre-Dame de Cana. Ils faisaient partie de l'équipe de Narbonne. Ils sont venus encore dimanche dernier. Intelligent, sportif, volubile et entraînant, Arnaud parlait volontiers de sa conversion. Né dans une

famille peu pratiquante, il a vécu une authentique conversion vers 2007, à près de 33 ans. Il reçoit la première communion et la confirmation après 2 ans de catéchuménat, en avril 2009, à Rueil Malmaison (Hauts de Seine). Après un pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray en 2015, où il demande à la Vierge Marie de rencontrer la femme de sa vie, il se lie avec Marielle, dont la foi est profonde et discrète. Les fiançailles sont célébrées à l'abbaye bretonne de Timadeuc à Pâques 2016. Passionné par la gendarmerie, il nourrit depuis toujours une passion pour la France, sa grandeur, son histoire, ses racines chrétiennes qu'il a redécouvertes avec sa conversion. En se livrant à la place d'otages, il est probablement animé avec passion de son héroïsme d'officier, car pour lui, être gendarme voulait dire protéger. Mais il sait le risque inouï qu'il prend. Il sait aussi la promesse de mariage religieux qu'il a faite à Marielle qui est déjà civilement son épouse et qu'il aime tendrement, j'en suis témoin. Alors ? Avait-il le droit de prendre un tel risque ? Il me semble que seule sa foi peut expliquer la folie de ce sacrifice qui fait aujourd'hui l'admiration de tous. Il savait comme nous l'a dit Jésus, qu' « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jn 15, 13). Il savait que, si sa vie commençait d'appartenir à Marielle, elle était aussi

à Dieu, à la France, à ses frères en danger de mort. Je crois que seule une foi chrétienne animée par la charité pouvait lui demander ce sacrifice surhumain. J'ai pu le rejoindre à l'hôpital de Carcassonne vers 21 heures hier soir. Les gendarmes et les médecins ou infirmières m'ont ouvert le chemin avec une délicatesse remarquable. Il était vivant mais inconscient. J'ai pu lui donner le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l'article de la mort. Marielle alternait ces belles formules liturgiques. Nous étions le vendredi de la Passion, juste avant l'ouverture de la Semaine Sainte. Je venais de prier l'office de none et le chemin de croix à son intention. Je demande au personnel soignant s'il peut avoir une médaille mariale, celle de la rue du Bac de Paris, près de lui. Compréhensive et professionnelle, une infirmière la fixe à son épaule. Je n'ai pas pu le marier comme l'a dit maladroitement un article, car il était inconscient. Arnaud n'aura jamais d'enfants charnels. Mais son héroïsme saisissant va susciter, je le crois, de nombreux imitateurs, prêts au don d'eux-mêmes pour la France et sa joie chrétienne. ».

Jean & Michel Veeschkens

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Pèlerinage en Crête, sur les pas de saint Paul

Du 16 au 23 avril, nous avons pris part à un pèlerinage en Crête, faisant suite à d’autres pèlerinages effectués à Malte et à Chypre, lieux de passage de saint Paul. Par sa taille, la Crête est la 5ème île de la Méditerranée après la Sicile, la Sardaigne, la Corse et Chypre. Elle est bordée au nord par la mer de Crête et au sud par la mer de Lybie. Elle est rattachée à la Grèce depuis 1913 et fait partie de l’Union Européenne. Elle est une terre de mythes et de légendes, selon lesquels Zeus y serait né. Sa mère Rhéa accoucha dans une grotte afin de protéger son enfant de son père Cronos, roi des Titans, qui avait l’habitude d’« avaler » ses enfants, de peur qu’ils n’usurpent son pouvoir. Des nymphes se chargèrent de l’éducation du jeune dieu qui, devenu grand, détrôna son père et devint roi du ciel. De l’union de Zeus, métamorphosé en taureau, et de la princesse Europe naquit Minos, qui devint roi légendaire de Crête. Ayant gardé pour lui un taureau que le roi Poséidon lui avait fourni pour être sacrifié, celui-ci fit en sorte que l’épouse de Minos tombe sous le charme de ce taureau et, de leur union, naquit le Minotaure, créature à corps humain et tête de taureau. Minos enferma le monstre dans un labyrinthe construit par l’architecte Dédale. A cette époque, la cité d’Athènes payait un tribut de sang à Minos en lui envoyant chaque année 7 jeunes hommes et 7 jeunes filles nobles, qui étaient donnés en pâture au Minotaure. Thésée, fils d’Egée, roi d’Athènes, se joignit à ces condamnés à mort et parvint à tuer le monstre. Il s’enfuit du labyrinthe avec la complicité d’Ariane, fille de Minos, qui lui avait fourni une pelote de fil à dérouler tout au long de son chemin. Dédale et son fils Icare cherchèrent à quitter l’île pour échapper à la vengeance de Minos : à cet effet Dédale construisit des ailes dont les plumes étaient fixées par de la cire mais, ayant volé trop près du soleil, la cire fondit et Icare y laissa la vie, tandis que son père, en volant avec précaution, arriva en Sicile.

Au cours de son 4ème voyage, appelé aussi « voyage de la captivité », saint Paul a, débarqué en 59 à Beaux-Ports, sur la plus grande île de Grèce, marquant la frontière entre l'Europe et l'Afrique. Là, le bateau qui l'emmenait vers Rome y restera immobilisé en raison d'une tempête. Il arrivera finalement à destination et restera en captivité durant 2 ans (voir Ephata n° 54). Libéré en 63, il ne pensera plus qu’à une chose : retourner en Orient. Il passera par la Crête, qu'il évangélisera, et y laissera Tite, qui sera le 1er évêque de l’île, afin de poursuivre son œuvre : « Si je t’ai laissé en Crête, c’est pour que tu finisses de tout organiser et que, dans chaque ville, tu institues des Anciens comme je te l’ai commandé – Commencement de la Lettre de saint Paul à Tite, 1, 1-5) ». La population grecque est à 98 % chrétienne orthodoxe. A l’occasion de notre pèlerinage, nous avons pu visiter plusieurs monastères et églises.

Eglise de Panagia Kera

Elle comporte 3 nefs dont une centrale, datant du 13ème siècle, dédiée à la Vierge Marie, et 2 nefs latérales, ajoutées au 14ème siècle, dédiées à sainte Anne et à saint Antoine. Elle contient des fresques de l’époque byzantine les mieux conservées de Crête. C’est une des rares églises où on peut voir des scènes tirées des évangiles apocryphes.

Monastère de Kera Kardiotissa

Il s’agit d’un des plus anciens monastères de Crête, célèbre par la présence d’une icône miraculeuse de la Vierge. Selon la légende, elle aurait été transportée à Constantinople durant la guerre iconoclaste et serait revenue toute seule au monastère ; transportée une 2ème fois, attachée à une colonne de marbre, elle serait à nouveau revenue.

Monastère de Preveli Il est connu pour sa résistance contre les allemands au cours de la 2ème guerre mondiale : des soldats alliés y ont été recueillis et ravitaillés en vue de leur permettre de s’échapper vers le Moyen Orient en sous-marin. Le 28 août 1941, les allemands ont détruit le monastère et plusieurs moines ont été emprisonnés à La Canée. Il abrite la miraculeuse Sainte-Croix, à l’origine de plusieurs miracles, dont un survenu durant l’occupation : les allemands avaient emporté la Croix et voulaient la transférer à Athènes pour la vendre, mais l’opération s’est avérée impossible car l’avion ne pouvait décoller, même après plusieurs tentatives avec d’autres appareils. Finalement, les allemands se sont aperçus qu’en débarquant la Croix, les avions décollaient et ont donc décidé de la restituer au monastère. On peut y visiter un petit musée contenant des icônes et des objets liturgiques.

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Monastère d’Arkadi

Ce monastère a été le lieu de la résistance contre l’occupation ottomane. Pendant la révolte crétoise de 1866, 943 Grecs y trouvèrent refuge, dont 325 hommes et une majorité de femmes et d’enfants. Après 3 jours de combat, et sur les ordres du supérieur du monastère, ils se réfugièrent dans la poudrière et firent sauter les barils de poudre, préférant la mort plutôt que de se rendre. Les Turcs s’adonnèrent alors à un terrible pillage du monastère, en mettant tout à feu et à sang. Ils massacrèrent même, de la façon la plus atroce, les quelques hommes qui, ignorant ce qui s’était passé dans la poudrière, se trouvaient au réfectoire.

Monastère de Vrondissi

C’est la seule construction d’époque vénitienne. L’église possède un clocher de style catholique et 2 nefs, l’une pour les catholiques, l’autre pour les orthodoxes.

A l’extérieur on peut admirer, sous l’ombre d’un vieux platane éventré, une fontaine vénitienne endommagée par les Turcs représentant Adam et Eve.

Monastère d’Agia Triada

Ce monastère, dont le nom signifie « Sainte Trinité », est l’un des plus imposants de Crête. Un porche surmonté d’un clocher élancé précède une vaste cour où s’élève une église à 3 dômes, pour l’église principale et les 2 chapelles latérales. A Beaux-Ports, où saint Paul, prisonnier transféré de Césarée à Rome pour y être jugé, a fait escale en raison d’une tempête, nous avons fait mémoire de l’apôtre. En contrebas de l’église qui y est édifiée, nous avons pu découvrir la grotte à l’intérieur de laquelle il aurait logé. A Knossos, la plus ancienne cité de Grèce, nous avons visité le Palais, le plus grand des palais minoens, site archéologique témoin de la grandeur et du raffinement des civilisations minoenne et mycénienne. Le musée archéologique d’Héraklion nous a permis de découvrir une collection extraordinaire d’objets représentatifs de toutes les époques de la préhistoire et de l’histoire crétoise, couvrant une période de plus de 5.500 ans, du néolithique, à l’époque romaine. Chaque jour, les pèlerins étaient rassemblés pour une célébration eucharistique, parfois même dans des conditions assez inattendues. Ainsi, à 2 reprises, nous avons pu célébrer l’eucharistie dans une chapelle réservée au culte orthodoxe : étant donné l’importance du groupe des pèlerins

(50 personnes), et le peu d’espace disponible dans la chapelle, il a même été autorisé aux hommes, lors d’une célébration, de prendre place de l’autre côté de l’iconostase, espace réservé aux célébrants et aux diacres, solution peut-être pas très « catholique ». Nous avons été satisfaits de constater que, malgré la dualité qui, existe entre les prêtres catholiques et orthodoxes, ceux-ci peuvent « fraterniser » à l’occasion par une accolade, rappel de la rencontre entre le Pape Paul VI et le patriarche Athénagoras le 05 janvier 1964 à Jérusalem. Une tentative a été faite d’approcher la petite église Agios Georgios, au bout d’un pittoresque sentier muletier : sur les 50 pèlerins de notre groupe, 5 seulement, dont nous faisions partie, ont réussi, vu la difficulté de la progression, à rejoindre une petite église qui, en fait, s’est avérée n’être pas la bonne, tellement ladite église était dissimulée dans le paysage ! Au départ du port de Loutro, un bateau nous a emmenés vers Agia Roumeni ; à mi-parcours, nous avons accosté sur une plage de sable et de galets gris où s’élève une modeste petite église dédiée à saint Paul. Lors du trajet, une célébration eucharistique a eu lieu sur le bateau, ce qui nous a remémoré la traversée du Lac de Tibériade lors de nos pèlerinages en Terre Sainte,, au cours de laquelle arrêt est fait au milieu du lac, tandis que lecture est faite d’un passage de l’Evangile (la pêche miraculeuse).

Sources : 1. Crête - Guide touristique - Informations

utiles - Cartes 2. Patriarcat œcuménique Sainte Métropole de

Petra et de Cherronèse 3. Le monastère d’Arkadi - Histoire - Art -

Tradition 4. Arkadi - Le monastère historique 5. Exploitation raisonnée de l’espace web

Jean & Michel Veeschkens

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Dieu fidèle, Dieu toujours avec nous

Dès l’origine il y a toujours eu, dans la relation entre Dieu et les hommes, une cohabitation de la traîtrise et de la fidélité : traîtrise de la part des hommes, fidélité constante de la part de Dieu. Les récits de l’Ancien Testament nous en livrent de nombreux exemples. Mais, en dépit des écarts de conduite de son peuple, Dieu est sans cesse revenu à lui, le menant vers la Terre promise après qu'il ait erré 40 ans dans le désert. Dieu ne s’arrête pas à nos bêtises et, malgré nos faiblesses, son plan, lentement mais sûrement, se réalise. C’est qu’Il a Lui-même une faiblesse d’amour pour l’humanité. On l’a bien vu lorsque, dans le jardin de Gethsémani, Il se laisse arrêter, n’opposant

aucune résistance. On aurait tendance à préférer la réaction de Pierre, qui nous ressemble beaucoup plus. Il pose la main sur l’épée et coupe l’oreille de Malchus, le serviteur du Grand Prêtre. Mais que fait Jésus pendant ce temps-là ? Rien. Il arrête Pierre, puis se tait. Il s’abandonne à la volonté de Dieu. A quoi pense-t-Il ? Ne voit-Il pas ses disciples s’enfuir devant sa faiblesse ? Lui qui est Tout-Puissant, pourquoi ne fait-Il pas la leçon à ces vauriens ? Pourquoi garde-t-Il le silence devant la cruauté ? Et les disciples quittent le Maître sans comprendre que c’est pourtant dans cette faiblesse apparente qu’Il leur donne sa plus belle leçon. D’ailleurs, ses disciples, à qui allaient-t-ils ? N’est-ce pas Lui qui a les paroles de la vie éternelle ? Son discours était difficile à accepter à Capharnaüm : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6 : 54). Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent : « Cette parole est dure ; qui peut l’écouter ? » (Jean 6 : 60). A Gethsémani, son silence l’est encore plus. Un silence qui durera 3 jours. Il faudra attendre le matin de Pâques pour percevoir dans ses blessures l’amour donné et la paix qu’elles nous apportent. Et lorsqu’Il apparait à ses disciples, alors qu’Il aurait très bien pu, et à bon droit, leur faire des reproches : « Pourquoi vous êtes-vous enfuis ? Pourquoi m’avez-vous abandonné ? Pierre,

pourquoi m’as-tu renié ? », Il leur dit simplement : « La paix soit avec vous. ». Voilà un peu de ce que nous célébrons le jour de Pâques : une paix qui nous rejoint. Au matin de Pâques, dès l’apparition dans nos vies du Ressuscité, il n’y a plus à avoir peur de nos faiblesses. Le Seigneur nous démontre qu’elles peuvent être signe de sa présence lorsque, malgré elles, sa paix vient jusqu’à nous. C’est cette espérance que les pèlerins du monde entier viennent chercher encore aujourd’hui lorsqu’ils se succèdent à l’intérieur du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Et lorsqu’elle vient à leur rencontre, ils réalisent que, contrairement à ce qu’on raconte depuis des siècles, le tombeau n’est en fait pas vide du tout : il est rempli de la présence de Dieu et de la joie, de l’espérance qu’elle suppose. C’est alors qu’en écoutant bien on peut entendre, au-delà de tous les bruits du monde qui nous poussent au découragement, à la haine et au désespoir, résonner cette voix qui vient nous répéter dans le silence du cœur ce qu’elle disait aux femmes et aux apôtres par le passé : « Ne craignez pas. N’ayez pas peur. La paix soit avec vous. J’ai vaincu le monde et Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps. ».

Source : « Silence de vie éternelle » par David Grenier, OFM, paru dans la revue Terre Sainte Magazine N° 630 de mars-avril 2014.

Jean & Michel Veeschkens

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La traversée du désert vers la joie

Dans le cadre des Les lundis du Sens - Grandes conférences au Pays de Herve, Blanche de Richemont a donné une conférence ce lundi 23 avril. Monsieur l'Abbé Schlim nous présente Blanche de Richemont, née à Paris en 1978, une philosophe, une écrivaine, une chercheuse perpétuelle de Lumière... Décontractée et souriante, Blanche de Richemont arrive et nous demande de l'excuser pour les 10 minutes de retard mais elle a profité du soleil, pas étonnant pour une adepte de la Lumière ! Tout de suite, son enthousiasme devient contagieux. Elle s'appuie : sur son expérience personnelle (des parents

attentifs qui lui ont donné l'essentiel) ; sur son vécu dans le théâtre comme

comédienne ; surtout sur ses nombreux voyages dans le

désert : en Egypte, au Sinaï, après le suicide de son

frère alors âgé de 15 ans ; elle a compris qu'on est impuissant face à

la vie des autres ; on est juste là pour donner de l'amour.

L’autre prend ce qu'il veut. C’est son chemin ;

ne rien juger, ne pas condamner ; puis en Algérie, en Lybie, au Mali où elle

suit une caravane de sel (50 km/jour dans la poussière… soulevée par le vent, avec des hommes qui n'ont pas une haute considération pour la femme. Elle a connu la faim, la soif). Malgré les conditions difficiles, chaque jour lui ouvrait la voie d'une joie pure, la faisait avancer vers l'essentiel ;

sur son passage dans les bidonvilles de Calcutta. Elle est frappée par le sourire de ces mamans, de ces enfants pauvres. Elle

rencontre des gens qui n'ont plus que leur joie, c'est leur dignité.

sur ses lectures spirituelles (références à saint François d'Assise, à sainte Thérèse d'Avila...) ou autres (références à Simone Veill...) ;

sur ses rencontres de personnalités comme Vijayananda, un Sage en Inde ;

sur son ouverture à toute religion ou toute spiritualité (le bouddhisme, l'hindouisme, la religion catholique, la religion orthodoxe...).

A travers sa vie, ses voyages, ses lectures, ses rencontres, elle laisse grandir la joie en elle. En traversant le désert, elle apprend à être capable de sourire quand tout va mal. Elle a la conviction qu'on est sur terre pour vivre la joie. La joie, c'est être disponible, c'est laisser de l'espace à l'inconnu. Vivre comme un chercheur d'or. Aujourd'hui, surtout en Occident, on croit que c'est anormal de souffrir mais la nature passe par l'hiver. Face à une épreuve, on a toujours le choix intérieur de l'Amour. Bien-sûr, on reçoit le coup douloureux. On a alors le droit de dire qu'on n'en peut plus. On a le droit de pleurer .Mais on peut sortir de tous les tunnels. On passe tous par la souffrance mais nous devons être des disciples de tout ce qui nous arrive et non des victimes. Choisir, c'est sacrifier quelque chose de soi-même. Choisir de vivre avec quelqu'un ou choisir d'avoir des enfants nécessite des sacrifices mais la joie véritable passe par là.

Blanche termine son exposé en nous donnant quelques clés pour être joyeux. Se dire que tout est juste ! C'est la loi de la

nature. La nature est toujours juste. Etre des disciples du silence.

Les mots d'amour sont pleins de silence.

Faire de la résistance lumineuse. Rien ne justifie de perdre la joie.

On peut tous choisir de passer sur terre comme une étoile filante.

Lors du débat, Blanche, maman de deux garçons en bas âge, nous avoue qu'elle ne sait plus entreprendre aussi facilement de grands voyages mais elle rappelle qu'on peut partir en voyage sans partir. Pour elle, chaque journée est un peu comme un voyage. Elle précise aussi qu'elle a eu des parents catholiques et pratiquants qui lui ont donné le goût du sacré, qui ont su sourire. La source de la joie, elle la trouve dans le silence, la méditation.

Vivre heureux se choisit !

NB : Ceci est le témoignage de Blanche de Richemont, un témoignage optimiste pour notre monde qui en a tant besoin. Permettez-moi cependant de vous livrer une réflexion que je me fais avec un peu de recul. La maman qui voit souffrir son enfant, impuissante à le soulager sinon par sa présence à ses côtés et tout son amour comme Marie au pied de la croix, ne serait-ce pas indécent de dire : « Regardez quelle joie profonde au fond d'elle-même malgré la douleur ». Jésus est allé au désert mais il est revenu pour soulager les souffrances physiques et morales des gens qu'Il croisait. Vivre heureux se choisit mais il ne faudrait pas que cela nous fasse planer et qu'on oublie les populations victimes de la faim, des maladies qui en découlent, victimes de l'exploitation de personnes sans scrupule qui veulent toujours gagner plus.

Lucie Henssen

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Messe de la Divine Miséricorde à Banneux Notre-Dame

Le dimanche après Pâques est le dimanche de la Divine Miséricorde. Cette fête a été instituée par saint Jean-Paul II le 30 avril 2000, jour de la canonisation de sainte Faustine, à qui le Christ a révélé : « La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques ». Il lui a aussi inspiré la Neuvaine à la Divine Miséricorde, commencée le Vendredi Saint en préparation à cette fête (voir aussi l’article « Jésus j’ai confiance en Toi »).

Nous avons assisté à la messe de 16 heures à Banneux, animée par la chorale de la Vierge des Pauvres en présence d’une nombreuse assemblée. L’évangile du jour était celui de l’apparition de Jésus ressuscité aux apôtres et à saint Thomas. Le Christ a gardé les plaies ouvertes de sa Passion, d’où jaillit la Miséricorde. Les apôtres étaient à la fois invités à contempler ces plaies et à recevoir la paix, avant d’être envoyés par Jésus pour en témoigner. A leur exemple, nous sommes invités à vivre l’expérience de la Miséricorde, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour être miséricordieux au cœur de ce monde. Il était possible aux fidèles s’étant confessé et ayant communié ce jour-là d’obtenir une indulgence plénière. Nous avons été surpris d’apprendre qu’un nombre impressionnant de personnes s’étaient présentées pour le sacrement de la réconciliation, à telle enseigne que, à la fin de la messe, l’abbé Palm, recteur du Sanctuaire, a vivement recommandé que l’on accorde un répit bien mérité aux prêtres qui avaient confessé tout au long de la journée. Il a même conseillé aux retardataires de remettre leur démarche au week-end suivant. Néanmoins, à l’issue de la messe nous avons constaté qu’un prêtre, l’abbé Schoonbroodt, continuait encore à confesser malgré tout. Et, pour l’anecdote, alors que nous nous trouvions près de la Chapelle du Message, des personnes nous ont même demandé : « Etes-vous prêtres ? ».

Le pécheur trouve la consolation dans le sacrement de réconciliation. Là, la misère de l’âme rencontre la Miséricorde infinie de Dieu, car c’est le Seigneur qui, agissant par l’intermédiaire du prêtre, nous attend et agit dans nos âmes. Le Seigneur dispense les bienfaits de sa Miséricorde à ceux qui se confessent avec humilité et confiance, quelle que soit la nature de leurs fautes. Combien de personnes aujourd’hui sont écrasées par le sentiment de leur misère et le fait de rechuter constamment dans les mêmes fautes ? Mais l’important n’est-il pas de toujours se laisser relever par le Seigneur ? Et dans nos paroisses, le sacrement de réconciliation n’est-il pas délaissé ? Les paroissiens ont-ils la possibilité de se confesser régulièrement, et surtout à l’occasion des grandes fêtes ? Car si le pécheur est appelé à se repentir, encore faut-il qu’il en ait l’occasion. Souvenons aussi de ce que le pape Benoît XVI a dit : « Il faut revenir au confessionnal, comme lieu dans lequel célébrer le sacrement de la réconciliation, mais aussi comme lieu où « habiter » plus souvent, pour que le fidèle puisse trouver miséricorde, conseil et réconfort, se sentir aimé et compris de Dieu et ressentir la présence de la Miséricorde Divine, à côté de la présence réelle de l’Eucharistie. » (Allocution aux participants du XXIème cours sur le forum interne organisé par la Pénitencerie Apostolique, 11 mars 2010).

Jean & Michel Veeschkens

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A méditer

Exister, faire exister, se faire exister

Ces quelques lignes introduisent un article qui ne paraîtra pas en entier dans le journal Ephata car il et trop long et prendrait trop de place dans celui-ci. Il faut en effet permettre à chaque scripteur et auteur de pouvoir exister, ou faire exister, ou se faire exister par l’intermédiaire de cet outil de communication. Le texte entier paraîtra sur le site de l’unité pastorale (www.up-ephata.be). Les personnes qui n’ont pas d’ordinateur peuvent me contacter pour obtenir un exemplaire de cet article gratuitement. Pourquoi écrire un article ayant pour titre « Exister, faire exister, se faire exister » ?

C’est dans le vécu de chaque jour, lors d’expériences différentes pour chacun et chacune, que nous percevons d’une part le positif d’exister, faire exister, se faire exister mais que nous constatons aussi la difficulté d’exister, de faire exister, de se faire exister. Il suffit d’observer le déroulement de réunions, du vécu au sein d’un groupe d’adultes, d’un groupe d’enfants. Lors d’une réunion, sur un terrain de football, nous trouvons les deux types d’adultes : ceux et celles qui existent car ils veulent exister, ceux et celles qui font exister, et ceux et celles qui ont décidé de se faire exister. Nous sommes donc en

présence de deux logiques : la logique d’exister, de faire exister, de se faire exister, car cette logique repose sur des valeurs comme le droit à la parole, tandis que l’autre logique, à partir des mêmes verbes, se base sur des valeurs comme « moi le premier, les autres après », le manque de respect de l’autre. J’ai choisi de réfléchir à la première logique car elle est plus porteuse de respect, de dialogue, de solidarité. Bonne lecture.

Paul Bour

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Prière du bénévole (extrait)

Seigneur, quand je rencontre un de ceux Que l’on appelle pauvres, exclus, marginaux…

Que jamais je ne voie en lui un « cas », Mais quelqu’un à ton image et à ta

ressemblance, Qui a le droit d’être respecté comme moi.

Que jamais mon regard ne soit fixé

Sur son apparence extérieure, son visage délabré,

Ou ses vêtements sales… Mais que je rencontre quelqu’un

Que la vie, les événements, les hommes ont blessé.

Que résonne en moi ta Parole :

« Qui es-tu pour juger ? Que serais-tu si tu avais dû passer par où il est

passé ? ».

François Plouidy

Jean & Michel Veeschkens

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ABC de la croisade de l’amour

1. Respecte tous les hommes car le Christ vit en chacun d’eux. Sois sensible au sort de tes frères.

2. Regarde les autres avec bienveillance, ne pense de mal de personne. Essaie de voir ce qui est bon en chacun.

3. Parle toujours à autrui avec bienveillance, ne dis jamais de mal de personne. Répare le mal que tu aurais pu faire par tes paroles. Ne sois jamais source de conflit.

4. Que l’amour inspire chacune de tes paroles. N’élève pas la voix. Ne jure pas. Ne blesse pas. Ne fais pas verser de larmes. Sois doux et fait preuve de bonté.

5. Pardonne toujours tout à tous. Sois toujours le premier à demander pardon.

6. Agis toujours pour le bien d’autrui. Agis envers les autres comme tu aimerais que

l’on agisse envers toi. Ne pense pas à ce que les autres te doivent, mais à ce que tu dois aux autres.

7. Aie de la compassion envers ceux qui souffrent. Console-les, conseille-les, aide-les et sois attentionné envers eux.

8. Fais bien ton travail car d’autres bénéficient des fruits de ton travail, comme toi tu bénéficies des fruits du leur.

9. Engage-toi dans une association caritative. Sois disponible pour les pauvres et pour les malades. Essaye de voir ce que d’autres ont besoin.

10. Prie pour tous, même pour tes ennemis.

Cardinal Stefan Wyszynski (1901- 1981)

Jean & Michel Veeschkens

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Jésus, j’ai confiance en Toi

« J’ai ouvert mon cœur en tant que source vivante de miséricorde, que toutes les âmes y puisent la vie, qu’elles s’approchent de cet océan de miséricorde avec une très grande confiance. Les pécheurs obtiendront justification et les justes seront affermis dans le bien. Celui qui a mis sa confiance en ma miséricorde, à l’heure de la mort j’emplirai

son âme de ma Divine Paix » (Petit journal de Sœur Faustine, § 1520). Telle est la promesse que le Seigneur a adressé à Sœur Faustine. Elle nous encourage à avoir une confiance sans limite en Sa miséricorde et met l’accent sur l’importance du chapelet de la Miséricorde Divine. Par ailleurs, Dieu a également dit : « L’âme qui fait confiance à ma Miséricorde est la plus heureuse car je prends Moi-même soin d’elle » (Petit journal de Sœur Faustine, § 1273). Saint Jean-Paul II soulignait l’immensité des grâces que nous pouvons recevoir en récitant ce chapelet. Il encourageait à dire cette prière avec confiance dans des situations apparemment désespérées et « sans issue ». Il est important de ne pas nous enfermer devant Dieu, mais de faire confiance, de tout cœur, en Sa miséricorde, en répétant : « Jésus, j’ai confiance en Toi », car c’est alors que Jésus Lui-même prendra soin de nous.

Chapelet de la miséricorde : au début : un Pater, un Ave et un Credo ; sur les gros grains : « Père Eternel, je t’offre

le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de Ton Fils Bien-Aimé, notre Seigneur Jésus-

Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier » ;

sur les petits grains : « Par Sa douloureuse Passion, soit miséricordieux pour nous et pour le monde entier » ;

à la fin : « Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Eternel, prends pitié de nous et du monde entier » (3 fois) ;

on peut ajouter : « Jésus, j’ai confiance en Toi » - « Ô Sang et Eau qui avez jaillit du Cœur de Jésus comme Source de Miséricorde pour nous, j’ai confiance en Vous » (3 fois).

Des témoignages sur les grâces obtenues par la récitation du chapelet de la miséricorde peuvent être lus sur www.serviteursetpriantspour la vie.

Sources :

1. « Aimez-vous les uns les autres », Magazine Catholique pour la Nouvelle Evangélisation, n° 2(6)-2017, page 26

2. La Miséricorde Divine, livret conçu et réalisé par l'Association « Pour la Miséricorde Divine »

Jean & Michel Veeschkens

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Quelques pensées et proverbes

Partir, c’est avant tout sortir de soi, prendre le monde comme centre, au lieu de son propre moi, briser la croûte d’égoïsme qui enferme chacun comme dans une prison. Partir, ce n’est pas braquer une loupe sur mon petit monde. Partir, c’est cesser de tourner autour de soi-même comme si on était le centre du monde et de la vie. Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres et atteindre des vitesses supersoniques, c’est avant tout regarder, s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre, c’est trouver quelqu’un qui marche avec moi, sur la même route, non pour me suivre comme mon ombre, mais pour voir

d’autres choses que moi et me les faire voir (Dom Hélder Câmara).

Le Christ est celui qui établit un pont entre deux mondes : le visible et l’invisible (Christian Chabanis).

La confiance se gagne en gouttes et se perd en litres (Jean-Paul Sartre).

On ne peut s’empêcher de vieillir, mais on peut s’empêcher de devenir vieux (Henri Matisse).

Il n’y a pas d’échecs, il n’y a que des leçons (proverbe chinois).

Ne juge pas chaque jour à la récolte que tu fais, mais aux graines que tu sèmes (Robert Louis Stevenson).

Le mariage, comme la vie, est un voyage, pas une destination, et ses trésors ne se trouvent pas à la fin mais tout au long du chemin (auteur anonyme).

Un homme ou une femme qui a réfléchi doit laisser aux autres un message. Serait-il ou pas valable, en réalité c’est le geste qui compte (Jacques Rifflet).

Le bonheur est contagieux. Ce qui enchante un enfant c'est le bonheur dans lequel il baigne. Si vous souhaitez son bien -être, travaillez à vous rendre heureux (Thomas d'Assembourg).

Paul Bour

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L'important ce n'est pas ce qu'on est mais ce qu'on offre (Raoul Follereau).

Beaucoup d’âge et peu de science est une grande honte (proverbe chinois).

Pour savoir comment aimer les autres, il faut d’abord savoir ce que signifie s’aimer soi-même. L’altruisme, ce n’est pas simplement s’oublier. C’est surtout refréner les sentiments égoïstes qui nous poussent à exploiter autrui ou à lui faire du tort. (Dalaï Lama).

Qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rien faire trouve une excuse (proverbe arabe).

La douceur du miel n’adoucit pas la piqûre de l’abeille (proverbe français).

Pour bien faire, mille jours ne sont pas suffisants, pour faire le mal, un jour suffit amplement (proverbe chinois).

A vouloir trop avoir, l’on perd tout (proverbe français).

La guérison n’est jamais aussi prompte que la blessure (proverbe français).

Paix trompeuse nuit plus que guerre ouverte (proverbe indien).

Au besoin on sait qui ami est (proverbe français).

Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse (proverbe français).

Qui ne veut pas quand il peut ne peut pas quand il veut (proverbe italien).

Une fois que le bateau a coulé, tout le monde sait comment le sauver (proverbe italien).

Souviens-toi qu’au moment de ta naissance tout le monde était dans la joie et toi dans les pleurs. Vis de manière qu’au moment de

ta mort tout le monde soit dans les pleurs et toi dans la joie (proverbe arabe).

Il y a beaucoup de gens dont la facilité de parler ne vient que de leur impuissance à se taire (Cyrano de Bergerac).

Rien n’est impossible pour celui qui n’a pas à le faire lui-même (auteur anonyme).

Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits (proverbe africain).

Celui qui confesse son ignorance la montre une seule fois ; celui qui essaie de la cacher la montre plusieurs fois (proverbe japonais).

Les mots que l’on n’a pas dits sont les fleurs du silence (proverbe japonais).

Celui qui ne fait pas partie de la solution fait partie du problème (auteur anonyme).

Jean & Michel Veeschkens

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Le jeu de cartes - Sketch de Roland Magdane

Mesdames, Messieurs, ce jeu de cartes c’est ma bible et mon livre de prières. Je sais, ça peut être bizarre mais :

quand je regarde l’as, il me rappelle que nous n’avons qu’un seul Dieu ;

quand je vois le 2, je me souviens que la Bible est divisées en 2 parties : l’Ancien et le Nouveau Testament ;

quand je vois le 3, je pense au Père, au Fils et au Saint-Esprit ;

quand je vois le 4, je songe aux 4 disciples qui prêchèrent la bonne parole. Il y avait Matthieu, Marc, Luc et Jean ;

quand je vois le 5, je pense aux 5 vierges qui coupaient les mèches de leur lampe ;

quand je regarde le 6, je me souviens que Dieu a eu besoin de 6 jours pour créer le ciel et la terre ;

le 7 me ramène à l’esprit que le 7ème jour Il se reposa ;

devant le 8, je songe aux 8 personnes droites et justes que Dieu a sauvées lorsqu’il dévasta la terre ;

quand je regarde le 9, je pense aux lépreux que Notre Seigneur purifia : 9 sur 10 d’entre eux ne l’ont pas remercié ;

le 10 représente les 10 commandements ; le valet, lui c’est le diable ; la reine, c’est la Sainte Vierge bénie entre

toutes les femmes ; le roi me rappelle encore une fois qu’il y a un

seul Dieu dans l’univers, Dieu Tout-Puissant ; Vous voyez, Mesdames et Messieurs : si je compte tous les points dans un jeu de

cartes, il y en a 365 : le nombre de jours de l’année ;

il y a 52 cartes : le nombre de semaines dans l’année ;

il y a 12 personnages : le nombre de mois dans une année ;

il y a 4 familles : les 4 saisons. Vous voyez, Mesdames et Messieurs, ce jeu de cartes, c’est ma bible et mon livre de prières.

Jean & Michel Veeschkens _____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

La mort de Dieu sonne-t-elle la fin de l’humanisme ?

Quelle leçon, audible pour des oreilles d’aujourd’hui, tirer de la Nativité ? Evoquer un sauveur couché dans une mangeoire, associer ainsi faiblesse et espoir, c’est affirmer que ni le savoir technique, ni la maîtrise des « choses », ni a fortiori la croissance économique ne sont la clé de l’avenir et du bonheur, estime l’essayiste Yvan Mudry. « Chassons l’infâme ! ». Ceux qui ont lancé, il y a plusieurs siècles, le fameux mot d’ordre pourraient s’exclamer aujourd’hui : « mission accomplie ! ». Dans nos sociétés, l’affaire est entendue : l’infâme, soit le christianisme, est en déroute. Il y a longtemps que les grands

indicateurs de la croyance ont viré au rouge, à commencer par le nombre de baptêmes, de fidèles pratiquants ou de prêtres et de ministres du culte. Les propos religieux n’ont plus leur place dans les échanges courants et la théologie chrétienne n’est plus un savoir de référence depuis des décennies. « Non seulement Dieu est mort, assassiné, mais son meurtre est sorti des mémoires et on ne sait plus où son cadavre se trouve », commente un fin observateur du monde contemporain. La culture ayant horreur du vide, une vision du monde très différente de celle du christianisme s’est imposée. Si on faisait autrefois l’éloge du don, et d’abord du don de soi, on célèbre

depuis longtemps les vertus du calcul intéressé et des échanges marchands. On disait le « moi » haïssable; on affirme désormais qu’il faut à tout prix le consolider. On vénérait le « verbe », la parole ; on n’a d’yeux que pour les chiffres et les classements. On attendait beaucoup de l’être humain ; on se détourne de lui. Car n’est-ce pas là la leçon à tirer de l’essor de ces mouvements de pensée : l’antispécisme et le transhumanisme ? Pas étonnant que certains poursuivent désormais cet objectif : en finir avec l’humanisme, « ce pic de narcissisme culturel qui plaçait l’homme au centre de toutes choses ».

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Retour aux catacombes.

Hors d’usage, les trésors du christianisme sont recyclés. Les églises enchantent les touristes et la musique sacrée ravit les mélomanes. Ce qui restait de la vie de prière sert désormais au développement personnel ou à l’entretien de sa santé. Certains outils de l’ancienne morale trouvent un emploi dans le domaine de l’éthique. Des concepts de la pensée confessionnelle sont récupérés par les philosophes les plus lus, comme Peter Sloterdijk ou François Jullien, qui jurent en même temps qu’ils ne veulent surtout pas « offrir un nouveau tour de piste aux figures du Salut ou de la Sainteté ». Fait significatif, personne ne s’en émeut, comme si tous ceux qui pouvaient se sentir lésés par ce type d’appropriation culturelle étaient morts. Le christianisme a été renvoyé aux catacombes. Tout est bien qui finit bien ? Certains en sont convaincus. En se débarrassant de Dieu, « instance nécessairement oppressive », nos sociétés auraient sapé les fondements de toutes les servitudes et discriminations. Un avenir radieux s’offrirait à l’humanité enfin affranchie de toute figure dominante. Un tel optimisme se

justifie-t-il ? Et si, au contraire, la voie qui s’ouvre devant nous n’était pas une piste d’envol, mais un ruban d’asphalte se craquelant de toutes parts ? L’heure est à la dislocation, à la fragmentation. Chacun vaquant de son côté sur ses écrans, à ses affaires, comment pourrions-nous faire ensemble une société ? Rien de surprenant si les inégalités se creusent et les antagonismes s’exacerbent. Les intérêts des uns et ceux des autres sont désormais tellement divergents qu’il est devenu quasiment impossible de résoudre des problèmes majeurs, comme le chômage, l’intégration des migrants ou le réchauffement climatique.

Quelle leçon tirer de la Nativité ?

Nos sociétés sont en crise, qui le niera ? Cette crise survient à l’heure où elles ont définitivement pris congé de la religion qui leur a donné naissance. La coïncidence est si frappante que la question se pose : et si les deux phénomènes étaient liés ? Et si les problèmes actuels résultaient, en partie au moins, de l’abandon de certaines valeurs fondamentales véhiculées en sous-main par un christianisme qui fut, hélas, trop souvent obnubilé par ses dogmes et la quête du

pouvoir ? Et s’il fallait, pour sortir de l’impasse, relire certaines pages du message spirituel répudié. Lesquelles ? Par exemple, celles qui jettent le discrédit sur le chacun pour soi et la course à la richesse, et font l’éloge du lien et du partage. Ou encore celles qui relatent l’événement de Noël, dans des heures sombres où une lumière se faisait attendre. Quelle leçon, audible pour des oreilles d’aujourd’hui, tirer de la Nativité ? Evoquer un sauveur couché dans une mangeoire, associer ainsi faiblesse et espoir, c’est affirmer que ni le savoir technique, ni la maîtrise des « choses », ni a fortiori la croissance économique ne sont la clé de l’avenir et du bonheur. C’est suggérer qu’il y a parfois plus à attendre de l’humilité, de la patience et de l’écoute que de l’action immédiate, de la confiance en soi sans failles et de toutes les réalisations du monde. Comme si, pour utiliser une image, le silence de la nuit était plus prometteur que les fracas du jour… Tout le contraire du credo ambiant.

Source : Paul Thielen sur Twitter : « La mort de Dieu sonne-t-elle la fin de l’humanité ? »

Texte proposé par Gaston Vanderheyden

Détente avec les jeux de Francis Charlier

Solution du jeu N° 57

1. Mononk Jules = La Minerie 6. Mackau = Thimister 2. Counhaye = Elsaute 7. Roiseleux = La Minerie 3. Les Cours = Froidthier 8. Tribezone = Clermont 4. Tossem = Aubel 9. Hostert = Aubel 5. De la Fontaine = St-Jean-Sart 10. Birven = La Clouse

11. Jean Geron = Thimister 16. Roebroeck = Aubel 12. Bouquaimoulin = Froidthier 17. Verte Voie = Thimister 13. Les Couves = Clermont 18. Chantraine = Clermont 14. Lohirville = Elsaute 19. Les Trixhes = Froidthier 15. Des Platanes = St-Jean-Sart 20. Henry Syberg = La Minerie

Dates à retenir

Calendrier

10 juin 10h00 Aubel Messe suivie de la procession

13 juin 20h00 Local Ephata (route de Battice, 15, Aubel) Réunion de préparation aux baptêmes

24 juin 09h15 Saint-Jean-Sart Messe suivie de la procession

11 juillet 20h00 Local Ephata (route de Battice, 15, Aubel) Réunion de préparation aux baptêmes

15 juillet 10h30 Chapelle Sainte-Odile (Stockis, Thimister) Messe

21 juillet 19h00 La Minerie Messe de la fête nationale pour l’UP

08 août 20h00 Local Ephata (route de Battice, 15, Aubel) Réunion de préparation aux baptêmes

15 août 9h15 Chapelle « Notre-Dame-des-Anges » (Froidthier)

Messe de l’Assomption

15 au 23 août 19h30 Neuvaine

SECRETARIAT PAROISSIAL

D’AUBEL

SECRETARIAT PAROISSIAL DE THIMISTER

CURE SITE DE L’UNITE PASTORALE

Rue de la Station, 10 4880Aubel

Tél et fax : 087/68 70 11

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Benoît Sadzot GSM 0496 84 28 57

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personnes de contact, dates des célébrations, réunions …)

Permanence Vendredi de 9h15 à 11h30

Permanence Vendredi de 17h30 à 18h30

Les articles pour le prochain Ephata doivent parvenir à [email protected] pour le 31 juillet 2018 au plus tard, faute de quoi la publication ne pourra pas être garantie.

Si vous avez des activités prévues ou des textes à publier, n’attendez pas le dernier moment pour les transmettre.

Ne transmettez pas des textes trop longs, à moins qu’ils puissent être publiés en plusieurs fois.

EDITEUR RESPONSABLE Unité Pastorale d’Aubel-Thimister-Clermont

Rue de la Station, 10 4880 AUBEL

MISE EN PAGE Jean & Michel Veeschkens

Le journal Ephata en version couleurs est disponible sur le site www.up-ephata.be