€¦ · la ngue d e joi n vi ll e . j’ expliquerai avant tout ce que j ’ entends par ces mots,...

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MÉMO I RE

SUR L A

LANGUE DE JOINVILLE

PAR

M. NATALIS DE WAILLY,

MEMBRE DE L‘

IN ST I T UT .

PA R I S

L I BR A IR I E A . FRA N C"

67 , RUE DE RICHE LIEU , 67

LANGUE D E JO IN VI LL E .

J’expliquera i avant tout ce que j’entends par ces mots , langue

de Joinville . S’

agit—il d’une langue qui lui soit personnelle , etqu’il ait marquée à son propre cachet ? ce serait alors le styleplutôt que la langue de Joinville , et c

est de sa langue seulement

que je veux m’occuper . Cette langue , je le reconnais , éta it celle

que l’on parlait autour de lui, et je ne prétends pas qu

’il y ait

introduit un seul mot qui ne fût en usage de son temps . J’aicependant le droit de l

appeler sienne , d’

abord parce qu’il l’aemployée dans l’Histoire de sa int Louis et dan s le Cr edo , ensuiteparce que je ne pourrais l

appeler d’un autre nom qui la désignâtd’une manière plus exacte et plus précise . Si je disais que c

’éta itla langue «de la Champagne , je risquera is de commettre une

double erreur , car il n’est pas certain qu

’elle appartînt tout

entière à la Champagne , ni qu’elle se parlât dans toutes les

parties de cette province . En lui donnant le nom de l’homme quil’

a employée dans deux ouvrages déterminés , on ne préjuge pasla double question que je viens d’indiquer , et a laquelle , dansl’état actuel de la science , personne peut—être ne serait en

mesure de répondre .

Le but que je me propose est plus facile à atteindre . Sansrechercher dans quelles limites la langue de Joinville pouva itêtre cirœnscrite , je tâchera i d

’en fa ire connaître aussi exacte

inent que possible l’orthographe dans ses rapports avec lagramma ire et la prononciation , malgré les altérations qu’

elle a

subies sous la plume des 0 0 pistes .

2

Je crois avoir démontré ailleurs 1 que ces altérations sontnombreuses , et que la comparaison des manuscrits permet danscertains cas de rétablir la leçon primitive du texte original . Jeme contente de rappeler cette Opinion , qu

’il sera it inutiled’exposer de nouveau puisqu

elle n’

a pas été contestée . J’exprimais en même temps le regret qu

’il ne f ût pas possible de déterminer dans quelle mesure ces altérations s ’éta ient produites , etaprès avoir fa it observer qu’il n’

y a pas de texte du même tempsoù les règles de la gramma ire aient été constamment suivies ,j ’arrivais à conclure que c

’eût été une Opération arbitra ire que de

ramener le plus ancien manuscrit de Joinv ille a une orthographedont l’observa tion ne fut jama is absolue ? Je regrette d’autantmoins d’avoir émis cette opinion et pratiqué cette méthode , que

j’

obtiendrai peut-être plus de crédit en me chargeant moi-mêmede démontrer auj ourd

hui que je me trompa is alors , et qu’il faut

changer d’opinion comme de méthode pour donner une bonneédition de Joinv ille .

Au moment où j’avoue mon erreur , il doit m etre permis de

l’expliquer et de la justifier jusqu’à un certain point , en rappelantque cette opinion , qui éta it la plus généra le , s

appuyait aussi surun grand nombre de preuves . Si je l

abandonne auj ourd’hui ,c’est parce que je me suis trouvé en présence de preuves contraires , qui m

’ont paru décisives . Joinville répète plusieurs foisqu’il a fa it écrire son livre 3 , en sorte qu’on doit accepter commetrès—probable qu’il l’a dicté sans prendre la peine de l’écrire luimême . Mais ‘

a qui dut—il de préférence le dicter , sinon a l

un des

clercs de sa chancellerie , c’

est—à—dire‘

a un homme qui avait saconfiance , qui éta it touj ours à sa disposition , et qui sans aucundoute ava it eu plus d’une fois l’occa sion d’écrire sous la dictée deson maître des lettres missives ou des chartes . De toute la corres

pondance de Joinville , il nous est parvenu une lettre seulement ,qui aura it péri probablement comme les autres , si ce n

’eût été

une pièce bonne à garder , parce qu’

elle eût fourni au besoinla preuve qu

en 1315 il se reconna issa it obligé à servir dansl’armée du roi . Au contra ire , plusieurs de ses charte s originalesse conservent encore dans les archives , et j

en ai pu réunir un

i . " uvres de Jean sire de Joinville, p . XX à XXV .

2 . I bid. p . XXV à XXVI I .3. Histo ire , p . 2 , 4 et 506 .

3

assez grand nombre pour former un texte dont l é tendue représente à peu près la cinquième partie de l

Histoire de saint Louis .

C’

est la que j’

ai cherché la véritable orthographe du manuscritoriginal , tel qu

’il fut exécuté sous les yeux de Joinville par undes clercs de sa chancellerie . C’est là que je crois avoir retrouvésa langue , exempte de toutes les a ltéra tions qu

y ont introduitesdes copistes d

un autre temps et d’un autre pays .Pour exposer en déta il , comme cela est nécessaire , les résultats de l’étude à laquelle je me suis livré , il faut que je me résigneà fatiguer souvent l

attention la plus bienveillante . Peut-êtremême ne comprendra—t—ou pas que j

aie en la pensée d’entrerdans de si longs développements pour aboutir ‘

a justifier quelqueschangements d

’orthographe dans une future édition des " uvresde Joinville . T el est en effet , je ne le dissimule pas , le butprincipal que je désire atteindre ; ma is autant qu

’il m’

est permisd’

en juger , mon trava il peut avoir un autre résultat , c’

est decontribuer a fa ire mieux connaître une des phases de la languevulga ire au moyen—âge . On s’est généralement a ttaché àl’

étudier dans son ensemble pour en constater les lois les plusgénérales . Le moment n’

est—il pas venu de rechercher ce qu’

elleétait dans un temps et dans un lieu déterminé , afin de préparerpar ces études partielles des termes de comparaison entrecertaines époques de notre histoire et certa ines localités de notrepays? Quand on veut embrasser tout un siècle ou toute une

province, ne risque—t—ou pas de réunir des éléments disparatespour en former un composé artificiel , et ne vaut—il pas mieuxborner le ‘

champ de ses observations en s’attachant à un dialecte

particulier , tel qu’on peut l’observer dans l’unité de temps et de

lieu où il s’est manifesté ? De telles ‘

études seraient comme autantde jalons plantés à distance pour diriger la critique dans desrecherches plus étendues .J ’y vois un autre avantage que je veux encore signaler . On adepuis longtemps remarqué avec raison que l

’orthographe au

moyen-âge éta it extrêmement variable ; ma is on n’

a guère pudiscerner ce qui tena it à la différence des temps et des lieux ou àl’incertitude même des règles et des procédés . Il est certa inpourtant qu’

il y aura it quelque intérêt à ne pas confondre lesvariations qui ont pour cause la diversité des régions , avec cellesqui se produisent dans un même dialecte et sous la plume d’unmême écrivain . Les unes représentent les intonations propres à

ces accents locaux auxquels se reconna issent encore les habitantsde nos différentes provinces ; tandis que les autres nous montrentles diverses combinaisons de lettres qui pouva ient servir à figurerune seule et même prononcia tion . Si l’on peut espérer derésoudre de tels problémes , n’

est—ce pas en comparant entre euxdes textes ayant une origine certa ine de temps et de lieu?Ai—je besoin de dire que la plupart des œuvres littéraires nesatisfont nullement à cette double condition ? L es unes sontanonymes , d

autres ont pour auteurs des écriva ins dont on ne

connaît ni le temps ni le pays . Quand il arrive que l’

on saitpositivement où et quand elles furent composées , on peut encoreignorer où et par qui elles furent copiées . C’est a insi qu

avec unecerta ine vraisemblance , ma is bien à tort pourtant , d

’habiles

critiques avaient considéré comme le manuscrit original del’

Histoire de sa int Louis une c0 pie qui ne fut exécutée , ni dutemps de Joinville , ni dans son pays . Pour échapper à toutes ceschances d

erreurs , il faut recourir aux chartes originales , quipeuvent seules fournir la double garantie sans laquelle la critiquedes textes n’

atteindra jama is un caractère suffisant de certitudeet de précision .

Tels sont les motifs principaux qui m’ont engagé à publier

dans la Bibliothèque de l’Ecole des Chartes 1 le recueil de chartesoriginales de Joinville en langue vulgaire d

’où j ’ai tiré presquetoutes les observations que je va is exposer dans ce mémoire . Si

j’en excepte une charte demai 1278 , dont le texte n

a été conservé

que par une copie faite au siècle dernier , les autres actes sontdirectement publiés d’après les originaux . Ceux qui portent lescotes E qua ter et L bis ont été expédiés , non a la chancellerie deJoinville , ma is par Jacques de Courcelles , clerc de l

officialité de

Langres ; le premier de ces actes reproduit presque textuellement ,sauf des variations d’orthographe , la charte marquée de lacote E bis . La charte E ter ne doit pas non plus émaner de lachancellerie de Joinville, a ttendu que , par une double dérogationà l

usage suivi dans les autres actes , elle porte une date de lieu,

et se termine par la mention N ota Hugon is .

N éanmoins , je n’

ai pas cru devoir exclure de ce recueil deschartes qui avaient été faites au nom de Joinville et confirmées

par l’

apposition de son sceau . A plus forte ra ison ai-je dû y com

1. S ixème série, t . III, p . 557.

prendre la charte des franchises de Vaucouleurs , rédigée , il estvrai , au nom de Gautier de Joinville , neveu de l

historien ,ma is

confirmée par Joinville lui—même comme souverain seigneur dufief , a la demande de son frère , de son neveu et des habitants dela commune . Cette charte , qui renferme un texte historique d

une

grande importance , et qui est en même temps un chef—d’œuvrede calligraphie , est surtout précieuse par ce que Joinville y a

inscrit au‘

revers de sa propre main les mots ce fu fa it p ar may ,

attestant a insi qu’il éta it non-seulement le garan t , ma i s encore

le rédacteur et probablement le promoteur de cette conventionsolennelle .

Pour faciliter les vérifications à faire dans ce recueil dechartes , et pour résumer avec plus de clarté les observationsqu’

ellesm’ont fournies , j’

en ai réparti tous lesmots entreun certainnombre de listes a lphabétiques où on les trouvera groupés selonle rôle grammatica l qu’ils j ouent dans chaque phra se , c

est—àdire qu

’il y a pour chaque espèce de mots non—seulementune liste spéciale , mais au besoin autant de listes que l

exigent

les distinctions à établir entre les genres et les nombres , lesrégimes et les sujets , les modes et les temps . Il suffira souvent devérifier une citation dans cette liste sans recourir au recueilmême dont elle ofire la table et le vocabula ire . Quand j’aura ioccasion de renvoyer à quelque passage de l

Histoire de saintLouis ou du Cr edo , je citera i l

’édition des " uvres de Joinvillepubliée en MDCCCLX V II a la libra irie d’

Adrien Leclere .

J’arrive maintenant à l’objet même de ce mémoire .

PREMIÈ RE I°ART IE .

DE L’ORTHOGRAPHE DANS SE S RAPPORTS

AVEC LA GRAMMA IRE .

Je m’

occuperai, dans cette premiere partie , des différentesespèces de mots , en commençant par ceux qui pouvaient encoreobéir à certaines lois de la déclinaison .

ARTICLES .

Les formes réguheres de l’articlemasculin , d

après les chartes ,peuvent être fixées comme il suit

Sing . sujet , Zi .

Rég. dou et de l’

, au et à l’

, le , et quelquefois lou, rarement Zo, ou pour en le , et par exception eu et on .

Plur . suj et , li .

Rég. des , as et aus , plus souvent que auœ, les, es pour enles , et par exception en s .

Au sujet singulier , les chartes fournissent cent quarante—septfois li et pas une fois le ; c

est donc une règle certa ine , qui doitêtre appliquée à la correction du texte de Joinville . Au régime ,les formes dou et de ne sont pas moins fréquentes dans lacharte E on trouve trois fois dor au lieu de dou ; ma is c

est uneexception dont on ne rencontre pas trace ailleurs . Quant à la

forme du , qui est a peu près la seule dont les manuscrits del’

Histoire fournissent l’exemple , elle est absolument inusitée dansles chartes . Au contraire , dans les chartes comme dans l

’Histoire ,

on rencontre au équivalent de à le , et ou équivalent de en le

ma is quoique ces deux formes soient au fond essentiellementdistinctes , la première se substituait quelquefois à la seconde l ,

substitution qui est plus fréquente dans l’

Histoire que dans leschartes .

Pour le sujet pluriel , il n’

y a pas d’

autre forme que Zi dans leschartes , tandis que la forme les est de beaucoup la plus fréquentedans l’Histoire . Au régime , les formes des , aus , aux (pour à les )et es (pour en les ) sont communes aux deux textes . A l

égarddes formes aus, auæ ou as , il est à remarquer que , même dansles chartes les plus correctes , elles sont remplacées fréquemment

par au , sans la consonne finale 8 ou ce . Cette irrégularité tientsans doute à ce que l

article auæ éta it souvent comme soudé ,sinon dans l

’écriture , du moins dans la prononciation , aux motsdits et devan t , dont il semblait n’être que la première syllabe .

Les clercs prirent donc l’habitude d’écrire au dis (P 2 2 , V 23 ,

56 , au devanz diz (L 18 , et furent ensuite amenés à

1. C’est ainsi qu

’on trouve au champ (1 55) au lieu de au champ .

écrire au sans le signe du pluriel , alors même qu’il précéda itimmédiatement un sub stantif (au fr èr es D 5 , 10 , U 12 ; au

p r ioleiz G 13 ; au p r essours X 36 , Je citera i par exempleune charte où l

on remarque jusqu’

à cinq fois au devant un nom

pluriel au gen tis homes et au p rodomes (W au murs

(W au j onchies (W au signour s (W Or ce

qui prouve que ce genre de fautes doit être attribué à une mauvaise habitude plutôt qu

à l’ignorance , c’

est que dans la mêmecharte l’s , signe du pluriel , manque seulement deux fois sur deuxcent soixante-sept (voy . livre , W 89 , et sauve , W sanscompter que les règles du sujet singulier et du sujet pluriel y sontobservées deux cent trente—trois fois et violées une seule (ti a nsaa a:

autr es , au lieu de ti un auæ autr es , W On trouvedonc en ‘

résumé que le clerc a eu cinq cent six fois l’occa siond’

appliquer les règles de la déclinaison , qu’il s’est trompé huit

fois seulement , et dans ce petit nombre d’

erreurs , il y en a cinqqui portent sur l

article au en sorte qu’

abstraction faite de cettefaute d

habitude , l’

habile clerc qui a écrit cette charte ne s’

esttrompé que trois fois sur cinq cent trois . L es chiffres que je viensde citer justifient l’explication que j

ai proposée plus haut , et

j’

y insiste d’autant plus qu’ils sont fournis par cet acte que j

ai

déj à en occasion de signaler , non-seulement parce qu’

il est unchef—d’œuvre de calligraphie , ma is surtout parce que le texte enfut ou préparé , ou rédigé par Joinville lui—même , a insi quel’

atteste la note autographe ce f it fa it p ar may , que M . Bou

taric a découverte au revers du parchemin .

Voici maintenant les formes de l’article féminin que j’

ai notéesdans les chartes

Sing. sujet , la .

Rég. de la , à la , la .

Plur . sujet , les .

Rég. des, aus ou as , les , es plus souvent que ans (pourii les) .Au lieu de la , on trouve par exception au sujet singulier li

(li une p ar tie , " 5 et Z 5 ; li autr e moitiés , R 52 ; li gr ans

ehar tr e , X bis 6 ; li quete, X b is Au régime , la charte Wcontient de li encarn a tion ; mai s c

est une erreur ou un passagedouteux parce qu’on peut lire de t’ien cam a tion . En tout cas ,ce sont de rares exceptions , tandis que des exemples très—nombreux consacrent les formes marquées plus haut .

SUBSTANTIFS .

En thèse générale , les substantifs masculins se terminaient ausujet singul ier par une s , qui dispara issait au régime : a insi lessujets singuliers p è r es, r ois , lieus , bans , daieus , cheva lier s ,f our s , devena ient au régime p ér e , r o i, lieu , ban , doieu ,

cheva lier , four . 11y avait d’autres substantifs où l’s, signe dusujet singulier, au lieu de s’aj outer simplement au radical en

altérait la désinence et se transforma it quelquefois en a: ou en z .

Je citera i les régimes c lerc , blef , chief, couven t, D ieu , cousail ,

fil, dont les sujets singuliers éta ient c ler s , blés , chie'

s , conven s ,

D iem, consoa , fiz . Il faut y ajouter le régime p r evost , quidevient au sujet p r evos , de même qu

au régime ost corresponddans les chartes le sujet as . Pour tous les substantifs dont j

ai

parlé , le régime pluriel emprunte exactement la forme du sujetsingulier , et le sujet pluriel celle du régime singulier , en sorte

que toute la déclina ison consistait dans deux formes seulement .Il y ava it même une cla sse de substantifs qui ne se déclina ient

pas du tout c’étaient ceux dont le radical se termine par s mou

2 , et qui par cette ra ison conserva ient cette finale au regimesingulier comme au sujet pluriel je citerai les mots def ois ,car s et tr ef anz , auxquels on peut ajouter dece‘s malgré lesformes decast (U 23) et decet (X bis données par exception ,

plutôt que par erreur , au régime singul ier de ce mot .L’

ancienne déclina ison a la issé au contra ire des traces plussensibles dans un certa in nombre de substantifs qui éta ient généralement imparisyllabiques en latin , et qui se modifiaient plusprofondément en passant du suje t au régime a bbes—ei, ham

hamme , ma ir es —ma ieur , [n iés]—n euvau , r auder r es

s ir es (et rarement sir e)—sign aur [vender r es]—dour . La lettre3 a la fin de ma ir es , r ander r es et sir es n

est pas étymologique ,et b ien des textes ne la donnent point à la fin de ces mots et

d’autres de la même catégorie ; ma is elle est marquée dans leschartes , où l

on trouve cependant sans 3 le sujet hom , qui

ailleurs est quelquefois écrit homs . Dans l’Histoire , on trouve

1. On trouve également ce mot, commençant par seign et plus rarement par

seingn ou sega ; la finale eur, sans être rare , est b1en moms frequente que our

et or.

9

sans s finale emp er ier e (p . p echer r e (p . avec l’s ,au contraire , lierr es (p . et hans (p . 286 , 314 et On

est donc autorisé à suivre l’un ou l

autre usage .

Ce qui caractérise plus particulièrement la déclinaison dessubstantifs dérivés de noms imparisyllabiques en latin ,

c’est que ,tout en faisant servir pour le sujet pluriel la forme du régimesingulier , elle n

emploie pas celle du sujet singul ier pour le ré gimepluriel . Elle crée pour ce cas une forme distincte , en aj outantune s

a la désinence commune du régime singulier et du sujetpluriel . Ainsi après avoir transporté du régime singulier au sujetpluriel les formes home , houme ou homme , p escheour , r a n

deor , siguour , successor , veueaur , cette déclinaison les modifie par l

’addition d’une s fina le pour en fa ire les régimes pluriels

homes , houmas ouhommes , p escheour s , r andears , siguaur s ,

successors , ven eaur s . Il y a donc dans cette classe de substantifs une première forme qui est propre au suje t singulier , uneautre qui est propre au régime pluriel , une troisième qui estcommune au régime singulier et au sujet pluriel .Tous les textes du treizième siècle et ceux de la premieremoitié du siècle suivant fournissent des exemples plus ou moinsnombreux de ces différents systèmes de déclina ison , et l

on en

rencontre aussi dans le texte de l’Histoire comme dans celui duGr ado . L es chartes de la chancellerie de Joinville ne fournissentdonc les éléments d’aucune théorie nouvelle ; mais on y trouvela preuve que les règles de la déclina ison , telles que je viens deles rappeler , y éta ient parfa itement observées , et que si les

mêmes règles sont presque toujours violées dans le texte del’

Histoire tel qu’il nous est connu, c

’est que le c0 piste , au lieu de

reproduire l’orthographe de l’original , y a substitué trop souventcelle dont il avait lui—même contracté l’habitude .

L’orthographe des substantifs féminins a subi ces altérations ,

ma is dans une proportion moins considérable .

Ceux qui se terminent par un e muet ont au singulier uneseule forme qui sert pour le sujet comme pour le régime ; cettemême forme , augmentée de l

s finale , sert pour les deux cas du

pluriel . En d’autres termes , ces substantifs se comportent gênéralement comme dans le frança is moderne , où il ne subsiste pas

2 . Dans le Credo, au contraire, j

’ai noté p echierres (p . ainsi que comba

terres (p . creerres (p . luiterres et luterres (p . 534 et

10

d’autre trace de déclinaison que l’s finale qui distingue le pluriel

du singul ier . Il est cependant des substantifs féminins , terminésautrement que par l

a muet , qui à l’

exemple des masculins ,prennent une s finale au suje t singul ier , et la perdent au régime .

C’

est a insi qu’on trouve dans les chartes de Joinville p r esen

ta tions (G tenours (T 17) ou teners , qu’il faudra it proba

blement lire tenors (U moitie'

s (R Le Cr eda constatele même usage pour les sujets singuliers féminins des mots charsen latin caro (p . dolour s (p . fa iz en latin fides

(p . mers (p . ver itez (p . 514 ) et ver tus (p .

Dans les chartes , les mots de même désinence que ver ites , dontle nominatif latin se termine par tas , font presque touj ours leurrégime singulier en tei au tag et très—rarement en te

(commun antai, creslien tei , f ermetey , mayennetey , seur tei, valan

tei, Ces traces de déclinaison au singul ier de quelquessubstantifs féminins ont disparu du texte de l’Histoire , et doiventy être rétablies , conformément à l

’orthographe des chartes et duCr edo . Quant au pluriel féminin , où le sujet et le régimeprenaient l’s finale , soit que le substantif se terminât ou non par

l’a muet au singulier , il se présente généralement sous la mêmeforme dans les chartes , dans le Gr ado et dans l

Histoire .

ADJECTIFS .

Les adjectifs masculins se comportent comme les substantifsdu même genre . Les uns prennent l

s finale au sujet singulier etau régime pluriel , la perdant au régime singulier et au sujetpluriel . Ainsi on trouve dans la même charte (Y au sujetsingulier souver a ins , et au sujet pluriel souver a in . D’

autresadj ectifs con servent touj ours l

s , l’

or au le z comme finale , parce

que cette lettre appartient à leur radical : de la les régimessinguliers ba teis (H 76) et r eligieæ (I 4 ) ou religieuæ ("de la encore le sujet pluriel r eligious (X bis Il y ava it enfindes adjectifs comme mieudr e-meillor , gr a indr e

-gr a ign or ,

etc . , qui suiva ient la règle des substantifs imparisyllabiques ;mais les chartes n’

en fournissent pas d’

exemple .

L es règles propres à la déclina ison des substantifs fémininss’appliquent aux adjectifs de ce genre ; ceux qui se terminent par

H

un e muet restent invariables à tous les cas du singulier, et

aj outent à cette forme unique l’

s finale pour tous les cas du pluriel .On trouve donc au sujet singulier , sans l

s finale , ferme (B

estable (B 15) ou estauble (C et au sujet pluriel , avec l’s ,

fermes (L estables (L 82 ) ou es taubles (X Ma is il yava it des adjectifs féminin s qui ne se terminaient point par un

e muet , et qui dériva ient d’

une forme servant en latin pour lesdeux genres ceux-là suiva ient au singulier les règles de la déclinaison ma sculine . Les exemples n’

en sont pas nombreux dansles chartes , ma is comme le fa it est consta té par d

’autres textes ,

ils suffisent pour confirmer une règle d’a illeurs bien établie . J’ai

noté deux fois gr ans au sujet féminin (W 72 et X bis alors

que dans les mêmes actes gr an t se rencontre aussi deux fois aurégime (W 2 10 et X bis Je puis citer encore le pronom indéfini tel , qui se présente au sujet singulier féminin sous la formeteiœ (T et qui fa isait au régime te l (E L

analogie autorise à fa ire remarquer que le pronom rela tif la quelle se déclinaitde la même manière , puisqu

’on trouve au suj et singulier tantôtla queæ (Q 15 . T tantôt la ques (H et au régimela quel (H Il n’

est donc pas douteux que parmi les adjectifset les pronoms qui n

ava ient qu’

une forme en la tin pour les deuxgenres , il s

en présente dans les chartes de Joinville qui suivaientau singulier les règles de la déclinaison masculine . Mai s je doisaj outer que l

on rencontre dans ces mêmes chartes quelquesexceptions a cette règle .

Parmi les adjectifs qui ava ient en latin une désinence commune pour les deux genres , j

en ai trouvé un surtout qui a

presqùe touj ours dans les chartes une forme spéciale pour leféminin , c

est le mot p r esen te . Sauf une charte de 1270 , qui

contient ces p r esenz lettr es (M partout ailleurs on a écrit

p resen te et p r esen tes . Les régimes pluriels p ersonn eles et

r eeles (S 76 et 77) constituent une exception du même genre . E n

outre , j’ai remarqué le pronom tele et telle (S 2 2 , V 24 , W 74 ,

Y au lieu de teil ou te l ; mais ce mot se présente plus souventavec la désinence masculine ; et je dois ajouter aussi que laquelet laqueil , sont bien plus ordinaires que laquelle . Il est doncvrai de dire en résumé que les désinences françaises a l, el, an tet en t , répondant aux désinences latines a lis ans et eus ,

serva ient généralement pour le féminin comme pour le masculin ,

ainsi que toute désinence dérivant d’une désinence latine com

12

mune aux deux genres . Les chartes m’ont fourn i par exemple ,

comme adjectifs féminins au régime singulier , laia l (I car

p ar eil (N p har achia l et p har acha l (G 7 et Si l’on se

rappelle d’a illeurs que la plupart de n'

as adverbes sont formésd’

un adjectif féminin suivi de la finale men t , on peut dire que leschar tes a ttestent implicitement l 'existence des mots saufisan t ,bann a l et esp ec ia l comme adjectifs féminins par cela seulqu

elles contiennent les adverbes soufisammen t (W ban

n a lmen t (X et esp ecia lmen t (Y 2 7) ou esp eciaumen t

(N Par la même ra ison , l’

adverbe p erp etuelman t (P 8)suppose nécessa irement l

adjectif fémin in p erp etuel, qu’il faut

reconnaître , malgré la suppression de la consonne finale , dansune charte où l’on doit lire (U 19 ) en a rmane p erp etue

'

et non

p erp etue . Ce qui le prouve c’

est que la finale du radical carp ar el éta it tantôt conservée dans l

adverhe corp or e lmen t (Oet omise dans corp or e

'

man t (Q 37) ou cornor e'

men t (NCes exemples sont bien suffisants pour constater que l

usagedes adjectifs féminins à forme masculine éta it observé à la chancellerie de Joinville ; néanmoins les exceptions signalées plushaut (p resen tes , r eeles , p er sann eles , telle) indiquent assez

que dè s le treizième siècle se manifestaient, par exception , les

premiers indices du changement qui deva it plus tard généraliserla désinence de 1’e muet pour tous les adjectifs féminins . Il estprobable que cette trans formation s

est opérée d’assez bonne

heure pour les adjectifs terminés en a l ou en e l , puisque tous lesadverbes qui en dérivent ont un radical de forme féminine (sp ecia lemen t, j ourn ellemen t) . Au contra ire , la forme masculinea dû se conserver plus tard dans les adjectifs terminés par an t

ou en t , puisque la langue actuelle conserve encore ce radical primitif qui a servi à former les nombreux adverbes de cette classe ,

tels que va illammen t, p rudemmen t, etc . dont l’orthographeétymologique sera it va illan tmen t, p ruden tmen t . L

adverbe

p r ésen temen t est peut-être une exception unique , dont l’

ancienneté du fémin in p r ésen te donne d

a illeurs l’eXplication . Un

exemple inverse est fourn i par un adverbe dont le radical serattache à la désinence latine is quoique le vieux féminin gr ands’emploie encore en certa ins cas , l

adverbe primitif gr an tmen t

a fa it place a gr andemen t . Quant a certa ins adverbes dont leradical semble être masculin , absolumen t, e

taurdimen t,

a isémen t", ils s’

écrivaient autrefois a bsoluemen t, e’

tourdie

13

men t, a iséemen t , comme l’

atteste l’

accent circonflexe conservéencore pour certains adverbes tels que a ssidûmen t . L’

accenta igu qui a dû se maintenir sur le premier é d

a is émen t après ladisparition de 1

e muet , exis te par la même ra ison sur la syllabepénultième d

adverbes analogues , tels que a ssûr émen t, déci

démen t , qui dérivent des féminins a ssûr ée , décidée ; ma is onle place à tort sur d’autres adverbes , tels que commodémen t ,

confusémen t, eæp r essémen t , qui dérivent des féminins cammade, confuse , eæp r esse .

Puisque l’

emploi des adjectifs féminins à désinence masculineéta it habituel dans les actes de la chancellerie de Joinville , et

que d’

a illeurs le même usage s’

observe généralement dans lesautres textes du même temps , il est na turel de supposer qu’iln’

en deva it pas être autrement dans l’

Histoire de saint Louis ,avant que le capiste du manuscrit en eût modifié l’orthographe .

En effet , ce texte , tout a ltéré qu’

il est , conserve encore destraces de cet usage , notamment dans ce passage leur créance

est si desloiaus (p . qui a tteste à la fois l’

emploi de lafinale propre au sujet singulier , et la persistance de la formemasculine , qu

’on retrouve a illeurs dans les régimes fémininsdesloia l (p . gr a n t (p . gr ief (p . mor tel —

(p .

tel (p . ver t (p . san s parler des radicaux féminins deforme masculine dans les adverbes crue lmen t (p . diligen

men t (p . esp ecia lmen t (p . formen t (p . 2 16) gr iefmen t (p . liber a lmen t (p . la ia lmen t (p .

p a c ien tmen t (p . p erp etue lmen t (p . et soutilmen t

(p . qui confirment les observations recueillies dans leschartes .Ces observations sont encore confirmées par deux plurielsféminins il forme masculine , tieac (p . 302 ) et

sollemp n ielœ

(p . desquels on peut rapprocher le pronom relatif é‘

s quieoc

(p . Ces trois derniers exemples autorisent à introduire une

correction dans un passage de l’Histoire où il est question defestes a nn ées (fêtes annuelles) , passage cité dans le glossairefrança is de Du Cange au mot ann ée ; c

est une fausse leçon,

d’

un adjectif qu’il a rencontré a illeurs sous les formes annueus ,an neus et ann ieæ , dérivant du latin annua lis et ann a lis .

Il me paraît certa in que le texte original porta it festesann ieæ , ann eiæ , anneæ , annez ou armés, et que le copistey aura substitué la leçon ann ées , s

imaginant corriger une

M

faute parce qu’

il n’

ava it pas reconnu cet adjectif féminin à désinencemasculine . qui se rat tacheaussi facilement au latin ann a lis

sous la forme ann es ou a rmés , que sans la forme ann ieæ , an

n eiæ ou ann eæ . En effet , on rencontre dans les chartes le plurielj aurn és (I dont l

étymologie est déterminée par le singulier

j aurn el (I On y trouve le pluriel Fr an tés (I alternantavec Fr on teæ (I de même que auæqueiæ (Wdesqueœ (I desquels (V 28) et lesqueac (M 17) alternentavec auqués (L desqués (N 15) et lesqués (LPour compléter cette démonstra tion , il me reste à citer unpetit nombre d’exemples analogues que j

ai relevés dans leCr edo . L es adjectifs féminins à forme masculine , gr an t (p . 512 )mor tel (p . et vil (p . l

adverbe p a cianman t (p . 516)et les pronoms relatifs féminins la que l (p . lesqueœ

(p . et lesquieæ (p . sont autant de preuves nouvelles

qui s’

accordent de tout point avec celles que fournit le texte deschartes et celui de l

Histoire .

PRONOMS PERSONNELS .

La forme j e est a peu près la seule qui se présente au sujetsingulier ; je crois avoir rencontré seulement un exemple de j u(P 37) et ge (C 1 et L Au régime on trouveme , mai ou mag .

Joinville , dans son Histoire , met souvent j e là où nous mettrionsmai Et je qui onques ne li menti (p . parce qu’iln

employait mai que comme régime , tandis que nous l’

employons

quelquefois comme sujet .Pour la seconde personne du singulier , tu au sujet , te et toi

au régime , ne se présentent que dans l’Histoire et dans le Cr edo 1 ;

les chartes n’en fournissent pas d

exemple .

I l , sujet singulier masculin de la trois1eme personne , fait aurégime : 1° le , et par exception la (A 12 ) et lou (L 2 ° lui

ou li 3° se ou sai N ous employons quelquefois lui comme sujet ,ce que Joinville ne fa isa it pas . Il ne disait pas lui—mêmebrûlait sesvilles , mais ilmeismes ardoit ses villes (p .

1. Je signalera i cette apostrophe à l’enfer, et tu, an/er (p . là où nous

dirions et toi, enfer .

2 . Voy. aussi, il meismes (Credo , p .

16

(Y 23) et iaus (S sans que j’

a ie remarqué une seule foisauæ, ou aus

1; 3

° laur ou lar et rarement leur . Comme lui ausingulier , auw se prena it dans le sens réfléchi . Par exemple dansla charte de janvier 1278 on a mis il n’

iront ne ne feront venir par aux ne par autrui (Q la où nous mettrions aussi

bien p ar soi que p ar euæ . Mais Joinvil le s’est servi de ce dernier pronom dans une phrase où l

’usage nous obligera it aujour

d’hui d’employer notre pronom réfléchi , ne font force li A ssacisd’aux fère tuer (p . C

est a insi que dans le Gr ado

(p . 520 ) p ar eus répond au latin p ar sa les chevaliers portanzbanière par eus .

L aur ou leur . outre l’

emploi qu’

on en fait aujourd’hui , se

rencontre dans des phra ses où nous serions obligés de mettreeuac ou soi 1° dans la charte de 1273 , sans rien retenir alour ne a lor hoirs (N 2 ° dans la charte de mai 1278 , ilne iront à l’ancontre par lour ne par autrui (0 3° dans lacharte de janV 1er 12 78 , on t renoncié par lour et par lor hoirs(Q De même , dans une phra se analogue à celles dont lecompte de 1231 cité plus haut fournit l

’équivalent latin Jainville a dit , cinquante quatre chevaliers que en appelait dise

niers pour ce que il estoient leur disiesme[s] ou en

latin se dec imis . A illeurs j’

a i fa it entrer dans le texte ,

comme M . Daunou , la leçon eslir oien t en tr e eux (p . 316 )fournie par le manuscrit de Lucques ; mais je crois que les exemples cités plus haut permettent de conserver celle du manuscritA , es lir oien t en tr e leur .

Au féminin , j’

ai rencontré dans les chartes au sujet singulier ,alla au régime , la et li 2 ; au sujet pluriel , elles ; au régime , leset lour ou lar .

Ces différentes formes sont également employées dans l’Histoire . Les déta ils que j

ai donnés sur les pronoms mascul ins medispensent d’entrer ici dans aucun développement et me permettent de conclure que pour les pronoms personnels il y a un

accord parfait entre les chartes et l’Histoire , sauf pour l’

ortho

graphe des pronoms auœ et leur auquel il faut substituer aus ettour ou lar pour se conformer à l’usage dominant de la chancellerie de Joinville .

1. Cette forme du pronom se présente au contraire dans l’Histoire et mêmedans le Grado, où cependant ans est plus ordinaire .

2 . Notamment de li, se rapportant à unes lettres (U

17

5° PRONOMS ET ADJECTIFS POSSESS IFS .

L es chartes permettent de constater pour les pronoms possessifs les formes suivantesAu singulier pour le sujet masculin ,mes et par exception mis(A ses , nastr a et lar ou leur , a quoi on peut aj outer paranalogie tes et vostr a . Je n

ai trouvé qu’

une fois n ostr as avecl’

s finale ,li heritaiges serait nostres (W cet exemple

unique ne suffit pas pour faire croire que cette orthographe fûtpréférée dans le cas où n astr e était , comme ici , véritablementpronom plutôt qu

adjectif possessif.Ma is en .dehors de la chancellerie de Joinville on trouve , sansdistinction aucune , au sujet singulier , n ostr as aussi bien quen astr e . Au contraire , il faut rejeter comme une faute contraireà toutes les hab itudes du temps la finale s que la charte de 1286aj oute une fois à leur employé comme adjectif possessif ( leursmesa iges ( S 11y a trop d’exemples de laur , lar et leur

restant invariables , au sujet et au régime des deux genres etdes deux nombres , pour qu

’on puisse hésiter à préférer cetteorthographe , qui domine dans l

’Histoire de même que dans les

chartes : l’étymologie latine illarum réglait alors absolumentl’orthographe de laur . Quant au sujet mes , l

’Histoire nous le

montre souvent suivi du mot sir e mais ces exemples , quoiquenombreux , ne sont pas concluants , parce que ces deux mots ontfini par se souder et par devenir un simple synonyme de mon

seign eur . Beur le sujet sas , au contraire , il y a un texte décisifc’

est lorsque Joinville , s’

adressant à Louis le Hutin , lui ditVous qui estes ses hoirs (p . Il est vra i que cet exemple

est contredit par d’innombrables passages dans lesquels mon ,

ton et son repara issent au sujet singul ier ; mais je n’hésite point

à dire que ce sont des a ltérations introduites par le copiste , et

que l’

usage suivi constamment dans les chartes de la chancelleriede Joinville autorise à remplacer au sujet mon , ton , son par

mes , tes et sesl

.

Comme pronom possessif proprement dit , les chartes ne fournissent au sujet singulier masculin que l

exemple de nostras cité

1. Voy. aussi Judas ses frères (Grado , p .

18

plus haut ; mais par cela seul qu’

on y rencontre aussi les régimesmien et lour , on peut considérer comme étant en usage au nominatif singulier , miens , tiens , siens , n ostr e , vostr e , lour , qui

pouvaient être , en certaines circonstances , précédés de l’articleli .

Au pluriel, pour le sujet masculin . on employait à la chancellerie de Joinville , mi (1123 , sui (H 31, etc . ) et par exception s i (P n ostr e (l 118 , etc . ) et par exception na (Slour ou leur on peut en déduire par analogie ti 1 et vos tr e .

La présence du sujet mi dans le manuscrit origina l de l’Histoire

est attestée par cette phrase « Où sont mi preudomme ? (p . 260 )L’

usage des chartes et l’

analogie autorisent à considérer cetexemple comme un reste de l

orthographe primitive , et à rem

placer partout au sujet pluriel les formes altérées mes , tes , ses,

par mi , ti , sui ou s i . C’

est la forme s i qui se rencontre dans leGr ado (p . 514 et

N astra , qui ne s’

emploie aujourd’hui comme adjectif possessifqu’au singulier, servait aussi au pluriel . A insi dans la charte de1298 , on trouve au sujet n ostr e hair (W 11) la où nous dirionsn as hoirs . Joinville a dit de même dans l

Histoire (p . 12 ) vostrefr èr e pour vos fr èr es , et le manuscrit de Lucques a conservéd’autres passages qui prouvent l

emploi dans le texte originaldes sujets pluriels n ostr e et vostr e . On est donc autorisé àremplacer dans l

’Histoire n os et vas , au sujet pluriel , par n ostr e

et vostr e . Quant a lour ou leur , les chartes comme l’

Histoire

en attestent l’emploi ; mais la forme lour est de beaucoup la plusfréquente dans les actes . On n

y rencontre pas , au nominatifpluriel , les pronoms possessifs proprement dits mien , tian ,

sien , n ostr e, vostr e et laur mais l’

analogie autorise à supposer qu

’ils étaient en usage .

L es chartes fournissent pour le régime singulier masculinmon , son , et par exception som (C n ostr e , vostr e et

laur il faut y ajouter par analogie tan . Pour le pronompossessif proprement dit , on y trouve mien , nostre et laur , ce

qui autorise à suppléer tien , sien?et vostr e . Je me contente de

citer : 1° dans la charte de 1302 , dau temp s mon p ère et dou

1. L a forme tui sera it l’équiva lent de sui ; ma is j e n’en conna is p as

d’exemp le.

2 . O n trouve dou sien dans le Grado (p .

19

mien (X 2 ° dans la charte de 1298, les mots au n ostre ,

au laur (W 105 et signifiant n os fr a is , a leurs

fr a is 1

Pour le régime pluriel , on trouve mes , ses, n os , et lar , lour

ou leur ,comme adjectifs possessifs : a quoi il faut aj outer par

analogie tas et vos . L es seuls pronoms possessifs que j’

a ie notés ,au régime pluriel , sont les miens (U et aus tour (XJ’

estime qu’il y faut ajouter d

abord tiens, siens , puis n ostr aset vastras , sans exclure pourtant n as et vos qui auraient puservir dans les chartes , aussi bien que dans les autres textes dutemps , et comme adjectifs , et comme pronoms . Seulement ,j’

avertis que je n’

ai pas en occasion de remarquer que dansl’

Histoire ni dans les chartes , n os et vos a ient rempli l’officede pronoms possessifs au pluriel masculin , tandis que j

’ai noté

aus n os tr as a la page 128 de l’

Histoire .

Pour les possessifs féminins , il n’

y a pas de différence entrele sujet et le régime . J

’en donne ici la liste , en suppléant entre

crochets les formes qui manquent ou que j’

ai omis de noter dansles chartes . Au singulier ma , [ta ] , sa , n ostr e , vostr e , laur

(plus Souvent que leur ) ; au pluriel [mes , tes, ses] , n as , [voz ] ,leur , lar (plus souvent que leur ) . Les pronoms possessifs proprement dits éta ient au singulier , moie (L [teue] , seua

(W n o"tr e , (vostr e , laur ] au pluriel , [maies, teues] ,sauas (W n ostr as , vastr as

2, laur .

Dans les chartes comme dans l’

Histoire , l’

a de ma et de sa

s elide devant un mot commençant par une voyelle on écrivaitdonc s

a rgn e (D m’

arma (U 18 et X pour son âme,

mon âme ; de même dans l’Histoire on trouve m

ascharp e

(p . s’

a r ba lestr e (p . etc . L e pronom possessif la moie ,

que j’

ai noté dans la charte d’octobre 1266 (L se présenteassez souvent dans l’Histoire , ou isolé , comme dans la charte ,du substantif qu

’il représente la caulpe n’

iert pas mo1e , mè s

vostre 3 ou j oint à un subs tantif , mais précédé des articles

1. Dans la réalité,ce sont des mots neutres , dont je reparlerai plus tard ;

mais à n’en considérer que la forme , on peut les assimiler à des masculins .

2 . On verra tout à l’heure, par un passage du Grado , que pour le féminin surtoutil ne faut pas exclure les formes nos et vos de la liste des pronoms employéspar Jo inville .

3. p . 288.

2 0

la ou une la maie l une maie meson 2 C’

est souscette dernière forme que se présentent les pronoms seue et n ostredans la charte de 129 8 , la seue chose , les saues choses , la

n ostr e chose (W 105 , 14 1 et On trouve de même dansl’

Histoire la seue ba ta ille (p . a illeurs cui terre venaitaprès la seue (p . et plus loin Je requis au roy qu

’ilfeist savoir la verité se la terre estoit seue ou maie 3 (p .

Le Gr ado fournit quelques autres indications . Au singulierféminin la maie et la soe (p . la soie cote (p . nostre

de livr ance (p . la n ostr e lai (p . lar lai (p .

au pluriel nas mèr es (p . leur j oies (p . Mais il fautnoter surtout (p . 514 ) les nos chars , c

’est—à—dire l’emploi de

l’article devant n os , ce qui ne permet guère de douter que les nosne fût pour Joinville , sinon au masculin, du moins au féminin ,

un équivalent du pronom les n ôtr es , tel que nous l’

employons

auj ourd’

hui .

6° PRONOMS ET ADJECTIFS DÉMONSTRATIFS .

La charte de 12 98 est la seule où j aie noté un exempled’

adjectif démonstratif au sujet singulier masculin ; c’

est laforme cil (W 86) qu

on y trouve aussi employée une foiscommepronom (W cette même forme reparaît au suj et pluriel ,surtout comme pronom , dans un grand nombre de chartes“. Ellen’est pas moins fréquente au sujet pluriel dans l

Histoire , et

comme il est naturel que ce mot se comporte de même que lepronom personnel il , on ne doit point hésiter à considérer cilcomme la forme régulière de l’adjectif et du pronom démonstratifau sujet , tant singulier que pluriel . Un autre pronom démonstratif se rencontre une fois au sujet singulier dans la charted’octobre 1266 (L et une autre fois dans le Gr ado (p .

c’est le mot cis , dérivant de hic—iste , qui ne doit pas êtreconfondu avec cil dérivant de hic ille . Au sujet singulier

1. p . 388 ; le ms . porte par erreur la mayp lace.

2 . p . 504.

3 . Il y a encore ici may au lieu de ma ie .

4 . Voy. par exemple H 61, L 39 , R 54, S 16, W 24 , X 10 .

2 1

c iz correspond le sujet pluriel cist , employé trois fois dansles chartes comme adjectif démonstratif (I 109 , " 42 et XLe sujet cil a pour régimes , au singulier , cal (N 8 , Q 7

,

U cali (L 51) et celui , que j’

ai noté une fois commeadjectif (Z et souvent comme pronom (C 2 4 , Les

régimes pluriels de cil sont le plus souvent caca (A 2 , M 2 ,

V cela (T 2 , W 8 , X calw (B 2 , C cause (E ter 3 ,G 2 , I ou caus (L 2 , O eiaus (J 2 , S et plus rarementciaæ (N 2 ) ou sans (D qui est une mauva ise orthographe .

Giz a pour régimes singuliers cest et cestui, que j’

ai rencontrésseulement comme adjectifs , quoiqu

0 n ait pu les employer aussicomme pronoms

l. Au régime pluriel la forme cas se présente

f réquemment comme adjectif (voy . notamment H 118 , I 22 ,

L 54 P 15 , S 68 , W On pourrait croire aussi que la formeces etait d’un usage ordinaire comme pronom , puisque l

on

trouve plusieurs exemples de cas qui signifiant cena: qui 2 . Maispar la même ra ison qu

’on écriva it souvent f r an tés , lasqués ,desqués, au lieu de f r on teœ, lasqueæ , dasqueæ , on a pu aussiécrire cas au lieu de case dans ce cas cas qui ayant le sensde cause qui , est réellement une nouvelle variété du régimepluriel de ail, et ne doit pas être assimilé à ces , dérivant dusujet pluriel cist , et employé , non plus comme pronom , maiscomme adjectif démonstratif.Quoi qu’il en soit de ce détail sur lequel je n

’ai pas à insister

davantage , je rappelle que cil paraît fréquemment au sujetpluriel dans l’Histoire , et qu

’on doit reconnaître à cette forme ,employée dans les chartes , l

’orthographe du manuscrit original .Quant au contra ire , on rencontre cau lz au sujet pluriel , ou cal

et cali au sujet singulier , on doit croire que le c apiste du“

qua

torzième siècle a commis cette erreur , et que dans le manuscritoriginal comme dans les chartes , cel et cali étaient des formesréservées pour le régime . C’est aussi avec cette valeur que lemanuscrit A les emploie souvent , en mème temps que cest et

cesti .

Au féminin , ai noté comme très—fréquente la forme caste ,

tant pour le sujet que pour le régime . B ien n’

empêche d’

admettre

1. J’ai noté cestui dans une seule charte (S tandis que la forme cest est

très-fréquente.

2 . Voyez E quater 3, " 1, L bis 3, U 2 .

2 2

qu’on ne pût aussi employer cela de l’

une et de l’autre façon ;ma is les chartes ne montrent ce mot qu

au régime (G 8 et 1 98)1

.

Quant aux formes cali , icali , ce lli , qui paraissent aussi aurégime seulement (S 73 et 86 , U elles ne deva ient pass’

employer au sujet . J’ai noté au pluriel cales (R 64 ) et celles

(V 61, W 194 ) avec la valeur du pronom , tandis que cas , dontl’

emploi est si fréquent , soit au sujet , soit au régime féminin , se

présente seulement comme adjectif. On peut s’expliquer a insipourquoi cette et ces n

ont plus aujourd’hui d’autre valeur ,tandis que celle , qui servait autrefois et comme adjectif et commepronom , n

a conservé définitivement que la valeur de pronom .

En ce qui concerne les formes et l’emploi de ces pronoms féminins , le texte de l’Histoire s

accorde avec celui des chartes .

PRONOMS RELATIFS .

Dans les chartes de Joinville , comme auj ourd’hui , notrepronom relatif lequel , la quelle , présente l

article combiné avecle mot quel et conservant néanmoins la liberté entière de ses

flexions . Aussi la distinction du masculin et du féminin est—ellefacile partout où l

article fournit le moyen de la fa ire ; mais aurégime pluriel , l

article devenant commun aux deux genres , iln’

y a moyen de les distinguer que dans les passages où le pronom ,

contrairement à l’

usage plus ordina ire , prend une désinenceféminine . J

ai noté desquelles (U lesqueles (Ylesquelles (Z laquelle (T 43) et liquele (X bis Relativement au nombre des désinences mascul ines , ce sont desexceptions ; ma is je devais les signaler avant d’indiquer lesformes régul ières et habituelles de ce pronom .

J’

ai noté , pour le ma sculin , au sujet singul ier li quaw (F 5 ,

U 11 et 16) ou li quas (P au régime , le quel (C 22 , Z

au sujet pluriel li quel (S 6 , W 22 et au régime les

quels ou les quelz (V 16 et 19 , Z les qués (L 70 et 72 ,

S et les quais (C puis desqueæ (L 5 , Q 18 et

1. C’est ainsi encore qu

’on trouve en icelle ora dans le Grado (p . et les

app e ndices d’icela (X bis2 . On trouve li guex au pluriel (U mais c

’est une des rares fautes qui

ont été commises dans les chartes de Joinville.

2 4

lour averont (H Quant à l’emploi de que au sujet singulier , dans des passages où il répondra it au latin quad , j

’en

parlera i quand je signalera i quelques traces du neutre dans levieux frança is .Ilme reste a parler du mot dan t qui prenait dej a fréquemment

la valeur du pronom relatif, quoique par son étymologie il tintde la préposition latine de combinée avec l’adverhe unda . Il seprésente habituellement sous la forme dan t (R 13 ,

X 10 et

mais on rencontre aussi don (E ter 23) et même dau (E tarDans les différents passages que je viens d

’indiquer , il fa it l’office

de pronom relatif ; ma is c’

est plutôt son accep tion a la fois adverbiale et conj onctive qu’il a conservée dans le passage suivant

plusours entrepresures dont l’

abbes et li couvens se plaignaientde Jehannet (R

Dans l’

Histoire le mot dan t conserve toujours le t final , ma isje n

ai pas noté de passages où il figurât comme pronom relatif .

On y trouve le pronom cui employé de la même manière quedans les chartes , avec ou sans préposition seulement il y est

souvent écrit qui selon l’

usage actuel . L ’

orthographe moderney est bien plus souvent encore employée pour le relatif combinéavec l

article ; cependant on y trouve quelquefois laqual au

féminin (laquel chose , p . Il est moins rare d’

y rencontrerl’ancienne désinence quiea: ma is au lieu d

’être affectée au régimepluriel masculin , elle parait aussi au sujet , comb inée dans l

un

et l’autre cas avec l’

article les , ce qui est complétement contraireà la distinction observée dans les chartes . C’

est encore la une

confusion introduite par le copiste du manuscrit A .

PRONOMS ET ADJECTIFS INDÉFINIS .

La plupart des mots que je va is examiner s’

employaient avecou sans substantifs , c

est—à—dire qu’ils remplissa ient alternativement le rôle d’adjectifs indéfinis et celui de pronoms , sans que cechangement de rôle entraînât de modification dans leur orthographe . Je puis donc réunir sans inconvénient les observationsque j

’ai recueillies sur leur double fonction dans les chartes .

Un et aucun , une et aucune suivent les règles ordinaires ausingulier comme au pluriel . N uns se présente au sujet singulier

en 12 62 , 1298 et 1302 (E ter 2 1, W 77 et X ma is je ne l’

ai

pas rencontré au régime . On trouve au singulier chascuns et

chaucuns pour le sujet (S 7 et W puis , dans plusieurschartes , chascun , chacun et chaucun pour le régime . Commela charte de 1298 renferme au régime chanqu

an (W onest autorisé à suppléer le sujet chauques mais au lieu de chauqu

an , on trouve aussi dans cette charte chaucun an (W 13

et

Autr es , suj et singulier masculin , a pour régime autre et

autrui . Ce dernier régime est touj ours employé comme pronom ,

à autrui (A 6 , W p ar autrui (O 36 , P 25 ,lou

dr oit d’

autrui (L 40 ) saufmon droit et saufl’autrui (Rsaufmon droit et l

autrui (X 80 , Y Au féminin autr e

suit la règle ordinaire . Soudé avec tel , le mot autr e , dans lestextes du temps , reste invariable , pendant que tel subit lesflexions des adjectifs qui avaient en latin une désinence communeaux deux genres ; ma is les chartes ne fournissent point a cet

égard d’exemple concluant , puisqu’on n

y rencontre que le régimesingulier masculin _

autr atail (O les formes contractes auteil

(H 128) et autel (Z 54 ) ne se présentent aussi qu’

au régime .

Les régimes singuliers meesmes (H meismes (H 44 , 134 )et mesimes (L rarement remplacés par maisme (Q 7) etparmaigme (U semblent indiquer que ce mot éta it considérépar bien des copistes comme pouvant conserver invariablementl’

s finale . Cette façon d’écrire , qui n

est pas conforme à l’étymo

logie , paraît aussi dominer dans l’Histoire et dans le Gr ado .

Le sujet s ingulier nuls paraît plus souvent dans l’

Histoire que

la forme contracte nus ; celle—ci est employée à l’

accusatif plurieldans la charte de juillet 1264 (H 55) On trouve dans plusieurschartes le régime singul ier nul ; ma is je n

’y ai pas noté lesrégimes nu llui et nulli, qu

’on rencontre dans l’Histoire (p . 270

et Plusieurs chartes fournissent des exemples du fémininsingulier nule ou nulle et du féminin pluriel nules ou nulles .

A la forme p luseur , que j’

ai notée dans la charte de 12 86comme sujet pluriel masculin (S on peut ajouter par analogie

p lusar , p luisar , et surtout p lusour , qui se rencontrent souventavec l

s finale au régime ma sculin ou féminin.

1. J’ai noté nus dans le Grado—au sujet singulier (p . 510 ) et au régime pluriel

(p .o

2 6

Pour que j’ai trouvé au sujet féminin singulier qués

qu’

elle soit (N et quails qu’elle sait (V 37 et puis au

sujet féminin pluriel , gués qu’

elles soien t (N queue

qu’elles soien t (X bis 2 1) ces quatre exemples prouvent que

ce pronom suiva it , comme il était d’a illeurs naturel de le présu

mer , les règles du pronom relatif où quel se combine avecl’article . On peut suppléer ici avec toute certitude les formes queles chartes ne fournissent pas . Dans ce passage de la charte de1306 , p our quel cause et en quel man iè r e que (Z quel

est employé la où nous mettrions quelque . Ma is dans des cas

analogues d’autres chartes se servent de quelque'

(G 8 , N 25 ,

W On est donc autorisé à suppléer les autres formes dumot quelque , dont les flexions deva ient suivre les règles ordinaires .

L es chartes ne fournissent pas d’exemple propre à déterminer

les véritables flexions du mot quelconque . Dans le régimepluriel féminin queicun ques (P il semble que le signe dupluriel porte sur la syllabe finale ; ma is il sera it possible que lecapiste eût commis une faute en n

écrivant pas queiscunques ou

quaæcunques . En effet , la finale onques , avec une s , se retrouveau singulier dans l’accusatif féminin quelque onques (G où

la désinence latine cumqua est remplacée , contra irement‘

a

l’étymologie , par l’équivalent de l’adverhe un quam . On peut

noter qu’il en est de même dans qui que onques (E qua ter

et qui qui onques (E bis 23 , F 12 , H 11 y a même destextes où l’on trouve quel onques que . Or les chartes écrivantl’

adverbe oncques ou onques avec une s finale , on n’est pas

certain que cette lettre soit réellement le signe du pluriel dans lemot queicun ques . En tout cas ce sera it un exemple unique quin’

empêcherait pas d’

admettre que certa ins copistes pouva ient etdeva ient fa ire porter les flexions sur la syllabe quel , qui représente qua lis , plutôt que sur la portion du mot qui répond à ladésinence invariable cumqua ou à l

adverhe unquam . Cetteobservation s’applique à la forme quelcunque (N qui se

rapproche davantage de l’étymologie latine , et dont la premièresyllabe devait naturellement se comporter comme le pronomrelatif .Le régime féminin singulier tan te , noté dans la charte de

Vaucouleurs (W suppose le régime mascul in singul ier tant ,d’

où l’on peut conclure au sujet masculin tans . Les mots tans ,

2 7

tan te , ont pour corrélatifs guans , quan te‘

. Le texte de

l’

Histoire contient un exemple incorrect de tan t dans la phrasesuivante : Et s i li demandai se il menroit bien nostre gent àterre se je le deschargoie de tan t gent ; il faut selon touteprobabilité mettre de tan te gen t .Les chartes fournissent pour le pronom tel de nombreux

exemples , tous conformes aux règles anciennes à l’égard du

masculin , et ne montrant que par exception au féminin la tendance vers la forme moderne telle . Je n

ai trouvé cette formeexceptionnelle qu

à l’

accusatif singulier . L’

Histoire emploie talesau féminin pluriel (p . ce qu

autoriserait l’

accusatif que jeviens de citer ; ma is on y trouve aussi tiens au sujet pluriel masculin (p . ce qui est contra ire à l

usage constant des chartes ,où les formes équivalentes teiæ et tels ne se présentent au mascul in que pour le sujet singulier (T 10 ) et le régime pluriel(X 2 9 , Z Il est donc certain que l

’orthographe originale a étéencore ici altérée par le cap iste du manuscrit A .

L e texte de l’Histoire est au contra ire souvent d’

accord avecles chartes pour le pronom tout , dont elle emploie fréquemmentla forme ancienne tuit au sujet pluriel masculin ; on y trouveaussi trestuit (p . Pour le sujet singulier et le régime pluriel ,l’orthographe hab ituelle des chartes est tous , au moins souventtous . La forme tas est de beaucoup moins fréquente ; et ce n

’est

pas‘

a la chancellerie de Joinville , mais a un clerc de l’

official de

Langres , qu’il faut attribuer l’emploi tout à fait exceptionnel de

la forme tais (E qua ter 3 , L bis

NOMS D’HOMMES ET DE FEMMES .

Je vais montrer en peu de mots que les règles suivies pour lessubstantif s et les adj ectifs l

’éta ient aussi pour les noms d’

hommeset de femmes .Il suffit de parcourir la liste des noms d

hommes qui se présentent au suj et singulier dans les chartes , pour voir que tous seterminent par l

s finale au le s . Au régime , au contra ire , cette

1. On trouve souvent quant soudé avec que dans le mo t quan tque , qui s’écrivait aussi quanque, et qui signifie tout ce que ; mais il appartient à la classe

des mots neutres dont je parlerai plus tard.

2 8

finale ne paraît que dans les noms invariables comme L ogs et

N ichala is , ou bien encore dans L or ans (" 36 et 39 ) parce quele t de L aur en tium , ayant le son de l

s , autorisait a ne pas

prendre la forme L or en t ou L or an t , dont une autre chartefourn it cependant l

exemple (H 163 et Un nom de femme se

présente avec une forme différente au suj et et au régime ; c’

estYsabiaus , qui fa isait au régime Ysa biau et Ysabiau l . On en

peut conclure que les noms analogues , c’

est—à-dire ceux qui

n’éta ient pas ou terminés par un a muet comme Aude, ou inva

riables comme A a licc , prenaien t au sujetun s ou un s , qui disparaissait au régime . De l

a les régimes E menj ar t et H er san t ,

qui supposent au sujet les formes E manj a rs et H ersans ou

H ar sans . Quant au régime H elug (Y je le crois peu ordina ire ,

et je pense que le nom B elugs resta it plus généralementinvariable .

— 11 y avait des noms propres qui se déclinaient connue lessubstantifs imparisyllab iques en latin . On trouve dans les chartesles sujets Guis , M iles et H a as avec le régime Huan , qui permetde suppléer par analogie les régimes Gu ion et M ilan bienconnus par d

autres textes .

NOMS DE LIEUX .

Les noms de lieux dans les chartes ne se présentent qu’

au

régime , et par conséquent ils ne doivent avoir l’

s finale que dansdeux cas , quand ils sont invariables ou quand ils sont au pluriel .Sans vouloir énumérer ici tous les exemples , je dira i que B lasaiset Ornags devaient être invariables comme bourj ois et mais ,

ou b ien encore D angieuæ et D onges: comme r eligieuœ et

r eligieæ . D’

autres noms devaient prendre l’s parce qu’il s étaient

au régime pluriel a cause du nom latin d’où ils dérivent , commeArr a s Gha a lons , L angr es . Il en est d’ailleurs qui sont

précédes d’

un article au p luriel comme Ba r ba r ans, E sseingas ,

Fron taæ et T r emblais qui paraît dans la même charte ausingul ier sous la forme T r emblai (l Quant à la doubleforme D a levans (I 28) et D olevan t (l elle peut s

expliquercomme les formes L or ans et L or an t , dont je parla is tout àl’heure . En tout cas , quelques fautes commises par les copistesne pourraient autoriser à supposer qu

il y eût pour les noms de

2 9

lieux une autre règle que pour les substantifs ordinaires . Cettehypothèse est d

autant moins probable que les noms de lieux ne

sont souvent que des substantifs pris accidentellement dans unsans particulier par les habitants du voisinage , pour désigner unelocalité qui leur est connue . 11 est même difficile parfois , sinon1mpossible , de reconnaître quand ces mots cessent d 'être desnoms communs pour devenir des noms propres .

PART ICIPES .

Que les clercs de la chancellerie de Joinville a ient généralement appliqué aux participes les règles qu

’ils suivaient pourles adjectifs ordina ires , c

est ce que prouvent un grand nombred’exemples , qu

’il sera it inutile d’

énumérer . J’avertis seulementque ces exemples cessent d

étre concordants en ce qui concernele participe passé se combinant avec l’auxiliaire avoir pourformer les temps composés des verbes . Ma is si l’on fa it abstractionde cet emploi particulier du participe passé , dont je m

’occuperai

plus tard , on reconnaît qu’

à l’état isolé au j oint à l’auxiliaireêtr e , il se comporta it exactement comme un adjectif, ce qui estégalement vrai du participe présent , dont je parlerai d

abord .

La désinence des suj ets singuliers masculins a idans et demo

r ans , s’

accorde avec celle des accusatifs pluriels masculinsapp a r ten ans , demarans , demour an s , mafia isans et servanspour prouver que dans les chartes les participes présents n

’étaient

pas , comme aujourd’hui , invariables , ma is qu’

ils suiva ient entout la règle des adj ectifs . Si donc l’on trouve à l

accusatif fémi

nin va illan t et non va illan te (W c’est parce que ce mot serattache à la classe des adjectifs qui n

’avaient en latin -qu

une

forme pour les deux genres . C’est par la même ra ison que l

’onvoit au féminin pluriel s éan s et non s éan tes (Z c’est—à—direle signe du pluriel et la forme masculine servant pour le féminin .

Une mauvaise lecture m’

avait fa it croire d’

abord que la chartede juillet 1302 contena it la forme fémmme ten a n te , employéedans la désignation d’un moulin ; mais la véritable leçon est

malin de S umma T en ance (X bis 31) Quelques chartes offrent

1. Ce nom désigne un moulin situé sur un cours d’eau appelé alors Tenance,

non lo in de la localité de Thonnance—les-Moulins , canton de Poissons (Haute

Marne) . Ce cours d’eau est appelé Rongeant sur la carte de Cassini ; mais

30

des exemples de certains mots qui ont l’apparence des participes

présents , et qui prennent comme eux le signe du pluriel dans leslocutions suivantes , en den ier s can tans ou can tans (C 6 , 1 7 ,

O 6 , Q 27 , W 49 ) et p armi clous den ier s p a ians à n ous

(W Je les signale en passant , me réservant de revenir surces mots pour montrer que ce sont des participes passifs en formede gérondifs .Pour le participe passé de la prem1ere conjugaison , il n

y a au

sujet singulier masculin que la désinence es ou l’équivalent és .

Ma is au cas indirect la désinence é n’

est constante que pour lesparticipes dont les verbes ont l’infinitif en ier . Pour les autresverbes , le régime se termine tantôt en é , tantôt en ai ou en eg ,

de même qu’

à l’

infinitif on voit tantôt er , tantôt air ma is tandis

qu’à l

infinitif c’est la désinence er qui domine , ce serait plutôtla finale ai qui dominera it au participe dans la proportion de sixcontre cinq ou env iron . L e sujet pluriel masculin se comportecomme le régime singulier , et le régime pluriel comme le sujetsingulier . Au féminin , les verbes dont l

infinitif est en ier ont au

participe la désinence ie pour le singulier et ies pour le plurieloctr oie (E p a ie (N p r issie (I avign ies (Wottrai

es (R p r isies (C p r issies (I Pour les autresverbes , le participe féminin se termine ordina irement en ée au

singulier et en ées au pluriel ; ma is on rencontre quelquefois lesfinales aie et aies termin eie (" a cardeies (" divi

seias (H gur ezes (H sa a leies (H termineies

("Les participes des autres conjuga isons suivent les règles ordi

naires . On trouve , par exemple , au sujet singulier ou au régimepluriel masculin , an ian tis , esta blis , amor tis , esleus , tenus

au tenus ; puis au régime singulier ou au sujet pluriel , amor ti,

asta bli, r endu , tenu , vendu . Dans d’

autres participes tels quedis et fa is , le t du radical latin reparaît au cas indirect du sin

gulier ou au sujet pluriel (dit , fa it) . Il en est qui sont invariablestels que mis , p r is r equis , et probablement aussi r escaus

l’expression de Summe ou S omme, venant de l’adjectif latin summa , entre dans

la compos ition de plusieurs noms de lieux voisins de la source d’un cours d’eautels que S omma-Suipp e, S omme-Vesta, S omme—Yèvre ; il faut donc reconnaître

dans S omme Tenance le nom ancien du cours d’eau qui passe à Thonnance

les-Moulins.

les chartes , on ne peut pas savo1r s 11 aura it perdu l’

s

finale au sujet comme dans certains textes du temps 1 . Les

autres nombres restaient invariables , sauf vingt et cen t,

qui prenaient comme aujourd’hui le signe du pluriel quandils étaient employés comme multiples .

13° RÉSUMÉ DE S OBSERVATIONS FAITES SUR LE S MOTSDÉCLINABLES .

Avant d’

aller plus loin , je veux présenter le ‘ compte exactdes traces de déclinaison que j

ai observées dans les chartesde Joinville , en réuni ssant tout ce qui se rapporte aux

différentes espèces de mots dont j’

ai parlé depuis l’articlejusqu

aux noms de nombre . Pour plus de simplicité j’

appel

lerai r ég le du suj et singulier et r ègle du suj et p lur iell’usage qui consista it à distinguer dans beaucoup de mots lesujet du régime par une modification analogue à celle dela déclinaison latine . Or , j

ai constaté que dans les chartesde Joinville la règle du sujet singulier est observée huitcent trente—cinq fois et violée sept fois seulement ; encoredois-je dire que cinq de ces v iolations se rencontrent dansune même charte , celle du mais de mai 1278 , qui n

estconnue que par une copie fa ite au siècle dernier . Si l’onfa it abstraction de ce texte , il reste deux violations contrehuit cent trente-cinq Observations de la règle . La règle du sujetpluriel est observée cinq cent q uatre—vingt—huit fois et violéesix fois 2 , ce qui donne au total quatorze cent vingt—troiscontre treize , en tenant compte même des six fautes commises dans le texte copié au siècle dernier 3 . De ce résul

1. Notamment dans le Grado (p .

2 . J’y comprends . outre une f aute donnée par la c0 pie moderne du s iècledernier , deux autres fautes qui peuvent s

’expliquer facilement parce qu’elles

portent sur le mot uns employé au pluriel (les uns, par Opposi tion avec lesautres) . O n ne do it pas s’étonner que deux clercs aient écrit li uns au lieu de liun (H 157 et W puisque l’idée d’unité , comprise dans ce mot, les d isposaità le cons idérer comme un s ingulier.

3 . En supposant ( ce qui est l’hypothèse la plus probable ) que ces incorrec

tions n’existaient pas dans la charte originale, la proportion des fautes contre la

règle du sujet singulier et du sujet pluriel serait un peu inférieure à un demipour cent.

33

tat numérique il faut évidemment conclure , d’abord que l

’une

et l’

autre règle éta ient parfa itement connues et pratiquéesa la chancellerie de Joinville , ensuite qu

on est autorisé à

modifier le texte de l’Histoire partout Où ces règles y sontviolées ‘

. Jusqu’à ce jour on ne conna issait pas , je crois ,

de texte en langue vulgaire Où l’observation de ces règlesfût aussi constante ; cela tient sans doute à ce que les

copistes de manuscrits n’

apportaient pas le même soin àleur trava il que les clercs d

une chancellerie bien organisée .

Le recueil des chartes de Joinville peut donc fournir d’utiles

renseignements sur le degré de correction auquel pouvaitatteindre la langue vulgaire .

La correction de ce texte une fois constatée , il était debonne critique de ne pas considérer comme des fautes ce

qui pouva it s’

expliquer par une interprétation conforme aux

règles que les clercs pratiqua ient d’

a illeurs si exactement .A insi je n

ai pas compté parmi les violations de la règlel’emploi du participe passé clis avec la forme du sujet sin

gulier , lorsqu’il était précédé ou suivi de deux substantifs

singuliers , qui aura ient a la rigueur exigé le pluriel ; j’

ai

supposé que le clerc ne l’ava it mis en rapport qu’

avec lesubstantif le plus voisin . En effet , de même qu

’en latin on

pouva it s’écarter de l’usage ordinaire en écrivant die lusa bba s et conven tus

_au lieu de dioti a bbas et conven tus ,

j’

ai pensé qu’il éta it loisible d’écrire l’a bbes et li couvans

davan t clis (E ter li clis a bbas et li convens (Hli dis a bbas et canvan s (O li clis Guillaumes et

Adelin e s a f ame (M li clis Jofi°

r ois et Jehans

(H malgré les passages beaucoup plus nombreux Oùle participe , dans des cas analogues , a été écrit sous laforme du sujet pluriel . Si l

on réunissa it tous les passagesOù les clercs se sont a insi écartés de l’usage le plus ordinaire , et qu

on voulût les compter comme des violations dela règle , la proportion des fautes , malgré cette augmentation arbitra ire , n

atteindrait pas tout a fa it deux pourcent . On n

infirmerait donc pas la thèse que je soutienssur la correction de ces chartes , mais on méconnaîtra it la

1. D’après un calcul approximatif, on peut croire que le copiste a violé cesrègles plus de quatre mille fo is, en les respectant peut

—ê tre une fois sur dix.

3

34

cause réelle de ces variations orthographiques qui ne doiventêtre attribuées ni a l’ignorance ni a l’inattention des clercs .

GENRE NEUTRE .

En partant de ce même principe que dans un textegénéralement correct , il ne faut pas considérer comme desfautes ce qui s

’écarte des règles ordinaires de l’orthographe ,

toutes les fois qu’il y a moyen d’y trouver une explication

grammaticale , on arrive à constater d’une manière évidentela persistance du neutre dans un grand nombre de passages .La formule ce fu fa it , par exemple , se présente ‘

a la fin

de quinze chartes différentes , sans compter celle de V au

couleurs , où on la trouve écrite de la ma in de Joinville ,au revers de l’acte . Dans tous ces passages , le participe ,qui est au sujet singul ier , se termine par un t et non par

une s ou un s ; ce sera ient autant de fautes contre la

règle hab ituellement appliquée au participe qui se rapporteà un sujet mascul in , s

il n’

était pas certain que le clerc ,à cause du sujet neutre ce , régla it l

’orthographe du motfa it sur le neutre fa ctum . C’

est ainsi encore que Joinvillea employé le participe ascr it dans la courte note aj outéede sa ma in au bas de la charte U . On lit dans la chartede Vaucouleurs si comme desus est dit (W et le

participe s’y termine également par un t à cause du neutredictum la même orthographe est employée dans cinqautres chartes . Celle de Vaucouleurs , que je cite de préférence a cause de sa correction remarquable et de la part

que Joinville y a prise , contient encore au sujet neutre , et

par conséquent sans l’

s finale , les participes a cardei (Wamendai et anf r a in t (W En somme , vingt—sixchartes sur trente—deux fourni ssent plus de quarante exemplesde ces participes passés écrits tous au sujet singulier sansl’

s finale , parce qu’ils se rapportent aux pronoms neutres

ce et il exprimés ou sous-entendus .

Puisqu’il est certain que la distinction du genre neutresubsistait pour le participe passé joint au verbe être , ilest naturel de croire que le même genre pouvait aussi

35

s’

employer pour les partic1pes j oints au verbe avoir . Maisautant l’usage éta it fixé pour l’accord du participe joint auverbe êtr e avec son sujet masculin , féminin ou neutre 1

,

autant il éta it variable pour l’accord du participe joint auverbe avoir avec son régime . Dans la langue actuelle ,l’accord a lieu toutes les fois que le régime précède le

participe ; dans la langue de Joinville l’

accord pouvait avoirlieu quelle que fût la place occupée par le régime . Ainsi ondisa it , en fa isant accorder , j e a i sa a lées ces lettr es (Tou bien caste aumonn e a i—j e loéa (E mais on disait

1. Il n’y a pas de distinction à fa ire entre le participe p ris dans le sens passif

et celui qui é tait pris dans le sens réfléch i . Aujourd’hui , c’est avec le régime

que s’accorde le participe passé d’un verbe réfléchi. Nous écririons donc ils se

sont devestus,en faisant accorder devestus avec le régime sa ; on écrivait à la

chancellerie de Jo inville devestu , parce que c’était au sujet que le participe se

rapportait , et qu’étant un sujet pluriel il ne devait pas avo ir l’s finale (N

On trouve de même se son t tenu (Q se sont obligié (R nous sommes

acorde'

et sommes a corde‘

pour nous nous sommes a cordé ( S 2 1, 30 , 33, 39 , 55.74 , 90 et me sui apa isie

s ( V me sui app a isiés (X bis Par la mêmeraison, l

’on faisait rapporter au sujet du verbe réfléchi des mots que nous consi

dérons comme se rapportan t au régime . On écrivait donc Je me tein apaieiz ,

ap acatus (E ter me tenoie agrevez , aggrava tus ( Z 5 ) nos tenons bien apaiei

ap aca ti ( I se tiennent apaié , ap aca ti (N I l est vrai qu’on trouve une

fois se lienent apaiés, ap aca tos ( O mais cette leçon est fournie par lacop ie moderne qui contient à elle seule plus de fautes que toutes les autres chartesensemble contre la règle du sujet s ingulier ; c’est donc un exemple dont il ne

faut tenir aucun compte . Je dois avertir ici que je me suis trompé complé tementen imprimant à p a ieis, graves , p a iai, etc .

, supposant à tort que la préposition à figurait dans tous ces passages comme la prépos ition p ar dans le passagesuivant se sont tenu et tiennent por bien paiez, p ro bene p aca tis (QIci la préposition p ar est régulièrement suivie d’un régime, tandis que dans lesquatre exemples fournis par les chartes originales , la prétendue prépositionse trouverait suivie de quatre sujets . Par une bonne lecture on évite cette accu

mulation invraisemblable de fautes pour une même locution , et l’on constate

d’une mani ère certaine l’usage qui existait alors de faire accorder avec le sujet

du verbe réfléch i les mots que nous faisons accorder avec le régime . Il faut doncmaintenir

, comme conforme à l’usage suivi dans la chancellerie de Joinville,le

passage de l’H istoire où le copiste de l

’ancien manuscrit a mis se tindrentmal

apaié de ce que (p . mais il faut corriger ce même c0 piste quand ilmetse tenroient touz apaiés (p . au lieu de se tenroient tuit apaié .

Il faut le corriger encore lorsque , faisant suivre la prépos ition p our d’un sujet ,il écrit se tint bin pour poiez (p . car on doit d

’autantmoins balancer à

mettre, se tint bien pour paié , que l

’on pourrait au besoin invoquer la

leçon du manuscrit de Lucques, se tint pour bien payé .

aussi , sans fa ire accorder , a i—j e seallé ces lettr es (Fla dite grange et les app endisas a i amor ti (X his , 36 )Ces exemples contradictoires sont assez nombreux pourprouver qu

’il n’

y avait pas de règle absolue à cet égard ,et qu’en pareil cas le participe passé pouvait tantôt s’accorder avec son régime , et tantôt rester invariable 1

. Maisquand il reste invariable , à quel genre appartient-il l Evidemment , c

’est au genre neutre . Puisque ce genre , comme

je l’

ai montré tout a l’

heure , exista it encore dans la languepour le participe passé mis en rapport avec un sujet neutre ,il devait aussi exister pour le participe passé qui n

’était misen rapport ni avec un sujet ni avec un régime déterminé .

Dans les exemples analogues à ceux que je viens de citer , leparticipe passé joint au verbe avoir aura it pu s

’accorder touj ours

avec son régime, de même que joint au verbe êtr e il s’accordaittoujours avec son sujet ; mais il y avait des cas dans lesquels leparticipe passé joint au verbe avoir restait invariable , parcequ’il était nécessa irement neutre . Quand on disait j e a i p r a

mis et conven t que (E bis j’

a i j ur é que (A 2 ) il aur aien tdit que (E ter 15) il a r ecagneu que (F 3) vous m

aves man

deg que (AA ces participes éta ient en rapport , non avec unmot du genre masculin ou féminin , ma is avec un régime sousentendu, qui était le pronom neutre ca . Je crois également nécessa ire de considérer comme neutres des participes qui resta ient invariables , parce qu

’ils ne pouvaient s’accorder qu’

avec un régimeneutre , comme dans le passage suivant Et ai eincor asceinei,baillié et delivrei au dis abbey et convent tout ce de bois (totumhoc basci) qui estoit dou finaige de Monster sor Saut (Z

1. En faisant le relevé de ces exemples contradictoires, j’en ai trouvé vingtsept où le participe passé joint au verbe avo ir s

’accorde avec le régime précé

dent,et dix seulement Où il ne s

’accorde pas ; l’usage actuel était donc suivi à

peu près tro is fo is sur quatre . Pour le participe passé qui précède son régime ,

j’ai trouvé vingt et un exemples où il s’accorde , et vingt où il ne s

’accorde pas .

Mais sur les vingt et un exemples d’accord , seize sont fournis par une formulequi se reprodui t à la fin d’un grand nombre de chartes, je ai donées ces letras

(D nos avons saaleies ces lettres (H etc . en sorte que si l’on fait

abstraction de cette phrase dont l’habitude devait avo ir consacré l’orthographe ,

il reste seulement un exemple sur cinq où l’accord du participe se fait avec le

régime suivant . Il résulte de là que l’usage fixé par la grammaire moderne,

tendait à se -généraliser, quoiqu’il n

’y eût encore de règle absolue ni dans l

’un

ni dans l’autre cas .

37

De même lorsqu’on écriva it nos avons eschang1e quanque

(quan tum quad) nos avians (E bis il le (illi hoc) m’

au

roient requis (E tar il ont vandu, otroié et aquitei ce que

(hoc quad) il avaient et avoir pouoient et devaient (N 4

on ne pouva it pas mettre a un autre genre qu’au neutre les parti

cipes eschangié , r equis , vandu , etc . Il est donc certa in que legenre neutre s

’éta it conservé pour le participe passé , soit qu’

il fûtjoint au verbe êtr e , soit qu

’il fût j oin t au verbe avoir .

C’

est encore au genre neutre qu’il faut attribuer le mot can

n aissan t avec les différentes orthographes sous lesquelles il seprésente dans les passages suivants faisons conosant à toz

que (E bis fasons quenossant a que (E qua ter jefa iz connaissant à que (X je fa is connoissent à tous

que (Z L e sens ne permet pas de supposer que le motconn aissan t se rapporte au sujet pluriel du verbe f a isons, ou au

sujet singulier du verbe fa is ; et comme on ne peut pas davantagele mettre en rapport avec le régime indirect à tous , on est obligéd’admettre qu’il se rapporte nécessairement au pronom ce sousentendu,

c’est—à—dire qu’il est du genre neutre .

'Ma is il ne suffitpas de savoir quel est le genre de ce mot , pour se rendre un

compte exact du rôle qu’il j oue dans les passages cités plushaut ; il faut aussi en déterminer la nature c

est ce que je va isessayer de faire, a l’aide de quelques rapprochements tirés deschartes de Joinville .

Au lieudes formules n ous f a isons ouj efa is connaissan t que ,on rencontre souvent j e fa is à savoir que (F 1, J 1 , L 2 , P 1et V Or on ne peut pas douter que , pour le sens , les mots

d savoir ne soient ici l’équivalent exact de connaissan t . Quelest donc le mot latin qui a pu conduire à ces deux équivalents deforme si différente ? 11 sera facile de s

’en rendre compte si l

on

observe qu’

à côté de la formule j e fa is a savoir , on en rencontreune autre qui en diffère a peine après est a savoir que (0et est a savoir que (B et est eincor a savoir que (Z

Il est évident que les mots est à savoir que répondent ici aulatin est sciendum quad . C’est par la même raison que dansbien des pa ssages l’infinitif français , précédé de la préposition cl,

représente le participe passif latin en forme de gérondif 1 . J’

en

1. On l’appelle généralement p artic ip e futur p assif ; mais il exprime moins

l’idée de futur que celle d’obliga tion .

38

citera i ici quelques exemples et renoncent . a tous privilègesottroiés et à otroier (O a totes indulgences enpetrées et aienpetrer (Q 34) a tous privilèges donnés et a donner de par leroy ou de par 1apostoile (S Quels sont les équivalents

de ces infinitifs c‘

t otr oier , d enp etr er , à donner , sinon les participes atr iandis , imp etr andis , dandis ? Quand il est questionailleurs de blé d p anr a p arp atuelman t ci la dite gr ange

(P de trente sous que n ous leur avons a ssen és p enr e à

n ostr e p a iaga de Mandles (S de terres diverses à ten ir

et d avoir et à r ecevoir (Q ce sont autant d’

infinitifs

précédés de la préposition à qui répondent à autant de participesen forme de gérondif. C

est donc aussi a un de ces participesqu’il faut ra ttacher la formule j e fa is c

t savoir qui dérive dulatin fa cia sciendum . Il est évident alors que la formule j efa is conn aissan t dérive elle—mémé du latin fa cia cagnascan

dam , dont elle reproduit à la fois le sens et la forme étymolo

gique . On arrive ainsi à constater directement que ce mot appartient au genre neutre .

Sans contester le genre neutre de ce mot, pourra it—ou y voirun participe présent , pris dans le sens passif? C

est a insi quenotre savant confrère M . L ittré a cru devoir expliquer l’expression de den iers comp tan ts , en rappelant que l

on dit aussi avecle sens passif un e rue p a ssan te , une couleur voyan te .

Laissant de côté ces deux dernières expressions , qui sont relativement modernes , je m

occuperaiuniquement de justifier l’expli

cation que je propose pour les participes , en forme de gérondif,contenus dans les chartes de Joinvill e . Pourquoi recourir à lasupposition d’un participe présent qui aura it été pris , contra irement a l’usage, dans le sens du participe passé , lorsque le mêmemot avec son orthographe peut représenter un participe en formede gérondif pris dans son acception ordinaire ? La finale ant

convient auj ourd’hui au gérondif aussi bien qu’

au participeprésent ; c

est a insi qu’on trouve dans une charte de Joinville

1. On sait que la formule j e fa is à savo ir est devenue de bonne heure j a fa isassavair (U de même qu’on a dit fa ire a ccroire au lieu de fa ire à croire ,que l

’on trouve encore écrit de la main de Malherbe (ms . f r. 9535) dans deux

lettres , l’une du 16 avril 1609

,l’autre du 2 février 1610 . Notre savant confrère

M . Adolphe Regnier m’a s ignalé en même temps que ces deux lettres , deux

exemples d’Amyot, recueillis dans le grand dictionnaire de M . Littré à l’articleaccroire .

40

exemples cités plus haut . On peut encore moins élever de doutesur le genre neutre des pronoms ce et il, qu

’on voit si souvent enrapport avec des participes ayant au sujet singulier une désinence

qui empêche de les rattacher au genre mascul in .-Ou est encore

obligé d’admettre comme appartenant au genre neutre les motsmiein , tail et tout, qui se présentent au sujet singulier sans 3finale ; les iaues qui sont miein prope (L ce qui en

serait eschangié revenroit en -mon servaige tail cum il estoitdavant (X que tout demoure dou finage de N oncourt

(B Au lieu du relatif neutre qui, employé comme sujetdans un des exemples précédents , ce qui en serait eschangié

(X on trouve aussi que servant de sujet et répondantau neutre latin quad dont il reproduit mieux la forme ce que

an serait anfraint (W L e sens oblige encore à reconnaître pour un pronom neutre le , dans ce passage de la charte deVaucouleurs N e nuns de celz de la franchise que nous voississiens faire prevost , ou doien , ou celerier , ou fouretier , ne

pnet refuser qu’il ne le soit (W 130 Plusieurs des

pronoms neutres que je viens de citer comme employés au sujet ,se rencontrent aussi au régime : on peut y ajouter quoi, et

quan que avec ses différentes orthographes . Je propose d’y

comprendre aussi les locutions au n ostr e et au laur (W 105 et

112 )'

signifiant à n os fr a is, à leurs fr a is , par analogie avecle pronom miein dont le caractère neutre résulte , comme je l

ai

dit , de son emploi au sujet sans l’

s finale .

J’

ai réussi , je l’

espère ,‘

a prouver la persistance du genreneutre pour les diff érentes espèces de participes et pour un cer

tain nombre de pronoms employés soit au sujet , soit au régimesingulier . Un des exemples que j

ai cités contient même un

adjectif neutre au sujet singulier : les iaues qui sont miein

p r op e (L Comme l’absence de 1’s finale est ici un caractère non équivoque du genre neutre , on peut aussi v oir un régimeneutre dans le même adjectif qui se représente un peu plus loinpris substantivement : Li devant dit ahhes et couvens userontde ces cent arpanz de bois

a leur volanté comme de leur

p r op e à leur (L Au contra ire , le neutre verum est

représenté deux fois par vair s avec l’s finale au sujet singul ier ,

dans la lettre de Joinville à Louis le Hutin il est bien vairs

(AA nous cnidian s que vair s fust (AA De même on

trouve dans le Grado (p . 52 4 ) et sachies que vairs estoit . Il

4 1

semble donc que dans les cas de cette nature , deux usagescontra ires étaient en présence , et que la trace du neutre latincommençait à s

effacer . De là vient qu’il est difficile de savoir s’ilfaut considérer comme des masculins ou comme des neutres , uncertain nombre d’adjectifs pris substantivement qui ne se présentent qu’

au régime singulier , tel que haut, lei, Zon a, double ,

quar t , sicca ime , con tr a ir e , n ouvel , etc . On est bien sûr

qu’

ils répondent à des neutres latins ; ma is on ne peut savoir s’

ilsavaient conservé ce caractère en frança is , ou si l

usage ne les

ava it pas déjà transformés en masculins . Je les ai compris néanmoins dans la liste des mots neutres , mais en avertissant quecette attribution n

’éta it pas certaine .

En ce qui concerne les substantifs proprement dits , il estcertain que la plupart du temps le souvenir du neutre étaitpresque entièrement oublié . Ainsi on trouve au sujet singulieravec l’s finale , quoique dérivant de mots neutres en latin , les

substantifs chiés , commandemens , dans , p la is , sadus,

s ta tus , vins , et d’autres que je pourra is citer . Ma is il n’

en

faudrait pas conclure que , par exception , un substantif ne

pouva it pas être considéré comme neutre . C’

est sous cette forme

que se présente le mot mas tier dans la locution ce que mastier

ser a (H tandis qu’il figure dans le Gr ado avec l

’s finale qui

caractérise le masculin n ous est mastiers que (p . Ce qui

m’

engage à voir dans ces deux exemples contra ires la trace dedeux usages différents , plutôt qu

’une erreur commise dans l

’un

ou l’autre des textes , c’

est que les chartes de Joinville présententplusieurs fois un même substantif employé successivement auféminin et au neutre .

Ce substantif paraît au pluriel féminin avec trois orthographesdifférentes , s etie

r es (M 5 , 17 et s estia‘

r as (E 6 , P 10 etseætie

r es (Y 6 et Je dis qu’il est féminin parce qu’

il se termine par une s dans un passage où il est employé au sujet pluriel(M termina ison qu’il conserve naturellement quand il est aurégime . Ma is contrairement ‘

a ces huit exemples , je trouve au

régime pluriel sans l’s finale setia‘

r e cinq fois (X 62 , 64 et 67 ,

Z 44 et 60 ) et sestier e deux fois (C 10 et J Ici encore il fautapter entre deux hypothèses ou bien dans un texte généralementcorrect , des fautes nombreuses ont été commises sur un mêmemot ; ou bien , cette dérogation aux règles ordinaires de l

ortho

graphe doit avoir sa raison grammaticale . La seconde hypothèse

42

étant de beaucoup la plus probable , il faut admettre que l’

on

employa it tantôt le féminin pluriel sestie‘

r es avec l’s finale ,tantôt le neutre pluriel sestie

r e sans s , répondant l’un a sesta

r ia s , l’

autre à sesta r ia . J’ajoute qu’on employait aussi au sujetpluriel satier (X 69 ) et sestier (X bis 14 ) sans l

s finale à causedu latin sestar ii et au régime pluriel sastiers (X bis 5 et

terminé par une s a cause de sestar ias . On retrouve donc ici ,pour un seul et même mot , les trois formes qui répondaient enfrançais aux trois genres de la déclina ison latine en us , en a et

en um .

Par une inconséquence qu’il faut signaler , le même clerc , quiécriva it satiar e au régime pluriel neutre sans l’s finale , écrivaitavec l’s finale , comme étant au régime pluriel masculin , des participes passés , des pronoms relatifs et des noms de nombre qui serapporta ient a ce neutre . Je cite ici tous ces exemples pour bienconstater que ces traces du neutre tendaient a s

effa0 er , et

qu’

après avoir écrit le mot où elles se conserva ient encore , l’habi

tude entraîna it a donner aux mots voisins la forme propre au

genre masculin , qui a fini en effet par se substituer au neutredans l’usage moderne ‘ . Les chartes de Joinville tout en fournissant encore des exemples nombreux et certains de ce genredestiné à disparaître de la langue moderne , montrent en mêmetemp s que ce changement était presque entièrement accompli .J’

ai prouvé au contraire que , pour le genre masculin , la décli

naison du vieux français s’y était conservée plus intacte que ne

le permetta ient de le soupçonner les capies des textes littérairesdu même temps . La démonstration de ces faits exigeait les détailsdans lesquels je suis entré ; je sera1 moms long dans l

’examen

que je va is faire des formes de la conjugaison .

15° INFINITIF .

On trouve dans les chartes plusieurs infinitifs de la

1. Je lour ai amorti: et outrates à tenir à tous jours quatre setière de blet

(X C’est à savoir dans setiè re que Aubers Mahons leur donna (X E t

dous setiè re de blef qu’il puent avo ir et tenir , etc (X 66 D ix setière de

bleif lesquels je et mi hair tour devons faire dé livrer ( Z 44 Les dix

setiè re de bleif desus nommees et le dit bois lesquels je ai ba illias ( Z 59

C’est par erreur que dans ce dernier passage le copiste a écrit nommees au lieu

de nommez .

43

prem1ere conjuga ison terminés en air au lieu de ar Maiscette dernière orthographe , qui a fini par prévaloir , était déjàla plus ordinaire je citera i notamment la charte de V aucouleurs , Où je n

ai compté que deux fois air contre huitfois er . Il faut donc préférer les infinitifs en er , sansexclure pour cela la forme ier , qui est indépendante de

l’autre ; c'

est a insi qu’on trouve dans le Gr ado les infini

tifs j ugier (p . 526 ) et tr anchier (p . quoique la

finale air n’

y para isse pas . Cette finale air n’

est qu’

une

des deux manières de représenter la terminaison latine ar a ,

et pour les mêmes verbes elle alterne fréquemment avec lafinale ar , en sorte qu’on trouve dans les chartes acardair

et acordar , a leir et a ler , etc . Au contra ire on n’

y trouverait pas d

’infinitif en car , cher et ger , mais en c ier ,

chier et gier , comme adr eciar , bouchier , gagier . Je me

contente de signaler ici cette désinence en ier , sur laquelleje reviendra i quand je tra itera i de l

’i parasite .

La leçon nuir , dans la charte de mai 1278 (Orattachera it à la deuxième conjuga ison un verbe qui appartient aujourd’hui a la quatrième ; mais comme on trouvenuir e dans qua tre autres chartes , la première leçon peutêtre écartée comme fautive . Au contraire , la leçon aguer ra

de ,la charte de mai 1302 (X 2 4 ) transporte a la quatrièmeconjuga ison un verbe qui fa it auj ourd

hui partie de la deuxième .

La régularité de cette leçon n’

est pas douteuse ; il en est

de même de quar re , enquerr a, r equer r a2

. On sa it d’

ailleursque le verbe cour ra est dans le même cas l

Histoire en

fournit plus d’

un exemple .

16° PRESENT DE L’IND IOAT IE .

Les chartes , selon l’

usage ancien , supprimant presque

toujours dans les verbes de la premiè re conjuga ison l’a

par lequel se termine aujourd’hui la premiére personne du

singulier . J’y ai noté une seule fois outr oia , tandis que j’

ai

1. Acordeir, aleir, empetreir, escoumenieir, esmandeir, gardeir, greveir, osteir,

porteir, reclameir, termineir.

2 . Voy. aussi (Grado, p . 534 ) l’infinitif conquerra .

trouvé huit fois atr a i , attrai, astrai, outr ay et outr ai ;

puis , avec suppression uniforme de l’

a final , acor t , la ou

lou, doing , comman et r ep ars . Ces deux derniers motssera ient plus régulièrement écrits comman t et r ep ar t

ma is l’

omission ou l’altération de la dernière lettre du

radical atteste d’

autant plus l’habitude où l’on était de ne

pas la fa ire suivre d’

une voyelle finale , qui en eût rendula prononciation plus sensible . L a seule exception que j

aie‘

a signaler est fournie par le verbe j e conferma (U 9 ,On trouve dans l’Histoire plusieurs verbes qui sont encoreécrits conformément à l’usage ancien , merci, p r i, comman t ,

deman t , tasmaing et dains au lieu de doing . Je crois

qu’

il faudra it en outre , d’

après ces exemples , y mettre la ,

conse il, etc . au lieu de Zoe, conseille , etc ,

La première personne du singulier se termine aujourd’hui

uniformément par une s dans les trois autres conjuga isons ,tandis que cette finale n

appara issait guère autrefois quedans les verbes dont le radical se terminait , ou par cettelettre même , ou par un équivalent . A insi , à cause du c

adouci de fac ia et de la combina ison de l’

s et du c de

cagnasco , on disa it , comme les chartes l’

attesten t, fa is on

fa is , f as ou f a s et connais ; ma is on y trouve cons an t,

tieng , r eteing , dai , vue il, vuieu l, vuel ou vuil, di ,

p romet . J’

ai noté également dans l’Histoire tieing , r etieing ,

cest, r amen to if , sa i , vai , vueil ou vail , a bsoil, crar,

di , dascen t . en tan t, p le ing ,r en t, r equier ; ce qui auto

rise a ne pas conserver dans d’

autres passages r etiens,

r aman tavois , a sats , dis , descan s , p r en s, r en s , et en

général a fa ire disparaître l’

s finale de tous les verbes Oùl’

étymologie n’

en autorisa it pas l’

emploi . Cette distinction est

justifiée par le Gr ado , où j’

ai noté , d’

une part , j e canais

(p . et de l’

autre , cr o i—j e (p .

Cette consonne finale deva it naturellement reparaître à

la seconde personne du singulier , et à défaut des chartes ,qui n

en fournissent pas d’

exemple , on en peut trouver un

assez grand nombre dans l’Histoire .

Dans l’

origine , le t final caractérisait la trois1eme personne dusingulier pour toutes les conjugaisons ma is en ce qui concernela première conjugaison , les chartes n en fournissent plus qu’unseul exemple demouret (R et cet exemple unique est con

5

tredit pour le même mot dans la même charte ‘. L es autres

chartes prouvent que l’usage était déj à établi de prendre l’a muet

pour finale ; c’

est ce que l’

on trouve aussi dans l’

Histoire . Pourles trois autres conjugaisons , l

unique finale est le t ; il remplacele d du radical dans les mots tels que dafi

'

en t, p r en t , et paraîtmême dans a t et va t sans exclure pourtant les formes a et va 2

J’

ai noté dans l’Histoire quelques verbes terminés en an au

lieu de ans a la première personne du pluriel ; quant aux

chartes , elles ne contiennent que la terminaison qui prévautauj ourd’hui 3 . On n

y trouve pas d’

exemple de la seconde personne , mais tout annonce que les désinences actuelles éta ientdéjà en usage , et qu

’il n’

y a rien à modifier , sur ce point , àl’orthographe suivie dans la lettre de 1315, comme dans lesmanuscrits de l

Histoire et du Gr ado .

A l’égard de la troisième personne (sauf dans quelques verbescomme son t, on t, fon t , von t) , on peut dire que la finale en tétait déjà consacrée seulement je dois noter que , par . exception , on a écrit daiet au lieu de daian t pour doiven t , et p aetau lieu de p aen t pour p euven t, dans une charte de mars 12 64

(J 8 et ce qui est analogue au subj onctif p a iai au lieu dep a ien t , que Joinville a écrit de sa propre main au bas d’unecharte de 1294 (U

IMPARFAIT DE L’

IN D IOAT IE .

La termina ison réguhere et habituelle de la prem1ere personnedu singulier éta it , dans les chartes , pour toutes les conjugaisonsaie . Les formes p aaiae et devaiee (L 10 et 72 ) ne sont que desexceptions à des exemples nombreux et concordants . Ce même

1. Le Grado fournit un autre exemple du t final à la troisième personne dusingulier, dans la forme contracte la it du verbe la isser (p .

2 . Il y a dans l’Histoire et dans le Grado quelques exemples des finales st,

substituées au simple t je citerai emp list dans l’Histoire

, puis gist et oecist dansl’un et l

’autre texte . La charte de Vaucouleurs emploie cette double finale pour

le verbe vost. La forme oecist est la seule que ne justifie pas l’étymologie latine .

3 . Il faut en excepter pour le verbe etre les formes somes, sommes, saumes etsoumes

, avec lesquelles on voit concourir par exception sans (X 57) et suns

("

4 . On peut rapprocher de ces exemples ceux que je citerai tout-à-l’heure pour

la troisième personne du pluriel de l’imparfait de l’indicatif.

4 6

usage est fréquemment attesté dans l’Histoire , où l

’on rencontre

aussi quelquefois a ie , ai et a i ; mais il n’

est pas douteux qu’on

ne doive rétablir partout la finale aie .

L a désinence de la seconde personne , qui ne se rencontre pasdans les chartes , devait être comme , dans l

’Histoire , aies . Pour

la troisième , on trouve uniformément ait ; par exception seulement l’Histoire présente aussi la forme et , qui doit être supprimée .

Pour la première personne du pluriel , l’

Histoire fournit deuxdésinences ions ou quelquefois ion , et ians ou quelque fois ien .

L es chartes ne contiennent point un seul exemple de la terminaison ion s ; ma is on y trouve seulement ians ou les équi

valents eiaus , iemas , et moins régulièrement iesmes . La formeiemas , qui paraît la plus ancienne , est aussi la plus rare ; il fautdonc préférer la désinence ians , qui se retrouve souvent dansl’

Histoire 1. Ce même texte emploie régul ièrement , pour la

seconde personne du pluriel la désinence iés ou ies , et pour latroisième aien t . J

ai noté une fois dans l’histoire estian t au lieude estoien t ; mai s ce n

est peut-être qu’

une faute de capie . L es

chartes de mars 1264 et d’octobre 12 66 contiennent au contrairela désinence aiet , substituée sciemment , quoique par exception ,

à la forme habituelle aien t , dans les verbes estaiat , va laiat ,

usoiet, lasaiet , f a isaiet (J 10 et 19 , L 20 et Au lieu deavaien t et de p aaien t, on trouve dans deux autres chartesavoen t et p aaen t (E qua ter 10 , L bis Mais les exemplesde la finale aien t sont tellement nombreux qu’on ne doit pointhésiter à la conserver sans mélange dans le texte de l

Histoire .

PRETERIT DÉFINI .

Les chartes ne donnent qu’un très-petit nombre d’exemples

du prétérit défini , tandis que l’

emploi de ce temps est trèsfréquent dans l

Histoire et même dans le Gr ado . Cependant ,pour la première conjuga ison , les chartes permettent de constater

que les formes actuelles étaient déjà établies au treizième siècle ,et l

Histoire conduit aumême résultat , si ce n’est qu

à la premièrepersonne du singul ier la diphtongue a i y est de temps en tempsremplacée par l

é simple . C’

est une variation qu’

on peut faire

1. C’est la seule dont le Grado o ffre quelques exemples .

4 8

para issent constamment à la prem1ere personne du singulier , j evouls (p . plus ordinairement j e vos (p . 78 , 82 , j em

a ssis (p . 270 et

A la troisième personne du singulier , j’

ai noté sans t final a rdiet cha i ou chai dans l’Histoire le t final y parait uniformémentaprès l

a et l’u , comme dans p at , sat , mn t , p arut ; on le trouve

aussi après l’i dans vit le Gr ado fournit des exemplesanalogues .

Je trouve encore dans l’

Histoire , par exception et probablement aussi par erreur , meust , à quoi il faut préférerl’orthographe ordina ire mn t 1 . Pour le verbe asseoir , au

contra ire , je crois qu’

il faut conserver la forme asist (p .

d’

où dérive a ssistr an t (p . à la troisième personne dupluriel . On retrouve , en eff et , pour plusieurs verbes de laquatrième conjugai son , cette corrélation entre les finales istet istr en t

A la prem1ere personne du pluriel , on rencontre les finalesen aumes et en aimes , comme p aumas et veimes , ou trèssouvent veismes . A la troisième personne , autre la finaleistr en t dont j

ai parlé tout à l’heure , j’

ai noté les finales ir en t ,ar en t et ur en t . dans vir en t , var en t (pour voulur en t) et

va lur en t . L es finales ar en t et euren t se rencontrent tour àtour dans les verbes p ouvoir et savoir la première , qui est

la plus fréquente , serva it aussi pour le verbe avoir .

Beaucoup de verbes de la quatrième conjugaison se comportent au prétérit comme ceux de la seconde a insi j

ai noté dansl’

Histoire , à la première personne du singul ier , sans s finale ,

les verbes ceingny , en tendi , r esp ondi , cagnu et cru . Au

contra ire , l’

s ou le s paraît à la fin de plusieurs verbes Oùl’étymologie paraît avoir ma intenu cette finale , comme dansdis au deis , enquis , fis ou f ais , p la in s

2, p romis , tr a is ;

ma is on la trouve aussi dans p r in s et semans , malgré la formedes parfa its latins p r ehendi e t submanui c’est peut-être àcause de la similitude des participes passés p r ins et semans , ou

1. Il n’

y a pas de raison d’exclure la forme ment ; mais on ne peut admettreme ust, où rien ne paraît justifier la présence de l’s .

2 . H ist. p . 274 . Le 5 final représente l’a: de p lanæi. Je trouve ailleurs (p . 238)

j e me p lainy, mais c’est une faute du cop iste qui a confondu la forme du pré

térit avec celle de l’indicatif présent. On peut voir, en effet, p lainy employé

(p . 232 ) comme équivalent de p lango.

49

de quelque analogie avec d’

autres verbes Où l’s finale étaitrégulièrement employée . Quoi qu’il en soit, les finales st para issent à la troisième personne du singulier dans p r ist et ses

composés up r ist, emp r ist, en trep r ist , de même que dans lesverbes dis t , fist , p r amist par la même ra ison on trouve lafinale istr en t à la troisième personne du pluriel pour p r istr en tet emp r isten t , comme pour distr en t , enqu istren t, mistr en t .

Cependant , cette corrélation des finales ist et istren t n’

em

pêchait pas l’

emploi simultané d’autres formes , telles que diren t ,mir en t p r iren t , r etr a ir an t, enclar r en t . Les prétérits en i ,qui ne prena ient pas d

s finale à la première personne dusingulier , ne prena ient pas non plus de t à la troisième c

est ce

que l’

on peut vérifier souvent pour r esp ondi Pour un mêmeverbe , j

ai trouvé deux formes très—diff érentes a la troisièmepersonne du singulier , r escaut (p . 196) et r esoay (p . Ala première personne du pluriel on trouve les finales umes et

imes ou ismas , comme courumes , faimes ou f eismes , ce qui

suppose , pour la seconde personne utes et iles ou istes .

En résumé , à défaut des chartes qui donnent trop peu

d’exemples du prétérit défini , il est encore possible , danscertains cas , de reconnaître , à des signes certains ou probables ,la forme originale à côté des formes plus récentes que le capistea introduites . Mais , tout en s

appuyant quelquefois sur le

manuscrit lui—même pour rectifier ce qu’

il renferme d’

évi

demment contra ire aux règles ordinaires , il faut apporter unegrande réserve à ce genre de corrections , attendu que pourle prétérit surtout , les formes des conjugaisons sont restéeslongtemps

flottantes , et qu’il n’est pas possible d

atteindre , surce point , à la même exactitude que pour d

autres temps .

FUTUR ET CONDITIONNEL .

Le futur et le conditionnel peuvent donner lieu à quelques

1. J’ai noté mirent dans une charte de 1303 (Y dirent etp rirent paraissent

quelquefois dans l’Histoire où dominent cependant distrent et pristrent mais

fistrent n’y est jamais employé à cô té de firent, dont les exemples sont très

nombreux . Il faut donc conserver l’une et l’autre forme, sans prétendre intro

duira sur ce point une régularité systématique .

2 . Je ne pense pas qu’il en fût de même pour les prétérits en u ; j

’ai bien

noté dans l’Histoire couru, mais on y trouve but, crut ; de même dans le Grado

j’ai remarqué guennt.

P5 0

observations communes . Les terminaisons du futur étaient fixéesdans les chartes comme elles le sont aujourd

’hui ; c

est parexception que l

’on y trouve , a la troisième personne du singu

lier , p a iar a t , sar a t , tanr a t et viver ctt avec un t final . C’

estencore par exception qu

à la première personne la finale a

paraît dans les verbes safi"

rar a (E bis 19 ) et vanr a (E qua ter

20 ,L bis Des exemples beaucoup plus nombreux consacrent

la désinence a i , qui paraît seule dans le Gr ado , et qui est auss ijustifiée par le texte de l

Histoire , malgré quelques exemples ,tels que j

a imer é , j e dir é , j e r esp ondr é , où elle est rem

placée peu correctement par un é .

Les désinences du conditionnel étaient les mêmes que celles de11mparfait , aie

a la première personne du singulier , ians à la

première du pluriel la désinence oie est pour ainsi dire constante dans l

Histoire , ma is au pluriel c’

est la forme ions quidomine : les chartes et le Gr ado ne l

employant jamais , il n’est

pas douteux qu’il ne faille préférer la désinence ians , sans

s’arrêter aux variantes eiens , eeins et iemes .

Deux caractères communs au futur et au conditionnel peuvents’

observer dans les chartes plusieurs verbes de la premièreconjuga ison perdent , en se contractant , l

a de nos infinitifs en

er ,répondant à l

a des infinitifs latins en a r e ; au contraire ,

dans plusieurs verbes de la troisième et de la quatrième conju

gaison , on retrouve l’

a des infinitifs latins en er e , qui a disparudenos futurs et de nos conditionnels . Voici quelques exemples desformes contractes de la première conjugaison demaur an t

(V danr a (W danr iens (W au lieu de demour a

r an t , donn er a , danner iens . J’

ai noté de même dans l’Histoirecamp ar r es , demaur r a i , danrd, et dans le Gr ado , demaurr a ,

dur r a . C’est a insi que par exception du verbe envoyer , nousformons j

enverr a i , j’

enver r a is’. Au contraire , l’a de l

’infi

nitif lat in , qui a disparu du futur et du conditionnel dans lesverbes tels que avoir , devoir , mouvoir , conna itr e , mettr a ,

p erdr a , rendr e , vendr e , s’y montre le plus souvent dans les

chartes de Joinville , où j’

ai noté averans , aver an t , averait ,avar iemes ou avar ians, avé r aien t , deveroit, mouverait ,

1. Ce n’est pas cette forme contracte qui se présente dans la charte de Van

couleurs , où je trouve envieraient, au lieu de envaieroient (W ni dans le

Grado , où on lit (p . 528) anvaiarait.

51

conn aister a , mater ien s , p erder a , r enderaien t , vender an t .

Des exemples analogues se rencontrent dans l’Histoire et dansle Gr ado , ma is moins uniformément , et aucun de ces exemplesne s’applique au verbe avoir .

Je—ne parle pas d

autres formes contractes telles que lauran i ,venr an t, parce que l

a et l’

i des infinitifs latins ten ar e et ven irene para issent pas davantage dans nos futurs tiendron t et viandr an t . Mais je dois signaler un déplacement de la lettre r dontl’Histoire et le Gr ado fournissent plus d’un exemple au lieu dedelivr ar a , maustr er a , r an tr er ait , an tr er an t, on y trouvedelivar r a , maustar r a , r an tar r ait, an tarr an t . C’est une habitude orthographique dont les textes du temps fournissent beaucoup d’exemples , quoique les chartes de Joinville ne m

’en a ient

pas offert un seul . J’y ai bien noté le futur saufi”

err a i ma is laforme de l’infinitif latin sufi

er r a empêche qu’on ne reconnaisse

la un déplacement de l’r analogue à ceux que je viens de citer .

IMPÉRATIF .

Les chartes ne contiennent pas d’

exemple de l’impératif ; ma isceux qu’on rencontre dans l’Histoire suffisent pour constater queles formes de ce mode deva ient être calquées sur le latin à laseconde personne du singulier , où je ne trouve l

s finale pouraucune conjugaison lie

va , manj u (mange) , mainne , vien t

(dont la véritable orthographe sera it plutôt vien ou vieng) , f a i ,acci , ta i . Parmi ces exemples , celui de f a i est surtout concluant ,puisque lé c dur de f a c entraîne la suppression de l

s ou du s ,

qui a la première personne du singulier de l’indicatif présent

représenta ient le c doux de facia dans les formes fa is , fa is ,

f a s , f as , f ois .

A la troisième personne du s1ngulier et du pluriel , l’impéra

tif ava it les mêmes formes que le subjonctif ; ala prem1ere et à laseconde du pluriel , je n

ai rien noté qui ne soit analogue à l’usage

actuel .

PRÉSENT DU SUBJONOT IF.

L’

a final caractérisait la prem1ere personne du subjonctifprésent dans les textes contemporains de Joinville . Je n

’en ai

52

noté qu’

un exemple dans les chartes , j e fa ce (W 2 17) ouj a f asse

(R ma is il s sont nombreux dans l’Histoire . Il est probableque la seconde personne du singulier se formait par l

additiond’une s a la première . A la troisième personne du singulier ,certa ins verbes de la première conjugaison suppriment l’a final ,en modifiant quelquefois une ou plusieurs des lettres qui le précèdent c

est a insi qu’on trouve dans l’Histoire dain t et gar t ,

dont la première personne devait être dainse et garde . La

forme a ist , consacrée dans la locution si m’

a ist D em, supposepour la première personne a i

ssel

. Une charte d’octobre 1266présente la forme gr iet , en latin gr avet , dont la première personne pouva it être gr iese

? Les chartes offrent quelques exemplesde la première personne du pluriel , a iens , fac_iens , p uissianset saien s ou saens ; j

ainoté de même dans l’Histoire les subjonctifs mangiens et moa r ian s , qui autorisent à croire que la désinence en ians dominait pour cette première personne au présentdu subjonctif tout comme à l’imparfait de l

’indicatif et au conditionnel , ce qui est d

ailleurs conforme à beaucoup ’

d’

exemples

fournis par les autres textes du temps . L es subjonctifs p uissan s(p . 536) et tr availlon s (p . que j

ai notés dans le Gr ado , et

beaucoup d’autres qui se terminent aussi en ans dans l’Histoire ,n

empêcheraient pas de suivre à cet égard les indications fournies par la chancellerie de Joinville , si à la seconde personne dupluriel , où les chartes font défaut a insi que le Gr ado , l

Histoire

ne contena it un très—grand nombre d’exemples dans lesquels ladésinence du présent du subj onctif ne diffère en rien de celle duprésent de l’indicatif.En effet , outre a ccaustumas (p . ten as

(p . vées

(p . a ttendés (p . et beaucoup d’autres verbes terminés en es au lieu de ies , on y trouve des verbes comme dites etfa ites (p . qui conservent une forme toute différente de celle

qui caractérise auj ourd’

hui le subj onctif . Dans d’autres passageson trouve , avec une forme qui ne peut d

ailleurs convenir auprésent de l’indicatif, la désinence es encore préférée à ies , par

exemple dans p uissés (p . 280 ) et dans f aces (p . En autre

1. C’est ainsi qu

’à irutsi répond dans les textes du temps la première personne

truisse .

2 . Dans une charte de 1302 , on trouve greusessent (X mais cette forme se

rattache à l’1nfinitif greasier (se p la indre) , tandis que griet (L 20 ) se rattache à

l’infinitif graver .

53

je dois faire observer que des mots tels que chae tas , courr auciés , ne font pas exception à ce que je viens de dire , parce quel’

on y écrivait ies plutôt que es , même a la seconde personne dupluriel de l’indicatif présent , par la même raison qu

à l’infinitif

on y écriva it chacier et courrauciar plutôt que chaaer et

courroucer .

Cependant il n’es t pas douteux qu 11y avait pour le copiste dumanuscrit

°

A un véritable subj onctif, qui se manifesta it cla irement , même a la seconde personne du pluriel , d

abord dans lesformes p uissés et faces que je cita is tout—

a—l’heure , puis dansfa cies (p . dans p r eign és (p . dans saiés (p .

Mais il est certa in aussi que dans une même phrase , à ces formesnon équivoques du subjonctif, sont accouplés des verbes qui ontla forme de l’indicatif quoiqu

ils soient nécessairement au sub

jonctif Et vous commandons que vous en r a las’

vers vostreseigneur , et dedens quinzainne vous saiés ci arière , et app artes au roy , etc . (p . Ces formes r a les , app ar tes , et

autres semblables proviennent—elles du manuscrit original , ou

ont—elles été introduites par le copiste ? Si l’

on se rappelle quece même cop iste a écrit souvent à la première personne du plurielfacons (p . metans (p . etc . , l

a où les chartespermettent de supposer qu’il aurait dû écrire fa ciens , metiens ,

on sera porté à croire qu’

il a pu aussi altérer les formes de laseconde personne du pluriel . Mais ce qui m

a empêché dem’

arrêter a cette hypothèse , c’

est que souvent le manuscrit deLucques est d’accord avec l’autre , et que deux copistes a deuxsiècles d’intervalle n

auraient pu altérer de la même façon letexte original . Il est donc plus sûr de reproduire les manuscrits ,surtout pour la seconde personne du pluriel , et de n

introduire

la désinence ians à la première personne que dans les passagesOù les manuscrits offrent la finale ions au lieu de ans .

IMPARFAIT DU SUBJON OT IF.

Quoique l’imparfait du subj onctif se présente rarement dansles chartes , les exemples qu

’on y trouve suffisent pour constater

que les formes habituelles du manuscrit A doivent s’

accorder

généralement avec l’orthographe du manuscrit original . Pour

la première conjugaison , l’

Histoire présente au singulier les

54

désinences a sse , a sses et ast l ; une charte de 1272 contient leverbe ganna st (F et le Gr ado fournit les verbes asasse

(p . a la st (p . et dan ast (p . Au pluriel , j’

ai

noté a la troisième personne la issa ssen t (H 123) et gr ausessen t

(X La première désinence se rencontre aussi dans l’Histoire

(a idassen t , osassen t, asta ssen t , ma is on y trouve aussiune désinence adoucie qui est l’équivalent de celle du verbegueusassent j

en citera i pour exemples deaecssian t (p . 42 )et seingn iss ien t (p . Cet adoucissement n’

est pas sansexemple dans l’Histoire à la seconde personne du pluriel ; j

’y ainoté amiss ies (p . 11 est bien plus fréquent a la premièrepersonne , Où l

on trouve a idissans (p . a lissien s (p .

a lissians (p . a lissans (p . demaurissans (p .

envaisan (p . esveillissiens (p . la issons (p ,Dans les exemples que je v iens de citer , il faut noter , indépendamment de l

adoucissement de l’

a en i , les formes ian s , ion s ,ans et an , que

'

le c0 piste emploie alternativement et quelquefoisdans la même page . L e mélange de ces désinences ne se présente

pas seulement pour les verbes de la première conjuga ison , ma isdans tous les autres . C’

est une mauva ise habitude du copistedu manuscrit A , condamnée par les chartes , où j

ai noté p aussians (W 189 et X veissien s et vaisissiens (W 2 9 et

sans y trouver d’exemple des désinences en ion s , an s et on ,

auxquelles il faut substituer uniformément ians , comme a l’im

parfa it de l’

indicatif et au conditionnel . Pour justifier cette correction par un exemple décisif, je dira i que la forme très—irrégulière envois0 n est tirée d’un passage de l’Histoire que le Gradoreproduit ; or on trouve dans ce dernier texte enva issiens

(p . 52 4 ) au lieu de envaisan , en sorte que cette altération del’

orthographe originale est constatée par deux preuves indépendantes et tout a fa it incontestables .

Pour les trois dernières conjugaisons , l’

imparfait du subj onctifn

ava it généralement , sauf ian s a la première personne dupluriel , que des désinences consacrées par l

usage actuel . J’

ai

noté dans les chartes une double forme pour le verbe p ouvoir ala troisième personne du singul ier , p aust (V 2 1) et p aist (C 23)cette dernière forme se retrouve dans le Gr ado (p . 512 et 522 )

1. C’est par exception que l’on trouve à la troisœme personne du singulier

s’

acarda t et parla .

DEUX IÈME PARTIE .

DE L’

ORTHOGRAPHE DANS S E S RAPPORTS

AVEC LA PRONONCIAT ION

L’

orthographe de la chancellerie de Joinville , quand on la

considère dans ses rapports avec la gramma ire , paraît avoir étésoumise à des règles simples et uniformes , qu’

il est facile d’appliquer au texte de l’Histoire sans être exposé à le dénaturer par descorrections arbitraires . Il n’

en est pas de même quand on examinecette orthographe dans ses rapports avec la prononciation . La

grammaire , dans son application la plus ordina ire , régit unnombre limité de désinences , et l’on comprend que la pratiquedes clercs , plus ou moins familiarisés avec les règles de cettegramma ire , pût maintenir jusqu

’à un certain point l’uniformité ,surtout dans la déclina ison et les parties les plus connues de laconjugaison . Ma is quand il s’agissait d’écrire des mots ou desportions de mots qui échappaient à l

application usuelle de ces

règles , quand il falla it peindre par des lettres certaines syllabesqui étaient plutôt des sans qu

un élément bien connu du mot latinou germanique d

où elles dériva ient , ce n’éta it plus la mémoire ,

c’éta it l’oreille qui serva it à résoudre ces problèmes de l’

ortho

graphe franç aise . Chacun s’

essayait à représenter de son

mieux ce qu’il ava it entendu, sans se croire obligé à employer

constamment les mêmes lettres pour les mêmes sans . Cette orthographe n’éta it donc pas uniforme ; ma is a cause du but qu

elle seproposait , elle n

’était pas non plus arbitra ire . J’essaierai de lafaire connaître dans sa variété, et de rappeler

a l’occasion quelques-unes des lois qui en limitaient les écarts .

SONS D IVERS DE L’

A .

Parmi les mots où la voyelle a se présentait comme finale ,

ceux Où elle deva it avoir le son le moins sensible , parce qu’

au lieud’être accentués ils se prononçaient comme s

ils eussent fa it corpsavec le mot suivant , sont l

article et le pronom la , les adjectifspossessifs ma et sa . Les mots où la même voyelle deva it avoirun son plus net sont la préposition à , les adverbes çà , j d et ici,les troisièmes personnes du prétérit singulier de la première con

jugaison , celles du futur singulier de toutes les conjuga isons , lesmêmes personnes au présent de l’indicatif dans a et va . C

est parexception que l

on rencontre quelques exemples isolés de j’a au

lieu de j’

a i , puis de safi’r er a , vanr a , au lieu de safi

°

r er a i .

vanr a i . Cette diphthongue a i, par une exception contraire ,

remplaçait quelquefois l’

a simple de la préposition a, du verbe ila , et des adverbes çà , j d et lit . Enfin la voyelle a finale est

quelquefois remplacée par a t dans le verbe il a , et ala troisièmepersonne du singulier de quelques futurs , aver a t ,p a iar a t , sar a t ,tanr a t, vivr a i . En résumé , dans plusieurs mots où l

a simplefigure aujourd’hui comme fina le , on employa it quelquefois l

a

suivi d’un i ou du t étymologique de la troisième personne dusingulier .La voyelle a figure dans les syllabes penult1emes et accentuées

de plusieurs mots tels que ar a ble , gr ace , usage, champ agn e ,dame, chane , Jaque, a bba tr e , con tr ar as . Ma is a ce derniermot , qui se rencontre dans une seule charte , et au mot usua ra ,qui se rencontre dans une autre , on peut opposer des exemplesbeaucoup plus nombreux de la finale a ire ,

soit dans con tr a ir eet isua ir e ou ysaua ire ,

soit dans ann iver sa ir e daua ir e et

milia ir es . La diphthongue a i s’

employait aussi , comme aujourd’hui, dans des mots tels que p la in e et fon ta in e . En outre , ellepouvait , contrairement a l

usage moderne remplacer l’

a simpledans des mots tels que gr a iae , us a ige , champ a ign e , Ja ique .

C’

était donc un fa it commun à la finale et la pénultième accen

tuées que la substitution possible de la diphthongue a i il l’

a

simple .

Le fait une fois constaté , on peut se demander si la diphthonguea i éta it considérée comme un pur équivalent de l

’a simple , ou

si on en fa isait usage comme d’un son analogue qui fût plus fort

ou plus fa ible que celui de l’

a . Il est certa in que s’il y ava it une

diflérence , elle ne pouva it être bien grande , puisque l’on écriva it

alternativement gr a ce et gra iae , usage et usa ige , etc néan

moins il semble plus vraisemblable que si l’

a simple eût été

58

l equivalent exact de la diphthongue a i, on n’eût pa s songé à

se servir de cette diphthongue . Or si l’on observe que la diphthongue a i figure dans la pénultième accentuée du substantifga ige , tandis qu

elle est remplacée par l’

a simple dans la pénultième non accentuée de l

infinitif gagier , on en conclura qu’

elleindiqua it plutôt un renforcement qu’

un affaiblissement du son de

l’

a . C’

est par la même ra ison que la pénultième accentuée desinfinitifs p la ir e et fa ir e pouva it (quoique ce ne fût pas l

usagele plus ordinaire) se remplacer par les syllabes p la et f a , quandl’

accent tombait sur la finale dans p la r ait , fasans , f a siens ,f a saien t , oumême se transformer en a sourd dans f asoia , fer ons ,fer on t et fer aien t . C’éta it donc un ren forcement de l

a accentué

qui engagea it quelquefois à le figurer par la diphthongue a i :

Quoique l’a suivi d’une consonne dans la même syllabe fûtnaturellement renforcé par cette consonne, on y substituaitquelquefois la diphthongue a i dans fa is on fa is , ma irs ,

gr a inge , sen echa iæ , qui alternaient avec f as ou f as , mars ,

gr ange, sen echas ; dans p la ine/ze , qui deva it alterner avecp lanche , comme a ing le et N ichola is deva ient alterner avecangla et N icho las . Enfin cette diphthongue s

employait exclusivement dans plusieurs mots Où elle subsiste encore , tels queba il , commun a ille , chap ela in , ma in , sa in t , fa it et la it .La diphthongue au pouva it également se substituer à l’a , en

le renforçant d’une manière plus sensible encore que ne le fa isaitla diphthongue a i . On voit au alterner avec a l dans un grandnombre de mots tels que chevauœet cheva l , vau et va l , a la: et

aus , afiicia l et afi‘

iciaus , ou bien représenter ces mêmes lettresétymologiquement dans autr e , faus , sauf Quelquefois laconsonne l subsista it malgré le remplacement de l

a par la

diphthongue au car on trouve ba nn au l , léaul, asp itaul,

san eschau ls , vaul , au lieu de bann a l , léa l, etc . C’est aussi l’a

simple qui est remplacé par au dans estaubla , her itaublemen t ,

p armen aublamen t, et réciproquement l’

a simple se substituepar une exception très—rare à la diphthongue au dans a cuns et

d irui 2 .

l . L a diphthongue au peut aussi représenter il et et comme dans scans (sigilZum) ou Guillaumes (Guillelmus) .2 . Quoiqu

’on trouve chacun , chacune, il était plus ordinaire d’écrire chascun,

chascune , en sorte que la diphthongue au dans chaucun, chancana, représente

mo ins l’a simple que l’a appuyée sur l

’s .

59

Puisque l’

a simple s’

employait a la finale et a la pénult1eme

accentuées , on s’en servait à plus forte ra ison dans des syllabes

non accentuées, par exemple dans a bé , a cordar , a castumei . Ilen éta it de même des diphthongues a i et au dans a ir a bles ,a irdair , ouman a , autrui . Mais il faut noter en outre que l

’a

simple pouva it aussi représenter un son très—sourd , puisque dela finale accentuée d

a cha t il passe dans la pé nultième non

accentuée du participe a cha tes , où il devait se prononcer commel’

a de la syllabe correspondante des mots a chetée , a chatour ,

etc . Il paraît probable aussi que la diphthongue a i dans f a isoien t deva it être loin d’avoir un son aussi prononcé que dansfa ir e , puiSqu

’on la voit alterner avec l’a simple dans f asaien t

et avec l’a sourd dans f esaie . L es hab itudes de la prononciationdeva ient donc a ider à rectifier tout ce qu’il y avait d

inexact et

d’

imparfait dans les moyens à l’

a ide desquels on essayait d’

en

reproduire les nuances . Il faut avant tout constater l’

inexactitude

et l’imperfection de cette orthographe , pour y discerner plus

sûrement les indices de l’ancienne prononciation . C’

est ce que j’

ai

essayé de fa ire pour la voyelle a , en montrant qu’à ce signe

unique réponda ient des sans divers , parmi lesquels j’

ai signaléparticulièrement le son de l

a sourd dan s la seconde syllabed

acheter , le son médiocre des monosy llabes la , ma e t sa , le

son ou plutôt les sans représentés à l’occasion par la diph thonguea i dans f a saien t, là adverbe , usage , gr ace , con tr a r as , et

par la diphthongue au dans esta bla , cheva l, a cun . Je soumettra i au même examen les voyelles suivantes

5

S ONS DIVERS DE L’

E .

Autrefois comme aujourd’

hui la voyelle a était celle qui représenta it 1es sans les plus nombreux et les plus divers , sans qu’ilexistât souvent aucun moyen sûr de discerner celui qu

elle devaitrappeler de préférence dans une circonstance donnée . Pour s

en

rendre compte , il faut examiner quelles fonctions pouva ient remplir l

a simple , l’

a accouplé a une autre voyelle et l’

a s’appuyantsur la consonne suivante , en les considérant d

abord dans lessyllabes finales , les monosyllabes ou les syllabes accentuées ,ensuite dans les syllabes non accentuées .L

a muet final s’employait comme auj ourd’hui dans des mots

tels que cause , bonne , dite , ou bien dans certaines désinences

60

de la conjugaison , notamment à la trois1eme personne du singulier de l

indicatif présent . L ‘

a pourtant j’

ai rencontré une foisdemour et avec un t final ; ma is c

’éta it une orthographe déjàtombée en désuétude , malgré l

’étymologie latine , et qui deva itavoir perdu depuis longtemps toute influence sur la prononciation . Il ne faut donc tenir nul compte de cette exception , maiscroire que la syllabe finale du mot demour et se prononça itcomme dans les chartes Où l

on rencontre demeur e et demour a .

Il est certain aussi que l’a ne cessait pas d

’être muet quand on yajouta it une s pour obéir aux règles de la déclina ison , en d

autrestermes que p eup les répondant à p ap ulus et à p op ulas ou

causes à causas se prononçaient comme p eup le répondant à

p opulum et a p ap uli ou cause a causam .

Il y a un petit nombre de cas où ,contra irement

a l’usage quidomina it alors , on trouve deux a muets de suite au lieu d

un .

C’

est une même charte qui fournit tous ces exemples iauee

(L 4 1 et p ar tiae (L vanduea (L avaiee (Lp aaia (L devaiee (L 10 et Quoiqu’il semble difficiled’

admettre qu’

une lettre a insi redoublée restât muette , je seraisporté à croire que ce procédé , dont on ne retrouve pas tracepour ces mêmes mots dans les autres chartes , serva it à indiquer

que l’

on appuya it longtemps sur la voyelle précédente ; car il n’

ya rien de plus contra ire aux habitudes de notre langue que lasuccession de deux a muets . La même charte en fournit encoredeux exemples dans les verbes r ander aieen t et p anraieet

(L Dans ce second verbe , qui est aussi à la troisième personne du pluriel , il faut remarquer que la désinence ordinaire ,qui était alors la même qu

aujourd’hui , se trouve altérée , nonseulement par le redoublement de l

a , mais encore par la suppression de l’n . Comme il y a plusieurs exemples de cette suppression , on peut se demander si toutes les lettres du groupe en tétaient muettes au même degré . Ce qui permettrait d

en douter ,c’est que la prononciation pouva it seule engager , malgré l

étymologie , a retrancher quelquefois la lettre n ; tandis qu

’on vou

lait peut—être , en conservant les deux autres , indiquer qu’il y ava it

un son quelconque de l’a et une certaine articulation du t final ,même quand le mot suivant commença it par une consonne

1. On trouve devant un mot commençant par une voyelle , lasaiet et usaiat(L valalai (J p a iet (U p uzuset (L soiet (L et devant une

61

Je distingue de l’

a muet un e sourd qui s’

employait dans l’

ar

ticle la , dans les pronoms ce, j e , la , ma , que , se, dans la négation ne et dans la conj onction sa . Je l

appelle a sourd , non

seulement parce qu’il a encore ma intenant , dans les mêmes mots ,

un son plus sensible que celui de l’

a muet , mais encore parcequ

’il était quelquefois remplacé par des lettres qui deva ient avoirune certa ine sonorité . Ainsi on trouve eau au lieu de ca, la et

lou au lieu de le , j u au lieu de j e . L’

emploi de ces équivalents ,tout rare qu

’il fût , montre a ssez que l’

a dont ils pouvaient tenirla place ne doit pas être considéré comme un simple a muet .L

ê fermé , qui se rencontre si souvent à la syllabe finale et

accentuée des mots tels que abbé , vér ité , donn é , se confondaitcomplétement par sa forme avec l’a muet , dont il se distingueaujourd’hui par le signe appelé a ccen t a igu , comme l

a‘ ouvert

s’en distingue par l

a ccen t gr ave . 11 est certa in qu’il était loisible et régulier d

’écrire exactement de la même manière desmots d’une valeur diverse tels que f osse (1 27) et fossé (Ldevise (X 71) et devisé (O Ma is quoique le sens pût suffiresouvent à distinguer sous cette forme ambiguë celle des deuxprononciations qu’il falla it préférer , on substitua it souvent enpareil cas la diphtongue ei

a l’

a simple en écrivant f assei (R 2 4)et devisai (H Sans vouloir nier que cette orthographe , qui

dominait à la chancellerie de Joinville , pût jusqu’à un certain

point dépendre de la prononciation locale , on doit croire que lesécriva ins se proposa ient aussi d

établir par ce moyen une distinction entre l’é fermé et l

a muet 1 . C’est par la même ra isonqu

au lieu de l’a simple suivi de l’s , qui aura it pu se confondre

avec l’

a muet, ils employa ient souvent le groupe de lettres ais ,dans des mots tels que a bbais , aur ais , j ur eis , nommais ,

p r ialais . Au contraire ils préféra ient la combinaison as‘

a ais

parce que l’

a appuyé sur un s prena it par: cela seul le son de

l’

é fermé ; a insi j’ai trouvé seulement six mots tels que p reis ,

p r issiais , écrits avec la finale ais , tandis que les finales esau ies se présentent dans plus de vingt—cinq mots différents .consonne, doiet (J p aet (J estatal (J fa isaiet (L p aieraiet (Jp anraieet (L facat (L a itet (L 26) . Sauf le mot p a iet, écrit de la main deJoinville

,ces différents exemples sont tirés de deux chartes seulement ; partout

ailleurs c’est l’orthographe actuelle qui a été employée .

Cet i tenait en eff et la place du t é tymologique , dont les chartes de Joinvilleont conservé quelques exemples déjà surannés dans

,les participes level, obligiet,

p aiet, renonciet.

62

En examinant les finales des participes passés féminins de lapremière conjugaison , on reconnaît encore que l

’emploi de la

diphthongue ai devient moins fréquent lorsqu’il n’

y a plus nécessité d’y recourir pour empêcher la confusion de l’é fermé avec l’amuet . En effet , tandis que les participes passés masculins terminés

par l’

é simple se rencontrent un peu moins souvent que ceux quiont pour désinence la diphthongue e i , au féminin les finales éeou ées sont six fois plus nombreuses que les diphthongues aie ouaies . Il ne semble pas qu

’on puisse expliquer ce fait par une différence de prononciation . L e groupe de lettres aie étant contraire a l’étymologie latine , n

aura it jama is été employé en

pareil cas s’

il n’

eût pas été aussi propre à représenter le son

final des participes pa ssés féminins de la première conjuga ison ,

que la diphthongue ei pouva it l’être ‘

a représenter le son finaldes participes masculins . Si donc la diphthongue masculine ei

s’employait plus souvent que l

autre , c’

est que l’é simple des

participes masculins risqua it de se confondre avec un a muet ,tandis que dan s la désinence féminine ée , le dernier a étantmuet , l

autre ne pouvait pas l’être , et que l

’habitude suffisa it pourfa ire distinguer à première vue la différence de son caché sousces deux signes identiques .

L ’

emploi de l’a‘ ouvert a la pénult1eme accentuée donne lieu à

des observa tions analogues . S’il se confondait en apparence avecl’

a

,

muet de la syllabe suivante , l’

usage apprena it à en reconnaître la valeur véritable dans les mots tels que p èr e , mèr e ,fr ér e , où l

on sava it d’avance qu’il ne pouvait pas y avoir deuxsyllabes muettes de suite . Lors donc que certa ins clercs écrira ient fr eir e , r emaide , p leiga , p r ivileiga , en remplaçantl’

a simple de la pénultième par la diphthongue ai , c’éta it moins

pour en figurer l’exacte prononciation que pour y attacher unsigne extérieur qui le distinguât de l

a mue t . Car la diphthongue eine devait pas se prononcer de même dans le mot fr eir e que dansle mot ver itei ; ma is dans l

un comme dans l’autre elle remplissa itle même ofiice que nos accents typographiques . T el n

’est pas

l’

oflice de l’i j oint à l’a dans la même syllabe lorsque au lieu de

le suivre, il le précède pour produire un son double et presquesimultané qui participe a la fois de ces deux voyelles . Je n

’au

ra is point a en parler maintenant s’il ne s’

agissait que de l’i qui

conserve le son dominant et principal lorsqu’il précède l’a muet

des mots berger ie , gar an tie, etc . ; mais la même combinaison

64

le son des mots dont il s’

agit ; mai s il ne se fa isa it pas scrupuled’abandonner la méthode qu’on ava it suivie à la chancellerie deJoinville pour représenter ces mêmes sans . Peut—être ne sera itil pas inutile , en certains cas , de comparer a insi les premières etles dernières pages d

un manuscrit , afin de vérifier si le systèmede l’orthographe ne s’y est pas modifié dans un certain nombrede détails a mesure que l

’attention du copiste se relâcha it dans

l’a ccomphssement de sa tâche .

Comme dans l’orthographe moderne , l

a appuyé sur une con

sonne appartenant a la même syllabe prenait le son de l’

é ferméau de l

é ouvert . Pour l’

é fermé de la finale , je me contente deciter les infinitifs de la première conjugaison . acheter , bouchier ,

etc . ,et les mots tels que cheva lier , an tiar . Je note en passant

que l’

on trouve encore ici la diphthongue ei subst1tuée al’a simple

dans une douza ine d’

infinitifs tels que a cardeir , a leir ma iscomme c’éta it sans nécessité , c

’était aussi par exception que l’

on

recoura it a cette diphthongue .

Ici se présentent naturellement plusieurs mots qui deva ientavoir comme aujourd’hui un son intermédia ire entre l

é fermé etl’

a‘ ouvert blef ou bleif , prenant aussi les formes bles , blés et

bleis , chiefou au suj et chiés , puis fiés et fies fa isant au régimesingulier fiei et fié , sans que la forme primitive fief paraisse nullepart , amoins qu

’on ne veuille voir une erreur de copiste dans laforme fie l Je n

oserais l’

affirmer , parce que ces consonnes finalesempêcha ient l’a d’être muet sans qu’il f ût nécessa ire de les articuler , en sorte que l

on pouvait imaginer a insi une orthographe

qui éta it contraire à l’étymologie tout en restant conforme à la

prononciation . J’aurai occasion d’en citer des exemples moinscontestables .Quoique l’a suivi de l’s pût rester muet , cette consonne suffisaitpour lui communiquer le son ouvert dans les articles des et les ,dans les pronoms cas , les, mes et ses . qui s

’écrivaient alors

comme aujourd’hui , ou dans d

autres mots du genre de ceux oùl’

a reçoit maintenant un accent grave , adas , ap r és, da la‘

s, dés ,

a‘

s , les , p r és , tr és . Je dois mettre a part le substantif dece‘

s ,

parce qu’

il ne se présente que sous deux formes contra ires àl’étymologie, decast et dacet il est évident que ce t final nes’

articulàit pas , et qu’il ava it pour objet unique d’indiquer le son

ouvert de l’

a , tel qu’on le figura it dans for est ou f oret, et plus

irrégulièrement en écrivant par fois et au lieu de est (E 5 et

65

Parmi les mots a ssez nombreux où l’

a de la syllabe finaleprena it le son ouvert parce qu

il s’appuyait sur la consonne Z ,comme auj ourd

hui dans les mots hastal, lequel , tel , il y en a

qui se rencontrent avec certa ines variantes orthographiques oùla lettre l n

’est plus comprise . D

où l’

on peut conclure que cetteconsonne finale s

articulait a peine , et qu’elle se manifestait

surtout en communiquant à l’

a un son ouvert . Il est certaind’abord que cette l ne s

’articulait pas quand elle était suivie d

un

s ou d’

une s puisqu’à côté de sa als , saels, Gystels , lesquels et

tels , on trouve comme équivalents sa és , saés, Gystés , lasqués ,lasqueis , lesqueæ , teicv et tam. C

est ainsi encore que j ournaldevient au pluriel j aurn és . Mais au singulier même p arp atuése rencontre au lieu de p arp atuel ap ann é au lieu d

ap annel,

baissal alterne avec baissé , et le nom de l’abbaye d’E scurey se

trouve écrit É cur e l en même temps que E scuir é , E scur ei ,E scur ay , E saur i et E scury .

Doit—ou croire au contraire que l’

r de la syllabe finale , quandil communiquait à l’a un son ouvert , comme dans les mots mar ,

yvar , c lerc , s’

articulât aussi nettement qu’aujourd’hui? Les

chartes n’apprennant rien de décisif à cet égard . Il est vrai que

l’r finale de ces mots subsiste même quand la déclina ison y ajoute

une s , comme dans chier s ou dans c ler s , dont le c étymologiquetombe seul . Ma is on peut objecter que cette persistance de l

r

n’

est pas un indice suffisant , puisque la même consonne se conserva it au suj et singulier et au régime pluriel des mots tels quecheva lier s, den iers , où il est permis de supposer qu

’elle était

comme auj ourd'

hui muette 1 . Ma is comme en l’absence d’indications .contraires c’est la conformité de la prononciation ancienneavec la moderne qui est l

’hypothèse la plus vra i semblable , il y a

quelque motif de croire que l’

r finale s’

articulait dans le motchier . En effet , grâce a l

obligeance de M . le curé de Joinville ,

1. Cette hypothè se ne devrait pas être admise si l’on pouvait s

’en fier à un

exemple unique fourni par une charte où le mot S aunierr est écrit avec deux rau lieu d

’une (1 mais s’il é tait certain que ce redoublement de l

’r finale eût

été fait avec intention,on devrait croire que la véritable désinence de ce mot

était en a ire, comme dans le féminin S augna ira (H puisque du latin sauna

r ius et saunaria, on a pu former saugna ire ou sauna ire , comme de contrarius

et de contrar ia,on a fait contra ire. Dans ce cas, le redoublement de l’r aurait

en pour but d’avertir que la finale iarr était l

’équivalent de la finale a ire , et

non de la finale ier où l’r était muette .

66

je puis attester que telle est aujourd’hui la prononciation vul

ga ire du pays .L

’a s’appuyant sur une consonne à la pénult1eme accentuée

se présente dans beaucoup de cas semblables ou analogues àceux de l’orthographe actuelle , par exemple dans les mots quer alle , terr e , evesque , messe , basta , lettr e . Mais il arrivaitsouvent que l

on supprimait cette consonne quoique l’

a privé decet appui conservât certa inement le son ouvert c’est a insiqu’on écriva it ap pele, e

le , té te , cé les , au lieu de app elle , etc .,

ou bien quéque , asve‘

he , r equête , au lieu de quelque , evasque ,

r equaste , enfin la‘

tr es au lieu de lettres , parce que l’

a finalétant muet , l

a pénultième ava it par position un son ouvert . Del‘

a vient que des mots , qui prennent aujourd’

hui un double t , ne seprésentent dans les chartes de Joinville qu

avec un t simplel

.

Ma is par une combinaison inverse , pour accuser plus nettementce son ouvert , on redoublait surabondamment une consonne ,comme dans man ierr e (U ou l

on remplaça it mal a proposla consonne étymologique par une autre , en écrivant lestr aet lestr es (L 2 et 65 , AA 13 et ou bien encore on substi

tuait inutilement la diphthongue ei a l’a simple dans leitr es

(E 15 , X bis 44 ) et leittr es (F Pour que le mot lettr e , qui

se représente dans toutes les chartes , pût être écrit de tant demanières différentes par des clercs capables d

a illeurs d’observerles règles de l

’orthographe grammaticale , il fallait que l’

usageleur lai ssât une grande liberté dans le choix des comb inaisonsqu’ils jugeaient propres à représenter la prononciation d’un mot .C’

est a insi qu’

un clerc est allé jusqu’à écrire la tres et ma tra

(E bis 24 et 2 6) pour lettres et mettra .

Quand on examine comment l’a s’employait dans les syllabesnon accentuées autres que la finale muette , on reconnaît que siles difiérents sans de cette voyelle peuvent s

’y rencontrer , il estplus ordina ire néanmoins de voir l’a sourd ou muet précéderimmédiatement la syllabe accentuée . A insi tout en constatant àla pénultième l’é fermé de défaut et de décest ou l’a

‘ plus ouvertde se

rvans et de conf érmer tout en montrant que les mêmessans se produisaient à d

autres syllabes dans les mots décembr e ,délivr er , hér itage , ou ann ive

r sa ir e , da‘

schargier , cr és

tien tei , eacce‘

p tian , on ne peut pas révoquer en doute que la

1. Gharrètas, clachèta, dète, fassèta, etc .

67

succession de la syllabe accentuée à l’a sourd ou muet des motsden ier , gravance, berger ie , ne soit une combinaison beaucoupplus fréquente . Il y ava it dans le rapprochement de ces deuxsans différents un contraste qui plaisa it à l

’oreill e et qui a déterminé dès lors une orthographe souvent contraire à l’étymologielatine . On peut s

expliquer a insi par exemple que l’

a antépénul

tième des mots ga llin a , a cap ta r e, a r ba lista se soit transforméen a sourd dans galin a, acheter , ar balestr e , et qu

’on ait affaiblil’

ades mots cap e llanus , caste llanum , cancella tas , en écrivantavec une l seulement chap ela ins , cha telain , cancalées . C’est

par cette raison qu’on écriva it arden ei , ardanans , ardananca,

plutôt que ardanai, etc . En s’appuyant sur ces fa its , on peutsupposer que dans des mots tels que celer ier , edefices , le premier a deva it avoir un son franc et le second rester presquemuet ; ou bien encore qu

à la leçon p r ametans il faut préférer

p rametans ou p raumetans , parce que la seconde syllabe étantsourde la première ne deva it pas l

’être . On ne doit pas balancernon plus à prononcer les mots chaste lar ia et chap elar ia commes’ils étaient écrits avec la double l parce que la cause qui a faitsupprimer une de ces consonnes pour assourdir la pénul tièmede chap ela ins et de cha telain , n

empêche plus de rendre ici àl’antépénultième le son ouvert qui doit nécessairement précéderl’

a muet de la syllabe suivante . J’

incl ine a croire aussi qu’on

prononçait comme auj ourd’hui le mot dessus , d’autant plus quecette orthographe alterne avec une autre (desus) , qui se concilieparfaitement avec cette prononciation .

Au moment où je viens de rappeler encore que la successionde deux é muets est contraire aux hab itudes de notre langue , jedois avertir qu

il y a des mots comme r ecevoir , r afar a , qui

paraissent fa ire exception à cette règle . On peut supposerd’abord que la première syllabe de ces mots se prononçait commenous prononçons celle des substantif s r écep tion , r éfection , ou

des verbes r éciter , r éclamer , etc . Ma is il est possible aussi

qu’on appuyât plus longtemps sur le premier a tout en le pro

nonçant sourdement , et qu’on f it à peine sentir le second . Quoi

qu’

il en soit , il ne faut voir là que des diflicultés seconda ires ,qui n

empêchent pas”

d’admettre la règle que j

’exposais tout à

l’heure , en avertissant d’

avance qu’

elle ne peut s’

appliquer àtous les cas . Ainsi malgré les nombreux passages où la secondesyllabe du mot sén écha l est écrite avec l’a simple , l

emploi plus

68

fréquent qu’on y faisa it des lettres es autorise à croire que la

prononciation de ce mot était conforme à l’étymologie ,et qu’on

disait sen écha l plutôt que sénacha l ; mais il est b ien probableen tout cas que , contra irement à l

’orthographe moderne (sén écha l) , l

’un des deux a deva it rester muet .

Parmi les procédés orthographiques qui s eloignent de l’usage

actuel , je citerai les variantes , léa lmen t, laiamen t et laiau

man t , dont les syllabes lé , lai lai indiqueraient pour nous troissans diff érents . Il est probable pourtant que les diph thongues aiet ai exprimaient un seul et même son , qui n

’éta it guère quel’équivalent de l’é ouvert , comme dans p lages et p laig as ,

conseil et con sail , etc . On en voit un autre exemple dans lesmots atr éei, a tr aiai et atr aians, auxquels il faut ajouter laforme atr ié , dans laquelle le son de l

’i paraît devoir être a peu

près assimilé à celui de l’a , ce qui s’

admet plus facilementquand on remarque l’emploi simultané des formes discarset descars , ig lisa, esglise et asg le

se . Il n’est pas moins

extraordina ire pour nous de voir l’

a de mettr e alterneravec l’a dans ma tr a . Cependant cette orthographe , sansêtre ordina ire , se constate par d

autres exemples au lieud’

eschctng ié on trouve achangé et achangié ; de mêmeque les substantifs a carde et amande ou le verbe aman

der s’

écrivaient aussi ascarda asmendas , esmandeir , ce

qui permet de considérer ap ann e comme l’équivalent d’esp ann é

ou esp ann el , en le rattachant à sp on ta lis suivant l’Opinion

de mon savant confrère M . Guessard. D ’où il faut conclure ,

non que l’

a , l’

a et l’

i fussent des signes qu’on pût toujours

remplacer l’un par l’

autre , mais qu’ils représentaient respec

tivement plusieurs nuances de sans qui, par des dégradationssuccessives , se rapprochaient assez pour autoriser danscerta ins cas de telles permutations .

SONS DIVERS DE L’]

J’ai dej a eu l’occasion de montrer la voyelle i s

’ajoutant

après l’a et l’

a pour en renforcer le son plutôt que pourle changer , et je montrera i plus tard qu

’elle forme avec

l’a et l

a des combinaisons de même nature où elle n’

apporteencore qu’

un élément tout a fa it secondaire . L’i paraît

69

aussi devant certa ines voyelles , non pour les renforcer ,mais pour produire un son très—bref qui se perd dans celuide la voyelle principale . C

est a insi qu’

on écriva it Ysa biau ,

iaue , quar r iauæ , eschangié , p echié , chief , bouchier ,

chiers , cr azszes , la Où l’

orthographe moderne remplace cet

i para site par un a muet dans les trois premiers mots , ou le

supprime entièrement dans les autres . Mai s c’est un genre decombinaisons dont je n

ai pas a parler maintenant parce quel’i n

y remplit qu’

un rôle accessoire . Ce qui doit m’

occuperma intenant c

est l’emploi qu’on fa isa it de l

i comme voyelleisolée au principale , soit dans la syllabe accentuée , soit dansles autres .L

i seul paraît comme adverbe de lieu plus souvent quey , et comme pronom il remplace par exception il . L es

exemples de l’article li sont très nombreux , et ceux du

pronom li plus fréquents que lui , tandis que cali est plusrare que ce lui ; ma is dans l

un et l’autre cas la diphthongueui se rattache plutôt à l

i qu’

à l’u ; on peut en dire autant

du pronom sui , puisqu’il se présente une fois sous la forme

si . L a forme ces ti , qui"

se rencontre ailleurs que dans leschartes , indique aussi que le son de l

i restait le principaldans la variante cestui . Il est encore naturel de considérerla diphthongue ui comme un simple renforcement de l

’i

dans les mots autrui , cui, muis , huit , de même que dansles verbes p uis , p uisse et nuir e , où la prononciationactuelle conserve encore a cette voyelle le son dominant .Ma is j

aivertis dès à présent que la même combinaison de

lettres a été employée dans d’autres mots où le son de l’

u

me paraît l’avoir emporté sur l’

autre . Ce serait une preuvede plus qu’

une même lettre ou une même combinaison de

lettres pouvait représenter plusieurs nuances de son . Parmiles mots où l’i seul sonna it à la syllabe accentuée , je citerai les pronoms mi et qui , l

adverhe s i (répondant au latinsie , et non a la conj onction latine si, qui est touj oursreprésentée par se ), le substantif ma r i , le participe esta

bli , le nom propre Aubr i , le verbe j e di . J’ajoute les

mots a in si , aussi , fi, demi et Remi , qu01qu’

ils alternentavec a insin , a insis, ausin , aussina , [il , demei et Remez,

parce que les consonnes finales et l’

a de la diphthongue az

rentrent ici dans la catégorie des lettres accessoires qui se

70

combinaient avec la voyelle principale, non pour la chan

ger , ma is pour l’

accentuer davantage .

C’est presque toujours isolément que l’

i paraît à la pénult1emeaccentuée dans des mots tels que p a isible , libr es , j ustice ,ar ticles , p ar tie , liga , vign es , vile , file , dir e , eg lise ,escr itas , p etite , ar bitr e , vivre . L

étymologie et l’usageengageaient souvent à redoubler la lettre l dans le mot ville on

le fa isait plus souvent encore dans fille sans que l’

on cherchâtun moyen particulier de représenter le son mouillé . C’éta it parsouvenir de l

’orthographe latine qu’on pouva it maintenir quel

quefois le p d’

escr ip tes , mai s l’

emploi de l’n à la pénul tièmedans vingnes , et celui de l

s redoublée dans j astissa et yglissa

n’étaient que des moyens irréguliers d’indiquer la syllabe

accentuée . Ce redoublement de consonne concourt avec le renforcement de l’i par une diphtongue dans le mot deimma , qui

alterne avec deime et dont une autre variante disme) permetde rattacher la prononciation ancienne à celle qui a préva ludans la langue moderne . C’est la même prononciation qu

’indique

a la syllabe non accentuée la comparaison des variantes deimé ,dismé et dimé . J

en dis autant de daim et sein , qui se présentent par exception à côté de clis , dim, sis et siao.

L es chartes n’

apprennent pas si l’on articulait l

r sur lequell’

i s’appuie dans la syllabe finale des infinitifs ten ir , ven ir , etc . ;

mais ce qui semble le plus probable ,c’est que conformément

à un usage qui a été très—répandu et qui persiste encore aJoinville on prononça it tous ces infinitifs en ne tenant compte

que de l’i . Il est a croire seulement que la prononciation y

appuya it davantage et l’

on peut s’expliquer a insi pourquoi l’onn’

y observe pas de variations orthographiques comme dansan ean ties et an ian tis , discars et descar s , eglise , esg lise et

esg lese , edafier et edifier . Je dois fa ire observer aussi que ledernier i de cet infinitif deva it se prononcer isolément de l

a

comme dans mar ier ,eschuminier ou escaman ier . Mais tandis

que la prononciation de l’

i deva it être rapide e t peu sensibledans les participes masculins abligié , p r issie, Où l

’é final con

servait le son principal , elle devait être forte et distincte dansles féminins abligia et p r issie où l

i l’

emportait nécessairement

1. G râce à M . le curé de Joinville , je sais que dans la prononciation vulgairedu pays cette r finale ne s’articule pas .

72

SONS DIVERS DE L’

O .

Je n’ai rencontré la voyelle a comme finale que dans l

’article

et le pronom la , qui s’

écrivaient presque toujours la ; dan s lepossessif n o , qui prena it généralement l

s finale même au sujetpluriel , et dans le verbe j e la il est inutile d

avertir que dansces deux dernierS mots le son de l

’a deva it être plus fort que l

a

Où l’a sourd venait habituellement le remplacer . On trouve , aucontra ire , un assez grand nombre de mots où l’a paraît à lapénul tième accentuée , noble , octobre , r oche, loges , ap as tale ,home et homme , bone et bonn e , encore , chose , tates , n otr e

et n ostre , dos e . On l’

employait de même a la syllabe non

accentuée dans des mots tels que ap r ovons, afi”

oage , auctar ité ,obliga tion et autres qu

’il sera it trop long d’énumérer . C’estaussi a titre d

exemple que je cite un petit nombre de mots où ils’

appuyait sur u ne consonne dans des mots tels que or , j ar ,

seignar , successor , farce , dascarde , ordr e , a cordé , a cas

tumei , ardaneroie , decolla tion . Dans plusieurs mots tels queencor e, n otr e , auctar ité , farce , deco lla tion , la voyelle o

deva it avoir le même son qu’

aujourd’hui , parce qu’on ne voit pas

qu’

elle y ait permuté avec d’autres lettres . Je m’

occuperai uni

quement des cas nombreux Où cette voyelle semble avoir eu unevaleur plus ou moins différente de celle que nous lui attribuonsauj ourd’hui .J’

ai dit que dans l’article et le pronom la il était presque

toujours remplacé par l’

a sourd . C’

est ce qu’

indiquent encore les‘

variantes donn er et dener , r econeu et r aqueneu , p r ametans

et p r emetans , p r aven isiens et p r aven isiens . La forme p ruven isiens , qui se rencontre aussi , montre de même que l

a

pouva it alterner avec l’u , a insi que dans escomen iar et escama

n ier , où le son noté alternativement par ces deux voyelles deva itêtre analogue à celui de l

a sourd .

Il est plus difficile de se rendre compte de la valeur del’a simple dans un certain nombre de mots où il permute avec leslettres ai mais il semble probable que ces lettres représentaientun son simple dans les mots Où l’a seul suffisait ales remplacer .

En d’autres termes l’i devait uniquement renforcer le son de l’a

dans les mots avoir , p aair , hair s , connaissan t , aven ait,

voir ien t , ainsi que dans la première syllabe du mot oitr oie‘

ren t,

3

et dans les monosyllabes tais , j airs et loir , puisque ces mêmesmots pouva ient s

’écrire avar , p oor , hors , conassan t, aven at ,

var ien t, atr aia‘

r an t, tas ,j ors et lar . Il est vra i que ces permutatians de l’a simple avec ai ne sont que des exceptions , ma is lenombre en est assez grand pour qu

’on ne puisse y voir de simpleserreurs . Il faut noter en outre que si dans les mots avar , p oor ,

hors , con assan t et aven al , c’est

'

l’

a simple qui est l’

exception ,

il est au contra ire presque touj ours préféré dans lesmots var ien t ,otr aie

r an t, tas , j ors et lar . Pour les mots de la première série ,je suis porté à croire que le son de l

’a participa it de celui de

l’

é ouvert . Il deva it au contra ire conserver à peu près sa valeurhab ituelle dans les mots de la seconde , attendu qu

il étaitremplacé non— seulement par oi, ma is encore par ou , puisqu

’ontrouve les formes vauraien t, autr aias , tous , j our s et tour . Orcomme l

a simple permuta it continuellement avec ou , c’

est unera ison déterminante de croire que l

emploi des lettres oi dansces mots indiqua it non un changement , ma is un simple renforcement du son de la voyelle simple . On s’explique ainsi que l

ortho

graphe mautié pût , par exception , alterner avec moitié .

11y a ,

au contra ire , des mots où les lettres ai ne deva ient passe prononcer comme l’a parce que cette voyelle n

y paraît passans l’accompagnement de l’i et que plusieurs de ces mots offrentdes variantes qui annoncent un son voisin de l’é ouvert . Ainsion ne trouve pas dr atur as au lieu de dr oitur es , et l

’on rencontre

a côté de droit l’orthographe dr ait , qui autorise à croire qu’on

prononça it l’ai comme un a ouvert . C’est a peu près de la mêmemanière que l

’on deva it prononcer les mots laiaul et laiauman t ,

puisqu’

ils alternent avec la ia l et leiaman t . L’orthographe de

borgasias indiquerait aussi que la dernière syllabe de bourj oisse rapprocha it du son de l

é ouvert . On est conduit a la mêmehypothèse , par l

étymologie latine , pour le son probable de laseconde syllabe dans le mot acr aissan ce et même dans le motamp oir i er , si l

on admet que cette syllabe y représente le son

initial de la racine p ej .ar Ma is la même explication ne peuts’

appliquer aux mots croiseron t et craisiés , où les lettres ozdevra ient plutôt se rapprocher de l’a simple , qui remplacera it icil’

u du mot latin , comme dans beaucoup de ca s analogues .On ne peut pas douter que le son ordina ire de l

’a ne fût repré

senté dans le subjonctif a bsoile ou absayle seulement il se liaita l

i ou à l’

y par un son analogue a celui que produisait le rap

74

prochement de ces deux lettres dans le verbe otr oier . Mais ilest facile de voir qu’ici l’i simple j oue le rôle d’un g ou de deux i ,ce qui est plus sensible encore dans le participe féminin atraia ,dont la forme ancienne a dû être atroieie ou otr oiéa . On voit

par cet exemple que la rencontre de plusieurs voyelles amena itnaturellement des syncopes plus ou moins fortes . Telle est la

cause qui explique les formes lea l et lea lmen t, où la pronouciation deva it rétablir le son de l

i conservé dans la ia l laiaul,leiaman t et laiaumen t . C’est par la même raison qu

’on trouvealternativement anvae et anvaier , j aen t et j oian t, saens et

saiens , saan t et soien t . C’

est donc par la suppression acciden

telle de l’i que la lettre a se trouva it rapprochée de l’

a dans lesmots que je viens de citer . Ces deux lettres éta ient au contra ireréunies habituellement pour produire un son analogue à celui deslettres au dans des mots tels que a lae , avaac (qui s

’écrivait aussi

avao) , loe et maables (qui alterne avec meubles ou muebles) .Il sera it trop long d’énumérer les mots dans lesquels l’a simplepouva it être remplacé par les lettres au ; mais il est indispensablede fa ire connaître par quelques exemples ces différentes espècesde permuta tions . C’

est d’abord , pour le son le plus sourd ,l’

article et le pronom lou qui , aussi bien que la , s’

employait

quelquefois au lieu de la . On trouve de même pour un son plusprononcé le verbe j e lou qui alterne avec j e la . A la pénultièmeaccentuée naubla, chouse , dans e , pouva ient remplacer noble ,chose, dos e . A d’autres syllabes , on trouve autraie , p roumis ,r en ouve ler , à côté de atraie , p romis , r enovater . L e pronomlaur était sans cesse entremêlé a lar , de même que j our ,

signaur et p ourr aien t a j ar , signar e t p ar roien t . Toutannonce donc que du temps de Joinville la diphthongue ou éta itdans un grand nombre de cas‘

employée comme un équivalent del’

a simple , et qu’on deva it la prononcer de la même manière . Il

n’

en faut pas conclure que la voyelle simple pût toujours êtresubstituée a la diphtongue et réciproquement ; mais que là Oùcette substitution ava it lieu , elle se fa isait ou semblait se faireindifféremment .Pour montrer qu’

elle ne se faisait pas touj ours , je dira i qu’

onvoit dans les chartes de Joinville les substantifs f ou et f our ,

sans y rencontrer f a ni f ar , que 1’adverhe ubi, la conjonction

aut et l’article contracté qui équivaut‘

a in illo , ne s’y

présentent pas sous la forme a , enfin que l’

article clou n’

est

75

jama is écrit da . Mais il y a une charte où cet article a été écritplusieurs fois dar (E 4 , 11 et 13) au lieu de don , de même quele mot culp a est rendu ailleurs par carp e O tandis que

par une combina ison inverse qua taus e (U 4 ) se présente une

fois au lieu de qua torz e . Pour que ces formes diverses puissentreprésenter une seule et même prononciation , il faut admettre

que la consonne r servait d’appui à l’a sans qu

’elle fût articulée ,

en sorte qu’il en résultait un simple renforcement du son de la

voyelle c’est le son de l’a ainsi renforcé que pouvait représenterla diphthongue au . On est conduit alors à supposer que la formeancienne de notre mot saigneur étant signar et se prononçantsigné sans aucune articulation de l’r , on aura substitué ladiphthongue ou a l

a”

, en conservant l’

r finale , comme lettrepurement étymologique . Un mot de même désinence fournit parses variantes une preuve directe à l’appui de cette hypothèse . En

effet, quand on rencontre au régime singulier les formes p r iauret p r ieus , puis au régime pluriel p r ions , quand on voit enmême temps le féminin p r iausa , il est impossible de ne pas

reconnaître que l’

r finale dep r iour resta it complètement muette ,en sorte que le mot se prononçait et pouva it , au besoin , s

’écrireexactement comme si l’étymologie latine eût été p r iasus et non

p r ior .

27° SONS DIVERS DE L’

U .

J’ai’

rencontré un seul exemple de la forme j u substituée à j e ,et c’est aussi le seul monosyllabe où la voyelle u semble avoirservi à représenter le son de l

’a sourd . Elle paraît à la syllabe

finale de plusieurs participes passés , tels que p erdu, et dans lesubstantif ru , où elle devait se prononcer de même qu

aujourd’

hui . Dans une seule charte les pronoms lui et celui sont écritslu et calu ; ma is comme ils s

écrivaient aussi li et cali il fautadmettre que dans ce cas l

u représentait un son voisin du son

de l’

i , d’autant plus que cette dernière voyelle alternait avec

l’

autre dans la première syllabe d’isua ir e et dans la troisièmed’

ascumin ies . Dans la seconde syllabe de ce même mot , l’u

alternait avec l’

a simple ou la diphtongue ou ; c’est ce qui

arriva it encore pour le mot Ur ba in , qu’on trouve écrit Urba in

et Ourba in , sans compter la forme exceptionnelle Ouirba in

76

dont la prononciation devait être la même .

"

L es variantes dans ,dan s et dus , p r aus , p r aus et p rus , p r audama, p r eudame et

p rudame , ne permettent pas de savoir si l’

n représenta it dansces mots un son voisin de la diphtongue ou plutôt que de ladiphtongue au ma is c’est un rapprochement avec cette dernièrediphtongue que paraît autoriser la compara ison des variantesnuf et n euf, a côté desquelles les formes n of et n auf ne se

rencontrent pas dans les chartes de Joinville .

Telles sont les principales nuances de son qui pouvaient êtrereprésentées par l

n simple . Quant a celles qui réponda ient auxdifiérentes combinaisons par lesquelles l

u s’unissait a une autre

voyelle pour en renforcer le son plutôt que pour y apporter unchangement essentiel , j

ai déjà en occasion de les signaler en

parlant de la voyelle qui conserva it le son dominant . C’est ainsi

quej’

ai ra ttaché à l’i l’emploi de la diphthongue n i dans les motstels que lui , celui et autrui ; mais j

ai averti que la même diphthongue s

employait dans d’

autres mots où le son de l’i deva it

être efiacé par celui de l’

a . Il ne paraît pas probable en effet quel’

i pût servir à autre chose qu’à renforcer l

’u du mot en tr ep r e

suir es , qu’on trouve écrit en tr ep r esur es et an tr ep r esur es

dans trois chartes différentes . Ce deva it être aussi a titre devoyelle muette qu’il figura it par exception dans la premièresyllabe des mots cuir ais et duir e , dont la véritable prononciation semble indiquée par plusieurs exemples des variantes auraiset dur e . La forme dui, qui se présente dans cinq chartes différentes , n è contenait d’autre son que celui de l

n puisqu’elle

alterne avec la variante duiu qui deva it se prononcer comme lapremière , ma is a la condition que l

i final de l’

une ne se fit pas

plus entendre que l’

i intermédia ire de l’

autre . C’est par une cambinaison analogue qu’

un clerc a écrit deux foisp uiuset , quoiqu’

il’

agît uniquement de figurer le son prolongé et renforcé de l’

n ,

sans aucun mélange de l’i , dans un mot que trois autres chartesprésentent sous l’une des formes équivalentes p aussen t et p uessan t . Je citerai enfin ,

a titre de variantes tout a fait exceptionnelles , les formes fui , f uist et fuissen t, dont la véritable prananciation est déterminée par les nombreux exemples des variantesfu, fussen t, fut et fusse n t , variantes d’où la voyelle i n’

aura it

pas été exclue neuf fois sur dix . si elle eût été autre chose qu’

un

souvenir étymologique et un moyen de figurer le renforcementde la voyelle principale .

77

S ONS NASAUX .

Les chartes de Joinville présentent des exemples nombreux desans nasaux qui devaient se prononcer comme dans les motsemp eschier , consoil, sans qu

il y eût une articulation de I’mou de l

’n qui conœuraient a les représenter . Je crois au contraire

que dans les mots tels que comme et connaissen t le son cessa it ,ainsi qu

aujourd’

hui , d’être nasal , et que l

on prononça it comaet conaissen t , en laissant la voyelle de la première syllabe indépendante de la consonne qui se hait et s

articulait nettement avecla syllabe suivante . Aux présomptions qui se tirent de la prononciation moderne peuvent s’ajouter quelques preuves fournies parcertaines variantes de l

’orthographe ancienne .

Si la syllabe men t , qui serva it comme aujourd’hui dedésinence a la plupart des adverbes , se f ût prononcée à

la manière des Italiens , en découvrant le son propre de l’

a

par l’

articulation distincte de l‘

n et du t , on n’

aura it eu

qu’

une seule manière de l’écrire qui eût été sans douteconforme à l etymologie . Ma is comme le son de cette désinence était nasal et qu’il pouva it être aussi bien repré

senté par an que par en , les clercs employa ient indifféremment l

une ou l’autre combinaison , a insi qu’il est facilede s

en a ssurer en parcourant la liste spéciale des adverbes .C’

est par la même ra ison qu’on écrivait à volonté an tr edit

ou an tredit, et qu’on alla it même jusqu’à employer l’

n

dans enp etr er ou l’

m dans la première syllabe des motsamcombr emen t et emquison , quoiqu

on écrivit aussi et

plus régulièrement emp etrer et en quer r a . De la encoreles variantes temp s , iens et tans, qui représentaient soustrois formes diverses un seul et même mot , prononcé demême manière et dérivé de même source . Si j’ajoute que

davan t s’écrivait aussi davan t, malgré l’étymologie latine

an te et que la préposition in mise en françai s se repré

sentait par an ou par en , c’est pour montrer qu

’un son

nasal unique réponda it dans tous ces mots à des étymolo

gies aussi diverses que pouvaient l’être les formes de l’ortho

graphe vulgaire . Le seul cas où les lettres an fussentemployées de préférence à en , c

’était dans les participes

78

présents , qu’

on voit tous écrits de cette mamere , sans autreexception que celle du mot app aren t (V encore ce

mot pourrait—il passer pour un adjectif .On ne devra it point hésiter à reconnaître le même son

dans les mots anear ou encor , ansi ou ansi , j anvier ,

encarnacion , si l’

on ne rencontrait pour ces mêmes motsles variantes a incor et eincor , a insi , j a invier , incar

n acion . On se trouve ici , une fois de plus , en présenced’

orthographes diverses qui deva ient servir à figurer une

seule prononciation . Telle est du moins l’hypothèse qui meparaît devoir être préférée , comme a illeurs ,

a celle de deuxprononciations différentes pour un seul et même mot . 11

n’

est pas douteux d’

abord que le son figuré tour à tour

par les lettres an , en , a in , ein et in ne fût un son nasaldans lequel la consonne n n

ava it pas d’articulation distincte ,

puisque dans le cas contra ire elle eût mis a découvert desvoyelles très—diverses qui ne pouva ient permuter entre elles .D

un autre côté , comme l’

i pouvait être aj outé il l’a et a

l’a pour en renforcer le son sans le changer , rien ne

s’opposait à ce que les comb inaisons de lettres a in ou ein

ne servissent , comme les formes an ou en , à figurer le son

an , dans des mots tels que a incor , ein cor et j a invier qu’

ontrouve écrits plus habituellement ancor , encor et j anvierIl en est de même du mot incarna tion , parce que , touten reconnaissant qu

en général les lettres in devaient se

prononcer comme aujourd’hui , il est permis de croire que

la forme latine du mot entraînait involonta irement les clercs ,et que la variante encarn acion figure la véritable pronouciation . C’est par la même ra ison , je crois , que la premièresyllabe du mot indulgences a été écrite sous sa formelatine ; tous les autres mots dont la préposition in formela syllabe initiale , commencent dans les chartes par an ou

en , de même que la préposition in ter y est rendue par

an tr e ou en tr e .

A côté de ces mots , où les combina isons de lettres a in , ein et

même in , me paraissent avoir la même valeur que les variantesan ou en , qui en déterminent , selon moi , la véritable pronou

1. J’en dis autant des mots grainge et aintredit, qui alternent avec grange.

antredit et antredit.

80

phique d’

un son analogue au premier , mais qui pouvait en

diff érer un peu dans le cas où l’articulation de la consonne , avant

de se reposer sur le son nasal in , aura it glissé rapidement surl’

a sans le laisser entièrement muet . Quant a la dernière variante ,il faut y voir , non une faute de capiste , puisque la forme Janvillese représente trois fois dans le même acte (L bis , 1, 28 et

mais une comb ina ison de lettres peu intelligente , essayée par leclerc de l

official de Langres pour peindre le son d’

un mot qu’

iln’ava it pas l

’habitude d’écrire’. Laissant de côté cette variante ,

il restera ,d’une part , six variantes qui se présentent dans

quatorze chartes et qui répondent à la première syllabe du verbegeindr e , de l

autre trois variantes employées dans dix-neufchartes et qui peuvent avoir répondu aun son un peu différent .Cette différence , si elle exista it , deva it être peu sensiblepuisque l’on voit concourir dans la même charte les formes j ainet j oen , employées par le même clerc qui s

est servi ailleurs dela forme j an . N éanmoins , j

’incline a croire que le son dominant

in était précédé d’un son rapide et sourd , en sorte que la variante

j eein serait celle qui dans nos habitudes en donnera it la repré

sentation la plus exacte . Ce sera it pour exprimer la successionde ces deux sans qu

auraient été employées les formes j eein ,

j oen , j oin , j aing , et peut—être gien 2 . Quant aux clercs qui netenaient compte que du son principal et dominant , ils se serva ientdes formes gen , j an , j ein et j a in . Tout en supposant que l

’on

faisa it entendre deux sans successifs quand on prononçait la première syllabe du nom de Joinville , je reconnais que le premierson deva it être très—fa ible puisqu’il éta it négligé par certainsclercs . Je dois ajouter en outre qu

’il a fini par s’

efiacer entièrement puisque le nom de Joinville est écrit Ginville dans le testament de Marie de Lorraine , duchesse de Guise , en datedu 6 février 1686 3 . Auj ourd’hui les anciens habitants des villagesvoisins de Joinville prononcent encore comme écrivait Marie de

1. Ce même clerc s’éloignait de l

’usage ordinaire en écrivant p oor, avar, tais ,

avenat, saant, au lieu de p aa ir, avoir, to: , avenait, so ient.2 . Je cro is retrouver la trace de ce double son dans la forme latine Juinvilla

que nous a conservée une charte de 1140 (Gall. Moreau,LVII I , Dans une

charte de 1132 on trouve au contraire l’adjectif J anvillenses, et dans une chartede 1148 Janivillensi (Moreau,

LV, 139, et LXII ,

3 . Fonds f rança is, vol . 22, 432 .

8 |

Lorra ine ‘; ma is les personnes plus jeunes et plus lettrées ont

adopté la prononciation qui correspond à l’

orthographe officielledu nom.

Ce n’

est pas seulement par analogie avec la prononciationmoderne ,

c’est aussi a cause de quelques variantes orthogra

phiques qu’on doit admettre l

existence du son nasal an dans lalangue de Joinville . Des mots latins suum , homo et n amen ,

dérivent le possessif son , le pronom indéfini on et le substantifn om , qui s

écrivaient le plus ordina irement dans les chartescomme nous les écrivons aujourd

hui , c’

est—à-dire que l’

m

étymologique y éta it remplacée par l’

n dans les deux premierset s

’était conservée seulement dans le troisième . Ma is en mêmetemps on rencontre quelquefois cette m étymologique dans sam

(C 2 1) et dans am (R 42 , V 43) 2 , tandis qu’elle fa it place à l’n

dans le mot n on (H 1, N en sorte que les lettres am ou on

figura ient un seul et même son nasal dans lequel l’m ou l’

n

pouva ient permuter parce qu’

elles ne s’

articulaient pas .

Doit—ou admettre que ce même son nasal pût permuter avecla diphthongue ou? Plusieurs variantes orthographiques semblentl’indiquer , ma is je crois que cette permutation est plus apparente

que réelle . Si l’on ne considère que la forme orthographique desmots donn é (S 104) et donn é (L on dira que les syllabesdon et dau étaient des équivalents ; ma is le mot donn é nerenfermait pas de son nasal s

’il se prononça it comme auj ourd’hui ,et cette hypothèse semblera bien probable si l

on remarque qu’il

s’

écrivait aussi dané (D 4 , L et qu’

alors la syllabe initialeconsista it uniquement dans les lettres da . De l

a il est permis deconclure q ue c

est le son représenté par ces deux lettres quipouvait l

’être par les lettres clou , en sorte que cette permutationrentre dans la classe de celles qui avaient lieu si fréquemmententre la voyelle a et la diphthongue ou . C’est ce qui arriva itdans beaucoup d’autres mots où la voyelle a constitua it le son

final d’

une syllabe , sait qu’

elle en f ût effectivement la dernièrelettre , sait qu’elle y f ût suivie d’une n ou d

une m , parce que

1. Ce fait m’est attesté en même temps par M . l

’abbé Desmot, curé de Jo in

ville , et par M . Dumont, juge au tribunal de Saint—Mihiel . Je les prie l’un et

l’autre d

’agréer tous mes remercîments pour l

’obligeance qu

’ils ont mise à

répondre à mes questions .

2 . Je cite des passages où l’emploi de l’on n

’est pas déterminé par le voisinage

du b on du p .

82

l’articulation de ces consonnes , alors même qu’

elles étaientredoublées , appartena it tout entière à

'

la syllabe suivante . Ainsimalgré la réunion des lettres on et am dans la syllabe initialedes mots bonn es, commandemen s , communa ille , homme , le

son na sal on n’

exista it pas dans cette syllabe , parce qu’ellepouva it se terminer par la lettre a quand on écriva it banes ,camandemens , comuna ille , home c’était donc le son de cet

a indépendant de l’

n ou de I’

m qui était représenté par la diphthongue ou dans les variantes bonnes , caumandemans ,

caumuna ille , haume .

En dehors des mots où l’a n

a pas auj ourd’

hui le son nasal ,précisément parce qu

’il est suivi d’une m ou d’une n redoublée ,

les chartes de Joinville n’en présentent qu’un petit nombre Où

l’on voie les lettres on et au figurer alternativement dans lamême syllabe . Je citera i d’abord convenances et canvan t , qui

s’

écrivaient aussi convanan cas et couvan t . Ici encore j’

incline

a croire que la diphthongue ou ne permuta it pas avec le son

nasal an , ma is avec l’

a simple des variantes c oa enances et

cavan t , qui représenta ient la véritable prononciation de ces

mots . On s’eX plique facilement que l

’étymologie ait fait conserverdans certa ins cas les lettres on du radical latin ; ma is il sera itdifficile de s

expliquer que la lettre n eût pu être remplacée parun n , ou même complètement supprimée , dans une syllabe où elleaura it contribué à représenter un son nasal . Par la même ra ison ,

la lettre n deva it être muette dans le nom de lieu Montair ,

dérivé du latin mona ster ium , et c’

est dans la variante M atair ,

permutant avec llI auteir7qu’il faut chercher la véritable pro

nonciation du mot . Deux autres variantes de ce nom de lieu ,

bl aster et M as tier indiquent assez probablement que le motmona ster ium , en passant dans la langue vulga ire , est devenud’abord Mans tier , puis Mastier et M atier , permutant avecM oustier et Moutier , en d

’autres termes que la lettre n a dis

paru parce qu’

elle ne se prononça it pas devant les lettres s t . On

en peut conclure qu’

elle éta it muette dans c on str a indr e puisqueles lettres ou de la var iante caus tr a indr a correspondent habituellement a l’a simple . C’est peut—être par un motif analogue

que l’

n de tr ans a disparu comme muette dan s l’adverhe tr és et

dans le verbe tr esp a ssar a1; c

est a insi encore que l’

n se

1. C’est ainsi encore que du latin defen3um s

’est formé defl

ais, que de burgensis

83

supprima it dans la syllabe initiale du mot estrument . En dehorsdes exemples fourni s par les chartes , on verrait que la mêmeélimination s

’est produite fréquemment dans des mots tels que

mostr ar , esp osar , etc . qui pouva ient conséquemment s’écrire

maustrer , esp ouser . Au contraire , on ne voit pas la diphthongueou se substituer aux lettres an dans un grand nombre de motsoù la syllabe initiale paraît avoir touj ours conservé le son

nasal , tels que comp a ign ie , comp or te , concession , candi

c ian , conf ermar , conseil, etc . La seule exception qui pût êtreobjectée , c

est que l’article contract ou s

’écrivait quelquefois

an ; mais il vaut mieux , ce me semble , admet tre encore ici

que l’

n restait muette , comme dans la première syllabe du motconvan t .

Le son nasal un n’ex1ste aujourd’hui que dans un très-petit

nombre de mots , et je crois qu’il éta it aussi fort rare dans la

langue de Joinville . Il est vra i qu’on y rencontre les lettres undans denun c iar , r enunc ié , quelcunque , cum , sun t et arrun t ;

mais il est probable que cette orthographe était purement étymologique , car les mêmes mots sont plus ordina irement écrits avecan au lieu de un . N éanmoins il sera it possible que les lettres onpussent a l’occasion servir à représenter un son voisin de celui

que nous figurons par un , puisqu’on trouve par exception

auquans au lieu de aucuns ; or si le son nasal un exista it quelque part , ce devait être dans les mots aucun et chascun , qui

renferment le radical pour lequel il est encore aujourd’hui le plusfréquemment employé . Ce sera it peut—être à cause de cette prononciation axceptionnelle des lettres an que notre mot p oin t,qui deva it se rapprocher du son na sal in plutôt que de on , se

trouve écrit une fois p on t (E qua ter Quoi qu’il en soit , uneautre circonstance semble prouver que les lettres un pouva ientêtre employées a cause de l’étymologie plutôt que pour peindre laprononciation ; en effet , on les retrouve dan s le mot valun té ,dont l’orthographe ordina ire (volenté et volan te) annoncera itplutôt que la seconde syllabe de ce mot faisait entendre le son

nasa l an . Au reste , loin d’insister sur ces conjectures , je dira i

qu’

il y a dans la prononciation de nos provinces de l’E st des

on a fait bourgeo is, et que dans plus ieurs noms de pays tels que B lasais, lafinale a is répond à la désinence latine ensis. C

’est par la même raison que l

’ar

ticle composé ans, répondant a in illis est devenu è s .

84

nasales dont on ne peut se fa ire une idée qu’

après les avoirentendues , et que par conséquent il est impossible d

’imaginer uneorthographe qui les représente exactement .

CHANGEMENTS DÉTERMINÉS DANS LE S VOYELLESPAR LE DEPLACEMENT DE L

ACCENT .

En parlant de chaque voyelle en particulier , j’

ai en occasion(1Indiquer les diphthongues qui servaient à la renforcer , et de

fa ire observer que ce renforcement se produisa it a la syllabeaccentuée plus souvent qu

a illeurs . Ma is pour mieux montrerquelle a été l

’influence de l’accent sur les sans , il né sera pasinutile de réunir ici quelques exemples des changements qui seproduisa ient dans un même mot sur une voyelle déterminée ,suivant qu’

elle éta it au non soumise à cette action Il en subsistedans la langue actuelle des traces évidentes , ma is auxquellesl’habitude empêche souvent de fa ire attention . L e hasard a voulud’

ailleurs que l’

usage ait plus souvent méconnu que respecté la loide ces modifications , en sorte qu’il y a tout avantage à l’étudierdans un temps où elle éta it moins complètement oubliéeOn en ava it assurément perdu tout souvenir quand on imprima it en 1771 dans le dictionna ire de Trévoux TROUVER , verbeactif, autrefois TREUV ER ; il n

y a pas même longtemps que ce

dernier était encore en usage . Suivant Vaugelas , tr ouver et

tr euver sont bons ; ma is tr ouver est meilleur . Tr ouver est

en effet meilleur , et même beaucoup meilleur que Vaugelas ne lesupposa it . Cependant , malgré la préférence de ce grammair1en

pour trouver ,Molière a pu écrire avec toute ra ison

Non ,l’amour que je sens pour cette jeune veuve

Ne ferme p oint mes yeux aux dé fauts qu’on lui treuve .

1. Mon savant confrère , M . Ad . Regnier, m’a fait observer que de semblables

modifications se produisent dans les mots de diverses langues , sans que

l’influence de l’accent y so it pour quelque chose . Il m’

a signalé , à cette occasionles passages de la G ramma ire comp arée des Langues inda-eurap éennes, où

M . Bopp traite de l’espèce de balancement qui s’établit entre le poids du radicalet celui de la dés inence . Voyez ce qui est dit dans cet ouvrage , aux paragraphes129 à 132 , des cas faibles , forts et moyens des mots déclinables ; puis aux para

graphes 480 à 492 , des désinences lourdes et légères des verbes , et de l’influencequ

’elles exercent sur le radical .

85

C’

eùt été aussi fort bien dit au treizième s1ecle ; ma is on

n’

aura it probablement pas eu alors la tentation d’employer l’

infi

nitif treuver , pas plus que p leur er et demeurer . Joinville disa itdans son Histoire p lor er (p . 30 ) et j e p leure (p . commeon écrivait dans ses chartes demar er et demeur e , tr over et

trueven t, en remplaçant a la syllabe accentuée par la diphthongue au l

a non accentué qui précède la terminaison toujoursaccentuée de l’infinitif . De même que nous disons encore aujourd’

hui mour ir et meurent , mouvoir et meuven t , vouloir et

veulen t , p ouvoir et p euven t , Joinville pouva it dire aussi honor er et hancur en t (p . couvr ir et cuevran t (p . ouvr ir

aevr ent (p . sauf r ir et sanf re (p . j ouer et j ane

(p .

Ces exemples sont plus que suflisants pour établir que lavoyelle a ou la diphthongue ou de la pénultième non accentuéese transformaient habituellement en au par le déplacement del’

accent tonique . Ma is il n’

en faudrait pas conclure que cetterègle fût touj ours observée ,

même au treizième siècle . On trouvedans les chartes app rave à côté d

’app rueva , de même que

demar ent et demour a à côté de demeur e . Il n’est pas certa in

qu’

à cette d ifférence d’orthographe correspondît une différence

analogue dans la prononciation ; ma is il semble probable que ladifférence produite primitivement par l

accent , après avoir amenéce changement de la voyelle étymologique , ava it décru peu a

peu et qu’

elle tendait ‘

a s’

efiacer , puisque les clercs en éta ientvenus à confondre quelquefois sous une même orthographe lasyllabe accentuée et celle qui ne l

’éta it pas2 Il est a ssez diffi cile

de s’

eXpliqner pourquoi c’

est le son de la pénult1ème accentuée

qui l’

a emporté dans les verbes p leurer et demeur er , tandis

que celui de la pénul tième non accentuée règne uniformémentdans les verbes trouver , ap p r ouver , honorer , couvr ir ,

ouvr ir , son r ir et j ouer . Mai s il faut remarquer que le son dela pénul tième accentuée , en dispara issant de certains verbes , a

1. Quant à la forme j ucraient (Grado , je ne suis pas certain qu’elle soit

régulière , et j’y verrais plutôt une faute du copiste , qui aurait dû écrire j ouera ient, parce que le conditionnel est en général calqué sur l

’infinitif .

2 . On en voit un double exemple dans l’infinitif grcusier et l’imparfait du

subjonctif grausessent, où la diph thongue au a été écrite au lieu de au à une

syllabe non accentuée, quoique les formes grauciar et grausier fussent certainement en usage .

86

la issé une trace dans des substantifs tels que p reuve , honneur ,

j eu . On peut donc au besoin induire de l’orthographe de substantifs analogues celle de la pénultième accentuée des verbesqu’on ne connaît que par des temps où cette syllabe éta it dépourvue d

accent . A insi le substantif duel au deul , employé parJo inville (p . autorise à croire qu

à côté de l’imparfait dolait

(Z 5) et du prétérit dalut (H ist . il y ava it à l’indicatifprésent la forme j e deul , de même que le substantif auvreprésuppose la forme j

euvr e a côté de l’infinitif ovr er . Au

contra ire , l’existence du substantif afi

’re (p . 110 ) peut justifier la

leçon afi’ren t (p .

De ce que la diphthongue en a remplacé l’a du radical latindans la syllabe accentuée de certains verbes et des substantifsqui ont respectivement la même origine , il ne faudra it pasconclure que ce changement se fût opéré simultanément dans cesdeux classes de mots . Je croira is par exemple que la finale ourou or dominait encore du temps de Joinville dans les substantifsdont la désinence est aujourd

’hui en eur tandis que la

diphthongue en éta it employée , comme je le montra is tout—àl’

heure , à la syllabe accentuée de plusieurs verbes Où l’on préfèreauj ourd

hui la diphthongue au . Ainsi la diphthongue en auraitparu plus tôt dans les verbes , ma is pour s

’y maintenir moinslongtemps et moins généralement ; elle aurait paru plus tard dansles substantifs pour y dominer d’une manière définitive et presqueabsolue . Dans la langue usuelle , on ne compte guère aujourd

huiplus de quatre substantif

s en our dérivant de mots latins en ar ’.

Dans les seules chartes de Joinville , j’

en ai noté douze qui, saufle mot ancessaur tombé en désuétude , existent tous aujourd

huiavec la finale eur

2 Cette désinence ne dominera it certa inement

pas dans le manuscrit de l’

Histoire si elle n’

y avait pas étéintroduite par le c0 piste .

La lettre a subissa it , sous l’influence de l’accent tonique , un

changement analogue à celui que je viens d’indiquer pour la lettre

a et la diphthongue au . La langue actuelle en a conservé unexemple frappant dans les verbes ten ir et ven ir , dont l

a sourd ,remplacé par la diphthongue ie aux trois personnes du singulier

1. Amour,cavalcadour, labour, troubadour.

2 . Achetour, ancessaur, faucillour, pescheour, prestanr, priour, signour,

successour,tenour valour, vendour. veneour .

88

indépendamment de toute orthographe l’

a d’une pénult1eme

accentuée resta it nécessairement ouvertLa même voyelle subit encore de nos j ours un changementtrès—sensible par le déplacement de l

accent dans des verbes telsque devoir et r ecevoir , où la diphthongue oi alterne avec l’asourd , comme la diphthongue ie le fa it dans ten ir et ven ir . A

cette forme de conjuga ison se rattacha it celle de notre verbevoir , qui s

écrivait souvent veair (H ist . p . avec un a sourdprécédant la désinence de l’infinitif , comme dans devoir et

r ecevoir . Cet a dispara issa i t au singulier du présent del’

indicatif comme aujourd’hui ; mais il reparaissa it aux deuxpremières personnes du pluriel , qui s

écrivaient vaans (p . 2 54)et veés (p . au lieu de voyons et voyes . Par la mêmera ison l

on disa it p aurveoie (p . 90 ) et p aurveance (p . au

lieu de renforcer par la diphthongue , comme nous le fa isonsaujourd

hui , les syllabes non accentuées des mots p ourvaya is et p r évoyance . Cette même diphthongue , qui domineaujourd

hui dans la conjuga ison du verbe car r ager , deva it êtreréservée pour les syllabes accentuées du verbe , qui se présentedans beaucoup de textes à l’infinitif sous la forme aanr eer , et à

la troisième personne du pluriel de l’indicatif présent , sous laforme cour aien t (Hist . p . 168 et 324 )

2. Au contra ire , dans

notre verbe p eser , c’

est l’a simple qui domine , avec un son

alternativement sourd et ouvert , tandis que la forme p aiseH ist . p . 2 66 et 342 ) montre que la diphthongue ai se substitua itautrefois à l’a sourd sous l’influence de l’accent tonique .

Le déplacement de l’accen t tonique a exercé aussi son influencesur la lettre a , mais la langue Ïactuelle n

en renferme que destraces incomplètes . La conjugaison du verbe va loir au présentde l’indicatif a tteste la substitution de la diphthongue au a l

a

simple pour les trois personnes du singulier j e vans tu vans ,

il vaut ; mai s l’

a simple , qui ne devra it reparaître qu aux deuxpremières personnes du pluriel, subsiste aussi a la troisième ,quoiqu

il soit frappé de l’accent tonique . Une permutation ana

1. L a forme app elle que j’ai c itée tout—à-l’heure prouve que le son ouvert de

l’a pouvait s

’indiquer Comme aujourd’hui par le redoublement de la consonne .

Les formes adrecier (p . 308) et adrasca (p . 494) fournissen t un exemple analogue .

2 . L e participe pluriel féminin est écrit canrees (p . 164) au lieu de canree'

as,

par suite d’une syncope qui a fait disparaître l’a sourd. S i la forme réguliè reeût été conraiées, la syncope ne se fût peut

—è tre pas produite .

89

logue est constatée dans l’impersonnel il faut . Ce renforcement

de l’a , qui se retrouve dans l

’Histoire pour les verbes vaut

(p . 2 0 ) et faut (p . serait a ttesté au besoin par la présencede la diphthongue au a la syllabe accentuée d

un assez grandnombre de substantifs , d’adjectifs ou de pronoms .La lettre a se changeait aussi en a i sous l

’influence de l’accenttonique , et la conjuga ison actuelle du verbe savoir en conservela trace aux trois personnes du singulier de l’indicatif présent .La forme saven t dans l’Histoire (p . 468) est un équivalent desa ivant , qui se rencontre souvent ailleurs , et qui complète lecadre de la conjuga ison déjà signalée pour les verbes mouvoir

et ven ir . Ce cadre était aussi complet a l’indica tif présent duverbe amer ; car il n

’est pas douteux que l

a simple para issa itaux deux premières personnes du pluriel comme a l’infinitifamer (H ist . 20 ) et à l

imparfait amait (p . tandis quela diphthongue a i exista it aux autres personnes du présentcomme dans il a ime (p . Le rapprochement du substantifga iga et de l

’infinitif gagiar dans les chartes permet également

de conjecturer que la conjuga ison de ce verbe était soumise à

des changements ana logues .Une troisième trans formation de l’a s’est conservée dans notre

verbe il app ar t , dont l’

Histoire présente deux formes différentesà l’indicatif app ar t (p . 54) et app ier t (p . tandis que leGr ado fournit un exemple du subj onctif ap ar e (p . Soit quele renforcement de l’a pût consister dans l

a simple prononcéavec un son ouvert , soit qu

’il fût plus régulièrement figuré parla diphthongue ie, touj ours est—il que dan s cette conjuga ison l

a

simplè‘

devait caractériser la pénul tième non accentuée des deuxpremières personnes du pluriel de l’indica tif présent app ar ans

et app a ras ) , tandis qu’

aux autres personnes il se changea it ena ou en ie sous l’influence de l’accent .Pour montrer que cette influence agissa it aussi sur l i , jeciterai d’abord , à côté des pénultièmes non accentuées du participeotr ié (J 3) et de la première personne du pluriel de l

’indicatifprésent attr ions (W l

’i changé en ai 5 la première et à la

troisième personne du singulier atr ai—j e (J 12 ) et il atr aie

(H De l‘

a on pourra it déduire une forme de conjuga isonanalogue à celle de l

’indicatif présent du verbe mouvo ir ; maiscontra irement aux formes que je viens de citer , les chartes deJoinville fournissent pour le même verbe plusieurs exemples de

9 0

la diphthongue ai employée a la pénul tiè me non accentuée desparticipes otr oié , ottroiés et autraias , puis de la premièrepersonne du pluriel de l’indicatif présent atr aians et attr aions .

D’

où il résulte que la loi de transformation de l’

i sous l’influencede l’accent n’éta it déjà plus observée , puisque la diphthongue ai

s’

employait si souvent au lieu de l’i simple a la syllabe non

accentuée . C’

est a insi encore que cette diphthongue paraît à lapénultième non accentuée du verbe amp air iar , ce qui autoriseà croire qu’on l’ava it plus régulièrement employée en écrivant

j’

amp oir e d’

un autre côté le conditionnel envier aien t (W 36

et 37) atteste l’

emploi de l’

infinitif envier , formé comme notreinfinitif dévier , quoique la même charte , a côté de ce conditionnel , fournisse un double exemple de l

’infinitif anvoier

(W 156 et

Si , ,

au temps de Joinville , on écriva it otroier et air ier ,

amp air ier et amp irar , envoier et envier , faut- il en conclureque plus anciennement la diphthongue ai s

employât a insi aulieu de l’i simple a une syllabe non accentuée ? N

est—il pas plusprobable qu’on avait commencé par avoir pour ces verbes une

conjuga ison analogue à celle du verbe mouvoir , et que la

diphthongue a i dans les uns , comme la diphthongue au dansl’

autre , ava it été d’abord réservée pour les syllabes soumises àl’

influence de l’accent ? Tant que la loi qui régla it ces permutatians avait été observée , on n

ava it dû avoir pour ces verbesqu

une seule conjugaison atr iar , j’

atr aie , nous atr ians ,

amp ir ier , j’

amp air e , n ous amp ir ans envier , j’

envoie ,

nous envions . Du moment , au contraire , où cette loi n’

a plusexercé assez d’influence , on a pu créer comme une Secondeconjuga ison en employant les formes parasites et irrégulièresotr oier , atr aians , etc . Telle sera it peut—être la véritable originede notre double verbe p laier et p lier dont les deux formes ont

pu concourir dans la conjuga ison régulière de l’

indicatif présent

j e nous ils p loien t . C’

est par une confusionanalogue que dans l

Histoire on a écrit liér en t (p . laiés

(p . liée (p . j e p r i (p . 12 ) et il p r oie (p .

p r ia (p . 2 ) et p r aia (p . comme on trouve dans les chartes

p r ia et p r aié , p r ières et p r aie‘

r e

De même que les substantifs p reuve , honneur , j eu , attestent

1. Je puis citer encore renaiaient (H ist. 220) et reniaient (Grado ,

9 1

l’emploi de la diphthongue au ala pénult1eme accentuéedes verbesp rouver , honorer , j ouer , de même l

emploi analogue de ladiphthongue ai est attesté pour les verbes qui se rattachent auxsub stantifs atr ai, envoi, tournoi , efi

r ai . Il n’

y a donc pas dediffi culté a en déduire par exemple les formes atr aient , envoien t ,tournoien t , efi

’raien t ; ma is comme du substantif conr ai on

déduira it aussi canr oient, dont l’

infinitif éta it aonr eer , tandis

que celui d’

otr aien t éta it atr iar ,il est facile de voir que l

’infi

nitif peut rester douteux alors que certa ines formes du verbesont connues . On pourra it ra ttacher les formes guerroie

(Hist . 32 ) et nettoie (94) aux infinitifs guerr ear ou. guerr ier ,

netteer ou nettier , tout aussi b ien qu’

à guerraier et nettoier ,

puisque l’infinitif hardier , qui concourt dans l’

Histoire (p . 122

et 366) avec le participe hardaian t (p . aurait pu a plusforte ra ison se concilier avec l’indicatif hardaie . Quoi qu’il ensoit , l

emploi simultané de l’

infinitif hard ier et du participehardaian t dans l

Histoire est un exemple de plus de la confusionqui exista it alors dans les conjugaisons de cette nature .

L es chartes fournissent bien peu d’

exemples du renforcementde l

n à la syllabe accentuée d’un verbe . La diphthongue uc

remplace par exception l’

n simple dans les imparfaits dusubjonctif fa ist et fuissen t on la retrouve dans le prétérit

j e luis , et a la troisième personne du présent de l’indicatifil duir a mais ce même mot y est plus souvent écrit avec l’nsimple comme nous l

écrivons auj ourd’hui . On voit encore ladiphthongue ni, a la pénul tième d

en tr ep r esuires , alterner avecl’

n simple d’

en trep resur es , de même que dans le Gr ado on

trouve alternativement , a la syllabe non accentuée , luiterr es

(p . 534) et luterr as (p . S’il y a une conclusion à tirer deces rares exemples , c

est que la loi du renforcement de l’

n sousl’

influence de l’accent tomba it déjà en désuétude .

Pour montrer comment le déplacement de l’accen t amenait lerenforcement de certaines voyelles , principalement aux troispersonnes du singulier de l’indicatif présent et a la troisième dupluriel , j

ai cité jusqu’

ici des verbes dont l’

infinitif attire l’accenttonique sur l’une des désinences er , ir et air , qui caractérisentce qu

on appelle la première , la seconde et la troisième conjuga ison . 11me reste a faire voir que cette loi s

observait aussi dansdes verbes de la quatrième conjugaison , où l

accent porte nécessairement à l

infin itif sur la voyelle du radical . N ous en avons un

92

exemple dans notre verbe p r endr e , où le son

°

nasal et plein del’

infinitif se conserve au singul ier de l’indicatif présent , pour sechanger en a sourd lorsque l

accent se porte sur la termina isondes deux premières personnes du pluriel p renons , p ranas ) , etse prononce comme un a ouvert à la troisième personne où

l’accent le frappe de nouveau. La conjuga ison du même tempspour le verbe boir e donne un résul tat analogue , si ce n

est qu’

au

lieu d’

un a sourd c’

est un n qui remplace la diphthongue oi à la

syllabe non accentuée ; dans l’

Histoire , au contra ire , c’

est un a

sourd qui paraît à l’

imparfait j e beaoie (p . et qui deva it parconséquent s’employer aussi pour les deux premières personnesdu pluriel de l’indicatif présent . Pour le verbe croire , on trouvedans l

Histoire les formes j e crag, vous creas , ils croien t , et

l’

imparfait j e cr eaie , qui suffisent pour prouver que cette conju

gaison était réglée par la loi de l’

accentuation , et que l’

a simpley remplaça it à l’occasion la diphthongue 0 2 .

En résumé , les conjuga isons , telles qu’elles se présentent dans

les chartes de Joinv ille et dans l’

Histoire , offrent des indices plusnombreux que nos conjuga isons modernes de la modification quesub issa it la voyelle du radical sous l’influence de l’accent tonique .

Cette loi, qui s’

observait alors plus souvent qu’

auj ourd’

hui , éta itcependant déjà v iolée dans certains cas , en sorte qu’

après enavoir constaté 1existence , il faut se garder d

’en exagérer l’influ

ence réelle . D’

a illeurs , à côté des fa its divers qui attestent toura—tour l’observa tion ou la v iolation de cette loi , il s

en présented’autres dont le caractère est très—différent ; je veux parler decerta ins radicaux qui n

’éta ient pas de nature a laisser leurvoyelle se modifier par le déplacement de l

accent , et qui la

conserva ient invariable dans toute l’étendue de la conjuga ison .

J’en va is citer quelques exemples .

VOYELLES LONGUES PAR POS ITION .

Les chartes de Joinville contiennent plusieurs verbes oùl’accent frappe tantôt sur la termina ison sans atteindre leradical, tantôt sur le radical parce que le radical se confondalors avec la termina ison ou que cette termina ison consiste dansun a muet . L’

accent frappe sur la termina ison s ans atteindre leradical dans les mots aanf armons (H servir (W

9 3

p erdait (W p ar tait (V a cordar (J p or ter

(L torner (L r enonçons (S en tendons (Iconsen tir (S Au contra ire , l

accent frappe sur le radicaldans les mots conferma (U serven t (D p erdr e (Rdesp ar t (R a car t (L bis comp or te (Q tarnan t

(I r enoncen t (N a tandra (B consant (L bisPourquoi dans l

’un et l’autre cas la voyelle du radical (que ce

fût un a , un a ou un a) resta it—elle fixe , a lors que la mêmevoyelle changeait dans la conjugaison des verbes tels que gagierou amer , tenir ou mar ir , p larar ou honor er ? Sans prétendredonner de ce fait une explication générale , on peut du moins fa ireobserver que dan s les verbes Où la voyelle du radical resta itinvariable , elle était suivie de deux consonnes qui la renda ientlangue par position (confirma r e , servir a) ; tandis que dan s lesverbes où cette voyelle se modifiait sous l

influence de l’accent ,elle pouva it être longue ou brève par nature (p lorar e , tener e) ,mais elle n’éta it pas suivie de deux consonnes qui la rendissentlangue par position

’.

Si une telle observation était généralement exacte elle pourra itêtre acceptée pour règle , alors même qu

elle sera it sujette àquelques exceptions . Il en est que je veux signaler immédiatementparce qu’elles sont fournies par des verbes Où la voyelle du radical se modifiait quoiqu

elle fût langue par position en latin .

A côté des infinitifs sauf r ir , saufi”

r ir ou sa/Îr ir (p . 8 , 484 et

on trouve dans Joinville il seufi”

r e (p . c’est—à—dire

que la voyelle u de sufi’er r e , quoique langue par position et

représentée par a et au a la pénultième non accentuée de l’infinitif ‘franç ais , se change en au quand elle est frappée de l’accentdans seuff r e . Cela tient , je crois , à ce qu

une consonne redoubléepouvait se convertir en une consonne simple dans les habitudesde la prononciation , en sorte que la voyelle suivie de cetteconsonne redoublée dans l’orthographe régulière , mais articuléecomme si elle eût été simple , n

’éta it plus considérée comme étantlongué par position . Ainsi je puis dire que dans les chartes deJoinville le verbe acordar n

est pas une seule fois écrit par deuxa , et que les exemples de cette nature y sont si nombreux qu

’ils

1. C’est la confirmation de la règle énoncée par M . Burguy sur la conserva

tion des brèves suivies de plusieurs consonnes (Gramm. de la langue d’a il,

1,

9 4

ne doivent pa s être attribués à la négligence des copistes , ma is aune influence réelle de la prononciation sur l’orthographeLes chartes de Joinville fournissent un autre exemple d’unevoyelle langue par position qui changea it sous l

’influence del’accent tonique . On y trouve , en effet , le futur afi

°

er ra accentuésur la finale ; ma is l

a du radical étant frappé de l’accent sechange en ia dans afier t a la troisième personne du singulier del’indicatif présent . C’est a insi encore que : l’on rencontre dansl’

Histoire a côté de a f er ait (p . 206) les formes afier t , afiier t

(p . 4 ) et afiie‘

r en t (p . Si j’

ai dit que la voyelle éta it langue

par position , c’

est moins a cause de l’infinitif afi°

erre que de la

troisième personne du s ingulier afi”

er t ma is elle ne l’était pasdans afi

er a , afi”

er imus , afi”

erunt , ni dans la presque totalité dela conjugaison . J’incline donc à croire que le frança is afiiar t aété calqué sur la forme archaïque a ]f er it , et que la conjuga isoncomplète , j

afiier s , tu afiier s , il afiier t, n ous afi’er ans , vous

afi”

eres , ils afiie‘

r en t , réponda it à un type conservé en partieseulement dans la bonne latinité , et dans lequel la voyellea n

’éta it pas langue par position . J’ajoute que l’

ancien infinitiffrança is a ]f er ir se rattache à ce type archa1que et non a la formecontracte afi

ar r e , de même que notre infinitif mour ir dérive del’ancienne forme mar ir i .

La conjuga ison de ce verbemour ir , comparée à celle du verbea cordar peut fournir une autre preuve de la manière toute différente dont l’accent agit sur la voyelle du radical selon qu’

elle estou n

est pas langue par position . Je trouve dans les chartesl’

infinitif mor ir et dans l’Histoire meur en t (p .

’a la troisième

personne du pluriel de l’indicatif présent . 11 est donc certain quece verbe se conjugua it comme aujourd’hui , et que l

’a du radical ,

changé en au par l’

accent, repara issait quand cet accent frappait‘

1. Je ne veux pas dire que toute consonne redoublée fût considérée et pro

noncée comme une consonne simple , mais qu’il en était ainsi dans certains cas .

C’est ce qui peut s

’observer dans la prononciation moderne , où l

’on s

’abstient ,

par exemple , de faire sentir le redoublement de l’r dans a rrangement, quoiqu’onen tienne compte dans ferrugineux . Cela me conduit à dire que l’a de ferrumdevait être considéré comme long par pos ition ,

tout aussi bien que le premieri de firmitas , et que dans le premier mot une consonne redoublée p roduisait lemême ef fet que deux consonnes difl’érentes dans le second ; car à chacune de cesvoyelles répond une voyelle s imple dans lemot f er et le nom de lieu Ferté . Au con

traire, aux voyelles brèves par position de farus et de feritas répondent les deuxdiphthongues de nos mots fier et fierté .

9 6

Il ne sera pas inutile de répondre a une objection que peutsuggérer le verbe j oin t (L 67 ) a la troisième personne dusingulier de l’indicatif présent , où la voyelle u du la tin j ungitse trouve remplacée par la diphthongue ai, quoique cet u soitlong par position . Je ferai observer d’abord qu

à ce renforcementde l

n de j ungar e et des verbes analogues , ungere et p unger e,répond le renforcement de l’i changé en ai dans nos verbesaaindre et p eindr e qui dérivent du lat1n cznger e et p inger e .

Or toutes ces dérogations a la règle ordina ire doivent avoirpour cause la prononciation douce du g dans ces mots , Oùil était comme une demi—voyelle analogue au j . C’

est parla même ra ison , si je ne me trompe , que de virginem on a

fa it vierge , tandis que de virgam on a fa it verge , l’

i du

premier mot n’étant plus considéré comme long par position à

cause du g doux , tandis que la même voyelle dans le secondéta it considérée comme telle a cause du g dur . On s’explique ,par cette distinction entre le g doux et le g dur , qu

aux syllabesinitiales d’unger e et d

unguen tum répondent aujourd’

hui deuxsyllabes différentes , l

une qui est renf orcée dans oindr e , l’

autre

qui ne l’

est pas dans onguen t . Il n’

y a donc en réalité , dans leverbe j o in t qu

une exception apparente qui confirme la règle aulieu de l’ébranler .

La même explication ne pourra it s’

appliquer au participepassé j oint , qui dérive du latin j unctum , où l

n est long parposition comme suivi de trois consonnes . Ce participe ne se

présente pas dans les chartes , mais on y trouve le substantif

p oin t, qui est exactement dans les mêmes conditions commerépondant au latin p unc tum . Dans l’un et l’autre mot ladiphthongue a i représente certa inement un renforcement de l’a ,

de même que dans le mot sa in t la diphthongue a i est un renfor

cement de l’a de sanc tum . Ce qui montre que la diphthonguea i est un renforcement de l

a , c’

est que dans un grand nombrede mots elle représente un a qui n

’éta it pas long par positiontels sont par exemple les mots l’endema in , p a in , ma in , chap e

la in s , qui se rencontrent dans les chartes et qui dérivent du lat inmana , p an em , manum , cap ellanus . Au contra ire , l

’a étant

long par position dans desmots latins tels que annum et bannum ,

dans la désinence des participes présents et dans un grand nombrede mots qu’il sera it trop long d’indiquer , c

est le son nasal an , et

non le son a in , qui répond aux lettres an de ces différents mots

9 7

latins . Il est donc certain que notre mot sain t s’

est formé demême que si les lettres an du mot sanctum étaient suivies d

une

voyelle comme dans les mots mana, p anum , cap ellanus .

L’analogie qui existe a cet égard entre les mots j oin t et sa int ,

ne peut—elle pas se constater dans une autre classe de mots ? Unrapprochement b ien naturel se présente pour nos mots fa it ettr a it Où la diphthongue a i remplace l’a long par position desmots fa ctum et tr ac tum . Si j ’y aj oute les mots dr oit , huit ,des truite , où les chartes montrent autant de diphthongues quiremplacent une voyelle suivie des lettres et dans les mots latinsdirectum , acta , destructa , il deviendra bien probable que l

’n

du mot j unctum s’

est changé en ai par la même ra ison que lesvoyelles a , o et u se sont changées en diphthongues dans tousles mots que je viens de citer . Il en faut conclure que la doublearticulation du c et du t offra it une difficulté dont on s’est affranchi eu retranchant la première des deux consonnes , et que la

seconde voyelle s’

est introduite en compensation de ce retranchement’. Or, du moment où une seconde voyelle venait tenir laplace du a , la voyelle principale cessait d’être considérée commelangue par position , et le mot f rançais au lieu de se former surj unc tum , sanctum , fa ctum , etc . , ne reproduisa it que des motsaltérés par une prononciation vicieuse et dont la prétendueorthographe eût été j unitum , san itum , f a itum , etc .

C’est probablement aussi par une difliculté de prononciationqu’il faut s’expliquer ce qui se passa it dans certains mots terminés en a llis , a llus et a lis , mots où les lettres a l se tranformantsouvent en an . Ce changement éta it moins habituel au régimesingulier ; c

’ar si on trouve van (H 72 ) et seneschan (H on

peut dire que dans l’

usage ordinaire on écrivait va l de va llem

(H cheva l de caba llum (W et afiicia l de afi‘

iaia lem

(E quater Au contra ire , le changement de a l en au éta it derègle au sujet singulier et a l’accusatif pluriel , par exemple dansvans de va llas (D chevauœ de aaba llas (W et

afiîciaus de afi‘

icia lis (E qua ter Il est certain que leredoublement de la consonne l n’était pour rien ni dans l’un nidans l

autre résultat . En effet , d’

une part la désinence a l représentait aussi b ien l’a suivi d’une l simple dans ofiicia lem , que

l . Les organes italiens se sont affranchis de cette difficulté ou en supprimant le ccomme dans giunta et santa , ou en redoublant le t. comme dans {alto, traito, etc .

9 8

suivi d’

une l double dans caba llum et dans va llam d’autre partla désinence ans représenta it également l’a suivi d’une l simpledans afiicia lis on l

a suivi d’une l double dans aaba llas ou dansva lles . On peut se demander pourquoi c

’était d’un côté la désinence a l , de l

autre la désinence ans qui prévalait alors . Commece résultat ne dépend nide la voyelle a , qui est touj ours la même ,ni du redoublement de la consonne qui la suit , il faut en chercherl’explica tion dans la différence essentielle que présentent cesdeux séries de désinences latines . Or cette diflérence consistedans les sans nm et em , comparés à os , es et is ; c

est-à—dire

qu’

à’élément commun a l s

ajoute , tantôt un son sourd , où l’

arti

culation de l’m deva it être apeu près nulle , puisqu

’elle ne laisse

aucune trace dans les mots français correspondants ; tantôt unson lié a l’articulation d

une s qui s’

est conservée dans l’orthographe moderne . Je crois que dans le premier cas la lettrel pouvait se maintenir parce qu

elle s’articulait sans difficulté ; et

que dans le second cas , cette consonne se comb ina it plus difficilement avec la finale 8 , qui se fa isa it sentir et embarrassa itl’organe comme si les mots latins se fussent écrits caba ls , va lset afiic ia ls . C’est par la même ra ison sans doute que la diphthongue au a remplacé a l dans aube et autre , Où la consonnel se heurtait désagréablement contre un b dans a lba et un t dans

a lter

CONSONNES .

Après avoir parlé des voyelles et des diphthongues , il me reste‘

a présenter sur les consonnes quelques observations que j’

abré

gera i autant que possible .

Le redoublement dub , comme celui de la plupart des consonnes,éta it souvent négligé malgré l

étymologie ; On écrivait donc quel

quefois a bé ou abai, et l’

on deva it prononcer ainsi quoiquel’usage le plus ordina ire fût d

écrire a bbé ou abbai . L e b deva itêtre muet dans a bsoile (T puisqu’on trouve aussi a ssaille

(Gr ado , Je n’

ai pas remarqué que le b ait été nulle partremplacé par la consonne forte p .

L e a doux se prononçait probablement comme aujourd’

hui ,sinon qu’il alterne avec ch dans les mots f aucie et f auciéas ;c’est par exception qu

’on a écrit une fois cap ale au lieu de

40 0

où il semble difficile d’attribuer au g le son du j . Il devait, aucontraire , avoir ce son dans dimenge et dimmange

‘,comme

dans ge où par exception il remplace le j . On le trouve combinéavec l

’s pour tenir lieu de l’a; dans seigsaute , qui s

écrivait

aussi sessante . Je suppose que dans des mots tels que r ecogueu ,

aumogne , semeigne , p regnoit , le g restait muet comme il l’

estauj ourd’hui dans signet , puisqu

’on trouve ailleurs r econu ,

aumone , etc . Cependant , je dois faire observer que l’

a prena itpeut—être l’articulation des lettres gn quand on l

’employait dans

des mots où ces deux lettres était ordina irement réunies . Jecroirais , par exemple que Champ enue (E qua ter L bis 2 )et s inor (E qua ter se prononçaient de même que quand onécriva it selon l’usage ordina ire Champ a igne et signor

?

La lettre h devait être muette lorsqu’elle pouva it s’ajouterou se supprimer au commencement de certains mots , tels queer itage , her itage , avoit , havait , oir , hoir . L e j pouva it sesubstituer au g dans forj es et aux lettres ge dans bourj ois ,Jorge , ohlij ons . L e h remplace une seule fois les lettres qudans la conj onction he . La lettre paraît au lieu de r dans ladernière syllabe de p r iolez et de Chr istofle . Elle pouvait avoirle son mouillé sans être redoublée dans file , qui pourtant s

écri

vait plutôt fille elle pouva it se redoubler sans prendre le son

mouillé dans ville qui s’

écrivait aussi vite . La lettre 7% se ren

contre devant des gutturales (amcomhr emeut , c imquaute) , etla lettre devant des labiales (decembre , enp eschemen t) ; elles’

assimile a I’

m qui la suit dans uommuehles (W 48) et ne s’y

a ssimile pas dans houmage (B et sonmes (H Les

lettres qu se rencontrent au lieu du c dur dans auquous

(E qua ter et par une permutation analogue au lieu decouuossan t ou escomen ie

s , on pouvait écrire quenossan t

(E qua ter esquemeuie’

s (E bisLa lettre r deva it être muette à la fin de l’adverbe deseur ,

desseur ou desur quand le mot suivant commençait par une

consonne ; car dans ce cas il s’écrivait le plus souvent dessus ,

desus ou desua . Mai s la finale étymologique de desup er deva itse prononcer dans l’adverbe français quand le mot suivant commençait par une voyelle : c

est ce que prouve l’orthographe

1. A moins qu’il ne s

’y prononçât comme ch .

2 . La même observation est applicable au mot gaunosi (F

40 4

deseure que j ai notée une seule fois dans le passage suivant :les choses ci deseur e escr ites (S Il est vra i que lemême mot est écrit avec l’s finale dans un passage où le motsuivant commence par une voyelle , ma is le sens indiqua it a cetendroit un repos suffisant pour empêcher de faire sentir la liaisonde l

’s dans la prononciation l’estant lou molin de la Doiz et lacoste de desus , à tout lou pourpris qui siet à l

’issue de Domartinlou Franc (I La lettre r simple ou redoublée s’employait

au lieu de dr dans plusieurs mots tels que vanrredi , p anrr e ,

tanr oit ou tanr roit , vaur oit , vor ien t , vorrient ; j’

ai rencon

tré pourtant un exemple de p rendre , p randra i, voudrait

et voudr oien t .

La lettre 8 simple ou redoublée avait le son du c doux dansconosant , connoissant , a lesens , a lessiens ce qui eXplique

qu’

on ait pu l’

employer au lieu du c doux dans ser —vise et

j ostisse . Cela n’

empêchait peut—être pas qu’

elle ne se prononçâtcomme un z dans ma ison ouma isson , devise

'

ou devisse’

. Elleremplace l’as étymologique a la fin du mot p a is et dans sestie

r e ,

comme elle est quelquefois remplacée par l’

æ dans le substantifmoiæ et la conj onction an a iæ . Elle alterne fréquemment avec lez après l

e’

final des mots tels que donn és . J’

ai déjà dit que sansêtre articulée elle servait d

appui à une voyelle , comme dans lemot lestr e .

Dans les substantifs qui se terminent par tion le t avait le sondu c doux , qui l

’y remplaça it très-souvent (condicion , diminucion) . Le v se rencontre au lieu du dans truvle et ta isivle

men t * il est remplacé par le w dans w a t, w anduo, octaw es ;

peut—etre occupe—t—il la place de l’h dans le nom de nombre huitqu

on trouve écrit vuit et w it . Ce que j’

ai dit de l’

or et du z en

parlant de l’

s suffit pour montrer que ces consonnes pouvaientsouvent se substituer l’une à l’autre surtout à la fin des mots ;mais l

e à la suite duquel on ajoutait un ce ou un z n’était pasmuet , tandis que celui qui était suivi de i

s pouvait l’être .

DE L’] PARASITE .

Je termine en disant quelques mots d’

une question qui serattache en même temps a l’articulation de certaines consonneset à l’emploi qui se faisait de l

i comme voyelle parasite ou

40 2

presque muette , notamment dans plusieurs infinitifs et participespassés de la première conjugaison . Pour mieux déterminerl’

influence que l’articulation des consonnes pouvait exercer dans

l’emploi de cette voyelle , je prendra i pour premier exemple leverbe r enoncier , où il semblerait qu

’elle n’

a été introduite qu’

à

cause de l’étymologie latine .

Ce qui prouve que dans ce verbe la présence de l’i ne doit pas

s’expliquer uniquement par l’étymologie , c

est que en parcourantles exemples fournis par les chartes , on trouve l

’i employé dans

le participe r enonc ié , mais supprimé a la troisième personne dupluriel de l

’indicatif présent r enoncen t , comme à la premiérer enonçons . L

i parasite n’éta it donc pas mis uniquement à titre

de lettre étymologique ; il n’

y éta it pas davantage pour indiquer

que le c ava it le son de l’s ; car il n’

eut été nécessa ire que devantl’

o de r en onçons où le c aura it dû se prononcer comme un h , si

les lecteurs n’

avaient su d’

avance que cette articulation gutturale était exclue de toute la conjuga ison de ce verbe . Quelleest donc la circonstance qui peut expliquer que l

’i parût inu

tile pour figurer la prononciation de renoncen t ou de r enon

cons , et qu’il ne le parût pas pour celle de r enoncé ? Il mesemble que si l

on compare l’articulation de ces trois finales ,même dans notre prononciation actuelle , on entend que le sifflement du c est moindre dans la première que dans la seconde , etdans la seconde que dans la troisième . Or , comme il atteindraitson maximum dans la syllabe ci, on doit croire qu

’en écrivant

r enoncié on voulait indiquer un sifflement moindre , mais voisinde celui-là . C’

est par la même ra ison que l’i parasite figure dans

la finale de gagier , sans être employé dans la pénultième deenga iger a ; la prononciation actuelle des syllabes ge et ger

présente une différence analogue à celle que je signalais entre lesfinales de r enoncen t et r enoncié . C

est un sifflement plus fortdans la finale de gagier qu

’on a voulu indiquer en y conservantl’

i étymologique de w adia r e ; ce même i disparaît de la troisièmesyllabe d’enga iger a , parce qu

’il n’est pas nécessa ire pour enfigurer la prononciation .

Les exemples que je viens de citer permettent de constater ladouble influence de l’étymologie et de la prononciation dansl’

emploi de l’i parasite ; je voudra is montrer maintenant que ceti pouvait s

employer dans certains mots où l’étymologie n

a pu

l’

introduire . Je puis citer dans l’Histoire le verbe sechier

404

a llungar e . Je ne cite ni le participe chargie’

(p . ni le

verbe mangier (p . 518) parce qu’ils ne dérivent pas directement

du radical latin , mais d’

un mot contracté , et que par cettecontraction même le second verbe a pris l’i parasite dans l’italienmangiare . J’avertis d’ailleurs que pour l

articulation intermédiaire du g , lemanuscrit de l’Histoire se contredit fréquemment ;mais l

’ensemble des exemples fourn is par les chartes autorise à

faire suivre le g de l’i parasite , et c

est d’ailleurs l’orthographeconforme à l’usage le plus général .Cet usage autorise également à fa ire suivre de l

’i les lettres

gn et la lettre Z mouillée , dans des mots tels que enseignier

(p . es toign‘

ier (p . esp argn ier (p . app ar ilié

(p . où nous entendons encore aujourd’

hui le son de l’

i ,

quoique nous ayons cessé de l’

écrire’. Il faut aussi expliquer parune hab itude de prononciation l’emploi de 1’i parasite danscertains infinitifs , après l

une des consonnes d , r , s , t , z , lorsqueces consonnes éta ient immédiatement précédées d

un autre i : telssont les infinitif s p la idier (H ist . p . amp oir ier (Vbr isier (H ist . p . p r ofitier (N tr a itier (Hist . p .

esp loitier (Hist . p . 316) et le participe bap tiz ie’

(H ist . p .

Ces exemples , que je pourra is multiplier , suffi sent pour constater le fa it et peut—être aussi pour en fournir l’explication .

Du moment où l’emploi de l’i parasite dans les cas analoguesà ceux que je viens de citer comcide toujours avec la présenced’

un autre i dans la syllabe précédente , il est naturel de rechercher si en prononçant ce premier i on était amené à en introduireun dans la syllabe suivante pour la prononcer plus facilement .Or, on peut remarquer que pour articuler de suite la seconde etla troisième syllabe des verbes p rofitier et bap tisier , l

’organen’

a pas besoin de se modifier autant que pour articuler de suiteles mêmes syllabes selon l’orthographe moderne . Je n

’entrerai

point ici dans des détails trop minutieux que ne comporte pas lanature de ce mémoire , et jeme borne à constater qu

à mon sens ,

1. C’est contre l

’usage ordinaire que cet i parasite figure devant un e muet

dans le subjonctif a illient (X puisqu’on a vu que même dans les verbes où

l’étymologie avait contribué à l’introduire, il n’était employé ni devant l’omuet,ni devant les autres voyelles .

2 . J’écarte à dessein d’autres mots où la présence de l’i parasite peut tenir àl’étymologie, comme p risier , à cause du latin pretiare, et la issicr, à cause de

l’italien lasciare .

405

c’est par des nuances de prononciation qu’il faut expliquer ces

légères variations d’orthographe . Plus ces nuances sont délicates ,

plus il sera facile de comprendre que les copistes ne les aient pasconstamment observées et qu’

elles aient fini par tomber en

désuétude .

CONCLUS ION

Lorsque j’ai entrepris ce mémoire , je n

ai pas eu la prétentionde découvrir des théories nouvelles qui dussent modifier l

’état dela science ; ma is j

’ai pensé que tout en m

appuyant sur des règlesdéjà connues , je pourra i s y rattacher des observations qui neseraient pas inutiles à l

’étude de nos anciens dialectes . Si je n’

ai

pas atteint ce but , j’

espère du moins m’être préparé à rétablirpar des corrections certaines ou probables plusieurs caractèresessentiels de la langue de Joinville , et pour a insi dire , les tra itsles plus sa illants de la physionomie qu

elle ava it dans le manuscrit original . Je né me dissimule pas qu

une telle tentative peutsoulever plus d

une objection ; mais j’

ai la confiance qu’on metiendra compte de la méthode qui a dirigé mes recherches et dusoin que j

’y ai apporté .

VO0ABULAIRE.

SUJET SINGULIER MASCULIN .

A r ticle .

L’, b 13, e ter 10 , h 30 , q 18 , r

5,W 50 , x 5 .

Li, 10 , 11 13, c 10 , d 11, e 9 , e bis

6 , e ter 2 , e quater 7 , f 10 , g 6 ; h31, i 101, k bis 13, m14 , p 16, q 18, r 5, s 38 , t 6 , u 15,

v 39 , w 22 , x 5 , y 5 .

Li, p 3, suj et emp loyé p ar erreur

au lieu du régime .

S ubstantifs .

Abbes , b 13 , c 14, 9 bis 7, e ter 1, equater 7, g 3, h 40 , k 7, l 30, 0 18,r 5, v 14 , x 5, z 11.

Abbez, g 14 .

Arbitres, k 17.

Bans, w 138.

Blé s , c 10 , p 12 .

Bourj ois , p 4 .

Geleriers, W 81.

Chap elains, g 4 .

Chevalier , 0 8 , 20 , 24 , 4 1, fautesdans une cop ie moderne .

Chevaliers , b 9 , c 3, d 3, e 5, f 3, 11lo

, k 41, 1 64 , n r 16 , s 2 ,y 9 .

Chié s , s 8 .

Glers, W 23.

Comandemens , c 14 .

Gommandemans , h 142 , x 30 .

Commandemenz , c 28 .

Commendemens , w 27 .

Conduiz , w 15.

Gonsoz , t 19 .

Convens, o 18 .

Convéns, h 60, x 59, z 26 .

Couvenz, k 7 , 1 30 , y 5 .

Coumandemanz , l 30 , l 38 , 1 bis 25 .

Coumendemanz , 1 44 .

Couvanz , e ter 2 .

Convéns, b 13 , h 46, r 6, v 14, x 5,z 11.

Couvent , 1 53, faute.

Couvenz, 1 37.

Covanz,e qua ter 7 , 1 bis 14 , m 12

Covens , e bis 7 .

Covenz, m 8 .

Criz , W 123.

Cuireiz, h 9 .

Cureis, h 16 .

Cureiz , k 16 .

Defi“

ois , h 64 .

Descors, e 2 , v 3 , x bis 2 , y 2 , z 2 .

Dex, aa 10 .

Biens, k 36.

Diex, t 5 .

Discors , y 2 .

Doiens , w 81.

Dons,g 19 .

Douaires, x bis 13 .

Drois , h 138.

Droiz, g 6 .

Escuiers , m 3, q 2 .

Feu, 0 29, faute dans une cop ie

moderne.

Fiez,f 16.

Fiz,

4, q 3, u 16 .

Fossez, 1 7.

Fours , m 19 .

Freires, r 19 .

Frè res . e ter 1,g 3

,t 3 .

Gardains, q 45.

Heritaiges, W 51.

Hom , s 7, W 88.

Lieus. v 39 .

Autres , i 117 , 1 bis 30 . q 18 , V 9 P ar tic ip es p r ésents .

Chacuns, l 57.

Chascuns, s 7 . Aidanz

,a 9 .

Chaucuns, W 14, Demorans, v 16,

Ci],W 50 .

Ciz , 75.

Ce, 0 1, 1 3.

1, h 135.

11, b 11, c 4, d 6, 9 bis 23,e quater

24,f 4

, g 9 , h 71, 1531, 1 bis 22 , n12 , p 5, s 49 , v 59 , W 43, x 29 , y 13,z 15.

J’a 2

,b 16, m 49 , q 44 , v

66, x 13 .

Je , a l , b 1, c 33 , d 1,e 1

,e bis 1,

6 ter 2 , e qua ter 1, f 1, g 1, h 1, i 1,j 1, k 7, 1 1, I b is 33,m 1, n l , 0 1,

p 1, q l ,311

,x 1

,x bis 1, y 1, z 1, aa 1.

Ju, p 37 .

Leur , 1 37.

Leurs , s 58, faute contre l’ortho

grap he invaria ble de ce mot.Liqué s, p 12 .

Liquex, f 5 , u 11.

Lor , l 30 , 1 bis 25.

Mes, b 2 , c 2 , d 2 , e 4 , e ter 10, f 3 ,h 9 , k 16, 153, I b is 9 , o 3

,r 15, t

9 , u 10 , W 201, y 9 .

Nostra, g 2 , W 27, aa 20 .

Nostres , W 59 .

Nuns , e ter 2 1, W 77,x 9 .

Om, c 8, r 41, v 42 .

On , e ter 36, g 8 , h p 3 , s

15, t 10, v 53, W 125,x 43

,z 51,

aa 5.

Que qui onques, I bis 22 .

Qui, b 12 , c 24 , e 12 , f 5, h 107, i

12 , bis 30, p 4 , q 2 , r 2 1,s 4 i , u 14

, v 4 , w 94, x 44 , y 9 .

Quieonques, W 197 .

Qui que onques, e quater 23-24 .

Qui quionques, e bis 23, f 12 , h140 .

Ses, 0 14, e 11, x 30 , x bis 13, aa 2 .

Teix, t 10 .

Tous, k 21.

Touz , e ter 2 , i 102 , t 17.

Uns , q 18 , W 39 .

P ar ticip es p assés .

Agrevez (et non à grevez ), z 5 .

Amez , g 3 .

An ientis, z 15.

Apaieiz (et non à p aieiz ), e ter 9 .

Ap aisié s , v 23 .

Appaisié s, X bis 8, aa 5.

A rrestez,W 104 .

Gren , h 106, faute .

Dech euz,z 15.

Descombré s , v 39 .

Dis , c 14 , e 9 , 6 bis 29, h 65, 1 70 , r6 .

Dis, h 46, 81, 175, o 8 , 26,

suj et singulier qu’il eût é té p lus régulier de mettre au p luriel .

Biz,a 11, b 10 , e ter 5, e quater 28 ,

1‘

13, g 14 , k 2 1, 1 bis 10 , m 3, p

16 , s 77, u 28, z 6 .

Diz, e ter 17, 23, l 37, m 10 , 14 ,17

, y 28, suj et singutier qu’il eût étép lus régulier de mettre au p luriel .Donez , p 12 .

Esleuz , k 17 .

Establiz , g 9 .

Estaubliz, c 3 , p 3.

Fais, s 78 .

Faiz , e ter 17, W 46.

Jurez , W 39 .

Laissiez , p 12 .

Meus, y 2 .

Menz , e 2 .

Mis , a 10, e quater 35, l bis 39 .

Mors, u 15.

Nomeis , r 69 .

Nommeis, z 25.

Nommez,z 69 .

Pris, h 35, W 104 .

Provez, 1 31.

Rescouz,x 44 .

Revenus, x bis 14 .

Tanciez , W 44 .

Terms , e bis 31, h 126.

Teunz , e quater 30 , g 9 , p 5, W 110 .

Tornez , 1 35.

Venduz, W 53.

40 9

RÉGIME SINGULIER MASCULIN .

A r tic le .

Au, 5, e ter 5, e quater 2 , h 13, i 5,20 , p

6, q 7, r 24 , s 47, u 15, v 14 , W 68,x 14 , y 9 , z 12 , aa 17.

Dor , e 12 .

Bon, o ô , f 7,

3,t 6 , W 6, x 8, y 3, z 44, aa 12 .

Eu, e 7 .

L’, a 8, b 17, c 30 , d 5, e 15, e bis 4 ,

8 ter 5, e quater 4 , f 10 , g 4, h 4 ,5,

0 5, p 38, q 45 , r 3 , s 28, t 3, u 3,

v 4 , W 3,x 34 , x bis 3, y 37 , z 3, aa

22 .

h 15, i 43, k

bis 15, m r 7, s 5 , t

10 , u 17, v 4 , W 5 , x 5 , x bis 3, y 3,z 3

,aa 13.

Lo , 11, e bis 25, q 18 .

Lou, 7, e 6, 9 ter 19 , e quater 26,

Nel, W 58 .

On ,j 19 , q 8 , r 44 .

0 11,c 8, 8 bis 38, 9 ter 7 , e quater 6 ,

f 5, g 25, h 63, 1 36 , j 10 , k6, 1 bis 12 , 111 22 , 0 12 , p 40 , r 62 , s

41, t 45, u 4 , W 25,y 10 .

S ubstantifs .

Abbé , e bis 14, e ter 5, e quater 4 ,g 10 , i 4 , 1 14 , 1 bis 32 .

Abbei, c 4 , k 4 , 11 5, q 6 , r

x 12,x bis 3 .

Abbey , h 4 , v 4 , z 3 .

Abé , 9 bis 4 , 1 3, 33, 1 bis 11.

Abei, f 10 .

Abonnement, r 9 .

Ach ange , e quater 13 .

Achat, 1 13, W 67, z 30 .

Ach etour, W 148 .

Acort, W 3 .

Af foage , j 4 .

A f fouer, s 53 .

Aingle , i 70 .

A isément,h 85.

A loe , m 7 .

Am, e quater 36 .

Amcombrement, v 36.

Amenrisseman t , x 7 .

An, b 17 , c 10 . d 11, e 7

, e bis 37,

e ter 48, f 4 , g 24 , h 46, i 126, j 15,k 48, bis 41

,m 22

,0 51, p 8,

q 45 , r 72 , s 8, t 44 , u 3, v 67, W 14 ,x 33, x bis 45, y 8, z 28, aa 22 .

Andemain (l’

) W 18 .

Andemein j 16, 1 86.

Anniversaire , 11 24 .

Anprunt , 0 5 .

An tredit, bis 25 .

Antrer , 197 .

Aparoy1, aa 7.

Apostoile, s 101.

Apostole , g 4 .

Ardoir , j 9 .

Arié fi é , 1 63 .

Avesch ié , 1 4 .

Avril, t 45.

Awril, z 72 .

Bail , W 197.

Ban,1 6, n 10 , q 19 , W 183 .

Banc , s 91, x 77 .

Baron ,6 bis 2

,e qua ter 2 , 1 bis 1, s

107 .

Blet, c 9 , e 6, f 7, p 31, x 63, x bis5.

Blair, m 5, p 10 , y 6, z 45.

Bois , h 62 , i 104, j 5 , 1 6, r 41, z 49 .

Boissé , f 7 .

Boisse l , i 70 .

Cas,0 30 .

Celerier , W 78 .

Celier , v 50 .

Chaine , 11 109 .

Champ ,i 52 , r 46, s 54 .

Chane ,j 7 .

Chanp , j 6 .

Charreton, W 101.

Charroi, h 32 , W 85.

Charruaige , c 2 1, s 57 .

Charuage , f 5.

Chastel , h 64, W 6 .

440

Chatelein,1 65.

Chemin , r 40 , s 47 , v 18Cheval , W 114 .

Chevalier , n 48, 0 51, q 3.

Chief, f 9 , k 14 , p 8, r 41, W 17.

Chievaige , s 9 .

Cimitiè re , g 18 .

Clara, 1bis 5.

Clerc , e quater 18, i 68, W 2 1

Clos , h 83.

Colemier,i 96 .

Commandemant, p 22 , x 34, z 43 .

Commandement, s 79 , z 27 .

Commendement , W 33.

Con fermemen t, e bis 33.

Conseil, h 6, r 7, s 20 .

Consen tement . h 25.

Coh soil, k 6, t 9 , v 23, z 23 .

Con te ,4,s 45.

Contre saee l, u 5.

Contre sael , W 146.

Couvant, 1 80, p 22 .

Couvent, h 4 , k 4 , l 42 , 0 23, p 6, q13 , r 3 , v l8 , x 12 , x bis 3.

Cors , g 18 , h 81, W 10 .

Cors , l 35.

Costé , s 51.

Cours , v 58.

Const , W 163.

Couvant, e ter 5, i 5, 1 33, 1bis 11, 05 .

Couvent, 0 33, s 5, v 4 , y 3, z 3 .

Covant , e ter 45, e quater 4 , m 5, n

2 1.

Covent, 9 bis 4 , m 18, n 6, q 7.

Damage ,1 31.

Dant, k 8 .

Debat, r 55, x bis 38 .

Dé cembre ,y 39 .

Decembre , g 25 .

Decest, u 23.

Decet , x bis 13.

Défaut , W 135.

Bettant , m 12 .

Deft‘

ois , h 63.

Deimé , f 4 .

Delai, u 31.

Demoine , W 137 .

Demoinne , z 20 .

Descort, r 2 , s 22 .

Despens, W 155.

Den , 3 , c 5, e 10 , h q 6 ,

r 23, aa 1.

Deyen , W 80 .

Dieu, 9 ter 1, g 3, i 4 , v 23, z 23 .

Dimé , 1 63.

Dimenge , d 12 .

Dimmange , aa 13 .

Diocè se , 11 6 .

Dismé,y 10 .

Dit , e ter 12 , q 32 , r 12 , W 68, x 6 .

Doaire , n 44 .

Doien , k 9 , W 78,

Douaire , W 197 .

Doumaige , 1 29 .

Dante , W 34 .

Droit, 9 bis 15, e quater 15, h 32 , i113, k 81

,m 16, n 24, 0 34 , p

28, q 32 , r 56, s 101, W l76, x 15, y

18,z 39 .

Duo,1 65.

Emcombrement , v 45.

Empesch emant,v 45, x 19, z 65 .

Endemain h 51.Enpeschement, v 22 .

Entredit, e bis 25, h 137.

Eritage , n 11.

Eritaige , W 43 .

Eschange , e bis 13,e qua ter 2 1

,1

bis 9, m 15, W 67,x 72 , z 62 .

Esch enge , e bis 20 .

Escuier , e 3 , q 43, y 4 .

Esgart, a 13 , W 110 .

Esp erit, h 1, u 22 .

Estant , i 93, 1 45.

Estrument, 11 29 .

Esveke , h 135.

Esvesque , h 167.

Evangeliste , 1 87 .

Fait , 11 38, 0 44, p 28, q 32 , s 101.

Faucillonr, w 168.

Feu,j 17 .

Fié , a 11, b 5, c 27, m 20 , n 34, o

25, x bis 36, y 27.

Fiei, e 13.

Fiel, W 2 19 .

Fil , f 14 , h 1. i 17 .

Finage , b 7, e quater 6, f 6, 1 bis 12 ,0 12 , r 24 .

Finaige , c 18, e bts 6, e ter 7, i 75, 1

36, q 8, W 66, x 22 , z 2 1.

Foretier , x 14 .

Forsmener , x 46 .

Fossé , 1 38.

4 42

Orme , r 37 .

Ospitaul, t 3 .

Ostel, s 8 .

Ostroi, m 19 , v 17 .

Otambre , f 9 , 1 86.

Otroi, 8, b 13, d 8, e ter 45, f 13,l 11, n 13 .

Ottroy , W 147.

Ourme,r 30 .

Ontrage ,h 49 .

Paaquis, r 26 .

Paiage, h 59 , s 37.

Paiemant, 1 5, p 35.

Paiement, 0 22 .

Pain ,W 165.

Païs , h 102 , 1 27, v 14 , WPalais, 4 .

Parleir , aa 17 .

Parlement , W 153 .

Pasquiz, i 66 .

Passonnage ,z 9 .

Pasturage, j 13 .

Pays,W 51.

Pech ié , 1 60 .

Pè re , e 12 ,f 5 et 6, g 4 h

pPerier , h 109 , j 8, s 67 .

Piè ,W 115 .

Pitancier , p 7 .

P lain,z 52 .

Plus , 8 ter 12 .

Point, h 49 , k 29 , o 28.

Pomier , j 8 .

Pommier , s 66 .

Pon t, h 86, v 53 .

Pooir, e bis 19 , e quater 24 , h 128,1 24 .

Poor , 1 bis 23 .

Porch et, c 7 .

Ponmier, h 110 .

Pouoir , e ter 20 , k 2 1, X bis 23.

Pourpris, i 94 .

Pré , 1 66, 1 11.

Prejndice, s 92 , x 7.

Pressonr , x 3 .

Prevoire , g 8 .

Prevost , h 41, W 78 , x bis 33.

Prevot,1 68 .

Friens , s 79 .

Prieur, p 6 .

Pris, e ter 33, i 44, 1 4, n 37, q 24 ,

W 43.

10

(O

Profi st , W 6 .

Profi t, x 50 .

Provost , h 148 .

Quart , i 84 .

Reclain ,W 174 , x 19 .

Remè de , d 6, u 18 .

Remeide,x 11.

Resconrre ,x 46.

Resort, W 174 .

Retorne-sae, 9 .

Roi , a 3, e ter 41, k 30 , v 62 .

Roiz, i 82 .

Roy , 1 bis 19 , s 10 1, aa 1.

Ru,1 39 .

RU S , r 27 .

Saeel, u 5 .

Sael , b 16, 0 50 , p 27, W 146 .

Saiel, d 10 , e bis 30 , q 44 .

Sain , g 16.

Sairemant , g 9 .

Sairemen t , h 131, s 78 , W 61.

Salut , k 2, s 3, aa 3.

Samedi, x bis 45 .

Sanc, s 77 .

Santier ,i 43 .

Saunierr , i 53.

Seel , c 34 . e 15, e ter 45 , e quater 30 ,

f 15, h 162 , j 22 k 48, 1 bis 18 , m

2 1, n 47 , r 69 , s 109 , t 5, v 67, x71, x bis 44 , y 37, z 70 .

Segneur , a 3 .

Seigneur ,u 3 .

Seigner , b 6, z 2 .

Seignonr, h 18, q 3 .

Seingneur, y 12 .

Seingnor , c 12 .

Selier , u 2 1.

Senesch au,h 19 .

Sens , d 3 .

Septembre , 0 36, W 225.

Servaige , x 73.

Servise , aa 3 .

Seurre , i 47.

Signeur , s 3, aa 23.

Signor , d 5 , e bis 2 , i 31, k 3, 1 69 .

S ignonr , e ter 28 , g 18, i 106 , v 3 ,W 3

,aa 1

Sinor , e quater 3 .

Sixaime , i 104 .

Sixte , i 72 .

Soigle, y 7 .

Soir, W 161.

443

Sonrpoil, i 100 , 1 49 .

Synor. 1 bis 1.

Tans, f 9, g 22 , k 45, p 39 , W 138.

Temp s , v 35, x 8 , x bis 4 , z 8 .

Tens , 1 22 , n 49 .

Terme , p 24 , W 135.

Termine , j 18, k 16, x 5.

Terraige , y 11.

Terroir , s 72 .

Tesmogniage , r 67 .

Tesmoignage , d 9 , h 107, k 47, 0 48 ,p 36, s 102 .

Tesmoignaige , e ter 40 , m 20, t 43 .

Tesmoingnage , n 47 , x bis 42 .

Tesmoingnaige , q 42 , x 78, y 35, z70 .

Tesmong, a 13.

Tier,i 9 1.

Tiers , e 6 .

Tort , h 125, z 20 .

Transcrist , u 28 .

T resfons, 49 .

Tressor, i 74 .

Us, W 177 .

Usage , r 52 .

Usaige , s 38 , W 188, x 55.

Usuare , 1 56 .

Val , h 65, s 45, u 13 , y 3 .

Vandaige , q 36.

Vanrredi, k 46 .

Vanteis, h 74 .

Van ,h 72 .

Vanl , j 6, r 41.

Vendour , W 149 .

Vin , c 9 , u 19 , x 38 .

Voir, W 43.

Want , h 119 .

Ysouaire , h 77.

Yver,j 17 .

N oms d’

hommes .

Adaut,c 4 .

Ance l , r 46 .

André , 1 9 .

Andrieu, k 9 .

Ansel, 1 67, p 13.

Arno l, 66.

Aubert, f 15, 11 31, q 3 , x 71, y 12 .

Aubri. i 12 .

Baptiste , k 46.

Becasse, n 12 .

Berout , i 43 .

Bertrant , x 14 .

Bignot, x 14 .

Bonchu , b 12 .

Brancion , v 11, x 70 .

Chobert, q 15.

Christofle , x bis 46 .

Clarin,z 39 .

Crestien ,i 15.

Crist , a 15.

Droet , i 68 .

Formerel , i 30 .

Getier,e bis 2 .

Gautier , e quater 2 , 1 bis 2 ,Girbout , i 63.

Guillaume , e 3, m 9 .

Hanri,i 75.

Hanrion,i 16 .

Hanrri, k 8.

Heinmonel, i 69 .

Honrriet , i 48.

Huon , o 51, u 17 .

Issanbart, i 31.

Jacot, e quater 18, 1 bis 4 .

Jahanneit , f 13 .

Jaiqne , q 6 .

Jaque , x bis 46 .

Jch am,e quater 2 .

Jehan , b 11, e bis 2 , e ter 2

i 123, k 46, 1 78 , 1 bis 1, qet 106 .

Jeh anneit , f 15.

Jeh annet , r 4 .

Jeh ennet, r 65.

Jh esn a l5.

Joffr0 1, h 73 .

Joffroy , W 4 .

Jofroi, 170 .

Jorge , z 72 .

Lorent , h 175 .

Loranz,k 36.

Lorent , h 163 .

Loys , aa 1.

Luc, 1 87, x bis 29 .

Maheu , c 12 .

Maheu , x 71.

Martin , j 17, n 12 , W 38 .

Nicholais , d 12 ,Odoin

, p 4 .

Odon , p 9 .

Parisat, q 18 .

Perrin , i 108 .

444

Philippe ,y 3 .

Pierre , 1 111.

Raon ,h 72 .

Ranlet , v 42 .

Regnaut 1 4 .

Remei k 13 .

Remey ,W 17 .

Remi , f 9 , k 20 , pT h ebaut , a 3 .

Thieban t , 1 102 .

T hierri, n 14 .

Viehart , i 64 .

Wandart , i 40 .

Wiart, i 47 .

We ienl , i 84 .

Adj ectif s .

Anterin ,e 38.

Antier , 1 44 .

Ap enné ,1 bis 38.

Barman ] , x 4 .

Bas ,k 13.

Bateis , h 76.

Batteis, h 96.

P r onoms .

Been , d 3 .

Ben ,aa 1.

Canenel, q 32 .

Chier , a 3 , W 2 12 .

Civilien , q 33.

Contraire, s 13, W 188, z 12 .

Demei , c 19 .

Demi, t 7, i 13, 1 62 .

Dimi, u 19 .

Double, W 173 .

Droit, 1 35, n 37 .

Fans, W 176.

Feu, q 3 .

Franc , i 95.

Graille, h 112 .

Grant, h 62, u 5, x bis 44 .

Gros, h 112 .

Haut , k 12 .

Le i , q 17 .

Lige, 5 .

Lone, g 2 2 , q 17 , x bis 44, z 13 .

Mauvais, W 187 .

Mneb le , W 89 .

Noble , e qua ter 2 , 1 bis 1.

Nenble , 9 bis 2 .

Nouvel , s 78.

Novel , g 5 .

Parmenabla, a bis 34 .

Petit, f 7 , i 77 .

Plain ,e 22 , p 35, q 26, x bis 2 3.

Plein , 1 5 , e 9 .

Premier , a 15 , h 141, W 4, aa 17.

Present , p 29 .

Present , h 35, n 29 .

Propre , s*

io9 , x 42 , y 18 , z 50 .

Raignable ,W 86 .

Religieux , k 8 .

Raligiax,i 4 .

Sage , li 8 .

Saige , i 4 .

Sein ,f 6 .

Saint , b 6 . c 4 , a ter 10 , f 9, g 8 ,11

l , i 111 ,

r 3,

San , 1 38 .

Sauf, j 7, 1 81, 11 49 , p . 38 , x 80 .

Secent , aa 13 .

Sein ,1 87.

Saint , (1 12 , a 3, j 3 , 0 5 .

Tart , z 48.

Atrui, a bis 19 .

Aucun , s 85 , v 34, W 34 , x 19 .

An teil , h 127 .

An tal , z 54 .

Autre , a ter 24 , h 105 , j 8 ,11

30 , p 7, W 71, x 36.

Autrateil, o 28.

Autrui, a 6 , a quater 20 , 1 40 , 1 bis

8 , n 30 , 0 36 , p 25 , q 38 ,r 56 ,

v 46, W 139 , x 80, bis 39 , y 37 .

C’, p 3, r 41.

Ca , a ter 2 , h 44, i 5 v 2 1.

Cal, 11 8 , q 7 , u 1"

Cali, 1 51.

Calu ,1 bis 26,

Celui, 24,

r 2 1 , W 57, 149 , x 48 ,z

17 .

Cest , a bis 13 ,a qua ter 13 , h . 157 , j

12 , n 29 , 0 44 , q 35 , r 56, s

28 , v 44 , W 71, x 20 .

Cestui, s 24 .

Chacun ,j

Chaseun , 0 10 , p 8 , s 8 , n 2o, x 33,z . 28.

Chencun ,f 4 , W 13, y 8 .

Chanqu’, W 21.

446

En, 1 7, j 13, x 9 .

Fait, 0 22 , r 22 , x 3 , z 16 .

Fersmenei , x 42 .

Gravaz ( à ) , voy. Agrevez , suj et singulier masculin .

Juré, 1 bis 5 .

Juray , W 2 1.

Jurié , a quater 19 .

Laval, s 47.

Mis, b 16, c 33, a 15, a bis 30 , a ter

46, a quater 30 , j 22 , 1 bis 35, n 47,0 49 , q 44 , W 2 18.

Nomei, j 11.

Nommé , s 22 .

Otrié,j 3.

Paieiz (à ) , voy. Apaieiz, suj et singulier masculin .

Paiet, s 10 .

Pressai,x 38.

Prisié , 1 18 .

Prissai , i 15.

Prissie, 1 13 .

Quittai,z 40 .

Rachetai, W 55.

Raceu,1 5.

Saaléa, u 28, faute, au lieu du masculin .

Tanu, x 4 , z 55.

Vendu, i 3 .

Ven , h 107 .

SUJET PLUB IEL MASCULIN .

A r tic le .

Li, a ter 19 , h 13, k 10 , 1 7, m 10

,n

15, 0 8 , q 24 , r 20 , s 7 , v 14 , W 19 ,

x 17,x bis 9

,y 15, 2 11, aa 9 .

S ubstan tifs .

Angnel , 1 26 .

Arbitre , 11 10 , k 11.

Arpent , 1 51.

Chevalier , b 4 .

Chien ,h 44 .

Cors, h 122 .

Damier, W 87.

Descort , s 4 .

Devancier, s 11.

Eschevin,W 30 .

P1, 1 79 .

Fil, h 159 , 1 123.

Flammainc , aa 9 .

Forestier , h 100 .

Four , h 97.

Gaiga, W 172 .

Habitant, s 14 .

Heritaiga ,i 109 .

Heir , a bis 9 et 20 , e quater 9 et 2 1,h 33, 1 118, 1 bis 8, e 33, p 6, v 34 ,W 11, x l9 , y 34, z 41.

Home , j 18 , 1 55, W 62 .

Homme , z 59 .

p eut-etre

Homme , h 46.

Hosta ,W 129 .

Houme , h 58 .

Jours , aa 14 , faute ,

f éminin p luriel.Me lin ,

11 86 .

Dir , h 31.

Or,1 34 .

Pascheeur, W 129 .

Plage,k 38 , r 22 .

Ploiga, k 34 .

Presseur, x 53.

Praudema , a ter 19 .

Prevost, h 156.

Pris, a ter 34 .

Privilè ge , k 26 .

Predema, W 19 .

Preudome , a ter 31.

Randaor,k 34 .

Religieus , s 7 .

Religious , x bis 9 .

Ramason,h 110

, 112

Seigner , b 4 , 1 43.

Saignors , 1 73 , faute .

Seigneur, h 156.

Seingneur, y 33 .

Sergent,h 36 , x 43.

Sarjant , s 11.

Sestiar, x bis 14 .

Setier , x 69 .

Signer, a bis 9 , x 25 .

447

Signeur, x 56. Un, h 13.

Sinor, a qua ter 9 . Uns, h 157, W 64 , fautes.

Successor, z 26. Vous, aa 5.

Terraige , m 11, z 47 .

Usage, k 28 . P ar ticip es p r ésen ts .

Vantaul, h 86 .

Veneour , h 44 . Demorant , j 3, W 180 .

Dascerdant, k 19 .

Adj ectif s .

Baunanl,x 54 .

Menu,W 129 .

Profi tabla, W 30 .

Quite , W 81.

Souverain,y 33.

P ronoms .

Aucun , W 30 .

Autre, a ter 10 , e 35.

Gil, h 76, 1 42 , r 54 , s 16 , W 24 , x 10 .

Cist, i 109, k 42 , x 69 .

1, h 101.

11, b 6, a bis 10 , a ter 12 , a quater 10 ,h 6, 1 110 , j 8 ,

k 12 , 1 bis 25,

m 4 , n 4 , 0 4 , q 5, r l 1, s 32 , 11 2 1,

v 6,W 23 , x 7 , x bis 4 , y 20 , z 7 .

Liqual, s 6, W 22 .

Liquex, u 13, faute.

Leur , 0 35, s 11 W 190, 2 26.

Mi, a bis 20 , a qua ter 2 1, i 123, 1 34 ,1 bis 8, v 24, x 2 1, y 32, z 46 .

Ne , s 11.

Nos , a bis 4 , a ter 1 , a qua ter 4 ,h

149 , k 10 , 1 bis 11 et 2 1, x 23 .

Nostra ,a bis 9 , a quater 9 ,

i 118,s

19, W 11, x 43.

Nous,a quater 13 , h 5 at 12 , 1 3 , s

4 , W 1,aa 6 .

Nenz , h 12 .

Plnsaur, s 4 .

Que , a bis 32 .

Qui, a 2 , b 2 , c 2 , d 2 , a bis 3, a ter3, a quater 3 , f 2 , g 2 , h 45, 12 , j 2 ,

s 1, t 2 , 11 2 , v 2 , W 8

,x 2

, z 17,aa 19 .

Si, p , 5 .

Sui,h 31

,33

,W 51.

Tel, s 6 .

Tuit , a ter 34, i 109 , k 3, W 32 .

Tut, j 18.

P a r ticip es p a ssés .

Acordé , a ter 4 , s 21.

A1ei, W 129 .

Apaié ( et nou . à p a1a ), n 16 .

Apaiei ( et non à paiei ) , 18 .

Apaiés, faute ( et non à pa1és ) , e 8 .

Apaturé , 1 28 .

Apparilié , aa 15.

Armai, W 90 .

Anmensnei,x 11.

Crau, h 102 .

Deceu, n 36.

Davastn, 11 20 .

Devisai h 94 .

Dévissé i 110 .

Dit, e bis 12, a quater 11, h 14, k 11,1 30

, m 11, n 15, 0 9 , q 24 , r 2 1, s

7, V M , W 23 , x 17, x bis 9 , y 19 .

z 11.

Dennei, x 10 .

Escrit,i 110 .

Esleu, h 10, W 25.

Estah li, b 4 , m 3, n 3 .

Estaubli, e 3, q 4 .

Fait , h 78.

Jurai, W 40 .

Juray, W 30.

Mis,z 47 .

Nemé , i 110 , j 18, 1 79 .

Nemei, 84 .

Nommai, h 165.

Nommay , h 11.

Obligié , m 14 .

Paié , W 49 .

Perdu,W 172 .

Pris, j 10, s 17 .

Requis, W 93.

Revenu,W 55.

Tenu , 57 , e 32 , q 25 , u 2 1 ,

W 13, x 40 .

Terminé,a ter 35.

Trouvé , y 27 .

448

RÉGIME PLURIEL MA SCULIN .

Ar ticle .

As ,1 90 , j 3 , 1 bis 32 , p 32 ,

r 53 , s

25, aa 5.

An ,(1 5, g 13, 1 13, 52 , p 12

,

v 23, W 35, x 12 , z 49 , 61, fautes .

Ans,h 6

,1 120 , p 29 , q 5 ,

t 3 , x 41,x bis 8

,z 42 .

Aux, W 64 .

Des , 0 17, h 55 , k 11

11, q 26, r 10 , s 22 ,u 13, W 22, x

7,x bis 10, y 36, z 6 , aa 8 .

Ens, x bis 5.

Buz , h 33 .

Es , h 78, 1 20 , 1 56, s 18.

Les , a ter 13, gbis 40 , m 12 , n 41, 11 23, v 6, W 44,x 60, x bis 10 , z 8 , aa 19 .

S ubstan tifs .

Abbais, h 158 .

Abonnemans , v 8 .

Ancasers , 1 48 .

Ancassers, d 6, n 18 .

Ancassenrs, x 12 .

Ant‘

ans, h 133 .

Anfanz,1 9 .

Ans,b 18, c 35, a 16 , h 151, k

86, n 50 , e 52 , q 46, r 73, u 27, W135, x 5.

Anz,a ter 49, g 126.

Aragas, x bis 5.

Arbitres, k 43 .

Arbritras, h 174 .

Arp ens , 1 56.

Arpanz, 1 48.

Arriarages, X bis 17 .

Arrier—fi é s, x bis 20 .

Articles , h 129 , x bis 7 .

Biens , h 132 , p 33, s 97, W 48, y 25 .

Blais, q 9 .

Blaz , 1 27 .

Bois, b 8 , 1 17, 0 13, s 16, v 8 .

Beix , q 15.

Bourjois, W 199 .

Chans, W 48.

10

Chaté s , s 12 ,Chemins, v 8 .

Chevaux,W 101.

Ch ians, j 15.

Ch ievaiges, s 22 .

Cemmandemans, 1 10 , h 146 .

Coulz . W 102 .

Conz , W 161.

Cuissins, W 125.

Damaiges, s 31.

De ff ois, h 101.

Deniers , c 6, h 44 , i 7, l 70 , n 15, e

6, q 26, s 8, W 16.

Descors , h 12 , r 10 , s 20 , z 24 .

Despens, W 110 .

Devan tiers , 1 50 .

Dons, p 15, u 10 .

Dras , W 125 .

Drois, p 28 .

Dreiz, g 2 1.

Edafi cas , h 82 .

Edifi ces , v 57.

Esch evins, W 20 .

Essars , h 78 .

Pages , s 63.

Faueilleurs, W 166.

Fié s , x bis 19 .

Fiez , a ter 8 , a quater 7, W 12 1.

Finages , n 7, r 4 .

Fiz, 78 .

Fe lons , h 118, 1 42Forestiers , h 148 .

Fourastiers , h 155.

Feurf ais , v 8 .

Fours , h 83, 0 13.

Freres, d 5, u 12 .

Frenté s , i 44 .

Fren tax,i 57 .

Gaiges , 0 10,W 171.

Gains , x 27.

Crié s , v 6, z 4 .

Haritages , v 27 .

Haritaigas, i 8, q 2 1, W 15.

Heirs , b 6, a bis 2 1, a ter 30 , a quater22 , h 45 , m 10 , n 23 , p . 20 , q 28,

r 66, s 80 , v 46, W 8, x 19 , x bis 41,

y 24 , z 41.

42 0

Adj ectif s .

Beins , q 26.

Bons , v 31.

Fers, c 5, 1 68, 11 15, e 6 .

Forz , a ter 9 , i 6 , 1 5 .

Gentis, W 35.

Meubles, s 12 .

Moablas , y 26.

Mueblas, W 48 .

Nemmuebles, W 48 .

Petiz , W 15.

Premiers, 1 70 .

Presens , W 3 , y 26 .

Pravan isians, 11 14 .

Prop es , 1 52 .

Propres , 1 56, s 104 .

Provenisiens, 1 6, 1 5.

Provenissiens, a ter 9 .

Previnisiens, e 6 .

Prnvan isiens, c 5.

Religious , n 5 .

Sains , h 155.

Sainz,k 23.

Sans, g 2 1, v 27 .

Souverains, W 186.

Vis , x bis 26.

P ronoms .

AIX, b 5 .

Anqué s, 1 38 .

Ans , h 47, l 15, m 14, 0 35, r 8,x

bis 26 .

Autres, a ter 36, h 14 , 1 56, r 10 , s32 , W 64 , x 40, x bis 7, aa 19 .

Aux, q 38 , W 14 .

A nxquiex,W 185,

Calx , b 2 , c 2 .

Calz , t 2 , W 8, x 2 .

Cas, h 118, 1 p 15 , S 68, W151.

Ces (p our ses ) , p 20 .

(lè s (p our cax), a quater 3, k 1, 1bis3, u 2 .

Gens, a bis 3, 1 2 , 0 2 .

Ceux , a ter 3, g 2 , 1 2 .

Gex, a 2 , a ter 11, f 2 , m 2 , v 2 .

Ciaus , j 2 , s 1.Ciax, n 2 .

Gui, q 11, aa 19 .

Desqnelz, v 28, z 31.

Dasqué s , n 15.

Desquex, a ter 9 , i 6, 1 5 , q 17 .

Eauls, y 23.

Ians , s 26 .

Les, h 101, k 44 , q 11, 8 15 , n 31, v9, W 26, x 30 , x bis 11.

Lasqueis , c 5 .

Lasqnals, v 19 .

Lasqnelz ,v 16

,z 46 .

Lesqué s , 1 70 , s 36.

Leur, a ter 13, 1 55 , s 8, y 32Leur (p ass ) , k 32 , y 23.

Loir, q 31.

Lor, j 12 , 1 19 , 11 18, q 35, r 71, x 48,X bis 22 .

Lor (pass ) , b 6 ,m l0 , n 23 , q 2 1 ,

W 8 .

Leur a ter 14 , h 79 ,n 22 , 0

43, q 28 , t 11 , v 7, W 113 , X " , z14 .

Leur (pass ) , h 90 , n 42 , q 29 , v 48 ,

W 15 , x 27, z 32 .

Mes , a bis 2 1 a ter 2 1, a quater 22 ,

g 20,j 42 , 1 bis 20 , 11 18 , v 46,

x 4 , x bis 19, y 34 , z 17 . aa 19 .

Miens , u 23 .

Nos a bis 22 , a ter 33, a quater

k 11, l b is 22 .

Nos (pass ) , a quater 6 , h 149 , i 125,

1 85, 1 bis 9 , s 33, x 25.

Nostras, 1 bis 40 .

Nous a ter 5, h 4 , i 102 , s 5,W 14 , x 22 , z 24 .

Nous (p ass ) , 1 80 .

Nez , W 10 .

Nus , h 55.

Plusers, z 4 .

Pluseurs, v 6 .

Qu’

,W 182 , x 7 .

Que , c 18, h 13, r 2 1, s 15, u 14 , v6,x 23

, xbis 15, y 19 , aa 9 .

S’, h 22 .

Sans ,d 2 .

Sa, j 19 , k 15, m 13, n 16, e 8, q 25,

r 6, W 68 .

Ses, (1 7, a ter 30 , g 7 , h 45, i 9, W110 , x 64 .

Telz , x 29, z 30 .

Tex,u 10 .

Teiz , a quater 3, 1 bis 3 .

Tenlz, W 2 .

42 4

Tous,a 2

,r 2 , s 1, W 18, x bis

2 , y 2 , z 2 .

h 3,

Taz , a 2 , d 2 , a bis 3 , a quater 31 ,

j 2 , l bis 13.

Vous , aa 8 .

P ar ticip es p assifsen forme de Gérondifs .

Contans, e 6 , q 27, W 49 .

Centanz, c 6, 1 7 .

Paians,W 181.

P ar ticip es p r ésen ts .

Appartanans , s 65 .

Demerans, x bis 27.

Demeurans , s 25.

Me ffaisans, x 60 .

Sarvans, x bis 27.

P ar ticip es p assés .

Achatez, z 7.

Amenaté s , v 9 .

Amertiz, x 62 .

Armez,W 115 .

Asis, 1 68 .

Assenè s, s 36 .

Bail liez , z 60 .

Creisié s , 0 45.

Dis , a bis 14 , h 85 , r 11 , u l5 , v 6 ,

x bis 8 .

Biz, a ter 6 , a quater 14 , k

S UJET SINGULIER FÉMIN IN .

Ar ticle . S ubstan tif s .

L’,11 20 , r 64. Acerda , z 23.

La,a 13, a bis 16, a quater 15, g 16, Amende , s 86 .

j 7, k 46, 1 59 , 1 bis 37, n 17,r 13, Aumena, d 7.

u 7, v 42 , W 71, x 70 , y 4 . Anmenne , a 11.

Li, k 5, r 52 , x bis 6 , z 5. Reste , W 137 .

1 bis 32 , m 12 , n 28 ,0 11 , p 16 ,

q 13 , s 18, W 44 , x 12 , y 36, z 6 .

Biz , 1 bis 31 , ma sculin rapproché

d’un fémin in,

mais se rapp ortant

aussi a un masculin .

Denné s, s 100 .

Empetraz , n 38.

Escumen iaiz , a quater 25.

Escnminiez, 1 bis 23-24 .

Esleuz , W 26 .

Esqnemanié s, a bis 24 .

Bus , x 8, x bis 11.Jurais , h 103.

Jurez , W 22 .

Maintanuz, x 52 .

Mis, h 173, k 8, W 209 , z 7 .

Nemé s, d 10 .

Nomaz , a ter 31.

Nommé s , s 68.

Obligiez , z 62 .

Ottre ié s, e 45.

Outre ier , x 62 .

Paié (à) . Voy. Ap a1é , suj etp lur .maso.

Paiei (à) . Voy. Apaiai , suj et p lur .

maso.

Paié s (à) . Voy. Apa1é s , suj et plur .

maso.

Paiez, q 25.

Pris , s 12 , x bis 4 .

Prisiez, i 29 .

Prissiaiz , 132 .

Prissiez , 1 12 .

Promis, z 62 .

Quitaz , i 113.

Remis , x bis 37.

Sensmis , h 166.

Tenus, v 32 , x bis 11.

Teunz , x 8 .

42 2

Chapele ,g 15.

Charriéra, v 39 .

Chartre , W 188, x bis 6 .

Chevauchie ,W 122 .

Chose , b 12 , c 33, a bis 16 , a ter 44 ,

a qua ter 16 ,f 124 , 1 bis 37 , 0

49, v 62 , W 50 , z 68 .

Cheusa , a 14 , u 25.

Cheze ,x bis 43.

Cempaigna ,W 195 .

Adj ectif8 .

Conté e ,n 18 .

Dame,h 3

, 0 4 , W 2 , x bis 12 , 2 16 .

Damme , n 3 .

Damoisela, q 3 .

Deime , c 13 .

Descerda , 11 3 , k 3 .

Escerde , a 8 .

Esglise , 1 59 .

Fame , a bis 2 , 1 2 , 1 78, q 4 .

Paume, a qua ter 2 .

Fame ,l b is 1 ,

m 4, s 3 , w 2 ,

x 63 .

Femme , 11 4 , e 8, y 16.

File , a quater 2 .

Fille , 1 bis 2 ,n 12 .

Garde , aa 20 .

Gant , s 30 , aa 11.

Iglisa, h 108 .

Justice ,r 32 .

Lestra, aa 22 .

Lettre , 0 2 1, x 70 .

Moitié s, r 51.

Fais, a 8 , r 8, z 23.

Partie, h 20 , k 5 , r 13, W 34, z 5.

Presentacions, g 19 .

Priensa , y 5.

Querella , l 49 .

Sauguaira , h 67.

Sauuaira , j 7 .

Somme, W 142 .

Teners , u 7 .

Tanenrs , t 12 .

Vanduea , 1 10 .

Voie , h 66, j 7, r 28 .

P ronoms .

N oms de femme .

Aalis, a quater 2 .

Aalix, a bis 33, n 3 .

Adeline , m 4 .

Aalis, e quater 15, 1 bis 1, s 3 .

Alix , a bis 2 .

A liz, 184 .

Amengars , z 22 .

Aude , 1 108, x bis 12 .

Andete , x 68, 70 .

Helnys , y 19 .

Helnyz , y 16 .

Ysabiaus, 0 4 , W

Dalivre , v 57 .

Estable , b 15, a ter 44 , i 124 , j 22 , 049 , p 27 , W 207, x bis 43, z 68 .

Estauble , c 23, q 43, u 25.

Ferme , b 15 , c 33 ,a 14 , a ter

l4 ,i 124 , j 2 1, 0 49 , p 36, q 43, u

25 , W 307, x bis 43 , z 67 .

Franch e , v 56 .

Grans , W 72 , x bis 6 .

Prechiens, 1 52 .

Aucune , s 86, W 137 .

Autre , k 5 , r 52 , v 62 .

Casta , b 33,

1 2 1, u 25, W 188 .

Chascuua, s 7 .

Ela , a ter 12 , 0 28 , s 86 .

E lle ,c 16 , n 45, q 17, v 37, W 128 .

Ge , 1 bis 7 .

Je , e. bis 1, a quater 1, h 2 , 1 bis

1, s 3 .

Laqnex, q 15, t 12 .

Laquez , h 67 .

Lique19 , x bis 35.

Ma , 1 72 ,n 3 , s 105, aa 11.

Nostra, s 30 , W 195 .

Nulle , v 62 .

Queilz, v 37.

Que la que ela seit, s 86 .

Quasqne , 11 45 .

Qui, f 9 ,h k 11 11,

0 17 , p 9 , q 15 , r 12 , 5 2 1 , x 70 ,

x bis 8, z 38 .

Sa . 1 2 , m 4 , 11 4 , q 4 , w 2 , y 15 .

Teix , t 12 .

Toute , r 64 .

Une , h 20 , k 5, z 5 .

Vestre , aa 2 1.

12 4

Clechate , g 17.

Clesure,s‘

64 .

Communailla , s 48 .

Cemmunautei, W 2 16 .

Cempaignie, x bis 6 .

Cempaiugnia , x bis 16 .

Camnnaille , i 83.

Concession ,x bis 25.

Cendicien ,g 6 .

Ganté e , 0 7 .

Cerbeila , 1 62 .

Carp e , a 31.

Cart , 13 , a quater 18, 1 bis 5 .

Coste , 1 14 , q 16 .

Caumnnaille , i 103.

Court , 0 47.

Censtume, h 32 .

Coutuma , 1 27.

Crestienté , a 46.

Crastiantei , k 9 .

Crois , q 34 .

Dreiz, n 39 .

Dame , a ter 42 , 1 52 , t 4 , x bis 13 .

Decellatien , k 46.

Befaute , c 25.

Deime,c 9 .

Descorde , k 18.

Date ,W 99 .

Diminucian , g 12 .

Disneia,h 50 .

Dre iture , s 72 , W 23.

Eglise , d 4 , 11 34 , 0 25, s 75, x 34 , y3, z 3 .

q uisam, v 35.

Encarnacian , a quater 37.

Encheison , W 119 .

Encaisen , x 43, z 31.

Eschaeite , b 11.

Esglase , a

Esglise , b 6, c 27, z 61.Essaine

,W 122 .

Euvre , g 15.

Evra , W 102 .

Fame, a 7, h 34 , 1 77, q 44 .

Pamma, b 11, a bis 30 .

Fauch ie , 1 69 .

Faucia,i 66 .

Faute , c 15.

Fame,1 bis 36, m 9 , s 105, W 2 15.

Femme,(1 8

,n 49 , a 51, y 4 .

Farmetai, v 12, W 100 .

Farmetey, v 51.

Faste , d 12, k 46 , z 72 .

Fille , a 7 , a bis 2 .

Fin , a 8 .

Foi, 5, a bis 18 , 6 ter 43 , a qua ter

114, 1 80, n 43, q 37, x 32 .

Fais, s 28 .

Faiz , 1 bis 25, W 96 .

Fondation , 11 10 .

Fontaine , h 43, x bis 35 .

Fontaiuna, r

Force , h 39 , v 13, x 43, z 65 .

Forest, h 109 , i 35, z 8 .

Fore t , 1 52 .

Forme, x 55.

Forteresse , W 66 .

Fasa , 1 56.

Fosse, i 27 .

Fourast, i 92 .

Foy, 1 bis 14 , p 25, W 24 .

Faye , h 45.

Franchise , W 13,x 55.

Garantie , a bis 14 , a quater 14, 1 80 ,m 16

, a 33, q 28.

Garde , b 15 , d 9 , h 111 20 ,

q 42 , r 36, v 4 , x 76, z 58 ,Garantie

,a tar 25, i 118, 11 27.

Celine, j 18, W 145 .

Gent, W 5.

Grace , a 3 , b 17 , c 5 , f 16 ,g 24 , h

150 , 1 4 , j 23 , k 45 , 1 86 , 1 bis 42 ,

m 22, n 50, 0 51, q 45, r 72 , s io9 ,

t 44 , n 26, v 67, W 223, x bis 45, y38

, z 71, aa 1.

Graiae , p 39 .

Grainge , i 96, 1 17, p 9 .

Grange , f m 12,x 67

,x bis

34 , z 47.

Greinga , 1 6 .

Gravanca, v 2 1.Guerre , a 30 , v 13 .

Iane, 1 46, n 9 , v 50 .

lanae , 1 43.

lenoarnation, W 224 ; leçon douteuse .

Iglisa, f 6, h 32 .

Iglissa , g 13, i 113.

Incarnacian ,a 14 , a ter 48.

Issue , 1 39 , j 20 , v 50 .

Jestissa, q 19 .

Jatissa, d 9 .

Juré e ,1 69 .

Juridiction , h 134 .

Juridition , h 167.

42 5

Justice , n 10 , r 35, s 24 , W 184 , x 23,y 29 .

Lestra, 1 65.

Lettre , h 129, p 26,-t 11.

Livre , W 14 .

Main, a tar 2 1, g 11, k 43, 11p 18 , q 37, r 15, W 140 , y 25.

Maison , h 88 , 1 41, 1 66 , q 18 ,

s 12 , v 10 , x 14 , x"

bis 28,z 38 .

Maison—dieu,g 5 .

Maissan , a ter 42 .

Maniè re , 11 7, m 19 , s 21, v 24 , x bis8, y 15 .

Main, a quater 18, 1 bis 4 , u 32 .

Memoire, (1 4 , u 11.

Maniè re , a 9 , a bis 9 , a ter 9 , h 2 1,k 10 , n 25, r 8, s 22 , w 57, x 54 , z

24 .

Menierre, u 7.

Menniéra , a qua ter 9 .

Mention, x bis 7.

Mannse, W 130 .

Mar , 11 15, W 74 .

Mare , f 5, p 13 .

Massa, 11 22 .

Mesure , c 20, f 7 , j 16, m 6, p 11, n

19, x 63, y 7, z 45 .

Mise , h 128.

Missan , f 11.

Moiannatay , aa 11.

Meitié , m 7, n 37 ,

r 13 ,

x 63,z 45.

Moneia, n 16, 0 7 W 18 .

Montaingua , 1 9 .

Moutié , f 7 .

Obligation ,y 25 .

Occaisen, s 60 .

Ocquisen , v 5.

a isen, 1 15.

Ordenanca , h 130 .

Ora, k 30 .

Ovre ,g 8.

Pacience , a ter 1, g 3, q 6 .

Fais , a bis 28, a quater 28, k 11,s

31, v 62 .

Paissan , z 28 .

Paunia,W 161.

Parcafin , s 20 .

Parfin ,h 6, r 7, z 22 .

8 5 , v 3 , W180 , x 61, x bis 2 , y 3 , z 3.

Partie, c 6, 11 11, 1 79 , j 5, k 27, 1

51, r 12 , u 6, W 27, x bis 5, y 8 , z13 .

Partiaa, 1 9 .

Passon,z 7.

Pastura, z 58 .

Perp étuité , s 67 .

Persona, p 3 .

Piece , q 15 .

Pierre , v 16.

Place , v 52 , x 13 .

Plaie , s 77 .

Plainch e,1 76 .

Plegaria , W 126.

Pe ine, k 33 .

Peinne , r 11, x 37 .

Porte , v 19 .

Possession , n 23, x 66 , x bis 37, y17, z 54 .

Presence , b 5, c 3 , a quater 34, p 2 ,

q 4 .

Presence , m 3, n 2 , a 3 .

Prieusa, y 2 .

Pre iara,W 2 13 .

Proprié té , y 2 1.

Preprietai, n 23 .

Quinzaine, k 13 , W 26.

Raison, 11 25, s 89 , v 13, x 22 , z 34 .

Rente , c 12 , p 31.

Recep ta, aa 14 .

Requeste , b 16, c 34 , a 14 , a bis 25,a qua ter 25, f 15, 1 bis 36, n 48 , 0

50 , p 38, q 43, r 20 , W 5, x 34, y38 .

Restitution,x bis 18 19 .

Rien,11 22, y 24 .

Biens,g 14 , j 2 1, 1 bis a 37

, q38, r 44 , x bis 16, z 56.

Riviè re,i 10 , j 4 , v 11.

Roche , h 65, r 16 .

Raie , i 34, r 65, s 26.

Saisine , x bis 37 , y 16 .

Semeigna , 1 44 .

Saurtei,W 210 .

Signauria , s 72 .

Some,1 4 .

Surté , a bis 33 .

Tail le , h 76.

Tenour , t 1l .

Terre , a bis 25 , h 22 , 1 11, 1 8 , 1 bis

24 , r 66, s 26 , W 63, x bis 19 .

Teulerie , h 61.

Tournel le , v 53.

42 6

TI ‘11V 18 , W 130 . Adj ectif s o

Utilitei, W 6 .

Val,i 23.

Valeur, S 13 .

Valeur , W 41, x 75, z 19 .

Vendue , 1 12 1, n 37 .

Varenne,i 63.

Vendue , z 16 .

Vé rité , a 49 , y 35.

Veritei , r 68 , x 78 , x bis 42 , z 70 .

Vertu ,W 188.

Vigne , 1 92 , q 15 .

Vila , b 7 , a bis 6 , a ter 7, h 48, 1 15,1 12 , p 10 , s 38, W 100 .

Villa, a qua ter 6 , 1 bis 12 , m 8, 0 15,

q 8, r 53, v 13 ,W 6 ,x 3 , x bis 34 ,

z 10 .

Voie , h 63, i 11, j 5, r 26 .

Volanté , 1 54 .

Ve lautei, k 12 .

Volan tay ,h 57.

Va lenté , s 15.

Valentai , h 176, r 53, W 2 15, z 30 .

Volonté , a qua ter 29 .

Valun té , e bis 29 , 1 bis 36 , v 17 .

Volun tai, p 5 .

Wal , 1 53.

Wandna, 1 115.

Yglisse , i 110 .

N oms de femmes .

Aalis , q 43.

Aalix, a bis 30, n 42 .

Aaliz , d 8 .

Adeline,m 9 .

Aalis, a quater 29 , S

Aliz , 1 77.

Aude ,1 98 , x bis 13 .

Andete , x 72 .

Baneraite , 1 17.

Bruslerda, 1 89 .

Emanjert, 11 11.

Haw iate , q 16 .

Heluy, y 4 .

Harsant, i 99 .

Marie , s 16 .

Osanna , q 16 .

Sussanne , i 55.

Ysabiau , a 51.

Ysabiau] , W 2 15.

Apparent , v 13, p eut—etre p articipeprésent.

Arabla,i 11, 1 8 .

Basse , x 77.

Blainch e, i 52 .

Bone , d 3, a ter 25, 1 114 , 1 80 , q 28 ,

W 24 .

Bonne, 0 6, x 32 .

Bnanne , u 11.

Cerporail, 11 22 .

Courte , i 34 .

Demi, i 72 .

Damia, i 74 .

Dure , i 49 .

Fauce, W 118 .

Grant , h 58 , i 19 , W 2 10 , 11 bis 32 , y30 .

Haute,x 23.

Laial, n 27.

Laie, a 47.

Leal, a quater 14 , m 16, q 28 .

Laanl, 0 7 , W 122 .

Laial, a bis 14 , a ter 25, 1 118 .

Laiaul, 1 80 .

Lange , i 34 .

Paisible ,y 16.

Parfonde , h 43.

Parmanable , 1 47.

Perpatué , n 19 .

Petite , g 17, i 62 , y 30 .

Pharochel, g 13 .

Pharoch ial , g 7 .

P laine , x bis 23 .

Premiere,W 88 .

Prasante, p 26 .

Prasante, W 209 , x 66 .

Propre , p 3 .

Quarta, s 88.

Quinta, i 79 .

Quite , c 33.

Raignable , W 71.

Sainte , b 3, s 16 .

Sanlabla , S 57 .

Saugneire , h 67 .

Sannaira ,j 5.

Sauve , d 8, s 25, W 178 .

Vainna , z 57 .

42 8

SUJET PLUR IEL FÉMIN IN .

A r ticle .

Les , h 22 , i 101, k 26 , 1 28 , m33

, r 8, W 104 , y 10 .

S ubstan tifs .

Apartenencas , h 108.

Appartenancas, S 56 .

Bestes , 1 28 .

Bonnes , r 49 .

Chartres,h 127.

Choses , c 26, a bis 27, a ter

qua ter 26, k 29 , l 76, n 33, V104 .

Chazes , q 41, y 35.

Cases , a ter 47.

Damas, y 10 .

Droitures, k 28.

Gens, W 13 .

Issues, v 43.

Lastres, ea 13.

Letras, 1 bis 27. P ar ticip es p a sses .

Lettres, h 13, k 26, v 26 .

Maisons, i 101.

Parties . c 10 , h k 31, r 8.

Raisons , k 27 .

Saisines,k 28 .

Setiares , m 20 .

Terres, r 25.

Usines, v 43 .

Adj ec tif s .

Estables , a bis 27, a ter 47,1 82 , v

65, y 36 .

Estaublas , a qua ter 27, x 79 .

Fermes,a bis 27, a ter 47, a quater

26, 1 82 , v 64 , x 79 , y 36 .

Presentes, h 27.

Sauves, k 27.

P r onoms .

Cas , 0 26, a bis 27, a qua ter 26, h 13,k 28 , 1 76 , q 41, v 26, y 35.

Blas , g 11, h 128, k 29 , 0 24 , x bis24 .

E lles , 1 bis 33, q 23 , W 135, x 79 ,x

bis 22 .

Lasqueis , a 9 .

Lasques, 1 85.

Lesquax,x bis 44 .

Lar , v 43.

Leur, v 43 .

Nous , W 1.

Que , h 113, q 35 e t 45, r 38, W 133 .

Quesqu’allas , n 40 .

Qnex qu’

, x bis 2 1-2"Qui , a 9 , a 15, g 22 , 1 7, j 22 ,

1

bis 17, m 2 1,n 41

, p 2 1, r 25 , s 84,

t 44 , v 67, x 80 , z 71.

Senas , W 104 .

Tetes , q 41.

Toutes , 0 26, k 26, 1 76 .

Vos , ea 13 .

Aquesté as, x bis 24 .

Avignies, W 133 .

Devisees, q 23 .

Dites , h 26, k 29 , 1 76, n 33, r 71, v64 , y 10 .

Divisé es , x bis 40 .

Damé es, 1 125, t 44 .

Donné es , x bis 45.

Escrip tas , W 222 .

liscrites , i 10 .

Faites , a 15 , a ter 48, 11 13 , jm 22

, q 45, s 109 , t 44 , v 27 , x bis44 , z 71.

Levé es, s 88 .

Namé as, 1 10 .

Nommé es , W 194 .

Prisies, 10 .

Seallé es, i 125.

Saalé as , l bis 17.

Semanues, W 123 .

12 9

RÉGIME PLURIEL FÉMININ .

A r ticle .

As, r 37, s 35.

Au (p our aus ) , 1 40 , W 131.

Aus, i 47, o 36 , v 38, y 13.

Des, b 16, o 15, e 7, h 42 , i 100, k17, 1 17, 1 bis 17, n 26, o 39 , q 45,r 10, v 22 , W 134, y 17, z 70 .

Eo s, 14 , 25.

Es, s 56, y 2 1.

Les, 0 30 , e 6, e ier 39 , f 11, g2 1, i 8, j 9 , k 12 , 1 16, 1 bis 9 , o 9 ,p 14 , r 33, 8 25, t 9 , u 2 1, v 10 , w

105, x 76, y 14 .

S ubstantifs .

Aaisanoes , h 90, s 54 ,Agnes, b 8 .

Aides, q 32 , s 101.

A isances , 1 16 , V 22, x 49 .

Amendes , s 19 .

Antrepresures , k 4 .

Apartenauces , 1 17, p 15, v 30 .

App endises , x bis 34 .

Armes, W 90 .

Assensies , o 16, 25.

Aydes , n 40 .

Bestes, 1 24 .

Bonnes , j 14 , r 33, z 52 .

Borgesies, q 33.

Censes , n 9 , q 10 , r 61.Charretes, h 125.

Charrues , s 28 .

Choses, b 9 , g 2 1, h 38, i 121, k 31,1 32 , n 11, o 14 , q 14 , s 33,W 105, x 61, z 66.

Chouses, x 76.

Ch ozes, q 45, V 9 et 61, y 13.

C losure '

s, j 9 .

Convenauces. h 145, 1 bis 9, o 40 , p26 , W 192 .

Convenences, y 22 .

Corvé es , q 10 , s 27 .

Costes,s 43,

Costumes, q 10 .

Courz, t 11.

Coustumes, h 102 , i 120 , n 9 , r 61,W 64.

Convenances, e bis 22 , 1 bis 17 .

Covenances, 10 , 0 ier 39 , e quater

23,1 bis 16 .

Croées, n 10 .

Dames , y 13.

Debites, r 60 .

Deimmes, e 7.

Demandes , h 39 .

Desmes, h 78 .

Dismes , x 65.

Droitures, s 80 , W 65.

q uisons, v 24 .

Enfraitures , s 77 .

Entrepresuires, h 19 .

Entrep resures, h 5, r 5 .

Escluses, h 84 .

Esmendes, v 7.

Em otions,h 39 , n 10 .

Excep tions, 11 44, p 28, q 32 , s

100 .

Fermes , q 9 .

Fanchies, i 71.

Fauciëes , 1 11.

Faucies , i 67.

Faucilles, s 28.

Femes, s 25.

Femmes, n 8 , o 12 .

Filles , W 73.

Foires , h 42 .

Fois ( fides ) , o 4 1.Fois (vices ) , e bis 26, s 28, v 48, Xbis 30 .

Foiz ( fides ) , n 31, y 24 .

Foiz ( vices ) 1 41.

Forges , i 102 .

Forj es , i 100 .

Franchises, q 33.

Fuilles, s 63 .

Celines, j 20 , q 10 .

Gens , h 100 , q 29, r 8, s 20 , v 23, Xbis 8 , z 23.

Genz , 9,h 6 , k 7, 1 59 .

Creuses, v 25.

Iaues, 1 19 .

Iaus , o 13.

Indulgeuces, q 33.

430

Issues , o 16 .

Jonch ies, W 131.

Justices , o 13.

Latres, e bis 26.

Leitres, e 15, X bis 44 .

Le1ttres , f 2 .

Lestres , 12 , aa 15.

Letres , d 2 , e bis 3, e ier 4 , e quater

et 125, k 1, 1 bis 3, p 2 , s108.

Lettres, a 2 , b 16, c 2 , g 2 , h 30 , j2 , m 2 1, n 2 , 0 2 , q 44, r 69 , 3 1,

t 2 , u 2 , v 2 , x 3, y 37, z 70 .

Leveures , W 88.

Libres , e ier 8 .

Lices, 1 40 .

Livre , W 89, faute .

Adj eCÜf S °

Livres , c 5, 1 6, k n 14 , o 6 ,

q 24, r 12 , s 13.

Loges , v 10 .

Maisnies, 1: bis 26 .

Maisons , 199, r 60 .

Maniè res, o 16.

Meuniè res , 1 24 .

Meises, 1 106.

Menieres, h 115.

Messes, u 2 1.

Montes, W 12 .

Obligations , s 76 .

Octaves, s 35.

Octawes , v 68 .

O ffrandes, g 11.

Dies, q 11.

Paques, v 68.

Pars, e 6 .

Parties, b 17, c 34, e 9 , h 2 1, k 17,1 2 1

,r 70 , s 87, v 44, y 14 .

Parz,1 58 .

Pasques, e ier 35, s 35, W 18 .

Persones, p 2 1, x bis 3.

Piè ces , 1 18, y 2 1.

Possessions, 1 8, p 14, s 65.

Priè res, n 10 .

Prises , W 10 .

Raisons, o 44.

Hautes, 1 74, o 17, q 9 .

Rentes, s 29 , W 193, x bis 2 1.

Bueves , h 39 .

Servitutes , W 10 .

Sestiè res, e 6, p 10 .

Setiè res,m 5.

Sextiè res, v 6 .

P ronoms .

Soudé es,X bis 20 .

Tailles ,î h 39 , n 9, W 9 .

Terres , h 8 , f 11, n 9 , 0 12, q 14 , r59, s 64, W 121, X bis 21.

Usines, h 114, W 83 .

Valeies, h 73Verges , s 63.

Vernanges , u 20 .

Vignes , n 8 , o 13, r 33, W 133, X 27,X bis 2 1, z 2 1.

Viles , h 46.

Vil les , r 10 .

Vingnes, c 15.

Voies, h 70 .

A irables, q314 .

Bones, k 6, r 8 .

Bonnes, s 20 , v 23, X bis 7, z 23.

Bonnes, h 15.

Contrares , 1 bis 30-31.

Personneles, s 76.

Presan tes, e qua ter 30, 1 111, 1 2, p37 .

Presentes , b 16, e bis 30, f 2 , h 173 ,1 bis 40 , n 48, o

2 , q 44 , s 1, t 2 , u 2 , v 2 , x 2 , x

bis 44 , z 70 .

Presenz , m 2 .

Beeles, s 77.

Religiouses, X bis 3 .

“Sauve , W 219, faute .

Sauves, s 88, W 64 .

Aucunes, h 46.

Autres , b 9 , h 11 11, 0 14,

q 35, r 60 , s 34, t 7, v 9, W 193, X

48, X bis 2 1.

Ce (p our se ) , pers. , r _41.

Celes, e bis 26, r 64, X bis 30 .

Celles, 1 bis 27, v 61, W 194 .

Ces, 2, b 14, c 2 , d 2 , e bis 3, e ter

4, e qua ter 3, f 2 , g 2 , h j

2 l , n

p 2 , q 2 1, r 14, s l , t 2 , u 2 , v 2 ,

W 191, X 2 , X bis 39, y 22 , z 70 .

Gestes , 1 bis 32 .

Gez , a 2 .

132

P ronoms .

C’

,

64 , X bis 9 , y 6 .

Ce , b 15, o 34 , d 10 , ebis 37 , e quater 36, g 24 , h 123, j 5, k 45,1 bis 41, n 49 , p 36, q 9 , r 29 ,

s

92 , u 26, w 150 , x bis 43, y 38,z 67 , aa 12 .

I , p our 11, h 22 .

11, 0 13, e bis 20 , e ter 38, e qua ter

2 1, f 9 , h 106, 1 19 , 1 bis 7, n 19 , 0

39 , r 2 , s 55,‘

V 28, W 50 , X 31, Xbis 30 , z 2 1, aa 4 .

Le , W 79 .

Miein , 1 19 .

Qu’

,h 47, v 63.

Que , h 62 , r 29 , W 205.

Qui, 1 bis 13, r 43, X 73, z 49 .

S' p our c’ (ce ) , e 5 .

Se (p our ce) , e 14 .

Teil, X 74 .

Tout, r 3 1.

RÉGIME SINGULIER NEUTRE .

Ar ticle .P ronoms .

“Lou, e ter 12 , neutre oumasculin .

S ubstantifs .

“Bas, k 22 , neutre

*Contraire , s 13,‘Double , W 173,*Haut , k 22 ,*

Lei, q 17,*

Lonc , q 17,*Nouvel , s 78,*Novel, g 5,*Plus , e ter 12 ,*Prop e , 1 54,’Sixaime , 1104 ,

*Sixte , 1 72 ,’T1ers, e 7,

P ar ticip es p assés .

Acordé , s 61, y 13 .

Acordei, W 131.

Acordey , h 7 .

Acostumei , X 32 .

Amendei, W 306.

An frain t, W 206 .

A sseurei, h 23.

Contenu, 1 122 , 164, 1 bis 16, v 63, X55, X bis 32 , z 25.

Devise, e bis 35, o 40 .

Devissë , e ter 38.

Dit , e bis 37, h 106, 1 bis 7, n 19 , s

62 , W 45.

Donnei, X 75.

Donney , aa 2 1.Esch angië , X 73.

Escrit, u 32 , X 61.

Fait, b 17, c 34 , d 11, e bis 37, e quater 36, g 24 , h 150 , k 45, 1 bis 41,11 51, p 38, r 72 , u 26, W226, y 38 .

Ordenei, h 2 1.

Ordeney , h 36 .

Parlei, v 28 .

Ce , e bis 6, e ter 15, e qua ter 7 , g 14 ,h 9 , 1 101, j 19 , 1 bis 11, n 6, o 3 ,

p 3, r 9 , s 92 , v 5, W 46, X 75, X

bis 22 , y 4 , z 5, aa 5.

Ceu (ce ) , q 4 .

0 0 1 (p our quoi) , 1 36.

L’, aa 18 .

Le , e ter 16, s 59 , W 134 , X 53, aa 4 .

Leur, 1 54 .

Lou , h 50 , 1 34 .

Lour, W 112 .

Nostre , W 105.

Qu’

, r 11, W 81.

Quamque , e quater 5.

Quanqu‘

,e qua ter 10 , o 11.

Quanque, b 6, e bis 5, e ter 6, e quater 12

133

Quantqu’

, q 7 .

Quantque , e ter 28, q 20 .

Que , e bis 6, e ter 15, e quater 7, g14 , h 9 , 1 bi3 11, n 6 , r 9 , v 5, y28, z 5, aa 7 .

Quoi ( de ) , r 22 .

Tot, 1 bis 11.

Tout,0 11, q 20, W 201, y 32 , z 49 .

P ar ticip es p assifs en forme

de Gérondifs .

Connoissan t , X 2 .

Connoissent, z 2 .

Conosant, e bis 3 .

Quenossant, e quater 3.

Gérondif

Usant, s 18.

P ar ticip e p r ésen t .

Vail lant, W 41.

P ar ticip es p assés .

Achangiê, e quater 4 .

Amorti, X 75, X bis 36 .

Aquesté , 1 65.

Aquestei, X bis 33.

Aquité , 1 59 .

Aquitei, n 5.

A scenei,z 48.

Asené , 1 47.

Baillie, z 48.

Couvent, e bis 18 .

Covant, e qua ter 17.

Creante, a 4 , 1 79 .

Delivrei, z 48 .

Dit, e ter 15.

Doué , 1 32 .

Donné , s 104 .

Douné , l 71.

Entrepris, k 6 .

Eschangiè , e bis 4 , m 4 .

Este, b 12 , 1 49 , s 17 .

Estei, n 18 et 36, W 51 et 133.

Estey,aa 19 .

En , r 2 .

Fait, 21 14, h 161, l bis 10 , p 37, v 7 ,W 131, X 13, z 52 , aa 6 e t 18 .

Franchi,W 7 .

Juré , a 2 .

Jurei, h 154 .

Levé , s 19 .

Loe, 1 61.

Loue, 1 122 .

Mandey , aa 4 et 8 .

Menei, h 103.

Mis, b 14, c 4 , n 22 , o 10 .

Obligiè , p 18 , r 70 .

Obligiet, s 96.

Ordenei, h 29 .

Ordeney, h 15.

Ostroié , X bis 18 .

Otreei, g 4 .

Otreiei, 1 122 .

Otroië , 1 13, n 5, v 28 .

Pris, s 15.

Proie, W 2 16 .

Promis , e bis 18 e ter 20 , e quater

17, 1 79 , 1 bis 6 , n 26 , p 24 , q 27,v 32 , W 220 , X bis 40 , y 22 , z 41.

Proumis , s 97.

Queneu,o 4 .

Quite, 1 3 .

Quitei, W 7 .

Bandu, c 30 .

Recen , c 6, o 5 .

Recogneu, f 3.

Beconeu, m 4 .

Reconu, q 4 .

Rendu, 1 47.

Renomeie, p 27, q 30 .

Renonciet, s 99 .

Rennncié , n .35.

Rep ris, b 10 .

Requeneu, c 3, n 4, p 4 .

Requis , e ter 13 , e quater 34, 1 bis

38, W 2 17, y 30 .

Seellé , f 14 .

Usei, W 178 .

Vandu, e ter 5, i 3 , 1 3, n 4, q 5.

Vendu,z l9 .

134

RÉGIME PLURIEL NEUTRE .

S ubstan tifs .

Sestiere , c 10 , j 16.

Se tiè re , X 62 , z 44 et 60 .

P ronoms .

Lesquelz, z 46, masculin se rapp or

tant a un neutre .

Lesquelz , z 60, masculin se rapp or

tant à un neutre p lur iel et d un

maso. sing.

Qu’

, X 67.

Que , X 64 et 68.

P artic ip es p assés .

Amortiz, X 62 , ma sculin se rapp or

tant à un neutre.

Bailliez, z 60 . masculin se rapp or

tant a un n eutre p luriel et à un

masc . sing.

Nommeez , z 60 , f éminin se rapp ortant à un neutre .

Outroiez, X 62 , masculin se rapp or

tant à un neutre .

N oms de nombre .

Dons , X 64 , e 66, masculin se rapp ar

tant à un neutre.

N oms de lieuæ .

Agrave , 1 46 .

A ingoulaincourt, r 31.Amele , h 10 .

Angoulaincourt, r 40 .

Arras, aa 8 .

Aube, k 10 .

Baali, 1 6 .

Bar , a 6, s 45.

Bar-1e—Duc,1 65.

Bar-sur-Aube , k 9 .

Barberans (les ) , h 67 .

Bernartvaul , r 42 .

Betigne Fose , 1 54 .

Betoncort, e bis 8 , e quater 8 , 1 bis

14 .

Betoncourt, e ter 29 .

Biauveoir, t 3 .

Bleecourt, h 88 .

Blesois, 1 15.

Bliseron (rimera de ), j 4 .

Bloise (riviè re ) , 1 51, q 2 .

Bloisse ( riviè re de ) , i 10 .

Bolleincort,k 9 .

Bouni, s 8 .

Brach ei, h 69 , j 6.

Breuil lez les Moines (au) , 1 85, r15.

Brie , 4 .

Brotiè res, X bis 12 .

Bures ( la ville de ) , X bis 34 .

Buteiz ( la coste Ion ) , 1 14 .

Cabre ( la ) , v 42 .

Cereix,W 2 .

Ghaalons , h 135, n 6 .

Champagn e , 1,j 1.

Champaigne , d 1, e bis 1, e ter 3 , f

p i , s 2 , t 1, u 1, v 1, w 2 11,z 1,

aa 2 .

Champaingne, b 1, c 1, X 1, X bis 1,y 1.

Champegne , r 69 .

Champeingne, n 1.

Ch amp enne , e quater 1, 1 bis 2 .

Chenees (bois de ) , s 52 .

Champ aingne, q 1.

Ch anpeingne , e 1.

Chatonru, b 3 , o 3.

Chermes la Chap ele , j 4 .

Chermes la grant, h 68.

Cheronval, 1 25.

Cheverival, s 44 .

Chevillon , z 16.

Chevilon, l 6.

Chieze X bis 28 .

Ghouz (val des) , n 13.

Gireis, (vile) , e bis 5, e quater 3 .

Citiaus , 1 4 .

136

Monter sus Sont, X 67 .

Mouteruel, r 46 .

Moutier sus Saut, h 120 .

Navarre , a 3, e ter 4 1, 1 bis 19 , aa 2 .

Neuve ville ( la ) , e 8 .

Nommecourt ( la maison de ) , 11 89 .

Noncourt, r 5 .

Nueve vile ( cle fïois de la ) , 11 63.

Nuisan t ( la voie ) , 11 63.

Ochie , aa 11.

One , y 4 .

Onne , n 3, X 3.

Ormenson ( val 5 45.

Ornoys ( vans en ) , d 4 .

Pance i, l 63, r 58 .

Peisson ( finages de ) , r 3 .

Pisson , c 9 , k 41, n 7 .

Plaimout, 1 38.

Pleinmont, 1 30 .

Pomeret ( au ) , 1 79 .

Bagecort , b f 3, q 3 .

Bagecort sus Bloise , q 2 .

Bageconrt ( pasqniz de ) , 1 66.

Raigecort finage de ), f 6 .

Remonval ( couvent ) , n 12 .

Bibautconrt, X bis 33.

Rigeconrt (p rieuré ), s 12 .

Binel , d 3 , e bis 3, e ter 31, e quater

3 , 1 bis 3 , s 2 .

Bobercort , u 11.

Bommeval ( sic p our Remonval ) , u16.

Ronch am ,1 26.

Boveir ( au) , 1 87 .

Bovroi ( alne de ) , m 7.

Rniè res (bois de ) , s 41.

Sailli, k 35 .

Saint Amant,c 7, e ter 10 .

Saint Ame, h 117 .

Saint Besier , h 16 .

Saint Disier, h 10 , k 17.

Saint Jehan de Loon couvent de)s 6 .

Sainte Liviere, b 3 .

Saint Mansue, e 3 .

Saint Mansuy ( couvent de ) , X bis 3.

Saint Orbain ( abbaye ) , g 4, k 4 .

Saint Ouirbain , q 6 .

Saint Ourhain , b 6, c 4, g 6, 11 4 , i126, m 5, n 6 .

Saint Urbain , c 28 , p 7, r 3.

Saint Urbein,0 26.

Gens , multip lié p ar un autre nombre,b 17, e bis 38 , h 150 ,

n 14 ,o 52 ,

p 39 , q 46 ,r 12 , l 9 ,

11 3, v 68,

W 224,X 81, X bis 45 , z 71, aa 22 .

Salley , r 26 .

Sauciz ( lon ) , 1 69 .

Sanguaire , h 67.

Sannaire ,j 5, 7 .

Saut (Moster, Monteir, Monster ou

Moutier sur ) , h 120, 1 53, z 27, 50 .

Seih t Orheiu, j 3 .

Seint Urbain , 0 5 .

Sich iè re ( bois de la ) , s 44 .

Soliè re ( la ) , 1 39 .

Sombrn ( vile de ) , p 10 .

Sommevile , 1 36 .

Sonbrn ( la tenlerie de ) , h 61.

Son t (Mostier ou Monter sur ) , e ter48

, X 68 .

Summe , X bis 6 .

Summe Tenance et non Tenante

(molin de X bis 31.

Suseinmont ( la comunaille de ) , 188.

Sussainmont ( la val de) , 1 29 .

Tampillon ,1 77 .

Th ihey ( la coste ) , q 16 .

Tol ( avesch ié de ) , 1 4 .

Tdrrailles ( bois de ) , s 42 .

Toul, e 3, h 135, X bis 4 .

Tournieres, 1 15.

Tremblecort, c 3 .

Trembleu ( la Dure en ) , 1 49 .

Trembloi ( la Fose en ) , 156 .

Trembloiz ( è s ) , 1 50 .

Trembleu ( la Fosse en ) , 1 45.

Vancolor , 1 69 .

Vanquelor , k 34 .

Vanquelour, W 1.

Vans en Drucys (église de ) , d 4 .

Vitrey , W 37 .

Vn1gnet (la Doiz ou), 1 36.

Waissi, f 7.

Waitreneiville , q 12 .

Warench ien (bois de ) , s 50 .

Wassey (van de ) , h 72 .

Watrignëvile , h 84 .

Waux (finaige de ), 1 75 .

Wenre (la ), 1 104.

N oms de nombre .

137

Cent , non multip lie p ar un autre Onze,1 68, p 10 .

nombre, 1 12 , k 34, 1 7, q 24 , r 16, Onit, c 35, 1 103, 0 52 .

s 13, z 29 . Quarante, W 54.

Cenz , multip lié par un autre nombre, Quarente, e ter 13, 1 18.

a 15, c 35, e ter 8 , e qua ter 37, f 17, Quatorze, 1 19 .

Quatonze , u 4 .

38. Quatre , c 11, h 151, 1 16, j 23 , r 73 ,

Cimqnante , u 26. s 8, n 3, v 69 , W 19 , X 62 , y 6 .

Gino ,h k 33 , 1 11, p 11, W Quinze , 1 72 , V 68, aa 22 .

95, X 37. Saxante , e bis 38.

Cin cqnante , 1 13. Seigsante , 1 86.

Cinq , b 18, c 10 . Seix , m 5, W 113.

Cinquante , b 18 , c 35 , 1 7, r 16 , W Seiz , m 10 .

89 . Sep t, 15, W 44 .

Beix,dix, W 225. Sessante , g 23.

Deus, re'

g. masa,

15 ,1 86 , r 72, s Sexante , e quater 37 ,

h 150,1 25 , 1

109 , v 16, W 15. bis 42, m 22 , n 50, p 40 , q 46, XDeus, suj . fem.

, h 22 . bis 20 .

Deus , re‘g. f e'

m., 1 4, y 5, z 2 1. Seze ,

1 34 , y 7 .

Deux , re‘g. masa , c 35, e ter 23, g24, Sis, 1 16 , 1 86, q 24, s 110 .

1 11. Six, 1 55, k 45, p 10, u 27, z 72 .

Deux, rég. fem e ter 8 . Sixante , c 5 , e ter 49 , f 17 , g 24 kBenz, re

'

g. masa ,m 22 . 45, o 52 .

Benz, re'

g. fe'

m e 6. Traute , y 5.

Dex, re‘

q . maso b 17 . Trente , 15, e 6, 1 5, s 35.

Dis, m 22 , o 52 . Treuze o 6 .

Dix, 1 17, p 40 , q 46, z 44 . Treze, 1 86, n 50 , o 9 .

Don , reg. masa , h 150, j 23 . Trois ,g 24 ,

h 73 1 27, 1 11, m 5, n

Dons , re'

q . masa,e bis 38, h 174 , p 14 , r 12 , s 27, W 134, X 5 X bis 45,

50, o 52 , W 101, X 81, x bis 45. y 38, z 71, aa 22 .

Dons, re‘

g. film. , r 52 . Vins , multip lié p ar un autre nombre,Dons, reg. neutre X 64 . o 6, q 24, r 73 , s 110 , n 3, v 68.

Donz, reg. maso f. 17, p 39 , q 17 . Vint , non multip lié p ar un autre

Douze ,h 43 1 27, t 45, x bis 5, y 7 . nombre, 1 28, j 11, W 89 .

Doze, W 16 . Vinz , multip lié p ar un autre nombre,Dnes, re

'

g. fe'

m h 2 1. 1 95, W 225.

Dni, suj . masc. , e ter 10, h 14 , k 14, Vnit, q 46.

W 32,X 69 . Wint , non multip lie p ar un autre

Duin , suj . masa ,1 79 . nombre, 1 31.

Bus , rég. masa , e quater 37 . Wit, p 40 .

Dux, r e'

g. masa , u 3 .

Huit, aa 14.VerbeS

Huyt , W 49 .

Mil , a 15 , b 17, c 35 , d l l , e bis 38 ,

e ter 49 , e quater 37, f 16, h 150 ,

1 125, j 28, k 45 1 86 ,1 bis 42 , m Abatre , v 50 .

22 , n 50 , o 52 , p 39 , q 46 , r 72 , s Abbatre , v 15.

109 , t 45, u 3 , v 67, W 224 , x 81, Acheter, W 63.

X bis 45, y 38, z 71, aa 22 . Acordeir , k 11.

Neuf, 1 6. Acorder , j 19 .

Nuef , a 15, 1 39 . Adier (sic) , p 29 .

a , 1 bis 42 . Adrecier, aa 8 .

138

A ffoner , h 98 .

A foer, 1 18 .

A foner , h 75.

Agrever, h 137.

Aidier, n 43, o 47, q 35, s 102 .

A irdoir, h 110 .

A1eir, v 66, aa 7 .

A ler, h 52 , q 35, W 73, X 27, y 24 , z16 .

Amander, W 65.

Amanrir , v 51.Amp oirier, v 60 .

Anvoier, W 156 .

Aquerre ,X 24 .

Aquester , 1 11, X bis 19 .

Ardoir , g 89 , s 53 .

Asener . a 11.

Assavoir, n 2 .

A tendre , b 7 .

Avoir , c 23, e bis 5 , e ter 7, e qua ter6 , 11

15, q 8 , s 23, W 184 , X 15, z 56 .

Avor (sic) , e qua ter 5, 1 bis 12 .

Baillier , e ter 39 .

Bouchier , v 49 .

Chan ter, g 8, u 22 .

Clorre , s 53 .

Con f ermer , h 141.

Consentir, s 105.

Constraindre , h 53 .

Conter , s 82 .

Contraindre , x 25.

Contredire , W 25 .

Contreindre , v 47.

Defi‘

endre , W 120 , X 33 .

Delivrer , p 6, W 108, z 46.

Demander, s 32 , X bis 17 .

Demorer, r 50 , W 9 .

Bener , j 12 .

Denuncier, e bis 23-24 , e quater 24 ,1 bis 23.

Desch argier, h 107 .

Desdamagier , h 126.

Desfandre , 1 57.

Desp andre , p 34 .

Dire , h 103, n 17, W 43.

Donner , s 70 .

Edefi er , s 56.

Edifi er , v 54 .

Empeschier, v 58 .

Emp etreir, n 39 .

Enforcier, v 52 .

Enpetrer, q 34 .

Enquerre , W 37.

Eschnminier, 1 bis 23 .

Escomenier , e bis 23.

Esconmenieir, h 136.

Esconmenier, h 170 .

Escumenier , e quater 24 .

Esmandeir, v 13 .

Estre , 9 ter 35, v 2 1 W 20, x 69 , y27, aa 13 .

Faire , e bis 23 , e qua ter 24 ,g 4 ,

h52 , k

'

43, 136 , 1 bis 36 , r 53 ,s 78, u 24, v 17, W 100

,X 13, X bis

41, y 7 .

Cagier, h 100 .

Garandir, s 99 .

Gardeir ,k 32 .

Garder, h 131, o 42 ,r 14 , s 79 ,

W192 , X 60 , X bis 40 .

Garentir, z 63.

Grensier, v 25 .

Greveir, v 63.

Grever, 1 bis 32 , v 38.

Bavoir , y 5.

l oir , k 43, o 18, p 32 .

Jurer , h 123 .

Lever , h 48.

Maintenir, h 62 , o 27, X 28 .

Maisonner , 1 16 .

Marier , W 73 .

Marrener , 1 16.

Matre , e bis 24 .

Meff aire, s 60 .

Mener , h 104, s 70, W 111.

Mesf ere, 11.

Metre ,1 bis 24

, p 37, r 25 .

Mettre , h 137, W 28, z 10 .

Molre ,z 17.

Monstrer. W 189 .

Morir , 9 .

Moure , X bis 28 .

Nuir , o 48 .

Nuire , n 42 , p 30, q 36, s 102 .

Osteir , v 15 .

Oster, X 51.

Otroier, h 132 , 0 45.

Ovrer, W 100 .

Paier,b 47, j 16, p 6, W 45, z

Panre , f 8, h 34, j 15, m 6, p 14 ,

u 20, W 126.

Panrre , o 35 .

Paturer , r 55.

140‘

Indicatif p résent.S ingulier, 3° p ersonne.

A b 10, 0 4 ,r 29 .

Afi ert,1 60 .

A1,g 4 .

Ancommance , n 7 .

Ap elle , r 41.

Appele , s 40 .

Approve , p 16 .

Apprneve , h 30 .

A t,W 124 .

Atant, b 11.

C lot,1 38.

Commence , s 48.

Comp orte , q 17.

Conferme, e 10 , h 30 .

Convient , h 111.

Demeure , 1 102 , r 42 .

Demonre , g 20 , r 38.

Demonret , r 34 . Indica tif p résent.De5part , r 45.

P luriel , 1“ p ersonne.

Dessant, r 28 .

Devise , x 71Dit , 1 66, p 3, v 42 , x bis 28, z 51.

Doit , 1 4 , h 41, p 5, q 20 , r 50 , s 27.

Dnire , h 68.

Dure , h 65, r 24, s 45.

Ensuit, s 2 1.

Est, 0 28 , d 7 , e bis 35 , e ter 38 , e

quater 36, f 9 , g 9 , h 36, 1 10 , j 5 ,

k i7, l 35 ,1 bis 7 , 11 26 , p 5,

W 16 ,X 29 , X bis 9 , y 6, z 23, aa 4 .

Et (p our est) , e 8 .

Fait, h 30 , X bis 6 .

Giete , j 7 .

Gist , u 11.

Joint , 1 67 .

Loe , e 10 , p 16 .

Meut , e 13 .

Monet, f 16 .

Muet, e bis 16, e qua ter 16, 163, s 26,W 145.

Oblige ,h 131.

Otroie , e 10 , h 30, p 16 .

Plait , X 48 .

Porceint , 1 7 .

Porte , 5 49 .

Pourestant, z 51.

Poursent , h 72 .

Prant, 8 .

Promet, h 131, p 17 .

Pnet , h 54, q 20, r 44

, s 66, W 79 ,aa 12 .

Remaint, f 5 .

Retien t,g 14 .

Samble , aa 9 .

Siet, p 9 , q 15, s

41.

Some , g 17 .

Sort (de sourdre) , r 30 .

Sourt , r 27.

Tient, c 18, s 44 .

Tourne,1 13 .

Va , 11 66, r 26 .

Vat, h 65.

Vest,W 126.

Veut , p 16.

Vient, h 112 , k 13 , X bis 29 .

Vnet , W 160 .

Af ranch issons , W 7.

Ap rov0 ns , h 152 .

Avons , e bis 4 , e ter 27, e quater 4 ,

s 36, W 7 ,x 26.

Con fermons , h 152 ,Devons , e bis 13 , e ter 39 , e quater

13, 1 114 , v 34 , x 2 1, z 46.

Entendons, 1 112 .

Faisons, e bis 3 .

Faisons, h 3, 1 2 , s 4 .

Faissons, e ter 3 .

Fasons, e quater 3, W 2 ,Loons, h 152 .

Obligons, e bis 22 , e quater 23, s 96 .

Oblijons, 1 bis 22 .

Ordenons, h 29 .

Otroions,k 10 .

Ottrions , W 199 .

Ottroions, h 152 .

Poons, e quater 5, v 34, W 11, X 2 1.

Premetons, 1 114 .

Prometons , h 153,W 117 .

Pronmetons , s 97.

Quitons, 1 112 , W 7 .

Renonçons, s 99 .

Some ,1 117.

Somes, e ter 4 .

141

Sommes, s 2 1.Sonmes, h 166 .

Sons (s ic) , x 57.

Sonmes, 1 57.

Suns , k 8.

Tenons, 1 8 .

Volons, h 80 , k 10 , W 156.

Indicatif p résent.Pluriel 2 ' p ersonne .

Indicatif p résent.Pluriel 3° p ersonne.

Ancommencent , r 39 .

App arteinent, g 22 .

Demonrent, r 27Devisent

,r 49 . Imp arfait de l

’indicatif .

Dient, X 66. S ingulier, 1"

p ersonne .

Doient, e ter 35, h 31, o 15, q 8, r 20,W 72 , x 31.

Doie t, j 14 .

Doivent , s 23.

Dnrent , s 51.

Encommencent, r 37 .

Estendent , r 41.

Font, aa 9 .

Hont , 1 bis 19 .

Lignent, r 38.

Meuvent , 1 106 .

Mnevent, r 47.

Obligent, m 13.

Ont, b 5, e qua ter 7, h 15, 1 122 , j 13,1 45

,m 4 , n 4 , o 4 , q 4 , v 31, w

131, X 59 , X bis 11, y 22 , aa 19 .

Peuent , 1 15, s 23 .

Poent, e qua ter 7, o 35. Imp arfait de lmdicatif .Poet , j 8 . S ingulier , 3

°

p ersonne .

Pourpraignen t, h 86 .

Prangnent, h 78.

Promeittent , q 27.

Prometent, k 31.

Pnè ent, b 7.

Puent (p euvent) , h 31, o 15, q 8 , W63, X 67.

Pnient , h 142 .

Reconoissent, o 24 .

Renoncent, n 16, o 43, q 30 .

Retiennent, y 28.

Reviennent, W 162 .Servent, d 5.

Sieent , 1 9 , s 50 .

Sint, n 2 1.

Sont,h o 25, q

23, r 9 , W 13, X 65, X bis 40 .

Snnt , b 2 , c 27, j 3, k 33, l bis 17 ,m13, o 32, n 13.

Tienent, n 16, o 8, W 143.

Tiennent, q 25, y 27, z 55.

Tornent, 1 11.

Truevent, h 101.Usent , h 99 , s 68 .

Vandent, q 5.

Veulent, m 10 .

Vont , r 40 .

Vnelen t, h 110 , k 26 .

Vnellent , x 28 .

Wenlent, 1 39 .

Aloie , a 10 .

Avoie , e ter 7 , v 9 , X 6, z 14 .

Avoiee , 1 9 .

Demandoie , v 7 .

Devoie , X 15.

Devoiee , 1 10 .

Disoie , v 7, z 9 .

Faisoie , z 16 .

Pooie , X 15.

Pooiee , l 10.

Ponoie , e ter 7, v 25 .

Tenoie , z 6.

Trahoie, v 5.

Voloie , X 69 .

Vouloie , v 10 .

A loit, W 2 18.

Avenoit , 13, 6 bis 20 , e qua ter 2 1,

s 85, W 50 .

Avenot, 1 bis 20 .

Avoit, d 6 , f 9 , h 106, m 8 , v i7, x 9 ,z 22 .

Corroit, d 11, e 16, p 39 .

Courroit, W 224 .

Defailloit, h 135.

Defailoit, 1 73.

142

Devoit , t 10 .Imparfa it de l

’indicatif .

Disoit, aa 5 .Pluriel, 2

°

p ersonne .

D0 10 1t, z 5.

Emp esch oit, y 13.Estiè s, aa 5.

Estoit , c 16, e bis 35, h 35, 0 28, t 7,v 59

,W 104, X 74 , X bis 35, z 15.

Imp arfa it de lmdicatif .Havoit , y 10 ,

P luriel, 3‘ p ersonne.

Mouvot , 1 bis 13.

Movoit, e bis 16, e qua ter 16.

Ostoit, X 43.

Paioit, c 12 .

Partoit, y 12 .

Perdoit, W 171.

Plaisoit , W 136.

Pouoit , e ter 37.

Pregnoit, h 125.

Prennoit, c 2 1.

Rep laignoit, r 6 .

Requeroit, h 20 .

Souffi soit, s 48.

Tenoit, 1 108, m 8 .

Valoit , e ter 12 .

Voloit, h 103.

Imp arfa it de lmdica tif .Bluriel, 1

°

p ersonne.

A1eyens, h 168 .

Anfraigniens, W 205.

Aqnestiens, W 84 .

Aveeins, e ter 28 .

Aveiens , h 12 .

Aviens , e bis 5, e quater 12, hbis 11, W 85, aa 6 .

Aviesmes, s 19 .

Cuidiens, aa 6.

Def ailliens, h 168.

Def aliens , W 106 .

Deviens , e bis 5 , v 20 .

Disiemes, s 9 .

Emp eechiemes, s 71.

Estiens , W 119 .

Fasiens, W 79 .

Poiens , e bis 5 , e quater 12 .

Poueieins , e ter 29 .

Poueieus,h 12 .

Poneins , e ter 11.

Poniens, 1 bis 12 , v 20 .

Requereiens, h 5 .

Soliens, s 90 .

Veniens , W 127 .

Voliens, W 65.

Aloient , y 31, z 17.

Avoent, e quater 10, 1 bis 14 .

Avoient , e bis 7, h 26, k 5 , n 7 , o11, s 10, v 6, W 26, X 7, X bis 4 , z

7 .

Defailloient, p 31.

Defaloient, W 209 .

Demandoient, s 31.

Descordoient, k 15.

Devoient, e bis 7, n 7, s 8, y 2 1, z9 .

Disoient , k 5, s 7, v 20 , z 15.

Estoient, h 128, k 19 , s 6, v 33, W34

, X 10 .

Estoiet, j 10 .

Faisoient, o 20 .

Faisoiet, 1 29 .

Fasoient , h 49 .

Havoient, y 18 .

Lasoiet, 1 20 .

Maintenoient, s 73, z 12 .

Movoient, 11 34 .

Paioient, W 46.

Plaignoient, r 6 .

Poioient, W 36 .

Pooent, e quater 10 .

Pooient , e bis 7, s 32 , W 33,y 2 1, z

9 .

Poursuioient, z 13.

Poursnoient, v 14 .

Pouoient, h 27, n 7.

Prenoient, X bis 4 .

Rach etoient,W 52 .

Requeroien t, y 5, z 18 .

Requiroient , v 15.

Tenoient, e ter 18, z 37.

Trovoient , X 39 .

Usoient , h 122,Usoiet , 1 20 .

Valoient , m 11.

Venoient , e ter 21.

Voloient , X 72 .

Voloiet , j 19 .

Vouloient, X 51.

P lur iel, p ersonne.

Anrons , 1 55.

Averons, W 146, X 26.

Demonrrons ,s 30 .

Ferons , W 118 .

Manrons, W 118 .

Panrons, W 148.

Penrons, s 91.

Porrons , W 154 .

Pourrons , v 54.

Procurerons, 1 116 .

Renderons, s 35.

Serons , X 57 .

Tanrons , e bis 9 , e quater 9 , l bis 15,W 163.

Vanrons, 1 116.

Futur .

Pluriel, 2°

p ersonne.

Serez, aa 8 .

Pluriel, 3°

p ersonne.

Acheteront , W 147.

Appartenront, s 84 .

Auront , 1 41.Averont , e ter 32 , h 113, s 67, W 90,x 54 , X bis 9 .

Croiseront , o 46.

Demanderont , W 40 .

Demoront, 1 14 .

Demorront , k 28.

Demonront , v 43.

Diront, e ter 19 , s 59 .

Esliront, W 19 .

Feront, 11 157, m ls, n 30 , q 38 , s

54 .

Garantiron t, q 49 .

Garderont, 1 42 , W 23.

Iront, o 42 , q 37 .

Jureront, W ‘

23.

Laiseront, 1 42 .

Maintenront, X 53.

Monstreront, W 92 .

Oront , e quater 4 , 1 2 .

114

Conditionnel.

S ingulier, 1“p ersonne.

n 2 , o 2 ,

p 2 , v 2 .

Orrontz, s 1.

Orrnnt, e bis 4, X 2 .

Ouront, e ter 4 , f 2 , g 2 , 1 2 , l bis 4 .

Onrront, t 2 , u 2 .

Paieront, W 21.

Patureront, r 54 .

Pescheront , W 130.

P lairont , W 154.

Poront , 1 13.

Porront, s 60, W 25, z 31.

Porteront , m 16.

P‘

0 uront, X bis 22 .

Pourront, r 55 , z 31.

Presenteront, e bis 26, 1 bis 26.

Reclameront, q 38.

Remueront, W 2 1.

Renderont , W 44 .

Requarront, 1 bis 25.

Requerront, 1 43.

Revenront , X bis 15.

Seront , b 2 , h 78 , j 3, W 24 , X 25, z47, aa 15.

Soferont, 1 bis 8 .

Soufi‘

erront, n 31.

Tanront , c 29 , e bis 12 , e quater 11,

r 11, W 143.

Tanrront, p 2 1.

Tenront , h 156, s 81, x bis 9 .

Useront, h 147, j 18, 1 53, s 40 .

Varont , e quater 4 , 12 , 1 bis 3 .

Varront , p 2 .

Vanront , W 8 .

Venderont , W 147.

Venront, h 145, nVerront , a 2 , c 2 , d 2 , e bis 4 , e ter

k 1 , m 2 , n 2 ,

o 2 ,

Vorront , X 49 .

Vouront, v 58.

Acorderoie , r 9 .

Anroie , e ter 13.

Lairaie , e ter 22 .

Nomeroie , e ter 23.

Ordoneroie , r 9 .

Porroie , j 11.

Baudroie , e ter 15.

Raporteroie, r 2 1.

145

Conditionnel.S ingulier, 3° p ersonne .

Aporteroit, h 138 .

Auroit, k 2 1.Averoit, r 13, W 51.

Converroit, W 95.

Deveroit , W 138 .

Monteroit, W 142 .

Monveroit, s 89 .

Paieroit, h 50 , k 44 .

Panroit , c 15, f 11, m 12 .

Plairoit, W 116.

Plaroit , 1 22 .

Porroit,

11, W 120 .

Revenroit , x 73 .

Seroit, e ter 17, h 106 ,l 31 , W

44 .

Tanroit, c 24 ,Tanrroit , r 13 .

Tenrroit, k 44 .

Tronveroit. W 141.

Vauroit , e ter 12 .

Vaudroit , k 44 .

Vourroit , r 12 .

Conditionnel.P luriel, 1° p ersonne .

Aideriens , W 108 .

Averiemes , s 87.

Averiens , W 67, x 45.

Consentireiens, h 8.

Delivreriens, W 105 .

Diriens, h 25. Subj onctif p résent.Donriens , W 113. S ingulier, 1° p ersonne .

Gardereiens, h 8 .

Meteriens, W 136.

Nomereeins, e ter 37 .

Oitroiereiens , h 7 .

Ordeneriens , h 25. Subj onctif p résent .Porriens, W 28 . S ingulier, 3° p ersonne .

Requerreeins, e ter 34 .

Seriens, W 49 , X 44 .

Tenreiens , h 8 .

Conditionnel.

Pluriel, 3°

p ersonne.

Anroient, e ter 14 .

Averoient , W 122 , X 29 .

Defauroient, W 28 .

Delivreroient, W 106 .

Diroient, h 11.Envieroien t

,W 36.

Feroient, z 66.

Garderoient, h 23 .

Iroient, W 185.

Maintenroient, X 30 .

Ordeneroient, h 11.

Paieroiet, j 20 .

Pairoien t, W 123 .

Panroie t, 1 74 .

Perderoient, h 124 .

Porroient, h 91, s 102 , W 52 , XPouroien t, q 35.

Pourroient, o 47, p 29 , z 66 .

Prisseroient, e ter 11.

Querroient , W 34 .

Randeroieent, 1 30 .

Remeteroient, W 31.

Renoveleroient , W 31.

Seroient, h 102 , W 51.

Soigneroient , W 101.

Souroient, e ter 12 .

Tanroient , h 23.

Tenroient, X 74 .

Useroient , W 84.

Venderoient, W 48 .

Voir1en t, e quater 31.

Vorien t , e qua ter 15 .

Vorr1ent , e bis 15 .

Vondroient , o 34 .

Vouroien t , m 17.

Vonrroient , e ter 26 .

Absoile , t 5 .

Absoy1e , aa 20 .

Ait , e bis 23, e quater 24 , h23

,n 18, r 2 , X 36.

Antroit , e ter 2 1.

Desp laise , aa 17 .

Doie , h 140 .

Establisse , g 8 .

Face , p 32 , s 92 , X 35.

146

Griet, 1 20 .

Puisse , 1 36, v 38 .

Soint (soit) , j 21.

Soist, u 25.

Soit , b 15, c 33, e 13 , e b is 23, e ter

43,e quater 24 , f 14

, g 7 , i 123 , 1

35, 1 bis 23, n 12 , o 49 , p 36, q 42 ,

s 86, v 37, W 79 , X bis 43, z 67, aa10 .

Taigne , W 197 .

Vainne , 1 117.

Subj onctif p re'

sent .

P luriel, 1° p ersonne .

A1ens , X 23 .

Faciens , y 32 .

Puissiens , v 66.

Soens , e quater 25, 1 bis 24 .

Sciens, e bis 24 .

Subj onctif p résent.Plur iel, 3° p ersonne .

Aient , h 81 , n 36 , 0 2 1, q 11, v 29 ,X 18 .

Ailet , 1 26 .

Aillien t , X 58 .

Annoitent, z 26 .

Demorent , h 127 .

Facet, 1 34.

Joent , e qua ter 27 .

Joien t , e bis 28 .

Metten t, z 26.

Paiet , u 31.

Poissent , 1 bis 32 .

Puissent , a 9 , h 136 , k 11, n 17, W204 , X bis 19 , y 26 .

Puissient , x 47 .

Sachent , k 3 .

Soen t , e quater 26, 1 bis 33.

Soient , e bis 27, e ter 47, k 27, n 41,v 64, W 180 , X 54, X bis 22 , y 26.

Soiet, 1 28 .

Taignen t, X bis 38 .

Teingnent , v 29 , X 18 .

Vainnet, g 11.

Imp arfa it du subj onctif .S ingulier, 1° p ersonne .

Ensse , a 12 , X 3 .

Feisse,t 6, v 15.

Garentisse , z 18 .

Imp arfa it du subj onctif .

S ingulier, 3° personne .

Imp arfa it du subj onctif .P lur iel, 1° p ersonne .

A1esens , e qua ter 22 , 1 bis 2 1.

A1essiens, e bis 2 1.

Fnssiens , aa 11.

Penssiens , W 189 , x 23 .

Veissiens, W 29 .

Voisissiens , W 78 .

Imp arfa it du subj onctif .P lur iel, 3° personne .

201, X

Ap ortest , 1 bis 30 .

Ardit , o 29 .

Bust, h 107, W 67 .

Puist , v 3 et 2 1.

Fust , h 3 , k 3 , n 25 , s 86 ,W

bis 2 , y 2 , z 2 et 67,aa 6 .

Ent , e 2 , o 29 .

Gannast , f 12 .

Penst , v 21.

Poist, c 23 .

Preist , c 23 .

Vausist, c 14 .

Vendist, W 50 .

Venit,o 30 .

Abatissient , v 10 .

Deissent , s 71.

Deissient , X 6 .

Eussent , h 104, W 96, X bis 33.

Enssien t, r 22 .

Feissent , v 12 , W 202 .

Fuissent , o 31.

Fussent , s 4 , W 25.

Grensessent , X 6 .

Laissassent, h 123.

Monlossent , x bis 28—29 .

Peussent, n 24 , W 190 .

Puessent, x bis 28 .

Pn1nset, 1 21 et 39 .

Usasset , j 19 .

14 8

En lai , X bis 29 .

Enqui, d 5 , 164 , s 59 .

Ensi, h 71 , j 7 , s 49 , X 61 , X bis 11,z 51.

Enterinemant,c 31

,g 13.

Enterinement , c 32 .

Entiennemant, X 7 .

Entieremant , q 7 .

Entierement , n 18, v 30 .

En tour, v 42 .

Especialement, z 5.

Esp ecialmant , e quater 19 .

Esp ecialment, y 27 .

Esp eciaumant , 1 bis 5 .

Esp ecianment , h 134, n 11.

Exw essement,n 30 .

Fermemen t,h 9 .

Fermemen t, o 42 , r 14 , s 96, W 2 17.

Fors , X 42 .

Franch emant , 1 59 , z 28 .

Heritaublement , z 37.

Hors , W 163.

I , b 7, e bis 34 , e qua ter 36 ,1 bis

37 .

Ja , d 10 , X 4 .

Jai, X bis 24 .

Jamais, p 26, X bis 26, z 68 .

L’

(là) , W 183 .

Là , h 76 , r 24 , s 52 , W 36, X bis 22 .

Lealment, o 27 .

Lè ans , n 2 1.

Leiamant , h 154 .

Loianment, 1 114 .

Loianment , s 80 .

Longemant, 1 49 .

Maintenant,k 29.

Mais ( touz jours ) , g 16 , h 9 ,X bis

29 .

Mal, u 6 .

Meimes , 1 64 .

Meismemant, q 11.

Meismement , b 9 .

Mens, 1 13, X bis 22 .

Mians, h 166.

Mie , h 106 .

Miex, W 2 10 .

Miez , c 22 .

Moins, e ter 15.

Moins (au) , W 32 .

Mont , X bis 7 .

N’, e quater 33, g 18, h 35, k 18, X 9 ,aa 6 .

Ne, a 5, 0 14, e bis 18 , g 14 , h 31, j10 , etc .

Nen , c 23, h 47, j 19 .

Né s que , 1 56 .

Nomé ement , a 7.

Non , s 68, n 5, W 188 , y 26.

Non ou nen, 23.

Oinques, X 9 .

a nes , s 10 , W 202 .

Or , h 145.

Orandroit, 1 35 .

Ore en avant s 23 .

Ores , v 48 .

Où , h 46, 1 r 25 , s 52 ,W

183, X 29 , y 26, z 47, aa 16 .

Paisiblement, z 28 .

Paisiblement, o 18, s 74, X bis 9 .

Parmaignab lemaut , e ter 30 .

Partout , h 123, 1 2 1.

Pas , 1 19 , r 36 , t 7 .

Pasiblement, v 29 .

Permenablement , e bis 12 .

Permenaiblemen t, e bis 10 .

Permenanblemant , e qua ter 12 .

Permenanblemen t, e qua ter 10 .

Permennaublemant, e qua ter 28 .

Perpetue lmant, e ter 6 , p 8 .

Perp etnémant, e ter 43 , 1 83, v 65 .

Perp etuément , e 7 .

Plenneman t , 1 bis 16 .

Plus , e bis 33, e ter 12 ,

h 122 ,

j 19 , 1 52 , s i3 , v 59 , W 72 ,z 32

,

aa 15.

Point, h 50, s 10 , W 124 , aa 6 .

Pont (sic) , e qua ter 34 .

Premiers , e ter 31, s 22 .

Prè s (au p lus) , h 122 .

Proch iennement, k 23 .

Puis, W 56.

Quant, c 31 e ter p 39 , r

54 , s 17, u 15, v 59 , W 93, X bis 13 ,z 17.

Quittemant, z 54 .

Raignablement, h 48.

Sa (pour ça) , 11 17.

sa en arriers, e bis 3 .

Seulement , W 125.

Si com, 11 19 , v 7 .

Si comme , W 45.

Si con , e bis 37.

Si cum ,X 66.

Soufi samment, W 90 .

Taisiv1ement , n 30 .

Tant, a 12 , c 14 , f 10 , h 0

2 1, r 2 1, n 23 , W 48, X bis 11, y 2 1.Tost , W 128 , aa 15 .

Toujorz , 1 72 .

Tous j ours , mais , voy. Mais .

Tout ausi com , v 39 .

Tout ensi, X bis 24 .

Trè s, a 2 .

Y, h 105, y 18 .

Conj onctions .

Ains, v 38 .

Ansois que ,g 9 .

Car,s 73 .

Ce p our se , 11 168 .

Cnm , h 3, k 3, v 3 , x 3 .

Et , a 4 , etc .

"e , h 3 .

Maix, q 39 .

Mas, 1 bis 15.

Ne , a 6, e bis 19 .

Ni, v 36 .

On , 0 13, e bis 12 , e ter 10 , e qua ter

56 , v 2 1 , W 27,x 15

,y 32 , z 56.

Por ce que , b 15, c 33, e 14 , e quater

26 , j 2 1, 1 82 , u 24 , z 15 .

Por een que , q 42 .

Pour ce que , f 14,11 161 , 1 123, o

49 , p 36 ,r 35

,t 6

,v 64 , W 206

,x

78, y 35, z 67 .

Q’, g 11.

Qu’

,h° 22 .

Quar , aa 13 .

Que , a 2 , etc.

Qui (pour que) , g 19 .

S’ (p our se ) , e ter 12 , h 101 W 103 ,X 48 .

Se , a 10 , 0 13 , e bis 20 , e ter 11, e

quater 2 1, h 49 , j 9 k 14 , 1 bis 20 ,etc .

non ,a 8, h 35.

Si (Et) , 0 19 , g 18 , h 55, 1 112 , 1 61, o18

Soit , s 67, z 30 .

P r ép ositions .

A , a 2 , etc .

A1 (pour à) , q 25, 28, 34, w 139 .

Am,e quater 6, 1 47, 1 bis 16 .

An , a 13, e qua ter kl b is 4 , m 3, 0 3, p 3, u 7 , v 66, z

51.

Ancon tre , a 7, e quater 20 , 1 115 , 1

bis 9 .

Autor . 8 .

Autre , 1 28 , l 50 .

Anver, m 16 .

Anvers , e qua ter 14 , 1 58 .

Aprè s , (1 12 , e ter 13, h 145, 1 31, u23

, v 46, W 46, X bis 12 .

Aprez, X 25.

Ason , 1 25 .

A sonc , h 89 , v 41, 53 .

Atout , 1 94 .

Avec , e ter 40 , h 107, 1 67, W 33,x

48 .

Aviec, z 8 .

Avoc , bis 35.

Avoec , 1 bis 27 .

Contre , h 103, n 28, p 26 , q 30 , s 18,t 9, W 189 , z 65 .

Dalè s , s 43.

Barrier,1 41.

Barriers , h 64, W 133.

Davaut, e 9 , 1 92 , q 5, t 8 .

Bavent , h 88 .

De , a 1, etc .

Dedans, h 69 , W 26, z 47.

Dedanz, e ter 13 , j 13, k 13.

Dedens , r 62 .

Def ors , W 10 .

Delà,h 63,

Deleiz, q 18.

Belez , 1 16.

De p ar , e qua ter 19 1 bis 6 .

Derriers , h 70 .

Dè s , h 65, j 5, q 16, r 33, 8 59 , v 53.

W 162 , X 14 , X bis 29, z 29 .

Desous , r 27, W 174 .

Desonz, z 14 .

Dessus,1 74, p 9 .

Desns, 1 43, r 29 .

Devant, f 3 , m 4, 11 4 , p 4 , r 2 , s 83 ,v 17 , W 42 , y 14 , aa 14 .

Devers, h 96, 1 100, 1 52 , r 39 , v 11,z 52 .

Busques, s 45.

Em,1 bis 24 .

ter 7, f

150

m 8 , n 2 , o 11,

z 7, aa 10 .

Encoutre , e bis 20, h 168 , k 6, v 63,X 60 , y 31, z 68 .

Entre , e 2 , e ter 4 , h k 3 ,r 8 , s 4 , v 3, x bis 2 , y 2 , z 2 .

Enver , h 5.

Envers , e bis 14 , o 34, q 29 , s 99 , v25, z 65.

For que , s 70 .

Fors , g 17 , h s 66 , W 53 ,z

57.

Forsmis , W 10 .

Fors que , h r 36, W 166, X10

,z 10 .

Hors, W 119 .

ln ,n 15.

Jusque , c 29 , h 13, j 6 , n 28 , q 16.

Jusques, o p 35, r 24 ,v 26 , W

155, X 14 , X bis 20 , z 51.

Leiz , 1 36.

Les, 1 47 .

Lez, 1 18 .

Mais que (WOutre , n 37, n 15, W 73, X bis 5 .

Par, a 3 , b 12 , etc .

Par davant,1 bis 39 .

Parmi, e ter 8, 1 38, s 33, W 180 .

Por, b 5 , c 5 , d 6 ,e 10 ,

e bis 24, e

Nogent-le-Rotrou ,imprimerie de A . Gouverneur .

quater 20 , h 98, j 9 , k 34 , 1 4 , 1 bis6 , m 14

, q 4 , u 22 , X 23, x bis 26 .

Pour , f 4 , g 8 , h 11, 1 5 , 1 34, 11 14,0 3,

X 11, y 23, z 34 , aa 7.

Prè s, z 38 .

Preste , 1 103Prez , x bis 35.

Puis, z 15 .

San,g 12 , n 31.

Sans , a 11, e ter 8 , e quater 6, j 12 ,r 55 , s 60 , v 45 , X 19 , X bis 26 ,

y24 .

Sanz, g 16, 1 15, X 19 .

Sauf, s 28.

Sauf ce que , 1 101.

Selomo, h 47, 1 27 .

Sens , 11 49 , n 22 , z 31.

Senr, s 24, y 4 .

Sor,a 5, h 128, v 5, z 5.

Soub,y 25.

Sour, f 11, h 155.

Sur, e ter k 9 , z 4 .

Surs , 1 53.

Sus , h k p 14, q 2 , r

11, X 37.

Tout (à) , 1 94 .

Tresqne à tant que ,1 28 .

Vers , e ter 25.