la neustadt de strasbourg, un patrimoine en projets

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LA NEUSTADT DE STRASBOURG UN PATRIMOINE EN PROJETS

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LA NEUSTADTDE STRASBOURGUN PATRIMOINE EN PROJETS

LA NEUSTADT,un patrimoine en projets !La Neustadt – la nouvelle ville – de Strasbourg est l’extension urbaine pla-nifiée et construite à partir de la fin du XIXe siècle, durant la période du rattachement de l’Alsace à l’Allemagne. Elle comprend les quartiers qui entourent le centre historique, de la gare à l’hôpital civil, en passant par les places de Haguenau et de la République, les Contades, l’Orangerie et l’Université.

Longtemps mal-aimé, cet ensemble urbain exceptionnel, chef-d’œuvre d’urbanisme, mérite pourtant d’être reconnu ! Aussi, la Ville de Strasbourg s’est engagée dans des projets qui visent à faire connaître, à protéger et à valoriser la Neustadt. Extension du bien inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco à la Neustadt, révision-extension du plan de sauvegarde et de mise en valeur et inventaire du patrimoine urbain de la Neustadt associent la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg, l’État et la Région Alsace pour la reconnaissance de ce patrimoine exceptionnel.

La Neustadt a transformé Strasbourg en une ville moderne, prestigieuse, rayonnante, en un véritable laboratoire d’innovations (urbanistiques, tech-niques…) où se décline toute une bibliothèque de l’architecture.

Il est temps pour Strasbourg de se réapproprier son histoire, élément fon-damental – fondateur – de la vie d’une cité, et de s’ouvrir à tous ses patri-moines ! Se tourner vers la période 1870-1918, c’est comprendre comment Strasbourg est devenue une ville-capitale.

Ce patrimoine nous appartient, n’attendons pas pour le découvrir !

Roland RiES,Maire de Strasbourg

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Plan d’extension de la ville de strasbourg, Jean-geoffroy Conrath, strassburg : sChultz, 1880. arChives de strasbourg (brb 1561)

Le 19 juillet 1870, le Second Empire français et le royaume de Prusse entrent en guerre. La ville de Strasbourg, à la fron-tière des deux pays, est violemment bombardée. Le 10 mai 1871, la France capitule et signe le Traité de Francfort, qui stipule le rattachement de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine à l’Empire allemand, proclamé le 18 janvier de la même année. Dès 1871, l’administration allemande entre-prend de reconstruire les édifices et quartiers sinistrés, afin d’effacer les traces de la guerre et d’apaiser les populations

annexées. L’objectif est également de faire de Strasbourg la capitale du nouveau Reischsland Alsace-Lorraine, une ville moderne, vitrine de la puissance et de l’excellence de l’Em-pire allemand dans tous les domaines. Il faut donc d’une part agrandir la ville, afin de remédier aux problèmes de loge-ment existants, mais aussi pour loger les émigrés venus d’Al-lemagne : fonctionnaires, personnel administratif, militaires, professeurs d’Université, etc. D’autre part, il s’agit de mettre en avant le IIe Reich, par le biais d’une politique architectu-

LA NEUSTADT de strasbourg

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rale monumentale, l’installation d’une garnison pléthorique, et le développement d’une Université renommée.En 1875, le projet d’étendre la ville est entériné. Un nouveau dispositif d’enceinte, plus large et constitué de douze forts orientés cette fois vers l’ouest, est mis en œuvre. Le système défensif de Vauban est déclassé et arasé, et les terrains sont vendus à la Ville pour la réalisation de l’extension urbaine. La même année, un concours est lancé pour la conception de ce plan d’extension. Deux projets sont présentés en 1877, celui de l’architecte berlinois August Orth, et celui de l’architecte municipal Jean-Geoffroy Conrath. C’est le projet de Conrath qui est finalement retenu et, en 1880, le Bebauungsplan – plan d’urbanisme – définit les modalités de construction de cette extension urbaine.

La Neustadt de Strasbourg se caractérise ainsi par un plan aéré, de longues et larges avenues, des places monumen-tales et des parcs et jardins. Ce vaste plan d’urbanisme d’une ampleur sans précédent – il totalise près de 10 000 nouveaux édifices – a triplé la surface de la ville. Un soin tout particulier fut apporté à sa conception et à sa réalisa-tion afin d’en faire une vitrine de la puissance, du prestige et de la modernité de l’Empire allemand. De nombreux édifices monumentaux devaient par exemple accueillir les instances politiques et administratives. L’accent fut également mis sur l’Université : les bâtiments furent conçus dans un esprit aussi bien fonctionnel qu’esthétique, et répondaient aux dernières innovations en matière de recherche et d’enseignement. En outre, des avancées techniques considérables furent mises en œuvre, telles que l’eau courante, le tout-à-l’égout, le gaz de ville ou encore l’électricité. La modernité incontestable de la Neustadt de Strasbourg se lit encore aujourd’hui : grâce à leur largeur, certaines grandes voies de circulation telles que les avenues des Vosges, d’Alsace et de la Forêt- Noire, sont encore, plus d’un siècle après leur conception et malgré le développement exponentiel de l’automobile, par-mi les axes de circulation majeurs de la ville. Enfin, le gou-vernement allemand instaura un certain nombre d’outils de réglementation d’architecture et d’urbanisme, notamment au niveau de l’alignement des façades et des gabarits des immeubles et des parcelles. Cette réglementation a permis de conserver un ensemble urbain remarquablement homo-gène au niveau des volumes, mais dans une grande diver-sité de styles architecturaux.

D’un point de vue géographique, la Neustadt se développe autour de la ville ancienne, principalement au Nord. Elle s’étend ainsi du quartier de la gare au quartier suisse et englobe la place de Haguenau, la place de la République, l’Université impériale, les quartiers des Contades, de l’Orangerie, du Conseil des Quinze et de la Marne, ainsi que l’hôpital civil. Sa construction, qui a débuté dès 1880, s’est poursuivie jusque dans les années 1950. Elle s’organise autour de trois grands axes structurants. L’axe dit « impérial » met en vis-à-vis le pouvoir de l’empereur et celui du savoir : il relie l’ancien palais impérial, actuel Palais du Rhin, au Palais de l’Université via la Kaiser-Wilhelm Strasse, aujourd’hui avenue de la Liberté. Perpendiculairement, l’avenue de la Paix permet de relier les nouveaux quartiers à la vieille ville grâce à un jeu de perspective depuis la porte de Schiltigheim (actuelle place de Bordeaux) vers la cathédrale. Ces deux axes se croisent au centre de l’ancien Kaiserplatz, aujourd’hui place de la République, qui constitue avec l’Université le centre de la Neustadt. Enfin, le troisième axe, parallèle à l’avenue de la Liberté, est constitué des avenues des Vosges, d’Alsace et de la Forêt-Noire, dans une progression symbolique d’ouest en est, vers Kehl et l’Allemagne. Cette extension urbanistique sans précédent fait depuis peu l’objet d’une reconnaissance patrimoniale qui se concrétise par la mise en œuvre de plusieurs projets d’étude, de protection et de valorisation.

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Victime tant du contexte historique de sa réalisation que d’une incompréhension générale de l’architecture de la fin du XIXe siècle, la Neustadt de Strasbourg est restée long-temps méconnue. En 1957, Le Palais du Rhin fut même me-nacé de destruction. La première tentative de classement de l’édifice, dans les années 1960, échoua car le style historiciste dans lequel il fut bâti – comme l’essentiel des constructions de la même période en France et en Europe – était alors

particulièrement méprisé. Il faut attendre 1975 pour que cinq immeubles de style Art Nouveau, principalement situés ave-nue des Vosges et allée de la Robertsau, soient inscrits sur la liste supplémentaire des monuments historiques. Même s’il ne s’agissait pas alors de reconnaître des bâtiments monu-mentaux, édifices administratifs ou emblématiques du pou-voir, l’attrait du Jugendstil à la fin des années 1970 a permis d’amorcer un intérêt pour l’architecture de la fin du XIXe et

LA rEcoNNAiSSANcE pATrimoNiALEde la neustadt de strasbourg

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du début du XXe siècles. En 1978, un premier travail sur la Neustadt est réa-lisé par deux étudiants en architecture dans le cadre de leur diplôme, et en 1982 une thèse est publiée sur la place de la République. L’in-térêt se confirme dans les décennies suivantes, avec le classement au titre des monuments historiques du Palais universitaire en 1990, puis du Palais de Justice et de la Direction régionale des Douanes en 1992, et enfin du Palais du Rhin en 1993. Depuis les années 2000, un véritable élan a été impulsé tant par les acteurs insti-tutionnels qu’associatifs, afin d’étudier et de faire connaître cet ensemble ur-bain. Plusieurs projets s’ins-crivent actuellement dans cette démarche de valori-sation : l’inventaire patri-monial de la Neustadt, la révision-extension du plan de sauvegarde et de mise en valeur, ainsi que la pro-position d’extension à ce quartier du bien inscrit sur la liste du patrimoine mon-dial de l’UNESCO.

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L’inventaire du patrimoine urbain de la Neustadt est mis en œuvre par le Service de l’inventaire du Patrimoine de la Ré-gion Alsace, en partenariat avec la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg.

Il s’agit de recenser et d’étudier ce vaste ensemble architectu-ral, élément marquant de l’histoire récente de Strasbourg, afin de mieux le connaître.

L’inventaire permettra une connaissance fine du « quartier al-lemand » dont en particulier le secteur dit de « l’axe impérial » situé entre les actuelles places de la République et de l’Uni-versité. Il constitue, pour la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg, un instrument complémentaire permettant de préserver et valoriser la Neustadt à travers leur politique urbaine et culturelle dans le domaine du patrimoine.Le travail, mené par l’équipe du Service de l’Inventaire du Pa-trimoine, est engagé depuis 2010 pour une durée de 6 ans et s’effectue en deux temps :

une collecte systématique d’informations consistant en un recensement des immeubles et un dépouillement d’archives,des recherches approfondies sur les éléments répertoriés les plus remarquables.Les 11 zones d’étude déterminées, qui englobent l’ensemble du secteur conçu à l’époque de l’annexion et réalisé jusqu’au milieu du XXe siècle, soit environ 500 hectares, sont étudiées successivement. Cette opération d’inventaire implique l’exa-men aussi bien de l’architecture, de son décor que de l’urba-nisme du quartier.

DATES CLéSDurée de l’étude : 2010-2016

CONTACTSmarie.pottecher@region-alsace.euwww.patrimoine.region-alsace.euService de l’Inventaire du Patrimoine / Région [email protected] de l’Urbanisme, de l’amé-nagement et de l’habitat / Ville et Communauté urbaine de Strasbourg

L’iNvENTAirE DE LA NEUSTADT

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9 1 BIS

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CUS-PPT-Direction de l'Urbanisme, de l'aménagement et de l'habitat - fond de carte CUS-SIG-2011

Révision-extension du Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) de Strasbourg

Le centre de Strasbourg constitue un élément essentiel dans l’attractivité et le rayonnement de l’agglomération tant par sa qualité patrimoniale que par son dynamisme culturel et com-mercial.La mise en valeur et la préservation des patrimoines archi-tecturaux, urbains et paysagers permettront de construire un projet urbain original fortement ancré dans l’histoire et la géo-graphie en développant l’attractivité de l’agglomération et en améliorant le cadre de vie de ses habitants.

Le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) est une reconnaissance des valeurs patrimoniales d’un ensemble ur-bain et constitue l’outil le plus complet pour la préservation de ses qualités : instrument de connaissance du tissu urbain, proposition d’évolution de la ville, guide pour la restauration et la mise en valeur du patrimoine architectural et urbain.

Strasbourg a ainsi été dotée d’un secteur sauvegardé en 1974, complété par son document d’urbanisme, le PSMV, approuvé en 1985. D’une superficie de 73 hectares, il recouvre la rive droite de l’Ill et le sud de la Grande-Île, c’est-à-dire le tissu ur-bain le plus homogène et le plus cohérent de la ville ancienne du Moyen Âge à la Renaissance.Aujourd’hui, avec la révision-extension du PSMV, l’objectif est d’élargir son périmètre au territoire couvrant toutes les pé-riodes de formations historiques qui ont structuré le centre de la ville. L’ensemble ainsi retenu, de 210 hectares, inclut les parties anciennes de la Krutenau et du Finkwiller, la totalité de la Grande-Île et le cœur de la Neustadt.

La révision-extension du PSMV, engagée depuis 2011, est me-née conjointement par l’État et la Communauté urbaine de Strasbourg, compétente en matière d’urbanisme, à laquelle est associée la Ville de Strasbourg.

DATES CLéS15 avril 2011 :Délibération du Conseil de Communauté pour engager la révision-extension30 juin 2011Avis favorable de la Commission nationale des secteurs sauvegardés2012-2015Conception du PSMV2016-2017Concertation et enquête publique2017-2018Approbation du PSMV

[email protected] territorial de l’architecture et dupatrimoine du Bas-Rhin / Directionrégionale des affaires culturelles d’[email protected]@strasbourg.euDirection de l’Urbanisme, d’aménagement et de l’habitat / Ville et Communauté urbaine de Strasbourg

L’ExTENSioN DU SEcTEUr SAUvEgArDé

PLACE DE HAGUENAU

PALAIS DES FÊTES

ST-PIERRE LE JEUNE (C)

ST-PIERRE LE JEUNE (P)

AUBETTEPLACE KLEBER

GRANDE PERCÉE

PETITE FRANCE

PLACE GUTENBERG PLACE

STE-MADELEINE

PLACE DES ORPHELINS

PLACE D’AUSTERLITZ

PREQU’ÎLE MALRAUX

ESPLANADE

HÔPITAL CIVIL

FINKWILLER

PONTSCOUVERTS

GARECENTRALE

PALAISROHAN

CATHÉDRALE

PLACE ST-ETIENNE

PLACE DE LA RÉPUBLIQUE ST-PAUL

UNIVERSITÉPLACE BROGLIE PLACE DE L’UNIVERSITÉ

AVENUE DES VOSGES

AVENUE DE LA FORÊT NOIRE

BOULEVARD DE LA VICTOIRE

PARC DUCONTADES

PLACE DE BORDEAUX

BAINSMUNICIPAUX

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PSMV existant extension du PSMV retenue (CNSS 30 juin 2011) Strasbourg Grande-Île, patrimoine mondial de l'UNESCO

CUS-PPT-Direction de l'Urbanisme, de l'aménagement et de l'habitat - fond de carte CUS-SIG-2011

Le projet d’extension du bien inscrit sur la liste du patri-moine mondial de l’UNESCO – la Grande-Île – à une partie de la Neustadt a pour objectif d’actualiser, de confirmer et de mieux transmettre les valeurs du centre urbain. Il s’ins-crit dans la volonté de reconnaissance de cet héritage. Le processus d’étude, de documentation et de valorisation de ce patrimoine entrepris a en effet permis de relever son carac-tère exceptionnel. Cette extension urbaine, parmi les mieux conservées d’Europe, est un témoignage unique des grandes extensions réalisées à la fin du XIXe et au début du XXe siècles, la majorité des grands ensembles wilhelmiens ayant été dé-truits par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

On y retrouve les théories d’urbanisme les plus influentes et les plus novatrices du XIXe siècle ainsi que la préfiguration de celles du XXe siècle, la Neustadt de Strasbourg ayant été tout à la fois le vecteur vers l’ouest des théories architecturales et urbanistiques venues d’Allemagne et un modèle pour nombre d’entreprises similaires réalisées dans les décennies suivantes en Europe. Le plan d’extension, avec ses grands axes de circu-lation et ses perspectives majestueuses, permet de faire entrer la modernité à Strasbourg en reliant les deux villes, ancienne et nouvelle, au moyen de sutures soignées. Les préoccupa-tions hygiénistes et sociales – en témoignent les grands boule-vards aérés, la construction de nombreux logements sociaux,

L’ExTENSioN DE LA grANDE-ÎLE à LA NEUSTADTsur la liste du patrimoine mondial de l’unesCo

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d’écoles et de bains municipaux – rendent compte d’une vision sociale de la ville. Cette dimension est complétée par la présence importante de parcs et jardins et par le soin apporté aux pers-pectives visuelles, dans une véritable démarche de constitution d’un paysage urbain. Entreprise sous le régime alle-mand et achevée dans les années 1950, la construction de la Neustadt est, comme pour le centre-ville historique, le résultat d’influences croisées entre France et Allemagne. Cet échange d’influences venues de part et d’autre du Rhin, qui se retrouve aussi bien dans la diversité des styles architecturaux de l’extension urbaine (historicisme, éclec-

tisme, Jugendstil, Heimatschutz, etc.) que dans son urbanisme même, conforte ainsi Strasbourg dans sa dimension de grande ville rhénane et européenne. L’extension du périmètre UNESCO de la Grande-Île à une partie de la Neustadt permettra ainsi de reconnaître la valeur exceptionnelle de cet ensemble urbain, en intégrant les différentes facettes de l’histoire et de l’évolution urbaine du centre historique Strasbourg.

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DATES CLéSDécembre 2012Remise de la Déclaration de la valeuruniverselle exceptionnelle à l’État (DVUE)Janvier 2013 – novembre 2014Rédaction du dossier de candidatureDécembre 2014Remise du dossier de candidature auxServices de l’ÉtatJanvier 2015 – mai 2016Évaluation du dossier de candidaturepar l’organisme consultatif de l’UNESCO (ICOMOS)À partir de juin 2016Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO (bien inscrit, refusé ou différé)

[email protected]@strasbourg.euMission Patrimoine – Direction de la Culture – Ville et communauté urbaine de Strasbourg

Document réalisé par la Mission Patrimoine - Direction de la Culture -Ville et Communauté urbaine de Strasbourg

Pilotage : Edith LautonCoordination : Lucie MoscaTextes : Lucie Mosca - Valérie Maire - Direction de l’Urbanisme, de l’Aménagement et de l’Habitat - Julie Burgmeier - Service de l’Inventaire du Patrimoine de la Région Alsace - avec la participation de Edith Lauton - Dominique Cassaz - Sophie Eberhardt - Marie Pottecher - Service de l’Inventaire du Patrimoine de la Région AlsaceCrédits photo : F. Zvardon - Archives de Strasbourg - D. Cassaz - S. Eberhardt

© Ville de Strasbourg, juin 2012.

Ville et Communauté urbaine1 parc de l’Étoile67076 Strasbourg Cedex - FranceSite internet : www.strasbourg.euTéléphone : +33 (0)3 88 60 90 90 Fax : +33 (0)3 88 60 91 00 Courriel : [email protected]

Strasbourg – Grande îleinscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1988