RIOCITY

La littératuren’est pas morte !> Retour sur le Festival Quais du Polar > Interview du plus célebre des (libraires) lyonnais

CONFLUENCE Le quartier mutant de Lyon

PÂQUES Que faire pendant ses vacances à Lyon?

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InfosPratiques

L’Équipe

Edito Depuis les évènements de début Janvier, nous avons commencé à remarquer à la rédac que nous étions toutes très différentes. Difficile ces derniers mois d’éviter les débats sans monter sur les tables de la rédac pour faire entendre notre liberté d’expression. Cependant, le quotidien nous a également donné l’occasion de parler de nos passions déchainées et de nos lubies. C’est pourquoi on vous présent en exclusivité les actualités de la machine à café.

ACTUALITES - Pendant qu’Alissa venait de redécouvrir Baudelaire et nous rabattait les oreilles avec son spleen, Carla tentait de nous convaincre de l’importance de l’enterrement de Richard III, ce Roi d’Angleterre mort il y a 5 siècles qu’on a trouvé sous un parking.

ELECTIONS - Dimanche dernier, Laurianne était très fière d’avoir voté la première dans son bureau de vote (loin, très loin d’ici), tandis qu’Ombeline ne votait pas avec la nouvelle métropole et qu’Alice, de toute manière, elle ne « savait même pas qu’elles avaient prévus de se retrouver dimanche dernier, et qu’ils auraient quand même pu la prévenir ».

LOISIRS - Emmanuelle nous a fait des vocalises fraîchement répétées à sa chorale la vielle, tandis que Mélodie nous chantait les louanges de la dernière saison de la série Gottam, qui retrace la jeunesse de Batman.

METEO - Pour ne pas contredire nos deux Martiniquaises, Madison et Laurianne, qui sont mortes de froid, on a choisi de se mettre d’accord autour du fait qu’on serait toutes mieux chez elles.

Bref, comme vous l’aurez compris, on parle beaucoup, et la plupart du temps, c’est pour ne rien dire. Ce n’est pas la peine de se faire la guerre car grâce à ces différences, on a pu vous faire le numéro de ce mois-ci, et au final c’est bien ça qui compte.

Portrait

Insolite

La littérature n’est pas morte

Pâques avec la rédac’

Confluence

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Un nouveau Centre-Ville 11

9

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6

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Sommaire

Mélodie LabbéChroniqueuse

Alissa JolyJournaliste

Ombeline PougetJournaliste/Reporter

Carla HarmantChef de rubrique

Madison NodinReporter / Graphiste

Lauriane ReginaReporter / Graphiste

Emmnuelle KleÿDirectrice Artistique

Alice JacquessonRédac’ chef

e palmarès en termes de ventes ces derniers mois ne fait pas honneur à nos auteurs classiques. On trouve, entre autres, les trois tomes de la

série érotique, Cinquante Nuances de Grey (Jean-Claude Lattès), vendu à plus d’un million d’exemplaires. Le brûlot de Mme. Valérie Trierweiler qui relate sa relation avec le Président en fonction, Merci pour ce moment (Les Arènes Eds) est lui aussi sur le podium.

On retrouve aussi Michel Houellebecq, qui a réussi la prouesse d’être en tête des ventes dans trois pays européens en même temps grâce à Soumission (Flammarion). Enfin, le Suicide Français (Albin Michel) d’Eric Zemmour, qui n’avait été vendu « qu’ » à 7000 exemplaires la première semaine, a largement dépassé la barre des 200 000 ventes.

Une surmédiatisation dans un climat moroseLe point commun de ces quatre ouvrages : la surmédiatisation de leurs auteurs, le bénéfice d’une campagne de communication hors norme, réalisée à coup de buzz et de publication des bonnes pages dans les magazines. Les médias de masse sont friands des « bons clients » comme M. Zemmour ou Mme. Trierweiler, toujours prêt à lâcher la petite phrase qui déchainera les réseaux sociaux et les conversations à la machine à café. C’est exactement ces petites phrases et ces apparitions télévisuelles ou dans la presse qui permettent aux ventes de décoller. On peut le déplorer. Ce n’est pas tant la qualité de

leurs ouvrages, mais la qualité des auteurs à se déplacer de plateaux en plateaux qui, parfois du jour au lendemain, rend ces livres intéressants. Si on ajoute à cette recette du succès une touche de «parisianisme» dans lequel ils se complaisent, des ventes

exceptionnelles sont assurées. Les médias en parlent, les livres se vendent, et le bouche à oreille n’a plus qu’à faire le reste. Il faut reconnaitre que ces livres-instantanés, souvent voyeuristes ou haineux sont aussi plébiscités par des lecteurs qui cherchent à s’échapper d’un quotidien morose et d’un climat ambiant triste. Les feel good books comme les appelle les éditeurs ont vocation à nous aider, à nous sentir mieux. La lecture de Merci pour ce moment par exemple a surement rassuré un grand nombre de Français. Ils savent désormais que le Président est confronté à des problèmes de couple comme tout un chacun. Enfin, les auteurs qui apportent de l’humour aux histoires de sexe, de sang ou de sous sont immédiatement assurés de l’intérêt des médias pour leur travail, et donc des lecteurs.

Outre cette hyper médiatisation, les livres qui ont le vent en poupe jouissent d’un certain effet de mode. Mais comme l’affirmait Jean

Cocteau, « la mode, c’est ce qui se démode ». Aussi, si le coup d’édition est énorme sur l’instant «cela ne veut pas dire que la frénésie va durer. Ce genre de bouquin a besoin d’être vendu rapidement » résume le président du Syndicat de la Librairie Française.

Les classiques, valeur refugeMalgré ces ventes éclairs assez rares, les classiques se vendent toujours. Dans certaines librairies, comme la célèbre librairie PASSAGES dans le 2ème arrondissement, c’est même précisément ce que les lecteurs

recherchent.En 2013, le livre le plus acheté a été un des albums de notre célèbre Gaulois, Astérix chez les Pictes (Les Editions Albert René) vendu en octobre 2013 à plus d’1 200 000 exemplaires. Pour reprendre une métaphore sportive, la littérature classique représente un coureur de fond, quand les nouveautés à la mode sont des sprinters. Leurs ventes s’essoufflent vite, tandis que Dumas, Flaubert, Hugo, Céline, Soljenitsyne, Rabelais, Cervantès, Hemingway et les autres (la liste exhaustive des Grands Auteurs n’existe pas) durent dans le temps. Au regard des bonnes ventes que réalisent ces classiques, la question n’est plus de savoir si la grande littérature se vend toujours ou non.

Il faut désormais s’interroger sur la notion de classique. Est-ce une notion qu’on mesure grâce au temps où est-ce une dénomination qu’on applique à un livre en fonction de la célébrité de son auteur ? Est-ce qu’on

LA LITTÉRATURE N’EST PAS MORTE !Depuis quelques annees, le marche de l’edition est en ebullition. Les succes commerciaux continuent d’aller et venir au gre des tendances. Les classiques, eux, restent tendance. Comment expliquer ces differents succes ?

« Les médias en parlent, les livres se vendent, et le bouche à oreille

n’a plus qu’à faire le reste. »

L

CUL-TURE

l’apprécie en fonction de l’effet qu’a eu le texte sur la société ?

Beaucoup présagent que le dernier roman d’Emmanuel Carrère, Le Royaume (P.O.L) deviendra un classique du genre dans 50 ans. Il en va de même pour l’ouvrage de Patrick Modiano, Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier (Gallimard), qui a reçu le prix Nobel et qui est ainsi assuré d’un large succès pour longtemps.

L’intemporalité des valeursLes classiques diffusent des valeurs intemporelles et universelles. Preuve est en, la multiplication des ventes du Traité sur la tolérance de Voltaire au lendemain des attentats survenus à Paris en janvier 2015. Toutes les maisons d’édition ont fait ce constat : le livre a atteint le haut des classements, au côté des livres publiés par les journalistes assassinés. Le combat contre le fanatisme religieux est le même au XVIIIème siècle et au XXIème : «Moins de dogmes, moins de disputes ; et moins de disputes, moins de malheurs»,

écrit-il en 1763. Pour ne citer que quelques exemples, Hugo dans Le dernier jour d’un condamné plaidait pour l’abolition de la peine de mort, Lafontaine critiquait le pouvoir en place à travers ses fables, exactement comme Molière sur scène. Les classiques sont très souvent synonymes de qualité littéraire.

Deux écoles chez les librairesQuand il s’agit de décider ce qu’il vaut mieux vendre, les Libraires sont partagés sur la question. Faut-il privilégier la qualité et faire moins de chiffre, ou mettre en avant des best-sellers instantanés qui feront le buzz le temps d’un journal TV ?

Parmi les libraires auxquels nous avons posé la question, la réponse est la même : c’est toujours le combat de David contre Goliath. Les petits libraires nous ont expliqué avoir volontairement boycotté l’ouvrage de Mme. Trierweiler ou tout du moins en avoir commandé peu d’exemplaires. Certains le font discrètement, d’autres

n’hésitent pas à afficher leur choix, en forme de revendication sur la devanture de leur boutique : Cette prise de position s’explique par le fait que les librairies de quartier lisent leurs livres, et approvisionnent souvent un lectorat fidèle et avide de bonnes lectures. Une fois qu’ils se sont aperçus du vide qui résonne dans certains de ces coups d’édition. Les conseiller à leurs clients ne leur rendraient pas justice. Les grosses librairies, les supermarchés de la culture quant à eux, n’hésitent pas à mettre en avant ces nouvelles lectures. A leur décharge, il faut bien avouer que la cible n’est pas la même. Leurs clients ne lisent en général pas ou si peu.

Finalement, ce combat qui oppose les auteurs dits classiques et les « bons clients » de l’édition n’en est pas un : on ne peut pas comparer ce qui n’est pas comparable.

Alissa JOLY

Que lisez-vous

en ce moment ?

Clara - 30 ans

Florian - 25 ans

Zair - 42 ans

Paul - 45 ans

Vianais - 21 ans

Cécile - 30 ans

Aujourd’hui surprise, mon libraire me raconte qu’il a fait parti du mouvement contre le bouquin de Valérie Trierweiler en installant une pancarte : « Désolés, nous n’avons plus le livre de « Treirwieller » MAIS, il nous reste des ouvrages de Balzac, Dumas, Maupassant etc… » .

Mais si vous savez, le bouquin là, «Merci pour ce moment» tant dé-crié par la presse, humilié par les réseaux sociaux, frondé par les libraires, ignoré de François Hollande et pourtant acheté par plus d’un français sur trois… Attends… Quoi ? Un français sur trois ? Pourtant si je regarde autour de moi personne ne semble l’avoir acheté. «Le livre de Trierweiler a été le plus piraté en France ». C’est un peu gros quand même. En plus d’avoir un manque évident de centre d’intérêts, ces affamés de potins enracinés dans un Hollande Bashing qui n’en voit plus sa fin participent ouvertement à la chute des librairies françaises…

Pardon ? Oui je télécharge des films. Mais il ne s’agit pas de la même chose !

Vous n’avez pas vu « Vous avez un message » avec Tom Hanks et Meg Ryan peut-être ? It’s happening …. On assiste au début d’un phénomène que l’on a observé il y a quelques années à New York. Fini les petites librairies familiales pleines de charmes ! Vous n’avez pas honte ? Et moi quoi ? Ah, moi j’achète à la FNAC c’est différent.

C’est un peu comme ces gens qui lisent sur leurs tablettes dans le métro. C’est facile, personne ne les jugera à la couverture du livre, ils lisent pour 2€ et peuvent stocker leurs « 50 Nuances de Grey » sans avoir à l’afficher dans leur étagère et assumer. Bien joué. Lâches oui. Mais bien joué…

Sur ces belles paroles je m’en vais voir sur Amazon si le dernier Zemmour est encore disponible, peut-être que j’aurais la livraison gratuite si je prends le CD des enfoirés en plus, qui sait ?

Merci pour ce moment de compréhension envers ma mauvaise foi planétaire.

Mélodie Labbé

MAUVAISE FOI

Que lisez-vous

en ce moment ?La culture n’a pas de frontière et nous entoure. Il existe sur terre de nombreux endroits de lecture que l’on ne soupçonne pas mais qui sont pourtant bien réel. Voici 3 bibliothèques insolites qui le prouvent.

La plage est un des endroits favoris pour beaucoup pour lire sous les rayons réconfortant du soleil, bercé par le son des vagues et des rires qui nous entourent. En Australie, sur la plage de Bondi, dans la banlieue de Sidney la marque suédoise Ikea a eu l’idée d’installer une bibliothèque mobile en 2010, à même le sable, les surfeurs et les plagistes pouvaient ainsi choisir parmi une sélection de plusieurs milliers de livres. Ils avaient le choix entre les feuilleter sur place ou les acheter. Cette opération à attirer beaucoup de lecteurs australiens qui sont repartis un livre dans la main, un surf dans l’autre.

Si la littérature n’est pas communément associée à l’univers militaire, la Central Library du Cap (en Afrique du Sud) elle a réuni ces deux mondes en construisant une bibliothèque à l’intérieur du Old Drill Hall, un bâtiment historique qui servait autrefois à réunir les militaires.

Le milieu carcéral permet à de nombreux détenus de se réconcilier avec la culture et notamment la littérature. La Bibliothèque Publique de Nassau, au Bahamas, nous rappelle habillement ce phénomène. À l’origine une prison coloniale, construite à la fin du 18ème siècle, elle est convertie en bibliothèque en 1873, les anciennes geôles renferme donc désormais des livres, des documents historiques et des artefacts amérindiens.

Carla Harmant

QUAND LYON DEVIENT LA CAPITALE DU CRIME

La 11ème Edition de la grande fête de la littérature noire s’est déroulée les 27, 28 et 29 mars, à Lyon.

Le festival a su montré son envergure internationale d’une part au travers des lieux culturels lyonnais dans lesquelles il s’est déployé : Théâtre des Célestins, Hôtel de Ville, Opéra… ; et d’autre part, grâce aux nombreux auteurs latino-américains notamment qu’il a reçu. Parmi les nombreuses manifestations mises en place, les projections et le nouveau prix du « Polar en séries » attribué à « Poulets grillés », roman de Sophie Hénaff. Les Lyonnais ont aussi pu se glisser dans la peau des détectives Agathe et Christie et enquêter dans la ville depuis le Musée d’Art Contemporain. Depuis 2005, le festival s’est imposé dans le paysage français et européen comme l’événement de référence de ce genre littéraire: le polar.

MADAME BEAUVARY PREND UN COUP DE JEUNE

Publiée le 20 mars sur le blog « Les bolosses des lettres » la vidéo de Jean Rochefort résumant Madame Bovary est aussi surprenante qu’hilarante et fait le buzz.Dans cette vidéo l’acteur nous offre une réinterprétation en langage de rue du roman épique de Flaubert. Jean Rochefort entreprend de nous faire un résumé de cette référence littéraire à coup de « swag » « zouz » et de « lol » qui rythme son discours.En exemple la description de l’héroïne Emma qui « kiffe le swag et claque son bif pour des p’tites Louboutin easy. » Malheureusement, "le bail, c'est que Charles n'a pas une thune. Mais "Emma, elle s'en met plein les fouilles, L.O.L, la salope !" Puis "Elle se fait tej par son keum, et se retrouve dans un champ de blé à oil-p... Elle a le seum de la vie, elle se suicide." Rochefort termine en reprenant une des expressions fétiches du rappeur Booba : "Garde la pêche." Et si Flaubert n’apprécierait que moyennement cette réinterprétation, une chose est sûre : Rochefort, nous il nous a fait kiffé.

BREVES

INSOLITE

Sur les pentes de la Croix Rousse à Lyon, Jean-Pierre Barrel, tenaillé par une envie profonde de changement, a concrétisé son rêve : Un Petit Noir.

Incroyable adresse, seule à Lyon, presque unique dans le département du Rhône : une librairie-café spécialisée dans le polar, façon plus culture, le roman policier.

Deux options pour un complément financier ; déguster un bon petit noir et proposer de la littérature noire à un lectorat qui s’est affiné depuis les années 70 à 90. Passez…San Antonio, Hubert Bonisseur de la Bath alias OSS 117, Maigret et Hercule Poirot… On n’achète plus un petit polar pour le voyage. La disparition partielle des collections de poche populaires a fait évoluer l’image du roman policier. Le lecteur de « polars » est devenu un spécia-liste qui choisit un auteur et le suit. Autrefois associé à la culture populaire, le polar a acquis ses lettres de noblesse, élargi son lectorat sur tout type de catégories sociales. Un roman sur quatre vendus est un livre

policier … et pourtant niveau rentabilité un libraire ne per-çoit que 20 à 25% de marge. « Pour en vivre confortablement, il faudrait vendre au moins 2000 livres par semaine. En général, l’auteur prend 6% et le reste constitue la part des éditeurs. » Que dire des 17% négocié par Valérie Trierweiler.Un petit moment qui compense en grande partie sa vengeance de femme déchue.

Le roman policier a eu la chance d’être légitimé par les libraires, renforcé par des tables de signa-tures. Pas moins de 50 festivals du Polar organisés en France chaque année, parutions de dic-tionnaires et revues très spécialisées qui confirment l’intérêt du public. Au succès du roman poli-cier s’ajoute désormais celui de la valse du polar ; polar ethnique, rural, géopolitique, médical, éco-logique, technologique, sans parler de l’engouement pour le fantastique, la science fiction. Une littérature de pulsion, enfants nous lisions des contes avec des fées, des ogres, des loups, adultes nous voyons dans le roman policier, la peur, le frisson, la transgression qui comme dans les contes finira dans l’ordre et la loi. Deux ans en arrière, 200 titres polar paraissaient, aujourd’hui presque 700 sortent par an.

« Les maisons d’édition à défaut d’honnêteté littéraire ont d’excellents marketeurs » . Un bon polar pour le lecteur, c’est la garantie d’être surpris, encadré par des histoires bien construites. La quali-té d’un thriller, c’est

la notion d’imagination, d’inventivité ou la puissance de l’intelligence, les moti-vations, la psychologie du criminel qui offrent l’essentiel de la réussite du livre. Accrocher un lecteur, ménager le suspense et créer une oeuvre qui peut s’adresser à tous. Un véritable défi intellectuel se joue à travers les lignes du puzzle de l’enquête. Un jeu permanent entre l’auteur et le lecteur. Le polar constitue une révolution de ce genre littéraire, dans un monde de plus en plus noir qui colle à la vie, à sa violence surmédiatisée ; « une grille de lecture qui convient à l’époque dans laquelle nous vivons ». Un tel engouement est significatif d’un changement de vie. Hier, on prônait la culture lors de l’édition d’un nouveau livre, remplacée aujourd’hui par un aspect marketing et financier plus déve-loppé, « je les surnomme les livres de supermarchés » .

« Millénium » a fait exploser les ventes du marché, depuis ce succès, la qualité se diversifie.

Ombeline Pouget

Recommandations d’un humble libraire - 1 classique « 1275 âmes » de Jim Thompson- 1 coup de coeur 2014 « Les rêves de guerre » de François Médéline

« Passez la porte, je vous attends pour un moment noir, vous entendez déjà l’écho de ma voix : ‘Qu’est-ce que vous lisez d’habitude ?’ ».

UNE LITTERATURE NOIRE AU COMPTOIR…

PORTRAIT

Jean-Pierre Barrel

LIVREUN OBJET

Un

Les Misérables « Le voleur avait jeté le pain: C’était Jean Valjean» Victor Hugo Cyrano de Bergerac « Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès ! Non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !» Edmond de Rostan Candide « Il faut cultiver son jardin » VoltaireLes Pensées « L’Homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant» Blaise PascalCendrillon La preuve qu’une nouvelle paire de chaussures peut changer la vie ! Le Tour du Monde en 80 jours Le livre qui vous donnera envie de vous évader...

LIRE 

À lire avant de partir en voyage

L’usage du monde - Nicolas Bouvier Fabuleux récit de voyage illustré par le peintre Thierry Vernet. Ce livre relate le périple des deux artistes à bord d’une minuscule Fiat Topolino.

À offrir à quelqu’un qui n’a jamais ouvert un bouquin

Mon chien stupide - John FanteC’est drôle et vraiment facile à lire ! Sous la plume de cet auteur, les Etats-Unis deviennent un terrain d’expérimentations : loufoqueries en tous genres, des plus inattendues aux plus hilarantes. Et pourtant, on est juste dans une famille améri-caine traditionnelle.

À lire quand on n’a pas le moral

La conjuration des imbéciles - John Kennedy TooleVoilà un livre assez extraordinaire et à mourir de rire. Il relate les aventures d’un garçon absolument odieux qui se survit dans un quartier de la Nouvelle Orléans, un monde dans lequel il ne trouve pas sa place.

À lire lorsque l’on veut réveiller l’enfant qui est en nous

La triste fin du petit enfant huître - Tim BurtonA travers ce livre, qui mélange dessins et courtes histoires, Tim Burton nous fait voyager dans un univers mélancolique et poétique qui ne manquera pas de rappeler à chacun le gône qui est en nous.

À lire lorsque l’on veut changer de vie

La semaine des 4 heures - Timothy Ferriss C’est le best-seller pour ceux qui veulent faire un break, changer d’air et repartir à zéro. Certains l’ont même pris pour la « Bible ».

CHAQUE MOMENT A SON LIVRE

NOS ADRESSES

INFOS 

Voici notre selection d’endroits ou vous pourrez trouver LA lecture qui vous convient, partager et échanger autour de vos découvertes littéraires ou une atmophère atipique.

Café-Librairie-Polar,un endroit plutôt accueillant pour y lire des histoires noires... A déguster avec plaisir, à lire et relire, ou bien les deux pour ce concept unique et ori-ginal à Lyon autour du polar.

Un Petit Noir57 montée de la Grande CôteLyon 1er

Le long des pentes de la Croix-Rousse, vous pouvez shopper ou lais-ser un livre, n’importe le-quel ! Du sol au plafond, des livres plein les yeux.

Le Livre en Pente18 rue des pierres plantées Lyon 1er

Un caveau vouté en pierre, une rue pa- vée, une terrasse ombragée, le Tasse livre est une librairie salon de thé, un lieu chaleureux et convivial dans lequel vous trouverez de petites pépites littéraires. Ici, on ne trouve pas que des livres, bois- sons maison et petites gourmandises vous sont également proposés pour compléter ce petit coin de paradis. On ne s’est jamais aussi bien senti sous terre !

Le Tasse Livre1 Rue Louis Vitet Lyon 1er

Si vous êtes Lyonnais la probabilité que vous ne connaissiez pas le nouveau quartier de la Confluence approche de zéro. Ce projet a boosté la capitale des Gaules, et contribue à l’ ????Retour sur une aventure qui ne date pas d’hier.

’histoire commence dès 1771, quand l’ingénieur An-toine-Michel Perrache entreprend un projet d’aménage-ment qui permettrait de repousser plus au sud de Lyon le confluent du Rhône et de la Saône. Lors de sa mort

en 1779, la compagnie Perrache poursuit les travaux, qui ne seront achevé qu’en 1841.Profitant du développement du chemin de fer, une première gare est construite dans le quartier Perrache dès 1846. Cette nouvelle dynamique entraine le développement du quartier, autour des acti-vités industrielles et portuaires. Le site historique de Lyon est inscrit sur la liste du patrimoine de l’UNESCO en 1998 et doit son ori-ginalité à son implantation exceptionnelle entre deux collines, au confluent du Rhône et de la Saône.

Depuis 2001 ce quartier bénéficie d’un large programme de réaménagement respectueux de l’environnement s’articulant autour de projets de logements, de bureaux et de loisirs afin de créer un nouveau centre ville. Annoncé comme LE projet phare du renouvel-lement urbain du XXIe siècle, le quartier de Confluence ambitionne de devenir une référence.

En cours d’aménagement, ce quartier d’architecture contempo-raine donne à voir les réalisations de grands noms de l’architecture. Citons par exemple l’hôtel de région de Christian de Portzamparc. Compact, le bâtiment de 11 niveaux enveloppé de bardeaux de terre cuite s’ouvre par de grandes baies vitrées vers la ville. Son

intérieur évoque le cœur d’un quartier, avec ses avenues, ses pla-cettes et ses jardins. Ou le cube orange de Jakob + MacFarlane qui accueille de nom-breux bureaux et s’intègre parfaitement à son environnement mal-gré sa couleur et son esthétisme quelque peu excentrique. En bord de Saône, le quartier de la Sucrière accueille désormais un grand nombre d’entreprises, de commerces et des restaurants et bars devenus incontournables comme la Sucrière, ancienne usine désaffectée qui accueille des soirées mémorables dans un décor post-industriel remarquable.

Ce quartier propose également des espaces verts et les quais sont aménagés en promenade, sur les anciennes traces ferroviaires.La maison de la Confluence, située sur le site de l’ancien marché de gros, propose un espace d’information et de documentation sur le projet et l’évolution du quartier.Enfin comment ne pas évoquer le musée des confluences, nou-veau signal fort de la ville, imaginé par l’agence autrichienne Coop Himmelb(l). À DEVELOPPER UN PEU

Véritable démonstration d’une architecture contemporaine et res-pectueuse de l’environnement le quartier de Confluence semble être à la hauteur de ses ambitions (et des 1,2 milliards d’euros engagés) et poursuit sa montée en puissance. ( CCL À RETRA-VAILLER)

Carla HARMANT

DOSSIER 

L

CONFLUENCE

20 ans après la naissance du projet d’urbanisme du quartier sud de la presqu’ile, les lyonnais commencent a observer la transformation spectaculaire de ce quartier, qui est passe de friche industrielle a un territoire d’expression urbain dynamique.

a Confluence est un espace unique. Rares sont les quartiers de centre-ville dans les grandes métropoles à ne pas être exploitées et laissées à

l’abandon. C’est peu après la fermeture du port Rambaud, en 1996, qu’est né le projet de développement de cette partie sud de la presqu’île, à l’initiative de l’ancien maire de Lyon, Raymond Barre. L’objectif de ce projet est de faire de Confluence une extension du centre-ville historique au nord pour réinstaurer une réelle continuité urbaine de la presqu’île. Freiné par l’architecture complexe de la gare Perrache, le quartier de la Confluence recherche à terme, une visibilité internationale.

Perrache, le verrou à la porte de ConfluenceChaque lyonnais est déjà passé par là. La gare de Perrache est l’un des endroits incontournable de Lyon, et c’est souvent employé dans le mauvais sens du terme. Autoroute, échangeur, trams, métro, trains, bus, vélos, piétons… Ce millefeuille des transports inauguré dans les années 70, présenté à l’époque comme un projet d’urbanisme révolutionnaire, nous fait vivre un enfer au quotidien. En plus d’être l’une des zones les plus polluée de la métropole Lyonnaise, ce bâtiment étrange se dresse comme un mur entre le nord et le sud de la presqu’île. On se croirait presque dans Game of Thrones. Un projet de réhabilitation a été présenté pour alléger la structure par Gérard Penot, urbaniste de l’atelier Ruelle, en juillet 2013.

Cependant, sa mise en place reste incertaine, car il est très compliqué de réaliser la moindre modification sur le bâtiment. Chaque étage s’appuie sur l’ensemble des autres. Autrement dit c’est plus difficile qu’une partie de Jenga, si l’on bouge un premier élément, tout le reste s’écroule.D’ici quelques décennies, il sera peut être possible de voir le cours Charlemagne depuis la place Carnot, mais il faudra d’abord attendre que le contournement de l’autoroute à l’extérieur de la ville soit réalisé.

Le nouveau centre politique et administratifLa Confluence est le nouveau territoire d’implantation des politiques publiques. L’arrivée des archives municipales de la ville de Lyon, en 2001, n’est pas un hasard, car ce quartier fait le lien entre mémoire et projet, une dynamique que les organisations publiques ont bien cerné. Le nouvel Hôtel de Région, a quant à lui été inauguré en 2011. Il se trouvait auparavant à Charbonnières-les-bains. Ce nouvel emplacement permet aux élus de se rapprocher de leur électeurs et citoyen, ainsi que de bénéficier d’une place centrale dans la métropole. Jusqu’ici, c’était chose impossible car les terrains à bâtir ne courent pas les rues ici. La place des Archives, et l’arrêt de tramway Hôtel de Région-Montrochet participent à les ancrer dans notre quotidien, et traduit la volonté des administrations de soutenir cette implantation politique à Confluence.

Attractivité économique et pépinière d’entreprisesOn observe une transformation des commerces et des entreprises du quartier Confluence au fur et à mesure de ça réhabilitation. L’arrivée de grands comptes emblématiques a confirmé la centralité du quartier dans le domaine du tertiaire. Le nouveau centre commercial, Eiffage, GDF Suez, la Région Rhône-Alpes, Le Progrès et prochainement la Banque de France, Toshiba, Euronews ou encore GL Events sont autant de grands noms associés à La Confluence et lui donnent une visibilité à l’échelle nationale et européenne.Mais cette implantation concerne essentiellement la zone sud du quartier. Entre Perrache et Sainte-Blandine, on peut toujours voir les commerces « historiques ». Hôtels et restaurations rapide sont les commerces types, ce qui est cohérent dans une zone à proximité d’une gare. Un vestige du passé reste cependant bien ancré près de l’autoroute : c’est la Brasserie Georges. Depuis 1836, cette institution lyonnaise confère ces lettres de noblesse à un quartier qui a longtemps été fui à cause de sa réputation.Dans les prochaines années, la réfection des bâtiments du nord de Confluence, tels que l’ancienne prison, devrait faire disparaître ces petits commerces de gare, pour laisser place à de nouvelles enseignes et des investissements immobiliers.

LYON CONFLUENCE NOUVEAU CENTRE-VILLE ?

L

Le territoire de l’expression culturelleLa Confluence entretient une grande histoire d’amour avec la Culture, et les musiques électroniques. Le développement de la Culture au sein du quartier a débuté avec le bâtiment de la Sucrière. Construit dans les années 30 sur les Docks de Lyon-Confluence, cet ancien entrepôt en bord de Saône connaît, à plus de 80 ans, une deuxième vie entamée dès 2003 avec l’arrivée de la Biennale d’Art Contemporain, reconnue comme l’une des plus importantes en Europe. Elle accueille en ce moment l’exposition Star Wars, qui est l’une des expositions les plus fréquentées de la ville.

Depuis ces dernières années, Confluence accueille également le festival des Nuits sonores, qui a lieu tous les ans à la fin du printemps. Ce festival de musique électronique est un évènement phare à Lyon, qui transforme la ville en fête le temps de 4 jours. Ce festival a d’ailleurs participé à lancer Le sucre, un Rooftop et club sur les toits de la Sucrière, qui reçoit toute l’année les plus grands DJs du monde, et organise des conférences culturelles. D’autres lieux de la vie nocturne ont ouverts leurs portes à la Confluence comme le bateau Bellona.

La pointe de la Presqu’île a fait parler d’elle récemment pour un autre aspect que ça vie nocturne. L’ouverture du tant attendu Musée des confluences, en décembre 2014. Ce musée d’histoire naturelle et des sociétés pharaonique, qui a essuyé de nombreuses critiques à cause d’un coût 6 fois supérieur au budget d’origine, ne désemplie pas depuis son ouverture.

Confluence, un quartier durable3,5 M€ ont été alloués par l’Union Européenne pour couvrir les surcoûts de construction liés aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables pour le quartier Confluence.

Le projet Confluence a entièrement été pensé au regard du développement durable. 25% de logements sociaux, des prescriptions de Haute Qualité Environnementale pour les bâtiments, développement des modes doux…Confluence s’est qualifié en 2004 parmi les bénéficiaires du programme européen Concerto, qui soutient les investissements en faveur de la maîtrise de l’énergie dans les constructions de logements et de bureaux. La démarche durable se retrouve surtout dans la réduction des besoins énergétiques de 40 % par rapport aux standards actuels. Ces besoins sont couverts à 80 % par des énergies renouvelables. Lyon Confluence est le premier quartier durable reconnu par WWF. Il est également reconnu comme éco-quartier par le Ministère français de l’Ecologie et du développement durable.

En bref, le quartier Confluence possède toutes les clés pour devenir un centre-ville durable. Quartier culturel, politique, économique et moteur du développement durable, la seule limite à son expansion, ce sont le Rhône, la Saône, mais surtout la Gare Perrache, qui limite la porosité du quartier avec le reste de la presqu’île.

Alice JACQUESSON JANSSEN

Les Jardins suspendusIl y a des jardins à Perrache, cachés sur les toits du bâtiment, côté Rhône et côté Saône, qui sont ouvert tous les jours de 6h30 à 18h30 (sauf intempéries).Suivez les panneaux pour vous isolez un moment au milieu des plantes, des petites parcelles plantées, des bancs, des arbres et des fontaines… Ce n’est pas le plus beau parc de Lyon mais surement le plus déroutant !

Le vaporetto Des navettes fluviales sont mises gratuitement à disposition des clients du centre commercial confluence pour naviguer entre les quais de Saône d’Hôtel de ville, la place Bellecour et Confluence.Le Vaporetto circule tous les jours, de 10h à 21h30 du 4 avril au 31 décembre, sans interruption.La traversée est accessible au tarif de 2 € (gratuit pour les moins de 4 ans). Une gratuité est accordée pour les porteurs de la carte fidélité du centre montrant une preuve d’achat du jour même à Confluence.

Les rails mystèreDes rails plongent dans l’eau exactement là où Rhône et Saône se rejoignent, en bout de presqu’île. Ils étaient utilisés dans les années 1950 pour déplacer des wagonnets.L’installation du barrage de Pierre Bénite en 1966 a conduit à la déconstruction de celui de la Mulatière, et la disparition du barrage a relevé le niveau de l’eau à cet endroit de la rivière. On peut également observer des rails tout du long des quais de Saône à Confluence, qui ont été sauvegardé eux aussi en souvenir du passé.

SORTIRde la Rédac QUE FAIRE POUR PAQUES ET SURTOUT QUE FAIRE PENDANT LES VACANCES DE PAQUES A LYON ? Telle est la question que nous nous sommes posee, voici notre reponse qui nous l’esperons ne vous laissera paque un gout de chocolat dans la bouche.CARLA HARMANT

CÂCHE-CÂCHE AVEC LES ŒUFS

Pour amuser vos enfants nous vous proposons de participer à la chasse aux œufs du Grand Parc qui se dé-roule au Parc de Miribel-Jonage.Il s’agit en fait d’une course d’orien-tation ludique au cours de laquelle parents et enfants doivent faire preuve d’astuce pour reconstituer le nid de 6 oiseaux fascinants et trou-ver leurs œufs. Chaque enfant inscrit sera récompensé par une surprise en chocolat.

IMAGINEZ LA VILLE DE DEMAIN

Pour tout ceux qui se sentent concerné par l’avenir de nos villes, vous avez jusqu’au 12 avril pour découvrir la 2ème édition de LYON CITY DES!GN qui se déroule cette année dans le quartier de la Part-Dieu. L’idée ? Découvrir les solutions innovantes de designers, d’archi-tectes, et d’urbanistes le long d’un parcours mélant expositions, débats et conférences sur les mutations de la ville.

«JE SUIS TON PÈRE»

C’est votre dernière chance pour aller voir à l’exposition Star Wars Identities à la Sucrière. Que vous soyez jeune padawan ou jedi confir-mé vous avez jusqu’au 19 avril pour aller découvrir 200 objets originaux de la saga. Vous pourrez également découvrir « quelles forces vous ha-bitent » grâce un parcours interactif. Il ne vous reste plus qu’une chose à faire : Saisir votre sabre laser et partir à la quête de votre identité!

PARTEZ À L’AVENTURE

Pour une petite évasion en dehors de la vie urbaine, vous n’avez ni besoin de prendre l’avion ni de dé-penser un mois de salaire puisqu’à une heure de voiture au sud de Lyon, le Safari de Peaugres vous pro-pose un incroyable parcours avec plus de 800 espèces d’animaux. Dépaysement et détente garantis.

EFFORT APRÈS LE RÉCONFORT

Enfin pour les plus sportifs d’entre vous et pour ceux qui veulent perdre les kilos pris grâce au chocolat la 8ème edition du Lyon Urban Trail. Chaque année, la course réunit plus de 8000 coureurs, et elle se déroule-ra cette année le 19 avril.

A vos marques, prêt, partez !

PÂQUES