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1 La Lettre Eco de Lorello Ecodata www.lorello.fr LA LETTRE ECO N°201 Samedi 15 octobre 2016 SOMMAIRE DE LA LETTRE ECO N°201 Le Coin des Épargnants Le tableau économique et financier Le soleil se lève à l’est C’est déjà hier Les Européens mettent de l’argent de côté Les entreprises européennes se pressent modérément pour investir L’immobilier français se réveille Le Coin de la Conjoncture Allemagne, quel est le sens de la pente ? Le transport aérien ne connaît pas la crise Le Coin des Tendances Les salons à papa, c’est fini Le marché du travail à deux vitesses Le Coin du Graphique Histoire de coûts L’agenda économique et financier de la semaine

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LA LETTRE ECO

N°201 Samedi 15 octobre 2016

SOMMAIRE DE LA LETTRE ECO N°201 Le Coin des Épargnants

Le tableau économique et financier Le soleil se lève à l’est

C’est déjà hier

Les Européens mettent de l’argent de côté Les entreprises européennes se pressent modérément pour investir L’immobilier français se réveille

Le Coin de la Conjoncture

Allemagne, quel est le sens de la pente ? Le transport aérien ne connaît pas la crise

Le Coin des Tendances

Les salons à papa, c’est fini Le marché du travail à deux vitesses

Le Coin du Graphique

Histoire de coûts

L’agenda économique et financier de la semaine

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LE COIN DES ÉPARGNANTS Le tableau financier de la semaine

Résultats

14 octobre 2016

Évolution sur 5 jours

Résultats 31 décembre

2015

CAC 40 4 470,92 +0,47% 4 637

Dow Jones 18 138,38 -0,56 % 17 423

Nasdaq 5 214,16 -1,48 % 5107

Daxx Allemand 10 580,38 +0,85 % 10 743

Footsie 7 013,55 -0,44% 6 242

Euro Stoxx 50 3025,19 +0,82 % 3 100

Nikkei 16 856,37 -0,02% 19 033

Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)

0,342 % +0,029 pt 0,993 %

Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)

0,054 % +0,036 pt 0,634 %

Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)

1,755 % +0,005 pt 2,269 %

Cours de l’euro / dollars (18 heures)

1,1008 -1,71 % 1,0854

Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)

1 256,110 -0,01 % 1061

Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)

51,650 +0,00 % 37,570

Le soleil se lève à l’est Les places européennes sont depuis deux semaines à la recherche d’une tendance. Les indices évoluent peu. Le CAC 40 reste en-dessous des 4500 points.

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Si les mauvais résultats du commerce extérieur chinois avaient fait craindre un refroidissement de l’Empire du Milieu, plus profond que prévu, les marchés ont bien réagit à la première augmentation, depuis 2012, des prix de la production. Les prix à la consommation ont augmenté de 1,9 %, contre + 1,6 % anticipé par le consensus ce qui constitue également une bonne surprise. Aux Etats-Unis, les résultats continuent de se suivre sans se ressembler. Ainsi, les ventes au détail sont en hausse de 0,6 % en septembre (+ 0,5 % hors automobile) et les prix à la production augmentent de 0,3 % sur la même période et de 0,7 % sur un an ce qui constitue la meilleure performance depuis décembre 2014. En revanche, l’indice de confiance du consommateur, calculé par l’Université du Michigan, est en retrait. C’EST DÉJÀ HIER Les Européens mettent de l’argent de côté Les Européens ont préféré accroître leur épargne de précaution au début de l’année. Ainsi, le taux d’épargne est passé de 12,6 à 12,8 % de leur revenu disponible brut. Avec les Allemands, les Français figurent parmi les plus portés à mettre de l’argent de côté. Plusieurs facteurs conjoncturels jouent en faveur de l’épargne : crainte d’un nouveau ralentissement économique, contexte intérieur et international anxiogène, etc. Plusieurs autres facteurs jouent également en faveur de la hausse du taux d’épargne : vieillissement de la population, baisse du rendement des produits de taux par effet d’encaisse. Dans ce dernier cas, les ménages pour atteindre leurs objectifs patrimoniaux sont contraints d’accroître leurs flux d’épargne. Dans tous les cas, les ménages ont décidé de ne pas dépenser une partie de leurs gains de pouvoir d’achat. Si les ménages ne relâchent pas leurs efforts en matière d’épargne, ils investissent un peu plus. Leur taux d'investissement est, en effet, passé de 8,6 % de leur revenu disponible brut au deuxième trimestre 2016 dans la zone euro contre 8,4 % au trimestre précédent. Les ménages européens ont renoué avec l’investissement qui est essentiellement immobilier (achat et rénovation) à partir du troisième trimestre 2015. Cette légère reprise peut être mise sur le compte de la baisse des taux d’intérêt. Le marché immobilier sert, de plus en plus, de valeur refuge en matière de placement (cf. infra pour la France). Malgré cette légère augmentation, le taux d’investissement des ménages est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant crise. Il demeure 3 points au-dessous de son niveau de 2008.

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Source : Eurostat - BCE

Les entreprises européennes se pressent modérément pour investir Malgré la très forte baisse des taux d’intérêt, les entreprises européennes ne se lancent qu’avec parcimonie dans de nouveaux investissements. Malgré plusieurs années de sous-investissement, il n’y a pas de rattrapage. Ainsi, au deuxième trimestre 2016, le taux d'investissement des entreprises s’est établi à 22,2 % de leur valeur ajoutée brute dans la zone euro contre 22,1 % au trimestre précédent. Par rapport à 2007, l’écart est de 2 points. Même des pays qui enregistrent de bons résultats comme l’Allemagne ne connaissent pas une forte augmentation de leur taux d’investissement. Au-delà des raisons conjoncturelles fréquemment avancées (faiblesse de la demande, incertitudes), des facteurs plus structurels pèsent sur l’investissement. La tertiarisation de l’économie limite les besoins d’investissement. En outre, l’industrie se trouvant essentiellement dans les pays émergents, ce sont ces derniers qui sont les principaux moteurs en la matière. Le ralentissement de ces pays limite les achats de biens d’équipement ce qui pèse par ricochet sur leurs fournisseurs européens et en particulier allemands. Le développement du digital (plateforme collaborative, distribution par le canal internet, etc.) entraîne des modifications importantes dans les chaînes de production. La saturation des équipements est moindre ; en outre, en permettant la mobilisation de biens sous-utilisés (logements, voitures, etc.), les plateformes conduisent à des reports d’investissement. Par ailleurs, plus une économie est riche et vieillissante, plus le renouvellement des équipements se ralentit, l’accent étant mis sur les services.

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Les entreprises n’ont pas retrouvé leur forme d’avant crise La part des profits des entreprises européennes est relativement stable depuis 2015. Elle était de 40,6 % de la valeur ajoutée au deuxième trimestre 2016 contre 40,5 % au premier trimestre 2016. Ce taux dépassait 43 % avant la crise de 2008.

Source : Eurostat

L’immobilier français se réveille Les ménages et les investisseurs sont de plus en plus sensibles aux sirènes de l’immobilier. La baisse des taux encourage tout à fois à l’endettement et à se détourner des produits de taux peu rémunérateurs. Cette nouvelle appétence pour la pierre commence à se répercuter sur les prix qui étaient orientés à la baisse ces deux dernières années. Ainsi, au deuxième trimestre, les prix des logements sont en hausse par rapport au trimestre précédent (+0,6 %, en données brutes). Les prix des logements neufs augmentent de près de 1 % (0,9 %) et ceux des logements anciens de 0,5 %. Sur un an, les prix de l’immobilier sont en hausse de 0,8 %. Cela fait désormais 6 mois que les prix sur un an progressent. Cette hausse est un peu plus marquée pour les logements neufs (+1,0 % sur un an) que pour les logements anciens (+0,7 %).

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LE COIN DE LA CONJONCTURE Allemagne, quel est le sens de la pente ? En bute au ralentissement de la Chine et des pays émergents, la croissance de l’économie allemande a bien résisté avec un taux de croissance de 2,3 % en rythme annuel. Elle profite d’une politique monétaire accommodante, de la dépréciation de l’euro et de la politique budgétaire à nouveau dynamique. La consommation est portée par l’arrivée des migrants. En revanche, l’investissement demeure toujours le talon d’Achille de l’Allemagne. Après avoir stagné depuis mi-2015, les exportations augmentent vivement depuis le deuxième trimestre. En raison du ralentissement de la zone euro, de l’augmentation du prix du baril, de la dissipation des effets de la baisse de l’euro, la croissance devrait être moindre au cours du second semestre. Le taux annuel pourrait revenir à 1,3 %. L’industrie pourrait connaître une stagnation même si les indicateurs de confiance des entreprises du secteur manufacturier demeurent correctement orientés. Sur l’année, le PIB devrait s’accroître de 1,7 à 1,9 %, soit bien plus que la France, 1,3 %. Dans les prochains mois, le Gouvernement devrait augmenter les dépenses de l’État fédéral de 3,7 % à 328,7 milliards d’euros représentant 10,5 % du PIB. L’accroissement des dépenses est affecté à l’accueil des réfugiés, à la sécurité et aux retraites. Le plan de réduction fiscale est assez modeste au regard des excédents budgétaire. L’effort sera de 2,6 milliards d’euros en 2017 et pourrait atteindre 10 milliards d’euros après les élections du mois d’automne. Les marges de manœuvre de la Chancelière sont réduites du fait des contraintes constitutionnelles allemandes. Afin de passer la dette publique en-dessous de 60 % du PIB, le Gouvernement doit ramener le déficit structurel à 0,35 % du PIB en 2017. L’Allemagne craint que ses excédents commerciaux qui sont, par ailleurs, jugés excessifs par la Commission européenne, plus de 7 % du PIB, en 2015, ne fondent. La réorientation économique de la Chine devrait réduire les exportations des biens d’équipement. Par ailleurs, les négociations sur le Brexit devraient peser sur le climat des affaires en Europe, sur le volume des investissements et sur les exportations allemandes vers le Royaume-Uni. L’Allemagne est également très vigilante face à la montée du protectionnisme à l’échelle mondiale. Dans ces conditions, la croissance pourrait n’être que de 1,3 % en 2017. Malgré tout, le taux de chômage devrait se stabiliser autour de 4 %. La population active augmenterait de 0,5 % entre 2015 et 2017 en raison de l’arrivée de réfugiés et de ressortissants européens. Les dépenses de consommation devraient être portées par les réfugiés et par les retraités qui ont bénéficié d’une augmentation de 4,25 % des pensions versées par l’État au mois de juillet dernier (+5,95% à l’est de l’Allemagne). Le salaire minimum sera, en 2017, de son côté, augmenté de 4 %. En revanche, la hausse des prix de l’énergie jouera comme dans l’ensemble de l’Europe contre la consommation.

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Au vu de la multiplication des permis de construire, la construction de logements devrait rester dynamique, le marché étant soutenu par l’immigration. Si durant des années, le prix de l’immobilier baissait en Allemagne, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ainsi, dans les grands centres urbains, les prix ont progressé sur ces quatre dernières années de plus de 15 %. A Hambourg, l’augmentation atteint 70 %. En raison de l’extrême prudence des entreprises rechignant à investir et des ménages maintenant un fort effort d’épargne, l’Allemagne dégage un excédent de la balance des paiements courants de plus de 8 % du PIB, soit le deuxième plus important à l’échelle mondiale, juste derrière la Chine. Le transport aérien ne connait pas la crise Les carnets de commandes des deux constructeurs sont pleins pour plusieurs années. Ce sont avant tout les court-moyens courriers et les longs courriers biréacteurs qui mènent la danse. Les passagers souhaitent relier le plus vite possible sans correspondance leur lieu de destination. Cela a fait le succès de l’A320 et du Triple 7. En revanche, le A380 souffre pour trois raisons :

L’A380 est pénalisé au niveau de sa consommation en kérosène, un quadriréacteur consommant plus par passager transporté qu’un biréacteur ;

L’A380 est un avion destiné à la desserte de hubs et suppose une concentration des passagers au départ et à l’arrivée. Cette option n’est pas celle que recherchent les touristes ;

L’A380 oblige les aéroports et les compagnies à mettre en place des infrastructures et des logistiques coûteuses. ;

Les coûts de fabrication de l’A380 sont élevés du fait du choix de Toulouse qui nécessite d’importants ruptures de charges pour le convoyage des éléments fabriqués dans les différentes usines du Groupe et chez ses partenaires.

Face aux faibles commandes d’A380, Airbus a rapidement réagi en développant l’A350 qui a vocation à s’installer sur le créneau des long-courriers biréacteurs marché dominé par Boeing avec le B777 et le B 787. Même si le secteur de l’aviation dépend de plus en plus des compagnies asiatiques ou du Moyen-Orient, le marché européen demeure important et enregistre toujours une croissance non négligeable. Ainsi, en 2015, 918,3 millions de passagers ont voyagé par avion dans l'Union européenne, soit une hausse de 4,7 % par rapport à 2014 et de 22,0 % par rapport à 2009. Ce transport se décompose de la manière suivante :

le transport intra-européen représente 45,2 % du transport aérien total de passagers dans l'Union ;

le transport extra-UE représente 37,2 % ; le transport national représente 7,6 %.

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En Europe, c’est le transport intra-européen qui connait la plus forte croissance, deux fois le taux global.

Source : Eurostat

Le Royaume-Uni est le pays ayant le plus grand nombre de passagers. Cela est évidemment lié à son caractère insulaire et au développement des compagnies low cost. Ainsi au sein de l’Union, en 2015, un passager aérien sur quatre a été enregistré au Royaume-Uni avec un total de 232 millions de personnes. Suivaient l’Allemagne (194 millions de passagers), l’Espagne (175 millions), la France (141 millions) et l’Italie (128 millions). Par rapport à 2014, le nombre de passagers aériens transportés en 2015 a augmenté dans tous les États membres. Les hausses les plus importantes ont été relevées en Slovaquie (+16,3 %) ainsi qu'en Roumanie (+15,3 %). La France a enregistré une croissance de 3,3 % en 2015, soit moins que l’Allemagne (4 %) et le Royaume-Uni (5,6 %). Toujours, en 2015, la France a enregistré 28 millions de passagers nationaux (20 %), 62 millions de passagers intra-européens (44 %) et 51 millions extra-européens (36 %). Au niveau des aéroports, c’est London/Heathrow qui est resté, en 2015, le plus fréquenté avec un total de 75 millions de passagers transportés, en légère hausse (+2,2 %) par rapport à 2014. Paris/Charles de Gaulle occupe la deuxième position avec près de 66 millions de passagers et précède Frankfurt/Main (60.9 millions). Sur les trente premiers aéroports, 5 sont britanniques contre trois français (Paris-Roissy, Paris-Orly et Nice).

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LE COIN DES TENDANCES Les salons à papa, c’est fini ? Le salon de l’auto, rebaptisé Mondial de l’automobile vit il ses dernières heures ? Dans les années 60, il était l’évènement de la rentrée. Il se tenait tous les ans et non, comme aujourd’hui, une fois tous les deux ans (depuis 1976). Il attirait professionnels et particuliers qui y allaient pour découvrir les nouveaux modèles mais aussi pour acheter leur véhicule. Au temps du digital, d’Internet, ces salons ont-ils encore un sens ? Le premier salon de l’automobile s’est tenu en 1898, dans le Jardin des Tuileries à l'initiative de l'Automobile Club de France. Pour participer à ce salon, il y avait une condition : les voitures exposées aient pu parcourir sans panne la distance Paris-Versailles- Paris. 232 modèles furent alors exposés et reçurent la visite de plus de 140 000 personnes. En 1901, c’est le Grand Palais qui accueille pour la première fois le salon de l’automobile. Des vélos, des bateaux et des aérostats sont également exposés et ce n’est qu’en 1962, pour des raisons de place, que le salon migre vers le Parc des expositions de la porte de Versailles. C’est enfin en 1988, que le « Salon de l'automobile » est rebaptisé « Mondial de l'Automobile » traduisant le fait que l’industrie de l’automobile s’est mondialisée. Depuis sa création, le salon a décuplé le nombre de visiteurs dont le nombre dépasse 1,4 million. Même s’il demeure le principal salon automobile mondial avec ceux de Detroit, Genève, Francfort, Shanghai ou Tokyo, des interrogations se font jour sur sa pérennité. L'édition 2016 est marquée par l’absence de plusieurs grandes marques comme Aston Martin, Bentley, Bugatti, Cadillac, Chevrolet, Ford Lamborghini, McLaren ou Rolls Royce. Certes, il s’agit de marques de luxe qui ne réalisaient pas une part importante de leur chiffre d’affaires sur le salon. Mais, cela symbolise que le Mondial n’est plus le lieu incontournable pour vendre des voitures. Le monde de l’automobile connaît une véritable mutation à vitesse accélérée. Jusque dans les années 80, le lancement d’un nouveau modèle constituait un évènement d’autant plus salué qu’il était relativement rare. Un modèle avait vocation à occuper le terrain durant des années voire des décennies comme ce fut le cas pour la 2CV, la 4L, la Coccinelle de Volkswagen ou la mini de BMC (British Motor Compagnie). La présentation au sein d’un salon de renommée internationale faisait partie de l’exercice obligée à une époque où les moyens de communications et de promotion étaient rares. En outre, le salon attirait curieux et acheteurs. Aller au salon, c’était alors participé à une messe, celle des Trente Glorieuses, celle de la consommation. Le salon était aussi celui des Français accédant aux classes moyennes qui pouvaient tout à la fois toucher les modèles qu’ils aspiraient et contempler les voitures de luxe.

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Depuis trente ans, le durée de vite des modèles se raccourcit. La voiture s’adapte au monde de la mode, des collections, des innovations qui n’en sont pas toujours. Les restylages sont de plus en plus fréquents. Par ailleurs, avec l’utilisation d’une même plateforme, un constructeur peut bâtir un grand nombre de modèles qui aux yeux du profane seront différents. De nombreuses pièces sont communes à plusieurs types de voitures. La constitution de grands groupes comme Volkswagen, Renault-Nissan, Toyota permet multiplier les modèles tout en réduisant les frais. Du fait de la présence d’un grand nombre de groupes automobiles, les salons ne permettent plus de faire le buzz comme autrefois. Aujourd’hui, sur un même lieu des marques issues d’Asie, d’Amérique et d’Europe se côtoient. Il est, dans ces conditions, difficile d’être visible. L’autre menace à laquelle est confrontée le Mondial de l’Automobile, c’est la concurrence des salons consacrés aux nouvelles technologies. Le véritable salon de l’automobile ne se tient peut-être déjà plus à Paris mais à Las Vegas avec le Consummer Electronic Show. La frontière entre le digital et l’automobile est de plus en plus ténue. L’informatique, la connectique, la gestion de l’énergie prennent le pas sur la mécanique. La voiture c’était, avant, un châssis, une carrosserie, un moteur et quatre roues. Désormais, c’est un ordinateur relié à Internet et à des satellites, entouré de quatre roues. Tesla, Apple, Google sont devenus des acteurs incontournables de l’industrie automobile. Les voitures électriques et celles sans conducteur dépendent avant tout de leurs systèmes d’exploitation. Si ces dernières années, les firmes informatiques ont semblé prendre le pas sur les vieux constructeurs, elles n’ont pas encore les moyens de les placer sur les étagères des dinosaures. La conception, la fabrication et la vente d’une voiture qui est un bien physique complexe ne peuvent pas être assimilées à celles d’un logiciel ou même d’un téléphone portable qui est un objet très standardisé, léger et vendu de manière identique tout autour de la planète. En outre, l’achat d’une voiture obéit encore à des facteurs très subjectifs d’esthétisme, de positionnement social, etc. Même si pour certains, il y a une banalisation de l’automobile et pour d’autres, en raison de nuisances qu’elle provoque, un rejet, elle demeure encore pour un grand nombre d’acheteur un sujet de passion, d’émotion. Pour s’en convaincre, il suffit de constater les évolutions des ventes de certains modèles. Renault a connu plusieurs années noires dans les années 2000 du fait de carrosseries aux formes contestées. Ce fut le cas de la Vel Satis ou de la Laguna. En revanche, le redécollage, depuis trois ans, repose avant tout sur le renouveau du style. Le succès de la Clio, de la Captur, des nouvelles Megane et Espace en sont les meilleures preuves. Le Mondial de l’Automobile qui jusqu’à maintenant privilégie l’effet masse à l’effet média et les rencontres de haut niveau doit certainement se repositionner afin que la France reste un des lieux clefs de l’industrie automobile. Il ne peut plus être un grand centre commercial où des centaines de milliers de visiteurs déambulent tant bien que mal pour approcher quelques secondes des voitures qu’ils ont vu par ailleurs. Il faut

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réinventer l’expérience en misant sur le rêve, en permettant aux participants d’être des acteurs en pouvant accéder facilement à des simulateurs leur donnant l’illusion de conduire les voitures. Le Mondial doit monter en gamme faute de quoi il s’étiolera. Il doit se réinventer comme tous les salons. Les visiteurs ne veulent plus être passifs et regarder dans la cohue des voitures aussi séduisantes soient elles. Le marché du travail à deux vitesses, une réalité Le contrat à durée indéterminée (CDI) est de très loin le premier contrat de travail. En 2015, 85,5 % des salariés sont couverts par un tel contrat et cette proportion ne varie qu’à la marge depuis le début des années 2000. Néanmoins, ce chiffre ne doit pas masquer la segmentation croissante du marché du travail. Aujourd’hui, la majorité des embauches se fait en contrats courts ; par ailleurs, la mobilité s’accroît au niveau des emplois et au niveau des statuts. Près d’un actif sur cinq change d’employeur ou connaît un épisode de chômage chaque année contre un sur huit il y a trente ans. En effet, du début des années 1980 jusqu’au début des années 2000, la part des actifs qui connaissent une transition professionnelle est passée de 12 % à 16 %. Le passage par la case chômage a fortement augmenté et bien plus vite que les transitions d’emploi à emploi. 1,2 million de personnes sont au chômage depuis plus d’un an. Le taux de chômage de longue durée a ainsi fortement progressé, passant de 2,5 % à 4,3 % de la population active entre 2008 et 2015 Cette montée du chômage durable s’est également accompagnée d’une progression du « halo autour du chômage ». En France métropolitaine, le nombre d’inactifs souhaitant travailler a en effet progressé de 230 000 depuis 2008, passant de 1,1 million à 1,4 million en 2015 (source Ministère des Affaires sociales). Il est à noter que ce phénomène est beaucoup moins prononcé qu’aux États-Unis où la baisse du taux de chômage sur ces dernières années est due pour partie au découragement de chômeurs qui ne cherchent plus d’emploi même si depuis quelques mois il y a en la matière une évolution positive. Fin 2015, le taux d’emploi aux États-Unis n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise (69 % contre 71 % en 2008), quand le chômage est passé de 9,4 % à moins de 5 %. Que ce soit aux Etats-Unis mais aussi au sein des pays européens, il y a de plus en plus d’allers-retours entre emploi, chômage et non-activité. Les transitions de l’emploi vers le chômage ont été près d’une fois et demie plus nombreuses entre 2008 et 2009 qu’avant la crise économique et financière. Elles se sont depuis installées à un niveau sensiblement supérieur à celui de la période d’avant-crise. Parmi les actifs connaissant une transition professionnelle d’une année sur l’autre, près de six sur dix sont concernés par un aller-retour entre emploi et chômage sur la période 2008-2014, contre un peu plus d’un sur deux sur la période 2003-2008.

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Le fait marquant de ces dernières années est la montée en puissance des contrats de courte durée. De plus en plus d’actifs sont amenés à travailler à la mission, à la tâche. Ils sont également nombreux à avoir plusieurs employeurs en même temps. Il convient de souligner que la succession de CDD dans une même entreprise est fréquente. Ainsi, en 2012, quatre personnes sur dix embauchées connaissent une réembauche chez un ancien employeur alors que c’était le cas d’une personne sur quatre en 2000. Cette pratique est très courante dans le secteur des services (restauration, hôtellerie, services à la personne). La segmentation du marché du travail se matérialise par la faible transformation des CDD en CDI. Si le taux de conversion des CDD en CDI au bout d’un an était d’un sur deux en 1982, il n’est plus sur la période 2008/2015 que d’un sur cinq. Le passage dans la sphère du CDI pour les salariés en intérim est encore plus faible, 18 % sur la période 2008-2014. Cette segmentation du marché du travail concerne évidemment les non-diplômés et les jeunes générations. Les générations sorties du système éducatif sans diplôme entre 2004 et 2010 ne sont que 24 % à avoir en 2010 un emploi en CDI contre 34 % en 2004; en revanche, la proportion de diplômés en master ayant un tel emploi est passée de 68 à 79 %. Il convient de souligner que les retours à l’emploi entraînent de plus en plus un déclassement. Le nouvel emploi est de plus en plus souvent à temps partiel. Il n’est pas rare qu’il soit demandé à l’actif de prendre le statut d’auto-entrepreneur. La proportion des personnes inscrites à Pôle emploi et en activité réduite a presque doublé depuis le milieu des années 1990 pour atteindre plus du tiers des demandeurs d’emploi de catégories A, B ou C. Les personnes à temps partiel qui souhaiteraient travailler davantage sont passées de 900 000 à 1,7 million de 1990 à 2003.

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LE COIN DU GRAPHIQUE L’évolution du coût du travail en France Depuis la crise de 2008, le coût du travail a constamment augmenté. Sur sept ans, la hausse est de 15 %. Si de 2008 à 2010, la hausse est imputable aux augmentations des salaires, les entreprises réagissant avec retard à la nouvelle donne économique et à la baisse des prix (effet des accords pluriannuels), la progression des années 2010/2013 est en grande partie la conséquence de l’augmentation des charges. La stagnation voire la légère baisse pour certains secteurs d’activité constatée depuis 2014 est la conséquence des mesures prises par le Gouvernement pour réduire le coût du travail (CICE, pacte de responsabilité).

Source INSEE – oct 2016

85,0

90,0

95,0

100,0

105,0

110,0

115,0

120,0

01/12/2008

01/04/2009

01/08/2009

01/12/2009

01/04/2010

01/08/2010

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01/08/2011

01/12/2011

01/04/2012

01/08/2012

01/12/2012

01/04/2013

01/08/2013

01/12/2013

01/04/2014

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Evolution du coût du travail en France (base 100 1/12/2008)

Industrie manufacturière / Manufacturing

Construction

Activités financières et d'assurance

Activités de services administratifs et de soutien

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14 La Lettre Eco de Lorello Ecodata

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Evolution des charges en Francebase 100 au 1er déembre 2008

Industrie manufacturière

Construction

Activités financières et d'assurance

Activités de services administratifs et de soutien

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AGENDA ECONOMIQUE DE LA SEMAINE Dimanche 16 octobre Au Royaume-Uni, il faudra suivre l’indice des prix des maisons du mois d’octobre. Lundi 17 octobre Au Japon, il faudra regarder la production industrielle et le taux d’utilisation des capacités de production du mois d’août. En Italie, sera publiée la balance commerciale du mois d’août. Pour la zone euro, sera communiqué l’indice des prix à la consommation de septembre. L’augmentation devrait être de 0,4 % sur un an. Pour l’Allemagne, il faudra suivre le rapport mensuel de la Bundesbank. Aux Etats-Unis, seront publiés l’indice manufacturier de la de FED de New York pour le mois d’octobre, le taux d’utilisation des capacités de production et la production industrielle du mois de de septembre. Le taux d’utilisation des capacités de production serait légèrement en hausse. Mardi 18 octobre Au Royaume-Uni, il faudra regarder l’indice des prix de détail et l’indice des prix à la production pour le mois de septembre ainsi que l’indice des prix des maisons d’août. Sera également communiqué l’indice des prix à la consommation de septembre. La hausse pourrait être de 0,8 % sur un an. Aux Etats-Unis, il faudra regarder l’indice des prix à la consommation de septembre. Sera également communiqué l’indice Redbook du 14 octobre. Sera enfin rendu public l’indice NAHB du marché immobilier pour octobre. L’indice des prix pourrait en base annuelle en augmentation. Il pourrait atteindre 1,5 % contre 1,1% il y a un mois. Mercredi 19 octobre En Chine, il faudra suivre les ventes de détail et la production industrielle du mois de septembre. Seront également connus l’investissement urbain et le PIB du troisième trimestre. La progression annuelle devrait rester stable pour les ventes de détail de 10,5 %. Le taux de croissance de la production industrielle augmenterait de 6,3 à 6,4 %. Au Royaume-Uni, seront communiqués les salaires moyens et le taux de chômage.

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Aux Etats-Unis, il faudra suivre les permis de construire et les mises en chantier de septembre. Jeudi 20 octobre En Allemagne, sera connu l’indice des prix à la production. Pour la zone euro, sera connu le compte courant du mois d’août. En Italie, sera publié le résultat des ventes de détail du mois d’août. Au Royaume-Uni, sera publié le résultat des ventes de détail du mois de septembre. Sera connue l’enquête sur les tendances industrielles du mois d’octobre. La BCE se réunit au sujet de la politique monétaire. Pas de changement attendu Aux Etats-Unis, il faudra suivre les permis de construire et les mises en chantier du mois de septembre. Il faudra regarder l’enquête de la Fed de Philadelphie du mois d’octobre et les ventes de maisons existantes du mois de septembre. Seront également publiés les indicateurs avancés de septembre. Pour la zone euro, sera communiqué l’indice de confiance des consommateurs d’octobre. Vendredi 21 octobre Au Japon, il faudra suivre l’indice de la production des secteurs industriels d’août. L’indice Markit-PMI manufacturier d’octobre sera publié pour la France, l’Allemagne, la zone euro et les Etats-Unis. L’indice Markit Composite- PMI d’octobre sera publié pour la France, l’Allemagne, la zone euro et les Etats-Unis. L’indice PMI des services Markit sera rendu public pour la zone euro et les Etats-Unis. Aux Etats-Unis, il faudra suivre le décompte des forages pétroliers US Baker-Hughes.    

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   La Lettre Économique est une publication de Lorello Ecodata   Comité de rédaction : Philippe Crevel, Sarah Le Gouez et Christopher Anderson Toute  utilisation  totale  ou  partielle  des  articles  de  la  lettre  doit  fait  l’objet  d’une autorisation.   Sites Internet : www.lorello.fr   Pour tout contact et correspondance

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