Le scapulaire

Chers Amis,À leur arrivée en Europe au XIIIe siècle, les Carmes qui menaient

une vie érémitique en Palestine sont contraints de s’affilier aux Ordres Mendiants. L’Église leur impose d’embrasser la vie aposto-lique des Dominicains et des Franciscains. Se pose à eux un grave problème d’identité. Qui sont-ils ? des ermites voués à la prière solitaire pour l’Église ou des prédicateurs chargés de nourrir le cœur des foules ? Où doivent-ils vivre ? dans des ‘déserts’ ou en ville ? La réponse vient du Ciel, le 16 juillet 1251, sous la forme d’une apparition : la Vierge Marie remet le scapulaire à leur Père Général, saint Simon Stock, lui promettant le salut pour tous ceux qui s’en revêtiront. Par ces geste et paroles déconcertants, la Vierge les invite à pas considérer leur identité comme liée

à la nature de leur ministère ou de leur lieu de vie, mais, quoi qu’ils fassent et où qu’ils se trouvent, comme liée à leur manière d’être. Le scapulaire est un bout de tissu ; le revêtir avec foi garantirait le salut. Il y a quelque chose ici de merveilleux, qui dépasse et rebute quelque peu l’esprit cartésien. Marie invite à l’accueillir avec la foi d’un enfant : confiante – comme celle de Marie à l’Annonciation, sa foi croit spontanément à la parole reçue d’En-Haut – ; humble – elle accepte de poser son acte dans une certaine obscurité, compensant par un surcroît d’amour ce qu’elle ne comprend pas – ; sans complexe, ni souci du respect humain – elle use des petits moyens mis sur sa route pour croître et s’exprimer. En un mot, elle est simple. Le scapulaire nous invite donc à la simplicité, qualité essentielle du Cœur de Marie. En le recevant, nous voulons l’imiter, afin d’entrer plus avant dans le Cœur du Christ, absolument simple.

Frère Benoît-Marie de l’Enfant-Jésus, Lyon

73 frères, 8 communautés établies en France, Suisse, Canada et SénégalDécembre 2019

La lettre aux amisdes frères CarmesProvince d’Avignon-Aquitaine

Historique

répandent la dévotion au scapulaire en relatant la vision de Simon Stock et celle du futur pape Jean XXII, le cardinal Duez, à qui la Vierge apparaît durant le conclave de 1322, lui annon-çant qu’il sera élu pape et prendra le nom de Jean. Celle-ci lui exprime, à l’adresse de tous ceux qui porteront le scapulaire, la promesse suivante : « Si, au jour de leur passage dans l’autre vie, ils sont amenés au purgatoire, moi, la Mère de Grâce, je descendrai le samedi après leur mort au purgatoire et je délivrerai ceux que j’y trouverai et les ramènerai à la montagne sainte et les délivrerai. »

Cette annonce nous est connue par un document daté de 1421, se présen-tant comme la copie d’une Bulle rédigée par Jean XXII : « la Bulle Sabbatine » (de sabbatum, samedi, en latin). Au XVIe siècle, se développent les confré-ries du scapulaire. Face à la Réforme, rosaire et scapulaire deviennent les signes distinctifs de l’identité catho-lique. Au XVIIe siècle, les registres des couvents recensant les personnes portant le scapulaire se remplissent de noms par milliers. On y trouve des humbles comme des papes et des rois. Pour éviter toute conception magique du scapulaire, qu’il suffirait de porter

sans aucun effort vertueux pour obte-nir le Ciel, la prédication s’astreint alors à établir les richesses spirituelles attachées au port du scapulaire sur des principes théologiques incontestables. Ils sont très simples : le scapulaire est le signe d’une alliance entre le chrétien et Marie (nous avons besoin de signes concrets pour exprimer les réalités spirituelles que nous vivons) ; l’esprit du scapulaire est celui de la perfection chrétienne à l’imitation de Marie ; par conséquent, Marie veille très volon-tiers sur ceux qui se consacrent ainsi à elle. En définitive, le don du scapu-laire à l’Ordre du Carmel rappelle à toute l’Église que notre relation au Christ est comme enveloppée dans la relation filiale à sa Mère, qu’une rela-tion concrète, intime, quotidienne à la Vierge Marie doit constituer comme le vêtement de notre vie chrétienne.

À la fin du XIIe siècle, des anciens Croisés devenus ermites sur le Mont Carmel mènent une vie contem-plative dans des cellules taillées dans le roc, honorant particulièrement la Vierge Marie à laquelle est dédiée leur église commune. La situation poli-tique se dégradant sous la pression musulmane, ils sont contraints de fuir et, dans les années 1230, ceux qui se font connaître comme les « Ermites de Sainte-Marie du Mont Carmel » commencent à s’installer en Occident. Mais cette implantation en Europe est

si difficile que l’Ordre semble voué à l’extinction. Dans de telles circons-tances, saint Simon Stock, élu supé-rieur général en 1245, confie souvent à Marie les religieux dont ils ont tous deux la charge. Un récit rapporte que : « Souvent, il suppliait la glorieuse Vierge Marie, (…) Patronne de l’Ordre, de doter de quelques privilèges les Frères qui portent son nom. Chaque jour, d’une voix très dévote il lui disait en ses prières : Fleur du Carmel, vigne fleurie (…), Vierge Mère, unique (…) aux enfants du Carmel donne tes privi-lèges, Étoile de la mer. Et un jour, tandis qu’il récitait dévotement cette prière, la glorieuse Vierge Marie (…) lui apparut accompagnée d’une multitude d’anges et, tenant en main le Scapulaire de l’Ordre, lui dit : ‘Voici le privilège que je te donne à toi et à tous les enfants du Carmel. Quiconque mourra revêtu de cet habit ne pâtira pas du feu éternel. Quiconque mourra revêtu de cet habit sera sauvé’ ». Simon et certains de ses frères prennent au sérieux la promesse de Marie et se mettent à porter le scapulaire. Les chapitres généraux de 1281 puis de 1287 étendent peu à peu son port à l’ensemble des frères. Dès cette époque, également, certains pieux laïcs le revêtent sous leurs vêtements. À partir du XVe siècle, les Carmes

Fr. Jean de Sainte Marie, Montpellier

Retable de l’église du Teresianum, Rome

Pour approfondir le charisme

de l’Ordre du Carmel, consultez le site

des Éditions du Carmel :

www.editionsducarmel.fr

Quelques privilèges liés au port du scapulaire (ce n’est pas magique, il faut la grâce de la foi) :

La simplicité du cœur et l’esprit de foi de Marie L’entrée au Paradis le 1er samedi après sa mortL’esprit d’oraison de MarieL’amour de la Vierge Marie et de l’Église, dont Marie est l’icôneLa capacité de faire de toute nuit l’occasion d’une intimité plus grande avec Dieu –L’espéranceLa pauvreté – La capacité de voir dans les plus pauvres les bénis du Seigneur

Saint Simon Stock recevant le scapulaire des mains de la Vierge Marie

Les ‘pratiques’

Consacrer tous les jours un temps à la prière : oraison, chapelet ou prières analoguesParticiper régulièrement à la MesseParticiper à un groupe de prièreApprofondir son Amitié avec les saints du Carmel Porter le scapulaire ou la médaille comme signe sensible d’appartenance à Marie dans la fraternité du Carmel. Le baiser, matin et soir, en se souvenant d’elleFêter Notre-Dame du Mont Carmel le 16 juillet

Frère Vincent-Marie de Saint-Joseph (Montpellier)Les samedis de Notre-Dame du Mont Carmel au couvent de Toulouse

Depuis octobre 2014, chaque premier samedi du mois, un groupe marial se réunit au couvent des Carmes de Toulouse. Le rendez-vous est fixé à 10h30 pour un enseignement d’une demi-heure environ donné par un frère du couvent ou parfois un interve-nant extérieur. Ensuite nous méditons ensemble le chapelet à l’église et parti-cipons à la messe. À l’issue de celle-ci, les candidats qui s’y sont préparés reçoivent l’imposition du scapulaire à l’autel de Notre-Dame. La réunion de janvier se prolonge par un repas partagé qui nous permet de tisser des liens ou de les renforcer. Depuis 2018, l’année s’achève par un pèlerinage marial dans la région de Toulouse (Notre-Dame d’Alet en 2018 ; abbaye Sainte- Marie-du-Désert en 2019). Selon les réunions, les participants sont au nombre de quinze à vingt-cinq.

Le but de ces rencontres est d’offrir aux fidèles une catéchèse mariale afin de soutenir chez eux une dévotion authentique à la Mère de Dieu. Les enseignements bénéficient de la diver-sité des approches des frères. Ce peut être l’étude d’un passage scripturaire (Annonciation, Visitation,…), d’une vérité de foi (la maternité divine, Marie

reine des anges…) ou bien d’un événe-ment historique (le vœu de Louis XIII qui consacre la France à Marie, les apparitions de Fatima).

Aussi l’accueil est-il large. Y viennent certains qui ont reçu le scapulaire et trouvent dans ce rendez-vous mensuel un soutien pour leur engagement. D’autres se présentent qui ont entendu parler du scapulaire et souhaitent le recevoir. Pour ce faire, ils rencontre-ront personnellement un frère Carme. Ces réunions leur donnent de mieux connaître et aimer Marie afin de mieux la servir et l’imiter pour se laisser conduire par elle à son Fils Jésus.

Le rituel du scapulaire mentionne la Confraternité de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel. Or, notre groupe n’est pas érigé en confra-ternité, et d’ailleurs les participants ne s’engagent pas à venir à chaque réunion. Cependant un noyau fidèle est présent de façon régulière et a véri-tablement à cœur de prier les uns pour les autres nourrissant ainsi un bel esprit de communion autour de Marie.

Toulouse, le 7 septembre 2019 : c’est la rentrée !

Fr. Yves-Marie du Tres Saint Sacrement, Toulouse

Henri et Nicole (50 ans)Nicole et moi avons 26 ans de mariage. Portés par la

prière et l’enseignement marial dispensé par les frères Carmes de Toulouse, nous avons décidé de recevoir – et reçu le 7 mai 2016 – le scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel. Quel honneur d’être consacré à Marie, de la prendre pour mère comme Jésus nous y a invités du haut de sa croix. Le scapulaire nous aide à nous mettre sous sa dépendance, comme Jésus s’y est mis lui-même. Il nous aide à communier au cœur de Jésus, qui a Lui-même bénéficié de sa maternelle protection. En fait, il nous aide à nous unir aux deux cœurs unis de Jésus et Marie, et donc à faire nôtre aussi les sentiments et le comportement de Marie : Marie a goûté à la tendresse de Dieu, Marie a médité Sa Parole. Nous voulons communier au mystère de Dieu en elle.

Témoignages

Marie-Léa (20 ans)L’imposition du scapulaire a répondu pour

moi à un désir très ancien de me consacrer à la Vierge Marie. Me dirigeant vers la vie consacrée, je souhaitais, en attendant, me placer sous sa protection pour qu’elle guide mes pas et, en revêtant son habit, me plonger dans son imita-tion qui conduit assurément à Dieu. Pour moi, le porter, c’est réciter chaque jour le chapelet pour les gens et le monde, à la manière de Marie qui ne cesse d’intercéder pour nous. C’est imiter son silence intérieur, son écoute envers les autres, sa charité, son fiat à la volonté de Dieu et, quand il le faut, son courage face aux épreuves. C’est aussi toujours garder Marie à l’esprit en me demandant en toute situation : «qu’aurait-t-elle fait à ma place ?» Je garde le scapulaire constamment sur moi, il me permet de toujours me souvenir d’elle. Il m’a fait entrer dans la grande famille du Carmel, dont l’objectif est la sainteté. Recevoir le scapulaire et imiter Marie, c’est la voie rapide pour y parvenir.

… et saint Jean-Paul II (qui n’était pas de Toulouse mais portait

le scapulaire et mourut un samedi) :

Cette intense vie mariale, qui s’exprime à travers une prière confiante, à travers une louange enthousiaste et une imita-tion diligente, conduit à comprendre comment la forme la plus authentique de la dévotion à la Très Sainte Vierge, exprimée par l’humble signe du scapulaire, est la consécration à son Cœur Immaculé. C’est ainsi que dans le cœur se développent une communion et une familiarité croissantes avec la Sainte Vierge, comme nouvelle manière de vivre pour Dieu et de pour-suivre ici sur terre l’amour du Fils Jésus à l’égard de sa mère Marie (lettre du 25 mars 2001).

Sabine (50 ans)J’ai toujours été attachée à

la Vierge Marie. Il y a quelques années, l’aîné de mes petits-enfants, âgé de 15 ans, a reçu le scapulaire. Cela m’a poussée à me mettre en chemin. Lorsque j’ai emménagé à Toulouse il y a 4 ans, j’ai pris contact avec le groupe du scapulaire et me le suis fait imposer. Je suis très heureuse de le porter, car il me met en communion particulière avec Marie, les saints du Carmel, les frères et sœurs du Carmel, et en particulier ma petite nièce qui est entrée au Carmel cet été.

Marie, notre mère

Un chaleureux merci à tous nos bienfaiteurs passés, présents et futurs !Merci d’adresser vos dons à l’Économat provincialOrdre des Carmes Déchaux - 10 bis Moquin TandonF - 34090 MONTPELLIERTél. 04 99 23 24 96

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La Vierge Marie, en qui le Verbe s’est fait chair, est vraiment la mère de Dieu (theotokos) a déclaré le concile d’Ephèse en 431. Le concile Vatican II a ensuite formellement affirmé qu’elle était, dans l’ordre de la grâce, la mère de tous les chré-tiens, la mère de l’Église, notre mère. Sur quoi repose son affirmation ?

Essentiellement, sur les paroles de Jésus en croix : « Jésus, voyant sa mère, et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : ‘Femme, voici ton fils.’ Puis Il dit au disciple : ‘Voici ta mère.’ Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui » (Jn 19, 25-27). Contrairement à ce que pensent nos frères protestants, elles ne décrivent pas seulement une scène de piété filiale d’ordre privé. Elles sont insérées en effet entre deux versets mention-nant l’accomplissement des Écritures (v. 24 : « ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture » et le verset 28 : « désor-mais toutes choses étaient accom-plies », auquel s’ajoute le « tout est accompli » de Jésus au verset 30). Comment une scène qui serait seule-ment d’intimité familiale aurait-elle sa place au point culminant des Écri-tures ? Il faut plutôt la comprendre

avec l’Église comme étant, avec la mort de Jésus en croix, le sommet des œuvres qu’Il a accomplies par amour pour toute l’humanité et donc comme le plus grand cadeau qu’Il lui a légué. Cette scène a, aussi, un caractère universel et définitif et désigne Marie comme mère de tous les disciples de Jésus passés, présents et à venir.

Par ailleurs, Jésus n’appelle pas ici sa mère du nom familier de ‘mère’ ou ‘maman’, mais du nom de ‘femme’

Frère Benoît-Marie de l’Enfant-Jésus, Lyon

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pleUn temps supérieur à l’espace

Lucie Rivière, o.c.d.Collection Carmel Vivant - 136 pages – 17 €

« Le temps est supérieur à l’espace » est un aphorisme cher au pape François qui a attiré l’attention d’une moniale carmélite. Il peut en effet s’appliquer à la vie cloîtrée, où l’espace est limité pour donner tout son poids au temps et préparer l’éternité qui est déjà commencée. Une réflexion pour mieux comprendre et apprécier la clôture monastique.

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N° 1

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N° 167mars 2018

Intercéderpour un peuple

Fondements bibliques de la prière pour la France / Entretien avec Rémi Brague / Édith Stein / Une prière qui libère...

ActualitésMme Acarie : mystique, politique et société

www.editionsducarmel.comTél : +33 (0)5 62 47 16 86

Nouveautés

éditions du carmel carmelrevue de spiritualité chrétienne

La marche à la mortSœur Marie-Madeleine, o.c.d.Collection Carmelight - 204 pages – 7 €

Les carmélites françaises qui fondèrent le carmel de Séoul ne furent pas épargnées par la guerre de Corée (1950-1953). Avec d’autres prisonniers occidentaux, elles subirent une marche forcée à travers le pays. L’une d’elles, sœur Marie-Madeleine, nous en a laissé le récit émouvant, parfois dur, mais toujours plein d’espérance.

11€9HSMIOH*bdffgf+ISSN 0528-1539

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sur www.revuecarmel.com

i.e du nom même par lequel Ève est désignée dans le livre de la Genèse. Ève était la mère de tous les hommes dans l’ordre de la nature, Marie l’est dans l’ordre de la grâce. Comme Jésus nous le demande en s’adressant à l’apôtre Jean, nous, disciples de Jésus, devons prendre Marie chez nous. Recevoir le scapulaire sera le signe de notre consentement à Sa parole et la promesse de son accomplissement.

Lettre aux Amis des Frères Carmes • Parution Décembre 2019

• Journal distribué gratuitement, tiré à 4000 ex.

• © Photos : Frères de la Province d’Avignon-Aquitaine de l’Ordre des Carmes Déchaux• Maquette : Nicolas Grivet, ngrivet2@gmail.com

• Éditeur responsable : Province d’Avignon-Aquitaine de l’Ordre des Carmes Déchaux 10 bis rue Moquin-Tandon 34090 Montpellier

• Directeur de la publication : Frère Benoît-Marie de l’Enfant-Jésus+33 5 56 62 60 90 • E-mail : info@lettrecarmesmidi.org

Le couvent aujourd’hui

La vie du Frère Lambert

Notre Frère Lambert de Saint-Joseph (Joseph Aimé Darche) est né en 1934 à Ascot Corner, près de Sherbrooke (Québec). Après le cours classique, il a commencé à travailler à la caisse populaire St-Lazare. Il avait conservé plusieurs anecdotes sur ces années et aimait à les évoquer en fredonnant quelques airs de Charles Trenet. À la lecture de « L’histoire d’une âme », lors d’un séjour à l’hôpital, il sent fortement l’appel à suivre la petite voie d’enfance spirituelle de Thérèse de Lisieux. Il entre en 1963 comme postulant au couvent des carmes de Nicolet (Québec) avec le désir d’y être frère convers. Il y fait profession en 1966. Alors que plusieurs profès quittent la vie religieuse, il persévère et traverse sereinement la crise qui secoue l’Église. Après la fermeture de

Nicolet, il vit au couvent de Montpellier pendant une dizaine d’années. Il entame les études canoniques à Fribourg et devient prêtre en 1985. Il devient prieur du couvent d’études de Toulouse. Après le retour des carmes au Québec en 1993, il est prieur à Montréal puis Beauport et rejoint enfin

le couvent de Trois-Rivières en 2005, y poursuivant discrètement son ministère d’accompagnateur spirituel auprès de nombreuses personnes. Sa patience et sa bonté lui valurent un rayonnement impressionnant. Il avait une attention spéciale envers les personnes seules et marginalisées. Homme exigeant pour lui-même, il avait beaucoup d’humour et de douceur. Frère Lambert a rendu service jusqu’à sa mort survenue le 11 octobre 2018.

Nouvelles des frèresFr. Stéphane de la Croix (Trois-Rivières)

Frère Lambert de Saint-JosephRIP