la guerre warholienne by agugy

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Mots Clefs : WARHOL, ANALYSE STRATEGIQUE, Porter, Pop Art « L'art de la Guerre Warholienne » by A.Gugy Discours prononcé le Dimanche 22 Dec 2013 à l’Envers devant une foule torve mais joyeuse. Sans être Archie, son Pittsburgh bâtard, on peut dire qu’Andy W a trouvé sa niche. Placée au centre du grand écart entre voyeurisme gay bridé et exhibitionnisme sérigraphique où (waar en Néerlandais) il montre qu’une identique personne ne l’est plus dès que l’on touche à la couche de fond. Son arme technicolor d’illustration massive se réapproprie le processus photographique à la confluence des courants dans la soupe tomatée du Pop Art. Ceci ne l’empêche nullement de rester l’inverse de son contraire, c’est-à-dire lui-même. Jamais complètement sevré de l’amour de sa mère, il n’aura que la mort pour compagnon intime. Andrew Warhola, que l’on pourrait traduire par Andy bonjour la guerre, connait la musique de la normalisation, il devient donc Warhol et, bien avant de devenir glorieux, une fissure, un orifice dans la cloison séparant l’art et la publicité. En peignant ce qu’il aime, il passe de l’alimentaire à l’élémentaire. Si (H) Andy Double You n’était pas particulièrement orthodoxe du pinceau, il l’était en affaire. « être bon en affaire, c’est la forme la plus fascinante … gagner de l’argent est un art, travailler est un art, et les affaires bien conduites sont le plus grand des arts » dit-il. L’analyse de ses forces de Porter est tout autant fascinante. Ses fournisseurs, d’image, sont ses premiers clients et ses entrants potentiels cadenassés et exploités dans son vivier, judicieusement nommé : « factory » Il ne laisse aucune chance à ses concurrents qui l’ignore tant son approche ne signifie, au début, rien pour eux. Par ailleurs, il est son premier actionnaire et en visionnaire, il évolue sans cesse pour terminer non pas au 7 ème ciel mais dans le 7 ème art. Prolixe mais sans aller vers l’inondation, il crée, il innove tout en organisant son influence, il gère sa rareté. Les gens qui l’achète, le garde. Andy, dandy, dit toujours oui aux sollicitations, cocktails, inaugurations. Multi-présent, il paye de sa personne sans jamais consommer. L’art chez Warhol est un package, un concept, un procédé, une schizophrénie de Saint Guy.

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Page 1: La guerre warholienne by AGugy

Mots Clefs : WARHOL, ANALYSE STRATEGIQUE, Porter, Pop Art

« L'art de la Guerre Warholienne »

by A.Gugy

Discours prononcé le Dimanche 22 Dec 2013 à l’Envers devant une foule torve mais joyeuse.

Sans être Archie, son Pittsburgh bâtard, on peut dire qu’Andy W a trouvé sa niche. Placée au centre

du grand écart entre voyeurisme gay bridé et exhibitionnisme sérigraphique où (waar en

Néerlandais) il montre qu’une identique personne ne l’est plus dès que l’on touche à la couche de

fond.

Son arme technicolor d’illustration massive se réapproprie le processus photographique à la

confluence des courants dans la soupe tomatée du Pop Art.

Ceci ne l’empêche nullement de rester l’inverse de son contraire, c’est-à-dire lui-même. Jamais

complètement sevré de l’amour de sa mère, il n’aura que la mort pour compagnon intime.

Andrew Warhola, que l’on pourrait traduire par Andy bonjour la guerre, connait la musique de la

normalisation, il devient donc Warhol et, bien avant de devenir glorieux, une fissure, un orifice dans

la cloison séparant l’art et la publicité.

En peignant ce qu’il aime, il passe de l’alimentaire à l’élémentaire.

Si (H) Andy Double You n’était pas particulièrement orthodoxe du pinceau, il l’était en affaire. « …

être bon en affaire, c’est la forme la plus fascinante … gagner de l’argent est un art, travailler est un

art, et les affaires bien conduites sont le plus grand des arts » dit-il.

L’analyse de ses forces de Porter est tout autant fascinante. Ses fournisseurs, d’image, sont ses

premiers clients et ses entrants potentiels cadenassés et exploités dans son vivier, judicieusement

nommé : « factory » Il ne laisse aucune chance à ses concurrents qui l’ignore tant son approche ne

signifie, au début, rien pour eux.

Par ailleurs, il est son premier actionnaire et en visionnaire, il évolue sans cesse pour terminer non

pas au 7ème ciel mais dans le 7ème art.

Prolixe mais sans aller vers l’inondation, il crée, il innove tout en organisant son influence, il gère sa

rareté. Les gens qui l’achète, le garde.

Andy, dandy, dit toujours oui aux sollicitations, cocktails, inaugurations. Multi-présent, il paye de sa

personne sans jamais consommer.

L’art chez Warhol est un package, un concept, un procédé, une schizophrénie de Saint Guy.

Page 2: La guerre warholienne by AGugy

Mots Clefs : WARHOL, ANALYSE STRATEGIQUE, Porter, Pop Art

L’artiste chauve se fait pourtant trouer les organes par une folle en mal d’Ego. Comme quoi, s’il

maîtrisait la sécurité interne de ses petites affaires, jonglant entre copyright et copyleft, il n’a pas

toujours su gérer l’hostilité de l’imprévu.

Mais il nous faut conclure (Ce qu’Andy faisait avec dédain)

Alors que nous aurions pu, nous aurions du, parler d’argent, de célébrité et de glamour, je vous ai

entretenu de vie, de mort et de beauté.

Ebloui par les moyens, ne perdons pas le but de vue car c’est toujours la première cause de l’échec

en Intelligence Stratégique.

L’amour du bateau de doit jamais négliger celui des femmes du port et l’amour de l’apéro, celui de

l’amitié.

Sans Thé !