la grosse bertha - archives municipales de la ville d'issoire

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Cardiff, une grande partie des docks de ce port, de vastes domai- nes agricoles, une partie de la ville de Penarth et plusieurs villages. Lord Bute tirait des redevances, lion seulement des mines de char- bon situées sous ses terres, mais de 20 000 maisons, 1.000 magasins, 250 cafés, plusieurs théâtres et ci- njémas, et, d'importantes usines construites sur ses domaines. Une Terrible Accident d'Autos fait 3 'morts et 3 blessés Une grave collision d'automobi- les s'est produite dimanche sur la route d'Aix à Marseille. On compte trois morts et trois blessés. Deux de ces derniers sont gravement atteints. ' -"• ' '••• ••'•' : ~ Le choc se produisit si violem- ment que les deux véhicules s'em- boutirent littéralement et prirent feu. ' ••.":'• ..• \y-} ••";;-, , : Le Tremblement de Terre d'Asie Mineure a détruit 3.143 Maisons Une commission, officielle d'en- quête chargée d'étudier les effets du récent tremblement de terre d'Asie Mineure constate dans son rapport que, dans les environs de la ville de Kirchehir, 150 villages ont été détruits soit complètement, soit partiellement. Aux environs de Yosgada, 12 villages ont été en- tièrement anéantis ; dans les envi- rons de Besldn,47 localités ont con- sidérablement souffert. Le nombie des maisons détrui- tes est de 3 143; 150 personnes ont été tuées et-104 grièvement bles- sées. IL IA «TANS LA GROSSE BERTHA Les Parisiens l'appelèrent «la Bertha». Les Allemands la nommèrent & la Parisienne ». Ce n'était cependant pas une fem- me. Non certes ! Mais une sale grosse bête : un c iiiqn «Mude in Germany». Un canon ? ou quatre canons? On en discute encore. Et comment sa- voir puisqu'on n'a pas retrouvé le mon.-itre, mais seulement ses gîtes. 1918... Le 21 mars, à2 heures du matin, les Allemands engageaient la bataille de Picardie. Pour entrée de jeu, 650 000 obus tombèrent, en 78 minutes, sur les lignes Anglai- ses. Le 23 mars, vers 7 heures du ma- »,in, un formidable éclatement dé- chira l'air parisien. Stupeur... Regards vers le ciel... Ciel beau, clair, sans nuages... Pas un avion en vue. Vingt minutes après, deuxième coup de tonnerre; et puis d'autres, de quirt d'heure en quart d'heure, loi et la, des ruines, des morts, des blessés. Mais dans ie ciel, toujours rien. Qu'était-ce donc? Des bombes tombées d'un avion plafonnant hors de vue... ou bien les obus d'un ca- non. . Co dernier propos fît hausser les épaules. Et cependant, c'était bien un ca- non longue portée, qui servait aux Parisiens les sinistres dragées de «on baptême. Et les Parisiens pour !-implilier, lui donnèrent le pren-om Krupp. de sa marraine, Mme * # La Bertha était une pièce de ma. rine, du calibre courant de 210 D1 / m , mais faite d'aciers spéciaux. Elle avait 24 mètres de long et 1 mè.fcre de diamètre et pesait 200 tonnes ti- rant sous un angle de 60 à 62°. Elle envoyait des projectiles à 2 fusées, pour éviter les ratés d'éclatement. Grâce à leur vitesse initiale consi- dérable (1600m. à la seconde), ils pénétraient jusque dans les hautes couches de l'atmosphère, où la ré sistance de l'air est nulle, et pou- vaient parcourir ainsi 120 à 130 ki- lomètres en 3 minutes et demi, dont 2 minutes dans la stratosphère. La Bertha fut commandée par le vice-amiral Rogge, assisté du pro- fesseur Rausenberger, savant cal- culateur. Il disposait d'une esca- drille de protection de 10 avions et d'une meute de 30 batteries de cam- pagne, dont le tir servait à brouiller le bruit des départs. Toutes les manoeuvres étaient électriques. La position et ses annexes étaient mi- nutieusement camouflées, fortement protégées par des réseaux de bar- belés. Des souterrains abritaient le personnel. Malgré ces précautions, et toême à cause de l'excès de ces précau- tions nos aviateurs et nos services de repérage par le son ne mirent pas plus de 4 jours pour découvrir que les coups partaient des bois de la butte de Mont-Joie au nord de Crépy-en-Laonnois. La position était assez proche de nos lignes pour pouvoir être com- battue par notre artillerie lourde. Elle se mit à l'oeuvre et contrai- gnit les artilleurs allemands à se taire et à déménager, non sans casse. En juillet, après un silence de plus d'un mois, le tir reprit, pendant 2 jours, d'un point situé à l'est de Bnaumont-en-Braine, au bois de Corbie. C'est ici qu'il faut poser la ques- tion : y eut-il une seule ou plusieurs Berlhas ? On a compté 320 coups de tirés et reçus— en 4 pério- des (23 mars au 1 er mai, 27 mai au 12 juin, 15 et 16 juillet, 5 au 7 août). Lorsque nos armées repoussant l'ennemi, occupèrent la région de Crépy-en-Laonnois, on trouva trois emplacements, mais une seule pla- teforme, fort endommagée, et pas de canon. D'ailleurs jamais on ne retrouva la Bertha, malgré les recherches prolongées des commissions d'en- quête. Le 11 février 1934, le « Journal illustré de Badin.» publia un récit documenté qui reçut l'approbation du capitaine de corvette Werer Kurth « spécialement chargé du tir sur Paris ». Il n'est parlé que d'un canon, mais de quatre tubes de rechange. Chacun de ces tubes pouvait « supporter le tir de 65 coups numérotés de 1 à 65 et de calibre croissant, de 21 à 23 centi- mètres et demi, pour tenir compte de l'usure de l'âme d'un coup à l'autre. « Leur poids soigneuse- ment calculé passait ains/ de 110 à 115 kilogrammes », leur longueur variait également de 0 m. 79 à 1 m 11. La charge de poudre tubu- laire était de 150 kgs ; l'amorce était de poudre plus fine. Ainsi s'expliquerait le calibre (210 m/m.) des obus tombés, en juillet, à Paris. Qu'il s'agisse d'un ou plusieurs canons, il reste qu'un beau pro- blème de balistique a été résolu par les allemands et que cette réussite nous a coûté cher. 320 projectiles de la Bertha et 702 bombes d'avion ont fait alors, 522 morts et 1223 blessés. L'après- midi du 29 mars, Vendredi-Saint, un seul obus creva les murs de l'église St-Gervais. Sous 16S éclats et sous les pierres, 88 chrétiens moururent et 68 au.tres furent bles- sés. Un autre projectile, tombant sur la Maternité, tua 20 nouveau- nés. Ainsi travaillaient les guerriers du vieux dieu allemand. Pour la Répression des Fraudes Durant la semaine, M. Roche, commissaire de police a procédé à des prélèvements de lait mis en vente par les producteurs issoi- riens. . ; Les échantillons recueillis et aus- sitôt cachetés ont été transmis au laboratoire de la Préfecture, à Clermont-Fd., aux fins d'analyse. Nécrologie Nous avons appris avec peine la mort de M. Henri Salesse, ancien avoué à Issoire, décédé le 22 mai, en son domicile, 6, rue de Madrid, à Vichy, où il s'était retiré depuis plusieurs années. Les obsèques ont eu lieu ce ma- tin, à 8 heures, en l'église Sainte Jeanne d'Arc, à Clermont-Fd. En cette douloureuse circons- tance, nous prions Mme Henri Salesse, et toute la famille de vou- loir bien agréer l'expression de nos condoléances attristées. • Obsèques Jeudi matin, ont eu lieu en pré- sence d'une nombreuse assistance, les obsèques de M. Jean Espinas, administrateur de la Caisse d'épar- gne d'Issoire, secrétaire honoraire de la Sous-Préfecture, décédé subi- tement à l'âge de 70 ans. Ancien instituteur, puis secrétai- re général de la Sous-Préfecture, d'Issoire, M. Espinas avait durant de nombreuses années assuré ces dernières fonctions avec le plus en- tier dévouement. Il était officier de l'instructio"n publique. Le deuil était conduit par la fa- mille. MM. Martin, percepteur en retraite; Barlan, ancien secrétaire général de la Sous-Préfecture; Ey- dieux, agent-voyer en retraite ; Pierre Duprat, agent d'assurances, ancien secrétaire de la Sous-Pré- fecture, tenaient les cordons du poêle. Dans l'assiotance, on remarquait la présence de MM. Ch. Fougeron, u sous-préfet ; Dugnas, Michy, adjoints au maire d'Issoire et de nombreux fonctionnaires. Nous prions Mme Veuve Jean Espinas et toute la famille d'agréer nos bien sincères condoléances. Chambre des Notaires Voici la composition delà Cham- bre de discipline de Clermont, Issoi- re et Ambert, pour 1938-1939 : •': Président: M. Herrier, àBrassac- les-Mines. Premier syndic : M. de Vandiôre, à Clermont-Ferrand. Deuxième syndic : M. Quiquan- don, à St-Germain l'Herm. Rapporteur : M. Lacoste, à Issoi re. Secrétaire : M. Gallice, à Aubière. Trésorier : M. Gorce, à Tours- sur-Meymont. Membres : MM. Touzel à Cham- peix ; Lanot, à Rouillat-Bas ; Bas- coulergue, à Rochefort-Montagne ; Deguillaume, à Bourg-Lastic ; Ar- chimbaud, à Saint-Amant-Roche- Savine; Boy, à Marat; Ginesty, à Montferrand, Assemblée Générale des Pêcheurs à la ligné La société Amicale des Pêcheurs à la ligne d'Issoire, a tenu son as- semblée générale annuelle, lundi dernier, à 21 heures, à la mairie. Cette réunion était présidée par M. Lucien Lebard, entouré de MM. Gilbert et Paulet, vice-présidents et Montagne, trésorier. . . Après que chacun eût retiré sa carte de sociétaire, M. Montagne fit un exposé précis de la situation financière ; situation particulière- ment brillante puisqu'il ressort des chiffres donnés par le trésorier, un solde créditeur, que la société n'a- vait, à ce jour, jamais égalé. Le président, dans une intéres- sante causerie, rendit compte des décisions prises la veille, à Cler- mont-Fd., par la Fédération des Sociétés de pêche du Centre et donna d'utiles renseignements con- cernant les concours qui, prochai- nement, seront organisés dans le département. L'ordre du jour appelant le re- nouvellement partiel du bureau, MM. Montagne et Jouffret furent élus respectivement secrétaire et secrétaire-adjoint, et MM. Bunhou. re et Thoumazou, trésorier et tré- sorier-adjoint. Réempoissonnement et répres- sion du braconnage furent l'objet d'une longue discussion. Finale- ment, on décida d'affecter annuelle- ment une somme de 500 francs à l'alevinage et de laisser toute lati- tude au président pour que soit in- tensifiée la surveillance du lot de pêche de la société. Un voeu tendant à faire interdire dans le département du Puy-de-Dô- me l'usage du filet dit "épervier" à mailles de 10 m / m reçoit l'approba- tion unanime et enthousiaste des membres présents et la réunion prend fin après que l'on eût fixé au 12 juin, la date du banquet annuel. Collège d'Issoire (Examen d'entrée)' L'examen d'entrée, (classe de sixième) au Collège d'Issoire, est fixé au lundi 27 juin à 8 h. 30, dans une des salles de l'établissement. Pour tous renseignements, écrire à M. le Principal du Collège d'Is- soire ou venir le trouver. . L'Issoirienne MM. les Membres Honoraires qui désireraient accompagner la société au concours de Nice qui aura lieu les 4 et 5 Juin prochain, sont priés de vouloir bien se faire inscrire avant le 30 courant auprès de M. Mariuby qui leur fournira tous renseignements utiles. Anciennes Elèves de l'Institution Saint-Louis La réunion des anciennes élèves de Notre-Dame et de Saint-Louis aura lieu le dimanche 29 mai selon le programme habituel : Messe à 9 h. 30 suivie de la réu- nion générale ; 12 heures, déjeuner ; 15 heures, séance récréative gratui- te à laquelle les familles des élèves et les amis de la maison s.ont cor- dialement invités. Les adhérentes qui par erreur n'auraient pas reçu leur convoca- tion sont priées de considérer le présent communiqué comme en te- nant lieu Un Cadavre horriblement broyé est découvert sur la Voie Ferrée Lundi, sur la voie ferrée, au lieu dit " Les Barthes " commune de Sainte-Florine, on a découvert le cadavre d'un homme horriblement broyé. L'enquête a permis d'établir qu'il s'agissait d'un nommé Joseph Bla- dié, 77 ans, sans domicile fixe et sans famille. On suppose que Bladié, sourd et ne voyant pas très clair, avait em- prunté la voie du chemin de fer pour se rendre, à pied, à Brassac- les-Mines et qu'il fut heurté et dé- chiqueté par le premier train du matin. Union Nationale des Anciens Mobilisés de la Guerre Une délégation du Cartel Confé- déral des Anciens Mobilisés con- duite par MM. Jovelet, sénateur, président de lacommission d'études interministérielle des Anciens Mo- bilisés, ûoussain, député, prési- dent du groupe parlementaire des Anciens Mobilisés et Jardillier, député-maire de Dijon, a été reçue par M. Champetier de Ribes, mi- nistre des Pensions. Cette délégation a invité M. le Ministre à présider le Congrès National du Cartel Confédéral qui se tiendra à Dijon les 25 et 26 juin prochain, et l'a entretenu du pro- jet de création de la carte du Mobi- lisé, en instance. M. le Ministre des Pensions a assuré qu'il serait présent, ou représenté à ce congrès national et il a donné d'excellentes raisons d'eupérer que la carte du Mobilisé sera créée à bref délai. Pour les adhésions à l'U. N. A. M. G., s'adres&er a : M. Jozat, 27, rue des'Jacobins à Clermont-Fd. Parti Social Français (Section d'Issoire) Une. réunion publique et contra- dictoire organisée par la section d'Iasoire du Parti Social Français, aura lieu dimanche 29 mai, à 16 heures, dans une salle de la mairie. Pharmaciens de Garde Pourdemainjeudi(fêtederAscen- sion), M. Aubert, boulevard de la Manlière. Pour dimanche 29 mai et lundi 30, M. Mermet, boulevard de la Halle. Dons Généreux En souvenir de Mme Gilles décé- dée, M; Louis Gilles a versé la somme de 25 francs au Bureau de Bienfaisance et 25 francs au Dis- pensaire. — En souvenir de M. Espinas décédé, Mme Vve Espinas a versé la somme de 100 francs au Bureau de Bienfaisance et 100 francs à l'Hospice. Médecine pratique La Poudre Louis Legras a une action sédative directive sur le poumon ; ainsi s'expliquent les merveilleux effets de ce remède qui, sans nuire à l'organisme com- me tant d'autres, soulage instantanément les plus violents accès d'asthme, l'oppres- sion, le catarrhe, l'essoufflement, la toux rebelle des vieilles bronchites et guérit progressivement. Prix de la boite 6 fr. 15 (impôt compris) dans toutes les pharmacies. " Le tandem. Chaque dimanche des centaines de cou» pies partent en tandem à la campagne et chaque dimanche les petites querelles éclatent en cours de route. Monsieur se plaint d'être seul à appuyer sur les péda- les et Madame s'excuse en prétextant sa fatigue. Mais il n'est point de courage dé- faillant quand on a la prudence d'empor- ter avec soi une bouteille de SUZE et d'en offrir un verre à sa compagne au mo- ment où les forces l'abandonnent. Car la SUZE, apéritif des sportifs, stimule l'or- ganisme et se prend par sagesse et par plaisir. 913 ETAT-CIVIL DE Lfl VILLE D'ISSOIRE du 18 au 24 Mai 1938 DECES Dessaigne Marien-Jean, 67 ans, maçon, époux de Clémence Barrey- re, rue Berbiziale. Publications de Mariages David Georges-Pierre, cultiva- teur à Issoire et Rouvet Laurence» Félicie, s. p. à Villeneuve-Lem- bron. Pottier Jean-René, caoutchoutier à Clermont- Ferrand et Szymkowiak Valéria-Antonia, domestique à Au- zatsur-Allier. REMERCIEMENTS : Madame Veuve Jean ESPINAS et toute la famille remercient bien sincèrement toutes les personnes qui leur ont témoigné de la sympathie dans le deuil cruel qiij vient de les frapper en la persoune de Monsieur Jean ESPINAS Monsieur et Madame Gaston TOMBEL, négociants à Issoire ; Monsieur Jack TOM- BEL, remercient bien sincèrement toutes les personnes qui leur ont témoigné de la sympathie à l'occasion du deuil cruel qui vient de les frapper en la personne de leur soeur et tante regrettée Mademoiselle Horthense TOMBEL : Receveuse des P. T. T. en retraite , et les prient de bien vouloir trouver ici ( l'expression de leur reconnaissance j émue. P. MUSSARD Chirurgien-Dentiste — ISSOIRE — Radiographie. — Téléph, 1.-73 4

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Page 1: LA GROSSE BERTHA - Archives Municipales de la ville d'Issoire

Cardiff, une grande partie desdocks de ce port, de vastes domai-nes agricoles, une partie de la villede Penarth et plusieurs villages.

Lord Bute tirait des redevances,lion seulement des mines de char-bon situées sous ses terres, maisde 20 000 maisons, 1.000 magasins,250 cafés, plusieurs théâtres et ci-njémas, et, d'importantes usinesconstruites sur ses domaines.

Une Terrible Accident d'Autosfait 3 'morts et 3 blessés

Une grave collision d'automobi-les s'est produite dimanche sur laroute d'Aix à Marseille. On comptetrois morts et trois blessés. Deuxde ces derniers sont gravementa t t e i n t s . ' -"• ' '••• ••'•' : ~

Le choc se produisit si violem-ment que les deux véhicules s'em-boutirent littéralement et prirentf e u . ' ••.":'• ..• \ y - } ••";;-, , :

Le Tremblement de Terred'Asie Mineure

a détruit 3.143 MaisonsUne commission, officielle d'en-

quête chargée d'étudier les effetsdu récent tremblement de terred'Asie Mineure constate dans sonrapport que, dans les environs dela ville de Kirchehir, 150 villagesont été détruits soit complètement,soit partiellement. Aux environsde Yosgada, 12 villages ont été en-tièrement anéantis ; dans les envi-rons de Besldn,47 localités ont con-sidérablement souffert.

Le nombie des maisons détrui-tes est de 3 143; 150 personnes ontété tuées et-104 grièvement bles-sées.

IL IA «TANS

LA GROSSE BERTHALes Parisiens l'appelèrent «la

Bertha».Les Allemands la nommèrent & la

Parisienne ».Ce n'était cependant pas une fem-

me. Non certes !Mais une sale grosse bête : un

c iiiqn «Mude in Germany».Un canon ? ou quatre canons? On

en discute encore. Et comment sa-voir puisqu'on n'a pas retrouvé lemon.-itre, mais seulement ses gîtes.

1918... Le 21 mars, à2 heures dumatin, les Allemands engageaientla bataille de Picardie. Pour entréede jeu, 650 000 obus tombèrent, en78 minutes, sur les lignes Anglai-ses.

Le 23 mars, vers 7 heures du ma-»,in, un formidable éclatement dé-chira l'air parisien.

Stupeur... Regards vers le ciel...Ciel beau, clair, sans nuages... Pasun avion en vue.

Vingt minutes après, deuxièmecoup de tonnerre; et puis d'autres,de quirt d'heure en quart d'heure,loi et la, des ruines, des morts, desblessés.

Mais dans ie ciel, toujours rien.Qu'était-ce donc? Des bombes

tombées d'un avion plafonnant horsde vue... ou bien les obus d'un ca-non.. Co dernier propos fît hausser les

épaules.Et cependant, c'était bien un ca-

non <» longue portée, qui servaitaux Parisiens les sinistres dragéesde «on baptême. Et les Parisienspour !-implilier, lui donnèrent lepren-omKrupp.

de sa marraine, Mme

*• #La Bertha était une pièce de ma.

rine, du calibre courant de 210 D1/m,mais faite d'aciers spéciaux. Elleavait 24 mètres de long et 1 mè.fcrede diamètre et pesait 200 tonnes ti-rant sous un angle de 60 à 62°. Elleenvoyait des projectiles à 2 fusées,pour éviter les ratés d'éclatement.Grâce à leur vitesse initiale consi-dérable (1600m. à la seconde), ilspénétraient jusque dans les hautes

couches de l'atmosphère, où la résistance de l'air est nulle, et pou-vaient parcourir ainsi 120 à 130 ki-lomètres en 3 minutes et demi, dont2 minutes dans la stratosphère.

La Bertha fut commandée par levice-amiral Rogge, assisté du pro-fesseur Rausenberger, savant cal-culateur. Il disposait d'une esca-drille de protection de 10 avions etd'une meute de 30 batteries de cam-pagne, dont le tir servait à brouillerle bruit des départs. Toutes lesmanoeuvres étaient électriques. Laposition et ses annexes étaient mi-nutieusement camouflées, fortementprotégées par des réseaux de bar-belés. Des souterrains abritaient lepersonnel.

Malgré ces précautions, et toêmeà cause de l'excès de ces précau-tions nos aviateurs et nos servicesde repérage par le son ne mirentpas plus de 4 jours pour découvrirque les coups partaient des boisde la butte de Mont-Joie au nordde Crépy-en-Laonnois.

La position était assez proche denos lignes pour pouvoir être com-battue par notre artillerie lourde.Elle se mit à l'oeuvre et contrai-gnit les artilleurs allemands à setaire et à déménager, non sanscasse. En juillet, après un silencede plus d'un mois, le tir reprit,pendant 2 jours, d'un point situé àl'est de Bnaumont-en-Braine, aubois de Corbie.

C'est ici qu'il faut poser la ques-tion : y eut-il une seule ou plusieursBerlhas ? On a compté 320 coupsde tirés — et reçus— en 4 pério-des (23 mars au 1er mai, 27 mai au12 juin, 15 et 16 juillet, 5 au 7 août).

Lorsque nos armées repoussantl'ennemi, occupèrent la région deCrépy-en-Laonnois, on trouva troisemplacements, mais une seule pla-teforme, fort endommagée, et pasde canon.

D'ailleurs jamais on ne retrouvala Bertha, malgré les recherchesprolongées des commissions d'en-quête.

Le 11 février 1934, le « Journalillustré de Badin.» publia un récitdocumenté qui reçut l'approbationdu capitaine de corvette WererKurth « spécialement chargé dutir sur Paris ». Il n'est parlé qued'un canon, mais de quatre tubesde rechange. Chacun de ces tubespouvait « supporter le tir de 65coups numérotés de 1 à 65 et decalibre croissant, de 21 à 23 centi-mètres et demi, pour tenir comptede l'usure de l'âme d'un coup àl'autre. « Leur poids soigneuse-ment calculé passait ains/ de 110 à115 kilogrammes », leur longueurvariait également de 0 m. 79 à1 m 11. La charge de poudre tubu-laire était de 150 kgs ; l'amorceétait de poudre plus fine.

Ainsi s'expliquerait le calibre(210 m/m.) des obus tombés, enjuillet, à Paris.

Qu'il s'agisse d'un ou plusieurscanons, il reste qu'un beau pro-blème de balistique a été résolupar les allemands et que cetteréussite nous a coûté cher.

320 projectiles de la Bertha et702 bombes d'avion ont fait alors,522 morts et 1223 blessés. L'après-midi du 29 mars, Vendredi-Saint,un seul obus creva les murs del'église St-Gervais. Sous 16S éclatset sous les pierres, 88 chrétiensmoururent et 68 au.tres furent bles-sés. Un autre projectile, tombantsur la Maternité, tua 20 nouveau-nés.

Ainsi travaillaient les guerriersdu vieux dieu allemand.

Pour la Répression des Fraudes

Durant la semaine, M. Roche,commissaire de police a procédé àdes prélèvements de lait mis envente par les producteurs issoi-riens. . ;

Les échantillons recueillis et aus-sitôt cachetés ont été transmis aulaboratoire de la Préfecture, àClermont-Fd., aux fins d'analyse.

NécrologieNous avons appris avec peine la

mort de M. Henri Salesse, ancienavoué à Issoire, décédé le 22 mai,en son domicile, 6, rue de Madrid,à Vichy, où il s'était retiré depuisplusieurs années.

Les obsèques ont eu lieu ce ma-tin, à 8 heures, en l'église SainteJeanne d'Arc, à Clermont-Fd.

En cette douloureuse circons-tance, nous prions Mme HenriSalesse, et toute la famille de vou-loir bien agréer l'expression denos condoléances attristées. •

ObsèquesJeudi matin, ont eu lieu en pré-

sence d'une nombreuse assistance,les obsèques de M. Jean Espinas,administrateur de la Caisse d'épar-gne d'Issoire, secrétaire honorairede la Sous-Préfecture, décédé subi-tement à l'âge de 70 ans.

Ancien instituteur, puis secrétai-re général de la Sous-Préfecture,d'Issoire, M. Espinas avait durantde nombreuses années assuré cesdernières fonctions avec le plus en-tier dévouement. Il était officier del'instructio"n publique.

Le deuil était conduit par la fa-mille. MM. Martin, percepteur enretraite; Barlan, ancien secrétairegénéral de la Sous-Préfecture; Ey-dieux, agent-voyer en retraite ;Pierre Duprat, agent d'assurances,ancien secrétaire de la Sous-Pré-fecture, tenaient les cordons dupoêle.

Dans l'assiotance, on remarquaitla présence de MM. Ch. Fougeron,usous-préfet ; Dugnas, Michy,adjoints au maire d'Issoire et denombreux fonctionnaires.

Nous prions Mme Veuve JeanEspinas et toute la famille d'agréernos bien sincères condoléances.

Chambre des NotairesVoici la composition delà Cham-

bre de discipline de Clermont, Issoi-re et Ambert, pour 1938-1939 : •':

Président: M. Herrier, àBrassac-les-Mines.

Premier syndic : M. de Vandiôre,à Clermont-Ferrand.

Deuxième syndic : M. Quiquan-don, à St-Germain l'Herm.

Rapporteur : M. Lacoste, à Issoire.

Secrétaire : M. Gallice, à Aubière.Trésorier : M. Gorce, à Tours-

sur-Meymont.Membres : MM. Touzel à Cham-

peix ; Lanot, à Rouillat-Bas ; Bas-coulergue, à Rochefort-Montagne ;Deguillaume, à Bourg-Lastic ; Ar-chimbaud, à Saint-Amant-Roche-Savine; Boy, à Marat; Ginesty, àMontferrand,

Assemblée Généraledes Pêcheurs à la ligné

La société Amicale des Pêcheursà la ligne d'Issoire, a tenu son as-semblée générale annuelle, lundidernier, à 21 heures, à la mairie.

Cette réunion était présidée parM. Lucien Lebard, entouré de MM.Gilbert et Paulet, vice-présidentset Montagne, trésorier. . .

Après que chacun eût retiré sacarte de sociétaire, M. Montagnefit un exposé précis de la situationfinancière ; situation particulière-ment brillante puisqu'il ressort deschiffres donnés par le trésorier, unsolde créditeur, que la société n'a-vait, à ce jour, jamais égalé.

Le président, dans une intéres-sante causerie, rendit compte desdécisions prises la veille, à Cler-mont-Fd., par la Fédération desSociétés de pêche du Centre etdonna d'utiles renseignements con-cernant les concours qui, prochai-nement, seront organisés dans ledépartement.

L'ordre du jour appelant le re-nouvellement partiel du bureau,MM. Montagne et Jouffret furentélus respectivement secrétaire et

secrétaire-adjoint, et MM. Bunhou.re et Thoumazou, trésorier et tré-sorier-adjoint.

Réempoissonnement et répres-sion du braconnage furent l'objetd'une longue discussion. Finale-ment, on décida d'affecter annuelle-ment une somme de 500 francs àl'alevinage et de laisser toute lati-tude au président pour que soit in-tensifiée la surveillance du lot depêche de la société.

Un vœu tendant à faire interdiredans le département du Puy-de-Dô-me l'usage du filet dit "épervier" àmailles de 10 m/m reçoit l'approba-tion unanime et enthousiaste desmembres présents et la réunionprend fin après que l'on eût fixé au12 juin, la date du banquet annuel.

Collège d'Issoire(Examen d'entrée)'

L'examen d'entrée, (classe desixième) au Collège d'Issoire, estfixé au lundi 27 juin à 8 h. 30, dansune des salles de l'établissement.

Pour tous renseignements, écrireà M. le Principal du Collège d'Is-soire ou venir le trouver. .

L'IssoirienneMM. les Membres Honoraires

qui désireraient accompagner lasociété au concours de Nice quiaura lieu les 4 et 5 Juin prochain,sont priés de vouloir bien se faireinscrire avant le 30 courant auprèsde M. Mariuby qui leur fourniratous renseignements utiles.

Anciennes Elèvesde l'Institution Saint-LouisLa réunion des anciennes élèves

de Notre-Dame et de Saint-Louisaura lieu le dimanche 29 mai selonle programme habituel :

Messe à 9 h. 30 suivie de la réu-nion générale ; 12 heures, déjeuner ;15 heures, séance récréative gratui-te à laquelle les familles des élèveset les amis de la maison s.ont cor-dialement invités.

Les adhérentes qui par erreurn'auraient pas reçu leur convoca-tion sont priées de considérer leprésent communiqué comme en te-nant lieu

Un Cadavre horriblement broyéest découvert

sur la Voie FerréeLundi, sur la voie ferrée, au lieu

dit " Les Barthes " commune deSainte-Florine, on a découvert lecadavre d'un homme horriblementbroyé.

L'enquête a permis d'établir qu'ils'agissait d'un nommé Joseph Bla-dié, 77 ans, sans domicile fixe etsans famille.

On suppose que Bladié, sourd etne voyant pas très clair, avait em-prunté la voie du chemin de ferpour se rendre, à pied, à Brassac-les-Mines et qu'il fut heurté et dé-chiqueté par le premier train dumatin.

Union Nationale des AnciensMobilisés de la Guerre

Une délégation du Cartel Confé-déral des Anciens Mobilisés con-duite par MM. Jovelet, sénateur,président de lacommission d'étudesinterministérielle des Anciens Mo-bilisés, ûoussain, député, prési-dent du groupe parlementaire desAnciens Mobilisés et Jardillier,député-maire de Dijon, a été reçuepar M. Champetier de Ribes, mi-nistre des Pensions.

Cette délégation a invité M. leMinistre à présider le CongrèsNational du Cartel Confédéral quise tiendra à Dijon les 25 et 26 juinprochain, et l'a entretenu du pro-jet de création de la carte du Mobi-lisé, en instance.

M. le Ministre des Pensions aassuré qu'il serait présent, oureprésenté à ce congrès national

et il a donné d'excellentes raisonsd'eupérer que la carte du Mobilisésera créée à bref délai.

Pour les adhésions à l'U. N. A.M. G., s'adres&er a : M. Jozat, 27,rue des'Jacobins à Clermont-Fd.

Parti Social Français(Section d'Issoire)

Une. réunion publique et contra-dictoire organisée par la sectiond'Iasoire du Parti Social Français,aura lieu dimanche 29 mai, à 16heures, dans une salle de la mairie.

Pharmaciens de Garde

Pourdemainjeudi(fêtederAscen-sion), M. Aubert, boulevard de laManlière.

Pour dimanche 29 mai et lundi30, M. Mermet, boulevard de laHalle.

Dons GénéreuxEn souvenir de Mme Gilles décé-

dée, M; Louis Gilles a versé lasomme de 25 francs au Bureau deBienfaisance et 25 francs au Dis-pensaire.

— En souvenir de M. Espinasdécédé, Mme Vve Espinas a verséla somme de 100 francs au Bureaude Bienfaisance et 100 francs àl'Hospice.

Médecine pratiqueLa Poudre Louis Legras a une action

sédative directive sur le poumon ; ainsis'expliquent les merveilleux effets de ceremède qui, sans nuire à l'organisme com-me tant d'autres, soulage instantanémentles plus violents accès d'asthme, l'oppres-sion, le catarrhe, l'essoufflement, la touxrebelle des vieilles bronchites et guéritprogressivement.

Prix de la boite 6 fr. 15 (impôt compris)dans toutes les pharmacies.

" Le tandem.Chaque dimanche des centaines de cou»pies partent en tandem à la campagne etchaque dimanche les petites querelleséclatent en cours de route. Monsieur seplaint d'être seul à appuyer sur les péda-les et Madame s'excuse en prétextant safatigue. Mais il n'est point de courage dé-faillant quand on a la prudence d'empor-ter avec soi une bouteille de SUZE etd'en offrir un verre à sa compagne au mo-ment où les forces l'abandonnent. Car laSUZE, apéritif des sportifs, stimule l'or-ganisme et se prend par sagesse et parplaisir. 913

ETAT-CIVILDE Lfl VILLE D'ISSOIRE

du 18 au 24 Mai 1938

DECESDessaigne Marien-Jean, 67 ans,

maçon, époux de Clémence Barrey-re, rue Berbiziale.

Publications de MariagesDavid Georges-Pierre, cultiva-

teur à Issoire et Rouvet Laurence»Félicie, s. p. à Villeneuve-Lem-bron.

Pottier Jean-René, caoutchoutierà Clermont- Ferrand et SzymkowiakValéria-Antonia, domestique à Au-zatsur-Allier.

REMERCIEMENTS :

Madame Veuve Jean ESPINAS et toutela famille remercient bien sincèrementtoutes les personnes qui leur ont témoignéde la sympathie dans le deuil cruel qiijvient de les frapper en la persoune de

Monsieur Jean ESPINAS

Monsieur et Madame Gaston TOMBEL,négociants à Issoire ; Monsieur Jack TOM-BEL, remercient bien sincèrement toutesles personnes qui leur ont témoigné de lasympathie à l'occasion du deuil cruel quivient de les frapper en la personne de leursœur et tante regrettée

Mademoiselle Horthense TOMBEL :Receveuse des P. T. T. en retraite ,

et les prient de bien vouloir trouver ici (l'expression de leur reconnaissance jémue.

P. MUSSARDChirurgien-Dentiste — ISSOIRE

— Radiographie. — Téléph, 1.-73

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