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LA GRANDE GUERRE A LA UNE DE NOTRE PATRIMOINE ©Cité scolaire Michelet (92170 VANVES) 1916

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LA GRANDE GUERRE A LA UNE

DE NOTRE PATRIMOINE

©Cité scolaire Michelet (92170 VANVES)

1916

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Texte d’invention : Gloria BENOÎT - Alban LAVARDA - Aure MEYER (Classe de 3è 3 - Année scolaire 2016-2017).

Conception et dessins de la une :

Alexandre ADAN - Raphaëlle CHARLEROY - Menerite LABIB - Victoire PHILIPPERT (Classe de 3è 1 - Année scolaire 2016-2017). Présentation de Paul Collart : Laura BETANCURT SOTO ; du camp d’Holzminden : Alexandre ADAN. Sources documentaires :

Annette Becker, Oubliés de la Grande Guerre, édition Pluriel; Carnets de G. Marillier, années 1916 et 1917; Journal La Guerre, 7 décembre 1916; Notice sur la vie et les travaux de Paul Collart (comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres);

Projet concu et guidé par Jocelyne Grandiau, professeur de lettres classiques, avec la collaboratoin de Véronique Haziza, professeur documentaliste et Eric Giraud, professeur d’arts plastiques.

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LA GRANDE GUERRE A LA UNE

DE NOTRE PATRIMOINE

©Cité scolaire Michelet (92170 VANVES)

L’ETOUFFOIR Ce titre n’est pas celui d’un journal de prisonniers, mais celui choisi par Paul

Collart pour raconter ses souvenirs de captivité dans une série d’articles parus, après la guerre, dans La Grande Revue. Un extrait commence ainsi : « Ô

nuit désirable et douce ! ». Ce registre lyrique n’existe pas dans l’article « Prisonnier » où les auteurs ont

souhaité rendre compte de la condition tragique des prisonniers avec l’humour qui caractérise certains journaux de poilus. L’article de dictionnaire, comme

autodérision, était très utilisé.

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Remerciements à Jacques Marillier, membre de l’Amicale des anciens élèves,

pour les documents relatifs à son père, Gaston Marillier, combattant à Verdun.

Conception et montage de la une : Laura DURAND et Victoire MONROE (Classe de 3è 1, année scolaire 2015-2016).

Articles et présentation d’André Chapelle : Victoire MONROE. Sources documentaires:

Livre d’or et palmarès du lycée Michelet ; BENOIST-MECHIN, Ce qui demeure, édition Bartillat ; « Mémoire des hommes », site du Ministère de la Défense. Iconographie (collections privées):

Toile de Joseph-Félix Bouchor et dessin du journal J’ai lu

Projet concu et guidé par Jocelyne Grandiau, professeur de lettres classiques, avec la collaboratoin de Véronique Haziza, professeur documentaliste.

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LA GRANDE GUERRE A LA UNE

DE NOTRE PATRIMOINE

©Cité scolaire Michelet (92170 VANVES)

L’EST REPUBLICAIN Ce quotidien régional français est principalement diffusé en Lorraine et en Franche-Comté. Il a été fondé à Nancy par

Léon Goulette le 5 mai 1889, jour de l'inauguration de l'Exposition universelle de Paris et de la Tour Eiffel. En 1914, il continue à

paraître, parfois sur une simple feuille recto-verso, malgré ses difficultés : une bonne partie du personnel est parti au front ; la zone

de combat est très proche ; la censure, très importante. Dans la nuit du 26 au 27 février

1918, l'imprimerie est bombardée mais le journal parait quand même sur une seule page.

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Texte d’invention : Anaïs ALIOUA - Andrada IANC - Maxence LIBAN (Classe de 3è 3, année scolaire 2016-2017).

Conception et montage de la une : Anaïs ALIOUA - Andrada IANC

Présentation de Michel Kieffer : Andrada IANC ; des Trois Couleurs : Anaïs ALIOUA Sources documentaires :

Livre d’or et palmarès du lycée Michelet ; Mémoire des hommes, site du Ministère de la Défense.

Iconographie (collections privées) : La Jeune France, année 1915, numéros 23, 36 et 37; Les Trois Couleurs, numéro 38 du 20 août 1915.

Projet concu et guidé par Jocelyne Grandiau, professeur de lettres classiques,

avec la collaboratoin de Véronique Haziza, professeur documentaliste.

LA GRANDE GUERRE A LA UNE

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LES TROIS COULEURS

Cet hebdomadaire paraît chaque jeudi du

12 Décembre 1914 au 25 Décembre 1919 : au total 264 numéros, d’un format 32,5 x 25,5, chacun composé d’environ 16 pages

et au prix de 10 centimes. Publié par la maison d'édition Nilsson, à Paris, cet hebdomadaire consacre une part

importante de ses pages à des histoires inspirées par la première guerre mondiale et les conflits dans le monde : épisodes, contes et récits de la Grande

Guerre. Ses principaux auteurs furent Gil Baer (1859-1931), Jean Chaperon (1887-1969) ou encore Emile Tap.

Michel KIEFFER

Promu sous-lieutenant au 61e régiment

d'artillerie, il a été cité quatre fois à l'ordre

du régiment, de la division de l'armée et du

corps d'armée.

Voici la première citation : « Sous-

lieutenant sérieux, énergique et brave, a

rendu les services les plus appréciés,

notamment comme agent de liaison, sous le

feu, dans les mois de septembre, octobre,

novembre et décembre 1914, en Belgique,

et comme chef des guetteurs, de jour et de

nuit, aux tranchées avancées, en mars, avril

et mai 1915 ; a fait preuve dans ce service

très exposé de beaucoup d'intelligence et de

courage. Exemple permanent de bravoure et

de bonne tenue, toujours calme et plein

d'entrain sous les rafales les plus violentes,

a passé la nuit du 11 au 12 mars 1916 dans

un endroit très exposé des premières lignes

pour se rendre compte des effets d'un tir de

barrage exécuté par sa batterie. »

Les deux épisodes de l’année 1916 sont

mentionnés dans les autres citations et le

livre d’or des Anciens élèves du lycée

Michelet signale la « décoration conférée

par S. M. l'Empereur de Russie aux troupes

ayant combattu sous Verdun, la croix de

Saint-Stanislas de 3e classe. »

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LA GRANDE GUERRE A LA UNE

DE NOTRE PATRIMOINE

©Cité scolaire Michelet (92170 VANVES)

MAYENCE-SPORTS Situé sur la rive gauche du Rhin, dans la Hesse, ce camp imposait des conditions

de détention très dures. L’appel se faisait

trois fois par jour car beaucoup de prisonniers tentaient de s’évader. Il y avait une "ligue anti-cafard" pour lutter contre la dépression des prisonniers et

un journal intitulé Mayence-Sports s’efforçait de proposer des rubriques humoristiques. L’article imaginé dans

notre une n’est donc pas dans le registre des publications du camp (dont nous n’avons trouvé aucun exemplaire). Cependant, il s’inspire d’un rapport mis

en ligne par la Croix Rouge, très précis

sur la triste configuration des lieux.

Texte d’invention : Anaïs ALIOUA - Lou EDIN - Inès JANICOT - Cassandre FILIOL-André (Classe de 3è 3 - Année scolaire 2016-2017).

Conception, dessin et montage de la une : Emma CARRILLES - Estelle RENARD - Emma VILLIERS (Classe de 3è 1 - Année scolaire 2016-2017).

Présentation des frères Fleury : Estelle RENARD ; du journal Mayence-Sports : Emma VILLIERS ; Sources documentaires :

Annette Becker, Oubliés de la Grande Guerre, édition Pluriel; Archives municipales de Lorient, site Europeana; Carnets de G. Marillier, années 1916 et 1917;Fichier du site CICR (Centre Internationnal de la Croix-Rouge); Les journaux de prisonniers sur le site Gallica de la B.N.F; Site Les lieux de détention de la Première Guerre mondiale.

Projet concu et guidé par Jocelyne Grandiau, professeur de lettres classiques,

avec la collaboratoin de Véronique Haziza, professeur documentaliste et Eric Giraud, professeur d’arts plastiques.

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FLEURY Roger ( 07/07/1879 - 10/12/1970)

Plusieurs fiches de la Croix-Rouge mentionnent les informations transmises à la famille, résidant à l’ambassade de France à Genève : Roger Fleury commandait la deuxième compagnie de mitrailleurs quand il disparut à Bois-la-Caillette, au sud du Fort de Douaumont, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1916. Une note du 16 juillet 1916 indique le camp d’officiers où il fut incarcéré.

Remerciements aux Archives municipales de Lorient

(site Europeana)

pour les photographies de Jacques et Michel Fleury

FLEURY Gilbert (17/09/1884 - 18/03/1954)

Comme Roger, son frère

aîné, Gilbert, le plus jeune de la fratrie Fleury, a survécu à la guerre ; comme lui, il fut fait Chevalier de la Légion d’honneur.

Son dossier souligne son

courage comme soldat de 2è classe au 252è régiment d’infanterie, puis comme sergent et sous-lieutenant d’infanterie, enfin lieutenant-aviateur. Blessé trois fois et toujours retourné au front, il fut porté disparu. Quand il retourna chez lui, sa mère dut entreprendre de nombreuses démarches pour qu’il puisse retrouver son identité.

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Texte d’invention, conception et montage de la une :

MEILY SEGONNES - Aksel KARATOPRAK - Aure MEYER (Classe de 3è 3 - Année scolaire 2016-2017).

Présentation du Petit Illustré : Meily SEGONNES Dessins originaux, coloriage des images, présentation de la fable et de la bande dessinée : Aure MEYER Sources documentaires :

Site Gallica de la B.N.F : Fables de La Fontaine / illustrations de Granville ; reportées sur bois par A. Desperet ; gravées par Brend'Amour.

Jacques TARDI, C’était la guerre des tranchées, édition Castermann. Iconographie (collections privées) :

La Jeunesse illustrée, année 1918, numéro 769.

Projet concu et guidé par Jocelyne Grandiau, professeur de lettres classiques, avec la collaboratoin de Véronique Haziza, professeur documentaliste.

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LA GRANDE GUERRE A LA UNE

DE NOTRE PATRIMOINE

©Cité scolaire Michelet (92170 VANVES)

LE PETIT ILLUSTRE Le Grand Illustré est un journal fictif

inspiré par Le Petit Illustré, spécialisé dans les histoires en images, Celui-ci débute au numéro 128, prenant la suite du journal L’Illustré , fondé par la

maison Offenstadt en 1904 (12 pages, 20 x 30). Avec 1694 numéros d’un format différent : 23 x 32, en 16 pages, il dure

plus de trente ans (1906-1937), En 1936, concurrencé par Le Journal de Mickey (apparu en 1934), il adopte deux autres formats : 20 x 26 (16 pages), 27 x 39 (8

pages).

Le choix du titre n’est pas anodin. C’est le texte de Jean de La fontaine, écrit

en 1692, qui en est à l’origine. Le fabuliste avait, néanmoins, imaginé une tout autre intrigue : une souris menacée par un chat tente de persuader les rats de

tuer le félin ; mais lorsque le chat arrive avec la souris sous la gorge, les rats

prennent peur et rentrent dans leur trou. Ils y restent car le chat est prêt à

égorger le premier rat imprudent. D’après certains commentaires, le chat serait Louis XIV et les rats, selon les points de vues soit des Prussiens soit des

Hollandais. Nous avons inversé la situation en gardant le genre de la fable, qui

s’adresse à des enfants comme à des adultes. Le contenu s’inspire d’un extrait du roman d’Erich Maria REMARQUE : A l’ouest

rien de nouveau. L’auteur y montrait l’horrible omniprésence de ces petits

parasites et les stratagèmes des Poilus pour garder leur nourriture : ils mettent des tranches de pain, attendent les rats dans le noir, puis les assomment de

coups de pelles. L’épisode se termine par le constat que les rats ont assailli deux

gros chats et un chien qu’ils ont tués et mangés. De là est né le fil conducteur de notre récit. Pour l’illustrer, nous avons

d’abord cherché des dessins de Grandville (1803-1847), un grand caricaturiste nantais qui excellait dans l’imagerie animale et dans l’illustration des Fables de

La Fontaine. Nous avons ensuite trouvé le soldat horrifié de Tardi dans l’album

C’était la guerre des tranchées. Afin de fabriquer des vignettes cohérentes, nous avons remplacé les arrière-

plans, dessiné nous-mêmes certains éléments, intégré ces dessins à des

montages en utilisant des images de journaux de 14-18.

De multiples clins d’œil sont présents dans notre réalisation. Le Chat qui mène le combat arbore les couleurs de la France ; le Chien, celles du Royaume Uni ;

quant à l’autre membre de cette « Triple Entente », il porte une toque russe. A l’opposé, le Rat se signale par le vert des Allemands. Ainsi, malgré un titre

commun, les morales des deux fables s’opposent : dans celle de La Fontaine, la

France impressionne son ennemi ; dans la nôtre, l’Allemagne est gagnante, ce qui peut paraître paradoxal et, en juillet 1916, susceptible d’être censuré ! Sauf si le fait de ne pas sous-estimer l’ennemi permet, à ceux qui veulent avoir la

puissance du Roi-Soleil, d’éviter les désastres de la Somme et de Verdun !

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LA GRANDE GUERRE A LA UNE

DE NOTRE PATRIMOINE

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LA JEUNE FRANCE Cette revue pour la jeunesse paraît du 14

mars 1915 au 22 septembre 1918 : au total 185 numéros, d’abord avec le sous-titre : Histoire illustrée de la guerre 1914-1915. Chaque numéro comporte des bandes

dessinées militaires en récit complet, à partir des grands événements du front, toujours glorifiés pour galvaniser son

jeune public.

Texte d’invention, conception et montage de la une :

Romain BIGARD - Milann DUGUET - Cassandre FILIOL-ANDRE (Classe de 3è 3 - Année scolaire 2016-2017).

Présentation de La Jeune France : Cassandre FILIOL-ANDRE ; des téléphonistes de Verdun : Milann DUGUET Sources documentaires :

Livre d’or et palmarès du lycée Michelet. - Site « Mémoire des hommes » du Ministère de la Défense.

Iconographie (collections privées) :

La Jeune France, année 1915, numéro 23. - Les Belles Images, année 1915, numéro 570. - Le Régiment de Papa, « Les gentillesses de Kiki ». - Les Trois Couleurs, année 1915, numéro 38.

Projet concu et guidé par Jocelyne Grandiau, professeur de lettres classiques, avec la collaboratoin de Véronique Haziza, professeur documentaliste.

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LA GRANDE GUERRE A LA UNE

DE NOTRE PATRIMOINE

©Cité scolaire Michelet (92170 VANVES)

L’EXILE Nous n’avons pas trouvé de journal pour Chemnitz mais le titre L’Exilé, du camp

d’Hammelburg, dans le Land de Bavière, résonne comme la souffrance d’un bannissement. Certaines unes de cet hebdomadaire contiennent des lettres

ouvertes très pathétiques. Le 24 septembre 1916, la « Lettre à un ami de France » déplore la laideur des lieux. Le

10 décembre 1916, la « Lettre d’un interné » décrit la joie de ceux transférés en Suisse et la tristesse des ceux qui restent. Le 17 décembre 1916,

un captif adresse une lettre à sa «chère Elise » : il est heureux de transmettre ses émotions dans la « Journée d’un

Prisonnier » car il est difficile de les

exprimer sur les petites cartes que les Allemands lui permettent d’envoyer.

Texte d’invention : Jéhanne GOULARD (Classe de 3è 3 - Année scolaire 2016-2017).

Conception et montage de la une : Thomas BERNARD-PERFETTINI, Léon FEROLETO, Clara LEMONNIER-FONTAINE et Aurélia

SANNIER-INFUSI (Classe de 3è 1 - Année scolaire 2016-2017). Dessins et présentation du camp de Chemnitz : Aurélia SANNIER-INFUSI ; du journal L’Exilé : Emma Villiers Sources documentaires :

Annette Becker, Oubliés de la Grande Guerre, édition Pluriel; Les journaux de prisonniers sur le site Gallica de la B.N.F; Site Les lieux de détention de la Première Guerre mondiale.

Projet concu et guidé par Jocelyne Grandiau, professeur de lettres classiques,

avec la collaboratoin de Véronique Haziza, professeur documentaliste et Eric Giraud, professeur d’arts plastiques.

Remerciements à Jacques Marillier, membre de l’Amicale des Anciens élèves du lycée Michelet,

pour les carnets de son père Gaston Marillier, prisonnier en 1916 dans le camp de Chemnitz

et décoré de la médaille des Evadés.

LE CAMP DE CHEMNITZ

Il est situé à l’est de l’Allemagne à la limite de la Saxe et de la Bavière. Il n’a été évacué que le 4 janvier 1919. Les prisonniers étaient majoritairement français, russes, serbes et italiens. Les conditions de vie des prisonniers étaient très difficiles.

En février 1915, le camp a été mis en quarantaine ; 44 700 prisonniers sont morts du typhus. Transmis par la piqûre de puces ou de poux qui se développent là où l'hygiène est médiocre, celui-ci se caractérise par une fièvre qui peut atteindre 39 C°, des maux de tête et un état d'hébétude et de stupeur. La maladie se propageait très vite. Les détenus étaient en moyenne 250 dans une seule baraque, de 120 mètres de long et 15 de large. Les lits étaient placés perpendiculairement au mur avec au centre des tables et des bancs. L’air ne circulait que très peu.

Le choléra est une autre maladie épidémique qui s’y développait : transmise par l’eau ou des aliments souillés, elle provoque des gastro-entérites, menant à une sévère déshydratation, voire, sans traitement rapide, à la mort dans plus de la moitié des cas.

Quand ils ne mouraient pas de maladie, les prisonniers subissaient parfois de dures punitions comme la peine du peloton avec fardeau qui, à Chemnitz, a remplaça celle du poteau. Le prisonnier était chargé d'un sac de 15 kilogrammes. Un sergent allemand commandait un quart d'heure de pas accéléré; un quart d'heure de pas gymnastique et accéléré; puis un quart d'heure de pas de gymnastique et de mouvements à genou et couché; et enfin un quart d'heure de gymnastique. Entre chaque quart d'heure, le prisonnier a deux ou trois minutes de repos. Dans certaines compagnies, un adjudant sous-officier français devait assister à l'exécution de la peine.

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Prochainement, pour le centenaire de 1916,

les unes de deux mensuels fictifs ... grâce à l’exposition

des Archives départementales des Hauts-de-Seine

SCEAUX. 1er janvier : une classe de 35 élèves serbes est créée au lycée Lakanal.

PUTEAUX.

Cette année-là, l'arsenal de Puteaux participe à la

construction de gros calibre, le 155, qui équipera également

les troupes américaines. Les plus âgés sont fiers de

participer à l’effort de guerre, comme, au premier plan, cet

ouvrier souriant, bien droit devant une énorme machine, et

appuyé sur un levier; derrière lui, de plus jeunes ouvriers

et une réserve de munitions.

Et dans le KIOSQUE DE MICHELET,

une présentation de l’exposition

prêtée au CDI en novembre 2016.