la gazette des chalets

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Bulletin de l'Association du quartier Chalets-Roquelaine 9, rue Douvillé - 31000 TOULOUSE N°17 - Printemps 1999 La Gazette des Chalets Une nouvelle rubrique JE NE SAIS PAS POURQUOI mais j'ai eu envie de parler des habitants du quartier... Parce qu'un quartier, c'est aussi des gens, plus tout à fait anonymes, plus tout à fait inconnus : la boulangère aux yeux bleus et le droguiste fan de foot, le poissonnier en bras de chemise sur le trottoir, la dame qui était puéricultrice et se retourne sur votre enfant, le pépé et sa voiture, presque aussi vieille que lui, et l'élégant papetier, toujours bronzé et parfumé. J'aime ce quartier et j'aime ses habitants. Surtout ne pas s'arrêter aux nombreuses plaques de cuivre des maisons cossues... Le quartier abrite aussi ses étudiants, ses artistes, ses retraités, ses marginaux. Il abrite ces gens, comme vous et moi, qui tous les jours rejoignent leur bureau et qu'on finit par connaître, à force de les croiser à heure fixe. Alors, j'ai eu envie de créer une nouvelle rubrique qui s'intitulerait " Un habitant, un commerçant " ou " Ils habitent aussi le quartier " ou tout simplement... " Portrait ". Qu'en pensez- vous ? Et puis, si votre boucher vous inspire, si vous avez toujours secrètement rêvé d'aller interviewer votre jolie voisine, alors n'hésitez pas : à vos plumes et stylos ! Et que cela soit dit une fois pour toutes : la Gazette n'appartient pas uniquement à ce groupe d'hurluberlus (dont je fais partie) qui forment l'association de quartier. Quant à moi, c'est décidé : je débuterai cette fois-ci par le portrait de ma voisine : je la connais, c'est plus facile. Ma voisine est une danseuse de tango qui fait ses courses au marché du Cristal. Marie-Laure ICHANJOU (article page suivante) BD en dernière page : ! d attention où vous p e os e i zl p e Le quartier toujours à l'honneur ... LA DÉPÊCHE CONTINUE À DÉCERNER les palmes : après s'être fait coiffer d'un bonnet d'âne en décembre pour l'absence d'équipement collectif, le quartier mérite à nouveau les colonnes du Grand Toulouse, au TOP TEN DES RUES LES PLUS ENCROTTÈES. "Rues de la Concorde, de la Balance, rue Douvillé sont ... de plus en plus réputées pour leur saleté. La palme d'or revenant dans ce quartier ... à la Petite rue Saint-Lazare, véritable déversoir d'excréments et autres déjections urinaires..." Sur cinq propriétaires de chiens interrogés, deux semblent déplorer sincèrement l'absence de civisme des autres, ce qui laisse supposer que leur animal est plutôt propre ; deux autres avouent que ça leur arrive de laisser faire leur chien au milieu du trottoir, la dernière laissant entendre que c'est systématique pour son chien O'Hara ("après tout, c'est la nature"!). Et sur ces cinq-là, quatre incriminent le manque d'espaces verts. Et il n'y a pas que les crottes, il y a aussi les papiers, les poubelles, les tags, les voitures qui traînent sur les trottoirs... La commission propreté, qui sensibilise les gens à travers ses articles, cherche des solutions. Et nous avons décidé de consacrer une part importante de l'assemblée générale à débattre du problème. Venez nombreux, non pas pour accuser le voisin, mais pour apporter vos suggestions destinées à remédier à cette situation désagréable. A.R. Assemblée générale le 8 avril 1999 à 20h30, avec la participation de Serge Didier, conseiller délégué à la propreté de Toulouse Institut Cervantes, 31, rue des Chalets Le maire nous a écrit NON, CE N'EST PAS LE 1ER AVRIL, mais le 9 mars que nous avons reçu la lettre de Dominique Baudis nous informant : " pour répondre à votre demande et aux aspirations du quartier, j'ai décidé de mettre à disposition des associations de vos quartiers la villa qui hébergeait le commissariat de police, situé 7, boulevard Matabiau"... Madame Baylé est chargée de "coordonner et d'assurer le suivi de ce projet, avec votre collaboration et dans la meilleure concertation". Nous avons hâte de visiter cette villa d'allure plutôt sympathique. Les ouvertures sont actuellement murées pour éviter les squats. Des travaux seront nécessaires. Nous avons fait part au maire de notre satisfaction.

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Page 1: La Gazette des Chalets

Bulletin de l'Association du quartier Chalets-Roquelaine9, rue Douvillé - 31000 TOULOUSEN°17 - Printemps 1999

La Gazette des Chalets

Une nouvelle rubriqueJE NE SAIS PAS POURQUOImais j'ai eu envie de parler des habitants du quartier... Parce qu'un quartier, c'est aussi des gens, plus tout à fait anonymes, plus tout à fait inconnus : la boulangère aux yeux bleus et le droguiste fan de foot, le poissonnier en bras de chemise sur le trottoir, la dame qui était puéricultrice et se retourne sur votre enfant, le pépé et sa voiture, presque aussi vieille que lui, e t l ' é légant papet ier, toujours bronzé et parfumé.

J'aime ce quartier et j'aime ses habitants. Surtout ne pas s'arrêter aux nombreuses plaques de cuivre des maisons cossues. . . Le quartier abrite aussi ses étudiants, ses artistes, ses retraités, ses marginaux. Il abrite ces gens, comme vous et moi, qui tous les jours rejoignent leur bureau et qu'on finit par connaître, à force de les croiser à heure fixe.

Alors, j'ai eu envie de créer une nouvelle rubrique qui s'intitulerait " Un habitant, un commerçant " ou " Ils habitent aussi le quartier " ou tout simplement.. . "  Portrait ". Qu'en pensez-vous ? Et puis, si votre boucher vous inspire, si vous avez toujours secrètement rêvé d'aller interviewer votre jolie voisine, alors n'hésitez pas : à vos plumes et stylos ! Et que cela soit dit une fois pour toutes : la Gazette n ' a p p a r t i e n t p a s uniquement à ce groupe d'hurluberlus (dont je fais p a r t i e ) q u i f o r m e n t l'association de quartier.

Quant à moi, c'est décidé : je débuterai cette fois-ci par le portrait de ma voisine : je la connais, c'est plus facile. Ma voisine est une danseuse de tango qui fait ses courses au marché du Cristal.

Marie-Laure ICHANJOU(article page suivante)

BD en dernière page : !dattention où vous p eose iz l pe

Le quartier toujours à l'honneur ...LA DÉPÊCHE CONTINUE À DÉCERNER les palmes : après s'être fait coiffer d'un bonnet d'âne en décembre pour l ' absence d 'équipement collectif, le quartier mérite à nouveau les colonnes du Grand Toulouse, au TOP TEN D E S R U E S L E S P L U S ENCROTTÈES. "Rues de la Concorde, de la Balance, rue Douvillé sont ... de plus en plus réputées pour leur saleté. La palme d'or revenant dans ce quartier ... à la Petite rue S a i n t - L a z a r e , v é r i t a b l e déversoir d'excréments et autres déjections urinaires..."Sur cinq propriétaires de chiens interrogés, deux s e m b l e n t d é p l o r e r sincèrement l'absence de civisme des autres, ce qui laisse supposer que leur animal est plutôt propre ; deux autres avouent que ça leur arrive de laisser faire leur chien au milieu du trottoir, la

dernière laissant entendre que c'est systématique pour son chien O'Hara ("après tout, c'est la nature"!). Et sur ces cinq-là, quatre incr iminent le manque d'espaces verts.

Et il n'y a pas que les crottes, il y a aussi les papiers, les poubelles, les tags, les voitures qui traînent sur les trottoirs...La commission propreté, qui sensibilise les gens à travers ses articles, cherche des solutions. Et nous avons décidé de c o n s a c r e r u n e p a r t importante de l'assemblée générale à débattre du problème. Venez nombreux, non pas pour accuser le voisin, mais pour apporter vos suggestions destinées à remédier à cette situation désagréable.

A.R.

Assemblée générale le 8 avril 1999 à 20h30,

avec la participation de Serge Didier, conseiller délégué à la propreté de Toulouse

Institut Cervantes, 31, rue des Chalets

Le maire nous a écritNON, CE N'EST PAS LE 1ER AVRIL, mais le 9 mars que nous avons reçu la lettre de Domin ique Baud i s n o u s i n f o r m a n t   :" pour répondre à votre demande et aux aspirations du quartier, j'ai décidé de mettre à disposition des associations de vos quartiers la villa qui hébergeait le commissariat de police, situé 7, boulevard Matabiau"...

Madame Baylé est chargée de "coordonner et d'assurer le suivi de ce projet, avec votre collaboration et dans la meilleure concertation".Nous avons hâte de visiter cette villa d'allure plutôt sympathique. Les ouvertures sont actuellement murées pour éviter les squats. Des travaux seront nécessaires.Nous avons fait part au maire de notre satisfaction.

Page 2: La Gazette des Chalets

Portrait : ma voisine eLa construction du quartier au X1X siècle (2) LE CHARME DISCRET DE LA PETITE BOURGEOISIE.Après l'échec du projet Bonnal, il fallut attendre l'époque du Second Empire pour assister à un démarrage de l'urbanisation de l'ancien faubourg Arnaud-Bernard, sous l'effet de deux facteurs importants  . L'arrivée du chemin de fer, effective en 1856, tout d'abord  : Toulouse, sur la ligne Bordeaux-Sète, était désormais raccordée au réseau national et la construction de la gare Matabiau par la Compagnie du Midi laissait augurer d'importantes mutations dans les faubourgs environnants. Ensuite, une progression démographique sans précédent ; en quelques décennies, de 1860 à la fin du siècle, la population toulousaine devait tripler, passant de 60 000 à 150 000 habitants. L'essentiel de cet accroissement spectaculaire fut absorbé par la première ceinture de faubourgs, entre boulevards et canal. Cependant , l e s munic ipa l i tés conservatrices de l'époque vont se désintéresser de ces secteurs pour repor ter leurs e f for t s sur l a modernisation des quartiers bourgeois du cœur de la vieille ville. La politique urbaine s'est alors concentrée sur la réalisation de projets haussmanniens qui aboutiront au percement des rues d'Alsace-Lorraine et de Metz, au prix de nombreuses destructions et de quelques fructueuses opérations soutenues par des banquiers belges. L'urbanisation périphérique, destinée à accueillir l'habitat de la petite bourgeoisie et des populations ouvrières a été abandonnée aux mains

UNE JOLIE BRUNE AUX YEUX NOIRS qu'on croit tout droit sortie des faubourgs de Buenos Aires... Loupé ! Christine est 100 % toulousaine et vit dans le quartier depuis 1992. Après avoir longtemps usé ses guêtres sur les bancs de la fac, un stage de théâtre à la Cave Po avec Jean-Louis Hébré et Vinko Viskic sonne pour elle comme une révélation. Elle enchaîne très vite avec le Conserva to i re d 'Ar t Dramatique de Toulouse et un rôle dans la " Divine Comédie " de Dante - elle sera une pauvre âme errante de l'Enfer - qui la mène jusqu'à Berlin. Puis c'est la " Compagnie des Morses " qu'elle fonde avec quelques amis, une audition à Paris qu'elle décroche, et des tournées qui s'ensuivent. En 1994, après une période plus calme, son amie Isabelle Jaffé écrit pour elle "  Hier je suis morte ", un "  one-woman-show " qu'elle joue à la Cave Poésie, puis à Albi. C'est intéressant, mais très dur. " Pour la première fois, je me suis rendue compte de l'enjeu de l'engagement de l'acteur seul en scène ". Des cours de tango en amateur la feront renouer avec l'époque où, petite fille, elle s'enfermait seule dans sa chambre avec sa musique comme d'autres avec leurs poupées. Ou avec le temps, encore plus lointain - elle a cinq, six ans - où sa prof de danse classique conseille à sa mère d'en faire un petit rat de l'Opéra... Est-ce son enfance, est-ce Astor Piazzolla, qu'elle dit avoir toujours été présent dans son univers - ou encore la rencontre décisive avec son partenaire Plume ? - " Étant tous

les deux dans une période creuse, nous avons formé un couple de tango, puis une association. " Toujours est-il qu'elle fait le pas... Le tango, qui est devenu une passion, devient son métier. Elle dit tout devoir à ses maîtres, Rodolfo et Gloria Dinzel, avec qui elle prend des cours intensifs à Paris puis Buenos Aires. " Danser le tango, c'est aussi voir la vie autrement. La danse est un acte démocratique. Un égale un. L'homme propose, la femme dispose, l'homme la suit. Le tango n'est pas la danse macho que l'on dit mais bien une philosophie... "

Aujourd'hui, Christine et Plume préparent une adaptation libre de Roméo et Juliette sur un concerto de

Piazzolla. Ils donnent des cours à la MJC des Amidonniers, à l'École de Danse Élisabeth Béclier, mais aussi à Foix, Tarbes, Poitiers, Limoges, Annecy. " Il faut malheureusement passer par d'autres villes et presque toujours par Paris avant de se faire reconnaître chez soi ". Christine regrette qu'il n'y ait pas de salle dans le quartier où elle pourrait donner des cours ou répéter. " Personne ne le sait, mais il y a beaucoup d'artistes dans le quartier. Un local leur rendrait service et en retour, ils apporteraient quelque chose au quartier ". Un lieu - et quel lieu ! - a tout de même été trouvé dans le quartier pour servir de " milonga " (autrefois nom de la danse ancêtre du tango, aujourd'hui lieu de danse). Tous les deuxième et quatrième mardis de chaque mois, la " milonga de la casita ", dans une des dernières maisons de passe de Toulouse au charme désuet, propose à partir de 22h30 un bal de tango ouvert à tous.

Le quartier, Christine dit le trouver chaleureux, convivial et très vivant, surtout la rue de la Concorde . " J'y ai mes habitudes. Le matin, j'achète mon journal au tabac-presse et m'installe au café de la Concorde. J'ai un boucher attitré et je fais mes courses au marché du Cristal. D'ailleurs, je vous recommande le marchand de pâtes italiennes. Elles sont exquises !"

M.L.I.Association " Solo por Dos " Tél. : 05 61 99 23 07

L ' INVENTAIRE GÉNÉRAL des monuments et des r ichesses artistiques de la France, créé en 1964 par André Malraux, est un service de recherche et de documentation du ministère de la Culture. Au sein de la Direction du Patrimoine, il participe à l'étude et à la protection du patrimoine, avec les services de l'Archéologie et des Monuments historiques.

L'Inventaire développe une méthode scientifique nationale pour ses enquêtes de terrain et constitue peu à peu une importante documentation h i s t o r i q u e , g r a p h i q u e e t photographique sur l'ensemble du patrimoine français, architectural et mobilier... " de la petite cuiller à la cathédrale  ", selon une formule

célèbre.

Par ses enquêtes territoriales menées sans exclus ive, i l contr ibue activement à l'élargissement de la notion de patrimoine : il étudie l'usine comme le château, l'outil comme le tab leau, l ' abbaye cistercienne comme l'immeuble du

eXX siècle.

L'Inventaire, avec une équipe installée dans chaque région, à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), est le révélateur de l'identité culturelle régionale.

Une documentation

A Paris et dans chaque DRAC, les centres de documentation du Patrimoine permettent à un public de

c h e r c h e u r s , d ' a m é n a g e u r s , d'enseignants, d'étudiants... ou de curieux d'accéder aux dossiers et aux

clichés photographiques réalisés par l'Inventaire.

Rue Roquelaine, le service régional de l'InventaireGrâce à l'informatique et aux nouvelles technologies de l'image, les centres de documentation permettent également la consultation des bases de données nationales qui rassemblent toute l'information disponible sur le patrimoine.

Des publications, des expositions

Depuis sa création, l'Inventaire s'applique à mieux faire connaître le patrimoine de chaque région de France, en particulier aux habitants et aux visiteurs, grâce à ses expositions et à de nombreuses publications.

A. Noé-Dufour - Tél. 05 61 62 01 45

Prochain article : les travaux de l'Inventaire sur Toulouse et le quartier.

de la spéculation privée. Dans le faubourg Arnaud-Bernard, le futur quartier Chalets-Roquelaine va donc se construire sous la forme de l o t i s s e m e n t s spontanés qui se s o n t i n s é r é s d i r e c t e m e n t dans la trame des chemins ruraux préexistants. Les p r o p r i é t a i r e s divisaient eux-m ê m e s l e s t e r r a in s l eu r a p p a r t e n a n t , après les avoir éventuellement r a c h e t é s à d ' a u t r e s particuliers. Ils se chargeaient, à leurs frais, des t r a v a u x d'aménagement (tracé des voies, p a v a g e , adduction d'eau et de gaz) et revendaient les lots à bâtir à une c l i e n t è l e composée en m a j o r i t é d e petits bourgeois et d'employés. Il était nécessaire d 'ob ten i r au p réa l ab le une autorisation municipale et de respecter une réglementation élémentaire fixant l'alignement et la l a r g e u r d e s r u e s (6 m jusqu'en 1888, 10 m ensuite). Mais cette réglementation a été plus ou moins bien observée dans certains lotissements dont les voies resteront p r i v é e s , j u s q u ' à c e q u e l a municipalité accepte de les inclure dans le domaine public    ; ces circonstances expliquent aussi la présence de quelques impasses. Entre le chemin de Pouzonville (l'actuelle rue des Chalets) et le chemin de la Poudrière (rue de la Concorde), on dénombre ainsi pas moins de six opérations d'envergure, dont la plus importante à l'angle des boulevards a comporté l'ouverture de cinq rues. Elle est due à l'initiative d'un gros propriétaire foncier, Béteille, qui fut aussi à l'origine de plusieurs autres opérations dans le secteur de la rue Raymond IV. Une seule opération a donné lieu à une

véritable concertation entre la mairie et le propriétaire lotisseur, un certain Roquelaine. La rue privée qui porte son nom fut " rectifiée " et raccordée

aux frais de la municipalité aux voies publiques existantes. Deux types d'habitat vont dominer. Le long des artères principales seront édifiés des immeubles de rapport sur deux ou trois étages, avec, parfois, en fond de parcelle une " chartreuse " en rez-de-chaussée; à l'intérieur des îlots, on trouve plutôt des maisons unifamiliales à un étage à façade étroite, assorties de petits jardins mitoyens. L'architecture assez simple c o m p o r t e d e s é l é m e n t s d e décoration habituels à Toulouse, au XIXe siècle  : balcons de fer forgé, acrotères et autres ornements en terre cuite qui imitent, dans un registre plus modeste, les nouveaux immeubles du centre ville. Enfin on rencontre, ici ou là, quelques toulousaines à un étage, avec façade large e t porte centra le qui correspondent à la maison type du faubourg, séquelles de l'habitat ancien. Malgré les conditions de son urbanisation, cette architecture assez homogène a donné à notre quartier

L'explosion du quartier de 1841 à 1946, par rapport à d'autres faubourgs de

Toulouse (J. Coppolani - 1954)

Page 3: La Gazette des Chalets

Portrait : ma voisine eLa construction du quartier au X1X siècle (2) LE CHARME DISCRET DE LA PETITE BOURGEOISIE.Après l'échec du projet Bonnal, il fallut attendre l'époque du Second Empire pour assister à un démarrage de l'urbanisation de l'ancien faubourg Arnaud-Bernard, sous l'effet de deux facteurs importants  . L'arrivée du chemin de fer, effective en 1856, tout d'abord  : Toulouse, sur la ligne Bordeaux-Sète, était désormais raccordée au réseau national et la construction de la gare Matabiau par la Compagnie du Midi laissait augurer d'importantes mutations dans les faubourgs environnants. Ensuite, une progression démographique sans précédent ; en quelques décennies, de 1860 à la fin du siècle, la population toulousaine devait tripler, passant de 60 000 à 150 000 habitants. L'essentiel de cet accroissement spectaculaire fut absorbé par la première ceinture de faubourgs, entre boulevards et canal. Cependant , l e s munic ipa l i tés conservatrices de l'époque vont se désintéresser de ces secteurs pour repor ter leurs e f for t s sur l a modernisation des quartiers bourgeois du cœur de la vieille ville. La politique urbaine s'est alors concentrée sur la réalisation de projets haussmanniens qui aboutiront au percement des rues d'Alsace-Lorraine et de Metz, au prix de nombreuses destructions et de quelques fructueuses opérations soutenues par des banquiers belges. L'urbanisation périphérique, destinée à accueillir l'habitat de la petite bourgeoisie et des populations ouvrières a été abandonnée aux mains

UNE JOLIE BRUNE AUX YEUX NOIRS qu'on croit tout droit sortie des faubourgs de Buenos Aires... Loupé ! Christine est 100 % toulousaine et vit dans le quartier depuis 1992. Après avoir longtemps usé ses guêtres sur les bancs de la fac, un stage de théâtre à la Cave Po avec Jean-Louis Hébré et Vinko Viskic sonne pour elle comme une révélation. Elle enchaîne très vite avec le Conserva to i re d 'Ar t Dramatique de Toulouse et un rôle dans la " Divine Comédie " de Dante - elle sera une pauvre âme errante de l'Enfer - qui la mène jusqu'à Berlin. Puis c'est la " Compagnie des Morses " qu'elle fonde avec quelques amis, une audition à Paris qu'elle décroche, et des tournées qui s'ensuivent. En 1994, après une période plus calme, son amie Isabelle Jaffé écrit pour elle "  Hier je suis morte ", un "  one-woman-show " qu'elle joue à la Cave Poésie, puis à Albi. C'est intéressant, mais très dur. " Pour la première fois, je me suis rendue compte de l'enjeu de l'engagement de l'acteur seul en scène ". Des cours de tango en amateur la feront renouer avec l'époque où, petite fille, elle s'enfermait seule dans sa chambre avec sa musique comme d'autres avec leurs poupées. Ou avec le temps, encore plus lointain - elle a cinq, six ans - où sa prof de danse classique conseille à sa mère d'en faire un petit rat de l'Opéra... Est-ce son enfance, est-ce Astor Piazzolla, qu'elle dit avoir toujours été présent dans son univers - ou encore la rencontre décisive avec son partenaire Plume ? - " Étant tous

les deux dans une période creuse, nous avons formé un couple de tango, puis une association. " Toujours est-il qu'elle fait le pas... Le tango, qui est devenu une passion, devient son métier. Elle dit tout devoir à ses maîtres, Rodolfo et Gloria Dinzel, avec qui elle prend des cours intensifs à Paris puis Buenos Aires. " Danser le tango, c'est aussi voir la vie autrement. La danse est un acte démocratique. Un égale un. L'homme propose, la femme dispose, l'homme la suit. Le tango n'est pas la danse macho que l'on dit mais bien une philosophie... "

Aujourd'hui, Christine et Plume préparent une adaptation libre de Roméo et Juliette sur un concerto de

Piazzolla. Ils donnent des cours à la MJC des Amidonniers, à l'École de Danse Élisabeth Béclier, mais aussi à Foix, Tarbes, Poitiers, Limoges, Annecy. " Il faut malheureusement passer par d'autres villes et presque toujours par Paris avant de se faire reconnaître chez soi ". Christine regrette qu'il n'y ait pas de salle dans le quartier où elle pourrait donner des cours ou répéter. " Personne ne le sait, mais il y a beaucoup d'artistes dans le quartier. Un local leur rendrait service et en retour, ils apporteraient quelque chose au quartier ". Un lieu - et quel lieu ! - a tout de même été trouvé dans le quartier pour servir de " milonga " (autrefois nom de la danse ancêtre du tango, aujourd'hui lieu de danse). Tous les deuxième et quatrième mardis de chaque mois, la " milonga de la casita ", dans une des dernières maisons de passe de Toulouse au charme désuet, propose à partir de 22h30 un bal de tango ouvert à tous.

Le quartier, Christine dit le trouver chaleureux, convivial et très vivant, surtout la rue de la Concorde . " J'y ai mes habitudes. Le matin, j'achète mon journal au tabac-presse et m'installe au café de la Concorde. J'ai un boucher attitré et je fais mes courses au marché du Cristal. D'ailleurs, je vous recommande le marchand de pâtes italiennes. Elles sont exquises !"

M.L.I.Association " Solo por Dos " Tél. : 05 61 99 23 07

L ' INVENTAIRE GÉNÉRAL des monuments et des r ichesses artistiques de la France, créé en 1964 par André Malraux, est un service de recherche et de documentation du ministère de la Culture. Au sein de la Direction du Patrimoine, il participe à l'étude et à la protection du patrimoine, avec les services de l'Archéologie et des Monuments historiques.

L'Inventaire développe une méthode scientifique nationale pour ses enquêtes de terrain et constitue peu à peu une importante documentation h i s t o r i q u e , g r a p h i q u e e t photographique sur l'ensemble du patrimoine français, architectural et mobilier... " de la petite cuiller à la cathédrale  ", selon une formule

célèbre.

Par ses enquêtes territoriales menées sans exclus ive, i l contr ibue activement à l'élargissement de la notion de patrimoine : il étudie l'usine comme le château, l'outil comme le tab leau, l ' abbaye cistercienne comme l'immeuble du

eXX siècle.

L'Inventaire, avec une équipe installée dans chaque région, à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), est le révélateur de l'identité culturelle régionale.

Une documentation

A Paris et dans chaque DRAC, les centres de documentation du Patrimoine permettent à un public de

c h e r c h e u r s , d ' a m é n a g e u r s , d'enseignants, d'étudiants... ou de curieux d'accéder aux dossiers et aux

clichés photographiques réalisés par l'Inventaire.

Rue Roquelaine, le service régional de l'InventaireGrâce à l'informatique et aux nouvelles technologies de l'image, les centres de documentation permettent également la consultation des bases de données nationales qui rassemblent toute l'information disponible sur le patrimoine.

Des publications, des expositions

Depuis sa création, l'Inventaire s'applique à mieux faire connaître le patrimoine de chaque région de France, en particulier aux habitants et aux visiteurs, grâce à ses expositions et à de nombreuses publications.

A. Noé-Dufour - Tél. 05 61 62 01 45

Prochain article : les travaux de l'Inventaire sur Toulouse et le quartier.

de la spéculation privée. Dans le faubourg Arnaud-Bernard, le futur quartier Chalets-Roquelaine va donc se construire sous la forme de l o t i s s e m e n t s spontanés qui se s o n t i n s é r é s d i r e c t e m e n t dans la trame des chemins ruraux préexistants. Les p r o p r i é t a i r e s divisaient eux-m ê m e s l e s t e r r a in s l eu r a p p a r t e n a n t , après les avoir éventuellement r a c h e t é s à d ' a u t r e s particuliers. Ils se chargeaient, à leurs frais, des t r a v a u x d'aménagement (tracé des voies, p a v a g e , adduction d'eau et de gaz) et revendaient les lots à bâtir à une c l i e n t è l e composée en m a j o r i t é d e petits bourgeois et d'employés. Il était nécessaire d 'ob ten i r au p réa l ab le une autorisation municipale et de respecter une réglementation élémentaire fixant l'alignement et la l a r g e u r d e s r u e s (6 m jusqu'en 1888, 10 m ensuite). Mais cette réglementation a été plus ou moins bien observée dans certains lotissements dont les voies resteront p r i v é e s , j u s q u ' à c e q u e l a municipalité accepte de les inclure dans le domaine public    ; ces circonstances expliquent aussi la présence de quelques impasses. Entre le chemin de Pouzonville (l'actuelle rue des Chalets) et le chemin de la Poudrière (rue de la Concorde), on dénombre ainsi pas moins de six opérations d'envergure, dont la plus importante à l'angle des boulevards a comporté l'ouverture de cinq rues. Elle est due à l'initiative d'un gros propriétaire foncier, Béteille, qui fut aussi à l'origine de plusieurs autres opérations dans le secteur de la rue Raymond IV. Une seule opération a donné lieu à une

véritable concertation entre la mairie et le propriétaire lotisseur, un certain Roquelaine. La rue privée qui porte son nom fut " rectifiée " et raccordée

aux frais de la municipalité aux voies publiques existantes. Deux types d'habitat vont dominer. Le long des artères principales seront édifiés des immeubles de rapport sur deux ou trois étages, avec, parfois, en fond de parcelle une " chartreuse " en rez-de-chaussée; à l'intérieur des îlots, on trouve plutôt des maisons unifamiliales à un étage à façade étroite, assorties de petits jardins mitoyens. L'architecture assez simple c o m p o r t e d e s é l é m e n t s d e décoration habituels à Toulouse, au XIXe siècle  : balcons de fer forgé, acrotères et autres ornements en terre cuite qui imitent, dans un registre plus modeste, les nouveaux immeubles du centre ville. Enfin on rencontre, ici ou là, quelques toulousaines à un étage, avec façade large e t porte centra le qui correspondent à la maison type du faubourg, séquelles de l'habitat ancien. Malgré les conditions de son urbanisation, cette architecture assez homogène a donné à notre quartier

L'explosion du quartier de 1841 à 1946, par rapport à d'autres faubourgs de

Toulouse (J. Coppolani - 1954)

Page 4: La Gazette des Chalets

Histoire vécue et racontée par une Mamie du quartier

M. Stamrad

Cas de force majeure au départ des Ponts Jumeaux, ce dimanche 31 janvier, la Garonne en crue était interdite à la navigation, ce qui a fait préférer au capitaine les eaux calmes du canal du Midi.... et merci aux éclusières qui ont travaillé un peu plus longtemps pour nous permettre de franchir 3 écluses et d'arriver ainsi jusqu'au Parc Technologique du Canal. Malgré le soleil, le froid a fait déserter le pont découvert au moment du pique nique au profit des deux salles intérieures chauffées. Au passage, on croise d'autres péniches : "" l'Occitania " et " la Phalène " (la péniche ruche). L'après-midi, quelques pas de danse sur le pont pour se réchauffer, puis tout le

monde se joint à la chenille. Retour vers 16 heures au Port St Sauveur. Trop tard pour retourner aux Ponts Jumeaux ce qui demanderait une heure et demie de plus. Mais grâce à l'organisation du capitaine et aux amis de la Phalène, tous les chauffeurs seront ramenés aux Ponts Jumeaux, les autres passagers attendant au chaud dans la péniche. Merci au capitaine (papa depuis la veille) et aux organisateurs bénévoles de ce beau dimanche sur l'eau. Si vous voulez vous aussi organiser une balade sur la péniche contactez le capitaine de la péniche Balladine au 05 61 32 84 84.

B. Faliu

LE PLUS VIEUX, c'est Joseph, pas loin de la cinquantaine, un bel accent du Sud-Ouest, il est arrivé en 1981, son repère c'est Mitterrand.Son collègue Francis l'a rejoint en 89 ; lui, c'est Chirac (premier ministre en 89).Leurs outils, un chariot vert, deux balais de bouleau et une pelle. Ce sont nos cantonniers. En réalité, pour être plus précis, nous devrions dire les manouvriers du linéaire.Et si comme moi vous ne savez pas ce qu'est le linéaire, ils vous montreront les 50 cm de part et d'autre du caniveau qui appartient à la commune. C'est, selon la loi, la part de responsabilité des ouvriers communaux, le trottoir devant être entretenu par le riverain.Mais pour le confort du piéton que je suis, c'est bien peu d'espace nettoyé dans notre quartier. Un dérapage non contrôlé, sur un excrément fraîchement laissé là, et voilà une personne âgée hospitalisée.Joseph et Francis se moquent-il de la sécurité des habitants, sont-ils insensibles à l'hygiène du quartier ? Bien sûr que non ! Mais savez-vous ce que ferait un balai de bouleau sur une crotte bien onctueuse ? A regret, on en restera là. Joseph, lui, a deux chiens. Il leur fait faire dans le caniveau, là où passera le flux d'eau et le balai du cantonnier. D'autres font mieux, une poche plastique et hop ! dans la première poubelle rencontrée.Joseph et Francis en voient des choses dans notre quartier. Les gens propres, oui, il y en a, des vieux, et aussi des jeunes ; mais les sales, ceux qui, sans vergogne, laissent leur toutou crotter ou uriner sur le chariot des cantonniers, oui Monsieur, ça existe, et plus qu'on ne le croit ! C'est désagréable pour tout le monde, même nous, on s'en met plein les pantalons. Et les urines sur les murs poreux, ça reste, ça sent. Bien souvent, les gens, ils tiennent le chien, et devant nous, là...Et ceux qui, au passage des éboueurs, jettent leur poubelle par la fenêtre. Si Madame, on est pourtant plus au moyen âge. Les poubelles, parlons-en, laisser des poches plastiques plusieurs jours, les chiens vont dedans, tout traîne sur le trottoir ; vraiment les gens ne sont pas propres.Joseph pense qu'il faudrait sensibiliser les gens. Francis n'y croit guère ; ça a déjà été fait, ça n'a servi à rien. Francis pense que tant qu'il n'y aura pas de sanction rien ne changera.Sensibiliser, sanctionner ?La réponse est peut-être dans le comportement de chacun de nous, jeunes et moins jeunes, hommes ou femmes, propriétaires d'animaux domestiques, automobilistes qui faisons stationner nos véhicules trop près du trottoir.Si on s'y mettait tous ? Joseph et Francis sont prêts à nous y aider. Merci.

F. CautainCommission Propreté

Les connaissez-vous ?

Les Chalets sur la péniche...

Tél. 05 61 62 41 69

MUTOPTIC70, BD Matabiau BP705131069 Toulouse cedex 9

05 62 73 33 70

MUTUELLE GENERALE des

TRAVAILLEURS SALARIES70, BD Matabiau BP 705131069 Toulouse cedex 9

05 62 73 33 40

LIBRAIRIE L'ESSENTIELEntreprises-Particuliers

Collectivités-Ecoles40, rue de la Balance

05 61 63 82 44

RESTAURANT LE SAINT-HONEST

24, Rue Saint-Honest

05 61 62 47 83du mardi au samedi

TABAC - PRESSECASERO ESTEBAN

28, rue de la Concorde05 61 62 51 92

UNI-INFORMATIQUEINFORMATIQUE ET COMMUNICATION

2, Bd d'ArcoleTél. 05 61 63 97 39

Toilettage caninépilation

AU CABOTIN18, rue de la

Concorde

05.61.63.71.92

Mars 99

ABEILLE ASSURANCESJean-Paul ERNST

2, Bd d'Arcole05 61 62 59 05

ASSURANCES-PLACEMENTS

Comité de défense des commerçants, artisans, prof. libérales et

agriculteurs 2, Bd d'Arcole

Tél 05 61 62 02 78Fax 05 61 99 25 30

PLACEMENTS - CREDITS - ASSURANCES

Agence d'Arcole

PAPOTAGESLIBRAIRIE-PAPETERIE-JOURNAUX

Travaux Photo-Jeux de grattageTéléphone-Fax-PhotocopieCartes de bus et téléphone

2, Bd d'Arcole 05 61 62 54 24

RETOUCHESCOUTURE

AMEUBLEMENT

18 Rue Claire PauilhacTél. 05 61 63 12 12

05 61 62 33 51

DOJO TONICJUDO - JUJITSU

Enfants - Adolescents - Adultes

28, boulevard Matabiau

Page 5: La Gazette des Chalets

Histoire vécue et racontée par une Mamie du quartier

M. Stamrad

Cas de force majeure au départ des Ponts Jumeaux, ce dimanche 31 janvier, la Garonne en crue était interdite à la navigation, ce qui a fait préférer au capitaine les eaux calmes du canal du Midi.... et merci aux éclusières qui ont travaillé un peu plus longtemps pour nous permettre de franchir 3 écluses et d'arriver ainsi jusqu'au Parc Technologique du Canal. Malgré le soleil, le froid a fait déserter le pont découvert au moment du pique nique au profit des deux salles intérieures chauffées. Au passage, on croise d'autres péniches : "" l'Occitania " et " la Phalène " (la péniche ruche). L'après-midi, quelques pas de danse sur le pont pour se réchauffer, puis tout le

monde se joint à la chenille. Retour vers 16 heures au Port St Sauveur. Trop tard pour retourner aux Ponts Jumeaux ce qui demanderait une heure et demie de plus. Mais grâce à l'organisation du capitaine et aux amis de la Phalène, tous les chauffeurs seront ramenés aux Ponts Jumeaux, les autres passagers attendant au chaud dans la péniche. Merci au capitaine (papa depuis la veille) et aux organisateurs bénévoles de ce beau dimanche sur l'eau. Si vous voulez vous aussi organiser une balade sur la péniche contactez le capitaine de la péniche Balladine au 05 61 32 84 84.

B. Faliu

LE PLUS VIEUX, c'est Joseph, pas loin de la cinquantaine, un bel accent du Sud-Ouest, il est arrivé en 1981, son repère c'est Mitterrand.Son collègue Francis l'a rejoint en 89 ; lui, c'est Chirac (premier ministre en 89).Leurs outils, un chariot vert, deux balais de bouleau et une pelle. Ce sont nos cantonniers. En réalité, pour être plus précis, nous devrions dire les manouvriers du linéaire.Et si comme moi vous ne savez pas ce qu'est le linéaire, ils vous montreront les 50 cm de part et d'autre du caniveau qui appartient à la commune. C'est, selon la loi, la part de responsabilité des ouvriers communaux, le trottoir devant être entretenu par le riverain.Mais pour le confort du piéton que je suis, c'est bien peu d'espace nettoyé dans notre quartier. Un dérapage non contrôlé, sur un excrément fraîchement laissé là, et voilà une personne âgée hospitalisée.Joseph et Francis se moquent-il de la sécurité des habitants, sont-ils insensibles à l'hygiène du quartier ? Bien sûr que non ! Mais savez-vous ce que ferait un balai de bouleau sur une crotte bien onctueuse ? A regret, on en restera là. Joseph, lui, a deux chiens. Il leur fait faire dans le caniveau, là où passera le flux d'eau et le balai du cantonnier. D'autres font mieux, une poche plastique et hop ! dans la première poubelle rencontrée.Joseph et Francis en voient des choses dans notre quartier. Les gens propres, oui, il y en a, des vieux, et aussi des jeunes ; mais les sales, ceux qui, sans vergogne, laissent leur toutou crotter ou uriner sur le chariot des cantonniers, oui Monsieur, ça existe, et plus qu'on ne le croit ! C'est désagréable pour tout le monde, même nous, on s'en met plein les pantalons. Et les urines sur les murs poreux, ça reste, ça sent. Bien souvent, les gens, ils tiennent le chien, et devant nous, là...Et ceux qui, au passage des éboueurs, jettent leur poubelle par la fenêtre. Si Madame, on est pourtant plus au moyen âge. Les poubelles, parlons-en, laisser des poches plastiques plusieurs jours, les chiens vont dedans, tout traîne sur le trottoir ; vraiment les gens ne sont pas propres.Joseph pense qu'il faudrait sensibiliser les gens. Francis n'y croit guère ; ça a déjà été fait, ça n'a servi à rien. Francis pense que tant qu'il n'y aura pas de sanction rien ne changera.Sensibiliser, sanctionner ?La réponse est peut-être dans le comportement de chacun de nous, jeunes et moins jeunes, hommes ou femmes, propriétaires d'animaux domestiques, automobilistes qui faisons stationner nos véhicules trop près du trottoir.Si on s'y mettait tous ? Joseph et Francis sont prêts à nous y aider. Merci.

F. CautainCommission Propreté

Les connaissez-vous ?

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Tél. 05 61 62 41 69

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Collectivités-Ecoles40, rue de la Balance

05 61 63 82 44

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24, Rue Saint-Honest

05 61 62 47 83du mardi au samedi

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28, rue de la Concorde05 61 62 51 92

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2, Bd d'ArcoleTél. 05 61 63 97 39

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AU CABOTIN18, rue de la

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05.61.63.71.92

Mars 99

ABEILLE ASSURANCESJean-Paul ERNST

2, Bd d'Arcole05 61 62 59 05

ASSURANCES-PLACEMENTS

Comité de défense des commerçants, artisans, prof. libérales et

agriculteurs 2, Bd d'Arcole

Tél 05 61 62 02 78Fax 05 61 99 25 30

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18 Rue Claire PauilhacTél. 05 61 63 12 12

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Page 6: La Gazette des Chalets

Echos

Comité de rédaction pour ce numéro : B. FALIU, A. CASTEX, C. DEFAYE, M.L. ICHANJOU, J. POUMAREDE, A. ROY, B. VERDIER. 767196, tirage : 3000 exemplaires, impression HORUS. Directeur de la publication : A. ROY.

VENEZ NOUS REJOINDRE !

Je souhaite adhérer à l'Association du quartier Chalets-Roquelaine. Je joins un chèque de 70 F. (cotisation ordinaire) ou de 120 F. (cotisation de soutien).

A envoyer au siège : Association du quartier Chalets-Roquelaine,

9, rue Douvillé - 31000 TOULOUSENom :__________________________Prénom :__________________________Adresse :________________________________________________________________

BRÈVES

LE CRDP, RUE ROQUELAINE, N'EST PAS RÉSERVÉ AUX ENSEIGNANTS.Des conférences y sont organisées une fois par mois le mercredi, et vous pouvez monter au premier étage voir d'intéressantes expositions dans la galerie Ingres qui vient d'être restaurée ainsi que la salle attenante. Le rez-de-chaussée, totalement dégagé, laisse apparaître de très belles mosaïques début de siècle de l'ancien hôtel Pauilhac-Marsan.

L'ORCHESTRE SYMPHONIQUE DES JEUNES DE MIDI-PYRÉNÉES célèbre son dixième anniversaire. Un concert, dirigé par Mademoiselle Manlay, une habitante du quartier, aura lieu le vendredi 21 mai, à 21 h, à l'église Saint Jérôme. Le thème principal en est une soirée romantique autour de Chopin, entouré de ses amis musiciens, poètes ou peintres (Brahms, Paganini, Lizt, Wagner, Musset et Delacroix).

ASSOCIATION DU QUARTIER

Voici les noms des responsables des commissions :Secrétariat de l'Association :C. Defaye 05 61 62 23 67Circulation et stationnement :J. Casteras 05 61 62 51 58. Loisirs - Enfants :Th. Douat 05 61 63 63 04Propreté :M. Conesa 05 62 73 19 29Repas de rue :P. Vidal 05 61 63 45 76

Soutien scolaire :Mme Fayet 05 61 62 98 78 ou 05 61 62 21 01 35Urbanisme : B. Verdier 05 61 63 80 15Gazette des Chalets :A. Roy 05 61 62 56 16N’hésitez pas à les joindre en cas de besoin !

LE REPAS DE RUE EST PRÉVU LE 18 JUIN 1999. QU'ON SE LE DISE !

COMMERCES

VÉRONIQUE DENCAUSSE-PEYROT, PODOLOGUE, s'est installée, le 1er janvier, 20 avenue Honoré Serres Tél. 05 61 62 06 07.Bonne année !

TANGO ...TANGEANDO

RENCONTRE DU SUD autour du tango argentin.Du 13 au 16 mai, expositions, spectacles, stages, bals. Apéro tango du jeudi au samedi place Arnaud Bernard.A voir, à écouter et à danser !Tél. 05 61 22 01 33.

LES FESTIVITÉS À VENIR

Au se in de l ' assoc ia t ion, la Commission Loisirs œuvre pour organiser des manifestations visant à faire se rencontrer les gens du quartier.A son actif : des promenades en péniche sur le Canal, des découvertes touristiques de la région (circuit du

pastel, Gers, Revel...) et des balades à pied ou à vélo toujours très conviviales.NB : Ces sorties se plaçant sous la bannière " un plat à partager ", nous cherchons en par t icul ier de talentueux cuisiniers / cuisinières qui souhaiteraient participer à ces sorties et se coordonneraient entre eux. Non mais y'en a marre de manger toujours des galettes des rois !

A noter dans vos agendas :

Dimanche 28 mars : balade à pied pour les 7 à 77 ans : Estantens et la forêt d'Eaunes.Renseignements : Pascal VIDAL - Tél. 05 61 63 45 76Dimanche 2 mai : visite de la Cité de l'EspaceRenseignements : Marie-Laure ICHANJOU - Tél. 05 61 62 05 70Dimanche 6 juin : excursion en AveyronRenseignements : Colette DEFAYE - Tél. 05 61 62 23 67

L ' I N S T I T U T CERVANTES A A M É N A G É s e s l o c a u x p o u r pouvoir projeter des films en vidéo. Il organise des r e n d e z - v o u s r é g u l i e r s à l ' a t t en t ion des c i n é p h i l e s h i s p a n o p h o n e s (les films ne sont pas sous-titrés).

À votre service