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3 ACTUALITÉ 3 e ÂGE TRIMESTRIEL - GRATUIT - MARS 2012 NUMÉRO 66 LA FÊTE DES GRANDS-PARENTS

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Page 1: LA FÊTE DES - ORIAPA · a reçu, le 31 janvier 2012, la visite de madame BACHELOT, ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale. Le jeudi 1 er mars ont été célébrés

3ACTUALITÉ 3e ÂGE

TRIMESTRIEL - GRATUIT - MARS 2012NUMÉRO

66

LA FÊTE DESGRANDS-PARENTS

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2 SOMMAIRE

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Nos réunions de secteur à Saint-Denis, Saint-André,Saint-Paul et Saint-Pierreont été prometteuses :beaucoup de monde,même des clubs nonadhérents invités à nousrencontrer, car l’ORIAPA abeaucoup à apporter :

des conseils pratiques pour éviter les risques du métier dedirigeant ;des rappels concrets sur les cas sociaux que vous rencontrez(maltraitance, isolement, accompagnement de la personnedésorientée…) ;des accompagnements pour tous vos projets: animation, mon-tage de dossiers (ex.: concours bénévolat), prévention contre leseffets du vieillissement, notamment par des actions « santé ».

Il est vrai que l’ORIAPA n’organise plus de voyages. Il est vraiqu’elle reste éloignée des organisateurs de bals et autres sortiesdansantes. Elle ne participera pas non plus aux élections des« mamies » ou des « misters ». Elle vous propose des servicesgratuits, pas des prestations de loisirs. Nous y perdrons peut-êtredes partisans, mais nous resterons toujours dans le sérieux. C’estpourquoi nous voulons marquer d’une pierre blanche la visite d’unedélégation ministérielle à ASTERIA. Certes, on peut toujours y voirune forme de politique politicienne, il n’empêche, l’exemplarité denotre établissement, sa recherche d’innovation permanente, ledévouement de son personnel ont été salués par tous les partici-pants. Au-delà de ces compliments, ce sont LES VALEURS DEL’ORIAPA qui ont été mises en avant. Les félicitations officielles vontdonc à ses adhérents qui ont su faire de l’ORIAPA un acteur de lasociété réunionnaise, neutre et indépendant. Alors, faisons denotre Assemblée Générale du 18 avril une nouvelle réussite, oùnos comptes, nos actions, nos résultats vous seront exposés dansla plus grande transparence. Vous le savez, des ÉLECTIONS sontprévues dans le 2e trimestre 2012. Dans ce numéro sont préci-sées les priorités de l’ORIAPA pour les personnes âgées, vosremarques et propositions sont les bienvenues.

Le Président

Noor AKHOUN

ÉVÉNEMENTS

• Des assistants de vie diplômés .... 3• Visite de madame BACHELOT..... 5• La fête des grands-parents .......... 5• Le service civique à l’ORIAPA....... 6• Journée des bénévoles................ 7 • Rouv zot ker ................................ 7• 102 ans de madame MARLAT ..... 8• Noël chez Les petits dauphins ..... 8

VIE DES CLUBS

• Fleur des champs de La Bretagne............................ 9

• Les Capucines de Sainte-Clotilde ...................... 10

• Noces d’or au club La Joie de Saint-Joseph ............ 15

• Opération tranquillité seniors...... 15• Anniversaires aux Girembelles......................... 16

• Amitié de La Bretagne ............... 17• Sourire de la Plaine des Palmistes ............................ 17

• Clair Jeunesse de Saint-Benoît ......................... 18

• Les Goyaviers du Brûlé.............. 18

DOSSIER

• Priorité : personnes âgées.......... 11

LE QUARTIER LIBRE DE DANIEL HONORÉ

• Les proverbes, héritage de nos ancêtres......................... 19

LU POUR VOUS

• La belle amour humaine............. 21• Des hommes ............................ 21

INFO PRATIQUE

• Dispositif « Répit et Repos » ............ 22

LE MOT DU PRÉSIDENT

ORIAPA :• 35, rue Bois-de-Nèfles

97 400 Saint-DenisTél. : 0262 20 39 37Site : www.oriapa.re

• Dir. Publication : Noor AkhounE-mail : [email protected] [email protected]

• Conception/Rédaction : ORIAPA• Réalisation : IMPRIMERIE GRAPHICAD.L. N° 5302 – MARS 2012Imprimé sur papier écologique FSC

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ÉVÉNEMENTS 3

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Le président de l’ORIAPA,ne manqua pas d’encou-rager ces professionnels

pour leur parcours. Il a rappeléque la professionnalisation despersonnels et des différentsintervenants à domicile estinscrite dans le projet associatifde l’ORIAPA. La Validation desAcquis et de l’Expérience (VAE)a permis à ces sept profession-nels qui travaillent au domicilede leur employeur, d’obtenir unereconnaissance officielle de leur

savoir-faire à partir de leursexpériences acquises après delongues années de pratiqueauprès de particuliers âgés ou en situation de handicap. Le dispositif était accompagnépar les CEMEA (Centre d’Entraî-nement aux Méthodes d’Édu-cation Active). Cet accompa-gnement pendant 44 heuresréparties sur quatre mois, d’aoûtà décembre 2011, a consistédans un premier temps à lesaccueillir, à les informer et à les

aider à constituer le premierdossier de recevabilité. Dans undeuxième temps, les CEMEA sesont attachés à les familiariserà nouveau avec l’écriture avantde les accompagner dans latroisième étape pour la réalisa-tion de leur dossier de pratiquesprofessionnelles et pour se préparer à rencontrer le jury. Nathalie, l’une des jeunes diplô-més, est employée depuis plu-sieurs années par sa belle-mèreâgée. Elle a obtenu son titre pro-fessionnel d’assistant de vie -dépendance et peut désormaisproposer ses services à d’aut-res employeurs. « Je suis main-tenant reconnue comme unevraie professionnelle, au mêmetitre qu’une personne qui sortde l’école. Je conseille à d’aut-res personnes de suivre cetaccompagnement pour valori-ser leurs acquis » conclut-elle.

Des assistants de vie diplômésLe moment était solennel en ce jeudi après-midi au siège del’ORIAPA et tous les présents tenaient à féliciter les septassistants de vie pour leur réussite. Ces nouveaux diplômésétaient heureux d’afficher leur diplôme d’assistant de vie -dépendance.

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4 ÉVÉNEMENTS

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Une telle opportunité pourNathalie, Natacha et les autresn’aurait pu se produire si laFédération des Particuliers-Employeurs de France (FEPEM)n’avait œuvré localement pourla mise en place des program-mes nationaux de formation etd’accompagnement, mis enœuvre ici grâce au partenariatavec AGEFOS PME pour levolet administratif et financier.Lors de la remise des diplômes,Guillaume BRIONNE, présidentde la FEPEM, s’est adressé aux

jeunes lauréats en les félicitantpour leur parcours : « Dans 30ans, le nombre de personnes

âgées aura triplé. Vous êtesdonc au cœur d’un véritableenjeu social ! ».

LES MISSIONS ET LES FORMATIONS DE LA FEPEMEn tant qu’instance représentative du particulier-employeur, la FEPEM accom-pagne ce dernier dans ses différentesdémarches au quotidien mais égalementdans sa relation de travail avec son ou sessalariés. Pour cela la FEPEM a installé unrelais - centre ressource sur l’île. Dans cetespace, des spécialistes sont à la disposi-tion des particuliers-employeurs et dessalariés pour répondre à toutes leurs ques-tions concernant l’emploi à domicile. Ilsfournissent également aux particuliers desconseils administratifs, juridiques et demanagement, afin de faciliter leurs démar-ches et d’améliorer les conditions de tra-vail. Les particuliers peuvent se rensei-gner par téléphone au numéro azur0810109109 ou au 0692 80 92 80 etde manière autonome grâce au site inter-net www.centreressources.com ,contenant toutes les informations néces-saires sur les services à domicile.

La FEPEM a aussi comme mission d’ac-compagner et de former les salariés qui

interviennent au domicile des particu-liers-employeurs. Trois titres profession-nels spécifiques « Branche des salariésdu particulier employeur » de niveau V,agréés au RNCP (Registre National desCertifications Professionnelles) certifientles parcours des candidats à la profes-sionnalisation :

Titre « assistant de vie - dépendance »Titre « employé familial »Titre « assistante maternelle - garded’enfants »

Ces titres sont accessibles par la forma-tion initiale ou par la Validation des Acquisde l’Expérience (VAE). Le troisième axede formation mis en œuvre à La Réunionen partenariat avec les CEMEA de LaRéunion est la formation continue. Plusde 60 modules de formation de 3 à 4 jourssont accessibles à tous les salariés desparticuliers-employeurs. Chaque interve-nant à domicile a donc droit à 40 heuresde formation par an, soit l’équivalent de2 modules.

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Le PASA propose depuisle début de cette année, à12 personnes de l’EHPAD

et de l’Accueil de Jour, desactivités que permettent la sti-mulation de personnes présen-tant des troubles psycho-comportementaux. Après une rapide visite du PASA, un échange entre madame

BACHELOT et les profession-nels de l’EHPAD a permis d’aborder différents thèmescomme: le partenariat avec lesprofessionnels du CHR deSaint-Denis, les possibilités demutualiser certains métiers(ergothérapeutes, psychomo-triciens…) entre plusieursEHPAD, la problématique des

soins dentaires en EHPAD…Cette rencontre avec madameBACHELOT fut l’occasion deprésenter l’association ORIAPAet ses missions, de promou-voir l’activité de l’EHPAD, demettre en avant ses projetsinnovants dans le secteurmédico-social et dans le cadredu Plan National Alzheimer.

EHPAD Astéria : visite ministériellede madame Roselyne BACHELOT

À l’occasion de l’ouverture de son PASA (Pôle d’Activités de Soins Adaptés), l’EHPAD Astériaa reçu, le 31 janvier 2012, la visite de madame BACHELOT, ministre des Solidarités et de laCohésion Sociale.

Le jeudi 1er mars ont étécélébrés les grands-parentsà l’occasion de la fête desgrands-mères. (Nous oublipas not vieux papa mêmesi y faudrait attendre la fêtedes grands-pères le diman-che 7 octobre.)

Sous la houlette del’ORIAPA et du CLAPde Saint-Pierre, la

sal le LE MAHAVEL de la Ravine des Cabrisaccueillait plus de deux

cents personnes de plu-sieurs générations. Les plusanciens du club ARC-EN-CIEL du Tampon, des rési-dences de Saint-Pierre etles jeunes de l’école dePont d’Yves ont égayé lescœurs par leurs danses.Les animateurs de l’ORIAPAet du CCAS ont tenté d’ap-porter un peu de bonheurpar leurs chants. Les poè-mes écrits et dits par lesmarmailles de l’école dePont d’Yves ont su dire leur

amour pour les gramounes.Le bonheur c’est d’êtreensemble : le ventre remplipar un bon repas, l’espritrepu d’échanges conviviauxintergénérationnels et lecœur rassasié d’amour…

Fêtes des grands-mères (et des grands-pères)

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6 ÉVÉNEMENTS

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L’ORIAPA a obtenu un agré-ment pour pouvoir engagerdes jeunes de 16 à 25 ans àeffectuer un service civiquedans le cadre des missionsqui sont les nôtres.

Le service civique a étéinstitué par la loi du10 mars 2010. Il rempla-

ce le service civil volontaire quia été mis en place pour rem-placer le service militaire. Ceque dit la loi : « Le servicecivique a pour objet de renfor-cer la cohésion nationale et lamixité sociale. Il offre à toutepersonne volontaire l’opportu-nité de servir les valeurs de laRépublique et de s’engager enfaveur d’un projet collectif eneffectuant une mission d’inté-rêt général auprès d’une per-sonne morale agréée. »

En accord avec les services duConseil Général, l’ORIAPA aengagé 16 jeunes, 1 garçon et

15 filles (dommage pour laparité… c’est à croire que lesmétiers d’aide à la personnesont réservés aux filles). Cesjeunes ont été mis à disposi-tion du personnel de l’ORIAPAqui mène les actions de terrainmais également dans des mai-sons de retraite et auprès deFrance Alzheimer Réunion. Ilsvont profiter de leur temps deprésence à l’ORIAPA pourdécouvrir ce qu’est l’aide à lapersonne âgée à travers lesmissions qui leur sontconfiées. C’est une occasionrare pour eux de réfléchir àleur avenir professionnel dansla mesure où ils sont plongésdans le milieu du travail sansavoir les contraintes du per-sonnel salarié.

Le service civique dure entre 6 et 12 mois. Les jeunesreçoivent une formation quidoit leur permettre de bien

accompl i r leur mission. I ls sont accompagnés auquotidien par un tuteur. L’en-gagement fait l’objet d’uncontrat écrit avec l’ORIAPA.Même s’ils ne relèvent pas du droit du travail, les jeunesbénéf ic ient cependant de quelques prérogatives :indemnités, repos hebdoma-daire et congés comparablesaux salariés, couverture desrisques maladie, maternité…Le temps passé en servicecivique donne droit à l’assu-rance vieillesse.

À l’ issue de la mission de service civique, il est remisune attestation et un récapi-tulatif des activités exercées. À conserver par le jeune quipourra le faire valider commedes acquis d’expérience envue de l’obtention d’un diplô-me ou d’une certification dequalification.

Le service civique à l’ORIAPA

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Le 6 décembre, l’ORIAPAorganisait sa journéedes bénévoles à la

Ravine des Cabris. Toute l’an-née, ils interviennent dans les maisons, les écoles, lescrèches et à l’université. Ils

apportent leur soutien auxaînés et transmettent leursavoir-faire à toutes les géné-rations. Tous les bénévolesqui sont intervenus cetteannée ont été conviés à unejournée d’échanges.

Tressage, broderie, couture,chant, danse… chacun avait àcœur de partager sa richesse.L’ORIAPA a exprimé sa recon-naissance pour toute cettegénérosité pendant cette rencontre conviviale.

Journée des bénévoles

À l’initiative de RéunionPremière, cette annéeencore Rouv zot ker apermis à des personnesisolées de fêter Noël.

Le 14 décembre à lasalle Candin de Saint-Denis, grâce à la parti-

cipation de plusieurs associa-tions, des enfants et despersonnes âgées de l’île ontbénéficié d’une journée richeen émotions et en rencontres.

Un défilé de couture a com-mencé le florilège en beauté.La rencontre avec les jour-nalistes et les chanteurs aenchanté les enfants et lespersonnes âgées. Après lerepas, l’après-midi s’estenchaînée avec les presta-tions d’artistes enthousias-tes à apporter du bonheur.La remise d’un cadeau a finide combler les personnesâgées et enfants invités.Pour certains, Rouv zot ker

sera l’unique occasion defaire la fête avec d’autres encette fin d’année. Quand lespétards ont explosé pendantle réveillon, des personnesâgées étaient seules chezelles…

Rouv zot ker 2011

ÉVÉNEMENTS 7

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8 ÉVÉNEMENTS

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Née le 25 janvier 1910,Mlle FUTOL M. Émilievit depuis toujours à

Grand-Fond à Piton Saint-Leu. Elle épouse Adrien, agri-culteur, le 6 février 1930.Veuve depuis 1977, elle vitchez un de ses neveux quihabite en face. Malgré qu’Émilie n’ait pas d’enfants, elleest entourée quotidiennementde la présence affectueuse deses neveux et nièces. Emiliegarde une bonne mémoire, un

bon appétit et reste d’humeurégale et gaie. « Toujours avecson sourire » renchérit Lolita,une petite-nièce. La centenai-re se souvient des dates pré-cises qui ont jalonné sa vie.Ne manquant pas d’apprécierle briani du jour, elle souligned’un geste qu’elle mange detout en petite quantité. Enco-re de belles et nombreusesannées à apprécier les petitsplaisirs de la vie pour MarieEmilie !

102 ansde Mme

MARLATMarieÉmilie

ÀSaint-Leu, les enf-ants, le personnel de la crèche LES

PETITS DAUPHINS et les personnes âgées ont accueilliles familles pour une après-midi festive et conviviale. Unspectacle intergénérationnelet créole a été offert auxparents. Parés de costumestraditionnels, les mamies, qui

interviennent bénévolementà la crèche toute l’année ontaccompagné les enfantsdans des danses et deschants sous la houlette et lespercussions du personnel del’association. L’après-midis’est achevée par un pot de l’amitié pour prolonger l’échange avant les fêtesdans chaque famille.

Noël chez LES PETITS DAUPHINS

Entourée de ses neveux et debeaucoup d’autres invités, auson de l’accordéon, madameMarie Émilie MARLAT a fêtéchez elle ses 102 ans.

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VIE DES CLUBS 9

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Encore méconnu, le clubcompte pourtant parmises membres des per-

sonnes exerçant l ’un dessavoir-faire les plus tradition-nels de l’île : « Les Jours de LaBretagne » comme le surnom-ment mesdames SINAMALÉ,TECHER et MAILLOT, faisantainsi référence aux célèbres« Jours de Cilaos ». Ces adhé-rentes pratiquent égalementdeux sortes de rosaces etconfectionnent aussi bien destapis que des coussins auxcouleurs de l’île. Afin de pré-server et de transmettre aumieux ces véritables savoir-faire, un échange de compé-tences a été mis en placeentre le club FLEUR DES

CHAMPS et les élèves de l’é-cole primaire GRAND CANALà La Bretagne.

Mesdames MAILLOT, TECHERet SINAMALÉ devront à raisond’une heure par semaine jus-qu’au 3 juin faire valoir leurcompétence et enseigner leursavoir à une classe d’élèvesâgés de 8 à 10 ans. Ces der-niers pourront alors présenterleurs réalisations et les offrir àl’occasion des fêtes des mèreset des pères. Espérons queparmi eux se trouvent de futurspassionnés pour faire perdu-rer ce précieux patrimoine, rareaujourd’hui…

Le club FLEUR DES CHAMPSde La BretagneLe club FLEUR DES CHAMPS se situe à La Bretagne à Saint-Denis et existe depuis 1997. La Présidente, Valérie IMOUCHE,et sa secrétaire, Axelle MANSARD, proposent de nombreusesactivités pour les quelque 170 seniors adhérents.

AU PROGRAMME

Goûters tous les troi-sièmes mardis dumois, thés dansantsorganisés tous les qua-trièmes mardis et anni-versaires célébrés tousles trois mois.

Des sorties se font unefois par mois. Ellespeuvent être culturel-les, à thèmes ou pourse divertir tout simple-ment. Ces différentsamusements permet-tent à la troisième jeu-nesse de se retrouveret ainsi de rompre l’isolement dont sontsouvent victimes lespersonnes âgées.

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10 VIE DES CLUBS

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Créé en 1979, le club desCAPUCINES agit au bénéficedes personnes âgées. L’as-sociation qui compte 65adhérents est présidée parmadame Éliette FORTUNA,qui assure le bon fonction-nement des diverses activi-tés du club.

Dans ce club dyna-mique, on peut trouverplusieurs activités

telles que la cuisine diététiqueréalisée par madame SinayaMarie, secrétaire du club. C’est lors d’un stage qu’elle a effectué auprès du docteurFunteu, nutritionniste, qu’ellepeut aujourd’hui transmettreson savoir-faire auprès des

adhérents des Capucines. Sescours se font tous les lundis etjeudis dans un esprit de convi-vialité et de bonne humeur.Madame Mazagran, qui estmembre du club, cuisine elleaussi mais confectionne plus par-

ticulièrement les gâteaux lontan.Une autre de ses spécialités est la réalisation de tableaux avec des plumes de poules. La danse, le chant, les sortiesculturelles viennent s’ajouter auxactivités proposées.

Le club des CAPUCINES de Sainte-Clotilde

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DOSSIER 11

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L’ORIAPA souhaite rappeler aux candidats et candidates aux élections (présidentielles, législatives)que trois axes intéressent les Réunionnais âgés :

AMÉLIORER LE POUVOIR D’ACHATCONFORTER LA POLITIQUE DU SOUTIEN À DOMICILERENFORCER LES ÉQUIPEMENTS POUR L’ACCUEIL

1. AMÉLIORER LE POUVOIR D’ACHAT

Il s’agit de nos revenus. La CGSS régime général a versé 66214 retraites en 2011 dont 22925 sontbénéficiaires du minimum vieillesse. Dans la revue Force 3 datée d’août 2008, il était présenté lebudget-type d’une personne âgée bénéficiant de l’allocation de solidarité (minimum vieillesse).Le logement et l’alimentation constituaient les deux postes de dépenses les plus importants.

VALORISATION DES REVENUS DES PERSONNES ÂGÉES ET PAIEMENT DES PENSIONS

Suppression de la récupération sur succession notamment sur le bien immobilier qui sert d’héber-gement pour la famille.

PRIORITÉ : PERSONNES ÂGÉESLorsqu’il y a eu les États généraux de l’Outre-mer, l’ORIAPA avait présenté ses priorités pour lespersonnes âgées à La Réunion. Depuis, les choses ont évolué et de nombreux rapports sontvenus enrichir la réflexion comme les données de l’INSEE, le rapport du CESER, et, en cours devalidation, le SROM 2012/2016.

La revalorisation des revenus des personnes âgées – en particulier l’allocation de solidarité – devratenir compte des remarques précédentes, faute de quoi les personnes âgées se retrouveront au-des-sus du plafond institué pour pouvoir bénéficier de la CMUC.En ce qui concerne le paiement des retraites, il s’agit d’obtenir le versement des pensions plus tôtdans le mois et non pas entre les 13 et 15. Mme BELLO s’était fait la porte-parole de cette revendica-tion à l’Assemblée Nationale le 9 octobre 2007. M. BERTRAND, alors ministre du Travail avait répon-du que les cotisations n’étant versées que le 5 du mois par les entreprises elles ne pouvaient l’être quele 8 ou le 9 sur le compte des retraités.

PROPOSITION:

LA RÉCUPÉRATION SUR SUCCESSION

Si le Conseil Général de La Réunion a supprimé la récupération sur successions sur ses diversesprestations depuis 2007, tel n’est pas le cas pour l’ASPA (Allocation de Solidarité aux PersonnesÂgées). Cette disposition s’applique sur les prestations d’aides sociales versées par cet organisme.

PROPOSITION:

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12 DOSSIER

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2. CONFORTER LA POLITIQUE DU SOUTIEN À DOMICILE

Le maintien des personnes à leur domicile implique le développement de services d’aide à lapersonne assurant la qualité et la sécurité des conditions de vie.

CONCERNANT LE LOGEMENT

Assurer la remise en état, l’adaptation du logement en fonction des handicaps de la personne,sécurisation, petites réparations, entretien du matériel et des espaces extérieurs, etc., faisantappel à des compétences de type ouvrier d’entretien.

CONCERNANT LA VIE QUOTIDIENNE

Aider à l’élaboration des repas, à l’entretien du logement.

Aider aux déplacements pour faire les achats, aider et accompagner la personne dans les démar-ches administratives… Ces actions sont de la compétence des Auxiliaires de Vie Sociale.

CONCERNANT LA SÉCURITÉ

Assurer des gardes de nuit par du personnel capable de veiller à la sécurité physique des per-sonnes.

La qualité de vie requiert des services de confort et de bien-être tels que coiffure et soinsesthétiques à domicile, accompagnement en promenade, voire appel à des services de transportadaptés.

Le maintien au sein de la famille demande souvent que soient réalisés des aménagementsdu lieu de vie pour lesquels l’appel à un intervenant de type ouvrier d’entretien est utile. Lorsdes absences, et pour préserver le besoin de répit, il est nécessaire d’assurer la continuité dela prise en charge de la personne en faisant appel à du personnel du type Auxiliaire de Vie.

D’une manière générale, il importe que les aidants puissent s’adresser à des personnes-ressour-ces capables de les conseiller concernant les gestes d’aide au quotidien tels que les tech-niques de mobilisation, les conduites à tenir en cas d’urgence, les problèmes administratifs…et auprès desquels ils trouvent écoute et soutien.

Mettre en place un plan de communication sur les métiers d’aide à la personne.

Créer une antenne de l’agence nationale des services à la personne.

Plan d’accompagnement et de formation des aidants familiaux.

Ouvrir un centre de ressources et de rencontres pour les acteurs et les professionnels.

Favoriser la formation et l’agrément de familles d’accueil.

PROPOSITION:

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DOSSIER 13

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La CMU: dispositif innovant qui permet aux populations en situation sociale difficile d’accéder ausystème de santé. L’accès à ce système est fonction des revenus et d’un plafond de ressourcelequel intègre l’allocation logement. Dans le département de La Réunion, de nombreuses person-nes âgées ne bénéficient que de l’allocation de solidarité. L’intégration de l’allocation logementdans les ressources exclut un nombre important de personnes. Le déremboursement de nombreuxmédicaments ou la dimi-nution des taux de remboursement par le régime de la Sécurité sociale ontpour effet une augmentation des cotisations des mutuelles.

Mise en place d’un dispositif identique à celui arrêté par la loi de 2007 sur la protection de l’enfance. Créa-tion d’une cellule de signalement et intervention du Département après évaluation par ses services auprèsde l’autorité judiciaire si nécessaire et indispensable.

Avant la mise en place de la couverture maladie universelle, l’aide médicale gratuite au titre de l’ai-de sociale départementale, permettait à des personnes à faibles revenus d’accéder au systèmede santé, ainsi les personnes âgées titulaires de l’allocation aux vieux travailleurs salariés et dufonds national de solidarité, les personnes handicapées titulaires des allocations handicapésvoyaient leurs dépenses de santé prises en charge par l’aide sociale.La mise en place de la couverture maladie universelle a eu pour effet de faire accéder au système desanté un nombre plus important de personnes en situation sociale difficile.Dans les départements d’Outre-mer du fait de la non-déclaration d’activité à la Sécurité sociale après 1946,plus des deux tiers des personnes âgées et une bonne partie des personnes handicapées n’ont comme reve-nu que l’allocation de solidarité ou l’allocation adulte handicapé. La présence d’un plafond pour réguler ledispositif et la prise en charge de l’allocation logement dans les revenus ont eu pour effet d’écarter des per-sonnes qui, en temps normal, relevaient d’une prise en charge au titre de l’aide sociale. Ainsi plus de 20000personnes âgées et ou handicapées à l’île de La Réunion n’accèdent pas au système de protection complé-mentaire. La caisse générale de Sécurité sociale de La Réunion prend en charge au titre de l’ACS plus de 8086personnes.

LA MALTRAITANCE DES PERSONNES ÂGÉES

Les données de l’association ALMA (Allo maltraitance), montre bien la problématique des per-sonnes âgées isolées. Plus de 300 personnes âgées concernées. Les dispositions législativeset réglementaires doivent être amendées.

3. LES ÉQUIPEMENTS

SANTÉ FILIÈRE D’URGENCE EN HÔPITAL

La prise en charge de la personne âgée en milieu hospitalier est parfois problématique et est fac-teur de temps d’attente préjudiciable.

Prévoir un accès dédié aux personnes âgées avec du personnel soignant spécialisé bien au fait despathologies dont souffrent les personnes âgées.

PROPOSITION:

PROPOSITION:

PROPOSITION:

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14 DOSSIER

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LA PRISE EN CHARGE INSTITUTIONNELLE (LA DÉPENDANCE)

Le taux d’équipement est trois fois inférieur à la métropole pour les structures d’hébergement (45 %contre 125 %) et deux fois pour les structures médicalisées. On compte aujourd’hui 18 établisse-ments pour personnes âgées soit 1300 places disponibles. Le taux de remplissage de ces établis-sements (pour EHPAD et USLD) est proche de 100 %. En ce qui concerne l’accueil de jour, 48 pla-ces ont été autorisées. Actuellement 37 places sont ouvertes (24 dans le Nord et 15 dans le Sud).

Un frein au remplissage de ces accueils :

La question du financement des transports n’est toujours pas complètement réglée.La participation financière, qui se situe dans une fourchette de 30 à 50 euros par jour, reste unecharge importante.Pour beaucoup de familles réunionnaises, l’idée de confier, même pour la journée, une person-ne âgée de sa famille à un établissement, n’est pas concevable.

LA MISE AUX NORMES DES STRUCTURES EXISTANTES

Des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens doivent être mis en place pour les EHPAD exis-tant afin de poursuivre d’une part leur mise aux normes et d’autre part disposer de dotations com-parables avec ceux de la métropole, en personnel et en actions. Des coûts moyens à la place ontété calculés et publiés par la Caisse Nationale de Solidarité et de l’Autonomie pour le fonctionne-ment des structures. Même s’ils constituent un objectif à atteindre, ils doivent contribuer à amé-liorer la qualité de la prise en charge et à garantir la sécurité des personnes et des professionnels.

Il est demandé leur application dans le département. Un plan pluriannuel d’investissement doit êtremis en place pour permettre cette mise aux normes (en cours).

Établir un calendrier de financement des projets prévus par le SDOMS (en cours).

Le financement des structures d’hébergement pour personnes âgées est réalisé par l’État (assuran-ce maladie, Département) et les familles. Les dotations financières arrêtées chaque année s’avèrentinsuffisantes au regard des besoins. L’Etat les abonde par des crédits non reconductibles. Ces cré-dits non pérennes constituent un risque pour l’équilibre financier de ces établissements. À cela s’ajou-te le surcoût des salaires outre-mer, qui pénalise le financement des postes.

Il est indispensable d’abonder les dotations financières des crédits non reconductibles à partir d’un diaticpartagé, en majorant la masse salariale de 20 % comme c’est déjà le cas pour le secteur sanitaire.

LES CRÉATIONS NOUVELLES

LES DOTATIONS COMPARABLES AVEC CELLES DE LA MÉTROPOLE

PROPOSITION:

PROPOSITION:

PROPOSITION:

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En collaboration avec l ’ORIAPA, la Pol iceNationale de Saint-Pier-re a voulu sensibiliser lespersonnes âgées aucomportement à tenirface aux problèmes d’in-sécurité.

Les clubs LES ORCHIDÉES, LES FLAM-BOYANTS, VENT DU LARGE ont puprofiter des conseils avisés face aux

problèmes de voisinage, de bruit, de vol, devente abusifs. Quelques recommandations

ont aussi été faites pour l’organisation de sor-ties en club. Le Major Selly a rassuré les per-sonnes âgées quant à l’intervention de la poli-ce. Beaucoup se plaignent d’être isolées etque leurs appels ne sont pas entendus.

Opération tranquillité seniors

VIE DES CLUBS 15

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Né à Grand-Coude,M. Claude RIVIÈREépouse Mlle CADET

Marie-Jeanne de Jean Petit, le 26 décembre 1951. Après le mariage, Claude continue àplanter le géranium. Marie-Jeanne ne laisse pas sa part etl’aide à élever bœufs et mou-tons qui agrémentent les reve-nus pour remplir la marmite.« I travail lait le matin poumange le soir » rappelle Marie-Jeanne. Elle se souvient de sonpapa facteur qui marchait

chaque jour des dizaines dekilomètres pour récupérer lecourrier, le distribuer, descen-dre et remonter à Jean-Petit.Claude se souvient égalementdes kilomètres à pied pourexercer le métier de manœuv-re-maçon dans les Bas. Vivredans les Hauts et travaillerdans les Bas exigeait unerésistance à toute épreuve :rien de plus normal. En 1976,le couple s’installe en métro-pole. En 1989, ils reviennent àSaint-Joseph pour profiter

d’une retraite bien méritée. Ilscomptent cinq enfants, dix-sept petits-enfants, sept arriè-re-petits-enfants. « Et le huitiè-me pour cette année » seréjouit Marie-Jeanne. Commequoi : quand on aime, oncompte…

Noces d’or au club LA JOIE de Saint-JosephMme et M. RIVIÈRE, le Président du club LA JOIE, ont eu lebonheur de renouveler leurs vœux en présence de monsieur le Maire et des centaines d’invités le 26 décembreà Grand-Coude.

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16 ÉVÉNEMENT

Depuis le 19 octobre1942, M. etMme BANOR vivent

ensemble à Saint-Leu.Michel Gabriel a été tour àtour pêcheur, « sur le train »,employé communal. Berthaet Michel ont eu 11 enfants,48 pet i ts-enfants, 68 arrière-petits-enfants. « Et 4 arr ière-arr ière-pet i tsenfants » souligne Berthaen souriant. « La vie létébelle lontan » se souvientMichel. « Moin lété misèrecomme tout mais mi préfè-re avant » regrette Bertha.

Depuis le 18 septembre1951, Guy DE BOIS-VILLIERS a épousé Geor-gette. Guy a toujours étépêcheur. Absent 6 mois de

campagne dans les î lesSaint-Paul et Amsterdam,pour pêcher la langouste, et6 mois « en petite mer »,Guy pêchait la journée surla côte ouest de La Réuni-on. Georgette s’est occu-pée de sa fille et ses troisgarçons. Intarissable, Guyse souvient de son métier.« Moin l ’é té le premieravo i r un moteur (à labarque) à Saint-Leu » sou-ligne-t-il avec fierté. Lesfemmes plus discrètes, leshommes plus volubi lestémoignent d’une vie duremais bien remplie, f iersd’un métier, d’une famille.Les DE BOISVILLIERS etles BANOR sont lestémoins vivants de l’histoi-re de Saint-Leu.

16 VIE DES CLUBS

Anniversaires de mariage au club GIREMBELLESÀ la fin de l’année 2011, le club LES GIREMBELLES de Saint-Leu fêtait les anniversai-res de mariage de M. et Mme DE BOISVILLIERS et de M. et Mme BANOR.

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VIE DES CLUBS 17

Le club SOURIRE se situeau centre de la Plaine desPalmistes et compteaujourd’hui près de 60 adhérents. Il a ouvertses portes le 11 mai 1989.

P résidé à l’époque parmadame HOAREAULucie, il a été repris il

y a environ 2 ans par sa fillemadame HOAREAU Alberte.Le club se réunit tous lesjeudis après-midi et propo-se diverses activités tellesque la quine, le domino, etprofite aussi de ce momentpour retrouver certaines per-sonnes et discuter de la vie

de tous les jours. Mais ilsorganisent aussi des sortiesles week-ends dans l’île àMiel Vert, Florilège… Unadhérent du club a proposérécemment de faire de la

danse (charleston, madison,country…) à ceux quiétaient intéressés. Un petitgroupe se réunit tous lesmercredis après-midi àcette initiation.

LE SOURIRE de la Plaine des Palmistes

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Des sorties découvertessur l’île sont aussi pro-grammées dans un

esprit de convivialité et de par-tage. En association avec unautre club, un voyage à Mau-rice est prévu pour cetteannée. Le club compte égale-

ment organiser la fête desmères et des pères et deuxthés dansants. La volonté duPrésident et de quelquesmembres est de proposer auxadhérents une diversificationdes activités (informatique,atelier écriture…).

Les membres de ce club se retrouvent tous les lundis et jeudisde 13h30 à 16h, sous la bannière de NAGAPADEATHY Jean-Louis, Président d’AMITIÉ. Il y a 48 adhérents pour un program-me prévisionnel bien fourni. Aussi dans l’année, il est prévudes sorties culturelles et à thèmes (visite d’usine de condition-nement du riz, canne à sucre, fabrication de chocolat).

Club AMITIÉ de La BretagneSaint-Denis

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Les adhérents trèsdynamiques ont beau-coup de projets pour

cette année, un voyage estprévu à Maurice et Rodri-gues ainsi que des sortiesdécouvertes, et la fête desmères. Une sortie est réali-sée tous les mois.

Des coussins en rosacessont confectionnés par unebénévole à l ’occasion.L’une des spécialités d’uneadhérente est la fabricationdu foie gras sous l’appel-lation de Mamie Georgettequi a eu le coq d’or. Il exis-te donc au sein de ce clubun réel potentiel auprès denos seniors.

LES GOYAVIERS du Brûlé à Saint-Denis

18 VIE DES CLUBS

Il y a tout juste un an le3 février 2011 le club CLAIRJEUNESSE a été créé. LeConseil d’Administration estcomposé de 11 membresretraités ou personnes âgées,tous bénévoles, et présidépar M. ILLAN Augustin.

Soucieux de s’investir etse cultiver, le club veilleà contribuer au déve-

loppement culturel, moral etintellectuel de ses participants,

CLAIR JEUNESSE de Saint-Benoît

améliorer leurs conditions devie via les jeux de société, ladanse, les visites dans l’île etfavoriser les échanges intergé-nérationnels… Récemment levice-président de l’associationM. MUSSARD et sa femmeMarie ont fêté leurs 50 ans de mariage.

Tous deux membres de l’asso-ciation, ils ont voulu célébrerce demi-siècle de bonheur

commun avec famille et amissans oublier les membres duclub avec une cérémonie reli-gieuse et un grand repas.

Tous les mercredis, les seniors du Brûlé se retrouventdans un cadre convivial au Brûlé. Le club présidé parmadame BETON Florian compte 70 adhérents.

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LE QUARTIER LIBRE 19

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J’ai souvent remarquéqu’à la lecture ducréole imprimé, un

sourire apparaît sur les lèvresdu lecteur natif de l ’ î le.Crispé ? Narquois ? J’avoueque les premières fois j’ai étéchoqué ; j’avoue même quecela m’a fait mal car il n’y arien de plus atroce que de sedévaloriser et de se mutilersoi-même, de s’humilier sansen être conscient, de semoquer de soi quand on n’estpas maître dans l’art de la déri-sion humoristique. Mais cesourire était-i l vraiment la

manifestation d’une doulou-reuse honte de soi et de saculture ? Aujourd’hui, je n’ensuis plus sûr. J’ai même la fai-blesse de penser qu’il pouvaitêtre la manifestation d’unedécouverte, d’une prise deconscience, d’une satisfac-tion : enfin le dire créole aconquis le statut de l’écrit !Pour sa propre défense. Poursa promotion. Pour raconterLa Réunion et le monde.

Sachons cependant que l’é-crit en créole réunionnais nedate pas d’aujourd’hui. Déjàen 1828 parurent Les Fablescréoles de Louis Héry, un « Zorèy » sans doute séduitpar l’étrangeté de notre lan-

gue, sinon par sa beauté ! Cesfables furent suivies par lestextes de Vinson, Trouette,Duclos, Fourcade… Ce der-nier nous laissa le fameux « Tite fleur aimée ». Après unpassage à vide (années 40 -années 60), l’écriture en créo-le revient en force dès lesannées 70.

Le passage à vide cité plushaut est sans doute respon-sable du désintérêt pour lachose écrite en créole. Maisune analyse plus fine montreque ce désintérêt participe del’attitude même des écrivainsde l’époque. La langue − lepatois, disent-ils alors − nepeut s’utiliser que pour amu-

de Daniel H onoré

UNE NOUVELLE RUBRIQUE À NOTRE ACTIF, DANIEL HONORÉ NOUS REJOINT.

DANIEL, BIEN CONNU DE CEUX QUI VEULENT QUE LA CULTURE CRÉOLE TROUVE TOUTE SA PLACE À LA RÉUNION, NOUS DONNERA CHAQUE TRIMESTRE UN BILLET OÙ IL A QUARTIER LIBRE POUR NOUS FAIRERÉFLÉCHIR (UN PEU), RIRE (BEAUCOUP), ET SURTOUT NOUS RAMENER À LA MÉMOIRE CE QUI FAIT NOTRE RICHESSESOURIANTE : NOS PROVERBES ET SIRANDANES.

Les proverbes, héritage de nos ancêtres

S i ou ve z é t insèl i flerifrot e yèr ansanm z ordi

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20 LE QUARTIER LIBRE

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ser les salons où ces mes-sieurs lisent leurs textes : onrit des vieux « Shinoi » et onse moque du parler des « Zarab » et des « Malbar ». Onne croit pas que le créole puis-se un jour accéder au statutde langue à part entière.Aujourd’hui il existe encoredes Réunionnais qui ne vou-draient voir dans notre languematernelle qu’un aspect dou-douïste et puéril. Ils ne peu-vent s’arrêter sur le sourireévoqué plus haut et qui, endéfinitive traduit une certainefierté.

Et il y a de quoi être fier d’écri-re les expressions, locutions,proverbes et autres dictonsque nous ont laissés nos ancê-tres et que nous devons conti-nuer à faire vivre par l’écrit pourqu’ils ne se perdent pas sousla poussière des modes cultu-relles importées. La relativepauvreté de notre lexique nousa obligés à peindre des ima-ges tout au long de notre lan-gue ; la rencontre des sages-ses venues d’horizonséparpillés a fait germer desgraines qui ne demandent qu’às’ouvrir sur le monde en unéclatant bouquet de valeursmorales.

Souvent dans le dit de nosaïeux la poésie est présentepar la rime : Boug i sorte loin.La kë la poin témoin. Par le rythme : Tansion, pangar. Dan blan, kër noir ! Ou par les

métaphores, les assonances,les allitérations.

Parfois la brièveté des formu-les, leur simplicité lexicale etun code malicieux associés àleur qualité poétique, en fontde véritables petits chefs-d’œuvre.

Bien sûr, tout n’y est plus tou-jours d’actualité : le « lo sal »pour les cochons n’existe pluspuisque le petit élevage fami-lial a dû laisser sa place ; cer-tains proverbes traînent mêmedes valeurs rétrogrades tellesque le mépris voire le racisme(« Lo shien i manz apré sonmèt », « In Kaf sé in tang »…)mais c’est à nous maintenantde les détourner de leurs fonc-tions historiques par de nou-velles connotations humoris-tiques par exemple.

Ainsi le proverbe réunionnaisdoit continuer à avoir sa placedans notre patrimoine cultu-rel. Ses « leçons de vie », sesnormes peuvent servir de la naissance à la mort en passant par la vie du couple, ses jo ies et ses pe ines quotidiennes.

Tout cela, aucun autre aspectde notre héritage culturel nepeut le mettre mieux en valeurque les expressions et les pro-verbes de notre langue.

Voilà pourquoi, pour terminer,je vous invite à vous en remé-morer quelques-uns.

Pour ma part, sur le millierde dictons et autres aphoris-mes qui émai l lent le d i recréo le réun ionna is , s i jedevais n’en garder que trois,je choisirais :

1. Limitasion la tïéson mèt

pour la dénonciation de ce tra-vers de fin de société qui frap-pe notre île et nous transformeen adorateurs de mode de vie« péï déor ». C’est un cri d’a-larme lancé à ceux qui se lais-sent dallassiser » et oublientd’être eux-mêmes.

2. In momon, bibron la zamé fini

pour sa construction littéraireremarquable ; pour la valorisa-tion du rôle irremplaçable dela mère dans notre société ;pour l’amour et le respect quel’on sent derrière les six motsqui le composent.

3. Si ou sèrv pa, kosa ou ansèrv?

(Si tu ne sers pas autrui, à quoisert ta vie?) (Pas de commen-taire)

En fait si La Réunion n’avaitqu’une chose à offrir au monde,ce serait ce proverbe-là.

N’est-ce pas aussi votre avis?

Daniel HONORÉ

de Daniel H onoré

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LU POUR VOUS 21

La guerre d’Algérie, connaissez-vous beaucoup de livres qui en ont parlé ? Il est vrai que la France, à l’inverse d’autres grands pays, pratique une espèced’omerta collectif autour de cet événement clé de la Ve République. Laurent MAUVIGNIER, dans ce brefroman, a choisi de le faire en se mettant au niveau deshumbles, les petits blancs de Métropole qui se sont frot-tés à cette drôle de guerre, finissant dans la gégèneet l’OAS. Ils y ont récolté un désarroi sans fond etsans paroles possibles. Sous la plume nerveuse deMAUVIGNIER, les destins croisés de Bernard, Rabut,Février et Chefraoui ne sont pas près de vous lâcher,eux et leurs familles touchés pour des générationspar un conflit qui les a dépassés et enfoncés.

S’agit-il vraiment d’une énigme policière : qui a causé la mort dedeux hommes puissants dans le village de pêcheurs Anse-à-Fôleur(sis à 7 heures de voiture de Port au Prince, Haïti) ? Ou plutôt,faut-il « laisser les choses à leur mystère » comme l’avait conclule policier réputé chargé de l’enquête, il y a déjà vingt ans. À larecherche de son père, l’héroïne de ce roman ciselé de LyonelTROUILLOT, avec l’assistance de son chauffeur Thomas, décou-vrira une île grandiose par ses petites gens, touchées par la « maladie de la mer ». Malheur aux assoiffés de pouvoir qui pas-sent à côté de la tranquille philosophie de ceux d’Anse-à-Fôleur(« Quel usage faut-il faire de sa présence au monde? »). Bravoà l’auteur pour ce joli et bref livre, écrit avec inspiration. Le prix2011 du roman métis ne pouvait mieux trouver que cet ami venud’Haïti dont la littérature restera toujours parmi les plus délec-tables de la Caraïbe, si proche, si lointaine…

DES HOMMESde Laurent MAUVIGNIER

LA BELLE AMOUR HUMAINEde Lyonel TROUILLOT

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22 INFO PRATIQUE

1. Bourse d’heures Participer à une réuniond’informations, à un grou-pe d’échanges ou à uneformation destinée auxaidants familiaux.

Hospitalisation et congéde l’aidant (sous réserved’un rela is fami l ia l etd’une hospitalisation oud’un congé de courtedurée).

ACCOMPAGNEMENT DE L’AIDANT :

Proposer à l’aidant d’êtreaidé et accompagné à sondomicile par un profes-sionnel formé pour lui per-mettre d’acquérir ou deret rouver une cer ta ineautonomie individuelle etsociétale.

Exemples de besoinsd’accompagnement rencontrés :

Accompagnement sur lesproblématiques familialesgénérées par la situation dela personne âgée dépen-dante ou handicapée.

Accompagnement dans lesdémarches administratives.

Accompagnement à l’é-coute et au soutien en casd’isolement de l’aidant,décès ou hospitalisation du proche aidé.

Accompagnement sur les aides existantes pour l’aidé (prestations liées auhandicap − prestations àdestination des person-nes âgées).

Dispositif Répit et Repos« Le droit au répit est le besoin légitime qui reconnaît,à la personne en situation de handicap et à son entou-rage, la possibilité de souffler moralement et physi-quement. »

Les aidants naturels sont confrontés à des difficultés(absence de temps de répit, isolement, besoin deconnaissances techniques) qui, si elles ne sont pasreconnues, peuvent mener à des situations d’épuise-ment, voire de maltraitance. L’épuisement est en effetune des principales causes de maltraitance au sein dela famille des personnes âgées ou handicapées. L’ob-jet du dispositif « Répit et Repos » est d’offrir une palet-te de services auxquels l’aidant pourra faire appel, enfonction de sa situation et de ses besoins, afin de lesoulager du quotidien.

2 TYPES DE BOURSED’HEURES :

une aide au répitun accompagnementde l’aidant à domicile

L’AIDE AU RÉPIT :

Remplacer à son domicilepar des professionnels for-més l’aidant familial pourqu’ i l puisse prendre unrépit. Les premières évalua-tions ont permis de déter-miner les cas relevant del’aide au répit.

Exemples :Se rendre chez le médecin,avoir des loisirs, se repo-ser, se retrouver en famille.

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INFO PRATIQUE 23

Accompagnement sur lesaides existantes pour l’aidant (soutien psycholo-gique, formation, informa-tion, groupe d’échanges,structures d’aides au répit).

L’attribution de la boursed’heures est soumise systé-matiquement à une évalua-tion au domicile de l’aidantpar une infirmière du GIPSAP. Elle a pour but d’éva-luer l’environnement et lebesoin de l’aidant en termesde répit et d’accompagne-ment. La mise en placed’une prestation au titre del’aide au répit impose devérifier à partir d’un certainnombre de critères, concer-nant principalement la per-sonne aidée, que les condi-tions soient réunies pourpermettre le remplacementde l’aidant par un profession-nel. À l’issue de l’évaluationles infirmières proposent àl’aidant en fonction de sasituation et de ses besoinssoit une aide au répit et/ouun accompagnement etfixent le nombre de journées.

Mise en place d’une jour-née relais (2 jours d’inter-vention minimum pour lapremière intervention).

Jusqu’à 6 jours maximumpour une intervention.

Plafonnée à 12 jours surl’année.

Tout renouvel lementnécessite une nouvelledemande.

2. Le séjour « Grand Air »

Cette action répond auxorientations de la politiqued’action sociale menée parle Conseil Général de LaRéunion sur l’accès auxvacances et lo is i rs desfamilles réunionnaises etplus particulièrement despopulations à difficultéssociales, en situation dehandicap et/ou de dépen-dance. L’action Grand Airconsiste à proposer uneoffre d’accueil aidant etaidé adaptée sur un tempscours (2 à 4 jours) dans lescentres de lo is i rs avechébergement tels que leVillage Corail ou encoreles thermes de Ci laos.Dans ce contexte, le projetd’action Séjour vacancesva être développé autourdu concept tour ismesocial.

3. L’accueil de jour et temporaire

L’hébergement temporaireen famille d’accueil consti-tue une alternative entre le maintien à domicile et l’hébergement en établisse-ment. Cette action permetaux familles d’accueil volon-taires de proposer un servi-ce d’accueil de jour. Ainsi, unaccueillant familial peutconsacrer 4 journées parmois à l’accueil de jour despersonnes âgées et person-nes handicapées dont lesaidants naturels auraientbesoin d’un répit plus. Il s’agit aussi de la possibilitéd’accueillir de façon tempo-raire une personne pour unedurée maximum de 3 mois,renouvelable une fois pourpermettre à l’aidant de souf-fler durablement, de partir envacances, de se ressourcer,tout en maintenant la per-sonne aidée dans un cadrefamilial et sécurisant.

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RÉSIDENCE

ASTÉRIA EHPAD(ÉTABLISSEMENT

D’HÉBERGEMENT POUR PERSONNES

ÂGÉES DÉPENDANTES)

RÉSIDENCE ASTÉRIA • 5 ALLÉE BONNIER • 97 400 SAINT-DENIS • TÉL. : 0262 94 73 20