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24 Nord vaudois - Broye 24 heures | Mercredi 16 mars 2016 Contrôle qualité VC3 Le chiffre 2900 Il s’agit du nombre de bambins qui, en 2015, se sont rendus, accompagnés par 1960 mamans, 155 papas et 400 autres personnes (grands-parents, oncles, tantes ou amis), à la Maison des Petits Pas de la Broye, à Payerne. Soit une fréquentation stable relative- ment aux précédentes années, relevait dernièrement La Liberté. A noter que l’établissement, dont l’idée est d’offrir un lieu de rencontre, de jeux et de partages entre enfants et adultes, fêtera ses 10 ans le 10 septembre. Pour l’occasion, une journée portes ouvertes sera organisée. F.GN Moudon Le Gospel Festival fait son retour La 3e édition du Moudon Gospel Festival aura lieu le 23 avril prochain. Ses organisateurs proposent encore une fois une programmation exceptionnelle avec, en têtes d’affiche, Emma Lamadji et Heavenly Praise. La première est une autodidacte française qui a fait ses expériences dans plusieurs formations de gospel et qui s’est fait un nom dans le milieu. Quant à Heavenly Praise, il s’agit d’un collectif de chanteurs d’origines culturelles et d’univers différents, alliant chants tradition- nels, gospel moderne et afro-gos- pel. Plus d’infos sur www.mou- dongospelfestival.ch. F.GN Yverdon-les-Bains Magasin braqué au pistolet soft-air Un mineur de 17 ans, encagoulé et armé d’un pistolet soft-air, s’est fait remettre par une caissière enceinte une partie du contenu de la caisse d’un magasin d’alimenta- tion yverdonnois, lundi vers 15 h. L’important dispositif mis en place par la gendarmerie et la Police Nord Vaudois (neuf patrouilles, la brigade canine et des inspecteurs de la Sûreté) a permis l’interpellation quelques heures plus tard de ce Portugais domicilié dans la région. Il a été placé en détention provisoire après avoir reconnu les faits. Une partie du butin et l’arme utilisée ont été retrouvées. F.RA. L’énigme du lapin de Pâques Estavayer-le-Lac (FR) Pour la 9e année consécutive, l’Office du tourisme Estavayer/Payerne met sur pied son traditionnel rallye de Pâques, qui aura lieu du 25 au 28 mars prochains dans la vieille ville d’Estavayer-le-Lac. Infos et inscriptions sur www.es- tavayer-payerne.ch. F.GN «Dans les chaussures d’un autre» Avenches Vendredi, à 20 h 15, le Théâtre du Château d’Avenches propose un moment théâtral surprenant en accueillant une tragicomédie au style atypique écrite et mise en scène par Fabio Marra, Dans les chaussures d’un autre. Infos et réservations sur www.avenches.ch. F.GN U Quels sont les délais pour tenir informé son voisin d’un projet impactant d’une manière ou d’une autre son territoire? En matière d’éoliennes, il y a pour l’heure une école française, et une approche toute vaudoise. Les juristes suisses se basent sur plusieurs éléments. Il y a tout d’abord la LAT, qui stipule que les cantons doivent collaborer avec le pays voisin. Sans plus de précisions. S’y ajoute le jugement rendu par le Tribunal cantonal à propos du projet éolien de Sainte-Croix. Aux opposants, la Cour avait rétorqué que la convention internationale en matière de construction transfrontalière, la convention dite d’Espoo, ne s’appliquait pas, puisque les éoliennes ne figuraient que dans une liste qui n’est formellement pas encore entrée en vigueur. Et ce quand bien même la Suisse et la France l’avaient ratifiée. Pour les juristes de l’Hexagone en revanche, la même convention reste toutefois ouverte quant au type de construction pouvant impacter le voisin, et ce même sans citation explicite. Reste que, pour l’heure, aucun texte ne mentionne de délai obligatoire. Le dialogue transfrontalier a encore des progrès à faire. Un casse-tête juridique au projet vaudois, l’affaire n’est à ce jour de loin pas réglée. Le pré- fet du Jura français doit même prochainement se rendre à la Val- lée. Cette légère odeur de sur- chauffe électrique dans les rela- tions de bon voisinage, les diplo- mates entendent désormais la court-circuiter. Fin janvier, à Lau- sanne, la délégation française du dernier Dialogue transfrontalier a demandé, et obtenu, la création d’un groupe de travail pour uni- formiser les procédures. Ce qu’ils demandent? Plus de fluidité. «Actuellement, il y a comme un flou juridique, résume Thierry Brunet, chargé de mission de coopération transfrontalière à la préfecture de la région Bourgo- gne-Franche-Comté. Les dossiers arrivent tard dans le processus, et prennent du temps à faire le cir- cuit complet. Les préfets n’ont en- suite que peu de temps pour éva- luer si leur territoire est impacté ou non par les éoliennes suisses.» Pionnier en son genre, le dossier Eoljoux avait été envoyé «la veille» par le Canton au Ministère de l’environnement, avec copie au département du Jura. Il avait été retourné depuis Paris en plein pendant les élections, pour le pa- taquès qu’on connaît. Anticiper Les diplomates proposent de met- tre au point deux méthodes com- munes: un meilleur délai, et un contenu adapté des dossiers. A ce jour, Français et Suisses divergent sur l’interprétation des conven- tions internationales (lire ci-des- sous), avec pour effet une mésen- tente sur la mise à l’enquête du parc. A l’avenir, les territoires fran- çais concernés devraient pouvoir être officiellement prévenus plus tôt des enquêtes – on parle dans l’idéal de trente jours – et au moyen de «pièces de dossiers» compatibles avec les procédures Prévu à deux pas de la frontière, le parc d’Eoljoux avait déclenché un bras de fer international. Les diplomates tentent d’esquiver un nouveau clash Erwan Le Bec Alors que le Canton prévoit pour l’heure quatre parcs éoliens dont les pales seront visibles de l’autre côté de la frontière, la France et la Suisse veulent éviter un nouvel incident diplomatique sur les al- pages du Jura. Premier et dernier en date, le projet Eoljoux s’était attiré les fou- dres des riverains et, à les enten- dre, de la moitié de l’Hexagone. Et pour cause. Porté par les commu- nes de la Vallée, ce parc de sept éoliennes de 200 mètres de haut est prévu sur un plateau situé à 3 km du Brassus. Et à 200 mètres des premières maisons françaises de Bois-d’Amont, à en croire les détracteurs du parc. C’est la mise à l’enquête du plan d’affectation qui avait mis le feu aux poudres. Tant les voisins que le maire et plusieurs sénateurs s’étaient dits outrés d’être, officiellement, aver- tis au dernier moment. Bref. Après des appels aux ministres français, des pétitions et une de- mande officielle de renoncement Le Canton prévoit plusieurs parcs éoliens près de la frontière. Après la grogne provoquée par le projet Eoljoux, la France veut uniformiser les procédures. Diplomatie La France veut éviter d’autres imbroglios éoliens à la frontière L’association fondée à Sainte-Croix en 2014 est devenue Fil Rouge. Et elle intervient désormais dans quatre institutions L’histoire de l’association fondée à Sainte-Croix en 2014 suit son fil. Rouge en l’occurrence, puisque Hôpiclowns Sainte-Croix est offi- ciellement devenu Fil Rouge la se- maine dernière. Sans couper défi- nitivement le cordon qui la lie à sa grande sœur genevoise dont elle reste partenaire, l’association qui intervient auprès de résidents d’EMS et d’aînés hospitalisés vole désormais de ses propres ailes. C’est ce qu’elle a officiellement an- noncé le 12 mars devant 120 per- sonnes, au cinéma Royal. «Dans les faits, nous étions prêts à devenir autonomes dès la fin de notre formation, il y a envi- ron une année et demie», souligne Marylène Rouiller, coordinatrice de Fil Rouge. Quant à ce nouveau nom, il donne à l’association une vraie identité propre. «Le fil rouge, c’est la trace que l’on laisse dans les services où l’on passe. Et puis quand on arrive, on a tou- jours notre fil rouge, notre pitch du jour», reprend-elle. Au départ uniquement engagé par le Centre de soins et de santé communautaire de Sainte-Croix (CSSC), Fil Rouge a étendu son rayon d’action. Ses cinq «clowns d’intervention en milieu hospita- lier et institutionnel» sont désor- mais également actifs une fois par mois dans trois EMS: La Venoge, à La Sarraz, Joli Automne, à Ecu- blens, et Le Pacific, à Etoy (en col- laboration avec Hôpiclowns Ge- nève). «En outre, nous devrions bientôt intervenir dans un troi- sième service du CSSC», reprend Marylène Rouiller. Ce qui n’empê- chera pas le planning de Fil Rouge d’avoir encore des plages libres. «Idéalement, nous aimerions pou- voir tous compter sur un 40%. Et puis, si jamais, nous sommes prêts à engager du personnel.» Tordant le cou aux idées re- çues, la philosophie de cette asso- ciation est basée sur celle du Rire Médecin, fondé en 1991 en France. A savoir que le rire et le nez rouge ne sont pas uniquement bénéfi- ques pour les enfants hospitalisés. «L’humour n’a pas d’âge. On le voit bien: lorsque nous entrons en scène, c’est comme si la vie, la liberté et la lumière faisaient leur apparition dans le service», af- firme Marylène Rouiller. Si le tra- vail clownesque reste le même, les clowns de Fil Rouge sont tou- jours en duo. Et ils ont évidem- ment tous été formés profession- nellement pour des actions auprès de ces personnes dont les capacités cognitives sont limitées ou souffrent de troubles de la dé- mence. F.RA. Contact www.filrouge-clown.ch. IBAN: CH03 0900 0000 1239 4940 8 Hôpiclowns est rebaptisé et poursuit sa mission Implantation des éoliennes Bois d’Amont Le Brassus Col du Marchairuz 1 km Le Sentier L’Orient FRANCE FRANCE P. FY hexagonales. En clair, l’idée est de désamorcer plus rapidement les inévitables tensions provoquées par les parcs vaudois repoussés aux confins du canton. Pas de quoi rassurer les élus français pour autant. «Plus il y a de concertation en amont, mieux c’est, réagit le maire de Bois-d’Amont, François Godin. Mais c’est trop tard pour nous. On nous a informés au début, mais la technique a évolué plus vite que le processus. On a appris tardive- ment que ce seraient des éolien- nes hautes de 200 mètres. On comprend la souveraineté des Suisses, mais ici les gens ont eu l’impression de subir.» Auteur d’une interpellation de la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, le sénateur du Jura Gérard Bailly a été averti du lancement de ce groupe de travail par le ministre des Affaires étran- gères, Jean-Marc Ayrault. «Au moins on est pris au sérieux, sou- rit-il. Mais tenir au courant n’est pas tout. Il faut surtout que les Suisses poussent les études d’im- pact des deux côtés de la fron- tière. Les éoliennes ne doivent pas altérer les relations entre les com- munes.» Reste que du côté suisse, le projet peine à déclencher les pas- sions. Le Canton refuse pour l’heure de se prononcer sur une démarche nationale, tandis que Berne précise que, si les principes sont convenus, rien n’est encore formellement défini. Les clowns de Fil Rouge interviennent en EMS ou dans les services de gériatrie et psychogériatriques des hôpitaux. DR Yverdon-les-Bains Nouveau bouquet de subventions L’Agenda 21 d’Yverdon poursuit sa promotion en faveur de la mobilité durable et reconduit pour la huitième année son Bouquet de subventions. Au total, ce sont 450 bons qui seront proposés à la population dès le 22 mars. Parmi ceux-ci, des réductions pour 75 vélos classiques, 35 vélos électriques, 300 abonnements demi-tarif, 10 vélos pliables ou couchés, 50 abonnements Mobilis ou 10 abonnements Mobility. Les bons sont à disposition au greffe municipal ou à télécharger sur le site www.yverdon.ch/agenda21. F.RA. PHOTOMONTAGE:EOLJOUX/DR

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Page 1: La France veut éviter d’autres imbroglios éoliens à la frontière · 2016. 4. 6. · 24 Nord vaudois - Broye 24 heures | Mercredi 16 mars 2016 Contrôle qualité VC3 2900Le chiffre

24 Nord vaudois - Broye 24 heures | Mercredi 16 mars 2016

Contrôle qualitéVC3

Le chiffre

2900Il s’agit du nombre de bambins qui, en 2015, se sont rendus, accompagnés par 1960 mamans, 155 papas et 400 autres personnes (grands-parents, oncles, tantes ou amis), à la Maison des Petits Pas de la Broye, à Payerne. Soit une fréquentation stable relative-ment aux précédentes années, relevait dernièrement La Liberté. A noter que l’établissement, dont l’idée est d’offrir un lieu de rencontre, de jeux et de partages entre enfants et adultes, fêtera ses 10 ans le 10 septembre. Pour l’occasion, une journée portes ouvertes sera organisée. F.GN

MoudonLe Gospel Festival fait son retour

La 3e édition du Moudon Gospel Festival aura lieu le 23 avril prochain. Ses organisateurs proposent encore une fois une programmation exceptionnelle avec, en têtes d’affiche, Emma Lamadji et Heavenly Praise. La première est une autodidacte française qui a fait ses expériences dans plusieurs formations de gospel et qui s’est fait un nom dans le milieu. Quant à Heavenly Praise, il s’agit d’un collectif de chanteurs d’origines culturelles et d’univers différents, alliant chants tradition-nels, gospel moderne et afro-gos-pel. Plus d’infos sur www.mou-dongospelfestival.ch. F.GN

Yverdon-les-BainsMagasin braqué au pistolet soft-air

Un mineur de 17 ans, encagoulé et armé d’un pistolet soft-air, s’est fait remettre par une caissière enceinte une partie du contenu de la caisse d’un magasin d’alimenta-tion yverdonnois, lundi vers 15 h. L’important dispositif mis en place par la gendarmerie et la Police Nord Vaudois (neuf patrouilles, la brigade canine et des inspecteurs de la Sûreté) a permis l’interpellation quelques heures plus tard de ce Portugais domicilié dans la région. Il a été placé en détention provisoire après avoir reconnu les faits. Une partie du butin et l’arme utilisée ont été retrouvées. F.RA.

L’énigme du lapin de PâquesEstavayer-le-Lac (FR) Pour la 9e année consécutive, l’Office du tourisme Estavayer/Payerne met sur pied son traditionnel rallye de Pâques, qui aura lieu du 25 au 28 mars prochains dans la vieille ville d’Estavayer-le-Lac. Infos et inscriptions sur www.es-tavayer-payerne.ch. F.GN

«Dans les chaussures d’un autre»Avenches Vendredi, à 20 h 15, le Théâtre du Château d’Avenches propose un moment théâtral surprenant en accueillant une tragicomédie au style atypique écrite et mise en scène par Fabio Marra, Dans les chaussures d’un autre. Infos et réservations sur www.avenches.ch. F.GN

U Quels sont les délais pour tenir informé son voisin d’un projet impactant d’une manière ou d’une autre son territoire? En matière d’éoliennes, il y a pour l’heure une école française, et une approche toute vaudoise. Les juristes suisses se basent sur plusieurs éléments. Il y a tout d’abord la LAT, qui stipule que les cantons doivent collaborer avec le pays voisin. Sans plus de précisions.

S’y ajoute le jugement rendupar le Tribunal cantonal à propos du projet éolien de Sainte-Croix. Aux opposants, la Cour avait rétorqué que la convention internationale en matière de construction transfrontalière, la convention dite d’Espoo, ne s’appliquait pas, puisque les éoliennes ne figuraient que dans une liste qui n’est formellement pas encore entrée en vigueur. Et ce quand

bien même la Suisse et la France l’avaient ratifiée. Pour les juristes de l’Hexagone en revanche, la même convention reste toutefois ouverte quant au type de construction pouvant impacter le voisin, et ce même sans citation explicite.

Reste que, pour l’heure, aucun texte ne mentionne de délai obligatoire. Le dialogue transfrontalier a encore des progrès à faire.

Un casse-tête juridique

au projet vaudois, l’affaire n’est àce jour de loin pas réglée. Le pré-fet du Jura français doit mêmeprochainement se rendre à la Val-lée.

Cette légère odeur de sur-chauffe électrique dans les rela-tions de bon voisinage, les diplo-mates entendent désormais la

court-circuiter. Fin janvier, à Lau-sanne, la délégation française dudernier Dialogue transfrontalier ademandé, et obtenu, la créationd’un groupe de travail pour uni-formiser les procédures.

Ce qu’ils demandent? Plus defluidité. «Actuellement, il y acomme un flou juridique, résumeThierry Brunet, chargé de missionde coopération transfrontalière àla préfecture de la région Bourgo-gne-Franche-Comté. Les dossiersarrivent tard dans le processus, etprennent du temps à faire le cir-cuit complet. Les préfets n’ont en-suite que peu de temps pour éva-luer si leur territoire est impactéou non par les éoliennes suisses.»Pionnier en son genre, le dossierEoljoux avait été envoyé «laveille» par le Canton au Ministèrede l’environnement, avec copie

au département du Jura. Il avaitété retourné depuis Paris en pleinpendant les élections, pour le pa-taquès qu’on connaît.

AnticiperLes diplomates proposent de met-tre au point deux méthodes com-munes: un meilleur délai, et uncontenu adapté des dossiers. A cejour, Français et Suisses divergentsur l’interprétation des conven-tions internationales (lire ci-des-sous), avec pour effet une mésen-tente sur la mise à l’enquête duparc.

A l’avenir, les territoires fran-çais concernés devraient pouvoirêtre officiellement prévenus plustôt des enquêtes – on parle dansl’idéal de trente jours – et au moyen de «pièces de dossiers»compatibles avec les procédures

Prévu à deux pas de la frontière, le parc d’Eoljoux avait déclenché un bras de fer international. Les diplomates tentent d’esquiverun nouveau clashErwan Le Bec

Alors que le Canton prévoit pourl’heure quatre parcs éoliens dontles pales seront visibles de l’autrecôté de la frontière, la France et laSuisse veulent éviter un nouvelincident diplomatique sur les al-pages du Jura.

Premier et dernier en date, leprojet Eoljoux s’était attiré les fou-dres des riverains et, à les enten-dre, de la moitié de l’Hexagone. Etpour cause. Porté par les commu-nes de la Vallée, ce parc de septéoliennes de 200 mètres de hautest prévu sur un plateau situé à3 km du Brassus. Et à 200 mètresdes premières maisons françaisesde Bois-d’Amont, à en croire lesdétracteurs du parc. C’est la miseà l’enquête du plan d’affectationqui avait mis le feu aux poudres.Tant les voisins que le maire etplusieurs sénateurs s’étaient ditsoutrés d’être, officiellement, aver-tis au dernier moment. Bref.Après des appels aux ministresfrançais, des pétitions et une de-mande officielle de renoncement

Le Canton prévoit plusieurs parcs éoliens près de la frontière. Après la grogne provoquée par le projet Eoljoux, la France veut uniformiser les procédures.

Diplomatie

La France veut éviter d’autres imbroglios éoliens à la frontière

L’association fondée à Sainte-Croix en 2014 est devenue Fil Rouge. Et elle intervient désormais dans quatre institutions

L’histoire de l’association fondée àSainte-Croix en 2014 suit son fil.Rouge en l’occurrence, puisqueHôpiclowns Sainte-Croix est offi-ciellement devenu Fil Rouge la se-maine dernière. Sans couper défi-nitivement le cordon qui la lie à sagrande sœur genevoise dont ellereste partenaire, l’association quiintervient auprès de résidentsd’EMS et d’aînés hospitalisés voledésormais de ses propres ailes.C’est ce qu’elle a officiellement an-noncé le 12 mars devant 120 per-sonnes, au cinéma Royal.

«Dans les faits, nous étionsprêts à devenir autonomes dès lafin de notre formation, il y a envi-ron une année et demie», souligneMarylène Rouiller, coordinatricede Fil Rouge. Quant à ce nouveaunom, il donne à l’association unevraie identité propre. «Le fil rouge, c’est la trace que l’on laissedans les services où l’on passe. Etpuis quand on arrive, on a tou-jours notre fil rouge, notre pitchdu jour», reprend-elle.

Au départ uniquement engagépar le Centre de soins et de santécommunautaire de Sainte-Croix(CSSC), Fil Rouge a étendu sonrayon d’action. Ses cinq «clownsd’intervention en milieu hospita-lier et institutionnel» sont désor-mais également actifs une fois parmois dans trois EMS: La Venoge, àLa Sarraz, Joli Automne, à Ecu-blens, et Le Pacific, à Etoy (en col-laboration avec Hôpiclowns Ge-nève). «En outre, nous devrionsbientôt intervenir dans un troi-sième service du CSSC», reprendMarylène Rouiller. Ce qui n’empê-chera pas le planning de Fil Rouged’avoir encore des plages libres.«Idéalement, nous aimerions pou-voir tous compter sur un 40%. Etpuis, si jamais, nous sommesprêts à engager du personnel.»

Tordant le cou aux idées re-çues, la philosophie de cette asso-ciation est basée sur celle du RireMédecin, fondé en 1991 en France.A savoir que le rire et le nez rougene sont pas uniquement bénéfi-ques pour les enfants hospitalisés.«L’humour n’a pas d’âge. On levoit bien: lorsque nous entrons enscène, c’est comme si la vie, laliberté et la lumière faisaient leurapparition dans le service», af-firme Marylène Rouiller. Si le tra-vail clownesque reste le même,les clowns de Fil Rouge sont tou-jours en duo. Et ils ont évidem-ment tous été formés profession-nellement pour des actionsauprès de ces personnes dont lescapacités cognitives sont limitéesou souffrent de troubles de la dé-mence. F.RA.

Contact www.filrouge-clown.ch.IBAN: CH03 0900 0000 1239 4940 8

Hôpiclowns est rebaptisé et poursuitsa mission

Implantationdes éoliennes

Bois d’Amont

Le Brassus

Col duMarchairuz

1 km

Le Sentier

L’Orient

FRANCE

FRANCE

P. FY

hexagonales. En clair, l’idée est dedésamorcer plus rapidement lesinévitables tensions provoquéespar les parcs vaudois repoussésaux confins du canton.

Pas de quoi rassurer les élusfrançais pour autant. «Plus il y ade concertation en amont, mieuxc ’es t , réag i t l e maire deBois-d’Amont, François Godin.Mais c’est trop tard pour nous. Onnous a informés au début, mais latechnique a évolué plus vite que leprocessus. On a appris tardive-ment que ce seraient des éolien-nes hautes de 200 mètres. Oncomprend la souveraineté desSuisses, mais ici les gens ont eul’impression de subir.»

Auteur d’une interpellation dela ministre de l’Environnement,Ségolène Royal, le sénateur duJura Gérard Bailly a été averti dulancement de ce groupe de travailpar le ministre des Affaires étran-gères, Jean-Marc Ayrault. «Aumoins on est pris au sérieux, sou-rit-il. Mais tenir au courant n’estpas tout. Il faut surtout que lesSuisses poussent les études d’im-pact des deux côtés de la fron-tière. Les éoliennes ne doivent pasaltérer les relations entre les com-munes.»

Reste que du côté suisse, leprojet peine à déclencher les pas-sions. Le Canton refuse pourl’heure de se prononcer sur unedémarche nationale, tandis queBerne précise que, si les principessont convenus, rien n’est encoreformellement défini.

Les clowns de Fil Rouge interviennent en EMS ou dans les services de gériatrie et psychogériatriques des hôpitaux. DR

Yverdon-les-BainsNouveau bouquet de subventions

L’Agenda 21 d’Yverdon poursuit sa promotion en faveur de la mobilité durable et reconduit pour la huitième année son Bouquet de subventions. Au total, ce sont 450 bons qui seront proposés à la population dès le 22 mars. Parmi ceux-ci, des réductions pour 75 vélos classiques, 35 vélos électriques, 300 abonnements demi-tarif, 10 vélos pliables ou couchés, 50 abonnements Mobilis ou 10 abonnements Mobility. Les bons sont à disposition au greffe municipal ou à télécharger sur le site www.yverdon.ch/agenda21. F.RA.

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