la fibromyalgie enfin reconnue - hug - hôpitaux...

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Radiographie A l’hôpital pour des cacahuètes… 3 Les allergies en augmentation 3 Coulisses Lorsque la vie commence trop tôt 5 Prévenir l’accouchement prématuré 5 Net Les soins infirmiers par le menu 8 Greffes d’organes : protocoles en ligne 8 Arrêt sur images Ils volent au secours des autres 9 20 ans de partenariat avec la Rega 9 Santé sans frontières Soutenir la santé mentale au Rwanda 10 Fondation Coup double pour Artères 10 Clin d’œil Juniors et seniors sur le même trottoir 10 Entrée libre L’art de visiter l’hôpital 11 Tête à tête Les infirmiers entreront à l’Uni de Lausanne 12 Fiche pratique Haute Ecole de Santé : des opportunités d’ouverture 12 La fibromyalgie enfin reconnue A CŒUR OUVERT SOMMAIRE Les yeux aux commandes Etonnant: le cerveau parvient à commander une machine d’un simple regard. Méditer pour moins déprimer Des exercices de concen- tration peuvent prévenir la rechute dépressive. REGARD CROISÉ Un faiseur d’art aux HUG Médecin autant qu’artiste, le Dr Peter Schäfer nous livre sa maison du futur. ENTRÉE LIBRE INNOVATION Journal gratuit l Juillet - Août 2007 l www.hug-ge.ch l page 2 page 4 page 11 J. Gregorio Mal mystérieux, mais pas imaginaire, la fibromyalgie touche surtout des femmes. Ce syndrome fréquent se manifeste par une sensation de douleur généralisée, de fatigue et l’apparition de multiples points très sen- sibles. Même si plusieurs hypothèses sont à l’étude, l’origine de cette affection chronique et handicapante demeure inconnue. Ce flou ajouté au fait que la mala- die «ne se voit pas» a joué en défaveur des patientes qui n’étaient pas toujours prises au sérieux dans leur souffrance. Longtemps mal identifiée, voire sous-esti- mée, la fibromyalgie est aujourd’hui enfin reconnue. Vu son retentissement important sur la vie familiale, sociale et professionnelle, elle nécessite une prise en charge globale. Réorganiser les tâches quotidiennes et redéfinir les priorités font partie des principaux objectifs thérapeutiques. Plus d’informations dans le dossier de l’été. pages 6 et 7 A Genève, 7% des accouche- ments sont prématurés. La prématurité est responsable de la majorité des décès pé- rinatals et des handicaps, entraînant un coût humain, social et financier considéra- ble. Elle a plusieurs causes: contractions utérines, rupture des membranes, mais aussi accouchement induit pour ex- traire un fœtus en danger. Le service d’obstétrique étudie l’efficacité du traitement par la progestérone pour prolon- ger la grossesse chez les fem- mes à risque, ainsi qu’une in- tervention psychothérapeuti- que pour calmer les contrac- tions prématurées. L’écho- graphie Doppler permet d’éva- luer les réserves fœtales et de retarder certains accou- chements, ou d’extraire à temps un fœtus en hypoxie. Grâce aux progrès de la néo- natologie, la survie des pré- maturés s’est améliorée, ainsi que leurs chances de survie sans séquelles. La matura- tion pulmonaire fœtale, les antibiotiques et l’accouche- ment planifié sont aussi res- ponsables de ces progrès. En cas d’accouchement pré- maturé, le transfert à l’hôpi- tal universitaire et la prise en charge par une équipe pluri- disciplinaire sont essentiels. Pr Olivier Irion Médecin-chef du service d’obstétrique Prématurés : un espoir

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RadiographieA l’hôpital pour des cacahuètes… 3Les allergies en augmentation 3

CoulissesLorsque la vie commence trop tôt 5Prévenir l’accouchement prématuré 5

NetLes soins infirmiers par le menu 8Greffes d’organes: protocoles en ligne 8

Arrêt sur imagesIls volent au secours des autres 920 ans de partenariat avec la Rega 9

Santé sans frontièresSoutenir la santé mentale au Rwanda 10

FondationCoup double pour Artères 10

Clin d’œilJuniors et seniors sur le même trottoir 10

Entrée libreL’art de visiter l’hôpital 11

Tête à têteLes infirmiers entreront à l’Uni de Lausanne 12

Fiche pratiqueHaute Ecole de Santé: des opportunités d’ouverture 12

La fibromyalgie enfin reconnueA CŒUR OUVERT

SOMMAIRE

Les yeuxaux commandesEtonnant: le cerveau parvientà commander une machined’un simple regard.

Méditer pourmoins déprimerDes exercices de concen-tration peuvent prévenirla rechute dépressive.

REGARD CROISÉ

Un faiseur d’artaux HUGMédecin autant qu’artiste,le Dr Peter Schäfer nouslivre sa maison du futur.

ENTRÉE LIBREINNOVATION

Journal gratuit l Juillet -Août 2007 l www.hug-ge.ch l

page 2 page 4 page 11

J.Gregorio

Mal mystérieux, mais pas imaginaire, la fibromyalgietouche surtout des femmes. Ce syndrome fréquent semanifeste par une sensation de douleur généralisée,de fatigue et l’apparition de multiples points très sen-sibles. Même si plusieurs hypothèses sont à l’étude,l’origine de cette affection chronique et handicapantedemeure inconnue. Ce flou ajouté au fait que la mala-die «ne se voit pas» a joué en défaveur des patientesqui n’étaient pas toujours prises au sérieux dans leur

souffrance. Longtemps mal identifiée, voire sous-esti-mée, la fibromyalgie est aujourd’hui enfin reconnue.Vu son retentissement important sur la vie familiale,sociale et professionnelle, elle nécessite une prise encharge globale. Réorganiser les tâches quotidienneset redéfinir les priorités font partie des principauxobjectifs thérapeutiques. Plus d’informations dans ledossier de l’été.

pages 6 et 7

A Genève, 7% des accouche-ments sont prématurés. Laprématurité est responsablede la majorité des décès pé-rinatals et des handicaps,entraînant un coût humain,social et financier considéra-ble. Elle a plusieurs causes:contractions utérines, rupturedes membranes, mais aussiaccouchement induit pour ex-traire un fœtus en danger. Leservice d’obstétrique étudiel’efficacité du traitement parla progestérone pour prolon-ger la grossesse chez les fem-mes à risque, ainsi qu’une in-tervention psychothérapeuti-que pour calmer les contrac-tions prématurées. L’écho-graphie Doppler permet d’éva-luer les réserves fœtales etde retarder certains accou-chements, ou d’extraire àtemps un fœtus en hypoxie.Grâce aux progrès de la néo-natologie, la survie des pré-maturés s’est améliorée, ainsique leurs chances de surviesans séquelles. La matura-tion pulmonaire fœtale, lesantibiotiques et l’accouche-ment planifié sont aussi res-ponsables de ces progrès.En cas d’accouchement pré-maturé, le transfert à l’hôpi-tal universitaire et la prise encharge par une équipe pluri-disciplinaire sont essentiels.

Pr Olivier IrionMédecin-chef

du service d’obstétrique

Prématurés:un espoir

En fixant son attention sur une lumière qui clignote à une certaine fréquence, le cortex émet des oscillationsqui seront décryptées. Envoyées à un microprocesseur, elles permettraient à un fauteuil roulant de tourner.

Allumer sa télévision d’un simple regardDes chercheurs ont trouvé le moyen d’envoyer une commande du cerveau à une machine par lesseules oscillations du cortex. Un espoir pour les malades avec des ressources motrices limitées.

INNOVATION

ges. « Jusqu’à présent, lesseuls systèmes existantsétaient invasifs (implantdans le cerveau) et moinsperformants. Nous avonsune fiabilité théorique de100%, le signal est transfor-

ECHOS-SCOOPS

1907 – 2007100 ans de la MaternitéPulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

mé en commande en tempsréel (moins d’une demi-se-conde) et n’est pas gêné parles bruits extérieurs. C’estun système facile à calibrer,mobile et sans problèmes demaintenance», résume Ro-lando Grave, mathémati-cien du groupe. Sans ou-blier les nombreuses appli-cations potentielles. « Onpeut envisager que cette in-terface serve aux maladesavec des ressources motri-ces limitées en les aidantpar exemple à contrôler unechaise roulante ou à inter-agir avec leur environne-ment: contrôle de la lumiè-re, de la télévision, activa-tion d’un signal d’appel oud’alarme, etc.», ajoute-t-il.

Recherche de fondsSoutenue par le projet eu-

ropéen BACS et une bour-se du Fonds national de larecherche scienti f ique

J.Gregorio

Dans les films eXistenZ ouMatrix, une puce est logéedans le cerveau et reliée àun ordinateur. Aujourd’hui,la réalité dépasse la scien-ce-fiction! Le groupedeneu-roimagerie électrique(1), rat-taché auxHUGet au dépar-tement des neurosciencescliniques de l’Université deGenève, a mis au point uneinterface cerveau-ordina-teur (Brain Computer Inter-face (BCI) en anglais) quipermet de communiqueravec le monde extérieursans poser d’implants dansla tête.Depuis longtemps, l’élec-

troencéphalographie (EEG)mesure le potentiel électri-que grâce à des électrodesplacées sur le cuir chevelu.Ce mode d’enregistrementdes signaux cérébraux est àla base de la découverte.SaraGonzalez Andino, phy-sicienne et responsable dugroupe, explique le fonc-tionnement : « La personneporte un casque EEG et fixeson attention sur une lu-mière qui clignote à une cer-taine fréquence. Cette seuleactivité provoque des oscil-lations dans le cortex. Endéveloppant des algorithmes,nous avons réussi à décoderce signal et à le transmettreà un microprocesseur qui vaexécuter une commande,comme par exemple fairetourner une chaise roulan-te. Selon que la personne seconcentre sur telle ou tellelumière, la réaction du cer-veau change ce qui rend

possible l’exécution de tâchesdiverses.»

Nombreuses applicationspotentiellesUne découverte qui séduit

par ses nombreux avanta-

(FNRS), l’équipe interdisci-plinaire, comprenant éga-lement un mathématicien,un ingénieur et une psycho-logue, a mis cinq ans pourarriver à ces résultats, maisne veut pas en rester là. Ellese fixe deux objectifs pourle proche avenir: intéresserdes acteurs du monde éco-nomique (lire ci-dessous) ettrouver de nouveaux fondspour poursuivre la recher-che clinique. « Nous cher-chons des patients qui nepeuvent plus bouger (tétra-plégiques) ou qui sont inca-pables de communiquerhormis un clignement despaupières (syndrome de ren-fermement) pour tester lesystème en neuroréhabili-tation», conclut la respon-sable.

Giuseppe Costa

(1) Pour en savoir plus, www.elec-

trical-neuroimaging.ch.

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2 l

Ouvert du lundi au vendredi de 7h 30 à 18h, le samedi de 8h à 12h67, rue de Lausanne 1202 Genève – Tram 13 – Arrêt «Butini»Tél: 022 738 18 18 – Fax: 022 738 18 08 – www.anabio.ch

Laboratoire d’analysesmédicales et biologiques

Nous effectuons les prélèvements à domicileet l’ensemble des examens à Genève

Si les HUG organisent, le14 septembre prochain, lapremière Journée de l’in-novation afin d’encourageret de stimuler le dévelop-pement de projets, Unitecest, depuis 1998 déjà, le bu-reau de transfert de tech-nologies et de compétencesde l’Université de Genève.«Depuis 2002 et la signatu-re d’une convention, nousvalorisons également lesdécouvertes issues des ac-tivités de recherche desHUG », explique LaurentMiévi l le , responsabled’Unitec (1).

Potentiel de croissanceimportantBien qu’en progression,

la part des inventionsHUGsoumises à Unitec est in-férieure à celle de l’Uni-versité (15-25% vs 75-85%).« Pourtant, le potentiel decroissance reste important.

On pourrait doubler ce vo-lume car les innovationsbiomédicales sont souventplus proches du marchédonc plus faciles à valori-ser que certaines décou-vertes issues de la recher-che académique pure »,souligne Laurent Miéville.Concrètement, le bureau

met à disposition de lacommunauté hospitalièreses compétences: évalua-tion du potentiel commer-cial de la découverte et deson attractivité pour lesmarchés, définition d’unestratégie de commerciali-sation (dépôt d’un brevetsi nécessaire), identifica-tion des partenaires éco-nomiques, négociationd’uncontrat de transfert, suivides contrats, récolte desroyalties. « Pour aider leschercheurs à prendre labonne décision, nous leurproposons également des

cours de formation sur lapropriété intellectuelle oules stratégies et techniquesde valorisation.»A l’image d’un récent ac-

cord de transfert impor-tant signé avec Merck Se-rono ou de l’impression-nante levée de fonds réa-lisée par la start-up Endo-sense, pour ne citer que

deux exemples, les projetsoù les résultats du mondede la recherche hospita-lière ont séduit les milieuxéconomiques existants. Etils devraient à l’avenir, avecla Journée de l’innovationet le soutien d’Unitec, fleu-rir encore davantage.

G.C.(1) www.unige.ch/unitec

Du labo à l’entreprise grâce à UnitecLe bureau de transfert de technologies et de compétences de l’Université deGenève et des HUG valorise les découvertes issues des activités de recherche.

J.Gregorio

Laurent Miéville (à gauche) est responsable d’Unitec.

Communication

Présentée par SéverineHutin, porte-parole desHUG, l’émission Pulsa-tions du mois de juilletsera consacrée à la rela-tion soignant/soigné. Unpremier reportage s’in-téressera aux patientsstandardisés, un deuxiè-me à l’interprétariat.Sur Léman Bleu, le ma-gazine santé des HUGsera diffusé à partir dulundi 9 juillet à 19h26,puis toutes les deux heu-res jusqu’au mardi 10à 15h26. Rediffusion lelundi 16 et le mardi 17juin aux mêmes heuresque le lundi 9 et mardi10 ainsi que les week-ends du 14-15 et 21-22à 11h45 et 01h45.Sur TV8 Mont-Blanc,l’émission sera diffuséemardi 10 juillet à 17h15,mercredi 11 à 7h50,jeudi 12 à 22h, samedi14 à 20h20, dimanche15 à 7h50 et lundi 16à 13h15.

Innovation

L’émission du moisd’août sera, quant àelle, dédiée aux innova-tions. Un premier repor-tage présentera OsiriX,un logiciel d’imageriemédicale open source,téléchargeable gratuite-ment sur internet et unsecond à GenkyoTex, unestart-up travaillant surdes molécules capablesde stopper l’évolution demaladies du grand âge.Sur Léman Bleu, le ma-gazine santé des HUGsera diffusé à partir dulundi 13 août à 19h26,puis toutes les deux heu-res jusqu’au mardi 14à 15h26. Rediffusion lelundi 20 et le mardi 21août aux mêmes heuresque le lundi 13 et mardi14 ainsi que les week-ends du 18-19 et 25-26à 11h45 et 01h45.TV8 Mont-Blanc diffuse-ra l’émission mardi 14août à 17h15, mercredi15 à 7h50, jeudi 16 à22h, samedi 18 à 20h20,dimanche 19 à 7h50 etlundi 20 à 13h15.

Les allergies en augmentation

Lorsque l’on souffre d’allergie alimentaire, la meilleure thérapie demeure l’éviction. Des mesuresde prévention tout comme des traitements existent.

RADIOGRAPHIE

ECHOS-SCOOPS

Pulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

Au bord de la mer, assissur une terrasse, vous dé-gustez une superbe assiettede crustacés avec des amis.Cette scène de rêve peut enquelques minutes tournerau cauchemar: bouffées dechaleur au visage, éruptioncutanée, troubles respira-toires voirepertede connais-sance! Vous ne le saviez pasjusqu’alors, mais vous souf-frez d’une allergie à la cre-vette ou au crabe qui se trou-vait dans votre assiette. Cen’est d’ailleurs pas si rare:on estime que l’allergie ali-mentaire touche 1 à 2,5% dela population adulte et jus-qu’à 5% des enfants. Et latendance est à l’augmenta-tion (lire article ci-dessous).

Différences entre enfantset adultes

« En théorie, tous les ali-ments sont des allergènespotentiels, car l’allergie estune réponse du système im-munitaire à une substancequ’il aurait dû tolérer. En-fants et adultes ne sont pasconcernés par les mêmes ali-ments et n’ont pas les mê-mes symptômes», expliquele Dr Philippe Eigenmann,médecin adjoint agrégé enallergologie pédiatrique.

Les plus jeunes sont davan-tage touchés par lesœufs, lelait, les arachides, les noix etle blé et souffrent d’urticai-re, de problèmes respiratoi-res (crise d’asthme, serre-ment au niveau de la gorge)et poussées d’eczéma. Tan-dis que fruits et légumespro-voquent des démangeaisonsbuccales chez les adultes.Le diagnostic repose sur

un interrogatoire serré, uneanalyse de l’alimentation etla réalisation de tests cuta-nés ou sanguins. Une foisqu’une personne est testéepositive à un aliment, quel-le prévention possible poursa progéniture? Réponse del’allergologue : « Si mère etpère sont allergiques, l’en-fant a 60 à 70% de chancesde l’être contre seulement15% si aucun des parents nel’est. Compte tenu de cettecomposante héréditaire, laprévention primaire consis-te à introduire l’aliment leplus tardivement possiblepour éviter que l’enfant nedéveloppe l’allergie.»

Régime d’éviction«Si on est testé positif à un

aliment, mais qu’on ne faitpas de réaction, il faut conti-nuer à le manger pour gar-

A l’hôpital pour des cacahuètes…

Simon

Simon

Que ce soient les allergiesalimentaires, aux acariens,l’eczéma ou encore le rhu-me des foins, les terrainsallergiques sont aujourd’huiplus fréquents. Et cela tou-che aussi bien les enfantsque les adultes. Trois rai-sons principalement expli-

En cause un «excès» d’hygiène, une exposition plus fré-quente aux allergènes et une alimentation qui a changé.

quent cette augmentation.«La première est la théoriede l’hygiène. Comme nousvivons dans des milieux trèspropres, notre système im-munitaire n’a pas assez debactéries et de virus à com-battre, il se tourne alors versdes substances inoffensives

pour se mettre quelque cho-se sous la dent», rappelle leDr Philippe Eigenmann,médecin adjoint agrégé enallergologie pédiatrique.

Davantaged’acariensEnsuite, notre exposition

aux allergènes est plus fré-quente. «Souvenez-vous desduvets aux fenêtres ou en-core des tapis que l’on bat-tait une à deux fois par an-née, cela ne se voit plus !Conséquence : davantaged’acariens. Côté environne-ment, on peut égalementajouter des maisons mieuxisolées et plus d’animauxdomestiques (poils de chat,de hamster, de lapin).»Troisièmemotif, l’alimen-

tation: «Il y a vingt ans, onne mangeait pas de kiwis oude litchis par exemple, d’oùl’apparition d’allergies à desfruits exotiques. Par ailleurs,chez les patients très aller-giques, une autre cause estla présence de traces d’al-lergènes puissants commel’arachide ou l’œuf dans lespréparations industrielles»,relève le Dr Eigenmann.

G.C.

l 3

der la tolérance. Au contrai-re, s’il y a réaction, vous de-vez suivre un régime d’évic-tion strict, qui demeure letraitement le plus efficace»,précise le Dr Eigenmann.Comme la désensibilisationaux aliments est impossible,contrairement aux pollens,il reste à traiter les symp-tômes. «Les antihistamini-ques sont les antiallergiquespar excellence lors de réac-

tions peu sévères. Pour lesplus graves, l’antidote estl’adrénaline. Une personneayant déjà réagi violemmentdevrait toujours avoir surelle un stylo auto-injectabled’adrénaline », rappelle lespécialiste. N’oublions pasque, chaque année en Eu-rope, plus de 200 personnesdécèdent suite à un chocanaphylactique dû à un ali-ment.

Attentionaux étiquettesAu quotidien, les courses

deviennent un véritable cas-se-tête. Il faut scruter toutesles étiquettes pour vérifierla composition et reconnaî-

tre les divers termes souslesquels se cache un aller-gène: on estimeque le tempsmoyen passé à faire sescourses a tendance à dou-bler, voire à tripler! «En crè-che, à l’école, chez des amisou encore au restaurant, ilfaut systématiquement serenseigner sur l’aliment àéviter», avertit le Dr Eigen-mann. Est-ce un chemin decroix à vie? «C’est très va-riable: après cinq ans, 95%des enfants ne sont plus al-lergiques au lait, alors quedurant toute une vie, seule-ment 15% vont perdre leurallergie à la cacahuète.»

Giuseppe Costa

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DIPLÔME

Chef de clinique au service de

dermatologie et vénéréologie, le

Dr Gürkan Kaya a été habilité à

la fonction de privat-docent à la

faculté de médecine en juillet

2006. Ses travaux concernent

les Mécanismes moléculaires de

la régénération cutanée induite

par des fragments d’hyaluronate

et des rétinoïdes: implications

pour le traitement de l’atrophie

cutanée. Ils ont permis au Dr

Kaya d’identifier un facteur anti-

atrophiant à partir de fragments

de hyaluronate fournissant ainsi

une option thérapeutique ou pré-

ventive pour l’atrophie cutanée

des sujets âgés.

La question dudon d’organes

Un séminaire sur la priseen charge des personnesen deuil et la demandede don d’organes: c’estce que propose l’EDHEP(Programme européen deformation pour les hôpi-taux ayant des donneursd’organes) le 19 septem-bre aux HUG. L’objectifest de fournir aux soi-gnants des outils de com-munication pour appro-cher les familles endeuil. Information et ins-cription ; Florence RochBarrena aux HUG, tél.022 372 78 53.

Donner son sang

c’est donner la vie

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ECHOS-SCOOPS

REGARD CROISÉ

1907 – 2007100 ans de la MaternitéPulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

Eviter de déprimer grâce à la méditationAfin de prévenir la rechute dépressive, le département de psychiatrie propose une thérapie de groupebasée sur des exercices de concentration.

tions dès leur apparition.Pour ne pas se laisser enva-hir par elles et prendre de la

distance, ils apprennent à serecentrer, notamment surleur respiration », expliqueBéatrice Weber Rouget,psychologue.S’adressant aux person-

nes ayant déjà fait aumoinstrois épisodes dépressifs etétant guéris du dernier endate, le programme se dé-roule sur huit semaines aurythme d’une séance heb-domadaire de deux heures.Il est animé par un psychia-tre et/ou un psychologue.

Programme évaluéLes participants sont invi-

tés à pratiquer la pleineconscience dans leur viequotidienne, ce qui impli-que une forte motivation.Des efforts qui en valenttoutefois la peine puisqueplusieurs études ont mon-tré que ce programme di-minuait de moitié le risquede rechute chez les person-nes ayant fait aumoins troisdépressions. Son efficacitésemble moindre après unou deux épisodes.La recherche menée par

l’équipe du Dr Bondolfi a

La dépression est récidi-viste, et même multirécidi-viste. La moitié des person-nes qui font une dépressionen referont une. Et les ris-ques vont crescendo. Aprèsdeux épisodes dépressifs,on note 70% de rechutes.Après trois, ce chiffre s’élè-ve jusqu’à 90%. « C’est unpeu comme si chaque dé-pression en appelait unenouvelle », explique le DrGuido Bondolfi, médecinadjoint agrégé au service depsychiatrie adulte, responsa-ble du secteur 2 (Jonction).En général, lors du pre-

mier crac, on identifie desfacteurs de stress déclen-chants, comme, par exem-ple, un deuil, une sépara-tion ou une perte d’emploi.«Pour les épisodes suivants,ce n’est plus toujours le cas.Une petite variation d’hu-meur suffit à déclencher le

processus de la rechute. Cespatients sont happés auto-matiquement par des pen-sées, émotions ou sensa-tions physiques négatives,ce qui réactive la spirale dela déprime.»

Laisser passerles nuagesPour parvenir à laisser

passer les idées noires sanss’y accrocher, à l’image desnuages qui traversent le ciel,l’équipeduDrBondolfi amissur pied une thérapie degroupe basée sur la thérapiecognitive et une méthodedite de pleine conscience(«Mindfulness ») en prove-nance du Canada et deGrande-Bretagne(1). «Diversexercices de méditation sontenseignés aux patients. Enétant plus attentifs au mo-ment présent, ils parviennentà reconnaître ces rumina-

toutefois révélé des résul-tats quelque peu différents:«Le taux de rechute était lemême chez les personnesqui avaient participé à lathérapie de groupe que chezles patients contrôle. En re-vanche, ceux qui avaientsuivi le programme faisaientdes rechutes moins sévères»,précise Françoise Jermann,docteur en psychologie.

Réduire le stressUn programme de réduc-

tion du stress basé sur lapleine conscience est éga-lement conduit aux HUG. Ila déjà été proposé une pre-mière fois aux collabora-teurs du département depsychiatrie, puis à des pa-tients. Les prochains grou-pes auront lieu cet autom-ne et seront destinés à despersonnes souffrant deproblèmes aussi divers quemaux de tête, troubles dusommeil, anxiété, douleurchronique, asthme ou enco-re fibromyalgie.

Paola Mori(1) Pour info, tél 022 327 75 81.

Se concentrer sur ce que l’on fait dans le moment présent (comme manger un raisin) aide à éviter le piègedes ruminations qui redéclenchent la dépression.

J.Gregorio

4 l

Appliquer la techniquede pleine conscience à despatients victimes de tor-ture : c’est l’expériencetentée par Sylvie Rom-baldi, psychologue à laconsultation pour victimesde torture et de guerre,fruit d’une collaborationentre la Croix-Rouge suis-se et le département demédecine communautai-re et de premier recours.« L’idée de créer un telgroupe thérapeutique agermé alors que je suivaisun séminaire sur la plei-ne conscience donné parl’équipe du Dr Bondolfidans le cadre d’un diplô-me post-grade universitai-re de thérapie cognitive»,explique la psychologue.« J’ai pensé que cette mé-thode centrée sur le mo-ment présent conviendraitbien au type de personnesque je suis. Etant trauma-tisées par leur passé et an-goissées par leur avenir,elles ont de la peine à êtredans le ‹ici et le mainte-nant›.»Les six patients sélec-

tionnés pour ce groupeexpérimental limité à sixséances étaient tous rela-tivement bien intégrésen Suisse et maîtrisaient

suffisamment le françaispour comprendre les exer-cices et exprimer leurvécu. «Etant souvent iso-lés, l’objectif était aussi deles faire expérimenter unedynamique groupale.»

Une expériencepositiveAfin d’évaluer le projet,

un questionnaire a été re-mis aux participants à lafin du groupe. Les résul-

tats? «Tous ont apprécié legroupe et disent se sentirmieux après les exercicesde pleine conscience. Maisà ce stade, il est encore dif-ficile d’évaluer l’incidencesur la qualité de vie àmoyen terme », répondSylvie Rombaldi. Un pro-chain groupe est prévu àl’automne (1).

P.M.

(1) Pour info, tél. 022 372 96 15.

Vivre après un traumatismeDes patients ayant été torturés ont bénéficié de laméthode de pleine conscience au sein d’un groupe.

J.Gregorio

Exercice de marche en pleine conscience.

NOMINATIONS UNIVERSITAIRES

Le Conseil d’Etat a conféré au Dr

Pascal Bonnabry le titre de pro-

fesseur associé à la section des

sciences pharmaceutiques de la

faculté des sciences, école de phar-

macie Genève-Lausanne. Actuelle-

ment pharmacien-chef de la phar-

macie des HUG, il a effectué sa

formation post-graduée à Genève.

Ses travaux de recherche concer-

nent le domaine de la gestion des

risques et la sécurisation du pro-

cessus d'utilisation des médica-

ments en milieu hospitalier.

Le Conseil d’Etat a conféré au Dr

Marc Licker le titre de professeur

associé au département d’anes-

thésiologie, pharmacologie et soins

intensifs à la faculté de médecine.

Actuellement médecin adjoint

agrégé, responsable du secteur

de la chirurgie cardiovasculaire et

thoracique, il a effectué sa forma-

tion post-graduée en Belgique, en

Suisse et au Canada. Ses travaux

de recherche concernent le domai-

ne de la physiologie cardio-pulmo-

naire.

Le Conseil d’Etat a conféré au Dr

Gilles Mentha le titre de profes-

seur ordinaire au département de

chirurgie à la faculté de médecine.

Actuellement médecin-chef du

service de transplantation, il a

effectué sa formation post-graduée

en France, en Suisse et aux Etats-

Unis. Ses travaux de recherche

concernent principalement le

domaine de la chirurgie viscérale.

Recherchede volontaires

Comment les troubles del’humeur (la dépressionpar exemple) influencent-ils notre manière de trai-ter l’information, commenotre capacité à mémo-riser ou à traiter différen-tes informations? C’est àcette question que cher-che à répondre une étudemenée par le service depsychiatrie gériatrique.Pour constituer un grou-pe contrôle, des volontai-res sains âgés de 35 à65 ans, de langue mater-nelle française sont re-cherchés.La participation consisteen une séance d’éva-luation de 2h30 environ,durant laquelle vouspasserez divers testset questionnaires ainsiqu’une imagerie cérébra-le (facultative). Tous cesexamens sont indoloreset ne présentent aucunrisque pour la santé.Pour participer à l’étude,tél. 022 305 51 23.

La famillepour grandir?

A l’occasion de son 50e

anniversaire, le Servicede protection de la jeu-nesse du canton de Vaudorganise le 11 septem-bre à 20h, à l’Universitéde Lausanne (Amphi-max), une conférence duPr Boris Cyrulnik, Enfanttyran, ado violent. En-trée libre. Et aussi, uncongrès, les 12 et 13,sur le thème: La famillepour grandir ? De l’en-fance cabossée à lafamille rêvée, avec plu-sieurs orateurs renom-més. Le délai pour l’ins-cription au congrès est le24 août. Formulaire surwww.vd.ch/spj50ans.

COULISSES

ECHOS-SCOOPS

Pulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

Aspectspsychologiques

Accoucher prématuré-ment est un traumatis-me. Le travail de repré-sentation du bébé qui sefait généralement aucours du dernier trimes-tre de grossesse estécourté. Ayant une im-pression de vide brutal,la femme a du mal à sesentir mère. Outre l’an-goisse de perdre sonenfant, elle se culpabi-lise de n’avoir pas su leprotéger ainsi que detous les tracas médi-caux qu’il subit.Le rôle du père est es-sentiel. C’est souventlui qui voit d’abord lebébé et qui transmet lespremières impressionset nouvelles à la mère. Iln’en reste pas moins quela rencontre initiale estsouvent un choc pourcette dernière en raisondu décalage entre l’en-fant idéal et l’enfant rêvé.Les parents sont parfoisintimidés par le corps mé-dical vécu comme tout-puissant. Ils peuvent aus-si percevoir les soignantscomme des rivaux. «Lesinfirmières qui s’occupentde leur bébé sont poureux forcément plus com-pétentes, plus actives.C’est parfois une grandeblessure», explique ZarinaQayoom, psychologue enpédopsychiatrie.A l’unité de néonatologie,un travail pluridiscipli-naire est effectué pourfavoriser l’attachementparents-enfant malgré laséparation.

La FIV, aussià Genève

En complément à l’arti-cle Viser la performancepour assurer la qualitéparu en mai dans Pulsa-tions, précisons qu’outrele laboratoire de féconda-tion in vitro (FIV) situé auCHUV, des centres privéss’occupent de procréa-tion médicalement assis-tée. A Genève, les effortsaccomplis par les méde-cins, les cliniques et deslaboratoires privés ontpermis la création du cen-tre de procréation médi-calement assistée situéà la clinique Générale-Beaulieu (CPMA-Unilabs),et du centre de procréa-tion médicalement assis-té de la clinique desGrangettes qui proposentdes prestations identi-ques au CHUV de Lau-sanne. La FIV n’est pasremboursée par l’assu-rance de base en Suisse,quel que soit le lieu oùelle est pratiquée.

A la Maternité, environ 11% des naissances ont lieu avant le terme. Ces prématurés sont pris encharge par l’unité de néonatologie : couveuse, alimentation parentérale, longues hospitalisations.

Lorsque la vie commence trop tôt

AuxHUG, sur environ4000naissances, la proportiondes prématurés est de 11%.Alors que la gestation dure40 semaines, la prématuritéva de la 24e à la 36e semaine.«Entre la 24e et la 26e semai-ne, c’est la limite de viabilitéoù l’on discute énormémentavec les parents en pesantd’un côté l’acharnement, lessouffrances, les séquelles etde l’autre la survie sans han-dicap», explique le Dr Ric-cardo Pfister, médecin ad-joint, responsable de l’unitéde néonatologie, qui comp-te 15 lits (5 lits supplémen-taires aux soins intensifs).

Grands prématurésdavantage à risqueAvant 30 semaines, consi-

dérés comme des grandsprématurés, les bébés pré-sentent des risques et unemor t a l i t é p lu s é l e vé squ’après. «Tous les organesétant immatures, ils sonttous vulnérables. Les plusgrands efforts portent sur lesystème nerveux central quin’est pas du tout terminé.D’où la difficulté à prédire ledéveloppement car on neverra d’éventuelles consé-quences cliniques qu’avecles années».

Respiration, circulation,alimentationPour que le cerveau fonc-

tionne correctement, laprise en charge se dirigeprioritairement dans troisdirections : respiration,circulation et alimentation.La fonction pulmonaire estsoutenue par de l’oxygène,la CPAP (Continuous Posi-tive Airway Pressure, unepression appliquée sur lespoumons pour qu’ils restentouverts) ou une ventilationmécanique. Des drogues ai-dent le flux sanguin, alorsque l’alimentation s’effectuepar voie parentérale. « Lapharmacie confectionnequotidiennement des prépa-rations individuelles enfonction du poids, de l’âgede gestation, des problèmesdu bébé, etc. Dès que pos-sible, le lait est donné par untuyau passant par la boucheet relié directement au tubedigestif», relève leDrPfister.

En couveusepour plusieurs raisonsPar ailleurs, ces nourris-

sons vont se retrouver enmoyenne 3 à 4 semainesdans un incubateur. « Ungrand prématuré a la peaucomme celle d’un grandbrûlé. Comme il n’a pas decouche de protection, il perdbeaucoup d’eau d’où la né-cessité de le laisser dansune atmosphère à très hau-te humidité», note le Dr Pfis-ter. Nu dans la couveuse, onpeut également surveillersa respiration, la couleur desa peau, les points de ponc-tion. Pour le pédiatre, elleconstitue cependant « unmur avec les parents qu’onsouhaite le plus court pos-sible. D’ailleurs, dès quel’enfant est autonome pourmaintenir sa température,on le sort de la couveuse.»Afin de privilégier les liens

avec la famille, celle-ci peutvenir à l’unité 7 jours sur 7et 24 heures sur 24. Leshospitalisations sont trèslongues, de plusieurs se-maines à plusieurs mois.Une fois sorti, le bébé est

suivi par son pédiatre et,pour les grands prématu-rés, en plus par le service

de développement et crois-sance qui offre un suivi am-bulatoire à long terme pour

veiller à son bon dévelop-pement.

Giuseppe Costa

J.Gregorio

le premier cas de figure,la femme présente descontractions. Pour les arrê-

Les facteurs de risque de la prématurité sont multiples. Trois études sontmenées aux HUG afin d’évaluer différentes stratégies de prévention.

Prévenir l’accouchement prématuré

Afin notamment de préserver sa peau et maintenir sa température, le prématuré demeure en moyenne3 à 4 semaines dans une couveuse.

J.Gregorio

En cas de menace d’accouchement prématuré dû à des contractions,une perfusion est administrée à la future maman pour les arrêter.

l 5

ter, des médicaments sontadministrés par perfusion.Ils ont toutefois une effica-cité limitée. Deuxième si-tuation: la poche des eauxest rompue, d’où un risqued’infection accru nécessi-tant une antibiothérapiepréventive et un accou-chement provoqué plus oumoins rapidement. Troisiè-me possibilité : le médecindécide d’accoucher la fem-me en raison d’une souf-france fœtale ou d’une ma-ladie mettant la vie de lamère en danger comme laprééclampsie. «Dans les troiscas, on essaie de gagner aumoins 48 heures afin de don-ner des corticoïdes à la ma-man pour accélérer la ma-turité des poumons du fœ-

tus», souligne le Dr MichelBoulvain, médecin adjointagrégé, responsable del’unité de développementen obstétrique.

Multiples facteursde risqueStress, fatigue, solitude,

déménagement, grossessegémellaire, infection : lesfacteurs de risque de la pré-maturité sont multiples.Trois études sont en cours

au département de gynéco-logie et d’obstétrique. L’unemenée en collaboration avecle service de psychiatrie del’enfant et de l’adolescenta pour but d’évaluer si unsoutien psychologique di-minue le taux d’accouche-ment prématuré chez lesfemmes à risque. La secon-de, dirigée par le Dr BegonaMartinez de Tejada, vise àdéterminer l’efficacité del’administration de proges-térone sur les contractions.Enfin, la troisième réaliséeavec le service desmaladiesinfectieuses et la division destomatologie, chirurgie ora-le et radiologie dentomaxil-lo-faciale, a comme objectifde confirmer l’associationentre parodontite et accou-chement prématuré.

Paola Mori

pub

La menace d’accouche-ment prématuré revêt troisaspects différents. Dans

Pas de test diagnostiqueCette attitude dévalori-

sante a été en partie indui-te par le fait que les investi-gations médicales classi-ques (examens sanguins etbilan radiologique) ne sontd’aucuneutilité, hormis d’ex-clure d’autres affectionsprésentant un tableau cli-nique similaire à celui de lafibromyalgie.Les principaux critères

diagnostiques de cette der-nière sont des douleursdiffuses –comme lors d’unegrippe – depuis au moinstrois mois en associationavec une série de pointsspécialement douloureux àla pression, se situant au ni-veau de la nuque, des épau-les, des hanches, des fes-siers et des genoux.Il est primordial que le

médecin assure à la patien-te qu’il nemet pas en douteles maux décrits. Autre élé-ment clé : l’informer qu’ils’agit d’une maladie certespénible, mais qui n’abouti-ra jamais à une grande in-

1907 – 2007100 ans de la Maternité6 l Pulsations l Juillet -Août 2007

Enigme médicale, cette affection se manifeste principalement par une sensationgrande fatigue. Faute de pouvoir la guérir, l’attitude thérapeutique vise à soulager

La fibromyalgie est unMal mystérieux,

mais pas fictif, la fibromyalgie

touche surtout des femmes.

Elle se caractérise par

des douleurs généralisées et

une immense fatigue.

Cette affection a un

retentissement important

sur la vie familiale,

sociale et professionnelle

et nécessite une

prise en charge globale.

Réorganiser les tâches

quotidiennes et redéfinir

les priorités font partie des

objectifs thérapeutiques.

DOSSIER

« J’ai mal partout, c’estcomme si on m’avait rouéede coups. Le matin, je me lèvefatiguée.» Telle est la plain-te la plus courante chez lespatientes souffrant de fibro-myalgie, une atteinte chro-nique non dégénérative quiconcerne entre 2 et 5 % dela population et frappe sur-tout les femmes (90% descas). «La fibromyalgie n’estcependant pas considéréecomme une maladie. Ellereste un syndrome, c’est-à-dire une accumulation designes cliniques », préciseMarcel-Francis Kahn, pro-fesseur de rhumatologie àl’Hôpital Bichat à Paris etinvité des 5es rencontres deGenève consacrées cetteannée aux douleurs chro-niques.Les symptômes sont prin-

cipalement des douleursdiffuses et persistantes exa-cerbées par l’effort et lessoucis, des troubles du som-meil, une fatigue généraleet musculaire ainsi qu’unesensibilité accrue aux bruits,

à la lumière, aux odeurs. Unétat dépressif et anxieux estfréquemment associé.

Une maladiepas imaginaireLa fibromyalgie a des ré-

percussions importantessur la vie familiale, socialeet professionnelle. «La dou-leur et la fatigue rendent dif-ficile l’exercice des activitésnormales liées au travail, àla tenue d’une maison, auxloisirs ou autres. » Commecespatientes ont l’air enbon-ne santé, elles sont souventincomprises par leur en-tourage et leur employeur,ce qui augmente leur stress.Si la fibromyalgie est au-jourd’hui un syndrome re-connu internationalement,elle a longtemps été consi-dérée comme une maladieimaginaire. «Il y a vingt ans,on disait ‹Tout cela est del’invention, c’est dans la tête.›Ces femmes passaient pourdes flemmardes et des en-quiquineuses», se souvientle rhumatologue.

validité. Bizarrement, lessymptômes tendent géné-ralement à s’estomper autroisième âge.

Prise en chargepluridisciplinaireA l’heure actuelle, il n’exis-

te pas de remèdes antifi-bromyalgiques. Afin d’atté-nuer les douleurs et d’amé-liorer le sommeil, certainsantidépresseurs peuventêtre administrés, mais àdes doses très inférieures àcelles utilisées pour soignerla dépression. Des antalgi-ques sont parfois égalementprescrits. Demême que desbenzodiazépines et d’autresclasses d’antidépresseurs,en cas de fortes angoisses etde dépression. «Il ne s’agitpas de remèdes miracles.Les personnes ont tendanceà se lasser et prennent l’ini-tiative de les arrêter envoyant leurs symptômes per-sister», prévient le Pr Kahn.Les médicaments doivent

être intégrés dans une pri-se en charge globale. Les

Malgré les progrès de larecherche, les causes de lafibromyalgie restent malconnues.Divers travaux sontréalisés pour approfondirla connaissance des méca-nismes à l’origine de cemalmystérieux.

Trouble de la modulationde la douleurCertaines patientes fibro-

myalgiques ont un seuil dela douleur abaissé en raisond’une sensibilisation du sys-tèmenerveux central (SNC):c’est ce qu’amontré une étu-

de menée par le Dr JulesDesmeules,médecin adjointagrégé au service de phar-macologie et toxicologie cli-niques, et Christine Cedra-schi, docteur en psycholo-gie, en collaboration avecles services de rhumatolo-gie et de neuro-rééducation.«A l’aide de tests non inva-sifs, nous avons étudié latransmission du messagedouloureux au niveau duSNC, c’est-à-dire au niveaucentral. Nous avons observéun dysfonctionnement dusystème véhiculant ces mes-

sages susceptible d’expliquerune plus grande sensibilitécentrale à la douleur chezcertaines de ces patientes»,explique le Dr Desmeules.

Quand les caressesse transforment en douleurAutrement dit, chez une

partie des fibromyalgiques,le système nerveux inter-prète comme douloureuseune stimulation, qui, chezles autres, est indolore.Ces résultats pourraient

avoir une portée pour la thé-rapeutique. « Ils offrent laperspective d’une meilleureidentification de certainespatientes. Ainsi, une sensi-bilisation centrale objectivéeinciterait à l’usage de médi-caments plus spécifiquesdestinés à atténuer les pro-cessus de dysfonction du

Une recherche menée aux HUG a montré que certaines patientes fibromyal-giques avaient une plus grande sensibilité à la douleur.

Un « rien» qui fait mal Au jour le jour

La transmission du message douloureux au niveau du système nerveuxcentral est étudiée à l’aide de tests non invasifs.

SNC », souligne le Dr Des-meules.Une recherche, soutenue

en partie par le Fonds na-tional de la recherche enSuisse (PNR 53) et réaliséeen partenariat avec le ser-vice de chimie clinique, esten cours pour déterminer lapart des facteurs neurophy-siologiques, génétiques etpsychologiques dans la sus-ceptibilité à la douleur et lasensibilisation observée chezcertaines fibromyalgiques.Une autre étude clinique,

menée en parallèle, vise,quant à elle, à évaluer l’ef-ficacité d’un nouveaumédi-cament susceptible de mo-duler le seuil objectif de ladouleur chez les patientessouffrant de la maladie.

Paola Mori

Yvonne souffre depuis 30ans defibromyalgie.

J.Gregorio

ECHOS-SCOOPS

Association genevoiseLa section de Genève organise différentes activitéstels qu’un cours de gestion de la douleur et du stress,des cours Aquagym ou encore des ateliers de créati-vité. Elle propose aussi des conférences ainsi qu’uneécoute téléphonique le mercredi de 18h à 19h au078 825 34 07 et le jeudi de19h à 21h au 022 786 84 17.Pour info: Danielle Epiney, responsable de la sectionde Genève, tél. 022 734 55 04 ou [email protected]. Association suisse des fibromyalgiques,tél. 024 425 95 75, www.suisse-fibromyalgie.ch.

Yvonne (1), soixantainedébutante, souffre de fi-bromyalgie depuis prèsde trente ans. Tout a com-mencé avec une névral-gie du trijumeau, suivie desciatiques, de périarthriteà l’épaule et de diversesautres douleurs. «Locali-sées au début vers le haut(épaule, coude), elles sesont progressivementétendues à tout le corps.»

Réorganiser le quotidienLe diagnostic se fait at-

tendre puisqu’il n’est poséqu’en1991. Pouvoir met-tre un nom sur ses mauxa beaucoup amélioré sarelation avec son entou-rage qui détenait enfinune explication à ses dou-leurs et à son extrême fa-tigue. « Comme les exa-mens ne donnaient rien,on me disait toujours‹C’est dans ta tête. Arrêtede faire ton cinéma. On atous des douleurs›.»Yvon-ne poursuit: «Il a fallu ac-cepter la maladie et ap-prendre à vivre avec. Moiqui étais très active, j’aidû renoncer à vouloir toutfaire. Depuis plusieursannées, je ne pars plus envacances. Je ne peux pasrouler plus de 50 km envoiture sans être perclusede douleurs.»

Sous un rouleaucompresseurDifficile aussi de conce-

voir des projets quand onignore comment on serale lendemain. «Parfois, jeme lève le matin relative-ment bien, puis d’un couples douleurs se déclen-chent et je dois retournerme coucher car j’ai l’im-pression d’être passée sousun rouleau compresseur.D’autres fois, je suis bien,je dois alors être attentiveà ne pas en faire trop, caraprès je le paie pendanttrois jours.»Suivie régulièrement

par un médecin généra-liste, un rhumatologue etun psychiatre, Yvonneprend des antidépres-seurs pour améliorer sestroubles du sommeil ain-si qu’un antidouleur. «Jepratique la marche et lanatation. » Son espoir ?«Que l’on trouve un mé-dicament contre la fati-gue et les douleurs quisont vraiment pénibles àsupporter. En attendant,j’essaie de vivre le mieuxpossible en m’aménageantdes plages de détente etdes moments à moi.»

P.M.

(1) Prénom fictif.

Le traitement de la fi-bromyalgie repose surl’association de différen-tes mesures. Parmi elles,l’ergothérapie joue unrôle essentiel dans l’amé-nagement de la vie detous les jours. Le pointavec Raphaël Brost, er-gothérapeute à Beau-Séjour.

Quels sont les objectifsde la prise en chargeergothérapeutique?Dans un contexte de

douleurs chroniques dif-fuses, undes buts est d’ap-prendre à la personne às’économiser gestuelle-ment dans les tâches quo-tidiennes et profession-nelles. Par exemple, pourne pas trop solliciter sondos, on essaie de trouverun point d’appui supplé-mentaire, commepresserle front contre unmeubleen faisant la vaisselle ouappuyer le bassin sur lebord de l’évier.Notre travail consiste

également à trouver desmoyens auxiliaires pourréduire ladépensed’éner-gie. Pour balayer, mieuxvaut utiliser une pelle àlong manche que de sebaisser en sollicitant sondos et ses genoux.Autre vo le t : l a re -

cherche de positions deconfort tant en situationcouchée qu’assise ou de-bout. Un autre axe traitede l’environnement ar-chitectural et humain afinde diminuer les efforts.On regarde par exemplecomment mieux optimi-

ser les rangements ou es-sayer de répartir les cor-vées ménagères avec leconjoint.

Les patientes fibro-myalgiques ont des dif-ficultés à définir leurslimites...Oui, c’est pourquoi une

grande attention est por-tée à l’organisation destâches. On étudie com-ment répartir harmonieu-sement les diverses acti-vités chaque jour de lasemaine, tout en gardantdes plages de loisirs et derepos.

Les troubles de lamémoire sont uneplainte fréquente. Queproposez-vous?

Ces personnes ont sou-vent peur d’être touchéespar la maladie d’Alzhei-mer. On les rassure enleur expliquant que leursoublis peuvent être dus àleurs troubles de sommeil.Difficile de mémoriserune information quandon amal et qu’on est fati-gué. On leur indique desmoyens pratiques com-me noter leurs rendez-vous dans un agenda. Onleur rappelle aussi l’im-portance d’être dans unmilieu calme pour mé-moriser une information.Nous ne sommes pasneuropsychologues, il nes’agit donc en aucun casd’une rééducation de lamémoire.

Propos recueillis parP.M.

l 7Pulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

de douleur généralisée, l’apparition de multiples points très sensibles et uneles symptômes.

syndrome enfin reconnutraitements physiques telsla balnéothérapie chaude,la rééducation progressiveà l’effort (tai-chi notamment)sont bénéfiques, car ils re-mettent les personnes dou-cement enmouvement et li-bèrent des endorphines quisont de bons antidouleursnaturels.Autre volet : le soutien

psychologique. « Il faut ex-pliquer à la patiente qu’onne lui propose pas une psy-chothérapie parce que l’onpense à une maladie psy-chosomatique, mais parcequ’elle souffre d’une affec-tion pénible susceptible decauser une dépression se-condaire.» Enfin, la prise encharge ergothérapeutiqueest également essentielle(voir encadré ci-contre).La fibromyalgie est loin

d’avoir livré tous ses mys-tères. Ses causes restent àélucider ainsi que l’éventuelimpact des stress psychiquessur son déclenchement.

Paola Mori«L’équipe des HUG a mis en place une prise en charge pluridisciplinaire originale et mondialement reconnue»,souligne le Pr Marcel-Francis Kahn.

Un des buts est d’apprendre à la personne à s’économiser.

J.Gregorio

«Avant, j’étais hyper effi-cace, je m’occupais de mesenfants, je travaillais à tempsplein, je faisais du sport, etm’occupais d’une associa-tion. Aujourd’hui, je ne peuxplus rien faire», se désespè-reMireille. Commede nom-breuses autres patientes, lafibromyalgie l’a contrainteà passer d’un style de vietrès actif à un comportementmarqué par un retrait desactivités.

« Ces femmes sont sanscesse confrontées à uneimage d’elles-mêmes néga-

tive qui ne correspond pas àce qu’elles étaient avant »,explique Christine Cedra-schi, docteur enpsychologie.

Image de soi écornéeDes études ontmontré que

l’hyperactivité décrite parces patientes ne correspon-dait pas à une idéalisationde l’état précédant la sur-venue des symptômes, maisbien à une réalité confirméepar les proches. «Les limitesfonctionnelles engendréespar la maladie peuventconduire à des sentiments

d’impuissance et d’échec,mais aussi parfois à une per-te de l’estime de soi, voire àun état dépressif», expliquela psychologue. « On passeen quelque sorte d’un hy-perinvestissement du corpsen action à la nécessité d’in-vestir le corps souffrant. Dansla description que donnentles patientes, on a l’impres-sion qu’elles passent du pa-radis perdu de tous les pos-sibles à un enfer de contrain-tes et de limitations.»

Des relations altéréesSi la fibromyalgie affecte

le corps et écorne l’imagede soi, elle altère aussi legoût de vivre, la capacité àconcevoir des projets et lesrelations avec l’entourage.Dur pour les enfants de voirque leur mère ne peut plusjouer avec eux. Pénible pourle conjoint d’être dans l’im-possibilité d’accepter uneinvitation ne sachant jamaissi l’autre sera assez en for-mepour y aller le jour J. Dif-ficile pour l’employeur devoir une employée hyper-efficace perdre son énergie,voire se retrouver en congémaladie. «Le diagnostic sou-lage la patiente, car il per-met de donner à l’extérieurune explication crédible etacceptable de la fatigue, dela diminution ou de l’arrêtdes activités de la vie quoti-

dienne. Il offre une légiti-mation au vécu de douleuret de souffrance», souligneChristineCedraschi. «Il n’endemeure pas moins qu’undiagnostic signant une at-teinte dont on ne connaîtpas les causes et pour la-quelle il n’existe à l’heureactuelle pas de traitementspécifique suscite souventdes inquiétudes pour l’ave-nir. Si la patiente est rassu-rée d’apprendre qu’il nes’agit pas là d’une maladiemortelle, elle doit toutefoisfaire face à une atteinte quidurera vraisemblablementde longues années et quirisque de bouleverser sa vie.»

Viser des objectifsréalistesFace à ces difficultés et

aux contraintes liées à ladouleur, un des objectifs dela prise en charge pluridis-ciplinaire est d’aider la per-sonne qui souffre à redéfi-nir les priorités et à identi-fier des objectifs réalistes. Ils’agit aussi pour la patientede comprendre ce qui luiarrive et de trouver une ex-plication aux différentschangements auxquels ellea dû faire face, tant dans sesperceptions corporelles quedans le cours de son exis-tence.

P.M.

Affectant toutes les dimensions de l’existence, la fibromyalgie altère la qualitéde vie. Le point sur les aspects psychologiques de cette affection.

J.Gregorio

«Les patientes fibromyalgiques ont parfois besoin d’un soutien psy-chologique», souligne Christine Cedraschi.

J.Gregorio

Redéfinir les priorités

ECHOS-SCOOPS

Remettre en mouvementEn raison de leurs douleurs ou dans la crainte de lesdéclencher, les patientes fibromyalgiques ont tendan-ce à bouger de moins en moins. Cette immobilitéentraîne un déconditionnement général, avec baissedes capacités musculaires puis augmentation desdouleurs. La physiothérapie aide à sortir de ce cerclevicieux en proposant à la personne des exercicesphysiques doux et lui faisant plaisir, tels ceux réali-sés dans une piscine chaude. Les exercices d’endu-rance comme la marche sont les mieux tolérés. Siun épisode douloureux suit l’activité physique, il estimportant de rappeler à la patiente qu’il n’y a pasforcément de lien entre les deux événements et del’encourager à maintenir une activité physique.

L’ergothérapieau quotidien

NET

1907 – 2007100 ans de la Maternité8 l Pulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

ECHOS-SCOOPS

Le site Internet de la direction des soins, anciennement des soins infirmiers, est en ligne. Desdomaines de soins aux techniques, une large palette d’informations.

« A l’ère de l’informationélectronique, la Directionprofessionnelle souhaitemettre à disposition de lacommunauté des infirmièreset des soignants en général,des informations spécifiquessur les différents services desoins infirmiers, ainsi que dela documentation profes-sionnelle utile. » Tel est lesens que la direction dessoins (anciennement soinsinfirmiers) donne dès lapage d’accueil à son toutnouveau site Internet, ac-cessible à l’adresse http://soins.hug-ge.ch. Voyonsplus dans le détail le conte-nu des différents chapitres.Dans Qui sommes-nous?,

le plan d’organisation rap-pelle que la direction dessoins dirige et coordonneles soins et remplit un cer-tain nombre de missions,notamment définir desstandards de qualité, lesévaluer et s'assurer de leurapplication en partenariatavec la direction médicale;favoriser le développementdes soins en réseau interneet avec les services d’aide etde soins à domicile; initierdes projets de recherche ;promouvoir la formationprofessionnelle spécialiséequalifiante et la formationcontinue.

Une mine d’informationsDomaines de soins – divi-

sé en trois sous-rubriques:

soins aigus, réhabilitation etgériatrie, psychiatrie – estune partie qui répertorietous les départements cli-niques. « Plus précisément,pour chacun d’eux, on don-ne le concept, les objectifs,les axes de soins ou encore

les perspectives profession-nelles. Des informations quivont intéresser les infirmiè-res ou les soignants du pu-blic comme d’institutionsprivées, ainsi que les per-sonnes en formation», expli-queMarylinMartino-Favre,

webmaster du site, qui a re-pris le contenu de l’anciensite pour le compléter etl’aligner sur la nouvellecharte graphique, avec l’ai-de d’Evelyne Sarrey, infir-mière chargée d’informa-tique pour la direction dessoins.

Techniquesde soinsAutre chapitre fort riche,

Techniques de soins: que cesoit pour les techniquesgénérales, spécifiques oud’assistance pour les actesmédicaux, on ne trouve quedes documents validés parle GRESI (Groupe de réfé-rence en soins infirmiers),avec pour chacun d’eux lespropriétés, indications, ris-ques, effets secondaires, etc.Sous Formations spéciali-sées, un sous-volet est dédiéà la Commission de recon-naissance des acquis et un

autre aux Offres de forma-tion. «Chaque offre se décli-ne selon le même schéma :coordonnées de la personnede contact, compétences dé-veloppées, modules du pro-gramme, concept pédagogi-que, processus d’évaluation,certificat et équipe pédago-gique», relèveMarylinMar-tino-Favre.La partie Spécialistes cli-

niques détaille le rôle desspécialistes cliniques dansles HUG et donne la listenominative (avec numérosde téléphone) par domained’expertise, ainsi que la listedes activités par domaine.Enfin, l’internaute est misau courant de l’actualité (an-nonce de congrès, nouvelleformation, publication dansune revue) par un lien Nou-veautés animé.

Giuseppe Costa

Les soins infirmiers par le menu

Le site Internet de la direction des soins est accessible à l’adressehttp://soins.hug-ge.ch.

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Tout sur l’abusde substances

Rattaché au départementde psychiatrie, le serviced’abus de substances acomme mission premièred’accueillir et de dispen-ser des soins aux pa-tients présentant uneaddiction. Désormais, unsite Internet (http://abusdesubstances.hug-ge.ch) vous informe demanière détaillée sur ceservice : processus d’ad-diction, substances, com-portements addictifs, trai-tements, lieux de soins,recherches en cours, pu-blications etc.

Offre EMSsur le net

Chaque année, les 50établissements médico-sociaux (EMS) du cantonde Genève assurent prèsde 1,2 millions de jour-nées d’hébergement àplus de 3000 personnesen âge AVS. D’où l’inté-rêt du tout nouveau siteInternet consacré auxEMS genevois : celui-ciprésente de manière dé-taillée et claire l’offre dansce domaine ainsi que desinformations pratiques,notamment en termes delits, de prestations et decommodités. Adresse :http://etat.geneve.ch/info-ems.

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Hospitalisation à domicile (HAD)Le réseau de soins1 Le médecin – de l’hôpital ou de la ville – prescrit.

2 SOS Pharmaciens prépare les médicaments injectables,le matériel nécessaire et dispense au domicile du patient.

3 L’infirmière administre les médicaments.

4 L’équipe – médecin, pharmacien, infirmière – assure le suiviet adapte ses prestations aux besoins du patient.

Exemples de traitementsAntibiotiques intraveineux, chimiothérapie, traitement antalgique,soins palliatifs, nutrition entérale et parentérale, hydratation, etc.

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E-mail : [email protected]

24h sur 24 au 022 420 64 80Remboursée par l’assurance de base

Le Centre romand de transplantation dispose d’un site Internet avec les prises encharge de chaque organe dans un espace sécurisé.

Pour rappel, les Conseilsd’Etat des cantons de Vaudet deGenève décident, le 1er

février 2004, de créer unréseau romand hospitalo-universitaire de la trans-plantation. La répartitionentre les deux sites – c’estune première en Suisse –suit une logique d’organes:au CHUV revient le thorax(cœur-poumon) et aux HUGl’abdomen (foie-pancréas/îlots-intestins). Les greffesde reins sont maintenuesaux deux endroits, alorsque la répartition des trans-plantations de moelle os-seuse demeure inchangée(autogreffe à Lausanne, al-logreffe à Genève).En 2006, le réseau devient

le Centre romand de trans-plantation, ce qui lui donne

une visibilité et une recon-naissance plus grandes.Désormais, un site Internet(http://transplantation.hcu-ge.ch) est également dispo-nible.

Accès sécuriséOn y trouve le tradition-

nel chapitre Qui sommes-nous? avec lamission et l’or-ganigramme du Centre,mais surtout une rubriqueProtocoles. «C’est un espacesécurisé qui répond à la vo-lonté d’uniformiser les prisesen charge (bilan, test, médi-caments, etc.). Les profes-sionnels retrouvent à toutmoment, dans un endroitmoderne et facile d’accès, leprotocole concernant l’or-gane en question. Chaqueannée, en fonction de l’évo-

Greffes d’organes: protocoles en ligne

lution de la médecine et desnouvelles molécules, unemise à jour sera effectuée»,explique le Pr Léo Bühler,médecin adjoint agrégé,membre du comité de ges-tion du Centre.

Un tableau sur la réparti-tion des activités, une partieContact et des Liens (versSwisstransplant et la SwissFoundation for organ dona-tion) complètent le site.

G.C.

Quelque 500 personnesontparticipéau jeu-concoursorganisé sur tous les siteshospitaliers des HUG le 31mai à l’occasion de la jour-néemondiale sans tabac. Cequiz sur la fumée passive adonné lieu à un tirage ausort dont voici les gagnants:

ARRÊT SUR IMAGES

l 9Pulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

ECHOS-SCOOPS

L’hélicoptère des HUG intervient dans des missions de sauvetage ou de transfert de patients.A bord, un trio complémentaire : un pilote, un assistant de vol et un médecin anesthésiste.

vons ainsi limiter certainescomplications lorsque lescas se péjorent», relève le DrVilliger.

Intuber sur placeAvec le vent, la pluie, un

peu de brouillard ou à pei-ne quelques mètres carréspour se poser, le secourshéliporté vise toujours lesmêmes objectifs. « Nouscherchons à apporter rapi-dement au pat ient desmoyens de réanimationavancés similaires à ceuxofferts en milieu hospitalierafin de réduire la mortalitéet prévenir les séquelles »,rappelle le Dr Villiger.

Finalement, ces hommesmettent toute leur passionau service du prochain etcomme ils aiment le répé-ter: «On fait le même travailque les autres profession-

nels de l’urgence médicale,ce n’est que le vecteur quichange.»

Giuseppe Costa

Ils volent au secours des autres

Exercice d’hélitreuillage dans les locaux de la Sécurité civile à Bernex.

J.Gregorio

Dans l’urgence, pour sau-ver une vie, un seul numé-ro: le 144, l’instance de ré-gulation habilitée à gérerles appels sanitaires ur-gents e t à engager lesmoyens de secours appro-priés. Par contre, deuxmoyens « lourds » d’inter-vention médicalisée pos-sibles : le Cardiomobile oul’hélicoptère. «Le 144 a unevolonté clairement affichée:faire parvenir rapidementdes moyens, car la premiè-re heure de prise en chargeest primordiale», rappelle leDr Marc Niquille, respon-sable de la brigade sanitai-re cantonale.

Se faire confianceEn huit ans et bientôt 1000

missions, Bertrand Tornay,chef d’exploitation de labase hélicoptère Rega-HUG(lire ci-dessous) et pilote,pourraitmultiplier les anec-dotes cocasses ou tristes,mais préfère souligner unaspect de son travail: «Noussommes trois à bord – le pi-lote, l’assistant de vol et lemédecin – et chacun met sescompétences au service del’équipe. C’est un travail oùil faut se parler et se faireconfiance.» Rentré quelquesheures plus tôt d’un vol dif-ficile – un enfant transféréen pleine nuit de l’hôpitalde Nyon aux soins intensifspédiatriques de Berne –, lesyeux cernés par le manquede sommeil, son collègue,le Dr Yann Villiger, chef de

clinique en anesthésie, par-tage cet avis: « Durant unemission, à tour de rôle, unde nous est le leader: le pi-lote lors du vol, le médecinlors de la prise en chargemédicale et l’assistant lors-qu’il y a un treuillage.»

Trio de chocTrois pilotes, trois assis-

tants de vol et un pool dequinze médecins, des chefsde clinique en anesthésie,participent au tournus. Enmission, ils sont toujourstrois membres d’équipage.Si le pilote doit bénéficierd’une expérience de 1000heures de vol minimumlors de son engagement (li-cence de pilote profession-nel avec extension vol denuit et vol aux instruments),l’assistant de vol multiplieles casquettes : il a un rôleaéronautique puisqu’il s’oc-cupe de la planification duvol à bord, il est paramédi-cal par sa formation d’am-bulancier et gère le treuilla-ge si nécessaire.Quant au médecin, il doit

être complètement indé-pendant d’où un prérequisde cinq ans au minimumavec une expérience auxurgences, en soins intensifset en anesthésie pédiatri-que. «Il faut une bonne ca-pacité d’anticipation etd’adaptation aux diversessituations inhabituelles.Une bonne expérience hos-pitalière des cas compliquésest très utile, car nous pou-

«D’un flirt, on est passéà une véritable histoired’amour. » C’est en cestermes, début mai, quePierre-François Unger,conseiller d’Etat en char-ge du Département del’économie et de la santé,qualifie les 20 ans de par-tenariat réussi entre laGarde aérienne suisse desauvetage (Rega) et lesHUG. «La collaboration acommencé bien avant lasignature de la conven-tion en 1987», se souvientMarcel Gaille, ancien pi-lote de la base genevoiseet membre du conseil defondation de la Rega.Chaque année, des

centaines d’accidentésde la route, de blessés du

sport ou de patients bé-néficient de ce partena-riat. «En 2006, nous avonsréalisé 376 sorties, dont2/3 de missions de se-cours et 1/3 de transfertsde patients entre hôpi-taux, alors que 22% dessorties concernent laFrance voisine», préciseBertrand Tornay, chefd’exploitation de la basehélicoptère Rega-HUG.Avec ses treize bases

dispersées sur l’ensem-ble du territoire – «afin depouvoir atteindre n’im-porte quel endroit du paysen dix minutes », relèveMarcel Gaille –, la Rega aassuré environ 12500 in-terventions l’an dernier.

G.C.

20 ans de partenariatLa Rega et les HUG collaborentdepuis 1987.

Pour Pierre-François Unger (2e depuis la droite), conseiller d’Etat encharge du Département de l’économie et de la santé, «en 20 ans,on est passé d'un flirt à une véritable histoire d'amour.»

J.Gregorio

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Egalement réceptions et livraisons

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Surprise àla Maternité

Le 14 juillet 1907, la Ma-ternité accueille ses pre-mières patientes. Tout cequi peut renforcer l’hygiè-ne, faciliter les soins etaméliorer le confort desmalades a été entrepris.L’accouchement débutesa migration du domicilevers l’hôpital. Cent ansplus tard, une dizaine denaissances sont enregis-trées chaque jour et lebâtiment abrite une cen-taine de lits, répartisentre les services degynécologie et d’obstétri-que. Le 14 juillet, grâceà plusieurs sponsors, unesurprise est prévue àl’attention de toutes lespatientes hospitaliséeset des nouveau-nés. His-toire de marquer cet an-niversaire. Pour en savoirplus sur les manifesta-tions organisées à l’oc-casion des 100 ans de laMaternité, www.hug-ge.ch.

Canicule, lesbons réflexes

– Faire circuler l’air– Ne pas aller au soleil– Porter des vêtements

légers et amples– Prendre des douches

fraîches– Boire chaque jour au

minimum 10 verres deboisson sans alcool

– Boire des bouillonssalés, des soupes oudes jus de légumes

– Eviter les régimes ali-mentaires sans sel

– Discuter avec votremédecin de vos mé-dicaments.

Amicaledes anciens

L’excursion automnale2007 proposée aux an-ciens collègues des HUGaura lieu le jeudi 27 sep-tembre 2007 en Francevoisine dans la régiondes Gets. Pour tout ren-seignement, téléphonerdès le 1er septembre022 752 35 07.

Les gagnants du tirage au sort organisé le 31 mai.

Jeu concours tabac

J.Gregorio

Plus de 110 personnes ont participé au jeu sur le site de l’hôpital.

• 2 cartes d’abonnementCFF d’une journée danstoute la Suisse en 2e classe.Gagne pour 2 personnes:Bernard Duchesne

• 1 abonnement de 3 moisau fitness California:Cécile Schmid

• 6 bons de 30 euros pour le

restaurant du Port à Sé-chex (en France voisine)Marina CorchiaClaudio Dos Reis MoraisAriane BetzMartine De RaemyAndri MeilerJessica Canalda

• 1 bon du restaurant nonfumeur Les Recyclablespour 2 plats du jour:Christine Meid

• 1 bon de 30 Fr.– pour ungâteau de la boulangerie-tea-room non fumeurPaganel:Monique Weber

• 16 entrées pour les Bainsde Cressy. Gagnent 2 en-trées aux Bains deCressy:Cristina JoaoClaude RussoMicheline Ducret-VilloisJonas PeroliniRiaz FarhoumandMichael SpillmannFrançoise ChampodOliver Beddig

S.So.

SANTÉ SANS FRONTIÈRES

ECHOS-SCOOPS

1907 – 2007100 ans de la Maternité10 l Pulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

Séance de travail entre André Laubscher, directeur des soins, et leDr Naason Munyandamutsa, de passage à Genève.

Soutenir la santé mentale au RwandaAprès onze ans de collaboration active entre les HUG et le Rwanda, un nouveau pas est franchiavec la création d’une association en avril dernier.

L’Hôpital des Trois-Chêne a reçu vingt écoliers pour la jour-née de sensibilisation à la mobilité réduite des aînés.

les échanges entre profes-sionnels suisses et rwan-dais », explique son prési-dent, le Pr François Ferrero,médecin-chef du service depsychiatrie adulte.

Réorganiser les servicesde santé mentaleBref rappel : suite au gé-

nocide et à la guerre qui ontfrappé le Rwanda en 1994,le département de psychia-trie est sollicité par le mi-nistèrede la santéde cepayspour aider à la réorganisa-tion des services de santémentale et apporter uneformation aux soignants afinde répondre aux besoins gi-gantesques de la population.Pour cela, deux collabora-teurs desHUG, leDrNaasonMunyandamutsa et Ray-mondPorchet, infirmier spé-cialisé, sont partis sur placetrois ans grâce à un finan-cement de la DDC. «La pre-mière phase a consisté à ré-habiliter l’hôpital psychia-trique de Ndera à Kigali, leseul au Rwanda, et à en fai-re un centre de référence enmatière de santé mentale.Puis, les efforts se sont por-

Initiée en 1996 par le dé-partement de psychiatrie etla direction des soins en col-laboration avec la Directiondu développement et de lacoopération (DDC), la for-mation-action en santémen-tale auprès de soignantsrwandais se poursuit.

Pour faire vivre cette so-lidarité, une association desoutien à la santé mentaleau Rwanda a été créée enavril dernier. «Elle vise à dé-velopper la coopération dansles domaines de la forma-tion et de l’enseignement ensanté mentale et à favoriser

Juniors et seniors sur le même trottoirCLIN D’ŒIL

Les jambes sanglées, s’ap-puyant sur une canne, ouinstallés sur une chaise rou-lante, vingt élèves de l’écoleCité-Jonction de 11 et 12 ansont découvert le difficile quo-tidien de certaines person-nes âgées à l’occasion de la2e journée baptisée Sur lemême trottoir qui, cette an-née s’est déroulée le 7 juin àl’Hôpital des Trois-Chêne.Visant à attirer l’attention

des jeunes sur les difficul-tés des gens à mobilité ré-duite et à les inciter à da-vantage de respect, cetteopération originale a étémenée conjointement parl’Unité d’action communau-taire de la Jonction, l’Asso-

ciation transport et envi-ronnement, le Service d’as-sistance et de protection dela population, l’école Cité-Jonction et les HUG.

Peur de la bousculadeA la base de cette initiati-

ve, un constat: les aînés ontsouvent peur de se fairebousculer par des jeunessur les trottoirs, au pointparfois qu’ils n’osent plussortir. « La plupart d’entreeux souffrent d’un handicapqui réduit leur mobilité »,explique Kamel Saber, phy-siothérapeute à l’Hôpitaldes Trois-Chêne. «Mettre lesenfants en situation est lemeilleur moyen de les en-

courager à modifier leurcomportement. » Réunis à8h au parcours de réhabili-tation de l’Hôpital, ils ontpu choisir leur handicap etdéambuler dans le patio.La matinée s’est poursui-

vie par des discussions ré-unissant les aînés et les jeu-nes. Après le repas demidi,les participants se sont ren-dus dans un parc de la Jonc-tion afin d’expérimenter unparcours d’aveugles. «Je merends compte maintenantde ce que les personnes âgéespeuvent vivre. Après cetteexpérience, je me sens soli-daire de ces gens », confieYvan, 11 ans et demi.

P.M.

tés sur le développement del’ambulatoire en mettant enplace un service de consul-tations psychosociales. Uneformation a été dispensée àdes médecins et infirmièrestravaillant sur place ou dansdes hôpitaux de district »,explique le Dr Munyanda-mutsa, psychiatre rwandaisforméenValais et àGenève.

Missions sur placeAprès le départ des deux

experts en 2001, le travail aporté sur la formation afinde consolider les acquis. Descollaborateurs du départe-ment de psychiatrie se ren-dent ainsi sur place à raisonde deux fois une semainepar an pour enseigner lesthèmes souhaités par leséquipes rwandaises. Lors deleur mission, les soignantsgenevois sont aussi impli-qués dans la supervisiond’activités cliniques et d’or-ganisation des soins.

Décentraliser l’ambulatoireEn parallèle, un travail de

décentralisation de l’offrede soins a été effectué. Grâ-ce au soutien des HUG, un

centre psychosocial a étéouvert dans un hôpital deKibuye, dans l’Ouest dupays.Un autre ouvrira tout pro-chainement à Cyangugu, auSud-Ouest. «Il s’agit de pe-tites structures décentrali-sées qui améliorent l’acces-sibilité aux soins psychia-triques pour une populationconfrontée à d’importantsproblèmes de mobilité», pré-cise le psychiatre qui estretourné vivre au Rwanda.« Dans un avenir plus oumoins proche, chaque ré-gion devrait être dotée d’unetelle antenne psychiatrique.»Actuellement, le Rwanda

souffre d’un manque cruelde psychiatres, puisque lepays en compte deux pourhuit millions d’habitants.Comme il n’existe pas decursus reconnu, la possibi-lité est offerte à des méde-cins de se former en Suisse.Actuellement, le service depsychiatrie adulte accueillele Dr Christine Uwimanagrâce au soutien de la DDC,alors que le Dr Simon Ka-nyandekwe poursuit sa for-mation en Valais.

Paola Mori

Mission auBangladesh

Mi-mars, le Pre Claude LeCoultre, le Dr Geraldo deCoulon, chef de cliniqueau service d’orthopédiepédiatrique et le DrAlexandre Polet, anes-thésiste à l’hôpital de laTour, se sont rendus auBangladesh pour unemission organisée parChildren Action.Sur place, ils ont opérédes enfants souffrant deséquelles de brûlures, defentes labiales, de piedsbots ainsi que de mal-formations congénitalesacquises dues notam-ment à des fractures malconsolidées ou à desinfections ayant détruitl’os. Le suivi des petitspatients est assuré parle Dr Jean-François Negri-ni, médecin suisse ins-tallé depuis plusieursannées sur place. Ce der-nier sélectionne les cascomplexes et assure lesuivi des patients pourobtenir un résultat opti-mal des interventions. Laprochaine mission estprévue pour début 2008.

Vacances= Safetravel

Avant de faire vos baga-ges, préparez votre voya-ge en faisant un détourpar le site www.safetra-vel.ch, la référence dansle domaine. Conseils mé-dicaux selon les destina-tions, transports, préven-tion de la malaria, mala-dies sexuellement trans-missibles, accidents,problèmes de santé auretour, vaccinations.

Baignade,mode d’emploi

La société suisse desauvetage rappelle lessix règles d’or de la bai-gnade pour profiter desplaisirs de l’eau sansbobo. Les choses à nepas faire :– sauter dans l’eau

quand vous avez tropchaud ou que voustranspirez

– laisser les petits en-fants sans surveillan-ce au bord de l’eau

– utiliser les matelaspneumatiques et au-tres dauphins gonfla-bles en eau profonde

– nager l’estomac char-gé ou à jeun

– plonger ou sauter eneaux troubles

– nager seul sur deslongues distances.

Pour toute information,www.crs.ch.

Pour sa recherche de fonds, la Fondationlance deux appels à projets.

Coup double pour ArtèresFONDATION

«Les donateurs ont besoinde s’investir dans du concret.C’est la raison pour laquellecet appel a été lancé. Les pro-jets retenus seront au cœurde nos actions de fundraising2008 », explique Claude LeCoultre, Présidente de lafondation Artères.Fin juin, plusieurs dizai-

nes de chercheurs des HUGet de la faculté de médeci-ne ont ainsi été contactés.«Plutôt qu’un appel général,nous avons souhaité nouslimiter à cinq thèmes pourcette première édition», pré-cise Jacques Philippe, vice-président. Les projets de re-cherche médicale devrontainsi s’inscrire dans les do-maines desmaladies cardio-vasculaires, des neuroscien-ces et du vieillissement, dela médecine femme-mère-enfant, desmaladies chroni-quesmétaboliques (diabète,obésité, maladies osseuses)et de la transplantation, ycompris en oncologie. «Nousvoulons privilégier des do-maines qui concernent unepartie très importante dupublic genevois et qui corres-pondent aux axes de déve-loppement prioritaires de nosinstitutions», souligne le PrPhilippe. «Les projets soumisdevront fédérer des acteurs

issus de divers horizons mé-dico-scientifiques dans unmême but: apporter une plus-value au diagnostic, à la pri-se en charge et au traitementdes patients.»

Améliorer le confortParallèlement, un appel à

des projets d’améliorationdu confort des patients a étélancé. «Nous comptons surles soignants pour faire re-monter les besoins du terrain,pour dialoguer avec les usa-gers et leurs représentantsafin de concevoir des projetsqui feront une différenceconcrète dans la vie des pa-tients hospitalisés aux HUG»,explique Claude LeCoultre.Attendues d’ici mi-sep-

tembre, les propositions se-ront sélectionnées par deuxcomités d’évaluation dis-tincts : un comité scienti-fique réunissant une dizai-ne de chercheurs suisses eteuropéens d’une part, et del’autre, un comité d’évalua-tion des projets confort pa-tients intégrant plusieursreprésentants d’associa-tions de patients.

Séverine Hutin* La version anglaise du site

d’Artères est désormais en ligne

sur www.arteres.org.

J.Gregorio

En expérimentant le handicap, des jeunes ont découvert le difficile quotidien de certaines personnes âgées.

J.Gregorio

Un tournesol, un champdetournesols. Premièrepensée– l’été, deuxième – un pein-tre hollandais. Dorénavantil faudra annoter ses réfé-rences et y associer non pasun professeur fou, mais unmédecin passionné. Pas-sionné et engagé par l’artd’aujourd’hui, par la vie,pour les gens.

Une maisonnette servaità stocker les sources radio-actives pour la curiethéra-pie, le lieu est désaffecté de-puis des années et le bâti-ment est resté sans dési-gnation depuis. Alors que laMaternité s’agrandit, il serabientôt démoli. Entre temps,le docteur Peter Schäferinvestit le site de sens et depoésie. Il le transforme enpavillon satellite de notreconscience : «gérer ses dé-chets c’est bien, utilisonsd’abord l’énergie avec modé-ration». En quelques coupsde peinture et le temps deplanter des fleurs, la mai-sonnette retrouve une nou-velle mission et se transfor-me en maison du futur (1). Anous d’agir.

ENTRÉE LIBRE

Faiseur d’artMédecin, artiste. Rectifi-

cation: artiste, médecin. Outout simplement: humanis-te. Oui, certainement etquelle que soit son occupa-tion. Peter Schäfer a rendusa blouse blanche,mais vousle trouvez encore dans lescouloirs de laMat’ des fleursou un pinceau à la main, àmoins que ce ne soit unepancarte. Si vous le lui de-mandez, il vous répondra« faiseur d’art ». Il dessine,croque, esquisse des fem-mes, fait descendre lamon-tagne en ville, peint des bâ-timents entiers quand il lefaut, soutient et collaboreavec les jeunes artistes. Cequi est sûr, c’est que depuisdéjà plusieurs années il nousfait de beaux cadeaux.

Mettre en lienPas moins de dix ans que

Peter Schäfer organise desexpositions dans les couloirsde la Maternité. Ce grandmur si blanc en face deslarges baies vitrées lumi-neuses, un volume ample,un espace de passage, im-possible de laisser tout celavide, trop stérile. Le conceptd’exposition n’est pas seu-lement de mettre les fem-mes à l’honneur, mais sur-tout les couples et à traversles expositions de donnerune respiration, un panse-ment, un sujet de discus-sion, de regarder l’ailleurset l’autrement quelques ins-tants.Lorsque la Policlinique de

gynécologie ferme, c’est unlieu important, chargé d’his-toire, de joies et de peinesqui disparaît et qu’il ne peutlaisser partir sans un hom-mage. Peter Schäfer invitealors les étudiants des écoles

d’art et leur permet d’in-vestir un lieu public – toutle monde se souviendra dubâtiment peint en rose et del’affiche En avoir ou pas…Peter, c’est sûr il en ade l’au-dace, de la poésie, de la gé-nérosité, de l’énergie et cet-te passion pour l’art qui faitlien. Dans la série Généra-tions, il exposera successi-vement dix couples d’ar-tistes – un vieux et un jeune– toujours dans l’esprit deconserver ce lien pas si évi-dent et si riche en symboli-que : le passage du témoinimporte, lamain qui se serre.

Bon vent à l’artisteContempler plutôt le par-

cours: un médecin, un mé-decin qui fait venir l’art à

l 11Pulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

Quand un médecinvous offre des fleurs…

l’hôpital, un médecin quifait l’art à l’hôpital, un fai-seur d’art qu’il ne faudrapas manquer d’inviter àl’hôpital.

A l’hôpital, on ne fait pas que soigner. Pour le prouver, les affaires culturelles déci-dent de créer un guide de poche pour amateurs d’art et visiteurs en tous genres.

Peter Schäfer présente La maison du futur et invite às’engager pour le développement durable.

Si l’art fait partie inté-grante desmilieux hospita-liers depuis toujours, la par-ticipation de professionnelspour y maintenir une pré-sence perpétuelle d’activi-tés artistiques est plus ré-cente. Expositions, concertset autresmanifestations ontrégulièrement lieu sur lesdifférents sites hospitaliers.

Parcours didactiqueCependant, toute exposi-

tion n’est pas synonymed’éphémère. Il est possiblede voir à certains endroits,que ce soit en extérieur ouà l’intérieur même des bâ-timents, des œuvres d’artcontemporain installées demanière permanente. Ellesrappellent alors que l’hôpi-tal n’est pas un lieu enmar-ge de la société, mais aucontraire qu’il sait aussi êtresensible aux progrès et àl’évolution.Si le but des affaires cul-

turelles desHUGest en pre-

mier lieu d’assurer la pré-sence de l’art dans les mi-lieux hospitaliers, le désirde faire partager ce mou-vement à tous est aussi pré-sent. C’est dans ce desseinqu’est née l’idée de créer unparcours de ces œuvresd’art contemporain.Cet itinéraire didactique,

sous forme d’une brochure,contiendra les photogra-phies de cesœuvres, accom-pagnées d’un texte explica-tif, ainsi qu’une biographiesuccincte sur l’artiste. Ilne restera aux visiteurs cu-rieux et amateurs d’art qu’àprendre un peu de tempspour suivre la promenade,les emmenant sur les diffé-rents sites des HUG.

Sous Belle-Idée,les tropiques...En attendant la sortie de

ce fascicule, voici un extraitd’une description d’œuvred’art, située sur le domainede Belle-Idée.En face du restaurant de

L’Etang, deux antennes pa-raboliques cohabitent à unedistance de 30 mètres. Si lapremière est facilementvisible, à terre, la deuxièmedemande un peu plus decuriosité au promeneur. Eneffet, cette dernière se trou-ve en hauteur, accrochée àun arbre, cachée derrièreles branches recouvertesd’épais nuages de feuilles.Cette antenne sert à cana-liser des sons de forêt tro-picale en un faisceau paral-lèle. En face, où est instal-

L’art de visiter l’hôpital

Tu vas nous manquer,c’est tout le mal que nousnous souhaitons ! Et bonvent aux graines que tusèmes…

Anne-Laure Oberson

(1) Exposition de Peter Schäfer La

maison du futur jusqu’à la fin de

l’été rue Alcide-Jentzer.

lée l’autre antenne, le sonest capté et renvoie le signalde manière unie à hauteurd’oreille.

Voyage auditif et visuelAumilieu d’une flore tou-

te genevoise, on entendd’unseul coup les chants d’oi-seaux tropicaux, donnantl’impression de se trouver,si on ferme les yeux, au beaumilieu de la jungle… étran-ge.Undécalage se crée alorsentre la vision et l’ouïe.Cette œuvre est visuelle

et surtout auditive, et le seulmoyen de saisir le travaildans son entier est de venirsur place et ainsi vivre cevoyage proposé par l’artis-te Guillaume Arlaud.Venez à Belle-Idée si l’en-

vie de voyager à desmilliersde kilomètres vous prend.

La balade dure le temps devos désirs, et à tout mo-ment, vous vous retrouve-rez d’où vous étiez parti…A voir et à entendre.Ce n’est pas la première

fois que cet artiste offre desœuvres qui ne sont pas seu-lement visuelles. Il invite lepublic à utiliser tous sessens pour les découvrir. Iljoue avec la lumière, lesvibrations, le magnétismeou encore le son pour ainsidévelopper dans une façontoute particulière ses œu-vres emplies d’imagination.

Benoît Stolz(1) Guillaume Arlaud, Paraboles.

Antennes paraboliques, enregis-

trement de chants d’oiseaux tro-

picaux. Mise à disposition par le

Fonds cantonal d’art contempo-

rain – Belle-Idée, 2000.

La maison du futur, 2007, une installation réalisée par Peter Schäfer dans le cadre des 100 ans de la Maternité.

Le Dr Peter Schäfer, faiseur d’art.

Guillaume Arlaud, Paraboles, 2000.

Anne-LaureOberson

Solution de juin 2007

4 8 1 7 6 2 5 3 9

5 7 9 1 8 3 2 4 6

6 3 2 9 5 4 7 1 8

8 1 5 4 9 7 6 2 3

7 9 4 3 2 6 8 5 1

2 6 3 8 1 5 9 7 4

1 2 7 6 4 8 3 9 5

9 5 6 2 3 1 4 8 7

3 4 8 5 7 9 1 6 2

9

6 3 2 9

1 5 6 7

1 4 8

8 9 4 3 2

7 1 8

5 3 9 1

6 8 7 4

6

BenoîtStolz

Anne-LaureOberson

MÉDIMENTO

1907 – 2007100 ans de la Maternité12 l Pulsations l Juillet -Août 2007 l Hôpitaux universitaires de Genève

TÊTE-À-TÊTE

FICHE PRATIQUE

A découvrir

Depuis plus d’une décen-nie, les clowns d’hôpitalsont entrés dans le mon-de hospitalier romand.Eric Mathyer, sous sonnom d’artiste, Dr Panos-se, raconte dans Clownd’hôpital, mon métier,paru aux Editions d’enBas, les coulisses deson activité dans les ser-vices de pédiatrie. Leclown intervient à la fron-tière entre les patientset les soignants. Par sonjeu, il ouvre sur d’autresréalités : le rêve, l’imagi-naire, la joie ou l’espoir.

A voir

La Fondation Ensemble,en faveur des personnesavec une déficience in-tellectuelle, organise unesoirée exceptionnelle auprofit de Claire Fontai-ne, un établissementaccueillant des adulteshandicapés mentaux. Ladate à réserver? Le mardi28 août pour assister àune représentation du cir-que Knie sur la Plaine dePlainpalais à 20h15. Latotalité des recettes iraà la Fondation. Plus d’in-fos, tél. 022 343 17 26.Billets à commander surle site www.fondation-ensemble.ch.

A lire

La prévention, c’est unart de vivre qu’on estlibre de choisir à n’im-porte quel âge et sansmodération : tel est l’es-prit de Prévenir, Alzhei-mer, cancers, infarctus,un livre rédigé par deuxmédecins, Philippe Pres-les et Catherine Solanoaux éditions Robert Laf-font (collection répon-ses). Les auteurs pas-sent en revue toutes lesmesures de préventionque l’on peut prendrepour vivre plus long-temps en pleine forme.

«Dès 2008, il ne sera plus nécessaire de se rendre à l’étranger pourpréparer un master en sciences infirmières», indique André Laubscher.

Les infirmiers entrerontà l’Uni de LausanneAcquérir une formation approfondie: c’est le principal objec-tif du futur master romand en sciences infirmières.

rateurs par an pourraientêtre concernés par cetteformation.

Quels en sont les grandsaxes?Un accent particulier sera

mis sur les pratiques pro-fessionnelles et leur éva-luation, le travail pluridis-ciplinaire, les modes d’or-ganisation et l’innovationtechnologique. Il est, parexemple, nécessaire de dé-velopper de nouvelles ap-proches de soins auprès desenfants et des personnesâgées.Un autre point fort sera

l’approfondissement desméthodologies en rapportavec le développement dela recherche clinique. Lesparticipants seront impli-qués dans des études por-tant sur la santé commu-nautaire, les affections car-diovasculaires, l’oncologieet les soins palliatifs, demême que sur l’efficacitédes pratiques.Enfin, un troisième pan

concernera la formation dela relève des professionnelsde l’enseignement dans lesHES et les écoles profession-nelles.

C’est une véritable for-mation d’avenir…Oui, elle rendra la profes-

sion infirmière plus attrac-

tive en ouvrant de nouvellespossibilités de carrière dansdifférents secteurs d’activi-té: la pratique clinique avan-cée, l’enseignement et larecherche. En outre, ellestimulera la collaborationinterfacultaire et interdis-ciplinaire dans le but d’ap-prendre à mieux travaillerensemble au service de lasanté des populations.

Les prochaines étapes?Ce futur master doit en-

core recevoir l’approbationdu Conseil suisse des HES.L’évaluation des candida-

Dès la rentrée universi-taire 2008, les titulaires d’unBachelor of Science HES-SO (Haute école spécialiséede Suisse occidentale), ouéquivalent en soins infir-miers, pourront préparer unmaster en sciences infir-mières à Lausanne. Conçuepar l’Université de Lausan-ne, la Haute Ecole spéciali-sée de Suisse occidentale(HES-SO), le Centre hospi-talier vaudois (CHUV), lesHôpitaux universitaires deGenève (HUG), l’Universitéde Genève, la fondation LaSource et l’Association desinfirmières et infirmiers(ASI), cette nouvelle forma-tion devrait comprendreentre 90 et 120 crédits ECTS.Elle sera placée sous l’égi-de de la Faculté de biologieet demédecine de l’Univer-sité de Lausanne qui créeraà cette occasion un institutd’enseignement et de re-cherche en soins au sein dudépartement universitairede médecine et santé com-munautaires du CHUV.Explications d’André Laub-scher, directeur des soinsaux HUG.

Qui finance ce diplôme?Le financement de l’insti-

tut sera assuré en grandepartie par le CHUV, l’Uni-versité de Lausanne et laHES-SO avec des contribu-

tions de tous les autres par-tenaires du projet.

Pourquoi la mise enplace d’un tel master?Ce nouveau programme

permettra de combler unelacune en Suisse occidenta-le, dans la mesure où desformations similaires sontdéjà offertes à Bâle et àl’étranger. Jusqu’à présent,les soignants qui voulaientatteindre un niveau univer-sitaire devaient se rendre àBâle, en France, au Québecou dans les pays anglo-saxons.Cemaster répond par ail-

leurs à un réel besoin. Pourassumer la diversité et lesmutations des terrains etfaire face à la complexitécroissante du rôle de soi-gnant, il est nécessaire d’ac-quérir une formation pous-sée. L’augmentation des af-fections chroniques, le vieil-lissement de la population,le phénomène des migra-tions constituent autantd’évolutions qui incitent àla hausse des qualificationsrequises.

Aquis'adressecemaster?Il s’adresse surtout aux

professionnels qui viseraientun statut de cadres infir-miers dont nous avons ab-solument besoin. Aux HUG,on estime que huit collabo-

tures pour le poste de la di-rection de l’institut d’ensei-gnement et de recherche ensoins est à bout touchant.Il est également prévu

d’élargir prochainementcette formation aux autresprofessions de la santé nonmédicales et de créer dessynergies dans la mesuredu possible. Enfin, dans lesannées à venir, un nouveaupas devrait être franchi aveclamise sur pied d’un docto-rat en sciences infirmières.

Propos recueillis parPaola Mori

La Haute Ecole de santé(HEdS) deGenève regroupeles filières diététique, soinsinfirmiers, physiothérapie,sage-femmeet hommesage-femme ainsi que technicien-ne en radiologie médicale.Pour répondre à l’une de sesmissions fondamentales, àsavoir le perfectionnementprofessionnel, elle proposetrois types de formationcontinue.

CAS, DAS, MASPremier axe: la formation

post-graduée HES inscriteà la Haute école spécialiséede Suisse occidentale (HES-SO). S’adressant à des per-sonnes déjà engagées dansla vie professionnelle, ellepermet d’acquérir un certi-ficat (CAS: Certificate of Ad-vanced Studies correspon-dant à 10 crédits ECTSmini-ma, soit environ 300 heures

HES-SO. D’autres sont pré-vues, dont un DAS en théra-pie manuelle, un DAS enmédiation générale et fami-liale, sans oublier un CASen santé mentale», détailleFrançoise Bonvallat, direc-trice de la HEdS Genève.

Formations courtesDeuxième volet: les for-

mations continues courtesallant de un à cinq jours.Plus de 45 offres santé figu-rent dans le catalogue deformation continue de laHEdS et de la Haute Ecolede travail social.Enfin, le troisième pan

concerne les formations à lacarte fournies par la HEdSà la demande d’une clini-que, d’un établissementmé-dico-social ou encore d’uneassociation. Autant d’oppor-tunités pour les profession-nels de la santé!

P.M.

de formation), un diplôme(DAS: Diploma of AdvancedStudies, soit 30 crédits ECTSreprésentant l’équivalent desixmois à tempsplein) ou unmaster post-grade (Masterof Advanced Studies, soit 60crédits ECTS correspondantà une année à temps plein).« Les titres de formationpost-gradués ont été alignéssur ceux de la formationuniversitaire suisse», préci-se Olivier Tejerina, respon-sable de la formation conti-nue à la HEdS de Genève.Dès février 2008, débute-

ront un CAS en prise encharge interdisciplinairedes plaies et cicatrisations,unDAS en santé de l’enfant,adolescent et famille, ainsiqu’un DAS en oncologie etsoins palliatifs. « Ces troisformations en cours d’em-ploi sont organisées par laHEdS Genève en partena-riat avec d’autres sites de la

Afin de permettre aux professionnels de mieux répondre aux nouveaux défis, laHaute Ecole de santé de Genève propose plusieurs sortes de formation continue.

Des opportunités d’ouverture

J.Gregorio

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Formation post-graduée HES, formations courtes ou à la carte: les troistypes de formation proposés par la Haute Ecole de santé de Genève.

GérardPétremand