la dynamique d'autonomie

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Ann. Kinésith ér., 1988, t. 15, nO 10, pp. 489-497 © Masson, Paris, 1988 La dynamique d'autonomie Une action d'équipe MISE AU POINT J. C. GARROS (1), A. M. MUSIKAS (2), C. SADOUN (3), M. C. MORINEAU (4) (1) M C.MK., Responsable du Service de Rééducation, (2) Directrice des soins, (3) Responsable d'Animation-injirmière, (4) Médecin- chef; Centre de Gériatrie les Magnolias, 8, rue du Clos-à-Ia-Caille, Villebouzin-Ballainvilliers, F91161 Longjumeau Cedex. Au Centre de Gériatrie des Magnolias, « l'Autonomie» est une affaire d'équipe dont la pierre angulaire est le médecin qui en oriente les actions, en tenant compte du diagnostic et des possibilités physiques et psychiques des patients qui lui sont confiés. La Direction des Soins coordonne les diffé- rents acteurs de cette autonomie: unités de soins, service de rééducation, service d'animation, diététique, cuisine, orthophonie. Dès l'arrivée du malade l'équipe construit « un projet d'autonomie», en fixe les objectifs, en organise les étapes, élabore une stratégie qui pourra être modulée en fonction de l'évolution physique et psychique du patient. Une fois le projet mis en place, l'ensemble de l'équipe en sera partie prenante. Cette démarche s'inscrit alors dans les actes de la vie quotidienne du patient. Les grandes règles en seront les suivantes: il ne doit pas rester au lit, il doit s'habiller lui-même, avec ses propres vêtements, - il doit aller déjeuner et dîner en salle à manger (fig. 1), Tirés à part : J. C. GARROS, Directeur technique, Institut Biomarin, Pinède Pech Méja, F34540 Balaruc-Les-Bains. Chargé d'étude et de développement - BETHER, Montpellier. FIG. 1. - L'Autonomie. « Matin, midi et soir» les résidents se déplacent pour aller en salle à manger quel que soit le handicap. il doit se mobiliser ou être mobilisé, il doit participer à l'animation. L'animation prendra le relais par une stimula- tion culturelle et sociale, et permettra d'augmen- ter son espace de vie. Il est important d'évaluer la qualité de cette autonomie et d'en analyser les différents paramètres. Pour cela, il a été créé un tableau d'autonomie dans chaque unité de soins qui prendra en

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Page 1: La dynamique d'autonomie

Ann. Kinésith ér., 1988, t. 15, nO 10, pp. 489-497© Masson, Paris, 1988

La dynamique d'autonomie

Une action d'équipe

MISE AU POINT

J. C. GARROS (1), A. M. MUSIKAS (2), C. SADOUN (3), M. C. MORINEAU (4)(1) M C.MK., Responsable du Service de Rééducation, (2) Directrice des soins, (3) Responsable d'Animation-injirmière, (4) Médecin­chef; Centre de Gériatrie les Magnolias, 8, rue du Clos-à-Ia-Caille, Villebouzin-Ballainvilliers, F91161 Longjumeau Cedex.

Au Centre de Gériatrie des Magnolias,« l'Autonomie» est une affaire d'équipe dontla pierre angulaire est le médecin qui en orienteles actions, en tenant compte du diagnostic etdes possibilités physiques et psychiques despatients qui lui sont confiés.

La Direction des Soins coordonne les diffé-rents acteurs de cette autonomie:

unités de soins,service de rééducation,service d'animation,diététique, cuisine,orthophonie.Dès l'arrivée du malade l'équipe construit

« un projet d'autonomie», en fixe les objectifs,en organise les étapes, élabore une stratégie quipourra être modulée en fonction de l'évolutionphysique et psychique du patient.

Une fois le projet mis en place, l'ensemble del'équipe en sera partie prenante. Cette démarches'inscrit alors dans les actes de la vie quotidiennedu patient.

Les grandes règles en seront les suivantes:il ne doit pas rester au lit,il doit s'habiller lui-même, avec ses propres

vêtements,- il doit aller déjeuner et dîner en salle à manger(fig. 1),

Tirés à part : J. C. GARROS, Directeur technique, InstitutBiomarin, Pinède Pech Méja, F34540 Balaruc-Les-Bains. Chargéd'étude et de développement - BETHER, Montpellier.

FIG. 1. - L'Autonomie. « Matin, midi et soir» les résidents se

déplacent pour aller en salle à manger quel que soit le handicap.

il doit se mobiliser ou être mobilisé,il doit participer à l'animation.

L'animation prendra le relais par une stimula­tion culturelle et sociale, et permettra d'augmen­ter son espace de vie. Il est important d'évaluerla qualité de cette autonomie et d'en analyserles différents paramètres.

Pour cela, il a été créé un tableau d'autonomiedans chaque unité de soins qui prendra en

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490 Ann. Kinésith ér., 1988, t. 15, nO 10

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'. compte l'évolution de ces différents paramètres:état général du malade,psychisme,incontinence,habillage,repas,qualité des déplacements,aides techniques,animation.

Ce tableau sera «réactualisé» tous les

quinze jours (fig. 2).

Les niveaux d'autonomie

Il faut distinguer plusieurs niveaux dans laprise en charge et l'organisation de cetteautonomie qui se réalise dans des espaces de viedifférents.

L'ESPACE RESTREINT

le lit,la table de nuit.

L'ESP ACE PROCHE

la chambre,les toilettes,les W.C.

L'ESP ACE DE VIE A L'ÉTAGE

- unités de soins,- salle à manger (qui peut se transformer en lieud'animation),- terrasses.

L'ESPACE ÉLARGI

- salon de coiffure, esthétique, manucure(fig. 3),

la cafeteria,la salle de spectacles, les ateliers (fig. 4, 5),les salles de kinésithérapie,l'établissement en entier avec son parc où l'on

incitera les résidents à se rendre, quelle que soitla saison (fig. 6, 7, 8).

Page 3: La dynamique d'autonomie

FIG. 3. - Manucure, esthétique.

FIG. 4. - L'atelier «Bois ».

FIG. 7. - Basket dans le parc.

Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, n° la 491

FIG. 5. - Atelier de peinture.

FIG. 8. - Fête aux Magnolias dans le parc.Concours de pétanque. A 101 ans, on lancebien la boule.

FIG. 6. - Jeu de croquet dans le parc.

L'ESPACE LOINTAIN

(hors de l'établissement qui permet un contactavec le monde extérieur).

les magasins,la piscine,les châteaux,les expositions,

- les musées ...L'espace lointain sera appréhendé dans les

sorties organisées par le service animation (fig. 9,10).

Les principes d'autonomie

Quel que soit l'espace occupé par la personneâgée à mobilité réduite, notre pensée estidentique.

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492 Ann. Kin ésithér., 1988, t. 15, n° 10

Fro. 9. - Sortie avec l'animation. Fro. 10. - Sortie avec l'animation. Fro. 11. - Lutte contre « la clochardisa-Parcours santé à l'extérieur du Centre. tion ». Habillage incorrect à l'envers inhibant

l'autonomie. Les pieds sont porteurs depantoufles (instabilité).

1...

a) « Bouger c'est vivre ». Il faut inciter notreRésident à bouger, quel que soit son handicapet multiplier les occasions de le faire bouger.

b) « Il faut l'aider à faire, mais non pas faireà sa place », Ceci comporte une « éducation»du personnel et des familles qui ont trop souventtendance à « assister » le malade.

c) « Il faut lui donner les moyens de faireseul », Pour cela il est nécessaire de lutter contre

la «clochardisation» par des vêtementsadaptés au handicap et en bon état: robesouvertes, sous-vêtements adéquats, chaussurescorrectes permettant la marche, quel que soitle handicap (fig. 11, 12).

Ceci exige une collaboration avec l'infirmièreau niveau des pansements qui peuvent parfois- s'ils sont trop amples - gêner la personne àmobilité réduite dans ses déplacements,

On doit lui fournir des aides techniques afinqu'elle assume seule l'autonomie de l'habillage,de la toilette et des repas,

d) « Ilfautfavoriser le déplacement spontané ».Pour cela, la lutte contre les « barrages périphé­riques » est essentielle:- lit et fauteuil pièges d'où les personnes auxarticulations enraidies ou aux membres para­lysés ne peuvent sortir seules,

Ces actions de «prévention» impliquent,lors de la maladie ou de l'accident, une prise

Fro. 12. - Lutte contre « la clochardisation ». Habillage correctaidant l'autonomie. Les pieds sont porteurs de baskets (stabilité).

en charge précoce et doivent s'accompagnerd'une « éducation » du patient aux gestes quile mèneront à l'autonomie, quel que soit son étatphysique ou mental.

e) « Il faut le stimuler en permanence », Engériatrie « prévention» et « éducation» doi­vent s'accompagner de « stimulation ».

Page 5: La dynamique d'autonomie

Bien souvent - mais ce n'est pas toujours lecas - on constate chez le vieillard qui a perdusa motivation à la mobilité spontanée un ralentis­sement psychomoteur, facteur d'immobilisme etde perte d'autonomie, auxquels viendront s'ajou­ter, outre les déficits arthro-musculaires etneurologiques plus ou moins importants, destroubles neuro-sensoriels, des désorientationsspatio-temporelles, des troubles mnésiques quine facilitent pas son déplacement spontané.

L'Organisation de l'autonomie

PRISE EN CHARGE DE L'AUTONOMIE

Au lit (espace restreint)

La prévention est le « maître-mot» de notrepolitique:- prévention cutanée par la mise en place d'unmatelas d'eau (fig. 13),- prévention articulaire, prévention des défor­mations induites par la position allongée et assiseen fauteuil.a) Lutte contre «l'incurie orthopédique» 0

Installation correcte et en rectitude desgenoux, chevilles, pieds à plat, Fensemble coiffépar un cerceau supportant le poids des drapset des couvertures, évitant ainsi la déformation

MATELAS A EAU ANTI-ESCARRES

FIG. 13. - Matelas d'eau. Répartir le poids du patientsur laplus grande surface de contact.

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des pieds en varus équin. Un coussin entre lesgenoux maintiendra les hanches écartées etluttera contre la tendance à la rotation internede la hanche qui interdit, une fois installée, unemarche normale.b) Mise en place d'aides au déplacement dans

le lit.- Perroquet-potence qui permet de se souleverdans le lit,- Échelle de lit qui facilite le redressement etparticipe à la musculation des abdominaux,- Poignée ou barre latérale qui sécurise lapersonne alitée en position assise au bord du lit.

Ces dispositifs faciliteront la mobilité dumalade au lit et préviendront les lombalgiesd'effort des soignants en les soulageant dans lesmanutentions et les changes.

c) Programme d'éducation gymnique au lit.On transformera «le lit passif» en «lit

actif» en apprenant au malade à contrôler sesdéplacements dans sont lit :- soulèvement,- redressement,- retournement,- équilibre assis au bord du lit,- mise à plat ventre.

Cette stimulation et éducation gymnique aulit pourra parfois se poursuivre au pied du lit(fig. 14). Pas plus que le fauteuil-roulant, le litn'est un lieu de vie. Il faut mettre « debout»le malade, le plus précocement possible.

FIG. 14. - Éducation du retournement.

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FIG. 15. - La verticalisation. a) Verticalisateur (modèle J. Dion-J. Garros,

sur lavabo réglable). b) Malade hémiplégique sur verticalisateur.

FIG. 17. - Verticalisation avec stimulation FIG. 18. - Verticalisation en peinture.de l'équilibre du tronc « lancer le

ballon >J.

FIG. 16. - Verticalisation avec stimulation

des membres supérieurs au pédalier.

FIG. 19. - Verticalisation en atelier.

La vertica/isation précoce

La verticalisation précoce permet une priseen charge de la toilette par les aides saignants,

aidés du kiné qui peut, en outre, stimuler le maladesur le verticalisateur (fig. 15 a, 15 b, 16, 17).

Cette verticalisation sera poursuivie ailleurs(peinture ou ateliers ...) (fig. 18, 19).

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Mobilisation à ['étage

La mobilité du malade commencée au lit serapoursUiVIe:- soit à l'étage avec des moyens simples quipermettent de lutter contre la grabatisation(machine à coudre, pedalette ...) (fig. 20, 21)- soit en kinésithérapie avec des moyens plussophistiqués (fig. 22).

La gymnastique

La gymnastique fait partie intégrante de cette

FIG. 20. - Mobilisation à l'étage (moyen simple). Machine àcoudre.

FIG. 21. - Mobilisation à l'étage (moyen simple). Pédalette.

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prise en charge. Elle peut être réalisée assise, enfauteuil-roulant ou non (fig. 23), et debout sur

FIG. 22. - Mobilisation continue en kiné sur attelle Kiné-Tec.

FIG. 23. - La gymnastique (<< qui comprend beaucoupd'étirements »).

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FIG. 24. - La danse cane/ut la séance de gymnastique.

un fond musical. Cette gymnastique se terminesouvent par la danse (fig. 24).

La marche

Tous les jours il est essentiel de faire marcherles résidents.

Commencée en kiné avec des équipementsadaptés si nécessaire (barres, raiL.) (fig. 21 a etb), elle est suivie à l'étage par les aides-soignants

FIG. 25. - La marche en gériatrie.a. La marche «trottinothérapie» inefficace avec 2 personnes.b. Rail de marche qui assure la sécurité du malade et prévient

les lombalgies des soignants. Muni d'un peson électronique, ilpermet de soulager de 30 à 40 kg, le poids du patient, permettantune rééducation précoce en traumato-orthopédie.

qui accompagnent les malades en salle à mangermidi et soir, aidés suivant les cas par le kiné,permettant ainsi de conserver l'acquis, demaintenir et d'augmenter le périmètre de mar­che. Ceci est très important car il ne servira àrien de faire pratiquer une demi-heure de kinéà un patient si c'est pour le remettre ensuite dansson fauteuil-roulant.

Le relais sera pris ensuite par le serviceanimation qui sollicitera le déplacement dumalade dans diverses activités socio-culturelles :

repas à thème,spectacles,fêtes, bals, kermesses ... (fig. 26)).Il est nécessaire d'y ajouter la « stimulation

mentale» par les jeux [scrabble (fig. 27), cartes,dominos, lotos, trivial-poursuite ...].

FIG. 26. - Kermesse. Tir au fusil en fauteuil roulant.

FIG. 27. - Animation. «Stimulation mentale ». Scrabble.

Page 9: La dynamique d'autonomie

,Conclusion

C'est l'ensemble de ces actions d'équipe quipermettra au vieillard d'être dynamisé et mobile,

Compte-rendu du colloque HANDITECde décembre 1987

Organisation HANDITEC,Route de Liverdy

77170 Coubert

Quel objectif principal:

Mieux mettre les potentialités de la technologie auservice de ceux qui en ont besoin: développer les produitspour mieux vivre pour tous et partout.

Quelles sont les personnes concernées?

l Français sur 10 rencontre des difficultés dans sa viequotidienne pour des activités simples comme ouvrir uneporte, monter un escalier... (82 %), pour sortir de sonlogement ou pour se déplacer à l'extérieur (62 %), pourcommuniquer (32 %). Ce sont souvent des personnesâgées : 6,5 millions de Français ont plus de 65 ans.

Il y a 1,5 million de personnes souffrant d'un handicapsignificatif en France. Combien en Europe? Combien dansle monde?

Comment agit HANDITEC?

HANDITEC, c'est un colloque, c'est une expositionoù sont présentés les matériels industrialisés et leprototype, c'est un concours d'architecture et de designpour sensibiliser les jeunes concepteurs de demain.

Le Colloque HANDITEC 87 a regroupé près de 500personnes représentatives de toutes les personnes concer­nées (chercheurs, industriels, utilisateurs, prescripteurs,conseilleurs, adaptateurs, fabricants, commerciaux, finan­ciers, représentants des pouvoirs publics...).

A l'issue du Colloque ont été retenues les propositionsconcrètes suivantes qui engagent l'avenir.

Il faut :1. Une évaluation précise en quantité des besoins des

personnes rencontrant des difficultés dans leur viequotidienne : personnes handicapées motrices, senso­rielles, mentales ... personnes âgées;

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de laisser au vestiaire ses habits de vieillesse pourrevêtir au Centre des Magnolias, avec unecertaine joie de vivre, «le survêtement de ses20 ans », car le mouvement c'est la vie et la fêtede l'homme.

INFORMATIONS

2. Créer les conditions d'une meilleure coordinationentre recherche, développement et industrialisationjusqu'à la commercialisation pour une meilleure efficacitéau niveau français et européen; .

3. Développer l'information à tous les niveaux;4. Organiser les conditions de la meilleure compensa­

tion possible des désavantages de situation :dans le cadre du maintien et du retour à domicile,

- dans l'accès à la formation et au travail.

La réalisation de ces propositions détaillées en annexepourrait passer par la mise sur pied de 2 types destructures complémentaires :

- l'une souple, pluridisciplinaire, aura un rôle decoordination permanente à tous les stades de la conceptionde l'évaluation jusqu'à la distribution des matériels,

- l'autre structure sera supra-ministérielle, dépendantdirectement du 1er ministre, dotée de pouvoirs indiscuta­bles vis-à-vis des autres ministères et ceci de façontemporaire pour débloquer la situation actuelle despersonnes handicapées et des personnes âgées.

Cette structure publique pourra intégrer des structuresexistant es, comme le comité consultatif des personneshandicapées, les centres d'appareillage des ancienscombattants avec transfert de tutelle

ANNEXE

Évaluation précise en quantité et en qualité des besoins despersonnes handicapées

1) Épidémiologie partant du déficit fonctionnel afin d'ap­précier dans leur diversité les désavantages de situation àcompenser.

2) Développer la recherche appliquée à la lumière des résultatsstatistiques, choisir les thèmes prioritaires en prenant enconsidération les compensations apportées aux handicaps lesplus fréquents et aux handicaps les plus lourds.

3) Déterminer ainsi une meilleure connaissance des marchés,et notamment des marchés intérieurs français et favoriser ledéveloppement d'entreprises industrielles innovantes et mêmeexportatrices.

4) Déterminer les conditions de prise en charge, d'attribution,d'aide à l'achat et à l'équipement, etc... et pour certains matérielsla part du consommateur.