la destruc - le site de la fondation la main à la pâte · 2012-08-21 · tor tues de f loride. À...
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131À l’école de la biodiversité © La Classe
La destruction des habitats forestiers en Am
érique du Nord
année1620
année1850
année1920
aujourd'hui
Régression de la couverture forestière desÉtats-U
nis en 400 ans :L’Am
érique du Nord est le continent qui a perdu le plus de
surface forestière. Combiné à l’Am
érique du Sud (la plus grande étendue de forêt tropicale du m
onde), les deux continents représentent la m
oitié des pertes mondiales
totales de forêt.
Le pigeon migrateur
américain
(disparu en 1914)
Le wapiti de l'Est
(disparu en 1880)Le scarabé nécrophore
d'Amérique (très m
enacé)
Avec la disparition des forêts, de nombreuses espèces de plantes et d'anim
aux perdent leur milieu
de vie. Pour beaucoup d'espèces, les individus se retrouvent également séparés dans des « frag-
ments » d'habitats sans pouvoir se rejoindre pour se reproduire. 10 %
des espèces d'arbres connues, soit environ 7 000 espèces, m
enacent de s'éteindre. Beaucoup des espèces animales les plus vulné-
rables sont des insectes et des escargots.
D'autres types de destructions d'habitats m
enacent également la biodiversité , par exem
ple l'assè-chem
ent des marais, le creusem
ent du sol par des mines et des carrières, la dévastation des fonds
marins...
Remplacem
ent des forêtspar des cham
ps
Les causes principales de déforestation sont liées aux acti-vités hum
aines pour :- L'agriculture (bétails, céréales...).- L'exploitation m
inière.- L'utilisation du bois.
- La construction de villes (urbanisation).
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132 À l’école de la biodiversité © La Classe
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133À l’école de la biodiversité © La Classe
La pollution des milieux : exem
ple des milieux d'eau douce
L'eutrophisation
C'est l'un des mécanism
es qui tue les cours d'eau. Les nitrates provoquent la prolifération d'algues à la surface de l'eau qui asphyxient rapidem
ent la vie aquatique, aboutissant à la destruction de l'ensem
ble de l'écosystème.
Dans le m
onde, ces pollutions tuent égale-m
ent 2 millions de personnes chaque
année, surtout dans les pays les plus pau-vres qui m
anquent de systèmes d'assainis-
sement de l'eau.
Les milieux d'eau douce sont très fragiles. Ce sont les rivières, les lacs, les étangs, les m
arais...
Les causes de pollution humaine y sont variées :
– Pollution par l'agriculture (ex : par les nitrates) : l'eau de pluie qui ruisselle fait passer les polluants versés sur la terre jusqu'aux eaux douces.
– Pollution par les déchetsde la m
aison.
– Pollution par les déchets industriels, souvent chim
iques, rejetés par lesusines.
Un grand nom
bre d'espèces abritées par ces m
ilieux (dans les eaux douces ou sur leurs berges) sont m
enacées par ces pollu-tions : végétaux, crustacés, p
oissons,am
phibiens, oiseaux, reptiles, insectes, m
ollusques...
De nom
breuses espèces ont vu leurs po-pulations dim
inuer de moitié en 30 ans.
Par exem
ple, l'anguille
d'Europe est
aujourd'hui en danger critique d'extinc-tion en raison des pollutions des rivières.
L'anguille d'Europe
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135À l’école de la biodiversité © La Classe
Conséquences du réchau�ement clim
atique sur la biodiversitéÀ
cause des activités humaines et du rejet de CO
2 qu'elles provoquent, la température de la Terre a augm
enté de 0,8 °C au cours du XX
e siècle. La température in uence beaucoup la vie des anim
aux et des végétaux, tout comm
e leurs relations dans les écosystèm
es.
Une conséquence bien visible du réchau�em
ent climatique
concerne la modi�cation des aires de répartition de certaines es-
pèces, c'est-à-dire l'ensemble des territoires qu'elles colonisent.
On observe une tendance à la rem
ontée de certaines espèces vers le nord, puisque les tem
pératures y deviennent plus favora-bles aux espèces venues du sud.
La chenille processionnaire du pin est un des plus grands ravageurs forestiers en France et dans les pays m
éditerranéens. Se nourrissant d'aiguilles de pins et de cèdres, elle pro-voque un ralentissem
ent de la croissance de l'arbre et le rend plus sensible aux maladies
et aux autres ravageurs des forêts.
Entre 1969 et 1996, cette chenille a connu une importante progression vers le nord de la
France. En 2010, elle a encore progressé et notamm
ent en Île-de-France.
(Ministère de l'Agriculture, 2005)
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