la culture en tant que fait urbain. lecture sur des indicateurs de développement culturel.a...

7/25/2019 La Culture en Tant Que Fait Urbain. Lecture Sur Des Indicateurs de Dveloppement Culturel.a Constantine

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DELARECHERCHESCIENTIFIQUE

U N I V E R S I T E M E N T O U R I . C O N S T A N T I N E

FACULTE DES SCIENCESDELATERRE,DELAGEOGRAPHIEETDELAMENAGEMENTDUTERRITOIRE

DEPARTEMENTDARCHITECTUREETDURBANISME

N dOrdre.

N de Srie.

MMEEMMOOIIRREEDDEEMMAAGGIISSTTEERROPTION :ARCHITECTURE

TTHHEEMMEE

Prsent par :

MMrr

MMAAZZRRII--BBEENNAARRIIOOUUAAMMoouunnaa

Sous la direction du :

Dr. Benabbas-Kaghouche

Devant le jury dexamen : Date de soutenance le: 2007

Prsident : Professeur Universit de ConstantineExaminateur : Matre de Confrences Universit de Constantine

Examinateur : Matre de Confrences Universit de Constantine

Rapporteur : Matre de Confrences Universit de Constantine

AAnnnneeUUnniivveerrssiittaaiirree22000066--22000077

La Culture en tant que fait urbain. Lecture sur des indicateursde dveloppement culturel.

Cas du secteur sauvegard de Constantine


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CHAPITREINTRODUCTIF : Introduction 09

Problmatique 10

Hypothses de recherche 11Objectifs de la recherche 11

Mthodologie dapproche 13

Structure de la recherche 14

Les contraintes de la recherche 15

PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE 16

Introduction 16

Chapitre 01 : La Culture & le Modle Culturel 17

I. APPROCHE CONCEPTUELLE : 181. Dfinition 18

1.1. La culture individuelle 19

1.1.1. La culture savante 19

1.2. La culture collective 20

1.2.1. La culture populaire 21

II. DELIMITATION DUN CADRE 21

1. Le Champ Culturel 22

1.1. Le cadre de lUNESCO 221.2. Autres cadres nationaux 22

2. Les Biens Et Services Culturels 23

2.1. Les biens culturels 24

2.2. Les services culturels 24

III. LE PATRIMOINE 25

1. Le Binme Culture -Patrimoine 25

2. Evolution Conceptuelle Du Patrimoine 26

3. Les Composantes Du Patrimoine 27

3.1. Le patrimoine matriel 27

3.1.1. Les monuments historiques 27

3.1.2. Les biens immobiliers patrimoniaux 28

3.1.3. De lensemble historique au secteur sauvegard 28

3.1.3.1. Le secteur sauvegard et ses abords 29

3.2. Le patrimoine immatriel 29


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4. La Problmatique Du Patrimoine 30

IV. LA CULTURE ET LA VILLE : Corrlations EtContraintes

31

1. La Culture et le Fait Urbain 31

1.1. La culture et la rgnration urbaine 32

1.1.1. Le projet culturel 32

V. LEQUIPEMENT CULTUREL : Outil Dudveloppement culturel.

33

1. La Bibliothque Publique 34

1.1. Rle de la Bibliothque 34

1.2. Les biens et les services culturels dans une bibliothque 36

1.3. Normes et indications relatives une bibliothque 37

2. Le Muse 38

2.1. Fonctions du muse 38

2.2. Les diffrents muses 39

3. Le Thtre 39

3.1. Rle du thtre 40

VI. LE MODELE CULTUREL : Du Concept A La

Modlisation40

1. Prsentation Du Modle 41

2. Analyse Des Composantes : 41

2.1. Le systme dmission 41

2.1.1. La cration 42

2.1.2. La production 42

2.1.3. La distribution 42

2.1.4. Exemple de chane de cration 42

2.2. Le systme de rgulation 43

2.2.1. Les Ressources Financires Et Matrielles 43

2.2.2. Les Ressources Informationnelles 43

2.2.3. Les Ressources Humaines 43

2.3. Le produit culturel 43

2.3.1. La Dimension technique 44

2.3.2. La valeur utilitaire et ludique 45

2.3.3. Le cot 45

2.3.4. La durabilit 45


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3

2.4. Le public 45

2.4.1. La consommation culturelle 46

a .Loffre culturelle 46

b. La demande culturelle 46

2.4.2. Typologie des publics 47a. Le public responsable 47

b. Le public impliqu 47

c. Le public potentiel 48

d .Le public occasionnel 48

Conclusion 49

Chapitre 02 : La Culture & Les Nouveaux Courants DeDveloppement

50

I. LA MONDIALISATION, & LE DEVELOPPEMENTDURABLE

I. a. LA CULTURE ET LA MONDIALISATION 51

1. Effets De La Mondialisation Sur La Culture 51

2. La Diversit Culturelle 52

2.1. Les Technologies dinformations et de technologies 52

2.2. Le March Des Biens Et Services Culturels 53

3. Les Ractions Internationales 55

I. b. LA CULTURE ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE 56

1. La Culture et le Dveloppement 56

2. Le Dveloppement Durable 58

3. La Culture Cinquime Pilier du DD 59

4. La Culture dans la Ville Durable 60

5. Rle de la Culture dans le Dveloppement Durable 60

5.1. La Culture Levier Economique 60

5-1-1. Lemploi 61

5-1-2. Le tourisme 61

5-2. La Culture Facteur De Cohsion Sociale 62

5-3. La Culture Vecteur Dattractivit 62

6. Lagenda 21 outil de dveloppement culturel 63

II. a. DEFINITION ET CARACTERISTIQUES DUN

INDICATEUR 631. Dfinition Dun Indicateur 63


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4

2. Objectifs Dun Indicateur 64

2.1 Lindice 64

2.2 Le tableau de bord 65

3. Comment Un Indicateur Permet-il Lvaluation 65

4. Critres De Slection Des Indicateurs 66II. b. Le Systme Dindicateurs Culturels International 67

1. - Quest ce quun Indicateur culturel dedveloppement ?- Quest ce quun Indicateur de dveloppement

Culturel ?

67

2. Difficults Mthodologiques Pour La ConstructionDun Systme International

67

3. Exemples De Propositions dun systme 69

3-1. Approche de lUNESCO 69

3-1-1.Rle de lUNESCO 69

3-1-2.Cadre conceptuel pour la construction des 69

3-1-3.Le systme dindicateurs propos 71

3-2. Approches gouvernementales 73

3-2-1. Le Royaume Uni 73

3-2-1.1 Objectifs de la politique culturelle 73

3-2-1.2 Les indicateurs proposs 74

3-2-2. Le Canada 76

a- Objectifs de la politique culturelle 76

b- lesindicateurs proposs 76

c- Construction mthodologique des indicateurs 77

c-1). Recherche des indicateurs relatifs au modle culturel 81

c.1. 1)- Indicateurs relatifs au systme de rgulation 81

c.1.2)-Indicateurs relatifs au systme dmission

c.1.3). Indicateurs relatifs au produit culturel 82

c.1.4). Indicateurs relatifs au public 82

Conclusion 82

Conclusion: Tableau Synthse Des Indicateurs 83


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PARTIE II LE DIAGNOSTIC CULTUREL EN ALGERIE 86

Introduction 86

Chapitre 03 : La Culture En Algrie 87

I. LE CONTEXTE CULTUREL EN ALGERIE 881. Lancrage Culturel En Algrie 88

2. La Politique Culturelle Algrienne 88

II. EVALUATION DE LA CULTURE EN ALGERIE 89

1. Les Dpenses Culturelles De LEtat 90

2. Evaluation Des Grands Axes De La Politique 92

2.1. Lducation Et La Lutte Contre Lanalphabtisme 92

2-1-1. Les moyens et les objectifs atteints 92

2-2. Le Patrimoine Culturel 932-2-1. La lgislation patrimoniale 93

2-2-2. Les ratifications 94

2-3. La Diffusion Culturelle 94

2-3-1. Laudio visuel 94

2.3.1.1.La radio et la tlvision 95

2.3.1.2. Le cinma 96

2-3-2. Le livre 98

Conclusion 100

Chapitre 04: Contexte Gnral de La Culture Constantine

101

Introduction 102

I. PRESENTATION DU CAS DETUDE 102

1. Aperu Historique 102

2. Donnes Gnrales Sur La Ville 103

2-1. Donnes dmographiques 104

2-2. Donnes socioconomiques 105

2.2.1)-lemploi 105

2.2.2)- lducation et lenseignement suprieur 106

Conclusion 106

II. CONTEXTE DES INDICATEURS CULTURELS 107

1. Rpertoire Du Patrimoine Culturel Class 107

Conclusion110


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6

Chapitre 05 : Lecture Et Evaluation Du ModleCulturel A Constantine

112

I. LE SYSTEME DEMISSION A CONSTANTINE 113

1. Linfrastructure Culturelle De La Ville 113

2. Les Evnements Culturels115

2-1. La Quinzaine Culturelle 115

2-2. Le Mois Du Patrimoine 116

2-3. Les Festivals 117

Conclusion 118

II. LE SOUS- SYSTEME DEMISSION : Le CentreHistorique

118

1. Dfinition de laire dmission 118

1-1. Dlimitation du secteur sauvegard et ses abords 118

1-2. Problmatique du secteur sauvegard Constantine 119

II.a. LECTURE DES INDICATEURS CULTURELS DANS LESOUS - SYSTEME

119

1. La collecte de linformation 119

1-1. Prsentation du questionnaire 120

2. Identification de linfrastructure culturelle duSecteur Sauvegard

129

2-1. Le muse Cirta 129

2-2. Le thtre rgional 129

2-3. Le centre culturel El Khalifa 1292-4. Le centre culturel Benbadis 130

2-5. Le centre culturel islamique 131

2-6. Le centre dinformation et de communication 132

2-7. Le centre culturel franais 132

2-8. Les archives de la wilaya 133

2-9. Les salles de cinma 133

Conclusion : Le Secteur Sauvegard : ple culturel

rgional

134

3. Les Biens Et Services Culturels Dans Le SecteurSauvegard

134

3-1. Les Biens Et Services Relatifs A La Culture Savante 136

3-1-1. La Conservation Du Patrimoine 136

a. Le muse. 136

b. Le centre darchives 136


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7

3-1-2. La Lecture Publique 137

a .La bibliothque du centre culturel El Khalifa 139

b .La bibliothque du CCI 139

c. La bibliothque de lAPC 140

d. La bibliothque du muse 140e. La bibliothque du centre culturel islamique 140

f. La bibliothque du centre culturel franais 141

g. La bibliothque Dilou 141

3-1-3. Les Confrences et Rencontres Culturelles 141

3-1-4. Les Salons Et Expositions 142

3-1-5. Lenseignement Et La Formation 143

Synthse 143

3-2. Les Biens Et Services Relatifs A La Culture Populaire 145

3-2-1. Les Spectacles 145

Conclusion : Le Secteur Sauvegard plemulticulturel 146

III. LES INDICATEURS RELATIF AU SYSTEME DEREGULATION

147

1. Les Ressources Informationnelles 147

1-1. Le mouvement associatif 147

1-2. Le cadre lgislatif de lactivit culturelle 149

1-2-1. Le cadre juridique de linfrastructure culturelle 149

1-2-2. Le statut du personnel du secteur culturel 150

2. Les Ressources Financires et Matrielles 152

2-1. Les subventions des associations 153

2-2. Les dpenses des institutions culturelles 155

3. Les Ressources Humaines 155

Conclusion 157

IV. LA CONSOMMATION CULTURELLE 158

1 La Frquentation Des Etablissements Culturels 158

1-1. La Frquentation Des Bibliothques. 1581-1-1.Rpartition par types dadhrents labibliothque el Khalifa

158

1-2. La Frquentation Du Muse Cirta 160

1-2-1. Frquentation par types de visiteurs 160

1-2-2. Variation de la frquentation 161

1-2-3. La valise musale 161


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8

1-3. La Frquentation du Thtre 162

Conclusion 163

2. LAccessibilit Economique 164

Synthse : Esquisse dUn Tableau De Bord Pour LaCulture A Constantine

165

Conclusion 167

IV. CONCLUSION ET PROPOSITIONS 170

BIBLIOGRAPHIE 175

LISTE DES TABLEAUX 181

LISTES DES GRAPHES 182

LISTES DE CARTES 182

ANNEXES 183

RESUMES 187


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9

Chapitre Introductif

Introduction:

La ville contemporaine perue comme lieu majeur de production de richesses, est prise

dans un monde globalis, et se voit confronte un environnement concurrentiel

international o elle trouve difficults concilier une rceptivit lconomie

internationale, avec sa constitution en tant quentit socio- culturellement viable ;

De l, la problmatique urbaine de la ville sinscrivant dans une volution plantaire est

marque par le phnomne de mondialisation qui laffranchit de toute contrainte spatiale et

tend renforcer ainsi le rle de la ville comme lieu de production, de consommation et

daccs aux richesses.

Nanmoins cette ouverture sur le monde et dvolution rapide des socits, constitue une

menace culturelle des plus redoutables car elle entrane la standardisation culturelle, et la

dvalorisation de tout patrimoine, essentiel pour laffirmation identitaire et la prennit de

la mmoire de la ville.

Cette constatation induit un recadrage de la notion de dveloppement selon de nouvelles

rflexions dtaches de seules donnes conomiques, car la dimension culturelle y est

prpondrante.

Cest dans ce sens, quil nous incombe de rflchir sur des stratgies daction qui

permettraient la ville de se projeter vers le systme monde tout en prservant un acquis

culturel, en faveur de laffirmation identitaire car lidentit reprsente le premier niveau deconscience pour exister vis--vis de soi et vis--vis des autres.

Cest alors que le dveloppement urbain est dabord social et culturel reposant sur diverses

formes danimation,de formation et dinformation,afin de susciter la participation, linnovation

et limagination de tout acteur de la ville ,ce qui rend lgitime un pralable culturel toute

forme dvolution.

Un tel intrt incite reconnatre le phnomne culturel comme composante indniable

du processus organisationnel de la ville,et ladmettre comme fait urbain remarquable de

par sa capacit gnrer non seulement de forts liens identitaires mais galement dans sonaptitude diffuser de nouvelles dynamiques conomiques et sociales essentielles au

dveloppement de la ville ; en fait on sintresse de plus en plus la valeur conomique et

sociale des expressions culturelles et des atouts que pourrait apporter un ple culturel

vivant sur les autres secteurs de dveloppement ,notamment travers ceux de lartisanat et

du tourisme culturel.


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10

Problmatique:

Constantine, ple rgional structurant du pays, dveloppe lambition dtre un pole

macro- rgional confront un milieu concurrentiel de plus en plus redoutable notamment

lchelle maghrbine.

Afin de pouvoir assurer pleinement son rle, Constantine doit inscrire son

dveloppement selon une dmarche pluridisciplinaire reposant sur la connaissance prcise

de son territoire et de tous ses processus organisationnels.

Cest dans son apprhension vis--vis de la mondialisation, quune attention particulire

est porter sur la connaissance et lanalyse de la dimension culturelle du dveloppement

urbain Constantine, convaincus que cest le fondement culturel qui renforce les

potentialits de la ville dans son identit et sa notorit pour se projeter srement et

sagement vers lavenir, et que la dfinition de balises culturelles savre ncessaire pour

souvrir tout courant de dveloppement menaant sa culture ;

La culture Constantine revt un sens patrimonial et historique particulier, riche de la

richesse historique d la ville, et diverse de la multiplicit civilisationnelle quelle a connu,

elle demeure indissociable de ses minents savants ; la culture prend ainsi un caractre

patrimonial spcifique la ville, fait de savoirs faire, de traditions, et de biens culturels

matriels de valeur inestimable.

Cest alors que nous porterons intrt la ralit culturelle de la ville, et sur les

significations de son titre en tant que ville dart et de culture en moyennant des

lments pertinents danalyse, et cela travers une lecture dindicateurs culturels de

dveloppement reconnus une chelle internationale, et susceptibles de nous initier vers

une valuation juste et prcise tant dans sa mthode que dans ses rsultats

Com ment se prsen te al or s le phnomne c u ltu rel Con stan tin e, y a t-il

des indicateurs cu l turels qui permettent daf f i rmer l existence dun

dvel op pement cu ltu rel rel dan s l a v ille ?

Nanmoins, la prospection sur le dveloppement culturel Constantine nous guide aux

composantes essentielles qui le dterminent, ainsi apparat la composante patrimoniale

comme la plus prpondrante au regard de lhistoricit de la ville et de la richesse

patrimoniale qui la caractrise.

Lvocation du patrimoine Constantine , nous oriente selon un bon rflexe sur son

centre historique rcemment dclar secteur sauvegard en toute reconnaissance de la

richesse patrimoniale et des valeurs culturelles quil renferme mais aussi des diffrentes

formes de mutations qui menacent son authenticit.


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11

Le secteur sauvegard Constantine, symbole des principales expressions culturelles de

la ville, mriterait bien quon y mesure certains faits culturels qui lui sont caractristiques,

nous permettant alors de le reconnatre en tant que ple culturel rayonnant dans la ville et

dans toute la rgion et de mettre en exergue le rle tenu par un lieu patrimonial dans le

dveloppement culturel inhrent au dveloppement urbain de toute Constantine. Dans quelle m esure le secteur sauv egardest il un e composan te pertinen te

du dvel opp emen t cu lt ur el Const an tin e ?

En toute vidence on ne saurait valuer tous les aspects culturels qui foisonnent dans le

secteur, mais lapproche de ses infrastructures culturelles qui sont des biens culturels

matriels voire monuments historiques, serait opportune pour mesurer le degr de

participation de ce patrimoine dans laction culturelle travers les biens et services

culturels quils assurent.

De quelle man ire, est ce qu e ces monument s vrifien t des in di cat eur s

cu lturels de dvelop pement pou r laff irmatio n du n ple cult urel ?

On pourrait donc mesurer le rapport dveloppement culturel- patrimoine en se

penchant sur la vrification dindicateurs culturels qui nous permettra de situer ce rapport

selon un barme normatif, reconnu institutionnellement, et cela en vue doffrir un cadre

pertinent qui puisse orienter toute action, dune part pour la promotion de la culture

Constantine, et dautre part pour la consolidation de la vocation culturelle du secteur

sauvegard.


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12

Hypothses:

Lapproche du champ de la culture, ncessite quon cerne les lments constitutifs

qui la dfinissent et la caractrisent, ainsi on postulera pour certaines qui constitueront les

hypothses du prsent travail:

1)-La notion de dveloppement est indissociable de la dimension culturelle et cest

le fondement culturel qui en constitue lassise de par son potentiel ducatif et

informationnel.

2)-La culture est une composante majeure du fait urbain dans la ville de par son

potentiel daffirmation identitaire essentielle la cohsion sociale, et la capacit de la

fonction culturelle agir comme fonctiondterminante dans le processus dintgration

urbaine

3)-Lquipement culturel est lacteur principal de laction culturelle, car il constitue

un outil pertinent de la diffusion culturelle ;

4)-le centre historique de la ville de Constantine, dont certains monuments

historiques sont des quipements culturels, tient un rle prpondrant dans lactivit

culturelle de par ce quil diffuse comme valeurs et ce quil offre comme services culturels.

Objectifs de la Recherche:

-Cette intention de recherche constitue :

1)-Un moyen de favoriser la prsentation de donnes uniformes dans le secteurculturel et dtablir un cadre officiel de la mesure de la culture en Algrie.

2)-Lapproche dune mthode pertinente base sur la vrification dindicateurs

pour lvaluation du phnomne culturel en Algrie et Constantine, en vue de sinitier

vers un tableau de bords pouvant orienter certaines stratgies daction pour la politique

culturelle.

3)-Une tentative pour enrichir et largir la connaissance quon a sur notre

patrimoine historique et culturel, en linscrivant dans un cadre de recherche scientifique

afin de laider se replacer dans la dynamisation globale de la ville, et lui permettre enconsquence de se maintenir et se renouveler.

4)-Une valuation claire et prcise du patrimoine matriel du secteur sauvegard

Cne, en vue dorienter certaines interventions en faveur de son rayonnement culturel par

rapport toute la ville, et promouvoir ainsi sa sauvegarde et sa durabilit en tant que pole

culturel vivant .


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13

Mthodologie dApproche:

Pour atteindre les objectifs tracs et en vue dapporter des rponses satisfaisantes aux

questions souleves dans la problmatique, il fallait structurer la recherche selon deux axes

majeurs :

1.La Recherche Thorique:

Il sagit de proposer un cadre conceptuel et conventionnel essentiellement compos de

dfinitions des aspects thorique cls du thme : la culture, le dveloppement culturel, le

patrimoine culturel, le monument historique, les indicateurs de dveloppement, la

connaissance de leurs composantes et notions sy rapportant.

On essayera notamment de reconnatre les indicateurs culturels de dveloppement en

vigueur, soit sur ce que propose des organisations non gouvernementales vocation

culturelle soit travers une recherche sur les expriences de quelques Etats qui se sont

investis dans la question culturelle et cela dans le but de synthtiser un systme

dindicateurs pertinent appel tre vrifiable ultrieurement dans notre cas dtude.

2. Enqute et Diagnostic:

A ce stade de la dmarche, on sintressera essentiellement la lecture dindicateurs

pralablement slectionns pour la mesure de la culture Constantine.

Cette lecture se fera galement sur le secteur sauvegard qui savre tre une entit

reprsentative par sa richesse et o lvaluation patrimoniale parait la plus opportune

notamment travers les monuments historiques qui seront interrogeables en termes de

dveloppement culturel.

On procdera la vrification de certains indicateurs nous permettant non seulement

de dcrire une situation mais de mesurer un cart par rapport un objectif ou une norme.

La mthode dvaluation sera tablie en moyennant le chiffre et la statistique comme

outil essentiel de vrification, quant linterprtation de lindicateur elle se fera selon deux

types de lecture :

Une Lecture Verticale : qui indique principalement le caractre volutif sur plusieurs

annes de la dimension traite ; cest travers cette lecture quon pourra dceler les

tendances.

Une Lecture Horizontale : elle devrait nous fournir le rang de lentit en question

selon le critre vrifier, elle se fera essentiellement travers une analyse

comparative diffrentes chelles : pays, villes ou quipements. .


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14

Structure de la Recherche

La premire partie de la recherche est structure de la sorte :

Dans le premier chapitre, on essayera dans un premier temps dencadrer la culture par

des dfinitions et significations afin de saisir les diffrentes dimensions quelle interpelle

et qui sont donc impliques dans llaboration des indicateurs ;dans un deuxime temps, le

travail consiste lapprhension de la culture en tant que structure ordonne et

uniformment organise lui permettant dtre assimile un modle ,ce qui permettra de

rduire un concept aussi large que la culture un modle simplifi avec des composantes

bien dtermines,de l soffre un cadre bien prcis,opportun la construction dindicateurs

tout aussi prcises, dans ce chapitre,on tentera danalyser de prs les composantes du

modle.

Le deuxime chapitre permet de reconnatre la culture par rapport aux concepts qui

rgissent le dveloppement, entre mondialisation, et dveloppement durable, on pourrait

saisir limportance de traiter la question culturelle et lintrt de lencadrer par une analyse

scientifique.

Sa pertinence mise en vidence a travers ces concepts, la culture est mesurer travers

des indicateurs culturels de dveloppement, cest alors que la dernire partie de ce

chapitre, consiste porter une investigation sur le champ des indicateurs qui sont en

vigueur dans le monde, devant nous permettre de constituer le systme dindicateurs

culturels qui devrait tre vrifi dans le cas dtude.

Le deuxime volet de la recherche, qui se veut partie de diagnostic et dvaluation

comprend :

Une lecture sur la politique culturelle en Algrie et une premire tentative de mesure

de la dimension culturelle, comme elle a t trace par cette politique, en mesurant

particulirement ses axes prioritaires, en vue de reconnatre quelques atouts et

contraintes de cette politique.

Dans les derniers chapitres, une deuxime lecture sur le phnomne culturel

Constantine est entreprise par rapport aux dimensions du modle culturel notamment les

tablissements et les biens et services culturels quoffre la ville pour son dveloppement

culturel, o on devrait reconnatre son centre historique comme unit fondamentale de son

systme culturel.


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Les contraintes de la recherche:

En entamant notre recherche sur la culture comme concept et processus,nous nous

sommes rendus compte que cest un sujet sur lequel on a pas port une investigation

pousse au niveau de la recherche universitaire, si ce nest une apprhension travers la

dimension patrimoniale,ou bien par ltude porte surtout sur la dimension architecturale

dun type dquipements culturels prcis,en loccurrence la conception et lutilisation des

bibliothques publiques en thse de magister de Mr Saouli Zahreddine en 2000 ,quant

lapproche de la culture par rapport des indicateurs culturels de dveloppement,elle

savre tout fait rcente travers le monde et ses premiers balbutiements,cest alors que

nous avons situ notre recherche bibliographique et notre collecte de donnes

essentiellement par rapport lInternet.

En plus dune difficult se renseigner sur des approches concrtes et pralables de la

question culturelle, notre propre approche oriente vers une lecture sur des indicateurs est

essentiellement base sur la collecte de statistiques qui fut particulirement contraignante

pour mener bien cette tude, car les embches se rsumaient comme suit :

o Quelques donnes sannoncent comme confidentielles selon ce quon appelle le

droit de rserve , notamment en ce qui concerne les montants financiers ;

o Le manque de continuit dans la production statistique, dont lirrigularit ou la

disparition revient le plus souvent au changement de responsables dans le corps en

question ;

o Absence de donnes dans certains secteurs, due limmaturit dune prise en charge

rationnelle du secteur culturel, o certaines composantes importantes sont

inconsidres, (les professions culturelles) ce qui empche la vrification de

certains indicateurs essentiels lvaluation du secteur culturel.

o Incompatibilit de certaines statistiques portes sur une mme dimension et

rapportes par diffrentes sources, savoir celles vrifis par lenqute ,celles rvls

par ltablissement et celles diffuses par des documents officiels de lEtat (annuaire

statistique du ministre de la culture).


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17

Chapitre 01

LA CULTURE ET LE MODELE CULTUREL

Du Cadre Culturel Conceptuel Au Modle Culturel


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18

I)-Approche Conceptuelle:

1)- DEFINITION

Le mot culture provient du latin cultura et apparat en langue franaise vers la

fin du XIIIme

sicle dsignant soit une pice de terre cultive, soit le culte religieux 1

.Aujourdhui le terme culture a multipli ses significations et semploie dans

lexplication de plusieurs phnomnes humains,ses dfinitions sassocient toutes la

rapporter lactivit humaine, ce qui lui attribue des significations nombreuses par la

multiplicit de thories qui tentent de comprendre et dvaluer cette activit ;

Selon la langue franaise, la dfinition est simplifie : Culture dsigne lensemble de

connaissances gnrales dun individu2, ce qui indique une premire acception de la

notion de culture comme culture individuelle et o certains y incluent outre la

connaissance scientifique, diverses sortes dacquis notamment les traits et comportements,rsultant du rapport de l'individu avec son environnement, et de linfluence de son contexte

social.La culture est un tout complexe qui comprend le savoir, la croyance, lart, le droit,

la morale, la coutume et toutes les autres aptitudes acquises par un homme en tant que

membre dune socit 3

Par contre dautres dfinitions lui attribuent une conception collective moins centre sur

lindividu du fait quil appartient une entit culturelle et qui tout en subissant sa culture

sassocie au groupe et la socit, avec ce quil lui transmet comme connaissances,

habitudes et savoirs.Selon Larousse : la culture est lensemble des structures sociales, religieuses des

manifestations intellectuelles, artistiques , qui caractrisent une socit

Cest lensemble de valeurs et de structures sociales : manifestations artistiques,

spirituelles, intellectuelles et morales, qui caractrisent un groupe humain, un pays ou une

socit par rapport un autre groupe 4il y aurait donc autant de cultures quil y a de

groupes humains dorigines et de statuts diffrents.

1VERDURE ,Christophe, la culture refle tdun monde polymorphe dans Dossiers Apprendre ,Comprendre et approfondir ,2003.2Wikipdia lencyclopdie libre http://fr. wikepedia .org/wiki/culture.3TYLOR, Edouard primitive culture 1871, dans C. VERDURE, Op.cit.4C ,VERDURE , Op.cit.


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Quant lUNESCO1, la culture pour elle,se rapporte aux caractristiques de la

collectivit o sinterfrent les croyances, les comportements, et la manire dont les gens

les dveloppent et les expriment.

La culture est considre comme lensemble des traits distinctifs spirituels et matriels,

intellectuels et affectifs qui caractrisent une socit ou un groupe social, et quelle englobeoutre les arts et les lettres, les modes de vie, les faons de vivre ensemble, les systmes de

valeurs, les traditions et les croyances 2

Cest alors quapparaissent deux acceptions de la culture o la composante dynamique

situe les nuances:

1-1)- La Culture Individuelle:

La culture est l'ensemble des connaissancesacquises, l'instruction, lesavoird'un

individu 3

Ces connaissances concerneront diverses disciplines : lhistoire, la musique, lart, lalittrature, les sciences , lastronomie , la gographie, la philosophie , le cinma , le

sport,... qui dsignent une culture savante , ou une culture litiste,ne concernant

quune certaine catgorie de la population ; cest une culture qui se construit

individuellement et se dveloppe continuellement ; La culture individuelle comporte

une dimension dlaboration, et de construction et donc une dimension volutive4.

1-1-1)-La Culture Savante :

Elle donne la culture un sens restreint relatif au dveloppement intellectuel de

lhomme elle dsigne le dveloppement de certaines facults de lesprit par des

exercices intellectuels appropris 5

1-2)- La Culture Collective :

Elle correspond ce qui dtermine lidentit dun groupe, ce qui le caractrise et

lidentifie par rapport aux autres , elle inclut les valeurs quil a acquises au fil du temps,

elle correspond une unit fixatrice didentits, un repre de valeurs reli une

histoire, un art parfaitement insr dans la collectivit6; Cest une culture qui comprend

la culture dun peuple et saffirme comme culture populaire par opposition la culture

1Organisation des nations unies pour leducation,la science et la culture.2UNESCO Le rapport mondial de la culture 1998, Culture, crativit et march, prface.http://portal.unesco.org/culture.3Dans Wikipdia, Op.cit.4Idem5Le Petit Robert, dition 1998.6Dans Wikipdia op.cit
http://portal.unesco.org/culturehttp://portal.unesco.org/culture


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litiste ; la culture collective n'volue que trs lentement, sa valeur est au contraire la

stabilit, le rappel l'histoire.

1-2-1)-La Culture Populaire:

La culture mane du peuple, parce qu'elle se nourrit aux sources profondes de la

conscience populaire 1

, Cest aussi Lensemble des formes culturelles fondes sur latradition, exprimes, partages et reconnues par lensemble dune communaut 2; elle

prend de nombreux aspects dont certains sont apparents et visibles, dautres latents mais

perceptibles :

La culture explicite : elle comprend tous les lments matriels et concrets de la vie

dun peuple : sa nourriture, son habitat, ses vtements, ses armes, sa langue, ses

danses, ses rites, ses ralisations artistiques, ses coutumes funraires etc3.

La culture implicite : est le systme latent ou sous-jacent des reprsentations, des

sentiments et des valeurs qui donne son unit et son sens la culture explicite ;cette

culture est dsigne, dans le langage habituel, sous le terme de mentalit 4.

II)-La Dlimitation Du Cadre Culturel:

Avec une notion aussi large que la culture, il devient difficile de dlimiter la porte du

programme de la statistique culturelle et qui est un critre de base pour la construction

dindicateurs pertinents , ce qui rend essentiel dtablir des limites sur ce qui doit tre

inclus et exclus .On insistera sur la dfinition de composantes mesurables o lapprhension de la

culture uniquement comme processus sera exclue, et on inclura par contre les

reprsentations matrielles et tangibles de la culture immatrielle, etautour desquelles se

manifeste la culture tant dans son sens implicite quexplicite ;

Cest alors quon essayera de poser certaines frontires son corpus, en vue de

dterminer un cadre oprationnel quon situera travers la dfinition de son champ

dactivits qui se rattachent les biens et services culturels quelle recouvre : art, musiques,

thtre, architecture, qui leur tour interpellent un segment incontournable du faitculturel, celui du patrimoine culturel.

1UNESCO Rflexions pralables sur lespolitiques culturelles 1969.2Wikipdia opcit3C,VERDURE opcit.4Idem


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1)-LE CHAMP CULTUREL:

Lapproche conceptuelle de la culture revt diverses significations, sa composition en de

nombreux segments empche la dlimitation prcise de son champ qui demeure le champ

dobservation pralable toute recherche sur la culture ; la difficult dtablir un consensus

sur le contenu culturel tient pour raison la conception spcifique que chaque pays met en

oeuvre travers des approches o se mlent souvent des points de vue esthtiques,

ethnologiques, conomiques, sociaux ou politiques.

Ce champ culturel se traduit gnralement par des activits qui se rfrent aux diffrents

modes dexpressions artistiques et culturelles, elles concernent gnralement les domaines

du patrimoine architectural, des arts plastiques, du livre et de la lecture, du spectacle vivant

(thtre, musique, danse) , et slargissent galement sur des activits situs dans

dautres secteurs comme lartisanat ainsi que le dictent certains pays.

1-1)-Le Cadre De LUNESCO :

Vu lhtrognit quon remarque dans le recensement des activits culturelles, une

dmarche pragmatique incite se rfrer la dfinition du cadre conceptuel indiqu par

lUNESCO et qui propose une dlimitation du champ culturel en y regroupant neuf

domaines1: 1)- Le patrimoine culturel 2)-Imprims et Littrature 3)- Musique 4)-Arts Dexcution

et Dinterprtation 5)- Medias Audio 6)-Medias audiovisuels 7)-Activits Socioculturelles 8)-

Sports et Jeux 9)- Environnement et Nature.

Cette catgorisation a t pratiquement approuve par la plupart et constitue le noyau

commun oprationnel dans de nombreux pays.

1-2)- Autres Cadres Internationaux:,

Le cadre de lUNESCO a galement t le protocole sur lequel lEurostat2a dlimit un

champ culturel commun au niveau de lunion europenne, bas sur les donnes des tats

membres, on y dnote quelque niveaux de similitude et dhtrognit par rapport au

recensement de lUNESCO ou de quelques pays, dont lAngleterre et cela dans lexclusion

des domaines tels que le sport, le tourisme, la religion, lenvironnement

Les huit domaines culturels faisant consensus daprs LEurostat 3sont :

1)-le patrimoine artistique et monumental, 2)- les archives, 3)- les bibliothques, 4)-le

livre et la presse, 5)- les arts plastiques, 6)-larchitecture, 7)-les arts du spectacle,8)-

laudiovisuel et le multimdia.

1 Daprs le Cadre de Statistiques culturelles CSC de lUNESCO .2 Organisme de la statistique dans lunion europene.3EUROSTAT, Statistiques Culturelles dans lUnion Europenne , 24e runion du Conseil du Programmestatistique ,Bruxelles, mars 1997.


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Dans ce contexte, le Canadasloigne du modle de lUNESCO en excluant certaines

catgories telles que lenvironnement, les sports, les technologies et les loisirs ,elle propose

par contre un large ventail dactivits1:

1-Arts visuels, arts mdiatiques et mtiers dart 2-Arts de la scne 3- Patrimoine,

institutions musales et archives 4- Livre 5Priodique 6-Bibliothques 7-Enregistrementsonore 8-Cinma et audiovisuel 9Radio et tlvision 10-Multimdia et nouveaux mdias,

11-Architecture et design 12- Publicit et relations publiques 13- tablissements

multisectoriels,14-Organismes de reprsentation 15-Administration publique.

La dfinition du champ culturel travers ses domaines daction est complte par une

approche fonctionnelle, destine situer lactivit culturelle de chaque domaine daprs la

fonction quelle met en uvre, ltablissement de la liste de ces fonctions est aussi sujet de

dbat, daprs lEurostat les fonctions sont recenses par rapport la dimension

conomique et sociale de la culture en Europe.Six fonctions ont alors t retenues : la conservation, la cration, la production, la

diffusion, la formation et le commerce.

Par contre au Canada, lapprhension est purement culturelle, quatre fonctions sont

dfinies : la cration, la production, la diffusion -distribution et la formation, quant la

conservation elle est rapporte comme activit dans le domaine du patrimoine et des

institutions musales.

2)- LES BIENS ET SERVICES CULTURELS :

Sous jacents au champ culturel, les biens et services culturels transmettent la culture

une signification plus concrte, et russissent prciser le cadre de son champ car ils

constituent la traduction physique et matrielle des activits culturelles, ils concernent

toutes sortes de production et de supports susceptibles dun contenu culturel 2,leur

recensement est relatif celui des domaines constituant le champ culturel3; les biens se

distinguent des services par leurs caractre tangible (livres, magazines, enregistrements

1 OCCQ (Observatoire de la culture et de la communication au Qubec), Mesurer la culture : le systmedindicateurs de la culture et des communications au Qubec , Bologne 18-19 Oct 2006, p : 21.2 Culture, tourisme et Centre de la statistique de lducation, Cadre canadien pour les statistiquesculturelles document de recherche de linstitut de la statistique au Quebec, n21, 2004,p :.3 Les statistiques culturelles de lUNESCO incluent dans les biens culturels, les catgories de produitssuivantes : imprims et publications (livres, journaux et priodiques, autres imprims), musique(quipements phonographiques, enregistrements sous forme de vidos et de cassettes-audio, instruments demusique), arts plastiques (peintures, dessins et pastels, gravures, estampes et lithographies, sculptures etstatues) films cinmatographiques et photographies (appareils photographiques, cinmatographiques et autrematriel), radio et tlvision (rcepteurs), jeux et matriel sportif.


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Pour tre dsign comme culturel, un service doit rpondre lun des critres

suivants1:

Etre un service li la conservation, la prsentation ou linterprtation du

patrimoine humain (bibliothque, archives, muses).

Etre un service li la conservation ou la prsentation de biens crevaison o sinclutentre autres, la promotion de spectacles (thtre, cinma).

Etre un service de soutien la cration, production ou transmission dautres biens ou

services cratifs notamment un service qui ajoute au contenu du produit culturel ou

le modifie.

Etre un service ducatif, pour lmergence de valeurs et la promotion des professions

culturelles.

III)- Le PatrimoineLa dlimitation du cadre culturel, nous renvoie ncessairement la dimension

patrimoniale comme composante fort importante, il nous incombe alors de dvelopper cette

notion au regard des valeurs culturelles quelle prsente o on sintressera

particulirement au patrimoine bti comme bien culturel patrimonial et comme produit

tangible de la culture.

1)- LE BINOME CULTURE PATRIMOINE :

La culture sassocie troitement au patrimoine, dans le sens o la composante

valeurs entre en jeu ; en effet cest travers le patrimoine que se reconnaissent les

valeurs partages par la socit et autour desquels se dveloppe une identit culturelle .

Tel quelle se dfinit, la culture sapprhende travers lensemble des spcificits

acquises par la socit dans son rapport avec son milieu et cela sur plusieurs gnrations,

cela induit linclusion de tout hritage et ladoption dune dimension essentiellement

patrimoniale .

Notre attention sur le patrimoine vient de sa capacit exprimer notre culture et

vhiculer maintes de ses valeurs, il est alors le champ idal o se concrtise la culture et se

transmet ; dailleurs cest le vocable patrimoine culturel qui met en vidence

lassociation des deux termes, dans le sens o lun renvoi lautre ;

1 Cadre canadien pour les statistiques culturelles Op.cit ,p :10.


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Le patrimoine culturel constitue un ensemble de ressources hrites du pass que des

personnes considrent par del le rgime de proprit de biens, comme un reflet et une

expression de leurs valeurs, croyances, savoirs et traditions en continuelle volution, cela

inclut tous les aspects de lenvironnement rsultant de linteraction dans le temps entre les

personnes et les lieux.1

2)- EVOLUTION CONCEPTUELLE DU PATRIMOINE :

Peru comme un hritage culturel quon doit transmettre, le patrimoine savre

difficile dfinir du fait quil slargit constamment selon des perceptions renouveles de

la culture et selon ce qui se conoit comme hritage de valeur. La dfinition du

patrimoine a volu avec le temps et elle englobe un ventail bien large de phnomnes

culturels, qui sont autant des processus continus reliant le pass, le prsent et lavenir2.

Selon F Choay3, le patrimoine est un concept nomade , car il a chang de cap et

dchelle de faon vertigineuse et nous nous rendons compte quil continue encore sa

transhumance de faon retentissante ;cest alors quune acception dfinitive du corpus

patrimonial savre difficile formuler, du fait que la notion volue et se requalifie dans

le temps dans la mesure o chaque gnration tend redfinir non seulement ses limites

historiques et ses dimensions spatiales mais galement son contenu.

En effet, on ne peut le dfinir par rapport une date particulire, puisque la priode

concerne par lide de patrimoine sest progressivement allonge, on voit bien dailleurs

llargissement du spectre patrimonial sur des lments architecturaux datant du 20ime

sicle, ce qui indique une remonte dans le temps dans les critres de slection.

Concernant lvolution de ses dimensions,elle est lorigine de tout le dbat

conceptuel qui sera mis en vidence depuis la charte dAthnes o le monument

historique tait le premier objet sur lequel sest port un regard patrimonial, mais un

monument objet isol de son contexte ; passant par la charte de Venise (1964) o le

monument fut plac dans son contexte,pour constituer un tout cohrent ,jusqu la charte

de Washington (1987)o il englobe des villes historiques ;un sicle avait suffi pour que le

corpus des biens culturels connaisse une expansion considrable par lintgration

progressive de nouveaux types de biens et llargissement du cadre dans lesquels ils

sinscrivent , il slargissait essentiellement sur des ensembles affichant une qualit

1 Convention - cadre du conseil de lEurope sur la valeur du patrimoine culturel pour la socit.2 UNESCO dans Le Rapport mondial de la culture 1998 .3 F Choay lallgorie du patrimoine dans BENNABAS, Samia: La Rhabilitation des mdinasmaghrbines : foncier, procdures et financement thse dEtat 2002 ; universit de Constantine.


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dhomognit urbaine remarquable et sassimilant dans leur totalits un monument

historique ;

LUNESCO confirmera cette notion, en prcisant que le patrimoine culturel tait

form de monuments, densembles et de sites les ensembles historiques ou

traditionnelles, constituent travers les ages les tmoignages les plus tangibles de la

richesse et de la diversit des crations culturelles, religieuses et sociales de

lhumanit1.

Quant son contenu, il volue au gr dune sensibilit patrimoniale et culturelle en

perptuel mouvement2, le patrimoine culturel ntait plus restreint des objets

prestigieux et ne se rduit plus au caractre visible et physique des expressions

architecturales et artistiques ,mais il est nouvellement considr comme essence

culturel , il se voit englober les spcificits humaines dun terroir3dans ses diverses

manifestations ,et dans ses rapports avec son milieu, permettant alors de complter lecontenu patrimonial travers un patrimoine immatriel ;

3)- LES COMPOSANTES DU PATRIMOINE CULTUREL:

Le patrimoine culturel se ramifie en deux composantes essentielles :

3-1)-Le Patrimoine Culturel Matriel:

Il dfinit le cadre concret et tangible du patrimoine, il comprend aussi bien les biens

culturels (immobiliers ou mobiliers) que les sites justifiant de qualits remarquables, il

sous entend pour nous le patrimoine bti, o on retrouve:

3-1-1)- Les Monuments Historiques:

Le concept de monument historique s'est progressivement construit partir du XVe

sicle, trouvant naissance dans la rvolution culturelle que connaissait alors l'Italie ;cette

notion s'est dfinitivement impose dans la premire moiti du XIXe sicle, suivi

immdiatement de la notion de patrimoine urbain historique .

Le concept concernera tousmonuments prestigieux, par leur valeur historique, culturelle

et artistique particulirement forte ; exceptionnels, ils portent la mmoire d'une

communaut et incarnent ses valeurs de rfrence. Ils sont les symboles minents d'une

culture et d'une civilisation ;

1UNECO, 17 me Session, Paris 1974.2ANTENOT,Fabienne La protection et la valorisation du patrimoine mmoire de fin de graduationdingenieur en E.S.G.T,universit le Mans,France,1998,p:02.3Idem


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potentialits locales et cela en accord avec la politique culturelle en vigueur. Par ses

objectifs, le projet culturel constituerait la rponse deux questions majeures1:

1) -Quelles pratiques et activits culturelles, faudra t-il conforter ou dvelopper pour

mieux rpondre aux attentes de la population ?

2)- Au moyen de ses activits et de son programme comment stablissent ? : La synergie avec dautres secteurs : qu'ils soient d'ordre culturel, artistique,

scientifique, ducatif, social, urbain, touristique, conomique, politique,

de communication ;

La raction du public comme destinataire de lopration ;

Le rapport au capital identitaire du pays ;

Le dveloppement communautaire ;

Cest alors que le projet culturel dans sa mise en uvre, doit tenir compte des donnesterritoriales qui se rsument comme suit :

Les donnes dmographiques : elles concernent lvolution de la population et la

situation de lemploi ;

Les donnes identitaires : elles concernent le patrimoine, la diversit culturelle et

les dynamiques qui mergent, tel que les nouvelles tendances ;

Les fortes potentialits pas assez exploites : notamment les spcificits culturelles

dont le patrimoine ;

V)-LEquipement Culturel: Outil Du Dveloppement Culturel

Selon le parti mthodologique poursuivi, on est tent de mesurer le phnomne

culturel travers lquipement culturel, par intrt un systme culturel matriel, qui est

en mme temps un moyen de promotion de formes culturelles immatrielles,

lquipement culturel est galement un outil pertinent pour la lecture dindicateurs de

dveloppement culturel ; -Comment se dfinit-il, comment est -il structur ?

Il se dfinit comme tant un quipement collectif public ou priv destin l'animationculturelle, dans lequel se mlent les dimensions d'ducation et de loisirs : salles de

spectacles, d'expositions, bibliothques, mdiathques, muses, centres culturels 2

1Commission culturelle HauteGironde, le projet culturel en Haute Gironde , culture et developpementlocal , 2003.2LUCCHINI Franoise, les quipements culturels au service de la population , CDU (centre de

documentation de lurbanisme) .


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Il contribue dfinir la fonction culturelle, comme une des fonctions urbaines de la ville,

en regroupant un ensemble de biens de consommation et de services culturels, ainsi il

justifie la prsence dans ses diverses formes de services culturels quoffre la ville pour ses

habitants ;

Son intgration urbaine est lie son inscription dans la problmatique du projet culturelde toute la ville, lquipement culturel en constitue le meilleur moyen pour rpondre la

vise stratgique quil sest trac, car il constitue le lieu idal pour construire une socit

harmonieuse dans ses valeurs, et cela de par sa capacit promouvoir :

o laccs au savoir et llargissement des connaissances ;

o la mdiation et les liens communautaires : rencontrer, partager, vivre ensemble ;

o lessor de la crativit de la population, notamment lmergence de valeurs

artistiques ;

Par ailleurs nous approchons quelques quipements culturels cls, de laction culturelledveloppe dans la ville.

1)- LA BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE :

La bibliothque publiqueest une organisation qui donne accs au savoir,

l'information et aux oeuvres de l'imagination grce une srie de ressources et de services

qui sont galement accessibles tous les membres de la communaut, sans distinction de

race, de nationalit, dge, de sexe, de religion, de langue, de statut physique (invalidit),

conomique (avec ou sans emploi) et ducationnel1 Elle a pour objet principal de fournir des ressources et des services dans tous les types

de mdias, pour rpondre aux besoins des individus et des groupes en matire d'ducation,

d'information et de dveloppement personnel, ceci incluant la dtente et le loisir 2.

1-1)-Rle De La Bibliothque:

La bibliothque publique, cl du savoir l'chelon local, est un instrument essentiel de

Lducation permanente, d'une prise de dcisions indpendante et du dveloppement

culturel de l'individu et des groupes sociaux. 3

La bibliothque est un quipement culturel au service de lducation, de linformation et de

la culture et du dveloppement personnel :

1UNESCO ,IFLA((Fdration internationale des associations de bibliothques), Les services de labibliothque publique .Principes directeurs de lIFLA ,2001 , p :10.

2Idem.3Manifeste de l'IFLA/UNESCO sur la bibliothque publique. 1994


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a)-Lducation:

"Faciliter l'tude individuelle ainsi que l'enseignement formel tous les niveaux"1.

L'Unesco la dfinit comme "une porte ouverte sur la connaissance, cest la cl du

savoir dont la premire mission serait de soutenir toutes les formes dducation, formelle et

informelle essentielle dans une socit de plus en plus complexe o on a besoin renouvelerses connaissances et dacqurir perptuellement de nouvelles comptences.

b)-Linformation:

"La bibliothque publique est, par excellence, le centre d'information local, o

l'utilisateur peut trouver facilement toutes sortes de connaissances et d'informations2.

En tant que service public ouvert tous, la bibliothque publique joue un rle cl dans

la collecte, l'organisation et l'exploitation de l'information, et dans l'accs une large

gamme de sources d'informations ; elle ouvre une large gamme de sources dinformations,

car elle est appele conserver et donner accs des biens culturels patrimoniauxtmoignant de lhistoire de la communaut et des individus et rassembler linformation

locale et la mettre disposition avec tous les supports possibles, en exploitant activement

les opportunits que lui prsente le dveloppement rvolutionnaire de linformation et de la

communication ;en effet lintgration des TIC est un dfi majeur pour les bibliothques

publiques et leur rponse dterminera la viabilit future de leurs services, celle ci a d donc

subir des mutations dans tous les aspects de son organisation et de distribution, car au-del

des supports traditionnels de linformation(imprims) elle offre un accs public lInternet

selon un objectif damener chacun participer cette communication globale et de combler

la fracture numrique entre les peuples ;

c)-Le dveloppement personnel:

La bibliothque apporte une contribution fondamentale dans le dveloppement de

lindividu selon deux plans dactions, dune part elle donne accs un fonds riche et vari

de connaissances et de ralisations cratives dont les individus peuvent difficilement se

procurer eux-mmes pour dvelopper leurs potentialits notamment par laccs aux uvres

de limagination et du savoir qui est une contribution importante lenseignement

personnel et une activit de loisir enrichissante"Favoriser l'panouissement cratif de la

personnalit 3, dautre part,elle contribue lamlioration de la survie quotidienne en

dispensant directement des informations utiles aux populations des communauts en

1Idem.2Idem3Manifeste IFLA, 1994.


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dveloppement, telles que les techniques de base de la vie, l'ducation de base des adultes,

la vulgarisation sanitaire .

d)-Enfants et jeunes:

La forme et le contenu des biens culturels, offerts par la BP, doivent convenir aux

lecteurs en fonction de leurs pratiques, leur capacit intellectuelle et leur environnementculturel, cependant, elle a une responsabilit particulire envers les enfants et les jeunes et

devrait dvelopper systmatiquement des services spcifiques aux enfants et aux

adolescents.

Si les enfants peuvent tre inspirs un jeune ge par la passion de la connaissance

et par les oeuvres de l'imagination, ils auront des chances de bnficier toute leur vie de

ces lments dcisifs pour le dveloppement personnel, ce qui tout la fois les enrichira et

stimulera leur contribution la socit1.

1-2)- Les Biens et Services Culturels Dans Une Bibliothque :Afin de mener bien sa mission ducative, informationnelle et de dveloppement

culturel, la BP est appele fournir une collection comportant tous les types de supports et

des documents dans le mdia appropri, les documents imprims sont sous forme de livres,

magazines et revues, coupures de presse, brochures et dpliants, affiches,et ceux non

imprimssont des cassettes audio, disques compacts, multimdia (CD-ROM, CDI), logiciels,

vidocassettes, consoles et jeux lectroniques, ainsi que laccs aux rseaux lectroniques

locaux, nationaux et internationaux, il lui incombe galement doffrir laide ncessaire

lusager pour accder linformation et utiliser efficacement les ressources offertes ,

travers tout un programme dalphabtisation ;sont galement proposs des visites guides ,

des services dentranement la lecture, et des ateliers dcriture et dinitiation la

recherche documentaire tout en permettant laccs des installations adquates la

recherche et lquipement ncessaire lutilisation des diffrents types de documents

(ordinateurs, ensembles vido, casques ) sont galement fournies des ressources pour

tous les groupes, y compris pour les jeunes handicaps, et ceux issus de minorits

linguistiques ou de groupes sociaux dfavoriss.

En plus dune exploitation documentaire interne, il y a lieu daccder aux ressources

extrieures la bibliothque travers une coopration entres bibliothques ou en

partenariat avec les fournisseurs de services et dinformation extrieurs et cela afin

denrichir ses ressources et maximiser les services communautaires.

1 Les services de la bibliothque publique .Principes directeurs de lIFLA ,Opcit, p :14.


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Afin de participer dans le mouvement culturel du lieu en question, la bibliothque

publique organise des programmes danimation en ouvrant ses portes diverses activits

culturelles ,comme les clubs de lecture,ateliers , sances dinformations thmatiques

(sant, sexualit, emploi, problmes dactualit), rencontres avec des personnalits

(auteurs, sportifs) , Spectacles (musicaux, dramatiques),programmation dactivits encoopration avec les autres institutions et groupes locaux, productions de documents par les

jeunes (pices de thtre, vidos, magazines, etc.).

1-3)-Normes et Indications Relatives Une Bibliothque1:

Pour quune bibliothque puisse satisfaire la population au quelle elle est destine, elle

doit priori avoir pour base la culture de la rgion o elle se situe et reflter la diversit des

cultures reprsentes dans la communaut, ce qui lui permettra de contribuer laffirmation

de son identit culturelle en veillant notamment ce que les domaines dintrt soient bien

reprsentes dans les services quelle offre (programmes culturels, collections,..);

En complment de la qualit des services, la bibliothque est appele les fournir en

quantit suffisante, cet gard LIFLA/UNESCOpropose certaines normes, concernant les

collections et les quipements dinformations lectroniques sachant quelles peuvent tre

modifies selon les conditions locales et financires, ainsi elles constitueront un objectif

atteindre en cas de ressources limites ;

Pour les collections de livres : la BP devrait offrir entre 1.5 et 2.5 livres par habitant et

son stock minimal ne doit pas tre infrieur 2500 livres ;

Pour les quipements dinformation lectronique : leur processus de mise au point par

lIFLAreste en cours, nanmoins on propose les normes en vigueur dans certains pays ;

Au Canada est offert 1 PC pour 5000habitant, en Angleterre le ratio doit tre suprieur

0.7 pour 1000hab, en Australie la formule est particulire : pour une population de

50.000hab on a 1 PC pour 5000hab et au del de 50.000 hab. on a 1 PC pour 50.000 plus 1

PC pour chaque tranche de 10 000 personnes supplmentaires.

La moiti au moins des ordinateurs publics doit avoir une connexion Internet et tous

seront pourvus d'une imprimante.

Pour les acquisitions et les liminations : pour rpondre aux besoins volutifs des

lecteurs, le renouvellement du fond documentaire est ncessaire, lIFLApropose dadopter

les taux d'acquisition suivants :

1Idem, .Principes directeurs de lIFLA ,Opcit,p :47-48.


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Population Livres / habitant, par anne. Livres /1000 habitants, par anne

En dessous de 25 000 0.25 250

De 25 000 50 000 0.225 225

Plus de 50 000 0.20 200

Source : IFLA.

2)- LE MUSEE

Depuis le 18ime sicle, date o il a pris signification, la dfinition du muse a connu

bien dvolutions, aujourdhui il dsigne une institution permanente, sans but lucratif, au

service de la socit et de son dveloppement, ouverte au public et qui fait des recherches

concernant les tmoins matriels de l'homme et de son environnement, acquiert ceux-l, les

conserve, les communique et notamment les expose des fins d'tudes, d'ducation et de

dlectation1

Cest un tablissement o est conserve, expose et mise en valeur une collection

duvres dart, dobjets dintrt historique, technique, scientifique et artistique2

A cet gard, il joue un rle prpondrant dans les efforts dploys pour mettre fin la

dgradation des ressources culturelles et naturelles et dans les stratgies de protection et de

diffusion du patrimoine culturel Le muse est tout dabord linstrument de la sauvegarde

et de la prservation du patrimoine dans son ensemble. Il en assure ltude scientifique

ncessaire la comprhension et la dtermination du sens autant qu la proprit 3

2-1)-Rle du Muse

Le muse mne trois fonctions essentielles : collecter, conserver, montrer ;

La collection : la collecte des pices musales se fait suite des dcouvertes

archologiques organises ou fortuites,ou bien par des dons de la socit

civile ;dautres collections sont rcuprs par rapatriement partir dautres

organismes ou muses suite des vnements spciaux( guerres,colonisation)

La conservation: agissant comme gardien de notre histoire et de lensemble de

notre culture , lune des missions du muse est doffrir un lieu dot des ressources

ncessaires pour entreposer, protger, et restaurer tout bien culturel patrimonial et lui

permettre de traverser le temps sans encombre.

1Dfinition donne en 2001 par lICOM (conseil international des muses).2Lencyclopdie libre,Wikipdia.Opcit.3ICOM, Opcit.


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Lexposition : Le muse remplitun rle ducatif et informationnel trs concrtement,

travers lexposition des uvres conserves, il permet de dcouvrir notre culture et

celles des autres ; le muse montre lart,mais aussi la science,la technique,lhistoire

et toutes les disciplines porteuses de progrs et de modernit 1;Lun des rles du

conservateur est de choisir, parmi les oeuvres conserves dans le muse, les plusreprsentatives afin de les exposer (les autres restant dans les rserves) ; Il doit les

prsenter de manire pdagogique et attractive, tout en les expliquant avec les cartels.

Des expositions temporaires sont organises selon des thmes particuliers afin de

montrer galement les pices des rserves, ou de faire venir des oeuvres dautres

muses, parfois de pays lointains.

2-2)-Les Diffrents Muses:

Les muses sont souvent spcialiss, certains le sont sur luvre dun artiste, dautres

sur une priode historique ou gologique, on distingue trois grandes catgories : musedart, dhistoire et muse des sciences ;

Le muse dart et dethnologie: o sexpose un ensemble doeuvres dart, tableaux,

sculptures... choisies pour leurs intrts stylistique, artistique, ou encore montrant

les diffrentes phases de la carrire dun artiste (muse Picasso par exemple) , il

concerne galement les objets dont la runion permet de mettre en avant les

particularit dun pays, dune rgion, dune poque (muse du costume, des arts et

mtiers, muse Bardo,...)

Le muse dhistoire : les expositions sont runies autour dun thme historique

reprsentatif dune poque (muse de Timgad) ou dun vnement (muse de

larme Alger).

Le muse des sciences : il concerne des uvres de la culture scientifique , et des

sciences naturelles qui tmoignent de lvolution de la connaissance

scientifique et technologique, et de lvolution anthropologique de lespce

animale;

3)-LE THEATRE:

Il dsigne lorigine un tablissement dans lequel se produisent et se droulent les

spectacles de thtre, il englobe par contre la diffusion du spectacle dans ses diverses

formes allant des reprsentations de lart dramatique jusqu se confondre au spectacle

vivant le thtre comme cadre physique signifie galement la reprsentation thtrale qui

1Wikipdia Opcit.


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2-1-1)-La Cration:

Elle se dfinit comme la conception duvres originales, o se met en uvre une ide

artistique cratrice, et une main-duvre extrmement spcialisecelle de lartiste, on cite

comme exemple la rdaction dun manuscrit, par ailleurs toute cration est protge par un

droit dauteur.2-1-2)-La Production:

Cest la production multiplie dun bien ou dun service cratif bien dfini ; Cest la

mise en oeuvre du processus qui permet de passer de loeuvre originale loeuvre

disponible pour le public1. On cite comme exemple ldition dun livre incluant son

impression ou lenregistrement et la reproduction sur disque dune oeuvre musicale.

Par contre certains produits ou services ne donnent pas lieu une tape de production.

Cest le cas dun artiste visuel qui produit une toile devant tre vendue sous cette forme.

2-1-3)-La Fabrication :Certains lincluent comme faisant partie de la production, elle consiste reproduire en

srie des biens culturels primaires (reproduction de films, impression, affiches) partir

dun original, elle se distingue de la production, car elle najoute pas de valeur au contenu

culturel du bien.

2-1-4)-La Distribution/Diffusion :

Ellesse dfinissent comme loffre publique des uvres pralablement cres et produites

dans les tapes prcdentes, la diffusion se fait le plus gnralement par le biais des

services culturels qui servent de mdiateurs entre le produit et le public consommateur ;

ainsi la diffusion du livre et des imprims est assure par les bibliothques, celle des biens

culturels mobiliers travers les muses et les expositions, les concerts dans des salles de

spectacles etc.

Exemple de la chane de cration2:

La chane de cration peut tre applique, en totalit ou en partie, tous les biens et

services de la culture. Pour lexemple du livre elle se traduit comme suit :

Cration : Le livre est crit par un auteur qui exerce une profession culturelle cratrice;

Production : Le livre est produit par un diteur qui ajoute une valeur au contenu du

produit ;

Fabrication : La reproduction en srie du livre est faite par un imprimeur ;

1Idem.2Idem,p :15


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Concernant le public on propose la mme approche, en dfinissant le public du modle

culturel en tant que consommateur culturel et en essayant de comprendre le processus

de sa consommation travers ses motivations, ses expriences et les effets rsultant de la

pratique de consommation ;

Dans ce sens, la premire mthode pour connatre le public est constitue par lesenqutes sur les pratiques dfinissant la consommation culturelle et les paramtres influant

sur ces pratiques culturelles ;

2-4-1)- La Consommation Culturelle:

Elle se traduit par les diffrentes pratiques culturelles quon peut rsumer dans les

acquisitions achats et utilisation dun produit culturel, la frquentation des lieux et la

participation aux vnements culturels, elles sont le plus souvent conditionnes par :

a)- Loffre culturelle: elle concerne le plus souvent la nature, le nombre et la qualit du

produit culturel, ses caractristiques physiques, conomiques et utilitaires (mentionn ci-dessus) qui orientent les comportements du consommateur vers diverses pratiques, on cite

aussi la qualit des services publics vocation culturelle et limportance de lvnement

culturel comme conditions la participation culturelle;

b)-La demande culturelle: la pratique culturelle dans sa nature et sa frquence est

galement subordonne des qualits propres lindividu, lui permettant ou non dtre

qualifi consommateur culturel , devenir consommateur culturel dpend de plusieurs

facteurs1:

La capacit dexpertise : cest la capacit de lindividu enregistrer un grand

nombre dexpriences culturelles , dune manire rgulire et satisfaisante et quon

surnomme expertise personnelle , elle se constitue par accumulation des expriences de

consommation antrieures, permettant lindividu dacqurir connaissances, comptences

et constituer son capital intellectuel. Par ailleurs , lexpertise personnelle est un acquis,

dont limportance entrane vers des pratiques culturelles de plus en plus frquentes, et

incite souvrir vers de plus grands horizons culturels . Du fait quil consomme un bien

ou un service culturel, un individu peut amliorer son bien-tre. En outre, lutilisation du

bien ou du service peut amener le consommateur consommer davantage dautres biens

ou services culturels2.

1Selon, ROUET Franoise , Comment se pose la question des prix dans le domaine culturel ? ,2000,p :140.

2 Cadre canadien pour les statistiques culturelles Op.cit, p :19.


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La recherche prioritaire de la satisfaction immdiate le rend naturellement plus

conformiste et conservateur dans ses gots ; il privilgie les genres doeuvres et les auteurs

quil apprcie dj et ne lincite pas la dcouverte1

c)- Le Public Potentiel :ilest compos dindividus qui considrent le produit culturel

comme une source assez forte de satisfaction mais peu accessible. Ils nenvisagent quuneconsommation potentielle, ayant le sentiment de trs peu matriser le produit culturel et de

ne pouvoir en retirer de la satisfaction. Ce type de public, souvent en proie des blocages

de type informationnel, est de ce fait sensible au label du produit culturel et

particulirement aux effets voqus qui mettent en avant les classiques immortels et les

succs commerciaux .

d)- Le Public Occasionnel ou le Non- Public : cest celui dont la pratique

culturelle est rare, ou alatoire Leur potentialit consommer des biens culturels est

extrmement faible sinon nulle2.

1Idem, p :142.

2Idem.


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Conclusion Du Chapitre 01

Cest partir de la dfinition du champ de la culture et son apprhension en tant que

modle quon arrive cerner plus troitement une notion aussi large que la culture, tant

dans sa signification en tant que concept, que dans ses aspects en tant que processus.

Le rpertoire des diffrents domaines qui relvent de la culture et qui dfinissent son

champ, nous permet de cerner la polysmie du concept et lexemptent de sa signification

fictive, essentiellement travers le champ patrimonial dont des dfinitions mondialement

approuves sur le matriel et limmatriel lencadrent concrtement et lui attribuent mme

un aspect physique qui sera susceptible nous orienter plus facilement vers un systme de

mesure ;

Quant au modle culturel, il nous aide identifier les composantes de la culture et

dmystifier son processus, o chaque domaine du champ culturel pralablement reconnu

pourrait se soumettre ce modle car il est apte le simplifier en tant que structure

ordonne et hirarchise. Les composantes du modle sont des units sur lesquels peut

soprer lvaluation et travers lesquels nous pourrons juger de lampleur du

dveloppement culturel.

Par ailleurs lidentification des diffrentes composantes du modle permet galement

de confirmer lampleur du rapport ville - culture dans la mesure o les diffrentes

ressources comme facteurs de rgulation sont finalement dtermins par des intervenants

du contexte dans lequel volue le phnomne culturel qui sont essentiellement dordre

conomique (ressources financires et humaines) et social (ressources humaines et

informationnelles) ; la composante public met en question lavantage social de la

consommation culturelle qui au del du bien tre social permettrait dacqurir un capital

individuel inhrent au dveloppement humain et urbain dans la ville.


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2)-LA DIVERSITE CULTURELLE:

De la mme manire que la biodiversit apparat comme indispensable la survie

des cosystmes naturels, les "cosystmes culturels", composs dune mosaque complexe

de cultures de plus ou moins grande influence, ont aussi besoin de la diversit pour

prserver le patrimoine des gnrations futures1

Dans un monde de plus en plus mondialis o les identits tendent sattnuer, la

diversit culturelle est une valeur sre quil faut sauvegarder, nourrir et renforcer. Mais,

en mme temps, il faut intensifier les changes fconds entre diffrentes cultures2

La diversit culturelle constitue un enjeu majeur du dveloppement culturel, elle est

lun des objectifs principaux atteindre pour pouvoir surmonter lpreuve de la

mondialisation car elle implique la mise en valeur et la protection des cultures du monde

face au danger de luniformisation, notamment au maintien et la survie des cultures

mineures qui ne disposent pas des potentialits suffisantes pour se confronter aux cultures

hgmoniques de proximit ;

Tandis que le dveloppement des TIC constitue une menace indniable pour son

affirmation, la reconnaissance et lintrt lexception culturelle reprsente lun de

moyens qui peuvent conduire sa protection, ce qui met en question le phnomne du

march des biens et servies culturels et la diffusion des modles uniformiss vhiculs par

les industries culturelles mondiales.

2-1)-Les Technologies Dinformation Et De Communication (TIC):

Le dveloppement des moyens de linformation et de la communication (satellite,

informatique, Internet..) examin par rapport laffirmation de la diversit culturelle,

sapprhende selon deux angles de vision, lun loppos de lautre :

1)-Les moyens dinformation et de communication peuvent tre porteuses dun rel

potentiel de dveloppement humain dans son acception ducative et culturelle, les logiciels

libres et les diffusions Internet stendent lensemble des domaines de la cration, du

savoir et de la connaissance, et permettent de prendre conscience de la diversit des

cultures notamment pour certaines cultures minoritaires qui ont pu sortir de

lanonymat,trouvant un champ favorable leur visibilit et leur panouissement ; les

1 UNESCO, Quappelle t-on diversit culturelle ? 25 questions sur la culture, le commerce et lamondialisation ,2000.2UNESCO, Notre diversit cratrice,1995.


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laccs la culture, elles sont des gisements importants pour lemploi et pour la cration

de richesses 1

Lenjeu fondamental rside dans leur primtre daction, et dans les mutations quils

entranent, car les flux natteignent pas toutes les communauts et si elles les atteignent

elles sont aussi destructives quavantageuses, cet effet la mondialisation de la culture aumoyen de ses industries se discute sur plusieurs points :

1)- les produits culturels qui sont vecteurs d'identit, de valeurs et de sens , ne peuvent

et ne doivent pas tre traits comme des marchandises2, les biens et services culturels

rsultent de la crativit , et sont dans la plupart porteurs de valeurs patrimoniales,mritant

un traitement spcifique plutt quune simple marchandise, ;la prdominance des gros

marchs qui dictent leurs propres lois ,crase les autres,et conduit labondon des

pratiques traditionnelles et des savoirs faire faute de marchs consquents, ce qui a

provoqu le dmantlement de la base conomique dont dpend la survie de plusieurscultures ;

Les biens culturels sont de plus en plus traits comme une simple marchandise. Cette

tendance est en train d'tre institutionnalise dans le cadre de l'Accord gnral sur le

commerce des services (AGCS) de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Il vise

une libralisation complte des changes des services et d'aprs lui toutes les formes

d'expression artistique sont aussi de services. 3.

2)- Le march des biens et services culturels, ne profite pas tout le monde ,il constitue

un enjeu pour la culture des pays de la priphrie et contrarie leurs production endogne,il

constitue par contre un secteur de dveloppement conomique pour les pays dvelopps qui

en dtiennent le monopole et dont les plus grands bnfices leur reviennent, ce qui met

lvidence une nouvelle fois la fracture conomique entre pays riches et pauvre. La

structure de lindustrie a t caractrise, dans les annes 90, par un fort processus

dinternationalisation, de rorganisation et de concentration, ce qui a donn lieu la

naissance de grands groupes mondiaux. la plus grande partie de ces changes sest

effectue entre un nombre rduit de pays. Ainsi, par exemple, en 1990, le Japon, les Etats-

Unis, lAllemagne, et la grande Bretagne ont atteint 55,4 % du total des exportations de

biens culturels dans le monde et 47 % des importations ont t raliss par les Etats-Unis,

lAllemagne, et la grande Bretagne et la FranceDans nombre de pays, cela est mis en

1UNESCO, Quappelle t-on industries culturelles ? , 25 questions sur la culture, le commerce et lamondialisation ,2000.2J.Legendre Op.cit.3Idem.


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vidence par les chiffres croissants de la contribution du secteur culturel au PIB et

lemploi: jusqu 4 % du PIB pour les pays de lOCDE, de 1 % - par exemple pour le

Brsil- 3 % - notamment pour lAfrique du Sud.. Toutefois, dans les pays en

dveloppement, ils sont gnralement moindres, la tendance tant mme la baisse dans

les secteurs classiques des industries culturelles, comme le cinma ou ldition, cela tant

surtout d une perte de capacit de la production endogne1.

3)- La mondialisation de la culture tend de plus en plus modifier les comportements et

les pratiques culturelles, les biens culturels sont des outils de diffusion des idologies du

systme dominant, et exercent leurs influences sur les comportements sociaux et les modes

de vie, ce qui va verslhomognisation des cultures et linstauration dune culture

commune ; Les films et produits audiovisuels sont de puissants porteurs de styles de

vie et de messages sociaux Ils peuvent avoir un puissant impact culturel. En ralit, ils sont

contests prcisment cause de leur impact sur les choix identitaires 2

Et pourtant, la tendance actuelle va plutt dans le sens oppos, vers l'appauvrissement

de la vie culturelle du fait de son homognisation pour des raisons de rentabilit et de

logique commerciale pure. Le monde entier coute de plus en plus la mme musique, lit les

mmes livres et regarde les mmes films la tlvision et au cinma, produits par la mme

poigne de gants multinationaux 3.

3)-LES REACTIONS INTERNATIONALES :

Les diffrents dpassements portant atteinte la diversit culturelle, et les diffrentes

menaces du libre change culturel, sont au cur du dbat aussi bien au sein des politiques

gouvernementales quau niveau des ONG4. Les mouvements anti-mondialisation

protestent contre le traitement des biens culturels comme tout autre produit dans les

diffrents accords du commerce mondial et de linvestissement,certaines propositions

extrmistes proposent de fermer le pays toutes les influences trangres pour protger

lidentit et la tradition au dpend du dveloppement et du choix humain, alors quil

sagirait plutt de sadapter la mondialisation en adoptant des procds permettant le

maintien des valeurs culturelles et identitaires ;Il ny a nul besoin de choisir entre

protger les identits locales et adopter des politiques ouvertes aux flux mondiaux de

1UNESCO, Quelle est la structure du march des industries culturelles ? , 25 questions sur la culture, lecommerce et la mondialisation.2PNUD , Mondialisation et choix culturel , Opcit.3J.Legendre Op.cit.4Organistions non gouvernementales.


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touristique a fourni les moyens et lopportunit dune effervescence culturelle qui ne se

serait pas manifeste avec les seuls rsidents du territoire le tourisme a dop la demande

culturelle, il a aussi, indirectement, multipli les offres sous forme de crations comme de

rnovations. Les publics touristiques contribuent ainsi singulirement la raison dtre

des sites et manifestations culturels1

.

5-2)-La Culture Facteur De Cohsion Sociale:

Lpanouissement culture

la culture en tant que fait urbain. lecture sur des indicateurs de développement culturel.a...

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