la construction au moyen age

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Pldliac - Ctes d’Armor 02 96 34 82 10 [email protected] www.la-hunaudaye.com La construction au Moyen Age A quoi sert un chteau fort ? Les chteaux forts ont trois usages. Ils servent la fois d’habitation pour un seigneur ou un roi et de moyen de dfense. Il est aussi une architecture symbolique. Par le chteau, le seigneur rappelle la population des environs son rle, ses droits et sa puissance. L’volution des chteaux forts L’architecture des chteaux forts a beaucoup chang au fil des sicles. 1) Au dpart, aux 9 e et 10 e sicles, les chteaux taient gnralement composs d’une tour en bois, appele donjon, d’une basse cour, le tout protg par une palissade en bois et un foss. 2) A partir du 11 e sicle, on commence utiliser la pierre, plus solide et moins fragile au feu. 3) Les chteaux forts deviennent d’imposantes forteresses partir du 13 e sicle, avec des courtines paisses protges par des tours construites chaque angle. A la fin du Moyen Age, les archres sont accompagnes de canonnires et de mchicoulis pour faciliter la dfense du chteau. Les matriaux de construction A partir du 13 e sicle, il faut donc s’approvisionner en pierre . L’endroit o est construit le chteau est souvent choisi en consquence, soit prs d’une carrire quand c’est possible, soit prs d’une rivire, ou d’une route pour faciliter le transport. Le sable est mlang la chaux pour former le mortier qui permet de lier les pierres entre elles dans un mur. Construction d’une ville Brviaire l’usage de Besanon, avant 1498 Besanon - BM ms. 0069 , p. 129, www. enluminures.culture.fr Essai de reconstitution du chteau de la Hunaudaye Jean Closson Mdiathque du Patrimoine

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Page 1: La construction au Moyen Age

Pl�d�liac - C�tes d’Armor02 96 34 82 [email protected]

La construction au Moyen Age

A quoi sert un ch�teau fort ?Les ch�teaux forts ont trois usages. Ils servent � la fois d’habitation pour un seigneur ou un roi et de moyen de d�fense. Il est aussi une architecture symbolique. Par le ch�teau, le seigneur rappelle � la population des environs son r�le, ses droits et sa puissance.

L’�volution des ch�teaux fortsL’architecture des ch�teaux forts a beaucoup chang� au fil des si�cles. 1) Au d�part, aux 9e et 10e si�cles, les ch�teaux �taient g�n�ralement compos�s d’une tour en bois, appel�e donjon, d’une basse cour, le tout prot�g� par une palissade en bois et un foss�. 2) A partir du 11e si�cle, on commence � utiliser la pierre, plus solide et moins fragile au feu.3) Les ch�teaux forts deviennent d’imposantes forteresses � partir du 13e si�cle, avec des courtines �paisses prot�g�es par des tours construites � chaque angle. A la fin du Moyen Age, les arch�res sont accompagn�es de canonni�res et de m�chicoulis pour faciliter la d�fense du ch�teau.

Les mat�riaux de constructionA partir du 13e si�cle, il faut donc s’approvisionner en pierre. L’endroit o� est construit le ch�teau est souvent choisi en cons�quence, soit pr�s d’une carri�re quand c’est possible, soit pr�s d’une rivi�re, ou d’une route pour faciliter le transport.Le sable est m�lang� � la chaux pour former le mortier qui permet de lier les pierres entre elles dans un mur.

Construction d’une villeBr�viaire � l’usage de Besan�on, avant 1498Besan�on - BM ms. 0069 , p. 129,www. enluminures.culture.fr

Essai de reconstitution du ch�teau de la HunaudayeJean ClossonM�diath�que du Patrimoine

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La terre �tait aussi utilis�e pour r�aliser les enduits dispos�s sur les murs int�rieurs. La pierre n’�tait pas nue, mais recouverte d’enduit qui la prot�geait.Le bois va �tre utilis� pour les planchers et les menuiseries. Il faut de beaux arbres de futaie au tronc bien droit pour r�aliser les poutres et la charpente.

Les machines de levage et les �chafaudagesLors de la construction, on utilise aussi le bois pour les �chafaudages et les machines de levage.La cage � �cureui l, construite par le charpentier, est une machine de levage. C’est l’anc�tre de la grue. Cet engin est constitu� d’une roue. En tournant, la roue entra�ne une corde, reli� � un m�t. Gr�ce � la poulie fix�e sur ce m�t, on pouvait soulever jusqu’� 500 kilos !L’�chafaudage sert aux ouvriers � travailler en hauteur lors la construction d’un mur. Il est form� de grosses poutres horizontales, appel�es boulins. Ces poutres sont plac�es provisoirement dans la ma�onnerie. Elles supportent les platelages (planches) sur lesquelles circulent les ouvriers. Une fois l’�chafaudage enlev�, les trous des poutres restent visibles. On les appelle les trous de boulins. Ces trous sont encore visibles sur beaucoup de b�timents comme au ch�teau de la Hunaudaye

Les m�tiers pr�sents sur un chantierLors d’un chantier de construction, diff�rents corps de m�tier se c�toient. La construction d’un ch�teau durait en moyenne 25 � 40 ans. Le seigneur sollicite un architecte charg� de r�aliser les plans et de suivre les travaux. Celui-ci est souvent second�par un chef de chantier qui dirige les diff�rentes �quipes. Il ne fait plus appel aux paysans des environs lors de corv�es, comme ce fut le cas lors de la construction des premiers ch�teaux sur motte. Il � besoin de d’ouvriers sp�cialis�s sachant tailler la pierre et monter des murs et charpentes solides.Pour commencer, i l faut d�fricher le terrain, et rendre la terre cultivable : c’est le travail des essarteurs. Ensuite, il faut creuser de grands foss�s pour les futures fondations du ch�teau. La pierre est extraite des carri�res par des carriers. Ces �normes blocs sont ensuite taill�s � la carri�re par les tailleurs de pierre et seulement apr�s transport�s sur le chantier. Ainsi on ne transporte que la pierre r�ellement utilis�e. Le chargement est plus facile � organis�, moins fatiguant � transporter et moins cher � payer.

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Pour construire un mur solide qui r�siste aux attaques, il faut lier les pierres entre elles par une sorte de ciment, le mortier, fabriqu� par le chaufournier.Le mortier est compos� de sable et de chaux. La chaux est fabriqu�e avec de la pierre calcaire chauff�e � tr�s haute temp�rature dans un four construit � cet usage. La construction du mur revient au ma�on.

Il y a encore beaucoup de personnes qui travaillent sur un chantier. La cordi�re tresse des cordes de chanvre qui serviront � attacher les �chafaudages. La poti�re fabrique des pots, des �cuelles pour les ouvriers. Les manoeuvres transportent par exemple le sable indispensable pour r�aliser le mortier. Le vannier r�alise des paniers qui serviront au transport des diff�rents mat�riaux. Le forgeron fabrique des outi ls solides, des clous, des attaches, des cha�nes, etc.

Mesurer au Moyen AgeAu Moyen Age, les ouvriers n’utilisaient pas le centim�tre ou le m�tre, mais des mesures humaines (coud�es, pieds, pouces). Cette fa�on de mesurer est un h�ritage des Romains. Ces mesures varient cependant d’une r�gion � une autre.

Les outils de mesure sont le compas, la r�gle et la fameuse corde � 13 noeuds. Cette corde sert � reporter les trac�s des figures g�om�triques au sol. Par exemple, des triangles isoc�les, des droites perpendiculaires, etc.

De l’art roman � l’art gothiqueLe Moyen Age a �t� marqu� par deux grands courants artistiques : l’art roman et l’art gothique. L'utilisation des arcs, est l'une des grandes caract�ristiques de l'architecture m�di�vale. On reconna�t ces styles � partir des d�cors, de la forme des portes et des fen�tres, � la forme d’un arc.

Un arc est une construction de forme arrondie d�limitant le haut d’une porte ou d’une fen�tre. Il d�j� utilis� par les Romains. Il en existe cependant plusieurs sortes, qui ont �volu� avec le temps comme l’arc plein cintre, l’arc bris�, surbaiss� etc. L’art roman se d�veloppe avant l’art gothique. Il appara�t autour de l’an Mille en Europe durant une p�riode de prosp�rit�. A la nef couverte par une charpente de bois typique de l’architecturecarolingienne, se substitue peu � peu la vo�te de pierre. Les �l�ments de ce style se pr�cisent au 11e si�cle.

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L’arc plein cintreUn arc plein cintre � la forme d'un demi-cercle. Il est constitu� de claveaux dispos�s sur un cintre provisoire en bois. Une fois l’arc achev�, on enlevait le cintre. L’arc subit alors les pressions des murs environnants. Il y a deux types de pouss�es. Une pouss�e verticale qui se manifeste sur la clef de vo�te qui a tendance � glisser vers le bas. Ce premiermouvement provoque une seconde pouss�e oblique : les pierres des piles formant les c�t�s s’�cartent. Pour �viter que l’arc ne s’effondre, il faut pr�voir des murs puissants ou des contreforts qui limitent ces pouss�es.L’arc plein cintre n’est pas exclusivement roman.

L’architecture gothiqueN�e en Ile-de-France et en Angleterre au d�but du 12esi�cle, l’architecture gothique s’impose dans toute l’Europe jusqu’au 16e si�cle.

L’art gothique est issu d’une r�flexion sur l’art roman et se traduit par la recherche de la lumi�re et de la hauteur. L’emploi des crois�es d’ogives et de l’arc bris� se g�n�ralise, les supports gagnent en hauteur et les ouvertures l’emportent sur les murs pleins.

L’arc bris�

L’arc bris� lib�re l’architecture des contraintes impos�es par la vo�te sur plan carr�. Auparavant, la charge du toit et de la vo�te �tait support�e par des murs massifs. Le changement intervient du fait que la pouss�e est contrebut�e et dirig�e vers l’ext�rieur gr�ce � l’ossature des contreforts et des arcs-boutants. Les murs �pais ne sont plus n�cessaires et peuvent �tre perc�s de fen�tres.

La plate-bande

La plante-bande se caract�rise par sa simplicit�. Il s’agit d’un embo�tement de pierres. La plate-bande est en quelque sorte un linteau appareill� qui fonctionne comme un arc. Elle permet de franchir un espace plus grand qu'avec le linteau. Il est surtout plus facile de mettre en place une succession de claveaux qu'un linteau monolithique de forte �paisseur. Par contre, si le linteau ne retransmet que des charges verticales, la plate-bande exerce des pouss�es lat�rales qu'i l est n�cessaire de contrer, sinon les claveaux s'affaissent.

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Vocabulaire Claveau : �l�ment d'une plate-bande, d'un arc ou d'une vo�te taill�e en forme de coinClef de vo�te : claveau sup�rieur qui ferme l’arc, situ� au milieuPi�droit : pilier, montant d'une porte ou d'une baie supportant un linteau, une plate-bande appareill�e ou un arc.Sommier : premi�re pierre, premier claveauIntrados : partie int�rieure de l’arcExtrados : partie ext�rieure de l’arcMortier : type de ciment