L’enseignement de la compréhension de textes narratifs

au cycle 1

2ème partie (2 heures)

A distance

Rappel

• Première partie consacrée à évoquer des démarches pour entrer dans l’enseignement de la compréhension de textes narratifs : – Approche proposée par P. Joole et relayée par le groupe

maternelle du 95 – Approche proposée par S. Cèbe, démarche qui va faire l’objet

d’un ouvrage qui sera publié à la rentrée 2017

• Synthèse : partir de la sphère de préoccupation des enfants de cet âge / alterner lire, raconter, avec ou sans les illustrations / intégrer des temps permettant de vivre avec son corps, manipuler, théâtraliser des éléments du script de base ou du scénario / travailler en équipe sur les choix des ouvrages pour définir une progression.

Contenus

• Éléments de mise en pratique présentés dans le document d’accompagnement EDUSCOL.

• Visionnage de deux vidéos présentant une scénarisation d’un texte narratif et analyse: – En PS « Petit ours brun s’habille »,

– En GS « La moufle ».

• Interview de P. Joole relatif à la progression, l’évaluation, et la prise en compte des plus démunis.

• Quelques éléments pour évaluer.

Exemples tirés des documents d’accompagnement EDUSCOL

« ressources pour la classe – activités ritualisées »

P. 22 Activités ritualisées pour apprendre à raconter

Les marottes

Exemple : Marottes fabriquées à partir de photocopies couleurs, recto verso des personnages plastifiées et collées sur des bâtonnets. Le recto verso des personnages est important pour permettre des déplacements de gauche à droite et de droite à gauche. De plus l’enfant et son interlocuteur voient le personnage. Soit cette activité est proposée en libre accès, soit elle est guidée dans un travail en groupe restreint : chaque enfant possède toutes les marottes de l’histoire et s’entraine à raconter en imitant l’enseignante ou un enfant, soit chaque enfant doit jouer un personnage spécifique quand l’histoire est plus connue.

Régulations de l’enseignant

• L’enseignant peut prendre en charge la partie narrative.

• Il faut être vigilant pour que les enfants s’exercent avec tous les personnages. Même si dans un premier temps cela rassure les enfants de réciter le texte entendu dans l’album, il faut les inciter à des reformulations et leur faire accepter d’autres formulations que celles du texte : « Quand on raconte, ce n’est pas comme quand on lit, on a le droit de le dire avec nos mots à nous.»

Pour les plus jeunes, rembourrer les personnages leur donne de la matérialité.

Exemple en TPS/PS« Je m’habille et je te croque »

Un petit groupe d’enfants (de 3 à 4 enfants) avec l’enseignant et un jeu d’accessoires par enfant ou un jeu collectif de taille suffisante pour une manipulation à plusieurs. Les vêtements du loup sont plastifiés et découpés pour s’adapter à la silhouette du personnage. De petits morceaux de bandes « velcro » autocollantes sont ajoutés à chaque pièce. Les enfants peuvent raconter l’histoire de Je m’habille et je te croque en habillant le loup au fur et à mesure.

Régulations de l’enseignant

• e soter

- L’enfant peut agir seul avec l’album dans un premier temps

- Les interactions entre les enfants pour qu’ils racontent en même temps qu’ils agissent viennent ensuite en travail en groupe restreint.

- La ritualisation est la garantie pour réussir cette participation de tous.

Le dispositif des marottes est enrichi avec une scénarisation possible en trois dimensions : la

maquette

Permet de raconter en déplaçant les personnages dans l’espace et le temps. Ne pas attendre pour proposer cette approche qu’ une certaine formulation du récit soit en place mais une possibilité d’aider les enfants à progresser dans la restitution du récit.

Le dispositif des marottes est enrichi avec une scénarisation possible en deux dimensions (agrandissement des images de l’histoire)

« Lou prend son bain » J. Ashbé

Les enfants racontent l’histoire en reproduisant le scénario (se déshabiller, se laver, glisser, vider la baignoire, s’essuyer) avec la marotte et tous les accessoires. L’enseignante soutient la tâche et rythme l’activité en tournant les pages pour retrouver les différentes étapes du script . Quand les enfants maitrisent le scénario, ils sont plus disponibles pour se concentrer sur la tâche langagière.

Les cartes des actions clé

Les cartes représentant les actions-clés du scénario de l’histoire sont constituées directement à partir des illustrations scannées de l’album. En petite et moyenne section, c’est l’enseignant qui fait ce travail de découpage du récit en scènes repérables. Les cartes des actions-clés de l’histoire à raconter peuvent aussi être réalisées par les dessins des enfants et regroupées pour devenir un livret.

Livret accordéon

La forme en accordéon permet une vision étape par étape mais aussi le déroulement complet du récit, « visible » dans son intégralité.

Les boîtes à raconter

Pour réunir tous les outils et supports réalisés pour raconter une histoire : les marottes, l’album de référence, les accessoires…. Les enfants apprennent à utiliser les boîtes en petit groupe lors d’ateliers avec l’enseignante ; ils les utilisent ensuite en autonomie.

Le tablier d’histoires

Illustration de la démarche par deux exemples

• En PS « Petit ours brun s’habille » (7’)

• En MS « La moufle » (6’)

http://eduscol.education.fr/pid26573/webtv.html?mode_player=1&video=315976

Ce que dit Patrick Joole à propos de l’apprentissage de la compréhension

à l’école maternelle.

Interview de Patrick Joole qui répond à 3 questions.

L’interview se trouve sur le parcours Magistère.

1. Pourquoi mettre en œuvre un enseignement systématique de la

compréhension à l’école maternelle ?

2. Comment mettre en œuvre cet enseignement de la progressivité à

l’école maternelle ?

3. Comment ajuster et réguler cet enseignement en fonction des

difficultés des élèves ?

Evaluation des élèves

• Principe d’évaluation continue et positive • Grille à compléter sur un temps long (voire de cycle) • Une fiche ressource pour évaluer « le comprendre et apprendre » http://eduscol.education.fr/cid97131/suivi-et-evaluation-a-l-ecole-maternelle.html • Indicateurs de progrès (pages 2 et 3) http://cache.media.eduscol.education.fr/file/INDICATEURS_DE_PROGRES/90/0/50_pages_1703_551900.pdf • Connaissance des personnages et de leur sentiment centrale • Questionnaire de base récurent • Dessin d’expression à valoriser : il peut favoriser la

compréhension.