la centrale électrique de péronnes

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Historique des activités De la Wallonie d’hier, nous créons celle de demain La centrale électrique de Péronnes

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Historique des activités

De la Wallonie d’hier, nous créons celle de demain

La centrale électriquede Péronnes

La centrale électriquede Péronnes

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HISTORIQUE DES ACTIVITES

La cen t r a le é le c t r i q u e

de Pé ronne s

H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

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L’ E N TR EPR I S E E S T C ERT I F I É E I S O 9 00 1 , I S O 1 4 0 0 1 E T VA L I D É E EMAS PAR L E BUREAU A I B V I N ÇO T T E .

SOMMAIRE

HISTORIQUE DES ACTIVITES 3

GENERALITES 6

DESCRIPTION 8

Le site avant les activités industrielles 8

Le site en 2006 10

Les infrastructures à l’époque des activités 16

FAITS MARQUANTS 34

CONCLUSIONS 41

GLOSSAIRE 48

SOMMAIRE

3

L’ E N TR EPR I S E E S T C ERT I F I É E I S O 9 00 1 , I S O 1 4 0 0 1 E T VA L I D É E EMAS PAR L E BUREAU A I B V I N ÇO T T E .

HISTORIQUE

DES

ACTIVITES

La cen t r a le é le c t r i q u e

de Pé ronne s

H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

La SPAQuE estime que tout site ayant connu une activité économique doit être étudié sous tousses aspects.

La SPAQuE estime aussi que chacun de ceux-ci est potentiellement pollué jusqu’à preuve ducontraire, c'est-à-dire par les conclusions d’une étude scientifique et rigoureuse. La SPAQuEapplique le principe de précaution.

La SPAQuE a, dans ce but, coordonné ses diverses activités en une chaîne des valeurs dontla 2ème activité séquentielle est l’historique des activités d’un site.

Son objectif est de retracer la vie du périmètre du site tant au niveau des différentes implantationsqu’il a connues que des multiples technologies qui y ont été développées et cela de l’état de terrainvierge à la situation au jour de l’étude.

Chaque historique des activités réalisé par la SPAQuE présente, dans ses conclusions, la localisation desdifférentes zones potentiellement à risques et les différentes pollutions possibles au vu des diversesunités constituantes ayant été actives dans le périmètre d’étude.

HISTORIQUE DES ACTIVITES

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HISTORIQUE

DES

ACTIVITES

LA CHAINE DES VALEURS

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HISTORIQUE

DES

ACTIVITES

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de Pé ronne s

H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

L’activité séquentielle des historiques des activités sur un site se compose de quatre actions :

�� les enquêtes historiques et techniques ;

�� la visite de sites ;

�� l’identification des zones à risques ;

�� le rapport d’état des connaissances.

Raisons sociales

1827 :1857 :1866 :1888 :1891 :1947 :1959 :1969 :1989 :1996 :2001 :

Charbonnage de PéronnesCharbonnages de RessaixSA des Charbonnages de RessaixSociété de la PrincesseSA des Charbonnage de Péronnes, Leval, Sainte-Aldegonde et GenkSA Centrale Electrique de PéronnesSA Charbonnages du CentreSA IntercomSA UnergSA ElectrabelElia

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GENERALITES

GENERALITES

Une centrale électrique désigne une usinequi produit de l’électricité à destination

d’un réseau de distribution.

Une centrale thermique produit de lavapeur d’eau au moyen de chaudières

chauffées au charbon ou au fuel. La vapeuractionne une turbine dont l’énergiemécanique active une génératrice

électrique.

En plus du combustible, une centralethermique doit disposer d'une sourced’alimentation en eau pour refroidir et

condenser la vapeur de la turbine afin quecette eau puisse servir de nouveau dansle cycle de génération de vapeur. Outre lapollution produite par le rejet des gaz decombustion, le désavantage de ce type

de centrale est son faible rendement, 40%de l’énergie calorifique du combustibleest transformé en électricité ; le reste

se perd en chaleur.

Le secteur de la production thermiqued’électricité est considéré comme à risquepour l’environnement. La SPAQuE classece secteur sur une échelle de risques

dans la catégorie A dite “ à risque élevé ”,la plus problématique pour une

réaffectation du sol.

LE SITE DE LA CENTRALE ELECTRIQUE DE PERONNES EN 2006

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GENERALITES

La cen t r a le é le c t r i q u e

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Les coordonnéescadastrales

Binche, 8ème Div., Sect. B,parc. 307k8, 322g11, 397z,397b4, 397z3, 398a, 405g3,405k3, 405y2, 410n, 410p,410r, 412a3, 412d3, 412e3,

412k2, 414l2, 414p2

et 414r2.

Nature des activités

Le périmètre d’étude a accueilli diverses activités telles que :

�� l’extraction de houille ;

�� le triage et lavage du charbon ;

�� l’entretien et maintenance de mécanique générale ;

�� la production d’électricité par voie thermique ;

�� le stockage de gaz naturel ;

�� la manutention ferroviaire intra-muros ;

�� l’entreposage et manutention de matériaux divers, matières premières et produits finis ;

�� l’exploitation d’un chenil / Gardiennage de chiens.

En 2006, la partie sud de ce périmètre constitue un dépôt temporaire de déchets divers et dedétritus ménagers.

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DESCRIPTION

Le site avant les activités industrielles

DESCRIPTION

CARTE TOPOGRAPHIQUE DU SITE EN 1901

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DESCRIPTION

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Ce site a connu deux zones d’activités distinctes : la première relative à l’exploitation houillère(extraction, triage et lavage) ; la seconde, à la production d’électricité par voie thermique. La périodede synchronisme de ces activités s’étend de 1922 à 1969.

Le site de la centrale électrique n’est occupé par aucun bâtiment avant 1906. Au sud du périmètre,le charbonnage (deux puits) et le lavoir à charbon entrent en fonctionnement au 19ème siècle.

Les terrains environnant ce charbonnage sont désignés, au cadastre historique, par la mention“ terres industrielles ”. Il n’est donc pas impossible qu’ils aient accueilli divers dépôts liés àl’exploitation houillère.

Le site en 2006

Description du site dans le périmètre

Le site se situe au nord des bâtiments du siège “ moderne ” d’extraction Saint-Albert, mais en estséparé par des clôtures et des barrières.

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DESCRIPTION

PLAN CADASTRAL DU SITE EN 2006

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100 M

405k3

405b3

405d3

412n2

412l2412k2

412d3

397c4

397z3

307k8

410f

Observations à caractère patrimonial

La totalité du bâti de la centrale électrique, jadis présent au sein du périmètre, est rasé depuisfin 2001.

Observations à caractère environnementalUn permis d’urbanisme, daté du 8 janvier 2001, relatif à la démolition des infrastructures a étéoctroyé à Electrabel par le fonctionnaire délégué de la DGATLP.

En novembre 2003, le nouveau propriétaire fait réaliser plusieurs études environnementales caril projette de construire des logements unifamiliaux et des appartements.

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DESCRIPTION

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Périmètre

Situation approximative

du bâti disparu

LE SITE DE LA CENTRALE ELECTRIQUE DE PERONNES EN 2006

A ____

B ____

C ____

D ____

E ____

Zone de l’ancien

charbonnage

Saint-Albert

Zone de l’ancien lavoir

à charbon

Zone de l’ancienne

centrale électrique

Zone de la nouvelle

centrale électrique

Parcs à charbon de

la nouvelle centrale

électrique

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DESCRIPTION

Description du site hors périmètre

Observations à caractère environnemental

LE SITE EN 2006

100 M

Périmètre

Voie routière

ZONES DEFINIES DANS

LE RAPPORT DU

BUREAU D’ETUDES

1. zone des tanks à fuel lourd

2. zone du tank à fuel léger

3. zone du parc à charbon

6. zone du silo à cendres

7. zone du bassin d’eau épurée,

de la fosse de neutralisation

et du garage

8. zone de la chaudière principale

9. zone du transformateur 10 MVA

10. zone du transformateur 40 MVA

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DESCRIPTION

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

La tour Saint-Albertvue depuis l’ouest

Le parc à conteneurs du service des Travaux de la Ville

Le terrain couvert par de la végétation

Le site se situe au nord des bâtiments du siège moderne d’extraction Saint-Albert mais en est séparépar des clôtures et des barrières. Il est occupé en 2006 par le service des Travaux de la Ville.

Il est bordé au nord par un terrain couvert par de la végétation, les rues Albert et Elisabeth, de l’habitat,une PME ; à l’est, par le terril du siège Saint-Albert (et à l’est de celui-ci, par de l’habitat) ; au sud,par le siège moderne d’extraction Saint-Albert ; à l’ouest, par de l’habitat, des terrains agricoles et unepetite aire de dépôt d’inertes.

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DESCRIPTION

Les bâtiments du siège moderne d’extraction Saint-Albert et une portion des terrains au nordde celui-ci appartiennent à la Ville de Binche. Ils sont occupés par le service des Travaux, par unesalle de sports (ancien bâtiment des douches), par une école et par la Fabrique d’Eglise.

Adjacent à la tour Saint-Albert, au nord, plusieurs hangars métalliques sont construits à proximitéd’une installation de conduites de gaz.

Toujours le long de la chaussée Brunehaut, entre ladite chaussée et les bâtiments du siège moderned’extraction Saint-Albert, une station-service a été aménagée.

La maison située le long de la chaussée Brunehaut, à l’ouest du périmètre, appartenait au dernierdirecteur du charbonnage. Elle a été achetée par un entrepreneur qui y a construit un hangar et quiy entrepose des matériaux de construction. Cette zone n’est pas accessible.

Observations à caractère patrimonialLa tour d’extraction du siège moderne Saint-Albertest située en dehors du périmètre d’étude, maiselle se trouve dans le périmètre maximal des activités.Haute de 64 mètres, cette tour est construite enbéton armé. Le corps principal est coiffé par unencorbellement, garni d’une verrière à croisillonsmétalliques munie d’auvents horizontaux droits ouarrondis, disposés sur les trois côtés donnant surla fosse. Latéralement, un corps plus étroit, faisantsaillie sur un angle et garni de deux verrières verticales,abrite les escaliers de service. Une terrasse couronnel’ensemble. Des bâtiments annexes (magasins, salledes commandes et lampisterie) jouxtent la tour. Lesmachines d’extraction seraient encore en bonne partieprésentes dans le bâti.

Cette tour d’extraction est reconnue pour ses qualitésarchitecturales (style fonctionnaliste typique desannées 1930-1940, quelquefois qualifié de “ stylePaquebot ”). Elle fait l’objet de notices dans plusieurspublications sur le patrimoine industriel remarquablede Wallonie. Cette tour et ses abords ne sont pasclassés, mais l’infrastructure fonctionnait en liaisondirecte avec le triage-lavoir voisin, qui est classé depuis2004.

LA TOUR SAINT-ALBERT

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DESCRIPTION

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Le fonctionnement classique d’un triage-lavoir avant 1950

Le rôle des triages-lavoirs est de séparer le charbon des schistes par simple action mécaniqueet gravitationnelle afin d’augmenter le pouvoir calorifique du charbon.

Jusqu’à la fin du 19ème siècle, le triage est effectué manuellement le long de bandes transporteuses.Les différents types de charbon sont dirigés vers les bacs d’eau du lavoir où le charbon est dégagéde la terre qui, plus lourde, se dépose au fond. Les pierres récupérées par l’épierrage manuel

sont mises au terril par transporteur à courroie.

A partir de 1891, les triages-lavoirs sont adaptés aux besoins de mécanisation croissante del’extraction, résultat de l’augmentation du tonnage à traiter. Des appareils de criblage mécaniqueet de lavage sont mis au point. Les houillères utilisent le procédé de triage-lavoir par bacs à piston.

Ce procédé est perfectionné puis, après la seconde guerre mondiale, remplacé par le procédédit “ à liqueur dense ”. Cette technologie ne peut avoir été utilisée sur le site de Péronnes.

Le procédé par bacs à pistons

Le triageLe triage avec épierrage à sec et une série de lavoirs à eau est réservé aux charbons de petitesdimensions. Le charbon est déversé sur le cribleur-épierreur pour être calibré (généralement encinq catégories). L’installation est essentiellement constituée de réservoirs à charbon, de cribles,

de chaînes à raclettes et à godets et de transporteurs.

Vers 1930, les charbons sont toujours séparés manuellement mais les cribles sont perfectionnéset atteignent de grandes capacités (jusqu’à 300 tonnes/heures.). La catégorie 0/5 subit undépoussiérage par des appareils à vent et les poussières sont ensilées. Ce procédé de triage

est jugé peu agressif pour l’environnement.

Le lavageLes produits sortants de l’appareil cribleur-épierreur sont traités dans des laveurs où le charbonest débarrassé des pierres (dirigées vers le terril). Les eaux résiduelles sont évacuées dans

des bassins de décantation.

Avant 1850, l’épuration s’opère par voie humide, soit par alluvionnement dans des couloirs étagésen bois où cascade un courant d’eau artificiel, soit par “ setzage ” en soulevant et en abaissant

dans l’eau un lit de charbon porté par un tamis.

Ultérieurement, un système communément utilisé en Belgique est mis au point. Il appliquela méthode de pistonnage par bacs. Le principe est basé sur l’action de courants d’eau ascendantspour effectuer les triages des matières qui se répartissent par gravité en couches homogènes.

Le produit le plus léger – le charbon – déborde naturellement du bac ou est écrémé. Les stérilestombent dans le fond d’où ils sont évacués à l’extrémité du tamis.

Les eaux de lavage s’écoulent dans les bassins décanteurs. Les schlamms qui s’y déposent sontévacués vers une citerne centrale et sont refoulés soit dans des bassins disposés à même le sol,soit vers une installation de flottation plus nocive pour l’environnement. Les réactifs de flottation

sont un mélange de créosote et d’hydrocarbures. Ce procédé est introduit dans les années1930-1940. Il est très peu probable qu’il ait été mis en œuvre à Péronnes. Les schlamms sont

parfois brûlés dans la centrale électrique mais de grandes quantités ont probablement été déverséesaccidentellement sur le site du fait de la manutention difficile de ce produit.

Après le lavage, le charbon est soit mis à égoutter dans des tours de stockage,soit (dans les années 1940-1950) séché à l’aide de centrifugeuses.

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DESCRIPTION

Les infrastructures à l’époque des activités

Cette partie de l’étude reprend une présentation de l’ensemble des infrastructures et activités :

�� Synthèse des matériaux couramment utilisés sur le site ;

�� Synthèse des entités présentes sur le site en 1951 ;

On y retrouve également une description plus détaillée de certaines d’entre elles. Ce site a en effetabrité trois centrales électriques distinctes, bien qu’il ne soit communément question que dela centrale “ n°1 ” et de la centrale “ n°2 ” :

�� La première centrale dite “ n°0 ” ;

�� La deuxième centrale dite “ n°1 ” ;

�� La troisième centrale dite “ n°2 ” ;

�� L’approvisionnement en charbon ;

�� Les chaudières ;

�� Les précipitateurs et piliers ;

�� Les turbines et génératrices ;

�� Les installations de contrôle, les ateliers et les magasins ;

�� Les autres installations.

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DESCRIPTION

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

EN 1951

Synthèse des infrastructuresprésentes sur le site

�� Approvisionnement en charbon ;

�� Installations de pulvérisation du charbon ;

�� Chaudières ;

�� Condenseurs et circuits d’eau de�� refroidissement ;

�� Précipitateurs et piliers ;

�� Turbines et génératrices ;

�� Transformateurs ;

�� Unité d’alimentation de traitement�� des eaux ;

�� Installations de contrôle, ateliers�� et magasins ;

�� Triage ;

�� Lavage.

Synthèse des matériaux et substancesprésents couramment utilisés sur le site

�� Métaux non ferreux (câbles en cuivre et�� en aluminium, feuillards de plomb) dans�� les machines génératrices et les câblages ;

�� Huiles de refroidissement à base d’askarel,�� de pyranol ... pour disjoncteurs et�� transformateurs immergés ;

�� Vapeur de mercure (conversion AC-DC),�� pour redresseurs dont la cathode est�� constituée d’un bain de mercure liquide�� pur, maintenu dans une ampoule de verre�� sous vide. Le volume de mercure utilisé�� dépend naturellement de la puissance�� du redresseur, mais par appareil, dans�� des installations industrielles, il peut�� atteindre facilement plusieurs dizaines�� de centilitres ;

�� Houille pour chaudières (avec�� condenseurs), productrices de cendrées ;

�� Produits chimiques ;

�� Hydrocarbures.

Synthèse des matériaux couramment utilisés sur le site

SHEMA DE PRINCIPE DU FONCTIONNEMENT D’UNE CENTRALE THERMO-ELECTRIQUE

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DESCRIPTION

LES INFRASTRUCTURES EN 2003

100 M

Infrastructures disparues à partir de la fin des années 1950

Infrastructures présentes jusqu’à la fin des activités du site

Périmètre

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DESCRIPTION

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Générateurs, avec trémie et monte-charge (i)

et atelier d’ajustage (j)

Pompes

Abri

Local d’usage non déterminé

Sous-station électrique

Hall de broyage du charbon

Hall de séchage du charbon

Transformateurs et cabines électriques

Réservoirs à propane

Réservoir renseigné “ H2 CO2 “

Tank à fuel léger

Silos à cendrées

Chaudière principale et électro-filtre

Hall de broyage

Silo à cendres volantes

Turbo-groupe

Transformateur

Bureaux

Magasins

Transformateurs

Réfrigérant

Bassin de décantation

Bassin tampon des eaux épurées

Bassin d'eau brute

Réfrigérant

Réfrigérant

Garage

Fosse de neutralisation

032 ____

33 ____

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DESCRIPTION

La première centrale (« n°0 ») – de 1906 à 1934

Selon un témoignage, une partie de cette première centrale fonctionnait encore dans les années1980, mais elle était en très mauvais état (particulièrement les bâtiments du séchage, du broyageet de la pulvérisation du charbon). Du charbon pulvérisé y était alors fabriqué pour la centrale“ n°1 ” et pour la centrale “ n°2 ”.

La première centrale est construite à l’est du périmètre, le long du terril du siège Saint-Albert.L’une après l’autre, la deuxième et la troisième centrale (“ n°1 ” et “ n°2 ”) occupent un emplacementsitué une cinquantaine de mètres plus à l’ouest.

Il existe peu de documents décrivant cette première centrale électrique destinée à alimenteruniquement le charbonnage.

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DESCRIPTION

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Le charbonnageOutre les infrastructures nécessaires à la production d’électricité par voie thermique (paires àcharbon, bassins de décantation des cendrées et tankers d’hydrocarbures lourds), le site abritaitconcomitamment des infrastructures classiques de charbonnage :

�� deux puits :

�� � le puits n°2 (d’airage) et ses infrastructures avoisinantes sont compris dans le périmètre ;

�� � le puits n° 1 (translation du personnel, de l’outillage et de la production), au pied de�� � la tour (Chaussée Brunehault) en est exclu ;

�� un triage-lavoir ;

�� un tour d’égouttage ;

�� des bassins à schlamm ;

�� un bâtiment des chaudières pour les machines à vapeur.

La deuxième centrale (“ n°1 ”) - de 1934 à 1957

Cette installation utilise les unités de production de la précédente centrale.

En 1944, la centrale “ n°1 ” comprend essentiellement, du nord au sud, l’installation de broyageet de stockage du charbon, les chaudières, les turbines et les réfrigérants.

Hall 1Installation de pulvérisation du charbon avec :

�� deux trémies ;

�� huit appareils distributeurs ;

�� des tuyauteries d’alimentation ;

�� deux tableaux blindés ;

�� une tuyauterie d’expédition du charbon ;

�� deux ventilateurs d’air primaire ;

�� deux compresseurs ;

�� une installation à mazout.

Hall 2Installation de chaufferie comprenant deux chaudières de modèle Cockerill avec surchauffeur,économiseur et réchauffe-air, ventilateurs, appareils dépoussiéreurs, collecteurs de vapeur, bâched’eau permutée et d’eau condensée, aspiration des suies, tuyauteries diverses et galeries pourl’évacuation des cendres.

Hall 3Installation des turbines comprenant deux groupes turboalternateurs de modèle Siemens completsavec poste d’eau, motopompes, installation de triphosphate, un pont roulant d’une quarantainede tonnes.

Les annexes de ce hall sont des bureaux, des magasins, des douches et des ateliers.

Hall 4Installation des tableaux électriques, laboratoires, salles des batteries d’accumulation, salle à câblesavec étagères et compresseurs d’air, salle des cellules à haute tension, relais, transformateurs,appareils de mesure et sectionneurs.

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DESCRIPTION

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DESCRIPTION

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Réfrigérant - capacité de 4.800 m3 d’eau/heureInstallation avec :

�� un bassin de 2,5 mètres de profondeur ;

�� un système de ruissellement en bois de 1.000 m2 de surface ;

�� une cheminée en ciment armé d’une hauteur de 36 mètres ;

�� une galerie pour amener l’eau refroidie à l’aspiration des pompes de circulation des turbines.

Installation pour l’évacuation hydraulique des cendresInstallation comprenant deux bassins de décantation et une salle des pompes avec :

�� trois groupes de motopompes ;

�� une canalisation souterraine en grès pour le retour des eaux cendreuses ;

�� deux tuyauteries en fonte de refoulement pour les eaux décantées ;

�� un pont portique avec grappin pour la reprise des cendrées.

Bâtiment pour l’épuration des eauxInfrastructure avec :

�� un épurateur comprenant :

�� � un décanteur,

�� � un saturateur,

�� � un dispositif de neutralisation à l’acide de l’eau épurée ;

�� un appareil “ permo ” ;

�� des bacs de préparation de la solution d’acide ;

�� des bacs de préparation du lait de chaux ;

�� des bacs de sel (avec leurs accessoires) ;

�� deux groupes de motopompes pour le refoulement d’eau permutée.

Installation de chauffage pour eau d’appointInstallation comprenant :

�� une prise d’eau dans le ruisseau Princesse ;

�� deux réservoirs en béton armé d’une circonférence de 20 mètres et d’une hauteur�� de 2,9 mètres ;

�� une salle des pompes au puits “ laiterie ” avec :

�� � deux groupes de motopompes ;

�� � une conduite de refoulement d’une longueur de 3.200 mètres en tuyaux asphaltés�� � d’une circonférence de 200 millimètres ;

�� � une conduite de refoulement et d’aspiration des pompes nourricières.

Installations diversesLe site présente également diverses autres installations telles que :

�� les sanitaires et le chauffage ;

�� les aqueducs ;

�� les voies ferrées d’une longueur de 460 mètres ;

�� l’éclairage électrique pour tous les bâtiments, laboratoire et circuits de transports�� du charbon pulvérisé ;

�� les liaisons à l’ancienne centrale (« n°0 ») comportant :

�� � un poste détendeur désurchauffeur ;

�� � des tuyauteries et liaison à vapeur et à eau ;

�� � une conduite de retour des eaux condensées des anciennes turbines.

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DESCRIPTION

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DESCRIPTION

La cen t r a le é le c t r i q u e

de Pé ronne s

H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

La troisième centrale (“ n°2 ”) - de 1957 à 2000

La centrale “ n°2 ” est installée à proximité immédiate de la centrale “ n°1 ”, au sud-ouest. Elle estalimentée prioritairement avec les charbons cendreux provenant du lavoir central de la SA desCharbonnages du Centre.

Avant le réaménagement des parcs à charbon en 1976, elle est constituée des zones suivantes :

�� le déchargement et la manutention du charbon ;�� la manutention des cendres et des suies ;�� la pulvérisation ;�� la chaufferie ;�� la salle des machines et le poste d’eau ;�� le filtrage des fumées et le dépoussiérage du circuit d’exhaure ;�� l’alimentation en eau ;�� l’épuration et la déminéralisation des eaux ;�� le refroidissement ;�� les pompes alimentaires ;�� les pompes doseuses des réactifs de conditionnement ;�� le réseau de tuyauteries ;�� le système de calorifugeage ;�� les voies ferrées ;�� l’approvisionnement en charbon ;�� les chaudières ;�� les précipitateurs et piliers ;�� les turbines et génératrices ;�� les installations de contrôle, les ateliers et les magasins ;�� les autres installations.

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DESCRIPTION

LE SITE EN 1978

100 M

Terril

Parc à charbon

Périmètre

Limite cadastrale

Déchargement et manutention du charbonL’installation est située à l’est du bâtiment de la chaufferie, à une quinzaine de mètres de la façadede ce bâtiment.

Le charbon arrive soit par wagons, soit par semi-remorques. Le déversement se fait dans un silounique en béton, long de 12 mètres et large de 3. A sa base, ce silo comprend huit trémiesmétalliques alimentant deux chaînes à raclettes placées en parallèle. Ces chaînes conduisentle combustible vers une fosse. Le charbon y est repris par des chaînes à godets qui déversentleur contenu sur une autre chaîne à raclettes. Celle-ci achemine finalement le combustible dansune des trois trémies de la chaufferie (situées le long de la paroi sud du bâtiment). Un appareil dedépoussiérage est installé dans les parois latérales du silo en béton.

Le bâtiment est constitué d’un revêtement formé de plaques translucides et de panneaux d’asbesteciment. Après 1976, le stockage du charbon se fait dans les zones sud-est et sud-ouest.

Manutention des cendres et des suiesL’installation de manutention des cendres et des suies est située près de la chaufferie. Son ossaturemétallique supporte les silos. Une passerelle, complètement couverte d’asbeste ciment maisnon bardée, relie l’installation à la chaufferie.

PulvérisationLes broyeurs sont alimentés soit en charbon sec (déversé des trémiesdans les broyeurs via des distributeurs alvéolaires), soit en charbonhumide (déversé des trémies dans les broyeurs via des transporteurs àchaîne à raclettes). Ils sont équipés de trois galets pendulaires fixes. Lesengrenages du réducteur de commande (à deux arbres) barbotent dansun carter rempli de 400 litres d’huile. L’installation d’exhaure dépend del’humidité. Du charbon, du gaz ou de l’air poussiéreux y est extrait. Cetair est filtré dans des dépoussiéreurs qui doivent aussi absorber les2.500 à 3.000 m3 d’air à 20°C provenant des installations de transportpneumatique du charbon pulvérisé. Ce charbon est envoyé depuis lastation de pulvérisation de la centrale “ n°0 ”.

Les trémies permettent le stockage de 600 tonnes de charbon et de 350 tonnes de charbonpulvérisé. La capacité du parc à charbon est de 25.000 tonnes. La consommation quotidienne estde 1.200 tonnes.

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DESCRIPTION

La cen t r a le é le c t r i q u e

de Pé ronne s

H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Les installations de pulvérisation

du charbon

Les courroies déversent le charbon

dans un immense silo pulvérisateur

où il est réduit en poudre. De l’air

chaud provenant de ventilateurs

soufflent le charbon pulvérisé dans

une trémie de stockage avant son

injection dans les chaudières.

ChaufferieLa chaudière à rayonnement, de marque Stein & Roubaix, se compose notamment de :

�� quatre brûleurs à charbon pulvérisé ;

�� une réinjection de suies (deux trémies de 30 tonnes) ;

�� un allumage conçu pour travailler au fuel léger ou à l’huile combustible ;

�� une trémie à cendres ;

�� un mécanisme de décrassage.

Tous les murs et toutes les toitures des bâtiments sont revêtus de plaques en asbeste ciment.

Salle des machines et poste d’eauLe bâtiment abrite une turbine à trois corps d’une puissance de 115 KW. L’alimentation en huiles’effectue en circuit fermé. La toiture est en béton armé et recouverte d’une chape d’étanchéitéen asphalte.

Filtrage des fumées et dépoussiérage du circuit d’exhaureCes opérations nécessitent l’usage d’électro-filtres.

A partir des années 1920, cet usage est rendu obligatoire. A titre d’exemple, une centrale équipéede deux chaudières de 80 à 100 tonnes/heure génère 50 kilos/heure de poussières (avec descharbons à 45% de cendres). Sans électro-filtres, ces deux chaudières dégageraient dansl’atmosphère 16 tonnes de poussières à l’heure.

Avec ce type de filtre, pour des foyers à charbons pulvérisés, 70 à 85% des cendres sont emportéspar les gaz de combustion et la concentration en poussières est de 15 à 25 grammes/m3 de fuméepour une température de 0°C et à pression atmosphérique ordinaire de 1 atm.

Si les foyers sont à grilles mécaniques, 10 à 20% des cendres sont emportées vers le dépoussiéreur.La concentration est alors de 2 à 4 grammes/m3 de fumée (aux mêmes conditions atmosphériques).

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DESCRIPTION

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DESCRIPTION

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de Pé ronne s

H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Alimentation en eauLe dispositif se trouve au confluent des rivières des Estinnes et de La Haine,en dehors du périmètre d’étude.

Epuration et déminéralisation des eauxCet équipement est situé à proximité des installations d’épuration de la centrale“ n°1 ”, près du réfrigérant atmosphérique (au nord). L’installation d’épurationfournit l’eau d’appoint au réfrigérant, tandis que celle de déminéralisation estdestinée à la chaudière.

�� La station d’épuration est constituée de :

�� � un local abritant un appareil de type Circulator (épurateur décanteur)�� � en béton armé ;

�� � un dispositif de filtration pour parfaire la clarté de l’eau ;

�� � Les réactifs qui y sont utilisés sont la chaux (cuve de 8.500 litres) et�� � le sulfate d’alumine (cuve de 1.000 litres). Ils y sont introduits�� � par injection.

�� � un local abritant :

�� � � Le dispositif de destruction des algues (composé d’une installation�� � � de chlorination des eaux d’appoint au réfrigérant). Une solution�� � � bactéricide d’acide hypochloreux y est préparée par un chlorateur�� � � relié à de l’eau sous pression et à un tank à chlore.

�� � � un dispositif de vaccination composé d’une cuve de préparation�� � � de solution d’acide sulfurique d’une capacité de 1.000 litres ;

�� � deux bassins en béton armé (300 et 1.000 m3) pour l’eau brute.�� � Tous les bâtiments de la station sont en maçonnerie.

�� La station de déminéralisation est alimentée en eau épurée par la centrale�� “ n°1 ”. Les échangeurs sont des réservoirs cylindriques verticaux en acier�� d’une circonférence de 1,3 mètre, d’une hauteur de 3,4 mètres et d’une�� capacité totale de 240 m3. La déminéralisation résulte d’un passage de�� l’eau brute sur un lit de petites particules sphériques (grains de résine)�� qui entraînent l’échange de cations par des ions hydrogènes (H+) et des�� anions par des ions hydroxyles (OH-). La régénération de ces échangeurs�� de cations est réalisée dans une solution d’acide sulfurique. L’outil est�� constitué d’un bac de 2.400 litres d’acide et d’un bac d’eau de dilution.�� Celle des échangeurs d’anions s’opère au moyen d’une solution de soude�� caustique. La station comprend également un bac à soude en acier d’une�� capacité de 1.700 litres, un tank à soude caustique d’une circonférence

�� de 2,2 mètres et d’un longueur de 40 mètres (livrée en lessive à la�� concentration de 30%) et un tank à eau déminéralisée (20m3).

L’unité d’alimentation en eau

et de traitement

Généralement, cette unité est

installée dans un bâtiment en

amont du site de production.

L’eau puisée passe dans des

grilles filtrantes rotatives situées

à l’entrée du conduit d’aspiration

des pompes de circulation.

L’eau puisée de la sorte ou,

in fine, récupérée des vapeurs,

doit être chimiquement épurée

et distillée. L’utilisation d’une eau

souillée peut causer des

altérations aux installations.

On réalise cette épuration

soit par :

�� décarbonisation et

cristallisation (incorporation de

chaux éteinte permettant

de récupérer les déchets de

boues sous forme de lait

de chaux) ;

�� déminéralisation

(séparation des sels dans l’eau,

dégazage à froid ou dégazage

thermique qui se pratique sous

pression ou sous vide).

Dans les tuyauteries, la teneur en

oxygène est réduite au moyen de

sulfite de soude. L’épuration

produit beaucoup de boues,

dont on se débarrassait

généralement sur les terrils.

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DESCRIPTION

RefroidissementLe réfrigérant est principalement construit enbéton armé. Il est constitué d’une cheminéedont les piliers principaux reposent sur unesemelle semi-circulaire posée sur des pieuxFranki, d’un bassin et d’un système dedistribution et de ruissellement d’eau.

Les tuyaux de distribution d’eau sont enasbeste ciment sur toute la surface dusystème. Le mécanisme de ruissellementproprement dit est, quant à lui, constituéd’éléments en fibrociment supportés pardes poutres en béton armé reliant les piliersintérieurs du système de ruissellement.

Pompes alimentairesCes pompes sont situées dans la travée du poste d’eau, le long du mur de séparation avec lachaufferie. Le graissage de ces pompes est assuré par un réservoir d’huile de 500 litres et par unepompe à huile avec un réfrigérant d’huile d’un débit de 50 litres/minute.

Les condenseurs et les circuits d’eau de refroidissement

La vapeur est acheminée vers les turbines qu’elle met en mouvement grâce à sa pression. Elle en est ensuite récupérée

dans un condenseur, où elle est mise en contact avec des canalisations (parcourues par de l’eau froide)

afin d’y être transformée en eau.

L’eau est enfin refroidie dans un réfrigérant (tour en bois ou en béton), puis pompée vers la chaudière en vue

de répéter le processus. En même temps, l’eau est canalisée à partir d’un réservoir ou d’une rivière pour préserver

de façon permanente la fraîcheur des condenseurs.

Généralement, afin d’éviter un abaissement de température trop important pendant les gelées, un canal de recirculation

des eaux de réfrigération est installé.

LE REFRIGERANT (A GAUCHE)

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DESCRIPTION

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Pompes doseuses des réactifs de conditionnementCes quatre pompes et leurs réservoirs sont installés au niveau 0 de la salle des pompes, dansl’angle formé par la façade sud et le mur de séparation avec la chaufferie. Elles injectent les réactifssuivants dans l’eau des chaudières :

�� hydrazine (abaisse la concentration d’O2) ;

�� morpholine (relève le pH à 10 pour les chaudières) ;

�� phosphate trisodique (assure une concentration de phosphate en excès dans l’eau�� des chaudières).

Les réservoirs d’hydrazine et de morpholine sont situés à proximité des pompes. Un compresseurest installé au niveau 0 de la salle des pompes, à proximité des pompes alimentaires. Il est équipéd’un réfrigérant et d’un filtre à air.

Réseaux de tuyauteriesIl existe de nombreux réseaux de tuyauteries tant pour l’eau que pour les réactifs, l’air comprimé,la vapeur vive, la vapeur du resurchauffeur ou les huiles. Les tuyaux, en acier, sont à l’air libre pourla plupart. Cependant, un réseau de tuyauteries de réfrigération (à proximité du réfrigérant)est enfoui dans le sol à 2,5 – 3 mètres.

Un autre réseau de tuyauteries évacue les éventuelles pertes d’huile des transformateurs de lasous-station de dépoussiérage. Ces conduites se trouvent le long de la façade sud de la chaufferie ;elles débouchent dans une citerne en béton au niveau - 0,7 mètre.

La tuyauterie à eau déminéralisée est, pour sa part, située entre la station de déminéralisation etla centrale “ n°2 ”.

Système de calorifugeageLe procédé d’isolation thermique est partout le même. Une armature est fixée sur les tuyauteriesavec des étriers. Ceux-ci sont isolés des tuyaux au moyen de plaques d’asbeste ciment. L’isolationest constituée d’un bourrage de laine minérale, maintenue par un treillis métallique.

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DESCRIPTION

Voies ferréesLa centrale est reliée au réseau ferré de la SA des Charbonnages du Centre :

�� une voie aboutit à la salle des machines et au poste d’eau ;

�� une autre voie aboutit à l’intérieur de la chaufferie ;

�� deux voies desservent respectivement l’installation de déchargement des charbons�� et l’installation d’évacuation des suies.

L’approvisionnement en charbon

Le charbon livré est entreposé sur de grands parcs. Leur étendue doit être suffisamment importantepour garantir une réserve et permettre un approvisionnement régulier des chaudières. Le charbonbrut doit d’abord être séché et broyé pour être brûlé correctement. Il perd son humidité au contactdes gaz chauds prélevés à la chaudière. Des trémies de chargement déversent le charbon dans desbroyeurs qui garantissent la granulométrie idéale permettant d’assurer une bonne marche des foyers.Le charbon est généralement acheminé par courroie transporteuse vers l’unité de pulvérisation. Desinstallations pour l’évacuation des stériles (transporteur aérien, skip) permettent la mise à terril.

Les chaudières

Les parois de la chaudière sont recouvertes d’une très grande longueur de tuyaux d’eau. Dès quele charbon est injecté dans la chaudière, il s’embrase instantanément (la température à l’intérieurdu foyer peut atteindre 1.300°C). La chaleur dégagée fait bouillir puis transforme en vapeur l’eaucontenue dans les tuyaux.

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DESCRIPTION

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Les précipitateurs et piliers

La combustion du charbon émet du dioxyde de carbone, du dioxyde de soufre, de l’oxyde d’azoteet des cendres (parties incombustibles contenues dans le charbon, à concurrence de 22%). Ceséléments se retrouvent d’une part, dans le bas du foyer (cendrées résiduelles) ; d’autre part, dansles fumées (cendres volantes). Pour capturer ces cendres, les fumées traversent d’immensesélectro-filtres avant d’être relâchées dans l’atmosphère, via la cheminée.

A la centrale de Péronnes, les suies sont transportées par fluidisation. La centrale de Péronnesmettait en œuvre huit fluidificateurs et autant de ventilateurs centrifuges, ainsi qu’un transporteurà courroies pour la reprise des suies sous la trémie du réchauffair.

Les turbines et génératrices

La vapeur provenant des chaudières est projetée à haute pression et à grande vitesse vers lesturbines. Un accouplement relie la turbine à l’électro-génératrice.

Les installations de contrôle, les ateliers et les magasins

Elles sont généralement concentrées dans un bâtiment central, avec des bureaux et un ou plusieurstableaux de commandes centralisées.

Les autres installations

Il s’agit des autres infrastructures, reliées les unes aux autres par des voie d’alimentation et descâblages électriques. Elles comprennent des installations auxiliaires telles que des pompes decirculation, des pompes alimentaires ainsi que des ventilateurs de tirage et d’air soufflé deschaudières.

Historique durant les activités industrielles proprement dites

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FAITS MARQUANTS

FAITS

MARQUANTS

1901

1906

1920

1926

1900

ANCIEN CHARBONNAGE SAINT-ALBERT AVANT 1914

_________ Présence des bâtiments du charbonnage Saint-Albert à front de la chaussée Brunehaultjusqu’en 1928.

_________ Construction du lavoir du charbonnage sur une parcelle jusqu’alors vierge.

_________ Construction de la centrale “ n°0 ”. Le charbonnage envisage d’attaquer le marché dela production et de la distribution sur le réseau de l’électricité.

_________ Absence de toute construction sur la parcelle qui accueillera les centrales “ n°1 ” et“ n°2 ” (terrain qualifié d’industriel, à proximité d’un charbonnage et d’un lavoir).Elle a pu être utilisée à des fins industrielles (stockage, bassins) sans accueillir aucuneconstruction.

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FAITS

MARQUANTS

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1934

1944

_________ Construction de la centrale “ n°1 ” équipée de deux groupes : un premier, de 10 MW(qui provient de la centrale “ n°0 ”) et un second, de 30 MW. Un bâtiment sinistré estreconstruit. Un bâtiment à usage de chaufferie au charbon pulvérisé, une salle desturbines, une sous-station, des bureaux, des ateliers et un laboratoire sont installés.Ces bâtiments sont à ossature métallique avec galandages et revêtement en maçonnerie,couverture en tuiles et plateforme avec couverture en bitume. La centrale s’affilie àl’Union des Centrales Electriques ; l’actionnaire principal est l’Union Générale Belged’Electricité.

_________ Bombardement de la centrale “ n°1 ”.

LE SITE EN 1944

100 M

Périmètre

Limite cadastrale

Voie routière

Bâti à caractère industriel

Houillère (extraction)

Triage et lavoir

Centrales électriques

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FAITS

MARQUANTS

_________ Modernisation du siège Saint-Albert (construction d’une nouvelle tour d’extraction enbéton pour le puits n°1) et création d’une nouvelle unité de 115 MW au sud-ouest dela centrale “ n°1 ”. Cette nouvelle unité est très moderne ; les caractéristiques de soncycle thermique sont choisies de façon à réduire la consommation de charbon. Cettecentrale prend le nom de “ centrale n°2 ”.

_________ Destruction du lavoir du charbonnage (le terrain est vendu en 1965).

_________ Démolition des bâtiments situés à l’extrémité sud de la centrale « n°0 ». Le terraindevient “ terre industrielle ” au cadastre historique (zone des futurs parcs à charbonaprès 1976).

_________ Demande de remise de prix par la société Coppée & Cie à la SA d’Entreprise Delbrassine(Dampremy) pour l’exécution de travaux de terrassement et de nivellement des alentoursde la nouvelle centrale, comprenant un recouvrement des abords d’une couche decendrées de 15 à 20 centimètres. Le terrain est constitué de remblais contenantune forte proportion de suie.

_________ Mise en service de la centrale “ n°2 ”, d’une puissance de 115 MW.

1954

1955

1957

1958

1959

1950

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FAITS

MARQUANTS

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1978

LE SITE EN 1978

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FAITS

MARQUANTS

_________ Utilisation du puits Saint-Albert pour le stockage du gaz naturel (à moins de 600 mètres).Une dalle de béton ferme le puits à une cinquantaine de mètres de la surface.

_________ Interruption de stockage de gaz par Distrigaz dans le puits Saint-Albert.

_________ Livraison par Distrigaz de gaz naturel à la centrale par une conduite à moyenne pression.Une sous-station détend le gaz avant son utilisation en chaudière, mais elle nefonctionne qu’épisodiquement.

_________ Production de 20.473 GWH et prestation de 221.295 heures de service. A la mêmeépoque, la SA Unerg reçoit l’autorisation de la Députation Permanente de la Provincedu Hainaut d’adjoindre une installation de production et d’injection de trioxyde de soufre(SO3) à partir de SO2 liquide. L’injection de SO3 dans les fumées permet d’améliorerle rendement des dépoussiéreurs électrostatiques, et conséquemment de diminuerl’émission de poussières à la cheminée. Cette installation comporte une installationde dépotage, un réservoir de stockage de SO2 de 20.000 kilos et des installations detransport et de dosage de SO2 liquide, une installation de production de SO3 par réactiondu mélange air/SO2 avec un catalyseur à base de pentoxyde de vanadium, ainsi qu’uneinstallation du mélange air/SO3 dans les gaines d’entrée de l’électro-filtre.

_________ Autorisation accordée à la SA Electrabel d’adjoindre aux installations déjà autorisées,un groupe électrogène de secours comportant un groupe diesel alternateur d’unepuissance électrique de 314 KW et un dépôt de 600 litres de gasoil (non localisé).Ce groupe prend place dans le bâtiment principal des turbines, alternateurs, réchauffeurset condenseurs.

_________ La centrale est définitivement fermée.

1982

1991

1993

1996

1999

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FAITS

MARQUANTS

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

_________ Présence d’un chenil communal dans les bâtiments à front du chemin d'accèsvers l'ancienne centrale électrique.

_________ Autorisation de démolir la centrale électrique concédée à Electrabel. Dans ses annexes,le permis d’urbanisme accordant la démolition fait mention du type de remblayage etde matériaux bien définis dans ce but. Il précise aussi que le terrain doit êtresoigneusement nivelé après démolition.

_________ Désaffectation du chenil par la Ville de Binche._________ Réalisation d’investigations et d’analyses sur le site par un bureau d’études. En accord

avec la société propriétaire, ces analyses ne concernent que des portions de terrains àl’extérieur des anciens bâtiments. Elles interviennent après les démolitions. Dix zonesd’investigations sont délimitées. Elles font l’objet de sondages et concernent des profilsde sols hétérogènes.

_________ Démantèlement des transformateurs à l’askarel, suite aux résultats de ces premièresinvestigations. Le bureau d’études n’a pas placé de piézomètres, estimant que la nappephréatique est absente entre 0 et 5 mètres de profondeur. Selon lui, seules les zones 2et 6 présenteraient un problème de contamination par des hydrocarbures.

_________ Réalisation d’une étude complémentaire ayant pour but de circonscrire la zonecontaminée mise en évidence dans le précédent rapport. Cette étude comporte neufforages (de 2,4 à 6 mètres). Ses conclusions définissent la zone polluée comme étantbien circonscrite ; le volume contaminé est évalué à 864 m3. Toujours selon lesconclusions de cette seconde étude, il n’y a pas lieu de réaliser un plan d’assainissementmais plutôt des travaux d’excavation contrôlés par un bureau d’expertise en pollutiondu sol et du sous-sol.

_________ Revente d’une partie des bâtiments à une entreprise privée. La tour de refroidissementest détruite, ainsi que la majorité des installations de production. Une grande partiedu périmètre appartient encore à Elia qui a succédé à Electrabel.

2000

2001

2003

2004

Historique post-industriel

2000

40

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FAITS

MARQUANTS

_________ Traitement par bioremédiation des concentrations résiduelles en huiles minérales dansla zone 2. Le bureau d’études en conclut que la zone investiguée est sans danger pourl’environnement et qu’elle peut donc être requalifiée. Cependant, le rapport mentionnequ’“ étant donné la diversité des activités industrielles qui se sont succédées sur site,charbonnage et centrale électrique, il ne peut toutefois pas exclure l’existence trèslocalisée de résidus de contamination ”.

_________ Démarrage de l’étude des caractérisations de la SPAQuE dans le cadre du Plan Marshall.

2005

2006

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CONCLUSIONS

La cen t r a le é le c t r i q u e

de Pé ronne s

H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Présentation et généralités

Le site de la centrale électrique de Péronnes-lez-Binche est constitué de trois zones principales(du sud au nord) :

�� une pour l’extraction du charbon (1827-1969) ;

�� une pour le triage et le lavage (1906-1955) ;

�� une pour la production d’électricité par voie thermique (1926-1999).

L’activité de production d’électricité commence en 1926 et périclite en 1999. De 1969 à 1999,seule l’activité de centrale électrique a subsisté.

CONCLUSIONS

LE SITE DE LA CENTRALE ELECTRIQUE DE PERONNES EN 2006

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CONCLUSIONS

Le propriétaire actuel, a sollicité l’autorisation d’y bâtir des logements unifamiliaux et des logementsà appartements. Dans ce but, une étude environnementale a été commandée en 2003. Celle-cia été complétée par une seconde, réalisée par un autre bureau d’études, afin de circonscrire la zoneposant problème selon le précédent bureau. Une étude de confirmation d’assainissement a étéréalisée en 2005.

Ces différentes études n’ont pas investigué la zone d’activité de la centrale “ n°0 ”, de l’extractionhouillère, du triage-lavage, pas plus que les parcs à charbon au sud et au nord de la centrale “ n°2 ”.

Le puits n°1 (le long de la chaussée Brunehault) et le terril à l’est sont également exclus dupérimètre, alors que ce terril a été constitué à la fois par l’activité du charbonnage et par celle dela centrale électrique. De plus, il est clairement défini dans cette étude qu’aucun forage n’a étéréalisé au droit du périmètre intérieur des anciens bâtiments.

L’extension maximale du bâti

Le périmètre d’extension maximale

des activités devrait comprendre

également, pour l’activité de

charbonnage, le terril et le siège

d’extraction n°1. Ces zones devraient

faire l’objet d’études complémentaires

pour incorporer la totalité du périmètre

des anciennes activités industrielles.

Les zones potentiellement à risques en général,en fonction des activités

Ces zones résultent des pratiques courantes dans le cadre de l’exploitation industrielle du site.Elles sont caractéristiques à l’activité industrielle mise en œuvre sur le site étudié.

De 1926 à 1999, une grande partie du site a été occupée par des centrales électriques fonctionnantau charbon et/ou au fuel. Les technologies mises en œuvre, bien qu’ayant fortement évolué au pointde vue de leurs capacités, sont demeurées semblables dans leurs principes. Il existe donc desrisques environnementaux potentiels.

Pour les trois localisations de centrales, il convient d’être attentif aux zones suivantes :

�� Les installations thermiques ;

�� Les réservoirs d’hydrocarbures lourds et de fuel léger ;

�� Le stockage des charbons ;

�� La combustion du charbon et production de cendrées ;

�� Le stockage des cendrées ;

�� Les bâtiments des transformateurs et des redresseurs à vapeur de mercure ;

�� La zone des bassins de décantation ;

�� La zone de stockage des boues des bacs de décantation des cendrées et des filtres�� (inconnue, peut-être sur le terril) ;

�� La zone de stockage des boues issues de l’épuration des eaux (neutralisation à l’acide)�� et de la pulvérisation (inconnue, peut-être sur le terril).

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CONCLUSIONS

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H I S T O R I Q U E D E S A C T I V I T E S

Remarque sur les déchets générés par la combustion

des charbons dans une centrale électrique

Les déchets de combustion du charbon dans les centrales

électriques thermiques sont constitués de scories, de cendres,

d’eaux chargées de cendres pulvérulentes et de suies.

Ces déchets étaient régulièrement déversés sur les terrils,

qu’ils ont donc contaminés sous l’action des précipitations.

Les eaux de ruissellement ont été à leur tour contaminées.

Généralement, les centrales utilisaient des combustibles

à faible demande commerciale (schlamms, raclures,

déchets et mixtes).

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CONCLUSIONS

LES ZONES POTENTIELLEMENT A RISQUES CONNUES EN 2006

100 M

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Périmètre

Concentration et utilisation d’installations

thermiques (chaudières)

Concentration d’hydrocarbures (fuel, huiles)

Parc à charbon

Traitement du charbon

Concentration de cendrées

Basssin de décantation

Installation électrique (notamment transformateurs)

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CONCLUSIONS

Les zones potentiellement à risques spécifiques

Ces zones résultent des pratiques courantes dans le cadre de l’exploitation industrielle du site.Elles ne sont pas forcément caractéristiques à l’activité industrielle ordinairement mise en œuvredans une installation du type étudié.

Outre l’activité de centrale électrique au charbon, des technologies spécifiques ont été misesen œuvre :

�� Utilisation de fuels lourds et légers pour l’alimentation des groupes et pour activer�� la combustion. Les localisations des réservoirs plus petits (600 litres pour le groupe�� diesel de secours) sont inconnues.

�� Injection de trioxyde de soufre ; les installations de production et d’injection de trioxyde�� de soufre à partir de SO2 liquide et le stockage de celui-ci.

Une attention particulière doit également être accordée aux zones suivantes :

�� Bassins de décantation des cendrées ;

�� Bacs d’acide sulfurique près de la permutation ;

�� Cuve de sulfate d’alumine près du bâtiment d’épuration de la centrale “ n°1 ” ;

�� Cuve à chlore (non localisée) ;

�� Tank d’huile (500 litres) près du mur de séparation de la chaufferie et des pompes ;

�� Réservoir d’hydrazine près des pompes ;

�� Réservoir de morpholine près des pompes.

Durant une longue période (1827-1965), le site a fait l’objet d’une activité d’extraction et detraitement de la houille. Il convient donc d’être attentif également aux zones suivantes :

�� Bacs à schlamms (non localisés avec précision) ;

�� Zones de déversements des boues des bacs à schlamms (non localisés avec précision) ;

�� Chaudières des machines à vapeur (non localisés avec précision) ;

�� Parcs à charbon.

Les parcs à charbons peuvent contaminer les eaux souterraines,

particulièrement par les sulfates lavés par les précipitations.

Les schlamms peuvent, quant à eux, polluer les eaux souterraines,

notamment par les sulfates solubles et les chlorures qu’ils contiennent.

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Dans la technologie utilisée sur le site de Péronnes, le triage-lavoir n’ayant pas recours à l’utilisationde la liqueur dense ou de la flottation, une atteinte environnementale par des réactifs ou adjuvantsest impossible. Les effluents et résidus étaient très fréquemment éliminés dans des dépressionsde terrains ou dans des étangs endigués.

En conclusion, sur base de l’historique du site et de l’histoire des techniques, les emplacementspotentiellement problématiques du point de vue environnemental et spécifiques au site se situentdans les bâtiments et aux alentours des bassins de décantation, des zones de stockage des boues,des réservoirs à fuel et des zones de stockage des produits chimiques pour l’épuration des eaux.

Plus généralement, les emplacements typiques des centrales électriques doivent faire l’objet d’uneattention particulière : chaudières, stockage des cendrées et transformateurs. Des réservoirs d’huiles,d’hydrocarbures et de produits chimiques ne sont pas localisés (notamment ceux à l’intérieur desbâtiments)

Bien qu’il s’agisse d’infrastructures de charbonnage n’ayant pas derelations directes avec l’activité des centrales, il convient également d’êtreattentif aux zones d’extraction et de triage-lavage du charbon, ainsi qu’auterril (même si celui-ci est hors périmètre). Enfin, le site a été nivelé et, pourpartie, recouvert de cendrées.

Les transformateurs

L’installation des transformateurs

aux centrales de Binche remonte

largement avant la directive

européenne (96/59/CE) sur

l’élimination des appareils

électriques susceptibles de

générer des pollutions aux PCB,

furanes ... Il est donc presque

certain que des transformateurs,

disjoncteurs et autres installations

à l’askarel et autres huiles de

ce type y ont été placés.

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GLOSSAIRE

GLOSSAIRE

Alluvionnement : formation de dépôt de boue, sable ou gravier.

Asbeste ciment ou “ amiante ciment ” : matériau composite constitué d’un mélange de fibres d’amiante(10%) et de ciment (90%) gâché à l’eau. Il a été mis au point par l’autrichien Hatschek au débutdu 20ème siècle. Le produit obtenu est facile à mouler (tuyaux, panneaux …).

Askarel : nom générique désignant les huile électriques de refroidissement utilisées dans les appareilsà haute tension (transformateurs, condensateurs …).

Bac à pistonnage : appareil de concentration gravimétrique dans lequel un minerai est soumis àun mouvement vertical alternatif (pistonnage).

Bassin de décantation : bassin dans lequel, par décantation, on sépare un liquide d’une substancenon soluble mise en suspension.

Bioremédiation : ensemble de techniques consistant à augmenter la biodégradation ou la biotransformation,afin de lutter contre les pollutions.

Cathode : électrode chargée négativement dans un appareil électrique.

Cendrée ou cendre : résidu solide produit par la combustion d’une substance.

Charbon pulvérisé : charbon réduit en fines particules et pulvérisé afin de garantir une bonne combustionet une élimination maximale du SO2 avant son introduction dans les fours des chaudières.

Chaudière à rayonnement : chaudière dans laquelle on substitue aux faisceaux vaporisateurs, des écransdisposés à la surface des parois du foyer et qui sont essentiellement destinés à absorber le rayonnement.

Chlorateur : appareil utilisé pour la fabrication de l’acide hypochloreux (HClO).

Dégazage : extraction du gaz contenu dans un solide, un liquide et notamment des agents de corrosiontrès actifs vis-à-vis de l’acier, tels que l’oxygène et le gaz carbonique.

Dégazage à froid : pulvérisation sous pression en présence de HNa ou NaOH pour libérer le CO2.

Dégazage thermique : l’eau rencontre une vapeur de plus en plus pure, qui la débarrasse de l’O et du CO2.

Dépotage : déchargement de marchandise pulvérulente, liquide ou gazeuse au départ d’un véhiculede transport.

Exhaure : épuisement des eaux, généralement par pompage.

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Fluidisation : système composé de tuyauteries reliant les trémies à suies aux vis humidificatrices etpermettent la mise en suspension des suies dans un gaz généralement clair.

Galandage : cloison de barriques posées de chant.

Paire à charbon : lieu de stockage du charbon.

Puits d’airage : puits utilisé pour aérer les galeries des mines, généralement muni d’un énormeventilateur.

Pyranol : mélange de PCB et de trichlorobenzène.

Réhabilitation : mise en œuvre des travaux nécessaires (définition des techniques de remise en état,établissement du cahier des charges, mise en œuvre, gestion et suivi) à l'assainissement du site afinde lui offrir une éventuelle réaffectation.

Schiste : toute roche susceptible de se débiter en feuilles.

Setzage : concentration de matières solides comprenant des substances de densités ou massesvolumiques différentes.

Schlamm : résidu du lavage du charbon que l’on décante dans des bassins.

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Editeur responsable :Philippe Adam, Boulevard d’Avroy, 38/6 à 4000 Liège

Conseils en communication :Vectis consult sprl

Conception graphique :D&L production snc

Photos, cartes et plans :SPAQuE sa

Impression :Kliemo sa

La SPAQuE souhaite remercier toutes les personnes qui ont participé à la réalisation de cet ouvrage ; tout

particulièrement Pierre Bricteux et Philippe Tomsin de la cellule historique. Leur professionnalisme et leur souci

du détail ont permis d’aboutir à un travail de qualité conjuguant science du passé et d’aujourd’hui.

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