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Le Bio, un relais de croissance ?

Les Petits Déjeuners d’Unigrains – 22 mars 2018

Lucie ARRIBARD

Le Bio fait parler de lui

Les Petits Déjeuners d'Unigrains - Le Bio, un relais de croissance ? 2

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Qu’est-ce que le Bio ?

En Europe : règlements CE n° 834/2007 et CE n° 889/2008

PRODUCTIONS VEGETALES- Non utilisation d’intrants issus de la

chimie de synthèse - Règles agronomiques : rotation des

cultures, production en terre - Utilisation de semences certifiées,

interdiction des OGM

PRODUCTIONS ANIMALES- Aliment certifié Bio, principalement issu de

l’exploitation - Bien-être animal : accès au plein air, densité

maximale, lien au sol - Interdiction des hormones et antibiotiques- Age minimal avant abattage

TOUTES LES EXPLOITATIONS AGRICOLES- Adhésion obligatoire au système de contrôle, contrôle annuel + contrôles inopinés - Période de conversion de 2-3 ans avant de pouvoir utiliser le label

PRODUITS TRANSFORMES- Adhésion obligatoire au système de contrôle, contrôle annuel + contrôles inopinés - Minimum de 95% des ingrédients certifiés Bio


Qu’est-ce que le Bio ?

En France

Aux Etats-Unis

Des accords d’équivalence et de reconnaissance mutuelle ont été mis en place afin de faciliter les échanges internationaux de produits Bio

Les règlements nationaux

Cahiers des charges complémentaires : - RHD - Animaux d’élevage : escargots, lapins, autruches, poulettes, aquaculture - Pet food

Ressemble beaucoup au label européenDifférences concernant l’utilisation des antibiotiques


Les chiffres du Bio en France

Que représente le marché français du Bio ?

Les Petits Déjeuners d'Unigrains - Le Bio, un relais de croissance ?

CA 2017 : 8 Md€

90% des Français consommateurs de Bio

32 000 exploitations

17 000 entreprises

15% quotidiennement

6,5 % de la SAU

Source Agence Bio

5

Une demande en croissance soutenue

Deux circuits de distribution principaux

Des approvisionnements à consolider

Des structures concurrentielles diverses selon les filières

Des mécanismes économiques différents

Conclusions

3

4

6

2

5


1

6

Quelle évolution de la consommation ?

Un marché en forte croissance depuis plus de 10 ans

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

1999 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

CA (M€) Croissance annuelle

2007 : Grenelle de l’environnement

2010-2012 : Baisse du pouvoir d’achat

2014 : Guerre des prix en GMS

Unigrains d’après Agence Bio

2015 : COP 21

CA 2017 : 8 Md€


Qui consomme des produits Bio en France ?

Une consommation intermittente et régulière en progression

54%

37%

17%

89%

65%

37%

10%

92%

73%

50%

16%

au moins une fois dans l'année

au moins une fois par mois

au moins une fois par semaine

tous les jours

Part des personnes interrogées ayant consommé des produits Bio :

2003

2014

2015

2016

2017

Source Baromètre Consommation CSA – Agence Bio


Pourquoi consomme-t-on des produits Bio ?

Raisons évoquées et freins à la consommation de produits Bio

Source Baromètre Consommation CSA – Agence Bio


Le Bio, un marché de niche ?

Un marché encore marginal dans la consommation alimentaire globale

Source Planetoscope – Agence Bio – Projections Unigrains d’après entretiens

2020

4,5 – 5,5 %

2030

Scénario 1 : plateau autour

de 5%

Scénario 2 : part significative


Allemagne

Autriche, Suède

UK, Espagne

Danemark

0%

1%

2%

3%

4%

5%

6%

7%

8%

9%

10%

11%

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Part du Bio dans les achats alimentaires France et autres pays européens

France 2017 : 3,7%

10

Quels sont les produits Bio les plus consommés ?

Taux de pénétration des produits Bio

(PDM valeur)


2,9%

3,0%

3,6%

3,8%

6,0%

12,5%

26,5%

Boulangerie patisseriefraîche

Viande porcine

Viande bovine

Ensemble des produits Bio

Fruits et légumes frais

Lait

Œufs

2,9%

3,0%

3,6%

3,8%

6,0%

12,5%

26,5%

5,2%

14,8%

7,2%

4,5%

11,9%

16,7%

47,0%

Boulangerie patisseriefraîche

Viande porcine

Viande bovine

Ensemble des produits Bio

Fruits et légumes frais

Lait

Œufs

2022 - potentiel

2016

Elaboration Unigrains d’après AND, INSEE, plans de filières

Produits bruts, surcoût faible

Produits onéreux, surcoût important

+ 7 cents

+ 3,4€ par portion

Prix relevés chez Aldi à Metz en février 2018

Prix relevés sur ooshop.com en mars 2018

11

Les produits Bio créent-ils de la valeur ?

La croissance du marché Bio représente 22% de la croissance du marché global alimentaire

Le Bio est un des relais de croissance du marché alimentaire mature

33,2%

16,0%

7,2%

21,6%

15,2%

21,7%

7,4%4,6%

-1,2% -1,9%

1,8% 3,1%

Fruits etlégumes frais

Œufs Lait Viande bovine Boulangeriepâtisserie

fraîche

Ensemble dumarché

Croissance comparée du segment Bio et de l'ensemble du marché en 2016

Bio Global

Elaboration Unigrains d’après AND, INSEE


Quels sont les mécanismes sous-jacents ?

L’exemple de la consommation de fruits et légumes Bio


-5%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

Facteurs d'évolution de la consommation de F&L Bio 2016 / 2015

Pénétration

Prix moyen

Fréquence d'achat

Panier moyen

+ 8,2%

+ 4,9%

+ 9%

-3,7%

Evolution totale valeur : + 18,4%

Source InterfelAprès correction de l’évolution démographique (+0,6%)

Recrutement

Fidélisation

13

Comment évolue l’offre de produits Bio ?

Le taux d’innovation est très important sur le marché Bio, ce qui renforce l’offre


0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

Q1

20

07

Q3

20

07

Q1

20

08

Q3

20

08

Q1

20

09

Q3

20

09

Q1

20

10

Q3

20

10

Q1

20

11

Q3

20

11

Q1

20

12

Q3

20

12

Q1

20

13

Q3

20

13

Q1

20

14

Q3

20

14

Q1

20

15

Q3

20

15

Q1

20

16

Q3

20

16

Q1

20

17

Q3

20

17

Q1

20

18

Lancements de produits Bio en France et pourcentage des lancements totaux sur le marché des PGC

Nombre de lancements Bio % des lancements totaux

Unigrains d’après Mintel GNPDQ1 2018 non complet (arrêté au 15.03.2018)

Les produits Bio représentent 21%des lancements de produits en 2017

14

La demande de produits Bio

Une demande qui tire le marché

• Croissance à 2 chiffres depuis 2000

• Consommation résiliente en période de crise économique

La consommation se banalise et devient plus fréquente pour la majorité des consommateurs

• Le Bio rentre dans les habitudes des Français

Le bio est une des réponses aux attentes sociétales actuelles :

• Préoccupations sanitaires

• Prise en compte des enjeux environnementaux

• Traçabilité et transparence

• Volonté de soutenir les acteurs du monde agricole

• Valorisation de l’alimentation

Prospective 2020 : un CA de 12 Md€, soit 5,5 % de la consommation alimentaire

A retenir







Conclusions

1

3

4

6

2

5


Où achète-t-on des produits Bio ?

Différents circuits de distribution se partagent le marché des produits Bio

GMS 45%Distribution spécialisée

37%

Vente directe13%

Artisans commerçants 5%


Source Agence Bio

17

Le Bio est-il disponible pour tous ?

Facteurs favorisant le dynamisme des ventes :

• Nombreuses ouvertures de magasins spécialisés

• Augmentation de la surface moyenne par magasin spécialisé

• Augmentation de la fréquentation

• Augmentation du linéaire consacré au Bio en GMS

Le développement du parc de magasins favorise la croissance du marché

2606

224

100

120

140

160

180

200

220

240

260

280

300

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Evolution de la surface de vente des magasins spécialisés Bio

Nombre de magasins spécialisés Surface moyenne (m²)


Unigrains d’après BiolinéairesLinéaire Bio Carrefour,

décembre 2017

18

Qui sont les leaders de la distribution spécialisée Bio ?

Derrière le leader, le marché est moins concentré qu’en grande distribution

220 220204

201185

147120

92 90

47

23,7% 32,5%

17,9%

34,0%

1,1%

10,5%

41,5%

50,0%

9,3%

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

0

50

100

150

200

250

300

350

400

Biocoop La Vie Claire Les Comptoirsde la Bio

Biomonde Naturalia Accord Bio Satoriz Bio C' Bon (CA2015)

Naturéo L'Eau Vive Les NouveauxRobinsons

CA 2016 (M€) et croissance 2016 des principales enseignes de distribution spécialisée Bio

CA 2016 (M€) Croissance 2016950

Elaboration Unigrains d’après sources diversesGroupements d’indépendants

(CA 2015)


450+ PDV Maillage géographique dense sur tout le territoire

4 plateformes logistiques 40 000 m² d’entrepôts

FOURNISSEURS17 groupements de producteurs associés (lait, céréales, viande, légumes)

Conditions favorables pour les PME - 3 ans

Charte éthique stricte 600+ ref en MDD avec un CC mieux disant

Un pionnier du Bio qui a su se développer en conservant des valeurs fortes

Qui est Biocoop ?

Coopérative créée en 1986

Conseil d’administration composé de 4 collèges représentatifs : - Magasins - Producteurs- Salariés - Consommateurs

Partenariats avec 13 ONG

CA 2017 : 1,23 Md€ (+15%)Soit 15% du marché Bio en France

Prochaine étape : ouverture d’une centaine de magasins spécialisés par métier (boulangerie, boucherie)


Quel positionnement de la part des acteurs de la GMS ?

Une volonté de rendre le Bio accessible au plus grand nombre

E Leclerc, 2010

Carrefour, 2008

Intermarché, 2018Monoprix, 2016

Auchan, 2010


L’exemple des œufs Bio

PDM de l’œuf Bio : 26,5% en valeur, tous circuits de distribution confondus

60% des consommateurs de produits Bio n’achètent que des œufs Bio

Comment la PDM du Bio a-t-elle atteint une part significative du marché global ?

0

50

100

150

200

250

Cage Plein air Label rouge Bio

Coûts de production et prix de vente moyen selon les systèmes de production

base 100 : cage aménagée

Coûts de production Prix de vente moyen

Produit d’appel pour les distributeurs

➢ Quelles conséquences sur la filière ?

Estimation coûts de production : ITAVI 2016Prix de vente moyen en 2017 en HMSM, source Kantar


Quels distributeurs sont moteurs sur le marché Bio ?

Carrefour et le groupe Casino sont les plus actifs sur le marché

1230

713

425 417 400 3903003,1%

1,9%2,2%

3,0%

8,0%

1,5% 1,7%

0,0%

1,0%

2,0%

3,0%

4,0%

5,0%

6,0%

7,0%

8,0%

9,0%

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

Carrefour Leclerc Système U Casino Monoprix Intermarché Auchan

CA 2017 des acteurs de la GMS sur le marché Bio alimentaire et part de leur CA global

CA Bio 2017 (M€) Part du CA global

Elaboration Unigrains d’après Challenges

Surreprésentation des consommateurs de Bio parmi les CSP+ urbaines


E LECLERC

1er PDV en janvier 2018

Objectif : 200 PDV

1er vendeur de Bio en GMS ?

Février 2018 : annonce de la création d’une centrale d’achat propre et d’engagements en faveur de la conversion au Bio des agriculteurs

AUCHAN

1er PDV en novembre 2017

Parc fin 2017 : 1 PDV

Objectif 2020 : 100 PDV

2012 : Premiers essais d’enseigne spécialisée avec Cœur de Nature (2 PDV)

2018 : nouvelle stratégie « le bon, le sain et le local », dont le Bio est l’un des piliers

Quelles stratégies des acteurs de la GMS ?

CARREFOUR

1er PDV en mars 2013

Parc fin 2017 : 17 PDV

Objectif : parc x 10

2016 : Rachat de Greenweez, pure player de la vente de produits Bio sur internet 2018 : annonce « d’un soutien financier et durable pour la conversion au Bio des agriculteurs »

Un engagement dans le Bio qui se renforce en 2018

Système U : positionné tôt sur le Bio, par le biais de partenariats durables avec des organisations de producteurs (lait, porc - 20% des volumes)

Casino : acquisition de l’enseigne spécialisée Naturalia en 2008

Les Mousquetaires : prise de participation minoritaire dans le groupement Les comptoirs de la Bio en 2018

CA Bio en 2017 : 1,23 Md€Objectif 2020 : 5 Md€

CA Bio en 2017 : 300 M€ CA Bio en 2017 : 713 M€


x 4

EnseignesSpécialisées :

+450 PDV d’ici 2020 ?

24

Quelle place pour les autres circuits de distribution ?

Les produits Bio restent encore très marginaux en dehors de la distribution

90% des Français intéressés par des produits Bio dans les cantines scolaires

Moins de 3% des achats des cantines en 2017

Objectif : 50% de produits bio ou sous SIQO d’ici 2020

Structuration des filières

Restauration collective

83% des Français intéressés par des produits Bio au restaurant

Cahier des charges spécifique contraignant - 3 niveaux de labellisation

Restauration commerciale

Les enseignes spécialisées développent la livraison à domicile et le click & collect

Fin 2016 : partenariat Amazon Prime – Bio C Bon

Potentiel de développement

E-commerce

Chiffres : source Baromètre CSA – Agence Bio


0

100

200

300

400

500

600

700

2012 2013 2014 2015 2016

Valeur des exportations de produits Bio français (M€)

Des opportunités à l’export ?

Pour certains produits bien valorisés

L’exemple du vin Bio

• Un marché estimé à 792 M€ en 2016 (+18%)

• 50% en volume du vin Bio produit en France est exporté, principalement en Allemagne

• 66% des exportations françaises de produits Bio

• Une concurrence qui s’accroît

Pays tiers 27%

UE 73%

626 M€ en 2016, en hausse de 14%

Le déficit commercial de la France sur le marché Bio est estimé à 1 Md€

Source Agence Bio

10%

24%

3%0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

Espagne Italie France

Vignoble Bio total de l'UE : 313 600 ha en 2016

Surface de vigne bio (ha) Croissance (%)

Source Agence Bio


Les débouchés des produits Bio

Les circuits de distribution Bio sont en forte croissance

• Nombreuses ouvertures de magasins, densification du maillage géographique

• Amélioration de la disponibilité des produits Bio

• Course au consommateur – importance de la vitesse de déploiement

La croissance du marché permet aujourd'hui le développement de tous les canaux de distribution

• Un affrontement se dessine entre les acteurs : GMS vs MSB et intracatégories

• Des logiques économiques et des moyens commerciaux différents

Prospective : vers une segmentation du bio ?

• 2 circuits de distribution qui coexistent avec des cibles marketing différentes et des offres correspondantes, notamment en matière de prix

• Alliances entre distributeurs sur le modèle de la GMS classique ?

A retenir







Conclusions

1

3

4

6

2

5


Que représente la production de produits Bio en France ?

1,77 million d’ha en 2017, soit 6,5 % de la SAU

Source Agence Bio


La production française est-elle suffisante ?

Malgré sa croissance, la production peine à satisfaire la demande intérieure

• Consommation : CA des produits Bio en France, tous circuits de distribution confondus

• Production : surfaces de production certifiées BioSource Agence Bio

Délai de 2 à 3 ans entre le changement de mode de production et la certification

Déséquilibre structurel qui s’accentue depuis 2014

A nuancer selon les productions

2017 : hausse de 15% des surfaces en mode de production Bio

0

20

40

60

80

100

120

140

160

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Evolution des surfaces de production et de la consommation de produits Bio

base 100 en 2014

Consommation Production

CAGR

05 - 14 14 - 16

Conso 14,4% 17,4%

Prod 7,8% 4,3%


Demain, quelle production Bio en France ?

Un enjeu de taille : suivre la croissance soutenue de la demande nationale


Les clés pour une production

renforcée

Des rendements agricoles compétitifs

Innovation : robotisation, biocontrôle, génétiqueAccompagnement technique des agriculteurs

Des débouchés pérennes

Contractualisation sur le long termeMécanismes de prix garantis et stables

Des filières solides

Maillage des outils de collecte, stockage, transformationde taille adaptée et évoluant en fonction de la taille du marché

Financement par le marché

Contexte de remise en cause des aides au maintien Durabilité des systèmes de production

Une prise de risque maîtrisée

Autorisation de mixité des exploitationsEngagement des pouvoirs publics Maintien des aides à la conversion

Besoins en financement

Elaboration Unigrains d’après entretiens

31

Comment construire des filières fortes ?

Le rôle des coopératives

• Objectif de rémunération des producteurs en accord avec la philosophie Bio

• Regroupement des volumes permettant d’atteindre une taille critique génératrice de valeur ajoutée

• Stockage / financement / services proposés / appui technique

L’engagement des industriels

Les engagements des opérateurs de l’aval en direction des producteurs


Les importations sont-elles indispensables ?

Les importations de produits Bio sont nécessaires

• Pour les produits exotiques : fruits, cacao, café, vanille…

• Dans les filières structurellement déficitaires : blé dur, porc

• Dans les années de mauvaise production : ex du blé tendre en 2016

Selon les filières, la part des importations est très différente :

Un rôle clé pour approvisionner le marché national

31%

75%

41%

2% 0,5%10%

60% 59%

Part des importations en 2016 selon les produits

* blé tendre, maïs, orge, triticaleElaboration Unigrains d’après AgenceBio, IngréBio


L’exemple des céréales Bio Les importations de céréales Bio sont importantes pour satisfaire la demande intérieure


2008 20222010 2012 2014 2016 2018 2020

Autonomie meunerie

Crise de croissance Ralentissement des

conversions

Nouvelle vague de

conversions

Problèmes climatiques + Hausse de la demande

Hausse des importations

Autonomie FABVague de

conversions

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

80000

11/12 12/13 13/14 14/15 15/16 16/17

Importations françaises de céréales Bio (tonnes)

Source FranceAgriMerChiffres toutes céréales Bio

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

Ratio de prix blé tendre panifiable bio vs blé tendre panifiable conventionnel

Source Unigrains d'après La Dépêche

34

D’où viennent les produits Bio importés ?

Les productions végétales du Sud, et les productions animales du Nord de l’Europe

saumon

F&Lfruits à coque

porc

F&L

rizagrumesfruits à coquetomates

blébaies

sucre

produits transformés

fruits secs

Productions autosuffisantes : • Œuf coquille• Lait et produits laitiers• Vin • Viande bovine• Volaille• Soja pour l’alimentation

humaine

Elaboration Unigrains


maïs alimentation animale

35

Peut-on produire Bio et local ?

Les consommateurs de Bio sont attentifs à la provenance des produits

• 95% privilégient les achats de produits locaux

• 82% seraient intéressés par davantage de produits Bio locaux ou d’origine France

Les industriels ont pris en compte ces attentes et mettent en avant la provenance de leurs matières premières :

Une exigence parfois difficile à satisfaire

Source baromètre CSA pour l’Agence Bio

Moulin du Pivert : blé tendre

Babybio : fruits et légumes


Quelles solutions pour les transformateurs français ?

Contractualisation sur le long terme

• Dans les filières Bio, les contrats sur une durée de 3 ans sont courants

• Pour le porc origine France, certains contrats vont jusqu’à 12 ans

Intégration verticale

• Rachat de fournisseurs

• Construction de filières pour les matières premières manquantes

Outil : baromètre des approvisionnements du Synabio

La sécurisation des approvisionnements est cruciale

Triballat a développé une production de fruits rouges destinés à être transformés pour la fabrication de yaourts

Alpina Savoie a créé une filière française pour blé dur Bio il y a 10 ans


Les labels Bio renforcés

Le label Bio Partenaire

• Favorise les relations durables et équitables entre partenaires économiques

• 30+ entreprises, 600+ produits, 42 filières labellisés

La démarche Bioentreprisedurable

• Démarche RSE volontaire destinée aux PME, mise au point par le Synabio

• 15+ entreprises adhérentes

Le label Bio Cohérence

• N’autorise pas la mixité des exploitations ou des installations

• Favorise les circuits courts, l’approvisionnement 100% France

La marque Nature & Progrès (depuis 1964)

• Prise en compte de la démarche globale de l’entreprise, favorise l’approvisionnement local

Certains acteurs développent des cahiers des charges mieux-disant

• Biocoop pour sa MDD Ensemble, Bjorg, Ekibio

Vers une nouvelle différenciation allant au-delà de la Bio ?


Les approvisionnements en Bio

Malgré le rythme soutenu des conversions Bio, certaines filières sont structurellement déficitaires en matières premières Bio

Les chaînes longues (céréales, épicerie, produits élaborés) mettent plus de temps à se convertir

• Producteurs plus éloignés des consommateurs, plus d’intermédiaires

• Investissements dans les outils de transformation plus conséquents

Si les conditions favorables sont réunies, les filières Bio françaises peuvent se renforcer et devenir autonomes à moyen terme

• Le Bio 100% France permet une meilleure valorisation, que ce soit sur le marché national ou à l’export

• Mais les échanges internationaux apportent une sécurité supplémentaire en cas de mauvaise récolte

A retenir







Conclusions

1

3

4

6

2

5


Combien d’entreprises sont engagées dans le Bio ?

Plus de 17 000 entreprises sont actives sur le marché Bio (hors exploitations agricoles)

• Transformation : environ 12 000 entreprises dont 50% de boulangeries

• Majoritairement des PME / TPE

Le nombre d’entreprises Bio est en croissance forte ces dernières années


Quelle structure sectorielle selon les filières ?

Mesure de la concentration des acteurs le long de la chaîne Bio en France

Production/Collecte 1e transformation 2e transformation

Céréales / Grandes cultures

TOP 5 : 29% de la collecteUne poignée de coop spécialisées Toutes les coop collectent du Bio

TOP 5 Meunerie : 63% volume3 gros acteurs spécialisés 2 gros acteurs mixtes

Pain : 3 acteurs nationaux spécialisés + nombreux acteurs locaux et artisans

Biscuits : nombreux acteurs locaux

F&L Nombreux groupements de producteurs, très éclaté38 coop produisent 20% volume

Peu d’outils industriels dédiés de taille adaptée Acteurs conventionnels consacrent une partie de leurs outils au Bio

Grossiste : 1 leader national Bio

Importance de la vente directe : 23%

Produits laitiers

1 leader : 30% de la collecteLe reste est fragmenté

Conditionnement : 1 leader -25%Une poignée d’acteurs mixtes

Transformation : 1 leader mixte Ultrafrais : une poignée d’acteurs Fromages : volumes marginaux

Œufs Pas d’acteur spécialisé Tous les acteurs ont une partie Bio

Conditionnement : tous les acteurs font du Bio, pas de spécialiste

Ovoproduits : 1 spécialiste Volumes très marginaux

Viande bovine 1 leader spécialisé Peu de groupements de producteurs, filière peu organisée

100 abattoirs certifiés mixtes Importance de la vente directe : 11% des volumes

Viande porcine

Alliances tout au long de la chaîne : partenariats entre producteurs, abattoirs et transformateurs TOP 3 spécialistes : 60% de la production + opérateurs conventionnels ont une partie Bio

Volaille Filière intégrée, alliances entre groupements de producteurs et abattoirs1 leader mixte présent le long de la chaîne

-

Concentration faible – nombreux acteurs sur le marché Concentration moyenne – nombre réduit d’acteurs importantsConcentration forte – un ou plusieurs leader(s) Elaboration Unigrains d’après entretiens

Situation 2018, ne tient pas compte des évolutions annoncées


Panorama des principaux acteurs du Bio en France

CA > 10 M€

Collecte Transformation Distribution

Céréales

F & L

Produits laitiers

Viande & Poisson

Autres

Tous produits

Elaboration Unigrains, liste non exhaustive


Les leaders du Bio en France

Activité Marques principales

Produits d’épicerie, traiteur


Grossiste spécialisé

Produits laitiers et alternatives

végétales

Grossiste spécialisé


Des entreprises de taille moyenne, présentes historiquement sur le marché


300

252

230

136

105

92

Compagnie Biodiversité

Wessanen

Organic Alliance

Triballat

Relais Vert

Nutrition & Santé

CA Bio en France en 2016 (M€)

Elaboration Unigrains d’après sociétésMarques réservées à la GMS

(les autres sont réservées aux MSB)

44

Quelle structuration du marché ?

Concentration des acteurs – vers une taille critique

Intégration verticale – sécuriser les approvisionnements et les débouchés

• Groupe Léa Nature : prise de participation minoritaire chez plusieurs fournisseurs : Alisa (grains sans gluten), Biocamargue (riz), Bioengrain (petit épeautre), Silo Bio Ouest (outil de stockage de la CORAB)

• CAVAC : rachat de Bioporc en 2014 et Biofournil en 2015

• Qualisol : investissement dans des outils industriels (moulins,

trieur optique, ligne d’ensachage) et développement de la marque Monbio

Les acteurs se regroupent pour poursuivre leur développement

Date de rachat Cible Acquéreur Secteur d'activité Pays

janv-18 BC Bio Nutrition & Santé traiteur frais FR/FR

oct-17 Biosurya Compagnie Biodiversité protéines végétales ES/FR

août-17 Céréco Triballat épicerie FR/FR

juin-17 Cafés Destination Wessanen cafés et thés FR/NL

juin-14 Ekibio Léa Nature épicerie FR/FR


Attirés par le succès du Bio, les acteurs conventionnels arrivent sur le marché

L’arrivée de nouveaux acteurs


• Vers une bataille entre acteurs historiques et nouveaux venus ?

Par le rachat d’entreprises spécialisées

Par le développement de gammes Bio pour la GMS

Date de rachat Cible Acquéreur Secteur d'activité Pays

févr-18 Moulin du Pivert Groupe Galapagos biscuiterie FR/FR

avr-17 White Wave Danone alternatives végétales USA/FR

févr-16 Celnat Ebro Foods produits céréaliers FR/ES

46

Les acteurs du marché Bio

La structure concurrentielle est très différente selon les filières

Les principaux acteurs sont des entreprises de taille moyenne, historiquement sur le marché du Bio

• A peine 5 entreprises réalisent un CA supérieur à 100 M€

• Une multitude de PME et TPE spécialisées dans un type de produits

• Une poignée d’acteurs importants au niveau européen

Le marché est en train de se structurer :

• Concentration des acteurs pour atteindre une taille critique et faciliter le développement et les investissements

• Intégration verticale pour sécuriser l’appro et les débouchés

• Arrivée d’acteurs non spécialisés Bio, avec des logiques de développement différentes

Prospective : agrégation de PME pour former des acteurs de taille moyenne, intégrés verticalement dans des filières structurées

A retenir







Conclusions

1

3

4

6

2

5


Pourquoi ce surcoût ?

• Des rendements inférieurs

• Un besoin accru de main d’œuvre

• Moins d’économies d’échelle

• Des matières premières plus chères

• Coût du contrôle et de la certification

Le Bio coûte-t-il plus cher ?

Le surcoût des produits Bio se maintient à un niveau relativement important


72%

58% 57%64%

2009 2011 2014 2017

Surcoût moyen des produits Bio par rapport aux produits conventionnels

(Prix de vente au consommateur)

Source LinéairesComparaison des prix de 1000 références identiques dans 3 villes françaises

49

Le prix du Bio est-il un frein à la consommation ?

• Les consommateurs sont prêts à payer en moyenne 14,6% de plus pour un produit Bio

Baromètre CSA pour l’Agence Bio

• Des achats ponctuels pour la plupart des consommateurs

Le succès du Bio est porté par le contexte de revalorisation de l’alimentation


-1,5%

-1,0%

-0,5%

0,0%

0,5%

1,0%

1,5%

2,0%

2,5%

3,0%

2013 2014 2015 2016 2017E 2018P 2019P

Augmentation annuelle du budget moyen consacré à l'alimentation

Dépenses des ménages en biensalimentaires

Indice des prix alimentaires

Linéaire (Dépenses des ménages enbiens alimentaires)

Source CREDOC et INSEE

50

Comment la VA se répartit-elle le long de la chaîne ?

Bla

L’exemple du lait Bio

Des différences selon le niveau d’intégration des filières et les relations entre les acteurs du marché

Une meilleure rémunération pour chacun des maillons


0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

Conventionnel Bio

Lait conditionné UHT 1/2 écrémé, 1 L Marque nationale

TVA

MB distributeur

MB transformateur

Prix sortie ferme

+ 35%

+ 25%

+ 33%

Elaboration Unigrains d’après une étude de la Commission Européenne réalisée en 2016Distribution of the added value of the organic food chain

0,73 €

0,95 €

51

Les transformateurs Bio créent-ils plus de valeur ?

Une croissance du CA plus régulière et supérieure à l’ensemble des IAA


Source étude Asterès 2015 et 2016- La transformation BioÉchantillon : comptes déposés de 1720 entreprises du secteur

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

8%

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Evolution annuelle du CA total (Bio et non Bio) des entreprises positionnées sur le marché Bio

CA des entreprises Bio CA des IAA

2 Moy. mobile sur pér. (CA des entreprises Bio ) 2 Moy. mobile sur pér. (CA des IAA)

▪ CA des transformateurs Bio : 3,5 Md€ en 2015, soit 2,3% de la production des IAA

Moyenne : +4,7% par an

Moyenne : +2% par an

52

Les entreprises Bio sont-elles plus rentables ?

Des disparités importantes selon les filières

Marge des transformateurs Bio : 3,4% en 2015

Différences selon les filières

• Supérieure en Bio : Lait, Viandes, F&L

• Inférieure en Bio : Céréales, BVP, Boissons

2009 – 2013 : Diminution de la marge

• Renforcement de la concurrence

• Modification des rapports de force entre les industriels et les distributeurs

2013-2015 : Rétablissement de la marge

• Concentration des acteurs

• Capitalisation des entreprises

• Investissements productifs


Source étude Asterès - La transformation BioÉchantillon : comptes déposés de 1720 entreprises du secteur

3,2%

3,6%

3,2% 3,2%

2,9% 2,8% 2,9%

3,4%

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Marge des transformateurs BioRésultat de l'exercice / Chiffre d'affaires

53

Les entreprises Bio sont-elles plus solides ?

La capitalisation des entreprises est en cours, ce qui les renforce économiquement

Des entreprises globalement sous-capitalisées par rapport au reste du marché

Capacité d’investissement moindre

Depuis 2013, les entreprises Bio investissent dans leurs moyens de production

• Hausse des gains de productivité

• Rétablissement de la marge

« Une augmentation de 10% de la part du Bio dans la production totale d’une filière est associée à une baisse de 11% des défaillances d’entreprises du dit secteur »

Source Etude COFACE 2017


23%

34%

0%

20%

40%

60%

Boissons Céréales BVP F&L Viandes Produitslaitiers

Ensembledu marché

Capitalisation des entreprises de transformation Bio Capitaux propres / Chiffre d'affaires

Transformateurs Bio Ensemble des IAA

2015

Hausse de l’investissement des entreprises Bio :

+80% en 2014 +50% en 2015

Des capitaux propres en hausse soutenue :

+8% en 2014 +10% en 2015

Source étude Asterès - La transformation BioÉchantillon : comptes déposés de 1720 entreprises du secteur

54

Les entreprises Bio sont-elles mieux valorisées ?

Un marché dynamique

Des entreprises très bien valorisées

VE / CA = 1,9 x VE / EBITDA = 16,9 x

Les opérations de M&A ciblant les entreprises Bio se concluent avec des multiples élevés


5769 68 68

2013 2014 2015 2016 2017

Nombre d'opérations de M&A ciblant des entreprises « d’alimentation saine » au niveau mondial

103

Bio : 40 deals

autres segments « healthy food » : 63 deals

Elaboration Unigrains d’après Capital IQ et MergerMarkets – voir liste d’opérations en annexeEchantillon de 15 opérations de M&A réalisées entre janvier 2015 et février 2018

Source rapport Oaklins

Exemples d’opérations :

55

Une meilleure valorisation boursière ?

Les entreprises Bio européennes affichent des performances boursières exceptionnelles


Entreprise Pays Activité CA 2017 (M€) VE/CA VE/EBITDA

Wessanen NL épicerie 626 2,1x 21,5x

Midsona SE alimentation santé, nutrition sportive 215 1,5x 18,4x

Naturex FR ingrédients naturels 404 2,7x 20,8x

+23%

+111%

+46%

+580%

Elaboration Unigrains d’après source Capital IQ le 15.03.2018L’IAA80 est un indice boursier composé de 80 valeurs européennes de l’agroalimentaire, créé par Unigrains

-100

0

100

200

300

400

500

600

700

Mar-15-2013 Mar-15-2014 Mar-15-2015 Mar-15-2016 Mar-15-2017

Cours de Bourse des entreprises européennes BioBase 100 le 15 mars 2013

IAA80 Midsona Naturex Wessanen

56

Quels besoins en financement ?

En phase de structuration, les besoins vont être importants dans les prochaines années


Text

Capitalisation des entreprises

Investissements matériels Investissements financiers

Intégration verticale

Construction d’outils industrielsde taille intermédiaire

F&L de transformationLaiteries Stockage de céréales

Filières sous-capitalisées (végétales)

Concentration des acteurs

Opérations M&A - toutes filières Diversification des acteurs

Filières atomisées : F&L, céréales

Création d’outils d’observation et de suivi des marchés

Observatoire des échanges internationauxSuivi des prix


Développement international

Export : produits élaborés à valeur ajoutée, vin, fromagesCroissance externe – toutes filières

57

Le système économique Bio

Le Bio passe d’un engagement sociétal à une logique de marché

• Importance de la compétitivité et rentabilité des entreprises

• Des entreprises bien valorisées

Des relations différentes entre les acteurs

• Une valeur ajoutée bien répartie entre les différents maillons de la chaîne

• Moins de pression prix de la part des distributeurs

• Des contrats plus long, une meilleure visibilité

• Meilleure diversification des débouchés

Un objectif différent

• Durabilité des systèmes plutôt qu’optimum économique

Des menaces pour les filières Bio

• Pression des prix et fragilisation de l’amont

• Concurrence forte avec les produits importés

• Sous capitalisation et difficultés d’investissement

A retenir







Conclusions

1

3

4

6

2

5


Le Bio face au défi de sa croissance ?

Des enjeux spécifiques pour les entreprises Bio


Les enjeux des transformateurs

Bio

Sécuriser l’approvisionnement

Contractualisation long terme – prix garantisIntégration verticale / partenariats amont

Maintien des échanges internationaux

Développer les volumes

Capitalisation des entreprisesInvestissement dans les outils de production

(risque de surcapacité provisoire)Proposer un prix juste

Communiquer sur les coûts de productionEtre transparent sur la répartition de la valeur

Pilotage stratégique

Observatoire économique spécifiqueSuivi de la demande et prospective

Orientation des investissements

Convaincre le consommateur

Rester proche des consommateursCommuniquer sur les valeurs

Marketing dédié au Bio Innovation et élargissement de l’offre

Besoins en financement


Eviter un scandale sanitaire sur le Bio

Cahier des charges strict et contrôles réguliers

Système de traçabilité renforcéeTransparence

60

Quelle stratégie pour les nouveaux acteurs ?

Les questions à se poser pour faire les bons choix stratégiques


?

Approvisionnements

Outils industriels

Distribution

Marketing

Structure sectorielle

Economie

Quelle origine ? 100% France ?Production internalisée ? Partenariats amont ?

Taille des outils ? Évolutifs ?Lignes dédiées ou mixtes ?

Quel(s) circuit(s) privilégié(s) ?Stratégie d’entrée sur le marché ?

Marque dédiée au Bio ? Quel positionnement prix ? Quelle légitimité de l’entreprise sur le marché ?

Quels rapports de force ? Quels nouveaux entrants potentiels ?

Quel équilibre rentabilité/durabilité ? Quels avantages commerciaux à développer une gamme Bio ?

Elaboration Unigrains

61

Glossaire

BVP : boulangerie, viennoiserie, pâtisserie

CA : chiffre d’affaires

CC : cahier des charges

CSP+ : catégories socio-professionnelles supérieures

EBITDA (earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization) : bénéfice financier

F&L : fruits et legumes

FAB : fabricant d’aliments du bétail

GMS : grandes et moyennes surfaces

IAA : industries agro-alimentaires

M&A (mergers and acquisitions) : fusions et acquisitions

MB : marge brute

MDD : marque de distributeur

ONG : organisation non gouvernementale

PDM : part de marché

PDV : point de vente

PGC : produit de grande consommation

PME : petites et moyennes entreprises

RHD : restauration hors domicile

RSE : responsabilité sociale et environnementale

SAU : surface agricole utile

SIQO : signe officiel d’identification de la qualité et de l’origine (Bio, AOP…)

TPE : très petites entreprises

VA : valeur ajoutée

VE : valeur d’entreprise


Annexes

Annexe 1 : Le nouveau règlement Bio européen

Annexe 2 : Charte du label Bio Partenaire

Annexe 3 : Fiches acteurs – les leaders du Bio en France

Annexe 4 : Les acteurs étrangers

Annexe 5 : Les grossistes spécialisés Bio

Annexe 6 : Opérations de M&A sur le marché Bio

Annexe 7 : Valorisation boursière des entreprises Bio aux USA


Annexe 1 : Le nouveau règlement Bio européen

Ce qui changera lors de l’entrée en application en janvier 2021


Objet Ancien règlement Nouveau règlement Effets positifs Effets négatifs

Fréquence des

contrôles

Tous les 12 mois sans

dérogation possible

Tous les 12 mois

Dans le cas d’absence

d’irrégularité constatée durant 3

années consécutives, dérogation

possible tous les 24 mois

Diminue la charge

administrative et financière

Retour sur un des principes

fondateurs de la Bio

Détection retardée d’une

irrégularité potentielle

Lien au sol Principe fondateur de l’AB mais

dérogations dans certains pays

d’Europe du Nord (Danemark,

Suède, Finlande)

Cultures hydroponiques

interdites par défaut dans tous

les pays

Dérogation limitée à 10 ans pour

les cultures déjà certifiées

Réaffirmation du lien au sol Frein pour le développement

de certaines technologies de

production

Importations

des pays tiers

64 pays bénéficient du principe

d’équivalence entre leur

certification AB et celle de l’UE

Principe de conformité : les pays

tiers doivent se soumettre à la

réglementation UE

Conditions de concurrence

plus équitables entre les

opérateurs de l’UE et ceux

des pays tiers

Perturbation de

l’approvisionnement pour

certaines matières

premières

Denrées

certifiables AB

Ajout du sel, du liège, des huiles

essentielles, de la cire d’abeille

Possibilité d’ajouter d’autres

denrées à postériori

Gamme élargie de produits

certifiés AB

Contrainte supplémentaire

sur les industriels qui

utilisent ces matières

premières, qui devront

désormais être AB

Semences

biologiques

Possibilité d’utiliser en AB des

semences non AB lorsque les

semences AB ne sont pas

disponibles

Développement de l’offre de

semences AB

Objectif : 100% semences AB en

2035

Maintien de la biodiversité

Maitrise et contrôle de

l’ensemble de la chaîne

alimentaire


pour les producteurs

Aliment du

bétail

Augmentation de la part d’aliments issus de l’AB destinés aux

animaux d’élevage qui doit être produite sur la ferme

Bovins, ovins, caprins, cervidés : de 60 à 70%

Porcs : de 20 à 30%

Relocalisation de la

production d’aliments pour

le bétail

Meilleure traçabilité


pour les producteurs

Nanomatériaux Pas d’incompatibilité entre AB

et nanomatériaux

Interdiction des nanoparticules

dans les produits AB

Innocuité renforcée pour le

consommateur

Difficulté pour le producteur

de garantir l’absence totale

de nanomatériaux dans ses

produits du fait de leur

dispersion

Source Unigrains - Les Instantanés d’Unigrains – février 2018

64

Annexe 2 : Charte du Label Bio Partenaire


Annexe 3 : Fiches acteurs

Les leaders du Bio en France

Bjorg, Bonneterre et Cie

Léa Nature

Ekibio

Nutrition et Santé

Triballat Noyal


Bjorg, Bonneterre et Cie

Siège social Saint-Genis-Laval (69)

Actionnariat Filiale à 100% de Wessanen (NL)

Chiffre d’affaires

340 M€ en 2016 (+11% vs 2015)(570 M€ pour Wessanen)

ActivitéProduits Bio et naturels, Produits issus du

commerce équitable, Diététique minceur, Cuisine du monde

Effectifs 450 salariés

Marques

14 marques propres, dont : En GMS : Bjorg, Krisprolls, Alter Eco (équitable), Gayelord Hauser (diététique), ClipperEn MSB : Bonneterre, Evernat, Destination

Site de production

20% des produits sont fabriqués en propre, le reste est sous-traité (66% fournisseurs français, 90%

PME)• Boissons végétales fabriquées en Italie (2 sites)• Thés et infusions au Royaume-Uni• Café à Bordeaux • 2 sites en Allemagne : Terrines végétales et Miel • 1 site à Rungis

Offre 1000+ références certifiées Bio

120+ innovations lancées par an dont 80% Bio

Chiffres Clés Répartition du Chiffre d’affaires 2015

Evènements récents

05.2016 Rachat de Destination, entreprise de thés et cafés Bio

07.2016 Changement de nom : Distriborg devient BB&Cie

02.2017 Obtention de la certification B Corp (RSE)

Projet – Stratégie

• Objectif Wessanen: 600 M€ de CA en 2020, dont 80% en Bio • Processus d’amélioration continue des recettes (suppression de

l’huile de palme, céréales complètes, réduction du sel/sucre)• Soutien aux filières agricoles dans les pays du Nord et du Sud*• Label Bioentreprisedurable et ISO 26 000 depuis 2015

74%

20%

6%

GSA80%

MSB20%

Bio

Cuisine du monde

Diététique

Segments de marché : Débouchés :


GMS65%

MSB25%

RHD2%

autres5%

55%

17%

26%

2%

Groupe Léa Nature

Siège social Périgny (17, près de La Rochelle)

Actionnariat 100% Charles Kloboukoff (Président-fondateur)

Chiffre d’affaires231 M€ en 2016 (+27% vs 2015)

(300 M€ pour Compagnie Biodiversité)Estimation 2017 : CA Léa Nature 280 €

ActivitéAlimentation Bio et naturelle, Santé et diététique,

Cosmétique, Maison


Marques

16 marques dont les plus connues : En GSA : Jardin Bio, Natine, (alimentation), SoBio(cosmétiques), Floressance (compléments alimentaires), Biovie (maison), Karéléa (sans sucre)En MSB : Bio par Cœur (alimentation), NatureSystem (compléments alimentaires)

Site de production

9 unités de production en France dont 7 dans l’alimentation biologique

Offre 1000+ références Bio et naturelles

69 personnes en R&D, 3 laboratoires de recherche

Débouchés Circuits spécialisés, GMS, Pharmacies



01.2014Rachat d’Alpha Nutrition, fabricant de produits Bio sans glutenPrise de participation majoritaire dans Ekibio (70%)

2015Nouvel atelier R&D et nouvelle ligne de production dédiés auBio et sans gluten (investissement 2,5 M€)

2016Extensions successives des outils industriels, ouverture duBioPole Léa


• Objectif : « Proposer une alternative de développement à la Bio industrielle des multinationales, en poursuivant la mise en place de filières agricoles et végétales Bio solidaires françaises, privilégier l’approvisionnement local, et développer des marques fortes »

• 700 partenariats avec les producteurs Bio • Soutien d’actions environnementales à hauteur de 1M€/an

Segments de marché : Débouchés :

Export : 5% du CA

Alimentation

Cosmétique

Santé et diététique

Maison


Ekibio


Siège social Peaugres (07)

Actionnariat70% Groupe Léa Nature

10% Didier Perréol (Président-fondateur)


92 M€ en 2016 (+8% vs 2015)(300 M€ pour Compagnie Biodiversité)

Activité Produits Bio essentiellement à base de céréales

Effectifs 200+ salariés

Marques

6 marques distribuées en MSB dont 4 alimentaires :Priméal (épicerie, leader du rayon céréales et légumineuses), Bisson (biscuiterie), Le Pain des fleurs (tartines sans gluten), Ma vie sans gluten (produits sans gluten)+ 2 marques maison/entretien : Douce Nature, Ecodoo

Site de production

4 sites de production en France, tous 100% Bio

Offre 1500+ références Bio et écologiques

DébouchésMagasins spécialisés Bio

Présence dans 45 pays sur 3 continents



2014 Prise de participation majoritaire du groupe Léa Nature (70%)

2015 Agrandissement du siège +1500 m²


• « Favoriser un environnement favorable à un monde plus Bio, maintenir les équilibres nécessaires à la croissance des marchés Bio, enrichir la Bio-diversité » + Charte Ekibio

• Label Bioentreprisedurable, Bio Partenaire, Bio Solidaire• Certifications ISO 14001, 9001

France80%

Export20%

Répartition du CA :

70%

30%

Segments de marché :

Alimentation

Hygiène et entretien

69

Débouchés :

Export : IT, ES, DE, BE, CH

Triballat-Noyal


Siège social Noyal sur Villaine (35)

Actionnariat100% Olivier Clanchin (descendant de la famille

Triballat)


274 M€ en 2016 dont 50% en Bio (+10% vs 2015)Objectif de passer à 65% de Bio

Activité Produits laitiers alternatifs : Bio et végétaux

Effectifs 1000+ salariés

Marques

Une douzaine de marques dont les plus connues : En GMS : Sojasun, Vrai, Petit BillyEn MSB : Sojade, La Chèvrerie, La Bergerie, Tante Hélène, Annie Lagarrigue, Céréco

Site de production

15 sites de production en France, dont 5 dédiées au Bio, 5 mixtes et 5 dédiés au conventionnel

1 site en Espagne 100% Bio, 1 site mixte en Italie

Offre Taux d’innovation important : 32 lancements/an

Débouchés Magasins spécialisés Bio, GMS



2015 Création de la filiale Triballat Ingrédients

08.2017 Acquisition de Céréco, producteurs de produits céréaliers

10.2017 Nouvel outil de 1000 m² pour la filière chanvre


• Logique de différenciation depuis les années 70• Construction de filières d’approvisionnement françaises : lait de

brebis, lait de vache local, fruits pour l’industrie, chanvre • Approvisionnement 100% français pour le soja

GMS66%

MSB33%

RHD1%

Segments de marché :• Ultrafrais Bio : vache, brebis,

chèvre • Ultrafrais à base de soja • Traiteur frais • Fromages de qualité

70

Nutrition & Santé

Siège social Revel (31)

Actionnariat Otsuka Pharmaceutical (JPN) depuis 2009

Chiffre d’affaires458 M€ en 2016 (+ 13 % vs 2015)

dont 20% de Bio

ActivitéDiététique quotidienne, nutrition minceur, bio et végétal, nutrition sportive, snacking

sain


Marques29 marques dont :

Gerblé-Céréal : 30 % du CA, Allergo, Valpiform-Valpibio, Céréalpes, Gerlinéa

Site de production9 sites de production dont 7 en France, 1

en Espagne et 1 au Brésil

R&DLancement de 100 nouveaux produits

chaque année

Débouchés Circuits spécialisés, GMS



2013Rachat de Valpiform, leader français de l’alimentation sansgluten, auprès de Lactalis

2014Nouvel atelier de barres céréalières à RevelAcquisition de la société Jasmine, leader brésilien del’alimentation santé

2017 Acquisition de PC Bio (traiteur frais Bio)Projet - Stratégie

▪ Proposer des marques reconnues de produits alimentairesalliant santé et naturalité

▪ Politique d’acquisition ciblée et optimisation de la R&D pourappuyer le rayonnement hors Europe

CA Bio : 2/3 GMS, 1/3 MSB


Annexe 4 : Les acteurs Bio étrangers


Acteurs européens actifs sur le marché Bio français

• CA 2016 : 570 M€ (+9%) dont environ 252 M€ de Bio en France

• Coté à la Bourse d’Amsterdam – Market cap 1,23 Md€ (x 3 en 3 ans)

• Stratégie : spécialiste de l’alimentation saine, acquisitions sélectives afin d’être le leader dans des catégories clés

• Implantation industrielle : 8 usines en Europe, 33% du CA

• CA 2015 : 183 M€ (+6%) – CA 2016 en France : 35 M€ (+25%)

• Le Groupe Raiponce (filiale française) appartient pour 71% à son PDG, 29% au groupe Rapunzel

• Stratégie : pionnier du Bio (1974), spécialiste de l’épicerie végétarienne

• En France : 2 sites de stockage (6700 m²), une unité de fabrication dédiée au sans-gluten et au raw food à Cavaillon

• CA 2015 : 139 M€ dont 40 M€ en France

• Stratégie : pionnier (1964) spécialiste des magasins spécialisés

• Grossiste présent en France, Allemagne, Suisse et Autriche. Plus de 16 000 m² d’entrepotsGrossiste Pur Aliment

72

CA > 10 M€

Annexe 5 : Les grossistes spécialisés Bio


Société Dernier exerciceChiffre d'affaires

(M€)% croissance

Organic Alliance 2016 228,0 22,0%

Relais Vert 2016 101,8 35,7%

Euro-Nat 2016 91,5 7,6%

Natur Dis 2014 65 -

Alterbio 2016 50,8 26,2%

Pur Aliment 2015 40,4 12,8%

Biodis 2016 28 -

Prodiva 2015 24 -

Bio Cash 2015 23,3 12,9%

Pronadis 2016 19,8 20,9%

Legros Biologique 2016 18,5 (1,0)%

Dynamis 2015 16,0 21,2%

Fort et Vert 2015 15 -

Bio Pays Landais 2015 14 -

Provinces Bio 2015 11,0 8,3%

Bio Poder 2016 10,7 19,6%

Star Terre 2015 10,1 26,1%

Moyenne 22,2 19,1%

Source: Extraits Diane

73

Opérations réalisées entre janvier 2015 et mars 2018 avec des multiples publics

Annexe 6 : Opérations de M&A sur le marché Bio


Date closing Cible Acquéreur Secteur d'activité Pays VE VE/CA VE/EBITDA

févr.-18 Dole Food Company Total Produce F&L frais dont certains Bio USA/IR 1 497 M$ 0,4 13,4

janv.-18 Amplify The Hershey Company snacking sain et premium USA/USA 1 208 M$ 4 18

déc.-17 Montchevre Saputo fromage de chèvre USA/USA 264 M$ 2,3 -

déc.-17 Pacific Foods Campbell's soupes et boissons USA/USA 700 M$ 3,2 -

oct.-17 Back to Nature B&G Foods Inc snacking sain USA/USA 163 M$ 1,4 9

sept.-17 Il Fior di Loto Baule Volante distributeur spécialisé IT/IT 37 M€ 1,5 -

août-17 Whole Foods Amazon distributeur spécialisé USA/USA 14 621 M$ 0,9 10,3

août-17 Stonyfield Lactalis produits laitiers USA/FR 875 M$ 2,4 20

avr.-17 WhiteWave Danone alternatives végétales et/ou Bio USA/FR 12 447 M$ 3 24,8

mars-17 Ready Pac Bonduelle légumes 4e gamme USA/FR 409 M$ 0,5 -

janv.-17 Kiju Organic Green Space Brands jus et thés glacés CAN/CAN 7 M$ 1,2 -

déc.-16 Biogran Wessanen produits d'épicerie ES/NL 67 M€ 2,1 17,2

mai-16 Inéobio Wessanen thés et cafés FR/NL 40 M€ 1,9 22,3

janv.-15 Abafoods Wessanen boissons végétales IT/NL 52 M€ 1,9 16,8

MOYENNE 1,9x 16,9x

Elaboration Unigrains d’après source Capital IQ et MergerMarkets

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Annexe 7 : Valorisation boursière des entreprises Bio

Aux Etats-Unis


0

100

200

300

400

500

Mar-15-2013 Mar-15-2014 Mar-15-2015 Mar-15-2016 Mar-15-2017

Capitalisation boursière des entreprises américaines Bio cotéesBase 100 le 15 mars 2013

US60

Hain Celestial

Post

Pinnacle Foods

WhiteWave Foods

Entreprise Pays Activité CA 2017 (M$) VE/CA VE/EBITDA

Hain Celestial USA épicerie 2 915 1,5x 15,5x

Pinnacle USA PGC 3 144 3,0x 14,4x

Post holdings USA PGC 5 409 2,1x 11,6x

White Wave Foods USA produits laitiers et alternatives végétales 4 198 2,9x 21,9x

Elaboration Unigrains d’après source Capital IQ le 15.03.2018L’US60 est un indice boursier composé de 60 valeurs américaines de l’agroalimentaire, créé par Unigrains

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