la bataille des 10 mots 2013 en chiffres · fois en 2009 aux éditions du panier d’orties, puise...

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L’opération « dis-moi dix mots », initiée par le ministère de la Culture et de la Communication (Délégation générale de la

langue française et des langues de France) nous invite chaque année à découvrir dix mots choisis avec nos partenaires francophones : la Belgique, la Suisse, le Québec et l’Organisation internationale de la Francophonie.

En 2012-2013, le thème est « Dis-moi dix mots… Semés au loin ». Si la langue française n’a cessé, tout au long de son histoire, d’emprun-ter des mots à d’autres langues, on oublie à quel point le français reste vivant dans les langues étrangères, qui depuis longtemps lui empruntent en retour nombre de mots et d’expressions.C’est d’ailleurs au français, historiquement, que les langues du monde ont le plus emprunté. Ainsi, de nombreux mots issus de domaines aussi divers que la cuisine, la mode mais aussi la guerre, les senti-ments, la diplomatie..., sont passés tels quels dans d’autres langues, qu’ils ont enrichies en exprimant une notion sous une forme particu-lièrement juste ou élégante. Ils témoignent ainsi de l’attrait exercé par notre langue, du « désir de français » qu’elle suscite : de sa « valeur ».

Les dix mots de cette nouvelle édition ont été choisis parmi les mots, tournures ou expressions empruntés à la langue française par d’autres langues comme l’allemand, l’anglais, le polonais, le portugais, le russe, le polonais, le néerlandais, l’espagnol et l’italien.

Née en Bourgogne lors de l’édition 2011 de la Semaine de la langue française et la Francophonie, la Bataille des 10 mots a fait rage sur tout le territoire français et francophone les 20 et 21 mars 2013 !

Pendant 24 heures, 232 créations originales (textes, dessins, vidéos, photos, accessoires de mode etc.) ont été réalisées et partagées sur le www.bataille-10-mots.fr autour des dix mots choisis pour cette édition.Cette année, un prix du public a été crée pour les contributions qui ont obtenues le plus de votes sur le site et sur les réseaux sociaux. Un jury national a choisit les contributions éditées dans ce livrel spécia-lement conçu à cette occasion.

La Bataille des 10 mots 2013 en chiffres :

• 8 pays francophones représentés contre 13 régions françaises en 2012 soit 20% de contributions venues de pays franco-phones hors France (contre 8% en 2012 et 5% en 2011).

• 232 créations originales réalisées en 24h et 150 non publiées pour non conformité avec les modalités de participation. (240 en 2012 et 80 en 2011).

• 15 715 votes des internautes (1 143 en 2012 et 400 en 2011)

• 38 998 visiteurs du site (14 904 en 2012 et 1 000 en 2011)

Direction de la publication : Ministère de la Culture et de la Communication – Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne - Direction de pro-jet : Sarah Hubert-Marquez - Mise en page : Studio WebMax - Création du site www.bataille-10-mots.fr : Open 21

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La contribution des membres du jury« L’atelier sans vis-à-vis » de Jean-Pierre Favard

Prix du jury catégorie « Littérature »« Les Mots semés encore plus loin » de Roger Alcaraz« La terre est un bouquet » de Beatrix Delarue « Loin, si loin ... » d’Annick Schulthess Brillant« Semés aux quatre vents » d’Annick Tchangang

Les textes retenus par le jury « Ode aux horizons divers » de Chris Gravina« Ma langue » de Florentin Fine« Ma fille » de John Steelwood« Lettre à Mademoiselle » de Serge Chitrit« L’Amour à la chaine » de Francis Brenet

Prix du jury catégorie « Œuvre graphique »« C’est la vis » de Pierre Laclais« Haute Couture » de Nathalie Four« Amour : Mode d’emploi » de Camille Prigent

Prix du jury catégorie « Vidéo »« SLAMS » de la classe de CM1 de l’Ecole La Poulatière

Prix du jury catégorie « Littérature Enfants »« La neige » de Louise« Ecole Peter Pan, Bruxelles on a 10 ou 11 ans, on s’exprime autour de 10 mots » « Créations d’enfants » du Lycée technique « Petre Mitroi » de Timis en Roumanie

Prix du jury catégorie « Œuvre graphique Enfants »« Le Bouquet » de Teodora Tirica

SOMMAIRE

LA CONTRIBUTION DU JURY

« L’atelier sans vis-à-vis » de Jean-Pierre Favard

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Jean-Pierre FAVARD

Né le 21 mars 1970 à Clamecy, dans la Nièvre, Jean-Pierre Favard a publié plusieurs romans dont « La commission des 25 », « Le coffret d’Essarois » et « La Montagne Noire », trilogie alchimique qui prend ses racines dans l’His-toire de sa Bourgogne natale (réédité en un seul volume par les éditions Lokomodo sous le titre « L’Asch Mezareph », mars 2013).

« La seconde mort de Camille Millien », publiée pour la première fois en 2009 aux éditions du Panier d’Orties, puise quant à elle son inspiration dans le patrimoine légendaire du Morvan.« Sex, drugs & Rock’n’Dole », roman paru en 2010 aux éditions La Clef d’Argent, a reçu le prix coup de cœur 2011 de l’Amicale de la Presse Jurassienne.

En 2012, les éditions Lokomodo ont publié « Le destin des morts », un recueil qui contient notamment la réédition de son roman “La seconde mort de Camille Millien” et les éditions la Clef d’Argent se sont chargées pour leur part de la publication de son premier recueil de nouvelles, « Belle est la bête ».

L’atelier sans vis-à-vis

De Jean-Pierre FAVARD

Clotilde aimait se retrouver dans cet espace confiné, saturé d’odeurs familières et de nostalgie. Toute petite, elle venait s’y réfugier pour rêver. Pour jouer. Plus grande, pour aimer et se faire aimer. Loin du regard des autres, de tous les autres. De ses parents, de ses amis. Du reste de l’équipe. Comme si ce lieu était capable de la protéger ou mieux, de la comprendre, comme si...

Il ne s’agissait pourtant que d’une unique pièce, toute en angles, sans rondeur. Certes, elle ne manquait ni de cachet ni de charme et le plus souvent, un simple bouquet de fleurs suffisait à l’égayer – du moins, si l’on disposait, comme Clotilde, d’un certain savoir-faire en la ma-tière - mais il y avait plus que cela. Était-ce le soleil qui pénétrait par la verrière et inondait la pièce d’une douce tiédeur les matins d’été ? À moins que ce ne soit la voûte étoilée que l’on pouvait contempler, allongé sur le sol, jusqu’à s’y perdre.

Jusqu’à s’y envoler.

Elle se souvenait que, petite fille, la première fois qu’elle était venue là, elle avait eu le coup de foudre pour cet endroit. Et elle se rendait compte que presque vingt ans plus tard, rien n’avait vraiment changé. Ni elle, ni cette pièce, ni l’amour qu’elle lui portait. Un peu comme une évidence qu’elle ne commentait pas, qu’elle ne cherchait même pas à expliquer et encore moins à s’expliquer. Dont elle disait simple-ment « voilà ! » à qui s’en étonnait. Car c’était son lieu à elle. Celui où elle se sentait bien. Où elle se sentait libre.

Et cela lui suffisait.

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Les mots semés encore plus loin

De Roger ALCARAZ

Voilà...Nous savons si bien faire la guerre...Levons nous, armés jusqu’aux dents!Chassons de notre vocabulaire,Les insultes et les mots violents.

Remplaçons les sur toute la terre.Faisons germer un plan unique,De cris d’amour pour l’univers !Un bouquet de mots magnifiques.

Formons, menons des ateliers,Sans mont, sans frontière, sans vallée,Cultivons tous ces mots semés.Faisons fleurir ces brins de paix.

Soyons plusieurs à faire la guerre,Soyons présents, soyons pressants.Protégeons notre savoir-faire,Boutons l’infâme en se parlant.

Révélons tous ces mots lancés,Contre les maux des sociétés.Rencontrons nous sans cécité,Parlons nous tous, parlons nous vrai.

Rejoignons cette grande équipe,Créée sans lettre de cachet.Ce coup de foudre anachronique

CATEGORIE« LITTERATURE »

1er « Les Mots semés encore plus loin » de Roger Alcaraz

2e « La terre est un bouquet » de Beatrix Delarue

3e « Loin, si loin » d’Annick Schulthess Brillant

4e « Semés aux quatre vents » d’Annick Tchangang

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Qui chassera les préjugés.

Nous savons si bien faire la guerre, Levons nous armés jusqu’aux dents.Montrons nous sages et sincères,Vis à vis de tous nos enfants.

Armons les de dictionnairesContre les maux: des mots semés.Pour enjoliver notre terreEt respecter l’humanité.

Roger ALCARAZ dit Papy Peûchat(61 ans)

Ce père de trois enfants et grand-père de huit petits-enfants demeure dans la quiétude des hautes côtes de Nuits-St-Georges où il écrit aujourd’hui pour ses petits enfants. L’écriture a toujours été son moyen d’expression favori.Il a écrit de nombreux poèmes tout au long de sa vie, un conte musical pour enfants (Une mer au delà des nuages avec Jacqueline Lemercier et François Ruber enregistré à l’ORTF en 1970 pour l’émission Carte Blanche sur France Inter), deux pièces de théâtre (Quiproquo jouée en 1973 à la maison des jeunes de Cour-couronnes (91) et L’œuvre écrite en 1972 jamais diffusée ), quatre contes pour enfants (Poisson Gris illustrations R.A, Le trésor du pont, Plot & Pingle et Le Petit Escargot Maladroit illustré par Alain Catherin en 2012 pour lequel il recherche actuellement un éditeur) et trois disques de chansons pour enfants enregistrés sous l’égide de Label Epique avec les musiciens du Kalach Bik Bande ( les chansons de Papy Peûchat en 2008 et en 2010. et Peûtchwork en 2012). Il a participé en 2012 à la bataille des 10 Mots où son texte a été retenu par le jury et à «Tout Fou, Tout Slam» cette année en écrivant 5 textes pour Label Epique et Le Bistrot de la scène.

La terre est un bouquet

De Beatrix DELARUE

La terre est un bouquetDe mots semés au vent,Parcourant les distancesLes mers et les rivières.Dans l’atelier du mondeIls naissent et se promènent,Sur les chemins de l’universVoilà, leur unique chanson ;Les mots ont parfois fait la guerreEt la terre a pleuréSur les nuages blessés...Pourtant les mots sont des printempsA la branche fleurie,Qui transportent partoutL’amour, la paix,Les coups de foudre et tousLes savoir-faire sur les sentiers du monde.Les mots voguent et chantentSur les fleuves de vie,Ils voyagent le long de tous les paysPour l’équipe des hommes, frontières en vis-à-vis.Les mots sont des semeurs au cachet fantastique :Ils enchantent nos cœurs,Protège les toujours...

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Beatrix DELARUE

J’écris depuis toujours des contes, scénarios, jeux et poésies pour petits et grands. Ayant une double formation littéraire et artistique, j’ai obtenu en 2007, la seconde place avec les féli-citations du Jury pour mon album : « Le plus beau berceau du Monde» lors du 3e concours National du Puy de Dôme «Ouvrez, ouvrez la lecture aux bébés ». Mon premier album-jeu-nesse Vilma en collaboration avec l’illustratrice Monika Horvath est publié en 2011 pour le moment à Budapest en Hongrie chez Pagony Edition. J’ai également écrit plusieurs textes pour la presse jeunesse. Passion-née de poésie, je participe à un atelier international dont les premiers recueils ont été publiés en 2012 et 2013.

Actuellement en pause, je partage mon temps entre mes trois enfants et l’écriture de plusieurs textes pour petits ainsi qu’un roman et nou-velles pour les plus grands et adultes. Je suis également intervenue en art visuel dans les écoles primaires de Dijon, réalisation entre autre d’une fresque sur le thème des quatre saisons pour l’école du Parc dont je garde un très bon souvenir et participation à divers ateliers d’écriture. J’aime aussi beaucoup voyager et aller à la rencontre d’autres cultures. Mes histoires parlent souvent de différence mais aussi de vie, de bon-heur et de rêve. J’aime les mots et les transmettre. Depuis peu je découvre le monde de l’édition mais l’amour de l’écriture passe avant tout…

Loin, si loin ...

D’Annick SCHULTHESS BRILLANT

Les mots ne sont-ils faits que pour faire voyager les larmes ?

Loin, si loin...

Dans l’écume salée d’une plage salie,Dans l’atelier d’un peintre où les couleurs ternissent, s’évaporent et sèchent,

Je sélectionne les mots comme des galets plats pour faire des rico-chets avec les sons, les rythmes, pour tourner sept fois ma langue dans la bouche et saliver de plaisir lors d’une minuscule trouvaille.

Les mots, j’en fait des listes.Je ne comprends pas comment l’agencement se réalise.C’est quelque chose qui se passe au loin, qui m’appelle,Un aimant foudroyant,Une union,Un mariage,Une rencontre unique qui précède l’approche et le coup de foudre.

Voilà, je sélectionne des mots malgré moi, sans savoir-faire, juste par souci de protéger le verbe, par passion du déclic ou du laisser-aller.

En montant les escaliers,En tenant le chien en laisse sur les trottoirs,En regardant les équipes d’enfants jouer sur le stade,En prenant des photos,En avalant des cachets parfois,

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Ils me traversent la tête,L’esprit n’est ni là, ni ailleurs,Ils me transportent et souvent me déportent aussiLoin, si loin que j’en perds la salive.

Je suspends des mots sur le fil barbelé de la vie, sur les étendages, sur des rubans de soie, des murs, des fenêtres en vis-à-vis, sur les toiles, dans le ciel.Je fais des ribambelles de mots pour t’atteindre, des farandoles pour danser avec toi.Je voyage en peau, en bouche, en langue, en cris, en chuchotis, en parfum, en délice, en friandise, en élan, en surprise.Je grave les lettres de nos voyages, de notre raison, de nos partages, de nos oublis sur les arbres, je tatoue l’écorce du suc de nos vies.Je transporte la brise, l’écume, la folle espérance des bouquets d’amour dans le flot de paroles qui bourdonne sans miel.

Loin, si loin que je ne t’entends plus...

Je crois que je cherche à te rejoindre et le voyage prend quelquefois la muette et désuète attitude d’un mikado en bois éparpillé sur le sol.Les chemins s’entrecroisent.Les bouquets sont fanés.La chute n’est plus libre.Je tremble.Je crois que c’est fini car je n’ai plus de mots pour frôler l’impatience.

Les mots ne sont-ils faits que pour faire voyager les larmes ?

Loin, si loin ...

Dis-moi les mots qui te troublent,Dis-moi les mots qui te hantent,Dis-moi les mots qui te transportent.Reviens !

Je te cherche derrière les phrases.Je crois t’atteindre et tu me manques encore.Tu me manques toujours et les mots sont rempart, refuge, horizon du voyage, clapotis dans l’océan...

Loin, si loin ...

Annick SCHULTHESS BRILLANT

Suisso-provençale-bourguignonne, passionnée d’écriture, de lecture et d’art postal.

Je publie certains de mes textes sur un blog que j’illustre avec des toiles, sculptures et pho-tos d’artistes connus ou pas.Vive le partage des mots et des images.J’aime la Curiosité et la Vie et l’écriture les relie...

Son blog : www.prose-poetique-avec-dix-mots.blogspot.fr

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Semés aux quatre vents

D’Annick TCHANGANG

Au bout de l’allée, au bout du monde et du firmament,Au fond de ton atelier, au bord de mes rêves, au bout de nos nuits, Te voilà, ami, amant, mon vis-à-vis, mon tendre Jean, Compagnon de plume pour protéger mon cœur de l’ennui.

Nuits sans sommeil, d’où naît la vie, d’où fusent les sens, A l’aube, tendrement, sur nos serments renouvelés, Apposons un doux cachet, frappé à sec, rouge, tel un baiser intense Du bout des lèvres, du bout de ma plume trempée à l’encrier.

J’observe… les mots au loin s’envolent vers Dakar, Tokyo, Paris… Bonheur ému, douceur, soupir et joie, accord magique,J’observe… mes filles, mes fils quittent le nid,Par-delà les mers bleues assoiffées, tissons ce lien unique.

J’effeuille aux quatre vents les fleurs de mon bouquet,Des sons, des phrases : venez les cueillir !L’émotion de la vie vous prie de l’embrasser, Fine équipe, ensemble, goûtons ses riches plaisirs !

Savoir-faire ancestral d’un cœur qui bat :Une bouche pour le dire, une main pour l’écrire,Une oreille pour l’enfouir au fond de sa mémoire, làOù le tam tam résonne, vibrant pour nous séduire.

Coup de foudre instinctif, sourire ensorcelant !Que j’aime à te traduire, t’écrire, ou te chanter Ces mots que tu saisis parfois tout autrement Et qu’il faut pourtant bien te réexpliquer.

Mère, j’ai donné le jour, j’ai bercé la vie,J’ai donné une chance à l’amour. Mes anges, mes troubadours, mes chéris... Portez ma voix au loin, pour toujours !

Annick TCHANGANG

Née en mars 1963, je suis originaire de Bour-gogne. Après une filière littéraire, au grand dam de mes professeurs de sciences catastro-phés d’un tel gâchis et un BAC A5 (Nevers), Hypokhâgne (Clermont-Ferrand), j’ai migré à Strasbourg où j’ai suivi un double cursus : DEA en Etudes Germaniques (Langue, Lit-térature, Civilisation Etrangère) et Maîtrise en Langues Etrangères Appliquées, Option Traduction spécialisée (Français, Anglais, Allemand). Traductrice free lance et étudiante, le mariage m’a déracinée en 1988 pour me transplanter à Yaoundé (Cameroun). Impossible alors sans internet de poursuivre mes activités de traductrice. Malgré une activité professionnelle variée (Edition d’ouvrages para-scolaires, Commerce de Bureautique et actuellement directrice de l’Agence Française de Voyages), mon cœur est resté attaché à la traduction. Il fallait vivre, mais chaque fois que possible, je m’impliquais dans des projets de traduction techniques et littéraires (manuel de photocopieur autant que traduction de livres pour la jeunesse ou littérature évangélique).

Jeune, je rêvais d’écrire et de théâtre. Les émotions que créent les mots me sont chères, et souvent, j’ai couché mes peines et mes joies en poésie, jamais publiées. Une vie en Afrique dans un contexte précaire, les nécessités de la vie, cinq enfants à bercer pour en faire des hommes et des femmes, occupent. Quand le nid se vide, les pre-mières amours reviennent avec force, on se sent jeune à nouveau, et prêt à reprendre nos rêves.

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Ôde aux horizons divers

De Chris GRAVINA

Ronde, toute ronde Un pas, deux, quatre sur l’onde La lune féconde

Un soir en mars, dans l’atelier, le chat (noir) a fait tomber l’outil ; sur l’étagère, un recueil. Ô Évangeline viens protéger Gabriel !De pêche ou de chasse, le coup est assurément calédonien. Qu’en est-il du coup de foudre ? C’est un savoir-faire unique de râper la lune pour en faire des étoiles et les fleurs en bouquet, dans cette autre contrée, ni lointaine, ni sauvage, ont présentement le cachet du siècle à venir : comment prolonger le coup de foudre sans eau ?Un sourire argentin, une œillade québécoise, une saveur catalane ; un souffle florentin, une mélodie bucarestoise, une caresse portuane ; un baiser germanopratin. Ô étreintes latines ! J’aime la nuit, sans l’opposer au jour. J’aime la nuit, en partage ou seul. J’aime la nuit, illuminée de sa présence. J’aime la nuit... au loin le Parthénon rose tréma. Voilà venir minuit. Les hittistes ont depuis longtemps cédé leurs murs pour une place dans un café à regarder un match opposant deux équipes du continent. Sur la corniche, sur la route qui longe le Jardin, l’on peut entendre les lémuriens éveillés par la lune féconde et les cèdres dans sa clarté me font penser à d’autres horizons. À vos hasards ! avec ou sans vis-à-vis.

LES TEXTES RETENUSPAR LE JURY

« Ode aux horizons divers » de Chris Gravina

« Ma langue » de Florentin Fine

« Ma fille » de John Steelwood

« Lettre à Mademoiselle » de Serge Chitrit

« L’Amour à la chaine » de Francis Brenet

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Ma langue

De Fouch le Motdit (Florentin FINE)

Bouquet de florilèges immatérielsma langue est maternellem’éveille sur chaque note (mais veille)et par mes lèvres élève chaque lettreun or de savoir-fairequi m’étale toute sa matièreun vis à vis sans finun coup de foudre qui m’éclairema langue a du cachetde circonstances quelconqueselle sait me protégerunique multitudede multiples interludeséternelle étuded’épiques incertitudesma langue entraîne mes motscomme une équipe de haut niveauatelier de mon âmeelle façonnece quevoilà

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Ma fille

De John STEELWOOD

Voilà, c’est l’heure.Toute une équipe est réunie autour de mon lit. Ils me regardent, ils savent que bientôt…Non, je ne veux pas y penser, il me reste si peu de temps. Je suis si vieux, si las.Bientôt je me retrouverai en vis-à-vis avec mon créateur, en atten-dant, je dois tenir, encore quelques minutes.Ma fille unique n’est pas encore arrivée, elle me manque.Je n’ai pas su la protéger, je n’ai pas pu l’empêcher de prendre ces médicaments qui ont manqué la tuer, heureusement, elle s’en est sor-tie, mais m’a-t-elle pardonné ?J’espère.Un bouquet trône sur la table, il est pour elle, pas pour moi. Les fleurs n’ont pas leur place au paradis.J’entends une douce musique résonner dans mes tympans. Je suis le seul à l’entendre.Personne ne bouge.Je me souviens, une dernière fois, de ce coup de foudre qui m’a frap-pé un jour de juin, quand ma fille est née.Les souvenirs sont faits pour être aimés.J’étais dans mon atelier quand ma défunte épouse m’a appelé pour me dire qu’elle venait de perdre les eaux.Après ?Ensuite, la vie s’est déroulée, tout simplement.Le destin possède un savoir-faire incroyable, et je sais, quand je ne serai plus, qu’il aidera ma fille. Voilà c’est l’heure, j’espère qu’elle va venir pour me dire au revoir.En fait, je sais qu’elle viendra, d’ailleurs, je sens sa présence.Le silence. Son odeur. Son visage. Son sourire légèrement crispé.

Un baiser, une caresse et je partirai, pour une autre vie, oui, une autre vie. La mort est si laide.Elle l’apprendra un jour, quand l’heure viendra.J’entends sa voix.— Je t’aime, papa.

Lettre à Mademoiselle

De Serge CHITRIT

Mademoiselle,Voici un bouquet (fleurs carnivores ou orchidées, choisissez!) pour le coup de foudre que vous m’avez assené.J’ai bien pris une équipe pour m’en protéger, ayant été prévenu du danger de vous rencontrer. Malheureusement pour moi, ils ont oublié leurs outils dans l’atelier. Quel manque de savoir-faire!Alors, voilà, je suis contraint , vis-à-vis de vous, de vous déclarer sur l’honneur, qu’en ce jour du 20 mars 2013, le cachet de la Poste y fai-sant foi, que vous êtes bien mon seul et unique Amour. Pour faire et valoir ce que de droit,Je vous prie, Mademoiselle , d’agréer l’expression de mes sentiments les plus sincères.

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L’Amour à la Chaine

De Francis BRENET

_ Plus vite les feignasses ! Les Olympires attendent leur marchandise ! Voilà, on fait comme ça ! On prend les boîtes, on fourre l’attirail dedans, un cachet et zou, vive l’Amour !

En une pause-café rincée au tord-boyaux, l’équipe de jour s’était transformée en équipe de nuit. À peine le temps de se débarbouiller le ciboulot, de se décrasser les boulons d’aisselles en train de choper mauvaise rouille. Les Humainciers, légumineuses des ateliers empa-quetaient à rythme industriel des tonnes d’Amour semées au loin. Dans un Eden régulièrement arrosé du sperme de Politocards, des enfainciers s’écorchaient la chair sur les ronces de métal pour extir-per des bouquets chaque fois uniques de la précieuse marchandise, dévorée à l’excès par les Olympires.

XY-311078, dont le savoir-faire n’était plus à prouver, devait au mieux protéger la chaîne. À lui la rude tâche de former les nouveaux membres de l’équipe dès qu’un élément partait à la Carne-casse. Toute fraiche émoulue des forges des bas-fonds, XX-130284, la recrue, avait vissé un ravissant sourire à ses lèvres. En quelques instants seulement, elle assimila manœuvres et protocoles. XY-311078 contemplait sa vis-à-vis avec admiration. Chacun des mouvements de la nouvelle mon-trait une délicatesse sans égale qui magnifiait les bouquets d’Amour déroulant sur le tapis, insatiable sprinteur à la mécanique maratho-nienne. Le temps semblait suspendu à ses gestes adroits, à son sou-rire, à ses yeux appliqués sur la tâche pourtant rébarbative. Hypnotisé par tant de grâce, XY-311078 faillit écorner un coup de foudre – c’est vrai un peu lâche- qui avait jailli entre ses doigts d’ordinaire habiles à les emprisonner. Mais d’une simple œillade de XX-130284, le coup de foudre se trouva apprivoisé et rendu à l’étreinte sans pitié d’un

paquet aussitôt cacheté. Ses zygomatiques gribouillèrent un sourire de remerciement. Elle l’accueillit d’un rire agréable, loin des horri-pilants crissements dont il avait coutume. Non, il y avait une note légère, comme celle d’un piano effleuré par la main d’un maestro.

Il sentit un drôle de court-circuit secouer sa poitrine. Ses doigts ren-contrèrent ceux de XX-130284. Il se perdit dans son regard, occulta les bouquets qui s’accumulaient sur sa table de travail, ne vit l’alerte lui gueuler dessus en le brûlant de ses yeux rougeoyants, ne sentit les lacérations électriques du contremaître. Il était parti déjà depuis longtemps, parti en elle, grâce à elle… Libre…

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C’est la vis !

De Pierre LACLAIS

CATEGORIE« ŒUVRE GRAPHIQUE »

1er « C’est la vis » de Pierre Laclais

2e « Haute Couture » de Nathalie Four

3e « Amour : Mode d’emploi » de Camille Prigent

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Pierre LACLAIS

Vit à Chambéry (Savoie). Infographiste chez un fabricant français de matériel solaire. Di-plômé de l’ENSAD (Arts Déco de Paris). Il pratique l’aquarelle et la photographie.Il aime les voyages itinérants (27 pays dont certains à vélo), la lecture surtout les récits de voyages anciens et les sports alpins (ski de ran-donnée, trail, cyclisme...)

Quelques prix déjà obtenus :

2010 : 1er prix de concours de dessin /AFTAlp.

2006 : 1er prix de concours de photographie / Ville de Thônes, 2ème prix en 2008

2005-2006 : 1er prix de concours de peinture / Villes d’Albertville, Uriage, Challes-les-Eaux (2005), Drumettaz (2006)...

2000 : 1er prix du concours “Paris sera techno...logique” / Solutions innovantes pour améliorer la qualité de la vie à Paris. Organisé par la Ville de Paris, Altran et le Figaro.

1998 : 1er prix du trophée Made in Savoie / Prix Savoie Découverte (meilleure jeune entreprise savoyarde).

1997 : 1er prix du concours de la STAC / Décoration de bus (Ville de Chambéry).

Haute Couture

De Nathalie FOUR

Nathalie FOUR

Alors que je dessine et que je peins depuis toujours, j’ai commencé à réellement prendre des cours de peinture à l’huile en 2000 dans une MJC. Après 3 ans et demi de cours, j’ai remplacé ma prof. Sacrée expérience!!!! J’ai adoré!!! J’ai donc continué à donner des cours dans d’autres structures aussi.En 2007 j’ai abandonné un CDI pour tenter de vivre de mon art. C’est très loin d’être facile tous les jours mais c’est le bonheur: passer ses journées entourée de couleurs....

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« Amour : Mode d’emploi »

De Camille PRIGENT

Camille PRIGENT

«Camille Prigent a passé toute son enfance en Bretagne où elle a grandi avec ses deux frères. Une fois le bac en poche, elle s’envole pour le Canada et passe quatre ans à Montréal pour suivre des études supérieures. Elle rentre à Pa-ris diplômée, et débute une carrière de journa-liste au sein d’un titre économique.Passionnée par l’art depuis toujours, Camille Prigent a dessiné toute sa vie. Ses inspirations sont diverses : les voyages, la mode, mais aussi le cinéma et la littérature, et ses supports également. Elle commence la peinture et la sculpture à l’âge de 17 ans, et découvre l’illustration graphique au début de l’année 2013.»

CATEGORIE« VIDEO »

1er « SLAMS » de la classe de CM1de l’Ecole La Poulatière

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SLAMS

De la classe de CM1 de l’école La Poulatière de Saint-Ismier

Il a neigé sur mon oranger, j’ai fermé les yeux et une voix âgée m’a dit : « Pars voyager autour de la Mer Egée. »

Tu trouveras là- bas le bateau qui a chaviré…Tu l’empêcheras de couler, lui et son or noir prêt à tout polluer.

Comment en est-on arrivé là ? Et pourquoi moi, je ne suis qu’un enfant et je n’ai rien à voir avec tout ça ? Je veux partir là-bas…On ne m’arrêtera pas… J’ai pris mon épée et mon bouclier en bois, taratata et basta !

Et voilà que je m’élance dans le pré, juste devant chez moi … Et sou-dain au loin retentit une voix…

C’est Roger mon pépé, il a l’air en colère et il vocifère : « Ça va pas de sortir en pyjama en hiver ! »Des fois, il est un peu dur, mais je sais qu’il a le cœur pur ! Et qu’il sera le premier à m’épauler au secours de la Nature.

Depuis qu’on est allés chanter et que je l’ai encouragé à danser, alors que ça faisait des années qu’il n’avait pas bougé,

on est devenus comme deux inséparables chevaliers. J’ai succombé à son amitié et on s’est épaulés.

Je lui ai parlé de mon rêve de voyager autour de la mer Egée où un bateau a dérivé.

Qu’il fallait partir sur le champ pour la défendre et la sauvegarder. Et au lieu de dire non, voilà ce qu’il a répliqué :

« Ça fait du bien d’être motivés et de nous dépasser… Voilà, c’est comme ça ! Voilà, c’est ça la voie ! Allez prépare- toi

je m’en vais avec toi ! »

Ma chambre est à l’apogée de la maison, j’ai gravi les escaliers en quelques bonds et bien que je n’aime pas ranger,

je me suis fait une raison, plier chaussettes et pantalon car qui peut dire quand nous reviendrons…

Cette après- midi, on a acheté deux billets d’avion, demain je n’ai pas école et nous décollerons pour organiser à Athènes une grande mani-festation, protéger la Nature , voilà notre grande mission !!!

Et vous, allez !!! Allez, changez pour faire changer ! Tout comme moi et mon pépé !

Allez rêvez, rêvons. Car la voilà cette fameuse évolution.

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Il manque un membre de notre équipe : Mathieu qui était absent le jour de la photo.

Imaginez une école, proche de Grenoble, dans un grand village : Saint-Ismier.Dans cette école, une classe où l’on travaille en voyant les sommets de la chaîne de Belledonne, c’est dire si le cadre prête au rêve. Dans cette classe, 22 enfants avec 2 maîtresses qui ont le coup de foudre pour les mots et qui ont l’envie de se lancer dans un projet de slam avec leurs élèves.Dans chaque enfant, un désir d’apprendre, de créer et une envie de s’approprier les dix mots pour les semer au loin.Dans l’année, une rencontre organisée avec Grand Corps Malade qui restera un souvenir merveilleux et une création pas à pas avec un artiste : Emmanuel Boudière qui nous propose son savoir-faire, en atelier d’écriture, nous aide à ouvrir nos yeux, notre cœur et notre esprit imaginatif dans nos textes et qui nous offre sa mise en scène. Merci pour tout, Emmanuel !Cela n’a pas toujours été facile, il a fallu récrire, refaire, recommen-cer, accepter de se mettre en scène et en voix, apprendre à partager mais toujours avec des sourires et des étincelles dans les yeux…Et VOILA !!!

Catherine Dullin et Nathaëlle Henriot , fières de leurs élèves !

CATEGORIE« LITTERATURE ENFANTS »

1er « La neige » de Louise

2e « Ecole Peter Pan, Bruxelles on a 10 ou 11 ans,on s’exprime autour de 10 mots »

3e « Créations d’enfants » du Lycée technique« Petre Mitroi »de Timis en Roumanie

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La neige

De Louise ROBERT

Un bouquet de flocons blancs tombe en chantantIl se trémousse, pousse et tombe légèrementQuelque fois la neige se transforme en grêle et C’est équipe contre équipe pour savoir laquelleTombera la première

Mais enfin après tant et tant de disputesVoilà qu’elle se transforme, fatiguée,En neige fondue et devient une pluie verglaçante :Les champs se transforment en patinoire,Vis-à-vis du temps où les enfants font des courses de glisse Et d’autres se protègent les mains avec des gants Pour faire des batailles de boules de neige

Mais certains préfèrent rester chez eux, en familleEt, au coin du feu, les grand-mères et les grands-pèresPrennent leurs petits enfants sur les genoux, leur racontent des lé-gendesD’ogres, de fées, de sorcières de princesses prisonnières dans des châ-teaux,Tout en buvant des chocolats chauds, Et en mangeant des biscuits de Noël

Et ce soir là, il doit neiger plus que jamais car Le Père Noël ne peut pas faire glisser son traîneau s’il n’a pas assez de flocons par terreEt pourtant la neige en a marre de jeter tant d’étoiles translucidesQuelle faute la neige avait-elle faite en n’imaginant pas la tristesse des enfants !

S’ils savaient que cela serait impossible d’avoir leurs cadeauxAlors elle s’est mise à cracher, cracher, cracher Si bien que le Père Noël pu faire glisser son traîneauEt les enfants avoir leurs cadeaux

Et depuis ce temps, plus personne ne parle de panne de neige car Elle a peur de se faire gronder par le tonnerreEt par le Père Noël !

Louise ROBERT

Louise, jeune fille de 10 ans.Elle a deux grands frères de 15 et 17 ans qui ne lui font pas toujours de cadeaux, mais elle avance sereinement dans la vie.Elle est coquette et rêveuse, mais surtout pas-sionnée par la lecture.

Elle aime beaucoup les histoires avec des princesses, des fées, et tous les personnages qui ont peuplé notre enfance.

A l’école, elle est toujours très inspirée lorsqu’il s’agit d’écrire une poésie à l’occasion de la fête des pères ou des mères.

Elle a aussi beaucoup d’imagination sur les sujets de rédaction qui lui sont proposés.Elle conserve un petit cahier dans sa chambre où elle écrit parfois des textes poétiques.

Louise est par ailleurs une musicienne aguerrie, puisqu’elle joue du Hautbois depuis maintenant 5 ans.

C’est le 2ème concours de poésie auquel elle participait, le principe des 10 mots lui ayant beaucoup plus.

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Ecole Peter Pan

L’école Peter Pan est une école communale en discrimination po-sitive située au cœur de Bruxelles, à Saint Gilles. Les enfants sont d’origines très diverses et souvent de milieu populaire. La maitrise de la lecture et de l’écriture de la langue française est indispensable à nos élèves. Le français étant souvent une seconde langue, l’équipe met tout en œuvre pour amener tous les enfants au maximum de leurs capacités. Dès les plus petites classes, les élèves lisent et écrivent tous les jours. Leurs écrits sont mis en valeur dans de nombreuses pu-blications, affichages et lectures des productions aux autres classes. Chez les plus grands, la rédaction d’un journal de l’école et le travail quotidien sur les textes produits par nos élèves leur fait découvrir le plaisir d’écrire tout en se confrontant aux contraintes de la correction des textes avant leur publication.

Place aux jeunes auteurs, qui jonglent avec les mots pour vous parler de leur école :

Ecole Peter Pan, Bruxelles on a 10 ou 11 ans, on s’exprime autour de 10 mots

Il était une fois un garçon de dix ans qui ne faisait que jouer avec ses amis. Il courait dans tous les sens et énervait les autres. Un jour arriva où le garçon se retrouva seul dans l’escalier de son école. Il tré-bucha et tomba sur son front. Au même moment, voilà une fille qui cria. Une enseignante arriva pour le protéger. Très vite, une équipe d’ambulanciers et de policiers le transportèrent à l’hôpital. Le garçon ne faisait que penser à sa vie.

Hugues

Après mon match de foot, mon équipe est tombée malade. Ils prirent un cachet et partirent dans l’atelier pour prendre un bouquet de feux d’artifices pour fêter leur victoire. Après un coup de foudre, ils al-lèrent se protéger de la foudre.

Gabriel

Je suis une fille unique.J’aime les grands bouquets de fleurs.J’ai eu deux coups de foudre.Je vais à un atelier de dessin où on reçoit toujours des cachets.J’ai aussi une équipe de natation. Voilà qu’un jour, on s’est retrouvé en vis-à-vis d’une autre équipe très très forte mais on a réussi à les battre grâce à notre savoir-faire, notre confiance en nous et notre travail d’équipe.Je suis aussi une baby-sitter qui protège les enfants.

Anastasia

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Il était un fois un atelier de bouquets de fleurs. Il y avait beaucoup de cachets parce que à chaque fois qu’un client achetait un bouquet, les gens qui travaillaient leur donnaient un cachet.Devant l’atelier, il y avait des gardes qui protégeaient l’atelier. Parfois ils étaient en vis-à-vis. Ils essayaient de savoir qui avait le meilleur savoir-faire.Parfois il y avait aussi des coups de foudre dans l’équipe et alors ils se sentaient uniques. Voilà l’histoire de l’atelier de bouquets.

Bianca

Il était une fois un garçon qui se trouvait au milieu d’une forêt. Mais dans la forêt il y avait des gens qui faisaient du sport et un peintre. Le garçon qui était seul vit une fille unique qui était aussi seule.Elle était en danger à cause de l’équipe de foot. Il alla la défendre. La fille tomba amoureuse du garçon et lui dit vis-à-vis qu’ils pouvaient aller cueillir des bouquets de fleurs, et voilà !

Maissae

Un jour, un président voulu organiser des activités pour son pays. La fête dura de midi à minuit. Il y avait des boissons, des aliments et des chanteurs, de la musique et une très grande salle de jeux.Une femme est venue avec toute sa famille à la fête.Durant, la fête, un enfant est venu à côté du président et lui demanda un cachet.La femme vit son joueur préféré et alla lui demander un autographe. Puis tout le monde alla acheter de la glace parce qu’il faisait chaud. Quelques heures plus tard, la fête était finie.Tout le monde était fatigué et la famille est rentrée à la maison pour dormir.

David

Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Diogo. Il était tout seul, unique et sans amis. Il pensait qu’un jour il pourrait rencontrer un ami pour jouer, mais non, il restait toujours tout seul. Un jour, il fabriqua un robot pour devenir son meilleur ami. Il appela son robot Tim. Tim et Diogo jouaient toujours à se cacher. Parfois, Tim proté-geait Diogo.Un jour, Tim eu un accident et Diogo pleura toute la nuit. Un soir, Diogo alla à la cave pour retrouver son ami Tim qui était mort pour essayer de le faire revivre. Mais cela ne marcha pas alors il laissa tomber. Le lendemain matin, un voisin emménagea. Ce voisin avait un petit fils qui s’appelait Santiago. Diogo et ses parents allèrent se présenter. Santiago et Diogo devinrent amis. Et voilà, tout est bien qui finit bien.

Mariam

Il était une fois un atelier qui s’appelait Fleur. Un jours alors que tout le monde travaillait, un bouquet de fleurs apparu. C’était la plus belle composition florale au monde. Les propriétaires de l’atelier deman-dèrent de le laisser à sa place.Un soir, alors qu’il pleuvait des cordes, un coup de foudre s’abattu sur le bouquet mais il resta en place parce que c’était peut-être le plus beau bouquet mais il était aussi indestructible.

Kadra

Il était une fois une fille qui allait à un atelier pour peindre ou pour sculpter. Une équipe arriva et demanda à la fille si elle voulait travail-ler avec eux. Elle accepta. Un mois passa et elle reçu un cachet. Elle était très contente. Le lendemain, elle partit au magasin et acheta un joli bouquet de fleurs.

Jessika

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Il était une fois dans un atelier de fabrication de bouquets. Une équipe qui fabriquait des bouquets de fleurs et une fille qui elle, était unique. Elle n’avait pas beaucoup d’amis.Un jour, un monsieur arriva dans l’atelier et il commença à se fâcher avec l’équipe car il n’avait pas eu ce qu’il voulait.Alors, la fille qui était unique alla les protéger et le monsieur partit chez lui. Cet atelier avait quelque chose de bien, à chaque fois que quelqu’un faisait quelque chose de bien ou qu’il avait fait des progrès, il gagnait un cachet.Alors le chef s’approcha de la fille et lui dit en vis-à-vis : « Bravo, voilà, tu viens de gagner ton premier cachet ».La fille sortit du magasin pour aller chez elle et tout à coup elle eu un coup de foudre.

Leonor

Dans un atelier, des fabricants de bouquets mangeaient du maïs. Ils en découvrirent un unique et ils défendirent de s’en approcher.Ils lui mirent un cachet. Mais un groupe de mangeurs essaya de le manger . Mais voilà, un coup de foudre les frappa et ils s’enfuirent.

Lionel

Quand les fées sont en équipe, elles peuvent protéger tout un atelier, voilà pourquoi elles sont uniques.

Zazie

Il était une fois dans un atelier deux filles qui protégeaient le peintre qui travaillait à l’atelier. Une fille lui donna un bouquet de fleurs et une autre fille eut un coup de foudre pour le peintre.Elle faisait n’importe quoi. Elle reçu un cachet. Puis une équipe de

Il était une fois une équipe de foot dans laquelle jouait le meilleur joueur du monde.Il s’appelait John et sa femme travaillait dans un atelier de bouquets de fleurs. John alla jouer contre une autre équipe.John marqua onze buts. Sa femme lui donna le plus beau bouquet qu’elle avait. Son patron lui donna un grand cachet.En revenant du match, un coup de foudre tomba à côté de la femme. L’homme la protégea.La femme vit un enfant dans l’unique poubelle de la rue. Il était tout seul. Elle le prit et rentra à la maison.Vis-à-vis, la femme et l’enfant jouaient ensemble. Voilà comment la femme savait faire rire le bébé.

Ahlan

Moi, je vais avec mon équipe à l’atelier. Je joue avec mon équipe de foot.Mon ami a eu un coup de foudre. J’ai donné un bouquet à mon coup de foudre. Mon coup de foudre est tombé malade. Je dois lui donner un cachet pour ne pas qu’il meure.

Gonçalo

Il était une fois un atelier où vivaient beaucoup de bouquets. Parmi eux il y avait un bouquet unique.Un jour, une équipe de méchants envahit l’atelier. Les bouquets s’en-fuirent sauf le bouquet unique et un autre.Le bouquet regarda l’autre bouquet en vis-à-vis et ils eurent un coup de foudre. Ils vécurent ensemble et protégèrent leur atelier et leurs fleurs.

Nasar

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La VIIe A est une classe qui aime apprendre. Les enfants aiment faire beaucoup d’activités : ils dansent, ils chantent, ils dessinent et ils aiment « entrer » dans une compétition.Les élèves Cecilia Răvăşilă et Teodora Tirică sont des filles très ambi-tieuses. Elles sont les meilleures de la classe. Elles ont gagné beau-coup de prix. Pop Eric, c’est comme tous les garçons : un peu pares-seux mais très intelligent.Une chose est sûre, ils aiment le français et ils adorent utiliser « Les dix mots » chaque année.Professeur Corina Fenichiu

VOILÀVoilà la mer,Voilà le ciel,Voilà mon âmeQui vole solitaire !

Pop Eric Valentin

UniqueUnique c’est la vie,Unique c’est ma mère,L’étoile qui scintilleEt le papillon éphémère !Unique c’est l’amitié,La joie et le rire,La lune doréeEt mon sourire !

Răvăşilă Cecilia

foot est venue à l’atelier demander des tableaux. Alors un voleur est venu à l’atelier pour voler le tableau en or.Le voleur tomba en vis-à-vis avec la fille qui était amoureuse du pein-ture. Le voleur voulait tuer la fille mais le peintre dit au voleur : « Si tu veux la tuer, il te faudra mon savoir-faire à moi ! ».Alors ils sont partis, le peintre et le voleur et les autres filles sont allées à leur cours. Alors la fille à l’atelier dit : « Nous voilà enfin seuls ! ».

Stéphanie

Créations d’enfants

De Răvăşilă Cecilia, de Teodora Tirica et Pop Eric Valentin (13 ans) du Lycée technique Petre Mitroi de Biled à Timis en Rou-manie. Professeur : Corina FENICHIU

Le bouquetJe suis un petit bouquet,Plein de joie et très coquet !Mes couleurs sont comme l’amour :Vives et gaies et pour toujours !

Răvăşilă Cecilia

CachetC-alciumA-ssistanceC-ouH-ôpitalE-nfantsT-empérature

Răvăşilă Cecilia

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Nuit étoiléeC’est une nuit très belle, étoilée, chaude et tranquille. Seul le chant des grillons inonde l’alentour.L’odeur séduisant de l’herbe t’encourage à rêver et le ciel est un dôme doré qui protège le monde.De la lisière de la forêt, je peux voir la sérénité et sentir comment la tranquillité de tout l’univers me colorie le regard. Je vois la lune qui reflète sur le lac argenté et un canot qui flotte lentement, perdu au milieu de l’obscurité. « Un pêcheur », me dis-je.Les arbres protecteurs s’inclinent sous les ondes claires. Dans la val-lée aux doux baisers de rosée blanche, des étoiles scintillent comme de grandes larmes bruinées par la lune.Quelle joie de vivre ! Tout est beau, parfait, comme dans un conte de fées qui se répète nuit après nuit, année après année, et qui com-mence toujours de la façon suivante : « Il était une fois à Biled, la douceur de vivre dont aucun lieu n’aura jamais son pareil…. » Teodora Tirica

CATEGORIE« ŒUVRE GRAPHIQUE

ENFANTS »

1er « Le Bouquet » de Teodora Tirica

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Teodora Tirica

Teo pour les amis, est une élève roumaine qui a 13 ans et qui habite à Biled, un beau village de Roumanie. Elle est brune et elle a des yeux verts.Elle aime la musique, la littérature et le des-sin. Et les vacances, bien sûr ! A côté de Ce-cilia Răvăşilă, elle est aussi la meilleure élève de la classe. Elle aime aussi le français et les concours.

Le Bouquet

De Teodora Tirica (13 ans)

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