l’ Équipe – 02.02.2007

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* 61 e ANNÉE - N o 19 210 0,85 France métropolitaine Vendredi 2 février 2007 www.lequipe.fr LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE CYCLISME L’UCI MENACE D’INTERDIRE PARIS-NICE (Page 17 et notre éditorial, page 2) SKI ALPIN DÉNÉRIAZ ET LES BLEUS EN OUTSIDERS (Pages 14 et 15) Antoine Dénériaz, champion olym- pique de descente, tentera d’effa- cer un décevant début de saison, lors des Championnats du monde qui débutent demain à Are. (Photo Jérôme Prévost) RUGBY LAPORTE : « ON REPART TOUJOURS DE ZÉRO » (Pages 12 et 13) (Photo Pierre Lahalle) COLOGNE. – Pris dans l’étau allemand, Bertrand Gille, ballon en main, aura beau se démener avec énergie, lui et les Français échoueront d’un souffle aux portes de la finale du Mondial, à l’issue d’un match indécis et spectaculaire. (Photo Nicolas Luttiau) SI PRÈS DU BUT L’équipe de France de handball ne jouera pas, dimanche, la finale du Championnat du monde. Hier, à Cologne, les Bleus se sont inclinés en demi-finales face à l’Allemagne (31-32), après deux prolongations qui laissent bien des regrets. (Pages 2 à 4) (Photo Hugues Lawson Body / L’Équipe) FOOTBALL ON S’INQUIÈTE POUR LYON (Page 6) MARSEILLE. – À trois semaines de son huitième de finale de Ligue des champions contre l’AS Rome, l’OL s’essouffle. Contre l’OM, mercredi, Éric Abidal (ci-contre) et ses coéquipiers ont subi leur troisième défaite (1-2) en moins d’un mois. Cela ne leur était pas arrivé depuis cinq ans. (Photo Alain Mounic/L’Équipe) BASKET JOAKIM NOAH CROIT AU DOUBLÉ (Page 18) L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . 3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@c@a@m@k ; T 00106 - 202 - F: 0,85 E Demain. En couverture De l’enfant de Gaillac à l’entraîneur du Stade Français, premier épisode de la trilogie consacrée au patron du XV de France, à l’occasion du Tournoi. Football Les confidences de David Trezeguet avant le match de mercredi contre l’Argentine, le pays de son enfance. Ski Alors que débutent les Championnats du monde, portrait de Benjamin Raich, le skieur le plus doué du moment mais peut-être pas le plus lisse!

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Noir Jaune

Bleu Rouge1

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

*61e ANNÉE - No 19 210 0,85 � France métropolitaine Vendredi 2 février 2007 www.lequipe.fr

LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE

CYCLISME

L’UCI MENACED’INTERDIREPARIS-NICE(Page 17 et notreéditorial, page 2)

SKI ALPIN

DÉNÉRIAZET LES BLEUSEN OUTSIDERS(Pages 14 et 15)

Antoine Dénériaz, champion olym-pique de descente, tentera d’effa-cer un décevant début de saison,lors des Championnats du mondequi débutent demain à Are. (Photo Jérôme Prévost)

RUGBY

LAPORTE :« ON REPARTTOUJOURSDE ZÉRO »(Pages 12 et 13)

(Photo Pierre Lahalle)

COLOGNE. – Pris dans l’étau allemand, Bertrand Gille, ballon en main, aura beau se démener avec énergie, lui et les Français échoueront d’un souffle aux portes de la finaledu Mondial, à l’issue d’un match indécis et spectaculaire. (Photo Nicolas Luttiau)

SI PRÈS DU BUTL’équipe de France de handball ne jouera pas, dimanche, la finale du Championnat du monde. Hier, à Cologne, les Bleusse sont inclinés en demi-finales face à l’Allemagne (31-32), après deux prolongations qui laissent bien des regrets. (Pages 2 à 4)

(Photo Hugues Lawson Body / L’Équipe)

FOOTBALL

ON S’INQUIÈTEPOUR LYON(Page 6)

MARSEILLE. – À trois semaines de son huitième de finalede Ligue des champions contre l’AS Rome, l’OL s’essouffle.Contre l’OM, mercredi, Éric Abidal (ci-contre) et ses coéquipiersont subi leur troisième défaite (1-2) en moins d’un mois.Cela ne leur était pas arrivé depuis cinq ans.(Photo Alain Mounic/L’Équipe)

BASKET

JOAKIM NOAHCROITAU DOUBLÉ(Page 18)

L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 � ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 � ; AUTRICHE, 2,10 � ; BELGIQUE, 1,5 � ; ESPAGNE, 1,90 � ; GRÈCE, 2 � ; ITALIE, 1,75 � ; LUXEMBOURG, 1,5 � ; PAYS-BAS, 2 � ; PORTUGAL CONT., 1,8 �.

3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@c@a@m@k;T 00106 - 202 - F: 0,85 E

Demain.

En couverture De l’enfant de Gaillac à l’entraîneur du Stade Français, premier épisode de la trilogie consacrée au patron du XV de France, à l’occasion du Tournoi.

Football Les confidences de David Trezeguet avant le match de mercredi contre l’Argentine, le pays de son enfance.

Ski Alors que débutent les Championnats du monde, portrait de Benjamin Raich, le skieur le plus doué du moment mais peut-être pas le plus lisse !

Noir Jaune

Bleu Rouge2

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

avec

MontpellierMMontpelliM pFoot (L 2),( 2)reçeç it Reimsoiço

Brest

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ParisParis

DijonjoFoott (L 2),reçeçooit Libourne-Libourne-çoSt-SSeurin

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LyonbessseerbSup bppAuto (TrophphAuto (TT hA t (T ééée Andros),e Andros)Afinalefinale

NiortoFoot (L 2),F (L 2)rereççeçeçoit Istresoit Istresçoço

Grenoble

NaantesToursToursFoot (L 2), F t (L 2)reçeçoit GGrenobleço

Cherbourgg

Bordeauxrdeaux

BiarritzToulouseToulouseTToulousT

En matinée, une diagonale de brumescoupera la France du Sud-Ouest au Nord-Est.Elle fera place, l’après-midi, à un temps nuageuxgeuxsur l’ensemble du pays avec néanmoins de belles éclaircies

Le temps sur la France

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CréteilFoot (L 2),Foot F (L 2)reçeç it Le Havreoi eço

AmiennsFoot (L 2),F t (L 2)reçeçoit GueugnonG onnço

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Nancya cy

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BastiaFoot (L 2), F (L 2)rereççeçeç noit Caenoit çoço

ChChCC âââteaurouxteaurouxteau ouFoot (L 2),oot (L 2),( 2)rererereççeçeç ooit AC Ajacciooit Açoço

L’HUMEUR

L’ÉDITO

LOGIQUEDÉVASTATRICE

N SOMMANT les organisateurs de la courseE Paris-Nice (11-18 mars) de se mettre en conformitéavec les règlements qu’elle édicte sous peine de voirl’épreuve mise hors la loi, l’Union cyclisteinternationale (UCI) vient de franchir un paliersupplémentaire dans le bras de fer qu’elle a engagédepuis deux ans et demi avec le front uni formépar les organisateurs des trois Grands Tours, AmaurySport Organisation (ASO, Tour de France), le groupede presse italien Rizzoli Corriere della Sera (RCS, Giro)et la société espagnole Unipublic (Vuelta).Au-delà de la menace pesant sur la « Course auSoleil », on devine que l’UCI nourrit un projet plusterrible : celui d’étendre sa mise en demeure aux dixautres épreuves organisées par ASO, RCS et Unipublic.Le pire des scenarii pourrait alors déboucher sur uncalendrier international officiel amputé des troisprincipaux Tours mais aussi de Milan - San Remo,Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et du Tour deLombardie, autant dire de quatre-vingt-dix pour centdu patrimoine mondial du cyclisme.

Tout cela n’est pas sérieux. Tout cela n’a pas de sens.Sauf à considérer qu’une saison dont les temps fortsseraient les Tours de Chine, de Californie ou deGéorgie pourrait avoir la même valeur. Sauf àaccepter aussi, ce qui serait plus grave, qu’on puissecourir le risque de priver spectateurs ettéléspectateurs du monde entier de l’un deschefs-d’œuvre du sport, le Tour de France, troisièmeévénement sportif le plus regardé au monde après lesJeux Olympiques et la Coupe du monde de football.L’UCI peut-elle persister dans une logique aussidévastatrice ? Quoi que l’on puisse dire et penser dansles couloirs de cette institution, le sport cycliste dehaut niveau ne survivrait pas à l’atteinte portée à sesmonuments. Et, pour avoir scié la branche sur laquelleelle était assise, l’UCI n’aurait dès lors plus d’autresolution que de fermer boutique. Vous parlez d’unevictoire…

LA MÉTÉO

LA QUESTION DU JOURMarseille parviendra-t-il à gagnerla Coupe de France ?

OUI ............................................................................................. 46 %NON ........................................................................................... 54 %(nombre de votants : 117 701)Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.

HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE (demi-finales) – ALLEMAGNE - FRANCE : 32-31 ap. 2 prol.

« Ça fait très mal »MICHAËL GUIGOU, l’ailier gauche des Bleus, ne digérait pas la décision des arbitres qui lui ontrefusé un but à quatorze secondes de la fin.Enfermésdans leurvestiaireà ruminerunecolèrenoire, leschampionsd’Europe sont venus à la rencontre des médias à pas comptés uneheure après le coup de massue. L’acrimonie ressentie envers la pairearbitrale suédoise n’était évidemment pas retombée. Calme, commeabasourdi par les événements, Michaël Guigou, l’un des premiers àfaire face aux micros et aux caméras, laissait deviner dans son regardce que le ton de sa voix ne suggérait peut-être pas.La toupie de Montpellier en avait gros sur le cœur. Comme un buteurdésavoué par un coup de sifflet à quatorze secondes de la fin de lasecondeprolongation.LaFranceavaitalorsunbutderetard(31-32)etl’ailier gauche, longtemps muet dans ce match irrespirable (3 buts,tous en prolongation), avait égalisé une première fois, avant de cha-parder une balle de contre-attaque.Il la transforma régulièrement, semblait-il, pour arracher ce qui auraitpeut-être constitué une hallucinante séance de jets de sept mètres(tirs au but) afin de désigner le finaliste. Mais un coup de sifflet sanc-tionnant trop vite le contact (léger certes, mais réel) d’un défenseurallemand a tout bouleversé, puisque le but français, refusé, s’esttransformé alors… en coup franc pour les Bleus. Hier soir, Guigou etses coéquipiers s’interrogeaient encore…

COLOGNE – (ALL)de notre envoyé spécial

« POURQUOI VOUS A-T-ONrefusé le but de l’égalisation àquatorze secondes de la fin dela deuxième prolongation ?– Il n’y a rien du tout. On me siffle…Je ne sais pas quoi. Marcher, pas-sage en force ? Je ne crois même pasque je suis touché. Au moment du tir,j’entends le coup de sifflet del’arbitre. Je ne vois pas ce qu’il peutsiffler… Le problème, c’est que, si jem’excite un peu trop, je prends deuxminutes. J’ai essayé de resterconcentré sur la dernière action.– Qu’est-ce qui prédomine ?L’injustice ?– C’est un scandale. Déjà surl’action d’avant, je récupère uneballe dans la zone et je ne pense pasqu’elle sorte ou que je sois en zone.Et ils (les arbitres) leur rendent laballe. Je n’ai pas d’explication. Ils ontsifflé dans le sens qu’ils voulaient.Voilà… Mais que faire ? On ne peutpas porter plainte. Il n’y a pas decommission qui puisse faire rejouerle match.– Avez-vous le sentimentd’avoirété volésd’uneplace enfinale ?– On savait que cela allait être diffi-cile. Peut-être pas qu’on allait sefaire voler sur une action comme cela

à la fin. Peut-être que c’est un peu denotre faute, car on se doutait qu’enentrant dans le money-time leschoses n’allaient pas forcémenttourner en notre faveur. Mais, à cepoint, on est vraiment scandalisés…

« Pas mal de gâchis »– Vous avez mené l’essentieldu match. Y a-t-il des chosesque vous pouvez vous repro-cher ?– Oui, il y a pas mal de situationsmal gérées. En fin de première mi-temps de la deuxième prolongation,on a une balle de + 2 avec l’engage-ment de la deuxième mi-temps der-rière et on se retrouve à – 1. Certainstirs ont peut-être été pris trop sou-vent face au contre, dans la difficul-té. Mais on était devant 20 000 spec-tateurs allemands, la salle étaitsurchauffée. Les Allemands étaienten confiance. On fait un bon match,mais je ne pense pas qu’on mérite ça.– Comment vous étiez-vouspréparés à affronter cecontexte très particulier ?– On savait que cela allait être spé-cial. Mais se faire voler, non, on n’yavait pas forcément pensé !– Comment était l’ambiancedans le vestiaire après lematch ?– Comme après une défaite. Quandon a l’ambition d’arriver en finale et

qu’on perd de cette manière, ça faittrès mal…– Avez-vous géré le matchcomme vous le souhaitiez ?– Je n’en sais rien. Encore une fois,on a, comme contre la Croatie enquarts de finale, pêché en attaque.On s’est peut-être un peu trop repo-sés sur les individualités, on a eumoins de continuité qu’on voulait enattaque.– Vous-même avez dû patien-ter jusqu’aux prolongationspour vous exprimer. Pour-quoi ?– En première mi-temps, cela sepassait plutôt bien derrière, mais,après, il y a eu pas mal de gâchis. Onrevenait souvent vers l’intérieur. Ona eu du mal à écarter à droite ou àgauche. Il est dommage qu’on n’aitpas pu s’en servir (des ailes) un peuplus, mais, bon, avec la fatigue, laperte de lucidité…– Êtiez-vous supérieurs àl’équipe d’Allemagne ?– Non, puisqu’on perd. On a desqualités supérieures, mais, auniveau mental, les Allemands ontmontré qu’ils pouvaient résister. Leplus souvent, ils étaient derrière auscore, à un ou deux buts. Ils ont résis-té et n’ont jamais cédé.– Est-ce un match qui va restergravé dans vos esprits ?– Sûrement la dernière action, celledu but refusé, et pour un longmoment. Cela peut-il servir deleçon ? Oui et non, car, en finale del’Euro 2002, la Suède, chez elle,s’était fait aussi aider par les arbitresaux dépens, cette fois-là, de l’Alle-magne… C’est malheureux quel’arbitrage puisse influer comme çasur des résultats.– Êtes-vous en mesure de vousreplonger rapidement dans lebain et d’aller chercher unemédaille ?– Pas forcément de suite, mais on ala chance d’avoir deux jours derepos. On va se reconcentrer biencomme il faut pour la médaille.– Gommerait-elle en partiel’injustice que vous ressentez ?– Avec le temps, on verra. Mais lamanière dont tout cela s’est passéest vraiment incroyable. »

ARNAUD LECOMTE

COLOGNE. – Michaël Guigou échappe ici à Dominik Klein pour filer vers le but allemand, maisl’ultime échappée du Montpelliérain n’a pu être convertie au tableau d’affichage… À son plusgrand regret. (Photo Nicolas Luttiau)

L’AUTRE DEMI-FINALE POLOGNE-DANEMARK : 36-33 ap. 2 prol.

Irréductibles PolonaisVainqueur du Danemark, la Pologne a rejoint l’Allemagne pour une finale inédite.AU BOUT DU BOUT, Danois et Fran-çais ont scellé leur communauté dedestins. Défaits pareillement au boutde deux prolongations, unis dans lamême déception, ils se rencontrerontdimanche après-midi à Cologne, pourla troisième place du Mondial alle-mand. Vainqueur à l’arraché de cettedeuxième demi-finale, la Pologne dis-putera l’or aux Allemands, grandsfavoris de cette finale mondiale iné-dite.Solides et puissants, les surprenantsPolonais, par ailleurs seuls vainqueursdes Allemands (27-25) lors du premiertour – résultat qui prend plus de reliefencore aujourd’hui –, ont longtempsfait la course en tête face au Dane-

mark. Légèrement en retrait dans lesdix premières minutes, ils ont profitéde l’imprécision du collectif adversepour prendre la main, sous l’impulsionde Karol Bielecki (8 buts au total).Comptant jusqu’à trois buts d’avance(12-9), ils ne sont pourtant pas parve-nus à creuser l’écart. L’excellent gar-dien danois, Kasper Hvidt, relayé enattaque par Lasse Boesen (7 buts dont1 penalty), a permis à son équipe derecoller à 14-15 à la mi-temps.Le début de seconde période offrit lemême rythme, toujours à l’avantagedes hommes de Bogdan Wenta (18-15puis 21-19). Mais, utilisant leur vitessede jeu et multipliant les combinaisonsrapides, les Danois surent trouver les

ressources de revenir, encore, à 23-23à moins de dix minutes de la fin. Uneattaque polonaise enrayée par Hvidt,décidément dans un grand soir, inver-sa même la tendance : à moins d’uneminute du coup de sifflet, ils menaient25-26, avant d’être rejoints dans lesquinze dernières secondes.La première prolongation, conclue à30 partout, fut encore haletante et ter-riblement engagée. Une nouvelle fois,le Danemark, qui perdit Boesen touchéà une cuisse, courut après le score etparvint à prolonger le suspense. Maisles coéquipiers de Lars Christiansencraquèrent dans la deuxième prolon-gation face aux individualités polo-naises, Mariusz Jurasik (5 buts au

total) puis Grzegorz Tkaczyk (7 buts).« Nous n’y étions pas aujourd’hui,témoigna Christiansen. Je suis effon-dré, bien sûr.Mais notre niveau n’étaitpas celui d’un prétendant à la finale.C’est dommage, car c’était une occa-sion unique, pour notre génération, determiner sur une grande et belle joie. »Un sentiment partagé par l’entraîneurdanois, Ulrik Wilbek : « La Pologne, jepense, mérite son succès. Nousn’avons pas évolué à notre meilleurniveauet nousavonseubeaucoupplusde mal qu’elle à trouver des solutions.Dans les prolongations, nous avonsmanqué d’idées et, sur la fin, nousn’avions plus suffisamment à don-ner. » – G. M. (avec P. P.)

Girault : « Une mascarade »Avec calme mais sans concession, le capitaine de l’équipe de France exprime le sentiment général qui habitait les Français à l’issue de leur demi-finale perdue.« JE N’AI PAS ENVIE de m’énerver, seule-ment de rester calme. J’ai pris du recul puisqueje suis resté une demi-heure dansmon vestiaireavant de venir devant vous. Maintenant, sansvouloir passer pour quelqu’un de malhonnête,il y aquandmêmeeu beaucoup tropd’incidentsétranges pendant ce match. D’abord, la seulenomination des deux arbitres suédois qui avaitdéjà veillé aux destinées des Allemands lors dedeuxmatches, auparavant.Quand je vois le butcomplètement valable de Michaël Guigou àquatorze secondes de la fin de la prolonga-tion…. Mais tout cela est normal et logique

puisque l’Allemagne organise. Bizarrementaussi, à chaque fois que l’on a été devant auscore, il s’est passé des trucs très surprenants.Alors, je dis que les joueurs ont été deshommes, des vrais, à qui l’on volait unmomentde bonheur, mais qui continuaient de se battreet d’être solidaires. C’est l’image que je veuxgarder. Pour le reste, cela été une mascarade.Une parodie d’arbitrage et d’organisation pen-dant tout ce Mondial. Il y avait du monde dansles salles et les organisateurs ont mis des pail-lettes tout autour. Voilà, c’est tout. Mais cen’est pas le handball. Ce n’est pas le sport. »

� Bertrand GILLE : « Je ne dirais pas quenous avons été volés car on a aussi eu les occa-sions. Nous sommes aussi responsables denotre échec. On avait peut-être ce petit plusqu’ils n’avaient pas mais au moment impor-tant, c’est l’Allemagne qui a sorti ce petit plus.Si on avait été sifflés comme ça en France en2001, on n’aurait pas galéré comme on a galé-ré. C’est comme ça… Cela fait partie d’uncontexte. Vu les circonstances, je dirais quec’est humain. Je crois que l’arbitre siffle (etrefuse le but de Guigou) car il panique à fond, ilne maîtrise plus rien depuis un moment. Je

pense que ces arbitres-là n’étaient pas auniveau. Dans n’importe quel autre pays, onl’aurait emporté. On est frustrés et on veut unepetite récompense, même si ce n’est pas cellequ’on était venu chercher. »

� ThierryOMEYER :« Il y aun insupportablesentiment de frustration. De toute façon, onsavait qu’arrivés dans le money-time sans uneavance raisonnable, nous étions foutus. Quecela se soit passé de cette manière est triste. »

� Jérôme FERNANDEZ : « C’est le plus grosvol que j’ai vécu dans ma carrière. Je crois que

cela ne s’est jamais vu dans l’histoire du handinternational. Il y a un seuil de tolérance maison ne pensait pas que cela serait à ce point. »

� Patrick HAKANSSON (arbitre de la ren-contre) : « C’était une situation rapide et lejoueur français n’avait pas le contrôle de sesmouvements. Personne ne pouvait imaginerqu’il allait pouvoir tirer et marquer. On a peut-être sifflé unpeu vitemais nous ne sommes quedes hommes. C’est dommage que cette actionait autant d’importance sur le résultat de cettedemi-finale. » – P.P.

POLOGNE 36Buts Tirs Pen. P.déc. Exc.

K. Lijewski 1 1/2 - - 3Kuchczynski 1 1/3 - - -Jachlewski 1 1/1 - 2 -Tkaczyk 6 6/16 - 4 -Bielecki 8 8/16 - 1 -Wleklak 1 1/1 - - -B. Jurecki 3 3/4 - - 1Jurasik 5 5/8 - - -M. Jurecki 3 3/3 - - -Kuptel - - - - -Tluczynski 3 - 3/3 - -M. Lijewski 4 4/9 - - -TOTAL 36 33/63 3/3 7 4Gardiens : Weiner (13 arrêts dt 0/1 pen.), Szmal (0arrêts dt 0/1 pen.)Entraîneur : B. WentaInterceptions : 4 Balles Perdues : 11

DANEMARK 33Buts Tirs Pen. P.dèc. Exc.

Boesen 7 6/6 1/1 1 -Leegaard 4 4/10 - - -Jorgensen - - - - 1Jensen 1 1/6 - 3 -Rasmussen - - - - -Christiansen 7 6/7 1/1 - -Madsen 3 3/6 - 1 -Knudsen 3 3/6 - - 1Stryger 5 5/7 - - 1Oechsler - 0/3 - - 1Boldsen 3 3/3 - - 2

TOTAL 33 31/54 2/2 5 6Gardiens : Hvidt (12 arr. dt 0/3 pen.), Henriksen (7arr.)Entraîneur : U. WilbekInterceptions : 3 Balles Perdues : 10

Evolution du score : 6-6 ; 12-9 ; 12-12 ; 12-13 ; 15-14 ; 15-15 ; 18-15 ; 19-17 ; 21-19 ; 23-21 ; 23-24 ; 24-25 ; 26-26 ;26-27 ; 29-27 ; 29-29 ; 30-30 ; 30-31 ; 32-31 ; 34-31 ; 35-32.Spectateurs : 12 000 Arbitres : MM. Breto et Huelin (ESP)

L’Artisanat, premier supporter de l’équipe de France de Handball

w w w . a r t i s a n a t . i n f o

RIEN NE VAUT LA VÉRITÉ DU TERRAIN

La France au Championnat du Monde masculin de Handball

“Fier de nos couleurs”Thomas - Artisan Peintre en Bâtiment

PAGE 2 P VENDREDI 2 FÉVRIER 2007

Noir Jaune

Bleu Rouge3

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

Le tableau final

Mardi 30 janvierMardi 30 janvier

Quarts de finale

ererHieHie

emi-finalesDe

Dimanche,à Cologne,16 h 30

Dimanche,à Cologne,16 h 30

Finale

Dimanche,à Cologne, 14 heuresDimanche,à Cologne, 14 heures

3e place

PolognePologneg -Russie,Russie 28 2728-27(à Hambourg)

Danemark- Islande,, 42-41 a.2 p.p(à Hambourg)

Allemagneg -Espagne,p g , 27-25(à Cologne)à

Croatie - France, , 18-21(à Cologne)

Pologneg -Danemark,, 36-33a.2 p.

Danemark-France

PologneAllemagne

Allemagne - France, 32-31a.2 p.

Le champion est qualifié pour les JO 2008.

g ,

((àà Hambourg)Hambourg)

((àà Cologne)Cologne)

HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (demi-finales) ALLEMAGNE - FRANCE : 32-31 (ap. 2 prol.)

� MATCHES DE CLASSEMENT (places de 5 à 8).– HIER : Espagne-Croatie,27-35 ; Russie-Islande, 28-25. DEMAIN.– Place de 7e et 8e, à 14 heures :Espagne-Islande. Place de 5e et 6e, à 16 h 30 : Croatie-Russie.

Pression et mise en bièreLES FRANÇAIS sont tombés dansl’enfer de la Kölnarena qui, pour lecoup, n’est pas loin d’être devenue leSanchez Pizjuan du handball. Jouerdans ces ambiances est quelque chosequi peut paralyser ou galvaniser, sui-vant les individus. Mais cela resteinoubliable. Dans une salle surchauf-fée, les sentiments sont démultipliésetl’on se retrouve toujours face à soi-même, avec parfois de grandsmoments de sol i tude. Quandl’ambiance est hostile, on subit uneforme de pression telle que l’adversitépeut facilement nous faire sortir com-plètement du match. Alors, que doit-on en faire ? Comment transformercette pression en énergie positive ?On peut en faire fi et essayer de la fairecouler sur soi pour mieux s’en débar-rasser. Andrej Golic, l’ex-internationalfrançais d’origine serbe, avait étél’objet d’une attention particulière de

la part des supporters croates lors del’Euro 2000, mais il semblait complète-ment imperméableaux insultes et auxcrachats. On peutaussi se transformeren chauffeur de salle,c o m m e l ’ i n u t i l eJohannes Bitter, ledeuxième gardienallemand, au risquede sortir du match etd’en deveni r unsimple spectateur (cequi, d’ailleurs, lui estarrivé hier).Il est enfin possibled’en jouer de tempsen temps, car laconcentration n’estjamais linéaire dans un match de hautniveau. On peut ressentir le besoinponctuel de « s’évader » de la partie

quelques instants en provoquant lepublic. Mais, quelle que soit la

méthode employée,l’exigence absolue estde garder la maîtrise desoi et, si possible, desévénements.Hier, cette maîtrise aété clairement alle-mande et le meilleurexemple en reste Hen-ning Fritz, décisif entoute fin de match. LesFrançais, quant à eux,ont trop perdu de bal-lons dans les fins de mi-temps pour qu’on ne serende pas compte qu’ilsétaient plus fébriles.Quant au staff des

Bleus, il a rajouté à la tension exis-tante, comme en a témoigné lapanique au moment de vêtir Jérôme

Fernandez de la chasuble qui lui per-mettait de prendre la place d’Omeyer.Tout cela est dommage, car les joueursfrançais ont été héroïques une grandepartie du match. Ils ont certainementl’impression que cette débauched’énergie ne leur a pas apporté grand-chose et, hélas, le résultat final leurdonne raison. Bien sûr, la plupartd’entre eux rejoueront des matchesressemblant à celui d’hier, dans un anà l’Euro en Norvège et, plus tard, auxJeux de Pékin, dont on n’imagine pasqu’ils puissent être absents malgrél’obligation d’en passer par un tournoide qualification. Puissent-ils alors cesouvenir de ce 1er février 2007, pourmieux l’exorciser.(*) Bruno Martini, actuel gardien deNîmes, a été 202 fois international ;champion du monde en 1995 et 2001,il a aussi gagné la Ligue des championsavec Montpellier en 2003.

COLOGNE. – Cette fois, c’est fini : Jérôme Fernandezgît dans la surface, alors que Henning Fritz bondit déjà versles siens et que Holger Glandorf hurle sa joie sous le regardde Bertrand Gille (de dos). L’Allemagne tient sa finale.(Photo Nicolas Luttiau)

La symphonie inachevéeHéroïques, les Bleus ont été privés in extremis d’une séance de jets à 7 mètres. Dimanche, ils disputeront le bronze au Danemark.Au terme d’un jeudid’anthologie, de deuxdemi-finales décidéesau terme de deuxprolongations,l’Allemagne et la Pologneont arraché leur billetpour la finale. Si lesFrançais ont le sentimentde ne pas avoir étébattus à la régulière,les Danois, eux, ont finipar craquer devantd’étonnants Polonais.Les joueurs de ClaudeOnesta devront pourtantse remobiliser pour allerchercher la troisièmeplace, dimanche…

COLOGNE – (ALL)de notre envoyé spécial

LES SENTIMENTS s’entremêlent,d’abord teintés d’amertume. Cha-cun vit avec son malheur, sa terriblesouffrance. Au fil des regards croi-sés, des rares mots échangés avecles infortunés, on devine de la ran-cœur, du chagrin, de l’écœurement.Et bien sûr de la colère, ce sentimentacide de ne pas avoir disposé desmêmes chances que son voisin.D’être passé à côté de quelquechose de grand, d’immense.La France, valeureuse et intrépide,n’ira pas en finale de ce vingtièmeChampionnat du monde. Au Japon,en 1997, au même stade du tournoi,elle avait cédé face à la Russie, auterme d’une prolongation (24-25).Hier, elle a rendu les armes au boutde la seconde. Elle a pourtant dispo-sé de nombreuses occasions pourforcer le passage. Mais elle les atoutes gâchées. Et s’est donc expo-sée à l’inévitable, à une décisiondiscutable au bout du bout del’explication. Ainsi, quatorzesecondes avant le terme des festivi-tés, Michaël Guigou, après avoirsubtilisé un ballon précieux, a ins-crit dans la cage vide le trente-deu-xième but des Bleus, sésame pour laséance des jets de 7mètres. Mais lesarbitres, considérant l’action d’undéfenseur, l’ont invalidé, jugementque les images des ralentis télé infir-ment plus qu’elles ne le confirment.L’Allemagne, évidemment, ne s’estpas privée pour exulter…Cette somptueuse demi-finale neméritait pas de s’achever ainsi. Eton a vraiment du mal à accepterl’idée que la paire suédoise n’ait paseu l’intelligence d’accorder àMichaël Guigou ce qu’elle avaitautorisé, en toute fin de secondepériode, à Markus Baur. Il restait

LA QUESTION DU JOURL’arbitrage a-t-il influencé le résultatde la demi-finale Allemagne-France ?Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMSau 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS).

dix-neuf secondes à jouer, la Francemenait d’un but (21-20), et le capi-taine allemand s’était arraché surl’aile gauche. Les deux Scandinavesétaient partis pour siffler un penal-ty. Mais ils validèrent l’égalisa-tion… « Ce qui est honteux, sou-pire Claude Onesta, c’est la façondont ça se déroule. Sur une erreurd’appréciation, on peut com-prendre et admettre une décision.Là, c’est une erreur malhonnête. »Le mot est dur, excessif sans doute,l’action, elle, prive la France d’unbillet qu’elle a longtemps, souventcaressé. Elle dominait encore sonsujet au cours de la première pro-longation. En supériorité numé-rique après l’exclusion de NikolaKarabatic, Holger Glandorf offrit àses partenaires une nouvelle bouf-fée d’air frais. « C’est vrai, on a lou-pé des choses, admet le sélection-neur, mais il est difficile d’évolueravec une atmosphère pareille. Il y aquelques oublis défensifs, deserreurs individuelles, sans doute unpeu de fébrilité. Ce type de match,de toutes façons, se joue dansl’imperfection. »Les coéquipiers d’Olivier Girault,pourtant, n’ont pas manqué de bra-voure. Il fallait être crâne pour exis-ter dans un tel contexte, pour tenirtête à un ensemble parfaitementapprêté pour son rendez-vous. Ils sesont, comme face à la Croatie,appuyés sur leur défense, une nou-velle fois énorme. Et même s’ils ontmanqué de fluidité en attaque, ilsn’ont jamais rechigné, jamais bais-sé les bras.

Onesta : « La forcede ces joueurs-là,c’est leur capacitéà rebondir »

Ils ont bien sûr eu le tort de nejamais compter trois buts d’avance,de ne jamais optimiser leurs tempsforts, de ne jamais insinuer le doutedans les têtes allemandes. Maisc’est bien le seul qu’on peut leurreconnaître… « On peut conjuguercourage, talent, voire lucidité, noteClaude Onesta. Mais ça devientcompliqué avec cette pression per-manente, celle du public, desarbitres, de l’événement. »Le bras de fer, depuis longtempsengagé, a donc fini par tourner àl’avantage des joueurs de HeinerBrand, eux aussi admirables. On ditici que ce Mondial est organisé parles Allemands, pour les Allemands,avec la complicité de la FédérationInternationale. Tout n’est pas faux,le souvenir du quart de finale faceaux Espagnols, ces coups de poucegrossiers des arbitres, est encoretrès présent dans les mémoires…Mais il faut reconnaître aux parte-naires de Christian Schwarzer lemérite de pratiquer un handballcomplet, plein d’allant. Un handballqui accorde une large part auxtâches défensives. Et il n’est doncpas tout à fait immoral de les retrou-

ver en finale. De leur donnerl’opportunité de prendre leurrevanche sur l’ahurissante Pologne,la seule à leur avoir fait baisser lagarde au cours de la quinzaine…Les Français, eux, s’emploieront àmobiliser toutes leurs énergies pourarracher au Danemark une troi-sième médaille de bronze d’affilée.Des Danois que l’on imagine euxaussi sonnés après leur défaite auterme de… deux prolongations…« La force de ces joueurs-là, affirmeClaude Onesta, confiant en sestroupes, c’est leur capacité à rebon-dir. Ils seront courageux. Une troi-sième place récompenserait, je lecrois, un beau parcours. »Elle n’effacerait pas pour autant ladésillusion. L’équipe championne

d’Europe était venue en Allemagnepour ajouter un troisième titre mon-dial à sa panoplie. C’était uneobsession, elle ne pensait qu’à ça,même quand le mauvais vent, dansle tour préliminaire, plus tard dansle tour principal, l’avait quelque peudéviée de sa route. Elle avait alorsconcentré ses forces sur le quart definale. La Croatie en avait fait lesfrais… Surtout, elle connaissaitparfaitement les enjeux de lademie. Savait que les événementsne lui seraient pas favorables.Qu’aucune place ne serait accordéeà l’à-peu-près. Et qu’il lui faudrait serévéler irrésistible pour prétendreaux plus hautes distinctions. Mal-heureusement, e l le n’a étéqu’héroïque…

PHILIPPE PAILHORIÈS

BRUNO MARTINI*

ALLEMAGNE 32 (11, 21, 27)Buts Tirs Pen. P.déc. Exc.

Hens 4 4/10 - 1 29e

Roggisch - - - - 10e

Klein 3 3/3 - - -Glandorf 5 5/8 - 1 44e

Baur (cap.) 5 1/4 4/4 2 -Zeitz 3 3/12 - 1 -Jansen 3 3/3 - - -Klimovets - - - - 79e

Kraus 2 2/6 - 2 10e

Kehrmann 4 4/7 - - -Kaufmann 1 1/1 - - -Schwarzer 2 2/5 - 1 -Fritz - - - 1 -TOTAL 32 28/59 4/4 9 5Gardiens : Fritz (76 min., 17 arrêts dt 0/1 pen.) ; Bit-ter (4 min., 0 arrêt)Entraîneur : H. BrandInterceptions : 5 Balles Perdues : 10

FRANCE 31 (12, 21, 27)Buts Tirs Pen. P.dèc. Exc.

Fernandez 0 0/3 - - 42e

Dinart - - - - -Burdet - - - - -G. Gille - - - - -B. Gille 4 4/6 - 1 12e,28e

Narcisse 8 8/18 - 1 -Girault (cap.) - - - - -Karabatic 6 6/14 - 5 70e

Kempe - - - - -Abati 7 5/6 2/2 2 -Abalo 3 3/9 - - 65e

Guigou 3 3/3 - 2 -

TOTAL 31 29/59 2/2 11 5Gardiens : Ploquin ; Omeyer (80 min., 17 arrêts dt 0/4pen.)Entraîneur : C. OnestaInterceptions : 8 Balles Perdues : 17

Evolution du score : 0-1 (2e) ; 3-1 (8e) ; 5-3 (12e) ; 5-6 (18e) ; 10-10 (28e) ; 10-12 (30e) ; 15-15 (40e) ; 15-17 (47e) ;18-17 (52e) ; 20-19 (56e) ; 20-21 (59e) ; 23-24 (64e) ; 25-24 (65e) ; 28-27 (71e) ; 28-29 (74e) ; 30-29 (77e) ; 31-31 (79e)Spectateurs : 19000 Arbitres : MM. Hakansson et Nilsson (SUE)

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� ROMANOVA DÉCÈDE ÀQUARANTE-DEUX ANS. – Lachampionne olympique du 3 000 maux Jeux de Barcelone en 1992,Elena Romanova, a été retrouvéemorte dimanche dans sonappartement de Volgograd. La Russeétait âgée de quarante-deux ans.La cause de son décès n’a pas étéprécisée par les autorités.

� OLSSON BLESSÉ. – Le championolympique et champion d’Europe entitre du triple saut, Christian Olsson,s’est blessé au genou lors d’unentraînement, mardi dernier. On neconnaît pas la nature de la blessurecontractée par le Suédois qui apréféré renoncer à participer aumeeting Eurojump avant-hier àGöteborg.

� EUROJUMP. – (31 janvier,Göteborg [SUE]). – HOMMES. 60 mhaies : 1. Robles (CUB), 7’’49.Hauteur : 1. Holm (SUE), 2,32 m.FEMMES. 60 m haies : 1. Kallur(SUE), 7’’28 ; … 5. Klüft (SUE), 7’’56.Hauteur : 1. Vlasic (CRO), 2 m ;2. Bergqvist (SUE), 1,95 m ; 3.Slesarenko (RUS), 1,95 m ; … 5.Klüft (SUE), 1,89 m.

MEETING D’EAUBONNE

Boslak faitsa rentréeAPRÈS UN LONG MOIS de stage àcheval sur décembre et janvier, àPotchefstroom, en Afrique du Sud,Vanessa Boslak fait son retour à lacompétition ce soir à Eaubonne.Sans réelle adversité, elle n’aurapeut-être pas l’opportunité des’attaquer à son record de France,porté à 4,70 m l’été dernier lors de laCoupe d’Europe.En salle, la Nordiste s’est pour l’ins-tant arrêtée à 4,65 m lors des Mon-diaux de Moscou l’an dernier, ce quilui avait valu la 5e place.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – À partir de 19heures, à la salle Stéphane Diaganad’Eaubonne (Val-d’Oise). Princi-paux engagés. – HOMMES. 60 m :Kankarafou, Demonière, Calligny.60mhaies: Lavanne.Perche:Mes-nil, Dossevi, Clavier. Triple saut :Fofana, Pincemail, Compaore.FEMMES. 60 m : Hurtis, Felix, Beret-Martinel. 60 m haies : Okori, Bujak.Perche : Boslak.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – CSI de Bordeauxau Parc des expositions Bordeaux-Lac, épreuves internationales à 14 h30,20heureset22heures.DEMAIN:Coupe du monde, à 21 h 30, épreuvesinternationales à 14 h 05 et 19 h 30.DIMANCHE : Grand Prix, à 15heures.Principaux engagés : Ehning, M.Beerbaum, Kutscher, Ahlmann (ALL) ;Lansink (BEL) ; Schröder, Zoer, Dub-beldam (HOL) ; Kurten (IRL) ; Fuchs,Mändli (SUI) ; M. Whitaker (GBR).Principaux Français engagés :E. Angot, F. Angot, Bost, Delestre,Epaillard, Hécart, Lafouge, Léoni,Robert, Rozier, Breul.

ÉQUITATIONSAUT D’OBSTACLESCOUPE DU MONDE

Un BordeauxmillésiméDIX SUR DIX ! Pour sa 32e édition, lejumping international de Bordeaux,qui débute aujourd’hui avec en pointd’orgue l’épreuve de Coupe du mondede demain soir et le Grand Prix de laville dimanche après-midi, affiche unplateau exceptionnel. Avec la pré-sence des dix meilleurs cavaliers auclassement de la Fédération interna-tionale (FEI), sept membres du top 10actuel de la Coupe du monde ainsi quele champion du monde individuel, leBelge Jos Lansink et son superbe éta-lon gris Cumano, le rendez-vous bor-delais s’annonce des plus excitants.Seule manche de Coupe du mondeorganisée en France (en attendantpeut-être l’an prochain l’entrée deParis ou de Lyon), l’épreuve girondine,l’une des quatre étapes du circuit mon-dial inaugural de 1978 à subsister (unesaison d’interruption en 1995), serasurtout pour beaucoup l’occasion demarquer de précieux points dans lacourse à la qualification pour la grandefinale de Las Vegas (19-22 avril).Actuellement dix-huitième et donc à lalimite du « cut », Eugénie Angot auraainsi intérêt à faire fructifier son comp-teur, resté bloqué la semaine dernièresuite à son retrait dans le concoursd’Amsterdam avec sa jument IlostraDark. Mais la concurrence sera rude. Àcommencer peut-être par son proprebeau-frère, Florian Angot, et son éta-lon First de Launay HN, auteur degrosses performances, notammentdes succès dans le CSI***** de Pariset dans le CSI*** de Nantes. L’Alle-mand Christian Ahlmann, vainqueur àLeipzig, le Suisse Markus Fuchs, lau-réat du CSI***** de Zurich, dimanchedernier, son compatriote Steve Guer-dat ou encore le champion d’Europeallemand Marco Kutscher postulerontégalement aux honneurs. – P. G.-B.

Isinbaeva et Dibaba en vedettesLE MADISON SQUARE GARDEN accueille un centenairece soir (samedi 0 h 30, heure française). Étonnant paradoxequi voit les Millrose Games, plus vieux meeting du monde,compétition indoor de surcroît, refleurir chaque année dansune Amérique où l’athlétisme existe à peine médiatique-ment hors étés olympiques.En ce week-end de Super Bowl, les organisateurs sont alléschercher les anciensMaurice Greene et GailDevers pourpor-ter la bannière étoilée et faire reluire l’anniversaire. Mais lesdeux stars seront étrangères : la perchiste russe Elena Isin-

baeva, très sollicitée pour la première compétition de sa car-rière aux États-Unis, et l’Éthiopienne Tirunesh Dibaba, qui,dans la foulée de son record du monde du 5 000 m(14’27’’42) à Boston, espère menacer celui du 3 000 m(8’27’’86).

Enfin, traditionoblige sur l’anneaude 160 yards (145 menvi-ron), le 82e Wanamaker Mile sera le point d’orgue des Mill-rose. L’Américain d’origine kenyane Bernard Lagat y cher-chera un cinquième succès.– J.-D. C.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – 100e édition à New York, Madison Square Garden, à partir de18 h 30 (samedi 0 h 30, heure française).Principauxengagés. – HOMMES. 60 m:Greene, Crawford, Smoots (USA). 600 m : B. Jackson (USA). 800 m : Krummenacker(USA) ; J. Koech, (KEN).Mile : Lagat,Webb (USA) ; Mottram(AUS) ; Heshko(UKR) ; .60 m haies : A. Merritt (USA). Perche : Hooker (AUS) ; Stevenson, Hartwig, (USA).Poids : Cantwell, Hoffa, Godina, (USA). FEMMES.60 m : Daigle-Bowen (USA).400 m : Trotter (USA). 800 m : Clark, Santin (USA). 3 000 m : T. Dibaba, Ejigu (ETH)60 m haies : Devers, Hayes, Carruthers, Adams (USA) ; Felicien (CAN). Hauteur :Acuff, D. Hooker (USA). Perche : Isinbaeva (RUS).En raison du décalage horaire, vous trouverez le compte-rendu des Millrose Gamesdans notre édition de dimanche.

LOS ANGELES.– Il y abien un moment oùMaurice Greenearrête de parler et dejouer les fanfarons :quand il s’entraînedur pour tenter dereconquérir un peude sa splendeur.(Photo Lionel Hahn/L’Équipe)

ATHLÉTISME MILLROSE GAMES

LOS ANGELES –de notre envoyé spécial

ON NE L’AVAIT PAS revu seul enpiste depuis un piteux 10’’35, troi-sième derrière Ronald Pognon, auxAntilles, le 1er mai dernier. Hormis unrelais, ce sera sa seule course 2006.Maurice Greene fait son grand retourla nuit prochaine à New York à l’occa-sion de la centième édition des Mill-rose Games et, à dire vrai, il n’a paschangé. Arrivé à l’entraînement dansson imposant 4 × 4 Cadillac crème,Greene trône toujours sur les quatorzeathlètes HSI qui l’entourent, à LosAngeles. On n’entend que lui. Le motfanfaron, la « chambre » facile, le riretonitruant, la gestuelle du roi devantsa cour. Seulement, il y a la piste. Sescamarades, Leonard Scott, DominiqueArnold et Torri Edwards en tête, suentsur des 200 m chronométrés par JohnSmith. Lui s’échine à l’écart sur sesdéparts et la phase de transition du60 m. Il n’en trouve pas la clé. Deuxfois, ses appuis le fuient et il trébuche.Peurde solliciter un pied gauche blesséla saison passée ? Il réfute et yretourne.Sa puissance passée ne jaillit cepen-dant que par éclairs. Le coach appré-cie : « I like that ! » Pas lui qui sefrappe les cuisses et maugrée à proposde sa sortie de blocks. « Je ne sens riendansmes jambes », peste-t-il. « Aprèsla semaine que tu as effectuée, tu esfatigué », justifie Smith. Ça ne l’apaisepas. Il ne veut pas attendre la fraîcheurpour mettre sa technique en place.« Maurice n’est jamais content, relati-vise son entraîneur.C’est bonde le voircomme ça, si exigeant avec lui-même.Son corps a besoin de remonter danssa mémoire, de retrouver ses sensa-tions passées. Et avant qu’il soit fati-gué, il a enchaîné les choses très cor-

« Mo » veut avoir le dernier motÀ bientôt trente-trois ans, Maurice Greene sera de retour en piste, la nuit prochaine à New York. Rempli d’ambitions.

rectement. Il ne faut pas oublier qu’iln’a pas couru depuis assez long-temps. » Greene, perturbé l’annéeprécédente par sa cuisse gauche, sortdonc de deux saisons tronquées. Lequadruple champion du monde(100 m, 1997, 1999, 2001 ; 200 m,1999), l’ex-recordman du monde(9’’79 en 1999) et champion olym-pique du 100 m (2000) paraît fragile.« Tout lemonde l’est quand on court àla limite commeCarl (Lewis),Donovan(Bailey) ou Asafa (Powell) », jugeSmith. Il a passé l’été entre « barbe-cues, piscine-parties et réceptionsdans sa maison. » Un programme« très relaxant » qu’il a clos « plus tôtqu’à l’accoutumée, fin octobre ».« Mo » a aussi mis entre parenthèsesses activités de coach auprès des plusjeunes. Il les reprendra plus tard. « Jedois être un peu égoïste », s’excuse-t-il. Pour tenter, à bientôt trente-troisans (en juillet), un improbable come-back. Car l’homme aux cinquante-deux 100 m sous les 10’’ n’est plus des-cendu sous cette barrière depuis deuxans. Depuis une médaille de bronzeolympique (9’’87 !) qui récompensaitun premier retour de nulle part, luiqu’on avait enterré en 2002 et 2003.

Le titre olympique,puis la retraite

Alors Greene, qui refuse la comparai-son avec l’avant-Athènes, veut ycroire. John Smith joue la pru-dence, évoque « une sélection auxChampionnats du monde », parle« médaille »mais avant tout « travail,discipline pour avancer pas à pas versles objectifs ». Son élève, lui, ne doutede rien. On le dit fini ? « J’ai toujoursaimé donner tort aux gens, c’est monjob de leur montrer qui je suis vrai-ment. » Pourquoi prolonger un par-

cours déjà rempli ? « Je pense que jen’ai pas encore donné le meilleur. Jepeux courir en 9’’6. Je veux être cham-pion du monde cette année et me reti-rer sur une autre médaille d’or olym-pique, à Pékin l’an prochain. » Ladomination écrasante en 2006d’AsafaPowell, le recordman du monde(9’’77) ? « J’ai toujours dit qu’il étaittrès bon quand il était à l’aise, qu’il sesentait en confiance. Il est arrivé ausommet de la hiérarchie. Sauf quecette année je reviens… Si je ne pen-sais pas le concurrencer, je ne courraispas. Quel serait l’intérêt?»

Le recordman du monde du 60 m(6’’39) a donc décidé d’anticiper la sai-son estivale et de disputer un meeting– pour l’heure unique – en salle la nuitprochaine. Coach et athlète évacuentla question du chrono. Il sera pourtantscruté à New York. Ils ne parlent quevictoire et, surtout, comportement.« En fait, je m’en fous qu’il gagne ouqu’il perde, c’est son attitude qui estplus importante que tout, avanceSmith. Je veux sentir dès l’échauffe-ment cette excitation que j’aime chezlui, savoir qu’il va continuer à tout fairepour progresser. Vous savez, il a toutaccompli. Les grands athlètes nes’entraînent pas de façon occasion-nelle, c’est très exigeant au contraire.Ils ont parfois besoin d’un break pourse remotiver et mieux revenir. »

Ses adversaires, pourtant, pourraientl’oublier si le Greene 2007 reste, ausortir de deux saisons blanches, le« Slow Mo » (« Mo le lent ») desannées de disette. Pas de risque, jure-t-il avec un sourire carnassier : « Ilsvont se souvenir demonnom, je le pro-mets. Ils le connaissent déjà ! »

JEAN-DENIS COQUARD

HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE HOMMES (demi-finales) – ALLEMAGNE-FRANCE : 32-31 (ap. 2 prol.)

A comme Abati, B comme bravoure…Guerrier infatigable et totalement retrouvé, l’arrière français était inconsolable hier soirCOLOGNE – (ALL)de notre envoyé spécial

« UNGERECHT, UNGERECHT… »Les mots soufflés d’une voix presqueatone viennent se perdre sur les microsdes radios et des télés allemandes.« Injuste, injuste… » Déjà seul contrele monde entier sur le parquet de laKölnarena, Joël Abati affronte les com-mentateurs allemands avec sonunique désespoir. Il n’y a pas d’autresjoueurs français aux alentours, plusque lui pour tenter d’expliquer lesd é r a i s o n n a b l e s e r r e m e n t s ,l’incroyable oubli des arbitres suédoissur la dernière action du match et lebut refusé à Michaël Guigou à dix-huitsecondes du terme de la prolongation.« Mais, pourquoi ?... » Le Révérend,soudain, ne croit plus, n’implore pluscette clémence qu’on lui a déjà refu-sée.Il ne revoit plus son entrée en jeu aprèsquarante minutes, quand Jérôme Fer-nandez, usé par les fers de la défenseallemande, n’avait jamais pu prendrele moindre tir. Il fallait alors du cran, del’audace. Du métier aussi pour devenirun pion essentiel dans la partied’échecs que se livraient les deux com-pétiteurs. Une sorte de Fou du Roi.« J’ai senti qu’à ce moment-là,l’équipe avait besoin d’unmoteur et cerôle me convient. Oui, j’étais prêt àparer à toute éventualité. Ce genre demissions est dans mon tempéra-ment. » Elle ne semblait pourtant pas,a priori, tout à fait à sa mesure, si l’onregarde ses dernières performancesou, pire encore, ses échecs au penaltyalors qu’il dut rapidement se présenteraux sept mètres pour une premièretentative. Face à Fritz, le ressuscité,saint teuton depuis plus de quaranteminutes.« Fritz ou un autre, peu importe. Dansces matches-là, parce que mon Cham-pionnatdumondecommençait là, faceaux Allemands, il n’y a plus place pourle doute, pas davantage de retour versun passé qui écoulait mes échecs. Cejour-là, je l’attendais », assurait leMartiniquais.

« Nous n’avonspas perdu… »

Il en rêvait depuis deux ans, très exac-tement à la fin du Mondial tunisien oùune médaille de bronze avait récom-pensé le parcours de l’équipe deFrance et que se posait, néanmoins, laquestion de savoir s’il avait encoreenvie de repartir en campagne. « Si leMondial en Allemagne n’existait pas,avait-il alors réfléchi, peut-être pren-drais-je la décision d’arrêter. Mais, là-bas, ce sera un peu chez moi et je nepeux pas rater ça. »Il ne peut donc rien manquer. Pasmême ce penalty de la 78e minute quidoit ramener la France à 30 partout. Etlorsque l’arbitre suédois lui demandederepasser sur le point des sept mètresaprès une première réussite parce qu’il

a vu un pot de colle traîner sur le par-quet, il ne tremble pas davantage pourrétablir son moment de justice.L’ancien de l’US Créteil n’entend pasles sifflets. Imperméable aux élémentsextérieurs, à l’environnement défavo-rable. Alors, entre les deux prolonga-tions, il ne remarque pas le speakerofficiel rentrer sur le terrain et haran-guer la foule.Il n’offre qu’un peu de naïveté, ou defraîcheur, pour dissiper le malentenduet le manque de fair-play. Digne :« C’est ça le handball en Allemagne.Les quolibets, le parti pris des médias,le comportement déplacé des suppor-ters. Dans mon esprit, c’est tellementfort de pouvoir lutter contre ça sur leterrain. D’être au-dessus, de rester soi-même pour n’être qu’un champion. »Contre le monde entier. La sensation,par moments, l’a gagné sans jamaisl’amoindrir. Sans jamais se sentir aussiseul que maintenant face aux journa-listes allemands. Il cherche les plusbeaux mots pour faire comprendre ledésespoir qui se lit sur son visage.« On était sept contre tous. Contre20 000 personnes. Seulement sept etnous sommes restés debout. Il fallait yaller et on a osé affronter toutes cesdifficultés, tous ces vents contraires.Alors, je me dis que ce soir nousn’avons pas gagné mais surtout pasperdu. »Ses sept buts, son soutien moral, sonexemple ne suffisent pas à atténuer lapeine qui le gagne. « Je ne croyais pasque cela pouvait se terminer de cettemanière. Je ne croyais pas que l’Alle-magne me laisserait sur une sympho-nie inachevée. Que l’injustice, enfin,viendrait prendre et voler tous nosrêves. » Il reste pourtant à Joël Abati,rarement abattu trop longtemps, del’énergie pour croire que la fin n’a pasété écrite hier soir au bas de la copiefrançaise.« Ona eu les occasions danscematchde faire la différence.Mais onne nous a pas laissés filer. Ce scénario,on l’avait envisagé.Mais rienn’est fini.Dimanche, contre le Danemark, il fautaller aubout denos convictions pour lamédaille, et l’année prochaine au boutde nos qualités pour les Jeux Olym-piques. » Son dernier pari. Si loinquand il continue de maugréer« unge-recht, ungerecht » au moment de ren-trer, les yeux encore perdus dans sonvague à l’âme, jusqu’aux vestiaires.

LAURENT MOISSET

Le monde est à euxAprès avoir écarté le champion en titre et le champion d’Europe, les Allemands sont en position idéale.COLOGNE –de notre envoyé spécial

ET SOUDAIN L’EXPLOSION… Lorsque la dernièreflèche française fut stoppée par Henning Fritz, lorsque legong mit fin à cet interminable bras de fer engagé sur unvolcan, la Kölnarena sauta comme un bouchon de cham-pagne retors et libéra la sève que contenaient20 000 voix, 20 000 cœurs chantant et battant à l’unis-son. Fritz et les autres s’enfuirent alors dans une coursefolle, éperdue vers le bonheur, cette finale à la maison,cette apothéose désormais promise après un quart de

finale et une demi-finale arrachés à l’Espagne et à laFrance, comme on dérobe un trésor à un rival.Le tout sous le regard conciliant et bienveillant d’un arbi-trage fatalement influencé par le contexte. Lorsqu’on luiposa directement la question (« Àvotre sens, pourquoi lebut deMichaël Guigou lui est-il refusé ? »), Henning Fritzpréféra botter en touche.« C’est un beau jour pour l’Alle-magne, un grandmoment. Mentalement, nous avons ététrès forts pour ne jamais lâcher », répondit-il, d’un airentendu. Il avait bien compris la question. Son capitaine,Markus Baur, fut en revanche aussi franc hors terrain quedécisif sur. « Je crois que la victoire est méritée. Mais je

dois dire que si j’étais français, je me plaindrais aussi.Mais rappelez-vous leMondial 2001. Comment la Franceest-elle devenue championne ? » rappela-t-il commepour légitimer le parcours controversé de son équipe.Hier, l’Allemagne était forcément sourde et aveugle auspectacle d’une Mannschaft désormais placée au pied dudernier col et d’un premier titre mondial depuis 1978.Sûrement le plus inattendu car Heiner Brand et sesjoueurs ne cessent de répéter depuis quelques jours qu’ilsn’auraient, avant le tournoi, jamais cru atteindre le der-nier carré, tant les problèmes s’étaient multipliés lors dela préparation. « Nous n’avons pas été plus forts que les

Français. Ce fut surtout unequestion de cœur, de combat,d’envie », souffla l’entraîneur allemand au bord deslarmes. Malgré un effectif moins talentueux que la Croa-tie (championne olympique), l’Espagne (championne dumonde) et la France (championne d’Europe), le pays duhandball a pourtant trouvé de l’or, s’inventant desjoueurs (Glandorf, Klein) avant, surtout, de transformer lepétrole de ses tribunes en inépuisable carburant.Mais l’Allemagne sait aussi que le meilleur est à venirdimanche face à la Pologne pour un sacre qui apparaîtdésormais inéluctable.

ARNAUD LECOMTE

COLOGNE. – Sous le regardde Nikola Karabatic,

Joël Abati met la pressionsur la défense allemande.

Holger Glandorf (no 11)est aux aguets pour

s’opposer au Martiniquais,qui a considérablement

pesé hier.(Photo Nicolas Luttiau)

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Jamais mieux qu'un quartLesLes ééliminations de l'OL en Coupe de France depuis qu'il est champion.liminations de l OL en Coupe de France depuis qu il est champion.

M ill OLMarseille - OL (2-1)(2-1)

Libourne CFA) OL0-0)((1(1--

OO1/4

8es

16es

32es

2003-200422001-2002 2002-200330033 0052004-20 2005-2006

5 ans après…3 défaites en 18 jours, Lyon n’avait plus connu pareil trou d’air depuis 2002 quand l’OL avait été battu 3 fois en 21 jours.

2007

13 janvier (Championnat) : Toulouse b. Lyon 2-017 janvier (Coupe de la Ligue) : Lyon b. Le Mans 1-024 janvier (Championnat) : Bordeaux b. Lyon 2-127 janvier (Championnat) : Lyon - Nice 1-131 janvier (Coupe de France) : Marseille b. Lyon 2-1

2002

23 février (Championnat) : Sochaux b. Lyon 2-128 février (Coupe de l’UEFA) : Slovan Liberec b. Lyon 4-16 mars (Championnat) : Lyon b. Monaco 1-016 mars (Championnat) : Lille b. Lyon 2-0

Équipe jouant à domicileX

Samedi 1020 heures20 heur sLyonLyyon -- LorientLorieent (L 1, 24(L 1 24ee4e journjourne éée)e)ée

Vendredi 1621 heures21 heur sLilleL e -- LyonLLyyoon (L 1, 25((L 1, 2255e5e journjjourne éée)e)ée

Mercredi 2120 h 4520 h 45AS Rome (ITA)AS RRome ( TAA) - LyonLyon(C 1, huiti(CC 1 huit èèième de finale aller)mmee de finale aller)èm

Samedi 2416 heures6 heur sLyonLyyon -- SochauxSSochhaauxx (L 1, 26 (L 1, 226ee6e journjournne éénée)e)éeée

FFÉÉ ERVRIE

MARSSamedi 3HoraireH a e à ddééterminerermineSaint-Sa nt-ÉÉtienneienne -- LyonLy n(L 1, 27(L 1 27ee7e journjournee éée)e)ée

Mardi 620 h 45200 h 45LyonLyyon -- AS Rome (ITA)AASS RRomme ( TA)(C 1, huiti(CC 1 huit èèième de finale retour)mmee de finalee retour)èm

FOOTBALL

L’alerte est déclenchéeAvec trois défaites en trois semaines, Lyon traverse sa période la plus inquiétante depuis une éternité.À Marseille, mercredisoir, le quintuplechampion de France aconnu sa troisièmedéfaite en dix-huit jours,une série négative qu’iln’avait plus connuedepuis 2002. À troissemaines de son premiermatch des huitièmes definale de la Ligue deschampions face à l’ASRome, les difficultés deLyon à sortir du tunnelinquiètent, même si sonniveau de jeu moyenreste élevé.

CE N’EST PLUS L’HEURE de com-parer les bilans et de s’étonner. Lemoment est venu, plutôt, de comp-ter les jours et de s’inquiéter. À troissemaines de son huitième de finalealler chez la Roma, l’OlympiqueLyonnais, malgré une qualité de jeuallant de l’honorable à l’intéres-sant, est gagné par le doute et lesmauvais résultats, dans une propor-tion que rien ne laissait supposer.Lyon a perdu quatre fois, cette sai-son. Une seule fois, à Rennes (0-1),au cours des cinq premiers mois decompétition. Mais trois fois en dix-huit jours de janvier, le 13 à Tou-louse (0-2), le 24 contre Bordeaux(1-2), le 31 à Marseille (1-2). Le scé-nario de son élimination en Coupede France, mercredi soir, au Stade-Vélodrome, ne lui a pas seulementrappelé la douleur ressentie à SanSiro, la saison dernière, face auMilan (1-3) : elle lui a probablementrappelé que ces fins de match ren-versantes basculaient générale-ment en sa faveur dans les compéti-tions domestiques.

Cette saison, entre son voyage àMarseille (4-1), le 22 octobre, et lavenue du PSG (3-1), le 10 décembre,l’OL a remporté huit matches, àchaque fois par un seul but d’écart.Pour être plus fort que les autres,Lyonn’avait pas eu besoin d’en fairebeaucoup. Avancer, aujourd’hui,que l’OL ne gagne plus par manquede réussite, reviendrait à dire quele s L yo nna i s gag na i en t , àl’automne, par simple réussite.Dans les deux cas, c’est évidem-ment un peu plus compliqué.Mais le constat est là : Lyon perd, ences temps difficiles, ce qui faisait samarque de fabrique. Du reste, il y aun an, à la même époque, enLigue 1, face à l’OM (2-1) à Gerland,c’était un but de Sidney Govou quiavait perpétué la réputation compé-titrice du champion de France. Lestemps changent, les aphorismesaussi : le football est toujours unsport qui se joue à onze, mais cen’est plus Lyon qui gagne à la fin.Ce n’est pas que l’OL soit au fond dutrou. Les Lyonnais maintiennent unniveau moyen relativement élevé,et Lyon-Bordeaux (1-2) commeMarseille-Lyon (2-1) auront étédeux matches de haut niveau. Lyonest au moins arrivé à répéter la per-formance, même incomplète,quand elle a laissé les Bordelaisexsangues. Mais ce qui interpelle,et inquiète, c’est justement qu’endépit de ses efforts, Lyon ne par-vienne pas à faire mieux.La confiance s’envole ? Juninho aune autre thèse : « C’est la réussitequ i no u s manque , pa s l aconfiance. » Ce n’est pas si loin quecela de la vérité mais ce n’est pastoute la vérité, et la défaite de Mar-seille sanctionne, également,l’échec du discours positif dont leclub lyonnais refuse de se départirdepuis trois semaines.La thèse du manque de réussite estvalable. Car tout est vrai. Mais lemanque de réussite, c’est exacte-ment ce dont se plaignent sanscesse Sedan et Nice, les deux der-

niers de la Ligue 1. Et ils ont raison,eux aussi.

Plus le même impact,manque d’agressivitéet d’adresse

Les perspectives, avec un tel effec-tif, ne peuvent pas être sombres.Lyon disputera la finale de la Coupe

de la Ligue le 31 mars au Stade deFrance, il possède treize pointsd’avance en Ligue 1 et jouera leshuitièmes de finale de la Ligue deschampions. Mais la surprise, dans letunnel que traverse le champion deFrance, est la difficulté qu’il montreà en sortir. Comme si le dérègle-ment de ses forces avait touché de

multiples domaines et l’obligeait àune analyse complexe, sans défautmajeur à désigner et à rectifier.Car Lyon, qui prend trop de buts surdes situations qu’il gérait mieux,jadis, n’a pas le même impactqu’avant au milieu, même si sonmatch à Marseille a ressuscité unpeu de fluidité, et il manque

d’agressivité et d’adresse dans lesvingt derniers mètres.Dans un premier temps, l’urgencede la situation semble enfouir latentation du turnover, limité à peude chose, par choix et par nécessité(Wiltord, Benzema, Diarra et Toula-lan étaient absents à Marseille).Pendant que Lille et Bordeaux sont

sortis de la Coupe de France avecune équipe largement aménagée,Lyon accumule les mauvais résul-tats en limitant le roulement à peude chose.La modification de l’organisation,vers un 4-4-2 dicté par les absencesde Toulalan et Diarra, et par l’arri-vée tardive de Fabio Santos, a

redonné à Lyon une densité intéres-sante au milieu, mais éloignéMalouda des zones de décision, parexemple : en ce moment, l’OLn’arrive pas à être gagnant sur tousles tableaux. Sans compter que larelation technique entre Fred etBaros a été inexistante. Le Brésilienétait dans un très mauvais soir, et leTchèque devra travailler unpeu pluspour se faire accepter rapidementdans le vestiaire.

Un autre signe que Lyon n’est plustout à fait lui-même ? Bordeaux etMarseille ont employé une méthodequi dessine en creux les lacunesactuelles du champion de France :une agressivité souvent à la limitemontrant que les Lyonnais ne sontpas tout à fait prêts, en ce moment,pour ce match-là, alors qu’àl’automne il valait mieux éviter deles réveiller les jours où ils ne pen-saient qu’au jeu. Face au coup deRibéry sur Tiago, par exemple, lesLyonnais auraient sans doute euune réaction plus collective, end’autres circonstances.

Il y a trois semaines, les Lyonnais nepensaient pas, sans doute, que leurvoyage à Troyes, ce dimanche,serait aussi important.

VINCENT DULUC

Montceau,c’est de la dynamiteLe Petit Poucet a sorti Bordeaux (2-2, 5-4 aux t.a.b.), mercredi, à l’issue d’un scénarioincroyable dont il est coutumier.

MONTCEAU-LES-MINES –de notre envoyé spécial

ET SOUDAIN, Mickaël Berger s’estpris pour Zidane. Les deux équipes setrouvaient à égalité dans la séancedes tirs au but (2-2) quand il a tentéune « Panenka » sur la cinquièmefrappe. « En face, cette fois, c’étaittout sauf un clampin », rappelle lelatéral gauche montcellien. Il l’a véri-fié en voyant Ramé, pourtant pris àcontre-pied, arrêter sa frappe molle.Sans deux arrêts de Crétin devantPlanus et Dalmat, ce péché de gour-mandise aurait été fatal au Petit Pou-cet, revenu deux fois au score face auvice-champion de France, mercredi.La première, ce fut sur un missile dugauche de Kambou, pur… droitier, àtrente-cinq secondes de la fin dutemps réglementaire. La secondeégalisation intervint à la 97e minutequand, à la surprise générale,l’arbitre estima que le ballon, captépar Ramé, à la lutte avec Dahmani,avait franchi la ligne. Le Bordelaisréfute cette décision.Elle permit aux Montcelliens de tenirjusqu’à la fin de la prolongation. Ils ladisputèrent à dix. Leurs trois change-ments avaient déjà été effectués à la90e + 1 quand Crétin heurtaCortambert, victime d’une double

fracture du bras sur l’action et opéréhier.Ce n’est pas la première fois que lesBourguignons se qualifient à l’issued’un incroyable retournement desituation.

Les félicitationsd’Aulas

Au 6e tour, à Sens (CFA 2), le FCMBavait égalisé par Gaudin à la dernièreseconde de la prolongation avant dese qualifier aux tirs au but (2-2, 4-3aux t.a.b.). Au tour suivant, devantJura Sud (CFA), il était mené à lapause avant un doublé de Serpry(2-1). En huitièmes, il a mené à deuxreprises avant de se retrouver en pro-longation où Montluçon (CFA),réduit à dix, a pris trois fois l’avan-tage, dont la dernière à la 119e.Berger a égalisé sur le dernier ballon

et Montceau s’est qualifié à l’issue duvingt-deuxième tir au but. Cette fois,Berger avait réussi sa « Panenka »(5-5, 9-8 aux t.a.b.).Même son accession en CFA, à l’issuedu dernier match de la saison passée,a été rocambolesque. Montceaumenait 1-0 à Besançon (contre laréserve) quand Crétin s’est fait expul-ser pour une faute entraînant unpenalty (transformé). Les trois rem-placements ayant été réalisés, il a fal-lu finir le match à dix et sans gardien.Et là encore, le FCMB l’a emporté à ladernière seconde grâce à une tête deDevillard (2-1). Un succès pourtantinsuffisant pour monter. Du moins,jusqu’à ce que Jean-Pierre Baillyrefasse ses calculs dans le bus duretour.Le président du FCMB s’est alors

aperçu qu’il avait oublié de retirer unpoint de pénalité à un adversairedirect. Les Montcelliens ont alorsaussitôt stoppé l’autocar sur une airede repos de Beaune, où ils ont revêtudes tee-shirts « À nous la CFA » etsabré le champagne.Lors de leur précédente accession, deDH en CFA 2, ils devaient l’emporter1-0 sur le terrain de la réserved’Auxerre. Ils avaient finalementgagné… 1-0. « Il nous arrive vrai-mentdes trucs de fous, conclut le pré-sidentBailly, félicité au téléphone parJean-Michel Aulas, hier. Tout celaparce qu’on se bat jusqu’au derniermillième de seconde. » Les DiablesRouges bourguignons sont décidé-ment passé maîtres dans l’art de refu-ser l’enfer.

BERNARD LIONS

Bordeaux, amer reversLES GIRONDINS ONT MAL VÉCU leur élimination enSaône-et-Loire. Au coup de sifflet final, beaucoup d’entreeux n’ont pas accepté d’échanger leurs maillots avec lesamateurs de Montceau. « L’un d’eux a aussi refusé dem’aider quand j’ai eu des crampes durant la prolongation »,regrette un Montcellien. C’était également étonnant de lesvoir s’insulter sur la pelouse. »Le président Bailly aurait bien aimé accueillir son homologuebordelais. Mais ni Triaud, ni Deveeseler (directeur adminis-

tratif), ni Pavon (directeur sportif), n’étaient du déplace-ment. Comme lors de leur voyage à Lyon (2-1, le 24 janvier),les Girondins n’ont pu atterrir à l’aéroport de Mérignac àcaused’un brouillard givrant. Ilsont été contraintsde retour-ner passer la nuit dans leur hôtel de Montchanin, où plu-sieurs de leurs chambres étaient relouées.

Ils ont dû se partager les dernières disponibles, avant deregagner enfin Bordeaux dans l’après-midi d’hier. – B. Li.

Même pas mal ?Au lendemain de leur élimination par l’OM, les joueurslyonnais ont tenté de dédramatiser le bilan d’un inquiétantmois de janvier.LYON –de notre envoyé spécialpermanent

REVENUS de Marseille dans la nuit,les Lyonnais se sont retrouvés hieraprès-midi à leur centre d’entraîne-ment de Tola-Vologe, sous un ciel desuie. À l’exception d’Éric Abidal, quis’est lancé dans un footing en soli-taire, les titulaires de la veille auVélodrome (1-2) sont tous restés auchaud. La priorité : se soigner et récu-pérer. Dédramatiser aussi. Apres uneélimination qui n’était pas spéciale-ment prévue au programme deschampions de France, ceux qui sesont exprimés hier se sont appliquésà jouer la sérénité. « Il n’y a rien degrave, assure Florent Malouda.Maiscette nouvelle défaite suscite tout demême quelques inquiétudes. Oncroyait tenir le résultat. À l’arrivée,nous sommes éliminés. C’est évi-demment dommage. Mais franche-ment, si on l’avait emporté 1-0, vu lecontexte, ça aurait été un exploit. »Sidney Govou veut croire que touts’arrangera au plus vite. « Ce moisde janvier a été difficile, reconnaîtl’attaquant. On n’est donc pasmécontents d’être désormais enfévrier ! Souvent, c’est Lyon quiarrache la victoire dans les dernièresminutes. Là, il faut reconnaître queça fait bizarre. Je n’ai pas vraimentd’explications à propos de notre fin

de match. Il faut l’accepter et seremettre à bosser pour aller chercherles trois autres trophées que nousconvoitons. Nous ne sommes quandmême pas dans un scénario-catas-trophe : on a treize points d’avanceen Championnat, on est toujoursqualifiés en Ligue des champions eton va jouer la finale de laCoupe de laLigue. »

Malouda :« On préfère resterdans le rationnel »

Alors même pas mal, les Lyonnais ?Unpeu tout de même.« Il faut recon-naître que ce qui nous est arrivé àMarseille m’a rappelé ce que nousavons vécu à Milan il y a un an (*),avoue Malouda. Il va falloir en tirerles leçons et aligner notre comporte-ment sur celui de nos adversaires.À Marseille, on a retrouvé la mêmeagressivité que celle affichée parToulouse (0-2), Bordeaux (1-2) etNice (1-1). Nos adversaires font cequ’on leur permet de faire... Mais jepeux vous dire que, si on estmalheu-reux, le groupe garde la bonne atti-tudedans le vestiaire. Onne veutpascroire aux histoires de chance ou demalédiction. On préfère rester dansle rationnel, garder un certain déta-chement par rapport aux résultats etse réfugier dans le travail. »Govou, lui, n’a pas eu l’impressionde vivre un match difficile mais il

reconnaît qu’il manque, en cemoment, « le petit quelque chosequi nous faisait gagner des matches.Lors de la première partie de saison,tout lemonde nous disait qu’on étaitinvincibles. Nous, nous devinionsqu’un jour, ça irait peut-être un peumoins bien. Janvier nous a prouvéqu’on avait raison ! ».Le système de jeu en 4-4-2, adoptémercredi soir, peut-il expliquer l’éli-mination concédée sur le fil à Mar-seille ? Govou est convaincu quenon.« Avec Flo (Malouda), ona jouéun peu plus derrière dans nos cou-loirs respectifs. Mais franchement,ce n’est pas dans le système de jeuqu’il faut aller chercher des excuses.Et, de toute façon, si ça fonctionnemoins bien depuis un mois, ce n’estpas non plus un problème physique.Ce serait plutôt mental, selon moi. »Le doute guetterait-il les Lyonnais ?Malouda balaye l’hypothèse : « Onvient de subir notre première défaitesignificative puisque nous voilà éli-minés de la Coupe de France. Mais ilne nous vient pas une seconde àl’idée que l’on peut tout perdre cettesaison. On va repartir, ne craignezrien ! »

CLAUDE CHEVALLY

(*) L’OL avait été éliminé en quarts definale de la Ligue des champions en per-dant 1-3alors que lescore était de1-1 à lami-temps.

MARSEILLE. – Tiago, Baros et Juninho (de gauche à droite) ne peuvent que constater les dégâts : Lyon n’arrive plus à s’imposer depuis plu-sieurs matches. Même si l’OL est assis sur un matelas de points confortable, son manque de réussite devient inquiétant. (Photo Alain Mounic/L’Équipe)

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FOOTBALL

Au cœur du miracleMercredi soir, les dernières minutes d’un match fou ont permis à Marseille de battre Lyon (2-1). Récit de l’intérieur.MARSEILLE –de notre envoyé spécial

LES HORLOGES du Vélodrome,plantées dans les virages, égrènentun décompte inquiétant. RonaldZubar, depuis son poste d’arrière, yjette un œil. Lyon mène de 1 but et letemps file comme un amour de jeu-nesse. Décourageant. « Quand j’aivuqu’il restait quatreminutes, j’ai euenvie de monter pour amener plus.Ça faisait ch... » Doute, angoisse.L’OM voit alors ce huitième de finalede Coupe de France lui échapper.Debout, près du banc, Albert Émon,l’entraîneur, se lamente. « J’étaistellement déçu pour les joueurs. Ilsavaient fait le match qu’il fallait, jene comprenais pas. Vraimentpas… »Derrière le but de Cédric Carrasso,Modeste Mbami s’échauffe avecRenato Civelli. Quelques instant plustôt, le Camerounais avait glissé àMickaël Pagis, avant qu’il n’entre enjeu à la 73e minute : « Micka, tu vasmarquer, j’en suis sûr ! » ToifilouMaoulida avait laissé sa place àl’ancien Strasbourgeois sur cesmots : « Sois fort, donne tout. Boncourage. » Son destin de sauveur sedessine sur un centre de FranckRibéry. Il reste trois minutes dans letemps réglementaire, Marseillerevient à niveau sur une volée demaître Pagis. Les supporters seretournent vers Jean-Michel Aulas,président de l’OL, et l’insultent. Unpeu plus loin, le candidat à la reprisede l’OM, Jack Kachkar ne saisit pasles subtilités du message méridional(« enc... ») et applaudit, debout, cehurlement de la foule.

Émon, le plus remontéPagis raconte : « Je vois Ribéry partirsur la droite et j’aime bienmemettreenretrait dans la surface, jepeuxain-si recevoir la balleavec plusde tempset de latitude. J’analyse mieux lasituation… » Le remplaçant signede son talent le retour de l’OM. « Çaprouve que je ne suis pas mort... Sur

Kachkar s’est régaléFan de foot, le candidat repreneur de l’OM a donné libre court à sa passionmercredi soir. Il confie son amour du jeu.MARSEILLE –de notre envoyé spécial

AU MOMENT DU BUT victorieux de MamadouNiang contre Lyon (2-1), Jack Kachkar, dans une tri-bune d’honneur amusée par son côté ingénu, avaitles yeux ronds comme un enfant à qui on donne ungros cadeau. Un moment fort pour lui au cours d’unesoirée où le candidat repreneur de l’OM s’est immer-gé sans retenue dans l’ambiance du Stade-Vélo-drome. Double tour d’honneur sur la pelouse uneheure avant la rencontre et, pour finir, il s’est lâchédans le vestiaire marseillais, en grimpant sur unetable pour danser avec les joueurs.Avant la rencontre, il nous avait confié sa passion dufoot. « Tout petit, mon père, un grand fan de foot,m’a offert un ballon et, lorsque j’avais sept ans, il m’ainscrit dans une école de foot. À Edmonton, je jouaisdans le quartier, l’été dehors et l’hiver en salle parceque il y avait trop de neige. Pendant mes études,j’évoluais dans l’équipe de l’université d’Edmonton,on a gagné le Championnat et perdu une fois enfinale. J’étais, je pense, un bon joueur, mais, à seizeans, je me suis blessé à un genou et j’ai dû arrêter dejouer. J’évoluais en tant quemilieu relayeur, avec destâches défensives et offensives, dans la même posi-tion que Steven Gerrard à Liverpool. Mais je ne veuxévidemment pas me comparer à lui ! C’est un grandet j’adore le voir jouer. »Mercredi soir, Jack Kachkar venait pour la deuxièmefois au Stade-Vélodrome : « Robert Louis-Dreyfusm’avait invité dans sa loge au mois d’août derniercontre Le Mans (2-0). Là, comme mercredi soir, jeregardais d’abord les supporters, ils sont incroyablespar leur capacité à créer cette atmosphère. Je suis lesmatches avec beaucoup d’émotion, de passion.

Une vraie-fausse démissionLA NOUVELLE a été officialisée vers 18 heures : Olsson a démissionné d’un postequ’il occupait depuis 2004 après avoir succédé à l’Allemand Gerhard Aigner. Unedémission « avec effet immédiat » qui n’en est pas vraiment une. Sous cette ver-sion officielle, il faut donc voir un accord entre les deux parties – Platini et Olsson –pour se séparer, moyennant, on l’imagine, de confortables indemnités de départ.Dans un communiqué, Michel Platini a, notamment, salué un homme qui « abeaucoup travaillé pour maintenir le dialogue entre l’UEFA et toutes les compo-santes du football européen, pour parvenir à une redistribution des revenus de laC 1etde laC 3, entretenir les liensavec les fédérations et introduire desmilliers demini-terrains enEurope ».Dès cette annonce, son remplaçant a étédésigné. Gian-ni Infantino, juriste italien, trente-six ans, a en effet été nommé directeur généralpar intérim. Jusque-là directeur des affaires légales et de la licence des clubsdepuis deux ans, il assurera la transition jusqu’à la désignation du successeurd’Olsson, sans doute l’Écossais David Taylor. – R. Po.

« J’aurais pu travailler avec Platini »LARS-CHRISTER OLSSON, le directeur général de l’UEFA, a démissionné. Avant de partir,il a donné son sentiment sur l’élection du Français.

NYON –de notre envoyé spécial

Jeudi midi, Lars-Christer Olsson était toujours directeur général del’UEFA quand il nous a reçu dans son bureau. Chacun savait – lui lepremier – que, Platini élu à la présidence, il céderait la place. Mais ilassurait que rien n’était encore officiellement arrêté. Une questiond’heures (voir ci-contre). En attendant, celui qui a été le bras droit deLennart Johansson parle et remet certaines choses à leur place.

« VOUS AURIEZ DÉCLARÉ, avantl’élection de Michel Platini, quevous n’accepteriez pas de tra-vailler avec lui s’il était élu.Qu’en est-il exactement ?– Je n’ai jamais dit que je n’accepteraispas de travailler avec Michel. Nousn’avionspas de problèmes quand nousparlionsde la manièredont on voyait lefootball.– Mais, sincèrement, vous auriezvraiment pu travailler avec lui ?– J’aurais pu !–Vous êtes intervenujusteavantle congrès en prenant positionpour Lennart Johansson et cela achoqué certains. Pourquoil’avez-vous fait ?– Il était naturel, comme directeurgénéral, que je soutienne le présidenten place. Pour le reste des employés, ilfaut respecter une neutralité et, engénéral, ce principe devrait aussis’appliquer au directeur général. Mais

la raison pour laquelle je me suisimmiscé dans le débat a été l’interven-tion de Sepp Blatter, le président de laFIFA. Il me semble que, dans un pro-cessus électif au sein d’une confédéra-tion, ce principe de neutralité devraits’imposer à tout le monde. Ça n’a pasété le cas ici. Et je trouve que c’est dan-gereux pour la démocratie.– Regrettez-vous d’avoir prisparti ?– J’ai un point de vue strict sur ce quiestéthique oudémocratique. J’ai peut-être été un peu naïf en la circonstance.La situation idéale, à mes yeux, est uneséparation nette entre le politique etl’administration. C’est peut-être undomaine où Michel et moi avons uneopinion différente.– Êtes-vous inquiet pour l’ave-nir ?– Platini a été élu. C’est la démocratie.Il est très sympathique et je suis sûrqu’il fera du bon travail. Pour le reste,on verra comment il gérera l’UEFA et lefoot européen.– Êtes-vous triste, déçu ?

– C’est un peu tous les sentiments à lafois. Disons que je pense que nousavions grandement avancé dans denombreux domaines. J’espère que çava continuer, mais il est vrai quej’aurais aimé continuer dans cettevoie.– Vous pensez que ce ne sera pasle cas ?– Difficile à dire. Il faut attendre et voir.– Au moment de partir, avez-vousun messageà transmettre ?

EN DIRECT DE LA LIGUE 1MONACO

Touré, quinze jours d’arrêtBlessé en Coupe de France face à Sochaux (0-2), Yahia Touré (entorse chevilledroite) devra observer quinze jours d’arrêt. Plasil (genou droit) a pu reprendreles séances et réintègre le groupe. Il devrait être opérationnel face à Auxerredemain. Enfin, Piquionne a effectué son premier entraînement à La Turbie etmarqué à quatre reprises lors d’un sept contre sept pendant la séance del’après-midi. – E. Ba.

BORDEAUXLes Girondins ont dormi à Montcha-nin à cause de brouillards givrants etrepris l’avion hier après-midi. PatrickBattiston a dirigé la séance destinéeà ceux qui n’avaient pas fait levoyage. – L. L.

LE MANS

De Melo, dont l’échographie n’a rienrévélé de grave, devrait être présentà Lorient. Grafite (adducteurs) etFanchone (cuisse) ont été ménagésen début de semaine. – C. L.

LENS

Bisevac (reprise) s’est entraîné avecles deux recrues, Tixier et Monterru-bio. – H. W.

LILLE

Youla (dos) est indisponible. Bodmer(cheville) ne s’est pas entraîné et estincertain pour demain. – M. Bo.

LORIENTAudard (cheville) et Le Pen font leurretour au sein du groupe qui affron-tera Le Mans demain. – G. J.

MARSEILLETout le groupe marseillais est sur lepont avant la venue de Parisdimanche, à part Oruma (genou). Ildevait passer une IRM hier soir pourdéterminer la gravité de cette bles-sure. Quant à Arrache, il est presqueopérationnel. – H. F.

NANCYAprès une radio et une échographie,Bracigliano doit encore subir desexamens (scintigraphie et scanner)pour sa blessure à un pied. Grégorinisera donc titulaire demain. – L. D.

NICEPremier entraînement niçois de Leti-zi. Forfait à Lyon (adducteurs), Abar-donado a été ménagé mais devraitêtre opérationnel pour Bordeaux.Rool qui purgera, demain, le troi-sième de ses cinq matches de sus-pension, défendra son appel mercre-di prochain. – Ja. G.

RENNES

Thomert, la dernière recrue, figureradans le groupe qui se déplace àSochaux. – R. R.

SAINT-ÉTIENNE

Feindouno (adducteurs) et Ilunga(béquille) ont participé à la premièrepartie de l’entraînement mais Hasekpréfère attendre l’ultime séance, cematin, pour prendre une décisionquant à leur participation. – J.-Y. D.

SEDAN

Sedan est revenu de Libourne sansblessé. Pujol devrait retrouver sonposte de titulaire après avoir raté lesdeux derniers matches à Sochaux etcontre Monaco. – P. R.

SOCHAUX

Après la présentation de Grax et F.Diawara, Alain Perrin a dirigé uneséance à laquelle n’a pas participéPitau (contracture cuisse). – C. M.

TOULOUSE

Mathieu (cuisse) et Aubey (cuisse)n’iront pas à Nancy, demain. Batlles(reprise) est incertain tout comme W.Cherfa (péroné). Elmander (fatiguemusculaire) a été ménagé ces deuxderniers jours. – N. S.

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Lyon 51 22 16 3 3 41 16 +252. Lille 38 22 10 8 4 30 20 +103. Lens 37 22 10 7 5 32 25 +74. Marseille 36 22 11 3 8 30 22 +85. Saint-Étienne 35 22 10 5 7 36 27 +96. Sochaux 35 22 9 8 5 24 22 +27. Bordeaux 33 22 10 3 9 24 25 -18. Toulouse 32 22 9 5 8 24 26 -29. Le Mans 31 22 7 10 5 26 23 +3

10. Rennes 31 22 8 7 7 19 18 +111. Lorient 31 22 8 7 7 23 23 012. Nancy 30 22 8 6 8 19 21 -213. Auxerre 29 22 7 8 7 24 27 -314. Monaco 26 22 7 5 10 25 23 +215. Valenciennes 25 22 7 4 11 19 31 -1216. Paris-SG 21 22 4 9 9 19 27 -817. Troyes 21 22 4 9 9 22 31 -918. Nantes 20 22 4 8 10 17 26 -919. Nice 17 22 3 8 11 16 24 -820. Sedan 15 22 2 9 11 25 38 -13

AGENDA

DEMAIN

� LIGUE 1 (23e journée)17 H 10

Lille - Nantes (Canal +)20 HEURES

Nice - BordeauxNancy - ToulouseSochaux - RennesMonaco - AuxerreLorient - Le MansValenciennes - LensSaint-Étienne - Sedan(Ces sept matches sur Foot +)� NATIONAL (22e journée, suite)

DIMANCHE 4 FÉVRIER

� LIGUE 1 (23e journée, matchesdécalés)

18 HEURESTroyes - Lyon (Canal + Sport)

21 HEURESMarseille - Paris-SG (Canal +)� COUPE DE FRANCE (quarts definale, tirage au sort)

18 HEURESTirage au sort des quarts de finale (mardi27 et mercredi 28 février), dans Stade 2,sur France 2.

LUNDI 5 FÉVRIER

� LIGUE 2 (23e journée, matchdécalé)

20 H 30Guingamp (17) - Strasbourg (3) (Euro-sport)

MERCREDI 7 FÉVRIER

� ÉQUIPE DE FRANCE (matchamical)

le coup, j’ai pensé à ma femme et àmes filles. Vraiment, l’émotion m’aenvahi comme rarement. »Un senti-ment identique saisit un stade enfusion. Samir Nasri, lucide, prévientses potes : « On va se calmer un peu,rester en place pour attendre la pro-longation. » Djibril Cissé le coupe :« Non, on va marquer un deuxièmebut ! » Volonté de casser les résis-tances, de pousser totalement cetteporte entrouverte.Sur le banc, même double langage.Salomon Olembe, remplacé parMamadou Niang : « J’étais à côte deHamel (gardien remplaçant) etMaoulida. C’était de la folie. On étaittous debout. J’ai voulu donner letemps qui restait aux gars pour leurdire que c’était finimais Albert conti-nuait à crier : “ Il faut marquer ! ” »Quand tant d’entraîneurs auraienttempéré les ardeurs, lui exhorte satroupe à assommer l’OL. Émon : « Jepensais qu’on allait marquer. Euxétaient aussi déçus que nous étionsheureux. Il fallait profiter de cetavantage, enfoncer l’adversaire. »Le temps additionnel démarre àpeine, Ribéry explose encore. Il filevers le but, remporte un duel capitalcontre Juninho. « Je sentais qu’onpouvait y arriver. J’ai voulu tout don-ner sur cette action », livre l’interna-tional. « Quand Franck va au duel etprend la balle sur Juninho, c’est uncondensé de tout ce qu’on vit, noteZubar. Il y a l’agressivité positive,l’engagement de cet OM-là et lavolonté de gagner, d’aller au bout denos actions. »Habib Beye récupère ensuite la balleet centre vers Niang, seul dans la sur-face. Coup de boule gagnant (2-1,90e + 1). « Sur le coup, j’ai eu peur,avoue Niang, j’ai cru qu’Habib vou-lait passer la balle devant le défen-seur et je n’aurais pas pu l’avoir.Finalement, il la met au-dessus : jen’ai plus qu’à la prendre… »« Vu saposition, Habib a un peu raté soncentre non ? » chambre Zubar.Le peuple marseillais se lève d’uncoup, les joueurs forment une pyra-

mide du bonheur. Niang est étouffé,Émon incontrôlable. « Je ne savaispas où aller, explique Zubar.

Niang : « Sur le coup,j’ai eu peur »Je voyais les Lyonnais vraiment trèsabattus et j’étais vraiment trèscontent ! » Nasri : « C’était trop

–La connaissance passed’une généra-tion à l’autre. C’est la force du football.La continuité est essentielle. Prenez lebasket ! Il y a une dizaine ou une quin-zaine d’années, cette discipline étaiten pleine expansion et devenait trèspopulaire. Et puis on a créé une ligueparallèle et ce sport est retombé, dansbeaucoup de pays. Le foot, pour semaintenir au sommet, doit resterensemble et uni. »

RICHARD PORRET

Avant le match de Lyon, j’étais très excité de rencon-trer cette équipe qui domine le Championnat. Tousceux qui m’aident dans la transaction pour racheterle club étaient là, c’était vraiment une grande soi-rée. »Samedi dernier, il était déjà au Mans (0-2), afin deparfaire son apprentissage du club : « J’aime beau-coup le sport, l’esprit de compétition et c’estincroyable pour moi que d’être quelque part acteurdans ce domaine. C’est un rêve qui devient réalité.Vous savez, je peux tout laisser tomber pour regarderun match de foot, d’ailleurs cela énerve mes collè-gues. Notamment lorsque, en ce moment, l’Olym-pique de Marseille requiert beaucoup de montemps ! »

« J’ai dit à Cana que,mon fils et moi,nous étions ses fans »

Cela fait déjà un moment qu’il a pris sa décisiond’investir dans le football européen : « Chez moi, àMiami, je reçois des chaînes câblées qui passent,entre autres, des matches anglais et français. C’estcomme cela que jeme suis rendu compte de la valeurdes joueurs évoluantdans leChampionnatde France,vu le nombre qui sont partis et réussissent en Angle-terre. »Kachkar n’est pas seulement passionné parl’ambiance, il scrute aussi le jeu : « J’aime le footballanglais pour son rythme élevé, mais aussi celui prati-quéenEuropepour le sensde la stratégie etdes chan-gements d’option. Par exemple, lorsque l’Italie adécidé d’être plus offensive à la Coupe du monde,personne n’attendait cela d’eux. J’étais en Alle-magneet, pourmoi, le plus beaumatch a été la demi-

finale Allemagne-Italie (0-2 a.p.). Parce que, desdeux côtés, il n’y avait pas de calcul. J’aime le jeuoffensif, pourmoi, c’est très important. » Et l’hommed’affaires se penche sur la stratégie : « Dans unmatch, je regarde d’abord qui prend le contrôle aumilieu du terrain parce que c’est la clé du jeu. On aperdu au Mans parce qu’on a perdu le contrôle danscette zone. Tous les matches qu’on a gagnés cettesaison, c’était parce que nous avons été supérieursdans ce domaine. Les matches se gagnent au milieu.Vous pouvez avoir de grands attaquants, rien n’estpossible si vousperdez cette bataille. Cette équipe del’OM sera grande si elle contrôle le milieu de terrainparce qu’il y a degrands attaquants, demêmeque debons défenseurs. »Amoureux du jeu, il confesse ses préférences enmatière de joueurs : « Globalement, mon préféré,c’est Zizou, Zidane. Ce qu’il était capable de faireavec le ballon était incroyable, il arrivait toujours à leconserver. C’est mon préféré. » Et, pour Jack Kach-kar, « il est logique que le Ballon d’Or soit allé à Can-navaro. Ce qu’il a fait à la Coupedumonde a été vrai-ment impressionnant. J’étais au stade pour trois ouquatre matches de l’Italie à la Coupe du monde, enparticulier en demi-finales et en finale. Il avait tou-jours le placement parfait, comme Maldini, quej’aime beaucoup aussi. » Son fils de quatorze ans estfan de l’OM, assure-t-il, en particulier de Lorik Cana.Un choix que son père affirme partager « parce qu’iltravaillebeaucoup, il court tout le temps, il a ducœur.J’aime aussi le voir jouer, je lui ai dit que, mon fils etmoi, nous étions ses fans. Il n’est pas le plus talen-tueux, mais il donne tout, il est passionné par ce qu’ilfait, un peu comme moi, en fait ! »

DOMINIQUE ROUSSEAU

21 HEURESFrance - Argentine, à Saint-Denis (Stadede France, TF 1)� ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS(match amical)

17 H 30France - Suisse, à Nîmes, stade desCostières (Canal + Sport)

VENDREDI 9 FÉVRIER

� LIGUE 2 (24e journée)Voir page 11.� NATIONAL (23e journée, matchesavancés)

MARSEILLE. – Pour sondeuxième match auVélodrome, Jack Kachkar, lecandidat repreneur de l’OM,a été servi en émotions.« Avant le match (…), j’étaistrès excité, raconte-t-il. (…)Tous ceux qui m’aident dansla transaction pour racheterle club étaient là, c’étaitvraiment une grandesoirée. »(Photo Alain Mounic/L’Équipe)

drôle : Émon est entré sur le terrainpour nous replacer et il y avaitl’arbitre qui lui disait : “ Vous n’avezrien à faire là ! Vous devez sortir. ”Et Albert continuait à donner desconseils ! » Émon affine : « Dans cesmoments-là, onne sait plusvraimentoù on est ! C’est la délivrance abso-lue, ce sont des joies tellement

importantes ! » Puis malicieux :« Mais, vous êtes sûr que j’étais surle terrain ? »Les dernières secondes sont vécuescomme des heures. Lorik Cana prendun coup de coude au visage. Ilrésiste. Mbami, son potentiel rem-plaçant, souffle. Il n’a pas spéciale-ment envie d’entrer en jeu. « Je

n’étais plus du tout chaud. AvecCivelli, on nes’échauffait plusdepuislongtemps ! » Le coup de sifflet offreenfin la délivrance. Folie sur le Vélo-drome. Une tension palpable s’invitedans les couloirs menant aux ves-tiaires. Quelques mots s’échappent,des insultes fusent. « Ça a chambréun peu », dit un joueur. Notamment

avec Juninho. Puis, il y a la danse deKachkar, le futur boss (voir ci-des-sous), et une courte nuit quis’avance. Dans les rues jouxtant lestade, unconcert de klaxons retentit.« C’était magique », s’enthou-siasme Émon.Il est 3 heures du matin. Zubar,entouré de quelques amis, trouve

difficilement le sommeil. Il ajoute unautre Marseille-Lyon à sa soirée.« Un match à la Playstation. Ongagne 2-0 avec des buts de Niang etde Cissé. Une nouvelle victoire, maisplus facile. »Cette fois, il n’a pas eu às’attarder sur les horloges duVélodrome…

HERVÉ PENOT

Le G 14 souhaite dialogueravec le nouveau présidentde l’UEFAROTTACH-EGERN –de notre envoyé spécial

LES DIRIGEANTS du BayernMunich ont eu une journée bienchargée hier. Après avoir accueillison nouvel entraîneur Ottmar Hitz-feld au siège du club, Uli Hoeness afilé ensuite à Rottach-Egern à uneheure de route de Munich pouraccueillir les représentants du G 14.C'est le manager général du Bayernlui-même qui est à l'origine de cesommet, après que le club munichoisa menacé de quitter le G 14 il y adeux mois, reprochant à laplupart deses membres trop d’égoïsme (voirL'Equipe d'hier). Le manager généraldu G 14, Thomas Kurth, a signaléque, avec le Bayern, « tout étaitdésormais arrangé ».Après une assemblée de trois heureshier après-midi où il a notammentété question d’analyser la Ligue deschampions et la Coupe de l'UEFA envue de modifications possibles, ainsique de l'évolution du dossier surl'assurance des joueurs qui sont enéquipe nationale, « d’ici à la fin de lasaison, il y aura des résultats », aglissé Kurth.Il a aussi été question de l'élection deMichel Platini à la tête de l'UEFA.Kurth : « Son programme dit qu'ilveut réunifier la famille du football.

Jusqu'à présent, les clubs ont étéécartés. Nous espérons que soneffort de réunification entraîneraune meilleure intégration des clubs,notamment ceux du G 14. Nous sou-haitons un dialogue ouvert. LennartJohansson n’a pas accepté que lesclubs puissent décider de créer ungroupequi aun intérêt commun. Pla-tini, lui, comprend parfaitementl'existence du G 14. » « Là où nousn’abondons pas dans le sens de Pla-tini en revanche, c’est en ce quiconcerne la réforme de la Ligue deschampions avec un club en moinspour les trois grands pays (Angle-terre, Espagne et Italie). Nous vou-lons que la compétition soitattrayante, sans pour autant lamonopoliser », a lancé Kurth.Également présent en Bavière, PapeDiouf, le président de l’OM, a pour sapart lâché : « Nous avons convenuqu'il serait bien de discuter avec lui(Platini) pour savoir dans quellemesure il peut y avoir des points deconvergence entre ce qu'il veut faireet ce qui entre dans l'intérêt desgrands clubs. » « Il faut établir unerelation féconde entre les deux enti-tés », a-t-il conclu. Ce matin, unworkshop clôturera ce mini-sommetavec au menu l’arbitrage, les agentset les transferts.

ALEXIS MENUGE

OM-PSG à hauts risquesLE DIRECTEUR DE LA SÉCURITÉ DE L’OM n’a pas eule temps de savourer la victoire contre Lyon en huitièmesde finale de la Coupe de France mercredi soir. Dès hiermatin, Guy Cazadamont attaquait la préparation d’OM-PSG, au programme dimanche soir de la 23e journée deL 1 et classé à hauts risques. Une réunion à la préfectureréunissait, hier matin, les responsables de la sécurité desdeux clubs et les autorités de police concernées par cetteorganisation toujours délicate. Un millier de supportersdu PSG, voyageant dans une vingtaine de bus, sont atten-dus à Marseille. Ils devraient être pris en charge par les

� COMITÉ EXÉCUTIF. – Le comité exécutif qui devra nommer les vice-prési-dents aura finalement lieu vendredi 9 février. Après avoir d’abord envisagé ladate du 7 février, Platini a finalement opté pour la fin de semaine, plus propiceau déplacement des membres du comité. – R. Po.

forces de l’ordre sur l’aire d’autoroute de Lançon-de-Pro-vence vers 16 heures.

Pour assurer la sécurité aux abords dustade, la préfecturede police devrait déployer quatre compagnies de CRS etun escadron de gendarmerie mobile. À l’intérieur dustade, plus de 600 stadiers seront réquisitionnés, ceux duPSG devraient être une quarantaine. Guy Cazadamont nedevrait dévoiler les détails de ce plan de sécurité qu’en finde matinée, après avoir eu son homologue parisien autéléphone pour les derniers ajustements. – H. F.

UEFA

PAGE 8 VENDREDI 2 FÉVRIER 2007

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FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS

LENS NE GARDERA PAS un sou-venir impérissable de ce mercato. Aucours des deux derniers jours, le clubdu président Gervais Martel, hospi-talisé depuis le début de la semainepour une opération de la hanche, aperdu deux attaquants importantsde son effectif, Olivier Thomert(2 buts, 1 passe décisive en17 matches) et Jussiê (6 buts en21 matches), et a longtemps penséque Frédéric Piquionne les rejoin-drait pour compenser ces départs.D’ailleurs, si les dirigeants lensoisont accepté de transférer Thomert àRennes contre 4,5 M�, c’est, assu-rent-ils, qu’ils étaient convaincusque Piquionne viendrait.« On a trouvé rapidement un accordavec les dirigeants stéphanois et jepeux vous dire aujourd’hui que si jene m’étais pas retiré, FrédéricPiquionne serait encore à Saint-Étienne, explique Francis Collado, ledirecteur administratif du club. Aufinal, c’est quand même assezlogique que le joueur décide del’endroit où il souhaite poursuivre sacarrière (il a choisi Monaco [voir ci-dessous]). Je garderai les circons-tances de cette histoire pour moi, jegarderai les éléments qui me per-mettront de m’en souvenir plustard. »Collado et les dirigeants lensois sontamers. Ils étaient convaincus d’avoirles garanties de l’arrivée dePiquionne. C’est d’ailleurs ce queleur a dit Roland Romeyer, l’un desdeux coprésidents de Saint-Étienne,assurant « avoir donné sa paroled’honneur à Gervais Martel sur sonlit d’hôpital. Piquionne ira à Lens ourestera à Saint-Étienne ». De soncôté, l’agent de l’attaquant stépha-nois, sans toutefois s’engager, assu-rait mardi soir à Collado qu’il préfé-rerait que son joueur rejoigne Lens.Mais Frédéric Piquionne a choisiMonaco et l’a fait savoir mercredimatin aux dirigeants lensois. Résul-tat, à moins de douze heures de la findu marché, Lens s’agite et se rabatsur le Rennais Olivier Monterrubio,acheté 1 M�, le même joueur qu’onleur avait proposé la veille et que lesdirigeants avaient refusé. « Il fauts’adapter au mercato », relativisaitalors l’entraîneur Francis Gillot.Mais, dans cette adaptation, Lens

L’étonnant mercato lensoisOutre l’échec du recrutement de Piquionne, les deux derniers jours de janvier ont affaibli l’effectif lensois.

semble davantage subirqu’agir. Ain-si, lorsque le Brésilien Jussiê débouledevant Gillot pour lui dire qu’il sou-haite quitter le Nord parce que safemme ne s’adapte pas à cetterégion et qu’il ne portera plus jamaisle maillot du Racing, Collado n’a pasvraiment le choix. Et c’est Bordeauxqui saute sur l’occasion pour obtenirle prêt du joueur qui, selon Collado,« en rentrant au Brésil, était dansl’avion avec Ricardo ».

Collado :« Notre mercatoa été parfaitementmaîtrisé »

Quant à Olivier Thomert, « il souhai-tait vraiment partir », précise ledirecteur administratif lensois.« Avant le match de Saint-Étienne, ilest venu me voir pour me dire qu’ilcomptait changer d’air, qu’il avaitenvie d’aller en Angleterre et plusprécisément à Manchester City.Mais l’offre de ce club était insuffi-sante. Il a fait une demande de prêtavec une option d’achat. Après, il y aeu Rennes, qui suit le joueur depuispasmal de temps. Pierre Dréossi m’aappelé pour me demander s’il pou-vait rencontrer Olivier Thomert, je luiai donné l’autorisation et tout cepetit monde s’est vu à Paris mardi.Ensuite, le joueur a dit oui. Nous, onne s’est pas opposés à l’offre dans lamesure où Rennes proposait untransfert sec. »À ces deux départs s’ajoute celui dulatéral gauche Grégory Vignal, arrivél’été dernier et prêté à Kaiserslau-tern. Depuis le début du mercato,Lens travaille sur l’arrivée d’un laté-ral gauche de qualité. Plusieurspistes ont été explorées. Le Came-rounais Atouba (Hambourg) étaittrop cher. Le Néerlandais Emma-nuelson (Ajax Amsterdam) aussi.Cech, le Slovaque duFC Porto, égale-ment. Faute de moyens, Lens s’estdonc rabattu sur le Français de Leiria(D 1 portugaise), Damien Tixier,pour être la doublure de MarcoRamos...« Tous les gens sont un peu épous-touflés par notre mercato, conclutFrancis Collado.Mais il a été parfai-tement maîtrisé. » Les cinq derniersmois du Championnat le diront.

DAMIEN DEGORREet GUILLAUME DUFY

CHELSEA

Terryde retourÉloigné des terrains depuis le13 décembre en raison d’uneopération du dos et d’une blessureau mollet, le défenseur de ChelseaJohn Terry retrouvera la compétitionface à Charlton demain. « Il nous amanqué et son absence a été trèslongue. C’est important qu’ilrevienne, surtout à un moment oùnous continuons à perdre desjoueurs », a commenté le managerde Chelsea José Mourinho, qui,mercredi, a perdu Ashley Cole,blessé au genou droit contreBlackburn (3-0).

� ÉTO’O A REPRISL’ENTRAÎNEMENT. – L’attaquantcamerounais du FC Barcelone,Samuel Éto’o, a repris l’entraînementavec ses coéquipiers, hier, pour lapremière fois depuis sa blessure augenou le 27 septembre. Son retour àla compétition pourrait intervenir le11 février contre Santander au CampNou, en même temps que LionelMessi, attendu aujourd’hui àBarcelone de retour d’Argentine, oùil poursuivait la récupération de sablessure au pied gauche survenue le12 novembre dernier.

� CALDERON RESTE PRÉSIDENTDU REAL. – Le président du RealMadrid, Ramon Calderon, a étéconforté hier dans ses fonctions à lasuite d’une décision de justice. Undes quatre rivaux de Calderon, JuanMiguel Villa Mir, souhaitait invalidercette élection, réclamant que les10 500 votes par correspondanceémis lors de l’élection du 2 juillet2006 soient réintégrés. Le juge aestimé que les règles fixées pour cetype de vote ne permettaient pasune véritable transparence.

� COSTACURTA ARRÊTERA À LAFIN DE LA SAISON. – Le défenseurde l’AC Milan Alessandro Costacurta,40 ans dont 20 au sein du club, aannoncé qu’il mettrait un terme à sacarrière à la fin de la saison lorsd’un séminaire sur le sport à Trévise.

� ANGLETERRE : SAISONTERMINÉE POUR SONKO. – Victimed’une rupture des ligaments croisésle 20 janvier, le défenseurfranco-sénégalais de Reading,Ibrahima Sonko, ne reviendra passur les terrains d’ici à la fin de lasaison.

� MICOUD BOUDE LA PRESSE. –Prévu au point presse des Girondinsde Bordeaux hier matin, JohanMicoud a refusé de s’adresser auxjournalistes tant que lesreprésentants du journal Sud-Ouestseraient présents dans la salle. Cesderniers refusant de partir d’uneconférence de presse organisée parle club, le milieu de terrain a tournéles talons. – L. L.

� COMMISSION DE DISCIPLINE :LES SANCTIONS. – Ligue 1.Un match ferme et un avec sursis :Amzine (Troyes), Rossi (Nantes).Un match ferme : Kovacevic (Lens),Kalou (Paris-SG), Marchal (Lorient),Cris, Tiago (Lyon), Puygrenier,Diakhaté (Nancy), Émana, Dao(Toulouse), Jaziri (Troyes), Sessegnon(Le Mans), Perquis (Saint-Étienne),Bourillon (Rennes). Ligue 2. Deuxmatches ferme : Charpenet (Brest).Un match ferme et un avec sursis :Jarjat (Dijon). Un match ferme :Boche, Fayolle (Amiens), Laville(Bastia), Mandanne, Kanté (Tours),Terrier (Créteil).

� JUNINHO ÉLU PAR L’USJSF. –Le capitaine brésilien de Lyon,Juninho, a été élu sportif de l’année2006 par l’Union syndicale desjournalistes sportifs de france, pourses performances et sa disponibilitéauprès des médias. Il devance LaureManaudou et Sébastien Loeb.Il devrait recevoir son trophée le27 mars lors du congrès de l’USJSF,qui se déroulera à Nantes.

� LES CLUBS ANGLAIS ONTBEAUCOUP DÉPENSÉ AUMERCATO. – Les clubs anglais dePremier League ont dépensé60 millions de livres (plus de90 millions d’euros) pendant lemercato d’hiver, selon une étudepublié hier par le cabinet Deloitte.Malgré le peu d’activité de troisgrands du Championnat, Arsenal,Chelsea et Manchester United, c’estle double de ce qu’ont dépensé lesclubs espagnols et plus que lasomme totale des clubs italiens,français et allemands. La PremierLeague a annoncé en janvier que lesdroits de diffusion rapporteraientquelque 4 milliards d’euros aux clubsanglais entre 2007 et 2010.

� L’ASIE VEUT FAIRE PARTICIPERL’ANGLETERRE À SA FORMATION.– La Confédération asiatique (AFC) ademandé aux clubs anglais deconsacrer une partie de la mannedes droits de diffusion télévisée à laformation des joueurs du continent.« Nous discutons avec la PremierLeague sur l’éventualité d’avoirquelque chose en retour des clubs.Ils gagnent des sommes fantastiquesen Asie et cela ne peut que croîtreencore avec l’Inde et la Chine » , aexpliqué Peter Velappan, secrétairegénéral de l’AFC.

� KURANYI RAPPELÉ ENSÉLECTION. – Le sélectionneurallemand Joachim Löw a rappeléKevin Kuranyi pour le match amicalcontre la Suisse, le 7 février àDüsseldorf. Non retenu par JürgenKlinsmann pour la Coupe du monde2006, l’attaquant de Schalke 04n’était plus apparu en sélectionnationale depuis le 12 novembre2005 (0-0 contre la France).

Le « sacrifice » de LuyindulaPour signer, le nouvel attaquant du PSG a dû accepter que sa rémunération soit liéeaux performances de l’équipe.C’EST UN MERCATO qui s’achève « en apo-théose », s’est félicité Alain Cayzac à l’instant de pré-senter sa dernière recrue hivernale, l’attaquant inter-national français, Peguy Luyindula. Le président duPSG était d’autant plus heureux qu’il a convaincul’ancien joueur de Niort (1997-1998), Strasbourg(1998-2001, puis janvier à juin 2002), Lyon (juillet2001 à janvier 2002, puis juillet 2002-2004), Mar-seille (2004-2005 puis août 2006), Auxerre(2005-2006) et, cette saison, Levante (D 1 espa-gnole), d’accepter un système de rémunération enpartie lié aux résultats du PSG avant de parapher soncontrat de trois ans et demi. « Je remercie le prési-dent d’avoir fait l’effort pourme faire venir, a déclaréLuyindula en préambule. J’ai aussi fait des efforts demon côté, ce que je n’aurais pas fait pour d’autresclubs que Paris. »Le président Cayzac a alors expliqué en quoi son nou-veau joueur avait fourni un effort : « Peguy a acceptéqu’unepartie importante de sa rémunération soit liéeaux résultats du club cette saison, mais aussi sur lesprochaines. C’est le signe d’une très bonne mentali-

« Je suis libéré »FRÉDÉRIC PIQUIONNE, soulagé d’avoir mis fin à son bras de feravec Saint-Étienne, assure qu’il veut s’inscrire dans la durée à Monaco.

MONACO –de notre envoyé spécial

« POURQUOI avez vous choisiMonaco ?– Parce que c’est un grand club mêmesi, aujourd’hui, il n’est pas dans uneposition très favorable au classement(14e). J’ai discuté avec les dirigeants etj’ai le sentiment qu’il y a un beau chal-lenge à relever.– Cette position délicate nevous inquiète-t-elle pas ?– Non. Si j’étais inquiet, je ne seraispas là. J’avais plusieurs propositions etj’ai eu un choix difficile à faire. Mais jesuis très content d’être là. Je signedans un club où j’ai voulu aller.– Au départ, vous visiez un clubqui joue la Ligue des champions.Ce n’est pas le cas de Monaco.– Je voulais aller à Lyon, mais, pourdifférentes raisons, ça n’a pas pu sefaire. À partir de là, dès que Monacos’est présenté, je n’ai plus eu d’hésita-tions. L’ASM vit une saison difficilemais reste un club attractif et ambi-tieux qui a envie de retrouver l’Europe.Mon objectif est le même.– Vous êtes prêté par Saint-Étienne, mais vous semblez dis-posé à rester à Monaco à la fin dela saison.

C’est un Frédéric Piquionne new-look qui s’est présenté hier à La Tur-bie. Les tresses ont disparu. « J’approche de la trentaine et ça ne fai-sait plus très sérieux. » Mais l’ambition, elle, est toujours là pourl’ancien Vert, âgé de vingt-huit ans, prêté à Monaco avec une optiond’achat déjà définie. Si l’ASM se maintient, il restera automatique-ment en Principauté.

– Pour moi, les choses sont claires.Je ne suis pas venu ici pour quelquesmois seulement. Je ferai tout pour res-ter. Je veux m’inscrire dans la durée àMonaco.– Vous avez vu Monaco s’impo-ser récemment à Saint-Étienne(1-0, le 14 janvier). Quelle estvotre impression sur le jeu decette équipe ?– À Geoffroy-Guichard, j’ai vu uneéquipe conquérante qui a fait un superdébut de match et qui s’est créé denombreuses occasions. Avec ce qu’ellea fait ce soir-là et moi en plus, je pensequ’on va se maintenir et réussir unetrès belle saison l’an prochain.

« J’ai besoinde me remettrela tête au foot »

– Avez vous parlé avec l’entraî-n e u r L a u r e n t B a n i d e e tqu’attend-il de vous ?– Bien sûr, j’ai eu une discussion aveclui avant de m’engager. Ce qu’il attendde moi ? Que je joue mon jeu. C’est-à-dire que je joue dans la profondeur etque jecréedes brèchesdans lesystèmeadverse. Il peut compter sur moi.– Personnellement, qu’atten-dez vous de cette fin de saison ?

– J’ai marqué six buts avec Saint-Étienne et je ne me mets pas de limite.J’essaierai de marquer le plus de butspossible. Pour l’instant, ce quim’importe, c’est de retrouver mes sen-sations. Je viens de vivre une périodecompliquée et j’ai besoin de meremettre la tête au foot.– Jouerez-vous samedi contreAuxerre ?– C’est au coach de décider. Mais, s’ilfait appel à moi, je répondrai présent.Ma blessure aux ischio, contractée enCoupe de France début janvier, estoubliée. Je n’ai pas rejoué depuis, maisje me sens prêt.– Vous n’avez pas peur quevotre image ait été ternie par cequi s’est passé depuis un mois ?– Non, je n’ai pas peur. J’ai la forcemorale suffisante pour affronter cegenre de choses. Je veux faire avecl’ASM ce que j’ai réussi pendant unedemi-saison avec Saint-Étienne.C’était difficile jusqu’à ce que je signe.Maintenant, je suis libéré.– Votre arrivée à Monaco, quiévolue dans le bas du classe-ment, vous met quand mêmebeaucoup de pression.– Non, pas spécialement. D’après ceque je sais, Monaco voulait engagerunjoueur comme moi à la prochaineintersaison. L’opportunité s’est pré-sentée pour eux d’anticiper et onn’attend pas des miracles de moi. Laseule pression – et elle ne me concernepas exclusivement –, c’est que l’ASMse maintienne. Je suis optimiste. »

JEAN-PIERRE RIVAIS

Monterrubio, drôle de finEn baisse de régime à Rennes, le milieu de terrain a précipité son départ pour le RC Lensquelques heures avant la clôture du mercato.RENNES –de notre correspondantpermanent

ÇA GRINCE À RENNES après ledépart subit d’Olivier Monterrubio àLens. Pour Pierre Dréossi, il s’agit sur-tout d’un départ subi : « Nous n’avonspas demandé à ce qu’il parte. Je croisqu’il n’avait aucun contact jusqu’au30 janvier. Le 31 à midi, il avait deuxchallenges : Nice et Lens. Je lui ai ditqu’il ne partirait pas. Il est revenu mevoir à 14 heures, puis à 16 heures.Il voulait partir et m’a dit qu’il n’étaitplus motivé pour jouer à Rennes.Il était très déterminéà connaîtreautrechose. Je crois qu’il avait besoin d’un

TACTIQUE

Demont rétablit l’équilibreEN JANVIER, LENS a accueilli deux défenseurs :Milan Bisevac (ex-Étoile Rouge Belgrade, SER), quiavait signé quatre mois plus tôt, et Damien Tixier(ex-Leiria, POR). Il a enregistré un départ dans cesecteur : Grégory Vignal (Kaiserslautern, L 2, ALL).Sur le plan offensif, c’est l’inverse. Une arrivée :Olivier Monterrubio (ex-Rennes), contre deuxdéparts : Jussiê (Bordeaux) et Olivier Thomert(Rennes). Le Racing, troisième attaque de laLigue 1 (32 buts), a donc perdu un élément offensifalors qu’il reste engagé sur trois fronts : Cham-pionnat (actuellement 3e), Coupe de l’UEFA(16es de finale face à Panathinaïkos, GRE), Coupede France (quarts de finale). Quel visage présente-ra le RCL après le chassé-croisé de l’hiver ?DÉFENSE : inconnu en France, Tixier sera enconcurrence avec Marco Ramos au poste de latéralgauche. International serbe, Bisevac peut évoluerdans l’axe ou au poste d’arrière droit.L’avis de l’entraîneur Francis Gillot sur Tixier : « Iln’a pas de gros points forts, pas de vraies lacunes

nouveau challenge. » Capitaine endébut de saison, Monterrubio a perdusa place dans l’équipe de départdepuis deux matches. « Cen’était plusle Monterrubio qu’on connaissait,avance Dréossi. Les supporters ont lanostalgie du duo Frei - Monterrubio.Monterrubio avant Frei et après Frein’est pas le même qu’avec. Il n’a étéintéressant qu’avec Frei. Cette saison,c’est plus son nom qui a joué que lui.Son échec, ici, est lié à sa motivation.Il éprouve beaucoup de difficultés à seremettre en question. Regardez lenombre de points pris avec et sansMonterrubio. » Lors des 13 matchesjoués par le néo-Lensois, Rennes a

engrangé 20 points. Sans lui, Rennesen a pris 11 en 9 matches. Pour amélio-rer l’attaque rennaise (19 buts en 22matches), Dréossi compte sur un autreOlivier : « Thomert est un des joueursexcentrés qui marquent le plus de butsen France. Six par saison sur desactions, ce qui est beaucoup comparéà ceux qui marquaient six buts dontcinq sur penalty. »

Cette saison, Monterrubio a marquétrois buts... sur penalty. Il ne faut pas yvoir un tacle. « Au contraire, je reste lepremier supporter d’Olivier. Il varebondir car c’est unbon joueur », jureDréossi, qui s’est entretenu hier soiravec son ancien capitaine pour dissi-

té. » Face à une masse salariale trop élevée par rap-port aux compétitions disputées par le PSG, les diri-geants parisiens tentent donc de mettre en place unsystème selon lequel les joueurs sont davantage« intéressés » aux résultats sportifs. « Il y a une partfixe, poursuit Cayzac. Mais aussi une part impor-tante, le variable, qui est liée aux objectifs du club.C’est le systèmequi seramaintenant le plus utilisé auPSG. Et je peux confirmer que Peguy a fait un groseffort. »« J’aibaissémesprétentions »,acquiesce la nouvellerecrue du PSG, âgé de vingt-sept ans. C’est égale-ment ce qu’avaient fait, un peu plus tôt lors de cemercato, Marcelo Gallardo, qui a signé pour deux anset demi le 1er janvier, et Jérémy Clément, recrue enprovenance des Glasgow Rangers, qui s’est engagéavecParis jusqu’en juin2011. Le milieuargentinnousconfiait récemment qu’il gagnait autant qu’à RiverPlate, son club précédent, et qu’il aurait pu percevoirdavantage au Mexique. Le milieu défensif français,lui, avait une offre lyonnaise supérieure à celle deParis. Il a privilégié le choix sportif.

Les objectifs définis avec les dirigeants parisiensvarient cependant entre la fin de cette saison et lessuivantes. Pour celle-ci, la partie de rémunérationvariable ne sera activée que si le PSG termine aumoins à la quatorzième place du Championnat. Pourles suivantes, il faudra que l’équipe se classe parmiles cinq premiers de la Ligue 1 afin que leur salaireaugmente de façon substantielle.

ÀMarseille, Luyindula percevait 185 000�par mois.À Paris, sa rémunération mensuelle sera donc trèsinférieure. Mais le joueur, peu utilisé à Levante(douze matches dont deux titularisations), n’a visi-blement pas placé l’aspect financier au premier rangde ses priorités.« Le PSG, c’est un choix du cœur, a-t-il répété. J’arrivais à une période dema carrière où jemeposais beaucoupdequestions. Là, j’avaisenviederépondre avec mon cœur. Paris, c’est une aubainepourmoi. »À lui et ses nouveaux coéquipiers de faireen sorte que l’aubaine sportive devienne aussi finan-cière.

DAMIEN DEGORRE

per tout malentendu. « Ça faisait sixans que j’étais à Rennes, rappelleMonterrubio. Le challenge de Lenss’est présenté. C’est vrai que j’étaismoinsmotivé. Pierre ne voulait pasmelaisser partir alors que Thomert arri-vait. Mais quand je l’ai vu hier (avant-hier), avant de m’en aller, il m’a aussirappelé que le club avait grandi avecmoi. »En signant à Lens, Monterrubio,lui, a gagné sept places au classement.Il se retrouve aussi qualifié en Coupede France et en Coupe de l’UEFA.Dréossi n’a pas fini d’entendre parlerde lui. Sauf si Rennes double Lens,bien sûr...

RAPHAËL RAYMOND

nonplus. Il est assez frêle,mais duraumal, et assezexplosif. Il a un bon pied gauche. Il n’a pas les qua-lités offensives de Ramos mais il est peut-êtremeilleur défenseur. »MILIEU DÉFENSIF : toujours la paire Kovacevic -Seydou Keita.MILIEU OFFENSIF : Éric Carrière continuera àmener le jeu. C’est toutefois dans ce secteur que sesituent les changements les plus importantspuisque Thomert jouait à gauche alors que Jussiê aété titularisé à tous les postes de cette ligne : àdroite, à gauche ou derrière l’attaquant. Deux Len-sois seront en concurrence à gauche : l’ancien,Jemaa, et le nouveau, Monterrubio ; et à droite :Boukari et Demont. Régulièrement titularisé enlatéral droit, Demont peut en effet rendre degrands services dans le couloir droit. « Je préfèrece poste parce que c’est plus agréable d’attaquer,dit-il.Mais quand j’ai signé à Lens, en 2005, c’étaitpour jouer derrière, alors je n’ai jamais boudé. »La polyvalence de Demont peut ainsi combler le

déséquilibre créé par le mercato (un joueur offensifen moins).

L’avis de Gillot sur Monterrubio : « Il sent bien lejeu. Comme c’est un joueur intelligent, il va semettre vite au diapason. Il nous manquait unjoueur capable de marquer sur coup franc direct.Sa qualité de frappe sera également précieusepour nos joueurs de tête (les trois buts lensoiscontre Saint-Étienne ont été inscrits de la tête parSeydou Keita [2] et Adama Coulibaly [1]). »

ATTAQUE : Aruna seul en pointe, ou associé àDaniel Cousin.

L’ÉQUIPE TYPE POSSIBLE (ET LES DOU-BLURES) : Itandje (Chabbert) – Bisevac (Demont,Barul) ; A. Coulibaly (Gillet) ; Hilton ; Ramos(Tixier) – Kovacevic (Si. Keita) ; Se. Keita – Demont(Boukari) ; Carrière ; Monterrubio (Jemaa) – Aru-na (Cousin, Monnet-Paquet).

JEAN-LUC GATELLIER

BORDEAUX

Jussiê : « C’est mon choix »Alors que ses nouveaux coéquipiers et son entraîneur n’étaient toujours pas ren-trés en Gironde, le Brésilien Jussiê a été présenté à la presse hier midi par Jean-Louis Triaud, le président bordelais. Un prêt conclu dans les dernières heures laveille qui est venu clore un mercato offensif de Bordeaux, commencé avec l’Argen-tin Cavenaghi. L’ex-Lensois, souriant quand il s’agissait de parler de son nouveau« grand club », s’est montré nettement plus sur la défensive quand les raisons deson départ soudain lui ont été demandées.« C’estmon choix (...)Cela s’est décidéau dernier moment (...) Je ne savais pas que j’allais partir. » Jussiê s’est montréplus loquace sur le choix des Girondins, lui qui avait également reçu une proposi-tion du Paris-SG. « Si Lens est un grand club aussi, ce sera plus facile pour moi icicar c’est une grande ville, il fait moins froid, je connais Ricardo et il y a plusieursBrésiliens, dont Wendel, un ami, » a-t-il expliqué. – L. L.

� RONALDO « VEUT REVENIRAVEC BEAUCOUP DE BUTS. » –Transféré avant-hier du Real Madrid àl’AC Milan pour un contrat de dix-huitmois, Ronaldo, 30 ans, s’est entraîné,hier, pour la première fois sous sesnouvelles couleurs. Son nouveausalaire, qui était de huit millionsd’euros au Real, ne sera plus que de4 M�. Il a récupéré en revanche les100% de ses droits d’image qui luiassurent un pécule minimum de10 M� annuels. Le montant du trans-fert encaissé par le club espagnols’élève à 7,5 M�. Mais Ronaldo nepourra pas participer avec le Milan à laLigue des champions pour avoir déjàdisputé la phase de poule avec le Real.Enfin une clause stipule que si les Mila-nais se qualifiaient pour la prochaine

édition, ils devraient verser un demimillion supplémentaire au Real. Dansun entretien accordé à la chaîne brési-lienne Globo, l’attaquant brésilien aassuré hier qu’il allait « renverser lasituation et revenir avec beaucoup debuts. Dans ma tête, il y a le retour ensélection, mais par mes propresmérites. C’est ça mon intention. Toutce que j’ai gagné, ça a été par mespropresmérites.Monhistoiren’est pasterminée, mon histoire continue. »Enfin, amené à commenter sa mésen-tente avec Fabio Capello, l’avant-centre a sobrement répondu : «Fran-chement, je ne sais pas (ce qui s’estpassé), mais l’entraîneur, à mon avis,ne me faisait pas confiance et ne vou-lait pas que je joue. »– G. R.(avec AFP)

� CAVALLI À WATFORD. – Lemilieude terrain offensif Johan Cavalli,25 ans, a résilié son contrat avec Istres(L 2), où il était arrivé durant l’été2005. Il s’est envolé hier pour Watford,lanterne rouge de Premier League,avec qui il s’est engagé pour dix-huitmois. – J. Ri.

� LAUREN À PORTSMOUTH... –Après six saisons et demie à Arsenal,Lauren a décidé de quitter le club lon-donien pour s’engager avec Ports-mouth. Le défenseur internationalcamerounais de 30 ans a signé uncontrat de deux saisons et demie.

� UN ATTAQUANT MALIEN AUMANS. – L’attaquant Modibo Maïga,international Espoirs malien de 19 ans,a été prêté hier par le Raja Casablanca(où il évoluait depuis 2004) jusqu’à lafin de la saison, avec option d’achat.

� GATTUSO PROLONGE JUS-QU’EN 2011. – Le milieu internatio-nal italien Gennaro Gattuso a prolon-gé son contrat avec l’AC Milanjusqu’au 30 juin 2011. Le champion dumonde de 29 ans évolue à l’AC Milandepuis la saison 1999-2000. Il a aupa-ravant joué à Pérouse (1995-1997),aux Glasgow Rangers (1997-1998) età la Salernitana (1998-1999).

LA TURBIE. – Avec le départ de deux pièces maîtresses de son effectif, Thomert (Rennes) et Jussiê (Bordeaux), les dirigeants lensois misaientsur l’arrivée de Frédéric Piquionne. Mais, revirement de situation, l’ex-Stéphanois a opté finalement pour l’AS Monaco, où il a pris partà son premier entraînement hier (ici à gauche). (Photo Alain Mounic/L’Équipe)

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France - Argentine (amical), mercredi 7 février, à Saint-Denis, Stade de France,21 heures (TF 1).

23 Coupet (Lyon, 34 ans/23 sélections), 1 Landreau (Paris-SG, 27/4).

Défensifs : 6 Makelele (Chelsea, ANG, 33/54/0), 14 Mavuba (Bordeaux, 22/5/0), 8 Toulalan (Lyon, 23/1/0), 4 Vieira (Inter Milan, ITA, 30/100/6, cap.).Offensifs : 9 Govou (Lyon, 27/25/5), 7 Malouda (Lyon, 26/25/3),22 Ribéry (Marseille, 23/15/1).

3 Abidal (Lyon, 27/19/0 but), 13 Clerc (Lyon, 23/2/0), 21 Escudé (FC Séville, ESP, 27/1/0), 2 Evra (Manchester United, ANG, 25/6/0), 17 Givet (Monaco, 25/12/0), 21 Mexès (AS Rome, ITA, 24/6/0), 19 Sagnol (Bayern Munich, ALL, 29/51/0), 18 Squillaci (Lyon, 26/10/0), 15 Thuram (FC Barcelone, ESP, 35/126/2).

39 Anelka (Bolton, ANG, 27/33/8), 10 D. Cissé (Marseille, 25/30/9), 12 Henry (Arsenal, ANG, 29/91/39), 20 Trezeguet (Juventus Turin, ITA, D 2, 29/68/34).

Entraîneur : R. Domenech (bilan : 34 matches, 20 victoires, 12 nuls, 2 défaites, 54 buts marqués, 17 buts encaissés).

La liste des vingt-deux Bleus

FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE

Saha, victime majeureL’attaquant de Manchester United est le seul absent de marque pour le France-Argentine du 7 février.DEPUIS LE PREMIER étage dumagasin Adidas de l’avenue desChamps-Élysées (Paris), RaymondDomenech a livré hier après-midiune liste de vingt-deux joueurs sansgrande surprise pour le matchFrance-Argentine du 7 février. Il n’yfigure aucun Lillois, comme ces der-niers pouvaient le redouter, ni LouisSaha, lequel n’a pas souhaité réagirà son absence. Pour les Lilloiscomme pour les autres nouveaux quiauraient pu se tester au niveau inter-national, le sélectionneur a présentéune explication de politique géné-rale. « On a eu un débat avec le staffautour de cette rencontre, a ditDomenech, soit on s’en servait pourtenter des choses, soit on s’en servaitpour préparer le match contre laLituanie du 24 mars et mettre tout lemonde en situation. C’est ce qu’on adécidé. »D’où le conformisme d’une liste danslaquelle on retrouve treize des dix-sept mondialistes actuellement opé-rationnels, à l’exclusion de Chim-bonda et Silvestre, toujours pasrevenus depuis juillet 2006, maisaussi de Saha et de Barthez, dont ondemanda des nouvelles : blessé ouun peu juste, le gardien nantais ?« Eh bien, on va dire les deux »,répondit Domenech, embarrassé.Quant aux autres mondialistesabsents, ils sont blessés – Boum-song, Alou Diarra, Gallas etWiltord –ou retraités – Dhorasoo et Zidane.

Cissé revient,Anelka reste

L’absence de Louis Saha s’expliquedifficilement compte tenu de sa posi-tion supposée dans la hiérarchie desattaquants de l’équipe de France.Titulaire à côté de Thierry Henry lorsdes deux derniers matches desBleus, contre les îles Féroé (5-0) et laGrèce (1-0), l’attaquant de Man-chester United semblait posséderune longueur d’avance sur DavidTrezeguet et Djibril Cissé, etquelques autres sur Nicolas Anelka.Mais le foot va décidément trèsvite…Il y a un an, Saha chipait sa place àRuud Van Nistelrooy au point de lefaire quitter Manchester United pourle Real Madrid. Aujourd’hui, à peuprès à la même époque, il vient de« repasser » derrière le duo Larsson-Rooney et patiente sur le banc detouche de MU. « Ce n’est pas seule-ment parce qu’il joue moins qu’iln’est pas là, a commenté Domenech,il y a du monde au poste denuméro 9, j’essaie de voir le plus demonde possible. (…) La hiérarchieest faite pour être bousculée. »À sa place, il verra notamment Cissé,de retour en bleu huit mois après sagrave blessure contre la Chine (3-1),le 7 juin, à Saint-Etienne. « Cissén’est pas encore revenu au top, ilpeut être mieux, et notamment plusadroit, mais on ne revient pascomme ça et il fait les efforts », ditDomenech. Il verra aussi Anelka,appelé pour la troisième fois d’affi-lée. « C’est vrai que c’est plus pra-tique de le suivre depuis qu’il est enAngleterre, mais il est aussi plus pré-sent dans les matches. Il a encoreune occasion de montrer qu’il a leniveau. »Il verra enfin Trezeguet, face àl’Argentine de son enfance. « Davidn’est pas un joueur de D 2 italienne,c’est un joueur international. J’aibesoin de lui et j’ai besoin qu’il seremobilise. À lui de “revenir” viteavec nous », lui suggère-t-il au sujetde son blues du bleu.En l’absence de Boumsong et de Gal-

las, l’interrogation majeure de lasemaine prochaine continuera detourner autour de la défense centraledes Bleus, sachant que, si Thuram etMexès sont dans la liste, ils sont trèsincertains. Le premier est victimed’une contracture au mollet gauche ;le second est touché au cinquièmemétatarse du pied droit. « Thuramne pourra certainement pas jouer, aconfié Domenech, mais il est uncadre, il a un poids sur les joueurs,c’est bien qu’il soit présent et

j’espère qu’il sera là en mars. » Pourne pas toucher aux spécificités laté-rales d’Abidal, Domenech devraitchoisir son duo de la charnière cen-trale parmi Escudé, Givet, Squillaciet peut-être Mexès. Et si c’était legrand retour de la paire Givet-Squil-laci, sur laquelle Domenech s’étaitappuyé à ses débuts ? « C’est uneoption dans l’axe, après tout, elle afonctionné à Monaco… »

RÉGIS TESTELIN

� NATIONAL (22e journée, matches avancés). – AUJOURD’HUI,20 heures : Laval (2) - Martigues (18), Vannes (16) - Romorantin (10), Cannes(9) - Pau (14).� ALLEMAGNE (20e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Nuremberg(7) - Bayern Munich (4) (20 h 30, TPS Foot).� BELGIQUE (20e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Beveren (17) -FC Bruges (5).� ESPAGNE (Coupe, quarts de finale aller). – HIER, FC Séville - BetisSéville : 0-0. Le match retour aura lieu mercredi 28 février.� ITALIE (Coupe, demi-finales retour). – HIER, Inter Milan - SampdoriaGênes : 0-0. Buts. – (aller : 3-0). La finale AS Rome - Inter Milan aura lieumercredi 18 avril (aller) et mercredi 9 mai (retour).� PAYS-BAS (23e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Groningue(11) - Heerenveen (6).� PORTUGAL (17e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI, Benfica (2) -Boavista (11).

LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE EN 2007

� Mercredi 7 février : France-Argentine (amical), àSaint-Denis, Stade de France (21 heures, TF 1).� Samedi 24 mars : Lituanie-France (qualifications Euro2008), à Vilnius.� Mercredi 28 mars : France-Autriche (amical), à Saint-Denis, Stade de France.� Samedi 2 juin : France-Ukraine (qualifications Euro2008), à Saint-Denis, Stade de France.� Mercredi 6 juin : France-Géorgie (qualifications Euro2008), à Auxerre, stade de l’Abbé-Deschamps.� Mercredi 22 août : Slovaquie-France (amical).

� Samedi 8 septembre : Italie-France (qualificationsEuro 2008).� Mercredi 12 septembre : France-Écosse (qualifica-tions Euro 2008), à Paris, Parc des Princes.� Samedi 13 octobre : îles Féroé-France (qualificationsEuro 2008).� Mercredi 17 octobre : France-Lituanie (qualificationsEuro 2008), à Nantes, stade de la Beaujoire.� Mercredi 21 novembre : Ukraine-France (qualifica-tions Euro 2008).

Domenech,Dhorasoo et Higuain…AVANT, LE NOM de Robert Piresrevenait dans chaque conférence depresse du sélectionneur. Aujourd’hui,c’est celui de Vikash Dhorasoo. Extraitde la conférence de presse, hier.« Avez-vous vu ”Substitute”, lefilm de Vikash Dhorasoo ?– (Silence)…– En tant qu’entraîneur, vous netrouvez pas que la solitude duremplaçant est un thème inté-ressant ?– Oui… Une autre question ?– Il a évoqué des rapports père-fils, avec vous…

– Je suis sélectionneur. Mon fils est enâge d’être en équipe de France, mais jene l’ai pas pris… Je suis professionnel.Ce qui compte, c’est l’efficacité. Ce quicompte, ce n’est pas la relation quecertains peuvent s’imaginer avoir avecmoi. »

Quelques minutes plus tard, une ques-tion arrive, sur Gonzalo Higuain.Réponse, en pirouette, de RaymondDomenech : « Il aurait pu jouer dans lefilm de Vikash… » On lui demandedans quel rôle. « Dans le rôle de l’Arlé-sienne. » – V. D.

� LES VINGT ARGENTINS. – Gardiens : Abbondanzieri (Getafe, ESP,34 ans/29 sélections/ 0 but), Franco (Atletico Madrid, ESP, 29/5/0) ; défenseurs :Ayala (Valence CF, ESP, 33/106/7), G. Milito (Saragosse, ESP, 26/18/0), Burdisso(Inter Milan, ITA, 25/12/0), J. Zanetti (Inter Milan, ITA, 33/102/5), Arruabarrena(Villarreal, ESP, 31/6/0), Fuentes (Villarreal, ESP, 30/1/0), Heinze (Manchester Uni-ted, ANG, 28/33/1) ; milieux : Cambiasso (Inter Milan, ITA, 26/27/2), Duscher(La Corogne, ESP, 27/7/0), Gago (Real Madrid, ESP, 20/0/0), J. Gutierrez(Majorque,ESP, 23/0/0), Somoza (Villarreal, ESP, 26/2/0), Lucho Gonzalez (FCPor-to, POR, 26/32/5) ; attaquants : Agüero (Atletico Madrid, ESP, 18/2/0), Crespo(Inter Milan, ITA, 31/61/32), Lisandro Lopez (FC Porto, POR, 23/0/0), D. Milito(Saragosse, ESP, 27/9/3), Saviola (FC Barcelone, ESP, 25/35/10). Entraîneur :A. Basile.

� HIGUAIN EST ARGENTIN. – Quelques jours seulement après avoir exprimésa préférence pour l’équipe d’Argentine (L’Équipedu 24 janvier), Gonzalo Higuainest en passe de devenir citoyen argentin sans pour autant perdre son passeportfrançais, fruit de sa naissance à Brest, en 1987. Le consulat d’Argentine à Madrid aen effet précisé mercredi au nouveau joueur du Real Madrid que sa demande depasseport argentin avait été acceptée. « Si la France est bien mon pays de nais-sance et si je lui conserve tout mon respect, mon cœur est argentin, a expliquéHiguain au quotidien Olé. J’ai été élevé et formé en Argentine, j’y ai vécu mesmeilleursmoments. C’est un rêve qui se réalise. »Appelé en équipe de France parRaymond Domenech avant France-Grèce en novembre derniern et décliner laconvocation, Higuain pourra donc être sélectionné par Alfio Basile, l’entraîneur del’équipe d’Argentine.« Je ne cesse pas d’être français. La seule différence est que,désormais, j’ai la possibilité de jouer pour ma sélection. » Son passeport françaislui permettra d’être toujours considéré comme un joueur communautaire au Real.

ITALIE

Juve, l’ombre d’un douteLes hommes de Didier Deschamps, en tête de la Serie B, ne dominent plus autant leur sujet qu’en début de saison.TURIN –de notre correspondantpermanent

LA SCÈNE se passe mercredi après-midi lors d’un entraînement de laJuventus. Après quelques mauvaischoix effectués par ses joueurs pen-dant une opposition et assez irrité parle peu d’implication de certains, DidierDeschamps, l’entraîneur, interrompt lejeu pendant une dizaine de minutes. Ilparle alors, très calmement, à songroupe. « Les gars doivent adopterune bonne attitude à l’entraînement,expliquera-t-il ensuite. Si tu es mou

pendant ces séances, il y a un risque demal appréhender aussi les matches deChampionnat. » Cette intervention dutechnicien français arrive quelquesjours après un match nul arraché face àla modeste formation de La Spezia(1-1). Sans le but de Pavel Nedved à la93e minute et sans trois paradesmajestueuses de Gianluigi Buffon, laVieille Dame aurait perdu samedi der-nier. Comme le 13 janvier à Mantoue(0-1).La Juve traverse, en ce moment, dessentiments paradoxaux. À mi-par-cours, elle occupe la tête de la Serie B,

avec deux longueurs d’avance surNaples et Bologne. Elle serait mêmeseule au monde sans les neuf points depénalité dont elle a été sanctionnéepar la justice sportivepour son implica-tion dans le scandale des matchestruqués.

Nedved :« Rien ne se faitsans souffrir »

En septembre, elle avait démarré leChampionnat toutes sirènes hurlantesavec un nul puis huit victoires lors desneuf premières rencontres. Mais elle

n’a pu garder ce rythme extraordi-naire. Depuis le 6 novembre et lematch à Naples (1-1), les hommes deDidier Deschamps comptent six vic-toires, cinq nuls et une défaite. Sur lesdouze derniers matches, le club deMantoue, actuel quatrième au classe-ment, a tenu la même cadence que laJuve (23 points). Naples, deuxième, apris vingt-deux points, Bologne vingtet un.

Aujourd’hui, les six premiers de laSerie B se tiennent en quatre points etseules les deux premières places per-mettront en fin de saison l’accession

directe à la Serie A (de la troisième à lasixième place, les clubs doivent dispu-ter des barrages). « Les gens nousvoient déjà sans le moindre problèmeenSerie A, note Pavel Nedved, une desstars restées au club.Mais, dans la vie,rien ne se fait sans souffrir. »Mais c’est surtout la manière dont jouela Vieille Dame qui peut poser ques-tion. « En ce moment, nos adversairess’amusentplus à jouer contrenousquel’inverse », a glissé Buffon, conscientdes difficultés éprouvées par son clubces dernières semaines. Paradoxale-ment, le gardien champion du monden’a sans doute jamais eu autant de tra-vail que cette saison. À Bologne, lesTurinois l’ont emporté (1-0), mais surun but non valable. Contre Cesena

(2-1), l’arbitre a refusé à leur adver-saire, et à la dernière minute, un butpourtant valable.

Bien entendu, une cascade de bles-sures, notamment au début de l’hiver,a compliqué la tâche de Deschamps.Mais, si la Vieille Dame ne montait pasà la fin de la saison, hypothèse jamaisévoquée en Italie, ce serait un désastrepour elle. Tamoil, la compagnie pétro-lière de la famille Kadhafi, qui avaitsigné en 2005 un énorme contrat desponsoring jusqu’en 2015, a déjà faitsavoir qu’elle ne verserait plus un sou àla fin de la saison. Les cinq prochainsmois seront donc bel et bien cruciauxpour l’avenir de la Juve.

YOANN RIOUALLEMAGNE

Hitzfeld est prêtSI UNE CINQUANTAINE de curieux seule-ment sont passés voir ce qui se tramait au siègedu Bayern Munich, hier midi, une grosse cen-taine de journalistes se sont amassés dans laminuscule salle de presse pour assister à la pre-mière conférence de presse d’Ottmar Hitzfeld.« J’ai l’impression de n'être jamais parti », adéclaré d’emblée le successeur de Magath quiavait quitté le Bayern en mai 2004. Depuis, ilavait refusé toutes les propositions de clubspour se consacrer à son rôle de consultant surune chaîne de télé allemande. « Cette longuepause m’a fait le plus grand bien. Et, lorsque leBayern m’a appelé mercredi midi, j’ai sponta-nément accepté. Je vaismultiplier lesentrevues

avec les cadres de l'équipe et tenter de donnerun nouvel enthousiasme aux joueurs », a-t-ilexpliqué. Quatrième après dix-neuf journées àhuit points du Werder et de Schalke 04, leBayern n'a plus de temps à perdre. « La prioritéest de retrouver immédiatement le cheminde lavictoire pour assurer la troisième place, car laqualificationpour la C 1 est capitale.Mais, per-sonnellement, je crois encore au titre », assure-t-il. Hitzfeld n’a signé que jusqu’à la fin de lasaison : « Je n'ai pas l'intention de travaillerplus de cinq mois ici. Ce n’est pas une aventureà long terme. » Dès ce soir (20 h 30), il sera surle banc. Le Bayern joue à Nuremberg.

� MAGATH REBONDIT À HAMBOURG. – Au lendemain deson limogeage du Bayern, Felix Magath a déjà signé, hier après-midi, avec Hambourg, dernier de Bundesliga. Entre octobre 1995et mai 1997, Magath avait déjà été à la tête du HSV. Il succède àThomas Doll, démis de ses fonctions hier matin, alors qu’Ham-bourg chutait au dernier rang après un nul à domicile face à Cott-bus (1-1). – A. Me.

� HEYNCKES MENACÉ DE MORT. – Au lendemain de sadémission de Mönchengladbach, Jupp Heynckes a révélé qu’ilétait parti pour des raisons extrasportives, bien que le club soitactuellement avant-dernier de Bundesliga : « Ces deux derniersmois, j’ai reçu plusieurs appels d’une personne qui memenaçaitdemort. Des policiers en civil ont dûm’accompagner lors de nosdeux derniers déplacements. » – A. Me.

ESPOIRS

Ça tourneÉLIMINÉE EN BARRAGES del’Euro 2007 en octobre, l’équipe deFrance Espoirs poursuit ses matchesamicaux. Vainqueur en Suède (4-2), le14 novembre, sans Marseillais, Moné-gasques, Lillois, Troyens, Havrais niMessins, pris par leur Championnat,elle va subir un nouveau chamboule-ment pour la réception de la Suisse,mercredi, à Nîmes. Douze joueurs (nésaprès le 1er janvier 1986) ont disparu,tandis que sept intègrent le groupe.Aux blessés (Benzema, I. Dia) s’ajou-tent des éléments laissés « au repos »(Cabaye, Gouffran, Diaby, Bellaïd). En

revanche, ils sont dix sur dix-huit à nepas encore avoir évolué avec lesBleuets, aux côtés des plus expérimen-tés Gourcuff, Nasri, Kaboul, Lloris ouMatuidi. On soulignera la présence dejoueurs de L 2 (Bassong, Digard, Mou-taouakil), d’un « Italien », RicardoFaty, le petit frère de Jacques, et d’une« surprise », le gardien Riou. « Pourl’instant, l’idée est d’étoffer le groupe,explique René Girard, le sélectionneur.Je veux voir comment ça répond. Onresserrera par la suite, sachant que laporte est fermée pour personne. »– F. L. D.

LES DIX-HUIT ESPOIRS. – Pour France-Suisse (amical), mercredi 7 février,17 h 30 (Canal + Sport), à Nîmes, stade des Costières. Gardiens : Lloris (Nice),Ré. Riou (Lorient) ; défenseurs : Bassong (Metz, L 2), Digard (Le Havre, L 2),Josse (Brest, L 2), Kaboul (Auxerre), Marange (Bordeaux), Moutaouakil (Château-roux, L 2) ; milieux : Ben Arfa (Lyon), R. Faty (AS Rome, ITA), Y. Gourcuff(AC Milan, ITA), Matuidi (Troyes), Nasri (Marseille), Payet (Nantes) ; atta-quants : Gakpe et Menez (Monaco), Quercia (Sochaux), Samassa (Le Mans).Entraîneur : R. Girard.

En l’absence de Boumsong et de Gallas, les Bleus doiventreconstruire leur charnière centrale face à l’Argentine.Sachant que Thuram et Mexès sont incertains, RaymondDomenech pourrait être tenté de recomposer l’ancien duomonégasque Squillaci-Givet, sur lequel il s’était appuyé àses débuts, comme le 9 février 2005 (notre photo), enmatch amical contre la Suède (1-1). (Photo Pascal Rondeau)

PAGE 10 VENDREDI 2 FÉVRIER 2007

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Bleu Rouge11

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Paris

Les pluss pLes pluss pppp

Les moinsLes moins

Parc des PrincesParc des Princes

Le projet de la Mairieee de Paris pour le nouveau Jean-BouinnAujourd’hui

g yterrain de rugby.1 p piste d11 ’athlétisme

5 courts de tennis.1

terrain de hockey sur gazon. terrain de hockey su111 gymnase et 2 salles omnisports1 gymcouvertes.

7 700 places assises, 1 500 debout.7 7007 700

Parvis. Parking souterrainParvis. Parking souterPde 500 placesde 50 et 8 000 m2 degaleries marchandes.g

ean-Bouin.nstallations du Paris JIn

Athlétisme et hockey délocaliséssur une pelouse de l’hippodromed’Auteuil.

•• CoCoûût : 111 millionst : 111 millions àà la chargela chargedu contribuable parisien.du contribuable parisien.dd•• Opposition des associations de riverainsOpposition des associations de riverainset de deet de dééfense de lfense de l’environnement.environnement.• Cumul dCumul d’ééquipements sur la mquipements sur la mêême zone :me zone :Coubertin, Roland-Garros, Parc des Princes,Coubertin, Roland Garros, Parc des Princes,piscine Molitor, Jean-Bouin rénové.• Capacité potentiellement insuffisante pour environ la moitié des matches à domiciledu Stade Français en Top 14 et Coupe d’Europe.

• Des installations rugby rDes installations rugby réénovnovéées.es.• Un Stade Fran Un Stade Franççais rugby disposant dais rugby disposant d’uneuneenceinte conformeenceinte conforme àà son standing de club leader. son standing de club leader

AMIENS - GUEUGNONAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA LICORNEAMIENS : Merville – Lahaye, Hernandez, D. Vairelles, Hamed ou Levrat – Kinkela,De Freitas (cap.), Levrat ou Fayolle, Giresse – Buengo, Heitzmann. Remplaçants :Tangara (g.), Fayolle ou J. Niang, Raynier, Perchet, De Parseval. Entraîneur :L. Batelli.GUEUGNON:Peiser–Rodrigues,AdamouZarabi,Morestin,BernardetouAubriot–Di. Gomez, Colleau, Tsoumou, Loukhiar – L. Touré, Niflore ou Hoarau. Rempla-çants : Zarabi ou Adam,Aubriot ou Bernardet,Hoarauou Niflore, Marty,D. Couliba-ly. Entraîneur : V. Zvunka.Arbitre : M. Derrien.

BASTIA - CAENAUJOURD’HUI, 20 HEURES, À FURIANI, STADE ARMAND-CESARIBASTIA : Ejidé – Marester, Méniri, Lorenzi, Bridonneau – Barthélémy, G. Coulibaly,Y. Gomez, F. Mendy – Cherrad,André (cap.). Remplaçants : J.-L. Leca (g.), Sorbara,Cahuzac, Ben Saada, Bertin d’Avesnes. Entraîneur : B. Casoni.CAEN : Planté – Hengbart, Thiam, Sorbon, Seube (cap.) – Proment – Gouffran,Deroin, Florentin – Samson, Mazure. Remplaçants : Costil (g.), Mu. Traoré,Lemaître, G. Leca, Grandin ou Toudic. Entraîneur : F. Dumas.Arbitre : M. Thual.

CRÉTEIL - LE HAVREAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DOMINIQUE-DUVAUCHELLECRÉTEIL : Trivino (cap.) – Argelier, Salze, C. Domoraud, Loja – Grégori, Lavoyer,Khenniche,Bah–Vareilles,L.Pancrate.Remplaçants:Gnanhouan(g.),RuiPataca,Effa Owana ou Sales, Danjou, El-Omari ou Aloudji. Entraîneur : A. Jorge.LE HAVRE : Mandanda – Medaci, Ducrocq (cap.), Hénin, Bedimo – Kharbouchi, AïtBen Idir, Digard, Alla – K. Traoré, Lesage. Remplaçants : Blondel (g.), Soumaré,Gauvin, Fouret, Alassane. Entraîneur : T. Uvenard.Arbitre : M. Auroux.

DIJON - LIBOURNE-SAINT-SEURINAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GASTON-GÉRARDDIJON : Mouko – Tacalfred, Ab. Ba (cap.), Loties, Vosahlo – Regragui, Linares,Larcier, Avezac – Bugnet ou Sahnoun, Mangione. Remplaçants : Perraud (g.),Zywiecki, Boudarène, Asuar, Sahnoun ou Bugnet. Entraîneur : R. Garcia.LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Salin – Astier, Douence, J. Kouassi (cap.), Faivre –Y. Kébé, Delchié, Livramento, Gragnic – Deranja, Begeorgi. Remplaçants : Potel(g.), Moura, Deruda, Behlow. Entraîneur : D. Tholot.Arbitre : M. Falcone.

MONTPELLIER - REIMSAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA MOSSONMONTPELLIER : Pionnier – Ngambi, Colombo, Carotti (cap.) ou Cambon, Padula –Montano,E. Oliseh,Aït-Alia,Darbion– Delaye,Malm.Remplaçants: Jourdren(g.),F. Mendy ou Cambon, Aït-Fana, Lafourcade, Atik. Entraîneur : J.-F. Domergue.REIMS : Liébus – Fontenette, Henrique, Barbier (cap.), Comminges – Nzigou,Tourenne, Ielsch, S. Tiéné – Féret, Fauré. Remplaçants : Tingry (g.), Akouzar,Baleguhé, Maspimby, Deaux. Entraîneur : T. Froger.Arbitre : M. Auriac.

NIORT - ISTRESAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE RENÉ-GAILLARDNIORT : Klein – Konaté, Morisot, Couturier, Ferrier (cap.) – Gonzalez, Periatambée,Durand, Biger – J.-F Rivière, B. Leroy.Remplaçants : Gagnier, Obiorah, Fradin, Cel-lier, J. Chapuis. Entraîneur : P. Hinschberger.ISTRES : Riou (cap.) – M. Coulibaly, Doumbia ou Daineche, Bilica, Bakour – Maurel,Gallon – M’Futi, Sichi ou Goussé, Kharbouch ou S. Feindouno – Dembélé. Rempla-çants : Weber (g.), Daineche ou Doumbia, Goussé ou Sichi, S. Feindouno ou Khar-bouch, Viale. Entraîneur : R. Le Lamer.Arbitre : M. Fautrel.

TOURS - GRENOBLEAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA VALLÉE-DU-CHERTOURS : Catherine – Leray, M. Rodriguez, Benatia, Gondouin – Himmer, Soumah,Fleurival (cap.), Doukantie, Maréval – Gimbert. Remplaçants : Raimbault (g.),Mandanne, T. Vairelles, Tokéné, Carmona ou Kanté. Entraîneur : A. Falette.GRENOBLE : Wimbée – Stinat, S. Pelé (cap.), Alphant, Robin – Juan – Dja Djedje,Kamissoko,O. Saar – Chapuis,Akrour. Remplaçants : Yanev, Kermorgant,Belgha-zouani, N’Ganga, Giroud. Entraîneur : Y. Pouliquen.Arbitre : M. Grelot.

CHÂTEAUROUX - AC AJACCIOAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GASTON-PETITCHÂTEAUROUX:Fernandez– Allegro,T. Bertin (cap.),Bates,Ateba–Thiago– Sidi-bé, Vandenbossche – Mauricio, Mulenga, Sako ou Kébé. Remplaçants : Inthasane(g.), Moutouakil, Kisamba, Blayac, J. Kébé ou Sako. Entraîneur : C. Daury.AC AJACCIO : Roux – Dujeux, Antonio Carlos, Dzodic, Collin (cap.) – Rodrigo,Connen, Rocchi – Khiter, Scarpelli, Kolar. Remplaçants : Radic (g.), Pierazzi, Seleri,Mandrichi, Portillo. Entraîneur : R. Krol.Arbitre : M. Djouzi.

AUJOURD’HUI

20 HEURESAmiens - GueugnonBastia - CaenChâteauroux - AC AjaccioCréteil - Le HavreDijon - Libourne-Saint-SeurinMontpellier - ReimsNiort - IstresTours - Grenoble

20 H 30Metz - Brest (Eurosport)

LUNDI 5 FÉVRIER

20 H 30Guingamp - Strasbourg (Eurosport)

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Metz 48 21 14 6 1 32 11 +212. Caen 47 22 13 8 1 41 19 +223. Strasbourg 41 22 11 8 3 27 17 +104. Le Havre 39 22 10 9 3 33 17 +165. Dijon 36 22 10 6 6 26 24 +26. Châteauroux 35 22 10 5 7 26 23 +37. Reims 34 22 9 7 6 27 22 +58. Grenoble 33 22 8 9 5 33 25 +89. Amiens 31 22 9 4 9 27 29 -2

10. Gueugnon 29 22 8 5 9 25 30 -511. Bastia 28 22 7 7 8 29 29 012. AC Ajaccio 28 22 7 7 8 21 23 -213. Libourne-St-S. 23 21 6 5 10 27 31 -414. Montpellier 23 22 6 5 11 23 29 -615. Créteil 23 22 5 8 9 18 27 -916. Brest 22 22 4 10 8 25 29 -417. Guingamp 18 22 3 9 10 20 27 -718. Istres 18 22 4 6 12 16 34 -1819. Niort 17 22 3 8 11 18 31 -1320. Tours 16 22 4 4 14 17 34 -17

PROCHAINE JOURNÉE.– Vendredi9 février, 20 heures : AC Ajaccio - Créteil, Brest- Dijon, Grenoble - Amiens, Gueugnon - Guingamp, Istres - Châteauroux, Libourne-Saint-Seurin - Montpellier, Reims - Niort, Strasbourg - Tours ; 20 h 30 : Caen - LeHavre (Eurosport) ; lundi 12 février, 20 h 30 : Bastia - Metz (Eurosport).MATCHEN RETARD (22e journée). – Reste à fixer : Libourne-Saint-Seurin - Metz.

BUTEURS1. Lesage (Le Havre) ; B. Gueye (Metz), 12 buts. 3. K. Traoré (Le Havre), 11 buts. 4.Gouffran (Caen) ; Akrour (Grenoble), Deranja (Libourne-Saint-Seurin),10 buts. 7. Fauré(Reims), 9 buts. 8. Samson (Caen) ; P. Cissé (Metz) ; B. Leroy (Niort) ; Féret (Reims),8 buts...

METZ - BREST

Le patron est fatiguéMETZ –de notre correspondant permanent

LEADER ET GRAND FAVORI pour la montée,Metz n’a plus gagné depuis sa victoire éclatantecontre Strasbourg (4-1), le 8 décembre. Depuis ?Deux nuls en Championnat à Istres (0-0) et contreReims (2-2), un autre en Coupe de France contreune équipe de CFA, Villemomble (1-1, 4-3 auxt.a.b.) avant l’élimination contre Lille (0-2), entrente-deuxièmes. Le report du match des Mes-sins à Libourne, vendredi dernier, a aussi permis àleurs poursuivants de se rapprocher virtuellementau classement et d’accentuer cette impression desurplace.« La seconde partie duChampionnat va

être plus dure, prévient d’ailleurs ChristopheMarichez, le capitaine. Tout le monde veut nousfaire tomber. » « Les joueurs ont pris consciencedu fait qu’un nouveau Championnat débutait,assure Francis De Taddeo, son entraîneur. Il fautqu’on se reprenne mais on a quandmême fait undébut de saison énorme. Il faut rester pragma-tique, on connaît les temps de passage pour lamontée (autour de 70 points). »Pour monter, Metz devra aussi se passer deLudovic Obraniak, son meilleur joueur lors de laphase aller, parti à Lille pendant le mercato. Sondépart a été compensé par le prêt d’un joueur duLOSC, Daniel Gygax. « La qualité du joueur n’estpas à discuter, estimait Joël Muller, le directeur

sportif messin, lors de la signature de l’internatio-nal suisse. On a voulu compenser le départ deLudovic par quelqu’un qui peut tenir le mêmerôle. On verra à l’usage si on n’a pas perdu sporti-vement. » Son arrivée va en tout cas obliger DeTaddeo à faire évoluer son dispositif tactique,organisé autour d’une défense à cinq élémentsdepuis le début de la saison. « Obraniak tenait uncertain rôle dans l’équipe, explique le technicienmessin. Même s’ils se ressemblent, dans la capa-cité à percuter, à pénétrer, Daniel est un autrejoueur. Ludovic venait jouer plus bas et se consa-crait beaucoup aux tâches défensives, Daniel estplus attaquant. » De Taddeo a commencé à inté-grer le Suisse lors de la défaite de Metz (1-2) en

amical contre Sarrebruck (D 3 allemande), lundi,dans un système en 5-4-1, où il a évolué côtégauche.« On l’a fait pour lui,expliqueDe Taddeo,pour qu’il se retrouve dans la démarche généralede l’équipe, avant de passer à autre chose. »Autre chose, ce sera sans doute un système àquatredéfenseurs, que De Taddeopréparedepuisla réception de Reims et auquel le profil de Gygaxdevrait mieux convenir. « Ce n’est pas que pourGygax, précise-t-il.Mais on doit pouvoir casser lecarcan dans lequel on se trouve, même s’il estdoré. »CarMetzn’a encoreque desproblèmesderiche.

LIONEL DANGOUMAU

METZ - BRESTAUJOURD’HUI, 20 H 30,STADE SAINT-SYMPHORIEN(Eurosport)METZ : Marichez (cap.) – Béria, Del-hommeau, P.M. Diop, Bassong, Léoni– Cardy, François, Agouazi, Gygax –P.Cissé.Remplaçants: Sissoko(g.),C. Gueye, Djiba ou Bong, Renouard,Mom. N’Diaye. Entraîneur : F. DeTaddeo.BREST : Elana – Bourgis, Poulard,Casartelli, Randriana – Auriac, Bigné,Guégan(cap.), Liabeuf– De Carvalho,Socrier. Remplaçants : J. Lachuer(g.), Josse, Stinat, Bochu, Akpa-Akpro. Entraîneur : P. Janin.Arbitre : M. Buquet.

LE MOIS DERNIER, Bertrand Dela-noë souhaitait « une année 2007tonique ». Un vœu en passe d’êtredéjà exaucé. Le maire soumettra auvote, en effet, un projet très contro-versé, le 12 février, devant le Conseilde Paris. Il s’agit de la constructiond’une enceinte de rugby de18 000 places destinée à l’équipe duStade Français, fruit d’une promessefaite à son président Max Guazzini.Sa réalisation suppose de démolir etreconstruire le stade Jean-Bouin, enréduisant la place dévolue au clubomnisport actuellement résident (leParis Jean-Bouin) pour dégager del’espace en faveur des rugbymensoudainement bien envahissants. OrArnaud Lagardère, autre proche deBertrand Delanoë, est le partenaireprincipal du Paris Jean-Bouin (PJB)où son Team Lagardère est implanté.Curieusement, il se montre très dis-cret sur ce dossier.L’affaire prend tout son sel quand onse souvient que ce petit stade, situédans le prestigieux XVIe arrondisse-ment parisien, jouxte le Parc desPrinces et ses 45 000 places. Flairanttrès tôt le dilemme, Bertrand Dela-noë a eu une jolie formule pour résu-mer sa tâche : « C’est faire entrer unédredondans une valise. »Dit autre-ment, c’est l’assurance d’un débat àforte teneur en décibels.LA SITUATION. – L’associationP a r i s J e a n - B o u i n d i s p o s edepuis 2004 d’un contrat de conces-sion d’une durée de 20 ans accordépar la mairie de Paris. Et le PJB asigné, avec le club de rugby du StadeFrançais, un contrat de sous-conces-sion jusqu’en 2024. Il porte sur l’utili-sation partielle de son terrain de rug-by, sa piste d’athlétisme et ses troistribunes.En clair, le rugby est hébergé par lePJB. Le projet envisagé conduirait àune inversion de cette situation et,logiquement, à la renégociation dela concession liant le PJB à la mairieet vieille de deux ans seulement.Avec, sans doute, à la clé un dédom-magement.LA GROGNE. – Très tôt, les défen-seurs de l’environnement sont mon-tés au créneau. Dans leur collima-teur : la « disparition d’arbrescentenaires » induite par ce projet,la « construction d’un mur de 17 mde haut à proximité d’un immeubleclassé monument historique » et la« création d’unparking sous-terrain,

quand [poussée par ses élus Verts] lamairie tente depuis des années deréduire la place de la voiture à Parisau profit des transports en com-mun. »Les associations de riverains refu-sent toute « nuisance ajoutée àcelles déjà liées auxmatches de foot-ball du PSG » joués au Parc desPrinces. Un refus renforcé par la mortd ’ un supp o r t e r du PSG , l e23 novembre, après un match oppo-sant son club à l’Hapoël Tel-Aviv.Enfin, le président du PJB, JacquesLelièvre, stigmatise « la précipita-tion » et « la technique à la hus-sarde » employées par une mairie deParis qui traiterait, dans cetteaffaire,comme avec « des sujets du pèreUbu ». Un « caprice » ne répondantpas, de toutes façons, au potentield’affluence du Stade Français (supé-rieure à 18 000 spectateurs sur envi-ron la moitié des matches à domi-cile).LE CONTEXTE POLITIQUE. – Enpleine campagne électorale (*),l’opposition dénonce un « manquede concertation » de la part de la

majorité municipale de gauche, une« aggravation du déséquilibreOuest-Est » en matière d’implanta-tion d’équipements sportifs, la« dis-paritiondes stadesdeproximité »ouencore un « projet incohérent enmatière de flux de circulation ».Très en pointe, le député UMP duXVIe, Claude Goasguen, dénonce,lui, la transformation de ce secteurde l’Ouest parisien en un « endroitd’élection du show business sportifspectaculaire ».Résultat : le Conseil du XVIe a majori-tairement voté contre ce projet le31 janvier et réclamé un moratoirede six mois pour le revoir. Certes, sonavisn’était que consultatif. Certes, lamajorité au Conseil de Paris est, elle,de gauche. Mais ce rejet démontrel’existence de fortes réticences poli-tiques.LA LÉGITIMITÉ DU PROJET. –C’est le seul point de consensus.« Chacun doit avoir sa maison »,pose d’entrée Bertrand Delanoë. Or,« Paris est devenue la capitale durugby », complète le maire UMP duXVIe arrondissement, Pierre-Chris-

tian Taittinger. Le travail de MaxGuazzini pour hisser son équipe enposition de leader et créer l’événe-ment autour d’elle, notamment entransformant certains de sesmatches en grands « shows » réu-nissant 80 000 spectateurs, trouve làune forme de reconnaissance offi-cielle.Personne ne songe à nier la nécessitéd’offrir aux joueurs du Stade Fran-çais un équipement correspondant àleur standing sportif. « Ils ont besoind’un stade digne de ce nom »,affirme le socialiste Jean-YvesMano, oubliant un peu au passageque, même flétri par les ans, Jean-Bouin n’est pas un lieu indigne.« Maxagagné le droit sportif,moral,et politique d’avoir son stade dédié àParis », analyse, de son côté, l’UDFDidier Bariani. Reste à savoir où et àquel coût.LES AUTRES OPTIONS. – MaxGuazzini ne veut pas en entendreparler, mais elles existent. D’abord,le Parc des Princes. Le contrat liantles nouveaux propriétaires du PSG àla mairie pour l’utilisation du Parc

prévoit la possibilité d’un secondclub résident. « La pelouse n’y résis-terait pas », répond-il. Le 13 janvier,les spectateurs du match de rugbyentre le club de London Irish et Tou-louseont pu constater que la pelousedu Madejski Stadium ne souffraitpas trop de son utilisation à la foispar London Irish et l’équipe de foot-ball d’Aston Villa.De même, les gazons mixtes ouvrentdésormais des perspectives. À telpoint que le nouveau stade d’Arse-nal à Londres a choisi une combinai-son gazon naturel et fibres synthé-tiques. Quant aux calendriersfootball et rugby, il est douteuxqu’on ne puisse les harmoniser si, àl’étranger, d’autres y parviennent.Deuxième option : le stade Charléty,au sud de Paris. Venteux et mal com-mode, dit-on. Soit mais combiencoûteraient d’éventuelles modifica-tions ? Les études chiffrées tardent àvenir. Si Jean-Bouin était rénové, leStade Français devrait sans doutejouer une ou deux saisons à Charlétydurant les travaux. Preuve que c’estfaisable. Et, là, le parking existe déjà.

Quant au tramway, il passe justedevant. Enfin, ce stade de rugbypourrait peut-être voir le jour sur lavaste friche des Batignolles, au nord-ouest de Paris, où était prévu le Vil-lage Olympique dans le projetParis 2012.VALORISER LA MARQUE. – Dis-poser dans le XVIe d’un stade rénovéet agrandi à hauteur de 111 millionsdont Max Guazzini serait l’opérateurpopulariserait davantage encoreune marque Stade Français déjà trèsforte. Cela apporterait au club unevigoureuse plus-value financière.Des experts financiers évoquent unevaleur multipliée par dix en cas devente. Car, là, il ne s’agirait plus devendre un concept sans locaux. Dequoi compenser largement l’argentpersonnel investi par Max Guazzinidepuis son arrivée au club en 1992.Si, d’aventure, l’idée de vendre luivenait à l’esprit…

PATRICK ISSERT

(*) Présidentielle : 22 avril et 6 mai 2007.Législatives : 10 et 17 juin 2007. Munici-pales : mars 2008.

TOUS SPORTS

Où loger le Stade Français ?Max Guazzini veut un grand stade de rugby. Le Conseil de Paris examinera le 12 février le projetcontroversé que lui propose le maire.

MONTPELLIER. – Douzième l’an passé, quatorzième pourl’instant, le Montpellier dirigé par Jean-François Domergueest loin du compte. La contre-performance face à Vannesmardi est-elle venue à bout de la mansuétudede Louis Nicollin ?(Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe)

FOOTBALL LIGUE 2 (23e journée)

Domergue sous la menaceL’élimination en Coupe par Vannes au milieu d’une morne saison n’a pas du tout plu à Louis Nicollin. Qui semble décidé à agir.

MONTPELLIER –de notre correspondant

LOUIS NICOLLIN adore le charmede la Coupe de France, qui lui fit lesyeux doux le 2 juin 1990 (victoire2-1 a.p. contre le Racing Paris 1),avec en prime deux bises émoustil-lantes au président François Mitter-rand. Mais pas quand elle seretourne contre Montpellier commemardi soir, alors que son équipe, enprogrès depuis le début de l’année,recevait Vannes, modeste pension-naire de National. Elle avait l’occa-sion d’embellir une saison assezmoche, comme la précédente (avecun quart de finale à Rennes aprèsavoir sorti Bordeaux en huitièmes).Au lieu de quoi, Montpellier a reçuune tarte à la crème en pleine figure(0-2 a.p.), retourné comme unecrêpe par une équipe bretonnemaligne. Louis Nicollin s’est senti« très humilié », alors qu’il a suivi larencontre en présence des édileslocaux, « du maire, du président dela région et du département », etbien entendu de Michel Mézy, sonami conseiller et bras droit.« On a été nuls à tous points devue », estime-t-il, même si sesjoueurs ont eu les opportunités deraccourcir le suspense dans le pre-mier quart d’heure. Montpelliern’avait plus été éliminé chez luidans cette épreuve depuis l’édi-tion 1995 contre Metz (1-2, 8es definale).« Onn’apas le droit »,pour-suit-il, cabossé par cette nouvelleentaille au milieu d’une deuxièmesaison d’affilée de tous les déplai-sirs, qui avait débuté par cinqdéfaites lors des six premiersmatches de Championnat.

De Santini à Courbis,en passant par Blanc

Jusque-là, dans les moments où labarque héraultaise a tangué, le pré-sident s’est toujours retenu de s’enprendre et de trop en vouloir à sonentraîneur Jean-François Domer-gue, dont il louait encore, mardi, lesqualités –« travailleur ethonnête »– malgré des résultats trop caho-teux (30 victoires, 25 nuls et37 défaites depuis qu’il a succédé àRobert Nouzaret fin août 2005) etplus de déceptions que de réussite

dans les choix de recrutement (L.Clément et Neumann, entre autresexemples).Lorsqu’il doit prendre une décisiondifficile et déchirante d’un point devueaffectif, Louis Nicollin se fie sou-vent à la mine des joueurs, ou alorselle est la conséquence d’une dou-leur vive. En 2004-2005, exerciceconclu par la relégation en L 2,Gérard Bernardet n’avait pas résistéà une hémorragie de défaites et sur-tout à un 1-6 à Paris, alors queMontpellier n’était pas encore relé-gable. Là, le couac de Vannessemble insupportable. « Il y a deschoses qu’on ne pardonne pas »,maugrée Louis Nicollin, avantd’ajouter des mots lourds de sens :« Je pense que ça va frapper. Lemalest fait, je sais ce que je vais faire. »Ces mots signifieraient-ils un chan-gement de cap et de méthode alorsque Montpellier doit encore rem-porter six matches pour assurer sonmaintien avant d’échafauder uneambition de montée en L 1 la saisonprochaine ? « On verra demain(aujourd’hui) », dit Nicollin. « Il n’ya pas le feu », essaie-t-il de tempé-rer. Mais a priori, à moins d’unrésultat spectaculaire contre Reimsce soir, il devrait remettre en ques-tion l’ancien entraîneur du Havre,sous contrat jusqu’en 2008 aprèsavoir signé à nouveau deux ans à lafin de l’hiver 2006. Déjà bruissentdes noms de successeurs possibles,de Jacques Santini, qui avait achevésa carrière de joueur à Montpellieren 1981-82, à Laurent Blanc, enpassant par Rolland Courbis. Entout cas, le président a des solutionssous le coude. « J’en ai », confirme-t-il. Ce qui est à peu près sûr, c’estqu’il ne demandera pas à MichelMézy de retourner sur le banc.Domergue apparaît donc plus quejamais sur la sellette, même s’il estsouvent sorti indemne de quelquesmoments très creux depuis son arri-vée. Il est bien conscient que l’échecde Vannes, « ça fait désordre »,mais quant à savoir s’il se sentmenacé : « Je ne me pose pas cegenre de question, je suis concentrésurReims avecunobjectif deperfor-mance. »

JOHAN RIGAUD

MONTPELLIER - REIMS

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BleuRouge

Les remplaçants16 Szarzewski (Stade Franç ), 17ais, 24/13 Marconnet (Stade Français, 30/68),18 Papé (Castres, 26/14), 19 rdoquyHarino (Biarritz, 26/32), 20 Yachvili (Biarritz, 26/33), 21 Beauxis (Stade Franç 1/0), 22ais, 21 Clerc (Stade Toulousain, 25/16).

14 Heymans(Toulouse, 28/26)

10 Skrela(Stade Français, 27/1)

4 Thion

1 Milloud (Bourgoin, 30/38)

2 Ibanez (cap.)ps, ANG, 33/83)p , , )ANG 33/83)(Was((W

3 De Villiers(Stade Fran((Stade Françççais, 34/59))ais 34/59)

6 Betsen(Biarritz, 32/51)

7 Bonnaire(Bourgoin, 28/24)

8 Chabal(Sale/ANG, 29/24)

9 Mignoni(Clermont, 29/17)

12 Jauzion(Toulouse, 28/37)

13 Fritz

Entraîneur : B. Laporte.

5 Nallet((Castres, 30/22Castres, 30/22))

(Toulouse, 23/12)

(Biarritz, 29/28)

11 Dominici(Stade Français, 34/55)

15 Poitrenaud(Stade Toulousain, 24 ans/21 sélections)

Demain, à Rome, au Flaminio, 14 h 30, en direct sur France 2Le quinze de France contre l’Italie

Sélection : 32.Points :Points : (9 E).45 (45 (Première séélection :

es -Pays de Galle France (33-37),le 16 fle 16 féé 2002vrier vrier à Cardiff (GAL).DerniDernièère sre séélection :

ud -Afrique du SuAfrique du Su France (26-36),06 au Cap (AFS).le 24juin 200

Imanol Harinordoquy

26 ans, né le 20 février 1980à Bayonne.1,92 m ; 108 kg.

Troisiè neme-lign

AGENDA

AUJOURD’HUI

� SUPER 14 (1re journée). – AucklandBlues (NZL) - Canterbury Crusaders (NZL),Western Force (AUS) - Otago Highlanders(NZL), Lions (AFS) - Waratahs (AUS).

DEMAIN

� TOURNOI DES SIX NATIONS(1re journée). – Italie - France (14 h 30,en direct sur France 2) ; Angleterre -

GALLES

Gareth Thomassuspendujusqu’au28 févrierGareth Thomas, l’arrière internationalgallois, a été suspendu jusqu’au 28février, hier par la commission de disci-pline de l’ERC, pour les incidents survenusen marge du match de Coupe d’Europeentre Toulouse et l’Ulster, ce qui lui feramanquer les trois premiers matches dupays de Galles dans le Tournoi des sixnations. Reconnucoupable d’avoir«tentéd’entrer de manière agressive dans unedes tribunes du stade» et d’avoir«fait desgestes de la main offensants envers lesspectateurs, un doigt tendu vers le haut»,Thomas devra également s’acquitterd’une amende de 7 500 euros.Il manquera donc les matches du Pays deGalles face à l’Irlande, dimanche,l’Ecosse, le 10 février, et la France, le 24. Ilsera à nouveau disponible pour affronterl’Italieà Rome et l’Angleterreà Cardiff, les10 et 17 mars. Thomas, qui peut faireappel, a en revanche été reconnu « noncoupable d’avoir engagé des échangesagressifs avec les spectateurs ». Ce chefd’accusation risque en revanche d’êtreretenu pour l’autre avant toulousain cité,Trevor Brennan, qui a frappé à plusieursreprises un supporteur de l’Ulster auvisage. L’Irlandais, dont une demande dereportde l’auditiona étéacceptée,devraitcomparaître le 9 février.L’absence de Thomas a poussé GarethJenkins à titulariser, dimanche face àl’Irlande, James Hook et Jamie Robinsonau centre. L’entraîneur gallois s’est d’ail-leurs privé de Gavin Henson, le centre ououvreur des Ospreys, dans l’équipeannoncée hier. « Il n’est pas assez bonpour être dans cette équipe, a justifié Jen-kins.Mon inquiétude surGavin repose surles pressions qui l’entourent, notammentla presse. Il n’a pas un moment à lui, où iln’est pas observé. »L’équipe de Galles face à l’Irlande :Morgan - Luscombe, Jam. Robinson,Hook, Czekaj - (o) S. Jones (cap.), (m) Peel- Ma. Williams, R. Jones, A. Popham - A.W. Jones, Gough - Horsman, R. Thomas,G. Jenkins. Remplaçants : M. Rees, D.Jones, R. Sidoli, Gav. Thomas, M. Phillips,Sweeney, Brew.� ANGLETERRE : PAS DE TOURNOIPOUR WARD-SMITH, MOODY FOR-FAIT. – Le troisième-ligne anglais DanWard-Smith, qui souffre d’une dislocationet d’une fracture d’une rotule, devrait êtreabsent au moins six mois. Par ailleurs,Lewis Moody a déclaré forfait pour lematch d’ouverture du Tournoi, contrel’Écosse,pour lequel l’arrière IainBalshawreste incertain. La composition définitivede l ’équ ipe se ra c ommun iquéeaujourd’hui.� RECTIFICATIF. – Contrairement à cequi était indiqué hier dans le tableau sta-tistique (p. 10) , la France n’a pas reçu unseul carton jaune depuis le Tournoi 2000,mais huit : Venditti, Brouzet, Betsen, Nta-mack et Daudé en 2000, Lamaison en2001, Auradou en 2002 et Ibañez en2006.

Écosse (16 heures, en direct sur France 2).� SUPER 14 (1re journée, suite). –Waikato Chiefs (NZL) - Brumbies (AUS),Queensland Reds (AUS) - Wellington Hur-ricanes (NZL), Sharks (AFS) - Bulls (AFS),Cheetahs (AFS) - Stormers (AFS).

DIMANCHE 4 FÉVRIER

� TOURNOI DES SIX NATIONS(1re journée, suite). – pays de Galles -Irlande (16 heures, en direct sur France 3).

Michalak, retour fin mars ?Invité hier de l’émission « La page Rugby » sur L’Equipe TV, Frédéric Michalak(24 ans, 42 sélections) a fait le point sur la blessure qui le tient éloigné desterrains depuis le 11 novembre. Opéré le 18 novembre d’une ruptureligamentaire au genou droit, l’ouvreur de Toulouse a repris la course. Unesemaine de rééducation l’attend à Capbreton à partir du 12 février, puis ilpourra reprendre le rugby d’ici trois à quatre semaines. Les chirurgiens ayantestimé son délai de récupération à quatre mois, Michalak pourrait être enmesure de jouer le 24 mars en Top 14 contre Montpellier.« J’aurais pu travailler avec Platini »

� TOULOUSE : BABY VERSCLERMONT.– Selon nos confrères dela Montagne, Benoît Baby (23 ans,1,76 m, 80 kg, 3 sélections), letrois-quarts centre toulousain, en finde contrat, serait proche d’un accordavec le club auvergnat qui a déjàenrôlé, pour deux saisons, letroisième-ligne berjallien JulienBonnaire. Par ailleurs, Clermont aenregistré la prolongation de contrat(une saison + une en option) de sontroisième-ligne néo-zélandais SamBroomhall.

� AGEN : SAISON TERMINÉE POURFAALETINO. – L’ouvreur-arrièresamoan d’Agen, Morrison Faaletino,vingt et un ans, a mis un terme à sasaison en raison d’une rupture du

ligament latéral interne du genougauche.

� UN STADE JACQUES-FOUROUXÀ AUCH. – Auch, la ville natale deJacques Fouroux, a rebaptisé son

stade de rugby du nom de l’anciencapitaine puis entraîneur du quinzede France décédé à cinquante-huitans d’une crise cardiaque le17 décembre 2005.

� AUSTRALIE : FIN DE CARRIÈREEN VUE POUR BEN TUNE. – L’ailieraustralien des Queensland Reds BenTune (30 ans, 46 sélections de 1996à 2002), champion du monde 1999,mettra un terme à sa carrière àl’issue du Super 14 qui débuteaujourd’hui. Cependant, Tune se ditprêt à poursuivre jusqu’à la Coupedu monde si John Connolly,l’entraîneur des Wallabies, le luidemandait.

RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (1re journée) – ITALIE - FRANCE (demain)

« Concurrence jusqu’au bout »BERNARD LAPORTE, entraîneur de l’équipe de France, veut voir un maximum de joueurs pendant ce Tournoi pré-Mondial.Ni choc, ni sourire. BernardLaporte, dans son traditionnelpoint presse du jeudi, a conservéun ton mesuré. On le sent,commeses joueurset les suppor-ters de l’équipe de France, dansl’attente d’une relance après ledifficile mois de novembrequ’ont connu les Bleus. Ce Tour-noi et ce match à Rome, demain,tombent à pic.

« L’ÉQUIPE DE FRANCE n’a pasl’habitude de démarrer le Tour-noi sur les chapeaux de roue.Commentvoyez-vous cepremiermatch ?– C’est un éternel recommencement.En équipe de France, après une longueséparation, on repart toujours de zéro.Là, si on veut gagner le Tournoi, il fautgagner les deux premiers matches (enItalie et en Irlande). Si on en perd undes deux, on hypothèquera d’entréenos chances. Les Italiens sont en pro-grès. Ils ont réalisé trois bons matchesen novembre. L’an dernier, dans leTournoi, ils ont fait match nul à Cardiff.Ce ne sont pas les All Blacks mais,comme pour les Argentins, qui évo-luent aussi dans les meilleurs clubsfrançais et anglais, on sait à quois’attendre.– Le retour en forme des trois-quarts toulousains n’est-il pas leprincipalatout de votre équipe ?– On ne s’arrête pas à ça. Si on avaitvoulu jouer sur les Toulousains, onaurait mis Clerc à la place de Dominici.On a surtout voulu présenter uneéquipe qui se tient, avec des hommesen forme.– Comment s’est passée l’incor-poration de votre nouvelle char-nière ?– On a attaqué dès dimanche en abor-dant tous les thèmes de notre jeu. On afait aussi deux gros entraînementspour revoir tous les placements offen-sifs. Cela a permis à David (Skrela) deprendre ses repères, de savoir où vien-nent ses avants.– Utiliserez-vous SébastienCha-bal comme Elvis Vermeulen ?– Pas tout à fait. Onva chercher àutili-ser la puissance de Sébastien, car c’estson point fort. Elvis était utilisé en pre-mier perforateur, Sébastien, on l’utili-sera en premier mais aussi en deu-xième…– Av ez -vous travai l lé lestouches et les mêlées ?– Ennovembre, c’est surtout enmêléequ’on a eu des problèmes. Mais on aaussi revunotre organisation offensiveaprès touche.

« Je ne peux pasdéclarer à la presseou à mes joueursque ce matchou ce Tournoi,on peut le perdre »

– Les défaitesfaceauxAllBlacksaf fectent-e l l es encore legroupe ?– Quel que soit le résultat précédent,il y a remise en question à chaque fois.Thion ou Chabal n’étaient pas là ennovembre. L’équipe de France, c’estune sélection, avec des joueurs quichangent.– Mais si votre équipe ne mani-feste pas de progrès…– Si on perd à Rome ? Je dirai qu’il y atoujours du positif dans une casquette.Plus personne ne croit en toi et c’est làque tu resurgis. À l’inverse, tu peuxfaire le Grand Chelem dans le Tournoi,démarrer la Coupe du monde dans laposition de favori… et ne pas sortir dela poule.– Patice Lagisquet a écrit dansL’Équipe, hier, que personne nese souviendra du vainqueur duTournoi 2007 quand démarrerala Coupe du monde…– Il a raison. Mais, en tant qu’entraî-neur de l’équipe de France, je ne peuxpas déclarer à la presse ou à mesjoueurs que ce match ou ce Tournoi, onpeut le perdre !– Mais, dans votre esprit, est-ceplus le Tournoi qui commence ou

LA JOURNÉE DES BLEUS

Tous sur le préLE TROISIÈME LIGNE Jul ienBonnaire, ménagé depuis le début dela semaine en raison d’une entorse delacheville droite, s’est entraînénorma-lement hier. Florian Fritz et ChristopheDominici, qui avaient été ménagésmercredi, ont eux aussi participé àl’unique séance de la journée, essen-tiellement consacrée à une répétitiongénérale des lancements de jeu. LesFrançais quitteront ce matin le centrenational de Marcoussis, pour Rome,via l’aéroport d’Orly. Ils s’installerontdans un hôtel de la capitale italienne,avant le dernier entraînement de lasemaine en milieu d’après-midi.Les 18 joueurs non retenus dans legroupe achèveront, eux, leur semainede préparation athlétique avant deregagner leur domicile en fin d’après-midi. Ils rejoindront Marcoussisdimanche. Quant à Fabien Pelous,dont le docteur Hermerel a confirméque la blessure était plus grave queprévue, il doit observerune semaine derepospour que sacheville dégonfleà lasuite de quoi on procédera à de nou-veaux examens. Le capitaine del’équipe de France ne s’est pas expri-mé : « Je n’ai pas le droit de parler à lapresse », a-t-il dit. Des joueurs quin’ont pas non plus le droit de lire lapresse. Ce qui devrait leur permettrede battre l’Italie. – J.–C. C. (avecAFP).

MARCOUSSIS. – Bernard Laporte, ici à l’entraînement au Centre National de Rugby, fait du Tournoi un rendez-vous « pour voir un maximum de joueurs en vue de la pro-chaine Coupe du monde ». (Photo Pierre Lahalle)

la dernière ligne droite vers laCoupe du monde ?– C’est les deux. On va se servir duTournoi pour voir un maximum dejoueurs en vue de la Coupe du monde,là où il y a de la concurrence. Rienqu’en troisième ligne on a neuf joueurspour cinq ou six places…– Vous avez dit penser compo-ser votre liste définitive detrente joueurs avec dix-septavantset treizearrières. Pouvez-vous détailler ?– Nous aurons trois talonneurs,quatre ou cinq piliers, quatre deu-xième-ligne et cinq ou six troisième-ligne. Derrière, ça dépendra de la poly-valence des joueurs retenus.– Damien Traille, votre ouvreurde novembre, est-il redevenucentre dans votre esprit ?

– Il est les deux. Mais, pour ce Tour-noi, on veut pouvoir juger Skrela etBeauxis, leur donner du temps de jeu.A priori, Traille devrait jouer au centre.Mais on ne sait jamais. Dès le premiermatch, on a dû faire appel à Beauxis,qui n’était pas dans la liste des qua-rante.– Vous préparez le match avecvingt-deux joueurs mais voyez-vous aussi les dix-huit autres ?– Oui.Hier (mercredi), je suis passé lesvoir à la musculation. Cet après-midi(hier), nous aurons une séance vidéo àquarante. Au début, nous avions prévude bien séparer les deux groupes mais,à leur initiative, les joueurs ont décidéde prendre leurs repas en commun.Finalement, c’est le staff, une quin-zaine de personnes quand même, quimange dans une autre salle.

– Comptez-vous, dès leprochainmatch, en Irlande, intégrer unnouveau pilier dans le groupedes vingt-deux ?– J’espère que ce sera possible, maisje ne veux pas tirer des plans sur lacomète. On est toujours soumis auxaléas des blessures… Il ne faut pasnon plus que ce soit un traquenardpour les nouveaux joueurs. On veilleratoujours à ce qu’ils intègrent uneéquipe expérimentée.– Ne craignez-vous pas que desjoueurs abattent leur carte per-sonnelle dans ces matches où ilsjoueront leur sélection pour leMondial ?– Plus on va s ’approcher del’échéance et plus les enjeux indivi-duels seront importants. C’est vraiqu’il s’agira de sélections mais, en rug-

by, pour être bon on a tellement besoindes autres.

– Si près de l’échéance, vousdémarrez le Tournoi avec uneépine dorsale remaniée. N’est-ce pas inquiétant ?

– Mais je l’ai, mon épine dorsale ! J’aitrois numéros 2, trois numéros 8, troisnuméros 9, trois numéros 10 et troisnuméros 15 ! Je fais comme les AllBlacks, la concurrence sera maintenuejusqu’au bout. Eux, ils ont vingt-deuxjoueurs dispensés de Tri Nations etsûrs d’aller au Mondial. Moi, j’en aivingt ou vingt et un.

– Michalak est-il le vingt etunième ?– Non, lui est dans les vingt. »

CHRISTIAN JAURENA

Imanol reprend son volAprès une traversée du désert, le troisième-ligne de Biarritz, Imanol Harinordoquy,revient sur la pointe des pieds en équipe de France.IL EST ASSIS DISCRÈTEMENT dansun coin de la salle de presse. Répondaux questions avec la modestie deceux qui savent la vacuité de l’exer-cice. Il est remplaçant mais ça lui vatrès bien. Merci encore. Pas grandmonde, du reste , n ’est venul’entendre. Et pourtant. Imanol Hari-nordoquy était, il y a quatre ans, lors dela précédente Coupe du monde, l’unedes figures de ce quinze de France, lespublicitaires avaient d’ailleurs retenula sienne pour l’afficher en grand surles murs de Sydney. « Oui, j’y repenseparfois ; à cette époque, tout me réus-sissait. Même sur le terrain, j’accom-plissais tout ce que je tentais. J’auraisfait une passe en fermant les yeux, elleserait arrivée. On avait fait cetteCoupe, puis le Grand Chelem dans lafoulée. »

Ça tient à quoi, une carrière… Un jourmoinsbien qui en appelleun autre. Lui,ce fut contre les All Blacks le27 novembre 2004, 6-45. Après, il faitjuste un match comme remplaçantcontre Galles dans le Tournoi suivantet puis au revoir, monsieur. Faut pas

rester là. Lui qui avait été vice-capi-taine du quinze de France, capitaine,même, lorsque Fabien Pelous était sor-ti. « Je n’avais pas attaché beaucoupd’importance à ce titre ; j’avais raison,deux matches, je n’étais plus rien. »Le sport de haut niveau est ingrat. Ima-nol Harinordoquy retourne alors aulabeur quotidien du Championnat,passé de Pau à Biarritz. Avec la néces-sité de devoir s’adapter. « Il fallait quej’intègre le jeu de mon nouveau club.C’était une période difficile. J’avaisl’impression, à cette période, de neplus savoir jouer au rugby. Je posaisbeaucoup de questions… C’est fra-gile, la confiance. » 1,92 m, 108 kg,même les rudes carcasses ont leur fai-blesse. « Il n’y a pas que le tennismanqui peut douter de son jeu. Ils ont tousà peu près lemême niveau de tennis etc’est lemental qui fait la différence. Ehbien, nous aussi. »Le moral à la fenêtre, il regardait lestroisième-ligne passer dans le quinzede France. « Et puis, un jour, jeme suisdit : ça suffit de se poser des questions,jeme suismis à bosser commeun âne.Quand t’es blessé dans ta fierté, il ne

reste que ça. Te remettre à travailler. »Il va mettre la tête sous le capot.« J’étais, en plus, blessé à la cheville etje ne pouvais plus courir aux quatrecoins du terrain. Alors je me suis mis à“ougner”, à tirer les maillots, faire lepénible. À l’ancienne. Çam’a plu, d’uncertain côté, j’y ai appris le combat.Quelque part, ça m’a fait du bien. Jesuis devenu plus agressif. C’est mieuxd’avoir à se réfréner de ce côté dansnotre sport que devoir se forcer. Sidemain il pleut et qu’il y a de la boue, jeserai là. »

« On participeplus au jeu »

Soulagé par la suite de ses soucis phy-siques et fort de son passage chez lesgars du bâtiment, il a retrouvé sonrang, ou tout du moins le chemin. Il estd’abord revenu en France A. « Je l’aibien pris, au contraire, avec enthou-siasme, il y avait des super mecs,c’était extra. »C’était quand même unmaillot bleu. Et puis, l’été dernier, Ber-nard Laporte l’a à nouveau rappelé.« Ce fut une bouffée d’air... » Victoiremajeure en Afrique du Sud (26-36).« Malheureusement, je me blesse au

sternum (le 14 octobre contre le StadeFrançais) et je dois décliner ma sélec-tion pour jouer les Blacks ennovembre. »

Heureusement, aurait-on envie dedire.« Non,mêmedans unedéfaite, tupréfères être sur le terrain. Sauf peut-être si tu es évincé et que tu n’as pas lapossibilité de te racheter. Là, ça peutfaire mal à la tête. »

Le voilà, en tout cas, revenu parmi lessiens. Sur le banc, certes, mais au cœurdu système. « D’autant que le jeudésormais proposé me plaît davan-tage qu’autrefois. Avant, je sautais entouche et puis je restais sur la ligne enattendantque laballe revienne et, par-fois, elle ne revenait jamais. Tandisque là, onparticipe plus au jeu, les troi-sième-ligne suivent plus le ballon. Onest plus en soutien. »

Il reste impavide sur sa chaise mais onsent que tout en lui fourmille. « J’ail’impressiond’avoir arrêtéma carrière.Et d’en recommencer une. Comme sij’étais nouveau dans le groupe. Jerepars de zéro, même si je ne suis pastotalement le jeune qui regarde dansson coin. » Non, sa page n’est pasblanche. C’est d’ailleurs sa force. Il saitce qu’il a failli perdre.

JEAN-CHRISTOPHE COLLIN

PAGE 12 VENDREDI 2 FÉVRIER 2007

Noir Jaune

Bleu Rouge13

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

2006Canterbury Crusaders (NZL)

2005Canterbury Crusaders (NZL)

2004Brumbies (AUS)

2003Auckland Blues (NZL)

2002Canterbury Crusaders (NZL)

2001Brumbies (AUS)

2000Canterbury Crusaders (NZL)

1999Canterbury Crusaders (NZL)

1998Canterbury Crusaders (NZL)

1997Auckland Blues (NZL)

1996Auckland Blues (NZL)

1995Queensland (AUS)

1994Queensland (AUS)

1993Transvaal (AFS)

Le palmarès du Super 14

SUPER 14

Sans star, pour l’instantLes franchises néo-zélandaises entament aujourd’hui le Super 14 handicapées par l’absence,voulue, de vingt-deux All Blacks.CHRISTCHURCH – (NZL)de notre envoyé spécial

TROP DE RUGBY CAVIAR a rendu les Kiwisgourmands. Traditionnellement, un matchentre les Crusaders et les Blues – à l’Eden Parkd’Auckland – a tout pour susciter l’appétit. Saufque, cette fois, ce classique Nord-Sud a plusl’allure d’un déjeuner de cantoche que d’undîner aux chandelles. Cette année, la premièrepartie de la compétition se jouera sans les meil-leurs joueurs. Soucieux de préserver ses inter-nationaux en vue de la Coupe du monde,l’entraîneur national Graham Henry a obtenu ladispense de vingt-deux All Blacks pendant lessept premières journées du Championnat, quien compte quatorze. Pour leur permettre defaire du jus, grâce à un programme de prépara-tion physique. La Fédération néo-zélandaise derugby a une telle faim de victoire en Coupe dumonde qu’elle a accepté ce régime sans sel.Tant pis si cette onzième édition du Super 14manque de piquant aux yeux du public. Tant pissi les diffuseurs ont l’épigastre acide et les spon-sors des remontées de bile. Pas sûr que, àl’époque où il dirigeait les Auckland Blues, Gra-ham Henry aurait avalé cette pilule. D’autantqu’il n’entretenait pas les meilleurs relationsavec le sélectionneur d’alors, John Hart. Mais,en dix ans, les choses ont changé. Par deux fois(1999 et 2003), les All Blacks ont échoué enCoupe du monde. Alors, cette fois, c’est l’unionsacrée. On s’adapte et on se tait. Coachmythique, sextuple vainqueur du Super 14,Robbie Deans aurait de quoi râler. Pour le matchde ce soir, l’épine dorsale de son quinze a été

décimée. Les Crusaders se rendent à Aucklandprivés de six de leurs joueurs clés : Dan Carter,Richie McCaw, Leon McDonald, Aaron Mauger,Chris Jack et Reuben Thorne ! Dean ne pourracompter sur eux avant la 8e journée, fin mars.Sans acrimonie, Dean a déclaré qu’il « n’adhé-rait pas à cette décision mais s’y pliait ». Pourlui, après tout, le rugby« est uneaffaire d’adap-tation ».David Nucifora, le coach des AucklandBlues, est un tantinet moins embarrassé queson collègue de Christchurch. Il ne lui manque« que » quatre joueurs : Keven Mealamu, AliWilliams, Joe Rokocoko et Tony Woodcock. LesHurricanes deWellington, qui ont retrouvé TanaUmaga, ont perdu Jerry Collins, Jason Eaton,Chris Masoe, Piri Weepu, Andrew Hore et Rod-ney So’Oialo !

McCaw : « Vous n’êtes pas làpour nous chauffer la place »

Quant aux fans des Highlanders, leur mêlée estamputée du pilier Carl Hayman et du talonneurAnton Oliver, parmi les meilleurs au monde à ceposte. Bien qu’embarrassé, aucun coach n’a osés’opposer au choix de Henry, de crainte peut êtred’apparaître comme un « traître à la nation ».Les critiques sont venues de l’ennemi australien,par la bouche d’Eddie Jones, entraîneur desQueensland Reds, qui a rappelé que« l’intérêtduSuper 14, c’est tout de même de voir jouer lesmeilleurs des meilleurs ! » Une bonne vieillepolémique pour alimenter les conversations depub et noircir les colonnes des journaux. En sep-tembre dernier, le journaliste du New ZealandHerald Gregor Paul s’interrogeait sur la fin de lalune de miel entre le public kiwi et le rugby. Paulnotait déjà un déclin des audiences télé lors des

Tri Nations 2006 et 2005. Un déclin de 30 %,selon ses calculs. Trop de rugby peut tuer le rug-by. Les audiences veulent du « premium ». Lesjoueurs, eux, sont loin de ces débats. Ce qu’ilsveulent, c’est jouer. Ainsi, le jeune Andrew Ellis(22 ans), All Black et demi de mêlée des Crusa-ders : « On n’arrête pas de se préparer depuis finnovembre. Alors, on a vraiment hâte. » Les cri-tiques sur le Championnat dévalué ? « C’est vraique j’ai d’abord pensé ça moi aussi, mais, d’unautre côté, l’absence des leaders va permettre àdes jeunes de révéler leurs qualités. » Lors de lasaison 2001, un jeune de vingt et un ans avaitdébuté dans la compétition, en jouant neufminutes face à Auckland. Un dénommé RichieMcCaw, aujourd’hui devenu capitaine des AllBlacks. Il y a quelques jours, il s’est adressé auxjeunes « rookies » de son club pour les motiver :« Vous n’êtes pas là pour nous chauffer la place.Jouez votre jeu à fond ! » Lorsqu’ils vont revenirjouer, fin mars, les vingt-deux All Blacks vont per-mettre de redonner un coup de booster au Cham-pionnat. Pour les coaches, en revanche, ce seral’occasion de longues nuits sans sommeil. Cesretours bénis risquent de perturber l’harmoniedes groupes construits sept journées durant. Desproblèmes de riches, quoi…

KARIM BEN-ISMAIL

LE PROGRAMME1re journée. – AUJOURD’HUI : Blues - Crusa-ders ; Western Force - Highlanders ; Lions - Wara-tahs. Demain : Chiefs - Brumbies ; Reds - Hurri-canes ; Sharks - Bulls ; Cheetahs - Stormers.Demi-finales : 11 et 12 mai. Finale : 19 mai.

RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (1re journée) – ITALIE-FRANCE (demain)

L’Italie, ça se respecte !Les Italiens sont désormais pris très au sérieux par leurs collègues français, souvent leurs partenaires en club.LONGTEMPS, pour les Français, lerugby italien c’était un peu le Tadji-kistan. Au mieux la Moldavie pourles plus connaisseurs qui avaientune pizzeria à côté de chez eux. Àl’exception notoire de Serge Betsenqui a une histoire singulière avec lesTransalpins. « Je les ai affrontéspour ma première sélection enéquipe et… on a perdu (le 22 mars1997 à Grenoble, 32-40). Depuis jeme suis toujours appliqué à respec-ter l’adversaire, à me préparer demanière optimale quel qu’il soit. »Bon, d’accord pour Betsen. Maispour les autres, ça n’était passérieux. Du reste, entre 1967 et1995 il n’y a pas eu de test-matchesofficiels entre les deux pays. Et puisen 2000, les Italiens ont intégré leTournoi provoquant ce sacrilèged’en changer le nom. Enfin, cesdeux dernières années nombred’entre eux ont traversé les Alpespour venir manger le pain des rug-bymen français dans leurs clubs.Voire celui des Anglais. « Ils évo-luent dans notre Championnat avecnos règles, nos exigences et ils sontdésormais titulaires, note PascalPapé, ce qui montre leur qualité. »Les joueurs de l’équipe de Franceont ainsi appris à découvrir cesjoueurs au quotidien. Leur regards’en est forcément trouvé changé.« Parisse, les frères Bergarmasco,dit Szarzewski, je les voie tous lesjours, c’est le grand niveau interna-tional. » « Au club, nous en avonsdeux, raconte Harinordoquy. Un 2eligne (Santiago Dellape) et uncentre ou ailier (Andrea Masi), quiest très technique, dur au plaquageun sacré joueur. Et ils bossent lesgars, ce sont toujours les derniers àpartir de l’entraînement. »De laconnaissance, on est ainsi pas-sé au respect voir à la crainte.« L’andernier, devant, nous n’avons pasréussi à les bouger, se souvient Mil-loud. Ils sont costauds. » CédricHeymans : « Perrugini (le pilier), jelui ai dit avant de partir de Toulouseque j’espérais nepas le croiser.Non,

c’est un garçon adorable mais jen’ai pas envie de me retrouver dansses bras pendant le match. »Les garçons savent que, notam-ment devant, ils ne vont pas s’amu-ser.« C’est devenu une équipe dan-gereuse qu’il faut aborder commeon aborde les Blacks, assure LionelNallet. On ne peut pas ne pas êtreprésent dans le combat. » cf« Cen’est pas possible d’aller là-bas lafleur au fusil avec des certitudes,poursuit Pascal Papé. C’est uneéquipe plus homogène que par lepassé. Ils ont accroché toutes leséquipes l’an dernier jusqu’à dixminutes de la fin. » Heymansannonce aussi un match danger.« On voit qu’ils progressent et ilsont désormais quelqu’un à leur têtequi les fait bosser. Va falloir tenir lesballons et les faire bouger pour s’ensortir et éviter un match piège. »Mais attention, les Italiens ne sontpas parvenus non plus au niveau deleurs homologues footballeurs.« Ce qui leur manque c’est de l’effi-cacité dans la zone d’attaque »,souligne Dimitri Yachvili. « C’estune équipe accrocheuse, note Cha-bal, qui s’appuie, c’est vrai, sur unegrosse conquête mais qui ne créepas beaucoup de danger. On estencore en avance sur eux… » « Ceserait quand même une claque deperdre là bas », reconnaît DimitriSzarzewski. Effectivement quandon ambitionne d’être champion dumonde. – J.-C. C.

� �Mirco BERGAMASCO� Stade Français/ITA.� 23 ans, né le 23 février 1983

à Padoue (ITA).� 1,80 m ; 93 kg.� Trois-quarts centre.� 38 sélections.� 14 essais.� Première sélection : le 2 février

2002 contre la France (33-12).� D e r n i è r e s é l e c t i o n : l e

25 novembre 2006 contre le Canada(41-6).

� Clubs précédents : PetrarcaPadoue (jusqu’en 2003), StadeFrançais.

Deux fausses surprisesNieto, en pilier droit, et Scanavacca, à l’ouverture, ont étépréférés à Castrogiovanni et Pez.

ROME –de notre envoyé spécial

BIEN QU’IL S’EN DÉFENDE, Pierre Berbi-zier a réservé quelques surprises dans lacomposition de l’équipe d’Italie qui affron-tera demain la France au stadio Flaminio deRome. Tout d’abord en première ligne. Lesélectionneur français a préféré titulariser leToulousainSalvatore Perugini à gauche et ledroitier de Gloucester Carlos Nieto plutôtque de faire confiance à la sensation italo-argentine Martin Castrogiovanni, passé àLeicester à l’intersaison. « Castrogiovanniest jeune (25 ans). Il aura plus de facilité àentrer en cours de match. Et puis Nieto(32 ans) n’a jamais déçu. Il n’y avait pas deraison que je le sorte. D’autant que les Fran-çais l’aiment bien, je crois », a justifié

l’ancien coach de l’équipe de France. Idem àl’ouverture, où l’on attendait Ramiro Pez, leBayonnais, mais qui s’est fait griller la poli-tesse par Andrea Scanavacca, le numéro 10de Calvisano. « Pez n’a pas joué depuis lami-décembre. Quand on sait le rythme qu’ilfaut tenir au niveau international, je préfèrealigner Andrea, qui a joué avec son club. »« Berbize » entend laisser sa chance à Sca-navacca,auteur d’unebonne partie faceauxCanadiens le 25 novembre (victoire 41-6), etprofite du Tournoi pour le voir face à unemeilleure opposition. Après un léger entraî-nement collectif le matin, les Azzurri ont prisleur quartier à l’hôtel Colony, dans le nordde Rome, pour un après-midi de repos queles frères Bergamasco ont mis à profit pourparticiper à une émission de télé. – R. B.

L’ÉQUIPE D’ITALIE : 15 De Marigny (Calvisano ; 31 ans, 9 sélections) – 14 Dallan (StadeFrançais/FRA ; 28/40), 13 Canale (Clermont/FRA ; 24/27), 12 Mi. Bergamasco (Stade Fran-çais/FRA ; 23/37), 11 Masi (Biarritz/FRA ; 25/28) – 10 Scanavacca (Calvisano ; 33/7), 9 Grif-fen (Calvisano ; 31/30) – 7 Ma. Bergamasco (Stade Français/FRA ; 27/54), 8 Parisse (StadeFrançais/FRA ; 23/37), 6 Sole (Arix Viadana ; 24/14) – 5 Bortolami (cap., Gloucester/ANG ;26/54), 4 Dellapè (Biarritz/FRA ; 28/38) – 3 Nieto (Gloucester/ANG ; 32/16), 2 Ongaro (Sara-cens/ANG ; 29/44), 1 Perugini (Stade Toulousain/FRA ; 28/37). Remplaçants : 16 Festuccia(Parme ; 26/31), 17 Lo Cicero (L’Aquila ; 30/60), 18 Castrogiovanni (Leicester/ANG ; 25/40),19 Mandelli (Parme ; 27/5), 20 Troncon (Clermont/FRA ; 33/90), 21 Pez (Bayonne/FRA ;28/32), 22 Robertson (Arix Viadana ; 26/14).

GOLF DUBAÏ DESERT CLASSIC (circuit européen, hommes)

La méthode JacquelinAuteur d’un premier tour solide, le numéro 1 français, fidèleà son tempo, s’est placé à hauteur de Woods, 10e à – 4.

DUBAÏ – (EAU)de notre envoyé spécial

N’ALLEZ PAS CHERCHER quelqueextravagance chez cet homme-là.Nonobstant sa chemise rose bonbond’hier, Raphaël Jacquelin n’est pas le plusflashy des joueurs du circuit européen. Nidans son approche méticuleuse dumétier, ni dans l’éclat de ses perfor-mances. Du solide et surtout un minimumde scores yo-yo d’un bout à l’autre de lasaison. Tenez, pour celle-ci il en est àquatre cuts franchis pour autant de tour-nois disputés : 13e, 10e, 29e, 44e. « Raph’fait du Raph’ », ose résumer son épouse,Fanny. Certes mais aucun des sept Fran-çais présents à Dubaï ne peut se vanterd’un bilan aussi propre, à défaut d’êtreéblouissant. Et, hier, c’est « à la Jacque-lin » que le numéro 1 national a inscritson patronyme sur la dixième ligne duclassement provisoire, à trois coups desleaders.Un chip rentré au trouno 5 suivi, au 6,d’unsuperbe coup de rescue posé à deuxmètres du drapeau, pour deux birdies desuite pleins de maîtrise égayèrent sonfinish (il avait démarré au trou no 10). Et,sans un triple putt sur l’avant-dernier trou(bogey au 8), c’est intercalé entre SesMajestés Ernie Els (– 6 le matin) et TigerWoods (– 4 au soleil couchant) qu’il auraitattendu le deuxième tour.D’après dame météo, Jacquelin pourraitle disputer sous la pluie, annoncée depuisdeux jours. Voilà qui devrait modifier desconditions de jeu habituellement

constantes dans le Golfe : idéales lematin,difficiles l’après-midi àmesure quese lève le vent capricieux du désert, modi-fiant les choix de clubs et durcissant desgreens si onctueux au lever du jour.

Un greendans son garage

Ainsi, convoqué aux aurores (8 h 5), Elsn’eut-il aucun mal à scorer bas hier. Plusgrand est le mérite des leaders, McDowellet Fisher, et de leurs suivants égalementpartis sur les coups de midi, Woods,Clarke, Jacquelin et même la légendeGreg Norman, incroyablement fit à cin-quante et un ans, aussi à l’aise dans lebusiness que sur les fairways, comme entémoigne son 70 d’hier, pourtant « sansavoir touché un club depuis décembre ».Reste à savoir si l’ordre inversé desdéparts aujourd’hui bousculera la hiérar-chie.Cette perspective ne semblait pas affolerl’imperturbable Raphaël. Plus enjouéqu’à son habitude, il ne voyait que dupositif dans sa journée. « J’ai surtout ren-tré quelques bons putts de deux, trois ouquatre mètres. Et c’est quand on rentreceux-là qu’on peut faire la différence. »

Comme un début de récompense à saméthode, lui qui a tapissé son garaged’un putting green de quatre mètres surdeux en gazon synthétique. « Ça rouleautantqu’ici, soit onzemètres au stepme-ter. Je n’ai pas encore eu le temps debeaucoup l’utiliser mais je prévois d’ypasser d’une demi-heure à une heurechaque soir en travaillant les distances deun à cinq mètres. Plus loin, c’est plus unequestion de vitesse que de ligne. Le butc’est d’améliorer les stats au putting, quine sont pas très bonnes (1,78 putt pargreen en régulation lors des quatre der-nières saisons). C’est là que tout sejoue. »Réglages minutieux sur les greens, maisaussi dans le long jeu. Un changement declubs à l’intersaison contraint encore Jac-quelin à quelques ajustements avant dese lancer sur le parcours. « Rien de bienméchant, juste des petits détails. » Ceuxqui font la différence et auxquelss’attache quotidiennement celui que legolf français a pour locomotive depuisque Thomas Levet, toujours souffrant devertiges, tente péniblement de retrouverl’équilibre.

ROMAIN LEFEBVRE

RÉSULTATSDUBAÏ DESERT CLASSIC (Dubaï, circuit européen hommes, 1 845 000 �, 1-4 février). – Premier tour(par 72) : 1. Fisher (ANG), McDowell (ILN), 65 ; 3. Els (AFS), Lara (ESP), Randhawa (IND), 66 ; 6. Dyson(ANG), Jaidee (THA), Price (GAL), Jimenez (ESP), 67 ; 10. Woods, Jacquelin, 68 ; 37. Lucquin, 70 ;55. Bourdy,Havret, 71 ; 86. Van de Velde, Remésy, 73 ; 115. Cévaër, 77.� OPEN D’AUSTRALIE (Sydney, circuit européen femmes, 300 750 �, 1-4 février). – Premier tour(par 72) : 1. Kemp (AUS), 66 ; 2. Campbell (AUS), Webb (AUS), 67 ; 22. Arricau, 72 ; 27. David-Mila,Auffret, 73 ; 85. Kreutz, 77 ; 108. Gicquel, 79.

Mirco remonte le shortLe trois-quarts centre du Stade Français, Mirco Bergamasco, connu pour ses poses dans le calendrierdu club parisien, est sorti de sa réserve. À surveiller de près.ILALONGTEMPS ÉTÉ dans l’ombre. Bienà sa place, tranquille, peinard. Mirco Ber-gamasco, le trois-quarts centre du StadeFrançais et du quinze d’Italie, s’estconstruit sans à-coups. En prenant tout sontemps. Dans l’ombre de Mauro, son aîné detrois ans, tout à la fois frangin adoré etmodèle, mentor et coéquipier, à Paris et ensélection.C’est dans lesbagages de Mauro que Mircopointe le bout de son nez au Stade Fran-çais, en 2003 : « Je ne serais jamais partisans lui », confie-t-il. Mais le jeune trois-quarts polyvalent italien n’est pas une prio-rité de recrutement. De bouts de match àl’aile ou au centre en rares titularisations,la gazelle aux boucles blondes ondulantes,tel un angelot (bodybuildé) idéalisé parRaphaël, ne laisse alors qu’une impressionfurtive. Joueur d’instinct et d’engagement,Mirco Bergamasco se plaît à se brûler dansle défi physique, offrant sa pointe devitesse plutôt que son habileté techniqueencore trop fruste. Joueur d’appoint, gar-çon timide, le second plan lui convient.« Dans sa progression, Mirco a sans doutepeut-être trop porté le poids de son frère

aîné », analyse aujourd’hui Pierre Berbi-zier, l’entraîneur du quinze d’Italie.Car si Mauro brille, côté pile, à l’aile de latroisième ligne du Stade Français, Mircoattire la lumière, côté fesses, en faisant lacouverture du calendrier des Dieux duStade 2004. « Bon, je venais à Paris pourjouer au rugby, le calendrier, je ne connais-sais pas ! rigole-t-il. Me voilà devant lephotographe, qui me dit : “Déshabillez-vous !” Je réponds : “À poil ?” “Oui, àpoil…” C’était parti… »

« O’Driscoll et les lasagnesde Mafalda »

Si Mirco Bergamasco a longtemps été« l’homme du calendrier » – « Ma mèreétait contente, elle s’en est vantée, et mestantes aussi » –, ses rêves secrets de rugbyne se sont jamais envolés. Pas même la sai-son dernière, lorsqu’il subit une opérationde l’épaule droite qui l’éloigne une demi-saison des terrains. « C’était dur mentale-ment, se souvient-il. Mais Mauro m’abeaucoup aidé, conseillé. »Alors privé de rugby, Mirco découvre Paris,« le Sacré-Cœur, la place du Tertre. J’aime

regarder la ville d’en haut ». Délaissantl’appartement qu’il partage avec Mauro àBoulogne-Billancourt, les frangins s’enca-naillent autour d’une passion commune :« Lacuisine desgrands chefs. Nous aimonsles choses bien préparées, avec soin. Noustenons sans doute ça de notre grand-mèrepaternelle, Mafalda. Mais, à la maison,c’est Mauro qui cuisine ; moi, je ne saisfaire que “la pasta”, ce qui est quandmême la moindre des choses ! »L’anecdote n’est pas anodine tant cuisineet rugby sont capitaux pour le trois-quartscentre italien. Deux atouts majeurs dans saprogression depuis une saison. « Le top-niveau ? Facile : Brian O’Driscoll et leslasagnes de Mafalda ! » s’enthousiasme-t-il.« En trois saisons, Mirco a pris une dimen-sion supplémentaire, se félicite son entraî-neur, Fabien Galthié. S’il reste encore fra-gile psychologiquement en match,commettant parfois des fautes demain, samarge de progression est énorme. Il a étél’une des révélations du dernier Tournoi(qu’il acheva comme meilleur marqueuravec l’Irlandais Horgan, trois essais cha-

cun) et il sera surveillé comme le lait sur lefeu par les Français. »Car, à l’heure d’attaquer le Tournoi des SixNations face à la France, contre laquelle il afait ses débuts internationaux en 2002,Mirco Bergamasco n’a jamais semblé aussifort. Et voilà donc, à presque vingt-quatreans – il les fêtera le 23 février prochain,veille d’Écosse-Italie –, Mirco est enfindécidé à éclater en pleine lumière. « Sesqualités physiques, sa vitesse et sa lecturedu jeu lui permettent de jouer dans dessituations où l’espace temps est très limité.S’il a encore du déchet dans sa compréhen-siondu jeu, il a lamarqueduhaut niveau »,analyse Pierre Berbizier, qui l’a titularisé aucentre avec le Clermontois GonzaloCanale.Moins disert sur ce terrain – « Nous par-lons très peu de rugby tous les deux » –,Mauro confie aujourd’hui : « Ça fait unmoment déjà que je voulais voir l’individuque je vois aujourd’hui. Sa progressiond’homme a suivi celle du rugbyman.Depuis un an et demi, il a pris confiance enlui mais il a besoin que quelqu’un luitémoigne une vraie confiance. C’est ce

qu’il attendait. » Demain, face à la Francede ses débuts, celle de tous ses possibles,Mirco Bergamasco entrera sur la pelousedu stade Flaminio « avec les frissons dansledos »,quelques secondes après son frèreMauro. Un court retard, désormais sansimportance, à l’heure où résonnera « Fra-telli d’Italia », pour ces deux frères d’Italie.

XAVIER AUDEBERT

À l’image du quinze d’Italie,Mirco Bergamasco,qui raffûte ici Fabien Pelouslors du dernier Tournoi,le 25 février 2006,sous le regardde Marco Bortolamiet de Gonzalo Canale,a franchi un palier.(Photo Marc Francotte)

VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 PAGE 13

Noir Jaune

Bleu Rouge14

Noir Jaune

Bleu Rouge

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BleuRouge

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Dénériaz, parce qu’il est champion olympique et que la piste suédoise convient à ses qualités, et Dalcin, parce qu’il a triomphé dans la dernière épreuve de Coupe du monde à Val-d’Isère et qu’il en est transcendé, semblent avoir une carte à jouer.

Descente Outsiders

*** Dénériaz, Dalcin.

Y. Bertrand, Bottollier.

Autressélectionnés

Dénériaz, cinquième à Lake Louise en début d’hiver, neuvième au classement de la spécialité, prend conscience de son potentiel encore mal sondé et peu exploité en super-G. Il peut encore se surprendre et surprendre. Dalcin a aussi des références, sérieuses mais plus lointaines.

Super-GOutsider

** Dénériaz.

Dalcin, De Tessières, Théaux.

Autressélectionnés

Vice-champion olympique, Chenal a relancé sa carrière. Ses performances en progression constante cette saison, son expérience, sa capacité à préparer les grands rendez-vous et son envie lui donnent la stature parfaite de l’homme à suivre. Fanara est également sur la pente ascendante.

GéantOutsider

** Chenal.

Fanara, Missillier, De Tessières.

Autressélectionnés

Déjà plusieurs fois vainqueur de manche, appuyé sur une solide performance à Schladming (8 e), Grange est l’espoir qui monte, dont on sait qu’il a le talent pour aller très haut et dont on guette la performance de pointe. Il peut être l’heureuse surprise de la quinzaine.

SlalomOutsider

* Grange.

Bourgeat, Lizeroux, Anselmet.

Autressélectionnés

Bourgeat fut le premier Français à monter sur un podium cet hiver, troisième au super-combiné de Reiteralm. Il y a pris confiance en ses moyens en vitesse, où il avait connu quelques difficultés ces deux dernières saisons. Avide de revanche après sa quatrième place dans la disciline en 2003.

Super-combiné Outsider

* Bourgeat.

Grange, Théaux, Paquin.

Autressélectionnés

L’une possède l’expérience et la régularité, l’autre la fougue et une technique en pleine affirmation : Jacquemod et Marchand-Arvier, la seconde boostée par son inattendue 3 e place à Cortina, seront à l’affût derrière les quelques grandes favorites. L’émulation interne peut avoir un effet positif.

Descente Outsiders

**

Même si elle paraît légèrement en retrait en super-G cette année, Jacquemod y a obtenu dans un passé récent quelques-unes de ses plus belles places d’honneur. Elle pourrait profiter d’éventuelles défaillances des meilleures. Marchand-Arvier progresse, mais est encore un peu tendre.

Super-GOutsider

* Jacquemod.

Marchand-Arvier.Autresélectionnée

Jacquemod, malgré une régularité et des résultats globalement à la hausse, ne peut honnêtement prétendre aux médailles dans cette discipline si concurrentielle. Ses jeunes partenaires sont là essentiellement pour apprendre.

GéantJacquemod, Santon, M. Bertrand, O. Bertrand.

Sélectionnées

On aurait aimé glisser De Leymarie parmi les outsiders. Mais elle est encore trop timide, ne parvient pas à enchaîner ses manches à un niveau suffisamment élevé pour rivaliser avec les stars du slalom. Vidal est là au mérite, Aubert et Barthet pour se forger de l’expérience.

Slalom

Trop de lacunes en slalom pour Jacquemod et Marchand-Arvier, pas assez de vitesse chez Aubert et Barthet : les Bleues resteront a priori au second niveau. Mais toutes viennent pour prendre date et monter les marches vers des lendemains plus ambitieux.

Super-combiné Jacquemod, Marchand-Arvier.

De Leymarie, Vidal, Aubert, Barthet.

Sélectionnées Jacquemod, Marchand-Arvier, Aubert, Barthet.

Sélectionnées

Femmes

Hommes

p yLe tableau des play-offsPremier tour

Aller : 6 au 8 mars ;Aller : 6 au 8 mars ;rs.rs.retour : 13 au 15 maretour : 13 au 15 ma

Deuxième tour

À Moscou (RUS),31 marset 1er avril.

À Moscou (RUS),31 marset 1er avril.

Final Four

Dynamo Moscouqualifié d’office

Friedrichshafen (ALL)Maaseik (BEL)

Cuneo (ITA)Trévise (ITA)

Macerata (ITA)Panathinaïkos (GRE)

Belgorod (RUS)Roeselare (BEL)

Palma de Majorque (ESP)Belchatow (POL)

Ostrava (RTC)Tours

Les plays-offs se disputent sous la forme de matches aller-retour. En cas d’égalitéde victoires, les équipes sont départagées au ratio de sets, voire au ratio de points. Les vainqueurs se qualifient pour le Final Four, qui aura lieu à Moscou, en Russie (31 mars-1er avril). Dynamo Moscou, en tant qu’organisateur, est directement qualifié pour le Final Four,et rencontrera la formation issue du bas de tableau.

FééFévriere

Alexandre Anselmet (Bonneval)Pierrick Bourgeat (Les Deux Alpes)Jean-Baptiste Grange (EMHM, Valloire)Julien Lizeroux (La Plagne)

Demain Dimanche 4

Super-GS Ghommesà 12 h 30

Jeudi 8

Super-Scombinéhommesàà 12 h 30 12 h 30(descente)et 16 heures(une manchede slalom)

Vendredi 9

Super-Scombinéfemmesàà 12 h 30 12 h 30(descente)et 16 heures(une manchede slalom)

Samedi 10

DescenteD thommesà 12 h 30

Super-GS Gfemmesà 12 h 30

Lundi 5

PremierP ientraîaînementîndescente femmesàà 10 heures 10 heureset premierentraîaînementîndescente hommesà 12 h 30

Mardi 6

DeuxiD ièèmeentraîaînementîndescente hommesàà 10 heures 10 heureset deuxièmeentraîaînementîndescente femmesà 12 h 30

Mercredi 7

TroisiT i ièèmeet dernierentraîaînementdescente femmesdescente femmesà 10 heureset troisièmeet dernierentraîaînementdescentehommes à 12 h 30

Dimanche 11

DescenteD tfemmesà 12 h 30

Mardi 13 M

GGééanttfemmesà 17 heures(1(1rere manche) manche)et 20 heures(2e manche)

Lundi 12

QualificationsQ lifi tigéanthommesàà 10 heures 10 heures(1re manche)et 12 h 30(2e manche)

(2e manche)

ndredi 16

laloml lemmes17 heures

11rere manche) manche)t 20 heures

(2e manche)

Samedi 17

SlalomSl lhommesà 10 heures(1(1rere manche) manche)et 13 heures(2e manche)

Dimanche 18

ÉÉpreuvespar équipesà 10 heures(1(1rere manche manche et 13 heures(2e manche)

Le programme de la quinzaine

Hommes Femmes

Les 23 françaisçaLes tenants du titreLes tenants du titre(Bormio, 2005)

DescenteYannick Bertrand (Douanes, Châtel)Marc Bottollier-Lasquin (Combloux)Pierre-Emmanuel Dalcin (Douanes, Val-Cenis)Antoine Dénériaz (Morillon)

Hommes

Descente : Bode Miller (USA)Super-G : Bode Miller (USA)Géant : Hermann Maier (AUT)Slalom : Benjamin Raich (AUT)Combiné : Benjamin Raich (AUT)

Femmes

Descente : Janica Kostelic (CRO)Super-G : Anja Paerson (SUE)Géant : Anja Paerson (SUE)Slalom : Janica Kostelic (CRO)Combiné : Janica Kostelic (CRO)

Les championsolympiques(Sestrièières, 2006)

Hommes

Descente : Antoine DénériazSuper-G : Kjetil André Aamodt (NOR)Géant : Benjamin Raich (AUT)Slalom : Benjamin Raich (AUT)Combiné : Ted Ligety (USA)

Femmes

Descente : Michaela Dorfmeister (AUT)Super-G : Michaela Dorfmeister (AUT)

Super-GPierre-Emmanuel DalcinAntoine DénériazGauthier De Tessières (Douanes, l’Alpe-d’Huez)Adrien Théaux (Val-Thorens)

GéantJoël Chenal (Douanes, La Rosière)Gauthier De TessièresThomas Fanara (Douanes, Praz-sur-Arly)Steve Missillier (Le Grand-Bornand)

Slalom

CombinéPierrick BourgeatJean-Baptiste GrangePierre Paquin (Val-d’Isère)Adrien Théaux

Ingrid Jacquemod (EMHM, Val-d’Isère)Marie Marchand-Arvier (Les Contamines)

Ingrid JacquemodMarie Marchand-Arvier

Marion Bertrand (EMHM, Auron)Olivia Bertrand (Avoriaz)Aurélie Santon (Méribel)

Sandrine Aubert (Les Deux-Alpes)Anne-Sophie Barthet (Courchevel)Florine De Leymarie (Douanes, Pralognan)Vanessa Vidal (La Toussuire)

Sandrine AubertAnne-Sophie BarthetIngrid JacquemodMarie Marchand-Arvier

(Photo Jérôme Prévost)

Stockholm

400 km

PRO A (15e journée, matches avancés)

Pujol sera làLA QUINZIÈME journée du Cham-pionnat s’ouvre dès ce soir avec deuxmatches avancés. À Beauvais (5e), aucomplet malgré la petite forme de YuliVasilev, Poitiers (3e) enregistre leretour de son passeur Pierre Pujol, sus-ceptible de rentrer. Un seul absent :Brett Youngberg, qui a subi unearthroscopie mercredi. Remis de sonélongation à la cuisse, le puissantpointu Junot Mistoco fait son retourdans les rangs de Sète (6e), qui restesur deux revers consécutifs. Malgré

leurs pépins, les centraux Julien Escrig(genou) et Fred Gibert (épaule) serontlà, au contraire de Petr Konecny (che-ville). Dynamique inverse pour Nice(13e), privé de l’international XavierKapfer, opéré avec succès, lundi, duménisqueet indisponible trois à quatresemaines. Enfin, inquiétude pour lecapitaine Alex Jioshvili, terrassé, hier,par une sévère gastro-entérite. À lasuite de la journée demain soir. – (Avecnos correspondants.)

� LA CEV SORT SES DISTINCTIONS. – Dans la lignée d’un Mondial de hautevolée avec sa sélection (finaliste), le jeune pointu polonais Mariusz Wlazly (Bel-chatow) a été désigné meilleur marqueur de la première phase de la Ligue deschampions (21,2 pts) par la CEV. Le Suédois Marcus Nilsson (I. Salonique) terminemeilleur serveur (2,7 aces), le Néerlandais Johannes Paulides (Maaseik) meilleurattaquant (65,5 % d’efficacité), le Bulgare Krasimir Gaydarski (Sofia) meilleurcontreur (5 blocks), tandis que le trophée de réceptionneur le plus efficace a étédécerné à l’Espagnol Alexis Gonzalez (Palma de Majorque).

VOLLEY-BALL

LIGUE DES CHAMPIONS (play-offs, tirage au sort)

Tours est verniPour le premier tour des play-offs, le TVB a héritéde la plus faible équipe du plateau : Ostrava. Le Dynamo Moscouorganisera le Final Four.CETTE FOIS, ils ne pourront plus invo-quer la poisse et maudire le sortcontraire. Guère à la noce depuis ledébut de la saison, les Tourangeauxont vu leur ciel s’éclaircir d’unemanière inattendue hier après-midi,lors du tirage au sort des play-offs de laLigue des champions. La Confédéra-tion européenne (CEV) a en effet placéle dernier représentant français dans lapartie basse du tableau, lui évitant ain-si de croiser la route des trois clubs ita-liens pour mieux lui offrir l’équiped’Ostrava au premier tour, à la mi-février.Novice à ce niveau, le champion deRépublique tchèque, meilleur qua-trième de la phase de poules, ne doit saprésence dans le Top 12 qu’à l’exemp-tion du Dynamo Moscou, désigné cluborganisateur du tournoi f ina l(31 mars-1er avril) par la CEV. Vexé parson échec l’an passé à Rome (4e), lenouveau patron du volley russe a déci-dé de mettre toutes les chances de soncôté pour remporter la plus presti-gieuse des Coupes d’Europe, vingt-deux ans après son unique succèscontinental (Coupe des Coupes 1985).Le club de l’ex-coach tourangeau Vla-dimir Alekno suivra donc d’un œildétaché les joutes dramatiques desplay-offs, avec la possibilité non négli-geable de retrouver son ancien clubfrançais en… demi-finales. « On enest encore loin,modère Veljko Basic, letechnicien du TVB, tout heureux devoir enfin la chance lui sourire un peu.Mais je dois avouer que l’on a obtenule meilleur tirage possible. Ce premiertour est à notre portée, évidemment,d’autant plus que nous jouerons lematch retour à Robert-Grenon. »Pour se rassurer encore davantage, lemeilleur élève hexagonal sur la scènecontinentale depuis quatre ans pourraaussi se souvenir que sa dernière visiteen République tchèque, le 20 octobre2005, avait plutôt bien tourné (*).Apaisé dans sa ligne arrière depuis leremplacement de l’Espagnol AlexisValido (rupture de contrat) par le com-plet Sébastien Frangolacci, Tours sevoit aussi opposer une formation sansréférence continentale, repêché inextremis par la grâce d’un succès sansvaleur face au Panathinaïkos Athènesmercredi soir (3-2)… Seuls visagesconnus dans les rangs d’Ostrava, celuidu capitaine Premysl Kubala (ex-Poi-tiers et Ajaccio) et de l’internationalDavid Konecny, présent au Mondialjaponais. Bref, rien d’insurmontablea priori.« Justement, il faudra en profiter pourfaire le plein de confiance et bien sepréparer pour soit retrouver StéphaneAntigaet PalmadeMajorque,qui nous

ont dominés deux fois en poule, soitjouer les surprenants Polonais de Bel-chatow, poursuit Basic. En tout cas,on ne sera pas placé dans la mêmeconfiguration que si on était tombéssurTrévise. Là, onaurait été condamnéà l’exploit… » Le tenant du titre,justement, doit lui envier le cheminconfortablede sa bête noire de ces der-

nières saisons européennes. Opposéd’entrée au Cuneo de la star brési-lienne Giba dans un duel étincelant,Trévise aura fort à faire pour conserversa couronne...

GUILLAUME DEGOULET

(*) Alors champion d’Europe en titre,Tours s’était imposé 3-1 face à Kladno.

Miller courra toutC’est au cours d’une conférence de presse trèssuivie que Bode Miller a déjà mis fin aususpense et annoncé hier que, « en accordavec l’encadrement » , il prendrait le départdes cinq épreuves masculines de ces Mondiaux.« J’avais une crainte par rapport à la descenteici, où je m’étais abîmé un genou à laréception d’un saut un peu délicat, lors desfinales de Coupe du monde de la saisondernière, a-t-il expliqué. Mais je suis ici pourcourir, j’aime toutes les disciplines, et jem’engagerai donc dans le premierentraînement de la descente, lundi. Il faudrait

vraiment qu’il se passe mal pour que jerenonce ensuite. » Si l’Américain a envie derelever tous les défis, celui qui lui tient le plusà cœur est bel et bien le slalom : « Oui, c’estvrai, a-t-il confirmé, j’aimerais bien cueillir l’ordu slalom avant ma fin de carrière, c’est le seultitre de champion du monde qui me manque.La boucle serait bouclée. Mais ce n’estvraiment pas facile : en partant à chaque foisavec le dossard 31, vu mon faible classementmondial, le handicap ne me permet guèred’espérer mieux, sans faire de faute, qu’uneplace dans les dix premiers en premièremanche. Alors, ensuite, je serais très heureuxde gagner la seconde, et de voir quel serait

mon classement final… » Très détendu, trèscalme, Miller a semblé satisfait d’être à Are,« dans un cadre différent de celui que nousproposent habituellement les Alpes ».« J’espère simplement que, à la différence dece que nous avons souvent vécu depuis ledébut de l’hiver, les conditions ici seront leplus régulières possible » , a-t-il conclu.� LES FRANÇAIS SUR LES SKIS. – L’équipe deFrance masculine de vitesse (Dénériaz, Dalcin,Théaux et De Tessières, les quatre du super-G,plus Bertrand et Bottollier, les deux autres dela descente) aura l’occasion de tâter la neiged’Are pour la première fois ce matin, avec uneséance de ski libre de 9 heures à 11 heures et

une brève possibilité, de 11 heures à 11 h 45,de skier la piste où se dérouleront le super-Get la descente. Les deux premières filles, IngridJacquemod et Marie Marchand-Arvier, arrivéesquant à elles tard hier soir, auront droit à uneséance d’entraînement sur une des pistesextérieures au centre de la station et réservéesà cet effet.

� CÉRÉMONIE D’OUVERTURE CE SOIR. –C’est à 19 heures aujourd’hui que se déroulerala cérémonie d’ouverture des Mondiaux,présidée par le roi de Suède, Charles XVIGustave. Elle se tiendra sur « la place desmédailles », en plein cœur du village d’Are.

ÉQUIPE DE FRANCE

Des chances de médaillesMême si aucun Français ne sera favori, plusieurs feront figure d’outsiders et, si ça veut rire, individuellement, les Bleus ne rentreront pasbredouilles d’Are comme à Saint-Moritz (en 2003) et à Bormio (en 2005). État des lieux et des espérances, discipline par discipline.

SKI ALPIN CHAMPIONNATS DU MONDE

A en perdre le nord…Les Mondiaux s’ouvrent demain à Are, en Suède, au cœur d’une saison qui a bouleversé les hiérarchies. Aux Français d’en profiter !C’est fou comme, enquelques mois, lepaysage alpin a changé.Raich, Maier, Miller,Kostelic et Paerson,figures de proue del’ancien régime ettenants de l’ensembledes titres mondiaux, ontperdu de leur autorité,bousculés par unedéferlante de nouvellestêtes. Parmi lesquellesSvindal, Fill, Mancuso ouKildow, autant de noms àsuivre durant lesChampionnats du mondequi débutent demainavec le super-G masculin.Une quinzaine durantlaquelle les Français,emmenés par unDénériaz à nouveauambitieux, se doivent dene pas rentrerbredouilles comme en2003 et 2005.

ARE –de notre envoyé spécial

DE LÀ-HAUT, tout semble si loin…D’ailleurs, d’Are, petite station dubout de l’Europe, bien au nord deStockholm, tout est loin. Bormiol’Italienne, par exemple, dernièreterre d’accueil des Mondiaux, en2005. Ou encore Sestrières et sesJeux, dernière escale à médailles del’alpin, en février dernier. Il y a un an.Déjà… Pour tout dire, au pied descollines enneigées d’où dégoulinentles pentes qui serviront de scènesdurant la grande quinzaine du blanc,même la Coupe du monde paraît loince matin alors que s’ouvrent lesChampionnats du monde, cin-quante-deux ans après les précé-dents organisés ici.À l’heure de tenter d’ébaucher unprofil d’une trop longue quinzaine dublanc (à trop étaler son rendez-vous,la FIS a en effet dilué l’intensité), ilserait normalement utile de jeter unœil sur la Coupe du monde. Pourdégager les tendances de l’hiver etcerner les principales forces en pré-sence. Mais là, franchement, la pho-to est aussi brumeuse que le tempsannoncé sur la Suède. À ce propos, lamétéo, particulièrement le vent et lebrouillard, pourrait bien jouer lestrouble-fête. Il faut ainsi craindre desretards et des reports, surtout pourles épreuves de vitesse qui ouvrentces Mondiaux. La patience et lafaculté d’adaptation, d’autant que laneige plus froide qu’ailleurs ne res-semble pas à celle rencontrée dansles Alpes, seront deux qualités

essentielles pour espérer assécherses ambitions. Remarquez, tout cepetit monde a eu l’occasion de semettre à l’épreuve de ce côté-làdepuis le début d’un hiver boulever-sé par un climat hors saison.Et ce désordre, entre annulations decourse pour manque de neige etreprises au cordeau, semble avoirsemé la zizanie dans une hiérarchiepourtant bien dessinée depuis deuxans. Le symbole le plus prégnant decette cacophonie s’appelle sansaucun doute Anja Paerson. Annon-cée sur une voie royale depuis lecongé sabbatique de Janica Kostelic,sagrande rivale, la prodige qui a déjàtout gravi est en fait débordée detoutes parts. Noyée par l’émergencede la jeunesse autrichienne en sla-lom et géant, condamnée au silencepar la fougue américaine de Mancu-so et Kildow ou la seconde jeunessede Götschl en vitesse, Paerson n’apas encore gagné et signe même samoins bonne saison depuis 2001…Elle n’est même plus le meilleurespoir suédois à Are, lourd privilègedésormais réservé aux slalomeurs etnotamment Jens Byggmark, son voi-sin de Tarnaby révélation 2007 despiquets.

Raich privé de vitesseEn fait, Paerson n’a plus qu’Are poursauver sa saison. Une chance, qu’ellea soigneusement affûtée en zappantla dernière épreuve de Coupe dumonde, en même temps qu’un chal-lenge pour gros cœur. Et elle n’estpas la seule dans cette impasse-là.Que dire ainsi de Hermann Maier.Anonyme (un seul podium en super-G) depuis novembre, l’ancien maçonde Flachau n’est plus que l’ombred’un géant. Est-il fini ? Ou a-t-il plussimplement axé sa préparation surAre ? En tous les cas, le bonhomme adéjàprouvé plusd’une foisqu’il avaitde la ressource. La dernière, c’était àBormio en 2005 quand après uneentame mondiale bafouillée, l’Autri-chien avait étalé sa classe en géant,privant son compatriote BenniRaich, sacré en slalom et combiné,d’un triplé rare.Raich, justement, avait entamé enLombardie son état de grâce. Unrègne magnifié l’an passé par deuxors olympiques et le classementgénéral de la Coupe du monde. C’estfou comme le temps passe. Car Ben-ni a perdu de son brillant. Au pointqu’à Are, il est privé de vitesse etcondamné à se cantonner au trip-tyque géant-slalom - super-combi-né. Et si sa magnifique victoire enslalom à Schladming, mardi, rap-pelle qu’il faut compter avec lui, seserrances, comme celles de toutel’Autriche, ont créé un rafraîchissantappel d’air. Le tableau d’honneurd’Are a ainsi très peu de chances dese résumer, comme à Bormio, aurécital de cinq surdoués, Raich, Mil-ler et Maier pour les hommes, Koste-lic et Paerson chez les femmes quiont squatté les dix titres…Comme un autre symbole de l’inat-tendu en vogue, le plus vaillant res-

capé de ce cinq majeur semble êtreBode Miller. Miller le fantasques’était noyé dans ses incohérences etses virées nocturnes en 2006, ren-trant bredouille des Jeux. Assagi, il aremis la main sur son génie, saufentre les piquets du slalom. Et l’or està portée de ses acrobaties danstoutes les autres disciplines. Le seulcapable d’afficher un spectre aussilarge d’ambitions est le NorvégienAksel Lund Svindal. Digne héritierdes Aamodt et Kjus, le Norvégienn’est favori nulle part mais médail-lable partout. Comme pour mieuxasseoir sa nouvelle emprise sur laCoupe du monde qu’il dominedepuis l’entame ou presque.Svindal se pose donc en porte-dra-peaude lanouvelle génération. Celle

d’Are, peut-être. Avec l’Italien Fill, lerevenant Cuche (en vitesse) ou le tru-blion suédois Byggmark. Avec, chezles femmes, les Autrichiennes Schild,intenable en slalom, et Hosp, lesAméricaines Mancuso et Kildow dèsque ça va plus vite. Dans cette tem-pête de fraîcheur, peu d’anciensosent sortir la tête : Miller, donc,Michael Walchhofer, par intermit-tences en descente, et RenateGötschl en vitesse.Franchement, ce jeu de chamboule-tout ne doit pas déplaire aux Fran-çais. Trop discrets pour arriver enbombant le torse (une seule victoire,celle de Dalcin en descente à Val-d’Isère et deux autres podiums), lesBleus ont en effet de beaux coups àjouer (voir par ailleurs). À Antoine

Dénériaz de montrer l’exemple dèsdemain en super-G. Le championolympique de descente a retrouvé lesourire et les sensations. Il lui faudratout cela et même plus pour s’expri-mer pleinement sur la piste d’Are, làoù en mars dernier sa carrière auraitpu s’arrêter. Les Français restent surdeux tristes Fanny aux Mondiaux, àSaint-Moritz en 2003 et Bormio en2005. Pour éviter un troisième zérode rang, qui ferait franchementtache à deux ans des Championnatsdu monde à Val-d’Isère, ils peuvent,doivent même, se souvenir de Ses-trières et de leurs Jeux d’or (Déné-riaz) et d’argent (Chenal). Même si,d’Are, cela paraît si loin…

BENOÎT LALLEMENT

En tête de la Coupe du monde, le Norvégien Aksel Lund Svindalsera notamment l’un des grands favoris du géant.

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PROLONGATIONS

DÉNÉRIAZ, LA PEUR DU VIDELe champion olympique a visité la face sombre de la descente cet hiver. Décryptage d’un voyage dans l’envers du décor.

Il yaunanàpeine,AntoineDénériazaccédaitau rêvede sa vie : champion olympique de descente. Depuis,il dit lui-même avoir touché le fond. Alors qu’il a toutfait pour tenter de se reconstruire et arriver ambi-tieux aux Mondiaux qui débutent demain avec lesuper-G, Carole Montillet, championne olympiquede descente en 2002, passée comme lui par despériodes sombres, et Nicolas Burtin, descendeurdevenuentraîneur,expliquent les mauxqui ont miné« Tonio » cethiver. Et confient leuroptimismequantà la quinzaine suédoise du champion en chantier.

ARE – (SUE)de notre envoyé spécial

IL Y A, ÉVIDEMMENT, les mots.Ses mots. Pour exprimer un désarroi,presque une détresse à l’heure deposer ses skis dans le portillon etd’attaquer cet incomparable voyagequ’est toujours une descente. Cettesituation, tous ou presque sur le cir-cuit ont, un jour ou l’autre, eu àl’affronter, à la surmonter. C’était àBormio, le 28 décembre dernier, faceà la Stelvio, l’une des pentes les plusbouleversantes et exigeantes del’hiver. Antoine Dénériaz avait alorsdit ceci :« Je suis bien dans le trou. Jetraîne un gros frein à main et jen’arrive pas à le desserrer. » La fauteaux séquelles essentiellement psy-chologiques, donc sournoises, d’uneénorme gamelle en mars dernier àAre. Déjà. La faute à cette vie forcé-ment tourneboulée par le plus beaudes ors, aux fatigues inhérentes auxsollicitations qui accompagnent sonnouveau statut de champion olym-pique, aux frustrations multiples dene plus pouvoir toujours être totale-ment soi-même, à la difficulté, enfin,de faire fructifier l’exploit.Quelques semaines et une mise auvert plus tard, dans l’intimité d’unhôtel de Val-d’Isère, peu avant departir aux Mondiaux, Antoine aaccepté de revenir sur ce samedinoir, sur ce mal qui lui plombe sa sai-son etqui le rejette à l’ombre, lui, le sibrillant champion olympique, sur lesraisons qui l’avaient alors poussé à

zapper la deuxième descente ita-lienne le lendemain : « J’étais vrai-ment mal. Bien sûr, il y avait un peucettedouleur augenou, dont j’ai par-lé sur le coup, mais je ne me sentaissurtout plus capable d’être audépart. »Il y a donc les mots. Sincère mise ànu. Il y a surtout tout ce qui se cachederrière. Ce qui ne se dit pas. NicolasBurtin, ancien frère des pistes et degalères, passé aujourd’hui de l’autrecôté du miroir puisqu’il a intégrél’encadrement, prend le relais. Sou-venirs prégnants de sa vie d’avant,celle d’un talent rare pollué par lesmaux du corps, il explique :« La peurest là mais, quand tu es coureur, tun’en parles pas. C’est tabou.C’est unmot que tu n ’as pas env ied’employer. » Avant d’ajouter :« Quand tu es un jeune coureur, quetu n’as pas connu de blessures, tu

peux passer là-dessus, quand tu eschampion olympique, que tu t’esmisdes boîtes, c’est plus difficile… »Carole Montillet a également rangéles planches au printemps dernier,mais elle a encore le ski au cœur. Etvit toutes les courses, toutes les émo-tions par procuration grâce à la télé-vision. Elle a vu son pote « Tonio »en souffrance cet hiver. « J’en avaismalpour lui,avoue-t-elle.Çam’a tel-lement rappelé des mauvais souve-nirs... » C’est que Carole et Antoinepartagent bien des faits d’hiver, cul-tivant même une certaine gémellitédes destins. Ils ont ainsi tous deuxconnu l’ivresse de l’or olympique endescente un 12 février, en 2002 àSnowbasin pour elle, en 2006 à Ses-trières pour lui. Mais ils ont aussitous lesdeux voyagéà l’ombre, visitéplusieurs fois l’envers sombre de leurpassion.C’est ainsi, dans la douleur, celle dudécès dramatique de sa sœur deglisse, Régine Cavagnoud, queCarole a préparé les Jeux de 2002.C’est dans la difficulté, en panne desensations, qu’elle a traversé sondernier hiver, celui qui l’emmenavers les Jeux de 2006 entamés parune énorme gamelle en descente etachevés sur une courageuse renais-sance en super-G (cinquième). Desviatiques de poids à l’heure de poserson regard sur la trajectoire floue deDénériaz. D’autant que le recul et uncertain détachement permettent àl’apprentie pilote de rallye-raid detrouver les mots justes pour raconter

ce qu’elle vit. « Tu as lapétoche d’aller vite, tun’es plus capable de faireface à ce qui va se passer,à l’inconnu », détaille-t-elle. Avec des effets trèsconcrets sur la piste :« Tusais exactement ce qu’ilfaut faire, oùpasser,maistu n’y arrives pas. Dèsl’échauffement, avant lacourse, tu as l’impressiond’être un peu en retard.En course, tout est un peudécalé. Quand tu décidesd’entrer dans la courbe,

tu y vas aussi avec du retard… »Impossible, dans ces conditions, dese mettre en danger. De s’engager,pour reprendre un terme usité dansle milieu. Montillet décrypte : « Pouraller vite, il faut semettre sur l’avant,se forcer àappuyer les chevilles sur lalanguette des chaussures. Or, surl’avant, tu t’allèges et, pendantquelques dixièmes de seconde, tu escomme dans le vide… » Sensationinsupportable à un skieur en pannede confiance. « Alors, inconsciem-ment, tu temets à cul,parce que tuesbeaucoup plus stable, tu sens parfai-tement le poids de tes skis, détaille-t-elle.Mais le problème, c’est que tun’avances plus ! » Et la descente,comme celles d’Antoine à BeaverCreek ou Bormio cette saison, res-semble à un long, très long cal-vaire… Avec une seule idée en tête,si loin de cette quête des centièmes

qui habite les ambitieux : « Arriveren bas entier. »Nicolas Burtin se souvient aussi deces journées noires. « Tu déclenchestes courbes trop tard, tu n’appuiespas sur tes skis, tu n’utilises surtoutpas leur puissance. Le pire, c’est que,physiquement, tu es deux fois plusfatigué. C’est hyperpesant. » Et lesdeux témoins s’accordent à dire queça l’est d’autant plus « quand tu asdéjà réussi », « quand tu te souviensde la facilité qu’est le ski, quand tu esen confiance ». Montillet, huit foisvainqueur en Coupe du monde, dontquatre descentes : « Tu sais que,même s’il se passe quelque chose, tuauras la bonne réaction, tu es tout enréflexe. Il ne peut rien t’arriver. »Reste cette équation en forme dequestions. Comment retrouver cetétat de grâce ? Que faut-il faire pourplus simplement se retrouver, rede-venir descendeur, finalement ? Avecce postulat émis par Burtin : « Etquand, comme Antoine, tu n’es pasun risque-tout, tu aimes savoir où tuvas. » Avec, aussi, ce rappel essen-tiel sur le parcours du bonhomme. Sile géant de Morillon a déjà su sereconstruire plusieurs fois, il a tou-jours pris son temps pour atteindreles sommets. Or, le temps presse. LesMondiaux débutent demain à Are

avec le super-G et la descente se pro-file le samedi suivant.Avant d’avancer des solutions et des’aventurer sur la route de larédemption, Antoine Dénériaz a dûrépondre à une interrogation intimeet essentielle. Peut-être la seule quicompte : a-t-il encore vraimentenvie ? Envie de se faire violence,envie de consentir aux sacrificesnécessaires, envie de passer par-dessus ses appréhensions, ses peursmêmes, et celles de ses proches ?« Quand tu es champion olympique,que tu as réussi ce qui se fait demieux, c’est sans doute difficile de sedonner à cent pour cent pour unemission que tu sais difficile »,constate Burtin. Montillet répond :« Tu ne peux pas vivre toute ta viesur une bonne journée, ça ne s’arrêtepas là. C’est long d’arriver au som-met et, quand tu y arrives, tu ne veuxsurtout pas que ça s’arrête là, cen’est pas un aboutissement. Tu n’aspas non plus envie d’être l’hommeou la femme d’un jour. »Burtin, qui le suit au quotidien oupresque, n’a aucun doute :« Antoinea toujours envie. » Pascal Lemoine,son technicien depuis sept ans, sonconfident surtout, avoue « s’êtreposé la question » début décembre,après la descente de Beaver Creek. Il

rassure. « Mais, depuis, on a discutéet je sais qu’il s’est fixé des objectifs,il reconstruit. » Il est donc prêt. Prêt àtout pour revenir. De loin, Montilletapprouve. Et veut pour preuve de la

volonté d’Antoine l’aveu de ses fai-blesses. « Le plus dur, quand on estmal, se rappelle-t-elle, c’est det’avouer que tu as le frein àmain. Enparler ouvertement, ne pas se lecacher, c’est hyper important. Tu neremets plus en cause tes skis, lesconditions, tu sais queça vientde toi.Tu l’acceptes. Tu as alors fait le plusgros pas. »

Ensuite ? Carole Montillet se sou-vient de ce qu’elle avait mis en placeen 2002 pour renaître aux Jeux, alorsqu’elle touchait le fond en Coupe dumonde :« Préparation physique, iso-

lement, entraînement. »« D’abord, faire un petitbreak (elle avait choisiSan Diego, Antoine aopté pour Boulourisdébut janvier), puis pas-ser du temps à la vidéo,en essayant d’être hon-nête, d’accepter lesimages de toi en difficul-té. Après, au contraire,j’ai beaucoup regardédes images demoi quandje sk ia i s b ien pou ressayer de m’en impré-gner. Histoire de se sou-venir des sensations, desattitudes quand tu vasvite. Une fois que c’est

fait, il faut bosser, beaucoup bosser.L’idéal est de s’entraîner sur unepiste sur laquelle tu es en confianceet d’enchaîner les passages. Faire dela qualité dans la facilité, et laisser lavitesse revenir doucement. »À écouter Stéphane Sorrel, le patrondes descendeurs tricolores, c’estexactement le travail effectué parAntoine Dénériaz lors des quatre

jours passés à Val-d’Isère, lasemaine dernière, sur le haut de lapiste Oreiller-Killy. Un terrain cher aucœur de « Tonio », sur lequel, le20 décembre, il a marqué ses pre-miers et seuls points de l’hiver endescente (vingt-deuxième). « Cestage de super-G a confirmé que lagestuelle et l’engagement conti-nuent à semettre en place », dit Sor-rel. Confiant quant à l’avenir prochede son champion en chantier.Comme Burtin. Comme Montillet.Carole, encore :« Il a fait tout ce qu’ildevait. Maintenant, les Mondiauxsont là. C’est un environnement dif-férentde laCoupedumonde, çapeutlui donner le petit coup de pouce. Lesgrands événements te redonnent laflamme. »D’autant que le programme suédoissemble taillé pour Dénériaz. Avecd’abord le super-G, une disciplinedans laquelle il s’est découvert delégitimes ambitions cette saison.« Les 20 km/h de différence devitesse entre la descente et le super-G jouent beaucoup, assurent enchœur les deux retraités. Tu n’as pasnon plus la même approche de lapiste. » Cette piste aux souvenirsambigus, entre amour de son profiltout en mouvement qui lui convientsi bien et douleurs de sa chute

mémorable de mars dernier. « Lesuper-G peut lui permettre de vrai-ment gagner en confiance, trancheMontillet. Et après, ça peut vite tour-ner. Parce que c’est là, ça nedemande qu’à revenir… » Ça ? Ceski pur, fluide, engagé. Irrésistibleparfois. Ce ski qu’Antoine Dénériaz aen lui et n’a pas pu oublier. Celuid’une descente de rêve, le 12 févrierdernier, par exemple. Celui surlequel, depuis, s’est posé un voiletrouble qui lui pollue la vie. Cettepeur qui se vit mais ne se dit pas.Cette peur qu’Antoine doit mainte-nant surpasser. Poignant défi.

BENOÎT LALLEMENT

� �Antoine DÉNÉRIAZ� 30 ans ; né le 6 mars 1976 à Bonne-

ville (Haute-Savoie).� 1,89 m ; 100 kg.� Club : Morillon - Grand Massif.� Skis, fixations et chaussures Atomic.� JO : 1er (descente, 2006) ; 11e (super-

G, 2006) ; 12e (descente, 2002) ; 20e

(combiné, 2002).� CM : 9e (descente, 2003) ; 21e (des-

cente, 1999).� Coupe du monde : 3 victoires

(3 descentes). Classement général :20e (2004) ; 25e (2003) ; 42e (2002,2005) ; 45e (1999, 2006) ; 71e (2000) ;109e (2001).

Depuis son titre olympique en descente, aux Jeux de Turin en 2006, Antoine Dénériaz (ici à Val Gardena) a travaillé pour vaincre les doutes et retrouver l’envie pendantles Mondiaux d’Are. (Photo Pierre Lahalle)

TÉLÉVISION LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »

Le Tournoi reçu XV sur XVFrance Télévisions diffusera tous les matches du Tournoi en direct.FRANCE TÉLÉVISIONS passe detreize à quinze. Ne nous méprenonspas : le service public ne s’invite pasdans le débat, récurrent au pays del’Ovalie, opposant treizistes et quin-zistes.Non, France Télévisions retrans-met cette année l’intégralité du Tour-noi des Six Nations, soit les quinzematches en direct. « Par voie contrac-tuelle,nousavons l’obligationd’endif-fuser treize, explique Daniel Bilalian,patron des sports de France Télévi-sions. Mais, l’audience étant au ren-dez-vous (l’an dernier, le quinze deFrance a réuni en moyenne 40 % depart d’audience ; les autres matches,autour de 20 %), on estimeque ça vaut

la peine de tout exposer. » Samedi,France2 donneradonc le coup d’envoi,avec Italie-France (14 h 30) puis Angle-terre-Écosse (17 heures), tandis queFrance 3 conclura cette première jour-née, dimanche, par Galles-Irlande(16 heures). Par la suite, France 2 gar-dera le monopole du ballon, sauf pourIrlande-Angleterre (24 février) etGalles-Angleterre (17 mars), program-més à 18 h 30 et dont les dernièresminutes seront a priori basculées surFrance 3, journal de 20 heures deFrance 2 oblige… « On est confrontésà des problèmes d’horaires qui n’exis-taient pas auparavant, précise Bila-lian. Dans le souci d’une prolongation

éventuelle (sic) ou de temps addition-nel, on a la possibilité de bascule,comme sur le tennis ou le cyclisme. »La trêve du Top 14 permet aussi àFrance Télévisions d’exposer sonconsultant Fabien Galthié sur huit ren-contres (dont celles des Bleus). Enfin,avant chaque match des hommes deLaporte, France 2 proposera le maga-zine XV/15, illustration du credo mar-telé par Bilalian :« Cequ’attendent lesgens, c’est un spectacle sportif. De lamême manière que les gens qui achè-tent un DVD veulent voir le film et lemaking-of, ils veulent voir le match etla coulisse. » – J. L.

En avant, Manche !CANAL +. 16 h 40. Film. Une belle journée. 95’.UN MEC BIEN, CE FRANK : travailleur et respecté par tous ses proches de Glas-gow. Il n’a pas de problème particulier. Avant que le chômage ne le rattrape. Àcinquante-cinq ans. Le voilà moralement dans les cordes. Jusqu’à ce que son amiDanny lui dise qu’il devrait profiter d’une belle journée pour traverser la Manche àla nage. Il plaisantait, Danny. Mais Frank ne l’a pas entendu ainsi. Sans prévenir safemme, Frank (épatant Peter Mullan) va se préparer, s’entraîner dur. Il s’est trouvéun but : la Manche à la nage…Avec Une belle journée, la réalisatrice Gaby Dellal, servie par d’excellents comé-diens, propose une intéressante comédie dramatique, réalisée en 2005, dans lalignée des films britanniques à la Ken Loach. Relations humaines, difficultés àcommuniquer y sont traitées sans jamais faire sombrer le spectateur dans la sinis-trose, au contraire. Un bon bain de fraîcheur que cette plongée dans la Manche…L’occasion pour nous de rappeler que le premier homme qui la traversa à la nage(dans le sens Angleterre-France et en vingt et une heures et quarante-cinqminutes) fut le capitaine anglais Matthew Webb. C’était en 1875…

BERNARD DOLET

L’ÉQUIPE TV5. Un jour avec.... 6. Édition du matin. 10. Édi-tion de la journée. 11. La Page rugby (et à 14.et 16.). 18.30 La Grande Édition. 20. Matchaprès match (toutes les heures jusqu’à 22., età 0.15). 21.30 Édition de la nuit.

INFOSPORT6. La Matinale sport. 10. Le Journal en conti-nu. 18. La Grande Heure.

LE COIN DES RADIOSFrance Info. À .8 et à .38 de chaque heure,chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports.5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et6.40 France Inter. Journal des sports. 8.50.RTL. On ne pouvait pas le rater : Amélie Mau-resmo. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby &Co. 18. RMC. Viril mais correct. 18.53 RTL.Mégasports. 19.30. RMC. Le 30’ d’RMC Sport.20. RTL. RTL Foot. 20. Europe 1. Multiplex.20. RMC. Intégrale sports. 20. Fr. Inter (GO).Interfootball. 22.30 RMC. Radio Moscato.

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''La peur est là mais,quand tu es coureur,tu n’en parles pas.C’est tabou. Un motque tu n’as pas envied’employer(Nicolas Burtin,ancien descendeur) '' ''Le plus dur, c’estde t’avouer que tu as

le frein à main.Tu ne remets plusen cause tes skis,les conditions, tu saisque ça vient de toi.Alors, tu as faitle plus gros pas(Carole Montillet) ''

MATCH APRÈS MATCH

> JEAN-MARC FURLAN, entraîneur de Troyes Invité sur le plateau de Vincent Couëffé.

> FOOTBALL

Ce soir 20:00

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SE

Tirage du jeudi 1er février 2007 : 499 304 exemplaires

BIATHLON CHAMPIONNATS DU MONDE

Les jumeaux de l’OlympeSacrés aux Jeux, Florence Baverel et Vincent Defrasne goûteront à nouveau demain à la saveur d’un grand événement.ANTERSELVA – (ITA)de notre envoyée spéciale

ILS ONT ÉTÉ sacrés à quarante-huitheures d’intervalle. On attendaitSandrine Bailly et Raphaël Poiréemais c’est Florence Baverel (sprint)et Vincent Defrasne (poursuite) quisont entrés par la grande porte dansl’histoire de leur discipline, à SanSicario en Italie. C’était il y a presqueun an, le 16 février 2006 pour elle,le 18 pour lui. Depuis, ils ont repris laroutine de la Coupe du monde. Maisàpartir de demain, un nouveau chal-lenge les attend : les Mondiaux àAnterselva, toujours en Italie, où laFrance comptera aussi sur Poirée etBailly pour atteindre les trois ouquatre médailles annoncées parl’encadrement. Forcément, après leslauriers olympiques, tout l’or dumonde comblerait l’appétit de cesdeux champions qui, depuis un an,sont passés par de nombreux étatsd’âmes. Récit.

L’EUPHORIE

Comment ne pas finir sur un nuagequand, à trente et un ans, vousdécrochez le titre olympique, votrepremière victoire, la plus presti-gieuse ? En rentrant dans son Doubsnatal après les Jeux, Florence Bave-rel a eu du mal à réaliser qu’elle avaitfaitpleurer tant de gens en devenantla première biathlète françaisechampionne olympique individuellede l’histoire. Le récit de cette enfanttrop tôt privée de sa maman, de sacarrière avec des gros bobos et deméchantes maladies a ému. Pourtoutes ces sollicitations, « Flo » a pucompter sur son voisin dans la vie,l’autre Français champion olym-pique, Vincent Defrasne. « On nepeut pas dire qu’on veut attirerl’intérêt sur notre discipline et restercloîtré chez soi comme un ermite,glisse le Français dont le site Internetexplosa sous quelque 700 mailsdans la semaine suivant son sacre.Mais j’avoue qu’en partant débutjuin (2006) avec ma femme envacances en Jordanie ce fut commeun soulagement, je n’en pouvaisplus. »Ensuite, les deux héros ont faitroutes séparées pour renouvelerleurs partenariats avec les sponsors,Baverel décrochant même le rôleprincipal dans une pub pour Nescafédiffusée sur le petit écran. Si son

contrat avec sa marque de skis Ato-mic a été multiplié environ par 12,c’est aussi parce qu’avant le titre ilvalait peu d’euros. « C’est le jour etla nuit avec ce que j’avais avant,glisse-t-elle. Mais avant le titre, jen’avais jamais vraiment fait derésultats. » Mieux loti financière-ment que sa compatriote avant lesJeux, Defrasne se fait discret sur lesaugmentations mais se dit satisfaitde son sort « même si cela n’a rien àvoir avec les footeux ou les gol-feurs ».

LE DOUTE

Ils étaient comme des gamins aumoment de reprendre la compéti-tion fin novembre en Suède. Certes,un peu stressés d’évaluer leurentraînement estival mais si excitésde se lancer à fond dans leur sport.Là où ils s’expriment le mieux. Enfin,le croyaient-ils, car les « jumeaux »ont connu les mêmes difficultés à seremettre dans le bain. Frustrant,quand les champions olympiquesétrangers réussissaient à conserverla pôle. Baverel toucha le fond lapremière en étant reléguée le1er décembre à la 66e place du sprint,cette discipline qui la couvrit d’orquelques mois plus tôt. Unesemaine plus tard, c’était au tour deDefrasne de manquer le cut du sprintà Hochfilzen en Autriche. « Flo » estalors« ailleurs » ;elle lâche que« leproblème c’est (elle) ». « Vini », lui,avoue « qu’un tel résultat fait mal àla gueule. » Blues olympique ousimple contre-performance ? « Untitre olympique, c’est tout sauf ano-din, reconnaît-il aujourd’hui. Çalaisse des traces. C’est comme unegrosse frayeur, ça peut donner desailes ou un coup de barre. »L’homme de vingt neuf anss’inquiète surtout de ce corps qui,début janvier encore, ne répondaitpas à ses espérances. Baverel, elle,se déplaçait plutôt bien à ski ; sontir, en revanche, longtemps si fiable,avait du plomb dans l’aile. Elle neréalisa d’ailleurs son premier sansfau t e de l a sa i s on qu e l e17 décembre, lors d’un relais enAutriche. « Je ne m’attendais pas àce que ce début de saison soit si dur.Je n’y étais pas préparée. En fait,j’étais restée sur mon nuage. »

LA DÉTERMINATION

Comme tous les champions, les

duettistes du Doubs sont allés puiserau fond d’eux-mêmes la force pourrevenir au premier plan. Progressi-vement pour Defrasne, plus rapide-ment pour Baverel qui, depuis débutjanvier, ne s’est jamais classée au-delà de la 11e place. Son meilleurmois de janvier en douze ans de car-rière ! Les deux ont aussi repris goûtaux podiums en ce début d’année.« J’ai besoin d’un but précis pourarriver à mon meilleur niveau »,

avouait Vincent après ses 2e et3e places lors de la dernière Coupedu monde en Slovénie avant lesMondiaux. Reste maintenant àsavoir si le Français, papa depuismardi d’un petit Ulysse et qui nereviendra à Anterselva que ce soir,aura les jambes pour prétendre àune médaille individuelle dèsdemain en sprint : « Je conserve lesmêmes ambitions même si je serai

un peu dans l’inconnu pour la pre-mière course. Mais vivre une nais-sance, ce n’est que du positif pour lemoral. Ça peut aider si mes jambesne sont pas très légères. » Florence,elle, a connu une préparation idéaledans cette vallée magique d’Anter-selva, si jolie carte postale. Et pourun retour sur les neiges de ses pre-miers Mondiaux, en 1995 (2e avec lerelais), elle a gros appétit : « Il faut

que j’en profite à fond car ce serontpeut-être mes derniers Mondiaux,dit la jeune femme âgée de trente-deux ans. Depuis mon titre, j’ai plusd’assurance, moins de doutes. »Une révélation partagée par sonalter ego : « Un titre olympique,c’est de la confiance et de l’expé-rience engrangées. » Souvent, aus-si, la recette des succès.

ANNE LADOUCE

SNOWBOARD� BOZZETTO RETROUVE BARDO-NECCHIA. – Brillant deuxième du slalomparallèle de Nendaz (SUI), le week-enddernier, derrière l’inévitable SimonSchoch, champion du monde de la spécia-lité, Mathieu Bozzetto figurera parmi lesprincipaux favoris du géant de Bardonec-chia (ITA), aujourd’hui. Le sociétaire deVal-d’Isère retrouvera à cette occasion lapistedes Jeuxde 2006, sur laquelle il avaitterminé au pied du podium olympiquemalgré une fixation cassée. Le quintuplevainqueurde laCoupedu mondede paral-lèle, qui a décidé de faire l’impasse sur lesépreuves russes (Shukolovo et Moscou),enchaînera, à la mi-février, avec le Japon(Furano) puis, dans la foulée, la Corée duSud (Sungwoo).COUPE DU MONDE (Bardonecchia [ITA],2-3 février). – AUJOURD’HUI (finales à13 heures) : géant parallèle HOMMES etFEMMES. Coupe du monde.- HOMMES :1. S. Schoch (SUI), 5 200 pts ; 2. Grabner(AUT), 4 100 ; 3. Flander (SLV), 3 210 ; … 5.Bozzetto, 2 110. FEMMES : 1. D. Krings (AUT),3 460 pts ; 2. Neururer (AUT), 3 280 ; 3. Krei-ner (AUT), 2 790 ; … 13. Pomagalski, 1 420.DEMAIN (finales à 15 h 20) : half-pipeHOMMES et FEMMES. Coupe du monde. –HOMMES : 1. Lago (USA), 1 000 pts ; 2. Malin(FIN), 800 ; 3. Murakami (JAP), 600 ; …17. Zebrowski, 140. FEMMES : 1. Bleiler (USA),1 000 pts ; 2. Yamaoka (JAP), 800 ; 3. Pesko(SUI), 600 ; … 11. Rodriguez, 240.Les Français engagés. – Géant parallèle.HOMMES : Bozzetto, Huet, Dufour. FEMMES :Pomagalski, De Faucompret. Half-pipe.HOMMES : Baisamy, Ducourtil, Gittler.FEMMES : Rodriguez, Thovex, Pellissier.

SKI FREESTYLE COUPE DU MONDE (skicross)

Made in FranceAux Contamines, les Bleues, emmenées par Ophélie David,débarquent des X-Games en reines de la discipline.À ASPEN, dimanche dernier, troisFrançaises, Ophélie David, ValentineScuotto et Méryll Boulangeat, ont prispossession du podium des X-Gamesdans cet ordre. Un truc énorme sur laplanète freestyle, « magique », selonChristophe Hermitan, l’entraîneur desBleues. Les « X », c’est l’épreuveannuelle de référence qui a produit leskicross, discipline inscrite depuis cethiver au programme olympique.Sacrées sur le circuit pro, les Françaisesbrillent aussi en Coupe du monde,qu’OphélieDavid dominesanspartagedepuis trois ans (15 podiums, dont7 victoires en 21 courses). Mais queldrôle de parcours avant d’atteindre lessommets ! Née il y a trente ans à Cucq(Pas-de-Calais) d’un père hongrois etd’une mère française, « Ophé » a tou-jours skié à l’Alpe-d’Huez, où elle s’ins-talle à l’âge de dix ans. Skieuse d’alpin,principalement slalomeuse, mademoi-selle Raczs participe à dix-huit ans auxJO de Lillehammer, en 1994, pour laHongrie. Mariée à Philippe et mèred’une petite Lilou de sept ans, elle s’estensuite « posée », de 1999 à 2003,à l’Alpe, comme monitrice chargéedes plus petits. Puis, sous l’impulsiond’un copain, elle va courir le Jeep Kingof the Mountain, circuit pro américainà base de « slaloms parallèles avec degros sauts ». En 2003, elle découvrele skicross par le biais du circuit proeuropéen.« Pour ma troisième course seule-ment, j’ai reçu un texto m’annonçantmaqualification pour les X-Games. Unrêve ! » Le skicross a débarqué dans

sa vie et ne la quittera plus, tout aumoins elle l’espère, jusqu’en 2010, auxJeux de Vancouver, « pour y tirer marévérence. J’étais pourtant nulle envitesse, mais peut-être que le slalomm’a aidé pour la lecture du terrain. Lecross, c’est un ski très cérébral, où ilfaut trouver le bon contact, la bonneligne, c’est très félin, même si la coursepeut parfois ressembler à un combatde gladiateurs…»En attendant les JO, il y aura d’autresglobes de cristal à décrocher, d’autresX-Games à remporter et puis, bien sûr,les Mondiaux en Italie, le 6 mars. Troi-sième en 2005, Ophélie en a fait un

premier objectif. Il s’agira déjàaujourd’hui, aux Contamines, degarder le même tempo que dansle Colorado. – R. Ri.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – Aux Contamines :qualifications HOMMES et FEMMESà partir de 10 h 30 ; finales à partir de13 heures.

Champions olympiquessurprises, il y a un an,Florence Baverel et VincentDefrasne sont depuis passéspar tous les états d’âme.Les Mondiaux d’Anterselvaseront pour eux l’occasionde concrétiser un retour enforme évident depuisquelques semaines.(Photo Éric Feferberg/AFP)

MOTO MOTOGP

Rossi avec Yamaha jusqu’à fin 2008QUE DE CHANGEMENTS en un an pour Valentino Rossi ! À cette époque, l’année der-nière, l’Italien, champion du monde de MotoGP en titre, tournait à Valence dans une F 1Ferrari, argumentant ainsi la rumeur le voyant passer rapidement de deux à quatreroues… Aujourd’hui, Rossi n’est plus le tenant du titre, ce qui ne lui était plus arrivédepuis janvier2001 dans la catégorie reine,et il est fixé sur son avenir au moins jusqu’à lafin de la saison 2008. Il courra en MotoGP chez Yamaha. Avec pour principales préoccu-pations de récupérer le titre mondial, subtilisé en 2006 par Nicky Hayden et Honda, etd’être le premier à s’imposer avec les nouvelles machines, les 800 cm3. « Je suis trèscontent d’avoir resigné jusque fin 2008. Je peux maintenantme concentrer uniquementsur mon pilotage et la compétition cette saison, déclare Rossi, qui fêtera ses vingt-huitans ce mois-ci. Ces trois dernières saisons ont été très positives et je suis ravi de rester. »Avec Yamaha, qu’il a rejoint en 2004, après trois saisons à succès avec Honda, l’Italien adéjà remporté deux sacres mondiaux et 25 victoires en Grands Prix.� HAYDENENFORME.– En essaispendant trois joursà Phillip Island,NickyHayden, lechampion du monde 2006, ne semble plus guère se ressentir de son opération à uneépaule, puisqu’il a signé hier le meilleur chrono de la séance, passant sous la barre des1’30’’, tout comme son équipier Dani Pedrosa. La prochaine session de préparation com-mence lundi à Sepang, en Malaisie, avec Yamaha, Tech 3, Ilmor et Kawasaki.

ESSAIS MOTOGP (Phillip Island, 30 janvier-1er février). – Hayden (USA, Honda), 1’29’’52 ; Pedro-sa (ESP, Honda), 1’29’’70 ; Capirossi (ITA, Ducati), 1’30’’14 ; Stoner (AUS, Ducati), 1’30’’20 ; Hof-mann (ALL, Ducati), 1’30’’21 ; Vermeulen (AUS, Suzuki), 1’30’’34 ; Barros (BRE, Ducati),1’30’’43 ; Checa (ESP, Honda), 1’30’’46 ; Elias (ESP, Honda), 1’30’’56 ; Melandri (ITA, Honda),1’30’’80 ; Hopkins (USA, Suzuki), 1’30’’80 ; Nakano (JAP, Honda), 1’30’’97 ; Roberts (USA, KRHonda), 1’31’’10.

SQUASH� CHAMPIONNATS DE FRANCE. –Grégory Gaultier (toujours numéro 3 d’unclassement mondial qui voit l’ÉgyptienRamy Ashour grimper d’un cran au cin-quième rang planétaire) et Thierry Lincou(no 4) participent à partir de cet après-midi (16 heures) et jusqu’à dimanche(finales : femmes à 14 heures, hommes à15 heures) aux Championnats de France1re série, dans le cadre du Art’Sport Cafédu Havre. Renan Lavigne (no 29), troi-sième joueur français, sera également dela partie, de retour express des États-Unis,où il s’est incliné (11-5, 9-11, 5-11, 5-11),mercredi, au premier tour de l’Open deVirginie face à l’Anglais Grant (no 14). Àl’exceptionde LaurentElriani (no 78), tousles meilleurs Hexagonaux seront pré-sents. Chez les femmes, Isabelle Stoehr(no 21 mondiale) partira favorite devantCamille Serme (no 52). – F. P.

BATEAUX� LA SOLO MÉDITERRANÉE ANNU-LÉE. – Initialement prévue du 11au 20 mai entre Cassis et Porquerolles, laSolo Méditerranée 2007 n’aura pas lieu.Ses organisateurs ont communiqué hieraux coureurs de la Classe Figaro Bénéteauleur décision, motivée tout d’abord par leretrait du Yacht-Club de La Grande-Mottequi soutient désormais la course CapIstanbul. D’autre part, la Classe FigaroBénéteau ne l’ayant pas inscrite à soncalendrier et la Fédération française devoile retenant la Transat Belle-Île - MarieGalante (départ le 25 mars) au Champion-nat de France de course au large en soli-taire plutôt que la Solo, les organisateursréfléchissent à un projet pour 2008.

ESCRIMETouyaencore blesséeANNE-LISE TOUYA ne participera pasdimancheà l’étapede CoupedumondedeLondres. La double championne dumonde de sabre (2001, 2005) s’est, eneffet, à nouveau blessée. « Je me suisrefait mal au pied (gauche) mardi àl’entraînement, explique la Tarbaise.C’est toujours la contusion osseuse auniveau du cinquième métacarpe quim’avait contrainte de m’arrêter jusqu’enjanvier. »Touya s’était fait mal en octobre dernierdans l’épreuve individuelle des Cham-pionnatsdu monde, et elle avait surmontéla douleur pour aller décrocher le titre paréquipes avec ses coéquipières Perrus,Argiolas et Mary.Dans la foulée desa blessure,Touyaa pas-sé une IRM qui n’a pas révélé de change-ment depuis celle effectuée au retour deTurin. « Les médecins concernés doiventse réunir pour voir quelle solution adop-ter, explique Touya. Il est possible que jesubisseune infiltrationquime permettraitde participer à Orléans (Coupe du monde,10 février). »Pas de chance pour l’équipe de France,déjà privée actuellement de Léonore Per-rus (désinsertion partielle des adducteursdroits). Mais le premier tournoi comptantpour la qualification olympique n’auralieu que le 27 mai à Hanoï. – M. V.

� LES SABREURS À ATHÈNES. – Lessabreurs français entament aujourd’huiavec la Coupe du monde d’Athènes leurpremière compétition sélective del’année, sans être dans les meilleuresconditionspossibles : JulienPillet se remetd’une angine et Boris Sanson se ressenttoujours d’une douleur au dos.AUJOURD’HUI : qualifications individuelles àpartir de 9 h 30 (8 h 30, heure française).DEMAIN : finale à 16 heures (15 heures).DIMANCHE : finale par équipes à 16 h 30(15 h 30). Français engagés : Pillet, Sanson,Lopez, Anstett, Apithy, Marouf, Haberer, Gazin.

BADMINTON� CHAMPIONNAT DE FRANCE. – Vil-leneuve-d’Ascq (Nord) accueille, à partird’aujourd’hui (seizièmes et huitièmes definale) et jusqu’à dimanche (finales), leChampionnat de France. Diminuée pardivers récents pépins physiques, HongyanPi sera néanmoins la grande favorite à sapropre succession. En simple hommes, lalutte promet d’être plus serrée entreSimon Maunoury, le tenant du titre, ErwinKehlhoffner et Jean-Michel Lefort. Dansl’exercice du double, Rahmawaty-Eymard, chez les femmes, et Stoyanov-Popov, chez les hommes, semblent lesmieux armés pour l’emporter. Toutcomme Stoyanov-Eymard en mixte.

TIR À L’ARC� RECORD POUR SCHUH. – À l’occa-sion du Tournoi européen en salle deNîmes (2 x 18 m), le week-end dernier,BérengèreSchuh a battu en qualificationsle record de France d’Aurore Trayan(586 points en 1999), le portant à591 points sur 600 possibles. Ce score luipermet d’égaler le record du monde del’Ukrainienne Herasymenko. Schuh aensuite terminé deuxième de l’épreuve,battue en finale (113-110) par l’Alle-mande Linruh. Chez les hommes, victoirede l’Italien Mauro Nespoli, troisièmeplace pour le Français Olivier Tavernier.

Vainqueur des X-Games dimanche dernier et des éditions2004, 2005, 2006 de la Coupe du monde, Ophélie David (dos-sard vert, à gauche) fera-t-elle encore la course en tête,aujourd’hui, aux Contamines ? (Photo Jérôme Prevost)

Monfils cherche toujoursEncore à la recherche d’un coach après que la piste Olivier Delaitre se futrafraîchie, Gaël Monfils a rencontré Patrick Mouratoglou, directeur del’académie du même nom où s’entraîne notamment Marcos Baghdatis. Àsuivre ? Quant à la piste américaine, elle semble se refroidir aussi. « Monfilsavec moi ? C’est de l’intox. C’est impossible, je suis booké jusqu’en 2008 »,nous indiquait hier Tarik Benhabilès, l’entraîneur français basé en Floride.

� PLOMBÉE L’EXTENSION ? –L’Assemblée générale de laFédération française de tennis doitnotamment examiner, demain auPavillon d’Ermenonville, dans le boisde Boulogne parisien, l’avancée dudossier concernant l’extension dustade Roland-Garros ardemmentsouhaitée par le président de la FFT,Christian Bîmes. Elle estactuellement envisagée sur le site dustade Georges-Hébert éloignéd’environ 500 m de Roland-Garros(L’Équipe, 27 mai 2006). Or, mercredisoir, lors du Conseild’arrondissement duXVIe arrondissement, l’élu socialisteJean-Yves Mano, un proche du mairede Paris, a jeté un fameux pavé danscette mare-là. « Je suis contrel’extension au stade Georges-Hébert,a-t-il affirmé. C’est un projet virtuelqui ne verra pas le jour. Uneextension était envisagée dans lecadre du dossier olympiqueParis 2012. Paris n’a pas eu les Jeux.Aujourd’hui, l’extension tombe ».– P. I.

� ENGUEULADE POURSHARAPOVA. – Le moins qu’onpuisse dire, c’est que MariaSharapova a du mal à se remettre desa défaite en finale de l’Opend’Australie. Quatre jours plus tard,pour son premier match à Tokyo, laRusse a battu l’Italienne FrancescaSchiavone en trois sets (7-5, 2-6, 6-1)en commettant pas moins dedix-sept doubles fautes. Surtout,complètement sortie du match à lafin du deuxième set, il a fallu queson coach Michael Joyce, la secouerudement pour la remettre sur lesbons rails. Dans ce tournoi, lescoaches ont le droit de venir sur lecourt à la fin de chaque set et Joyceen a profité pour parler durement àsa joueuse à haute et intelligiblevoix. « C’est difficile de jouertoujours à son meilleur niveau,expliquait Sharapova, maisheureusement, après que Michael

m’a intimé de trouver le moyen degagner, j’ai retrouvé mon agressivitéet c’est reparti dans le bon sens. »

� NADAL OK POUR LA COUPEDAVIS. – De retour en Espagneaprès sa défaite en quart de finalede l’Open d’Australie devantFrancisco Gonzalez, Rafael Nadaln’était pas bien vaillant. Souffrantde la cuisse droite, il se demandaitmême s’il serait d’attaque pourdisputer le premier tour de CoupeDavis du 9 au 11 février contre laSuisse. Heureusement, après avoirpassé les examens nécessaires, lenuméro 2 mondial était rassuré. « Ilsouffrait d’un petite élongation maiscelle-ci est en train de se résorber,déclarait le médecin de l’équipeespagnole, Angel Ruiz Cotorro. Ilpeut à nouveau s’entraînernormalement et je pense qu’il sera àcent pour cent pour la CoupeDavis. »

� DEUX BLEUETS EN QUARTS ÀTARBES. – Aux Petits As à Tarbes,compétition réservée aux meilleursminimes mondiaux (14 ans), deuxFrançais sont parvenus à se hisser enquarts de finale. Chez les filles,Kristina Mladenovic (–2/6), quis’entraîne à la fédération, avait déjàréussi cette performance la saisondernière et sera opposée aujourd’huià la meilleure Américaine NicoleGibbs. À noter que Leolia Jeanjean(génération 1995, soit deux ans demoins que les plus âgées descompétitrices acceptées) estparvenue au deuxième tour aprèss’être extirpée des qualifications,pour un cas très intéressant deprécocité. Dans le tableau garçon,où l’Espagnol Carlos Boluda faitfigure d’épouvantail, le FrançaisSébastien Boltz, qui a éliminé ausecond tour la tête de série no 2 (leRusse Volkov), affronte un autreIbérique, Josep Font Carbonell.

RÉSULTATS

� VIÑA DEL MAR (ATP [poules], terre battue, 448 000 $, 29 janvier-4 février). – Horna (PER) b.Mello (BRE), 6-3, 6-1 ; Arguello (ARG) b. Pashanski (SRB), 7-6 (7-2), 6-4 ; Pastor (ESP) b. Jun-queira (ARG), 6-3, 7-6 (7-5) ; Massu (CHI) b. Fraile (ESP), 6-3, 6-2 ; Roitman (ARG) b. Zabaleta(ARG), 6-4, 6-4 ; Montanes (ESP) b. Fernandez (ESP), 6-3, 7-5 ; Arguello (ARG) b. Portas (ESP),6-1, 6-1.

� ZAGREB (ATP, indoor, 353 450 euros, 29 janvier - 4 février). – Deuxième tour : Gicquel b.Santoro, 6-4, 3-6, 6-4 ; Youzhny (RUS) b. Cakl (RTC), 6-4, 6-2 ; Clément b. Dlouhy (RTC), 6-4,7-6 (7-5) ; Llodra b. Karlovic (CRO), 6-4, 7-6 (10-8).� DELRAY BEACH (ATP [poules], dur, 416 000 $, 28 janvier - 4 février). – Benjamin Becker(ALL) b. Levine (USA), 6-3, 6-3 ; Spadea (USA) b. Ryan Sweeting (USA), 7-5, 6-4 ; Haas (ALL) b.Querrey (USA) 6-4, 7-5 ; Sanguinetti (ITA) b. Delic (USA) 6-3, 4-6, 6-3.� TOKYO (WTA Tour, indoor, 1 040 000 Euros, 30 janvier - 4 février). – Deuxième tour : Shara-pova (RUS) b. Schiavone (ITA), 7-5, 2-6, 6-1, Jankovic (SEM) b. Zheng (CHN), 6-4, 6-0 ; Vinci(ITA) b. Brémond, 6-3, 6-0 ; Dementieva (RUS) b. Likhovtseva (RUS), 6-3, 7-5 ; Ivanovic (SEM)b. Santangelo (ITA), 4-6, 6-1, 6-2 ; Stosur (AUS) b. Li (CHN), 6-2, 6-4 ; SIgiyama (JAP) b. Kirilen-ko (RUS), 3-6, 6-1, 6-3.

TENNIS BOXEMBayesur Canal + !CANAL + venant de se mettre d’accordavec l’organisateur anglais Frank Warren,la chaîne codée diffusera le samedi 10mars à 22 heures le Championnat WBAdes super-légers, Souleymane MBaye-Andreas Kotelnik (UKR), en direct deLiverpool. Les commentaires seront assu-rés par Sébastien Heulot et Mahyar Mon-shipour, ex-champion WBA des super-coq. En effet, le duo habituel ChristianDelcourt - Jean-Claude Bouttier sera pré-sent au Cannet-Côte d’Azur pour com-menter, le même soir à 21 heures, leChampionnat WBO des mouche OmarNarvaez (ARG) – Brahim Asloum !Afin de poursuivre sa préparation enta-mée il y a trois semaines à Levallois,MBaye arrivera ce week-end avec sonentraîneur José NGufulu à Bolton, près deManchester, dans la salle de l’espoir AmirKhan. Quant à Jean-Marc Mormeck, quitentera de détrôner le champion WBC deslourds-légers, le Jamaïquain O’Neil Bell,le 17mars à Levallois,égalementen directsur Canal +, il est arrivé hier à Monacopour entamer sa préparation, tandis queson entraîneur américain Richie Giachettiet ses sparring-partners le rejoindrontaujourd’hui. – A.-A. F.� RÉUNION D’HELSINKI (FIN, 30 janvier). –Championnat d’Europe des moyens(12 × 3) : Amin Asikainen (FIN, champion) b.Lorenzo Di Giacomo (ITA, challenger) aux points(118-112, 118-110, 119-110). Super-coq(8 × 3) : Walstad (NOR) b. Jean-Marie Codetaux points.

Grosse fatiguepour BaillyLA FRANÇAISE n’est arrivée que lun-di dernier à Anterselva où le reste del’équipe de France avait déjà entamé,depuis deux jours, sa préparation ter-minale. La faute à une grosse fatigueressentie depuis la dernière étape deCoupe du monde en Slovénie, mi-jan-vier. De retour chez elle, la numéro 1mondiale 2005 avait passé un testd’énergie (analyse des battements car-diaques notamment) confirmant la fai-blesse de son organisme. Depuis sonarrivée àAnterselva, Baillyn’a effectuéque deux séances avec, mercredi, desaccélérationset, hier, un tour de piste àfond.Elle aura encoreun entraînementaujourd’hui avant de disputer sa pre-mière épreuve, demain : « En cemoment, je ne pense pas trop auxmédailles, mais plus à ma forme aujour le jour. »Reste que, avant sontitremondial de poursuite en 2003, elleavait connu pareil coup de barre…

� POIRÉE EN FAMILLE. – Depuismercredi soir, Raphaël Poirée est unpapa comblé puisqu’il a enfin faitconnaissance avec sa deuxième fille,Anna, née le 10 janvier dernier et qu’iln’avait vue jusque-là qu’à travers sawebcam. Sa deuxième héritière estarrivée voilà deux jours à Anterselvaavec sa grande sœur, Emma, et leurmaman. Jeune retraitéedes pistes, Liv-Grete, huit fois championne dumonde, sera consultante pour la télénorvégienne pendant ces Mondiaux.

� ALL EMAG NE : TR OP DERICHESSE NUIT. – Face à l’énormeconcurrence au sein de laMannschaft,ladouble championne olympiqueet dumonde de relais, Katrin Apel, n’a pasfait le voyage à Anterselva. Lors d’undernier test effectué mardi à Obertil-liach (AUT) où les Allemandes avaientétabli leur camp de base, elle a étédevancée par Simone Denkinger. Àtrente-trois ans, Apel pourrait mettreun terme à sa carrière en fin de saison.

� PRODI À LA CÉRÉMONIED’OUVERTURE. – Le premierministre italien, Romano Prodi, ouvrirace soir les 41es Championnats dumonde qui s’annoncent déjà commeun grand succès populaire. Dix joursa v a n t l ’ o u v e r t u r e , p l u s d e67 000 tickets avaient déjà été ven-dus. Il faut dire que la proximité del’Autriche et, surtout, de l’Allemagne,pays où le biathlon fait recette, n’y estpas étrangère.

SHORT-TRACK � COUPE DU MONDE. – La cinquième et avant-dernière manche de la Coupe dumonde commence aujourd’hui, à Heerenveen (Pays-Bas), et se déroule jusqu’àdimanche. La France est représentée, côté femmes, par Stéphanie Bouvier et MyrtilleGollin et, chez les hommes, par Maxime Chataignier, Jean-Charles Mattei, Thibaut Fau-connet et Jérémie Masson.

HOCKEYSUR GLACE� NHL. – MERCREDI : NY Rangers - Toron-to, 1-2 ; Edmonton - Columbus 5-2 ; Anaheim- Phoenix, 2-1.

PAGE 16 VENDREDI 2 FÉVRIER 2007

Noir Jaune

Bleu Rouge17

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TOM BOONEN, qui a prévu de courir Paris-Nice, en a assez, comme tousles autres coureurs, de ce conflit.

« Des petits enfants… »� Tom BOONEN (BEL, Quick Step) : « Ceproblème n’est pas le mien, c’est celui del’UCI et des organisateurs. Mais ce n’estpas possible d’annuler une course commeParis-Nice ! Si ces courses-là n’avaient paslieu, c’est fini pour le début de saison… !Cette querelle dure depuis des mois. Cesont des petits enfants… »� Alexandre VINOKOUROV (KAZ,Astana) : « Il faut vraiment que cetteguerre s’arrête un jour. Le cyclisme souffredéjà d’un problème d’image du fait de larépétition des affaires de dopage. Et si onajoute de nouveaux conflits, plus personnene nous suivra. Je sais que la mise à l’écartde l’équipe Unibet à Paris-Nice a irritél’UCI,mais nous ne pouvons plus nous per-mettre de supporter ces problèmes quipourrissent notre sport. Celui qui fera lepremier pas sera vraiment le plus intelli-gent. »� Cyril DESSEL (AG2R Prévoyance) :« Quand il a été mis en place, le Pro Tourétait censé donner plus d’intérêt aucyclisme. Et on se retrouve empêtré dansun conflit qui dure depuis deux ans, auquelles gens ne comprennent rien, à unmoment où le cyclisme n’a surtout pasbesoin de ça.Nous aurions besoin de clartéet on se retrouve dans une guerre qui, pourdes raisons de pouvoir, transforme les cou-reurs enotages.Moi, je viens de rouler plusde cinq heures, par trois degrés, parce queParis-Nice estmonobjectif de début de sai-son. Et on vient me dire que je ne devraispas prendre le départ ? »� Filippo POZZATO (ITA, Liquigas) :« On doit en finir avec cette grave scissionqui met Paris-Nice en péril. Les GrandsTours ne peuvent pas décider de tout. Ilfaut un minimum de dialogue. Moi, je suismême prêt à ne pas prendre le départ d’unMilan-San Remo (qu’il a gagné l’an passé)en conscience, sachant que c’est une posi-tion impopulaire, difficile à tenir. Un cou-reur se doit de respecter les traditions, dene pas ruiner les grandes courses qui ontfait l’histoire de son sport mais je le répète,je suis prêt à le faire s’il faut en arriver là. »� Sylvain CHAVANEL (Cofidis) : « J’aiun employeur et un seul : Cofidis. J’ai aussiun programme défini à l’avance selonlequel je dois être au départ de Paris-Nice.Ces conflits ne me regardent pas. Je suis

coureur cycliste et pas politique. Sincère-ment, et pour le bien du cyclisme, je croisqu’il faudrait que chacun mette un peud’eau dans son vin. »� Florent BRARD (Caisse d’Épargne) :« On en a ras le bol ! Une fois de plus, lescoureurs ne sont que des pions, des rats delaboratoire, au milieu de l’UCI, des GrandsToursetdesmédias. Je suis sûrementpassépro à la mauvaise période. Menacerd’interdire Paris-Nice, c’est minable. C’estune épreuve mythique qu’ASO a sauvée.Sans eux, où sera i t l e cyc l ismeaujourd’hui ? N’oublions jamais qu’ilsorganisent la plus belle épreuve dumonde,le Tour de France. Avec tout ça, on oubliede parler de sport. »� David MILLAR (GBR, Saunier Duval) :« C’est une tempête dans une tasse de thé.Il y a des problèmes bien plus graves àrésoudre que ces conflits de suprématie. Sice n’est pas possible actuellement de semettreautour d’une tablepour prendre desdécisions importantes qui peuvent faireavancer le cyclisme, c’est aussi à désespé-rer de ses dirigeants. »� Samuel DUMOULIN (AG2R Pré-voyance) : « Les coureurs devraient être lesacteurs principaux du cyclisme, mais c’estencore nous qui trinquons dans cetteaffaire. On subit le système. Quand jemonte sur le vélo, heureusement, je suisguidé par ma passion et je ne pense plus àl’UCI ouàASO,mais c’est quandmêmedif-ficile. Je ne ressens pas de véritable solida-rité entre les coureurs. Tout le monde tiredans tous les sens. Il faudrait des actionsfortes et concertées pour reconstruire lecyclisme. »� Carlos DA CRUZ (Française des Jeux) :« Dommage que l’UCI menace les GrandsTours au lieu de menacer les tricheurs.C’est indigne de vouloir pénaliser certainescourses et donc les coureurs, sous prétextequ’ils sont endésaccord avec des organisa-teurs. On a fait confiance à l’UCI pendantdes années. Et, aujourd’hui, où en est lecyclisme ?Lapolitiquemenée parVerbrug-gen nous a menés dans le mur. La mise enplace du Pro Tour a coûté cher aux équipeset aux organisateurs et n’a servi qu’à enri-chir l’UCI. »� Anthony GESLIN (Bouygues Tele-com) : « L’UCI fait du chantage et, plutôt

que d’essayer de redorer l’image ducyclisme, préfère menacer d’interdireParis-Nice. Nous, coureurs, n’avons pasvraimentdemoyensdepression,mis à partle Conseil des coureurs. Mais apparem-ment, ceux qui sont censés nous représen-ter sont d’accord avec l’UCI. D’ailleurs, jene saismême pas comment ce conseil a étécomposé. Ça aussi, c’est bizarre. »� Paolo BETTINI (ITA, Quick Step) : « Lecyclisme traverse unmoment difficile. Il y ade nombreux problèmes à résoudre et l’onne comprend pas comment tout cela finira.Que dire ? J’espère seulement que le bonsens prévaudra pour que notre sport puissecontinuer à vivre. »� Frédéric GUESDON (Française desJeux) : « La priorité devrait être donnée àl’aspect sportif. Dans ce conflit, les deuxparties veulent avoir le dernier mot mais ilfaudra bien trouver une solution. On a vudans le foot, avec les élections à l’UEFA,que tout est business. Mais c’est la vieactuelle. Quand il y a de l’argent en jeu, onmet l’aspect historique de côté. »� Nicolas VOGONDY (Agritubel) : « SiParis-Nice n’a pas lieu, c’est doublementgênant pour une équipe comme la nôtrequi bénéficie d’une invitation. C’est la pre-mière course par étapes importante de lasaison et la possibilité de marquer despoints en vue d’une sélection pour le Tour.Comme beaucoup de coureurs, je ne faisque survoler les articles évoquant la guerreGrands Tours-UCI mais je pense qu’on doitaussi faire entendre notre voix. Je ne suispasun grandmeneurd’hommes,mais si onrédigeait un texte, je serais prêt à lesigner. »� Nicolas CROSBIE (Bouygues Tele-com) : « On remue un couteau supplémen-taire dans la plaie du cyclisme. Il faudraitcommencer par tenter de résoudre le pro-blème du dopage et après, si cesmessieursne savent plus quoi faire, libre à eux de sechamailler sur le Pro Tour. Que peut-onfaire, nous, les coureurs ? Si on manifesteau départ d’une course, est-ce que ça vafaire bouger les choses ? Pour l’instant, onn’a pas eu beaucoup l’occasion de se voir,mais je suis sûr qu’on en parlera à La Mar-seillaise. »

LA RUBRIQUE CYCLISME

Des managers divisésLes patrons des équipes du Pro Tour sont loind’être unanimes sur le sujet.� Marc MADIOT (manager de la Française desJeux) : « On n’a pas à subir les effets collatéraux deleur guerre. Je n’imagine pas un seul instant queParis-Nice n’ait pas lieu pour des histoires entrel’UCI et ASO. Qu’ils règlent leurs affaires ! Je suispayé par un employeur pour faire participer mescoureurs à toutes les courses du calendrier. Mescoureurs sont payés pour courir, pas pour rester à lamaison. Ils se sont entraînés tout l’hiver pour dispu-ter des courses. C’est suffisamment difficile, en cemoment, d’avoir des partenaires qui te donnent lesmoyens de courir, on a d’autres chats à fouetter. Ilsse débrouillent entre eux, mais nous, on va courirParis-Nice. »

� Vincent LAVENU (manager d’AG2R Pré-voyance) : « À l’UCI de faire respecter ses règles.Nous, les groupes sportifs, nous n’avons pas ànouspositionner. Ce qui est sûr, c’est que nous avonsacheté une licence qui comprend un certainnombre de prestations et nous voulons qu’ellessoient remplies. Prendrions-nous le risque de dis-puterParis-Nice si elleétait organiséehorsdu cadrede la Fédération internationale ? Je ne peux pasrépondre aujourd’hui. Nous serons obligés de nousen remettre à une attitude commune des groupessportifs. »

� Roberto AMADIO (manager de Liquigas) :« Tous les protagonistes doivent respecter lesrègles du cyclisme. Je suis d’accord avec la philoso-phiedu règlement duPro Tour. L’UCIa lepouvoir dedire qu’elle peut interdire une course qui ne res-pecte pas le règlement. »

� Jean-René BERNAUDEAU (manager deBouygues Telecom) : « Le cyclisme ne peut se per-mettre de se priver de son patrimoine. Paris-Nice,c’est une priorité absolue. C’est notre rendez-vous,on travaille pour ça. Les dirigeants ont l’obligationde trouver une solution, il y a urgence. Ce conflit estaussi grave et gênant pour le cyclisme que l’affairePuerto. De toute façon, il fallait que ça pète. »

� Gianluigi STANGA (manager de Milram) :« Le Pro Tour est fondamental à la vie du cyclisme

car les sponsors ne se sont jamais autant impliquésdans notre sport, dans le désir de travailler sur lelong terme,mais tous ces problèmes politiques ren-dent la situation préoccupante. »

� Roger LEGEAY (manager du Crédit Agricole) :« Je suis légaliste et, selon moi, on doit appliquerles règlements. Je ne vois pas d’autres solutions.Une plainte a été déposée devant la Commissioneuropéenne. C’est à elle de dire qui gère le cyclismeet comment. Que le bon sens l’emporte ! »

� Luuc EISENGA (directeur technique de T-Mobile) :« Nousne voulons pas commenter l’éven-tualité d’une annulation de Paris-Nice. Tout cequ’on espère, c’est que l’UCI et ASO se réunissentenfin pour régler leur différend. L’intérêt ducyclisme en dépend vraiment. »

� Joxean Matxin FERNANDEZ (directeur spor-tif de Saunier Duval) : « Il y a eu des réunions entreresponsables d’équipe et je croyais qu’il étaitacquis que les organisateurs des Grands Tours selimiteraient à prendre 18 équipes du Pro Tour.J’avoue ne pas comprendre cette envie de confron-tation. Ils se disent peut-être que tant qu’il y a despolémiques, il n’y a pas de scandale. »

� Éric BOYER (manager de Cofidis) :« L’UCInousprend en otages alors que c’est elle qui nous a ven-du un label qui regroupe tel et tel organisateur.Maisun sponsor commeCofidis, c’est pour disputerde telles épreuves qu’il a investi dans le cyclisme.Très clairement, je ne vois pas ce qui pourrait nousempêcher d’être au départ, et on y sera. Visible-ment, le Pro Tour ne fonctionne pas mais c’est àl’UCI de régler ce conflit. On ne peut pas demanderaux équipes de choisir un camp. »

� Wilfried PEETERS (directeur sportif de QuickStep) : « Il est trop tôt pour parler de ça.Mais on iraà Paris-Nice, c’est sûr. »

LA RUBRIQUE CYCLISME

� TOUR DU QATAR (2.1, 28 janvier-2 février). – 5e étape, Al-Zubarah - Mesaieed : 1. Van Avermaet (BEL, Predictor-Lotto),les 156,5 km en 3 h 26’13’’ (moy. : 45,534 km/h.) ; 2. Sieberg(ALL, Milram) ; 3. Poulhiès (AG2R Prévoyance) ; 4. Pütsep(EST, Bouygues Télécom) ; 5. Cretskens (BEL, Quick Step),

Tom Boonen, vainqueur les trois jours précédents, a cédé debonne grâce le maillot de leader à l’un de ses plus proches équi-piers, Wilfried Cretskens, délégué dans une échappée de dixcoureurs (avec le néopro d’AG2R Prévoyance Stéphane Poulhiès,3e) parvenue avec près de trois minutes d’avance. – Ph. Bo

RÉSULTATS

CYCLISME

Paris-Nice menacé ?L’UCI envisage d’interdire la course si les grands Tours ne rentrent pas dans le rang.LE FEUILLETON UCI-grands Tours alivré un nouvel épisode en début desemaine. Patrice Clerc, le patrond’ASO (organisateur du Tour deFrance) a été en effet informé par leprésident de l’UCI, Pat McQuaid,de sa volonté d’interdire Paris-Nice(11-18 mars). Dans la foulée, les vingtmanagers des Pro-Teams ont reçu unelettre aux propos tout aussi clairs : « Ilexiste une possibilité que l’épreuve nepuisse avoir lieu. » Pour quel motif ?Parce que ASO a établi ses propres cri-tères de sélection et refusé d’engagertoutes les équipes du Pro-Tour dans laCourse au soleil, considérant qu’ellene fait pas partie de ce système fermé.Unibet, qui souffre aussi de l’illégalitéde son sponsor (une société de paris enligne) sur le territoire français, en a faitles frais (voir L’Équipe du 13 janvier).Comment l’UCI pourrait-elle empê-cher la course d’avoir lieu ? En refusantd’envoyer sur la course des commis-sairespour assurer le bon déroulementdes étapes, et des inspecteurs médi-cauxpour les contrôles antidopage. Defait, elle retirerait en quelque sorte son« agrément » et placerait ainsi ASO« en dehors du système fédératif quirégit le monde du sport », commeMcQuaid le laisse entendre dans soncourrier. La parade pour les grandsTours existe : leurs fédérations respec-tives qu’on sait en froid avec l’UCI peu-vent notamment mettre à dispositionleurs commissaires et assurer sanssouci la tenue de l’épreuve…

Alors faut-il vraiment redouter le pireet imaginer une course créée en 1933,sauvée par ASO en 2002, et dont leparcours de la 65e édition sera présen-tée prochainement, transformée enexhibition ? En fait, comme depuismaintenant deux ans et demi, on vitune énième manche d’une intermi-nable partie de poker menteur, oùtoutes les parties sont surtout dansl’attente des décisions de la Commis-sion européenne saisie cet hiver surleur conflit. Christian Prudhomme,depuis Doha où il dirige le Tour duQatar, est d’ailleurs resté, hier, trèsmesuré sur la menace fédérale : « Jeveux rassurer les équipes. Nous orga-niserons Paris-Nice, aux dates pré-vues, en respectant les règles sportiveset techniques en vigueur et conformé-

ment à la loi française. Notre métier,c’est d’organiser des courses, de per-mettre à des athlètes de s’affronter. Jetrouve paradoxal que l’UCI metteautant d’énergie à vouloir nous empê-cher de le faire, surtout quand leséquipes souhaitent y participer. »

Un mail de McQuaidaux coureurs

Elles ont effet toutes répondu favora-blement à l’invitation d’ASO, sans sesoucier plus avant depuis du sortd’Unibet. D’ailleurs ne l’ont-elles paselles-mêmes contraint à une année de

probation (ainsi qu’Astana) avant derejoindre leur groupement écono-mique au sein du Pro Tour (l’ICPT) ?Bien sûr, le 22 janvier, le conseil du ProTour avait fait savoir, à l’issue d’unséminaire des équipes, que « lesconditions de participation auxépreuves du Pro Tour était de son res-sort exclusif ». Dans la foulée, le comi-tédirecteur de l’UCI, à la veilledu Mon-dial de cyclo-cross, avait tenu le mêmediscours. Avant que, lundi dernier, leconseil des coureurs n’estime à sontour « inacceptable que des organisa-

teurs déterminent unilatéralement laparticipation à leurs courses ».Cette unanimité des familles ducyclisme n’est pourtant qu’une fiction,toujours orchestrée par Hein Verbrug-gen, l’ancien patron de l’UCI, présent àtoutes les réunions et qui a fait du ProTour un combat personnel. D’abord,les managersd’équipes, déjà bien mal-menés par les affaires de dopage, ontdes comptes à rendre à leurs sponsors,qui lâchent des euros pour allerd’abord et avant tout… au Tour deFrance. On ne les imagine donc pasboycotter une course appartenant au

Tour, fût-elle interdite par l’UCI…Ensuite, la déclaration du conseil descoureurs est à relativiser. Sur lesquinze membres, seuls cinq (Vasseur,Hammond, Rogers, Cioni et Gilbert)avaient fait le déplacement et, hiermatin, peu de monde était informé deleur décision. Dans l’après-midi, enrevanche, tout le peloton recevait unmail du président de l’UCI agitantentre autres le spectre de « l’exclusionde 120 coureurs » des épreuves desgrands Tours dans un proche avenir,ainsi que celui de « l’utilisation d’unsimple mauvais article dans la presse

pour récuser un coureur ». Mais il segardait bien d’évoquer formellementl’annulation de Paris-Nice. PatMcQuaid sait bien en effet que Paris-Nice, Pro Tour ou pas, reste uneépreuve phare du calendrier pour lescoureurs. Ces derniers, peu soucieuxde politique, n’ont aussi qu’une envie :se faire plaisir devant un public quiaurait sûrement préféré que lecyclisme fasse parler de lui, à l’entamede la saison 2007 en Europe, pour debonnes raisons.

FRÉDÉRIQUE GALAMETZ

AUTOMOBILE ENDURANCE

Villeneuve aime la Peugeot 908POUR LA PREMIÈRE de ses cinq journées d’essais sur lecircuit Paul-Ricard, dans le Var, la Peugeot 908 à moteurV 12 Diesel HDi a effectué, hier, un total de 62 tours. Prenantd’abord le volant, Stéphane Sarrazin en a accumulé 47, puis,à partir de quinze heures, Jacques Villeneuve a pris le relais.Le champion du monde 1997, s’il ne put, pour sa part, faireque 15 tours avant d’être, précise Peugeot Sport, arrêté parde « petits soucis techniques », eut toutefois le temps de seforger une première idée au sujet de la voiture qu’il piloterales 16 et 17 juin, aux 24 Heures du Mans. « Il n’y a pas deméchante surprisemais je suisun peudéboussolé, expliqua-t-il de prime abord aux techniciens. Être dans une voiturefermée enlève pas mal des sensations de vitesse et de bruit,encore plus ici, puisqu’il s’agit d’un diesel. Et s’il ne fait pasparticulièrement chaud dans le cockpit, l’air y est très sec. »Les quatre fois où Villeneuve a piloté en course des voituresdotées d’un toit remontent il est vrai fort loin. Fin 1988, àdix-septans, il avait participé, avant depasser à la F 3,à troiscourses de la Copa Alfa Romeo 33 italienne puis, à la fin de

1992, il avait disputé l’ultime épreuve du JSPC, le Champion-nat japonais des sport-prototypes. Lors des 500 km de Mine,en compagnie de Eddie Irvine et Tom Kristensen, Villeneuveavait mené sa Toyota TS 010 du Team Tom’s à la 4e place.Ce stade d’acclimatation passé, le Québécois fit ensuite hierde la 908 un premier bilan plutôt flatteur. « À part ça, dit-ilalors aux hommes de Peugeot Sport, c’est une vraie voiturede course. Il faut s’habituer aux bas régimes dudiesel mais ilpoussevraimentbien. La voiture freine fort, ellepassevite envirage, la seule grosse différence par rapport à une F 1, c’estqu’il y a plus de poids à traîner. » Licencié par BMW-Sauberaprès sa violente sortie de route du GP d’Allemagne, le 30août dernier, et donc éloigné de la compétition depuis cinqmois, Villeneuve semble ravi du nouveau défi qui l’attend.« En rejoignant Peugeot pour ce programme, admettait-ilfinalement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais jesuis déjà rassuré. L’automeplaît et j’ai zéro regret. » Il pour-suivra son programme de travail aujourd’hui, rejoint, cettefois, par Sébastien Bourdais. – D. B.

� F 1 : LA NOUVELLE WILLIAMS SUR SITE. – La FW 29 sera présentéeaujourd’hui dans son usine de Grove en Grande-Bretagne. Pour les impatients,un site présente la construction de la voiture étape par étape.http://www.attwilliams.com/� PROLONGATIONS À VALENCE. – Les conditions météo ayant étéparticulièrement médiocres en début de semaine à Valence, les équipes ontdécidé de prolonger d’une journée leur séance de travail, qui devait s’acheverhier soir. Hier, pour la première fois, une piste sèche a permis aux différentspilotes de tester un nouveau type de pneus Bridgestone, plus tendres.À signaler l’immobilisation de la Ferrari de Räikkönen en piste,vraisemblablement suite à un problème moteur.� BROUILLE CHEZ FERRARI ? – « Actuellement je ne suis pas satisfait de masituation chez Ferrari. Je veux vraiment aller de l’avant dans ma carrière et cen’est pas le cas actuellement (…) Idéalement j’aurais aimé rester chez Ferrari,mais à une autre fonction. Cependant si je reçois une offre d’une autreéquipe, je la prendrai certainement en considération. » Nigel Stepney n’a pasmâché ses mots, dans les colonnes d’Autosport, pour raconter sonmécontentement. Personnage emblématique de la Scuderia, Stepney,responsable technique des équipes tests et courses chez Ferrari, aurait aiméoccuper des fonctions différentes après le départ de Ross Brawn pour uneannée sabbatique. Après cette “sortie”, sûr que la situation devrait évoluer.

RÉSULTATS

� ESSAIS F 1. – Valence (ESP, 30 janvier-2février) : R. Schumacher (ALL, Toyota),1’11’’297 (60 tours) ; Fisichella (ITA, Renault),1’11’’621 (121) ; Kovalainen (FIN, Renault),1’11’’643 (108) ; Alonso (ESP, McLaren-Mer-cedes), 1’11’’710 (95) ; Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), 1’11’’989 (99) ; Räikkönen (FIN, Fer-rari), 1’12’’360 (66) ; De la Rosa (ESP,McLaren-Mercedes), 1’12’’361 (69) ; Massa(BRE, Ferrari *), 1’12’’418 (98) ; Kubica (POL,BMW-Sauber), 1’12’’857 (50) ; Button (GBR,Honda), 1’12’’976 (77) ; Davidson (GBR,Super Aguri), 1’13’’143 (133) ; Coulthard(GBR, Red Bull-Renault), 1’13’’450 (60) ; Ros-siter (GBR, Honda *), 1’13’’728 (3) ; Webber(AUS, Red Bull-Renault), 1’13’’796 (23) ;Nakajima (JAP, Williams *-Toyota), 1’13’’945(82). * voitures 2006 ou hybrides.

AUJOURD’HUI : Valenciennes - Samara (RUS) (aller, 75-85, 20 h 30) ; Cracovie(POL) - Valence (ESP) (72-80) ; Namur (BEL) - Fenerbahçe (TUR) (66-80) ;Ekaterinbourg (RUS) - Sopron (HON) (76-86) ; Mondeville - Bourges (63-73,20 h 30) ; Salamanque (ESP) - Vilnius (LIT) (66-78) ; USK Prague (RTC) - SpartakRégion Moscou (RUS) (54-82) ; Pecs (HON) - Brno (RTC) (47-80).Belles éventuelles le mercredi 7 février chez le deuxième nommé.

EUROLIGUE FEMMES (huitièmes de finale retour)

L’USVO veut une belleDIFFICILE DE CROIRE que l’USVO atotalement digéré sa défaite de l’alleren Russie. Le scénario et notammentles éliminations successives de Godin,Tuvic et Gruda ont laissé des traces etnourri l’envie de décrocher une belle.« Les filles ont toujours au travers de lagorge cequi s’estpassé »,déclare Lau-rent Buffard, le coach nordiste.Pour Valenciennes, qui a effectué levoyage retour en compagnie deSamara, la tâche devant l’armadarusse ne sera cependant pas aisée auHainaut ce soir. « Wauters et Lawsonconnaissent parfaitement le sérieux dela maison. Elles nous ont fait très mallors du match aller », notait le techni-cien nordiste. L’USVO sera au complet,avec Kristi Harrower à la barre. « Faceà Samara à domicile, il s’agit de mon-

trer le vrai visage de l’USVO, qui n’arien à voir avec celui du début de sai-son, où l’on a simplement payé un troplourd tribut aux équipes nationales. »Dans le duel franco-français entreM o n d e v i l l e e t B o u r g e s , l e sNormandes, au pied du mur et pas tou-jours sereines à la Halle des SportsPierre-Bérégovoy (2 victoires et3 défaites en Euroligue cette saison),n’ont pas le choix mais se souvien-dront sans doute qu’elles avaientdominé les Berruyères à domicile enChampionnat en novembre dernier.Bourges paraît assez serein, même si lafin de match au Prado a laissé PierreVincent, le coach, dubitatif : « Il fautque l’équipe apprenne à gérer cesmoments-là, avec du sens, en seregroupant. » – H. Le. et J. Bav.

BASKET

EUROLIGUE (1er tour, 14e et dernière journée)

Le Mansrate sa sortieIL N’Y AVAIT certes plus d’enjeu pourles Sarthois hier à Vitoria. Mais lesjoueurs de Vincent Collet auraient pré-féré terminer la première de leurs troiscampagnes en Euroligue par une pres-tation moins désastreuse. Sèchementbattus au Pays basque (54-86), ils ter-minent la phase de poules à la 7e placede la poule A (4 v.-10 d.), laissant der-rière eux uniquement les Allemands deCologne. Sur le parquet du leaderincontesté de la poule, Le Mans a prisl’eau dès l’entame (4-21, 6e), écrasépar un Luis Scola déchaîné (10 pts dansles 6 premières minutes). Le passageen zone ordonné par Vincent Collet nerendait pas les résultats escomptés etles Basques se livraient à une orgie à6,25 m(15 réussitespour… 34 tirs ten-tés !). Noyés au repos (22-48) face àune formation qui avait beaucoup à sefaire pardonner après son revers duweek-end dernier à Murcie, les Man-ceaux ne pouvaient guère espérermieux que limiter les dégâts dans lesdeux derniers quarts. Avec seulementdeux joueurs à 10 points ou plus (Ama-gou et Campbell), une maladresseinconcevable aux lancers francs (7/17)et une évaluation collective indigne(46 contre 106 pour Vitoria), le MSB

finit donc sur une très mauvaise notesonentrée dans la cour des grands.Et asûrement déjà hâte d’être à l’annéeprochaine. – N. R.

E.P. ISTANBUL - D. MOSCOU : 72-76 (23-18 ; 12-13 ; 22-29 ; 15-16)E.P. ISTANBUL : Nicholas (13), Granger, Jenkins (25), Gonlum (6), Kuqo (16), Haislip (5), Profit(2), Abi, Prkacin (2), Akyol (3).D. MOSCOU : Gill (7), Papadopoulos (14), B. Popovic (8), Hansen (16), Fotsis (18), Domani (2),Monya (6), Vasilyev, Bykov (5).

OLYMPIAKOS - COLOGNE : 77-73 (20-17 ; 27-20 ; 12-16 ; 18-20)OLYMPIAKOS : Penn (11), Bourousis (12), Vasilopoulos (4), Domercant (5), Zizic (25), Papama-karios (11), Aker (8), Barlos, Stack (1), Harissis.COLOGNE : McElroy (15), Nadjfeji (4), Mallet (23), Gortat (2), D. Green (18), Talts (5), Grünheid(4), Strasser (2).

SOPOT - F. BOLOGNE : 78-84 (16-24 ; 26-13 ; 10-20 ; 26-27)SOPOT : Hukic (5), Atkins (4), Hamilton (6), Masiulis (8), Dalmau (18), Wojcik (2), Besok (7),Slanina (15), M. Andersen (10), Pacesas (3).F. BOLOGNE : Digbeu (9), Edney (17), Mancinelli (16), Cavaliero (4), Evtimov (21), Bluthenthal(17), Gay, Fultz.

ROME - C. ZAGREB : 81-58 (23-17 ; 24-16 ; 19-10 ; 15-15)ROME : Mavrokefalides (11), Bodiroga (11), Tonolli (5), Chatman (19), Righetti (9), Giachetti,Cinciarini, Garri (4), Askrabic (5), Marmarinos, Hawkins (17).C. ZAGREB : Krasic (6), Wisniewsky (11), Kus (10), B. Wright (14), Warren (11), Bader (2),Andric (2), I. Tomas, Mance, Rozic (2).

BADALONE - LJUBLJANA : 82-86 (24-17 ; 20-26 ; 22-19 ; 16-24)BADALONE : Huertas (3), Fernandez (18), Bennett (6), P. Vazquez (5), Archibald (9), Barton(12), Sullivan (2), Lavina (4), Rubio (1), Gaines (14), Betts (8).LJUBLJANA : Jurak (9), Rizvic (2), Rannikko (22), Markoishvili (17), Jurkovic (9), Kuzminskas(6), Cebular (2), D. Lorbek (19), Mills.

M. TEL AVIV - PANATHINAÏKOS : 76-73 (12-24 ; 21-13 ; 19-22 ; 24-14)M. TEL AVIV : Sharp (18), Vujcic (9), Eliyahu (7), Halperin (10), Burstein (9), Shason, Arnold (6),Bynum (7), Y. Green (8), Jasaitis, Jeretin (2).PANATHINAÏKOS : Siskauskas (12), Tsartsaris (9), Diamantidis (17), Vujanic (7), Tomasevic (8),Alvertis (3), Delk (3), Sakota, Papanikolaou, Becirovic (12), Dikoudis (2), Javtokas.

P. BELGRADE - MALAGA : 90-94 a.p. (12-22 ; 24-19 ; 12-16 ; 35-26 ; 7-11)P. BELGRADE : Tepic (6), Bakic, Pekovic (12), Velickovic (3), Bogdanovic (2), Cummings (16),Tripkovic (13), Bozic (5), Drobnjak (23), Borovnjak, Perovic (6), Kecman (4).MALAGA : Rodriguez (11), P. Sanchez (20), Welsch (18), Tusek (12), Cabezas (11), De Miguel(2), Jimenez (3), Santiago (13), F. Pietrus (4).

GROUPE A

HIER

EP Istanbul-D. Moscou(RUS) ..... 72-76Olympiakos-Cologne(ALL) ........ 77-73Vitoria(ESP) -LeMans .............. 86-54Sopot (POL) -Bologne(ITA) ........ 78-84

Pts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Vitoria ...................... 25 14 11 3 1123 10572. D. Moscou (+2) ... 24 14 10 4 1097 10323. Olympiakos (–2) ... 24 14 10 4 1165 11024. E.P. Istanbul .......... 22 14 8 6 1081 10315. Sopot (+8) ............. 19 14 5 9 1021 10606. Bologne (–8) ......... 19 14 5 9 1115 11767. Le Mans ................ 18 14 4 10 1008 10188. Cologne ................... 17 14 3 11 1041 1175

GROUPE B

HIER

Rome (ITA)-Zagreb (CRO) .......... 81-58Badalone(ESP)- Ljubljana (SLV) . 82-86M.Tel-Aviv -Panathinaïkos ........ 76-73P.Belgrade-Malaga (ESP) ... 90-94a.p.

Pts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Panathinaïkos ........ 25 14 11 3 1128 10362. Tel Aviv .................... 22 14 8 6 1230 11773. Badalone (2 v.) .... 21 14 7 7 1112 10494. Malaga (2 d.) ....... 21 14 7 7 1001 10855. Rome (+11) .......... 20 14 6 8 1027 10446. Belgrade (–3) ....... 20 14 6 8 1100 10937. C. Zagreb (–8) ..... 20 14 6 8 1113 11418. Ljubljana .................. 19 14 5 9 1038 1124

GROUPE C

MERCREDI

Naples(ITA) - Trévise (ITA) .......... 62-64Pau-Orthez- Kaunas(LIT) ........ 68-56A. Salonique (GRE) -Barcelone . 75-82 a.p.CSKAMoscou - Fenerbahçe (TUR) .. 85-66

Pts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. CSKA Moscou ........ 27 14 13 1 1079 9122. Barcelone ................ 23 14 9 5 1093 10323. Trévise ..................... 22 14 8 6 1021 9894. Pau-Orthez .......... 21 14 7 7 1059 10705. A. Salonique (+6) . 20 14 6 8 971 10136. Naples (–6) ............ 20 14 6 8 1032 10937. Fenerbahçe ............. 19 14 5 9 1044 10888. Kaunas ..................... 16 14 2 12 1062 1164

� LA FORMULE. – Les 5 premiers de chaque groupe qualifiés, plus le meilleur 6e.2e tour (Top16) en 4 poules de quatre, du14 février au22mars (six journées).Quartsde finale aumeilleur des troismanches (3-12avril). Final Four à Athènes (4 et 6mai).

Les seize qualifiés� CHAPEAU 1 : Vitoria, Panathinaïkos, CSKA Moscou, Dynamo Moscou.� CHAPEAU 2 : M. Tel Aviv, Olympiakos, Barcelone, Trévise.� CHAPEAU 3 : Badalone, E.P. Istanbul, Malaga, Pau-Orthez.� CHAPEAU 4 : Sopot, Rome, Aris Salonique, P. Belgrade.Le tirage au sort du Top 16 aura lieu lundi à Barcelone.

VITORIA - LE MANS : 86-54

VITORIA 86LE MANS 54

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdScola 35 18 7/11 0/1 4/5 0-6 4Prigioni 32 6 2/4 2/4 - 4-3 7Rakocevic 25 15 5/8 5/7 - 0-2 3Vidal 21 8 3/4 2/3 - 1-3 1Erdogan 24 11 4/10 3/7 0/1 0-2 3Teletovic 31 14 5/15 3/9 1/2 3-5 2Peker 9 7 3/4 - 1/2 2-0 -Eslava 5 1 0/2 - 1/2 0-1 -House 18 6 3/6 0/3 - 0-1 1TOTAL 200 86 32/64 15/34 7/12 12-23 21

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdBogavac 17 6 2/3 1/1 1/2 0-1 -Gregory 30 9 4/10 1/2 - 0-6 3Amagou 27 10 3/8 1/5 3/5 1-0 -Koffi 13 2 1/4 - - 1-1 -Batum 21 9 4/7 - 1/3 1-2 -Bokolo 25 2 1/4 0/2 - 0-1 1Nicevic 19 3 1/5 - 1/2 0-3 -Adjiwanou 22 2 1/2 - 0/4 3-3 3Campbell 26 11 5/6 - 1/1 1-2 -TOTAL 200 54 22/49 3/10 7/17 9-21 7

86-54 (28-13, 20-9, 20-14, 18-18)Écart. - VIT : + 38 (35e)Arb. : Sudek (SLQ), ROCHA (POR), Vojinovic (SER)

À l’image de Tom Boonen, Nicolas Portal, Samuel Dumoulin, Maxime Monfort et Jens Voigt (ici sur les routes de Paris-Nice l’an dernier), lagrande majorité des coureurs espère bien retrouver la Course au Soleil, le mois prochain, malgré les menaces de l’UCI. (Photo Bernard Papon)

VENDREDI 2 FÉVRIER 2007 PAGE 17

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BASKET NCAA

« Nos vies ont changé »JOAKIM NOAH, devenu star de Florida, rêve plus que jamais d’aller conquérir un deuxième titre universitaire.Il est sorti du vestiaire, un T-shirt « Stop Genocide, save Dar-four » sur le dos, aussi détendu qu’il avait été électrique sur leterrain quelques minutes plus tôt. Florida avait bien eu besoinde son petit chouchou français, JoakimNoah(2,09 m,22 ans le25 février), pour se sortir des griffes de Vanderbilt (74-64), quimenaitde11pointsà lami-temps,etpréserverson invincibilitédans sa Conférence (7 v. - 0 d.). Avec 19 points et 9 rebonds,Noah a encore été le fer de lance des champions en titre, quiprésentent un bilan très positif (20-2). Pour la presse améri-caine, ils restent les favoris du tournoi universitaire qui com-mence dans un peu plus d’un mois et cela suffit au bonheur deJoakim. Même s’il a un peu reculé dans les prévisionsde draft NBA.

GAINESVILLE – (USA)de notre envoyé spécial

« VOUS AVEZ vraiment peinéce soir (mercredi soir)…– Tous les matches dans cetteConférence sont très difficiles. Onperdait de 11 points à la mi-tempsmaison est restés en place et, mêmesi on jouait mal, on savait que lematch était à nous. On est contentsd’être à 7-0. Il faut continuercomme ça.– Votre début de saison a toutde même été un peu poussif…– Au début de la saison, il s’est pas-sé beaucoup de choses que l’on neconnaissait pas. Après le titre del’an dernier, nos vies ont changé.Maintenant, avant les entraîne-ments, tout le monde veut venirnous voir, veut des autographes. Cen’était pas comme ça avant. On n’apas arrêté de nous dire : “Vous êtesles meilleurs, ne vous inquiétezpas.” Mais, en début de saison, onn’avait pas la bonne mentalité.Heureusement qu’une saison cen’est pas un sprint mais un mara-thon. On a appris, surtout avec nos

défaites. Maintenant on va où il fautaller.– L’an dernier, vous étiezl’équipe surprise. Est-ce quec ’ e s t p l u s d i f f i c i l e d econfirmer ?– C’est vrai, c’est plus dur mais on aaussi beaucoup plus d’expérience.On comprend ce qu’il faut faire pourgagner les matches. Comme ce soir,on perd de 11 points à la mi-tempset on ne panique pas. On est des“troisièmes années” (juniors, dansle langage des universités). Oncomprend.– En quoi avez-vous progressépar rapport à l’an dernier ?– J’ai progressé au niveau physique.Je travaille beaucoup mon shootaussi. Mais je suis dans une équipequi est la meilleure de la nation. Jesuisdans une situation où jen’ai pasà forcer les choses pour montrer auxscouts NBA ce que je peux faire. Si jecontinue à faire ce que j’ai à faire, ilsvont comprendre. Quand j’irai dansles camps NBA, je ferai des chosesplus individuelles pour montrer mesprogrès.– Pensez-vous pouvoir faire ledoublé NCAA ?

– Pour arriver au doublé, il fautgagner des matches comme celui-ci. On joue dans une Conférence oùtout le monde a faim. Tout le mondeveut gagner. C’est chaud. Mars,c’est dans cinq semaines, ce n’estrien… Il faut qu’on reste concentréset qu’on progresse. Après, onespère que cela va marcher mais ilfaut aussi que l’on ait de la chance.L’an passé, on en a beaucoup eu.Contre Georgetown, ils ratent unshoot à trois points ouvert et, s’ils lemettent, c’est la fin de l’histoirepour nous... Il faut rester humble etprêt à tout casser.– L’an dernier, on a beaucoupparlé d’une vraie histoire

d’amitié entre vous. Est-ceque qu’elle peut résister à unesaison où la pression est plusforte ?– Tout le monde nous dit qu’il y aplus de pression, mais la pression,c’est quoi ? C’est les gens autourqui la mettent. Qui font une mayon-naise avec tout ça. Nous, tout cequ’on veut faire, c’est jouer au bas-ket. C’est ce qu’on fait depuis quel’on est tout nabots. On s’en fout dela mayonnaise. Cela vient surtoutdes médias. Pour la draft, on me dit :“Tu sais, maintenant il y a Oden,alors tu seras troisième parce queKevin Durand sera aussi devant

toi.” Mais je m’en fous. Laissez-moijouer mon match, laissez-moi faire.– Les projections de la draft,vous neles suivez pas de près ?– Franchement, ça m’est égal. Pre-mier, deuxième, troisième, ça va. Sij’avais vraiment eu envie d’êtrenuméro 1 de la draft, j’avais de meil-leures chances l’année dernière.Mais ce qui est important, c’est dejouer avec mes potes. L’argent, çaviendra. Pour l’instant, je me fiched’avoir 200 000 dollars de plus. Ilfaut d’abord s’éclater. Quand je mesentirai prêt, j’irai en NBA. J’ai tou-jours de bons retours avec les gensdes clubs NBA.– Lors de l’élection du Cham-

pion des champions deL’Équipe, vous avezt e r m i n é d e v a n tParker…– Non ! (Rires.)– Si. Qu’est-ce que celavous inspire ?– Cela ne veut rien dire. Cen’est pas ça qui me rendheureux.– M a i s êt e s - v o u sconscient de l’impactque vous avez en

France, au-delà du fait quevous êtes le fils de YannickNoah ?– Au-delà, rien du tout… Si je suisconnu en France, c’est parce que jesuis le fils de Yannick Noah, c’esttout. C’est mon papa, c’est la per-sonnalité préférée des Français,c’est mon meilleur pote et je suis

très fier de lui. Je vais continuer etj’espère qu’un jour je pourrai fairece qu’il a pu faire.– Cela passera sûrement parl’équipe de France. Vous avezreçu récemment la visite deClaude Bergeaud. Commentcela s’est-il passé ?– Le truc, c’est que, quand coachBergeaud est venu, on s’est faitéclater. On a perdu contre FloridaState et Al Thorn m’a mis minable.C’était chiant de mal jouer devantles coaches de l’équipe de France.Mais ils sont toujours super positifsavec moi. Je suis en pleine saisondonc ils me laissent tranquille, maisc’est sûr que l’on va reprendrecontact. Je vais prendre mon passe-port français parce que je ne l’ai pasencore. Je vais m’en occuper dès lasaison finie. »

MATTHIEU BARBEROUSSE

� LA SAISON DE FLORIDA. – Après le succès sur Vanderbilt (74-64), lesGators restent sur 20 victoires et 2 défaites (80-82 a.p. contre Kansas le25 novembre ; 66-70 contre Florida State le 3 décembre). Ils sont invaincusdans leur Conférence (7-0, depuis le 6 janvier) et restent sur une série de13 succès. Ils tournent à 82,3 points de moyenne (pour 59 points encaissés).Meilleur marqueur : T. Green, 13,6. Meilleur rebondeur : A. Horford, 8,7. Meil-leur passeur : T. Green, 3,8.

Vendredi 2 février 2007

Le Mans sur lapiste Rogers ?La Semaine des As (du 8 au11 février à Nancy) se profile etcertains clubs sont sur la brèchepour étoffer ou rééquilibrer leureffectif. En pointe, Le Mans a trouvéun arrangement amiable pour clorele dossier Tyson-Wheeler et vapouvoir lui trouver rapidement unremplaçant. Parmi les pistesenvisageables, celle d’un ancien lutinde la maison mancelle, ShawntaRogers (1,61 m, 30 ans), semble êtreétudiée par le staff manceau.Actuellement en Belgique, àMons-Hainaut, Shawnta Rogers,passé par Le Mans (2000-2003) etl’ASVEL (2003-2004), a été placédepuis deux semaines à l’écart del’équipe. Visiblement en bisbille avecson coach, le Croate Niksa Bavcevic,l’ex-Manceau aimerait changer d’airet un retour dans la Sarthe ne seraitpas pour lui déplaire. Par ailleurs,Orléans, qui a largement reposé sonjeu intérieur sur les larges épaulesde Terrence Dials, et qui a encoredroit à un renfort américain dansson effectif, pourrait étoffer saraquette avec l’arrivée prochained’un intérieur US. Enfin, Dijondevrait qualifier le pivot américainDavid Simons (2,08 m, 24 ans), àl’essai cette semaine, pour la venuedu Havre ce week-end, et pourraitmême intégrer un autre pivot, leMarocain Reda Rhalimi (2,13 m,24 ans) dans la rotation. Dans ce casde figure, l’Ivoirien SouleymanDiabaté sortirait de l’effectif pro.Reste que Rhalimi n’a pas encoreatterri en Bourgogne, dans l’attentedes papiers nécessaires à sonarrivée. – D. L.

NBA EXPRESS

Un Rookie Game sans FrançaisLES RÉSULTATSToronto-Washington, 119-109 ; Orlando-Milwaukee,98-73 ; Atlanta-Golden State, 115-94 ; Charlotte-NewYork, 104-87 ; Boston-LA Lakers, 98-111 ; New Jersey -Detroit, 89-113 ; Minnesota-Sacramento, 98-100 ; Mem-

phis-Dallas,94-95 ; New Orleans/Okl.City-Philadelphie,78-89 ; Houston-Seattle, 112-102 ; Utah-San Antonio, 97-93 ; Portland-Denver, 100-91 ;LA Clippers-Chicago, 110-98.

LE FAIT DU JOURLes joueurs retenus pour le match des rookies du All-Star Week-end, disputé le 16 février à Las Vegas, sont connus. Et aucunFrançais n’a été convié à la fête. Johan Petro et Ronny Turiafn’avaient aucune chance de faire partie des sophomores

(2e année), mais Mickaël Gelabale et Yakhouba Diawara pouvaient rêver d’uneplace dans l’équipe des rookies (1re année). À l’arrivée, les heureux élussont les suivants :� Sélection rookie : Adam Morrison (Bobcats), Randy Foye (Wolves),BrandonRoy (Blazers), Andrea Bargnani (Raptors), Rudy Gay (Grizzlies), JordanFarmar (Lakers), Paul Millsap (Jazz), Marcus Williams (Nets) et Jorge Garbajosa(Raptors).�Sélection sophomore : Chris Paul (Hornets), Deron Williams (Jazz), MontaEllis (Warriors), Ray Felton (Bobcats), David Lee (Knicks), Andrew Bogut (Bucks),Andrew Bynum (Lakers), Danny Granger (Pacers) et Luther Head (Rockets).

LES FRANÇAISMotivé par la soudainepossibilité de trouver uneplace au All-Star Gameavec la blessure de l’inté-

rieur du Jazz Carlos Boozer et par la néces-sité de porter les Spurs à la victoire à SaltLake City, Tony PARKER a fait le spec-tacle mercredi soir : 27 points (à 11/15,6 p.d., 2 rbds en 33 min). Un récital ponctuépar 14 points sur la dernière période, maisfinalement insuffisant (93-97 pour Utah).En l’absence d’Allen Iverson (entorse che-ville droite), Yakhouba DIAWARA aretrouvé du temps de jeu pour un retourdiscret, face à Portland (0 pt à 0/3, 1 rbd en27 min) et une quatrième défaite d’affiléepour Denver. Seattle a concédé à Houstonsa quatorzième défaite d’affilée en dépla-cement. Johan PETRO (2 pts à 1/5, 3 rbds,2 p.d. en 18 min) et Mickaël GELABALE(6 pts à 3/7, 7 p.d., 3 rbds en 34 min) n’ontpas fait demiracle.RonnyTURIAF (9 pts à3/3, 10 rbds, 2 p.d. en 25 min) a été bienplussaignant lors de la victoire des Lakers àBoston. L’attaque de Mickaël PIETRUS(16 pts à 4/7, 1 rbd en 22 min) n’a pas suffipour les Warriors à Atlanta.

LES NEWSFâché par une suspension jugée injuste, Kobe Bryant aréponduavec une prestationde choix à Boston :43 points (dont7/9 à trois points), 8 rebonds, 8 passes et la victoire face à Bos-ton au bout.

PRO A (20e journée, match avancé) CLERMONT - NANCY

Question d’image…AUJOURD’HUI, 20 H 30, MAISON DES SPORTS

(en direct sur Sport +)Arbitres : MM. Castano, Chambon et Blanc.CLERMONT : 4 L. Owens (2,01 m ; USA) ; 5 Hill (1,91 m ; USA) ; 7 Larrouquis(1,97 m) ; 8 Toti ; 10 M. Badiane (2,08 m) ; 11 Hairston (2,02 m ; USA) ; 13. Skinn(1,86m ;NIG/USA) ;14 Issa(1,98m) ;15Bing(1,98m ;USA) ;16Pene(1,90m ;SEN).Entraîneur : J.-A. Toupane.NANCY : 4 Banks (1,90 m ; USA) ; 6 Njoya (1,88 m ; CAM) ; 7 Julian (2,06 m) ;8McClintock(2,12m ;USA) ;9Soliver(1,90m ;RDO) ;10Zianveni(1,98m) ;13Sam-nick (2,03 m) ; 14 Hayes (1,96 m) ; 15 Kirksay (1,98 m) ; 17. Milisavljevic (1,93 m ;SER). Entraîneur : J.-L. Monschau.

POURSA PREMIÈRE apparition télé depuis son arrivée en Pro A, Clermont aime-rait faire bonne figure. Mais son hôte du jour n’est pas le plus facile… Jean-AyméToupane disposera de son effectif au complet. Côté nancéien, Cedric Banks a étéménagé hier (mal de dents) mais tiendra sa place. Le SLUC se déplacera en avionprivé, arrivant peu avant le match et repartant dans la soirée. – P. Qu. et G. Gai.

AUJOURD’HUI 20 H 30Clermont - Nancy (Sport +)

DEMAIN 20 HEURESChalon - CholetStrasbourg - BesançonBourg - ParisReims - RoanneASVEL - Hyères-ToulonLe Havre - Dijon

DEMAIN 15 HEURES

Gravelines - Pau-Orthez (TPS Star)16 H 30

Le Mans - Orléans

Classement : 1. Nancy, Roanne et Chalon,33 pts ; 4. Strasbourg, Orléans et Le Mans,30 ; 7. Gravelines, ASVEL, Pau, Cholet et LeHavre, 29 ; 12. Dijon et Paris, 28 ; 14. Cler-mont, 27 ; 15. Hyères-Toulon et Bourg-en-Bresse,25 ;17. Besançon, 24 ; 18. Reims,22.

� PROB(19e journée).– AUJOURD’HUI (20heures) :Nantes-Boulazac, Aix-Maurienne - Angers.Avant cesmatches, Boulazac et Aix sont septièmes ex aequo(27 points), Nantes est quatorzième ex aequo (25 points), Angers dix-huitième etdernier (23 points).

GAINESVILLE. – La pressionnouvelle qui pèse sur lesGators, champions NCAAen titre, n’a pas entaméla motivation de Joakim

Noah, auteur mercredi de19 points et 9 rebonds pour

venir à bout de Vanderbiltet porter le record deFlorida à 20 victoires

pour seulement 2 défaites.(Photo Hugues Lawson

Body/L’Équipe)

PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi16 février (20 h 30) : Roanne-ASVEL(Sport +). Samedi 17 (20 heures) : Pau-Bourg ; Hyères-Orléans ; Nancy-Strasbourg ;Dijon-Clermont ; Cholet - Le Havre ; Besan-çon-Gravelines ; Paris-Reims. Dimanche18 (15 heures) : Chalon - Le Mans(TPS Star).

''Si j’avais vraimenteu envie d’êtrenuméro 1 de la draft,j’avais de meilleureschances l’an passé.Mais cela m’est égal''

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