l a g a z e t t e 408aaan-lca.fr/files/p2/gazette n°408.pdf59s (1982-83). suivent 5 ans à l’erc...

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Nouvelles de l’Association : Deux décès : N° 140. Nous apprenons tardivement le décès du maître principal honoraire André LACHAUD, le 25 mars 2017. Il était né en 1928 et était un ancien de la société Aérospatiale. N° 1479. Le capitaine de frégate honoraire Jean-Jacques SURVIELLE est décédé le 27 juillet 2018. Né en 1940, engagé en 1960, il est breveté pilote en 1962 à Tours. Après le stage à la 59S, il est affecté à la 16F Aquilon au 2è semestre 1963 puis passe sur Etendard à la 15F durant le 1 er semestre 1964.Suit une longue affectation à la 17F (1964-1970). Moniteur à la 59S (1970-73), Directeur de pont d’envol sur l’Arromanches (1973-74), de nouveau à la 59S (1974-77). Nommé officier en 1977, il revient en flottille à la 12F Crusader (1977-78), passe au détachement CEPA Super Etendard à Istres en 78 qui donne naissance à la nouvelle 11F (1978-80). Seconde affectation à la 17F (1980-82), 3è monitorat à la 59S (1982-83). Suivent 5 ans à l’ERC à Cuers (1983-88) puis 4è monitorat à la 59S (1988-89). Nommé adjoint au chef du groupement aviation du Foch (1989-90) et enchaine sur une 5è affectation à la 59S (un record) comme commandant en second (1990-91). Il commande l’ERC de 1991 à 1994, devient chef Avia du Clemenceau (1994-1995) ce qui sera sa dernière affectation. Passionné de vol à voile, il devient un pilier de l’aéroclub de Fayence où il établit des records de distance parcourue. 6 682 heures de vol dont 261 de nuit et 459 appontages. 2 327 heures sur Etendard IV et 1 351 sur Super Etendard. L’EV1S Jean-Jacques Survielle à la 11F en 1979. par Robert Feuilloy - Secrétaire général ARDHAN - 06 07 57 70 94 - [email protected] Maquette Benoît Paquet - [email protected] L A G A Z E T T E 408 4 août 2018

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Page 1: L A G A Z E T T E 408aaan-lca.fr/files/p2/Gazette n°408.pdf59S (1982-83). Suivent 5 ans à l’ERC à Cuers (1983-88) puis 4è monitorat à la 59S (1988-89). Nommé adjoint au chef

Nouvelles de l’Association :

Deux décès :

N° 140. Nous apprenons tardivement le décès du maître principal honoraire André LACHAUD, le 25

mars 2017.

Il était né en 1928 et était un ancien de la société Aérospatiale.

N° 1479. Le capitaine de frégate honoraire Jean-Jacques SURVIELLE est décédé le 27 juillet 2018.

Né en 1940, engagé en 1960, il est breveté pilote en 1962 à Tours. Après le stage à la 59S, il est affecté

à la 16F Aquilon au 2è semestre 1963 puis passe sur Etendard à la 15F durant le 1er semestre 1964.Suit

une longue affectation à la 17F (1964-1970). Moniteur à la 59S (1970-73), Directeur de pont d’envol

sur l’Arromanches (1973-74), de nouveau à la 59S (1974-77). Nommé officier en 1977, il revient en

flottille à la 12F Crusader (1977-78), passe au détachement CEPA Super Etendard à Istres en 78 qui

donne naissance à la nouvelle 11F (1978-80). Seconde affectation à la 17F (1980-82), 3è monitorat à la

59S (1982-83). Suivent 5 ans à l’ERC à Cuers (1983-88) puis 4è monitorat à la 59S (1988-89). Nommé

adjoint au chef du groupement aviation du Foch (1989-90) et enchaine sur une 5è affectation à la 59S

(un record) comme commandant en second (1990-91).

Il commande l’ERC de 1991 à 1994, devient chef Avia du Clemenceau (1994-1995) ce qui sera sa

dernière affectation.

Passionné de vol à voile, il devient un pilier de l’aéroclub de Fayence où il établit des records de

distance parcourue.

6 682 heures de vol dont 261 de nuit et 459 appontages.

2 327 heures sur Etendard IV et 1 351 sur Super Etendard.

L’EV1S Jean-Jacques Survielle à la 11F en 1979.

par Robert Feuilloy - Secrétaire général ARDHAN - 06 07 57 70 94 - [email protected] Maquette Benoît Paquet - [email protected]

L A G A Z E T T E

N° 408 4 août 2018

Page 2: L A G A Z E T T E 408aaan-lca.fr/files/p2/Gazette n°408.pdf59S (1982-83). Suivent 5 ans à l’ERC à Cuers (1983-88) puis 4è monitorat à la 59S (1988-89). Nommé adjoint au chef

Nous sommes 780 membres actifs dont 693 ardhanautes.

Donec n° 79

Les records de l’AN n° 3

Heures de vol sur F-8 Crusader français

Jean-Patrick Philippot est le seul pilote français à avoir passé les 3 000 heures de vol sur Crusader. Son

total est de 3 038 heures dont 528 de nuit.

Selon Jean-Marie Gall, cinq pilotes de Crusader de l’US Navy ont aussi passé les 3 000 heures, le

record appartenant au Commander W. F Flagg avec 3 272 heures.

Profil de David Méchin n° 7

Letord 4, Escadrille côtière 487, Lion sur Mer 1918

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Récit d’André Lemaire

Les ravages d’une idéologie

Nous sommes en 1945, la première Armée en pleine bataille vient de franchir le Rhin, laissant derrière

elle un hôpital de campagne allemand croulant sous les blessés et incapables d’y faire face par lui-

même. Entraide oblige, le Service médical français y détache une équipe militaire de secours composée

d’un médecin et de trois infirmières.

Pas loin de là, l’aspirant Jacques Poutet de Chazal, commandant une section des Commandos de France,

Evadé de France comme moi et devenu un ami proche, est convoqué en fin de soirée à l’état-major pour

y recevoir ses ordres. Il lui est ordonné de faire fusiller un soldat allemand qui lui sera livré le

lendemain matin. Stupéfaction de Jacques qui proteste vigoureusement et annonce clairement que les

Commandos de France sont là pour faire la guerre et non pour fusiller les gens. L’ordre est maintenu,

bien sur, mais avec des explications : - sa section a été tirée au sort - lorsque, au sein de l’hôpital

allemand, notre équipe médicale est arrivée au chevet du condamné, celui-ci sort de ses draps une

mitraillette et tire sur elle à bout portant. Quatre morts……

Jacques, à contrecœur, voit donc arriver le lendemain, soutenu par deux soldats, un gosse en uniforme

de SS, 18 ans tout au plus, yeux bleus, résignés. Pris de pitié et pour essayer de comprendre, il lui

demande : « Pourquoi ? ». Et l’enfant de répondre :

-« On nous a appris deux choses, le courage et la haine. »

Il sera fusillé quelques instants plus tard, yeux ouverts à sa demande.

Réponse terrifiante qui vous glace le sang, réponse qui entraine avec elle d’effrayantes conclusions.

Jusqu’où un endoctrinement poussé à ce point peut-il nous amener, comment vat-il aller jusqu’à effacer,

éradiquer en soi toute conscience humaine, toute notion du Bien et du Mal ? Au seul profit d’une

idéologie qui se veut dominante, sanglante et destructrice des autres.

Dans un monde occidental qui s’effondre et bafoue toutes les valeurs fondamentales autour desquelles il

s’est construit, dans ce Monde où nos maitres à penser, nos édiles, nos gourous, nos gouvernants

gardent obstinément les yeux fermés devant la montée d’une nouvelle menace, dans cette France où

même les notions de Papa et de Maman viennent d’être remplacées par « parent numéro 1 » et « parent

numéro 2 », dans ce Monde là, notre Monde, une nouvelle idéologie est née, encore plus ravageuse et

dominante : l’Islam. Les fous d’Allah ceinturés d’explosifs, les coupeurs de tête, les poseurs de bombes,

exterminateurs aveugles de femmes et d’enfants, sont là pour nous hurler haut et fort qu’ils sont en

guerre et que nous sommes l’objectif. Si, à l’instant de disparaitre, le SS, lui, avait gardé les yeux

ouverts, nous allons, nous et jusqu’au dernier moment, les conserver soigneusement fermés ; nous avons

perdu.

Carnet gris

Le capitaine de vaisseau honoraire Henri RUYTINX est décédé le 23 juillet 1918. Né en 1927, entré

comme EOR dans la Marine en 1947, il est breveté pilote à Meknès en 1953. Pilote de Corsair à la 15F

(1953-54) et surtout à la 14F en Indochine (1954-55). A la CEPA sur Aquilon, à la 54S puis de nouveau

à la CEPA (1959-1963).Il est ensuite affecté à la 16F Etendard de 1964 à 1968 comme second puis

commandant.

Commandant de la BAN Lanvéoc-Poulmic (1979-80).

L’EV1R Ruytinx en décembre 1953 à la 15F de Karouba

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Insignes métalliques de l’A.N. Henri Marty n° 62

L’escadrille d’exploration E9 puis 9E

Création de guerre, cette escadrille voit le jour le 15 octobre 1939 à Berre, armée avec 4 appareils

Breguet Bizerte, « empruntés » à des formations disposant de ce type d’appareil.

Entre septembre 1939 et juin 1940 ses activités sont celles de surveillance, d‘escorte de convois et

d’exploration en haute mer.

Après la signature de l’armistice elle devient escadrille 9E le 1er août 1940. C’est à cette époque que

trois LeO H470 et un Leo H246.1*, viennent s’ajouter aux 3 Breguet Bizerte qu’elle possède à ce

moment là.

Breguet Bizerte au sein de la 9E (L’insigne de la formation se voit à l’avant au dessous de la verrière

du poste de pilotage).

Le même appareil vu dans une aquarelle peinte par J.Bladé

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Le Breguet Bizerte codé 9E.2 à Berre en 1941. Insigne sur coque et fanion. (Guiader)

En juin 1941 les LeO H470 après avoir servi d’appareils de liaison entre Hyères et Karouba rallient

Dakar et s’intègrent à l’escadrille 4E. Trois Breguet Bizerte viennent alors se rajouter en remplacement

au sein de la 9E.

En novembre 1942, les Allemands envahissent la zone Sud de la France non occupée. La base de Berre

étant investie, l’escadrille est alors dissoute.

L’emblème de la formation représentait 2 galères sur fond de soleil couchant. Il a été approuvé le 5

décembre 1939 par la décision n° 2339 EMG/Aéro/O.

Un insigne broché a vu le jour et porte sur son dos le nom de l’éditeur marseillais MALAN.

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*Ce LeO H246.1 sera saisi en novembre 1942 par les Allemands. Détruit par des avions alliés au

printemps de 1944 dans les environs de Lyon, alors qu’il portait les marques de la Luftwaffe.