kayak : canada vers un monde meilleur

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Kayak : Canada vers un monde meilleur

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Page 1: Kayak : Canada vers un monde meilleur

27PRINTEMPS2012

Page 2: Kayak : Canada vers un monde meilleur

EN LIBRAIRIE

DÈS FÉVRIER !

De Marie-Victorin à IMAX, 11 histoires vraies mettant en vedette nos grands scientifiques.

Ces histoires ont paru dans Les Débrouillards de 2001 à 2006. Les plus récentes inventions du débrouillard Van : action, humour et imagination !

Ces histoires ont paru dans Les Débrouillards de 2007 à 2011.

CHAQUE ALBUM :48 pages en couleurs • Couverture rigide • Rabais de 20 % aux abonnés des Débrouillards

sur les commandes téléphoniques seulement (taxe et frais de livraison en sus). 1 866 600-0061 • Vendus en librairie et sur bayardjeunesse.ca

19,95 $ CHACUN

(+taxe)

DÈS FÉVRIER !

en BD !J’aime la science...

Page 3: Kayak : Canada vers un monde meilleur

Illust

ratio

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uver

ture

: Sté

phan

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utin

27PRINTEMPS2012

Psst! Ces symboles signifient « Kayak » en Inuktitut.

As-tu aimé nos magazines Terre des

Débrouillards 1 et 2, publiés en mars 2008 et

janvier 2010 ? Si oui, tu vas aimer ce numéro

spécial de Kayak, car il te parle lui aussi de la

situation difficile que vivent des jeunes et des

adultes dans de nombreux pays pauvres, et des

efforts que font des citoyens, des organismes et le

gouvernement de notre pays pour aider à

améliorer les choses.

Tu verras dans ce magazine que même des

jeunes comme toi peuvent faire quelque chose

pour « changer le monde ». Nous qui avons la

chance de vivre dans un pays riche et en paix,

nous pouvons et devons faire encore plus

d’efforts pour partager nos richesses avec les gens

dans le besoin. C’est vrai pour chaque citoyen,

jeune ou adulte, et pour les organismes, les

compagnies et les gouvernements.

Bonne lecture ! Et n’oublie pas d’aller sur

kayakmag.ca pour nous dire ce que tu penses

de tout ça !

Félix Maltais, éditeur

Do-ré-mi-fa-sol-aide-siNos musiciens chantent pour

aider les autres

28 C’est pas n’importe quoi !

34 Quand on se compare, on se console !

56 Jeu60 Blagues61 Drôles de bulles

Une histoire d’entraideLa présence du Canada

dans le monde

Forcés de travailler, forcés de se battre

Au jeu !

Équit-cellent !Des friandises qui font du bien

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UNE COMMUNAUTÉ

MONDIALEN otre pays a toujours été ouvert au reste

du monde... avant même d’être un pays ! Nous savons que nous faisons partie

d’une communauté qui englobe la planète entière. Nous savons aussi que nous sommes très privilégiés. Il n’y a pas eu de guerre en sol canadien depuis deux siècles, et nous n’avons jamais connu les inondations, les sécheresses et les tremblements de terre qui ont détruit d’autres pays. Alors, quand on a autant de chance, il faut évidemment partager avec les autres.

Le développement international, ce n’est ni rapide ni facile, mais c’est important. C’est un processus par lequel un pays – ou un regroupement de pays – fournit de l’aide à un pays

dans le besoin. Cette aide peut durer quelque temps seulement, par exemple quand il s’agit d’envoyer des tentes, de l’eau potable et des médicaments après un tremblement de terre. Mais elle s’étend généralement sur une période beaucoup plus longue, parce que les résultats aussi doivent être durables. Cette aide consiste par exemple à construire des écoles, à aider à mettre en place un système électoral juste, à creuser des puits, à former des enseignants ou à montrer aux agriculteurs de nouvelles méthodes pour améliorer leurs récoltes.

En aidant les gens des pays pauvres à combler leurs besoins essentiels (aliments nourrissants, eau potable, endroit pour vivre, soins de santé)

KayaK #27 printemps 2012

Page 5: Kayak : Canada vers un monde meilleur

Illustrations : Anthony Brennan anthonybrennan.net

et à se doter des outils nécessaires pour un avenir meilleur (écoles, fermes, gouvernement juste, droits égaux pour tous), nous contribuons à répandre la paix dans le monde. Et, comme tu vas le constater, notre pays joue ce rôle depuis bien longtemps !

Pour en savoir plus long, rends-toi dans la Zone jeunesse du site de l’Agence canadienne de développement international. Va à www.acdi-cida.gc.ca et clique sur « Zone jeunesse », du côté gauche de l’écran.

Visite la Zone jeunesse du site web de l’ACDI.

www.acdi-cida.gc.ca

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Me,decin en ChineLe chirurgien ontarien Norman Bethune est un héros en Chine. En 1938, ses convictions socialistes l’ont mené dans ce pays, alors en lutte contre les envahisseurs japonais. Le Dr Bethune y a créé des cliniques mobiles tout près des champs de bataille. Il y a formé des médecins et mis sur pied plus de 20 hôpitaux. Il lui est même arrivé d’opérer 115 patients de suite pendant 69 heures sans arrêt ! Norman Bethune est mort des suites d’une infection en 1939, après s’être coupé pendant une intervention chirurgicale.

L’aide aux pays dans le besoin, c’est l’affaire des

citoyens et des gouvernements. En voici de

formidables exemples qui viennent de chez nous !

Photo : Office national du film/Bibliothèque et Archives Canada

Le Dr Norman Bethune, en train de faire une

intervention chirurgicale en Chine.

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Des droits e,gaux pour tousÀ une certaine époque, personne ne s’intéressait aux droits de l’homme. Les choses ont changé en 1948, quand les Nations Unies ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’est le Canadien John Humphrey qui a rédigé cette déclaration. Grâce à son travail, les droits de la personne sont maintenant une idée acceptée de tous.

Photo : Bibliothèque Franklin D. Roosevelt

Photo : Canada. Ministère de la Défense nationale/

Bibliothèque et Archives Canada

Eleanor Roosevelt, femme du président américain de l’époque, devant la Déclaration des droits de l’homme

Major-Général G. Brock Chisholm

Une tete en sante,En 1948, le médecin et psychiatre ontarien Brock Chisholm a été le premier directeur général de l’Organisation mondiale de la santé. Il insistait pour dire que la santé inclut autant l’aspect mental que l’aspect physique, une idée bien en avance sur son époque.

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En route vers la paix

Photo : Bibliothèque et Archives Canada

Photo : Bibliothèque et Archives Canada

Des droits pour les enfantsLes enfants étaient autrefois considérés comme étant la propriété de leurs parents, et l’idée qu’ils ont eux aussi des droits est plutôt récente. La Déclaration des droits de l’enfant a été adoptée par les Nations Unies en 1959. Elle précise entre autres que tous les enfants ont le droit d’être protégés contre toute forme de cruauté, d’avoir accès à une éducation gratuite, de recevoir de l’amour et des soins de leur famille et de leur gouvernement, et d’apprendre l’importance de la paix, de la compréhension et de l’amitié. En 1989, les Nations Unies ont fait un pas de plus avec l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant. En signant cette convention, les gouvernements acceptent de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faire respecter les droits des enfants.

Ay, Colombo !En 1950, plusieurs pays du Commonwealth (une organisation qui réunit d’anciennes colonies anglaises) ont reconnu que la pauvreté menait à l’instabilité politique. Ces pays étaient le Canada, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Ils ont ensuite créé le « Plan de Colombo », avec l’aide des États-Unis. Ensemble, ils ont investi des dizaines de millions de dollars pour la construction de routes, d’usines, d’universités, de voies ferrées et d’aéroports dans des pays comme l’Inde, le Pakistan, l’Indonésie et le Bangladesh. Cela, pour les aider à sortir de la pauvreté.

Les délégués à l’assemblée de 1950.

Photo : Secrétariat du Plan Colombo

Lester B. Pearson

En 1956, le gouvernement égyptien a pris le contrôle de la société européenne qui gérait l’important canal de Suez, la voie de navigation qui permet aux navires de passer de la mer Méditerranée à la mer Rouge. Cela a grandement déplu à la France, à Israël et au Royaume-Uni, qui ont attaqué l’Égypte et même bombardé la région du canal. Lester B. Pearson était alors responsable des affaires étrangères du Canada. Il a mené les efforts des Nations Unies pour mettre sur pied une force d’urgence afin d’empêcher la situation de dégénérer en guerre mondiale. Cela lui a valu le prix Nobel de la paix en 1957.

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Photo : SUCO

Une aide organise,eLa plus grande organisation gouvernementale canadienne d’aide à l’étranger a vu le jour en 1968. L’Agence canadienne de développement international (ACDI) fournit des fonds et des conseils pour des projets visant à améliorer la qualité de vie des habitants des pays en développement, souvent très pauvres. L’ACDI soutient aussi le travail de différentes organisations internationales telles que les Nations Unies et la Banque mondiale. Elle a pour mission de « mener l’effort international du Canada pour aider les populations qui vivent dans la pauvreté».

La Dre Lucille Teasdale avec un jeune malade en Ouganda.

Photo : Fondation Piero et Lucille Corti

Ope,rations a l’africaineLucille Teasdale, une des premières femmes chirurgiennes au Canada, était une personne très dévouée. Elle a dû aller étudier en France parce que le Canada refusait de former une femme chirurgienne. En 1961, elle et son futur mari se sont rendus en Afrique afin de travailler dans un tout petit hôpital en Ouganda. Elle y a passé 35 ans à opérer les malades. L’hôpital qu’elle a mis sur pied avec son mari compte maintenant des douzaines de médecins, dont plusieurs qu’elle a formés elle-même.

Au-dela du gouvernementLe Service universitaire canadien outremer, ou SUCO, est une des organisations non gouvernementales (ONG) les plus importantes au Canada. Il a été fondé en 1961, dans le but d’aider les nouveaux diplômés à aller enseigner à l’étranger. Encore aujourd’hui, le SUCO envoie à l’étranger des centaines de gens qualifiés dans différents domaines comme les mines, l’artisanat ou l’agriculture. Son secteur anglophone, CUSO (pour Canadian University Services Overseas), est devenu un organisme indépendant en 1981.

Photo : © ACDI-CIDA/Roger LeM

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La recherche au profit de l’aide Les solutions aux problèmes dans les pays étrangers sont souvent

différentes de celles qui peuvent fonctionner chez nous. C’est pourquoi le gouvernement canadien a créé, en 1970, le Centre de recherches pour le développement international. Cet organisme a pour mandat de combiner les connaissances des Canadiens à celles des populations locales pour trouver des solutions efficaces reposant sur la science et la technologie. Le résultat ? Des programmes visant à protéger l’environnement, à moderniser l’agriculture, à améliorer la santé et à mettre en place de nouveaux réseaux de communications.

Amitie,s francophonesPlusieurs pays, dont le Canada, ont des liens historiques avec la France et comptent une importante population francophone. En 1970, ces pays ont voulu se doter d’une organisation d’entraide dans les domaines de la culture, de l’éducation et de la science. Cette organisation, maintenant appelée la Francophonie, vise à assurer la démocratie, la paix et le respect des droits de la personne dans tous ses pays membres, qui se trouvent surtout en Europe et en Afrique. Elle fournit aussi de l’aide à ses membres les plus pauvres.

Contrer la se,cheresse

Les pays du Sahel – une bande qui couvre la partie la plus large de l’Afrique – ont reçu

très peu de pluie pendant plus de cinq années consécutives, à partir de 1968. Bien que le climat de cette région soit toujours très

sec, cette sécheresse exceptionnelle a tué 200 000 personnes. En 1974, le Canada avait

déjà investi des millions de dollars dans la région afin de fournir de la nourriture aux populations et

de protéger les plantes qui avaient survécu au manque de pluie.

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Photo : © ACDI-CIDA/ W

endell Phillips Photo : W

hite Pine Pictures.

Le Dr James Orbinski au Rwanda, en 1994.

Un prix pour la paixL’organisation Médecins Sans Frontières envoie des médecins dans différentes régions du globe touchées par la guerre et les catastrophes naturelles. En reconnaissance de son travail auprès des personnes malades ou blessées, cette organisation a reçu le prix Nobel de la paix en 1999. C’est le Canadien James Orbinski, alors président de MSF, qui a accepté le prix. Il avait travaillé en Afrique, au Pérou et en Afghanistan.

Danger sous nos pasLes mines terrestres sont de véritables bombes à retardement. Ces engins sont placés sous terre et programmés pour exploser lorsque quelqu’un pose les pieds dessus. Même une fois les guerres terminées, on retrouve souvent de ces engins explosifs dans le sol. La Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel a été signée à Ottawa, en 1997, grâce aux efforts du ministre des Affaires étrangères du Canada pour débarrasser le monde de ces armes terribles.

Un type de mine terrestre

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Si tu gagnes un peu d’argent de poche, c’est probablement en faisant des tâches à la maison ou en livrant des journaux. Et si tu étais assez grand pour avoir un emploi à temps partiel, la loi te protégerait. Ainsi, ton patron ne pourrait pas te faire travailler pendant trop d’heures, ou dans des conditions dangereuses pour ton jeune âge.

Par Jason Santerre

Illustrations : David Namisato nam

isato.orgforcés de travailler, forcés de se battre

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Page 13: Kayak : Canada vers un monde meilleur

ais tous les enfants n’ont pas cette chance. Dans certains pays, les enfants font le même travail que les adultes. Pire encore, ils sont parfois forcés

de devenir soldats et de faire des choses terribles dans des conflits auxquels ils ne comprennent rien.

Il y a présentement des enfants comme toi qui font la guerre. Ce sont des enfants ordinaires, qui peuvent être obligés de poser des mines terrestres très dangereuses ou de tirer sur d’autres soldats – peut-être même sur d’autres jeunes de leur âge. L’organisme War Child Canada cherche à aider ces enfants.

C’est en Afrique qu’il y a le plus grand nombre d’enfants soldats. Michel Chikwanine en était un. Il n’avait que cinq ans quand il a été enlevé sur un terrain de soccer près de son village, au Congo. Dans ce pays, la guerre a tué près de six millions de personnes depuis 15 ans.

Michel a été emmené dans un camp loin de chez lui, où il a été drogué. Terrifié, il a reçu un fusil, et on lui a ordonné de tirer sur son meilleur ami, Keviné, pour prouver qu’il était prêt à faire partie de l’armée rebelle (cette armée se battait contre le gouvernement du pays).

Plus tard, Michel a réussi à s’enfuir et s’est finalement retrouvé au Canada. « C’était le mois de janvier. Quand j’ai atterri à Ottawa, il faisait moins 40, et je n’avais jamais vu de neige », raconte Michel, qui n’oubliera jamais ce jour-là – le jour où il a enfin goûté à la liberté.

M

Une journée de silence pour défendre ceux qui ne peuvent pas se faire entendre.

Michel Chikwanine

Photo : Free The Children

Photo : Free The Children

forcés de travailler, forcés de se battre

un soutien silencieuxConnais-tu le Vœu de silence de l’organisme Enfants Entraide ? Chaque année, des dizaines de milliers de jeunes du monde entier s’engagent à ne pas parler et à ne pas envoyer de courriels ni de messages textes pendant 24 heures. Cela, pour attirer l’attention sur le sort des enfants qui sont réduits au silence par la guerre et la pauvreté.

« Ce que je trouve super, au Canada, c’est que les jeunes peuvent agir, dit Michel. Il y a tellement de gens ailleurs qui n’ont pas le droit de s’exprimer. Le Vœu de silence attire l’attention des gens et les sensibilise. Ils voient des enfants qui ne parlent pas et ils se demandent pourquoi. » Pour en savoir plus, va voir sur www.enfantsentraide.org/voeudesilence.

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D’après l’Agence canadienne de développement international, plus de 130 millions d’enfants à travers le monde doivent travailler pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.

En Bolivie, des garçons travaillent chaque jour au pic et à la pelle pour casser de grosses pierres. En Côte d’Ivoire, des enfants travaillent de longues heures dans les champs de cacao, où ils respirent les pesticides qu’on vaporise régulièrement sur les récoltes. Dans d’autres pays, des petites filles travaillent comme servantes pour un salaire de famine.

Personne n’aime voir des enfants travailler ainsi, surtout dans des conditions aussi dangereuses.

Cependant, un travail sécuritaire à temps partiel, qui permet aux jeunes d’aller à l’école et même de jouer, est tout à fait acceptable. Ainsi, dans bien des pays, les enfants aident leurs familles aux champs ou vendent des produits dans la rue, mais ils sont bien traités et ils ont des heures de travail raisonnables.

Le problème se pose quand les enfants sont forcés de travailler pendant de longues heures dans des conditions dangereuses. Il arrive par exemple que des petites filles doivent aller habiter chez des gens pour y travailler comme bonnes ou que des jeunes

soient forcés de tisser des tapis pendant 12 heures par jour. Et – chose

inimaginable – il y a même des enfants qui vivent en esclavage.

Photo : © ACDI-CIDA/David Trattles

Des enfants d’à peine 5 ou 6 ans sont parfois forcés de travailler.

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Le monde entier se révolte contre de telles

situations. Et la bonne nouvelle, c’est que

la situation s’améliore. Entre 2000 et 2004,

le nombre d’enfants forcés de travailler a

diminué de 16 p. 100 dans le monde.

Photo : Free The Children

Un des principaux groupes qui s’efforcent de mettre fin au travail des enfants est l’œuvre d’un jeune Canadien ! Craig Kielburger avait

12 ans quand il a fondé Enfants Entraide en 1995. Aujourd’hui, plus d’un million de jeunes se sont joints à son combat.

dire NOn!

Le jeune Craig Kielburger visite une usine dans le sud de l’Inde, où on faisait travailler des enfants

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Des gens d’ici créent toutes sortes de produits utiles pour les gens du monde entier.

DES SOLUTIONS CANADIENNES

Photo : istock

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PROBLÈME:

SOLUTION:

DE L’EAU NON POTABLE à LA MAISONL’eau sale rend les gens malades, mais dans bien des pays, peu de gens peuvent se payer un puits ou un système de traitement de l’eau.

DES fILTRES PEU COûTEUxDavid Manz, professeur de génie à l’Université de Calgary, a conçu le filtre Biosable, maintenant utilisé dans le monde entier. Il a perfectionné son système avec l’aide d’un organisme canadien, le Centre de recherches pour le développement international. Le filtre se compose d’un bac de béton rempli de sable fin, qui emprisonne et élimine les bactéries et les autres éléments nocifs présents dans l’eau.

SE NOURRIR EN TEMPS DE CRISELors d’une guerre ou d’une catastrophe naturelle (une inondation, mauvaise récolte, etc.) les aliments sont peu nombreux et souvent pas très bons pour la santé.

LA SANTé EN CONSERvELe nouveau produit de Campbell Canada, appelé « Nourrir », contient deux portions complètes de légumes, une portion d’une nouvelle variété d’avoine (mise au point au Manitoba) et près de 20 grammes de protéines. Il peut être mangé tel quel. C’est une solution idéale dans les cas de crise alimentaire.

PROBLÈME: SOLUTION:Photo : David M

anzPhoto : Cam

pbell’s

Photo : UN/Eskinder Debebe

Photo : istock

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L’EMPOISONNEMENTSi on est mordu par un serpent, si on mange un aliment contaminé ou si on respire des vapeurs dangereuses, il faut obtenir vite les conseils d’un spécialiste. Chez nous, c’est possible. Mais dans les pays pauvres, ce n’est pas facile d’avoir accès à des experts.

L’ACCÈS à L’INfORMATION Le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail a créé un programme informatique qui contient les conseils de cent spécialistes de l’empoisonnement. Ainsi, même dans les régions pauvres et éloignées, on peut accéder à cette information et s’attaquer rapidement à divers problèmes d’empoisonnement.

PROBLÈME:

PROBLÈME:

SOLUTION:

DES MAISONS DANgEREUSESLes effets du tremblement de terre à Haïti en 2010 ont été aggravés par le fait que les maisons étaient mal construites. C’est pourquoi le gouvernement haïtien a demandé à des architectes du monde entier de lui donner des idées pour bâtir des maisons sûres et peu coûteuses.

Photo : istock

Photo : istock

Photo : UN/Marco Dorm

ino

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SOLUTION:

DES SACHETS PLEINS DE BONNES CHOSES Le chercheur Stanley Zlotkin, de l’Université de Toronto, a trouvé un moyen de mélanger des oligo-éléments dans un emballage gros comme un sachet de thé. Ce produit, appelé « Sprinkles », peut être saupoudré sur la nourriture des enfants.

CARENCES EN vITAMINES ET EN MINéRAUxLes enfants qui ne mangent pas bien manquent généralement d’oligo-éléments. Or le corps et le cerveau ont besoin de ces substances, comme le zinc, le fer et les vitamines, pour bien se développer.

PROBLÈME: SOLUTION:

« L’HUMAINE »

Le modèle présenté par le concepteur de tentes montréalais Maurice Monette se compose de murs de mousse tendus sur un cadre d’aluminium. Si la terre tremble, la maison bouge plutôt que de se fissurer et de s’écrouler. M. Monette a baptisé sa maison « l’Humaine ». Quatre personnes peuvent la construire en seulement une semaine.

Photo : UN/Albert Gonzalez Farran

Photo : Tenta

Photo : Sprinkles Global Health Initiative

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Comme plusieurs vedettes mondiales, des musiciens canadiens amassent de l’argent pour aider les gens dans le besoin.

Quand peut-on dire qu’une chanson est plus qu’une chanson ? Quand elle a pour but d’amasser de l’argent pour une bonne cause. Après des catastrophes naturelles, des inondations ou des famines, des musiciens canadiens ont souvent mis leur talent à profit pour encourager les gens à donner de l’argent. Si tu tends bien l’oreille, tu reconnaîtras peut-être les chansons qui suivent...

Le premier concert de charité réunissant de nombreuses vedettes a été organisé en 1971, pour un pays d’Asie appelé Bangladesh. C’était une idée de George Harrison, un des Beatles. Plus de 40 000 personnes se sont entassées au Madison Square Garden de New York pour écouter certains des musiciens les plus populaires de l’heure. On a amassé des millions de dollars pour les gens de ce pays, victimes de la guerre, d’une inondation et d’une pénurie alimentaire.

Do-ré- mi-fa-sol- aiDe-si

Do-ré- mi-fa-sol- aiDe-si

Par Bridget Wayland

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2005 : « One World »

Quand une vague géante a frappé les côtes de l’Indonésie et de sept autres pays, en décembre 2004, des gens du monde entier ont voulu apporter leur aide aux victimes. À Toronto, le concert « Canada for Asia », diffusé à la télévision, a rapporté plus de 4 millions de dollars pour les victimes du terrible tsunami. Puis, à Vancouver, Avril Lavigne, Sarah McLachlan, Sum 41 et Barenaked Ladies ont organisé un autre concert bénéfice pour les victimes du tsunami, « One World ». L’argent recueilli a été versé à des organismes d’aide humanitaire.

Oui, ces chanteurs sont très connus...

de tes parents !

Photo : Dimo Safari

Photo : © ACDI-CIDA/Benoit Aquin

1985 : «Tears are Not enough » Quand une terrible famine a frappé l’Éthiopie, dans le nord-est de l’Afrique, des musiciens ont décidé d’agir. Ils ont d’abord produit un disque qui contenait une seule chanson afin d’amasser de l’argent. Cette chanson, intitulée « Do They Know It’s Christmas? », était interprétée par un groupe de supervedettes, qui s’était baptisé Band Aid (un jeu de mots autour du terme qui désigne un pansement, en anglais, et de l’aide apportée par un « band » musical). La chanson a connu un énorme succès.

Par la suite, le chanteur Bryan Adams, de Vancouver, s’est joint à 55 autres musiciens célèbres dans un groupe appelé Northern Lights. Ils ont enregistré « Tears are Not Enough », qui a été elle aussi très populaire. Tes parents se souviennent sans doute des paroles. La chanson a été en tête des palmarès en 1985 et a permis d’amasser plus de 3 millions de dollars. Un groupe américain a également enregistré la chanson « We Are the World », pour amener les gens à donner de l’argent pour lutter contre la faim en Éthiopie.

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Les jeunes artistes appuient Haïti

Le terrible tremblement de terre qui a dévasté Haïti en 2010 a suscité de nombreuses actions humani-taires de la part d’artistes canadiens. Ainsi, Justin Bieber et Céline Dion ont uni leur voix à des dizaines d’autres idoles de la musique pop pour enregistrer une nouvelle version de « We are the World ».

2010 :

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Page 23: Kayak : Canada vers un monde meilleur

Les jeunes artistes appuient Haïti

Ces grands-mères africaines ont participé au concert Hope Rising, à Toronto.Un peu d’espoir !

Au Québec, où plusieurs artistes sont originaires d’Haïti, les concerts ont été fort nombreux. Luck Mervil, entre autres, s’y est donné corps et âme. Et à Vancouver, où se déroulaient les Jeux olympiques, 50 musiciens ont enregistré une version de « Wavin Flag », du chanteur hip-hop K’naan, un Canadien d’origine somalienne. Tous les fonds recueillis ont été versés à trois organismes travaillant à Haïti : Vision Mondiale, Enfants Entraide et War Child Canada.

La Fondation Stephen Lewis est un groupe canadien qui cherche à aider les Africains touchés par le sida. Quand des mères et des pères meurent de cette terrible maladie, ce sont souvent les grands-mères qui doivent s’occuper des enfants orphelins. Lors d’un concert organisé par ce groupe à Toronto en mai 2011, sept grands-mères du Swaziland et de l’Afrique du Sud sont montées sur scène avec de grandes vedettes pop comme Alicia Keys, K’naan et Rufus Wainwright.

Photo : CP Photo/Francis RoyPhoto : Cam

eron Maclennan

Luck Mervil

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Page 24: Kayak : Canada vers un monde meilleur

10 projets canadiens pour combler des besoins essentiels

C’EST IMPOR-TANT !

Par Bridget Wayland KayaK #27 printemps 2012

Page 25: Kayak : Canada vers un monde meilleur

Le midi, on mange bien !« Ventre affamé n’a pas d’oreilles », dit un proverbe. C’est vrai à l’école ! Au Honduras, un pays d’Amérique centrale, la nourriture est rare à cause de la pauvreté et de la difficulté à cultiver la terre. Heureusement, un million d’élèves peuvent compter chaque jour sur un bon repas : de la soupe au riz et aux haricots avec une tortilla frite, une crêpe et une boisson. Cela, grâce à un programme d’alimentation scolaire mis sur pied par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies et soutenu par des contributions canadiennes.

À TAbLE !

À la rescousseQuand la Somalie a été frappée par la guerre et la sécheresse, il n’y avait plus d’eau pour les cultures et pour les animaux. Les gens ont dû quitter leur maison et marcher pendant des jours simplement pour avoir un repas. Dans les camps de réfugiés, ils ont enfin pu manger. Qu’y avait-il au menu ? Peu de choses. Ainsi, un enfant de 10 ans en bonne santé avait droit à environ un kilo et demi de céréales de soya et de maïs par semaine, en plus d’un peu de sucre et d’huile. Plusieurs organismes canadiens ont aidé à nourrir les Somaliens.

Le lait du matinQuatre enfants vivant sur une ferme boivent un verre de lait frais tous les matins. Ça n’a rien d’exceptionnel ? Eh bien, oui, puisque leur famille, la famille Kastuli, vit à Karatu, en Tanzanie, où des agriculteurs « passent au suivant » avec des chèvres ! Tout a commencé quand la mère des enfants, Scolastica, a reçu deux chèvres laitières d’un organisme d’aide canadien. Quand une des chèvres a eu des petits, Scolastica en a donné deux à une autre famille dans le besoin. Cette famille a fait la même chose par la suite. Et maintenant, tout le monde peut déjeuner !

Photo : istockPhoto : W

FP/Siegfried Modola

Photo : Programm

e alimentaire des Nations Unies

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VIVE L’EAU !

QU’ON EST bIEN CHEZ SOI !

bonne à boireSi tu vivais dans les montagnes de Bolivie, en Amérique du Sud, tu n’aurais peut-être pas d’eau potable ni de salle de bains chez toi. Mais tu en aurais peut-être à l’école ! Grâce à un programme des Nations Unies, soutenu par le Canada, plus de 200 000 personnes ont maintenant accès à de l’eau potable, et les habitants de 20 villages disposent de salles de bains.

Ce programme vise à combattre les virus, qui causent des maladies. Les virus se transmettent quand on n’a pas les mains propres. En ayant des toilettes, des douches et des lavabos, les enfants peuvent se laver et rester en bonne santé.

Petit garçon,

GRANDES idées

Il n’avait que six ans, mais il a quand même réussi à faire bouger les choses ! En 1999, quand le jeune Ontarien Ryan Hreljac a appris que l’absence d’eau potable causait maladies et décès, il s’est retroussé les manches. Il a gagné 70 $ en faisant des tâches supplémentaires chez lui puis il a envoyé cet argent à l’école primaire Angolo, en Ouganda, en vue de la construction d’un puits. Depuis, la Fondation Ryan’s Well a contribué à faire creuser près de 700 puits !

À l’abri de la tempêteQuand le Pakistan a été frappé par la pire inondation de son histoire, en juillet 2010, des millions de personnes ont perdu leur maison. La Croix-Rouge canadienne et ses partenaires internationaux ont utilisé nos dons pour installer des tentes et des bâches. Ces organismes ont aussi fourni de la vaisselle, des couvertures et d’autres articles pour aider plus de 1,6 million de personnes, en attendant la construction de nouvelles maisons.

Un toit sur leur têteMême quand il y a des bâtiments partout, certaines personnes peuvent avoir de la difficulté à trouver un logement. Au Zimbabwe, en Afrique, l’organisme Abri International construit des maisons à l’intention d’une partie des 700 000 citoyens qui ont été chassés de chez eux par leur gouvernement.

Photo : © ACDI-CIDA/Stephen Edgar

Photo : Ryan’s Well

Photo : Angela Sevin

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AbC, 1-2-3C’est difficile de faire des études quand il n’y a pas d’enseignants, ni d’écoles ni de bibliothèques ! Un groupe québécois appelé Terre sans Frontières cherche à améliorer la situation à cet égard. Aux Philippines, ce groupe gère un projet qui vise à construire des écoles et à fournir du matériel scolaire pour donner à 900 enfants, en majorité des filles, une chance d’apprendre et d’améliorer leur vie.

Retour à l’écoleDeux ans après le tremblement de terre de 2010, c’est enfin la rentrée des classes ! Grâce à 20 millions $ provenant du Canada, la Banque interaméricaine de développement aide Haïti à construire 35 écoles à l’épreuve des tremblements de terre. Elle paie aussi les frais de scolarité de 35 000 jeunes défavorisés et donne à 35 000 autres jeunes des trousses scolaires. Les trousses contiennent un sac à dos, un uniforme, des livres et des crayons.

Des emplois pour demainQu’on vive à Moncton ou au Cameroun, il faut avoir certaines connaissances pour obtenir un bon emploi. À Yaoundé, la capitale du Cameroun, un organisme du Nouveau-Brunswick, SavoirSphère Canada, aide à former plus de 500 jeunes en technologies de l’information et de la communication. Les diplômés auront de bonnes chances de trouver des emplois dans le secteur des hautes technologies.

ON A DE LA CLASSE !Photo : istock

Photo : istock

Photo : UN/Marco Dorm

ino

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À ton avis, ces projets peuvent-ils être considérés comme des projets

de développement international ?

N’importeC’est pas

Le Centre de recherches pour le développement international, un organisme du gouvernement canadien, a participé à la mise en place de services Internet destinés à de petites communautés en Mongolie, un pays immense et montagneux. Les accès Internet aident à la formation des médecins en zones rurales et à l’éducation des jeunes.

moNgoliamoNgolie

Photo : CRDI

quoi !

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rÉpoNses page 62

Au Népal, les gens ordinaires ne peuvent pas faire grand-chose contre la pollution à l’extérieur. Mais la pollution à l’intérieur ? Voilà quelque chose qu’ils peuvent limiter, grâce à l’aide de l’organisme World Neighbours Canada. L’utilisation de cuisinières sans fumée est un moyen facile de protéger les yeux des gens et de réduire les problèmes de respiration.

NepalNÉpal

La bande dessinée en ligne intitulée Le chemin et ses ombres raconte l’histoire de Selome, une jeune Éthiopienne de 14 ans. Comme sa famille n’a pas d’argent pour l’envoyer à l’école secondaire, Selome s’en va en ville pour retrouver sa tante. Publiée par l’Organisation canadienne pour l’éducation au service du développement, cette bande dessinée est disponible en français et en anglais. Elle vise à aider les enfants et les enseignants canadiens à mieux comprendre la vie en Éthiopie.

CaNadaCaNada

Writer: Wili LibermanIllustrator: Janine CarringtonISBN# 978-0-9876981-0-0

En 1989, le gouvernement irakien a asséché une vaste zone marécageuse où vivaient un demi-million de personnes. Ces gens pêchaient, élevaient des buffles d’Asie et utilisaient les roseaux pour la fabrication de produits artisanaux. Avec l’aide de l’Université de Victoria et de l’Université de Waterloo, les Irakiens tentent aujourd’hui de remettre la région dans l’état où elle se trouvait autrefois, afin que la population retrouve son ancien mode de vie.

iraqiraK

Peu importe l’endroit, il y a toujours des jeunes qui risquent de se mettre dans le pétrin en désobéissant à la loi. En Ukraine, l’organisme Agriteam Canada travaille actuellement à former des juges et à créer un centre pour les jeunes en difficulté.

uKraiNeuKraiNe

Photo : World Neighbours Canada

Photo : CODEPhoto : U.S. Arm

y Corps of EngineersPhoto : Agriteam

Canada

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Même dans un pays en guerre ou dans un camp de réfugiés, les jeunes ont besoin de jouer. C’est pourquoi plusieurs organismes canadiens travaillent fort pour donner aux jeunes des occasions de jouer, même dans

au jeu !

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Illustrations: Keith Milne km

ilneartist.tripod.com

les régions les plus instables du monde. Après tout, quand on joue au soccer, on ne fait mal à personne, et personne ne nous fait mal. On rencontre de nouveaux amis et on s’amuse dans un endroit sûr. Ça améliore la vie de tous.

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jouer pour se protégerLes parents qui jouent avec leurs enfants les aident à grandir, tout en les préparant pour l’école. Le centre Hincks-Dellcrest, de Toronto, gère les programmes « Apprendre par le jeu » au Nicaragua, au Pérou, à El Salvador, en Jamaïque et dans d’autres pays. Les intervenants expliquent aux parents ce qui se passe à mesure que leurs enfants grandissent. Les parents apprennent aussi à jouer avec leurs enfants pour encourager leur créativité et améliorer leur santé physique et mentale.

Faire du sport sans danger Quand des gens doivent quitter leur maison pour échapper à la violence, ils se retrouvent souvent dans des camps de réfugiés. Ils survivent, mais comment s’y bâtir une vie ? Puisque ces camps sont censés être temporaires, on n’y trouve généralement pas d’écoles ni de lieux de travail. Alors, à force de passer de longues journées à ne rien faire, les gens s’ennuient – et même pire.

Le groupe canadien UNXUN a donc décidé d’apporter son aide. Dans des camps de réfugiés au Tchad, en Afrique, il a créé des endroits sûrs où les jeunes peuvent jouer, par exemple des terrains de basket-ball et de volleyball. UNXUN a formé plus de 350 entraîneurs et professeurs, et a fourni des filets, des ballons et d’autres types d’équipement.

Grâce à cette initiative, plus de 12 500 enfants s’amusent sans soucis. Ces petits moments de jeu et de paix leur permettent de goûter pour un instant aux joies d’une existence normale.

Un camp de réfugiés en Afrique

Photo : © ACDI-CIDA/ Roger LeM

oynePhoto : Hincks-Dellcrest Centre

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Quel est le lien entre les Jeux olympiques et l’interruption temporaire de la guerre ? En 1996, à l’occasion des Jeux d’Atlanta, aux États-Unis, Olympic Aid et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance ont amassé 13 millions de dollars. Cet argent a permis de vacciner plus de 12 millions d’enfants contre diverses maladies graves. Des déclarations de paix temporaires, connues sous le nom de Trêves olympiques, ont en effet été adoptées à différents endroits, par exemple en Afghanistan et dans le nord de l’Irak. Les combats ont cessé afin que l’UNICEF puisse administrer ces vaccins, et sauver ainsi la vie d’un grand nombre de femmes et d’enfants.

DES athlètes admirablesLes organisateurs des Jeux d’hiver de Lillehammer, en 1994, ont créé Olympic Aid afin de ramasser des fonds pour les pays pauvres. Ainsi, le patineur de vitesse norvégien Johan Koss a donné à Olympic Aid la majeure partie de l’argent qu’il avait gagné. Plus de 18 millions de dollars ont ainsi été amassés pour divers projets humanitaires.

En 2001, Olympic Aid a aussi mis en place des programmes de sport et de jeu pour des réfugiés en Angola et en Côte d’Ivoire. L’organisme, renommé Right To Play, est maintenant basé au Canada. Son objectif est d’organiser des jeux et des activités sportives pour que les jeunes soient en bonne santé. Car lorsqu’on s’amuse, on oublie momentanément la guerre, la faim et la maladie. Right To Play aide actuellement des enfants de 20 pays, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.

Right to Play, à l’œuvre dans le monde entier.

Photos : Right to play

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-------------------------------------------------------------------------------Ici

Le soleil vient de se coucher. Tu voudrais bien t’amuser autour du feu de camp, mais des nuées de moustiques te rendent la vie impossible. Un autre jour, tu faisais une randonnée en forêt et tu passais ton temps à écraser des maringouins…

Les moustiques sont très agaçants. Mais, en général, le pire qui puisse t’arriver, c’est de souffrir de certaines piqûres ! Très rarement, une personne se fait piquer par un moustique porteur du virus du Nil occidental, ce qui entraîne des symptômes semblables à la grippe. Des personnes âgées ou déjà malades peuvent être sérieusement affectées ou même mourir. Ainsi, 42 Canadiens sont morts du virus du Nil occidental entre 2002 et 2009.

Au Canada, la malaria a disparu depuis environ 60 ans. En Afrique, un enfant meurt de la malaria toutes les 45 secondes.

60ANS

Photo : Nancy Payne

Photo : Istock

Quand on se compare, on se console !

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Pique. Tappe. Gratte.

. Là-basLes moustiques de certaines espèces peuvent être porteurs de parasites – un parasite, c’est une toute petite créature qui vit aux dépens d’une autre. Quand ces moustiques piquent un humain, les parasites s’installent dans son sang. C’est ce qui cause la malaria. Cette maladie tue près d’un million de personnes chaque année, surtout des enfants. D’autres victimes restent paralysées ou aveugles, ou souffrent de dommages au cerveau.

Les gens pauvres vivent plus souvent dans des conditions propices à la reproduction des moustiques. Il y a donc plus de risques qu’ils se fassent piquer et qu’ils attrapent la malaria ou d’autres maladies. La malaria est présente dans certaines régions des Caraïbes, de l’Asie, de l’Afrique, du Moyen-Orient et de

l’Amérique du Sud. Elle peut être traitée avec des médicaments si elle est diagnostiquée assez rapidement. Mais beaucoup de gens n’ont pas assez d’argent pour ces traitements.

Pour combattre la malaria et les autres maladies transmises par les moustiques, le plus simple est d’installer des moustiquaires sur les lits. Ça empêche

les insectes de piquer les enfants la nuit. Un don de 10 $ permet d’acheter une moustiquaire traitée avec de l’insecticide, qui protégera un ou quelques enfants. L’organisme canadien Un filet d’espoir a déjà envoyé plus d’un demi-million de moustiquaires dans les pays africains les plus touchés par la malaria.

Pour les enfants qui vivent dans certains pays, la suite des choses est bien différente de ce qui se passe chez nous.

10$

Photo : Un filet d’espoir

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comment t’assurer que tes friandises préférées sont bonnes aussi pour les gens qui les fabriquent dans un pays lointain ?

Même si nous vivons dans un pays riche, nous cherchons à nous nourrir à bas prix. Souvent, hélas, ce sont des gens d’autres pays qui en souffrent parce qu’ils doivent accepter des prix trop bas pour leurs récoltes. Ça te paraît injuste ? Eh bien, c’est de là que vient l’idée du COMMERCE ÉQUITABLE.

Cette idée c’est de s’assurer que nos échanges commerciaux avec les autres pays soient équitables pour tous. Elle germe depuis 50 ans. Les organismes de commerce équitable s’assurent que les aliments sont cultivés et transformés selon des méthodes qui sont bonnes pour les gens et pour l’environnement. De plus, ils offrent un juste prix aux producteurs, souvent en les payant directement. Ainsi, il n’y a pas d’intermédiaires qui font beaucoup d’argent et en laissent peu aux agriculteurs ou aux artisans. Voici quatre aliments bien connus issus du commerce équitable. (Et aussi quelques produits qui ne se mangent pas !)

Photo : James Gillespie

Du chocolat équitable des magasins Dix Mille Villages

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le Chocolat Le chocolat est fait avec du cacao, qui vient lui-même des fèves de cacao. Ces fèves proviennent de fermes qui comptent le plus souvent moins de cinq hectares. Elles sont situées surtout en Afrique de l’Ouest, et aussi en Amérique du Sud et en Asie. En Afrique, des enfants sont souvent forcés de travailler dans ces fermes, parfois même comme esclaves. Et bon nombre d’agriculteurs sont payés beaucoup moins que ce que valent leurs récoltes.

Mais, grâce au commerce équitable, certains producteurs gagnent assez d’argent pour améliorer leurs fermes et envoyer leurs enfants à l’école. Il se vend des tablettes de chocolat de haut de gamme qui portent le logo du commerce équitable. Mieux encore, certains fabricants de marques populaires commencent aussi à pratiquer le commerce équitable.

les bananes

Yé !Ainsi, Cadbury Canada a augmenté la quantité de cacao et de sucre issus du commerce équitable dans ses produits. Toutes ses tablettes Dairy Milk sont maintenant fabriquées avec du cacao équitable.

chou !Selon l’organisme américain Raise the Bar, la société Hershey ne se préoccupe pas de la provenance de son cacao, c’est-à-dire que ses tablettes peuvent avoir été fabriquées à partir d’ingrédients récoltés par des enfants.

le café Les Canadiens boivent chaque jour plus de 40 millions de tasses de café ! La majeure partie de ce café vient de producteurs qui sont très mal payés pour leurs fèves de café. La bonne nouvelle, c’est que le café équitable est de plus en plus populaire : en 2008, il s’en est vendu plus de cinq millions de kilos au Canada.

Le sucre coûte quatre fois moins cher qu’il y a 25 ans. À cause de la concurrence des pays plus riches qui produisent aussi du sucre, beaucoup de producteurs des pays du Sud ont du mal à gagner un revenu suffisant.

Heureusement, les producteurs de sucre équitable savent qu’on leur garantit un prix qui couvrira leurs dépenses et qui leur permettra de vivre confortablement.

C’est le fruit le plus populaire au pays. Mais sur 100 bananes achetées au Canada, seulement une est produite dans des conditions équitables.

La plupart des bananes sont cultivées dans des fermes de pays tropicaux, où les travailleurs sont souvent aspergés par les produits chimiques vaporisés sur les fruits. Ces travailleurs n’ont généralement pas accès à des soins de santé gratuits quand ces produits chimiques les rendent malades. Et beaucoup n’ont jamais de vacances, ni même de salaire garanti pour leur travail.

En Amérique du Sud, on trouve souvent des enfants d’à peine huit ans dans les plantations de bananes.

Les bananes certifiées équitables ont fait leur apparition dans les marchés canadiens en 2004, mais elles sont encore difficiles à trouver.

Photo : Istock

Photo : IstockPhoto : Istock

le sucre

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les balles de sportLes coups de pied et les claques en tous genres ne sont pas le seul problème de nos équipements de soccer, football, rugby, volleyball et autres. Au Pakistan, en Inde, en Chine et en Indonésie, les balles sont souvent cousues à la main, par des gens qui travaillent chez eux ou dans des usines. La plupart travaillent plus de 10 heures par jour et sont très mal payés. Certains obligent parfois leurs enfants à coudre des balles eux aussi.

Par contre, les balles de sport issues du commerce équitable ne sont pas cousues par des enfants. Elles sont fabriquées par des entreprises qui versent au moins le salaire minimum à leurs travailleurs.

que peux- tu faire ?

Photos: Istock

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dix mille villagesL’Américaine Edna Byler a été une des premières personnes à défendre l’idée du commerce équitable.

Après avoir visité des couturières de Puerto Rico, en 1946, Edna et son mari ont rapporté des échantillons qu’ils ont montrés à leurs voisins et amis. Quelques années plus tard, Edna avait vendu pour 30 000 $ de produits artisanaux, qu’elle achetait toujours à un juste prix.

Son entreprise a tellement prospéré que le Comité central mennonite1 l’a prise en charge et qu’il a créé des magasins spéciaux, appelés « Dix Mille Villages ».

Au Canada, le premier de ces magasins a ouvert ses portes à Winnipeg, en 1972. On peut maintenant acheter des aliments et des produits artisanaux équitables venant du monde entier sur le site de l’organisme et dans 48 magasins un peu partout au pays.

1 Les mennonites sont une communauté de croyants.

Photo : James Gillespie

L’intérieur du magasin Dix Mille Villages de Winnipeg

Demande à tes parents de rechercher ce logo quand ils font leurs achats. Il garantit que ce produit a été approuvé par Fairtrade Canada ou Fairtrade International. Le groupe québécois Équiterre est une autre bonne source de renseignements sur les produits équitables.

Tu peux aussi demander à ton école de se procurer des balles de sport équitables, et à ton restaurant préféré de servir du chocolat, des bananes, du cacao, des noix, des épices et d’autres produits équitables. Tu peux contribuer à améliorer la vie des autres simplement en choisissant bien ce que tu achètes.

Oui, les produits équitables coûtent généralement plus cher que les autres, mais ils ne font de tort à personne... et c’est bien plus précieux que tout l’argent du monde !

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Dans des livres, des magazines ou sur le web, on apprend toutes sortes de choses sur notre monde. Souvent, on a envie de rendre ce monde meilleur ! C’est le cas des jeunes que nous te présentons ici. Quand ils ont entendu parler d’enfants qui manquent de nourriture, qui n’ont pas accès à l’école ou qui se font traiter injustement, ils se sont mis au travail ! Leurs projets ont aidé des milliers de gens dans le monde !

pour changer

le monde !

Photos : Le Canada en Afghanistan

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entraide entre fillesAlaina Podmorow, de Colombie-Britannique, n’avait que neuf ans lorsqu’elle a appris la situation très difficile que vivaient beaucoup de jeunes Afghanes. Touchée par ces propos, Alaina a voulu faire sa part. Mais comment ? « Favoriser l’éducation des jeunes filles » – voilà la réponse qu’on lui a donnée.

Alaina et ses amies se sont donc mises à recueillir de l’argent en organisant un encan silencieux et en ramassant des bouteilles vides. Elles ont rapidement eu assez d’argent pour payer le salaire de quatre enseignants pendant une année entière !

Depuis, Alaina et son groupe ont récolté des milliers de dollars pour payer les salaires d’un plus grand nombre d’enseignants pour que les jeunes filles aient accès à une éducation et à une vie meilleures.

La devise de « Little Women for Little Women in Afghanistan » parle d’elle-même : Éducation = Paix.www.littlewomenforlittlewomen.com [en anglais seulement]

De jeunes Canadiennes aident à changer les choses pour les nombreuses femmes et jeunes filles d’Afghanistan qui ne savent ni lire ni écrire.

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Jeunesse canada mondeLa meilleure façon d’aider les autres, c’est de découvrir le monde. C’est cette idée qui a servi de point de départ à Jeunesse Canada Monde, qui a vu le jour en 1971. Cet organisme permet à des jeunes Canadiens âgés d’au moins 15 ans de découvrir d’autres cultures et d’autres pays. Cela devrait leur donner envie de bâtir un monde plus juste, plus sain et plus respectueux de l’environnement. Ils travaillent bénévolement au Canada et dans un autre pays afin de faire l’expérience de deux modes de vie différents.

jouer pour aiderTu aimes jouer avec les mots ? Rends-toi sur le site fr.freerice.com pour jouer en ligne et faire un don de riz au Programme alimentaire mondial.

Photo : Istock

Jeunesse Canada Monde réunit des jeunes de différents pays pour leur permettre d’apprendre et de travailler ensemble.

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Jette un coup d’œil à l’histoire de Ryan à la page 26 pour en apprendre davantage sur ce jeune Ontarien qui aide à fournir de l’eau potable à des villages africains. Photo : Ryan’s W

ell

Photos : Jeunesse Canada Monde

Photo : Ryan’s Well

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toi aussi tu peux Changer le monde !

passer du « moi » au « nous »De meilleurs choix pour un monde meilleur – c’est ce que cherche à promouvoir l’organisme Me to We. Ce groupe veut encourager les jeunes Canadiens à faire du bénévolat et des collectes de fonds pour financer des projets qui aideront vraiment des gens dans le besoin. En organisant des voyages de bénévolat dans différents pays du monde ainsi que la journée « We Day », l’organisme motive les jeunes à faire des gestes positifs. Me to We vend aussi des produits équitables et respectueux de l’environnement, et donne la moitié de ses profits à l’organisme Enfants Entraide, (va à la page 15 pour en savoir plus).

Photo : Me To W

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30 heures de famine

Il n’est pas nécessaire de mettre sur pied un organisme complexe pour faire sa part dans le monde. Il y a beaucoup d’autres façons d’aider les autres. Une des idées les plus faciles, c’est de repenser les cadeaux. Par exemple, au lieu d’offrir un cadeau de Noël ou de fin d’année à ton enseignant, tu peux faire un don à un organisme de charité en son nom. Tu peux choisir un des organismes mentionnés dans ce numéro de Kayak.

Quand on saute un repas, on est souvent un peu grognon. Pourtant, des milliers de jeunes Canadiens acceptent de se priver de nourriture pendant une journée entière. Cela, afin d’amasser de l’argent pour venir en aide à des gens d’autres pays. Cette journée de jeûne, connue sous le nom de « 30 heures de famine », est organisée par Vision Mondiale.

Les fonds amassés servent à diverses causes humanitaires.

Photos : 30-Hour Famine

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Photos : Le Canada en Afghanistan

Une classe en Afghanistan

par Jason santerre

En dehors des grandes villes d’Afghanistan, seulement un garçon sur cinq et une fille sur dix étaient inscrits à l’école. Pour corriger la situation, nos émissaires ont bâti ou réparé 50 écoles dans la province de Kandahar. Ils ont aussi formé des enseignants, principalement des femmes1 afin d’encourager les jeunes filles à rester à l’école.

Grâce à ces efforts, 3 000 nouveaux enseignants ont été formés dans la province de Kandahar et 100 000 à travers tout l’Afghanistan. Plus de 27 000 personnes ont reçu des cours d’alphabétisation grâce à l’aide de l’ACDI. Les perspectives d’avenir sont donc bien meilleures pour beaucoup de gens, surtout des filles et des femmes.1 Va voir « Pour changer le monde ! », à la page 40, pour voir comment les jeunes Canadiens y contribuent !

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À une certaine époque, la région de la vallée de l’Arghandab était connue comme le grenier de l’Afghanistan : on y produisait une grande partie de la nourriture servant à nourrir le pays. Le Canada travaille aujourd’hui à la réparation de l’énorme barrage Dahla, ce qui favorise la création d’emplois et facilitera l’approvision-nement en eau pour les cultures. Il y aura donc plus d’agriculture, plus de nourriture et plus d’argent dans cette région.

La polio est une maladie grave qui peut causer la paralysie et même la mort. Avant la mise au point d’un vaccin, dans les années 1950, cette maladie représentait une menace partout dans le monde. De nos jours, il n’y a que quatre pays où des enfants sont encore atteints de la polio. L’Afghanistan en est un.

Dans le cadre d’un projet mondial, l’Agence canadienne de développement international travaille en coopération avec les Nations Unies et l’Organisation mondiale de la santé afin d’éliminer définitivement la polio en Afghanistan. Plus de sept millions d’enfants afghans recevront un vaccin qui les protégera contre la polio.

Photos: Canada in Afghanistan

Deux vues de l’énorme barrage Dahla

Des enfants se font vacciner contre la polio

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es trois garçons couraient en riant et en criant dans les rues poussiéreuses. Ils devaient sans cesse se pencher pour passer

sous des cordes à linge ou sauter pour enjamber des ruisseaux boueux.

– Vous êtes trop lents ! lança Kwasi, taquin. Vous n’arriverez jamais chez moi avant moi !

– Chiche ! répliqua son ami Harrison en accélérant. J’ai bien hâte de voir le drôle de jardin de ta mère.

Le troisième garçon, Charles, garda son souffle pour le sprint final, dépassa les deux autres et s’arrêta brusquement devant une petite maison coiffée d’un toit de tôle. Elle était collée à d’autres maisons du même genre, mais elle avait quelque chose de différent.

Six sacs de plastique étaient

suspendus à côté de la porte d’entrée. De grandes feuilles vertes en sortaient pêle-mêle, de tous les côtés.

– Hé ! Est-ce que c’est du sukuma wiki* ?

– Oui, jeune homme, dit Ruth, la mère de Kwasi, en sortant de la petite maison avec un contenant plein d’eau. Et reste loin de ma ferme si tu veux garder ta tête sur tes épaules !

Son sourire et son clin d’œil suffirent à convaincre Charles qu’il ne courait aucun danger.

Charles et Harrison la regardèrent avec étonnement verser de l’eau dans les sacs de plastique. Quand elle eut fini, elle recula d’un pas et sourit en pensant à sa future récolte.

– Vous voyez ? Je n’ai pas de terrain, mais je peux quand même faire pousser de bons légumes.

L’'affaire est dans le

sac

L

* Chou vert frisé, un légume-feuille apparenté au brocoli.

Texte de Allyson Gulliver illustrationS de Dena Seiferling

CONTEXTE : De nos jours, dans un bidonville de Nairobi, au KenyaPERSONNAGES : Kwasi, Harrison et Charles, des garçons d’une dizaine d’années. Ruth, la mère

de Kwasi, dans la trentaine. Makena, une femme un peu plus jeune que Ruth, qui a dans les bras une petite fille de deux ans

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Une autre femme arriva, une petite fille sur la hanche. Elle semblait très fatiguée.

– Bonjour, Makena, dit chaleureu-sement Ruth. Ta petite a l’air en pleine forme.

– Oui, répondit Makena avec un faible sourire. Mais maintenant que son père n’est plus là, je ne sais pas comment je vais pouvoir la nourrir et la garder en bonne santé.

Ruth cueillit immédiatement quelques feuilles.

– Tiens, j’ai du sukuma wiki pour toi. Il m’en reste assez pour le souper, et il y aura de nouvelles feuilles demain.

Elle pencha la tête d’un côté.– Tu sais, Makena, tu pourrais faire

un jardin comme le mien, toi aussi. Il suffit de quelques sacs et d’un peu de terre.

– Mais ça n’est pas tout, maman, intervint Kwasi. Tu as aussi mis de l’engrais et des déchets de la cuisine.

– Oui, c’est vrai, reconnut sa mère. Pour enrichir le sol. Mais ensuite, une fois que tu as repiqué tes plants, tu n’as plus qu’à les arroser.

– Et à percer des trous pour que les plantes puissent sortir, dit Kwasi.

– Bien sûr ! répondit Ruth. Je n’en reviens pas moi-même. Chaque

sac peut contenir jusqu’à 50 plantes. J’en ai parfois assez pour en vendre au marché.

– Vous êtes très intelligente d’avoir pensé à ça ! dit Charles, épaté.

– Oh, ce n’est pas moi qui ai eu l’idée, précisa Ruth. Ce sont des femmes de Kitui. J’en ai entendu parler à la radio de Kisima. Et maintenant, je suis une fermière, moi aussi ! ajouta-t-elle avec un large sourire.

– Y’a pas d’insectes qui mangent tes plantes ? demanda Makena, peu convaincue.

– Plus maintenant. Je vaporise un mélange d’ail et de poivre sur les feuilles. Comme ça, aucune petite bête ne veut les manger.

– Sauf moi ! s’écria Kwasi en riant.– Tu vois, Makena? fit Ruth en se

tournant vers sa voisine. Les enfants sont en meilleure santé parce qu’ils mangent plus de légumes. Et, avec

ce que je vends, je peux acheter d’autres bons aliments.

Un sourire timide apparut sur le visage de Makena.

– Tu voudrais m’aider ?– Bien sûr, répondit Ruth.

Et tu auras ta propre récolte en un rien de temps.

– Une ferme à Kibera*juste à côté de chez nous, fit remarquer

Harrison en riant. Qui aurait cru ?

* Un quartier très pauvre de Nairobi, au Kenya

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RAD I OF A R M I N G

En 1975, le Canadien George Atkins, animateur de radio à la CBC, se trouvait dans un autobus en Zambie. Il voyageait avec des collègues d’autres pays – des gens qui, comme lui, présentaient des reportages à la radio sur l’agriculture. Il s’est tourné vers un homme originaire de la Sierra Leone, en Afrique, et lui a demandé sur quoi portait sa dernière émission.

– Nous avons expliqué à nos auditeurs comment nettoyer les bougies d’allumage dans le moteur de leur tracteur.

– Vraiment ? a demandé Atkins. Combien y en a-t-il parmi eux qui ont un tracteur ?

– À peu près 1 sur 80 000, a répondu l’homme.

– Et vous avez combien d’auditeurs ?

– Environ 800 000.

– Donc, dit Atkins, vous avez présenté toute une émission sur l’entretien des moteurs de tracteurs alors qu’à peine une dizaine de vos auditeurs ont un tracteur ?

– Euh…

C’est ce jour-là qu’est née l’idée de Radios Rurales Internationales. Atkins est rentré au Canada déterminé à diffuser de l’information sur l’agriculture qui serait vraiment utile aux Africains.

Son groupe a fait de la recherche et écrit des scénarios pour donner des conseils pratiques à des millions d’agriculteurs.

Aujourd’hui, plus de 370 stations de radio, dans plus de 35 pays d’Afrique, diffusent l’information de Radios Rurales Internationales. L’organisme prépare aussi un bulletin et assure la formation des animateurs africains, qui fournissent à leur tour des idées et de l’information pour des émissions.

L’histoire de Ruth et de ses cultures en sacs est inspirée d’un vrai projet mis sur pied à Nairobi, au Kenya. Radios Rurales Internationales en a fait un

scénario pour la radio, afin que des gens de tous les pays africains apprennent

eux aussi à pratiquer ce genre d’agriculture.

George Atkins enregistre une entrevue pour Radios Rurales.

RADIOSRURALES

Photo : Flickr

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Je suis vraiment désolée, mais tu ne peux

pas rester chez nous, Parveen. Il y a déjà trop de monde ici, et pas assez à manger.

Mais je ne peux pas retourner vivre avec cette

horrible femme. Elle me frappe avec tout ce qui lui tombe

sous la main.Pourquoi mon père l’a-t-il épousée?

Parveen, que se passe-

t-il?

Je me suis enfuie de la maison,

suchita.

Qu’est-ce que tu vas faire? Trouver du

travail, je suppose.

Hein? Mais tu ne sais

même pas lire! Il faut bien que je fasse

quelque chose! J’ai tellement

faim . . .

Après la rue, l‚espoir

I l l u s t r é p a r A l e x D i o c h o n

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Page 53: Kayak : Canada vers un monde meilleur

… et ensuite, je vous les apporte pour que vous les vendiez. On pourra se diviser les profits.

Je vais vendre tes tissages.

Mais ils doivent être de bonne

qualité.

Bon... Oui ! C’est promis. Merci !

Merci !

Quelques jours plus tard Je vais prendre tout ce que tu pourras faire. Tes tissages sont

très populaires. j’ai tout vendu!

PARVEEN !

HEY!

Qu’est-ce que tu fabriques avec tous

ces vêtements? Tu dois être riche! Tu

devrais partager avec nous.

NON!

KayaK #27 printemps 2012

Page 54: Kayak : Canada vers un monde meilleur

lâchez-la! Est-ce que ça va?

Viens avec moi. Je connais des gens qui pour-ront t’aider.

Quelques mois plus tard

Alors, ils t’ont aidée à monter ton commerce? Et ils t’ont fourni un endroit où garder ton argent?

Oui! Et ils m’ont même prêté de l’argent pour

acheter des tissus neufs et de la laine.

Maintenant, je gagne assez d’argent pour m’acheter à manger

et pour me payer une chambre dans un immeuble sécuritaire.

KayaK #27 printemps 2012

Page 55: Kayak : Canada vers un monde meilleur

De retour au Canada, Peter Dalglish a fondé l’organisme Street Kids International pour aider des jeunes d’autres pays à gagner de l’argent pour subvenir à leurs besoins.

Depuis ses débuts, Street Kids International a aidé plus de deux millions de jeunes,

dans plus de 60 pays à travers le monde.

En 1987, le Canadien Peter Dalglish se trouvait à Khartoum, au Soudan. Il a

rencontré des jeunes qui, pour la plupart, avaient quitté leur maison à la campagne

pour échapper à la faim et à la guerre.

Sans adultes pour prendre soin d’eux, ces jeunes faisaient ce qu’ils pouvaient

pour survivre.

L’HISTOIRE DE S. K. I.

Mais Peter Dalglish savait qu’ils étaient assez intelligents et assez

courageux pour faire mieux.

Il a donc trouvé des bicyclettes et des t-shirts, et il a créé un service

de messagers à bicyclette. C’était le début d’une vie meilleure.

Les jeunes gagnaient de

l’argent en faisant des livraisons

et ils allaient à l’école le soir.

KayaK #27 printemps 2012

Page 56: Kayak : Canada vers un monde meilleur

Imagine une école comptant 100 élèves. Imagine ensuite que les 100 élèves de cette école représentent tous les habitants de la Terre. Il y aurait par exemple 50 filles et 50 garçons, sept élèves parleraient

espagnol, et ainsi de suite. Maintenant, à toi de jouer : réponds à ces questions sur les 100 élèves de cette « école monde ».

2. Combien parlent une des langues de la Chine ? Combien parlent portugais ?

1. Combien d’enfants ont un handicap ?

3. Combien vivent avec moins de 1,25 $ par jour ? 4. Combien ne savent pas lire?

KayaK #27 printemps 2012

Page 57: Kayak : Canada vers un monde meilleur

Illustrations : Brendan Hong Brendan www.brendanhong.com

Si tu as aimé ce jeu, tu aimeras les livres Le monde est un village (de David J. Smith et Shelagh Armstrong, éditions Circonflexe) et Si le monde était un village de 100 personnes, (I. Kayoko, C. Douglas Lummis et Y. Masumi, éditions Philippe Picquier).

Si tu as une maison avec un lit, un réfrigérateur et une penderie, tu es plus riche que les trois quarts de la population mondiale !

6. Combien vivent dans une ville?

7. Combien ont un ordinateur avec accès Internet? 8. Combien n’ont pas assez

à manger, parfois ou tout le temps?

5. Combien vivent sans toilettes reliées à un réseau d’égouts ou à une fosse septique?

KayaK #27 printemps 2012

Page 58: Kayak : Canada vers un monde meilleur

F E H R E G A T R A P E D

A A U S D R I N E V A G E

E S M E R A C D I C U A V

H E A I O I U P T E V L E

P C N G N D R I R E R L L

O H I U O E O R T O E I O

R E T F I N E N U T T V P

T R A E T T A G I O E T P

S E I R A S T N A F N E E

A S R T C U G A B T L J M

T S E P U I T S D U S O E

A E E E D I A R T N E R N

C O O P E R A T I O N P T

ACDIACTIONAIDEAVENIRCATASTROPHECOOPÉRATIONDÉVELOPPEMENTDIGNITÉEAU

ÉDUCATIONENFANTSENTRAIDEFAMINEGUERREHUMANITAIRENORDNOURRIRONUPAUVRETÉ

PROJETPUITSPARTAGERRÉFUGIÉSSANTÉSÉCHERESSESTAGESUDTERREVILLAGE

Trouve et encercle tous les mots de la liste sous la grille. Il te restera 10 lettres formant deux mots mystère. Ces deux mots décrivent une ressource précieuse. Petit conseil : fais les mots de trois lettres à la fin.

Mot mystèreRéponse à la page 62

KayaK #27 printemps 2012

Page 59: Kayak : Canada vers un monde meilleur

1. sur quel continent se trouve le mali ?

a) en Amérique du Sud b) en Europe c) en Océanie d) en Afrique

2. Vrai ou faux : le salaire moyen d’un travailleur adulte en Ukraine est d’environ 3 000 $ par année.

3. Quelle est l’espérance de vie des sénégalais ? (celle d’un bébé canadien est de 81 ans)

a) 26 ans b) 56 ans c) 86 ans

4. Lequel de ces pays ne se trouve pas dans les Caraïbes?

a) Laos b) Montserrat c) Sainte-Lucie d) Anguilla

5. Lequel de ces pays compte le plus d’habitants : l’indonésie ou le Vietnam?

6. Quel est le pourcentage de gens qui savent lire et écrire au pakistan?

a) 15 % b) 55 % c) 95 %

7. Vrai ou faux : Le nom officiel de la Bolivie est : « État plurinational de Bolivie » ?

Réponses à la page 62

KayaK #27 printemps 2012

Page 60: Kayak : Canada vers un monde meilleur

Quel pays n’a

jamais de gros

proble‘mes ?

Le be’nin, car tout

y est be’nin !

Quel pays aime le

plus les cochons

et le ble’ ?

L’inde (ble’ d’inde

et cochon d’inde).

comment appelle-t-

on un itine’rant

au gabon ?

un vagabond !

Dans quel pays

les gens ont-ils

tous besoin de

lunettes ?

En Cote d’ivoire, car

les habitants sont

des ivoiriens !

Dans quel pays

y a-t-il le plus

de farceurs ?

le bouthan, car

les habitants

sont tous des

boute-en-train !

KayaK #27 printemps 2012

Page 61: Kayak : Canada vers un monde meilleur

À quoi pense ce garçon ?

À quoi pense cet homme ?

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KAYAKMAG.CATu aimes le magazine Kayak, tu vas adorer notre site !

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Ottawa, ON

Deuxième prix :« Un million, deux cent mille, etc., etc.

Zut, j’ai encore perdu le compte ! »

Aidan, 11 ans Oromocto, NB.

#39

Enfin ! Je peux

acheter Promenade

(dans Monopoly)

#38

KayaK #27 printemps 2012

Photo : Right to PlayPhoto : Glenbow

Archives

Page 62: Kayak : Canada vers un monde meilleur

Jeux questionnaire p. 59

1. d) en Afrique2. Vrai3. b) 564. a) Le Laos se trouve en Asie.5. L’Indonésie, avec plus de 232 millions d’habitants (Vietnam : environ 89 millions). 6. b) 557. Vrai

si le monde était une école p. 56-57

1. 122. 22 (langues de la Chine); 3 (portugais)3. 214. 145. 386. 477. 88. 47

test : C’est pas n’importe quoi ! p. 28-29

Oui! Ce sont tous des exemples d’aide au développement international de la part du Canada pour bâtir un monde meilleur.

F E H R E G A T R A P E D

A A U S D R I N E V A G E

E S M E R A C D I C U A V

H E A I O I U P T E V L E

P C N G N D R I R E R L L

O H I U O E O R T O E I O

R E T F I N E N U T T V P

T R A E T T A G I O E T P

S E I R A S T N A F N E E

A S R T C U G A B T L J M

T S E P U I T S D U S O E

A E E E D I A R T N E R N

C O O P E R A T I O N P T

mot mystère p. 58Les deux mots sont : EAU POTABLE

KayaK #27 printemps 2012

Page 63: Kayak : Canada vers un monde meilleur

25AUTOMNE

2011

KayakNo25_FR.indd 1

8/10/11 9:42:24 AM

26HIVER

2012

Rédactrice en chef Nancy PayneDirecteur artistique James gillespieRédactrice du site Web Tanja Hütter Directeur des programmes des nouveaux médias Joel Ralph Gestionnaire, programmes de sensibilitation et d’éducation Jean-Philippe Proulx Conseillers en histoire Catherine Carstairs, Tim Cook, Brian Young

Kayak : Canada’s History Magazine for Kids est publié en anglais 4 fois l’an par Histoire Canada

Bryce Hall, Main Floor 515, av. Portage, Winnipeg, MB R3B 2E9 Téléphone : 204 988-9300 Télécopieur : 204 988-9309 Courriel : [email protected] Site web : KayakMag.ca

Copyright © 2012 Histoire Canada Tous droits réservés. Toute reproduction sans l’autorisation de l’éditeur est interdite.

Service aux abonnés Kayak Magazine C.P. 1274, succ. K, Toronto, ON M4P 3E5 Téléphone : 1 888 816-0997 Télécopieur : 416 932-2488 Courriel : [email protected]

Abonnement 2 ans, 8 numéros (magazine en langue anglaise) : Canada : 29,98 $ + taxes

Édition française : Coordination Hélène Veilleux traduction Marie-Josée Brière révision Hélène Veilleux, Céline Lapointe montage Patricia Gagnon

Pour information sur le magazine Les Débrouillards, consultez le site lesdebrouillards.com

Kayak remercie l’Agence canadienne de développement international pour sa contribution à cette édition spéciale.

KayakMag.ca

CanadasHistory.ca

Présidente Deborah MorrisonDirectrice du marketing Danielle ChartierAssistante Linda OnofreychukDirectrice, Finances et Administration Patricia gerowRemerciements particuliers à MEgAN CAIN, DIANE fULfORD, MARY

LYNNE THOMAS, ISABELLE BOURgEAULT-TASSE, BRENDA JACKSON, DOUg

WARD, NATASHA CASSINATH, ANNIE WESLEY, MICHAEL ZELMER, NASEEM

HRAB, STEPHANIE CASS, DOMINQUE NAUD, AMY BOUDREAU, REBECCA

WEBSTER, MELANIE ROCKCLIff, TAMARA KAfTALOvITCH, JON DUNfORD,

gENEvIEvE BARBER, DALE DODgE, ROBIE LISCOMB, EMILY POUPART, KELLY

STEvENSON, RIffANY BAggETTA, JULIE MARSHALL, THANDI NKOMO

Page 64: Kayak : Canada vers un monde meilleur

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