kaizen 16 : soyons positifs

| septembre-octobre 2014 | 3

74 Sauvage & délicieux La noix

80 Les rendez-vous Kaizen

83 Le sourire d’Yvan

88 Colibris reporters

90 Le regardde Pierre Rabhi

SOM

MAI

RE

50 Notre santé, notre planèteInterview de Thich Nhat Hanh : La paix intérieure pour changer le monde

56 InfographieLes déplacés climatiques

58 Créateurs de cultureDémos : la musique classique a droit de cité

DossierSoyons positifs !

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40 PortfolioArnaud Grizard :Les champignons : une méditation hallucinante

05 Édito

07 Ils sont Kaizen

08 Le journal des actus positives

10 Et si on le faisait ?Ne jetez plus ! RDV au Repair café.

14 Ensemble, on va plus loinAccorderies : le temps comme monnaie d'échange

18 Vent du SudÉthiopie : Awra AmbaUn rêve d'égalité devenu réalité

20 DésenfumageMairies, départements, régions… Peut-on supprimer des feuilles du millefeuilles ?

16 septembre-octobre 2014

63 La voie du KaizenFlorence Servan-Schreiber : La décision de l'échantillon

64 PortraitsVignerons de vin naturel

66 Le bon planMarseille

70 Do It YourselfCosmétiques à l'huile d'olive

ÉditeurSARL EKO LIBRISau capital de 142 720 €.95, rue du Faubourg-Saint-Antoine75011 Pariswww.kaizen-magazine.com

Magazine bimestriel numéro 16Septembre-octobre 2014Imprimé sur papier recycléblanchi sans chlore

Directeur de la publicationPatrick Oudin

Directeur de la rédactionCyril Dion

Rédacteur en chefPascal Greboval

Directeur artistiqueYvan Saint-Jours

Secrétaire de rédactionDiane Routex

[email protected]él. 01 56 03 54 71

[email protected]

Comptabilité et [email protected]

Ré[email protected]

CouvertureAnne-Sophie Mauffré

Maquette et mise en pageSchuller-Graphic

SIREN : 539 732 990APE : 5814ZCommission paritaire : 0317 k 92284Numéro ISSN : 2258-4676Dépôt légal à parution

ImpressionVia Schuller-GraphicCorlet Roto (imprim’Vert)ZA Les Vallées53300 Ambrières-les-Vallées

Régie de Publicité et distributiondans magasins spécialisésAlterreNat Presse,Sandrine NovarinoTél. 05 63 94 15 50

DistributionPresstalis

Distribution export : Export Press

Vente au no pour les diffuseurs : Alexandre CampiGroupe HOMMELL Tél. 01 47 11 20 [email protected]

Aucun texte et illustration ne peuvent être reproduits sans autorisation du magazine. Merci.

SOYONS POSITIFS !

Dans ce numéro, nous explorons quelques-uns des méandres de notre cerveau et l’intérêt d’être positif ! Comme vous ne l’ignorez pas, vous tenez entre vos mains le « magazine des initiatives positives pour construire une nouvelle société ». Ce choix absolument délibéré de se concentrer sur les informations constructives, apportant des preuves que changer est possible, fait régulièrement sourire nos confrères pour qui l’information ne doit être ni positive, ni négative, mais la plus objective possible. L’information, c’est l’information. Ils ont évidemment raison.Mais face à un déluge de mauvaises nouvelles, de faits divers plus sordides les uns que les autres, d’informations décourageantes, déprimantes, n’avons-nous pas besoin d’être nourris de positif ? Cela n’a-t-il pas une vertu ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans le dossier de ce nouveau numéro de Kaizen !

Bonne rentrée !Cyril Dion

Directeur de la rédaction

ÉDITOKAIZEN« Changer le monde pas à pas »

Kaizenkésaco ?Kaizen est un mot japonais signifi ant littéralement « changement bon ». Mais c’est également une mé-thode : celle du changement par les petits pas. La perspective de changer brutalement, de passer du tout au tout, réveille nos peurs et attise nos résis-tances. Commencer par un petit pas, prendre cou-rage, en faire un deuxième puis toute une multitude, chaque jour, avec régularité, peut nous conduire aux plus grandes transformations. Cela s’est déjà vu dans l’histoire et c’est ce que nous espérons, à nouveau.

| SEPTEMBRE-OCTOBRE 2014 | 5

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10 | septembre-octobre 2014 | 10 | septembre-octobre 2014 |

Réparer, ensemble, pour moins jeter, telle est la philosophie des Repair cafés. Dans ces « cafés de réparation », des bricoleurs éclairés remettent bénévolement en état des objets défectueux que

des habitants leur apportent.

TEXTE aude rauX PHOTOS éLéOnOre de fraHanJeteZ pLus !JeteZ pLuJeteZ pL

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Tous les samedis matins, à Vauréal (Val-d'Oise), des passionnés de bricolage se retrouvent dans leur repaire, autour d'un café, le temps d'un

« Repair café ». Jean-Claude Martin, bénévole, arrive avec sa boîte à outils. Alors qu'il s'installe, Anne Kattie fran-chit la porte, les bras chargés. La jeune femme est déjà venue la semaine der-nière. Jean-Claude, qui avait diagnos-tiqué un problème avec le thermostat de son presse-vapeur, change la pièce, achetée entretemps, puis examine son ordinateur portable. Verdict : il souffre simplement d'encrassement. « Sans le Repair café, confi e Anne, j'aurais jeté – en ayant mauvaise conscience – mon presse-vapeur qui était beaucoup trop vieux ! Et j'en aurais acheté un neuf. Quant à mon ordinateur, qui n'est plus sous garantie, je l'aurais porté chez un réparateur. Mais cela m'aurait coûté cher. » Sous ses yeux, Jean-Claude a démonté la machine et lui a expli-qué patiemment son fonctionnement. « J'ai pu apprendre en observant et en mettant les mains dans le cambouis. Maintenant que j'ai acquis des notions, qui sait ! Petit à petit, je pourrais, un jour,

bricoler moi aussi, au lieu de mettre mes affaires à la poubelle. » Et même devenir, à son tour, Repair'Acteur !

La préVenTiOn des déCHeTs À La sOurCe

L'idée de lieux collectifs de répara-tion a germé dans la tête d'une jour-naliste et militante écologiste néer-landaise, Martine Postma, qui a organisé, en 2009, le premier Repair café à Amsterdam. Depuis, le concept a essaimé un peu partout. Selon le Réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire (RTES), il y en aurait près de 400 dans le monde. En France, le concept a été mis en place au printemps 2013 : le 6 avril, trois Repair cafés ont offi ciellement été lancés à Vauréal, Paris et Nice. En juillet 2014, ils étaient au nombre de 15 dans l'Hexagone. « Les Repair cafés s'inscrivent dans le mouvement de transition citoyenne, estime Koffi Hukportie, fondateur du Repair café de Vauréal. L'objectif consiste à faire de la prévention des déchets à la source, en amont de la déchèterie. Et à sensibi-liser à leur impact sur l'environnement.

Il s'agit de changer le regard que l'on porte sur nos objets. C'est une forme d'invitation à la sobriété heureuse, une lutte pour une consommation respon-sable, chacun à son niveau. »

LuTTer COnTre L'OBsOLesCenCe prOGrammée

N'allez pas comparer le Repair café à un service après-vente ! La prestation est gratuite dans la plupart des cas. À chacun sa motivation : « Moi, c'est ma passion pour le bricolage, précise Jean-Claude Martin. Maintenant que je suis à la retraite, j'ai encore plus de temps pour pratiquer ce que j'ai tou-jours considéré comme un loisir. C'est une magnifi que récompense quand on réussit à réparer quelque chose. Sans compter le bonheur de ceux qui repartent avec les affaires auxquelles ils tiennent tant et en ayant fait des économies. » C'est également une façon de valoriser le travail manuel, parfois dénigré. De pallier la disparition des boutiques de réparation de proxi-mité. Et de lutter contre l'obsolescence programmée, cette stratégie commer-ciale visant à réduire l'espérance de vie des objets. Un beau pied de nez aux industriels qui créent du jetable. « Une fois, se souvient Jean-Claude,

─ Une invitation à la sobriété heureuse. ─

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14 | septembre-octobre 2014 |

Dans un contexte économique et social difficile, le troc de services rassemble de plus en plus d'adeptes. Le réseau d'associations locales

des accorderies permet de mettre en relation ces inconnus désireux d'échanger leur temps et leurs talents.

TexTe JEAN-CLAUDE MENGONI illusTraTions LE CIL vErt

le tEMps comme MONNAIE D'éChANGE


Drôle de nom que « l'accorde-rie », né d'un jeu de mots qué-bécois qui désigne un réseau local où des particuliers – les accordeur(e)s – « s'ac-

cordent » pour échanger des services sans avoir recours à l'argent. Quel que soit le service échangé, une heure de temps fournie donne droit à une heure de service. le principe est simple, démocratique et solidaire. il met en place un système économique alter-natif qui repose sur la création d’une nouvelle forme de richesse égalitaire. chacun fait pour les autres ce qu'il sait faire selon ses disponibilités. Quand un accordeur rend un service, il reçoit du bénéficiaire un chèque-temps qu'il pourra utiliser plus tard pour deman-der à d'autres un coup de main.le système des accorderies est né à Québec en 2002. les premières implantations dans l'Hexagone ont vu le jour en 2011 à Paris 19e et à chambéry. Depuis, le réseau fran-çais s'est largement étoffé, comme le souligne Pascale caron, référente nationale : « on recense actuellement onze accorderies françaises, implan-

tées essentiellement en milieu urbain. les demandes de création sont for-mulées par des groupes de citoyens, comme c'est le cas à Die, dans la Drôme. Des collectivités – la région rhône-alpes – et des mairies – Paris, Bordeaux, montpellier – ont également favorisé l'émergence d'accorderies

dans le cadre d'actions de cohésion sociale de leur ville. »

UN OUtIL DE LUttE CONtrE L'ExCLUsION

alain Philippe, président de la fonda-tion macif, à l'origine de la création des accorderies françaises, souligne leur rôle social : « l’accorderie est un véritable outil pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion. elle est acces-sible à toute personne quelle que soit sa condition sociale, son âge, sa nationalité ou ses revenus. » martine, adhérente à Die, livre son ressenti : « celui qui sait bricoler offre ses ser-vices et accumule des heures qu’il pourra ensuite utiliser pour suivre des cours d'anglais auprès d’un autre membre. » « accompagner une per-sonne âgée faire ses courses, conduire son voisin chez le médecin, coudre, chanter, installer un logiciel, soigner les animaux et les plantes pendant les vacances… tout service est possible. les accorderies sont des révélateurs de compétences que nous possédons et parfois ignorons. elles nous offrent 1 000 possibilités de tisser des liens avec d'autres par l'échange », explique christophe, de Paris 14e. les accorderies encouragent égale-ment les échanges collectifs. Joël est

─ Les accorderies sont des révélateurs de compétences. ─

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20 | SEPTEMBRE-OCTOBRE 2014 |

MAIRIES, DÉPARTEMENTS, RÉGIONS,Peut-on

des FEUILLES du supprimer

?millefeuille TEXTE CYRIL DION DESSINS JULIE GRAUX

Le gouvernement s'est donné pour objectif une ambitieuse réforme territoriale impliquant suppression des conseils généraux et réorganisation des régions. Alors, qui fait quoi ? Et peut-on simplifi er ? Plongée entre les feuilles du gâteau.


DÉS

ENFU

MAG

EDES CHIFFRES !

En France, en 2013, on trouvait 36 681 communes, 2 456 regroupe-ments de communes (agglomérations, communautés de communes, etc.), 101 départements et 26 régions.

• 27 000 communes ont moins de 1 000 habitants.

• 31 548 communes (86 % du total) ont moins de 2 000 habitants !

• La France compte 90 fonctionnaires territoriaux pour 1 000 habitants, alors que l'Allemagne n'en a que 50 pour le même nombre d'habitants.

• La France compte un élu pour 104 Français contre un élu pour 2 603 Britanniques au Royaume-Uni.

QUI FAIT QUOI ?

La commune est chargée de l'élabora-tion des documents d'urbanisme et de la gestion de la cité dans des domaines comme l'état civil, les fonctions électo-rales, l'entretien de la voirie commu-nale ou la protection de l'ordre public local.Ses attributions sont de plus en plus enchevêtrées avec celles des regrou-pements de communes qui exercent, à la place de ses membres, des com-pétences obligatoires – souvent l'amé-nagement de l'espace, le développe-ment économique, l'équilibre social de l'habitat, la politique de la ville – et des compétences optionnelles que les com-munes peuvent choisir de lui transférer.Le département est une sorte de « super assistant social » qui s'occupe de la solidarité – le RSA, l'APA, les aides sociales à l'enfance, etc. C'est égale-ment lui qui assure la construction et l'entretien des collèges et la gestion des personnels techniciens, ouvriers et de service (TOS). En matière d'aména-gement, il gère ce qui concerne l'équi-pement rural, l'aménagement foncier et la gestion de l'eau et de la voirie rurale – en tenant compte des priorités défi nies par les communes. Enfi n, il est chargé des attributions d'aides dans la culture.

La région a une mission de dévelop-pement économique par l'aide aux entreprises. Elle assure la gestion de la formation continue, de l'enseignement supérieur et des lycées. Elle gère éga-lement les grands équipements et les transports régionaux.

QUI FAIT QUOI EN MÊME TEMPS QUE QUI ?Au début des années 1980, l'objectif des lois de décentralisation était de spécialiser les collectivités en leur octroyant les mandats les plus logiques et les plus adaptés à leur échelle.Mais une délimitation parfois trop fl oue des zones d'action respectives, l'empilement des administrations plutôt que leur regroupement, la volonté d'élus de garder la main sur leur pré carré, le manque de courage politique des porteurs des réformes pour aller jusqu'au bout de leur proposition en ont décidé autrement… Résultat : au lieu de créer un système effi cace, cette série d'ajustements est à l'origine d'une sorte d'enchevêtrement d'administrations où les modifi cations se sont ajoutées au système existant plutôt que de le remplacer.

Exemple emblématique : en matière d'éducation, l'État défi nit les pro-grammes, la région gère les lycées, les départements les collèges, et les com-munes les écoles primaires. Lorsqu'un établissement cumule collège et lycée, il bénéfi cie donc de deux interlocuteurs différents pour assurer sa construc-tion, ses travaux ou son entretien. Lorsqu'une réforme, comme celle du temps scolaire, est mise en œuvre, une pléiade d'administrations est impli-quée. Le ministère pour le contenu pédagogique, le département dans les déclarations permettant l'accueil des loisirs périscolaires et les transports scolaires, la commune dans la mise à disposition de lieux… Les administra-tions ne doublonnent pas directement, mais l'éclatement des responsabilités crée une complexité.Autre exemple : les ports maritimes. Depuis la loi de décentralisation du 2 mars 1982, les départements gèrent les ports de commerce et de pêche et l'État les ports maritimes auto-nomes, d'intérêt national ou militaire. Depuis 2002, les régions peuvent prendre en charge l'aménagement, l'entretien et l'exploitation des ports d'intérêt national ainsi que des ports


RÉALISÉ PAR anne Lamy

Dossier

Voir la vie en positif ne signifi e pas porter en permanence une paire de lunettes roses géantes, bien décidé à ignorer les obstacles. Le positif ne nie pas les coups durs, mais il croit en l'humain et garde confi ance en sa capacité à faire face. Pour le pire… mais de préférence

pour le meilleur !

Voir la vie en positif ne signifi e pas porter en permanence une paire de lunettes roses géantes, bien décidé à ignorer les obstacles. Le positif ne nie pas les coups durs, mais il croit en l'humain et garde confi ance en sa capacité à faire face. Pour le pire… mais de préférence

pour le meilleur !

nos experts pour ce dossier :Jacques Lecomte, psychologue et auteur de La bonté humaine, odile Jacob, 2012Alain braconnier, psychiatre et auteur de optimiste, odile Jacob, 2014rébecca shankland, maître de conférences et auteur de La psychologie positive, Dunod, 2014Laurent bègue, professeur de psychologie sociale à l'université de Grenoble et auteur de psychologie du bien et du mal, odile Jacob, 2011emmanuel Jaffelin, philosophe et auteur de petite philosophie de l'entreprise, François bourin Éditeur, 2012Karim N'Diaye, chercheur en neurosciences et psychologie à l'Icm (Institut du cerveau et de la moelle épinière) Audrey Akoun, thérapeute cognitivo-comportementale et auteur avec Isabelle pailleau de Apprendre autrement avec la pédagogie positive, eyrolles, 2013Dominique sénore, pédagogue, auteur de parents et profs d'école : de la défi ance à l'alliance, chronique sociale, 2010 et Vincent Damato, professeur des écoles

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Portfolio ARNAUD GRIZARD

Arnaud Grizard aime les champignons ; mais plutôt que de les

cueillir, il s'attache à les photographier sous leur meilleur jour. À travers ce thème automnal,

il développe un art simple et de proximité, où se mêlent amour de la nature et éloge de la lenteur.

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Les

coprins (coprinus)


THICH NHAT HANH

changer le mondePaix intérieureLa pour


TEXTE caroLe teSta PHOTOS aNNe-SophIe mauFFré

« Lâcher-prise », « pleine conscience » et « impermanence » sont des concepts que prône le maître bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh.

Quel meilleur moyen pour passer de la théorie à la pratique qu'une rencontre avec ce grand sage ?

Depuis plusieurs années, Thich Nhat Hanh n'accorde plus d'interview. Des per-sonnes bienveillantes, dont le Docteur Hanh, ont œuvré

pour que cette rencontre soit possible.

Arrivées au village des Pruniers, Anne-Sophie et moi nous apprêtons à camper trois jours sous la pluie, cette retraite étant la condition préalable à la possibilité d'une interview. Nous sommes cependant prévenues : Thây (« Maître »), comme l'appellent affec-tueusement ses disciples, est fatigué et ne pourra peut-être pas nous recevoir. Lâcher-prise : leçon 1.

À 88 ans, le vieux sage a traversé de rudes épreuves. Jeune moine pendant

la guerre d'Indochine puis pendant celle du Viêt Nam, il est l'un des fonda-teurs du « bouddhisme engagé » à tra-vers l'École de la jeunesse pour le ser-vice social, qui avait pour but de venir en aide aux habitants terrorisés par les bombes et les agressions. Il s'agissait pour Thich Nhat Hanh et ses compa-gnons de s'intégrer à la vie d'un village et de proposer un fonctionnement en autogestion collective. Ils n'hésitaient pas également à traverser un champ de bataille pour convaincre les belli-gérants d'accepter un cessez-le-feu. Malgré leur neutralité et leur engage-ment en faveur de la paix, beaucoup de moines ont été exécutés. En 1966, banni de son pays pour avoir demandé à des chefs d'État d'intervenir pour un règlement pacifi ste du confl it, Thich

Nhat Hanh trouve refuge en France. En 1982, avec sa fi dèle élève la Sœur Chân Không, il fonde le village des Pruniers, près de Bergerac.C'est ce monastère ouvert aux laïcs que nous gagnons ce samedi. Sous la bruine, les mares, le zendo – la salle de méditation –, la pagode et les arbres majestueux resplendissent de beauté.

LÂcher prISe et emBraSSer Sa SouFFraNce

Le Hameau du Haut – l'un des trois « sites » principaux du monastère avec le Hameau du Bas et le Hameau Nouveau – est habité par des moines au visage rieur, et fréquenté par des familles venues du monde entier. Que ce soit à l'heure des repas ou à celle

Comme pour toute nouvelle retraite qui débute, les moines et moniales offrent un merveilleux chant qui

ouvre tous les cœurs.

58 | septembre-octobre 2014 | TEXTE auDe rauX PHOTOS JÉrÔmine DeriGnY


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Donner des outils pour une meilleure intégration en transmettant le goût de la musique classique aux enfants qui n'y ont pas accès, tel est l'objectif du Dispositif d'Éducation Musicale et Orchestrale à vocation Sociale (Démos). La force de ce projet : l'encadrement en groupe pour une pédagogie collective.

En ce jour ensoleillé de mai, Kefren a laissé sa clarinette et sa partition à la maison, tout comme son envie de jouer de la musique. Le garçon de 9 ans, qui habite Antony (Hauts-de-Seine), est inscrit, depuis septembre 2012, au Démos. Isabelle Serra, clarinettiste et titulaire d'un diplôme universitaire de musicien intervenant, commence le

cours en demandant aux enfants comment ils ont vécu le concert qu'ils ont donné quelques jours auparavant. « C'était génial, mais j'ai eu le trac », avoue une jeune fille. Kefren rétorque : « Moi, je n'ai peur de rien. » La répétition commence. Isabelle propose à Kefren de se mettre au milieu du cercle des apprentis musiciens et d'écouter. Les premiers sons s'élèvent. Kefren se bouche les oreilles. Farid Daoud, animateur, prend la relève. Avec douceur, il emmène le garçon dans le couloir pour lui parler. De retour dans la salle, tous les deux découpent une feuille, la plient et dessinent dessus au feutre noir. Son origami terminé, Kefren vient s'asseoir à côté d'Isabelle. La musicienne est en train de faire travailler les doigtés aux enfants. Sous son regard bienveillant, il pose alors son doigt sur le do dièse de sa clarinette en papier.

Du Venezuela à l'Île-De-France

Inspiré par des initiatives basées sur l'apprentissage collectif de la musique, tel que l'emblématique programme « El Sistema » créé il y a 40 ans au Venezuela, le Démos a vu le jour en 2010 en Île-de-France (dans les Hauts-de-Seine, à Paris et en Seine-Saint-Denis), avant d'essaimer sur le territoire. Pour l'instant, deux autres départements – l'Isère et l'Aisne – ont rejoint ce dispositif dont bénéficient, au total, 800 enfants. Porté à l'origine par l'APSV (Association de Prévention du site de la Villette), avec le soutien de la Cité de la musique et le partenariat de l'orchestre de Paris et de l'orchestre Divertimento, le Démos est financé à 45 % par l'État,


La Belle de Mai et Longchamp sont deux quartiers proches géographiquement, mais éloignés socialement. Kaizen a tissé un pont. Visite entre le 1er et le 3e arrondissement de la cité phocéenne.

MARSEILLEMARSEILLETEXTE ET PHOTOS PASCAL GREBOVAL DESSIN MANU THURET

Proxi-Pousse


LE B

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Avant de franchir le seuil de La Cantine du Midi, oubliez les codes des restaurants classiques, car ici, tout est différent. Il faut d'abord adhérer à l'associa-tion – la cotisation est libre –, puis Cosimo, un sympa-thique napolitain, vous présente les deux plats du jour, dont l'un est toujours végétarien. Notez ensuite sur un bout de papier votre commande, en mentionnant votre prénom. Allez chercher dans le vaisselier

central un verre et des cou-verts (tous dépareillés) et prenez place où bon vous semble, où vous pouvez, car l'endroit est vite plein. Sonia, une pétillante sévillane, prépare votre assiette. Lorsque Cosimo clame votre prénom, vous pouvez alors la récupé-rer et déguster un plat savoureux et équilibré. Au-delà de son organi-sation iconoclaste, La Cantine du Midi s'inscrit

dans une démarche globale ; c'est « une agora où l'on fait à manger », revendique Cosimo. La politique du lieu se veut globale et locale : réfl exion sur l'auto-nomie alimentaire, lien social et réduction des émis-sions de gaz à effet de serre. Les plats sont réalisés avec des produits locaux et de saison avec pour objec-tif un prix de revient qui « ne doit pas coûter plus cher qu'à la maison. » Plat et dessert : 7 €. Un système de covoiturage entre les producteurs – tous basés à une centaine de kilomètres maximum – permet d'achemi-ner les aliments jusqu'au restaurant. Le matin, la cui-sine se transforme en un espace pédagogique ouvert à tous. Personnes ayant besoin de remettre un pied dans le monde du travail – soutenues par les asso-ciations du quartier –, bénévoles, voisins… Tous ceux désireux d'apprendre ou de mettre la main à la pâte peuvent participer à cet atelier-cuisine. Produits sains et mixité sociale : voilà un cocktail réussi et maîtrisé !

Le Grain de sable relance un débat qui fait rage chez les végétariens, chez les militants de tout bord et même au sein de la rédaction de Kaizen : faut-il sortir les étendards pour manifester ses convictions ou mieux vaut-il, plus discrètement, convaincre par l'exemple, sans rien affi cher ? Sur la façade de ce res-taurant, rien n'indique que vous entrez dans un éta-blissement 100 % végétarien, où les plats sont pré-parés avec des produits locaux de saison, bio pour la plupart. « Mon plaisir est d'écouter les clients ressor-tir en disant : “J'ai bien mangé, mais il n'y avait pas de

viande ce midi ? », se délecte Pierrick, le créateur du lieu. Effectivement, depuis 10 ans, ce restaurant végé-tarien réunit tous les midis autour de mets telle que la « pissaladière du pêcheur bredouille », « les gens du quartier dont ce n'est pas la culture, et les convain-cus qui adhèrent à la politique du lieu ». Appliquant les principes du commerce équitable à l'échelle du territoire, Pierrick a tissé des liens forts avec les pro-ducteurs locaux. Ils ont tous la clé du restaurant pour venir déposer leur récolte quand ils le souhaitent. Au cuisinier de composer selon les arrivages ! En retour, les producteurs récupèrent les épluchures – le com-post ne pouvant être pratiqué dans ce quartier très dense. Un partenariat gagnant-gagnant !

Comme bien d'autres femmes, en devenant maman, Coline a eu envie d'un changement de vie. En 2011, après avoir constaté que peu d'endroits étaient adap-tés aux jeunes mamans avec des bébés, elle ouvre un salon de thé doté d'aires de jeux pour les enfants nommé Pouce ! En plus d'une sélection de thés, Coline propose des petits plats de saison. Ses plats préparés avec des produits locaux font recette, et la demande ne cesse d'augmenter ! Déguster une salade de saison sur la terrasse ombra-gée, au calme, en plein centre-ville, est un petit luxe agréable. Les espaces pour enfants – la cabane en terrasse et l'aire de jeux à l'inté-rieur – font dire à certains clients : « C'est comme chez M***, mais version bio ! » Au grand désespoir de Coline ! Cela confi rme néanmoins le réel besoin de restaurants agréables adaptés aux enfants.

Un peu plus bas sur le boulevard, n'hésitez pas à marquer l'arrêt dans une boulangerie sympathique, Le Bar à pain. Outre les nombreuses sortes de pains bio fabriqués sur place, vous pourrez déguster en ter-rasse de bonnes tartines maison accompagnées de jus de fruits et de thés bio.

Plus simplement qu'une AMAP, mais avec la même volonté de garantir aux producteurs locaux la vente de leurs produits sur l'ensemble de l'année, La Bonne Saison vous donne rendez-vous deux fois par semaine. Vous pouvez commander le panier de votre choix

central un verre et des cou-verts (tous dépareillés) et prenez place où bon vous semble, où vous pouvez, car l'endroit est vite plein. Sonia, une pétillante sévillane, prépare votre assiette. Lorsque Cosimo clame votre prénom, vous pouvez alors la récupé-rer et déguster un plat savoureux et équilibré. Au-delà de son organi-sation iconoclaste, La Cantine du Midi s'inscrit

dans une démarche globale ; c'est « une agora où dans une démarche globale ; c'est « une agora où

La Cantine du Midiavec des produits locaux font recette, et la demande ne cesse d'augmenter ! Déguster une salade de saison sur la terrasse ombra-gée, au calme, en plein centre-ville, est un petit luxe agréable. Les espaces pour enfants – la cabane

à certains clients : « C'est comme chez M***, mais version bio ! » Au grand désespoir de Coline ! Cela confi rme néanmoins

Pouce !

RESTAURANTS ET ÉPICERIES

70 | SEPTEMBRE - OCTOBRE 2014 |

D.I.Yfais-le toi-mêmeTEXTE SYLVIE HAMPIKIAN PHOTOS CARINE LUTT

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La tradition, ça a du bon… Et s’il est un produit cosmétique traditionnel par excellence, c’est bien l’huile, qui fut et reste présente dans les soins de beauté sur

tous les continents, allant parfois jusqu'à revêtir un caractère sacré.

LES HUILES VÉGÉTALES À LA LOUPE

METS ded'OLIVE Huilel'

Les huiles végétales – tout comme les beurres végétaux qui sont des huiles solides à température ambiante – sont extraites des plantes oléa-

gineuses, principalement de leurs graines, et très rarement de leurs fruits, comme c'est le cas pour l’avocat. Elles sont surtout constituées de lipides, corps gras naturels formés d'acides gras combinés à un alcool, généra-lement le glycérol. Elles contiennent également une fraction non grasse, appelée insaponifi able, constituée de substances liposolubles aux proprié-tés remarquables : vitamines A, D, E, phytostérols, squalène… Parmi les acides gras, on distingue les acides gras saturés et les acides gras insatu-rés. Ces derniers, selon qu'ils sont por-teurs d'une ou de plusieurs double(s) liaison(s) carbone-carbone sont dits mono-insaturés ou poly-insaturés. Les acides gras insaturés sont des actifs cosmétiques précieux, car ils s'intègrent à la structure des cellules de l'épiderme, qu'ils contribuent à renforcer et même à réparer. Ils s’op-posent ainsi aux pertes en eau (ils sont antidéshydratants) et ralentissent le vieillissement de la peau. Quant aux insaponifi ables, ils ont des propriétés stimulantes cellulaires, voire antirides.Le petit souci, avec les huiles végétales riches en acides gras poly-insaturés,

c’est leur tendance naturelle à s’oxy-der. Ce qui est moins le cas de l’huile d’olive, car elle contient une fraction importante d’acides gras mono-insaturés, plus résistants. Elle permet donc de concocter des soins se conservant bien, sans forcément ajou-ter de conservateurs antioxydants. En outre, elle bénéfi cie de propriétés qui la rendent particulièrement polyva-lente : très riche en vitamines A, B, C et E, elle est anti-infl ammatoire, nour-rissante, cicatrisante, régulatrice et adoucissante. Dans les soins du visage, elle convient à toutes les peaux, y com-pris aux peaux grasses. Dans les soins capillaires, elle s’emploie pour les che-veux secs, fragiles ou abîmés. Comme huile corporelle, elle est réputée pour les soins après-soleils, la réparation des peaux sèches, les soins des mains et des ongles cassants, les massages… Elle constitue une base idéale pour les formules maisons, qu’il s’agisse de remèdes (onguents, macérats hui-leux) ou de cosmétiques. Ainsi, elle entre dans la composition de crèmes et de baumes, de laits démaquillants, de masques, de gommages et d'huiles parfumées.Bien entendu, pour une qualité opti-male, il faut la choisir bio, ou tout au moins vierge et de première pression à froid. On sera ainsi sûr qu’elle n’a pas été altérée par des procédés de chauf-

fage, d’hydrogénation ou de désodori-sation, et qu’elle conserve ainsi toutes ses propriétés cosmétiques. Quant à son odeur, qui peut faire craindre de dégager après usage le parfum de l'une des multiples spécialités italiennes à l’huile d’olive, il faut savoir qu'elle est généralement discrète et délicate lorsque l’huile d’olive est de bonne qualité. On pourra la masquer facile-ment en lui ajoutant quelques gouttes d’huiles essentielles. Par exemple, avec 20 gouttes d’huile essentielle de lavande, 10 gouttes d’huile essentielle de petit grain bigaradier et 10 gouttes d’huile essentielle d’orange douce ou amère ajoutées à 100 ml d’huile d’olive, on obtiendra une huile multi-usage agréablement parfumée dont on pourra s’enduire le visage, les cheveux et le corps. Et pour éviter de « briller », il suffi t de la doser avec parcimonie. Ce conseil est d’ailleurs valable pour toutes les huiles qu’on a souvent ten-dance à appliquer trop généreusement. Ainsi, pour le visage, quelques gouttes suffi sent et permettent même de ne pas oublier le décolleté ; pour les che-veux, le volume de ½ à 1 cuiller à café convient pour une chevelure mi-longue (bien malaxer puis peigner pour répar-tir) ; pour le corps, il suffi t d'une cuiller à café environ pour masser la totalité d’une jambe.

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CuisineSAUVAGE

DÉLiCieuX !&

Sous son impénétrable coquille de bois se blottit un fruit croquant, savoureux et nutritif. Mais qu'y a-t-il à l'intérieur d'une noix ?

tEXtE Et PHOtOS linda louis

… notre amande locale et santé !

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Cassez une noix, ouvrez-la et prenez le temps d'observer son fruit… Les rondeurs agglomérées et les sillons tortueux de sa chair, évoquant un cerveau végétal, nous plongent dans un songe où se mêlent l'inconscient, le mystique et

l'organique. Fruit ambivalent, la noix, dans les croyances populaires, appartient à deux mondes bien différents.

Dans le folklore paysan européen, la noix évoque la fécondité, le mariage et l'érotisme. Les anciens voyaient en elle un fruit composé de deux moitiés intimement liées. Belle image également qu'est ce cœur blanc formé à la coupure des deux coques. Les rites nuptiaux tournés autour de cette amande étaient nombreux dans les campagnes. Le garçon qui parvenait par exemple à récupérer une noix cachée dans la poche d'une jeune fille avait alors toutes les chances de conquérir son cœur…

La noix symbolise également le mystère, la malédiction et les pensées troubles. De l'Antiquité au Moyen Âge, nombre de médecins grecs, romains et arabes la considéraient comme nocive. Le dicton populaire : « Sous un noyer, évite de te coucher » met également en garde les promeneurs tentés de faire une sieste sous l'ombrage de cet arbre, qui engendrerait fièvre et maux de tête. Sans oublier la substance toxique contenue dans ses feuilles et ses racines, le juglon, qui décourage les autres végétaux d'élire domicile trop près de lui. Aujourd'hui, ce clivage existe encore : la noix, on l'adore ou on la déteste !

À la fin du Moyen Âge, le noyer, à l'instar du châtaignier, a connu un essor extraordinaire du Poitou-Charentes à la région Rhône-Alpes, en passant par le Limousin et le Périgord. Dans ces régions, on reconnaît sa richesse et ses multiples utilisations. La noix, délicieuse et nourrissante, se dispute le titre d'amande locale avec la noisette. Une fois pressée, elle produit une huile précieuse et aromatique qui sublime les salades. Comme autrefois, il est encore possible d'amener vos sacs remplis de cerneaux dans d'anciens moulins à huile. Le tourteau qui en résulte peut être donné au bétail ou aux animaux domestiques, ou mélangé à de la farine pour confectionner de délicieux gâteaux. Les coquilles forment du petit bois intéressant pour la cheminée ou le barbecue. Enfin, avec le brou (péricarpe vert du fruit non mature), on réalise un macérat permettant de teindre les tissus ou de protéger le bois.

ProPriétés médicinales

La bonne teneur en protéines et en fibres de la noix lui permet de jouer un rôle de coupe-faim et de régulateur du transit intestinal. Riche en acides gras polyinsaturés (oméga-3) et en phytostérols, mais pauvre en acides gras saturés, elle

permet d'éliminer le mauvais cholestérol, de contrôler la glycémie du diabète de type 2 et de limiter la survenance des troubles cardio-vasculaires. L'extrait de bourgeons de noyer renforce la flore intestinale, soutient les défenses naturelles et limite la dépendance au tabac. Sous forme de fleur de Bach, le noyer permet de dépasser les difficultés ressenties lors de grands changements dans notre vie – naissance, séparation, déménagement, etc. – et de se libérer des liens du passé.

• Pour nettoyer, rééquilibrer et déparasiter les intestins : cure d'huile de noix consommée crue, à raison de 4 c. à s. par jour pendant 2 semaines ou 3 tasses par jour d'infusion de feuilles de noyer (récoltées en juillet), réalisée avec 15 à 30 g de feuilles par litre d'eau.

• Pour soigner les dermatoses (eczéma, acné, conjonctivite) : tisane concentrée – 50 g de feuilles sèches par litre d'eau – à appliquer avec des compresses, 3 fois par jour.

• Pour soigner les maux de gorge : même recette que pour les dermatoses, mais en gargarisme, 4 fois par jour.

en cuisine

Moins chère et tout aussi savoureuse, la noix remplace très bien les amandes et les pignons de pin dans les pestos, les pâtisseries et les confiseries. Légèrement torréfiée au four et associée avec d'autres fruits secs, elle entre dans les mélanges apéritifs salés maison. On l'ajoute dans les salades composées ou sur des petits fours ; on la mixe pour l'incorporer dans une chapelure ou la transformer en sauce. Son huile – qui ne doit pas être chauffée – est à consommer rapidement et à placer dans un lieu frais à l'abri de la lumière.

Cuis

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LES RENDEZ-VOUSAgenda Kaizen 16 – septembre-octobre 2014 Passons à l’acte

LES AMANINSLa Roche-sur-Grâne (26) www.lesamanins.com04 75 43 75 05

12 et 13 septembre :Formation aux bases de la communication non violente. Module 2 : l'ouverture au dialogue.30 septembre au 5 octobre : Formation « auto-constructeur »

TERRE & HUMANISME Lablachère (07) www.terre-humanisme.org04 75 36 64 01

15 au 19 septembreStage : « Le potager agroécologique : apprentissage des bases. »27 et 28 septembreStage : « Les plantes sauvages comestibles. »

Septembre2 septembre : Espace Palme D'or – Châlons-en-Champagne (51)Conférence : « Agriculture/environnement, une alliance impossible ? »www.farre.org01 46 22 09 88

10 septembre : Maison des océans – Paris (75005)Conférence : « L'Arctique face au changement climatique. »[email protected]

12 au 15 septembre : Parc des Pépinières Derbez – Gassin (83)Exposition « Rencontre de jardins »www.rencontredejardins.com04 94 56 61 04

13 et 14 septembre : Palais Beau Bourg – Blotzheim (68)Salon du bien-être « Zen vitamines »03 89 52 94 21

16 au 21 septembre : Annecy, Pringy, Sévrier (74)3e édition du festival de théâtre citoyen « Coup de théâtre », parrainé par Jean Rochefort04 50 45 00 33

19 au 21 septembre : Thaon-les-Vosges (88)Foire écobiologiquewww.salonbioeco.com/thaon

20 et 21 septembre : Kaizen partenaire et présentBergerie Nationale - Parc du château - Rambouillet 78Les rencontres de L’Agroécologie 2014Des visites, des rencontres et des échanges de pratiques.www.bergerie-nationale.educagri.fr

20 et 21 septembre : Tours (37)11e édition du salon bio et environnement Fougèrewww.salon-fougere.com01 64 01 37 08

26 au 28 septembre : Grande Halle – L'Union (près de Toulouse, 31)« Tous créateurs, tous créatifs » : 19e édition du salon Santé naturewww.salon-sante-nature.fr

27 et 28 septembre : Espace Victor Hugo – Chérisy (près de Dreux, 28)8e édition du salon « Vivre et habiter écologique et bio » www.avern.fr 02 37 46 71 97

27 et 28 septembre : Parc municipal de Grammont – Montpellier (34)Festival S.E.V.E. (Scène d'Expression Végétale Éphémère)www.sevejardins.org

Octobre1er et 2 octobre : Metz (57)10e conférence internationale des Jardins sans Limiteswww.jardins-sans-limites.com03 87 37 57 80

2 au 6 octobre : Espace Champerret – Paris (75017)Kaizen présent Salon Zen www.salon-zen.fr01 45 56 09 09

4 et 5 octobre : Lille (59)Kaizen partenaire et présentAlternatiba Lille a pour but de montrer qu'il existe des alternatives concrètes qui ne demandent qu'à être renforcées, développées et multipliées.www.alternatiba.eu/lille

10 au 12 octobre : Guichen (35)Kaizen partenaire et présentSalon Ille et Bio www.illeetbio.org02 99 52 02 90

15 au 18 octobre : Strasbourg (67)Université d'automne sur le gaspillage alimentairewww.ecoconseil.org03 88 60 16 19

16 octobre : Aix-en-Provence (13)26es journées de la Société d'Écologie Humaine : « Habiter le littoral, enjeux écologiques et humains contemporains. » www.ecologie-humaine.eu

17 et 18 octobre : Espace Montrichard – Pont-à-Mousson (54)Journées de l'écoconstructionwww.lqe.fr03 83 31 09 88

18 et 19 octobre : La Bellevilloise – Paris (75020)12e édition du Festival du livre et de la presse d'écologie : « L’écologie des solutions. »www.festival-livre-presse-ecologie.org06 13 13 34 37

24 au 26 octobre : Parc Chanot – Marseille (13)16e édition du salon zen et bio Artemisiawww.salon-artemisia.com01 45 56 09 09

28 octobre au 2 novembre : Ménigoute (79)30e édition du Festival international du fi lm ornithologique de Ménigoutewww.menigoute-festival.org05 49 69 90 09


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Hors-série n°1 (Pierre Rabhi) 12,00 € Hors-série n°2 (La France en transition) 12,00 € Hors-série n°3 (Comment devenir autonome) 12,00 € Hors-série n°4 (Recettes) 12,00 € Code promo : ..................................................................................................................

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HORS SÉRIE n°2

PHILIPPE MEIRIEU • THIERRY SALOMON • DELPHINE BATHO • YVES COCHET

ENTRETIENS :

• ENERGIE : FAIRE SANS PÉTROLE ET SANS NUCLÉAIRE• AGRICULTURE : PRODUIRE AUTANT SANS ENGRAIS NI PESTICIDES

• EDUCATION : L'AVENIR DE L'ÉCOLE• ÉCONOMIE : RÉINVENTER LA MONNAIE

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LE MAGAZINE DES INITIATIVES POSITIVES

POUR CONSTRUIRE UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ

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Tout sur le mouvement qui transforme l'hexagone

TRANSITION

Face à une crise systémique (écologique, économique, sociale,…) chaque jour plus profonde, un mouvement est en marche qui, partout, réinvente nos façons de produire, d’échanger, d’habiter, de nous nourrir, de nous déplacer, d’éduquer nos enfants…

Des centaines de milliers de personnes construisent des alternatives au modèle actuel qui déstructure le tissu social, financiarise tous les aspects de nos vies, pille les ressources naturelles et encourage un consumérisme et une croissance matérielle forcenés.

Des organismes financiers d’un genre nouveau remettent l’économie au service du bien-être humain.

Des citoyen(e)s, ingénieurs, acteurs associatifs, collectivités, scénarisent une transition énergétique.

Des paysans, des agronomes développent une agriculture capable de nous nourrir sans pétrole et sans intrants chimiques.

Des démarches pédagogiques nouvelles se montent, proposant à nos enfants une éducation basée sur la coopération et la bienveillance.

Des processus d’approfondissement de la démocratie sont conduits, facilitant la participation directe des citoyens aux décisions qui les concernent.

Nous, organisations qui œuvrons, chacune dans notre domaine, à cette transition écologique sociale et humaine, croyons qu’il est temps d’amplifier ce mouvement et de lui donner la puissance nécessaire à un profond changement de société.

Afin d’encourager cette dynamique, nous créons aujourd’hui, le Collectif pour une Transition Citoyenne.

Plus que jamais nous croyons indispensable « d’être ce changement que nous voulons pour le monde », individuellement et collectivement. N’attendons pas le changement. Prenons notre avenir en main, maintenant. Ces initiatives pionnières, ont fait leurs preuves. Si nous le voulons, elles pourront construire en quelques décennies, une société radicalement nouvelle, partout sur la planète.

Déclaration complète sur : http://www.festival-transition.coop/

collectif-transition/

3’:HIKOLF=UVWUU^:?k@a@a@c@p";M 04150 - 2H - F: 12,00 E - RD

(extrait de la Déclaration commune du collectif pour une Transition citoyenne)

Membres fondateurs : Nef, Énergie Partagée, Terre de liens, Énercoop, Cfé, Colibris, Attac, Réseau Cocagne, Le Plan Esse, Villes et territoires en transition, Mouvement Inter-Régional des AMAP, Biocoop

LA TRANSITION EST EN MARCHE !

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HORS SÉRIE HORS SÉRIE n°2

PHILIPPE MEIRIEU THIERRY SALOMON

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• ENERGIE : FAIRE SANS PÉTROLE ET SANS NUCLÉAIRE• AGRICULTURE : PRODUIRE AUTANT SANS ENGRAIS NI PESTICIDES

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POUR CONSTRUIRE UNE NOUVELLE SOCIÉTÉPOUR CONSTRUIRE UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ

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HORS SÉRIE n°3



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Comment devenir

AUTONOMEManuel destiné aux personnes

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Comment devenir autonome

est un hors-série du magazine Kaizen. C’est un véritable

manuel, dont la rédaction a été assurée par deux hommes et

deux femmes dans l’action depuis plus de 20 ans…

Il est jardinier-paysagiste et pratique en observant le

fonctionnement des écosystèmes, conseiller et formateur à

ses heures perdues.

Elle est passionnée de plantes médicinales et d’alimentation

vivante et promeut l’herbalisme en France pour se réap-

proprier les savoirs ancestraux.

Il est autoconstructeur et passionné d’habitats écologiques

au point d’avoir créé le magazine La Maison écologique.

Elle joue des marmites, classiques ou norvégiennes, et est

investie dans la promotion de l’alimentation bio.

Leurs textes originaux sont mis en couleurs par une

illustratrice œuvrant au Muséum d’histoire naturelle et son

père, professeur d’illustration.

Avertissement : attention, la lecture de ce hors-série rend heureux

et donne envie de se mettre en action immédiatement.

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ENTRETIEN AVEC ZAZ

LE BON PLAN

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LE COWORKING,

VIVRE NOS RÊVES

COLMAR

UNE AUTRE APPROCHE DU TRAVAIL

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DOSSIER

TOUT VA VITE !ET SI ON RALENTISSAIT ?

Arcadie est impliquée dans les filières labélisées Bio Solidaire :

Avec le label Bio Solidaire, Bio Partenaire propose un modèle de relation partenariale entre les entreprises et les producteurs de proximité. Les critères du commerce équitable ont été adaptés à ce contexte, tout en gardant les principes de base : partenariat durable, engagement dans la durée avec des objectifs de développement pro� tant aux deux parties, sans induire une relation de dépendance.

Mise en place d'une filière régionale.

En Languedoc Roussillon, 20 hectares ont été plantés sous contrat avec Arcadie en thym, romarin, sarriette, vigne rouge... Les premières récoltes sont arrivées au printemps 2013.Après une mise en place du partenariat lors des premières années de production, cette � lière a vocation à passer en Bio Solidaire.Bio Solidaire.

www.biopartenaire.com

Le tilleul de la Drôme et du Vercors. Arcadie est associée dans ce projet à la société L'Herbier

du Diois qui anime un groupe de producteurs depuis de nombreuses années, et qui s'est engagé à maintenir des prix rémunérateurs tout en améliorant le niveau de qualité. L’objectif est de maintenir cette production traditionnelle, mise à mal depuis plusieurs années par les importations à bas prix et de qualité médiocre. Le tilleul constitue un revenu complémentaire non négli-geable pour les agriculteurs, et les ruraux en général, dans des zones où il est vital qu’une population active se maintienne.

La lavande du Vaucluse. Aù-delà des engagements écologiques et économiques

du contrat Bio Solidaire, cette � lière a pour enjeux de préserver et développer la culture de la lavande vraie dans un contexte durable.

13 plantes médicinales sauvagesen Auvergne.

Les cueillettes sont effectuées par des ramasseurs regroupés dans la Sicarappam. Cette région dispose de grandes ressources en plantes mais l’activité de cueillette, intense autrefois, a failli disparaître.

Aujourd’hui, le recours croissant aux ressources végétales redonne à ce métier ses lettres de noblesse, à condition qu’il soit reconnu et correctement rémunéré. Tel est l’objectif du contrat Bio Solidaire passé entre Arcadie et la Sicarappam, contrat dans lequel sont dé� nis les engagements d’achats sur des périodes de 3 ans, en quantité et en prix. Arcadie s’engage aussi à apporter à la Sicarappam ses compétences et moyens pour améliorer la démarche qualité de la structure de producteur.

Depuis 2012, le label Bio Solidaire est réservé aux produits distribués uniquement en réseau

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NUMÉRO 16SEPTEMBRE-OCTOBRE 2014

THICH NHAT HANHLA PAIX INTÉRIEURE POUR CHANGER LE MONDE

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