Arnaud Zannier et JulienBurlat, deux amis de toujours originaires deSaint-Étienne, se sontretrouvés en Belgique par amour. L’un estdevenu hôtelier et vientd’ouvrir l’hôtel-boutique‘1898 The Post’ à Gand.L’autre a fermé Le Dôme,son restaurant vedetted’Anvers, et est ‘foodconsultant’ pour le groupeZannier Hotels. Entretiensur l’amitié en affaires,Angelina Jolie et leursprojets à venir.REPORTAGE: THIJS DEMEULEMEESTER PORTRAITS: DIEGO FRANSSENS

«A rnaud! Tu ne devineras jamais quise balade aujourd’hui dans tonresort au Cambodge! Angelina Jolie

et son entourage!» Arnaud Zannier, hôtelierfrançais, a failli avaler son café de traversquand son ami Julien Burlat l’a appelé duCambodge. Ni une, ni deux, il saute dans lepremier avion pour Phum Baitang, son resortinstallé dans les rizières de Siem Reap et yarrive le dimanche matin, juste à temps poursaluer la star américaine qui, il y a deux ans,avait affirmé “C’est l’un des plus beaux hôtelsque j’ai jamais vus”. Le Français avait alorsaccepté le compliment, mais n’y a cru que lejour où Angelina Jolie est revenue séjournerdans son hôtel, occupant 15 chambres pen-dant trois mois. «Elle avait exigé une discré-tion absolue vis-à-vis de son équipe et de safamille, car elle était venue au Cambodge pourtourner un film. Le documentaire ‘First TheyKilled my Father’ sur les Khmers rouges vientde sortir. Nous l’avons vu en première mon-diale dans le temple d’Angkor Vat. Il est main-tenant sur Netflix», se souvient Zannier.Angelina Jolie a noué un lien étroit avec leCambodge. Elle y a tourné ‘Tomb Raider’ etson fils aîné, Maddox, est un enfant du pays.«Elle était tellement lyrique à propos de l’hô-tel qu’elle m’a présenté à un ami namibien. Ilvoulait vendre ses terrains, situés tout près de

l’hôpital pour animaux sauvages appartenantà la star. J’ai visité le site et acheté les terrainsen mai. Notre safari-hôtel Zannier doit ouvrirses portes en 2018.»

Petite service entre amisCe n’est pas un hasard si Julien Burlat a donnéun coup de fil du Cambodge à son amiArnaud. Le chef français, qui a ouvert le res-taurant Le Dôme à Anvers en 2003, est ‘foodconsultant’ de l’hôtel cambodgien, mais aussides deux autres hôtels-boutique que compteZannier dans son portefeuille depuis 2011. Lechef participe à l’élaboration du menu, auchoix des ingrédients et à la création duconcept des espaces bar et petit-déjeuner. Unjob qui l’occupe plus qu’à plein temps, mêmesi Burlat le considère plutôt comme un serviceà un ami, Zannier et lui étant d’anciens cama-rades de classe. N’est-il pas risqué de s’enga-ger dans des relations professionnelles avec unaussi bon ami? «Ça peut sérieusement déra-per, je peux en témoigner!», répond Zannieren riant. «Du coup, j’ai prévenu Julien quandnous avons commencé à travailler ensemble, ily a six ans. Nous avons mis beaucoup dechoses en jeu, mais je savais qu’il avait lemême esprit et les mêmes goûts que moi.Quand Julien choisit un ingrédient, il y a 99%de chances pour qu’il soit aussi mon favori!»

AMIS POURLA VIE(HÔTELIÈRE)

JULIEN BURLAT (EX-DÔME) PREND SES QUARTIERS ÀGAND AVEC ARNAUD ZANNIER, SON AMI D’ENFANCE

M E L T I N G P O S T

L’Hôtel des Posteset des Télégraphes,qui arbore unefaçade aux centécussons et statues,de l’ingénieur etarchitecte LouisCloquet, a enfintrouvé une nouvelleaffectation.

Julien Burlat (àgauche) et ArnaudZannier (à droite).

19 16.09.201718 16.09.2017

«Mon père

n’arrivait pas à

croire que je

pouvais demander

500 euros la nuit

pour une chambre

dans une maison

sur pilotis, dans

les rizières. Je

voulais un style

de luxe discret.»

«Ce naturel entre nous est resté», assureJulien Burlat. «L’avantage, c’est que nousn’avons pas l’impression de travailler et quenous ne sommes pas liés sur le plan financier.Je n’ai pas pris de participation dans songroupe hôtelier, même si je travaille presqueexclusivement pour Zannier Hotels: je suisconsultant externe. Si notre tandem profes-sionnel ne fonctionne plus, nous resteronsbons amis.»

Nom de code: luxe discret Cependant, la collaboration se fait de plus enplus étroite. Afin de pouvoir concrétiser sesidées hôtelières pour Zannier, Burlat a ferméses restaurants Le Dôme (ouvert depuis 2003)et Le Dôme sur Mer (ouvert depuis 2006).«Les restaurants marchaient bien, mais j’étaisarrivé à un tournant. Je suis très fier d’avoir ditstop pour relever de nouveaux défis. Et c’estjustement à ce moment-là que les projetshôteliers d’Arnaud sont passés à la vitessesupérieure. Travailler pour lui, ce n’est pas unchoix, mais une logique. Ce nouveau cap dansma vie me galvanise. Et être aux fourneaux neme manque absolument pas!», déclare le chef.

Burlat n’a plus beaucoup de temps non pluspour s’occuper de Domestic. Son épouse,Sophie Verbeke, dirige les deux succursales deleur boulangerie premium à Anvers: l’une àZurenborg (depuis 2008) et l’autre au cœurd’Anvers, plus précisément dans la LangeGasthuisstraat (depuis 2016). C’est dans cettedernière, Cuisinette Domestic, que Sophieouvrira également un salon de thé cettesemaine. Le ‘high tea’ sera servi comme unbuffet à volonté: ‘very British’, mais ‘avec untwist’, affirme le chef. Julie Vandendriessche, épouse d’ArnaudZannier, ne manquera certainement pas cetteoccasion de prendre le thé chez Sophie: elleest la meilleure amie de l’épouse de JulienBurlat. Et, plus précisément, elles incarnenttoutes les deux la raison de la venue desFrançais en Belgique.Il était une fois... deux voisins, Arnaud Zannieret Julien Burlat, à Saint-Paul-en-Jarez, petitvillage près de Saint-Étienne. Dès l’âge dedouze ans, ils fréquentent la même école etdeviennent compagnons de parcours scolaire.Roger, le père de Zannier, dirige depuis 1962un groupe de mode et de textile qui compte,

entre autres, IKKS, Catimini, Kickers, Absorba, Tartine et Chocolatet Z dans son portefeuille de marques (pour enfants). Quant au pèrede Burlat, il dirige un atelier de menuiserie (portes et fenêtres).Les copains d’école ne se perdront plus jamais de vue. Pas mêmelorsqu’Arnaud part en internat en Suisse, où il rencontre sa futureépouse belge, Julie. Et pas davantage quand Julien part travailler àSaint-Étienne, dans le restaurant triplement étoilé de PierreGagnaire. «Arnaud venait souvent me chercher après le travail etnous sortions jusqu’à l’aube», se souvient Burlat. Lors de la fêteorganisée pour les vingt ans d’Arnaud, Julien tombe amoureux de lameilleure amie de celle qui deviendra l’épouse d’Arnaud. C’est doncainsi que les deux amies belges ont attiré leur bien-aimé respectif àGand (pour Zannier) et Anvers (pour Burlat).Juste après le début du millénaire, les deux hommes fondent chacunleur entreprise en Belgique. Pour Burlat, c’est un restaurant, LeDôme, avec son épouse Sophie Verbeke. Zannier, lui, lance unemarque de chaussures haut de gamme n.d.c. (nom de code). «Monpère m’avait d’abord demandé si je voulais entrer dans l’entreprisefamiliale», explique Arnaud Zannier. «Ça ne me disait rien parce queje ne pouvais rien apporter de neuf. Grâce à n.d.c., j’ai réussi à pro-duire mes chaussures préférées et à les vendre!»Une dizaine d’années plus tard, Zannier se diversifie dans le tourismeavec un projet à Megève, en France. «Je voulais développer unconcept d’hôtel cinq étoiles, mais en fonction de mes propres cri-tères», explique-t-il. Concrètement, l’entrepreneur a acheté le cha-let qui abritait le restaurant du célèbre chef Marc Veyrat. Il obtientun budget pour la rénovation, avec le soutien familial. «Quand j’aitenté d’expliquer l’ADN de mon hôtel-boutique à mon père et masœur (luxe discret, authenticité, hospitalité raffinée, architecturesobre), ils n’ont pas tout à fait compris. Comment le haut de gammepouvait-il être sobre? Comment le luxe pouvait-il être discret?»«Mon père n’arrivait pas à croire que je pouvais demander 500 eurosla nuit pour une chambre dans une maison sur pilotis dans lesrizières», se souvient Arnaud Zannier. «Je voulais un style de luxediscret, correspondant à la population et l’architecture locales.C’était ma philosophie. Et ça a marché. Ce n’est qu’à l’ouverture del’hôtel au Cambodge que ma famille s’est rendue compte que monidée n’était pas si bête. Ils ont dû d’abord constater son succès avantd’y croire. Bon, la réaction d’Angelina Jolie y a également contribué.»Et devinez qui Zannier a appelé pour composer la carte? Son amiJulien Burlat! Ce dernier a également été impliqué en tant que ‘food& beverage consultant’ pour l’ouverture du resort-boutique cam-bodgien Phum Baitang, en 2015.

Gantois d’adoptionZannier Hotels existe depuis six ans et compte déjà trois adresses.Et la pile de dossiers sur le bureau gantois d’Arnaud ne cesse degrandir. C’est tellement rapide qu’il songe d’ailleurs à céder sa lignede chaussures n.d.c.. «Ce n’était pas dans mon master plan, maisquand je vois les hôtels qui doivent encore ouvrir au cours des troisprochaines années, c’est une question de priorités. Tout d’abord, le

Plafonds hauts, murs auxtons verts chauds, largesfenêtres: très conviviales, leschambres du ‘1898 The Post’possèdent des noms rappe-lant les origines de la bâtisse:The Stamp, The Letter...

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Vietnam devrait ouvrir ses portes en 2019.Mais Gand et la Namibie (ouverture en été2018) se sont intercalés. Et nous avons éga-lement un nouveau projet à Minorque.» ‘1898 The Post’ à Gand est la preuve quetout peut aller très vite. Le contrat de fran-chise avec les propriétaires Geert et GreetjeDe Paepe, promoteurs immobiliers, n’a étésigné qu’en septembre 2016. Dix mois plustard, le superbe hôtel ouvrait ses portes.L’idée de départ était de convertir les deuxétages supérieurs du bâtiment néo-gothique en appartements, mais la familleDe Paepe a finalement modifié ce concepten hôtel-boutique haut de gamme de 38chambres dont 7 suites. Entre le Graslei et leKorenmarkt, son emplacement est on nepeut plus central. Et plus animé aussi, d’oùle survitrage en acier, pour assurer une meil-leure isolation sonore.L’éclectique Hôtel des Postes et desTélégraphes (1898-1910), œuvre de l’ingé-nieur-architecte Louis Cloquet, à qui l’ondoit également la gare Saint-Pierre et lepont Saint-Michel dans la même ville, adonc enfin une nouvelle affectation. Depuis2001, il était sur le déclin. Le ‘nouvel’ inté-rieur se pare d’un beau vert chaud sur lesmurs et de meubles anciens pour un styleanglais nostalgique très réussi. Une atmo-sphère accueillante avec feu ouvert, jeux desociété dans la chambre et Honesty Bar, oùc’est au client de noter ses consommationsavec “honnêteté”. Partout, le bâtimentaffiche des références aux services postaux,aussi bien dans les objets de décoration que

dans les noms des chambres: The Postcard,The Letter, The Carriage. «C’est notre premier hôtel urbain et aussi lepremier dont nous ne sommes pas proprié-taires. Nous avons un contrat de gestion defranchise avec le propriétaire, la famille DePaepe», explique Zannier. Celle-ci cherchaitun exploitant pour son hôtel et avait le choixentre cinq candidats. Contre toute attente,quand on lui a demandé son avis, Zannier afait savoir qu’il était intéressé. «Je ne veuxpas que Zannier Hotels soit considérécomme une chaîne de resorts. C’est pour-quoi nous gérons également cet hôtelurbain: nous prouvons ainsi que le styleZannier est cohérent et fonctionne dans dif-férents contextes.»Bien entendu, Julien Burlat est de nouveauen poste, même si sa contribution à Gandn’est pas aussi importante, vu qu’il n’y a pasde restaurant gastronomique ici. Par contre,il y a une salle de petit déjeuner avec accès àla cuisine de Julien pour passer commandedes œufs ou prendre un yaourt dans “son”frigo, comme à la maison. «Les gâteaux quenous servons l’après-midi sont des créa-tions propres, dont les légendaires dessertsau chocolat du Dôme», annonce Burlat.«Le pain qui accompagne les tapas du soirvient de notre boulangerie, Domestic. Toutest comme à la maison, en famille. Ça sevoit, non?»

À partir de 185 euros la nuit. 1898 The Post, Graslei 16 à Gand. www.1898thepost.com www.zannierhotels.com

HIGH TEA À ANVERSLe 23 septembre prochain, Julien Burlatet Sophie Verbekeouvrent un salon de thédans leur boulangerieau cœur d’Anvers,Cuisinette Domestic.Les amateurs de ‘Britishhigh tea with a twist’ etd’architecture trouve-ront ici une halte dechoix: l’enseigne, autre-fois occupés par uncouturier, a une trèsjolie façade et un étagesupérieur auquel onaccède par un impres-sionnant escalier. Lange Gasthuisstraat 5 àAnvers.

Arnaud Zannier enJulien Burlat, tweejeugdvrienden uit Saint-Etienne, belandden allebei inBelgië dankzij de liefde.De een opende zopashet boetiekhotel ‘1898The Post’ in Gent. Deander sloot zijnAntwerpse sterren -restaurant Dôme enwerd foodconsultantvoor Zanniers hotelgroep. Overvriendjespolitiek, de Rode Khmer en Angelina Jolie. TEKST: THIJS DEMEULEMEESTER FOTO: DIEGO FRANSSENS

‘Arnaud! Je raadt nooit wie er vandaagop jouw hoteldomein in Cambodjarondloopt! Angelina Jolie en haar

entourage.’ Arnaud Zannier, de Franse hotelier,verslikte zich in zijn koffie toen zijn boezem-vriend Julien Burlat hem aan de telefoon hetnieuws uit Cam bodja meldde. Waarop Zanniermeteen het eerste vliegtuig nam naar PhumBai tang, zijn resort tussen de rijstvelden inSiem Reap, en er net op tijd aankwam om deactrice… uit te wuiven. ‘Dit is een van de mooiste hotels die ik ooitheb gezien’, garandeerde Jolie twee jaar gele-den. Zannier aanvaardde het compliment,maar geloofde haar pas echt toen ze kortnadien terugkwam en drie maanden lang 15 kamers boekte bij hem. ‘Absolute discretievoor haar team en familie eiste ze, want zekwam in Cambodja een film draaien. Diedocufilm, ‘First They Killed my Father’ -over de Rode Khmer, is pas uit. We zagenhem in wereldpremière in het tempelcom-plex van Angkor Wat, intussen is hij opNetflix te zien’, zegt Zannier. Angelina Jolie heeft duidelijk iets met Cam -bodja. Ze nam er ‘Tomb Raider’ op en haaroudste zoon Maddox is een Cambod jaansadoptiekind. ‘Ze was zo lyrisch over het hoteldat ze me introduceerde bij een vriend vanhaar uit Namibië. Die wou zijn terreinen ver-

kopen, vlak bij Jolies ziekenhuis voor wildedieren. Ik bezocht de site en kocht de terrei-nen in mei. Tegen 2018 moet ons Zannier-safarihotel daar open zijn.’

VriendendienstDat Julien Burlat zijn vriend Arnaud belde uitCambodja, is geen toeval. De Franse chef, diein 2003 het gastronomisch restaurant Dôme enlater ook nog de schaal- en schelpdieren bistroDôme sur Mer opende in Antwerpen, is defoodconsultant voor het Cambodjaanse hotel.En voor de andere twee boetiekhotels dieZannier sinds 2011 in portefeuille heeft. De kokbepaalt overal mee het menu, de ingrediëntenen het concept van de ontbijt- en barruimtes.Een meer dan fulltimebaan, al voelt het voorBurlat vooral als een vriendendienst. Dat is het eigenlijk ook: Zannier en hij zijnschoolkameraden. Onverstandig om met zo’ngoede vriend professionele banden te smeden?‘Het kan serieus mislopen, ik kan erover mee-spreken’, lacht Zannier. ‘Daarom waarschuwdeik Julien toen we zes jaar geleden begonnensamen te werken. We zetten veel op het spel. Ikwist wel dat hij dezelfde spirit en smaak als ikhad. Als Julien een ingrediënt kiest, is het 99 procent zeker ook mijn favoriet. Maar ik wasecht bang om een vriend te verliezen.’ ‘De naturel tussen ons is gebleven’, stelt

VRIENDENVOOR HET

HOTELLEVENJULIEN BURLAT (EX-DÔME) STRIJKT METJEUGDCOPAIN ARNAUD ZANNIER NEER IN GENT

M E L T I N G P O S T

Het eclectischeHôtel des Postes etdes Télégraphes(1898-1910) vanarchitect-ingenieurLouis Cloquet heefteindelijk een nieuwebestemming. Sinds2001 stond het teverkommeren.

Julien Burlat en Arnaud Zannierin hun boetiekhotel ‘1898 The

Post’ in Gent.

21 16.09.201720 16.09.2017

‘Mijn restaurants

Dôme en Dôme sur

Mer in Antwerpen

liepen goed,

maar ik was op

een keerpunt

gekomen. Ik ben

supertrots dat ik

‘stop’ heb gezegd.’

Julien Burlat gerust. ‘Het voordeel is: dit voeltniet aan als werken. En we zijn financieel nietgelinkt. Ik heb me niet ingekocht in de hotel-groep. Ik ben een externe consultant, ook alwerk ik nagenoeg uitsluitend voor ZannierHotels. Draait de professionele tandem nietlanger, dan blijven we even goeie vrienden.’

KeerpuntToch wordt de samenwerking steeds nauwer.Burlat sloot zijn restaurants Dôme (open sinds2003) en Dôme sur Mer (open sinds 2006)allebei om zijn culinaire hotel ideeën te kunnenrealiseren voor Zannier. ‘De restaurants liepengoed, maar ik was op een keerpunt gekomen.Ik ben supertrots dat ik ‘stop’ heb gezegd.Want ik moest plaatsmaken voor nieuwe uit-dagingen. Net op dat moment kwamenArnauds hotelprojecten in een stroomversnel-ling. Voor hem werken voelt niet aan als eenkeuze, maar als een logica. De richting die mijnleven nu uitgaat, geeft me echt een kick. Enneen, het achter de fornuizen staan mis ik hele-maal niet’, vertelt de kok. Veel tijd om zich met Domestic bezig te hou-den, heeft Burlat ook niet meer. Zijn vrouw

Sophie Verbeke runt de twee vestigingen vanhun premiumbakkerij in Antwerpen: een opZurenborg (sinds 2008) en een in hartjeAntwerpen, meer bepaald in de LangeGasthuisstraat (sinds 2016). In dat laatste fi -liaal, Cuisinette Domestic, opent Verbeke op 23 september ook een theesalon. Op het menudaar: British high tea with a twist. Wie zeker op de thee zal komen in de eersteweek: Arnaud Zanniers vrouw Julie Van -dendriessche. Ze is al jaren beste vriendinnenmet Burlats vrouw. Meer nog: de twee Vlaamsevrouwen zijn de reden waarom de boezem-vrienden Burlat en Zannier naar België kwa-men.

CodenaamDat verhaal begon zo: Arnaud Zannier enJulien Burlat waren buurjongens in Saint-Paul-en-Jarez, een dorpje bij Saint-Etienne.Vanaf hun twaalfde zaten ze samen op school,waar ze maten werden. Zanniers vader Rogerrunde sinds 1962 een mode- en textielgroepmet onder meer IKKS, Catimini, Kickers,Absorba, Tartine et Chocolat en Z in de (kin-der)merkenportefeuille. Burlats vader had een

lokaal atelier voor houten ramen en deuren. De beste schoolvriendenverloren elkaar nooit echt uit het oog. Ook niet toen Arnaud naarZwitserland op internaat ging en daar zijn toekomstige Belgischevrouw Julie leerde kennen. En ook niet toen Julien in Pierre Gagnairesdriesterrenrestaurant in Saint-Etienne ging werken. ‘Na de shiftkwam Arnaud mij dikwijls oppikken en dan gingen we tot een gat inde nacht uit’, vertelt Burlat. Op Arnauds 20ste-verjaardagsfeest werdJulien verliefd op de beste vriendin van Arnauds vrouw. Gevolg: beideBelgische vrouwen lokten hun man naar Gent (Zannier) en Antwerpen(Burlat). Bijna tegelijk, rond 2002, richtten beide mannen hun eigen zaak op inBelgië. Burlat zijn restaurant Dôme, samen met zijn vrouw SophieVerbeke. Zannier zijn high-end schoenenmerk n.d.c. (nom de code).‘Mijn vader vroeg me eerst of ik in het familiebedrijf wou stappen’,zegt Arnaud Zannier. ‘Ik zag dat niet zitten, omdat ik niks nieuws konbijbrengen. Met n.d.c. is het me gelukt mijn favoriete schoenen te pro-duceren, en ze nog verkocht te krijgen ook.’Een klein decennium later diversifieerde Zannier naar toerisme, meteen project in Megève, Frankrijk. ‘Ik wilde een vijfsterrenhotelconceptontwikkelen naar mijn eigen maatstaven’, vertelt hij. Concreet kochtde ondernemer de chalet in Megève waar vroeger het sterrenrestau-rant van Marc Veyrat was ondergebracht. Hij kreeg een budget voorde renovatie, mét financiële steun van de familie. ‘Als ik het DNA vanmijn boetiekhotel probeerde uit te leggen aan mijn vader of zus - dis-crete luxe, authenticiteit, gesofisticeerde gastvrijheid, sobere archi-tectuur - snapten ze dat niet meteen. Hoe kon high-end nu soberzijn? Hoezo luxe zonder blingbling? Zelfs na de opening van ChaletZannier in 2011 bleven ze nog licht wantrouwig.’ Twee keer raden wie Zannier belde om de menukaart samen te stellenin Megève. Juist, zijn maatje Julien Burlat. Ook bij de opening van hetCambodjaanse boetiekresort Phum Baitang in 2015 werd Burlat alsfood & beverage consultant betrokken. ‘Mijn vader geloofde nooit datik 500 euro per nacht kon vragen voor een kamer in een paalwoningtussen de rijstvelden’, zegt Zannier. ‘Ik wou ingehouden luxe diematcht met de lokale bevolking én architectuur. Dat was mijn filoso-fie. En die bleek te werken. Pas tijdens de opening van het hotel inCambodja zag mijn familie in dat mijn idee niet zo stom was. Zemoesten eerst het succes zien om het te kunnen geloven. Al heeft hetenthousiasme van Angelina Jolie ook geholpen.’

Op post in Gent Zannier Hotels bestaat zes jaar. Drie hotels bevat de collectie al. Enhet aantal dossiers op Zanniers Gentse bureau blijft maar aandik-ken. Het gaat zo onverwachts snel dat hij er luidop aan denkt zijnschoenenlijn n.d.c. af te stoten. ‘Dat stond niet in mijn masterplan.Maar het is een kwestie van prioriteiten, als ik zie welke hotels nogmoeten openen de komende drie jaar. Eerst zou Vietnam de volgen-de opening zijn, in 2019. Maar intussen zijn Gent en Namibië (ope-ning zomer 2018) ertussen gekomen. En dan hebben we ook nogMenorca in de lade liggen.’ Dat het snel kan gaan, bewijst ‘1898 The Post’ in Gent. De fran-

Het interieur baadt in eenEngelse, nostalgische stijlmet donkergroene muren enantiek meubilair. Heel huise-lijk qua sfeer.

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chisedeal met eigenaars Geert en GreetjeDe Paepe, projectontwikkelaars uit hetGentse, werd pas getekend in september2016, tien maand later is het prachtigestadshotel al open. Bedoeling was eerst omvan de twee bovenste verdiepingen van hetneogotische gebouw appartementen temaken, maar de eigenaarsfamilie De Paepestelde het concept uiteindelijk bij: eenhigh-end boetiekhotel met 31 kamers enzeven suites is het uiteindelijk geworden,gekneld tussen de Graslei en deKorenmarkt. Centraler kan niet. En druk-ker ook niet, vandaar de stalen voorzetra-men als geluidsbuffer. Het eclectische Hôtel des Postes et desTélégraphes (1898-1910) van architect-ingenieur Louis Cloquet - het brein achterhet Sint-Pietersstation en de Sint-Michielsbrug in Gent - heeft daarmee ein-delijk een nieuwe bestemming. Sinds 2001stond het te verkommeren. Het ‘nieuwe’interieur baadt in een Engelse, nostalgischestijl met donkergroene muren en antiekmeubilair. Heel huiselijk qua sfeer met deopen haard, de gezelschapsspelletjes op dekamer en de Honesty Bar waar je eerlijk jeconsumpties moet opschrijven. Overalbevat het gebouw referenties aan de poste-rijen, zowel in de deco-objecten als in dekamertypes: The Postcard, The Letter, TheCarriage. ‘Het is ons eerste stadshotel, enook meteen het eerste waarvan we zelf geeneigenaar zijn. We hebben een franchise-managementcontract lopen met de eigen-aar, de familie De Paepe’, zegt Zannier. Diezocht een uitbater voor zijn hotel en kon

kiezen uit vijf partijen. Terloops gevraagdnaar zijn mening liet Zannier onverwachtsweten zélf geïnteresseerd te zijn. ‘Ik wil nietdat Zannier Hotels als een resortketenwordt gezien. Daarom runnen we nu ookdit stadshotel: we bewijzen dat de Zannier-stijl coherent is en in verschillende contex-ten werkt.’

KeukengeheimJulien Burlat is - uiteraard - ook weer oppost, al is zijn inbreng in Gent niet zo groot:er is geen ‘fine dining’-restaurant in hetboetiekhotel. Wel een ontbijtzaal, waar jeletterlijk in ‘Juliens’ keuken kan binnenlo-pen om bij de kok van dienst je eitjes tebestellen. En passant neem je in ‘zijn’ koel-kast yoghurt of sap, zoals thuis.Het ontbijt wordt trouwens ook geserveerdaan niet-gasten, net zoals de afternoontea,open van 14 tot 17 uur. ‘De taartjes die we inde namiddag serveren, zijn onze eigen cre-aties. Onder meer de legendarische choco-ladedesserts van Dôme’, aldus Burlat. ‘s Avonds wordt The Cobbler een cocktail-bar - eveneens toegankelijk voor niet-gas-ten - waar je ‘bar bites’ kan bestellen encocktails drinken, onder meer gemaaktdoor Jurgen Nobels. ‘Het brood bij detapa’s ’s avonds komt van onze eigen bak-kerij Domestic’, zegt Burlat. ‘Alles dus zoalsje het thuis, bij je familie, zou serveren.Daarmee willen we het verschil maken.’

1898 The Post, Graslei 16, Gent. Vanaf 185 euro,zonder ontbijt.www.1898thepost.com, www.zannierhotels.comDomestic, Steenbokstraat 37, Antwerpen.

HIGH TEA ANVERSOISEIn Cuisinette Domestic,hartje Antwerpen, openen Julien Burlat en zijn vrouw SophieVerbeke op 23 septem-ber op de eerste verdie-ping een theesalon. Eenaanrader voor fans van‘British high tea with atwist’ én van architec-tuur. Achter de smallegevel - de voormaligewoning van een coutu-rier - schuilt een onver-verwachts diepe art-nouveau-achterbouwmet een grote centraletrap. Cuisinette Domestic,Lange Gasthuisstraat 5,Antwerpen.