juin 2006juin 2007 hta-info · iconographie: imothep médecine-sciences. impression: sh imprimeurs,...

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1 HTA-INFO – NUMÉRO 22 – JUIN 2007 Éditions Imothep Médecine-Sciences 19, avenue Duquesne – 75007 P ARIS Tél. : 01 47 05 84 38 Fax : 01 45 55 84 42 E-mail : [email protected] Web: www.imothep.com Rédacteur en chef: Michel Beaufils Directeur de la rédaction: Nicolas Postel-Vinay Directeur de la publication: Yveline Postel-Vinay Comité de rédaction: Bernard Chamontin, Gilles Chatellier, Daniel Herpin, Pierre-François Plouin, Jean-Michel Mallion, Bernard Waeber, Faïez Zannad Secrétariat de rédaction: Yveline Postel-Vinay Graphiste: Eve Gillier, Yveline Postel-Vinay © 2007 HTA-INFO. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction, par tous procédés, réservés pour tous pays. Les opinions exprimées dans HTA-INFO ne reflètent pas néces- sairement la position de la SFHTA, et n’engagent que la respon- sabilité de leurs auteurs. Titres et intertitres sont de l’éditeur. Iconographie : Imothep Médecine-Sciences. Impression : SH Imprimeurs, 22590 Pordic. Dépôt légal 2 e trimestre 2007. ISSN 1276-1362. Numéro 22 JUIN 2007 ÉDITORIAL ÉDITORIAL HTA-INFO Vie de la société .......................... 2 Journées HTA ................................... 5 FRHTA ......................................................... 6 La PA normale ................................ 8 Consultation infirmière ...........10 Tribune libre ..................................... 12 Lu pour vous .................................... 14 Écho .......................................................... 17 Nouvelles des sponsors ....... 19 SOMMAIRE SOMMAIRE Filiale de la Société Française de Cardiologie www.sfhta.org LETTRE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D H Y P E R T E N S I O N A R T É R I E L L E Le mot du nouveau président HTA-INFO B ien que les évolutions d’une société s’élaborent et se déploient dans la durée, la période de changement de président est une période privilégiée, où il est néces- saire d’analyser ce qui a été bien accompli et ce qui peut être amélioré mais aussi de repérer les nouveaux défis, et définir les nouvelles actions à mettre en œuvre. S’agissant de la Société française d’hypertension artérielle (SFHTA), que j’ai désormais l’honneur de servir en tant que président, j’ai choisi, dans cet éditorial, de citer les actions spécifiques de la SFHTA en regard de trois enjeux majeurs: la production de connais- sances par la recherche, la diffusion des connaissances et leur application dans la prise en charge des patients atteints d’hypertension artérielle (HTA). Parmi les missions de la SFHTA et en accord avec sa qualité de « société savante », la promotion de la recherche est la plus académique. Grâce à son dynamisme et au succès des manifestations scientifiques qu’elle a organisées, dont, en 2004, le Congrès de la Société européenne d’hypertension (ESH) à Paris, la Société dispose de fonds alloués très majoritairement à cette mission. C’est ainsi que 2006 a été l’année de mise en place de la Fondation pour la recherche sur l’HTA, dont la Société a été le maître d’œuvre et le plus gros fondateur. Par ailleurs, chaque année, la SFHTA continue de sélectionner et soutenir substantiellement les meilleurs projets de recherche sur l’HTA émanant des équipes performantes. En 2007, et en partenariat avec l’Inserm dans le cadre de son Programme national de recherche en cardiovasculaire (PNRCV), la SFHTA accompagnera un genre nouveau de soutien à des projets émergents. L’objectif est d’enrichir le nombre des équipes consacrant leurs travaux à l’HTA par de nouvelles équipes, éventuellement provenant d’autres disciplines. Émergence et hybridation sont ainsi affichées comme objectifs prioritaires. La discipline HTA, objet même de la société éponyme, est en pleine mutation. En tant que facteur de risque (FDR), l’HTA est de plus en plus intégrée dans la notion de risque global, en association avec d’autres FDR, dans le cadre du syndrome métabolique, et parfois « en compétition » avec des FDR dont l’évolution épidémiologique (l’obésité, le diabète) est légitimement l’objet de toutes les attentions. En tant que pathologie, la compréhension de ses mécanismes fait appel de plus en plus à une physiopathologie transversale où inflammation, stress oxydatif, vieillissement accéléré et régulations neuroendocrines sont des « cibles thérapeutiques », pour n’en citer que quelques-unes, communes à celles d’autres FDR et à d’autres pathologies. Y aura-t-il alors encore longtemps une recherche spécifique dans l’HTA? Tout en reconnaissant la transversalité Faïez Zannad, Nancy, Président de la SFHTA ÉDITORIAL SUITE PAGE 2

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Page 1: JUIN 2006JUIN 2007 HTA-INFO · Iconographie: Imothep Médecine-Sciences. Impression: SH Imprimeurs, 22590 Pordic. Dépôt légal 2e trimestre 2007. ISSN 1276-1362. Numéro 22 JUIN

1HTA-INFO – NUMÉRO 22 – JUIN 2007

Éditions Imothep Médecine-Sciences19, avenue Duquesne – 75007 PARIS

Tél. : 0147058438Fax : 0145558442E-mail : [email protected] : www.imothep.com

Rédacteur en chef: Michel BeaufilsDirecteur de la rédaction: Nicolas Postel-VinayDirecteur de la publication: Yveline Postel-VinayComité de rédaction: Bernard Chamontin, Gilles Chatellier, Daniel Herpin, Pierre-FrançoisPlouin, Jean-Michel Mallion, Bernard Waeber,Faïez ZannadSecrétariat de rédaction: Yveline Postel-VinayGraphiste: Eve Gillier, Yveline Postel-Vinay

© 2007 HTA-INFO. Tous droits de traduction, d’adaptation etde reproduction, par tous procédés, réservés pour tous pays.Les opinions exprimées dans HTA-INFO ne reflètent pas néces-sairement la position de la SFHTA, et n’engagent que la respon-sabilité de leurs auteurs. Titres et intertitres sont de l’éditeur. Iconographie : Imothep Médecine-Sciences. Impression : SH Imprimeurs, 22590 Pordic. Dépôt légal 2e trimestre 2007.ISSN 1276-1362.

Numéro 22

J U I N 2 0 0 6J U I N 2 0 0 7

É D I T O R I A LÉ D I T O R I A L

HTA-INFOVie de la société .......................... 2

Journées HTA ................................... 5

FRHTA ......................................................... 6

La PA normale ................................ 8

Consultation infirmière ...........10

Tribune libre ..................................... 12

Lu pour vous .................................... 14

Écho .......................................................... 17

Nouvelles des sponsors ....... 19

S O M M A I R ES O M M A I R E

F i l i a l e d e l a S o c i é t é F r a n ç a i s e d e C a r d i o l o g i e www.sfhta.org

L E T T R E D E L A S O C I É T É F R A N Ç A I S ED ’ H Y P E R T E N S I O N A R T É R I E L L E

Le mot du nouveau président

HTA-INFO

Bien que les évolutions d’une société s’élaborent et se déploient dans la durée, lapériode de changement de président est une période privilégiée, où il est néces-

saire d’analyser ce qui a été bien accompli et ce qui peut être amélioré mais aussi derepérer les nouveaux défis, et définir les nouvelles actions à mettre en œuvre.

S’agissant de la Société française d’hypertension artérielle (SFHTA), que j’ai désormaisl’honneur de servir en tant que président, j’ai choisi, dans cet éditorial, de citer les actionsspécifiques de la SFHTA en regard de trois enjeux majeurs : la production de connais-sances par la recherche, la diffusion des connaissances et leur application dans la priseen charge des patients atteints d’hypertension artérielle (HTA).

Parmi les missions de la SFHTA et en accord avec sa qualité de « société savante », lapromotion de la recherche est la plus académique. Grâce à son dynamisme et ausuccès des manifestations scientifiques qu’elle a organisées, dont, en 2004, le Congrèsde la Société européenne d’hypertension (ESH) à Paris, la Société dispose de fondsalloués très majoritairement à cette mission. C’est ainsi que 2006 a été l’année de miseen place de la Fondation pour la recherche sur l’HTA, dont la Société a été le maîtred’œuvre et le plus gros fondateur. Par ailleurs, chaque année, la SFHTA continue desélectionner et soutenir substantiellement les meilleurs projets de recherche sur l’HTAémanant des équipes performantes. En 2007, et en partenariat avec l’Inserm dans lecadre de son Programme national de recherche en cardiovasculaire (PNRCV), laSFHTA accompagnera un genre nouveau de soutien à des projets émergents. L’objectifest d’enrichir le nombre des équipes consacrant leurs travaux à l’HTA par de nouvelleséquipes, éventuellement provenant d’autres disciplines. Émergence et hybridation sontainsi affichées comme objectifs prioritaires.

La discipline HTA, objet même de la société éponyme, est en pleine mutation. En tantque facteur de risque (FDR), l’HTA est de plus en plus intégrée dans la notion de risqueglobal, en association avec d’autres FDR, dans le cadre du syndrome métabolique, etparfois « en compétition » avec des FDR dont l’évolution épidémiologique (l’obésité, lediabète) est légitimement l’objet de toutes les attentions. En tant que pathologie, lacompréhension de ses mécanismes fait appel de plus en plus à une physiopathologietransversale où inflammation, stress oxydatif, vieillissement accéléré et régulations neuroendocrines sont des « cibles thérapeutiques », pour n’en citer que quelques-unes,communes à celles d’autres FDR et à d’autres pathologies. Y aura-t-il alors encorelongtemps une recherche spécifique dans l’HTA? Tout en reconnaissant la transversalité

Faïez Zannad, Nancy, Président de la SFHTA

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2 HTA-INFO – NUMÉRO 22 – JUIN 2007

V I E D E L A S O C I É T É➞ ÉDITORIAL SUITE

V I E D E L A S O C I É T É

croissante de la recherche et l’enrichissement parhybridation avec d’autres disciplines, la SFHTA se doitde soutenir une recherche plus spécifique de l’HTA.

La production de connaissance, définition même de larecherche, doit s’accompagner de la diffusion du savoir. LaSFHTA dispose d’un outil très performant, qui est soncongrès annuel du mois de décembre. Les Journées de laSFHTA sont en constante mutation pour maintenir leséquilibres entre mission didactique et mission d’échangescientifique, entre satisfaire un public de praticiens et attirerdes jeunes chercheurs et pour satisfaire des participantsprovenant de spécialités médicales diverses. L’ouvertureaux autres sociétés savantes est vitale. Une plus grandevisibilité et un rayonnement international sont capitaux. En2007, les 27es Journées de la Société française de l’HTAdeviennent désormais les journées internationales del’hypertension artérielle : 1st International Meeting of theFrench Society of Hypertension. Il ne s’agit pas d’un effetd’annonce ou d’un simple ajustement, mais de la volontéaffirmée d’ouvrir de plus en plus nos Journées versl’international, ce qui est de nos jours une des missions detoute société savante. Cette volonté se traduit dans leprogramme 2007 par une augmentation très substantielledu nombre d’orateurs non français et non nécessairementfrancophones. Cette édition associera aussi plusieursautres sociétés savantes (la Nouvelle Société françaised’athéro sclérose [NSFA], le groupe de travail Insuffisancecardiaque et cardiomya pathies de la Société française decardiologie [SFC], la Société française d’études desmigraines et céphalées [SFEMC], le Groupe de réflexionsur la recherche cardiovasculaire [GRRC], l’Association delangue française pour l’étude du diabète et des maladiesmétaboliques [ALFEDIAM] et la Société française denéphrologie). Internationalisation, transversalité, rechercheet pratique sont les enjeux de ces nouvelles Journées dela SFHTA.

La prise en charge des patients atteints d’HTA estl’exercice quotidien de nombreux membres de notre

société. Former les plus jeunes de nos collègues à l’HTAest une mission importante, tant l’enseignement sur l’HTAdans le cursus universitaire est insuffisant. Le groupe« pédagogie » de la SFHTA anime avec beaucoup desuccès un diplôme interuniversitaire (DIU) d’HTA.L’évolution de ce DIU vers un enseignement à distance(e-learning) pour une offre élargie, voire internationalefrancophone, est inscrite dans les objectifs 2007-2008de la SFHTA. À défaut d’une « spécialité » d’hyper -tensio logue reconnue en France, la SFHTA accompagnel’initiative de la société européenne ESH de décerner desdiplômes d’hypertension specialists et de labelliser desgroupes français « Centres d’excellence en HTA ». Mais,au-delà de la distinction et de la recon naissance dequelques-unes, nous devons trouver des solutions à deuxenjeux majeurs :– soutenir et développer les services de spécialistes de

l’HTA au moins dans chaque pôle hospitalier ;– intégrer l’HTA dans les offres de programmes des

formations médicales continues sous leurs nouvellesformes évaluables (Évaluation des pratiques profession -nelles [EPP]). Les infirmières, actrices importantes,seront davantage associées à cet effort de formation.

Enfin, la SFHTA doit rester l’instance consultative pourl’élaboration des recom mandations de pratiques, quece soit à l’ESH ou à la Haute Autorité de santé. Elle doitjouer un rôle plus grand dans l’élaboration despolitiques de santé et de prévention. L’harmonisation denos actions avec d’autres acteurs, dont le Comité delutte contre l’HTA, est essentielle. Les groupes de travailde la SFHTA sont appelés à participer à ces missions,en évoluant eux-mêmes, avec des objectifs et desmoyens redéfinis.

Ainsi, les moyens de la SFHTA, l’énergie de son nouveaubureau et de son conseil d’administration seront toutentiers mis au service de ces trois missions prioritaires :la recherche, la diffusion du savoir et la prise en chargedes patients atteints d’HTA. ■

compte rendu de l’assembléegénérale

Voici un résumé du compte rendu de l’assemblée générale,qui s’est tenue le 15 décembre 2006. L’intégralité du texte estconsultable sur sfhta.org.

Comme chaque année, l’assembléegénérale a procédé à l’élection de

nouveaux membres, dont huit titulaires

et six membres associés. Par ailleurs,chaque groupe de travail a fait le pointsur ses activités.

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Membres titulairesPaul Bocquet (Douai)François Chantrel (Paris)Francis Djian (Paris)Marielle Gouton (Lyon)Aissa Hadj (Lyon)Jérome Perdu (Paris)Eddie Pierre-Justin (Moulins)Philippe Sosner (Poitiers)

Membres associésLaurence Amar (Paris)Nadine Bouby (Paris)Sébastien Faure (Angers)Pierre Fesler (Montpellier)Fakher Naija (Paris)Frédéric Villeneuve (Paris)

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V I E D E L A S O C I É T ÉACITVITÉS DES GROUPES DE TRAVAIL

V I E D E L A S O C I É T É

Composition du bureau

Président : Faïez Zannad

Président sortant : Bernard ChamontinVice-président : Xavier Jeunemaitre

Secrétaire général : Xavier GirerdSecrétaire adjoint : Daniel HerpinSecrétaire scientifique : Michel BeaufilsReprésentant de l’ESH: Stéphane LaurentReprésentant de l’ISH : Gérard London

Nouveaux membres associés et titulaires

Groupe d’étude du risque cardiovasculaire

Bernard Chamontin,coordonnateur du groupe

Le Groupe d’étude du risque cardio -vasculaire (GRCV) de la SFHTA s’est inté-ressé essentiellement à un travail sur l’Éva-luation des pratiques professionnelles(EPP), dont le rôle de la SFHTA a été d’endéfinir les thèmes et d’en construire l’ac-tion au travers de référentiels. Il a préciséque 2007 serait davantage axée sur l’élabo-ration des thèmes. Le rôle de la SFC aassumé la mise à disposition d’EPP, a établila demande d’agrément par la Haute Auto-rité de santé (HAS) comme organismepromoteur d’EPP habilité à certifier desmédecins.Les recommandations HAS: une réuniona eu lieu, le 13 juin 2006, entre la HAS etles sociétés savantes dans le cadre d’uneconcertation entre État–Assurance-mala-die, sociétés savantes et associations usagersafin d’établir des recommandations despratiques – élaboration de recommanda-tions synthétiques, lisibles et attrayantes,rédaction de fiches de synthèse, définitiondes sociétés savantes partenaires. LaSFHTA a déjà fait l’essentiel en matière derecommandations. Le coût de l’ALD(affection de longue durée) dans l’HTA estrelativement élevé, une meilleure défini-tion du parcours des soins est proposée. ■

Groupe BAVAR

JO Fortrat,coordonnateur du groupe

La réunion annuelle du groupe s’est dérouléeen mai à Toulouse, commune avec le groupede travail européen de l’ESH sur la variabi-

lité de la pression artérielle (EuroBavar), etassociée au CESNA, groupe toulousain s’in-téressant au système nerveux autonome. Deprochaines réunions avec des collèguesBelges et Italiens sont prévues. La HAS metenfin en place un groupe de travail sur l’éva-luation d’actes portant sur les tests cardio -vasculaires d’exploration du système nerveuxautonome. ■

Groupe de réflexionpédagogique

Daniel Herpin, coordonnateur du groupe

Le DIU « HTA, risque cardiovasculaireet rénal », connaît toujours un vif succèscomme en témoignent les cent cinquantecandidatures reçues, qui ont imposé unesélection rigoureuse puisque seuls unetrentaine d’étudiants ont été retenus.Le programme 2006-2007 a comportéquatre sémi naires (Montpellier, Grenoble,Paris, Toulouse) ayant pour thème :« Physio pathologie , épidémiologie etrisque CV absolu », « Mesure de la PA etatteinte des organes cibles », « Stratégiesdiagnostiques et thérapeutiques », « HTAet Risque CV sur terrains particuliers ».Vingt enseignants ont dispensé les coursdont le support pédagogique et le pro-gramme détaillé sont en ligne sur le siteInternet sfhta.orgLes sites d’inscription opérationnels pour larentrée 2007-2008 restent les mêmesqu’auparavant : Grenoble, Montpellier,Nancy, Paris-VI, Poitiers, Toulouse et Tours.Le relais de la coordination du groupe seraassuré par Jean-Michel Halimi à compterde la prochaine rentrée universitaire.Fans de l’HTA – Une vingtaine de clini-ciens se sont réunis les 17-18 mars 2007 à

Paris pendant deux demi-journées (satellitedu 3e séminaire du DIU). ■

Groupe Épidémiologie

Régis de Gaudemaris,coordonnateur du groupe

Le groupe poursuit des activités essentiel-lement sur deux axes :– une conduite d’étude épidémiologique

sur l’hypertension artérielle aux Antillesavec les études INAPAGH, CONSTANTque coordonne le Dr A. Atallah ;

– et la mise en place de l’étude sur l’hyper-tension artérielle, les contraintes psycho-logiques et organisationnelles chez lessoignants des hôpitaux, travail fait encollaboration avec le CNRACL au tra-vers de l’étude ORSOSA coordonnéepar le Pr R. de Gaudemaris. ■

Groupe Évaluation et mesure

Athanase Benetos,coordonnateur du groupe

● Projet PARTAGE (étude de la Pres-sion ARTérielle des personnes Âgées deplus de 80 ans vivant en EHPAD)● PHRC national 2006, coordonné parle centre EFORVIEObjectif : évaluation de la valeur prédic-tive de mesures de PA sur les risques demortalité et de morbidité (mesureconventionnelle, automesure, PA centrale– tonométrie, vélocité de l’onde du pouls(CF et AR).Étude prospective pour laquelle 1200 per-sonnes de plus de 80 ans vivant en EHPADseront évaluées et suivies pendant deux ans.Elle regroupe six CHU français (Nancy,Dijon, Grenoble, Paris, Strasbourg,

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V I E D E L A S O C I É T ÉBOURSES ET SUBVENTIONS

V I E D E L A S O C I É T É

Toulouse) et deux centres gériatriques italiens. Le groupe s’est réuni le 16 février2007. ■

Groupe de travail des infirmièreset techniciens médicaux en HTA

Chantal Lhermitte-Levet,coordonnateur du groupe

Le groupe s’implique dans des projetsd’information et d’éducation du patienthypertendu : développement d’uneconsultation IDE sur l’éducation et lesuivi thérapeutique ; prise de conscience

du malade et optimisation de sa prise encharge, au travers d’actions de diffusionet de communication. ■

Winter and Summer SchoolsLa SFHTA a pris en charge les fraisd’inscription, de voyage et d’héberge-ment des candidats sélectionnés auxSchools (Winter school a eu lieu àSestrières les 3-10 mars 2007, Summerschool est prévue à Olympie les 22-28 septembre 2007). L’appel à candida-ture a été diffusé à tous les membres titu-laires et relayé sur sfhta.org ■

Fondation de recherche en HTA

L’initiative de créer une Fondation de rechercheen HTA, en 2005, fut liée à la conjonction del’appel d’offres du ministère de la Recherche etdes bénéfices de l’organisation de l’ESH 2004.Reconnue d’utilité publique, cette fondation apour but de promouvoir la recherche en HTA.Ses principaux fondateurs sont: la SFHTA (20 %),le CLC-HTA (5 %), l’industrie pharmaceutique (41 %), l’industrie agro alimentaire (29 %), autres(5 %), le ministère de la Recherche (+ 60 % dutotal). Elle est parue au Journal Officiel en août2006. Appels d’offres 1er semestre 2007.

Lauréats des bourses, subventions, dotations et Prix SFHTA 2006

La Société française d’hypertension artérielle soutient la recherche

en délivrant des bourses et des allocations de recherche. Voici la liste des lauréats.

Six bourses de la SFHTA, d’un montant de 27000 € chacune, ont été attribuées à:

NATHALIE SABAAInserm-U702, hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75020 ParisDirecteur de recherche : P.-L. TharauxPROJET : Étude de la participation des ligands de l’EGFR, (HB-EGF,EPIREGULINE) dans les actions hémodynamiques et de remodelage des peptides vasoactifs

NATHALIE PRAIZOVICInserm-U36, Collège de France, 11, place Marcellin-Berthelot, 75005 ParisDirecteur de recherche : P. CorvolPROJET : Fonctions cardiovasculaires du récepteur de la rénine: étude dans un modèle de souris avec invalidation conditionnellespatiotemporelle du récepteur.

HÉLÈNE BEAUSSIERHEGP-Pharmacologie, 20, rue Leblanc, 75908 Paris Cedex 15Directeur de recherche : S. LaurentPROJET : Mécanique de la plaque d’athérosclérose chez l’hypertendu

THEODORA BEJAN-ANGOULVANTBourse Sanofi-Aventis

UMR CNRS-5558, Hospices civils de Lyon, université Claude-Bernard, Lyon-I

Directeur de recherche : F. Gueyffier – Laboratoire biostatistique-santéPROJET : Marqueurs phénotypiques de la réduction du risquecardiovasculaire sous traitement antihypertenseur: prise en compte des effets pression dépendants et pression indépendants

CHRISTOPHE GUILLUY

Inserm-U533, faculté de médecine, 1, rue Gaston-Veil, 44035 NantesDirecteurs de recherche : G. Loirand et P. PacaudPROJET : Caractérisation des facteurs d’échange des protéines RHOcomme nouvelles cibles à visée thérapeutique dans l’hypertensionartérielle

LYNNE FELLMANN

Inserm-U715, faculté de médecine, 11, rue Humann, 67085 Strasbourg CedexDirecteur de recherche : P. BousquetPROJET : Rôle du système orthosympathique dans la physiopathologiedes anomalies cardiovasculaires et métaboliques regroupées dans le « syndrome métabolique »

Six subventions de recherche, d’un montant de 10000 € chacune, ont été attribuées à:

OMAR TOUZANIPROJET : Mécanismes impliqués dans l’aggravation de la lésioncérébrale ischémique en présence d’une hypertension artérielle

OLIVIER STEICHENPROJET : Évaluation de l’individualisation de la prise en charge des patients dans un service spécialisé d’hypertension artérielle à l’aide du dossier médical informatisé

JACQUES AMARPROJET : Influence de la parodontite sur la rigidité aortique

JEAN-JACQUES MOURADPROJET : Effets des traitements par antiprotéases sur la rigidité aortiquedes patients infectés par le VIH (impact of treatment with protease inhibitors onaortic stiffness in adult patients with human immunodeficiency virus infection)

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V I E D E L A S O C I É T ÉLES JOURNÉES DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE

V I E D E L A S O C I É T É

THIERRY CHATAIGNEAUPROJET : Rôle de l’angiotensine-II dans l’hypertension artérielle:identification des mécanismes moléculaires impliqués dans les effets de l’angiotensine II sur le niveau d’expression des connexines et des canaux potassiques dépendants du calcium dans les cellulesendothéliales

PHILIPPE MARBOEUFPROJET : Mise en place d’un registre régional du risque cardiovasculaireà partir d’un dossier médical partagé dans le cadre d’un réseau de santé région Nord Pas-de-Calais

Dotations de recherche MSD

● S. Delbosc, Inserm-U698, CHU Bichat, Paris● S. Billet, Inserm-U567, faculté de médecine Cochin, Paris● M. Flamant, Inserm-U702, hôpital Tenon, Paris● B. Champtiaux , laboratoire de physiopharmacologie vasculaire

et rénale, Limoges● F. Dupuis, laboratoire de pharmacologie cardiovasculaire,

faculté de pharmacie, Nancy

Prix Bouchara-Recordati (5000 € chacun)

● Agnieszka Ciarka, hôpital Erasme, BruxellesTravail : Effects of peripheral chemoreceptors deactivation on sympatheticactivity in heart transplant recipients● Laurence Amar, HEGP, ParisTravail : La présence de mutations sur le gène SHDB est un facteur demauvais pronostic chez les patients porteurs de phéochromocytomes ouparagangliomes malins

Prix Paul-Milliez Award

Initié à l’ESH à Paris 2004, le Prix Paul-Milliez a été décerné auPr Pierre Corvol à Madrid en juin 2006

Les Journées de l’htA

Voici un avant-goût du contenu prévisionnel du programme deces Journées qui se dérouleront, comme chaque année, au Palais

des Congrès de Paris. Elles se dérouleront selon un ordre familier avecdeux itinéraires différenciés, l’un acté sur le « Parcours “HTA Pra-tique” », l’autre sur l’investigation avec le « Parcours “Recherche”»:ateliers, communications orales (voir encadré), la science pour lesnuls, controverse (« Peut-on prescrire un inhibiteur du SRA chezun patient atteint d’une sténose artérielle rénale ? »), et de mises aupoint en séance plénière, suivi d’une conférence plénière (elle aurapour thème cette année « l’Imagerie de l’artère et du cœur : fonction,structure et multimortalité »). Quelques symposiums organisés parl’industrie pharma ceutique compléteront ce programme.En attendant de venir échanger et débattre lors de ces Journées, nousvous invitons, dès à présent, à communiquer sur l’avancement de larecherche et sur les nouvelles technologies en envoyant un résumé devos communications, date limite de soumission : 7 septembre 2007sur www.sfhta.org. Vous avez été informés par la liste de diffusion detoutes les modalités et de la mise en ligne du programme plus com-plet. Rendez-vous sans plus attendre sur sfhta.org – inscription autarif préférentiel jusqu’au 23 novembre 2007.

Légère baisse d’affluence aux Journées de l’HTA 2006Elles ont connu une légère baisse d’affluence : 1374 (1632 en2005; 1548 en 2004) participants inscrits (dont 1201 médecins[87 %] 40 internes [3 %] et 80 infirmières [6 %] présents). Cent

Un avant-goût du programme des 27es Journées 1st International Meeting of the French Society of Hypertensionqui se tiendront les 13-14 décembre prochain

soixante-sept communications ont été présentées (56 commu ni -ca tions orales et 111 posters). Pour la troisième année consé -cutive, le site Internet sfhta.org a mis à la disposition de tous lamajorité des résumés scientifiques, accessibles dans une base dedonnées, classés par thèmes et par année, l’accès est libre.

Ateliers■ Ménopause: risques et opportunités

thérapeutiques■ L’hypertendu et sa famille: hérédité,

génétique et société■ Compétences IDE dans la prise encharge spécifique chez l’hypertendu

■ Hypertension de la femme enceinte,nouveaux concepts, nouvelles straté-gies

■ Céphalées et HTA■ De l’hypertension à l’insuffisance

cardiaque : mécanismes de transi-tion et stratégies d’intervention

Mises au point■ L’HTA aux Caraïbes■ Fréquence cardiaque et RCV■ Télomères et l’âge de vos artères■ AGE crosslink breakers■ Altitude et pression artérielle■ Récepteur de la rénine/prorénine

■ Vasopressine et HTA■ L’HTA au Maghreb■ HTA pratique■ Comment diagnostiquer l’hyper -

aldostéronisme primaire?■ Quand l’hypertendu a besoin d’un

rythmologue ■ MAPA ou automesure: que choisir ?■ Quand est-il possible d’arrêter un

traitement antihypertenseur?■ Cushing infraclinique et HTA■ Imagerie de l’artère: critère intermé-

diaire ou critère de substitution■ Insuffisance rénale : facteur de

risque cardiovasculaire■ Un vaccin contre l’HTA?■ Les antagonistes de l’aldostérone

dans l’HTA résistante■ La Fondation de recherche en HTA:

une année de fonctionnement■ Nouvelles recommandations sur

l’HTA : ESH/ESC

Thèmes des ateliers et mises au point (prévisions)

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La reconnaissance d’utilité publiqueconfère une image de pérennité, d’indé-

pendance, d’action désintéressée, et offredes capacités juridiques étendues: souplessede gestion, possibilité de recevoir des donset legs et de faire appel à la générositépublique, avantages fiscaux. La fondationest constituée de l’assemblée des fondateurset d’un conseil d’administration rassemblanttrois collèges : le collège des membres dedroit, où sont représentés le ministre de l’Intérieur ou son représentant, le ministre dela Santé ou son représentant, le chargé de laRecherche ou son représentant, un représen-tant de l’Inserm; le collège des fondateurs; lecollège des personnalités qualifiées.Le conseil d’administration a désigné :– Un bureau avec un président, le Pr Jean-Michel Mallion ; un vice-président, le Pr Bernard Chamontin ; un trésorier,M. Patrick Cahuzac, et un secrétaire, le Dr Jean-Philippe Seta.– Un conseil scientifique constitué demembres de la SFHTA, le Pr Bernard Chamontin, le Pr Xavier Girerd, le Pr XavierJeunemaître, le Pr Stéphane Laurent, le Pr Jean-Michel Mallion, le Pr ChristianThuillez, le Pr Faïez Zannad, d’un membredu CFLHTA, le Pr Jean-Jacques Mourad et des membres représentant les fondateurs:AG2R (Jean-Louis de Mourgues), Servier(Dr Philippe Gonnard), Omron (M. DidierChicheportiche), BMS (Dr Marie-Annick Hermann), Madrange (Jean Madrangeas),Entremont (Daniel Moreau), Ménarini (Dr Ilana Leurs), Sanofi-Aventis (Dr Marie-Paule de Rusunan), Marie Group Uniq/

Saint-Hubert (Pierre Verdellet). Il a été éga-lement procédé à la nomination d’un délé-gué général, M. Olivier Verneuil.

Six grands axesL’objectif clairement annoncé de la fonda-tion est de définir, de promouvoir et definancer des activités de recherche dans ledomaine de l’hypertension artérielle. Cesactivités de recherche seront menées en réfé-rence à des études fondamentales, cliniqueset/ou épidémiologiques conduites chez l’ani-mal et/ou chez l’homme. Il est prévu qu’elless’inscrivent dans le cadre d’une concertationmultidisciplinaire avec implication de nom-breuses spécialités, telles que la cardiologie, ladiabétologie, la néphrologie, la pharmacolo-gie… Ces recherches seront développées pardes structures issues des sociétés savantes et,plus particulièrement, des groupes de travailde la SFHTA, du monde de la recherche etdes agences de sécurité sanitaire, telles quel’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Agencefrançaise de sécurité sanitaire des produits desanté (Afssaps), la Haute Autorité de santé(HAS).Les grands axes retenus en priorité, et quifont, actuellement, l’objet d’une étudeapprofondie par le conseil scientifique, sontles suivants:

1. Création d’un observatoire épidémiologique de l’hypertension artérielle (HTA)

La mission serait d’apporter des connais sancesépidémiologiques pour la prévention pri-maire et secondaire de l’HTA en France.

1.1. Prévention primaire de l’HTA– Prévalence de l’HTA et répartition parmilieu social, professionnel et géographique.– Incidence de l’HTA dans les différentsgroupes de population.– Étude des facteurs de risque de l’HTA,pouvant constituer des cibles pour unepolitique de prévention primaire (obé-sité, sédentarité, consommation d’alcool,nutrition, facteurs psychosociaux et pro -fessionnels).– Prise en compte plus particulière decertains facteurs socioéconomiques, dontl’exclusion et la pauvreté, sur l’incidencede l’HTA et les difficultés de prise encharge thérapeutique.– Étude de l’efficience d’une prise en chargeciblée des apparentés au premier degré.– Dépistage de formes particulières d’HTAfamiliale par des examens biologiqueset/ou génétiques appropriés.– Recensement de l’ensemble des formesrares monogéniques d’HTA et des HTAsecondaires.

1.2. Prévention secondaire de l’HTA– Suivi du dépistage, traitement et contrôlethérapeutique de l’HTA.– Évaluation des facteurs déterminant le faible niveau de contrôle de l’HTA.– Évaluation des interventions de préventionde l’HTA en population générale.– Évaluation de l’impact des stratégies dedécision thérapeutique de l’HTA (seuilsrecommandés, prise en compte du risquecardiovasculaire…) en pratique quotidienneet en en population générale.– Suivi des recommandations de bonnes

Fondation de recherche sur l’hypertension artérielle :promouvoir et financer la rechercheLe ministère chargé de la Recherche et des Nouvelles Technologies entend impulser le développement des fondations de recherche afin de mobiliser des financements privés au service de projets de recherche prioritaires. La Société française d’hypertension artérielle (SFHTA) a décidé de s’investir dans une telle dynamique et de répondre à cet appel d’offres. Mandaté par la SFHTA, Jean-Michel Mallion, avec un groupe de travail, a mené à bien la création de la Fondation derecherche sur l’hypertension artérielle (FRHTA). Grâce au soutien du ministère de la Recherche, du ministère de la Santé et du ministère de l’Intérieur, la reconnaissance d’utilité publique fut obtenue en août 2006 ! Un nouvel acteur est né.

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pratiques de traitement de l’HTA en méde-cine de ville et analyse des causes des écarts.Cette thématique a vocation à être dévelop-pée par des structures issues des sociétéssavantes (dont plus particulièrement legroupe d’épidémiologie de la SFHTA), dumonde de la recherche et des agences desécurité sanitaire (InVS, Afssaps, HAS…)

2. Détermination et individualisationde biomarqueurs

L’objectif est de dépister précocement, avantl’installation d’une hypertension artérielle, la présence d’anomalies biologiques et/oustructurales. Ces biomarqueurs devront êtreparticulièrement sensibles, mais d’approchesuffisamment simple pour être utilisés pardes infirmières et des médecins non spéciali-sés et donc profiter au plus grand nombre.Ces biomarqueurs pourront servir à desétudes épidémiologiques de morbimortalité.Leur répétition dans le temps permettra uneappréhension plus précise d’actions théra-peutiques. Plusieurs biomarqueurs précocesd’altération vasculaire ont été individualisésces dernières années, et leur valeur prédictivedes événements cardiovasculaires (CV) a étédémontrée dans certaines populations. Ils’agit de la rigidité artérielle, de l’épaisseurde l’intimamedia et de la dysfonction endo -théliale. D’autres marqueurs sont en coursd’étude ou devraient apparaître. Leur valeuren tant que « critères de substitution » n’apas encore été démontrée. Des essais cli-niques seront donc conduits pour endémontrer l’intérêt. Si ces recherches abou-tissent, la mesure non invasive du biomar-queur devrait faire partie de l’examen para-clinique du patient, au même titre quel’électro cardio gramme ou la bandelette uri-naire à la recherche d’une albuminurie.

3. GénétiqueRecherche de facteurs d’interaction envi-ronnement-gènes :– Évaluation, chez l’animal et chez l’homme,des conséquences à court et/ou moyenterme(s) des modifications d’environnementsur la pression artérielle (PA) et risque CV.– Possibilité d’une grande étude épidémio-logique prospective et/ou d’études d’inter-vention plus limitées, voire d’expérimen-tation animale.– Les études génétiques pourraient ciblerquelques systèmes physiologiques parti-

culiers ou bien être élargies à la totalitédu génome.– Le développement et/ou la validation denouveaux outils technologiques (puces àADN) dans le domaine de l’HTA pourrontfaire l’objet d’une recherche particulière.

4. Facteurs environnementauxCiblage de populations à risque de dévelop-per, à plus ou moins long terme, une HTA:– Recherche de facteurs susceptibles d’êtreresponsables de l’installation de l’HTAou d’en favoriser la survenue :• sédentarité ;• excès pondéral ;• troubles du sommeil (syndrome d’apnées

du sommeil) ;• diabète ;• dyslipoprotéinémie.

– Recherche de facteurs environnemen-taux susceptibles de favoriser l’apparitiond’une HTA, de l’aggraver ou d’entraînerune résistance au traitement (sel, bois-sons alcoolisées…).

5. Vieillissement et démenceUn tel thème de recherche s’impose, dansla mesure où, du fait du vieillissement dela population, l’altération grave des fonc-tions cognitives (démence vasculaire etmaladie d’Alzheimer) va augmenterconsidérablement. Or, l’HTA – surtoutsystolique – est maintenant reconnuecomme un facteur de risque dans plu-sieurs études. Mieux, les traitements anti-hypertenseurs semblent pouvoir prévenirou ralentir ce phénomène.

6. Thérapeutique6.1. Approche non pharmacologique

de l’effet de mesures diététiques :– effet de la suppression ou de la diminu-tion de produits alimentaires susceptiblesde favoriser l’apparition ou le développe-ment d’une HTA (exemple: sel de sodium);– effet de l’adjonction de produits alimen-taires pouvant avoir un effet hypotenseur:• additifs, tels que les sels de potassium, de

calcium ou de magnésium, produits de fermentation lactée (peptides, acides gras,vitamines…),

• « alicaments », tels que les peptides issusde caséines de lait fermenté capabled’inhiber l’enzyme de conversion de l’angio-tensine II.

6.2. Approche pharmacologique :– mode d’action de certaines médicationsantihypertensives ;– étude pharmacocinétique et pharmaco -dynamique, chez l’animal et chez l’homme;– recherche de nouvelles cibles thérapeu-tiques, par exemple, l’endothélium vascu-laire ;– facteurs de résistance ou de susceptibi-lité individuelle en référence à des don-nées génotypiques et/ou phénotypiques ;– suivi de cohortes dans le cadre d’essais,retentissement sur les organes cibles (cœur,vaisseaux, reins…), données de morbi-mortalité CV;– mise en place de recherche sur l’éduca-tion à la santé des médecins, des personnelsparamédicaux et des patients pour amé-liorer les comportements alimentaires etl’observance thérapeutique.

Priorités pour l’année à venirUn suivi de cohorte : pour disposer dedonnées françaises sur l’HTA. Ce suivi s’effectuera soit en référence à une popula-tion captive de type Framingham, soit àune population nationale représentative.Un observatoire de l’HTA en France : enréférence à un tableau de bord à définir.Un appel à projets de recherche : sur travaux cibles, HTA secondaire, HTA etcerveau; en référence à des équipes multi -centriques et multidisciplinaires (1 milliond’euros). ■

■ Société française d’hypertension artérielle■ Laboratoire Bristol-Myers-Squibb■ Laboratoire Servier Monde■ Laboratoire Sanofi-Aventis France■ AG2R – UGRR – AGESICA■ Société Entremont Fromager■ Laboratoires Ménarini■ Comité français de lutte contre

l’hypertension artérielle■ Société Marie Groupe Uniq/Saint-Hubert■ Société Omron Santé France■ Société Madrange

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Fondation de recherche sur l’hypertension artérielle

Maison du Cœur – 5, rue des Colonnes du Trône, 75012 ParisContact : 01 43 87 81 85 – E-mail : [email protected]

Membres fondateurs

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Le risque de la pression artérielle normaleEntre risque de médicalisation excessive et souhait fondé de prévention, la question du risque lié à la pression normale faitdébat. Hugues Milon propose un cadre de réflexion, initialement exprimé en conférence plénière aux dernières Journées del’HTA et synthétisé ici pour HTA-INFO.

Si un risque est lié à une pression arté-rielle (PA) normale, il ne doit pas être

bien important, cela se saurait. Il y a déjàbeaucoup à faire avec la vraie HTA! Lerisque de la PA normale a toutes les appa-rences d’un sujet bien secondaire. Pourtant,ce thème est sous les feux de l’actualitédepuis quelques années. Pourquoi ? Laréponse passe par l’examen de trois points:la définition de la PA normale et de l’HTA;le risque possiblement attaché à cette PAnormale; les attitudes médicales à adopter.

Qu’est-ce que la PA normale ?L’hypertension ne suffit-elle pas à définir lanormotension, qui est, tout simplement, cequi reste? Qui n’est pas hypertendu n’est-ilpas normotendu? Ce serait trop simple. Lavérité est qu’on est plus ou moins tendu.Et le risque lié au niveau tensionnel vacroissant avec ce dernier, sans cassure nettequi permettrait de définir l’HTA. Noussommes dans le quantitatif, et voilà quinous ramène, près de quarante ans en

arrière, à l’époque où, à Oxford, le grandGeorge Pickering défendait, justement àpropos de l’HTA, le concept d’anomaliequantitative en se gaussant des médecinsqui ne savaient compter que jusqu’à 2 !« La relation de la PA avec le risque estquanti ta tive : plus haute la PA, plus gravele risque. Dans ces conditions, les notionsd’hypertension et de normotension sontdénuées de sens », écrivait-il en 1970.Le « seuil » actuel de 140/90, ce n’est pasla biologie qui l’a établi (biologiquement,il n’y a pas de seuil), c’est un accord entreexperts, fondé sur les avantages (et incon-vénients) d’une intervention (ou d’uneabstention) médicale. Ce seuil a d’ailleursvarié considérablement au cours du temps,selon les contextes et les moyens théra-peutiques disponibles. Cela dit, l’adoptionde critères en matière de PA est indispen-sable pour permettre de communiquersur ce thème, par exemple en clinique.Du reste, le clinicien sait très bien qu’il ya hypertension et hypertension, selon leniveau de PA. En revanche, il oublie peut-être plus souvent qu’il y a aussi normo -tension et normotension. Or, le gradientde risque au sein de la normotensionsoulève des questions de pratique cliniqueet de santé publique.C’est pour attirer l’attention sur ces ques-tions que les recommandations américaines(JNC 7, 2003) se sont distinguées en chan-geant carrément les appellations : normo-tension au-dessous de 120/80 (sic), hyper-tension à partir de 140/90 et, entre lesdeux, tout le monde est « pré hypertendu ».Il est discutable d’affubler un très large segment de la population d’une appellationà connotation patho logique, et la dis -cussion a été nourrie. Mais cette décision aété soigneusement réfléchie, sans occulterses inconvénients possibles (médicalisationexcessive, anxiété induite, coûts écono-miques), étant donné son importance.

Risque de la PA normale : individus et population…Pour un individu donné, relativement àune PA « optimale » (<120/80), le surcroîtde risque lié à une PA « normale » (120-129/80-84) ou « normale haute » (130-139/85-89) n’est pas majeur. S’il l’était, lesexperts auraient arbitré pour une autre défi-nition de l’HTA. Ce risque est, en outre, trèsdépendant du sexe et de l’âge. Par exemple,dans l’étude de Framingham1, on a estiméque, pour éviter un accident cardiovasculaire(CV), il faudrait traiter pendant cinq ans24 à 71 hommes (34 à 102 femmes) âgés deplus de 65 ans, 73 à 218 hommes (143 à429 femmes) âgés de 35-64 ans.Cependant, le niveau de cholestérol, lesurpoids et le diabète sont plus élevés ouplus fréquents en cas de PA normale 2. Ils’ensuit que le risque CV peut être notablechez un individu dont la PA n’est pasremarquable, et qu’il faut évaluer le risqueglobal, même approximativement, commepréconisé officiellement 3, sans s’exonérerde ce travail clinique du seul fait d’unePA inférieure à 140/90.Une autre considération doit aussi entreren jeu. On sait, depuis fort longtemps (àpartir des remarquables études de WilliamMiall sur les populations de mineurs dupays de Galles, dans les années 1960), quele risque de devenir hypertendu augmenteavec le niveau de PA initial : l’élévation ten-sion nelle est un processus auto-aggravant,et son intensité dépend des caractéristiquesde la population étudiée, notamment del’âge. Cette propension à devenir hyper-tendu n’est qu’une tendance (le terme « pré-hypertension » est abusif ), mais elle incitele clinicien à rester vigilant.À côté du clinicien, le spécialiste de santépublique, préoccupé de la santé de la popu -lation, s’intéresse lui aussi à la PA normale.Il s’y intéresse parce que, du simple faitde leur très grande prépondérance numé-

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rique, les classes de PA « normale » ou« normale haute » sont les principalespourvoyeuses d’accidents CV. On aper-çoit ainsi que le problème de l’HTA ou,plus justement, de l’élévation tension-nelle ne sera pas résolu à l’échelon de lapopulation si l’on ne s’intéresse qu’auxhypertendus, en négligeant les niveaux dePA normale. Il s’agit bien d’un problèmede santé publique.

Traiter ? Pour l’heure, priorité au traitement non pharmacologiqueEn 2006, l’étude TROPHY 4 a fait coulerbeaucoup d’encre. Des sujets « préhyper-tendus » ont été traités par candésartan,et il a été conclu à un effet préventif (oufreinateur) vis-à-vis de l’installation d’une

hypertension avérée. En effet, deux ansaprès l’arrêt du trai tement, le taux d’HTAdemeurait inférieur à celui du groupecontrôle. Malheureusement, cette étude afait l’objet de critiques très sévères en raisonde défauts méthodologiques qui, aux yeuxde beaucoup, invalident complètementses résultats. Il est peut-être souhaitableque la question soit reprise, car des donnéesexpérimentales soutiennent l’hypothèsefondatrice de TROPHY, à savoir d’uneffet préventif de l’HTA par un traitementpharmacologique transitoire. Appliqué àl’homme, un résultat positif serait inté-ressant, à une époque où l’observance desrecommandations d’hygiène de vie estproblématique, et où nous sommes enpasse d’être submergés par la vague trans-atlantique de la surcharge pondérale, avectoutes ses conséquences, dont l’HTA. Lechemin est encore long, mais la voie seraitouverte au concept d’un traitement anti-hypertenseur discontinu.Pour l’heure, la priorité est au traitementnon pharmacologique. Et cela pour troisraisons supplémentaires. D’abord, sonefficacité intrinsèque et son innocuitécommencent à être bien documentées.Des programmes visant à réduire la sur-charge pondérale, le sel alimentaire, lesgraisses saturées alimentaires et à aug-menter l’activité physique ont fait baisser

la PA de façon irréfutable dans des étudescomme TONE, DASH, PREMIER. Enoutre, l’étude TOHP 5 vient de fournirdes arguments très forts en faveur d’unediminution, sur le long terme (10-15 ans),de l’incidence des complications CV parla réduction du sel alimentaire. Ne cachonspas que la mise en pratique clinique de cetype de prescriptions est difficile et supposeun effort soutenu d’éducation thérapeutique.En deuxième lieu, le potentiel préventifd’un traitement non pharmacologiquedans une approche de santé publique estprobablement supérieur à celui du traite-ment médicamenteux dans une approcheclinique. En effet, alors que ce dernier nevise que la partie supérieure de la distri-bution des chiffres tensionnels (les hyper-tendus), les mesures non pharmacologiquesont vocation à concerner l’ensemble de lapopulation. La figure 1 illustre l’exemplede la réduction du sel alimentaire contras-tant les deux stratégies. Dans l’exemplede la réduction du sodium alimentaire, ils’agirait de modifications industrielles defabrication des aliments, associées à descampagnes d’éducation pour la santé.Donc ni dépistage, ni prescription médicale,bref pas d’individualisation systémati -que : c’est la collectivité qui est visée,comme pour le brossage des dents le soirou le lavage des mains avant les repas. Au passage, la fréquente inquiétude de se voir étiqueté malade est aussi évitée. Sur ce thème, on ne saurait trop recom-mander la lecture de l’opuscule publiédans le cadre du Programme nationalnutrition et santé 6.Pour clore cette question du traitement,comment ne pas être hésitant à prescriredes médicaments pour le reste de la vie àune fraction aussi importante de la popu-lation, en général asymptomatique et àrisque individuel modeste ? Pour leur part,les Recommandations françaises (2005)s’en tiennent aux mesures d’hygiène devie. On pourrait, cependant, mettre àpart les sujets à risque très élevé, du faitde l’accumulation des facteurs de risque,de l’atteinte des organes cibles ou d’undiabète ou, bien sûr, d’accidents CV (cesderniers étant souvent déjà sous un IEC,un β-bloquant ou un diurétique). Poureux, la recherche d’une baisse tension-nelle plus importante n’est pas illogique,

Partie G, approche clinique. Partie D, approche de santé publique. Le risque médian correspond à 1 sur l’axe gauche des ordonnées et au percentile 50 sur l’axe des abscisses. La partie verte quantifie les gains en termes d’AVC évités et permet de comparer ce qui estobtenu par une forte réduction de PA chez une minorité et par une modeste réduction chez une majorité.

Abréviations : AVC, accident vasculaire cérébral ; PAD, pression artérielle diastolique.

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si l’on se souvient que la relation conti-nue PA-risque persiste jusque dans la zonede normalité tensionnelle. En 2003, lesrecommandations de la Société européenned’hypertension allaient dans ce sens.

Politiques de santé publique et conseils médicaux individuelsS’intéresser à la PA normale est loin d’êtreun exercice purement intellectuel. La relation continue entre le niveau de PA etle risque, y compris au-dessous du seuilhabituellement adopté pour définir l’hyper-tension, permet de comprendre un faitmajeur: la question des accidents CV liés àl’élévation tensionnelle ne pourra pas êtrerésolue sans intervention sur les niveaux

dits normaux de PA. Des mesures col -lectives de santé publique sont indispen -sables et envisagées en France. Mais, auniveau individuel, les cliniciens ont aussileur rôle à jouer en prescrivant les mesures d’hygiène de vie appropriées, obligatoire-ment accompagnées d’une éducation desmalades. ■

Hugues Milon, Lyon

1. Vasan RS, Larson MG, Leip EP, Evans JC, O'Donnell CJ,Kannel WB, Levy D. Impact of high-normal blood pres-sure on the risk of cardiovascular disease. N Engl JMed 2001; 345: 1291-7.

2. Greenlund KJ, Croft JB, Mensah GA. Prevalence ofheart disease and stroke risk factors in persons with pre-hypertension in the United States, 1999-2000. ArchIntern Med 2004; 164: 2113-8.

3. Haute Autorité de santé. Prise en charge des patientsadultes atteints d'hypertension artérielle essentielle.Actualisation 2005. Anon. www.has-sante.fr, rubrique« Publications » 2005.

4. Julius S, Nesbitt SD, Egan BM, Weber MA, Michelson EL,Kaciroti N, Black HR, Grimm RH, Jr., Messerli FH, Oparil S, Schork MA. Feasibility of treating prehyper-tension with an angiotensin-receptor blocker. N Engl JMed 2006, 354: 1685-97.

5. Cook NR, Cutler JA, Obarzanek E, Buring JE, RexrodeKM, Kumanyika SK, Appel LJ, Whelton PK. Long termeffects of dietary sodium reduction on cardiovasculardisease outcomes : observational follow-up of the trialsof hypertension prevention (TOHP). BMJ 2007; 334:885; doi:10.1136/bmj.39147.604896.55

6. Meneton P, Ménard J, Bourget-Massari A. Hypertensionartérielle. Alimentation et mode de vie. État des lieux etpistes pratiques. Programme national nutrition et santé2006; www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/nutrition/actions42_alimentation.pdf

La mise en place d’une consultationinfirmière est la résultante des évolu-

tions des attentes des usagers, des compé-tences professionnelles infirmières, ducontenu des métiers de la santé, de l’envi-ronnement sanitaire et social. Le dévelop-pement de ce mode de pratique nécessitede formaliser l’organisation pour assurerla clarification de l’exercice professionnelinfirmier, l’optimisation de la prise encharge des malades, l’identification et lareconnaissance de l’activité.

Quand l’infirmière reçoit le maladeindépendamment du médecinLa définition prévoit que « la consultationou visite comporte généralement un inter-rogatoire du malade, un examen cliniqueet, s’il y a lieu, une prescription thérapeu-tique… »*. Elle s’applique aux professionsmédicales: médecins, chirurgiens dentistes

et sages-femmes et suppose donc l’examendu malade, la prescription et également larémunération du praticien, soit à la consul-tation, soit à l’acte.Le principe de la consultation infirmière,dans le contexte réglementaire en vigueur,est un mode de pratique dans lequel celle-cireçoit le malade indépendamment dumédecin. Toutefois, l’activité de la consulta-tion infirmière reste liée à celle du médecin,comme c’est, par exemple, le cas en stoma-thérapie, réalisation de pansements, dispen-sation d’une éducation thérapeutique despatients. Les activités pratiquées dans cecadre sont d’ordre technique, éducatif, deconseil et d’information (consultation d’an-nonce). Elles ne peuvent donner lieu à pres-cription, et la rémunération (exercice libé-ral, soins externes) ne concerne que les actestechniques répertoriés et codifiés sous laforme d’actes médicaux infirmiers (AMI).

METTRE EN PLACE UNE CONSULTATION INFIRMIÈREÀ L’HÔPITALLa mise en place de consultations infirmières s’étend particulièrement au secteur hospitalier. Un point a été fait dans le cadrede l’atelier infirmier lors des 26es Journées de l’HTA (Paris, 14-15 décembre 2006). Synthèse.

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V I E D E L A S O C I É T É

Projet de formalisation et de développement dans un établissement sanitaireLa formalisation des pratiques de consulta-tions infirmières à l’hôpital répond à plu-sieurs enjeux: la qualité des prestations desoins, la gestion des compétences profes-sionnelles, la réponse aux besoins de santéet aux évolutions du contenu des métiers, laprise en compte de l’activité.Le projet de formalisation élaboré au CHUHenri-Mondor a précisé les compétencesinfirmières requises pour pratiquer lesconsultations, l’organisation matérielle etfonctionnelle, les modalités d’évaluation etde suivi. Il a été élaboré par un groupepluriprofessionnel d’acteurs concernés parles différents aspects de l’activité (méde-cins, infirmières, cadres de santé, direc-tions des soins, des ressources humaines, dela clientèle, des finances). Une méthodo -logie classique de conduite de projet a per-mis de suivre les étapes suivantes : identifi-cation des besoins dans les différents services de l’hôpital, définition des prin-cipes de fonctionnement et d’organisation(document comportant des fiches pratiques),identification des moyens disponibles etdes marges de manœuvre, définition desmodalités de fonctionnement et d’organi-sation au sein de chaque service concernépar la pratique de consultations infirmières,mise en œuvre, évaluation annuelle del’activité (rapport d’activité de la directiondes soins, inscription dans les Missionsd’intérêt général et d’aide à la contractua-lisation (MIGAC) et ajustements.

PerspectivesLe rôle des professionnels et des décideurs,outre de remplir leurs missions, est égale-ment d’innover, d’être prospectifs et d’an-ticiper les évolutions. Cependant, ilconvient de s’assurer de la cohérence desorganisations, du respect de la réglementa-tion et de la définition des responsabilitésde chacun.Au-delà des aspects organisationnels, quiconstituent une des premières étapes dece processus, le développement de consul-tations infirmières soulève des questions :notamment, de champ d’exercice (pres-cription…), de compétences profession-nelles requises et de niveau de formation,de reconnaissance de l’activité, de redéfi-nition du périmètre d’action des métiersde la santé.Les questions relatives aux consultationsinfirmières rejoignent celles des travauxen cours au niveau national et trouventdes débuts de réponse dans de nouvellesdispositions réglementaires. Parmi les tra-vaux, réflexions et dispositions, citons : lesexpérimentations de coopération entre pro-fessionnels de santé (rapport Berland), lesnouveaux métiers, les nouvelles formes depratique (réseaux…), l’autorisation pourles infirmières de prescrire des dispositifsmédicaux (Loi de financement de laSécurité sociale, 2007).La pratique de consultations infirmièress’adapte très bien aux problématiques desoins et de prise en charge des maladesatteints d’affections cardiovasculaires et,notamment, d’hypertension artérielle. En

effet, comme pour d’autres pathologieschroniques, les traitements, les préconisa-tions relatives à l’alimentation et au modede vie nécessitent l’éducation thérapeutiquedes patients et un suivi régulier. Très concrè-tement, la formalisation et/ou la création deconsultations infirmières nécessite une orga-nisation logistique et fonctionnelle permet-tant d’identifier l’activité ainsi que des sup-ports; par exemple: livrets d’information dupatient, grilles d’évaluation des connais-sances relatives à son traitement, au régimealimentaire et à l’activité physique, carnetd’autosurveillance de la tension artérielle…garants de la qualité des soins.Il existe de nombreuses initiatives en méde-cine vasculaire dont l’hypertension arté-rielle. Celles-ci méritent d’être recensées,étudiées et formalisées. Il importe égale-ment de les évaluer et de les faire mieuxconnaître, tant au sein d’un établissementqu’auprès des collègues dans le cadre departage d’expériences. ■

Ljiljana Jovic, Paris

Directeur des soins,Conseillère technique régionale en soins, Drass Île-de-France@: [email protected]

* NGAP – Union des caisses nationales de Sécuritésociale, mise à jour n° 2-97.

– Jovic L. « La consultation infirmière à l’hôpital ».Éditions ENSP, 2002.

– Jovic L. « La consul tat ion inf i rmière », 2007.www.infirmiers.com/doss/consultation-infirmiere.php

HTA – alimentation et mode de vie

Ce livret de 64 pages offre les bases du raisonnement de santé publique concernant l’hypertension artérielle et l’environnement. À l’aune de la santé publique, c’est un proposscientifique sur la génétique et l’environnement, la notion de normes, l’évaluation de l’impactde la réduction des facteurs de risque à l’échelle des populations. Pédagogique, avec unebibliographie bien choisie, ce livret est écrit sous la houlette du ministère de la Santé, en lienavec la SFHTA. Il comprend des signatures comme celles de Joël Ménard ou Pierre Meneton.Ce document est un pendant utile à toute la littérature sur le traitement pharmacologique del’approche individuelle qui occupe tant nos congrès, nos esprits et notre pratique. Son espritest aussi bien loin des conseils d’hygiène de vie qui ont des airs de fiches de cuisine (« Salezmoins! » ; « Mangez des fruits ! ») telles qu’on en trouve dans la presse féminine ou la pressesanté destinées aux seniors. Utile et plaisant, vous le trouverez sur sfhta.org à ➝ Sommaire➝ Documents.

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T R I B U N E L I B R ET R I B U N E L I B R E

L’individualisation du traitementantihypertenseur : un concepttoujours utile aujourd’hui ?Les associations fixes et les recommandations actuelles laissent-elles une place à l’individualisation du traitement antihypertenseur ? Comment normaliser la pression artérielle sans impact négatif sur la qualité de vie ?

Qu’avons-nous appris avec les années ?Que l’hypertension artérielle est un

facteur de risque cardiovasculaire majeur, etqu’elle est aujourd’hui encore une des causesprincipales de morbidité et de mortalitédans le monde. Qu’il s’agit d’une affectionqui touche une large fraction de population,dont la prévalence, qui augmente considéra-blement avec l’âge, atteint plus de 50 %après 60 ans. Que des facteurs à la fois géné-tiques et environnementaux contribuent àl’élévation anormale de la pression artérielle.Qu’il est possible de l’abaisser efficacementen améliorant l’hygiène de vie et en admi-nistrant des médicaments antihyperten-seurs. Et, finalement, que l’abaissement dela pression artérielle permet de prévenir,dans une large mesure, les complicationscardiovasculaires et rénales de l’hyperten-sion. Toutes ces notions capitales ont étéacquises au fil des années, au prix d’effortsconsidérables de la part des malades et del’ensemble des acteurs de la santé.Il faut bien l’admettre, la recherche dans ledomaine de l’hypertension artérielle aouvert la voie à la médecine fondée sur despreuves, si prisée de nos jours. L’effet béné-fique des différents traitements antihyper-

tenseurs dont on dispose actuel lement a étédémontré sans équivoque. Les experts pro-posent aujourd’hui des recommandationsportant, entre autres, sur le traitement del’hypertension artérielle. Une chose est sûre, le médecin doit se fixercomme but de normaliser la pression arté-rielle de son malade en préservant, autantque possible, sa qualité de vie. Cela paraîtévident, mais il faut reconnaître que la ten-dance est à viser prioritairement l’efficacité,en oubliant quelquefois de s’informer surl’innocuité du traitement. Rechercher, danschaque cas, un régime thérapeutique à lafois efficace et dénué d’effet indésirablerevient dès lors à individualiser le traitementanti hypertenseur. Prendre des décisions thérapeutiques en tenant compte du com-portement de la pression artérielle en dehorsdu cabinet médical peut aussi être considérécomme une manière d’individualiser le trai-tement antihypertenseur.

MAPA et automesure comme moyens d’individualiser le traitementLa pression artérielle enregistrée en ambula-toire (MAPA) ou mesurée au domicile reflèteplus étroitement le risque cardiovasculaireque les pressions prises par le médecin. Ànoter qu’il est impossible de prédire si la pres-sion, pendant que le patient vaque à ses occu-pations coutumières, est nettement plusbasse, plus ou moins égale ou plus haute quecelle mesurée par le médecin. Cela est vrainon seulement chez le malade hypertendunon traité, mais également chez celui soustraitement antihypertenseur. Connaître lecomportement de la pression artérielle endehors du cabinet médical représente dès lorsun moyen d’individualiser la prise en chargedu malade, de décider si un traitement doitêtre mis en route ou non, intensifié ou non.

Individualisation fondée sur des critères d’efficacité et de sécurité d’emploiLe médecin peut avoir recours à plusieursstratégies. L’une d’elles consiste à passerd’une monothérapie à une autre, à inter-valles de quatre à six semaines, jusqu’àobtention du résultat souhaité. Cettemonothérapie séquentielle représente uneapproche logique : un médicament agissantpar un mécanisme donné peut normaliserla pression artérielle chez un malade, maisn’avoir aucun effet chez un autre ; il peut,par ailleurs, provoquer des effets indésira-bles, indépendamment de la réponse ten-sionnelle. Mais est-il vraiment judicieuxd’essayer successivement toutes les classesthérapeutiques jusqu’à l’obtention d’unrésultat satisfaisant ? La réponse dépend icibeaucoup des convictions du médecin.Une autre méthode, en cas de contrôleinsuffisant de la pression artérielle sousmonothérapie, est d’augmenter la dose dumédicament. Le gain, sur le plan tension-nel, est généralement limité, alors que lerisque de provoquer des effets indésirablesaugmente considérablement avec la dose,cela étant parti culièrement vrai avec les diu-rétiques, les β-bloquants et les antagonistesdu calcium. Une stratégie thérapeutiquefondée principalement sur l’ajustement desdoses n’est, en conséquence, pas la meil-leure voie à suivre pour tenter de normali-ser la pression artérielle de chaque malade.Autre tactique, initier le traitement par unagent antihypertenseur, puis lui adjoindreun autre agissant par un mécanisme diffé-rent quand nécessaire. Peut-on parlerencore d’individualisation du traitementantihypertenseur ? Oui, si l’on considèrequ’une association donnée peut être efficacechez un malade, mais pas chez un autre, etêtre la cause éventuelle d’effets indésirables.

© Imothep MS

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T R I B U N E L I B R ET R I B U N E L I B R E

Certaines associations médicamenteusessont particulièrement ration nelles, parexemple celles contenant un bloqueur dusystème rénine-angiotensine (SRA), que cesoit un inhibiteur de l’ECA ou un antago-niste de l’angiotensine II, et un diurétiqueou un antagoniste du calcium.Qu’en est-il des associations fixes ? Peut-onencore parler d’individualisation du traite-ment lorsqu’il n’est pas possible de choisirla dose des constituants de la préparation ?Dans une certaine mesure, oui. Un maladepeut répondre favorablement à l’associationd’un bloqueur du système RAS et d’undiurétique, mais pas à celle d’un bloqueurdu système RAS et d’un antagoniste du cal-cium ou développer des effets indésirablesavec une association, mais pas avec l’autre.L’emploi de telles préparations en premièreintention gagne en popularité, surtoutlorsque la pression excède 160 mmHg pourla systolique et/ou 100 mmHg pour ladiastolique. Cela permet d’atteindre plusrapidement la pression cible, d’où proba-blement une meilleure protection contre lesaccidents cardiovasculaires. Un autre atoutrelève de la simplification du traitement,reflétée par une meilleure observance théra-peutique à long terme. Par ailleurs, les dosesutilisées dans les associations fixes sont choi-sies non seulement sur des critères d’effica-cité, mais aussi pour garantir une sécuritéd’emploi aussi bonne que possible, ce quifacilite également l’observance au traitement.

Stratifier le risque pour mieux individualiserLe risque cardiovasculaire associé à l’hyper-tension artérielle est considérablement accrulors de la coexistence de facteurs de risquecardiovasculaire associés, d’où l’importancede prendre en compte, pour guider les déci-sions thérapeutiques, le risque global dumalade hypertendu. Ainsi peut-on renoncerà prescrire pendant plusieurs mois un traite-ment antihypertenseur à un malade à faiblerisque cardiovasculaire, donnant, par cechoix, une chance accrue aux mesures nonmédicamenteuses de normaliser la pressionartérielle. D’un autre côté, il est recommandéd’abaisser la pression cible de 140/90 mmHgà 130/80 mmHg chez les malades à risquecardiovasculaire, notamment en cas d’associa-tion de diabète ou d’affection rénale. Sommetoute, une manière d’individualiser le traite-ment antihypertenseur.

Bloquer le système rénine-angiotensine chez tout maladehypertendu ?Les bloqueurs du SRA ont une efficacitéantihypertensive comparable à celle desautres classes thérapeutiques. Ils ont, enrevanche, l’avantage d’une sécurité d’emploitrès proche de celle d’un placebo. Ces agents,coadministrés, le plus souvent avec un diuré-tique thiazidique ou un antagoniste du cal-cium, sont parti culièrement efficaces dans laprévention des accidents vasculaires céré-

braux, de l’hypertrophie ventriculaire gauche,de l’insuffisance cardiaque et rénale, ainsi quedu développement du diabète de type 2.Bloquer le SRA permet d’augmenter consi -dérablement l’effet antihypertenseur desdiurétiques et des antagonistes du calcium,tout en réduisant l’incidence de leurs effetsindésirables. En fait, on peut se demanders’il n’y a pas intérêt à bloquer le SRA cheztout malade hypertendu, à l’exception de lafemme enceinte. Des associations fixescontenant un de ces agents et un diurétiqueou un antagoniste du calcium sont disponi-bles. Elles représentent des préparations dechoix en seconde intention, et leur emploipeut déjà être considéré en première inten-tion. Au fond, les bloqueurs du SRA, enraison de leurs multiples atouts, diminuentla nécessité d’individualiser le traitementantihypertenseur. Demeure pour le méde-cin le besoin de décider, lorsque nécessaire,s’il veut ajouter au bloqueur du SRA undiurétique ou un antagoniste du calcium. Iln’y a pas aujourd’hui d’étude qui permettede dire qu’une option est vraiment meil-leure que l’autre. Il reste donc encore, sur ceplan, une marge pour l’individualisation dutraitement, le but prioritaire du médecinétant de trouver le ou les médicaments per-mettant de normaliser durablement la pres-sion artérielle chez son malade sans impactnégatif sur sa qualité de vie. ■

Bernard Waeber, Lausanne

Malade de 54 ans, devenue glycosurique et albuminurique,à la suite de nombreux excès alimentaires et éthyliqueset se plaignant, depuis trois ans, d’essoufflement et depalpitations. En juin 1913, elle avait commencé à observerde l’enflure. Lorsque nous la vîmes au début d’août, elleétait en plein anasarque : l’œdème remontait jusqu’auxcuisses.Le cœur était très volumineux ; l’aorte dilatée ; le foiedont la consistance était dure, débordait de trois traversde doigt les fausses côtes. Il existait un bruit de galopaccentué et aux bases de nombreux râles d’œdème. Lepouls atteignait 120. La pression systolique était de 24 ;la diastolique à 17. Les urines contenaient deuxgrammes d’albumine et soixante-onze grammes de sucrepar vingt-quatre heures.La malade fut soumise au régime exclusif des fruits. On réduisit le volume des boissons à un litre d’eaud’Évian et l’on prescrivit 1 gr 50 de santhéose par jour.Une semaine plus tard, elle avait maigri de 11 kilos ; l’anasarque avait presque complètement disparu. L’albumine était tombée à 0 gr 63, le sucre à

Morceau choisi : Les Hautes pressions diastoliques (extrait de l’Écho du Nord, 26 avril 1914)

26 grammes. La pression systolique s’était abaissée à22, mais la tension diastolique restait encore à 17.La malade fut suivie régulièrement jusqu’au 20 septembreet son état, malgré un régime sévère, malgré l’usage de lasanthéose et une cure de repos et de bains carbo-gazeuxespacés, restait à peu près stationnaire. L’orthodiagramme (fig. 1) montre que les dimensions ducœur étaient très exagérées, comme cela se voit en casde forte hypertrophie ventriculaire gauche.Les cavités droites étaient fortement dilatées. Enfin,l’aorte était dilatée, tant en position frontale qu’en positionoblique. Le foie restait gros ; l’œdème ne disparut jamais

complètement et le bruit de galop persistait sans modification. À ces signes déjà sérieux s’ajoutait uneaccélération notable du rythme cardiaque atteignant certains jours 150. Cette accélération, sur laquelle a justement insisté Grasset et qu’il qualifie de paradoxaleparce qu’il contredit la loi de Marrey, doit être considéréecomme un signe d’insuffisance ventriculaire gauche. Letracé de la figure 2 montre le caractère alternant très prononcé des pulsations radiales, caractère sur la gravitéduquel les cliniciens sont unanimement d’accord et quicorrespond à l’épuisement presque toujours définitif dumyocarde.Enfin, si le niveau de la pression artérielle systolique tendait à baisser jusqu’à 19 pour remonter ultérieurementà 21, la pression diastolique encore à 17 le 23 août, nes’abaissait lentement que jusqu’à 15.

Fig. 1

Fig. 2

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Dans le domaine du contrôle tensionnel,les bases de données épidémiologiques

permettant une réelle comparaison inter-pays sont rares. La publication très récente1

de chiffres tirés d’un échantillon représentatifde médecins généralistes et cardiologuesenrôlés dans différentes nations européenneset aux États-Unis a permis de mettre l’em-phase sur l’évolution du contrôle tensionnelet l’impact éventuel des recommandationsnationales sur celui-ci. La base de donnéesCardiomonitor a été mise en place en 1980par TNS Health Care, une compagnie inter-nationale de recherche en marketing. Cettebase de données a été validée en termes dereprésentativité et a déjà fait l’objet de plu-sieurs publications concernant le traitementde l’hypertension artérielle et son contrôle,en Europe et aux États-Unis. L’échantillonde médecins, généralistes et spécialistes, a étérecruté de manière aléatoire au sein des cinqpays européens (France, Allemagne, Italie,Espagne, Grande-Bretagne) et aux États-Unis.En France, il était constitué de 52 cardio-logues et de 201 médecins généralistes. Lesdonnées de plus de 21000 hypertendus ontainsi pu être analysées au sein des six pays(dont près de 3800 en France). Les critèresd’évaluation principaux étaient le dernierniveau connu de pression artérielle du patient,la normalisation tensionnelle (définie parune pression artérielle strictement inférieureà 140/90 mmHg) et l’inertie thérapeutique(définie par l’absence d’augmentation ou demodification du traitement chez un patientnon contrôlé lors de la consultation). Concer-nant la France, les résultats sont mitigés:nous gardons notre leadership en Europe,avec un contrôle tensionnel estimé à 46 %(calculé sur les visites et non les patients).Néanmoins, notre avance par rapport à d’au-tres pays, comme l’Angleterre, s’amenuise(figure). Alors que le taux français était com-parable à celui des États-Unis d’il y a quelquesannées, ce dernier atteint à présent le chiffrede 63 % dans cette enquête, très largementdevant l’ensemble des pays européens.

L’analyse des caractéristiques des patientsinclus appelle quelques remarques : l’âgemoyen (65 ans environ) observé pour l’ensemble des cohortes européennes est sensiblement comparable mais discrètementplus élevé que celui de la cohorte nord- américaine (63 ans). Néanmoins, le recrute-ment allemand semble nettement se dif -férencier et doit amener quelques réservesquant à la représentativité de l’ensemble dela population. En effet, les filières de soins etla place des médecins internistes dans ce paysdoivent pouvoir expliquer la prédominancemasculine, la très grande proportion depatients coronariens, insuffisants cardiaqueset diabétiques au sein de l’échantillon allemand. La population nord-américaineprésentait deux fois plus de comorbiditéscardiaques que la population française (coro-naropathie, insuffisance cardiaque, ary thmie).De plus, cette population montrait une pré-valence nettement plus importante d’hyper-lipidémie et de diabète.

L’analyse des paramètres d’inertie thérapeu-tique est plus inquiétante. En France, seules15 % des consultations, au cours desquelles

une modification du traitement était théori-quement indiquée en raison de l’absence denormalisation tensionnelle, ont abouti à unemodification de l’ordonnance. Ce chiffre està comparer à celui de 38 % observé auxÉtats-Unis et de 28 % en Angleterre.

Malgré les nombreuses limites de ce typed’enquête, on ne peut rester insensible àla publication de ces résultats. Les auteurs suggèrent qu’un traitement plus agressif del’hypertension artérielle est prôné par lesrecommandations nord-américaines, et quecelles-ci sont mieux suivies par les médecins.D’autres explications peuvent être apportéespour expliquer l’évolution observée dans certains pays: un meilleur niveau d’infor -mation de la population nord-américaine,plus attentive aux objectifs tensionnels; lesystème mis en place en Angleterre de payper performance a largement contribué àl’augmentation impressionnante du contrôletensionnel dans ce pays ; l’existence plusmarquée de comorbidités dans l’échantillonaméricain peut expliquer l’incitation à untraitement plus agressif. Néanmoins, le chif-fre qui interpelle le plus doit être celui de

Sommes-nous devenus champions du monde de l’inertiethérapeutique dans l’HTA?

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HTA contrôlée Inertie Thérapeutique

Pat

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s en

%

46 40 31 40 36 63

85 84 79 80 72 62

Allemagne Espagne États-Unis

Figure– Différences cross-nationales en termes de contrôle tensionnel (< 140 et < 90 mmHg)et d’inertie thérapeutique chez les patients hypertendus non contrôlés

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L U P O U R V O U SL U P O U R V O U S

l’inertie thérapeutique, dont on connaît auquotidien les conséquences. Les consulta-tions de « renouvellement d’ordonnance »,présentées comme telles par le patient, n’in-citent pas le médecin à faire autre chose quede recopier ou de rééditer sur informatiquel’ordonnance à l’identique, alors que leschiffres tensionnels mesurés devraient l’inci-ter à optimiser le traitement. Dans l’attented’une révolution thérapeutique dans ledomaine des traitements antihypertenseurs

dans les dix prochaines années, le principallevier d’amélioration substantielle ducontrôle tensionnel de nos populationsréside dans notre capacité à changer nosmauvaises habitudes de prescription et à lut-ter activement contre l’inertie thérapeu-tique. Des travaux récents2 ont démontréque si le taux d’inertie passait de 85 à 70 %,le contrôle tensionnel pourrait augmenterdes 46 % observés à environ 65 % en unan. Il s’agit là de l’impact potentiel le plus

important en termes de prévention cardio- vasculaire à l’échelon d’une population.■

Jean-Jacques Mourad, Bobigny

1. Wang YR, Alexander GC, Stafford RS. Outpatienthypertension treatment, treatment intensification, andcontrol in Western Europe and the United States.Arch Intern Med 2007 22 ; 167 : 141-7.

2. Okonofua EC, Simpson KN, Jesri A, Rehman SU, Dur-kalski VL, Egan BM. Therapeutic inertia is an impedimentto achieving the Healthy People 2010 blood pressurecontrol goals. Hypertension 2006; 47: 345-51.

Objectifs tensionnels non atteints :encore trop de… subjectivité !« QUAND ON VEUT ON PEUT ! » – Tel est lepossible commentaire concernant l’obtentiond’un bon contrôle tensionnel dans le cadredes essais cliniques. De fait, il n’est guèrecontesté que l’association des médicamentsantihypertenseurs permet d’atteindre lesobjectifs, fussent-ils bas comme dans HOT,pour ne citer que cet exemple1. Cependant,en dehors des essais, « dans la vraie vie »comme on dit parfois, le succès est bienmoins souvent au rendez-vous: de nom-breuses études observationnelles font état ducontrôle insuffisant des patients. Ce constatest retrouvé dans la plupart des pays. Pour-quoi? Dans un premier temps, les commen-tateurs ont pointé la mauvaise observancedes patients. La pression artérielle ne baisse-t-elle pas suffisamment ? La faute à ceshypertendus, qui rechignent à suivre leursprescriptions « à la lettre ». Sans être inexacte,cette interprétation est sans doute tropréduc trice, car les études soulignant la réalitéde la mauvaise observance des hypertendusne doivent pas faire oublier d’autres étudesmontrant que la mauvaise observance n’estparfois pour rien dans la résistance de nospatients2. Autant dire que le patient ne sau-rait être tenu pour seul responsable d’unrésultat thérapeutique insuffisant.Dans un deuxième temps, les regards se por -tent sur le thérapeute. Dans le mauvaiscontrôle, le médecin n’a-t-il pas sa part deresponsabilité? Cette hypothèse est perti-nente, et il revient à Philips d’avoir pro-posé, en 2001, le terme d’inertie clinique,

lequel devient peu à peu à la mode aprèsavoir été pas mal ignoré3. Aujourd’hui, surPubmed, le terme « clinical inertia » renvoievers 392 réfé rences, qui se réduisent à 17 sion y adjoint le terme « hypertension ».À ce titre, une récente enquête portant surplus de 2000 généralistes mérite d’être rap-portée ici4. Comme d’autres, elle souligne laréalité de l’insuffisance du contrôle tension-nel des patients, puisque seuls 20 à 30 %sont contrôlés. Elle confirme que les méde-cins ne se donnent pas suffisamment lesmoyens pour abaisser la pression artérielle(PA) en ayant un recours insuffisant à lapolythérapie. Ces constats étaient attendus,mais il est toujours pertinent de les quan -tifier à partir de données hexagonales, enl’occurrence 2024 généralistes libéraux deFrance métropolitaine, contactés par cour-rier, lesquels ont documenté 6031 obser -vations consécutives d’hypertendus noncontrôlés. Au-delà de ces données, ce travail al’originalité de s’intéresser à des paramètressitués en amont de la conduite du traite -ment: à savoir les critères subjectifs guidantles médecins pour définir un objectif ten-sionnel. Et l’on découvre que, si l’existenced’un diabète et d’une micro albuminuriesont effectivement pris en compte pour fixerun objectif tensionnel plus bas, en revanche,l’insuffisance rénale (14 % des patientsavaient une clairance calculée < 60 ml/mn)n’est pas prise en compte. Quoique bien sti-pulé dans les recommandations, le messagen’est donc pas passé. Autre enseignement:

plus la PA et l’IMC des patients sont initiale-ment élevés, et moins l’objectif tensionnelfixé par le médecin est rigoureux. Le clini-cien paraît donc découragé d’avance.Après avoir accusé les patients de ne pasprendre correctement leur traitement, faut-ilpointer du doigt ces généralistes qui souffrentd’inertie clinique? Soyons prudents, car lesspécialistes ne font sans doute guère mieux.Quoi qu’il en soit, il est plus constructif depointer les faiblesses de notre enseignement:nous devons faire mieux passer les recom-mandations, et le thème de l’objectif tension-nel à atteindre sous traitement est as su rémentun bon sujet de FMC. Glissons au passage qu’il apporte peut-êtrede l’eau au moulin de ceux qui souhaitentque ces objectifs soient plus clairement partagés avec des patients ; ce que peu derecommandations n’osent encore écrirenoir sur blanc. ■

Nicolas Postel-Vinay, Paris

1. Hypertension Optimal Treatment (HOT) Study. Lancet1998 ; 351 : 1755-62.

2. Nuesh R, et al. Relation between insufficient responseto antihypertensive treatment and poor compliancewith treatment : a prospective case-control study. BMJ2001 ; 323 : 142-6.

3. Phillips LS, Branch WT, Cook CB, Doyle JP, El-Kebbi IM,Gallina DL, Miller CD, Ziemer DC, Barnes CS. Clinicalinertia. Ann Intern Med 2001 Nov 6; 135 (9): 825-34.

4. Ducher M, Leutenegger E, Fauvel JP. Critères subjectifsguidant les médecins pour définir un objectif tensionnelchez l’hypertendu non contrôlé. Press Med 2007 ;36 : 192-6.

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L U P O U R V O U SL U P O U R V O U S

La spironolactone dans l’HTArésistante : du nouveauL’idée que la spironolactone puisse être d’un appoint thérapeutique intéressant dans les hypertensions résistantes vientd’être confortée par la parution de deux articles1,2 doublés d’un éditorial sous forme d’une analyse critique de la littérature 3.

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On sait que l’hypertension résistante estdéfinie dans toutes les recommanda-

tions récentes comme une HTA noncontrôlée par une trithérapie, à dose opti-male de chacun des composants, l’un d’en-tre eux étant nécessairement un diurétique.Nombre d’études en évaluent la fréquenceaux alentours de 5%, mais certaines esti-ment que 15% des patients pourraient êtredans ce cas. Il est clair que la fréquence n’enest pas la même dans une population d’hypertendus « tout venant » que chez desdiabétiques ou des insuffisants rénaux.Ladémarche diagnostique dans une telle situa-tion doit être bien structurée. Après s’êtreassuré que le problème ne provient pasd’une HTA « blouse blanche », d’unemédication interférant malencontreuse-ment avec le traitement (AINS…) oud’une mauvaise observance, la question estposée d’une HTA secondaire, qui n’auraitpas été dépistée initialement. Et, parmi leshypothèses, figure en bonne place celled’un hyperaldostéronisme (normokalié-mique en général). Calhoun4 a détecté untel hyper aldostéronisme (rénine basse etaldostérone élevée en régime hypersodé)chez 20 % des sujets d’une série d’hyper-tendus résistants. La pression artérielle deces sujets s’est montrée, bien sûr, très sensi-ble à la spironolactone.Comme l’analyse bien Zannad, divers

auteurs ont alors testé l’effet de la spirono-lactone chez des hypertendus résistants,sans chercher à documenter un hyperaldos-téronisme. Ainsi, dans l’étude d’Ouzan,23/25 patients ont été normalisés, avec unedose de 25 à 50 mg de spironolactone.La PAS (MAPA) est passée en moyennede 152 à 128 mmHg et la PAD de 86 à76 mmHg.En avril 2007 a donc été publiée, dans larevue Journal of Hypertension, une étude deLane, et al.1 portant sur 119 patients chezlesquels a été ajoutée une dose moyenne de25 mg de spironolactone. La PAS s’estabaissée de 21,7 mmHg et la PAD de 8,5 mmHg. À noter tout de même que letraitement a dû être interrompu chez deuxpatients en raison d’une hyperkaliémie. Lemême mois a été publié, dans Hyper tension,le travail de Chapman2, avec un effectifbien plus considérable, puisqu’il s’agissaitde l’étude ASCOT. Dans cette étude, 1411 patients résistants à la tri thérapie ontreçu de la spironolactone au titre de qua-trième médicament (dose médiane 25 mg,durée médiane du traitement 1,3 an). Labaisse de la PA a été, là encore, de 21,9/9,5 mmHg. En dépit de la dose modeste despirono lactone, les effets secondaires classiques (tension mammaire, gynéco -mastie…) ont été observés chez 6 % despatients, et une hyperkaliémie chez 2 %.

Ces deux nouvelles études viennent confir-mer l’efficacité de l’adjonction de spiro -nolactone chez les hypertendus résistants.Comme le souligne Zannad, toutes les étudesconvergent vers des doses assez faibles, bieninférieures à celles utilisées dans les hyper -aldostéronismes primaires, qui peuventtémoigner d’un effet pléiotrope, indé -pendant de l’action diurétique ou épar-gnante du potassium. L’amiloride semblecependant doué de propriétés analogues,même si elles ont été moins étudiées, alorsmême que ce produit n’antagonise pasdirectement l’aldostérone. L’éditorial citéconclut opportunément sur le fait qu’unebonne évaluation de la courbe dose/réponse,ainsi que du rapport bénéfice/risque, seraitmaintenant bienvenue.■

Michel Beaufils, Paris

1. Lane DA, Shah S, Beevers DG. Low-dose spironolac-tone in the management of resistant hypertension : a sur-veillance study. J Hypertens 2007; 25 (4) : 891-4.

2. Chapman N, Dobson J, Wilson S, Dahlof B, SeverPS, Wedel H et al. Effect of Spironolactone on BloodPressure in Subjects With Resistant Hypertension.Hypertension 2007 ; 49 (4) : 839-45.

3. Zannad F. Aldosterone antagonist therapy in resistanthypertension. J Hypertens 2007 ; 25 (4) : 747-50.

4. Calhoun DA, Nishizaka MK, Zaman MA, Thakkar RB,Weissmann P. Hyperaldosteronism Among Black andWhite Subjects With Resistant Hypertension. Hyper-tension 2002 ; 40 (6) : 892-6.

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Vive le son !Lors des dernières Journées de l’hypertension artérielle (décembre 2006), Jean-Luc Elghozi a fait une mise au point sur le thème « Son et Pression artérielle ». Sa communication fit grand bruit. HTA-INFO en reprend ici l’essentiel.

Vive le son! Pas du canon, s’entend. Nile son homophone et homographe

des céréales. Plutôt le celui du cor le soirau fond des bois. En un mot, la musique.Pourtant, le vocable « son » inclut le bruitqui nous dérange et celui qui nous ravit.La perception dépend de notre culture,mais le son peut aussi déclencher des réac-tions incontrôlables, réflexes. J’en veuxpour preuve la réaction d’alerte (startle reac-tion), dont la fonction évidente est de nousprotéger ou de protéger nos congénères. Lecoup de klaxon ou le cri d’effroi d’unemère fait sursauter son enfant mal engagésur la chaussée et qui se retrouve, heureuse-ment et sans savoir comment, sur le trot -toir.

Réaction d’alerteL’effet blouse blanche, cher aux hyperten-siologues, a été assimilé à une réactiond’alerte du fait qu’une part incontrôlabled’activation sympathique est parfois pré-sente à la vue du médecin, ce qui parasitel’évaluation du niveau tensionnel de repos.L’assimilation est excessive, car il participeà cette réaction une dimension psycho -logique alors que la réaction d’alerte, pro-prement dite, est pure ment végétative etinconsciente, disons-le bulbaire. Le son quila déclenche est intense et métallique (richeen aigus, comme le cri de la mère, d’oùl’exemple ci-dessus), et tout animal y réagitpar un sursaut quasi immédiat suivi d’uneactivation sympathique d’une dizaine de

secondes générant une jolie montée depression artérielle, associée à une petiteaccélération du cœur 1. Cette réaction areçu sa lettre de noblesse génétique avec lamaladie du sursaut, ou hyper ekpléxiehéréditaire, due à une mutation d’un gènecodant le récepteur de la glycine ou sontransporteur. Dans cette forme extrême, lesimple claquement de mains déclenche lesursaut avec des contrac tions intenses etgénéralisées. Les claquements de mainsnourrissent, à l’inverse, le musicien, nousallons y revenir.Rappelons d’abord que les bruits répétésgénèrent une accoutumance. Lesréponses d’alerte s’épuisent, alors que leniveau de pres sion artérielle s’élève gra-duellement. J’ap précie le travail de Regecováet Kellerová2. Ces deux femmes ont ratisséBratislava avec leurs sonomètres, et la carto-graphie sonore de la ville a été comparée auxniveaux de pression artérielle et de fré-quence cardiaque des bambins slova ques.Ceux qui subissaient des décibels en nom-bre, soit plus de 70 dB(A), gagnaient 5 mmHg en comparaison des enfantsvivant au calme. De plus, le cœur est lentchez ceux soumis au bruit, au domicile ouau jardin d’enfants. L’exposition chroniqueau bruit, bien qu’élevant la pression arté-rielle, enclenche ainsi des phénomènescompensateurs.

Et la musique ?Deux points de vue s’affrontent : celui desmusiciens et celui de l’auditoire. Lesmusiciens, bien que coutumiers de l’expo-sition (exhibition) à un public, ressententsouvent le trac, et l’on constate une accé-lération cardiaque plus marquée lorsd’un concert que lors d’une répétition,même chez les musiciens de la BBC 3 ! Lapratique ins trumentale peut aussi géné-rer des modi fications cardiovasculaires.Le vieil adage, « souffler n’est pas jouer »est mis à mal, et pour les vents, jouer,c’est justement souffler ! Rien n’est plus© Imothep MS – Collection particulière

Antonio Maria Valsalva (1666–1723)

É C H OÉ C H O

beau que la turgescence jugulaire d’une(d’un également !) hautboïste. Elle soufflemais l’orifice de l’anche double ne laisseéchapper qu’un filet d’air et de ce faitelle pratique, sans le savoir, une épreuvede Valsalva qui bloque son retour vei-neux durant l’exécution de son traitmusical d’où les grosses jugulaires. Enfin d’exécution (dans le sens noble duterme car si elle exécutait son trait nousne l’écouterions pas !), elle évacue rapide-ment l’air vicié et reprend une boufféefraîche tandis que le sang revient enflerson cœur. Sa tension monte alors versdes hauteurs qu’elle ne soupçonne pas, àmoins qu’elle ne ressente des céphaléeset se (nous) pose des questions. On montreque la pratique des cuivres, c’est-à-direle cor, la trompette, le trombone ou letuba (certains « cordes » mal embouchésles rangeant avec les ustensiles de cui-sine), implique un effort d’expirationcontre une résistance d’un degré dépen-dant de la note. La note grave laisse sortir l’air, et la contre-pression est fai-ble, alors que la note aiguë s’apparenteau jeu des hautboïstes. La pression laplus haute, la pire, si j’ose dire, est ren-contrée avec la trompette piccolo où lacontre-pression exercée sur les lèvresavoisine 120 mmHg. Du côté de l’audi-toire, le stress est faible, même si l’émo-tion est grande !

Quand le cœur retient son souffleCette émotion est justement la source devariations cardiovasculaires synchronesavec la musique. Le travail récent de

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É C H OÉ C H O

Que pensez-vous qu’il arriva? Durant lapause, la ventilation diminua, le niveau dela fréquence cardiaque fut au plus bas, etla tension chuta en comparaison de lapériode de référence précédant l’audi-tion. Ne dit-on pas qu’on retient sonsouffle ? Ne dit-on pas aussi que le silencequi suit un concerto de Mozart est deMozart ? Le silence fait partie de lamusique. Après avoir parlé de son métal-lique, des cuivres en particulier, et, pourla tension, du mercure, il me reste àconclure cette brève évocation du son endisant que « le silence est d’or ». Ce serama chute, ou plutôt mon chut ! ■

Jean-Luc Elghozi, Paris

1. Girard A, Holand S, Laude D, Elghozi JL. Antihyper -tensive monotherapy and cardiovascular responses toan acoustic startle stimulus. Journal of CardiovascularPharmacology 2001; 37: 101-7.

2. Regecová V, Kellerová E. Effects of urban noise pol -lution on blood pressure and heart rate in preschoolchildren. J Hypertension 1995; 13: 405-12.

3. Mulcahy D, Keegan J, Fingret A, Wright C, Park A,Sparrow J, et al. Circadian variation of heart rate isaffected by environment : a study of continuous electro-cardiographic monitoring in members of a symphonyorchestra. Br Heart J 1990; 64: 388-92.

4. Bernardi L, Porta C, Sleight P. Cardiovascular, cerebro-vascular, and respiratory changes induced by differenttypes of music in musicians and non-musicians : theimportance of silence. Heart 2006; 92: 445-52.

Bernardi est, de ce point de vue, exem-plaire 4. Notre collègue lombard a soumisdes volontaires à des séquences d’écoutevariées, allant d’un rythme lent (un râgade Chaud huri, musique indienne inter-prétée au sitar, pour le plus lent) ourapide (l’Été des Quatre saisons de Vivaldi,pour le plus rapide). Il est apparu que larespiration évoluait avec le rythme dumorceau. Un morceau rapide accélère laventilation. Le cœur suit, le tempo rapide

l’accélère, et la pression artérielle s’élève,avec en bonus les stigmates d’une activationsympathique estimée par la variabilité ten-sionnelle. Lorsque le tempo est lent, lecœur ralentit. Les sujets pratiquant un ins-trument ont des réponses plus marquéesque celles des non-musiciens, ce qui estdéjà fascinant. Mais le résultat le plusbeau, le plus « parlant », concerne l’effet…d’une pause, d’un silence de deux minutes,inséré au hasard entre deux phases d’écoute.

Dizzy Gillespie © DR

Bonne nouvelle ! les pastiches scientifiquesde Georges Perec (1936-1982), auteur du célèbre LaVie mode d’emploi (Prix Médicis 1978), viennentd’être réédités au format poche1. On pourra lire etrelire ses études sur le lancer de tomate chez la cantatrice, sur la distribution spatio-temporelle deCoscinoscera Victoria, son compte rendu concernantl’attribution du Prix Nobel de botanique expérimentaleà Marcel Gotlib, son esquisse d’une géographie

mélancolique ou ses recherches sur les origines toponymiques de la Beauce,« vaste plateau dont la première qualité est précisément la platitude », et portant curieusement « un nom évocateur de relief ou, en tout cas, de protubé-rance ». Ces textes essentiels qui ont inspiré des travaux remarqués2 tiennenten 117 pages. On se réjouit de cette initiative qui met la page du Perec scienti-fique à 0,005128 euro (le total des articles ainsi réunis coûtant 6 euros).

On regrettera, cependant, que l’éditeur n’ait pas eu connaissance d’unecommu ni ca tion de Perec faite lors des 8es Journées de l’hypotension artériellequi aurait eu toute sa place dans ce recueil. Perec avait suivi une cohorte de 27 hypo tendus de la place Saint-Sulpice au service de pharmacologie de

l’hôpital Necker (aile Gozi B, deuxième étage, Paris). Durant ce trajet, la pres-sion artérielle moyenne des sujets avait fait preuve d’une variabilité inhabi-tuelle mesurée selon la méthode de Milon Micourt, et al. (Lyon)3. Dans lesous-groupe des moins de 35 ans, porteurs du phénotype bac plus (décrit parJeune et Maître, en 1968) fut observée une baisse de la systolique au-dessousdu niveau de la diastolique. Ce constat devait être comparé au phénomèned’HTA reverse déjà publié4. L’équipe de Tenon (À mon Beaufils, et al.) avaitémis l’hypothèse d’une HTA de la grossesse non désirée; cause peu probable,selon les obser vations d’autres auteurs5. ■

Postel Aviné, Bordeaux

1. Georges Perec. « Cantatrix Sopranica L. – Et autres écrits scientifiques ». Point Seuil (éd.)2007.

2. Nicolas Danchin, Yves Juillière, Arnaud Terrier-de-la-Chaise, Christine Selton-Suty.Étude CASS-CHOU dans l’angor mésentérique : effets comparés du cassoulet etde la choucroute garnie. La Revue du Praticien 1999, 49 : 689-92.

3. Milon Micourt et Plouin Barre. De la démesure ambulatoire. Le Courrier médical deLyon 1987.

4. Dupond JL. L’hypertension artérielle reverse. Rev Med Interne 1991 ; 12 : 411-5.5. Chats Montin et Tellier. Du sexe ratio dans l’hypertension artérielle ; pata analyse

sur 27 cas. Impressions Med Rev 2002.

Vient de paraître

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■ CoAprovel® 300 mg/25 mg complète la gamme irbésartan

CoAprovel® 300 mg/25 mg est disponible depuis le31 janvier 2007. Cette nouvelle association fixe de300 mg d’irbésartan et de 25 mg d’hydrochlorothia-zide permet d’optimiser la prise en charge théra-peutique des hypertendus, sachant que l’objectiftensionnel n’est atteint que chez seulement un tiersdes patients traités1, 2. Ce dosage facilite l’adapta-tion à chaque situation clinique. Dans les exten-sions à long terme, en ouvert des études contrôléesversus placebo, la gamme Aprovel®/CoAprovel® apermis de normaliser à un an 83 % des patientshypertendus (PAD vallée < 90 mmHg)3. En outre, uneanalyse complémentaire d’une étude randomisée endouble aveugle, faite dans le cadre de l’AMM4, adémontré que, chez les patients non normalisés parirbésartan 300/12,5 (n = 22), le traitement par irbé-sartan 300/25 a permis une diminution supplémen-taire de 13,3 mmHg sur la PAS et de 8,3 mmHg surla PAD5. ■ EG

D’après un communiqué des laboratoires BMS, Sanfo-aventis, Paris 14 février 2007

1. Recommandations HAS, juillet 2005. Prise en chargedes patients adultes atteints d’hypertension artérielleessentielle.

2. www.comitehta.org/chiffres (04/2006) TNS Sofres lenombre des hypertendus en France : résultat de l’enquête Flahs 2004 sur la mesure de la tension dans lapopulation générale réalisée par le Comité français delutte contre l’hypertension artérielle.

3. European Public Assessment Report (EPAR) CoAprovel-15 octobre 1998.

4. Étude SILVHIA (Malmqvist, J Hypertens 2001) : étuderandomisée en double aveugle à 48 semaines, compa-rant irbésartan vs aténolol + HCTZ + félodipine, chez115 patients. Analyse complémentaire faite sur 22 patients du groupe irbésartan.

5. RCP CoAprovel 300/25.

■ Le programme clinique ONTARGET™

Le programme ONTARGET™ (Ongoing TelmisartanAlone and in combination with Ramipril GlobalEndpoint Trial) est une étude de protection cardio -vasculaire destinée à évaluer les bénéfices de l’asso-ciation du telmisartan (Micardis®) au ramipril dans laprévention de la mortalité et de la morbidité d’originecardiovasculaire. Il concernera plus de 31000 patients(pression artérielle moyenne < 140 mmHg ou contrô-lée) dans 41 pays. Les objectifs principaux de cettedouble inhibition du système rénine-angiotensine sontde déterminer si:– L’association du telmisartan (80 mg/jour) au rami-

pril (10 mg/jour) (double blocage du SRA) réduitplus efficacement que le ramipril, seul à la mêmedose, la mortalité d’origine cardiovasculaire ainsique l’incidence des infarctus du myocarde, desaccidents vasculaires cérébraux et des hospitalisa-tions pour insuffisance cardiaque.

– Le telmisartan 80 mg/jour est au moins aussi effi-cace que le ramipril 10 mg/jour sur ce critère.

Les objectifs secondaires sont de déterminer si lestraitements réduisent l’incidence des cas de survenued’une insuffisance cardiaque congestive, d’un dia-bète, d’une fibrillation auriculaire, d’un déclin cognitifou d’une démence, ainsi que celle des interventionsde revascularisation. Ce programme inclut deux étudesparallèles, ONTARGET et TRANSCEND: TRANSCEND(Telmisartan randomised assessment study in ACE-intolerant subjects with cardiovascular disease), éva-luera l’effet protecteur cardiovasculaire d’un ARA II,comparativement à un placebo, dans les deux cas enassociation à un traitement standard (dont anti hyper -tenseurs, antiagrégants plaquettaires, statines) chez dessujets ne tolérant pas un IEC. Les résultats d’ONTARGET,dont le principal promoteur est Boehringer Ingelheim,sont attendus pour 2008. ■ YJ

D’après un communiqué du laboratoireBoehringer Ingelheim, février 2007

■ Annuaire de la cardiologie 2007

Le nouvel Annuaire de la cardiologie 2007, réalisésous la double égide de la Société française de cardiologie (SFC) et de la Fédération française de lacardiologie (FFC), vient de paraître. Si vous ne l’avezpas encore reçu soit par voie postale, soit de votrevisiteur médical, les laboratoires Chiesi le tiennent àvotre disposition. Pour toute demande, merci d’envoyerun e-mail à: [email protected] ■ YJ

D’après un communiqué du laboratoire Chiesi

■ Omron France

Omron Santé France, filiale d’Omron Healthcare,leader mondial des tensiomètres, poursuit savolonté affirmée de devenir, et de rester un acteurincontournable de la prévention et de la prise encharge des maladies cardiovasculaires. Ainsi,Omron participe activement aux travaux de la Fon-dation pour la recherche sur l’hypertension artérielle(FRHTA), dont elle est membre fondateur. Omron estégalement membre du conseil d’orientation duComité français de lutte contre l’HTA (CFLHTA),branche française de la World Hypertension League(WHL). Conscient que le savoir scientifique doit êtrepartagé par le plus grand nombre, mais qu’il doitégalement être adapté à la pratique quotidienne,nous avons établi des partenariats locaux, dont celuiavec le réseau HTA-Vasc émanant du CHRU de Lille.Le combat contre les maladies cardiovasculairesdoit être mené sur plusieurs fronts, tels que les fac-teurs de risques métaboliques (diabète, obésité).C’est ainsi qu’Omron soutient l’Association fran-çaise des diabétiques (AFD), l’Association de languefrançaise pour l’étude du diabète et des maladiesmétaboliques (ALFEDIAM), la Ligue des diabétiquesde France (LDF) et leurs Maisons du diabète et durisque cardiovasculaire. Tant par la pertinence de

ses innovations technologiques que par ses inter-ventions institutionnelles dans le domaine de l’HTAet des maladies métaboliques, Omron contribuesignificativement à l’amélioration de la prévention,du diagnostic, du monitoring et de la prise en chargedu risque cardiovasculaire. ■ YPV

D’après un communiqué de la société Omron France

■ Coversyl 8 mg : nouveau dosagepour les hypertendus et les coronariensstables

Après Coversyl® 2 mg et Coversyl® 4 mg, la gammede la spécialité Coversyl® (périndopril) s’élargit avecun nouveau dosage, Coversyl® 8 mg. Pour les hyper-tendus, l’efficacité du périndopril à la dose de 4 mgà 8 mg artérielle a été évaluée dans de nombreuxessais cliniques, notamment une cohorte de plus de13000 patients hypertendus, dont 30 % n’étaient pascontrôlés par un traitement comportant un β-bloquant,un inhibiteur calcique, un diurétique, un inhibiteur desrécepteurs de l’angiotensine-II ou un autre inhibiteur del’enzyme de conversion. Le périndopril en monothéra-pie à 4 mg/j pendant six semaines, puis éventuelle-ment à 8 mg/j chez les sujets non contrôlés pendantsix autres semaines ramené à la pression artériellemoyenne de 156,9/94,5 mmHg à 139/84 mmHg1.Chez les patients coronariens stables ayant un anté-cédent d’infarctus du myocarde et/ou de revascula-risation, le périndopril réduit le risque d’événementscardiaques. Cette indication* est issue des résultatsobtenus versus placebo dans l’étude EUROPA2menée chez 12218 coronariens stables. Chez cescoronariens stables traités par 8 mg/j de périndopril,une réduction du risque relatif de la mortalité cardio-vasculaire, de l’infarctus non fatal et des arrêts car-diaques récupérés (critère combiné) de 20 % (IC 95 %[9,4; 28,6] p = 0,0003) a été démontrée. De plus, letraitement a aussi permis de réduire de 22 % lesinfarctus du myocarde non fatals (IC 95 % [10; 33] p = 0,001) et de 39 % les hospitalisations pour insuf-fisance cardiaque (IC 95 % [17; 56] p = 0,002). Chezles patients ayant un antécédent d’infarctus du myo-carde et/ou de revascularisation (soit 90 % de lapopulation totale d’EUROPA), le traitement a permisune réduction du risque absolu de 2,2 % correspon-dant à une réduction du risque relatif de 22,4 % ducritère principal (IC 95 % [12,0; 31,6] p < 0,001). Letraitement est initié à la dose de 4 mg/jour. La poso-logie est ensuite augmentée à 8 mg, une fois parjour, après deux semaines de traitement (selon lafonction rénale, et si la dose de 4 mg est bien tolérée).Dans l’étude EUROPA, 93 % des patients étaienttraités avec 8 mg/jour de Coversyl® à trois ans detraitement. ■ P. Mordant

D’après un communiqué du laboratoire Servier, Paris 14 février 2007

N O U V E L L E S D E N O S S P O N S O R SN O U V E L L E S D E N O S S P O N S O R S

* Indication non remboursée au 01/04/07.

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S O C I É T É F R A N Ç A I S ED ’ H Y P E R T E N S I O N A R T É R I E L L E

F i l i a l e d e l a S o c i é t éF r a n ç a i s e d e C a r d i o l o g i e

15, rue des colonnes du Trône – 75012 Paris

B U R E A UPrésident

Faïez Zannad

Président sortantBernard Chamontin

Vice-présidentXavier Jeunemaître

Secrétaire généralXavier Girerd

Secrétaire général adjointDaniel Herpin

Secrétaire scientifique des JournéesMichel Beaufils

Conseil d’administrationJ.-F. Arnal, J.-Y. Artigou, M. Beaufils, A. Benetos,J. Blacher, B. Chamontin, G. Chatellier, T. Denolle,M.-D. Drici, X. Girerd, J.-M. Halimi, T. Hanne-douche, D. Herpin, X. Jeunemaître, S. Laurent, J.-M. Mallion, H. Milon, A. Mimran, C. Mounier-Vehier, F. Pinet, P.-F. Plouin, J. Ribstein, D. Stephan,C. Thuilliez, F. Zannad

Conseillers scientifiquesH. Ben Maiz (Tunis), J. de Champlain (Montréal),J.-P. Degaute (Bruxelles), R. Habbal (Casablanca),K.-E. Merad (Alger), B. Waeber (Lausanne)

Comment reçevoir HTA-INFO? Comment s’exprimer au travers

d’HTA-INFO?

HTA-INFO, lettre de la Société française d’hyper-tension artérielle, est adressée gratuitement auxmembres de la Société. Les non-membres peuventrecevoir la lettre sur demande: écrire aux éditionsImothep Médecine-Sciences.Les correspondances à la rédaction peuvent êtreadressées à Michel Beaufils (hôpital Tenon, 4, ruede la Chine, 75020 Paris) ou à Nicolas Postel-Vinay (éditions Imothep, 19, avenue Duquesne,75007 Paris). Les demandes d’insertion d’articles,d’annonces de congrès ou de réunions, d’infor-mations pratiques diverses sont soumises aucomité de rédaction.

HTA-INFO

La Société française d’hypertension artérielle et le comité de rédaction d’HTA-INFO remercient pour leur soutien les laboratoires :

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