N°24324 mai

Joyeux anniversaire s !

LES MOUSQUETAIRES S’ENGAGENT AUX CÔTÉS DES SPORTIFS

TOUS UNIS

COUPE

D’ALSACE

Finales à

Ernolsheim/Bruche

jeudi 25 mai

N°243 - 24 mai 2017N°243 - 24 mai 2017

Page 2 @lsace foot COUPE D’ALSACE

70 saisons de bonheur ! La coupe d’Alsace fête cette année son 70e anniversaire. Soixante-dix éditions jalonnées d’exploits footbal-listiques en tout genre. De la première finale remportée par le FC Colmar en 1947 au titre du FR Haguenau en 2016 en passant par l’hégémonie des Pier-rots Vauban dans les années 1980, la « vieille dame » régionale a écrit son histoire au fil des années…

1947 : Première pour le FC Colmar La première finale de la coupe d’Al-sace se joue le 22 juin 1947 au stade des Francs à Colmar. Mené 3 buts à 1 à quinze minutes du terme de la rencontre, le FC Colmar arrache la prolongation grâce à deux réalisations signées Schoeny et Sommer en l’es-pace de cinq minutes. La prolongation de trop pour l’AS Strasbourg qui va cé-der une quatrième fois sur un nouveau coup de patte de Sommer. Au terme d’une finale renversante, le FC Colmar devient le premier club de l’histoire du football alsacien à inscrire son nom sur la coupe régionale.

1951 : Le doublé de l’ASCA WittelsheimVictorieuse de l’édition 1950, l’ASCA Wittelsheim devient en 1951 la pre-

mière équipe à remporter à deux re-prises la coupe d’Alsace. Devant près de 2000 spectateurs, les Mineurs do-minent la Walck sur la plus petite des marques, l’unique but de la rencontre étant l’œuvre de Guggisberg. Deux coupes d’Alsace garniront encore l’ar-moire à trophées d’un des clubs phares du football alsacien dans les années cinquante, en 1953 et 1957.

1962 : L’exploit du SC Sélestat Promotionnaire, le SC Sélestat est l’équipe surprise de la finale de la coupe d’Alsace 1962. Face à la redou-table formation du FC Mulhouse, l’un des cadors du groupe Est du CFA déjà titré à deux reprises dans cette com-pétition (1956 et 1959), les coéquipiers de l’ancien portier du Racing Raymond Barthelmebs ne partent pas avec la fa-veur des pronostics. Et pourtant, devant les quelques 2200 spectateurs présents dans son parc des sports, le SC Sélestat va créer un retentissant exploit. Grâce à deux réalisations d’Ulrich et Blanc avant la pause, les Sélestadiens vont réussir à préserver leur avantage après le repos malgré la réduction du score de Hauser.

Le SC Sélestat entre dans l’histoire en décrochant son seul et unique titre dans la reine des compétitions régionales.

1967 : CS Pierrots Strasbourg acte 1Etrillés en finale de la coupe d’Alsace 1963 par l’AS Mulhouse (5-1), les Pier-rots Vauban sont revanchards. Sous la houlette d’un certain Paco Matéo depuis le début des années 60, la formation strasbourgeoise brûle les étapes et passe du statut de modeste équipe de promotion à l’une des toutes meilleures équipes amateurs de France, s’illustrant notamment à de nombreuses reprises en coupe de France. Jouée entre Vauban et le FC Mulhouse, tous deux sociétaires du CFA, la finale 1967 de la coupe d’Al-sace est une affiche de rêve. Une affiche qui bascule finalement à la faveur des Pierrots, remportant 3 buts à 1 la pre-mière coupe d’Alsace de leur histoire. La première d’une longue série…

1971 : Mutzig pour la 25e Solide formation du championnat de France amateur, l’AS Mutzig court tou-jours après son premier titre en coupe d’Alsace au début des années 1970. Hissés en finale d’une édition 1966 remportée par l’AS Strasbourg, les Diables Blancs de la vallée de la Bruche s’offrent leur deuxième finale cinq ans plus tard après avoir notamment écarté les SR Colmar et le FC Kronenbourg en quart et demi-finale. Jouée face au FCSK 06 devant 3000 spectateurs à Schiltigheim, cette 25e finale de la coupe d’Alsace sera la bonne pour la formation de Max Hild. Favoris, les coé-quipiers d’Arsène Wenger s’imposent sans trembler sur le score sans appel de 4 buts à 0. Un titre historique pour les Bruchois qui ne se hisseront plus jamais en finale de l’épreuve par la suite…

Lire la suite page 3… Vainqueur de la coupe d’Alsace 1951, l’ASCA Wittelsheim entre dans l’histoire en étant le premier club à inscrire deux fois consécutivement son nom au palmarès de la coupe d’Alsace (photo DR).

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1972 : Hirtzfelden est renversant 1972 restera à jamais gravé dans les mémoires du côté d’Hirtzfelden. Cham-pion de la Promotion d’Honneur, le club du président-entraîneur-joueur Paul Schebacher défie tous les pronostics pour se hisser en finale d’une coupe d’Alsace où l’attend l’équipe amateurs du RPSM, le Racing Pierrots Strasbourg Meinau, association née de la fusion des deux grands clubs strasbourgeois, les Pierrots Vauban et le Racing Club de Strasbourg. Autant dire que sur le papier, les villageois d’Hirtzfelden ne font pas vraiment le poids face aux Strasbourgeois. Et pourtant, contre toute attente et grâce à une première mi-temps exceptionnelle, les joueurs du bassin potassique vont s’adjuger devant les 3000 spectateurs du stade municipal de Sélestat la coupe d’Alsace 1972, s’imposant sèchement 3 buts à 0. Le début d’une belle histoire avec la coupe d’Alsace pour le FC Hirtzfel-den qui aura la joie d’en soulever deux autres, en 1979 et 1981.

1987 : Les Pierrots dans l’histoire Au milieu des années 80, les Pierrots Vauban, au sommet du football ama-teur hexagonal, ont la mainmise sur la coupe d’Alsace. Vainqueurs de leur quatrième, cinquième et sixième tro-phée régional de manière consécutive en 1984, 1985 et 1986, les Strasbour-geois se présentent une nouvelle fois en finale lors de l’édition 1986/1987. Après le FC Bischwiller, les SR Colmar et l’ASP Gundershoffen, la nouvelle victime de l’AS Vauban en finale de la coupe d’Alsace se nomme l’AS Erstein. Face à la formation de Jacky Dugué-péroux, José Guerra et consorts, les Sucriers s’inclinent lourdement 3 buts à 0 à Obernai le 27 juin 1987. Record toujours d’actualité, les quatre titres consécutifs des Pierrots leur permettent de devenir le club au plus beau palma-rès en coupe d’Alsace, comptabilisant avec sept titres en 1987, une victoire de plus dans l’épreuve que le RC Stras-

bourg (1952, 1955, 1958, 1960, 1961, 1980). Quatre autres victoires (1989, 1995, 1997, 2003) font toujours de l’AS Vauban le club le plus titré de l’histoire de la coupe d’Alsace avec 11 finales gagnées.

1996 : Schilik triomphe à la Meinau L’hégémonie des Pierrots Vauban pas-sée, une autre formation, celle du Spor-ting Schiltigheim se révèle au travers de la coupe d’Alsace dans les années 1990. Après une première (1991) puis une seconde (1992) victoire en coupe d’Alsace et une finale perdue en 1995 face à Vauban, les Schilikois se pré-sentent une nouvelle fois en finale de l’épreuve lors de la saison 1995/1996. A l’occasion de cette saison anniver-saire, la finale de la 50e édition de la coupe d’Alsace se joue dans le presti-gieux stade de la Meinau, en lever de rideau de la rencontre internationale de préparation à l’Euro 1996 entre la France et la Finlande. Face au CS Mars

Bischheim, de retour à ce stade de l’épreuve 28 ans après sa finale perdue face au FC Mulhouse, le Sporting Schil-tigheim s’impose 2 buts à 0 grâce à des réalisations signées Kaminski et Négelé après l’heure de jeu.

2016 : Haguenau dans le top 5 Vainqueur de sa première coupe d’Al-sace post-fusion en 1999 face aux SR Colmar (après les trois gagnées par les SR Haguenau entre 1975 et 1978), le FCSR Haguenau remporte la 70e coupe d’Alsace de l’histoire devant la réserve du Racing Club de Strasbourg Alsace le 12 juin 2016 à Schweighouse/Moder. Un deuxième titre en trois ans après celui glané aux dépens de la FAIG en 2014 à Schiltigheim qui positionne le FCSR Haguenau dans le top 5 des clubs les plus titrés de l’histoire de la coupe d’Alsace après l’ASP Vauban (11), le FC Mulhouse et le RC Strasbourg (10) et le SC Schiltigheim (7). En attendant la suite…

Après les titres de 75, 76 et 78 glanés par les SR Haguenau, le FRH, fusion des SR et du FC Hague-nau depuis 1987, signe un retour fracassant dans la compétition 40 ans plus tard, soulevant le trophée en 2014 et 2016 (photo lafa.fff.fr)

COUPE D’ALSACE

Schiltigheim en CFA !

La dernière levée du groupe D du CFA2 s’est disputée ce week-end. Vainqueur sur la pelouse de Sarreguemines (0-1), la réserve du Racing Club de Strasbourg Alsace a chipé au nez et à la barbe du Sporting Schiltigheim le titre de champion après le nul des Schilikois à domicile face aux doublures de l’AS Nancy-Lorraine (ici José Guerra qui vivait son dernier match sur le banc des Verts – photo Thomas Werler). Un nul suffi-sant au bonheur des hommes de José Guerra finalement seconds mais pro-mus, le Racing ne pouvant pas accéder cette saison (ni la prochaine) au National 2 (ex-CFA) pour des raisons d’agrément de son centre de formation. Finalement troisième après sa défaite à Forbach (2-1), le FR Haguenau fera donc partie des équipes composant le nouveau National 3 (ex-CFA2) la saison prochaine. A noter qu’en bas de tableau, l’ASIM et les Pier-rots Vauban, relégués, évolueront en DH lors du prochain exercice.

Barragesd’accession D2F Les dates des rencontres comptant pour la phase d’accession natio-nale à la D2 féminine sont désormais connues. Championnes de la DH fé-minine, les filles du Mars Bischheim seront opposées début juin à celles de l’US Orléans Loiret, championnes de l’élite régionale de la Ligue du Centre-

Val de Loire. Opposées aux Orléanaises le 4 juin dans le Loiret et le 11 juin à l’occasion du match retour à Bisch-heim, les Alsaciennes auront fort à faire face à une équipe invaincue cette saison en championnat. En cas de suc-cès, les féminines de Stéphane Martos affronteront ensuite, le 18 et le 25 juin, le vainqueur de la rencontre entre l’ES Trois Cités Poitiers et le FCF Ambilly, la dernière marche avant l’accession à la D2 féminine.

Playoffs Futsal Champion d’Alsace de la DH futsal, le Stockfeld futsal recevra dans son gym-nase Reuss le 27 mai prochain la for-

mation de Toulouse Métropole, (Ligue Midi-Pyrénées) pour le compte du 1er tour des barrages d’accession à la D2 futsal. En cas de victoire face aux Tou-lousains, les hommes de Redouane Dalil (photo lafa.fff.fr) seront oppo-sés le 10 juin, toujours à domicile, au vainqueur de la rencontre entre Nantes Doulon - St-Jean-la Ruelle, respective-ment champions des Ligues Atlantique et Centre. Un tirage plutôt clément pour les Alsaciens qui ont évité les redou-tables formations des Hauts-de-France et de la région parisienne et qui laisse entrevoir le rêve d’accéder à la D2 fut-sal en fin de saison.

A fond les finales ! Après les sacres de l’AS Erstein II (D1 A) et de l’AS Bischoffsheim III (Promo B) dans les finales respectives de la coupe et du challenge Décathlon bas-rhinois, l’heure est à présent aux finales des deux compétitions haut-rhinoises. Ce jeudi 25 mai, la réserve de l’AS Berrwil-ler-Hartmannswiller (PH A), défiera au

stade Hyppolyte Hardy de Wittelsheim (à 18h) les doublures du FC Hirtzfelden (D2 A). Jouée le même jour au même endroit mais à 15h, pour la première édition du challenge Décathlon dans le Haut-Rhin opposera le FC Pfastatt III à l’AS Pfaffenheim II, deux formations qui évoluent en Promotion pyramide B.

Finales couped’Alsace Pour la première fois de leur histoire, les coupes d’Alsace féminine et masculine se joueront le même jour et au même endroit en ce jeudi de l’Ascension à Ernolsheim/Bruche. Disputées dans le cadre des festivités autour de la célé-bration du cinquantenaire de la création du football féminin en Alsace et du 70e anniversaire de la coupe d’Alsace, les finales, retransmises en direct sur les supports de communication de la LAFA grâce aux images du média associatif Sp3ak3r, opposeront respectivement le FC Oberhergheim (DH) au CS Mars Bischheim (DH) chez les féminines (14h30) et l’AS Erstein (DH) au FC Hé-genheim (DH) chez les hommes (17h). A noter qu’en marge des finales, les spectateurs présents ce jeudi à Ernol-sheim/Bruche pourront découvrir deux expositions notamment autour de l’his-toire de la coupe d’Alsace et du foot-ball féminin en Alsace et apprécier une démonstration de football freestyle…

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Le Racing en L1 !

Après leur accession en Ligue 1, dé-crochée à la Meinau face à Bourg-en-Bresse/Péronnas (2-1), les joueurs, le staff et toute l’équipe du Racing (photo RCSA) étaient reçus à l’Hôtel de Ville de Strasbourg par Roland Ries, Maire de la ville, samedi dernier. Avant de fêter, avec des milliers d’Alsaciens rassem-blés place Kléber, cette accession et le titre de Champion de France de Ligue 2.

CentenaireLa Coupe de France 2016/2017 connai-tra son épilogue ce samedi 27 mai au

Stade de France, lors de la finale qui opposera Angers au Paris SG. L’occa-sion de retracer l’histoire de la plus prestigieuse des compétitions du foot-ball français, à travers vingt dates mar-quantes (diaporama) et les exploits des petits poucets, comme Schiltigheim en 2003 (photo DR) et Schirrhein en 2009 (diaporama). Pour célébrer le cente-naire de la Coupe de France, La Poste propose également un timbre souvenir destiné aux passionnés de football et de philatélie (+ d’infos).

Meilleure arbitre

Elle cumule les trophées en cette fin de saison. Dimanche dernier à Clairefon-taine, Solen Dallongeville (photo fff.fr), licenciée au FCSR Obernai, a été distin-guée avec le titre de meilleure arbitre de la saison en D1 Féminine. Elle vient de décrocher le statut international et a officié lors de la finale de la Coupe de France Féminine, vendredi dernier à Vannes.

Carnet du dirigeant

A l’occasion de l’Assemblée Générale Ordinaire qui se tiendra le jeudi 22 juin (19h), dans la salle Herinstein à Ers-tein, le District d’Alsace distribuera aux clubs le « Carnet du Dirigeant », dans sa version 2017/2018 (photo lafa.fff.fr). Au sommaire notamment de cette nouvelle édition, la Coupe d’Alsace et ses 70 ans d’histoire. Comme d’habitude, les dirigeants du football alsacien pourront l’utiliser comme agenda tout au long de la saison, tout en s’informant utilement grâce aux fiches pratiques qui com-plètent ce carnet.

L’Officiel - PVEn 1 clic, accédez directement aux PV de la semaine publiés par les commis-sions du football alsacien : L’Officiel du mardi 23 mai 2017.

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N°243 - 24 mai 2017

Alsace Foot est une publication de la Ligue Grand Est de Football • Responsable de la publication : Albert Gemmrich, Président de la LGEFRédaction : Olivier Teissère, Stéphane Heili, Steve Delannée • Abonnement : Formulaire @lsace Foot

Agenda du 24 au 30 mai 2017Mercredi 24 mai :• Excellence 68 Volkswagen : Uffheim-Hagenthal/Wentzwiller (19h)Jeudi 25 mai :• Finale de Coupe d’Alsace Féminine : Mars Bischheim-

Oberhergheim (14h30 à Ernolsheim/Bruche)• Finale du Challenge Décathlon 68 : Pfastatt3-Pfaffenheim2

(15h à Wittelsheim)• Excellence 68 Volkswagen : Wittenheim-Illhaeusern, Racing

HW96-SR Colmar, Sundhoffen-Koetzingue, Burnhaupt/Haut-Bennwihr et Blotzheim-Hirtzbach (16h)

• Excellence 67 Volkswagen : Weyersheim-ASI Avenir (16h) et Robertsau-Sarre Union2 (18h)

• Finale de Coupe d’Alsace Intermarché : Hegenheim-Erstein (17h, Ernolsheim/Bruche)

• Finale de Coupe Décathlon 68 : Berrwiller2-Hirtzfelden2 (18h à Wittelsheim)

Samedi 27 mai :• Barrage d’accès D2 Futsal - 1er tour : Stockfeld-

Toulouse Métropole (16h, gymnase Reuss à Strasbourg)• D2 Féminine : Vendenheim-Nîmes (17h à Mundolsheim)• Excellence 68 Volkswagen : Koetzingue-SR Colmar

et Sierentz-Illhaeusern (18h30)• Finale de Coupe de France : Angers-Paris SG (21h, France 2)Dimanche 28 mai :• Division d’Honneur : Schiltigheim2-Mulhouse2,

Oberlauterbach-St Louis Neuweg2, Obernai-Reipertswiller, Kingersheim-FAIG, Erstein-Soleil Bischheim et Schirrhein-Kronenbourg (17h)

• Excellence 67 Volkswagen : Weyersheim-Geispolsheim, Saverne-Sarre Union2, Ohlungen-Seltz, Elsau Portugais-Ernolsheim/Bruche, ASI Avenir-Bergbieten, Rossfeld-Obermodern et Robertsau-Drulingen (17h)

• Excellence 68 Volkswagen : Blotzheim-Wittenheim, Burnhaupt/Haut/ASIM2, Bennwihr-Hagenthal/Wentzwiller et Racing HW96-Uffheim (17h)

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Page 6 @lsace foot FÉMININES

Passée par l’ASPTT Strasbourg, le Sporting Schiltigheim, le Mars Bisch-heim et le FC Vendenheim au cours de sa carrière, Stéphanie Trognon a vécu le développement du football féminin alsacien de l’intérieur dans les années 1990/2000. Rencontre avec l’ex-in-ternationale tricolore à la tête du pôle espoirs féminin de Strasbourg depuis 2013.

Le football féminin connait en Alsace depuis 2013, année de l’organisation du championnat d’Europe en Alle-magne où les Bleues se sont hissées en demi-finale, un développement sans précédent. Une structuration rapide rendue possible par la médiatisation de l’élite du football féminin ces dernières saisons et un plan de développement fédéral de grande ampleur mis en place par la FFF. Si la greffe a désormais pris à tous les étages du football féminin alsa-cien, c’est aussi parce que depuis 1967, année où la première équipe féminine alsacienne voyait le jour à Gerstheim, de nombreuses féminines se sont bat-tues pour lui permettre d’exister, dans une société où cela relevait parfois de l’utopie. Arrivée à l’ASPTT Strasbourg, Stéphanie Trognon fait partie de ces femmes qui l’ont rendue possible.

De l’ASPTTau Sporting« Quand je suis arrivée en Alsace, l’ASPTT était le club phare de la ré-gion, jouait en D1 et faisait partie des meilleurs clubs français. Après trois saisons, malgré nos très bons résultats, le club omnisport ne pouvait plus assu-mer la section féminine qui lui revenait trop cher et on nous a dit, sans trop nous laisser le choix, d’aller à Schilti-gheim. » Club en plein essor au milieu des années 90, le SC Schiltigheim absorbe donc, lors de la saison 97/98, la section féminine de l’ASPTT Stras-

bourg. Avec une ossature identique où évolue notamment les internationales Sandrine Ringler, Géraldine Herphelin et Stéphanie Trognon, la section fémi-nine du Sporting est à la hauteur des attentes placée en elle. « Nous étions descendus en D2 avec l’objectif de retrouver la D1 pour l’an 2000 ce que nous sommes parvenues à faire, » se remémore l’internationale tricolore de la campagne de l’équipe de France lors de l’Euro 1997 en Suède et Nor-vège. Si les résultats sportifs sont au rendez-vous, les filles ne font pas l’una-nimité au sein du club. « La mentalité de l’époque n’était pas celle d’aujourd’hui. Tout le monde n’était pas favorable au football féminin, » explique Stéphanie Trognon. Après sept saisons sous pavil-lon schilikois, la section va, lors de la saison 2004/2005, trouver écho auprès du CS Mars Bischheim. Alors en D2, le Mars Bischheim des ex-schilikoises croise le fer avec le FC Vendenheim en D2, son grand rival de l’époque.

Quid de l’élitealsacienne ? A Bischheim, Stéphanie Trognon va pas-ser trois saisons avant de prendre la di-rection du FC Vendenheim, entrecoupé d’une saison au FC Bâle, pour terminer

sa carrière sur une accession en D1 en 2011. En charge de l’encadrement des U19 du FCV pendant une saison et de-mie, elle va prendre la tête de l’équipe fanion 18 mois plus tard pour succéder à Dominique Steinberger à la mi-sai-son. Un intérim de six mois stoppé par sa nomination en tant que responsable du pôle espoir féminin de Strasbourg, nouvellement créé au printemps 2013. « Le football est vraiment une passion et quand vous avez la possibilité de vivre de votre passion, vous ne réfléchissez pas longtemps, » indique l’ancienne factrice qualité du groupe La Poste aux sept sélections chez les Bleues. De ses débuts en mixité en Moselle au CS Vey-merange à la fin des années 1980 à son arrivée à la tête du Pôle espoir féminin en 2013, Stéphanie Trognon a voué sa vie à la féminisation du football et particulièrement en Alsace. Une fémini-sation en plein essor qui ne demande qu’à croitre. « Le football féminin en Alsace a énormément évolué ces der-nières années. Dorénavant, l’accès à la pratique entre filles est possible à tous les âges. Je m’interroge juste sur l’élite alsacienne. Avec la présence du pôle espoir Grand Est à Strasbourg, il serait intéressant de pouvoir proposer une offre de pratique au niveau de l’élite du football français… »

Depuis 2013, Stéphanie Trognon est aux commandes du pôle espoirs féminin Grand Est (photo lafa.fff.fr).

Le football féminin dans les tripes

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Page 7 @lsace foot SERVICE CIVIQUE

Aujourd’hui il existe des centaines de services civiques, tous différents les uns des autres. Stephen Ayandeji a décidé de faire le sien au sein de la Ligue d’Alsace de Football pour ensuite continuer avec un Service Volontaire Européen (SVE) à l’AMSED. Retour avec lui sur son parcours.

Engagé en service civique à la LAFA en 2016, Stephen prendra part à la mis-sion « Un Ballon pour l’insertion » et s’investira également auprès des mani-festations organisées autour de l’Euro 2016. « Je suis footballeur, alors avoir l’opportunité de faire un service civique à la Ligue d’Alsace de Football je pense c’est ce qu’il y a de plus enrichissant. En plus ça tombait pile poil au moment de l’Euro. C’était un service civique entre la France et l’Allemagne. J’ai donc pu découvrir deux cultures. Lors de mon service civique j’ai surtout fait des animations pour les enfants mais également pour les adultes, lors des retransmissions des matchs au Zénith de Strasbourg par exemple », nous ex-plique le jeune homme d’origine nigé-riane.

Apprentissagedu français

« Le service civique m’a permis de me remotiver, de me donner envie de trouver un job. Ça m’a aussi montré que le monde du football était vaste et qu’on pouvait faire pleins de choses différentes. J’ai découvert ce qu’était la vraie vie et qu’il n’y avait pas que le foot. Ça m’a également beaucoup mis en confiance par rapport à la langue française. Ma langue maternelle étant l’anglais, j’avais un peu de mal en fran-çais, alors ça me faisait peur, j’avais

l’impression d’être différent. Heureu-sement je suis tombé sur une tutrice géniale, qui m’a beaucoup aidé tout au long de mon service civique. Et je n’ai jamais eu l’impression de ressentir un blocage lié à la langue durant toute la durée de mon engagement », se réjouit-il. Le foot malgré tout c’est une grande partie de sa vie. « Le foot ça a toujours été quelque chose de très important pour moi », explique-t-il. Aujourd’hui il joue au SV Offenbourg en Allemagne, qui évolue en Oberliga Bade-Wurtem-berg, l’équivalent du CFA2 en France. « J’ai choisi de jouer en Allemagne car plus de gens comprennent l’anglais. Et même si j’ai progressé en français, je serais toujours plus à l’aise dans ma langue maternelle ».

Direction la Lettonie

Cette année il a également fait du bé-névolat dans une association à Stras-bourg, l’AMSED, l’Association Migra-tions, Solidarité et Echanges pour le Développement. Cette structure basée à Strasbourg œuvre pour le dialogue interculturel et le développement local. Elle organise aussi des chantiers soli-daires dans certains pays sous la forme de SVE. « Deux fois par semaine je me rendais à l’association, où j’orga-nisais une activité pour les personnes présentes et le plus souvent on jouait au football tous ensemble. Ensuite on mangeait ensemble à midi », explique le jeune footballeur. Stephen devait se rendre au Maroc fin avril, sur l’un des chantiers solidaires organisés par l’association, où il devait organiser des activités sportives sur place. Malheu-reusement il n’était pas en possession du visa requis et il n’a pas pu rester au Maroc. « On m’avait dit qu’aucun visa

n’était nécessaire, mais une fois arrivé sur place on ne m’a pas laissé rentrer au Maroc. Je suis donc retourné en France. A la place, je vais essayer d’aller faire une formation en Lettonie, sous la forme d’un SVE également », raconte-t-il. Son expérience en service civique il en garde un très bon souvenir. « Je pense que lorsqu’on cherche du travail mais qu’on ne trouve pas ou lorsqu’on n’est plus motivé pour aller à l’école, le service civique peut être une bonne alternative. Ça donne la motivation de se lancer dans la vie active. On est bien encadré je trouve, et on découvre énor-mément de chose », termine-t-il.

Chloé Mayer

Stephen Ayandeji, sous les couleurs de son ancien club, l’AS Strasbourg (photo DR).

Du service civique au SVE il n’y a qu’un pas

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