journal politique littéraire et mes 10...

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79 me Année—N° 26 ABONNEMENTS Trois Mo-'?, . . 3 fr. Six Mois. . . . 5.50 Un An. . 10 fr. INSERTIONS Annonces, la ligne. 1 fr. Réclames 1.20 Faits locaux — < 1.50 Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires 6c d'Avis Divers ~- FONDE EN 1841 — PARAISSANT LE MERCREDI & L E SAMEDI - RÉDACTION & ADMINISTRATION : 4, PLACE DU MARCHÉ-NOIR Samedi 31 Mars 1923 LE NUMÉRO 1 0 C mes Les Abonnements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois nu- méros engage pour une année. La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement pour lui. Adresse télégraphique : ECHO SAUMUR. Directeur: A. GIROUARD Téléphone 1-95 La résistance persiste dans la Ruhr avec attentats isolés ou en bandes contre nos troupes. Le chancelier Guno et ses ministres parcourent le Reich pour susciter des désordres et réchauffer Tes ardeurs chancelantes. Dès lors, parallèlement, et con- formément à un synchronisme déjà bien des fois signalé, nous assistons, en France , à une re- prise de l'offensive allemande sur toute la ligne. Le Bloc des gau- ches (qui finira par n'être plus que le Bloc des Boches) est tout entier soulevé. Et ceux qui le mènent et le terrorisent l'entraî- nent, derrière eux, jusqu'aux pires aventures. Une fois en possession de cette clé, on s'explique bien des choses. On s'explique notamment les mo- tifs qui, sans cela, demeureraient incompréhensibles, de l'ignoble scandale provoqué l'autre jour à la Chambre par le député com- muniste Berthon. La tentative de chantage et d'intimidation contre M. Poincaré (qui a si piteusement avorté du reste) était le résultat d'un savant concert et visait deux objectifs. Manigancée de haut et sans doute financée par l'Allemagne, elle mettait en ligne tout le joli monde de police, de presse et de politiciens pro - boches dont le concours ne manque jamais aux allemands chaque fois qu'ils sont dans une passe difficile. Or, en ce moment, l'homme de la Ruhr, M. Poincaré, tient en mains des décisions particulière- ment importantes. L'Allemagne qui, en dépit de tout et malgré son attitude arrogante , cherche à traiter, voudrait le faire parler. D'autre part, les agents de l'Alle- magne (policiers, assassins ou maîtres chanteurs) se trouvent tous gravement découverts par le développement nouveau qu'a pris brusquement l'affaire de Passas-- sinat de Marius Plateau. C'est pourquoi L'OEuvre et L'Ère Nou- velle, MM. Gustave Téry ei Dumas, les deux Berton, la fille meur- trièreetlebasochien communiste, tous les a abominables gredins » du complot contre la France sont en ce moment sur les dents. Si l'on ne peut abattre Poincaré, si l'on ne parvient pas à lui faire peur par les calomnies les plus sales, par les inventions les plus basses, la cause de l'Allemagne et celle des gens qu'elle entretient, va subir un rude dessous. Dès lors, il faut tenler quelque chose, fût-ce avec l'énergie du désespoir ! Et le communiste Berthon , au nom de la bande, est lâché contre M. Poincaré, à la tribune de la Chambre et au Palais de Justice, en sa qualité d'avocat de la Ber- nain. On fait grand fond, chez les Boches, sur cette intervention sordide. La manœuvre est dou- ble : d'un côté, on va manœuvrer le Bloc des gauches en lui mon- trant M. Poincaré « prisonnier de la réaction », et de l'autre, on es- père salir et décourager le prési- dent du Conseil en donnant à sa prétendue servitude l'explication la plus outrageante. Tel est le plan qu'on a tenté de réaliser, à l'aide de dossiers de chantage fabriqués par des poli- ciers pro-allemands et utilisés par des misérables. Mais l'événement a déconcerté les conjurés. Ils se sont effondrés sous le mépris de la Chambre d'abord, ensuite sous l'indigna- tion du pays. Cependant le ratage de cette offensive boche n'est pas une sa- tisfaction suffisante pour l'opi- nion. L'échec des ignobles chan- tages de police et de presse com- porte d'autres sanctions. Nous nous associons donc entièrement à la juste remarque de M. Latapie, dans la République Française : « 11 est bon, il est même urgent de faire sentir aux ennemis de la France trop douce qu'ils soient ouvertement ou secrètement au service du Reich — qu'ils ne réus- siront pas plus par l'intimidation que par le mensonge ». Ainsi, à la condition d'être énergique et de saisir enfin vigou- reusement au collet toutes les canailles, l'odieux scandale lui- même pourra tourner en résultat bienfaisant. -0-0- Le Fascisme des classes moyennes : <( Un Fascisme latent se développe au sein des classes moyennes, dégoûtées du régime qui perpétra et assure leur écrasement. » ROUX-COSTADEAU, , f ancien député socialiste. NOUVELLES EXPRESS M. Jaspar est rentré à Bruxelles venant de Milan. Il n'a fait aux journalistes au- cune communication au sujet de son entrevue avec M. Mussolini. Il a conféré avec M. Theunis, puis a été reçu par le roi, avant le départ de celui-ci pour l'Italie il va rejoindre la reine. Suivant une dépêche de Washington, on tiendrait de source officielle que l'Angleterre et les Etats-Unis ont été in- formés que l'Allemagne est maintenant prête à négocier avant que les Français n'aient évacué la Ruhr. Par décret du 30 mars 1923, est auto- risé l'envoi gratuit par la poste , chaque quinzaine, aux militaires de l'armée du Rhin , d'un paquet du poids maximum d'un kilogramme. Les conditions de l'en- voi seront réglées par un arrêté en prépa- ration du sous-secrétaire d'Etat auxP.T.T. Le Gouvernement a décidé, en vertu des pouvoirs qu'il tient de l'art. 33 de la loi du 21 mars 1905, de conserver tem- porairement la classe 1921 sous les dra- peaux et de la libérer en trois échelons. Aujourd'hui a été affiché dans la Ruhr un ordre du général Dégoutte invitant les. cheminots allemands à ' reprendre le travail sous peine de révocation ou d'ex- pulsion. Un avis préalable leur avait été adressé il y a une semaine. . Comme chaque année, le Vendredi- Saint a donné lieu, dans toutes les églises de France, à des cérémonies qui ont été suivies par une foule de fidèles empressés et recueillis. -0-0- A ÏÏX ; CLOCHES H LA LÉIIIBE O cloches des clochers, sonnez I Sonnez, cloches de l'espérance I Allez à Rome et revenez Bercer la joie et la souffrance. Pour les grands et, pour les petits, Sonnez, cloches de la légende! Sonnez pour ceux qui sont partis Loin du pays, sur la mer grande... 1'. .>.•'•-•'• Sonnez aux sages travailleurs La fin. des haines criminelles ! Sonnez, cloches des temps meilleurs, Vos bonnes chansons fraternelles... . Sonnez aux riches, aux puissants, La beauté du devoir auguste I Sonnez, cloclies, à ces passants, L'éiernellc splendeur du juste. Sonnez aux peuples rajeunis L'aurore d'une ire nouvelle; Sonnez', dans la chanson des nids, La sainte paix universelle 1 Mais sonnez, cloches d'équité, Sonnez avant tout à la gloire Des soldats de la Liberté I Sonnez, sonnez pour leur victoire... Et si les Tueurs sans remords Rêvent encor de guerre immonde, Sonnez,, cloches, sonnez au Monde La résurrection des Morts. Léon BERTHAULT. Le Vote Familial Successivement, dupuis quatre ans, sous l'influence de l'Alliance Nationale pour l'accroissement de la population française et des Ligues des familles nombreuses, tous les Congrès de la natalité, puis les Congrès sociaux, agri- coles, industriels, commerçants, se sont prononcés en faveur du vote familial. En 1919, le projet ne fut écarté à la Chambre qu'à une majorité de 19 voix. Mais depuis, l'idée n'a cesser de gagner du terrain. Le mouvement a conquis nombre de Conseils généraux , munici- paux et de Chambres de commerce. En même temps, le nombre des Fran- çais qui, de façon ou d'autre, ont eu l'occasion de manifester là-dessus leur approbation, dépasse aujourd'hui trois millions, et il augmente sans cesse. Le moment est donc, à tous points de vue, très opportun pour faire un effort décisif et convergent. La dicus- sion de la réforme électorale vient en fournir tout naturellement l'occasion. Il semble d'ailleurs qu'on doivent sur- tout redouter l'inertie et la nonchalance du Parlement plutôt que, son hostilité déclarée. C'est pourquoi l'Alliance na- tionale recommande avec grande raison d'exercer sur les parlementaires une pression méthodique et persistante jusqu'à ce qu'ils se soient décidés à réaliser une réforme qui, de l'avis de tous ceux qui sont au courant de la question, doit seule permettre de s'en- gager enfin sérieusement dans cette politique de la repopulation qu'il est impossible d'ajourner si l'on veut sau- ver le pays. On connaît du reste comment se pose le problème, très bien résumé dans la proposition Roulleaux-Dugage: Doivent être électeurs tous les Français, sans distinction de sexe ni d'âge, tous les majeurs exerçant eux-mêmes leur droit de suffrage et l'exerçant, en outre, par représentation pour leurs enfants mi- neurs. Ainsi, par une application abso- lument logique de la doctrine indivi- dualiste et démocratique elle-même, on arrivera à établir la prépondérance des droits de la famille dans les scrutins. C'est le seul moyen, raisonnable et pratique, de réaliser le « suffrage uni-' versel intégral ». Mais il est en outre certain qu'il y a dans la circonstance une question bien plus haute que celle d'une simple con- troverse de justice électorale, II y a une question nationale qui domine toutes les autres ; il y a une question de vie ou de mort pour la France, parce que, étant donné l'effondrement de la natalité française, il importe plus que tout de favoriser les familles nom- breuses. Or, le vote familial seul, par la prédominance légitime qu'il donnera aux familles dans les scrutins, influen- cera de la façon la plus bienfaisante l'ensemble des lois économiques et so- ciales , et permettra d'organiser peu à peu la vie de la nation de telle sorte que la législation, au lieu de favoriser, comme nous le voyons aujourd'hui, la stérilité, protège, stimule et avantage, méthodiquement et efficacement, la fé- oondité. CONSTRUIRE Il y a des esprits indécis qui ne peuvent se déterminer à agir, faute d'avoir résolu un certain nombre de questions préalables autour desquelles ils s'épuisent. Ce n'est pas que la vue leur manque des efforts à faire ou des réformes à réaliser, mais le champ qu'elle embrasse étant trop vaste pour les moyens dont ils disposent, ils s'é- nervent dans l'agitation stérile de leurs pensées, incapables de se fixer pour l'action. Une hiérarchie des œuvres, esquissée d'un point de vue exclusive- ment pratique, peut leur venir en aide. En première ligne, ils doivent placer les œuvres dont le caractère d'urgence se manifeste avec évidence : celles dont dépend immédiatement une vie, éter- nelle d'abord, temporelle ensuite. Nous n'avons pas besoin de les signaler au- trement. Leurs appels sont facilement entendus et suscitent à l'occasion des héros. Mais à côté de ces œuvres de première nécessité qui nous sollicitent d'une façon très intermittentes, se présente la foule des « bonnes œuvres » dont le propre est de rendre la vie humaine plus heu- reuse et plus noble. Dans ce domaine immense, il n'est pas indifférent d'aller à l'aventure ou de procéder avec esprit de suite, de donner sa part d'énergie aux œuvres fécondes ou à celles d'un rendement douteux. Question de mé- thode qui ne devrait pas nous trouver divisés, au moins quant au principe suivant. Toutes choses étant égales, lorsque nous sommes parfaitement maîtres de notre choix — ce qui suppose qu'aucun devoir particulier ne nous lie — nous devrions toujours préférer les œuvres d'un rayonnement plus restreint, celles par conséquent qui améliorent le milieu les individus évoluent (famille, pro- fession, cité) à celles qui ne soulagent que des personnes isolées. En effet, l'efficacité d'une telle œuvre est im- mense ; elle atteint tous ceux, connus ou inconnus, présents ou à venir, qui vivront dans le milieu modifié ; elle apporte à l'évolution progressive des sociétés humaines la contribution de l'heure qui passe ; elle est constructive; elle est sociale. Et puisque nous écrivons pour des catholiques résolus à ne bâtir que sur le roc de l'Église, et avec des matériaux éprouvés par elle, nous affir- mons que cette construction ne risque pas d'être éphémère ni prématurée. « Il faut inlassablement construire, écrivait Maurice Barrés. Parce que c'est le propre de l'homme d'édifier et qu'il est d'un être immonde de détruire, et puis, parce qu'il y a chez nous, sur notre, sol, des puissances ennemies

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Page 1: Journal Politique Littéraire et mes 10 Carchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015. 11. 10. · sou1 s les dra peaux et de l libérea er n troi échelonss

79me Année—N° 26

ABONNEMENTS

Trois Mo-'?, . . 3 fr. Six Mois. . . . 5.50 Un An. . 10 fr.

INSERTIONS

Annonces, la ligne. 1 fr. Réclames — 1.20 Faits locaux — < 1.50

Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires 6c d'Avis Divers

~- FONDE EN 1841 —

P A R A I S S A N T L E M E R C R E D I & L E S A M E D I -

R É D A C T I O N & ADMINISTRATION : 4, P L A C E DU M A R C H É - N O I R

Samedi 31 Mars 1923

LE NUMÉRO

1 0 C mes

Les Abonnements sont payables d'a­vance et l'acceptation de trois nu­méros engage pour une année .

La quittance est présentée à l 'abonné sans dérangement pour lui.

Adresse t é l é g r a p h i q u e : E C H O S A U M U R . Directeur: A. GIROUARD

T é l é p h o n e 1-95

La résistance persiste dans la Ruhr avec attentats isolés ou en bandes contre nos troupes. Le chancelier Guno et ses ministres parcourent le Reich pour susciter des désordres et réchauffer Tes ardeurs chancelantes.

Dès lors, parallèlement, et con­formément à un synchronisme déjà bien des fois signalé, nous assistons, en France , à une re­prise de l'offensive allemande sur toute la ligne. Le Bloc des gau­ches (qui finira par n'être plus que le Bloc des Boches) est tout entier soulevé. Et ceux qui le mènent et le terrorisent l 'entraî­nent, derrière eux, jusqu'aux pires aventures.

Une fois en possession de cette clé, on s'explique bien des choses. On s'explique notamment les mo­tifs qui, sans cela, demeureraient incompréhensibles, de l'ignoble scandale provoqué l'autre jour à la Chambre par le député com­muniste Berthon.

La tentative de chantage et d'intimidation contre M. Poincaré (qui a si piteusement avorté du reste) était le résultat d'un savant concert et visait deux objectifs.

Manigancée de haut et sans doute financée par l'Allemagne, elle mettait en ligne tout le joli monde de police, de presse et de politiciens pro - boches dont le concours ne manque jamais aux allemands chaque fois qu'ils sont dans une passe difficile.

Or, en ce moment, l'homme de la Ruhr, M. Poincaré, tient en mains des décisions particulière­ment importantes. L'Allemagne q u i , en dépit de tout et malgré son attitude arrogante , cherche à traiter, voudrait le faire parler. D'autre part, les agents de l 'Alle­magne (policiers, assassins ou maîtres chanteurs) se trouvent tous gravement découverts par le développement nouveau qu'a pris brusquement l'affaire de Passas--sinat de Marius Plateau. C'est pourquoi L'OEuvre et L'Ère Nou­velle, MM. Gustave Téry ei Dumas, les deux Berton, la fille meur-trièreetlebasochien communiste, tous les a abominables gredins » du complot contre la France sont en ce moment sur les dents. Si

l'on ne peut abattre Poincaré, si l'on ne parvient pas à lu i faire peur par les calomnies les plus sales, par les inventions les plus basses, la cause de l'Allemagne et celle des gens qu'elle entretient, va subir un rude dessous. Dès lors, i l faut tenler quelque chose, fût-ce avec l'énergie du désespoir ! Et le communiste Berthon , au nom de la bande, est lâché contre M. Poincaré, à la tribune de la Chambre et au Palais de Justice, en sa qualité d'avocat de la Ber-nain.

On fait grand fond, chez les Boches, sur cette intervention sordide. La manœuvre est dou­ble : d'un côté, on va manœuvrer le Bloc des gauches en lu i mon­trant M. Poincaré « prisonnier de la réaction », et de l'autre, on es­père salir et décourager le prési­dent du Conseil en donnant à sa prétendue servitude l'explication la plus outrageante.

Tel est le plan qu'on a tenté de réaliser, à l'aide de dossiers de chantage fabriqués par des poli­ciers pro-allemands et utilisés par des misérables.

Mais l'événement a déconcerté les conjurés. Ils se sont effondrés sous le mépris de la Chambre d'abord, ensuite sous l'indigna­tion du pays.

Cependant le ratage de cette offensive boche n'est pas une sa­tisfaction suffisante pour l'opi­nion. L'échec des ignobles chan­tages de police et de presse com­porte d'autres sanctions. Nous nous associons donc entièrement à la juste remarque de M. Latapie, dans la République Française : « 11 est bon, i l est même urgent de faire sentir aux ennemis de la France trop douce — qu'ils soient ouvertement ou secrètement au service du Reich — qu'ils ne réus­siront pas plus par l'intimidation que par le mensonge ».

Ainsi , à la condition d'être énergique et de saisir enfin vigou­reusement au collet toutes les canailles, l'odieux scandale lui-même pourra tourner en résultat bienfaisant.

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Le Fascisme des classes moyennes : <( Un Fascisme latent se développe au sein

des classes moyennes, dégoûtées du régime qui perpétra et assure leur écrasement. »

ROUX-COSTADEAU,

, f ancien député socialiste.

NOUVELLES EXPRESS

M. Jaspar est rentré à Bruxelles venant de Milan. Il n'a fait aux journalistes au­cune communication au sujet de son entrevue avec M. Mussolini. Il a conféré avec M. Theunis, puis a été reçu par le roi, avant le départ de celui-ci pour l'Italie où il va rejoindre la reine.

Suivant une dépêche de Washington, on tiendrait de source officielle que l'Angleterre et les Etats-Unis ont été in­formés que l'Allemagne est maintenant prête à négocier avant que les Français n'aient évacué la Ruhr.

Par décret du 3 0 mars 1 9 2 3 , est auto­risé l'envoi gratuit par la poste , chaque quinzaine, aux militaires de l'armée du Rhin , d'un paquet du poids maximum d'un kilogramme. Les conditions de l'en­voi seront réglées par un arrêté en prépa­ration du sous-secrétaire d'Etat auxP.T.T.

Le Gouvernement a décidé, en vertu des pouvoirs qu'il tient de l'art. 3 3 de la loi du 2 1 mars 1 9 0 5 , de conserver tem­porairement la classe 1 9 2 1 sous les dra­peaux et de la libérer en trois échelons.

Aujourd'hui a été affiché dans la Ruhr un ordre du général Dégoutte invitant les. cheminots allemands à ' reprendre le travail sous peine de révocation ou d'ex­pulsion. Un avis préalable leur avait été adressé il y a une semaine. .

Comme chaque année, le Vendredi-Saint a donné lieu, dans toutes les églises de France, à des cérémonies qui ont été suivies par une foule de fidèles empressés et recueillis.

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AÏÏX; CLOCHES H LA LÉIIIBE O cloches des clochers, sonnez I Sonnez, cloches de l'espérance I Allez à Rome et revenez Bercer la joie et la souffrance.

Pour les grands et, pour les petits, Sonnez, cloches de la légende! Sonnez pour ceux qui sont partis Loin du pays, sur la mer grande...

1'. • .>.•'•-•'• Sonnez aux sages travailleurs La fin. des haines criminelles ! Sonnez, cloches des temps meilleurs, Vos bonnes chansons fraternelles... .

Sonnez aux riches, aux puissants, La beauté du devoir auguste I Sonnez, cloclies, à ces passants, L'éiernellc splendeur du juste.

Sonnez aux peuples rajeunis L'aurore d'une ire nouvelle; Sonnez', dans la chanson des nids, La sainte paix universelle 1

Mais sonnez, cloches d'équité, Sonnez avant tout à la gloire Des soldats de la Liberté I Sonnez, sonnez pour leur victoire...

Et si les Tueurs sans remords Rêvent encor de guerre immonde, Sonnez,, cloches, sonnez au Monde La résurrection des Morts.

Léon BERTHAULT.

Le Vote Familial

Successivement, dupuis quatre ans, sous l'influence de l'Alliance Nationale pour l'accroissement de la population française et des Ligues des familles nombreuses, tous les Congrès de la natalité, puis les Congrès sociaux, agri­coles, industriels, commerçants, se sont prononcés en faveur du vote familial.

En 1919, le projet ne fut écarté à la Chambre qu'à une majorité de 19 voix. Mais depuis, l'idée n'a cesser de gagner du terrain. Le mouvement a conquis nombre de Conseils généraux , munici­paux et de Chambres de commerce. En même temps, le nombre des Fran­çais qui, de façon ou d'autre, ont eu l'occasion de manifester là-dessus leur approbation, dépasse aujourd'hui trois millions, et il augmente sans cesse.

Le moment est donc, à tous points de vue, très opportun pour faire un effort décisif et convergent. La dicus-sion de la réforme électorale vient en fournir tout naturellement l'occasion. Il semble d'ailleurs qu'on doivent sur­tout redouter l'inertie et la nonchalance du Parlement plutôt que, son hostilité déclarée. C'est pourquoi l'Alliance na­tionale recommande avec grande raison d'exercer sur les parlementaires une pression méthodique et persistante jusqu'à ce qu'ils se soient décidés à réaliser une réforme qui, de l'avis de tous ceux qui sont au courant de la question, doit seule permettre de s'en­gager enfin sérieusement dans cette politique de la repopulation qu'il est impossible d'ajourner si l'on veut sau­ver le pays.

On connaît du reste comment se pose le problème, très bien résumé dans la proposition Roulleaux-Dugage: Doivent être électeurs tous les Français, sans distinction de sexe ni d'âge, tous les majeurs exerçant eux-mêmes leur droit de suffrage et l'exerçant, en outre, par représentation pour leurs enfants mi­neurs. Ainsi, par une application abso­lument logique de la doctrine indivi­dualiste et démocratique elle-même, on arrivera à établir la prépondérance des droits de la famille dans les scrutins. C'est le seul moyen, raisonnable et pratique, de réaliser le « suffrage uni-' versel intégral ».

Mais il est en outre certain qu'il y a dans la circonstance une question bien plus haute que celle d'une simple con­troverse de justice électorale, II y a une question nationale qui domine toutes les autres ; il y a une question de vie ou de mort pour la France, parce que, étant donné l'effondrement de la natalité française, il importe plus que tout de favoriser les familles nom­breuses. Or, le vote familial seul, par la prédominance légitime qu'il donnera aux familles dans les scrutins, influen­cera de la façon la plus bienfaisante l'ensemble des lois économiques et so­ciales , et permettra d'organiser peu à peu la vie de la nation de telle sorte

que la législation, au lieu de favoriser, comme nous le voyons aujourd'hui, la stérilité, protège, stimule et avantage, méthodiquement et efficacement, la fé-oondité.

CONSTRUIRE

Il y a des esprits indécis qui ne peuvent se déterminer à agir, faute d'avoir résolu un certain nombre de questions préalables autour desquelles ils s'épuisent. Ce n'est pas que la vue leur manque des efforts à faire ou des réformes à réaliser, mais le champ qu'elle embrasse étant trop vaste pour les moyens dont ils disposent, ils s'é­nervent dans l'agitation stérile de leurs pensées, incapables de se fixer pour l'action. Une hiérarchie des œuvres, esquissée d'un point de vue exclusive­ment pratique, peut leur venir en aide.

En première ligne, ils doivent placer les œuvres dont le caractère d'urgence se manifeste avec évidence : celles dont dépend immédiatement une vie, éter­nelle d'abord, temporelle ensuite. Nous n'avons pas besoin de les signaler au­trement. Leurs appels sont facilement entendus et suscitent à l'occasion des héros.

Mais à côté de ces œuvres de première nécessité qui nous sollicitent d'une façon très intermittentes, se présente la foule des « bonnes œuvres » dont le propre est de rendre la vie humaine plus heu­reuse et plus noble. Dans ce domaine immense, il n'est pas indifférent d'aller à l'aventure ou de procéder avec esprit de suite, de donner sa part d'énergie aux œuvres fécondes ou à celles d'un rendement douteux. Question de mé­thode qui ne devrait pas nous trouver divisés, au moins quant au principe suivant.

Toutes choses étant égales, lorsque nous sommes parfaitement maîtres de notre choix — ce qui suppose qu'aucun devoir particulier ne nous lie — nous devrions toujours préférer les œuvres d'un rayonnement plus restreint, celles par conséquent qui améliorent le milieu où les individus évoluent (famille, pro­fession, cité) à celles qui ne soulagent que des personnes isolées. En effet, l'efficacité d'une telle œuvre est im­mense ; elle atteint tous ceux, connus ou inconnus, présents ou à venir, qui vivront dans le milieu modifié ; elle apporte à l'évolution progressive des sociétés humaines la contribution de l'heure qui passe ; elle est constructive; elle est sociale. Et puisque nous écrivons pour des catholiques résolus à ne bâtir que sur le roc de l'Église, et avec des matériaux éprouvés par elle, nous affir­mons que cette construction ne risque pas d'être éphémère ni prématurée.

« Il faut inlassablement construire, écrivait Maurice Barrés. Parce que c'est le propre de l'homme d'édifier et qu'il est d'un être immonde de détruire, et puis, parce qu'il y a chez nous, sur notre, sol, des puissances ennemies

Page 2: Journal Politique Littéraire et mes 10 Carchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015. 11. 10. · sou1 s les dra peaux et de l libérea er n troi échelonss

contre lesquelles, sans trêve, il faut que noue manifestions ce qui est notre pensée, ce qui est la vérité dans notre cœur. » Le peuple assiste au duel de deux civilisations ; il décernera la vic­toire non pas à celle qui aura le plus détruit, mais à celle qui aura su le mieux construire. H . - J . LEROY.

Les Lois qu'on prépare LA POSSESSION ET L'EXPLOITATION

DE DÉBITS DE BOISSONS

La loi du 9 novembre i g i5 a réglé ce que l'on a appelé la 'politique du débit. Elle in­terdit l'ouverture de tout nouveau débit et décide qu'aucune personne, aucune société ne peut posséder directement ou indirec­tement plus d'un débit.

Les droits acquis sont toutefois respectés et les dispositions précédentes ne sont pas applicables aux personnes ou aux sociétés qui possédaient plusieurs débits avant le 9 novembre igrô; elles ne peuvent pas en acquérir de nouveaux, mais elles conser­vent ceux qu'elles possédaient.

C'est ainsi que de nombreuses grosses brasseries sont encore propriétaires de cafés et de cabarets; elles les exploitent par l'in­termédiaires de tiers, auxquels elles le sous louent avec l'immeuble. La licence, c'est-à-dire le droit fiscal payé à l'Etat pour per­mettre l'exploitation du fonds, est établie au nom de ces tiers en vertu de leur bail; ce sont ces tiers que M. René Lefebvre ap­pelle les « détenteurs de la licence ».

Or, dans une proposition de loi, M. René Lefebvre et plusieurs de ses collègues vou­laient faire déclarer que « tout détenteur de licence est censé être propriétaire du fonds de commercé que cette licence lui permet d'exploiter ».

Il résulterait de ce principe, s'il était adopté, que lout a détenteur de la licence » pourrait, à la fin de son bail, vendre sa l i ­cence à qui bon lui semblerait et que le propriétaire véritable du fonds serait dé­pouillé de tous ses droits.

La Commission de l'administration gé­nérale, départementale et communale de la Chambre, dans un avis présenté, par M. Crespel, ne partage pas cette interprétation de. l'état actuel des faits.

Pour elle, .un débitant ne peut céder sa licence et son fonds que s'il l'a créé ou acheté; «'il n'en est que le locataire, le fonds revient .au propriétaire à la fin du bail. C'est d'ailleurs dans ce sens que la question a été réglée par plusieurs jugements de tribunaux civils et trois arrêts de la Cour d'appel de Douai.

Au cours de la discussion devant Ja Com­mission du commerce, M. René Lefebvre s'est rendu à ces raisons et a décidé de supprimer cette partie de sa proposition.

Il en a maintenu la seconde partie, rela­tive au défaut de sanction, dans la loi du 9 novembre ujiâ, en.ee qui concerne la dé­fense de posséder ou d'exploiter plusieurs

FEUILLETON de L'Echo Saumurois N» 7. — 31 Mars .

Le Toit des Aïeux PAR GEORGES DE L Y S

.. ' u n — : — .•HUMJE'HJ» («iitqqfifc mp m r - i ;od'- èfif

I ,, .._•,,( ciirW^ wHuoiJiaq lic-v Et le gars, jiour meltre un rayon dans ces

yeux maternels à demi brûlés par les lar­mes, s'était engagé h ne pas entendre l'ap­pel de l'ensorceleuse, dont la .chanson sur la grève semblait l'appeler en. ses jours de sérénité, et la plainte sur les rocs lui repro­cher sa désertion aux heures de tempête. Ah'! alors, relever son défi et la dompter par son courage!,.. Une nostalgie hantait le jeune homme do l'aventureuse vie de ses pères. Ses yeux jaloux suivaient les rrwus-ses sur les barques qui, on jusant, s'essai­maient une à une vers le large. Tout son être eut voulu prendre sa volée dans l'essor des voiles qui s'enflaient aux brises, jus­qu'au jour... oui, jusqu'au jour qui sem­blait pourVmt devoir le condamner aux pi­res peines, le jour de sa rencontre avec Co-lentine Penhoat... Dès lors, la fille du fer­mier le rattachait à cette terre naguère trai­tée en marâtre et que «a houe défonçait ra­geusement, comme pour se venger sur elle de son esclavage...

C'était au dernier Pardon de Notre-Dame de la Clarté qu'Yves Le Golven avait eu l'éblouissement dont ses yeux gardaient un reflet de rêve. Adossé au petit mur du pia-çitre qui se soude au bijou de granit Rose

débits de boissons alcooliques — Les droits acquis étant naturellement respectés. M. René Lefebvre demande une sanction pé­nale — une amende de 5oo à 2.000 francs — et une sanction civile — La nullité des clauses ou conventions au moyen desquelles le débit aurait été acquis en fraude de la loi.

La Commission de l'administration gé­nérale fait remarquer que la loi de no­vembre 1 gi5 comporte une sanction pé­nale. L'article 12 est, en effet, ainsi conçu :

<c L'ouverture de débits de spiritueux, en dehors des conditions sus-indiquées, sera punie d'une amende de 1.000 ;\ 2.000 francs, sans préjudice des pénalités fiscales actuel­lement en vigueur. » Or l'interdiction d'ac­quérir un nouveau débit est spécifié dans l'article TO. Le cas a du reste toujours été jugé dans ce sens.

Quant à la sanction civile, elle est totale­ment inutile, car il n'est pas besoin d'un texle législatif pour annuler une conven­tion prise en violation d'une loi existante; cette convention est annulée de plem droit.

En conséquence la Commission (met, l'avis que la proposition de M. René Le­febvre ferait double emploi avec la loi et

1 i ' \ \ i ÎJ.Ï v ' Tî •• '• ' 1 V qu'elle est inutile. Etienne GRIL.

Les Obsèques de Sarah Bernhardt

Par une claire journée de printemps, Pa­ris a fait jeudi, à Sarah Bernhardt les funé­railles les plus imposantes.

La levée du corps avait été effectuée à 8 heures du matin boulevard Pereire, où le salon du rez-de-chaussée était tendu de draperies noires écartelées de grandes croix blanches transformé en chapelle ardente.

;Le chanoine Loutil curé de Saint-François-de-Sales présidait il cette cérémonie qui fut intime. Seuls en effet y assistaient le fils de la défunte, M. Maurice Bernhardt, ses pe-,tils-enfants, Mmes Verneuil et leurs maris, Mme Louise Abbema et le docteur Marot.

Le corps placé dans un fourgon a immé­diatement été transporté en la chapelle pa­roissiale de Saint-François-de-Sales.

« — Je veux, avait dit Sarah Bernhardt, des fleurs, beaucoup de fleurs ! »

Ce vœu a été comblé au delà de ses der­niers désirs.

Parmi les couronnes, les plus remarquées sont celles de la ville de Paris, du conseil général de la Seine,' de tous les théâtres de Paris, de Londres, etc.

Parmi les personnalités officielles, le re­présentant du président de la République, M. Léon Bérard, ministre de l'Instruction publique et représentant le gouvernement les représentants des ministres de la guer­re et de la marine, MM. Peuch, président du conseil municipal, Juilliard, préfet de la Seine, les membres du conseil municipal et du conseil général de Paris.

A midi précises, le'service funèbre a porcin mencé : l'absoute a été donnée par M. le chanoine Loutil, curé de la paroisse. . Au cours de la cérémonie, la chorale s'est

qu'est le sanctuaire, il attendait le passage de la procession. Elle déboucha, précédée de ses bannières qui palpitaient aux brises, puis soudain, toute candide dans les plis neigeux de m robe et de son voile, la tête nimbée de la catiole, Ja jeune fijle lui était apparue, souriante et grave mmtm la Vipr-ge miraculeuse dont elle avait l'honneup de porter l'image; et la statue, du geste de ses mains ouvertes, semblait répandre sur Co­rentine l'abondance de ses grâces, la" Jumiè-re de ses vertus.

Jamais, avant cette heure, le gars n'avait eu l'occasion de remarquer la fille du fer­mier de Kerambellec. Le territoire de la commune, très étendu el très accidenté, se compose d'agglomérations fort distinctes ; Perros, sa rade et son bourg, séparés par uni' jpontée longue et ardue; Trestraou et Trestrignp}, les deux plages fréquentées du­rant l'été par les baigneurs; le hameau de la Clarté groupé autour du sanctuaire de la Vierge. Ploumanach à une demi-lieue, enfin les fermes éparses dans la campagne.

Enfant, Tina avait fréquenté l'école libre de Perros, tandis qu'Yves avait dû suivre les cours de la succursale communale de Ploumanach, D'autre part, depuis le vceu qui le liait à Ja tPfve, le gars s'était loué chez un métayer de TrégasfeJ dont l es champs, déjà distants de ceux de Penhpat étaient séparés d'eux par les deux profondes ravines de troïeros.

Le dimanche enfin, jour favorable aux rencontres à l'occasion des offices, les Pen­hoat se rendaient à la grand'messe de Per­ros, Yves et sa mère, au contraire, allaient à la chapelle de la Clarté et aussi à Trégas-tel. moins éloigné de leur demeure. La vi-s.inn présente lui était donc une révélation 1

fait entendre: Entrée : Mort, d'Ase, de Grieg Levée du corps' : Le Pie Jésa, de Fauré chanté par Mme Reynard, de l'Opéra ; le IJbera me, de César Franck et enfin l'Andante de la Septième Symphonie, de Beethoven.

Après l'absoute, donnée par le chanoine Loutil, le cercueil est transporté sur le cor­billard.

Il est 1 h. 10 lorsque le cortège se met en marche précédé de gardes municipaux à cheval.

Les deux petits-enfants précèdent immé­diatement la délégation officielle que con­duit M. Léon Bérard.

Le cortège funèbre n'arrive qu'à quatre heures au Père-Lachaise.

Les acteurs du Théâtre Sarah-Bernhardt, en habit, transportent le cercueil jusque devant l'entrée du caveau. Il est descendu dans la tombe, et le chanoine Loutil dit les dernières prières.

C'est alors le défilé de tous ceux, qui ont connu et applaudi l'illustre tragédienne.

En une cérémonie simple et touchante, les habitants de Bclle-Ile-en-Mer, se sont associés aux amis de Sarah Bernhardt qui l'accompagnaient à sa dernière demeure. La population s'est rendue jeudi matin, deVant le fortin des Poulains, tant aimé de l'illustre artiste, et là, en silence, les pêcheurs et les ouvriers ont jonché le seuil et le petit pont-Ievis de camélias et de fleurs de l'île.

K L O C ET REGIONALE

Les Fêtes de Pâques CHORALE SAINT-PIERRE

Messe de 10 heures : Entrée, Fugue en ut majeur (L. Guittard)

Messe u In honorem heatissimœ Virginis Mariœ : Kyrie, Gloria, Sanctus, Renedictus, Agnus ; 2 voix" égales (E. Verhelst) . Credo (du Mont)

Offertoire, Allegretto (Alex. Guilmant Victimœ Paschali laudes (Ed. Vatieane) Le Christ est ressuscité (F. de La Tombelle) Sortie, Alléluia (Pergolèse)

*** Vêpres : 3 heures : Deus in Adjulçrium, 3 voix égales (Vittoria) Dixit Dominus, Deatus vir, Magnificat, Lau-date Dominum faux-bourdons (Perruchot) Victimœ Paschali laudes (Ed. Vatieane) Regina cœli (Ed. Vatieane) Invocation, mélodie Syrienne, 2 voix égales

(Parisot) Agneau de Dieu (F. de La Tombelle) Isti sunt agni novelli (Dom Pottier)

(Extrait du Cqnçtus Mariâtes) v

O FilU (Ed. Vatipane) O Mafia Mater gratiœ (Ed- Vatipane) Tpntum Ergo, 3 YOÏX égales (Beethoven) Le Christ egt ressuscité (F. de La Tombelle)

L'orgue sera tenu par M. Baudouin.

el à jamais ineffaçable de son souvenir. Yves était resté sur place, possédé par la

vision, qui avait magnifié ses yeux et qui continuait à ravonner dans son cœur. Il l'avait vue et i l aimait Rien n'eût pu le sortir de. son ivresse à laquelle i l s'aban­donnait délicieusement sans que sa pensée s'évadât de l'instant présent. Qu'importait l'avenir ! Il aimait, et cet amour suffisait à son extase. Certes, s'il eût eu la liberté d'en­visager les suites possibles d'up. tel amour, d'une espérance insensée. La filje unique d'un gr06 fermier tel que maître AJJar Penhoat n'était pas pour un misérable jour­nalier en quête du pain quotidien. Mais i l ne songeait pas à ces choses; son rêve lui était assez.

Plus tard, i l devait pénétrer la vanité de tout espoir. Il én cloîtra plus jalousement son secret dans le sanctuaire de son cœur. Néanmoins, i l ne put se'défendre, de* recher­cher désormais les trop rares occasions de réjouir ses yeux de sa vue. Il fréquenta, dès lors, la grand'messe de Perros, et les deux lieues et demie qu'exigeaient de lui l'aller et le retour lui étaient courtes pour la seule joie d'avoir entrevu la douce qui ne sera ja­mais sienne, hélas! mais qu'il enveloppait d'un cujte dont la djscpétion ne pouvait être une offense.

Aimée Le Golven elle-même ignorait le secret de son fils. Certes, à ses yeux de mè­re, clairvoyants bien qu'Usés par trop de larmes, n'avait pas échappé l'état rêveur de son enfant, mais l'idée fixe de ses craintes le lui faisait attribuer à la nostalgie de cet­te mer d'autant plus attirante pour le gars qu'elle lui était interdite par son propre serment. D'ailleurs, Yves vivait peu près d'elle; i l rentrait à la nuit tombante, las de

A NOTRE-DAME DE NANTILLY

Messe de Communion à 7 heures 1/2. Des places seront réservées aux hommes et aux jeunes gens. Chant et cantiques pendant la messe et la Communion.

A 19 heures 1/2, Messe chantée en musi­que par la Chorale paroissiale.

A 3 heures, vêpres et procession aux fonts baptismaux. Psaumes en faux-bourdons. Salul en musique.

*#»

SAINT-HILAIRE-SAINT-FLORENT Suivant la tradition, la Fanfare de St-

Florcnt se fera entendre le jour de Pâques, à la messe de 10 heures.

I. — Entrée : Obéron, ouverture (Weber) II. — Offerloire : Andante Semplice (Grieg) III. — Elévation : Largo (Haëndel).

IV. — Communion : Andante (Mozart). V.' — Sortie : La Parade, marche (Jaudouin)

Le Chef de Musique : Th. CHIRY. /

CONGÉ DE PAQUES Les bureaux de la Préfecture et de la Sous

Préfecture seront fermés le Samedi 3i après midi et les lundi et mardi 2 et 3 Avril, tou­te la journée.

O-O • LE JEUDI-SAINT

Une bien belle température permit aux pieux pèlerins d'accomplir leurs visites aux splendides reposons dans les différentes pa­roisses. Toute l'après-midi, les parents con­duisirent leurs jeunes enfants s'agenouiller au Lieu-Saint, puis à l'imposante cérémo­nie du Lavement des Pieds.

Dans toutes les églises, le soir, la foule fut plus dense encore que les semaines précédentes pour entendre le récit de la Passion, el toute la nuit une garde d'hon­neur se succéda près des reposons.

O-O NOS OFFICIERS

Dans la liste des officiers admis à l'Ecole supérieure de la guerre, à la suite du con­cours de 192,3, nous relevons le nom du a-pitaine de Brccey, de l'école de Cavalerie de Saumur.

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sa journée de travail et du trajet de la fer­me au logis maternel, et, la soupe mangée, ne tardait guère à gagner son lit... Souvent,

' pourtant, i l ne dormait pas, et la pauvre Aimée l'entendait s'agiter fiévreusement sur sa paillasse, tandis que lui-même croyait sa maman endormie. Mais les oreilles ma­ternelles sont sensibles à tout ce qui vient de leur enfant... Alors, la pauvre veuve, obsédée par son unique angoisse, ne savait ni voir, ni entendre les oauses de l'insom­nie" de son gars; elle tremblait trop d'être en butte à ses supplications pour qu'elle l'affranchit de son vœu. Et jamais, jamais elle ne supporterait que lui aussi affrontât l'ennemie; l'heure qui le verrait embarquer amènerait le suprême battement de son pauvre cœur martyrisé.

Singulière erreur, au moment où une image terrestre venait de conquérir si puis­samment les yeux du jeune homme qu'ils n'avaient plus de regards pour la mer si redoutée d'Aimée!

L'humble logis, d'un loyer de cinquante francs, avait pour propriétaire Mme Kerla­vos. Il était yenu dans ses mains, comme tant d'autres, par l'appât offert à une veuve de marin d'y tenir une buvette. La mal­heureuse avait été mangée par le crédit qu'elle ne savait refuser aux anciens cama­rades de son homme. Saisie et vendue, la maisonnette était restée à sa créancière au prix de deux cents écus '. somme qui la remboursait de ses fournitures sur lesquel­les Fante avait déjà prélevé un sérieux bé­néfice. La déconfiture de la tenancière n'en­courageant pas de nouveaux preneurs à. te­nir un cabaret, la demeure avait été louée à la veuve Le Golven. Mme Kerlavos retirait encore de la sorte huit pour cent d,u- çapj>

AU THEATRE Ç a Emerve i l l e ï

On nous annonce pour la semaine prochaine un spectacle qui sera donné par Ja plus grande firme des revues, la maison Antoine RASIMI.

Nous reviendrons sur ce fastueux spectacle.

0 - 0 OBJETS TROUVÉS

- Réclamer à Mlle Bellocq, rut Cen-drière, n° 7, une fourrure trouvée à l'an­gle de la rue Montesquieu.

— Réclamer 5 Mlle Motard, 22, rue Beau-repaire, une coupure trouvée sur la voie pu­blique.

00 Etat-Civil de Saumur

Du 28 au 31 Mars 1923. NAISSANCES

Odette - Henriette Gauthier, à l'hô­pital.

Anne-Marie Chanabier, rue Duruy, 4. Jean-Irénée Legeay, rue Gambetta, 2. Gérard-Marie Jarlot, rue Dacier, 41. Marie-Thérèse Gouin, rue Duruy, 30. Louis Dubois, rue Basse-St-Pierre, 5.

DÉCÈS RenestineLaba, épouse Frétay,56 ans,

journalière, à l'hôpital. Raymonde Granjean, 3 ans, quai

Comte-Lair, 39. Pauline-Marguerite Thirion, veuve

Fourcoz-Coyat, 08 ans, sans profession, route de Varrains, 22.

Louise Perrot, épouse Champ , cha-peletière, 44 ans, rue Rabelais, 7.

Faits de Saumur el Finirons

PROCÉDÉS CAVALIERS Sous un motif certainement autre que

celui énoncé, la femme Huguet, née Alphon-sme Verneau, 36 ans, journalière, domici­liée rue du Canon, 9, se présenta chez la femme Leclerc Mélanie, 34 ans, journalière, en son domicile, rue Bonnemère, 10, et là, fatalement, une explication eût lieu. La femme Leclerc ne put empêcher son antago­niste de pénétrer chez elle, où déjà cuvette el chaise voltigeaient par la fenêtre. Ce fut une tierce personne qui dû ramener le cal­me en éconduisant l'intruse, qui ne le fit point sans bruit. D'une plainte portée par la femme Leclerc, une enquête s'ensuivit et aujourd'hui la femme Huguet s'est vue dresser contravention pour ivresse mani­feste, violation de domicile et bris d'objets mobiliers.

LA RAGE M. Germond, cantonnier à Doué, a abat-

tal engagé. Si sommaire fût le mobilier des locataires, dont les lits, la table et deux sièges étaient, dè par la loi, insaisissables, i l offrait une garantie suffisante dans Par-.-. moire massive au xhelles ferrures et surtout dans une Pieta de bois sculpté qu'une pla­quette supportait, fixée au manteau de l'âtre. L'œil exercé de Fante en avait exper­tisé la valeur marchande dont ne se dou­taient guère ses posseseurs, bien qu'ils tinssent à elle comme à la plus précieuse des reliques. Elle était la protectrice du foyer, et, chaque jour, s'agenouillant de­vant elle, Aimée, les yeux levés vers la Vier­ge aux genoux fléchis sous le poids du corps de son divin Fils, communiait dans son martyre, mère douloureuse, de la perte de ses quatre enfants et l'implorait pour ob­tenir de sa protection le salut du seul qui lui restât.

Cinquante francs! loyer d'apparence bien minime, et cependant lourd, pour Aimée et son enfant. H fallait les prélever . sur les cinq eents qui constituaient les gages an­nuels du valet de ferme et les huit à dix sous quotidiens qu'à grand-peine parvenait à gagner la mère en teillant la laine brute des tontes, seul ouvrage auquel fussent ap­tes, en dehors des travaux ménagers, les doigts gourds et les yeux débiles de la pau­vre Aimée. Et les dimanches, les fêtes, di­minuaient d'autant la recette. En somme, l'argent du loyer mîsi en réserve, i l leur restait quelque cinquante francs par mois pour leur entretien et leur subsistance. Une paire de sabots- cassée détraquait l'équilibre de leur budget.

(A suivre)

Page 3: Journal Politique Littéraire et mes 10 Carchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015. 11. 10. · sou1 s les dra peaux et de l libérea er n troi échelonss

lu ces jours derniers un chien errant in­connu. L'autopsie faite par le vétérinaire Marchand a révélé l'hydrophobie.

Il est donc prudent pour les proprié­taires de chiens de ne point les laisser cr­ier à l'aventure.

Nous ne pouvons passer sous silence le courage et le sang-froid de M. Germond qui a déjà débarassé le pays de 4 chiens ^teints d'hydrophobie, et qui les poursuit sans trêve ni relâche.

***

Contravention a été dressée à Mme Ages née Allard Estelle, cultivatrice à Louresse, qui, étant à Doué-la-Fontaine, avait négli­gé de museler son chien qui divaguait dans les rues de la ville, au mépris des arrêtés en vigueur.

IVRESSE Emile Triolet, 4 i ans, ouvrier maréchal à

Douces, dut être transféré à la Chambre de Sûreté de la gendarmerS de Doué, pour cuver son vin : une contravention lui a ser­vi de sauf-conduit.

Or, comme dans le café Lebel on trouva le poivrot sus-nommé, procès-verbal fut dressé au tenancier.

LE RÉCÉPISSÉ Voilà une pièce indispensable que le mar­

chand ambulant, Henri Chupin, ne put produire sur le marché de Vihiers, d'où contravention.

N o t r e S a u m u r o i s

LA SÉNÉCHAUSSÉE DE SAUMUR

La Sénéchaussée de Saumur comprenait un très grand nombre de paroisses. En faisaient partie les localités suivantes, qui appartiennent aujourd'hui au département de la Vienne : Amberre, Bertegon, Blûlay, Bournezeau, Boussageau, Ceaux, Champi-gny-le-Sec, Chénéché, Cherves, Chouppes, Craon, Cuhon, Dandesigny, Doussay, Fron-lenay, là Grimaudière, Jarzay, Liaigue, Lignières-Langout, Massognes, Mazcuil, Mes-say, Mirebeau, Moncontour, Notre-Dame-d'Or, Nueil-sous-Faye, Ouzilly, Poligny, Pouant, Prinçay, Saint-Chartres, Saint-Chris tophe-sous-Faye, Saint-Clément-de- Sauves, Sainte-Radegonde de Marconnay, Savigny-sous-Faye, Serigny, Sully, Thurageau, Va-iennes-en-Mirebalais, Verrue, Vouzailles.

La sénéchaussée de Saumur comprenait dans son ressort un certain nombre de pa­roisses, aujourd'hui situées dans les Deux-Sèvres : Argenton-l'Eglise, Bagneux-en-Mar-che, Bouillé-Loret, Bouillé-Saint-Paul, Brion près-Thouet, Cersay, la Fougereuse, Genne-ton, Louzy, Marnes, Massais, Saint-Cyr-la-Lande, Sainte-Verge, Saint-Generoux, Saint Léger-de-Montbrun, Saint-Martin-de-Mâcon, Saint -Martin-de -Sanzay, Saint-Pierre -à-Champ, Tourtenay, Ulcot.

Les paroisses suivantes, qui font aujour­d'hui partie de l'Indre-et-Loire, dépen­daient également de la Sénéchaussée de Saumur : Braslou, Braye-sous-Faye, Cham-pigny-sur-Veude, Chaveignes-<sur-Veude, Ci-nais, Continvois, Côurcoué, Couziers, Faye-la-Virieuse, Gizeux, Jaulnay, Lerné, Marnay, Nancré, Razines, Richelieu-le-Sablon, Saint-Philbert-de-la-Pelouze, Seuilly-1 'Abbaye, Thi zay, la Tour-Saint-Gelin.

Le tribunal de la Sénéchaussée de Sau­mur fut remplacé en 1790 par le tribunal du district, en 1795 par le tribunal de po­lice correctionnelle, et depuis 1800 par le tribunal de première instance de Saumur.

F. U Z U B E A U .

CONTES DU PARADIS

Le Testament fl'un Journaliste — Voyons, voyons': dit Saint-Pierre à un

monsieur avec lequea i l discutait et qui n'a­vait, ma foi, pas mauvaise mine, i l n'en est pas moins vrai que, tout à l'heure, quand je t'ai demandé ton nom, tu m'en as donné un qui n'est pas le tien.

— Mon Dieu,, objecta l'autre, c'est vrai et ce n'est pas vrai.

— En voila une réponse! Tu n'es pas Nor mand, cependant ?

— Je vous en supplie, grand saint, lais­sez-moi m'eixpliquer.

— Parie. — Je vous ai dit que j'étais journaliste.

Quand j 'ai débuté, je signais mes articles de mon vrai nom : Dubois. Or, vous savez que les Dubois et les Dupont sont aussi communs chez les catholiques que les Lévy et les Cahen .chez les Israélites ?

— Oui, et ce? n'est pas peu dire. — Je n 'anai» pas «Igné quatre de mes ar­

ticles <c DwLboi& ,•» que, très spirituellement,

mes confrères ajoutaient « dont on fait les flûtes ». C'est alors, qu'agacé, j 'ai pris le pseudonyme de Caton que j 'ai conservé pen­dant cinquante ans. Je ne me rappelais pas plus mon nom de Dubois que mon premier porte-plume. C'est tout comme vous, d'ailleurs.

— Hein ! Que veux-tu dire ? fit saint Pierre étonné.

— Est-ce que votre vrai nom n'est nas Simon ? N'est-ce pas le Christ qui vous dit un jour « Tu t'appelleras désormais Céphas, c'est-à-dire Pierre?

— C'est bien exact. Quand j'étais pê cheur de poissons,_ je m'appelais Simon, et quand je suis devenu pêcheur d'hommes, on m'a nommé Pierre. Dieu! qu'il y a long­temps de cela!... Je n'y pensais plus.

— Vous voyez bien... alors, vous me par­donnez ?

— Ton nom, oui, mais ta profession, c'est autre chose. Mettre du matin au soir du noir sur du blanc, noircir du papier, ce n'est, pas un métier! De mon temps, i l y avait des scribes, mais pas de journalistes et Ton ne s'en portait pas plus mal pour ce­la.

— Il n'y avait pas non plus de chemins de fer, d'automobiles, de députés, de tango, de dancings.

— Nous avions en revanche la peste et la lèpre qui remplaçaient toutes ces soletés-là.

— Pardon ! fit un ange en remettant à Saint Pierre un papier qui venait de tom­ber de la poche de M. Dubois.

—Sapristi ! fit-il, mon testament. — Pourquoi l'as-tu apporté ici, au lieu

de le déposer chez un notaire i> Que vont dire tes héritiers ?

MA PLUME O, ma plume, fidèle compagne de toute

une vie, laisse-moi, avant que l'Age ou la maladie me paralyse, te dire tout mon amour.

**» Tu n'as connu, n i les superbes envolées

d'un Hugo, ni les lancinantes ivresses d'un Lamartine, mais tu es restée sincère, ô, ma chère plume, chantant Dieu et la liberté.

*#* Tu t'es r i de l'orgueil des grands et cle

l'insolence des parvenus, mais tu t'es don­née aux humbles et aux opprimés, 6 ma courageuse plume, réclamant pour eux plus de justice et de charité.

*»* Ni l'or du riche, ni les hochets des gou--

vernants ne t'ont tentée; tu n'as pas été vé­nale, ô, mon honnête plume; tu as seule­ment parlé de dévouement et de bonté.

*#* Si, parfois, tu t'es faite bien acérée, c'a '

été pour flageller la cupidité et l'égoïsme, mais tu as mêlé tes larmes, ô, ma vieille plume, à celle des pauvres et des affligés.

##* Aussi je veux qu'une main amie te dépo­

se avec moi dans la tombe. Sous les grands arbres du cimetière, nous poursuivrons tous deux, ô, ma bien-aimée plume, nos beaux rêves d'espérance et d'amour.

.: ***

Et quand, au jour du jugement je pa­raîtrai devant l'Eternel, tu seras, je le crois, ô, mon adorée plume, le talisman sacré qu'accueillera avec son doux sourire le divin crucifié du Golgotha.

— Ce n'est pas_ mal, fit Saint Pierre, en repliant le feuillet, mais entre dire et faire, i l y a loin. Voyons un peu tes papiers. C'est par là, du reste, que j'aurais dû commen­cer, au- lieu de bavarder en parfait concier­ge.

Quand i l eut parcouru les notes inscrites sur son grand-livre, i l redressa la tête et re­gardant bien en face l'autre qui attendait respectueusement :

— Pardonne-moi, mon frère, j 'ai été un peu vif avec toi; i l n'y a absolument rien à te reprocher, pas même ton pseudonyme, ajoula-t-il plus bas. Va, entre au Ciel, mais je ne crois pas que tu y trouves beaucoup de confrères : ce ne sont pas des oiseaux de Paradis.

.Osvald LEROY.

MÉTÉOROLOGIE QUEL TEMPS FERA-T-IL EN AVRIL?

-0-0-Dépopulation et religion. « Le remède (à la dépopulation) ne peut

être que d'ordre moral. Et ce remède d'or­dre moral, je ne le vois, moi, libre penseur, que dans une restauration des grandes for­ces de discipline morale et sociale que sont les religions. C'est pour cela qu'au risque de passer pour réactionnaire et clérical, j'ose demander de toutes mes forces au pa­triotisme du parti républicain la révision des lois laïques. »

Gustave Hervé (La Victoire),

En France, malgré leur précocité cette année, les fêtes de Fâques sont marquées par un très beau temps.

Malheureusement, l'atmosphère ne tarde pas à se troubler et à se refroidir sur nos parages, à la suite de la tempête très forte qui doit survenir le 3 avril sur nos côtes de l'Ouest et dont nous subissons, en maintes régions, les éclaboussures sous forme de pluies froides. Mais cette perturbation n'est que passagère.

Les 4,. 5 et G avril, le ciel est clair et quel ques petites gelées sont à craindre. Les 7, 8 et 9 avril, les vents retournent à l'Ouest et nous amènent quelques averses.

C'est durant la deuxième décade que nous devons subir, en France, des froids très vifs, avec chutes de grêle, par vents Nord et Nord Est. C'est une période critique pour nos vignobles aux cépages précoces qui se raient déjà débourrés.

Les i 3 , i4 et i5 avril, le baromètre baisse sur la France, par suite d'une dépression abordant nos côtes de la Manche et de l'Océan. Quelques pluies sont probables en toutes régions durant cette période; mais elles ne sont que passagères. A partir du 17, le baromètre remonte sur la région pa­risienne; mais le thermomètre y descend, surtout la nuit, où de fortes gelées sont à craindre, en concordance avec le retour au méridien central solaire de la tache observée le ai mars.

Le a4 avril est la date d'échéance d'une tempête très froide due au minimum de déclinaison du noyau central du Soleil. Ce noyau évolue sous l'enveloppe de la photos­phère d'une manière indépendante et nous procure des froids très vifs avec des gelées certaines pour la troisième décade d'avril.

Cette tempête du a4 avril nous a été an­noncée 54 jours avant son échéance, par celle du a-3 mars qui fut d'une extrême violence dans toute la France et donna le signal des inondations.

... ,

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A G R I C U L T U K F

A P R E S L E S G R A N D E S P L U I E S D ' H I V E R

Aliments et soins culturaux à fournir au Blé.

Les pluies hivernales sont précieuses entre toutes pour l'agriculture, en ce sens qu'elles fournissent au sol l'abon­dante réserve d'eau indispensable à la constitution de nos récoltes.

L'hiver qui vient de s'écouler a été prodigue dans ce sens sur la plupart des points du pays et notamment de Maine-et-Loire. La puissance d'absorp­tion des sols, la capacité d'évacuation des cours d'eau ont été insuffisantes, au point que les terres labourables de plateaux et de coteaux sont saturées d'humidité,parfois ravinées, tandis que les prés et les cultures de vallées ont été et, pour bon nombre, sont encore submergés.

Cette situation présente peut - être encore plus de danger en réalité qu'en apparence.

Outre les ensablements des parties basses qui stérilisent plus ou moins des terres de bonne qualité pour la plupart, la submersion qui produit la mort des plantes pas asphyxie, 1 eau en excès

favorise la végétation parasite au dé­triment des plantes cultivées. On estime même qu'elle emporte les nitrates du sol, appauvrissant celui-ci en matières fertilisantes d'autant précieuses qu'elles sont actuellement très rares.

Gorgés d'eau, les sols vont être longs à se réchauffer, et la transformation des principes alimentaires qu'ils con­tiennent sera vraisemblablement tar­dive et insuffisante pour permettre au blé de prendre un fort développement

Aussi y a-t-il lieu de réagir énergi quement. II est indispensable de lui apporter, à titre complémentaire, des aliments tout préparés. Les nitrates dans les sols légers, le sulfate d'ammo­niaque dans les terres fortes fourniront le complément nécessaire de nourriture azotée.

Ces matières fertilisantes agissent énergiquement ; aussi doit-on en doser l'emploi, afin d'éviter la verse ou l'é chaudage. Selon l'état de faiblesse de la récolte, 100 à 200 kil. par hectare seront profitablement utilisés.

Les engrais phosphatés, et notam­ment les superphosphates sont, presque uniquement, employés à l'automne, au moment de la semaille. On les ré­pand d'habitude à saison de 400 kil. par hectare. C'est insuffisant dans les sols pauvres en acide phosphorique, lesquels occupent de très vastes surfaces en Maine-et-Loire. Aussi nous semble-t-il à propos de compléter la fertilisa­tion sur ce point par un apport de 200 à 300 kil. de superphosphate par hectare, maintenant qu'il est possible de pénétrer dans les terres.

Cet usage, très répandu dans les dé­partements grands producteurs de cé­réales, et notamment dans la région du Nord, nous semble parfaitement appli­cable en Anjou, où les rendements sont encore susceptibles d'être économique­ment accrus.

Le tassement du sol par les eaux d'hiver est un obstacle à son aération et à la pénétration des pluies de prin­temps. Le hersage du blé, pratiqué d'habitude egt particulièrement indis­pensable cette année. Il permettra la destruction partielle des mauvaises plantes qui ont tendance à pulluler, et" favorisera la transformation des ma­tières alimentaires dont la récolte a besoin pour sa formation.

Partout où l'on a semé au semoir, le binage à la houe multiple apportera la solution heureuse au problème du nettoyage et de l'ameublissement des terres à blé.

Ainsi compris, le travail du sol et sa fertilisation nous permettront de réa­liser le maximum de rendement pos­sible, aussi favorable à l'intérêt du pays qu'à celui du producteur.

MÉTAYER, Directeur des Services Agricoles

AGRÉABLE-CINÉ Place Saint-Pierre

Samedi 3 i Mars, Dimanche i 0 1 ' et Lundi a Avril 1923, Soirées à S 7t. 3o

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Châleau-Gontier (Mayenne), Hernîe gué­rie rie. M. Vadepied A. à ,Changemerie en Evron,

(Mayenne) ; Enfant Hernie guérie ; M. Magnien L. Château-Gaillard, par Echi­

né, (2 Sèvres) ; Hernie Guérie ; M. Samoyean J. à Siecq par Niort (2 Sèvres)

Hernie guérie ; . M. Houdouin M. à St-Hilaire-St-Florent,

(Maine-et-Loire) ; Hernios Guéries ; Désireux de donner aux malades une

preuve immédiate de ce résultat, garanti d'ailleurs par écrit, M. GLASER, invite toutes les personnes atteintes de hernies, efforts, descente, à lui rendre visite dans les villes suivantes où i l fera gratuitement l'essai de ses appareils.

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de l'Ecu de France ; CHINON, Jeudi 5, de 8 h. à a h. Hôtel de la

Boule d'Or ; ANGERS, Mardi 10 Avril, Hôtel de France ; LONGUE, Jeudi ia. Hôtel Poirier ; CHOLET, Samedi i4, Hôtel de la Poste ; SAUMUR, iô Avril, Hôtel de Londres ; DOUÉ-LA-FONTAINE 16, Hôtel de la Boule

d'Or ; LOUDUN 17, Hôtel de la Poste ; BEAUFORT-EN-VALLÉE 18, Hôtel Drevef ; BAUGÉ, lundi a3 Avril, Hôtel do la Boule-t i-û'Ot i j 1 •• • !-•• l : ,

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Il

Page 4: Journal Politique Littéraire et mes 10 Carchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015. 11. 10. · sou1 s les dra peaux et de l libérea er n troi échelonss

Etude de Me SIMONNEAU, notaire à Saumur, n° 72, rue d'Orléans.

Avis de Cession Suivant acte passé devant

Me Simonneau, le 30 mais 1923, Mme Lucie Beauraont, négo­ciante, demeurant à St-Hilau'e-St-Florent, rue Jean-Ackerman, veuve de M. Emile Chevalier, a vendu à M. Georges-François-Louis-Marie Lysée, boucher, de­meurant àSt-Pierre-de-ChemiUé, époux de Mme Victoire Uzureau,

Le fonds de commerce de mar­chand boucher, exploilé à Saint-Hilaire-Saint-Floreiit, rue Jean-Ackerman.

Jouissance du 1er avril 1923. Domicile élu à Saumur, en l'é­

tude de M 6 Simonneau, où seront reçues toutes oppositions, s'il y a lieu, dans les dix jours de la se­conde insertion.

Pour première insertion : A. SIMONNEAU.

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Etude de M e COURAULT, Notaire à Saumur.

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2° M» GROOS, notaire à Doué-la-Fontaine ;

3° Me TESSIER, notaire à Doué-la-Fontaine.

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i° Entre Paris-Austerlitz (dép. 19 h 07) et Toulouse par Montauban (arri. 7 h 48) avec rame directe pour Capdenac (arr. 6 h. 18).

a 0 Entre Paris-Austerlitz (dép. 20 h. 33) el Qu imper (arr. 7 h. 22) avec rame directe pour Le Croisic (arr. C h. 55).

3° Entre Paris-Austerlitz (dép. 21 h. 25) et Bordeaux-Saint-Jean (arr. 6 h. 18).

Bien que ces trains partent de Paris-Aus-lerlitz, la location des places se fera ù moi-lié prix au bureau de renseignements de la gare de Paris-Quai d'Orsay.

Voitures à bogies et inlercirculalion de toutes classes.

Pour plus amples renseignements consul? 1er les affiches placardées dans les gares et sta lions.

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(toutes classes) Entre LE CROISIC, TOURS et PARIS du 24 Mars au 12 Avril 1923 inclus

et tous les jours à partir du 19 Mai, Wagon-restaurant Tours-Paris

Principaux points e.esservis : Le Croisic, départ 11 h. iC ; Nantes, dé­

part i4 h 4o ; Angers, dépari, iC h. 18 ; Saumur, départ 17 h. oG ; Tours, départ

18 h. a5 ; Châtoaudun, départ 20 h. a4 ; Paris-Austerlitz, arrivée 22 h. 3p; Paris-Quai d'Orsay, arrivée 22 h. 4».

Pour les horaires détaillés, consulter le 1 Livret-horaires déposé dans les gares et sta­tions. • 1

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LES CHATEAUX DE TOURAINE ET- DU BLÊSOIS

en automobile

Quatre circuits au départ de Tours (Place de la Gare).

Deux circuits au départ de Blois (Place de la Gare).

du I e r Avril au 28 Octobre 1923 ir L ,, ' ..; .,, ,, „„ ( J b -, , .v s b ••!

En vue de permettre la visite rapide et pratique des plus intéressants châteaux des bords de la Loire, la Compagnie d'Orléans organise, les circuits ci-après : Au départ de Tours '.

A. —Tours, Loches, Chcnonceaux, Am-boise, Tours. Prix par place : 33 francs. Dé­part h 9 heures. Retour vers 18 h. 45.

B. — Tours, Villandry, Azay-le-Rideau, Chinon, Ussé, Langeais, Cinq-Mars, Luynes, Tours. Prix par place : 3o francs, départ à 0 heures. Retour vers 18 heures 3o.

C. — Tours, Chcnonceaux, Amboise, Tours. Prix par place : 22 francs. Départ à 10 heures. Retour vers 18 h. 3o.

D. — Tours, Villandry, Azay-le-RideaU, Langeais, Cinq-Mars, Luynes, Tours. Prix par place : 18 francs. Départ à i3 h. Retour vers 18 h. 3o.

Au départ de Blois 6 I. — Blois, Chevcrny, Chambord, Blois.

Prix par place : 10 francs. Départ à i3 h. Retour vers 17 heures.

CHEMIN DE FER DEPARTrJENTAL

Trains de Saumur a Cholet S T A T I O N S

E T H A L T E S

Saumur E.dépj Nantilly (h) ar, — dép Cha co, Munet (haite)j Coudray-Mac, Courcbamps. Monlort-Cizayl DuuceB (halte)| Douê-la-Font. — d'épi Bauge-l-Kours| Les Verchers Ligne (balte) Nueil . . . Passavant . Clêre. . . Les Cerqueux Vihiers. . . St-Hilaire(hal)| Coron. . . Vezins . . La Poterie . Nuaillé CHOLET ar

OMNIBUS-MIXTCS QUOTIDIINI i" et 'i." classe

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30 38 44

8 10 8 19 8 n 8 51 8 17 9 10 9 19 9 54

1« 00 ie 17 10 41 10 50 11 00 11 16

16 01 16 07 16 18 18 n 16 15 16 15 16 38 16 46 )6 54 17 » 17 50 17 19 17 37 17 46 17 S8 18 08 13 14 18 38 18 48 18 55 18 11 19 35 19 45 19 56 10 II

Trains da Cholet à Saumur S T A T I O N S

E T H A L T E S

CHOLET dép Nuailie . . . La Poterie . . Vezins . . . . Coron . . . St-Hilaire (h) Vihiers . . Les Cerqueux Cléré . . j Passavant (h) Nueil . . . Ligné (halte) Les Verchers Baugé-l-Fours Doué-la-F. ar. — dép. Douces (halte) Montfort Cizay Courchamps Coudray-Mac. Munei (halte) Chacé . . . Nantilly (h.a — dép. Saumur.E-ar

O M N I B O S - M l X T U O O I M I D I I X I

1" et 2" clasie 6 15 6 3 3

6 45

8 46 8 54 » 04 9 13 » 10 9 40 9 46 9 65

10 03 10 18 <0 10 18 13 10 17 '0 18 10 34

13 49 14 08 14 17 14 18 14 46 16 08 16 35 15 54 18 06 18 13 16 16 16 35 16 47 16 55 17 01 17 15 17 S i 17 40 17 49 18 03 18 10 18 18 <8 17 13 18 18 94

OBSERVATIONS. - L'heure des Chemin» d> fer de l'Anjou est celle de Paris. Les Stations des l'he-mins de fer de l'Anjou qui ne sont pas admises .1 trafiquer directement avec les stations des réseau t de i'Orléans et de l'Etat ne délivrent des bill.-ts de voyageurs que pour les stations de Baugé, N'oyant-Méon, Saumur-Etat, Nantilly, Doue la-Fontaine Cholet, Chalotwes-Ëtat, et la Possjai ere.mai le enregistrent les bagages et les chiens pour leur destination définitive sur ces réseaui.

En principe, les trains mixtes de voyageurs et Ar marchandises du réseau Anjou n'étant pas attenoui dans les gares de jonction par les trains de voy.-geurs des réseaux voisins, en cas de retard de es trains mixtes la correspondance n'est pas garanti La correspondance n'est pas non i lus garantie pour les trains mixtes correspondants au-delà des délai; d'attente prescrits par l'administration (k^artemeo-tale.

Le Gérant : f. HlCtlUU . — _ — _ . Saumur. — Imp. Girouard k ftichou.

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(gare)

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5 50 6 23 6 52

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10 13 1Q 51 12 22 14 51 17 20

747 I 713 | 787 EXPR.

5 26 7 30

10 06 10 39 11 06 11 15 11 25 11 34 11 41 11 50 12 20 12 27

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46 39 16 45 16 53 17 50 18 21

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799 RAP.

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13 44 14 07 14 31

15 23 16 33 18 17 20 45

13 39 13 42

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18 26 18 32 18 47 18-53 19 01 19 15

19 26 20 27 21 40 22 52

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12 22 15 05 16 55 19 35 20 05 20 32 20 40 20 50 20 59 21 07 21 16 21 33 21 40

21 41 21 46 21 53 22 08 22 35

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20 20 22 12 23 18 0 35

1 40 1 45

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781 , EXPR.

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3 13 3 23

4 16 5 27 7 18 9 55

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— dép. SAUMUR(E)

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784

5 40 6 11 6 24 6 31 6 35

6 36 6 43

8 15 9 25

11 53 13 44 15 40

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5 45 7 22 7 56 8 42 8 54 9 22 9 34 9 41 9 45 9 46 9 51

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10 05 10 40 10 53 11 » 11 05 11 23 11 28

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14 07 14 13

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6 55 9 45

11 42 12 32 12 52 13 20 13 48 14 07

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15 12 15 31 15 57 17 23 18 36 20 10

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14 44 16 04 16 40 17 20 17 50 18 26 18 39 18 48 18 52

18 26 19 05 19 12 19 30 19 41 19 50 20 05 20 17 20 32 21 12 21 46

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9 50 16 30 20 12 21 35 22 05 22 50

20 14 20 27 20 34 20 38 20 39 20 44

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770 EXPR.

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2 00 3 25 4 38 6 15

780 EXPR.

18 45 21 11 22 41 23 39

0 28 0 38

2 40 4 03 5 10 6 45

S A U M U R P O R T - B O U L E T — CHINON STATIONS SaumurOrl. Port- Boulet Avoine Chinon

1803 6 50 7 21 7 32 7 45

1809

11 30 11 40 1154

1807 15 35 16 29 16 52 17 10

STATIONS Chinon Avoine..... Port- Boulet SaumurOrl.

1802 7 18 7 33 7 40 8 22

4836 12 45 13 16 13 30 14 18

1810 20 05 20 20 20 29 21 12

S A U M U R — B O U R G U E I L STATIONS

SaumurOrl. Port- Boulet Bourgueil..

6 50 8 17 8 26

mardi

12 31 12 40

15 35 16 33 16 39

STATIONS

Bourgueil.. Port-Boulet SaumurOrl.

(A)

6 50 7 ,> 8 22

11 09 11 18 14 18

(B)

15 11 15 20 21 12

(A) N'a lieu que le Samedi. — (B) N'a pas lieu le Mardi.

A N G E R S — D O U É — M O N T R E U I L POITIERS STATIONS

Angers St-L. Martigné.., I)oué-la-F , le. les Verchers leVaudelnay Montreuil a.

— d. Loudun Moncontour Poitiers..

1855

7 36 7 57 8 05 8 12 8 24

8 43 9 32 9 59

11 26

5493 M . V .

10 12 11 55 12 29

12 48 13 » 13 52 14 45 15 14 16 35

1863 EXPR.

16 01 16 59 17 18

17 41 O M N .

17 54 18 47 19 19 20 45

1865

17 43 19 06 19 37 19 45 19 52 20 06

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STATIONS

Poitiers Moncontour Loudun.... Montreuil a.

— d. leVaudelnay les Verchers Doué-la-F1»*. Martigné... Angers St-L.

5492 M . V .

5 26

8 54

1852

7 04 8 32 9 22 9 56

EXPR. 10 06

10 29 10 43 11 42

1856

10 36 12 17 13 00 13 36 M . V . 14 32 14 46 14 56 15 05 15 25 16 52

1868

16 50 18 27 19 12 19 46

20 08 20 23 20 34 20 46 21 07 22 24

La Direction du Journal décline toutes responsabilités pour les erreurs matérielles qui pourraient s'être glissées dans cet horaire.

L I G N E D ' O R L É A N S

P A R I S — T O U R S — S A U M U R — A N G E R S — N A N T E S STATIONS

Paris (Orsay) dép. Tours . . .dép . Langeais La Chapelle-s.-Loire Port-Boulet Varennes Saumur arr.

— dép. St-Martin-de-la-Pl. St-Clément Les Rosiers La Ménitré.. St-Mathurin Angers arr. Nantes arr.

141 EXPR.

21 05 1 H

2 15 2 18

3 04 4 34

E A EXPR,

21 05 1 20 2 19

2 42

2 58 3 02

3 26 3 54 5 30

9319 MIXTE

22 45 5 10 5 50

6 12 6 28 6 33

7 17 9 04

3307 O M N .

0 00 6 32 7 21 7 43 8 » 8 11 8 22 8 38 8 49 8 55 9 02 9 13 9 20 9 50

13 41

101 E!XPR.

7 51 11 45

13 6 13 9

13 50 15 26

3319 O M N .

7 51 12 38 13 23 13 45 13 56 14 07 14 18 14 26 14 37 14 43 14 50 15 00 15 07 15 35 20 55

3325

12 >. 16 30 17 12 17 33 17 45 17 55 18 06 18 18 18 29 18 35 18 43 18 53 19 00 19 28

121 EXPR.

14 30 18 12

19 21 19 23

19 59 21 22

3331 O M N .

14 30 19 30 20 13 20 35 20 50 21 01 21 12 21 24 21 35 21 41 21 48 21 58 22 05 22 35

135

lre2eCl. 20 25 23 38

0 51 0 54

1 30 2 53

N A N T E S — A N G E R S — S A U M U R — T O U R S - P A R I S STATIONS

Nantes dép. Angers dép. St-Mathurin La Ménitré Les Rosiers St-Clément St-Martin-de-la-Pl. Saumur arr.

— dép. Varennes Port-Boulet La Chapelle-s.-Loire Langeais Tours arr: Paris (Orsay) arr.

3308 O M N .

5 29 5 57 6 06 6 15 6 22 6 28 6 39

8 30 12 25

120 EXPR.

6 00 7 21

7 56 7 57

9 08 12 25

122 EXPR.

8 49 10 07

3316

10 42 10 44

11 58 15 51

3358 102 O M N . EXPR.

10 37 11 06 11 14 11 24 11 31 11 37 11 48 11 57 12 09 12 22 12 31 12 59 13 37 17 40

9 40 14 14 14 42 14 51 15 02 15 09 15 15 15 26 15 35 15 48 16 06 16 18 16 50 17 30 21 55

12 11 13 33

14 08 14 11

15 05 19 20

3334 O M N

16 50 19 30 19 59 20 09 20 18 20 25 20 31 20 42 20 63 21 06 21.23 21 33 22 03 22 42

O A E X P R ,

22 08 23 35 23 59

0 19 0 22

0 42 1 09 1 36 6 50

142 EXPR.

22 44 0 12

0 52 0 54

1 53 6 50

136 EXPR,

0 21 1 41

2 16 2 18

3 30 7 10

S A U M U R A L A F L È C H E Saumur. .dép. Vivy... Longue Les Hayes.... BrionJumelles Chartrené Baugé . . . . . . . . Clefs La Flèche.arr.

14 49 19 50 15 00 20 01 15 12 20 12 15 20 20 19 15 26 15 32 15 43 15 59 16 11

20 24 20 29 20 40 20 65 21 07

La Flèche dép. Clefs Baugé . . . ;

Chartrené BrionJumelles Les Hayes.... Longue Vivy Saumur.. arr.

6 34 6 48

04 11 17 21 29 40 50

11 24 11 38 11 54 12 01 12 07 12 11 12 19 12 30 12 40

17 29 17 44 18 03 18 10 18 20 18 24 18 39 18 50 49 01

N.-B. — A moins d'indication contraire, les heures indiquées dans ce tableau sont toujours les heures de départ.

Va par cous, Maire da Saumur, pour légalisation de la sigmture da Gérant, 49

Certifié p«r l'Imprimeur soussigné.