journal ls - gagnantebecker, chirurgien dentiste à aix-en-provence opéré par les docteurs thierry...
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TRAITEMENT D’APPOINT DES INFECTIONS BUCCALES ET DES SOINS POST-OPÉRATOIRES EN STOMATOLOGIE La prescription des bains de bouche à base de chlorhexidine
doit être réservée aux patients ne pouvant assurer une hygiène correcte par le brossage des dents.
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4 | EDITO
Sommaire
6 Lasers et p.d.t. sans colorant : une alternative de soins
et de prévention d’intérêt collectif
36 Les bénéfices de l’utilisation combinée des allogreffes
particulées (DFDBA) et des concentrés plaquettaires en
chirurgie pré-implantaire
47 Prise en charge de l’halitose en pratique quotidienne
50 L’Approfondissement Tunnélisé : Prévention et gestion
des complications muco-gingivales induites par des
freins pathogènes ou des brides cicatricielles
62 La communication du cabinet dentaire sur le web
64 Infos syndicales
LS - La Lettre de la Stomatologiepar l’Union des Médecins Spécialistes en Stomatologie et Chirurgie
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Directeur de la Publication Rédacteur en ChefDr C. ROUILLON Dr F. DUJARRIC
Comité de Rédaction
Dr F. BILLOT-CHERET, Dr A.V. MONS-LAMY Dr S. OSTERMEYER, Dr J.B. KERBRAT, Dr P. OTTAVI
Imprimé en France - ISSN 1296-6339
Photo de couverture : 123rf.com/profile_blueskyimage
Erratum relatif à l'article "Implants zygomatiques : mise au point" (paru dans la LSn°75 de septembre 2017) :
« -Photo per-opératoire n°2 (quad zygomatique) page 35 : cas du DocteurBECKER, chirurgien dentiste à Aix-en-Provence opéré par les Docteurs ThierryLOUVET, Aubagne, et Jean-Baptiste VERDINO, Hyères.
-Photo per-opératoire n°4 (implant extra-sinusien) page 35 : cas du DocteurCHOQUET, chirurgien dentiste à Aix-en-Provence, opéré par les Docteurs ThierryLOUVET, Aubagne, et Jean-Baptiste VERDINO, Hyères.
Nous remercions les Docteurs Thierry LOUVET et Jean-Baptiste VERDINO pources photos. »
Le syndicalisme médical en deuil !
Nous venons d'apprendre le décès du docteur Claude Maffioli.
Beaucoup d'entre vous connaissaient le docteur Claude
Maffioli d'abord secrétaire général , puis président de l'Umespe,
il a ensuite été élu président de la CSMF en 1992. Pendant dix
années il a été le grand opposant à la maitrise comptable des
dépenses de santé qu'ont voulu instaurer les gouvernements
successifs, des ordonnances Juppé à la réforme Guigou.
En réponse à ces analyses économiques strictement
comptables, il a proposé une maitrise médicalisée des
dépenses de santé en mettant en avant la notion de panier de
soin. Il a été également à l'origine de la création des Unions
professionnelles.
Par la suite il a été membre du conseil économique, social et
environnemental (Cese) et le premier médecin libéral à devenir
membre du collège de la haute autorité de santé (Has).
Gastro entérologue exerçant à Reins, pionnier de l'endoscopie
thérapeutique, il a été un guide au charisme exceptionnel,
défenseur infatigable et intransigeant du corps médical,
soutenant toutes les disciplines médicales.
L'Union dont il avait suivi la création en vue de rassembler les
forces libérales de notre discipline tient à lui rendre hommage
et continuera à promouvoir ses valeurs celles d'une médecine
libérale humaniste sans dogmatisme.
Nous exprimons notre soutien et nos plus sincères
condoléances à son épouse Béatrice et à sa famille.
Dr F. Dujarric
Président
LS 76 – novembre 2017
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INTRODUCTION au dossier LaSer
Gérard REY – Gianluigi CACCIANIGA
Responsables de l’Enseignement des Lasers médicaux en Odontostomatologie
Universités Paris 7 Garancière – Milan Bicocca – Montpellier UFR
La collaboration entre les Universités de Paris 7Garancière et de Milan Bicocca s’est forgée sur laconfraternité des équipes Franco-Italiennes et sur l’amitiéindéfectible de deux praticiens passionnés par larecherche scientifique et clinique dans le domaine del’Odontostomatologie.
La venue à Paris du Pr CACCIANIGA en janvier 2000 luipermet de découvrir les protocoles utilisés et enseignéspar le Dr Gérard REY dans les traitements des maladiesparodontales et péri-implantaires.
L’utilisation des rayonnements lasers pénétrants sur destissus infectés, préalablement oxygénés, a été testéeavec succès par Gérard REY dès 1993 et vérifiée par lasuite par des études (réalisées entre 1996 et 2004) invitro et in vivo. Gianluigi CACCIANIGA introduira avecsuccès cette technique à l’Université de Milan Bicoccadès l’année 2001.
Ce protocole est aujourd’hui confirmé comme donnéeacquise de la science médicale par de nombreusesétudes et parutions qui complètent l’enseignementuniversitaire dans de nombreuses facultés Européennes.
Cette technique qui permet des réactions de photo-oxydation et une production d’oxygène singulet estdénommée « Photothérapie dynamique sanscolorant » pour la différencier de la PDT classique avecinjection ou dépôt de colorants photo-sensibilisantsdestinés à marquer les cellules tumorales à détruire.
Aujourd’hui, de nombreux essais ont lieu dans différentscentres de recherches scientifiques ou universitaires quitous concluent à l’intérêt d’une oxygénothérapie et de laproduction d’oxygène singulet sans participation d’uncolorant photosensible (CNRS de Lille 1 – Université HULouvin - …).
Nous sommes heureux de ces explorationscomplémentaires qui semblent ouvrir une nouvelle voiedans le traitement des cellules tumorales et quiconfirment le bon sens des recherches initialeseffectuées par Gérard REY dans le domaine del’Odontostomatologie.
Grâce à l’Université de Milan Bicocca et à GianluigiCACCIANGIA, d’autres recherches ont été menées surla photostimulation cellulaire, et sur l’effet d’unrayonnement laser pénétrant, sur les cellules souchesmésenchymateuses démontrant l’intérêt d’unebiostimulation post-chirurgicale laser assistée.
Les lasers ont désormais une place de choix dansl’arsenal thérapeutique de l’ensemble des professionsmédicales. Cette nouvelle technologie correctementutilisée constitue un traitement mini invasif, véritable actede prévention qui peut permettre de conserver la sphèreendo-buccale dans son état naturel.
Il a semblé logique aujourd’hui de donner aux lecteursl’historique de cette découverte importante qui atransformé, pour beaucoup d’entre nous, le quotidienprofessionnel vers une médecine dentaire préventive etconservatrice. C’est l’objectif de la parution suivante :
« LASERS ET PHOTOTHÉRAPIE DYNAMIQUE SANSCOLORANT »
Bonne lecture à toutes et à tous
Gérard REY – Gianluigi CACCIANIGA
Responsables de l’Enseignement à Paris 7 Garancière –Milan Bicocca – Montpellier UFR
Contact : [email protected]
LS 76– novembre 2017
6 | LASER
LASERS ET P.D.T. SANS
COLORANT :
Une alternative de soins et de
prévention d’intérêt collectif
Docteur Gérard REY
Diplômé de la Faculté de Médecine et de Chirurgie dentaire
Directeur d’Enseignement des lasers médicaux
(Paris 7 Garancière – Milan Bicocca – Montpellier UFR)
Après avoir décrit l’historique des recherches d’actualité dans
les nouvelles technologies impliquant les lasers médicaux,
nous ferons un inventaire des applications possibles en
Chirurgie dentaire, en Stomatologie et en Médecine.
Les recherches universitaires actuelles permettent d’espérer
de réelles améliorations en matière de santé générale qui
pourraient être accompagnées d’un remodelage du
« Business Modèle » de l’assurance de santé afin de
permettre une évolution professionnelle axée vers la Prévention
et « la conservation le plus longtemps possible de la sphère
endo-buccale dans son état naturel » (CNO 2015).
La bonne santé générale est, pour une partie importante,
fonction de la bonne santé bucco-dentaire et parodontale. La
Prévention est donc un axe de réflexion prioritaire qu’il convient
de prendre en considération avant toute décision concernant la
santé. (Fig. 1)
LS 76 – novembre 2017
7 | LASER
Fig. 1. La Prévention : une obligation professionnelle d’intérêt collectif
A) LES CONSTATS EN MATIÈRE DEPREVENTION
La prévention est une « habitude de vie » qui concerne notre
travail, nos activités de loisirs et notre nourriture. Elle permet
d’éviter une chute des défenses immunitaires qui
s’accompagnent souvent d’une chute des défenses
psychiques (RIOU J et al 2013).
Au niveau bucco-dentaire, la prévention peut permettre de
vivre une vie d’adulte et de sénior en évitant les dépenses très
importantes des reconstructions prothétiques. Les avantages
sont esthétiques, fonctionnels et financiers (Fig. 2) :
● Conserver la séduction d’un sourire naturel que nulle
prothèse ne saurait remplacer
● Préserver la solidité de notre système masticatoire qui
permet une bonne assimilation alimentaire
● Eviter le désagrément des longues séances de réhabilitation
orale, parfois accompagnées de devis très importants
(souvent tout à fait justifiés).
Fig. 2- La prévention permet aux adultes et aux séniors d’éviter les
dépenses importantes des reconstructions prothétiques
La conservation d’une bonne et belle dentition dépend de 3
facteurs :
a) Le rôle essentiel du patient qui intervient pour 50 %
du résultat, particulièrement grâce à l’hygiène bucco-dentaire
quotidienne.
b) Le statut médical du patient qui intervient pour 25
%. Critère sur lequel il est possible d’intervenir en dominant les
facteurs aggravants (tabagisme, alcoolisme, …) et en
conservant une activité physique et intellectuelle pendant toute
sa vie.
c) Le praticien médecin ou chirurgien-dentiste
intervient pour environ 25 %, mais a sous sa responsabilité
l’intégralité des soins médicaux et des réfections prothétiques
dont le choix des traitements et la qualité des soins effectués
impactent fortement la maintenance et la prévention future.
Fig. 3 - En santé bucco-dentaire comme en santé générale, le rôle du
patient est essentiel
B) LES CONSTATS EN MATIÈRE DEDEPENSES DE SANTÉ
Les dépenses en matière de soins dentaires, de chirurgie
implantaire ou de prothèses bucco-dentaires sont une charge
très importante, à la fois pour la partie qui reste en charge pour
les ménages (Fig. 4) et également pour la partie financée par les
organismes complémentaires (Fig. 5).
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8 | LASER
Fig. 4 - Statistiques de la Direction de la Recherche, des Etudes, de
l’Evaluation et des Statistiques (D.R.E.E.S)
Les postes de consommation des soins et biens médicaux
(C.S.B.M.) restent de manière importante à la charge des
ménages, particulièrement en ce qui concerne les soins de
ville et les médicaments.
Le poste « soins dentaires » restant à la charge des patients
est en pourcentage le plus important avec le poste optique.
En ce qui concerne le financement par les organismes
complémentaires, le constat est tout aussi alarmant.
La prise en charge des soins dentaires et des prothèses
représente une part extrêmement importante dans le
financement des organismes complémentaires. (L’état de
santé de la population en France – Rapport 2017 Ministère
des Solidarités et de la Santé).
Fig. 5 - Financement par les organismes complémentaires – (Origine
D.R.E.E.S.)
Il est évident qu’une prévention améliorée peut amener un
allègement de ces dépenses de santé.
C) HISTORIQUE ET PREMIERESRECHERCHES SUR LES LASERSMÉDICAUX
La Parodontologie, qui s’intéresse aux tissus de soutien osseux
et gingivaux, est la base de la prévention qui permet de
conserver l’écosystème bucco-dentaire dans son état naturel.
Malheureusement, de nombreux adultes sont victimes du
manque de prévention et les maladies parodontales sont
extrêmement nombreuses particulièrement chez les adultes
après 45 ans. (Charron J, Mouton C. 2003)
La pratique en milieu hospitalier a permis de côtoyer dès 1980
de nombreux chirurgiens utilisateurs de lasers médicaux
adaptés à leurs spécialités.
La particularité de certains rayonnements pouvant pénétrer en
profondeur dans les tissus cibles, a semblé intéressante pour
atteindre les tissus parodontaux infectés en profondeur.
Dans les parodontites agressives, nous connaissions une
résistance des antibiotiques et le pouvoir de pénétration des
bactéries pathogènes ne permettait pas d’assainir les poches
infectées à l’aide d’un simple curetage chirurgical.
Il est donc décidé d’étudier les rayonnements lasers et leurs
éventuelles possibilités médicales (Fig. 6).
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9 | LASER
C’est au cours de déplacements lointains qu’un premier
rapprochement est effectué avec des industriels spécialisés
dans les technologies lasers.
Fig. 6 - L’intérêt des lasers semblait au départ de pouvoir atteindre les
zones profondes à l’aide d’un rayonnement pénétrant
Les nombreuses lectures disponibles sur le sujet, laissaient
supposer à l’époque que nous pouvions trouver des
possibilités de décontamination grâce aux rayonnements
lasers :
L’Université de Seattle en 1997 …. L’Université de Vienne en
1998 …. L’Université de Tokyo en 1996 …. Tous indiquent
que les rayonnements des lasers Nd YAG, Diodes, et même
Er YAG ont des pouvoirs bactéricides sur les pathogènes
bucco-dentaires (Fig. 7) (Moritz et al. 1997) (Tseng P et al.
1991) (Ando Y et al. 1996).
Les premiers tests cliniques sont donc effectués avec comme
seules références cette bibliographie, et le mode d’emploi de
la machine ….
Les résultats sont particulièrement décevants, les contrôles
effectués en postopératoire ne montrent aucune amélioration
dans la quantité ou la qualité des pathogènes présents
initialement (Fig. 7.2).
Fig. 7 – Les parutions des années 96, 97 et 98 faisaient preuve d’un
optimisme peu réaliste
Seul un effet thermique relativement fort, qui a un effet
destructeur aussi bien sur les tissus vivants que sur les tissus
infectés, permet d’obtenir une disparition des bactéries par
stress thermique, ce qui n’est pas du tout le but recherché !
Il est nécessaire de tester d’autres pistes particulièrement avec
la photothérapie dynamique et l’utilisation de colorants. (Gursoy
H et col. 2013)
Dans ces essais non plus, les résultats ne sont pas
convaincants. Le colorant bloque le rayonnement laser et
l’empêche de pénétrer dans la profondeur des tissus où se
trouvent des concentrations bactériennes, parfaitement
protégées de l’action photodynamique (Fig. 7.3).
Fig. 8 - Evolution de la technologie lasers entre 1997 et 2010
A l’époque, beaucoup des lasers testés sont extrêmement
thermiques et difficilement réglables. Leur utilisation nécessite
expérience, prudence et gestuelle adaptée.
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D) ETUDES DES PROPRIÉTÉS DESLASERS MÉDICAUX
Pour tenter d’améliorer, il faut comprendre la machine. Ceci
est effectué par de nombreuses lectures et formations en
transformant le cabinet médical en laboratoire de tests lorsque
l’emploi du temps le permet (Fig. 8).
Fig. 9 - Les principes physiques de base permettent de comprendre le
rayonnement lasers
Le principe d’émission stimulée décrit par Albert Einstein étant
acquis (Fig. 9.2), on comprend vite l’amplification dans la
cavité résonnante et la prise en charge par le système de
transmission jusqu’aux tissus cibles (Fig. 9.1).
A la sortie, le rayonnement souvent invisible, se déplace
comme une onde dont la longueur d’onde définit sa position
sur le spectre électromagnétique (Fig. 9.4). (Chavoin JP et al.
1995)
C’est cette particularité qui permettra de différencier les lasers
en rayonnements absorbés non pénétrants (CO2, Er:YAG,
Er:Cr,YSGG) et en rayonnements pénétrants absorbés dans
la profondeur des tissus cibles (Nd:YAG, Nd:YAP, Diodes)
(Fig. 11).
Nous obtenons donc soit une action superficielle, soit une
action en profondeur en fonction de la longueur d’onde du
rayonnement laser utilisé (Fig. 10.1-2-4).
Fig. 10 - La pénétration différente des rayonnements permet de les
classer en lasers non pénétrants et en lasers pénétrants.
Les effets des lasers peuvent être soit des effets thermiques
plus ou moins forts, soit des effets de vaporisation (thermiques
très forts) et dans la profondeur des tissus, l’absorption de
l’énergie photonique permet une biostimulation cellulaire et sous
certaines conditions, une décontamination des zones infectées
((Fig. 10.3). (Rey G, Missika P. 2010)
Fig. 11 - Représentation des deux familles de lasers : lasers absorbés et
lasers pénétrants
E) DECOUVERTE DE LA PHOTO-THERAPIE DYNAMIQUE SANS COLORANT
Une bonne connaissance de la bactériologie bucco-dentaire est
nécessaire dans un exercice médico-dentaire moderne.
L’utilisation d’un microscope à contraste de phase permet une
analyse de la flore sous gingivale visible (Fig. 12).
LS 76 – novembre 2017
12 | LASER
Fig. 12 - Le microscope bactériologique est un outil de prévention et
de maintenance indispensable
La lecture de nombreux ouvrages sur la bactériologie clinique
et les connaissances acquises en Chine ont permis de mieux
comprendre l’influence des bactéries pathogènes bucco-
dentaires sur la santé générale (Fig. 13.1).
De nombreuse bactéries diffusent au travers de l’organisme et
peuvent provoquer des endocardites, des infections
généralisées, des infections pulmonaires, des infections
abdominales ou uro-génitales, des infections du cerveau, du
sinus, des oreilles, etc. ….
C’est toute l’importance du rôle de prévention de la médecine
dentaire moderne qui permet, grâce à une bonne
collaboration avec les confrères médecins, d’aider à la
guérison de pathologies très éloignées de la cavité bucco-
dentaire. (Avril JL et al. 2000)
Fig. 13 - Influence des bactéries pathogènes bucco-dentaires sur la
santé générale
Les bactéries microscopiques sont présentes sous la gencive
et dans les poches parodontales profondes (Fig. 13.2).
(Socransky et al. 2000)
Lorsqu’elles sont dans des lésions osseuses, elles sont
inaccessibles au brossage et la prévention nécessitera
l’utilisation d’un instrument complémentaire : hydropulseur.
Celui-ci sera indispensable pour assainir l’ensemble des zones
sous gingivales.
Au-delà des lésions parodontales décelables par sondage ou
radiographie, les tissus gingivaux et osseux voisins sont
également envahis par les bactéries pathogènes.
Un curetage, aussi méticuleux soit-il, ne permet pas d’assainir
ces tissus parodontaux en profondeur.
Les lésions sont les conséquences de l’infection parodontale,
les causes sont des proliférations bactériennes dans
l’ensemble du parodonte. Ce sont ces causes qu’il convient
de traiter en priorité (Fig. 14).
Fig. 14 - Pour guérir une pathologie, il vaut mieux s’adresser aux causes
qu’aux conséquences
Nous comprenons qu’un laser pénétrant est nécessaire pour
atteindre les causes des maladies infectieuses parodontales,
dans la limite de pénétration du rayonnement qui peut atteindre
ou dépasser 15 ou 20 mm dans certaines conditions.
Les bactéries pathogènes étant principalement anaérobies ou
mixtes, il est décidé d’oxygéner préalablement les tissus avant
d’appliquer une irradiation avec un rayonnement laser pénétrant.
La présence de peroxyde d’hydrogène à 3 % dans les lésions
parodontales irradiées permet de réduire également l’effet
thermique de ce rayonnement sur les tissus cibles.
Pendant la première année de tests, ce traitement laser sous
eau oxygénée est mis en place uniquement après un échec du
traitement classique effectué par curetage et antibiothérapie
(Fig.15).
LS 76 – novembre 2017
13 | LASER
Fig. 15 - Echec d’un traitement classique par curetage
C’est le cas pour cette molaire 46 :
De l’eau oxygénée à 10 vol. est déposée dans la profondeur
des lésions de cette molaire. Nous laissons les tissus
s’oxygéner et nous irradions ensuite avec un laser Diode réglé
en mode Pulsé et une puissance qui permet de maitriser les
effets thermiques au niveau de la vasodilatation.
Cette énergie photonique propulsée sur des tissus
préalablement oxygénés, crée conjointement plusieurs types
de réactions :
● Des réactions photochimiques (activation d’une substance
par un rayonnement)
● Une photothérapie dynamique (transformation de la matière
sous l’effet d’une énergie lumineuse) sur les tissus cibles
oxygénés mais colorés au départ par la présence
d’hémoglobine ou de mélanine (Fig. 16).
Ces réactions de photo-oxydation en présence d’oxygène
permettent la création d’oxygène singulet et d’oxygène triplet
qui semble être à l’origine des résultats constatés. (Rey G,
Missika P. 2011)
Fig. 16 - La présence d’oxygène est nécessaire pour obtenir les
réactions photochimiques et l’effet décontaminant
Le traitement se fait sans chirurgie, uniquement par dépôt de
peroxyde d’hydrogène à 3 %, puis par irradiation avec un
rayonnement laser pénétrant (ici laser Diode).
Le résultat est une disparition de l’infection visible cliniquement
très rapidement, suivi d’une guérison progressive des tissus
parodontaux. Cette guérison des tissus osseux est évidemment
assujettie à une bonne prévention (hygiène bucco-dentaire et
surveillance par maintenance). (Rey G. 2000)
Fig. 17 - A 6 mois postopératoires, la reconstruction osseuse est
correcte
Plusieurs cas identiques effectués dans les mêmes conditions
dans les années 90, ont permis une première parution sur les
résultats obtenus par le rayonnement laser utilisé sans
colorant dans la revue « Implantodontie » N°38 du 3ème
trimestre 2000 (Fig. 18).
Cette technique est dénommée : « La Photothérapie sans
colorant » pour la différencier de la P.D.T. classique qui
prévoit l’injection ou le dépôt de substances photo-
sensibilisantes avant l’irradiation lumineuse.
Fig. 18 - Première parution sur le protocole Photothérapie sans
colorant : 3ème trimestre 2000
LS 76 – novembre 2017
14 | LASER
Le patient est revu à 11 années postopératoires, puis à 15
années postopératoires, avec un état clinique tout à fait
stabilisé.
Il continue une hygiène bucco-dentaire de prévention stricte et
nécessaire. Les maladies parodontales agressives sont des
maladies infectieuses qui peuvent toujours récidiver comme
n’importe quelle maladie infectieuse, et les bactéries
pathogènes résiduelles possèdent une « mémoire » (Quorum
Sensing) qui facilite éventuellement cette récidive.
Les maladies péri-implantaires sont ensuite traitées suivant la
même technique, le protocole étant légèrement différent
(traitement à ciel ouvert avec un lambeau d’accès). REY G.
2001) (REY G. 2008)
Dans le cas de péri-implantites, le résultat obtenu est souvent
très bon avec des reconstructions osseuses satisfaisantes. La
première parution est donc complétée par une seconde dans
la « Lettre de la Stomatologie » n°10 – Juillet 2001 qui
détermine le protocole Lasers assisté sans colorant dans le
traitement des Parodontites et des péri-implantites (Fig. 19).
Fig. 19 - Première parution sur le traitement des peri-implantites :
juillet 2001
F) VERIFICATION IN VITRO ENLABORATOIRE
Dès l’année 2001, des tests in vitro certifiés par Laboratoires
permettent de vérifier la réalité des constatations cliniques
précédentes.
La première étude réalisée sur 5 bactéries parodonto-
pathogènes majeures, en collaboration avec l’Institut Pasteur
de Paris est réalisée sous le contrôle du Laboratoire
Biomatech (Fig. 20).
Cette recherche démontre qu’une seule bactérie est sensible
en réalité aux rayonnements laser et au Peroxyde
d’hydrogène : Aggregatibacter actinomycetemcomitans.
Toutes les autres, Tannerella forsythia, Porphiromonas
gingivalis, Peptostreptococus micros et Fusobacterium
nucleatum ne sont sensibles ni au Peroxyde d’Hydrogène à 3 %,
ni aux rayonnements laser. (Etudes Laboratoires Biomatech –
Fournisseur Pasteur 2001 – sur protocole Dr Gérard REY)
Par contre, l’effet bactéricide est réel lorsque l’on additionne
la présence d’eau oxygénée à 10 volumes et l’irradiation par
un rayonnement laser.
Fig. 20 - Première étude in vitro en 2001 sous contrôle des Laboratoires
D’autres études suivront dont certaines en collaboration avec le
Pr Gianluigi Caccianiga, l’Université de Milan Bicocca et le
service du Professeur Tredici. Et une autre également en
France, avec l’Institut Alfred Fournier sur le même protocole
utilisé avec de nouveaux lasers diodes. (810 et 980 nm).
Sur cette étude de l’Institut Alfred Fournier, il est démontré
qu’aucune bactérie pathogène n’est sensible aux rayonnements
laser, que la bactérie Prevotella intermedia est sensible au
Peroxyde d’hydrogène à 3 % et que l’ensemble des bactéries
testées est également sensible au protocole « Peroxyde
d’Hydrogène + Laser » avec une diminution bactérienne variant
de 99,95 % à 100 % (Fig. 21). (Etudes Laboratoires Fournier
2004 sur Protocole Docteur Gérard REY).
Note : la bactérie Peptostreptococus micros s’avère plus
résistante que les autres pathogènes et nécessite une
puissance plus importante pour obtenir un résultat correct.
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15 | LASER
Fig. 21 - Etudes in vitro en 2004 avec l’Institut Alfred Fournier
Ces tests effectués in vitro ont permis de mieux comprendre
l’effet bactéricide des lasers utilisés seuls, qui est totalement
inefficace sauf sur la bactérie A.A. (nous voilà bien éloignés
des parutions faites dans les années 96-97-98 …) (Fig. 22).
Important : Seules deux bactéries sont sensibles au
Peroxyde d’hydrogène (A.A. – P.I.), une seule est sensible
au rayonnement laser (A.A.) et l’ensemble des bactéries
parodonto-pathogènes sont sensibles au protocole
« Peroxyde d’hydrogène + laser » avec une résistance plus
importante pour Peptostreptococus micros qui nécessite une
durée d’irradiation et une puissance augmentées pour
détruire ce pathogène.
Fig. 22 - Conclusions des études in vitro sur le protocole du Dr Gérard
REY « Photothérapie dynamique sans colorant »
G) LES CONSTATATIONS CLINIQUES INVIVO
Pendant de nombreuses années, de multiples lasers ont fait
l’objet d’études cliniques avec vérifications bactériologiques
en postopératoires.
Fig. 23 - Tests et contrôles bactériologiques sur 5 lasers différents
Chaque patient fait l’objet d’une étude bactériologique initiale
sous microscope à contraste de phase avec vérification par
sonde ADN.
Après traitement, suivant le protocole défini, « H2O2 + Laser
sans colorant » le même patient fait l’objet d’une vérification
bactériologique par culture pour déceler les pathogènes vivants
en postopératoire.
Toutes les cultures effectuées sont restées négatives après le
traitement laser sous Peroxyde d’hydrogène avec l’utilisation
des rayonnements pénétrants. Par contre, tous les tests
effectués par les confrères du « Diplôme Universitaire
Européen en Chirurgie dentaire Lasers assistée » ont
confirmé que les lasers non pénétrants n’ont aucune action
bactéricide efficace dans la profondeur des tissus parodontaux.
Fig. 24 - Les vérifications bactériologiques en postopératoire immédiat
montrent l’efficacité réelle du protocole avec l’utilisation d’un
rayonnement pénétrant
NOTE : D’autres vérifications bactériologiques sont effectuées
sur 50 patients à 6 mois, 12 mois et 24 mois.
LS 76 – novembre 2017
16 | LASER
Dans ces conditions, le résultat dépend également de la
maitrise de l’hygiène bucco-dentaire après traitement. Sur ce
groupe de 50 patients, 84 % ont un prélèvement négatif et 16
% avec réapparition de Fusobacterium nucleatum ou
Peptostreptococus micros, sans que cela empêche la
cicatrisation parodontale. Les bactéries du complexe rouge de
Socransky ont, elles, totalement disparu, sous réserve de
maintenir la prévention des récidives par une hygiène bucco-
dentaire adaptée.
Plusieurs études sont menées avec vérification
bactériologique à chaque étape du protocole pour vérifier
l’instant où a lieu l’effet bactéricide décontaminant (Fig. 25 à
32) :
Fig. 25 et Fig. 26 Ce patient est victime d’un abcès aigu au niveau de
la molaire 46
Une étude bactériologique est faite immédiatement en
préopératoire (tube bleu). Le résultat montre la présence
l’ensemble du complexe rouge (P.G. – T.F. – T.D.) et une
quantité importante de A.A. (Fig. 26).
Après une anesthésie locale, ce patient subit une préparation
ultrasonique sous povidone iodée, suivie de curetage et
aéropolissage minutieux (Fig. 27).
Cette préparation initiale étant terminée, une vérification par
culture est effectuée (tube rouge) (Fig. 28).
L’ensemble des bactéries initiales sont toujours présentes dans
les lésions parodontales avec en plus une petite quantité de
Prevotella intermedia qui n’avait pas été décelée initialement.
Fig. 27 - Préparation initiale sous povidone iodée
. Fig. 28 - Vérification bactériologique par culture
Une oxygénation de l’ensemble des lésions est ensuite
effectuée pendant un temps très long de plus de 3 minutes,
cette oxygénation est effectuée avec un Ozonymed
(dégagement d’ozone) (Fig. 29.1).
Fig. A29 - Oxygénation avec un Ozonymed (dégagement d'ozone)
LS 76 – novembre 2017
17 | LASER
Fig. A30 - Vérification après oxygénation.
Après cette oxygénation, une culture est effectuée (tube vert)
(Fig. 30).
Cette culture montre la disparition de la bactérie
Aggregatibacter actinomycetemcomitans, ce qui confirme sa
sensibilité au Peroxyde d’hydrogène. Par contre, les bactéries
du complexe rouge sont toujours présentes.
Nous effectuons enfin uniquement une irradiation laser (Fig.
31.1) avec un laser pénétrant en mode pulsé (6000 Hz) afin
de créer un maximum de cycles :
Dioxygène O2 Diamagnétique O2 Paramagnétique
Dioxygène.
Fig. 31 et Fig. 32 Irradiation laser et vérification bactériologique (tube jaune)
La vérification par culture de ce tube jaune montre enfin une
diminution quasi totale des bactéries du complexe rouge de
Socransky (Fig. 32).
Il est ainsi vérifié que seul le rayonnement laser appliqué sur
des tissus oxygénés détruit les pathogènes parodontaux dans
ce protocole de traitement.
Par la suite, le traitement par photothérapie dynamique sans
colorant sera systématiquement appliqué dans tous les
traitements parodontaux avec des résultats tout à fait
encourageants (Fig. 33).
Fig. 33 - Le simple traitement des bactéries responsables permet la
cicatrisation des tissus gingivaux et osseux.
Ce protocole est aujourd’hui enseigné dans de nombreux pays
et dernièrement les confrères italiens ont effectué une
vérification des résultats obtenus par des praticiens libéraux
dans leurs cabinets.
Les résultats obtenus nous montrent des diminutions variant de
76 à 99 % pour les bactéries pathogènes chez l’ensemble de
ces praticiens italiens libéraux et indépendants (Pr Caccianiga –
Univ. Milan Bicocca).
H) LES PROBLEMES TECHNIQUES LIESÀ LA MAITRISE DES EFFETS THERMIQUES
Les travaux effectués en laboratoire sur l’effet thermique des
différents lasers disponibles ont montré que seul un réglage
précis des temps de pulse et des temps de repos permet de
maitriser l’effet thermique du rayonnement à une augmentation
inférieur à la coagulation des protéines cellulaires.
Les modes en rayonnement « continu » ont donc été
essentiellement réservés aux actions de coupe et de
volatilisation. Le travail de maitrise thermique a porté sur les
modes « pulsé » en essayant de conserver une puissance de
crête suffisamment importante qui permette une pénétration
LS 76 – novembre 2017
18 | LASER
maximale du rayonnement laser (Fig. 34. 2-3).
Pour l’effet décontaminant, la limite biologique d’environ 50°
devait absolument être respectée pour ne pas dénaturer les
protéines et conserver les tissus vivants lors de la PDT sans
colorant sous peroxyde d’hydrogène (Fig. 34-5)
Fig. 34 - La maitrise de l’effet thermique des rayonnements a
demandé de nombreux tests avec différents réglages
Les premiers lasers testés devaient être maniés avec une
rapidité dans le geste qui permet de répartir l’énergie sur une
surface importante afin de diminuer l’augmentation de
température des tissus cibles.
Lorsque les réglages ont été définis avec précision, il a été
possible de supprimer les effets néfastes (Fig. 35-1)
(volatilisation, carbonisation, coagulation) pour ne laisser que
des effets bénéfiques à la cicatrisation des tissus (Fig. 35-2) :
● Vasodilatation
● + Décontamination
● + Biostimulation.
L’addition de ces trois effets définit une zone extrêmement
intéressante dénommée le « Volume d’Efficacité
Maximum » (V.E.M.) qui est beaucoup plus importante avec
les réglages actuels. (REY G. 2016)
Fig. 35 - Les travaux de recherche sur la maitrise thermique de l’énergie
ont permis d’obtenir des lasers beaucoup plus sécurisants et simples
d’utilisation.
Les lasers les plus faciles à régler pour obtenir une maitrise
simple de l’effet thermique sans adjonction de spray, sont les
lasers diodes qui peuvent être réglés en millisecondes ou même
de préférence en microsecondes.
I) LA SOLUTION : PARTENARIATSCIENTIFIQUES / INDUSTRIELS ETNAISSANCE DE LA TECHNOLOGIEACTUELLE
Les lasers diodes étant le plus faciles à paramétrer avec
précision, nous nous sommes adressés logiquement aux
fabricants de ce type de matériel afin de tester différents
prototypes.
Les premiers fabricants à comprendre l’intérêt de proposer un
matériel simplifié et sécurisé ont été « Creation » avec le laser
CML 7 w de 810 nm et « Galbiati » avec le laser G 8 w de 980
nm (Fig. 36).
Le travail effectué par la suite sur ces deux lasers diodes a
permis de vérifier et de valider les réglages les plus efficaces en
fonction des effets recherchés.
Fig. 36 - Les
tests sur
différents
prototypes ont
duré plusieurs
années.
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19 | LASER
A tous ces paramètres, il faut également ajouter les facteurs
de pénétration du rayonnement et de surface du rayon
incident (diamètre des fibres de transmission) afin de définir
les réglages les plus précis correspondants à la Fluence
nécessaire pour l’effet recherché (Fig. 36-3-4).
Un simple calcul permet en effet de constater qu’entre des
fibres de 200 microns et de 400 microns, nous obtenons 300
% de différence dans la Fluence obtenue ! (Fig. 37-3) …
pourtant ces fibres ne semblent pas si différentes …. Il est
donc nécessaire d’indiquer avec précision les fibres
correspondant aux réglages.
Fig. 37 - La prise en considération de l’ensemble des paramètres a
permis une précision de réglages extrêmement fine.
C’est ensuite avec le fabricant Lambda qui possède une usine
de fabrication à Brendola en Italie qu’une collaboration s’est
installée afin de mettre au point les lasers actuellement
disponibles pour un travail clinique en toute sécurité (Fig. 37.
38 et 39).
Un laser ne pourra jamais remplacer le diagnostic du
praticien qui doit être suffisamment précis pour analyser la
cause exacte des pathologies constatées et ensuite la
qualité des tissus cibles qui seront irradiés par le
rayonnement aussi bien superficiellement qu’en profondeur.
NOTE : les préréglages souvent systématisés sur des
machines à caractère trop commercial, représentent
un danger d’utilisation car ils ne prennent pas en
compte les paramètres de diagnostic et d’analyse
clinique extrêmement importants.
Nous avons donc choisi de placer sur l’écran uniquement les
effets lasers possibles, charge aux praticiens de choisir le
type d’effet qu’il souhaite appliquer (Fig. 38-2)
Pour chacun de ces effets, nous avons calculé et déterminé 4
ou 5 réglages différents (faible – moyen – fort – très fort) qui
permettent de choisir les réglages les mieux adaptés aux tissus
cibles irradiés (Fig. 38-3) et à l’intensité de la pathologie
constatée. (Par exemple, pour les bactéries plus résistantes
types P.M. et T.F., il faut une puissance moyenne plus forte).
C’est l’ensemble de ces données qui devra être analysé par le
praticien avant de choisir le réglage le mieux adapté à la
situation clinique (Fig. 38-4)
Fig. 38 - Les réglages des lasers Diodes consécutifs aux travaux
précédents.
Il a semblé également important d’offrir aux praticiens
utilisateurs une synthèse clinique et scientifique qui récapitule
rapidement le choix des réglages, les applications possibles et
les protocoles d’utilisation.
La touche Information (I) disponible permet de faire défiler pour
chaque effet les conseils d’utilisation principaux qui découlent de
notre expérience (Fig. 39).
Fig. 39 - Rappels des protocoles sur les écrans des lasers Diodes Wiser
« Icône » et Er YAG « Pluser II »
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20 | LASER
Ce travail réalisé au départ pour sécuriser l’effet
décontaminant des lasers diodes pénétrants (PDT sans
colorant) a été par la suite mené de manière identique pour
les lasers Er YAG « Pluser II » (Fig. 39) dont l’utilité est très
importante dans de nombreux actes chirurgicaux et
implantaires.
J) LES APPLICATIONS CLINIQUES ENMEDECINE DENTAIRE
Elles sont très nombreuses particulièrement dans tous les
domaines de décontamination en Parodontologie et en
Endodontie qui utilisent les principes d’un rayonnement laser
pénétrant appliqué sur des tissus préalablement oxygénés
(Fig. 40).
NOTE : Actuellement, le Professeur Ivo Krejci et
l’Université de Genève travaillent sur l’application de ce
protocole décontaminant en Dentisterie esthétique dans le but
de prévention des caries afin d’anticiper les soins nécessaires
avant la perte des tissus dentaires. Les résultats actuels sont
très prometteurs et feront l’objet de parutions après la fin des
tests.
a) En Parodontologie
Dans le traitement des Parodontites agressives ou
chroniques, le traitement est toujours effectué suivant le
même protocole décrit dans de nombreux ouvrages et
particulièrement dans (Fig. 41) :
● « Traitements parodontaux et lasers en Omnipratique
dentaire » (Elsevier Masson)
● Spécial ADF de novembre 2016 – N°72 de la « Lettre de la
Stomatologie »
Il comprend la suppression de la cause, c’est à dire
l’éradication des bactéries parodonto-pathogènes grâce à
l’effet décontaminant des lasers pénétrants obtenu sur des
tissus infectés préalablement oxygénés. (REY G. 2009)
Les résultats obtenus sont toujours positifs avec une
cicatrisation assez rapide des tissus mous et une cicatrisation
progressive des tissus durs osseux (Fig. 40).
L’ensemble de cette guérison est évidemment fonction de la
prévention quotidienne par l’hygiène bucco-dentaire. (REY G.
2013)
Fig. 40 - Guérison osseuse obtenue en quelques mois dans deux cas
cliniques importants
Fig. 41 - Guérison gingivale et cicatrisation par traitement laser assisté
b) En Endodontie
Le rayonnement laser Diode 980 nm pénétrant aussi
profondément les tissus durs que les tissus mous, il est possible
de décontaminer en profondeur tout le réseau canalaire et
même les tissus osseux du péri apex. (REY G et col. 2014)
La chirurgie Endodontique de la Fig. 42 montre une cicatrisation
spectaculaire et stable d’une incisive initialement à extraire (Fig.
42-1,2,3 et 4).
LS 76 – novembre 2017
21 | LASER
Fig. 42 - Guérison osseuse dans une chirurgie endodontique risquée
Fig. 43 - Traitement en une séance d’une infection endo-parodontale
très douloureuse
Le cas de la Fig. 43 concerne une importante infection Endo-
parodontale adressée initialement pour extraction (Fig. 43-1).
Dans ce cas précis, le traitement décontaminant se fait à la
fois par la voie endodontique et par la voie parodontale. Les
fibres sont différentes, de 200 microns pour le traitement
endodontique et de 400 ou 600 microns pour le traitement des
poches parodontales.
Les douleurs disparaissent dans la séance et la guérison
s’effectue en quelques mois.
La dent, perdue à l’origine, est encore présente après de
nombreuses années postopératoires (Fig. 43-3).
c) En Dentisterie
Certaines dents peuvent être conservées vivantes :
Les lasers pénétrants permettent aujourd’hui de décontaminer
des réseaux canalaires infectés (Fig. 44-2) et de biostimuler la
réaction pulpaire par activation des plaquettes sanguines et
libération de sérotonine et de dopamine qui permettent le
recrutement des cellules souches pulpaires et la cicatrisation
dentinaire (Fig. 44-4).
Il est ainsi possible, dans certains cas, de conserver les dents
vivantes et d’éviter les problèmes esthétiques et prothétiques
liés parfois à la dévitalisation canalaire.
Fig. 44 – Décontamination et Biostimulation des tissus pulpaires,
dentinaires et péri-apicaux
K) LES APPLICATIONS CLINIQUES ENODONTOSTOMATOLOGIE
a) En Implantologie
Les réglages actuels des lasers diodes sont utilisables, par des
praticiens correctement formés, sur l’ensemble des tissus
osseux et même dans les cavités naturelles des maxillaires, ce
qui a facilité leur utilisation dans le domaine de l’Implantologie.
Lorsqu’un implant doit être extrait à la suite d’une péri-implantite
(Fig. 45.1), il est possible d’effectuer un curetage chirurgical
(Fig. 45.2), puis une décontamination par PDT sans colorant
(Fig. 45.3) avant de placer directement un greffon (Fig. 45.4) qui
sera biostimulé avec le même laser Diode équipé d’une lentille
défocalisante (Fig. 45.5).
La reconstruction osseuse obtenue (Fig. 45.6) permettra la
repositionnement d’un nouvel implant dans de bonnes
conditions. (REY G, CACCIANIGA G et col. 2008)
Dans le cas illustré par les figures 45 et 46, l’absence totale de
paroi osseuse n’a pas été un handicap à la reconstruction de la
crête visible cliniquement (Fig. 45.6) et radiographiquement (Fig.
LS 76 – novembre 2017
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46-5 et 6).
Fig. 45 et Fig. 46 Reconstruction osseuse laser assistée à
l’aide d’un laser Diode 980 nm
Ces techniques de reconstruction osseuse qui utilisent les
rayonnements laser en décontamination et en biostimulation
ont fait l’objet de parutions depuis les années 2005, 2008 et
2010 et permettent toutes les reconstructions crestales
destinées à retrouver le volume de tissu osseux nécessaire.
(Fig. 47).
Fig. 47 - Reconstruction osseuse crestale lasers assistée obtenue en
vue d’implantologie
b) En Stomatologie
Pour le cas des images 48 et 49, il s’agit de dégâts beaucoup
plus importants avec une effraction des fosses nasales (Fig.
48.1).
Suivant la technique de décontamination (Fig. 48.2) et de
biostimulation (Fig. 48.4), l’ensemble de ce maxillaire antérieur a
pu être reconstruit (Fig. 48.3) et la qualité du volume osseux
obtenu est visible cliniquement et radiographiquement sur la
figure 49.
Cinq implants ont pu être placés et un bridge implanto-porté
posé par la suite.
Fig. 48 Extractions, curetage, décontamination et greffes sont
effectués dans la même séance
LS 76 – novembre 2017
24 | LASER
intention pour vos patients (1)1ère
3 jours seulement pour la simplicité de prescription et pour l’observance
Non inscrit au Répertoire des génériques
Pour une information complète sur ce produit, se rendre sur le site de l’ANSM, www.ansm.fr dans le répertoire des médicaments.
Indications thérapeutiques (2) : Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de l’azithromycine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles. Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis comme sensibles : Angines documentées à streptocoque A bêta-hémolytique, en alternative au traitement par bêta lactamines, particulièrement lorsque celui-ci ne peut être utilisé. Exacerbations des bronchites chroniques. Infections stomatologiques. Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.
** Stratégie thérapeutique : • Péricoronarite (1) • Stomatites bactériennes (1) • Ostéites (1) • Cellulite aiguë (circonscrite, diffusée, diffuse) (1) • Infections bactériennes des glandes salivaires (1) • Abcès parodontal (A), (B),
(1) • Péri-implantite (A), (B), (1) • Infection locale relative aux protocoles de régénération parodontale (A), *, (1) • Accident d’éruption de dent temporaire (B), (1).
Toute prescription d’antibiotique a un impact sur les résistances bactériennes. Elle doit être justifiée.
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1 boîte = 3 comprimés= durée du traitement
INFECTIONS STOMATOLOGIQUES
J1 J2 J3
500 mg :dose journalièred’azithromycine
en 1 prise recommandéedans les infections
stomatologiques indiquées**
(A) Patients immunodéprimés seulement.(B) Patients à haut risque d’endocardite infectieuse seulement.* Tenir compte du rapport entre bénéfice de l’intervention et risque infectieux.(1) Prescription des antibiotiques en pratique bucco-dentaire. Recommandations, juilet 2011. Afssaps. Schémas d’abministration préconisés chez l’adulte - cas général.(2) Résumé des Caractéristiques du Produit Ordipha 500® mg comprimé dispersible sécable.
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Fig. 49 La reconstruction osseuse est obtenue en 8 mois et
permet la pose d’implants de 13 et 15mm
Cette technique de décontamination par PDT sans colorant
est également utilisable dans les pathologies maxillaires avec
effraction sinusienne. Le cas de la figure 50 montre une
effraction du sinus maxillaire gauche avec une résorption
totale de la crête maxillaire qui ne permettait aucune solution
prothétique (Fig. 50 – J0).
A 8 mois, la crête reconstituée est large et extrêmement
solide. Elle permet la pose de 4 implants au total pour une
reconstruction implanto-portée (fig. 50, J + 8 mois).
Les coupes tomographiques transaxiales et panoramiques
visualisent les pathologies initiales et l’importance de la
reconstruction clinique obtenue (Fig. 50, avant – après).
Le protocole de régénération osseuse laser assistée a fait
l’objet d’une parution très précise dans le « Spécial ADF »
n°68 de Novembre 2015 de « la Lettre de la Stomatologie »
(Fig. 50). (REY G. 2015)
Fig. 50 - Traitement et résultat d’une effraction sinusienne avec
résorption totale de la crête maxillaire
L) LES APPLICATIONS EN MEDECINE
Cette « PDT sans colorant » est découverte dans les années
90 dans le domaine de l’Odontostomatologie. Elle permet la
décontamination des tissus osseux et gingivaux en profondeur
et fait l’objet d’un enseignement interuniversitaire depuis une
quinzaine d’années en France, en Suisse et en Italie (Fig. 51).
Fig. 51 - La PDT sans colorant peut avoir des applications en médecine
La question se pose de savoir si cette action décontaminante et
biostimulante pourrait être efficace dans d’autres domaines
médicaux ?
Ceci a été vérifié sur de nombreux cas cliniques effectués en
relation avec des confrères médecins.
a) Les plaies post chirurgicales :
Certaines plaies post-chirurgicales ont du mal à cicatriser et les
LS 76 – novembre 2017
26 | LASER
cas A et B de la figure 52 concernent des plaies opératoires
mal refermées et douloureuses après 1 mois de traitement
(hôpital + centre de rééducation).
Ces plaies ont fait l’objet d’un long dépôt de Peroxyde
d’hydrogène à 3 %, puis d’une irradiation par laser Diode 980
nm avec des réglages appropriés qui provoquent un effet
thermique raisonnable :
- Fibre 400 microns
– Puissance de crête : 2,5 w
– Ton : 50 microsecondes
– Toff : 117 microsecondes
– 6000 Hz
– Puissance moyenne : 0,7 w
Les plaies font l’objet de deux traitements à 48 heures
d’intervalles, ce qui s’avère, dans ce cas, suffisant pour une
première guérison.
Par la suite, deux biostimulations sont effectuées à quelques
jours d’intervalle pour accélérer cette cicatrisation.
Fig. 52 - Exemple de traitement et guérison de plaies post-
chirurgicales au laser Diode
b) Les escarres
Il s’agit pour cette patiente d’une double escarre des deux
talons qui sont encore au stade 3 + à son retour du centre de
rééducation (Hospitalisation 1 semaine et centre de
rééducation 1 mois). La patiente ne peut ni poser le pied par
terre, ni marcher et le simple contact des draps en position
allongée est encore très douloureux.
Les deux escarres au talon feront l’objet de 2 séances de
photothérapie dynamique sans colorant complétées par 2
séances de biostimulation.
Dès la 2ème séance, l’amélioration est nettement visible et la
patiente peut commencer à se déplacer.
Les séances de biostimulation ont encore amélioré cette
situation avec une fermeture des plaies qui lui ont rapidement
permis de mener une vie normale.
Fig. 53 - L’application de ce protocole a été d’une grande efficacité sur
ces escarres douloureuses
c) Les infections aigues
Le cas qui suit (Fig. 54) concerne un pied infecté à la suite d’une
piqure dans des marécages.
Le patient consulte en milieu hospitalier pour des douleurs
violentes au niveau de son orteil et après quelques traitements
par voie orale, il est finalement hospitalisé en urgence et placé
sous perfusion d’ATB, en isolement.
L’état d’infection est important et le patient reste hospitalisé une
dizaine de jours environ.
Il est ensuite soigné au domicile et toujours placé sous
antibiotiques à forte dose. C’est après un mois de traitement et
devant l’état alarmant de cette infection qui perdure, que nous
sommes alertés.
En ôtant le pansement, (qui est refait chaque deux jours), le pus
se met à couler abondamment par les nombreuses fistules de
cet orteil (7 fistules supérieures et 2 fistules inférieures) (Fig.
54 .2).
L’ensemble des fistules est oxygéné par dépôt de Peroxyde
d’hydrogène à 3 % qui est laissé longuement au contact (Fig.
54.3). Ensuite, le laser diode est réglé comme précédemment et
utilisé au contact léger de chaque fistule dans toutes les
directions (Fig. 54-4.5. et 6).
Au total, trois séances de PDT sans colorant sont effectuées,
espacées de deux journées.
LS 76 – novembre 2017
27 | LASER
L’aspect de l’orteil gauche s’est nettement amélioré dès la 2ème
séance.
Ensuite, une seule séance de biostimulation est effectuée
(Fig. 54.7) pour obtenir le résultat visible sur la figure 54.8 qui
montre une guérison rapide et très correcte par rapport à l’état
initial.
Fig. 54 - Utilisation du protocole « Eau oxygénée + Laser » dans le
cas d’une infection importante d’un orteil
M) QUELQUES RECHERCHES COMPLÉMENTAIRES
a) Recherches universitaires sur la Biostimulation
Nous connaissons les actions décontractantes, anti-œdèmes
et analgésiques des rayonnements lasers (effets photo-
stimulants ou biostimulants).
L’action décontractante se fait par libération de la myosine sur
l’actine (protéine présente dans les cellules musculaires)
grâce à la production d’ATP.
L’action anti-œdème se fait par dilatation des parois des
vaisseaux sanguins et des parois des lymphatiques qui
permettent l’apport des cellules sanguines et l’évacuation des
protéines. (Fig. 55-1).
L’action analgésique se fait en agissant sur les nocicepteurs
qui transmettent le signal douloureux par les fibres nerveuses.
La simulation des points douloureux déclencheurs permet
cette action analgésique.
L’Université de Milan Bicocca, sous l’impulsion du Pr
Gianluigi Caccianiga, a effectué des recherches in vitro très
intéressantes sur la biostimulation des cellules souches
mésenchymateuses en démontrant une augmentation
significative de la prolifération cellulaire et particulièrement
dans les sept premiers jours après irradiation. Cette
prolifération est accompagnée d’un accroissement important
de la différenciation cellulaire pendant les 7 jours suivants.
On assiste à un accroissement exponentiel de la
différenciation des C.S.M. de l’échantillon irradié au laser
alors que le pic de prolifération, qui est maximum au bout de 7
jours, s’abaisse pour passer à un niveau inférieur.
La conclusion de Milan Bicocca est un effet positif de la
biostimulation laser assistée sur la prolifération et la
différenciation des cellules souches mésenchymateuses.
(Fig. 55- 2.3.4.5.6)
Fig. 55 – Travaux de l’Université de Milan Bicocca et résultats obtenus
après photo-stimulation des cellules souches mésenchymateuses
b) La PDT sans colorant et les recherches du CNRS
de Lille
Ces recherches du CNRS de Lille sont effectuées en 2012, soit
donc 12 années après nos premières publications et 3 années
après la parution des ouvrages des Editeurs CdP (Coll JPIO) et
Elsevier Masson.
Elles confirment que l’ingestion de molécules photosensibles
n’est pas nécessaire pour obtenir une photothérapie dynamique
(Fig. 56-1).
La simple excitation optique directe de l’oxygène par un
rayonnement laser permet de produire de l’oxygène singulet
au sein des cellules sans utiliser de photo sensibilisant.
Ceci uniquement à partir des molécules de Dioxygène
présentes dans les cellules (Fig. 56-2)
Les chercheurs du CNRS ont montré que cette production
d’oxygène singulet est suffisante pour assurer la mort de
cellules cancéreuses sans utiliser le stress thermique induit
par le laser (Fig. 56-2).
Cette méthode de photothérapie dynamique sans colorant mis
au point dans les années 90, et vérifiée par toute notre équipe
entre 2000 et 2010, est donc confirmée par des chercheurs de
Lille en 2012 et l’utilisation sur des cellules cancéreuses semble
LS 76 – novembre 2017
28 | LASER
en effet une éventualité confirmée par d’autres recherches
universitaires (Fig. 56-2.3 et 4).
Fig. 56 - Les travaux du CNRS de Lille I confirme en 2012 nos
recherches et parutions effectuées entre 2000 et 2004
c) Recherches sur l’oxygénothérapie à l’Université
de KU Louvin
Pour les chercheurs de l’Université de Louvin, l’apport
d’oxygène est une nouvelle piste contre le cancer. La
normalisation de l’approvisionnement en sang permet un
apport d’oxygène suffisant qui semble arrêter le processus
d’hyper méthylation.
Fig. 57 – Travaux des chercheurs de l’Université KU Louvin
NOTE : Les effets décontaminants et biostimulants des
lasers pénétrants permettent cet apport de cellules
sanguines et pourraient ainsi avoir un intérêt dans cet
approvisionnement en oxygène.
Toutes ces recherches sont complémentaires et montrent
l’intérêt d’un travail commun qui pourrait être mené au
niveau européen par l’ensemble des partenaires concernés.
N) UN LONG TRAVAIL RESTE À FAIRE
a) Un travail scientifique de laboratoire et un travail
technique industriel
Il s’agit de comprendre exactement les réactions de photo-
oxydation intra cellulaire et la formation d’oxygène singulet dans
la photothérapie dynamique sans colorant.
Nous savons que ces réactions d’oxydo-réduction dégradent la
membrane lysosomale, altèrent les fonctions
mitochondriales, détruisent la membrane plasmique et
dénaturent les molécules d’ADN. (Fig. 58-1)
D’autre part, cette photothérapie dynamique sans colorant est
exclusivement efficace en présence de tissus oxygénés. Sa
diffusion semble très limitée (environ 0,045 microns) et son
existence très brève (de l’ordre de la microseconde).
Les certitudes cliniques des guérisons obtenues méritent
que la France et l’Europe travaillent ensemble sur ces
sujets de santé prioritaire qui peuvent être à l’origine d’un
bouleversement dans de nombreux domaines médicaux.
Conjointement, l’industrie française et européenne doit améliorer
le matériel médical existant pour une utilisation quotidienne par
l’ensemble des professionnels de santé quelque soient leurs
spécialités.
Il est à noter que les lasers disponibles dans le domaine de
l’Odontostomatologie sont principalement fabriqués en
Chine, aux U.S.A., en Allemagne, et en Italie.
Il serait intéressant d’avoir sur le sol français une unité de
fabrication des lasers médicaux qui regroupent plusieurs
longueurs d’onde et plusieurs techniques comme cela est le
cas en Allemagne, en Italie, aux USA, etc... (Fig. 58.2).
LS 76 – novembre 2017
29 | LASER
Fig. 58 - La nécessité d’un travail complémentaire en laboratoire et en industrie
b) Un travail d’enseignement et de formation
L’enseignement des confrères doit être essentiellement pris
en charge par des Universités indépendantes.
Le partenariat avec des industriels fabricants est possible afin
de faciliter la mise en place et la maintenance des
équipements mais la formation ne doit pas être
dépendante d’une action commerciale prioritaire.
Dans les Universités de Paris Garancière et de
Montpellier qui programment en collaboration avec Milan
Bicocca un programme d’enseignement complet, nous
avons souhaité ce partenariat en toute liberté scientifique
(Fig. 59 et 60).
Les partenaires industriels sont reçus gratuitement à
l’ensemble de nos cours, de nos Travaux Pratiques et de
nos expérimentations cliniques, mais ils s’interdisent
dans le cadre de ces universités toute action
commerciale directe et n’ont aucun pouvoir de décision
sur le choix des conférenciers ou le déroulement des
cours et Travaux Pratiques.
Fig. 59 Le Pr Patrick Missika a ouvert les portes de l’Université Paris
7 – Garancière aux techniques lasers assistées : Un succès de
fréquentation exceptionnel !
.
Fig. 60 L’UFR de Montpellier et son Doyen le Pr Philippe Gibert ont
mis en place depuis 2016 une formation complète sur 3 séminaires de 3
journées suivies par de nombreux Confrères.
Ces formations sont essentielles pour l’utilisation des lasers
médicaux dans de bonnes conditions de sécurité. Il semble par
la suite opportun de compléter par une formation aux étudiants
dans le cadre du cursus de leur Diplôme.
c) Un travail de Prévention et de Santé Publique
Il est important que notre profession médicale évolue vers
les rôles de prévention qui sont un facteur réel d’économie
à long terme.
La prévention générale qui concerne une alimentation
équilibrée, éviter les excès de tabac et d’alcool, conserver une
activité physique et intellectuelle, et éviter d’entretenir un stress
de vie, sont très importants mais nous connaissons également
l’importance de la bonne santé bucco-dentaire sur la santé
générale (Fig. 61).
Une collaboration entre les professionnels de santé et les
partenaires sociaux est nécessaire pour promouvoir, avec bon
sens et cohérence, cette prévention générale.
Fig. 61 - L’enseignement auprès de nos confrères doit donner une
priorité à leur rôle de Prévention
LS 76 – novembre 2017
30 | LASER
Nous avons tous conscience que conserver de belles et
bonnes dents est un facteur de bonheur et de réussite sociale.
Mais c’est aussi un facteur d’économie importante.
Une bonne hygiène bucco-dentaire quotidienne est le rôle
exclusif du patient. Ce n’est ni le rôle de l’hygiéniste, ni le
rôle du Chirurgien-dentiste.
Il est nécessaire, par contre, de mettre en place une
véritable politique de prévention adaptée aux nouvelles
technologies médicales dans un cadre administratif qui
valorise les soins préventifs et conservateurs
Fig. 62 – L’hygiène bucco-dentaire quotidienne est un acte préventif
essentiel qui doit accompagner des soins conservateurs justement
rétribués
Beaucoup trop de matériel et de médicaments d’hygiène
bucco-dentaire sont proposés à grand renfort de publicité
dans un but évidemment commercial (dans ce marché très
porteur, le leader réalise un C.A. de 11 milliards d’€uros !).
Au niveau européen, nous avons effectué de nombreux tests
avec les enseignants de Paris Garancière et Milan Bicocca
qui nous ont permis de définir un protocole simple et efficace
décrit dans le numéro 60 de « La Lettre de la Stomatologie »
(novembre 2013). Tous ces articles peuvent être retrouvés sur
www.journal-stomato-implanto.com.
d) Parlons Economies des ménages et économies
publiques
Maintenir et entretenir des dents naturelles sur les arcades
permet certes de conserver ce que la nature nous a donné
mais également de faire des économies qui peuvent être
considérables.
Quelques exemples parmi de nombreux cas :
Cas clinique n°1 - Fig. 63 : le traitement envisagé initialement
était un curetage parodontal, 6 extractions maxillaires, 4
extractions mandibulaires, 6 implants et 2 bridges haut et bas.
Le traitement réalisé a été une simple décontamination laser
assistée avec les conseils d’hygiène bucco-dentaire pour la
prévention.
L’économie réalisée a été supérieure à 10.000 €uros et la
prévention a permis d’éviter toute récidive.
Cas clinique n°2 - Fig. 63 : Il s’agit d’un adolescent victime d’une
parodontite agressive. Ces parodontites évoluent très
rapidement et peuvent parfois aboutir à la perte des dents chez
des sujets très jeunes.
Le traitement effectué est une simple décontamination laser
assistée, plus l’hygiène bucco-dentaire quotidienne.
Aucune récidive n’est constatée depuis plus de 15 ans et ce
patient a réalisé l’économie de toutes ses dents naturelles
(sous réserve de continuer la prévention par l’hygiène bucco-
dentaire quotidienne).
Cas clinique n°3 - Fig. 63 : le patient se présente avec un devis
d’extraction générale avec la mise en place de 16 implants et de
deux bridges complets maxillaire et mandibulaire.
Aucune extraction n’est effectuée. La décontamination laser
assistée (PDT sans colorant) est faite sur les deux arcades et
complétée par l’hygiène bucco-dentaire quotidienne.
Le patient a conservé 31 dents naturelles et réalisé une
économie de plus de 29.000 €uros
Fig. 63 - La conservation des dents naturelles permet des économies
considérables.
LS 76 – novembre 2017
31 | LASER
Les cas chirurgicaux traités par les techniques lasers
permettent également des économies importantes (Fig. 64).
Cas clinique n°4 - Fig. 64 : montre la guérison des péri
implantites et le sauvetage d’un bridge implanto-porté par
décontamination laser assistée.
L’économie réalisée pour ce patient est supérieure à
7.000 €uros.
Cas clinique n°5 - Fig. 64 : la résorption osseuse et l’infection
parodontale ont nécessité l’extraction des dents du maxillaire
gauche avec une large communication bucco-sinusienne au
niveau de la dent n°26.
Le traitement complet est effectué en une seule
intervention : extractions, décontamination, greffe crestale,
sinus lift, alors que le traitement envisagé initialement
prévoyait 4 interventions dont deux avec hospitalisation. Seule
la mise en place des implants est effectuée en seconde
intervention au cabinet médical.
Le patient a économisé 2 interventions et un prélèvement
osseux d’os pariétal …. Ce qui est loin d’être négligeable ….
Fig. 64 - La chirurgie laser assistée facilite notre travail et permet des
économies
O) CONCLUSIONS
Cette technologie médicale élaborée au départ en 1995 fait
aujourd’hui l’objet d’un enseignement dans plusieurs
Universités Européennes.
Elle peut permettre de nombreuses améliorations d’ordre
médical :
● Sur la Santé Générale
● Sur les soins médicaux et hospitaliers
● Sur la conservation des dents naturelles
● Sur la chirurgie de reconstruction osseuse
Elle peut permettre des économies importantes :
● De Santé publique
● Pour les organismes de remboursement et les organismes
complémentaires
● Pour le budget « soins » et « prothèses dentaires » des
ménages
Un travail de recherches et d’amélioration, qui peut être
envisagé sur le plan national ou européen, est souhaitable :
● En collaboration avec les chercheurs biologistes et médecins
pour comprendre et améliorer les réactions de photo-oxydation
intra cellulaires
● Dans un partenariat Scientifiques / Industriels pour améliorer
et produire des lasers médicaux parfaitement adaptés aux
utilisations cliniques utiles.
Ce projet nécessite également une réflexion :
● Sur la prise en considération de la Prévention et des
soins conservateurs parodontaux et dentaires dans
l’activité des professionnels de santé
● Sur l’utilité de la profession d’« assistants hygiénistes »
sous le contrôle des chirurgiens-dentistes et dans le cadre
des cabinets médicaux, afin de permettre une véritable
prévention issue des données actuelles et vérifiées en matière
d’hygiène bucco-dentaire.
● Sur la nécessité d’ouvrir un enseignement des techniques
lasers assisté aux étudiants afin d’éviter par la suite de
lourdes dépenses de formation et de longues absences du lieu
de travail aux professionnels de santé.
Note : Le contexte professionnel actuel, totalement
inadapté, oblige soit à « ignorer » la prévention, soit à en
« minimiser » l’importance et la durée au détriment de la
santé générale et dentaire particulièrement des classes
moyennes ou défavorisées qui ne peuvent envisager des
traitements adaptés aux techniques actuelles qui
nécessitent souvent un effort financier non pris en charge
par les organismes sociaux, plus enclins à rembourser
des actes chirurgicaux ou prothétiques que la prévention
pourrait souvent éviter.
LS 76 – novembre 2017
32 | LASER
Fig. 65
Merci au Professeur Patrick MISSIKA à qui nous devons
l’introduction des Techniques lasers à l’Université de Paris
Garancière.
Merci à tous les enseignants de Paris Garancière, de Milan
Bicocca, de Montpellier UFR et à tous ceux qui ont participé à
cette belle aventure.
Et surtout, merci à mon « frère » italien le Professeur
Gianluigi CACCIANIGA qui m’aide avec une grande
efficacité depuis si longtemps.
BIBLIOGRAPHIE
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clinique. Ed. Ellipses 2000.
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1995.
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- REY G. L’apport du laser dans les parodonties et les péri implantites.
La lettre de la Stomatologie Juillet 2001 ; n°10 : 6-9.
- REY G. L’apport des lasers Diodes en Implantologie. La Lettre de la
Stomatologie Sept. 2008 ; n°39 – Nov. 2008 ; n°40
- REY G, CACCIANIGA G, FROMENTAL R, BUFFLIER P. Lasers et
Implantologie – Les raisons d’un mariage incontournable. Implantologie
nov. 2008 ; 39-56
- REY G. Efficacité des lasers en Parodontologie. La Lettre de la
Stomatologie sept. 2009 ; n°43 : 5-23. Nov.2009 ; n°44 : 12-21
- REY G. Simplicité et efficacité en hygiène bucco-dentaire. La lettre de
la Stomatologie Nov. 2013 ; ADF – Spécial Garancière.
- REY G. Régénération osseuse lasers assistée – Propositions pour un
protocole reproductible. La Lettre de la Stomatologie Nov. 2015 ; n°68 :
Spécial ADF
- REY G. Traitement parodontal assisté aux Lasers Diodes. La Lettre de
la Stomatologie Nov. 2016 ; n°72 : Spécial ADF
- RIOU J et al. 2013 ; Santé publique et économie de la santé Elsevier
Masson.
- SOCRANSKY & Coll. Microbiological parameters associated with IL-1
gene polymorphisms in periodontis patients. J. Clin. Periodontol 2000 ;
27 : 810-818
- TSENG P, GILKESON CF, PALMER J, LIEW V. The bactericidal effect
of a Nd Yag laser in vitro. J Dent Res 1991 ; 70 (spec. Issue) : 650
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Service de dentisterie- chirurgie orale et maxillo-faciale- orthodontie et stomatologie
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Introduction
1. La résorption osseuse des maxillaires liée à la perte des
dents
La résorption osseuse alvéolaire qui survient dans les suites
d’une extraction dentaire est un phénomène physiologique,
graduel, inévitable et irréversible. Selon les études, cette
résorption mène à une perte de hauteur et d’épaisseur osseuse
pouvant atteindre respectivement 40% et 60%. Le maximum
de résorption survient endéans les trois mois à un an après
l’extraction, avec les deux tiers dans les trois premiers mois (1,
2, 3).
Dans la région des dents monoradiculées, la résorption se fait
essentiellement dans le sens horizontal, tandis qu’au niveau
des dents monoradiculées, elle prédomine de manière verticale
(figure 1) (1, 2, 3).
LS 76 – novembre 2017
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Figures 1 et 2 : Dent monoradiculée (1) : résorption osseuse à
prédominance horizontale. (flèche rouge) Au niveau des dents
pluriradiculées (2), la résorption s’exerce principalement dans le sens
vertical, tant par le niveau inférieur de l’os (flèche noire) que supérieur
par la pneumatisation du sinus maxillaires qui résulte de la disparition
du support radiculaire (flèche bleue).
Dans la partie postérieure du maxillaire, cette résorption
osseuse s’accompagne d’une pneumatisation centrifuge des
sinus maxillaires qui augmente avec l’âge (4). La résultante de
ce phénomène est une réduction significative de la hauteur
osseuse résiduelle sous-sinusienne, pouvant compromettre la
pose d’implants dans ce secteur.
Dans une étude rétrospective chez 248 patients édentés, il a
été observé que moins de la moitié des maxillaires des patients
de plus de 65 ans disposent d’une hauteur osseuse supérieure
ou égale à 6 mm (4).
La résorption post-extractionnelle peut aboutir à une situation
de perte de volume osseux pouvant compromettre le plan de
traitement implantaire. De plus, elle aboutit dans certains cas à
une modification dans les rapports entre les crêtes osseuses de
par la résorption qui se fait de manière centripète au maxillaire
supérieur (figure 3), ce qui conduit à une situation défavorable
sur le plan biomécanique et esthétique.
Figure 3 : Vue clinique intrabuccale de trois
quart profil: résorption centripète de la crête
alvéolaire supérieure (S), aboutissant à un
décalage antéro-postérieur de la crête
supérieure par rapport à la crête inférieure (I)
(flèche) et à un rapport inversé des maxillaires dans le sens d’une
classe III d’Angle.
Il a été montré que la perte de volume osseux post-
extractionnelle résulte de deux phénomènes: la perte de l’os
fasciculé (2, 3) et la colonisation du tiers supérieur de l’alvéole
dentaire par du tissu conjonctif qui a pour effet de diminuer
l’espace disponible pour la cicatrisation osseuse (2, 3, 4).
Il existe un consensus à l’heure actuelle quant à la nécessité de
réaliser un comblement osseux post-extractionnel
immédiatement après les extractions en vue de la préservation
osseuse la plus optimale possible (1, 2, 3, 5, 6), ceci afin de
limiter au maximum la perte osseuse qui suit les extractions
dentaires, et assurer les meilleures conditions osseuses
possibles pour la réhabilitation implantaire du patient.
Lorsqu’une insuffisance de hauteur osseuse sous-sinusienne
est présente, il est nécessaire de recourir à une greffe du sinus
maxillaire préalablement à la pose d’implants dans ce secteur
(7, 8).
2. Techniques utilisées en chirurgie buccale pour éviter
une perte de volume osseux post-extractionnel ou
augmenter le volume osseux sous-sinusien
Les techniques d’aménagement alvéolaire et de greffe du
sinus maxillaire se basent sur le comblement respectivement
de l’alvéole vide ou de l’espace compris entre le plancher du
sinus et la membrane de Schneider par du matériau
biocompatible, avec ou sans adjuvant, avec ou sans membrane
de couverture.
2.1. Biomatériaux utilisés en chirurgie buccale
On classe les biomatériaux utilisés en chirurgie buccale en
deux catégories : les biomatériaux d’origine naturelle et les
biomatériaux d’origine synthétique.
a) Les biomatériaux d'origine synthétique
Les biomatériaux d’origine synthétique sont le phosphate
tricalcique, les hydroxyapatites, les céramiques biphasées, les
verres bioactifs et les polymères (pour revue, voir 9, 10).
Les phosphates tricalciques (ßTCP) Ca3(PO4)2 sont produits
en chauffant à plus de mille degrés et sous pression, un
mélange de poudre de phosphate de calcium et de naphtalène
qui, après sublimation, laisse une structure poreuse à l'origine
des propriétés ostéoconductrices du matériau.
L’hydroxyapatite Ca10(PO4)6(OH)2 poreuse est obtenue par
la transformation thermique du carbonate de calcium.
Chimiquement, ce phosphate de calcium est le plus proche des
cristaux d'apatites biologiques. Plusieurs porosités sont
disponibles. Plus on choisira une porosité élevée, meilleure
sera l'ostéoconduction.
LS 76 – novembre 2017
38 | IMPLANTOLOGIE
Les Céramiques Biphasées (BCP) comportent une
association d'hydroxyapatite et de phosphate tricalcique dans
différentes proportions, ce qui permet de cumuler les qualités
des deux matériaux notamment pour obtenir une résorption et
des qualités mécaniques adéquates.
Les Bioverres, SiO2P2O5CaONaO, sont des matériaux
appelés « bioactifs ». Cette « bioactivité » serait due à des
réactions de surface du bioverre et à des échanges ioniques
avec les fluides biologiques. La liaison os/verre biactif se ferait
par l'intermédiaire d'une couche de gel de silice amorphe qui
exercerait un effet chimiotactique sur les ostéoblastes. Les
Polymères avec notamment le PMMA
(polymethylmethacrylate), présentent une excellente
biocompatibilité.
b) Les biomatériaux d'origine naturelle
Les biomatériaux d'origine naturelle sont l’os xénogène, le
corail naturel et l’os allogène.
L'os xénogène (xénogreffe) est le plus souvent d'origine
porcine ou bovine. L'os bovin anorganique conserve une
structure spatiale osseuse lui conférant des propriétés
ostéoconductrices. Ce sont des produits présentés sous forme
lyophilisée (10, 11). Le corail naturel est composé à 99% de
carbonate de calcium. Il conserve après traitement thermique
une structure poreuse qui lui confère des propriétés
ostéoinductrices (10, 11).
Les substituts osseux allogéniques sont produits à partir d'os
de tête fémorale prélevée sur des individus humain (cadavre
frais). Par rapport à l’os autogène, ils présentent l’avantage de
ne pas nécessiter de prélèvement chez le patient (en effet, le
prélèvement d’os autogène s’accompagne d’un risque accru de
morbidité post-opératoire).
Il existe deux types d'allogreffe en fonction du traitement
appliqué à l’os prélevé: l’allogreffe lyophilisée appellée Freeze
Dried Bone Allograft (FDBA) et l’allogreffe lyophilisée
déminéralisée appellée Demineralized Freeze Dried Bone
Allograft (DFDBA) ou encore Demineralized Bone Matric
(DBM).
Pour obtenir le FDBA, l'os prélevé va subir une série de
traitements (12) : une élimination des tissus musculo-fibreux
résiduels, une réduction de taille jusqu'à obtenir des particules
de 5mm, une première décontamination, un traitement
microbien à l'aide de solutions antibactériennes,
antimycosiques et antifongiques, une congélation dans de
l'azote liquide à -80°C, une déshydratation par lyophilisation,
une deuxième réduction de la taille des particules, un
conditionnement dans un emballage stérile, et enfin une
stérilisation aux rayons gamma afin de diminuer le risque
contamination. Le FDBA servira principalement de matrice pour
la régénération osseuse: l'ostéoconduction.
Pour le DFDBA, la séquence de traitement est semblable
mais avec une phase de déminéralisation dans un bain d'acide
chlorhydrique qui se rajoute suite à la seconde réduction de
taille des particules.
Le DFDBA possède des propriétés ostéoconductrices, c'est-à-
dire qu’il sert d’échafaudage pour la colonisation du site
receveur par différents types de cellules et de facteurs de
croissance, et certains auteurs ont montré qu’il possède des
propriétés ostéoinductrices c’est à dire qu’il permettrait la
néoformation d’os. Ceci serait dû à la présence de Bone
Morphogenetic Proteins (BMPs) au sein de la matrice osseuse
(13, 14). En effet, en se résorbant, l’os libère les facteurs de
croissance dont les BMPs appartenant à la superfamille des
TGF β et isolées pour la première fois dans les années ‘60 par
Marshal Urist, Chirurgien orthopédiste américain. Les BMP et
notamment les isoformes 2, 3, 4 et 7 jouent un rôle crucial dans
la cicatrisation osseuse en stimulant la différenciation des
cellules souches mésenchymateuses en cellules osseuses
(14).
L’habilité du DFDBA à être ostéoconduteur et ostéoinducteur
serait influencée par différents facteurs comme l’âge du
donneur (meilleure entre 41 et 50 ans pour un homme et 51 et
60 ans pour une femme), la taille des particules qui doit se
situer entre 500 et 710 µm pour assurer un effet optimal), le
taux de calcium résiduel ( l’ostéo-induction est optimale lorsque
le pourcentage de calcium résiduel est de 2%) (15), ainsi que
les méthodes de préparation, de stérilisation et de conservation
(16). Il a été montré qu’il existe une grande variation dans les
quantités de protéines extraites au sein de différents lots de
DFDBA, et les auteurs ont émis l’hypothèse que des protéines
puissent être dégradées au sein de certains lots DFDBA ou
présentes en trop petite quantité au sein de la matrice osseuse
donc indétectables avec leur méthode (14).
c) Adjuvants à la chirurgie : les concentrés
plaquettaires autologues
Le but de l’utilisation des concentrés plaquettaires
autologues (PRP et PRF) en chirurgie buccale et implantaire
est d’accélérer et d’améliorer les phénomènes menant à la
cicatrisation, et en particulier au cours des procédés
chirurgicaux visant une régénération osseuse (pour revue, voir
17).
Le PRP (Platelet Rich Plasma), introduit par Marx et al. en
1998, est obtenu suite à deux centrifugations successives dans
LS 76 – novembre 2017
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des tubes avec anticoagulant citrate dextrose A (évitant
l’activation et la dégranulation plaquettaires). La gélification du
concentré plaquettaire est obtenue de manière instantanée
grâce à l’adjonction de thrombine bovine, de thrombine
recombinante humaine ou de facteur tissulaire recombinant
humain, ce qui déclenche l’activation des plaquettes et la
polymérisation de la fibrine (18).
Des auteurs ont mis au point un protocole simplifié afin
d’obtenir un concentré plaquettaire autologue sans utilisation
d’anticoagulant ni de thrombine appelé PRF (Platelet-Rich-
Fibrin) (19). Le sang veineux collecté sans ajout d’anticoagulant
est immédiatement centrifugé pendant 10 à 12 minutes à 2700-
3000 tours par minute. Les auteurs obtiennent 3
couches successivement du fond vers la surface du tube : les
globules rouges, le caillot de PRF riche en plaquettes et en
surface le plasma acellulaire riche en fibrine (figure 4).
Figure 4: les tubes de sang prélevés chez le patient dans des tubes
sans adjonction d’anticoagulant sont placés dans une centrifugeuse
(A), et centrifugés à 3000t /min pendant 10 minutes. On obtient un
matériel comportant une partie riche en fibrine (en jaune), et une partie
riche en hématies (en rouge), entre lesquelles figure le caillot de PRF
riche en plaquettes(B).
Le mécanisme naturel de la coagulation se déclenche lors de
l’entrée en contact du sang avec la surface du tube en verre et
permet l’obtention d’un caillot de fibrine riche en plaquettes et
globules blancs, sans modifications biochimiques, c’est–à-dire
sans ajout d’anticoagulant, de thrombine ou de chlorure de
calcium. Le PRF peut être utilisé sous forme de gel ou de
membranes.
Après centrifugation, la portion riche en plaquettes peut être
mélangée au biomatériau (figure 5), tandis que la portion riche
en fibrine peut être transformée en membrane par pression
entre deux compresses (figure 6).
Figure 5 . A: os de banque (DFDBA) particulé 300-500 µm. B: la La
portion riche en plaquettes se situe à la limite entre la partie riche en
fibrine et la partie riche en hématies. Elle peut être coupée (B) et
mélangée au DFDBA (C).
Figure 6 . La partie riche en fibrine (A) peut être pressée manuellement
entre deux compresses (B) afin d’obtenir des membranes de fibrine
autologues (C).
Le PRF présente l’avantage par rapport aux PRP d’être
entièrement autologue et il a été montré qu’il libère les facteurs
de croissances plaquettaires sur une période d'au moins une
semaine (20), contrairement au PRP qui les libère endéans l’
heure qui suit sa péparation (21). Du fait de la facilité de son
obtention, de son caractère purement autologue et du fait que
la cascade de la coagulation s’effectue de manière
physiologique sans adjonction de thrombine bovine, le PRF a
tendance à remplacer actuellement le PRP.
Les concentrés plaquettaires contiennent du fibrinogène, des
molécules d'adhésion cellulaire (fibrine, fibronectine et
vitronectine) jouant un rôle dans la migration cellulaire et dans
l'ostéoconduction, et aussi des facteurs de croissance tels que
les PDGF (Platelet-Derived Growth Factor), TGF-β, EGF
(Epithelial Growth Factor), IGF (Insuline-like Growth Factor) et
VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) (20).
En chirurgie implantaire orale, les concentrés plaquettaires
sont utilisés comme adjuvants aux procédures de
reconstruction osseuse. Le but de leur utilisation est d’accélérer
et d’améliorer les phénomènes menant à la cicatrisation, et en
particulier à l’intégration des greffes osseuses et à la
régénération osseuse (22).
On les utilise dans de nombreuses applications cliniques: le
comblement du sinus maxillaire, les augmentations de crête
osseuse alvéolaire, les reconstructions mandibulaires, le
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traitement des poches parodontales, le comblement des
alvéoles dentaires post-extractionnelles, l’ostéointégration des
implants dentaires (23, 24, 25, 26).
Des études ont pu montrer les effets bénéfiques des
concentrés plaquettaires tels qu'une amélioration de la
cicatrisation des tissus mous (27, 28). Cependant,
l'amélioration de la régénération osseuse grâce à l'apport des
concentrés plaquettaires est encore controversée (29, 30). Le
manque de standardisation dans les protocoles d’obtention de
ces concentrés plaquettaires peut expliquer le manque de
concordance dans les différentes études, et de surcroît, la
cinétique de délivrance des facteurs de croissance est un
mécanisme encore mal connu, et qui peut montrer de grandes
variations selon les patients et chez un même patient selon le
moment de la journée au cours duquel le prélèvement sanguin
a lieu ( il existe des variations circadiennes dans la
concentration en plaquettes) (19, 20). Par ailleurs, les résultats
contradictoires relevés dans la littérature au sujet des bénéfices
apportés par l’utilisation des facteurs plaquettaires de la
coagulation, peuvent en partie s’expliquer par le fait que ces
résultats proviennent d’études cliniques pour certaines et
d’études animales pour d’autres, et qu’il est difficile d’extrapoler
les résultats obtenus d’une espèce à une autre (31, 32).
D’autre part, la concentration minimale en plaquettes
nécessaire pour obtenir un caillot sanguin entrant dans les
critères définissant le PRF n’est pas bien précisée par les
auteurs. Ceux-ci s’accordent cependant sur le fait qu’un
bénéfice clinique peut être obtenu pour une concentration de
plaquettes de 1 million/µL de plasma (4 à 7 fois le taux de base)
(33).
d) Utilisation d’une combinaison d’allogreffe et de
concentrés plaquettaires
Les bénéfices liés à l’utilisation d’une combinaison de
biomatériau tel que l’allogreffe et des concentrés plaquettaires
sont encore controversés à l’heure actuelle.
Une étude (34) compare l’utilisation d’une allogreffe osseuse
seule avec une allogreffe osseuse combinée au PRF pour le
comblement du sinus maxillaire chez 9 patients. La
combinaison allogreffe et PRF permettrait, selon les auteurs,
d’obtenir une maturité osseuse plus rapidement, dès lors le
placement des implants dentaires peut se faire à 4 mois post-
opératoire par rapport à 8 mois pour le groupe contrôle.
Les bénéfices cliniques des concentrés plaquettaires
combinés au DFDBA dans la régénération osseuses ont été
montrés pour le traitement des poches parodontales (35, 36),
mais n’ont encore jamais été évalués en chirurgie buccale dans
une large cohorte de patients.
2, 2 Techniques chirurgicales
a) Principes du comblement alvéolaire post-
extractionnel
Les techniques de préservation alvéolaire post-extractionnelle
se basent sur le principe de la régénération osseuse guidée. Le
principe consiste à interposer une membrane entre les tissus
mous et les contours osseux alvéolaires. Cette membrane
empêche le passage et la prolifération des cellules épithéliales
et du tissu conjonctif dans l’alvéole, permettant ainsi de garantir
un espace qui pourra être colonisé par les cellules
ostéoprogénitrices. Ceci prévient donc la croissance et
l’invagination des tissus mous dans le site d’extraction durant la
cicatrisation, permettant ainsi une préservation osseuse
adéquate. Outre son rôle de maintien de l’espace, la membrane
stabilise, protège et assure la contention du caillot sanguin et
éventuellement du matériel de greffe qui a été inséré dans
l’alvéole.
Le biomatériau placé dans l’alvéole dentaire sous la
membrane de suite après l’extraction va constituer une
structure dont l’architecture permettra de guider et soutenir la
colonisation par les cellules ostéoprogénitrice et par là la
régénération osseuse.
La technique du comblement alvéolaire à l’aide de DFDBA
et de concentrés plaquettaires
La clinique d’Implantologie de l’Hôpital Erasme utilise en
routine une combinaison d’os de banque de type DFDBA et de
concentrés plaquettaires de type PRF sous forme de gel et de
membrane lors des procédures d’aménagement alvéolaire
post-extractionnel.
Au moment du début de la chirurgie, 6 à 8 tubes de sang de
10 ml sans anticoagulants sont prélevés chez le patient. La
centrifugation à 3000t/min pendant 10 min ou 2800t/min
pendant 12 minutes est effectuée, selon un protocole décrit
dans une étude précédente (19). La partie riche en plaquettes
(qui se trouve à la limite entre la partie jaune riche en fibrine et
la partie rouge riche en hématies) est prélevée et mélangée
avec de l’allogreffe (DFDBA) particulée d’une granulométrie de
300 à 500 µm. La partie riche en fibrine est pressée
manuellement entre deux compresses afin d’obtenir des
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membranes de fibrine autologue. Des extractions
atraumatiques sont réalisées, et immédiatement après, le
comblement de l’alvéole est effectué à l’aide du mélange
DFDBA-concentrés plaquettaires. La fermeture de l’alvéole est
assurée par la membrane de fibrine, et des sutures résorbables
(Vicryl® 3/0) sont effectuées (figure 7).
Figure 7 . Technique du comblement alvéolaire post-extractionnel tel
que pratiqué au sein de la clinique d’Implantologie de l’hôpital Erasme.
Immédiatement après extraction atraumatique (A), le comblement de
l’alvéole est effectué à l’aide du mélange DFDBA et concentrés
plaquettaires (B). La fermeture de l’alvéole a été assurée par la
membrane de fibrine C, D), et des sutures résorbables (Vicryl® 3/0)
(E).
Pendant la période post-opératoire, de l’ibuprofène 600 mg 3
fois par jour et du paracétamol 500 mg sont prescrits en cas de
douleur. Tous les patients reçoivent 1 g d’amoxicilline deux fois
par jour pendant quatre jours ou de la clindamycine 300mg trois
fois par jour en cas d’allergie à la pénicilline, pendant quatre
jours.
Cette technique donne de bons résultats en termes de
conservation du volume osseux post-extractionnel (37).
b) La technique de la greffe du sinus maxillaire
Il existe différentes techniques d’augmentation du plancher
sinusien pour recréer un volume osseux adéquat. Des études
ont montré que les résultats de la greffe du sinus maxillaire en
termes de taux de survie des implants qui y sont placés par la
suite sont les meilleurs lorsque l’on utilise uniquement du
biomatériau comme matériau de greffe du sinus maxillaire, avec
96.0% de survie des implants si on utilise 100% de biomatériau
à 5 ans versus 87.8 % si on utilise de l’os autogène (37).
La technique que nous utilisons au sein de la clinique
d’Implantologie de l’hôpital Erasme se base sur l’insertion sous
la membrane de Scheider du sinus maxillaire, du mélange
constitué exclusivement de DFDBA et de concentrés
plaquettaires, après réalisation d’un volet osseux à la piézo-
chirurgie au niveau de la paroi antéro-externe du sinus
maxillaire. Des membranes de fibrine autologue seront placées
au niveau des parois de la cavité, puis le mélange de DFDBA et
concentrés plaquettaires autologues dont l’obtention est décrite
au chapitre précédent est placé dans la cavité. Des membranes
de fibrine autologues sont alors appliquées à l’extérieur de la
greffe, puis le lambeau mucopériosté est suturé en place (figure
8).
Figure 8 . Procédure de la greffe de sinus maxillaire telle que réalisée
au sein de la clinique d’implantologie de l’hôpital Erasme. Un volet
osseux est réalisé à la piézo-chirurgie au niveau de la paroi antéro-
externe du sinus maxillaire droit , suivi de la bascule horizontale de
celui-ci tout en soulevant la membrane de Schneider (*) du sinus (A).
Des membranes de fibrine autologues (#) sont placées au niveau des
parois interne, antérieure et postérieure de la cavité (B), puis le
mélange de DFDBA et concentrés plaquettaires autologues est placé
dans la cavité (C). Des membranes de fibrine autologues sont alors
appliquées à l’extérieur de la greffe (D), puis le lambeau mucopériosté
est suturé en place (E).
2. Cas clinique
Un patient de 57 ans se présente à notre consultation pour un
bilan pré-implantaire.
Il est en bonne santé, ne prend pas de médicament, ne fume
pas et ne boit pas d’alcool.
Le bilan clinique et radiologique (figure 9) réalisés aboutit à
l’indication de l’extraction des dents 14, 23, 24, 25, 26 et à un
assainissement parodontal. Huit semaines après les
extractions, des greffes du sinus maxillaire gauche et à droite
sont planifiées, qui seront suivies du placement de sept
implants au maxillaire supérieur six mois plus tard.
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Figure 9 . Radiographie panoramique d’un patient de 57 ans dont les
des dents 14, 23, 24, 25, 26 (croix) sont porteuses de caries et
d’infections apicales et sont à extraire. On constate une faible hauteur
osseuse sous-sinusienne à gauche et à droite (flèche).
Les extractions sont réalisées en hôpital de jour sous
anesthésie locale et sont suivies immédiatement d’un
comblement alvéolaire à l’aide de DFDBA 300-500 µm mélangé
aux concentrés plaquettaires autologues.
Six semaines après les extractions, un bilan dental scanner
est réalisé, qui permet de vérifier que la muqueuse sinusienne
est exempte de pathologie et qu’il existe une bonne
perméabilité de la voie de drainage des sinus maxillaires. Les
greffes des sinus maxillaires sont réalisées sous anesthésie
générale huit semaines après les extractions.
Six mois après les greffes des sinus, un bilan pré-implantaire
par imagerie dental
scanner est effectué. Ce
bilan radiologique permet
de constater le maintien de
volume osseux grâce à
l’application de la
technique de comblement
alvéolaire (figure 10),
offrant la possibilité de
poser des implants dans
un axe favorable dans les
régions antérieures (figure
10) et postérieures (figure
11) des maxillaires.
Figure 10. Dental Scanner
pré-implantaire. On distingue
Les contours de l’alvéole
dentaire de la 23 marquée
d’une étoile.
Figure 11. Dental scanner pré-implantaire réalisé six mois après la
greffe de sinus. Au niveau du site de la dent 16 (A), la hauteur osseuse
sous-sinusienne est de 8,63 mm, et au niveau de la dent 26 (B), elle est
de 11,51 mm, ce qui autorise la pose d’implants.
Six mois après les greffes de sinus, les implants sont posés
en 16, 15, 14, 23, 24, 25, 26, 36 et 46 (figure 12).
Figure 12. Radiographie panoramique permettant de visualiser les
implants posés au niveau des sites dentaires 16, 15, 14, 23, 24, 25, 36
et 46.
Cinq mois après leur pose et au terme de la période
d’ostéointégration des implants, les prothèses dentaires sont
réalisées (figure 13).
LS 76 – novembre 2017
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Figure 13 . Cinq mois après la pose des implants, les prothèses sont
réalisées. A, B: vues cliniques de face. C: vue clinique des émergences
des vis prothétiques que l’on distingue au niveau des dents 16, 15, 14,
23, 24, 25 et 26, celles-ci se trouvent dans l’axe prothétique idéal (au
centre de la table occlusale).
Conclusion
L’utilisation combinée du DFDBA 300-500 µm et des
concentrés plaquettaires autologues type PRF pour
l’aménagement alvéolaire post-extractionnel et le sinus lift
donne des résultats cliniques prédictibles.
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Schoeffler C, Dohan SL, Dohan AJ, Mouhyi J, Dohan DM.
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plateletconcentrate. Part V: histologic evaluations of PRF
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defects: a report of two clinical cases. J Am Dent Assoc. 2010 ;
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37. Baniasadi B, Evrard L. Alveolar Ridge Preservation
after Tooth Extraction with DFDBA and Platelet Concentrates: a
Radiographic Retrospective Study. Open Dent J, 2017, 14: 99-
108.
LS 76 – novembre 2017
46 | IMPLANTOLOGIE
Prise en charge de l’halitose en pratique quotidienne :
les promesses d’un nouveau traitement.
Environ 30% des adultes souffrent d'halitose chronique et pour 5%
d’entre eux sous une forme sévère. Pour diverses raisons, patients et
praticiens hésitent parfois à aborder la question lors d’une consultation.
Les premiers parce qu’ils ignorent que leur problème est généralement
d’origine buccale. Les seconds parce qu’ils estiment souvent ne pas
avoir de réponse simple à proposer.
Dans près de 80% des cas, la mauvaise haleine est due aux émissions
de composés soufrés volatils
(CSV) par les bactéries buccales
et, deux fois sur trois, ces
bactéries sont abondantes en
raison de l’existence d’une
gingivite ou d’une parodontite.
Mais, en l’absence de toute
pathologie dentaire ou
parodontale, c’est la langue qui
offre un habitat favorable aux
bactéries grâce à sa surface
comparable à un tapis couvert
d’une multitude de papilles.
La solution passe donc par le contrôle des bactéries buccales
productrices de CSV. Si l’halitose liée à la présence d’une gingivite ou
d’une parodontite disparait grâce au traitement de la maladie
parodontale, l’halitose liée à la présence d’un biofilm lingual abondant
ne sera contrôlée que par une hygiène linguale quotidienne efficace.
Souvent prescrits ou acheter spontanément à cet effet, les bains de
bouche atteignent difficilement les bactéries
groupées sous forme de biofilm (20 μm de
pénétration après 1 h d'exposition) 1, notamment
celles protégées dans la profondeur des papilles de
la muqueuse linguale. De même, les grattes langue
et autres brosses à dents utilisées pour réduire
l‘enduit lingual n’ont qu’une efficacité limitée car leur
mode d’action tend à aplatir les papilles linguales,
très flexibles2. Même s’ils retirent les couches
superficielles de ce biofilm, ils en piègent la plus
grande partie dans les anfractuosités inter-papillaires.
Afin de dépasser cette limitation, Philips Sonicare a mis sur le marché il
y a quelques mois TongueCare+, une réponse innovante composée
d’un brosse langue sonique recouvert de micro brins en silicone dont la
taille et la disposition s’adapte parfaitement au relief des papilles
linguales et d’un spray lingual antibactérien appelé BreathRx contenant
0,09% de chlorure de cétylpyridinium et 0,7% de gluconate de zinc.
Grâce à la fréquence et à
l’amplitude élevée de son
mouvement de balayage, le
brosse langue sonique
TongueCare+ crée des fluides
dynamiques qui complètent la
désorganisation du biofilm au-
delà de l’extrémité de ses brins
c’est-à-dire dans les zones
difficiles d’accès telles que les
papilles de la face dorsale de
la langue.
L’action mécanique de
TongueCare+ permet de
disperser profondément ce
biofilm, réduit le nombre de bactéries impliquées dans la production des
composés malodorants et augmente l’exposition des bactéries
résiduelles à l’action des actifs du spray lingual antibactérien BreathRx.
Pratiquement, le
brosse-langue se fixe
sur n’importe quel
manche de brosse à
dents électrique
Philips Sonicare.
Après 3 pulvérisations
du spray BreathRx au
centre de la langue, il
s’utilise par des
mouvements de
brossage lingual
LS 76 – novembre 2017
47 | HYGIÈNE DENTAIRE – COMMUNIQUÉ
antéro-postérieurs pendant 20 secondes. L’opération doit être
renouvelée 3 fois pour une durée globale de brossage d’une minute,
avec rinçage du brosse langue entre chaque passage.
Utilisé quotidiennement selon ce protocole, TongueCare+ a prouvé lors
de plusieurs études cliniques qu’il apportait une solution simple et
efficace aux problèmes d’halitose d’origine linguale.
Ainsi, lors d’un essai clinique randomisé réalisé par l’Université de West
England3, quatre modalités de traitement furent testées. 21 sujets
souffrant d’une halitose notable furent inclus dans l’essai pour une
utilisation unique de chacun des 4 traitements séparés par un délai
d’une semaine :
1) Brosse langue TongueCare+ (TC+) associé à BreathRx (BRx)
2) Brosse langue TongueCare+ associé à de l’eau
3) Spray lingual BreathRx seul
4) Eau seule
Pour chaque traitement, le niveau d’halitose fut mesuré par
détermination du score organoleptique avant puis 1h, 3h et 6h après le
traitement. Aux mêmes temps, des échantillons de plaque linguale
furent prélevés. Ce travail montra que, contrairement aux actions
mécaniques ou antibactériennes utilisées isolément, l’association TC+
et BRx permettait seule de réduire l’odeur buccale à des niveaux à
peine perceptibles et ce jusqu’à 6h. En outre, la corrélation positive
significative entre la densité bactérienne présente sur le dos de la
langue et le score organoleptique d’halitose fut confirmée.
Depuis, une seconde étude clinique
conduite par l’Université de Loma
Linda4 a montré que cet effet
protecteur se prolongeait encore 8
heures après le traitement. Le
protocole utilisé lors de ces études (3
brossages consécutifs quotidiens du
dos de la langue pendant 20 secondes
après pulvérisation du spray Breath
Rx) apporte donc bien une réponse
simple et efficace aux personnes
souffrant d’halitose d’origine linguale.
Le kit Tongue Care+ de Philips
Sonicare associant la tête de brosse Tongue Care+ et le spray
antibactérien Breath Rx permet donc de maitriser simplement l’halitose
et ce pendant une période suffisamment longue pour couvrir une
journée de travail de 8h. Comme les soins d’hygiène des dents et des
gencives, ce geste peut être répété quotidiennement.
1 : Zhiqiang Hu, Gabriela Hidalgo, Paul L. Houston, Anthony G. Hay,Michael L. Shuler, Hector D. Abruña, William C. Ghiorse and LeonardW. Lion,
Determination of Spatial Distributions of Zinc and Active Biomass inMicrobial Biofilms by Two-Photon Laser Scanning Microscopy
Appl. Environ. Microbiol. July 2005 vol. 71 no. 7 4014-4021
2 : Quirynen M1, Avontroodt P, Soers C, Zhao H, Pauwels M, vanSteenberghe D.
Impact of tongue cleansers on microbial load and taste
J Clin Periodontol. 2004 Jul; 31 (7): 506-10.
3 : S Saad, P Gomez-Pereira, K Hewett, P Horstman, J Patel and JGreenman
Daily reduction of oral malodor with the use of a sonic tonguebrushcombined with an antibacterial tongue spray in a randomizedcross-over clinical investigation
J. Breath Res. 10 (2016) 016013
4 : Y. Li, S. Lee, J. Stephens, M. Arambula, A. Piper, M. Orozco, M.Suprono, S. Withers,
K. Nammi, S. Souza, X Yu, F. Mirza, M. Ward
Effects of Three Tongue Cleaning Modalities on Oral Odor
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n
LS 76 – novembre 2017
48 | HYGIÈNE DENTAIRE – COMMUNIQUÉ
Le seul brosse-langue associé à la
Technologie sonique
Pour plus d’informations, contactez le n° vert : 0800 710 580ou connectez-vous au site www.dentiste.philips.fr
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L’Approfondissement Tunnélisé :
Prévention et gestion des complications muco-gingivales induites
par des freins pathogènes ou des brides cicatricielles
R.STRAUB, C.DAMON, B.STRAUB, P.BOULETREAU, P.BRETON
Service de Stomatologie de Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Plastique de la Face, Centre Hospitalier Lyon-Sud,
165, Chemin du Revoyet, 69495 Pierre-Bénite.
Contact : Raphaël Straub, [email protected]
RESUME
Des freins pathogènes ou des brides cicatricielles, insérés plus ou moins proches de la gencive marginale, aggravés par à un vestibule
court et / ou des déplacements orthodontiques peuvent entraîner des complications dentaires, parodontales, voir même péri-
implantaires.
La technique de l’approfondissement vestibulaire tunnélisé et suturé optimise la cicatrisation en évitant la récidive des brides et en
créant une profondeur de vestibule satisfaisante. Dans le même temps chirurgical ce geste peut être complété par une adjonction de
tissu conjonctif ou de PRP afin de renforcer un parodonte insuffisant. En présence de récessions majeures et/ou multiples associées
aux tractions fibreuses, ce premier temps, créant un vestibule profond, permet la réalisation ultérieure d’une greffe enfouie par
lambeau coronaire optimisant ainsi le recouvrement radiculaire et le rendu esthétique.
Cette technique trouve son intérêt pour les freins pathogènes (impérativement avant tout traitement orthodontique) ainsi que pour des
brides cicatricielles multiples dans les cas de fentes labio-palatines, des séquelles traumatiques ou chirurgicales (tumorales, plaques
d’ostéosynthèse, génioplasties, post implantaires...).
MOTS CLES : Freins, Brides cicatricielles, fentes labio-palatines, récessions.
LS 76 – novembre 2017
50 | CHIRURGIE
Introduction
La prise en charge des freins pathogènes et des brides cicatricielles est
souvent réduite à une simple incision non suturée. Ce geste s’avère, la
plupart du temps, suffisant. Néanmoins pour des freins larges, des
brides multiples, associés (ou non) à des récessions parodontales il y a
des récidives fréquentes et peu d’amélioration du complexe muco-
gingival. L’approfondissement vestibulaire de canines à canines de la
technique d’EDLAN (1) permet la création d’un vestibule et d’une
attache muqueuse au prix d’une cicatrisation longue et douloureuse,
mais sans recouvrement d’une éventuelle récession débutante.
La technique de l’approfondissement tunnélisé est l’association de 4
techniques simples couramment pratiquées en chirurgie muco-
gingivale : La frénectomie, l’approfondissement vestibulaire(1), le
lambeau semi-lunaire(2,3), le tunnel (4, 5) et dont la réalisation
concomitante permet d’optimiser les résultats tout en diminuant les
récidives et la morbidité.
Technique chirurgicale
Préalablement à la chirurgie, un assainissement parodontal (détartrage)
avec des conseils d’hygiène bucco dentaire seront réalisés si
nécessaire.
Après l’anesthésie para-apicale, une pression forte à la sonde
parodontale est appliquée au niveau le plus apical du vestibule pour
déterminer le tracé de l’incision. (Au moins à 1 cm du niveau gingival le
plus bas)(fig 1b).
Ce temps est impératif, sinon on risque d’inciser trop coronnairement
(en raison du gonflement des muqueuses lié à l’anesthésie) et de ne
pas créer une hauteur de vestibule suffisante permettant une
optimisation de la cicatrisation.
Incisions
La première incision (lame 15 ou 15C) est réalisée perpendiculairement
à la muqueuse (sur la marque faite au préalable par la pression de la
sonde) et à contact osseux .Elle sera centrée sur les brides et d’une
longueur ne dépassant pas 3 à 4 dents (afin de pouvoir fermer en
première intention) (Fig 1c).
Le frein et les brides sont disséqués avec une pince d’Adson et la lame
pour libérer la muqueuse et ainsi éviter une éventuelle récidive.
En présence d’un bouton mentonnier puissant il faudra inciser les fibres
musculaires de la houppe du menton sous jacentes à la première
incision.
Une effraction périostée est effectuée avec la lame sur la longueur de
l’incision primaire permettant la fixation de la muqueuse disséquée au
périoste et la création d’une muqueuse attachée.
Tunnélisation
Avec un décolleur très fin (type décolleur à papilles) les tractions
latérales à l’incision sont libérées créant un tunnel pour une éventuelle
adjonction de conjonctif ou de PRP. Cette tunnélisation se complètera
en sous papillaire (faire attention de ne pas déchirer) de part et d’autre
d’une éventuelle récession. (Fig. 1d)
Un surfaçage radiculaire minutieux réalisé à la curette de Gracey ou au
surfaceur de Catoni, est indispensable à la création de la nouvelle
attache entre le cément et la muqueuse libérée et permettre la gestion
d’une récession.
Sutures
La plaie opératoire formée par l’incision primaire étant triangulaire il
faudra réaliser les sutures à la fois sur le versant labial ou jugal et sur
le versant dentaire. On prendra un fil Vicryl 5/0 rapide.
A la face interne des lèvres ou des joues (Fig 1 e) : 2 ou 3 points
simples superficiels sont réalisés pour fermer verticalement les côtés du
triangle ce qui augmentera la hauteur du vestibule. Cette fermeture en
première intention est réalisable si la longueur de l’incision n’excède
pas 4 dents.
Sur le versant dentaire, une suture périostée continue est pratiquée à
la limite de l’incision horizontale (base du triangle)(fig 1 f) afin de créer
le nouveau vestibule en fixant la gencive disséquée qui cicatrisera en
muqueuse attachée(évitant la récidive des brides).
La pose d’un pansement chirurgical peut être utile si la fermeture en
première intention est incomplète (incision primaire supérieure à 4
dents), ou si on ne peut pas suturer chez un enfant difficile).Il diminuera
la morbidité post-opératoire et guidera la cicatrisation.
Conseils postopératoires
Il est interdit de se brosser en vestibulaire les dents concernées, ni de
croquer sur la zone opérée pendant au moins 15jours. Il est
recommandé de mettre de la glace le plus souvent possible et ne pas
manger ni boire chaud pendant 3 jours.
Pour éviter l’effet dilution, il est déconseillé de faire des bains de
bouche. Le patient se brossera le reste de la bouche en trempant sa
brosse dans un bain de bouche à 0.12 de chlorhexidine pendant 15
jours et crachera sans rincer.
Une prescription de paracétamol à raison de 2 à 4 grammes par jour (à
la demande) pendant 3 à 6 jours est recommandée.
LS 76 – novembre 2017
51 | CHIRURGIE
Par contre si le geste est complété par un apport de tissu conjonctif il
faudra prescrire une antibiothérapie de 6 jours associée à 4 jours de
corticoïdes et gérer le prélèvement palatin.
Une pommade anesthésiante peu aussi diminuer la morbidité.
Les sports violents au minimum pendant 2 semaines seront interdits.
Suivi post-opératoire
Les suites opératoires sont très discrètes. Un hématome dans la zone
mentonnière peut apparaitre dans les jours qui suivent. (Penser à
prévenir le patient)
La dépose des points résorbables n’est pas nécessaire mais une visite
à 15 jours (Fig. 1 g) permet de contrôler le début de la cicatrisation et
de mettre un pansement chirurgical si l’attache muqueuse semble
insuffisante. Compte tenu de l’arrêt du brossage on réalisera un
nettoyage professionnel.
Si la cicatrisation est complète, la patient peut reprendre un brossage
normal avec une brosse à souple ou à brins coniques avec la technique
du rouleau.
Un détartrage à environ 2 mois post dépose des points sera
programmé.
Afin de contrôler la stabilité une visite annuelle est conseillée (Fig. 1 h).
Indications
La principale indication est la présence d’un frein large ou de brides
multiples à insertion haute provoquant une inflammation et des dépôts
de tartre par difficulté de brossage. Dans cette situation clinique un
approfondissement devra impérativement être réalisé avant tout
traitement orthodontique (fig 1), prothétique ou implantaire sous peine
de voir apparaitre une rupture d’attache occasionnant des douleurs et à
terme des récessions parodontales et compromettant l’esthétique et la
pérennité prothétique et/ou implantaire.
Pour le cas complexe de la figure 1, l’indication serait des greffes en
deux temps : tout d’abord une greffe épithélio-conjonctive pour
supprimer le frein et créer de la hauteur de vestibule avec de la gencive
attachée mais avec peu ou pas de recouvrement radiculaire. Dans un
second temps un lambeau coronaire avec apport de tissu conjonctif
serait envisagé pour recouvrir la racine. Nous constatons que
l’approfondissement tunnélisé diminue la morbidité du temps 1 et
simplifie le second en restant dans une optique de chirurgie mini-
invasive. La seconde intervention peut être différée après l’alignement
orthodontique et donner un résultat plus prédictible avec un meilleur
rendu esthétique.
De même en présence d’un vestibule peu profond (voire inexistant)
une hygiène bucco-dentaire correcte peut s’avérer impossible d’autant
plus si un traitement d’orthodontie est envisagé avec des mouvements
d’expansion vestibulaire et notamment dans les classes III
chirurgicales(6). Dans ce cas un renfort parodontal pourra être
envisagé.
Les autres indications sont à visée «réparatrices ».
En cas de récession(s) associée(s) à un frein et à un vestibule court
avec ou sans rupture d’attache l’approfondissement tunnélisé permettra
de stopper l’évolution du processus dégénératif et de recouvrir
éventuellement une récession débutante par suppression des tractions(
Fig 2 a et b).
Lors de brides cicatricielles à la suite de traumatismes alvéolaires avec
avulsion dentaires la réhabilitation prothétique ou implantaire peut
s’avérer impossible par absence de vestibule. Il en est de même pour
les suites de chirurgie tumorales. L’idéal sera d’intervenir en amont de
toute reconstruction.
Les complications infectieuses au niveau des plaques d’ostéosynthèse
en chirurgie orthognathique ou après une génioplastie forment souvent
des brides provoquant une migration apicale de la gencive marginale.
La gestion des fentes labio-palatines est longue et complexe. La
multiplication des actes chirurgicaux provoque des tractions diminuant
la mobilité labiale supérieure et l’accès au brossage difficile provoquant
une inflammation et à terme des risques de dénudations radiculaires
et /ou implantaires. (Fig 3 a)
Variantes cliniques et chirurgicales
En cas de parodonte trop fin et présentant des récessions ou avec un
défect osseux vestibulaire on pourra compléter le geste par une
apposition de greffe gingivale (conjonctive ou mixte). Lorsque les
papilles sont fines et fragiles le fait de simplement les décoller, pour
glisser le conjonctif permettra de les conserver. (Fig 3 b et c).En effet la
papille interdentaire est un élément du parodonte très fragile et
dépendant de la hauteur de l’os sous –jacent. Dans certaines situations
cliniques la résorption osseuse peut entrainer la disparition de la
papille. Quand elle est encore présente mais fragile, il est préférable
d’éviter son incision. C’est dans cette situation que la tunnélisation
optimisera la cicatrisation en la préservant.
Dans les cas de récessions multiples importantes associées à des
brides proches du collet des dents, ce premier temps permet de créer
un nouveau vestibule. Après une cicatrisation de 2 à 3 mois on réalise
un lambeau coronaire associé ou non à du tissu conjonctif et /ou du
PRP) (fig.4).
LS 76 – novembre 2017
52 | CHIRURGIE
1a 1b 1c
1d 1e 1f
1g 1h
FIGURE 1 :
a : Jeune patiente devant bénéficier d’un traitement d’orthodontie et
présentant une rupture d’attache avec une récession majeure et un frein
iatrogène.
b : Pression au fond du vestibule pour déterminer la première incision
c : incision au fond du vestibule, dissection et fenestration périostée
d : tunnélisation sous papillaire
e : sutures superficielles verticales du versant lèvre.
f : Suture horizontale périostée pour maintenir la muqueuse disséquée et
créer le néo-vestibule
g : cicatrisation à 15jours : présence d’une hauteur de vestibule et d’une
nouvelle attache coronaire compatible avec une mobilisation orthodontique.
L’éventuelle greffe sera simple et réalisée après alignement dentaire ou en
fin de traitement d’orthodontie.
h: contrôle à trois ans récession résiduelle mais muqueuse attachée ayant
stabilisé le parodonte et permettant une hygiène correct. Un lambeau
coronaire avec conjonctif enfoui serait maintenant réalisable
LS 76 – novembre 2017
53 | CHIRURGIE
FIGURE 2 :
a : Jeune patiente présentant un frein à insertion haute et des
récessions sur 31 et 41 associées à une interférence en propulsion sur
31.
b : contrôle à 3 ans post approfondissement et retouche du bord libre
de 31. Bonne stabilité du recouvrement des récessions par suppression
des facteurs étiologiques (néanmoins le parodonte est à surveiller).On
note la cicatrice blanche de la fenestration périostée.
FIGURE 3 :
a : jeune patiente présentant des séquelles de fentes labio –palatines
ayant bénéficié d’une chirurgie bimaxillaire et d’un implant en place de
22.On note l’exposition de l’implant et la fragilité des papilles en raison
d’un défect osseux vestibulaire.
b : approfondissement complété par une greffe mixte permettant la
préservation des papillles
c : cicatrisation à 15 jours. On note le recouvrement de l’implant, la
persistance des papilles et l’absence de brides
LS 76 – novembre 2017
2b
2a
3a
3b
3c
4a
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4b
4c
Figure 4 :
a : Patiente de 48 ans présentant des séquelles de fente labio palatine
avec des brides proches du sulcus et des récessions majeures et
multiples associées à des sensibilités ainsi qu’une demande esthétique.
b : cicatrisation à 3mois post approfondissement tunnélisé .Un
lambeau coronaire est maintenant réalisable grâce à la suppression
des brides.
c : cicatrisation à 6 mois. Sans l’approfondissement au préalable
l’intégration de la greffe aurait été moins bonne.
DISCUSSION
L’approfondissement tunnélisé est une technique simple, reproductible,
avec une faible morbidité post opératoire. Elle permet la prévention
d’apparition de récessions parodontales en diminuant les tractions et en
créant une profondeur de vestibule compatible avec un accès à
l’hygiène bucco-dentaire. Il est nécessaire de dépister précocement les
brides iatrogènes (notamment avant un traitement orthodontique) (7) et
dans certains cas on peut recouvrir une récession débutante et obtenir
une muqueuse attachée compatible avec une santé parodontale(8).
L’absence de gencive attachée associée à des brides cicatricielles
entrainent des douleurs et compromettent la pérennité des implants(9).
L’incision, comme le lambeau de Summer(2) repris par Tarnow(3) mais
rectiligne, sectorisée sur 3 à 4 dents permet une fermeture en première
intention ce qui réduit la morbidité postopératoire. L’absence de sutures
dans le lambeau semi-lunaire le réservait au maxillaire. La situation très
apicale de cette incision (et non sur les freins ou brides) donne une
hauteur de vestibule satisfaisante pour la stabilité des résultats .La
variante de la technique de Kazanjian (10) pour l’environnement
implantaire nécessite des incisions de décharges qui sont évitées par la
tunnélisation (4,5) sous papillaire et dans le prolongement latéral. Ceci
permettant de recouvrir des récessions débutantes, de libérer des
brides pour l’adjonction éventuelle d’un conjonctif. Pour terminer, les
sutures verticales et périostées augmentent respectivement la
profondeur du vestibule et fixent au périoste sous-jacent la muqueuse
ainsi libérée. La nouvelle attache conjonctive ainsi formée permettra
une stabilité des résultats.
Cette approfondissement peut aussi permettre, grâce au gain de
hauteur du vestibule, de réaliser dans un second temps une greffe
conjonctive enfouie par lambeau tracté coronnairement. Cette
technique remplacera la greffe épithélio-conjonctive qui, bien que
donnant un très bon renfort gingival, est inesthétique avec un taux de
recouvrement inférieur aux techniques enfouies et surtout une morbidité
palatine non négligeable malgré les meilleures précautions (plaque
palatine…) (8).
Une enquête observationnelle réalisée pour une thèse pendant 6 mois
dans le service a permis de noter que sur 31 approfondissements
tunnélisés (sans adjonction de tissu conjonctif) toutes les dents
présentant une rupture d’attache avant l’intervention en sont
dépourvues lors du contrôle à J+3mois et que 87% des dents qui
avaient des récessions avant l’intervention ont bénéficié d’un
recouvrement partiel ou total (soit 52 dents sur un total de 60 dents).
CONCLUSION
La réalisation concomitante de techniques chirurgicales traditionnelles
qui ont fait leurs preuves permet, (par un approfondissement tunnélisé,
sectorisé et suturé) de donner des résultats optimisés en termes de
gain de vestibule, de gain de muqueuse attachée et de gain
recouvrement radiculaire, ainsi qu’en termes de diminution de la
morbidité post-opératoire. Et ce, tout en étant une technique simple,
rapide, reproductible et micro-invasive, dans la lignée des progrès que
connaît le domaine de la chirurgie muco-gingivale.
LS 76 – novembre 2017
56 | CHIRURGIE
Références
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therapy. Int Dent J. 1963; 13:593
2-Summer CF. Surgical repair of recession on the maxillary cuspid.
Incisaly repositioning the gingival tissues. J.Periodontol 1969; 40:119-
121
3-Tarnow DP: Semilunar coronally repositioned flap. J.Clin.Periodontol
1986:13; 182-185.
4-Allen E.P: Use of supraperiosteal enveloppe in soft tissue grafting for
root coverage. I. Rationale and technique. Int. J. Periodont.Rest.
Dent.1994 ; 3:217-227
5-Azzi R. et Etienne D. Recouvrement radiculaire et reconstruction
papillaire par greffon conjonctif enfoui sous un lambeau vestibulaire
tunnélisé et tracté coronairement. J. Parodontol. Implantol. Orale.1998 ;
17:71-77
6-Straub b, Freidel M, Breton P: La chirurgie plastique parodontale :
Traitement d’une récession gingivale par lambeau de glissement sur
greffon conjonctif enfoui. Rev de Stomatol et Chir maxillofac 2006; 107 :
361-365
7-VanarsdallRL.Complications of orthodontic treatment. Curr Opin Dent
1991; 1:22-633.
8-Straub B, Bouletreau P, Breton P: Periodontal management in
orthognathic Surgery: Early screening of periodontal risk and its current
ma,agement for the optimisation of orthodontic and surgical treatments.
Rev Stomatol Chir maxillofac 2014 ;115 :208-218
9-Struillou X, Maujean E, Malet J, Bouchard P. Chirurgie mucogingivale
parodontale et péri-implantaire. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques
et Médicales Elsevier SAS, Paris,Odontologie), 23-445-K-10, 2002
10-Ponzoni D,Jardin EC,de Carvalho PS :Vestibuloplasty by modified
Kazanjian technique in treatment with dental implants. J Craniofac Surg
2013; 24:1373-1375.
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LS 76 – novembre 2017
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et de la maintenance parodontale et implantaire en lançant son révolutionnaire : AIRFLOW® PROPHYLAXIS MASTER.
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naturelles et implants, en offrant un niveau élevé de confort au patient ; ceci tout en réduisant considérablement le besoin de recourir à
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répondre à toutes les situations cliniques, l’AIR-FLOW
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GUIDOR bioresorbable matrix barrier : une technologie répondant au concept de régénération
GUIDOR matrix barrier est une barrière matricielle synthétique à structure multicouches spécialement conçue pour la Régénération Tissulaire et Osseuse Guidée.
Conçue selon les principes biologiques d’exclusion cellulaire pour répondre aux 5 critères1 d’une vraie membrane de régénération ad integrum2 (Intégration Tissulaire, Exclusion cellulaire, Cliniquement adaptée pour des techniques prédictibles, Maintien de l’espace de régénération, Biocompatibilité), GUIDOR matrix barrier présente une structure unique en 3D qui permet une intégration des tissus mous tout en empêchant leur invagination dans le défaut ce qui contribue à une «véritable occlusion cellulaire».3
La couche externe, faisant face aux tissus mous, laisse passer les cellules conjonctives à l’intérieur même de la membrane, permettant ainsi de coloniser rapidement l’inter-espace, de stabiliser la membrane et ainsi d’optimiser les conditions de régénération.
La couche interne faisant face aux tissus durs, retarde le passage de ces cellules conjonctives tout
en laissant passer les nutriments, procurant donc la fonction barrière.
Cette couche interne présente également des plots radiculaires qui maintiennent l’espace suffisant pour permettre la régénération du ligament parodontal et de l’os dans les cas de RTG.
Composition et fonction, une histoire de précision
GUIDOR matrix barrier, composée de polymères résorbables qui sont utilisés depuis plus de 20 ans dans l’industrie pharmaceutique et alimentaire, est constituée d’un mélange d’acide polylactique biorésorbable et d’un ester d’acide citrique. GUIDOR matrix barrier est 100% synthétique et ne contient aucune substance d’origine animale ou humaine.
La composition précise de GUIDOR matrix barrier lui confère sa malléabilité et rigidité. Se conservant au froid entre 2 et 8°C, elle doit être sortie du réfrigérateur au moins 15 minutes avant son utilisation.
A température ambiante, elle sera alors manipulable et découpable en fonction de la forme du défaut.
A température corporelle, elle devient malléable et peut s’adapter au défaut, tout en gardant une certaine rigidité de forme pour un maintien de l’espace sous-jacent.
GUIDOR matrix barrier est la 1ère membrane avec une biorésorbabilité contrôlée grâce à sa composition équilibrée. Elle est conçue pour maintenir sa fonction barrière pendant au moins 6 semaines, pendant lesquelles sa structure reste stable permettant ainsi de maintenir l’espace nécessaire à la régénération, avant de commencer ensuite à se résorber à partir de 3 mois.3
Indications
GUIDOR matrix barrier existe en 6 différentes configurations en fonction des indications soit de régénération osseuse guidée (ROG), soit de régénération tissulaire guidée (RTG).
En ROG, les configurations de GUIDOR matrix barrier servent à faciliter la régénération et l’augmentation osseuse dans les défauts à l’intérieur des contours osseux et dans ceux où une augmentation modérée du volume osseux au-delà des contours osseux est souhaitée. Un matériau de greffe osseuse pour le maintien approprié de l’espace doit être utilisé pour permettre la régénération osseuse. Dans les défauts présentant une morphologie très favorable, cela est cependant laissé au jugement du praticien.
En RTG, GUIDOR matrix barrier est indiquée pour le traitement chirurgical des défauts parodontaux, pour aider à la régénération et à l’intégration des composants du tissu parodontal. Une barre coronaire épaisse supplémentaire ainsi qu'une ligature intégrée garantissent une « véritable occlusion cellulaire »3.
1. Scantlebury T, Ambruster J, The development of Guided regeneration: making the impossible possible and the unpredictable predictable,J Evid Based Dent Pract. 2012 Sep;12(3 Suppl):101-17
2. Scantlebury T, Guided regeneration. A decade of Technology, J Perio 1993 64 1129-1137 3. Fugazzotto PJ, The role of guided tissue regenerative therapy in today’s clinical practice, J of Imp &Adv Clin Dent. Vol.3, No.1.
Dec/Jan 2011 Avant utilisation, lire attentivement le mode d’emploi CE 0197 dispositif médical de classe III non remboursé par l’Assurance Maladie Information communiquée par Sunstar Sunstar France – 55/63 rue Anatole France – 92300 Levallois-Perret Tel: 01 41 06 64 64 - Fax: 01 41 06 64 65 - [email protected] - www.guidor.com
La communication du cabinet dentaire sur le web
Dans un monde de plus en plus connecté, le réflex internet est devenu
une réalité incontournable. Le domaine de la santé ne fait pas
exception à la règle. Au moindre symptôme, l'internaute va se
renseigner … De quelle maladie souffre-t-il ? Quel praticien consulter ?
Ce professionnel de santé est-il présent sur internet ? Que l'on soit pour
ou contre, on ne peut pas nier les faits, l'information sur la santé et sur
les professionnels de santé passe désormais par internet.
Tous les acteurs du secteur depuis les chirurgiens-dentistes, en
passant par les médecins, les sages-femmes, les masseurs-
kinésithérapeutes … commencent donc à prendre en main leur
présence sur le web. Et plutôt que de subir, ils ont décidé d'agir et
d'exister sur Google, via un site internet.
Le site internet du chirurgien-dentiste…. Est-ce
légal ?
La première question qui vient à l'esprit
du praticien est évidente : est-ce légal
d'avoir un site internet? La réponse est
clairement positive. L'Ordre National
des Chirurgiens-Dentistes précise que
le praticien peut avoir son site internet.
Mais attention, ce n'est pas un chèque
en blanc ! L'Ordre a publié la Charte
ordinale applicable aux sites internet
professionnels des chirurgiens-
dentistes.
Tout praticien se doit donc de lire la
Charte disponible à l'adresse,
www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr , le
site du Conseil de l'Ordre… et de mettre
en application ce qui y est requis (même le présent article ne remplace
pas la lecture de la charte!). En cas de doute, il ne faut pas hésiter à
interroger les instances ordinales.
Le principe général de la Charte est clair : le site internet ne doit
pas être une publicité pour le praticien, mais une uniquement un
vecteur d'information.
Il convient donc de bannir la publicité dans le contenu du site. Pour
caricaturer on ne peut pas publier sur son site une phrase du type « Je
suis le meilleur chirurgien-dentiste de la ville ! ». On ne peut pas non
plus présenter de cas du type « avant-après », c'est assimilé à de la
publicité. En résumé, il convient de rester dans le factuel, et présenter
le cas échéant des explications ou des articles scientifiques
incontestables.
La publicité, on peut donc la trouver dans le contenu du site … mais on
peut aussi la trouver dans la façon de mettre en valeur le site sur les
moteurs de recherche.
A ce jour, en France, l'essentiel des recherches sur internet sont
effectuées sur Google. Pour simplifier, nous n'évoquerons que le leader
des moteurs recherche. Mais, nos remarques sont aussi valables pour
les autres moteurs tels que Bing, Yahoo,…
La façon dont un site apparaît sur une page de recherche, c'est le
référencement. Il existe deux types de référencement :
- Le référencement payant. Google place un site internet en tête des
recherches en échange d'un paiement (système d'enchère). Le résultat
proposé par Google est précédé d'un petit logo « annonce » qui montre
que c'est une publicité. Un tel référencement peut s'avérer très cher
puisque l'annonceur paie
au clic. Ce
référencement, où l'on
paie le moteur de
recherche est
formellement interdit, à
ce jour, par les Conseils
de l'Ordre des différents
professionnels de santé.
C'est de la publicité, et
c'est donc interdit.
- Le référencement
naturel (SEO, “search
engine optimization” en anglais). C'est un référencement, qui arrive
naturellement, si le site est bien conçu, et vient répondre à une
demande du public. On trouvera le site sur Google sans la mention «
annonce », donc en dessous des réponses sponsorisées. Ce
référencement naturel est autorisé par la déontologie.
Il ne sert à rien d'avoir un site internet, si on ne peut pas le trouver sur
Google, il convient donc de travailler avec un créateur de site internet
qui s'occupera donc aussi du référencement naturel. Ainsi le praticien
disposera d'un outil qui répondra aux besoins des patients.
Un site pour quoi faire ?
Précisons d'abord ce que n’est pas un site internet. Un site
internet, ce n’est pas une page facebook, un blog, ou un forum.
LS 76 – novembre 2017
62 | INTERNET
Tous les outils qui permettent une intéraction “online” sont a priori
interdits. Echanger avec des patients sur des données de santé, et
rendre ces informations publiques, c’est dangereux ! Par ailleurs, fournir
des conseils sans voir le patient…. c’est aussi dangereux.
En revanche, le site internet “vitrine” est lui autorisé. L’échange
d’informations se fait du praticien vers le patient d’aujourd’hui et de
demain.
Les patients cherchent sur internet le praticien qui pourra les traiter. Par
conséquent, sans site internet, le cabinet n'existe pas sur la toile, et
cela se ressentira tôt au tard sur le renouvellement de la patientèle.
Les patients recherchent des informations sur leur chirurgien-dentiste
comme les horaires d'ouverture, le plan d'accès, …. Sans site internet,
il faudra mobiliser du temps
pour répondre au téléphone,
pour fournir des informations
basiques, comme l'adresse,
l'accès, les horaires, …
Le site internet permet aussi
au praticien de compléter
l'information qu'il fournit au
cabinet. Ainsi, grâce à des
illustrations, des fiches, des
vidéos, le patient comprendra
mieux ce qui est proposé par
le cabinet. Là encore, le
praticien gagne du temps, et
le patient est mieux accompagné.
Comment créer son site internet ?
Le site internet n'est donc pas superflu, … c'est un outil de travail
nécessaire. Quelles sont les solutions pour les plus avantageuses
pour le cabinet qui souhaite exister sur la toile ?
La réponse n'est pas unique. Un passionné pourra investir du temps et
faire seul son site internet … cela lui demandera beaucoup de temps
pour être efficace, mais si c'est un hobby, alors le temps de ne compte
pas !
Le site peut aussi être construit avec un webmaster dédié. Le coût est
généralement élevé. Il faudra payer à la création une somme
conséquente, puis un abonnement annuel limité en général pour le nom
de domaine et l'hébergement. Pour ce type de solution, on n'a pas de
droit à l'erreur. Compte tenu de l'investissement initial, il faut être certain
d'avoir choisi le bon interlocuteur qui sera capable de réaliser un site
complet et de mettre en place le référencement naturel. Il faudra bien
préciser quels sont les coûts des modifications. Par ailleurs la durée de
vie d'un site est rarement supérieure à 24 mois… il faudra donc
renouveler le site...
Enfin, on peut choisir une offre clé en main, tout compris, sans frais
de création, par abonnement. Le montant mensuel varie entre
quelques dizaines d'euros, et plusieurs centaines. Pour ce type d'offre,
il faut se poser les bonnes questions dès le départ :
Quelle est la durée de l'engagement ? Le référencement naturel
(autorisé) est-il inclus ?
Les modifications du site
internet sont-elles incluses dans
le prix ? La résiliation est-elle
possible ?
A ce titre, un praticien m'a
raconté qu'il avait, sans le
savoir, signé pour un contrat sur
4 ans, non résiliable. Il avait
reçu « deux sympathiques
commerciaux » dans son
cabinet, et déplorait avoir signé
trop rapidement.
Le maître mot, pour le choix du prestataire est donc de comparer. De la
même façon que les patients se renseignent sur internet, ou parlent à
d'autres patients, le professionnel de santé doit chercher et comparer
sur internet. Il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès de confrères.
n
Stéphane Cohen
w ww.denti.site – info@ dent i.site
LS 76 – novembre 2017
63 | INTERNET
Communiqués de Presse & Actu
Communiqué de Presse
Mort du tiers payant généralisé : une victoire pour la CSMF
Enfin un premier acte pour retrouver la confiance des médecins
libéraux. La ministre de la santé Agnès Buzyn a annoncé dimanche 22
octobre que l'engagement du Président de la République de rendre le
tiers payant « généralisable », et non généralisé, serait tenu.
En clair, le tiers payant restera possible mais ne deviendra pas
obligatoire. Cette décision est à mettre au crédit de la CSMF qui,
résolument opposée à un tiers payant obligatoire pour tout et pour tous,
défend depuis toujours le tiers payant social pour les populations
défavorisées (CMU, ACS), et au-delà, laissé à l'appréciation du
médecin.
Le rapport de l'Igas remis à la ministre donne également raison à la
CSMF sur l’infaisabilité technique de la mise en place d’un tiers payant
généralisé. Elle n’a eu de cesse de dénoncer le casse-tête administratif
et bureaucratique engendré par un tel dispositif faisant du médecin un
contrôleur au lieu d’un soignant et qui, au final, pénaliserait le patient.
Rappelons que la CSMF a proposé, lors de la concertation sur la loi de
santé en 2015, une alternative qui a été totalement ignorée : le
paiement monétique à débit différé santé.
La CSMF se félicite de la décision du gouvernement qui rompt avec le
dogmatisme du précédent quinquennat. C’est grâce à l’opposition
ferme et déterminée de la CSMF à la politique de Marisol Touraine,
opposition qui s’est traduite par le refus du tiers payant généralisé et
par celui de signer la convention, que la voie vers un dialogue
constructif est à nouveau ouverte.
Dr Jean-Paul Ortiz – Président - [email protected]
Dominique Le Guludec proposée par l’Elysée pour la présidence
de la HAS.
Emmanuel Macron propose de nommer le Pr Dominique Le Guludec,
actuellement présidente du conseil d’administration de l’IRSN, à la
présidence du collège de la HAS. Elle succède à Agnès Buzyn,
nommée ministre des solidarités et de la santé en mai dernier.
Déserts médicaux : un comité de pilotage ministériel et 3 délégués
à l’accès aux soins pour piloter le plan.
Edouard Philippe et Agnès Buzyn ont lancé vendredi 13 octobre un
comité de pilotage ministériel et nommé 3 délégués à l’accès aux soins
pour piloter le plan afin de « renforcer l’accès territorial aux soins »
composé de 20 mesures dans 4 axes. Le comité sera composé de
représentants des professionnels de santé, de collectivités territoriales
et élus locaux ainsi que d’usagers.
De plus, « 3 délégués à l’accès aux soins » ont été désignés « pour
porter ce plan auprès de l’ensemble des acteurs concernés ». Il s’agit
de la sénatrice Elisabeth Doineau, du député et médecin urgentiste
Thomas Mesnier et de la médecin généraliste et présidente du syndicat
de jeunes médecins ReAGJIR, Sophie Augros. Ils seront chargés de
« faire remonter les expériences réussies de chaque territoire, mais
aussi d’identifier les difficultés et les freins rencontrés sur le terrain ». Ils
seront également « force de propositions auprès du comité ministériel
pour l’adaptation éventuelle du plan et de ses principales mesures ».
Activité hospitalière 2016 : la chirurgie ambulatoire porte l’activité
MCO.
L’ATIH a publié sur son site internet, la synthèse d’analyse de l’activité
hospitalière en 2016.
En 2016, 12,6 millions de patients ont été pris en charge dans plus de
3.300 établissements, dont 12 millions en MCO, soit une hausse de
1,8% par rapport à 2015. Le MCO reprèsente 18,3 millions de séjours
hospitaliers, soit 2,6% de plus que l’an dernier. Parmi l’activité MCO, la
chirurgie ambulatoire représente la moitié des 4,7 millions
d’hospitalisation en chirurgie réalisées en 2016. Elle progresse de 7,2%
en nombre de séjours. Globalement, le nombre de journées
d’hospitalisation en chirurgie baisse de 2,6%, passant de 22 millions à
21,4 millions. La chirurgie ambulatoire a progressé plus vite dans les
cliniques (+8,9% de séjours) que dans les hôpitaux publics (+6,1%) et
les établissements privés d’intérêt collectif ( +6,3%). Comme en
chirurgie, la médecine ambulatoire se développe plus vite dans le privé
lucratif (+6,6% de séjours) que dans le public (+4,2%).
Les établissements publics MCO ont réalisés 57% des séjours, les
cliniques 34% et les Espic 8%.
ATIH : Synthèse d’analyse de l’activité hospitalière en 2016
Les dépenses d’achats hospitaliers ont augmenté de 52% en 10
ans.
Les achats des établissements publics de santé constituent un enjeu
majeur, avec au total 25 Md€ de dépenses par an. Les seuls achats de
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64 | ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
matériels, biens et services (18,7 Md€, +52 % en 10 ans) représentent
leur deuxième poste de dépenses après le personnel.
La Cour constate des risques persistants en matière de régularité des
achats, une mutualisation insuffisante de cette fonction entre hôpitaux,
une estimation insuffisamment rigoureuse des économies obtenues, et
une politique d’achat des médicaments peu efficace. Elle formule 12
recommandations visant notamment à améliorer la performance des
achats dans le cadre des GHT et à repenser les modalités d’acquisition
des médicaments par les hôpitaux.
Rapport sur « les achats hospitaliers » de la Cour des comptes
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2017-10/20171012-rapport-
Achats-hospitaliers.pdf
Santé : De moins en moins de médecins généralistes en France.
Au 1er janvier 2017, 290 974 médecins sont inscrits au tableau de
l’ordre des médecins en France.
Toutefois, parmi ces médecins la
proportion des professionnels en activité
régulière recule de 10 points depuis
2007 pour atteindre 68% en 2017, soit
197 859 médecins.
Autre enseignement majeur cette année
la forte féminisation de la profession :
les femmes représentent désormais
47% des médecins en activité régulière
contre 38% en 2007. A l’image des
années précédentes, la France reste
touchée par des disparités territoriales
importantes au sein même de chacune
des régions. C’est le constat dressé par le Cnom dans une étude
publiée jeudi 12 octobre, à la veille de la présentation par le
gouvernement d’un nouveau plan de lutte contre les déserts médicaux.
Etude du Cnom
https://www.conseil-national.medecin.fr/node/2365 7
Les fédérations hospitalières plaident pour un basculement du
financement de la télémédecine dans le droit commun.
Les quatre fédérations hospitalières ( FHF, FHP, FEHAP et Unicancer) ,
la SFT et le CNOM ont appelé dans un communiqué commun diffusé le
4 octobre à réviser le décret de 2010 sur la télémédecine afin de « le
faire correspondre aux besoins actuels de la société ».
Leurs propositions sont les suivantes :
« basculer le financement de la télémédecine dans le droit commun de
la sécurité sociale ».
« identifier dans la nomenclature de l’Assurance maladie des
indicateurs qualités de la télémédecine ». Cela permettrait de tracer la
réalisation des activités de télémédecine et de fournir un moyen de
régulation du financement.
« permettre, dans le cadre réglementaire exactement défini, le
développement de plateformes de téléconseil médical personnalisé
pour améliorer l’accessibilité aux prises en charge médicales ».
réviser le cadre réglementaire » du décret de télémédecine de 2010.
D’une part, en supprimant la nécessité d’une contractualisation avec
une ARS lorsque la pratique de la télémédecine s’intègre dans le
parcours des soins coordonnés d’un patient et/ou son suivi médical par
le médecin ou l’équipe de soins qui l’a pris en charge. D’autre part, en
intégrant, dans le 5ème acte de télémédecine, le téléconseil médical
personnalisé.
Enfin, favoriser « la formation des
professionnels de santé à la santé
connectée et à la télémédecine »
Responsabilité médicale : la
sinistralité en hausse en 2016
mais le nombre de recours en
baisse.
La MACSF a présenté son rapport
d’activité 2016. Il en ressort
principalement une hausse de la
sinistralité concernant les
médecins. La MACSF couvrait, en
2016, 470 472 praticiens et personnels soignants en responsabilité
civile, hors étudiants. Soit une hausse de 3,2 % par rapport à 2015. Elle
couvrait également 168 cliniques privées, lui ayant transmis 476
sinistres. Elle compte au total 4 662 sinistres transmis par ses
sociétaires, soit 8,7% de plus qu’en 2015. En moyenne, la sinistralité
est de 0,99%, soit presque 1 sinistre par sociétaire. Les 141 425
médecins assurés à la MACSF composent près d’un tiers de ses
sociétaires (30%) mais représentent la moitié des sinistres déclarés (2
305 contre 2 091 en 2015). Le taux de sinistralité s’établit à 1,63% en
2016 chez les médecins, contre 1,49% en 2015.
En évolution pluriannuelle, le type de plaintes évolue. Si les plaintes
pénales sont stables depuis 2013 (3% de l’ensemble des plaintes), les
plaintes civiles se fixent à 23% en 2016, contre 28% en 2015. Les
saisines de commission de conciliation et d’indemnisation sont en
hausse constante depuis 2006, malgré une légère baisse relative entre
LS 76 – novembre 2017
65 | ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
2015 et 2016, de 35% à 33%.
Chirurgie ambulatoire : une disparité entre régions qui persiste
mais se réduit.
L’analyse de la proportion d’actes de chirurgie réalisés en ambulatoire
met en évidence des disparités entre régions, qui persistent mais
tendent néanmoins à se réduire, note le rapport intitulé « Chirurgie
ambulatoire générale et digestive », qui a été présenté au congrès de
l’AFC mercredi 27 septembre dernier. « Les régions les plus en retard
sont les régions rurales » mais l’augmentation y a été « plus
importante ». « Cette évolution confirme finalement le poids
relativement faible des facteurs environnementaux dans les conditions
d’éligibilité des patients : les distances plus grandes et la moindre
disponibilité d’un accompagnant dans les régions rurales ne sont
finalement plus considérées comme un vrai frein au développement de
la chirurgie ambulatoire [...]. C’est bien le triptyque acte/patient/structure
et non le seul patient qui crée les conditions d’éligibilité à la chirurgie
ambulatoire. »
Le rapport pointe aussi la disparité importante entre les secteurs public
et privé, « même s’il a tendance à s’amoindrir ». Mais il existe aussi des
disparités au sein d’un même type d’établissements, certains CHU
ayant par exemple des taux bas alors que d’autres sont plus en avance.
L’évolution est aussi différenciée selon les spécialités chirurgicales.
Parmi les 18 gestes marqueurs, en 2015, 4 gestes ont encore un taux
de réalisation en ambulatoire inférieur à 50% : la chirurgie du sein, la
chirurgie ORL, la chirurgie anale hors tumeur et la coelioscopie
gynécologique. Concernant la chirurgie générale et digestive qui est le
cœur de l’activité des membres de l’AFC, des « pratiques
différenciées » sont également pointées. Les auteurs ont classé les
actes en plusieurs catégories et estiment que 81% des actes réalisés
sont « potentiellement ambulatoires ».
La Fehap formule plusieurs propositions pour limiter le recours
excessif à l’hôpital et aux urgences.
La Fehap a formulé plusieurs propositions visant à limiter le recours
excessif à l’hôpital, notamment aux urgences, dans sa contribution à la
SNS et au PLFSS pour 2018.
Ce document, constitué de 29 fiches, rassemble une série de mesures
visant à renforcer la prévention, favoriser le premier recours, limiter le
recours inutile à l'hôpital, faciliter les sorties précoces mais sécurisées à
domicile, lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé,
renforcer la coordination des professionnels autour des usagers, y
compris et surtout pour les populations les plus fragiles et les plus
vulnérables. Tout ceci suppose la mise en place de véritables parcours
de santé et de parcours de vie, de qualité, sans rupture, garantissant à
chacun, usagers, aidants et professionnels, d’y trouver sa juste place.
Comme l’a souligné Antoine Perrin, « ces fiches n’emportent pas
l’exhaustivité des sujets, elles seront complétées progressivement ».
Dossier de presse de la Fehap
http://www.fehap.fr/upload/docs/application/pdf/2017-
10/propositions_de_la_fehap_pour_le_plfss_2018.pdf
Avis de consultant : ce qui change au 01/10/17
La convention médicale de 2016 prévoit la revalorisation de l’avis
ponctuel de consultant et la déconnection de la valeur de la
consultation C. Cinq nouveaux codes prestations sont donc créés.
De même, l’introduction du médecin traitant de l’enfant entraîne une
réécriture de l’avis ponctuel de consultant. Un avis consultant est un
avis d’expert dans le cadre du parcours de soins et le spécialiste
consulté s’engage par-là à ne pas prendre en charge ce patient sur le
plan thérapeutique. Ceci est le rôle soit du médecin traitant, soit du
médecin spécialiste correspondant du médecin traitant.
L'avis ponctuel de consultant est accessible aux spécialistes suivants :
médecins anciens internes d'un centre hospitalier régional faisant partie
d'un centre hospitalier universitaire, médecins titulaires d'un certificat
d'études spécialisées ou d'un diplôme d'études spécialisées et ayant
obtenu à ce titre la qualification de spécialiste dans la discipline où ils
sont consultés, médecins spécialistes qualifiés en médecine générale
par l'Ordre des médecins, agissant à titre de consultants, à la demande
explicite du médecin traitant.
Avis de consultant : modalités d'application
L'avis ponctuel de consultant est un avis donné par un médecin
spécialiste à la demande explicite du médecin traitant ou, par
dérogation pour le médecin spécialiste en stomatologie ou en chirurgie
orale/chirurgie maxillo-faciale, à la demande explicite du chirurgien-
dentiste.
Le médecin correspondant, sollicité pour cet avis ponctuel de
consultant, adresse au médecin traitant ou au chirurgien-dentiste ses
conclusions et propositions thérapeutiques. Il s'engage à ne pas donner
au patient de soins continus et à laisser au médecin traitant ou au
chirurgien-dentiste la charge de surveiller l'application de ses
prescriptions.
Le médecin consultant ne doit pas avoir reçu le patient dans les 4 mois
précédant l'avis ponctuel de consultant et ne doit pas le revoir dans les
4 mois suivants pour la même pathologie.
LS 76 – novembre 2017
66 | ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
Avis de consultant : cas particuliers
Avis ponctuel de consultant des chirurgiens
Les chirurgiens agissant à titre de consultant, à la demande du médecin
traitant ou d'un médecin correspondant du médecin traitant, peuvent
coter un APC, y compris quand ils pratiquent eux-mêmes l'intervention,
sous condition de l'envoi d'un compte rendu écrit au médecin traitant et
le cas échéant également au spécialiste correspondant. Cette cotation
APC s'applique aussi lorsque l'intervention chirurgicale est pratiquée en
urgence et entraîne l'hospitalisation du malade.
En savoir plus sur les modalités d’application de l’avis de consultant
http://www.csmf.org/avis-de-consultant-ce-qui-change-au-011017
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Tél. 01 44 29 01 23
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Né(e) le : ...........................................................................
à :: ....................................................................................
Année d’installation : .........................................................
Secteur conventionnel : 1 2 Non conventionné
Autre discipline ne donnant pas droit au cs :.....................
...........................................................................................
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