..

J'ai vu le[-.l;l..§. 'linois fui.r 1" Est et l'Ouest

La marmite bout et auj mrd·9hui une nouvelle fld!iJ.llie vient rani-

mer le foyer qui risque de .a faire exploser.

Ici, ~t Berlin Oues i jJ l'inqu:LèttLde règne. Ceux qui. poss edent quel-

que chose essaient de Vf ndr) .trL8J:Ile à bàs prix car ils ne Sdvent y<J.$ qtle~ sort leur réserve .Ji " destin,

C'e..;t ainsi que j'ai vu le lI'oJ,œietaire ü'un .flotel pc,rtic'llli'.r des ylus

luxueux avec purc, piscj ne .;tc. ,::.>i tué en bordure du Gruneilald, le bois

de Boulogne de Berlin Ouest demander 100. 000 Dh pour une lJropriêté qui

en val1ait bien cinq fois p .us; et le propriétaire de ke confier

Il Si j'en trouve encorE' 80. )00 DM je m'estill1erai bien heureux et par­

ti1"i::Ü illllüédiatenlent ver. ~ Hu lich ou j:l ai de la farüille. li

Telle e~t la situc~ion à Berlin Oue..it s d'un ê6tè on vend et d'un

autre on 8tock. Car on o;cai ·, t à. Berlin un nouveÔ.u blocus, il ne s:» agi t

paar s'en redre co~~te 1 ue ~~aller faire un teur du 60tè de Ille d'Eis­

werder sur l'~avel.

't ~ '1 ~".k .... ~~ . cl·, / ~ ~ , fif" t '. . l il1 Ce'L .. e ~ e p-e.ui=:ecre= cùn-<t~ ~ ""€t ~;'.e .L-e sur J.rê.t:Len a nourr~r _w, v . . El'

(;JillilJions d'habitants) de .D ~1. 15 lI!ois 0

Nais il n'y a pas que d '; li::: nourriture entreposée dans l'i1i.ill!.ense fri­

gidaire de Eiswerder, tJute~ sortes de illarchandis s y sont stock6es e~

un technicien de la tél ~vis ~on m'a dit:

IINous pourrons travaiL ~r :; 1.: .. "J' 21. lllelli e de,,;;; fi l lne8 entrelJosés Udns 1"118\'1

Au port de l'Que,:;;t. i d' Llll1:.onses t~s de charbon s' allignent le long

d fY s docks et nombrel.-.:x: sont les prom.eneurs du dimanche qui viennent sur­

veiller leurs provision; su Iput ant l e tJr volUffie Q

EERLIN oE PR~PÀrlE aU bLOCüo~

Lorsqu'on pose la question les avis sont bien entendu partagés,

la plupart des Jeunes n'y croient pas, mais il faut bien le dire envi~

ron 70 '/0 de la population j/Q..,nse que les manoeuvres de K sont desti­

nées à provoquer ce blocus tant redouté et def s1nistr~ mémoire les

berlinois se souviennent troy des amlées: .;1 él4f~

"Petit à petit, m'a dit un COIDrrlerçant, nous vendons, nous p~rtirons sous

la menace, si les américains cèdent du terrain~ C'est ce que cherchent

les russe~J

pEBLIN uN~ ILE PAriDUE

"Nous sommes COl1!lli9S sur un" ilot entouré de requin".

Les ~rlinois ont coutume de définir leur situation en Ouest.

Il faut - s'imaginer Berlin Est : une ile de 70 kilomètres d~large cOm­

prenant II quartiers ou vivent pres de 0 millions d'habitants perdus en

plein centre du secteur soviètique e

L'autre partie de la ville étant Berlin Est comprenant 8 quartier

ou vivamènt env;J..rion 1,5 million habitants. Il est impossible de savoir

aujourd'hui le nombre exact d'habitant car tous les jours de nombreux

gagnent l'Oaest, on pense que déjà le tiers de la ville a frunchi la

ligne de démarcation.

Il faut ajouter à cela l'effet psychologique démoralisateur de la garde

incessante sovietique 4ui e;;;t Llonté autour de la ville o

Le rideau de Fer est plus sévere autour ue Berlin que dans bien des pays

de l'Est tels pologne ou Hongrie.

~ divÂisions de sOldaftfs soviétiques soit pres de JOO?OOO homm S

montent sans relache une garde vigilante autour de la ville et le seùl

point que l'on puisse encore f ranchir sans trop d'inquiétude est la ligPe

de dézilarquütion qui, franchissant Ul!U!lCB la célèbre porte de Branden­

bourg sépare ~'Ouest de L'Este

aU total j 22 divisions et plus de 10200 'Sars du dernier motele se

trouvent en zone sàviétique allemande.

Un couloir de cOmlliunications routière3 fo été aménagé au Sud de la

ville Ouest; empruntant la route de Hanovre il traverse la zone Est et

franchit la ville au poste de controle de Kol Drelinde~o Bien entendu l'ibtnér~ire solidement gardé tout au long du par-

• cour a été soigneusem.ent établi pour que les rares toùristes ().ui l'em-

prunte ne pUissent rien voir ni avoir aucun moyen de comruunic~tion avec

la population de derriere le Rid~u de Fer.

Cependant certains privilégiés qui, munis de ~~sseports et visas

spéciaux ont pu franchir la ~one soviétique en direction de l'Ouest

vers Hambour~ n'ont pas été sans être surpris par le dé~oiement des

forces soviétiques rencon~es tout le long du parcours.

Certains m'ont raconté :

"A perte de vue, ce ne sont que des casernes stéréotypées ·avec gros mou­

vem<wt d'hommes et de matériel" $

Nais en aucun endroit il ne leur fut possible d'approcher ne serait

ce qu'a portée de vo1x o

Tout ce vaate ~é~ement de forces n'e~t ~as fait pour arranger les

choses; c'e~t un peu une guvrre d'usure, unJ guerre des nerfs que livren~

en ce moment les soviétiques aux berlinois de l'Ouest et à ceux de l'Est

qui n'ont pas a~pté le régimee

Il Y a une crise pu ellie It p~ychologi que à Berlin ouest.

Le moral ét ait tres bas ,.a s emaine dernière , m)ont di t des alUi s be'r -·

lin01s $ meme les chauff eur s de t axi qui sont célèbres pour leur bonne

humeur étai ent maussades et cela ont précisé mes amis c'e~t un test.

Tout le monde a eu t res peur du méworandum du b Mai ue Khrou­

chtchev à Kennedy et vit dans l'angoisse qU'un traité de paix soit

signé avec l'Allemagne de l 'Est.

C'est l'épée de Damoclès des Russes suspend~e au dess~s de Berlin.

En effet, s1 un traité de ya1x était signé ~ ntre le~ Russes et

l'Allemagn~ de l'Est la paix internalionale se trouverait gravement

menacée les occidentaux se trouvant placés devant des actions de la

République démocratique allemande qui briser ai t bI'uta.ll&~le1.Tt le régiliJ.e

instauré par les accords quadripar tite de lB45 ~

Ces accords reconnaissant le ' droit d'accés de Berlin aux occiden-1

taux, 11 faudrait que ces derni ers revo~' nt ce probl ème en ua da nou-1

velles négociations avec les Russes.

Mais les occidentaux se refusent à de telles négociations qui

seraient un reconnaissance de l'Alleruagne de L'Sst o

On passe le terups comme l'on pe ut à Berlin sur lê~ lacs, au bois

du Grunewald ou sur le Kurfurstenstrasse(le~ chan~s Elyaées) en atten-

au <)2éme congrés üu parti co~uniste ~ui doit dant le discour de M. K. N

se dérouler vers l~ mi- ooLobr e. ,

Ici, on ~ense fermement que la crise de Berlin pourra etre ne-

gociée en automne 1961 après Je dlscour de M. OK. qui, à cette occasion

doit réserver sa dêcision.

Bf:.t{LIN OUEJT BErlLIN EdÏ'

Tous ces problèmes n' emP;;-~nanJpas les berli nou de sort ir et de vivre

normalement. t· Je parle ici bien en~ ndü ~e ~rlin ouust, immense ville riche 7

vivante avec sa grande ctrt ère de la Kurfurstenstrasse comparable par son .-étendue ret la ricHesse de &es magasins à nos ch~ps Elysées,

Elle e;;t au centre de la ville de l'01~e.;t .et si nous la ccbnti­

nuons pendant encore quatre à cinq kilomètres, nous arrivons à la cé_

lèbre porte de bralndenbourg limite de la zone soviétique, le quartier

désertique de Berlin Est o

Je pense que l'on peut à la ri feur cOlliparer Berlin à hoscou p mais

en aucun cas o~ ne peut le faire entre Berlin Ouest et Berlin Est.

Je crois qU'il n'existe nulle part aU monde une ville plus seche,

plus triste aveé dt---s gens qui ont l'air tellement affligés qu'il

font pitié que Berlin Este

On a l'impression que les gr~nds magasins construits par les russe~

ils n'ont presque construit que des wagasins ; ont pous~ é sur une terre

st érile et les, nombreux amas de décombr~1 de part et d'autre ne sont

pas fait! pour mettre une note de gaité dans ce sinistre décor •

D'un coté comme de l'autre il y a une avenue centrale qùi est

l'artere essenti.elle de la ville.

A l'ouest c'est la Kurfurstenstrasse longue de cinq à six kilo- > ,-"

mètres avec ses magasins où l'on trouve de tout i ses cafés, ses restaupe

rents toujours pleins et surtout la nuit, son extraordinaire illuwinatio~

qui la fait comparer à Br~adway.

Tout cela inondé d'une foule grouillhnte,9a'V .de de vive, qui pro­

duit achete, aa au cinélllêi. au théatr~ au concert et peut s'offrir une t4} d)

fois par semaine l'un des meilleurs restaurants l e AM ZOO ou le diner/ en--

viron 16 DMo

~. L'Est l'avenue comparable qui se trouve d'ailleurs d~ns le pro­

longement de la première e~t la Stalin Allee, ancienne Frankfurter Alleen•

Tout au long ce ne sont que ôatiments § Ua'nes réservés aux

admj.n1stre.tion) pell de magasins dans lesquels il n'y a rien ou de si mau_

vaise qualité que les berlinois de l'Est prétèrents se procurer COmILLe il!'

le peuve9t des marohandises à l'Ouest.

De temps à autre un grand batiment blanc se dresse comme un domino

constrastant étrangement avec le style prussien de ses voisins; sur

. son fronton deux letres HO .qui sign1fi~~ndelsorganisat10n (organisa­

tion COllllullne) qui m'aVj)rend que c'e~t un magasin d'E*at.

Bien entendu les ména~ères désertents ces f8.llleux HO où il n'y a

pas grand chose et où tout est1~her qu~ailleur : si vous avez Id chance

d'en trouver la livr~ de ~RX.KXX beur~y coute quelque chose co~e cinq

DJ..! ce qu i fait un peu plus de cinq oents anciens t'lianes chez nous 0 La. /'

paire de bas nylon y cœute 12 dMo

Les ménagères ont plus souvent coutume de dire à titre d6 boutade :

noUS allons faire nus courses dans les HO âu 'Wedüingo

Le Wedding est un quartier très commerçant de Be:i.'lin OUt::st limi­

trophe de la zone Est o

Le franchissement de la zone à l$intérieur de Berlin se faisant

sans trop de d1fficult~s j'ai ainsi vu une femme venir de l'Est dans un

magasin de l'ouest pour Y acheter une paire de cha:s.u~e manière à

JI C~"Yl'tw:: <:. -V ojw ~ \t ~ .~ .~ tA: , ' /YI. C ~ ~iy 1·/!l').1! '"~.:, ~ fr-

-7-

o Q •

ce qu'elle puisse les passer en deux fois plus aisément sans se faire

rsemarquer.

ceci est un exemple qui doit illustrer le ré31me socialiste vu par ~

le kremlin imposé aux occidentaux.

c'est ainsi )

dans toute la zone Est en dehors de Berlin. Il y a trèb

peu de professions libérales et de commerçants, tOut âppartient à l'Eta~

Les f~es ont été nationalisées et les paysans travaillent pour l'Etat

de 8 heUres à 6 heures du soir sans se soucier des culturta du temps et

s1 la récolte sera bonne o

Il faut dire ~ aussi qu'il ne gagn6 qu'à peina l'équ1-

valant de 45 NFs par mois et que le reste de son temps samedi et dimanchE.

compris est réservé à l'entrainement militair-W-pour les mois de ::>5 ans;>

la vie politique (les groupes de bataille)la préparat10n du kolkhoseet

le cas éohéant "un coup de main" sur un groupe d'haÏ/)ita:hions }turbain.

Comma Ôl'l s ·-en !"ènd compte éda vis du Gitoy:en de l"Est ~st bien l"enl-

plie il lui reste peu ou pas de 'temps à. ccms&crer & sa famille.

Le pl"obl~e paysan e.st ·L:::'~S il:lportant 1311 Allem.agne de l -'Est car 11

na restG prosque plu~ p~l'scnne pouX' travailler le. terre.

Url pUweal'l gagnt~ :3eft unité par jour sur cettt!! somme il duit ll:l.lser

une unlt:z,oW' le k"lkl""e. Mme ullite vel.allt un Mark)

Si Jo:t est r~strGint en Allemugne de l'~3t alors que l'on n'y

trouv~ p~~ de beurTe pas de pommes ue tsrr-e pa5 Q~ail eto. et ~ue lea

qU~l.l:8S soiGnt 1l'rte:'-"Ir4inablesdans les magasins, une felaille m'a dit a.voir

une feis att0ndu ~i;;;; heu1'es pcu:r avoir trbia bana.:ne.\:i il. 1. 1 5C Nli's la pièce;

i ' ,,. a de:5: &nana.s et ... il pap:.;' ika qui vienu&i!':!t de CiJln.~ il titre

Il €ls t vrai. que l' ..:llle ttl 'gn -&cle l' Est à donné dix millions de doJ.J. r:.rs

~ 0" \"a pour son .... .. ~ '!I n ri .-:\ ,... ori'YlO Cfo o·,·n ~ ·.~;· ~ .. .. ,"' • .. ,y .... o:.:. ~ ..... v _ "' .... .. ..... .... ... ........ ~ ..... .

l:1j.er.. entendu som~ t cm.!l rêgime et dans tùut:e sociêté il y a d€ s

mécont.ent s .~ maLs 1 cm il ne' le neml,le pas <. I l sm::bJ..e !-1j!!l.plE'n;,el.~t q~EI

le méconteIrent ~li .fa,it plaoe non pas à 1,E~ baJ..fIO ma;1,EI ÈI~ 11 J..t!dii'férerH:!s

ce qui est pj..:r.e "

fU pour certains les régj"llles SOCj.&l~.stè issu dtil MosC<JU a ,:lu lxm

je ne vO\ldra1s lc1. qUè.-- citer le petit exemple de cèt eruplyê, chef

du personnel aU>:i u.e1.n~,s Zeifls~ à. Iéna .. #~

l .... 1 ...... t ~ i d t h t j ct f' T " le • ..mafl!H!': emo •. gn.a.ge e ce ozr.me es . d .. gne El Cl. c' .1..1. 6,. q'u~rllil,.nt.(~

oillq ans et ;1.1. y a vingt clnq ·!:'.IIS qu' 1.1 est eiJtJ:,loyé aux usines Zeiss 1

où. :1..1. était. il. y a encore un ~n chef du .P rsonne.l Q

cet hO]ll.me m'a. d1.t :

travail:' de l :'u.s :1l1S "

Sur les sG..?t tr0113 res.'':\!"Si1l1~lai 'Ïi n.'~ fi. de.s aventu:riers et je peuse qu.9 il i~;'~ .

étaient. .1.a:!. :; a ::ï'C~ qu" i13 aVHi~nt ~fairl.3l qusly,ue mauvais coups de 1'* au'

me s embla tt. être

Grand travailleur~ un so ir qu'il quittait son bureau il fut con-

tacté par un ~-es organes du pCirti qui luJ. l J. t. .. :iv<Jl.r qu .'l l..l y él.vé.l.i t dau ...

la nui t lm r6\mù~n ci 'un groupe de bé4taj.J.le r. tcul)ou.rs const'ltué par d$s

rtvf.)l<tJI!n.tEl.~,l'ElSrf &t CL\lS 1."00 sel'?stt. h~t;reux de le reçevo1r. ·

Cet homme ne réDondit pas à l.'invitation ~uss1 bien présentée fut

tait, l'lt1li '::h~~· d\;1 I.l ~rf;onnel mais c\avl·~.1t, s aO CG1Ap.:H:' è.~s t N'ts 1'<,1 ~ tiques

(h.:: l"~si~~~ Irt' C4:f.nsi de suite, II desceilô.1:t en gl~~de et àe ~9:ra.it r~trou~

va OOIr~e Sj.!!L}l.1r.:J t'~'~V:.rl el' ei è. l j 4roQ.~'h.e clt':ii va.c'&.nctils ~,.l n' $.,ri t profité dé

L!JSl V:.y~'I\mJ de liS, Sax,i9! du BrandenbQttrg.~ de la Thuringe, des rives

o.{j l' F.lb!1 .Jpnt. certa1.namept le~ ~l'U;s :tüû.J.hsu:raux du bloc ~H),,~.étiqu·e.,

IJ..s o::l'b I~·r., é forcé,! d<... s' 1ntégece tfvolonte.i;eelIient If à la IJPG(les COOpE

J~ p~U'1~ !iue:lqu~f9 f'.!'1~:s:ùo~-tnt~on';l l'.lO<i~J.J.nfl:) J.es LPG sont. dirigées })-ar

.d{~iS fc:.r.Hrhicn:.t~.ir~.'a ir.lr.f'-l'lf;bles c Le;: paysans '\"oiè r.lt tOli".ber leurs Ch(li~PS et\.

..,~. ~ l'i;nl''r.~r'''-· n·'"""' ..... °1.1 .: .... .0 .r ~!;" . h ''''' ;;·~Jt: •• ~.: . ! ".t. ..1,,::. ,;.> •• \, "." ~

ta '}:\.~4 !i~ l.~:.. v::· (~t Si';!: .. s(:·:n~·· ~:\.tUIaters F(~ti,.!· ;'t~ !.)(;YM''i.l ~~nri:!·.viduel

q\:,j. !~. st '\1':. t;.~ t~\r1h~~:ii!l't ~ '1 H}. ;:;\.;: Ife:~I::.~ r;;.1J. .L..:">G ~

-}.G·· III

C'est par lb. m~.i1le contrainte que l'Etat v'ient à bout des artisans

encore indépe~dantso .

Il pr)ul"rait déc!'étel" = A pal·tlr d'aujoul'd. 1 hl.4"i il n'y B plus d!al:!­

t1s.ans,plus de profess~.ons l.ibérales, ;plus (le paysél.n,q :ind.ép..!Ll'ld; ... nt~, t.c',~t

est n'ltj,;;)l)R.J.1sé) peU130!l!l9 n'aura.it la forc e de 'd'y ujJ})oser.

:Se ~(l ',lV~!l:tr C~è la rs6i!olut~ion Hongroise est encore tro~ fra,!s ét1.1Ji'.

~Sl)riys, Chl~.~un dit t if A 'l'r.oi ben un nOt::'V'~au Blldapest ?"

To:t", la p'-.1.1tH~à.nCe l.'O)..lgs est ~Ql'&s&ntes' ce compte "p~ur e.ll~ ce n'e.;t

l' exprCJprL~l tion G'.e son'G J.Q.:3 hOmza6S ..

Xl t .. " ',ç, 04' , • y a. , J.'I,)~:3 ~) .,~~.p ,'J. a~ J.'!h: '..lg ... es a. Der'lin Ouest. : Max1ellfeld, Gi~$sen èt uelzen• C'est ex, CEl.lhpS ct l-lal'éenfeld que j'ai rEmC':ontré a.~ Je·une cou.pl~ it 1."~-

mouvante histoire.

Ce sont de..ux .jeunes "1ancés, luit un ouv:-:-ier H:?~Gia..11sé !;1'ur .~-.a.cli:lr.!:)

elelltronique.'3 s' ap~el1e B.elluut. FJ~e,. co .i.ffeuse dans un lI..I.I.igasi 11 natitm.a-

11sé s'appelle Isolde .

Chose ét:rsnê,f?i' 11.tJ ont tous les dei..fK ~~l ar.s ~ il~J sont nés .1u.:1t .~ au cL

moment de cette guerre qu'ils n'ont pas .lconnue tjjais q1li. ),,~;:;J r~~lèné :-l.~k·

jO:1rd 'hui dans c·s camp de réfugies avec pour tout bagage un petit !ac

à prov1si.:)ns -o _

~"J: ,{fox au. "J. ont l'l'OrU é" ,le l a pé!:iode rte. vac,,""',S !l<"'-'"

tu'.:r Dresd~~ à sn\r:lrion 250 Kilomètres d' 3 ~3erlino

-11-

tl .. \.~ ;ou:.. .. ;J. po~:r t;'ç; .pci~ ~t.&:·G ta.Qv14~ë~ û~ dt;.::iel't ê,rla .HélJub11que lors

des ~('· nt..re,l~.::g ~"i. :.J~mt:1.tâ h·ib1tue~~ Ôê.Ifd 18:1 t·.t·~,.i.n~ ~'Jl.J.r :Bez'lin, ils ~

·.(,··· ... t . J"'" ~ .... .: .. ",. :.,U J..W~" "" ... .., ;;.;.:ns 'i:,,!:!'&aS~~. 115 ~ta:.&.ellt 'Un pÔ'l,;l.t gro\:ope~ ~1H l.ls ont

j d.-;; r~".i;.il~t,:;:r.i~ lA!:: i:":n't~ln ~:~î..!.rt €:rA:::e 1~z1 depar'Î"..!l ..

1 .~ •. '~ <. ", '1 ,' . .... ,," c" .... ~ ... _ ... ~.,.,. ~.""t. ,. ... Q

de la :E'1l.t.'l1.11a C~fr~l<"D~ ~a::'içl' ..

l~êD.\(:r 11:;::' l.H:lbitU.l'ltH :lp's :t."égi!ma fl"olltalierp':~j prciferent .tI le pluu !!{H!"'

geE,Tlt, c.:..:: P,,·t!..:kOl~~ cnt (; ~"· : .. itié en :8&;; ..)

---la, l1Ç,:,: / (l.c. ;~.~,~.:J~rd,lor, /Sn "i"~' ('J~"'~'~I'j.(\tr l,id:, IJC17,t fc.rtifièa sur 1500

•• , 1 )" '; "i.... , ......

~ : ",..., , • . ; .... . . ,. Il''- ~ . .L.. ~... l'.4 ":'" tl ' ~ -. .1. ....... . .

~l~1ii:..l~J~ à Rel~ut 1~3 .i."uisons de SOll dépèl.L't il ~e

!';;.j';J.;" J lè ~éiS:unS .<!a.Io' t(;i, ou .Hi m~tiF.' dt~ iA'Ut lÈ:l

Je.- " t "lIiL ' ., 1 .,. . '" c ... ~ ' . ~ ~ .~ ., :, ., ",' v"~"'. :>"'_' :. v',;_" Ct , :" •• ,' .~.:,,, '1,-:- . i ::.._" '':; 'L!. -.. ' i' :"" " 'n:lFle ~J.e '-i,; iJ (fol. 1 ~:.; . ~ ... !:A ';, • .L. OJ _ .. , - .... v - W ---- '" li - - -" .. ............ .....

·t 1 .~'l:J t" c.i.dx.·j.~ .. .,;-e tta '. 111ài.:.' J ·~~~u ·t:i

l'é"uIJ':'O!l~ d.8:J u.l lifèa.s frop'.üair~ s.

Les swnedis et ~es ii~~nche~ je travai~~a1~ aU kokhose car

un nou'V۟le 10:. nou cr'lige au travail ci?' la terre.

Ces samedis et diII' :l.nches ne sont pas payés .

- no16J' OU1, l1/ " 1 Isolde et moq~cun . un petit logement . fI

Ici~ le regard du jeune hOlam~ s'évade et se ~erd d~ns le

J.ointaino Il revoit tous ses objets familiers qu'il~ ne retl'ouverra p[l'J- '1"

jamais 0 Il ont tout quitt~ne nouvelle vie à l'Ouest là où tout est n

nouveau

Et le jeune homme continue tandis que sa compagne a pris S~

figure dans ses mains pour ne pas,entendre. -- . ?

uNos meubles seront vendus et notre logeIû.ents sera lui aussi (vendlf '--_,,/ ,-:1

ou confi' à un fonctionnaires."

Mais ici, malgré l'inconfort du camp ils se sentent libre.

J'ai offert une Gauloise à Helmut, il a tir' avidement sur sa cigarett

et m'a dit a~c un maigre sourire:

"C'est ma premiere d'hommes librel////"

000

Eux auss:l, sont venus grossir le flot inintel'rompu des il"oi!j

milJ.ions de r'fugiés qui depuis t.ne seIllaine s'accro1t, sans ce::H.;e~

Gertains jours~ .500 refugies arrivent à Marienfeld et l:ün

peut dire qu'en moyenne le camp re~oit envir1vn 700 réfugies par jour .

,.... Là ils vont attendre ~~4s5,. jours peut~etre dans ce carup de trans

. /

s1t qu'un avion 11 l'avion de la liberté Jo les wn.ene vers colognej

Frankfort, Munich, ou bien vers les Etas Unis ou l'Ameriqùe ua SUQo

Toutes les compagnies d'aviation du monde occident~l rés~vent ~, ,~U:al"~Q~~"!i1f(fê-"Te-ge~~~nn C61.''-:

- 0-

eGO

mais ceci ne pose pas de véritable problane C8.r il e",t relativelùent

facilE.1 da fraIlchir la por·tE de Brèmdenbourg qui sépare l~s del.lx !:iecto. ù.

tEmI'S.

Il est b.eé:!.tH..!ou}. :plus difficile de frGl.rlchi,r lb. fronti ere vel'te

avec ses barbelé~ et ses miradores qù.i separe 1e$ daRXÀ secteur

Est du rest~ d~ la ville ',".

p(llJ.l'tant j<n:um~ll()rrLI nt E'!mTirion4 . 000 pel"!;IOnl'1e~l L1'OHvent J.(l

?

moy'en dEI fra.nehir la terri"!.:.lle "frc·nti ère-U.. verte" qui n'e.;t ni '.lJ1'ù.s ni

I.Qoin~ que le ri.deau Ciê J:. .... c r COIÏLlil0 ,1 e J. J' di dej a d.i t beé:l.ucoup !>lus

terrible q~ dans c e.rtm.:ins pays tels la Pologne et la Hongrie o ,

J .e me suis :: emanl1. E~ Gomment d.es gens Clue l·t on af)pelle d.es

l'é-f1.lgi6s ct l'Est fais e. · enl, pour gagner ]., Ouest. "J')' a~. Questionné dans :

les (:f'..ll1pS ton m'a donné ~/! s fl t.uyaux ll et apr ès en é.VO~.r essé'·::t{; plus i eu l!f

, ~ 4 "t·· d' ff' t et o." .. ' n' J,. S p"!><'! ""'" C11',,., la j j ' ail'ellSS,L i1pr~$ "rc::J.~J JO.œs e._or s y '';' U.LJ ,chH7e .... ~ .... ~ . i-'

zone limitrophe à en trouvar un de bon~

pottl' moi l.e pro::s1 r::nl,e était d,éja un peu. ~)1111:) (.;()iAlyliqué C!aI' il vil

Jjl{~ fallait cl'n'bQrL1 en.t.I' ~~r à l'Eat pour pouvoir en sortlr "

. ::ft.rENT Jg dur" e N'hΠXl ~ ,i tA J ONE- t:b~: -

Contrairelùent à ce '~ile 1 ' C i \ peu.t croix l'o~;érc.J,tion n,e s'e . ..it p-.l.S dt:J-,

roulé de nuit. Non j je sui., pa~ti en plein jour Q COl1ilu.e un voyageur

normal, EVE!C un fi18t il pr,)vision et une d.iza.ine .. e DO!i.'.luG':> de terrè . . è.edans (-(.ous l e,s gens c~u.l J.gagnent l' .E;,st ont ùn filet à provision

avec qL',slq1.1es pomù.·.es de te x' rs) j'ai (:.:u.i t t.é IL~on hôtel d la !'u.rfurst.eYi­

strasu€i s l~ 8 b . .'s1..':r,=S' Je me suis rendu à. la gare centrale de P.erlin Qu,#,.J:

1 P., BHF ZOO Ott j' 2.i yris pou.r 50 Pfs ~o1 t cinq nouveaux frCincs un ti-

ck€:t pour Staaken Qui e s t à l'extrême centre C· i;tSst a.a Eerlin à la 11-

ds.nt,à leur trav-ailj> pr e sque pas d.e j eun.es

Des ouvr1.ers ~ d? petl t s emplo~;és avec das habit s fatigués; quelques

IIi.l é!.i,agèref~ qui d.e~ c ,=nd ·sn d.e s r atj.on! en station!'

Beauooup de journaux dé'Jlpliés '; des titres Bizeete surt out et aussi B€ , .

lino On pa.rl.e peu dans l es t r a i17.s du. IrLat in et les a,11 em.ands parlult

en. général a;Hlaz peu ~nt X'e eux dans l es transports en commun o

.A côté d. è -m.ci se t.rouve l.J.ne j eune fil ltL--,jl blond.e t la fa.ce poupine el1"2

E'st ,assez jolis ..

Je la.isse volQnta i-remsr.-. , gl l. s <:l er m.o n j ournal à ses pied.s et je ba~,arde

avec ell\? F~l.e m' e xpliqt',e ou elle t ravaille dans un garage à Span-

da.1l iJÙ elle s'occupe· de, la comptabilité avec aucun espoi r sur une ~eflt~rencontre ~

~~U.L_--

d m.ai n une feIll!I)e d ; jà vieille qui nous observe $ je n'ar-En face e 1

donn ~r d ~age l) eùt~etre parce qu'elle est tres bien ha-rivs pas à lui t

bill ée avec de très vie~ h ~bj ts qui ne trompent pas; à côte d'elle.

l i de légumes et je suis ~ûr sur ' la ba.nquette un sac à p- ovl:üons pen .

qu'elle se rend en Este

une demi heure apres ma jolie voi sir·e nous (, 'litte à Spandau.

Alors là nous traversons une espèce je no m~ as lan~ inondé d~

chantiers de toutes sortes ~ tas de cnarbon~ de sable, de brique5 d e­

tuiles se succèdent ininterrompu . A n~f heures j'arrive à Spandau

c'e~t la limite du secteur 9uest Q

Une petite gare de province avec un seul employé Q

Quelques personnes qui descendLnt mais tres peu$ une dizaine en tout . 1

tout~avec leur éternel sac à provision et avec le~ mien je pense que

je n~ fais pas trop mauvaise figure"

Je les suis, lentement COmIlle un vieil habitué du traj et .

Je monte une trentaine d~ marches qui m' aruenent sur une route que je

sens séserte et elle l'este

Un pont la coupe et ce pont est lui même divisé en deuÀ dans le sens

de la longueur~l'Est et l'Ouest e chaque côté délimités Var une bornt

il e~est de même pour la route q i prolonge le pont de part ~tt~ d'autre, aussi délimitée dans le sens de sa longuer par une borne

de bêton d'un mêtre de haut flanquée là tous les cents metres en­

virion. Cette route est ininter r ompue elle fait le tour ~ Berlin

avec un rayon d'une bonne trentciine de kilomètres 9

Sur le pont je passe d~ant le poste de gar~ allemand, deux sol­

dats sont là qui plaisantent s ans se soucier ~s passants.

Les gens qui me précédent traversent le pont, passant de l'autre

côte des bornes~ avec leurs sacs à provisions, ils sont en zone Est~

Ils descende nt quelques marche et tombent de l'autre côté sur une

gare semblable à celle que je viens de quitter Q Mais ici, le spec­

~§le est différent, c'est la zone russe. Je vois les casquettes ve~

· ,

v

deux soldats russes qui montent la gare ~ls demè:. ·ldent les papiers

d es gens .9 folhillent les sacs .» je Iù' ap,1Jroche res t ant toujours sur la

moitié de cette route qui appartient encore à l'ouest et je ~ois mainte~

D8nt leurs fusils sur le ventve; ils semblent plaisanter enLre eux comme ·

~ taisaient tout à l'heure les deux soldats allemands o

L'un d'eux rentre dans le poste puis il revient avec une bou~ille, tous

les d~ux boivent au goulot~ puis ils se retournent vers la route ou je

suis, sur leur poitrine pend une paire de jummelles o

J~ me r~ cule car je ne ti~ns pas à me faire remarquer, je suis en

zone ouest, il est vrai, mais j'ai bien l' \L-ntention de pas::»er de l'autrt.

eSté et je n'ai pas de visa, il n'est pas question pour moi de prendre

1 t train et de passer par ce poste, russ.e. JQ

Il Y a quelques maisons de part et d'autrè~la route que je longue touj~~>

eSté ou~st.

J'~i l'mmpression de mt trouver à la f in d'un petit village de pro­

vince et d'être tout seul dans cette ruen

Je marche pendant encore un bon quart d'heure en zone ouest~ sur ma

gauche, les champs de l'Allemagne Fédér ale sont cultivés avec des gens ./' ch

qui travatllent dedans . Sur ma droite , la ~one ~~t avec hautes herbes

que je distingue à traveES la fronti èr~ de · bar~elés. ~

Il m'est impossible m~me un saut rapide à travers la route de me trou-

ver de l'autre caté~

J' arri ve enfin ,ll vers dix heures aux derniere~ 1J1aisons de lé1 route ,

ap!' as ce son'~ dt-'s chl:Wlps à p 8-rte de vue.

côté QUt;;st ou je ~e trouve toujours, c'est n bistrot .. En face c'e~t tm

L,) une ~cste en zone Est.

'I an.:iis cfue je bois un bi èra-.-, je' vois des ge;~s sortir de cet te 'l3oste et

franchir la zone d~s barbelés dans un endro i t spéc1al9l1.Lent amenagé à cet

exret.

Je ,pepse que c'est la seule ~orte que l'on peut trouverp dan~ l~ ligne

pea~anv des k110mètres a Je ne vois pas de uaxde èè j'attends un mo­

ment c~r peut-~tre un soldat russe est-il caché.

une demi heuré après je franchis moi aussi les barbelés et je pense

quJla""ec mor! sac de pommes de terre mon allure ne parait pas suspecte.

COll.:Ill un ,,~lga.ire olient je rentre daü.s la poste et me dirige vers un

des §l't.UQhsts pour Y achetévdes timbres, mais tout à coup Je me souvi­

ens que je n'ai pas un seul mark d'Est, cette faute a failli m'être

fat .Ri·g • •

E1co.flsultant un annuaire je vois à travers la glace un ja.rdin èt un

petit beis qui jou.A:te la poste.

J"~ me l· ",-tCUl'l~t~, il y fi trois ou quatre clients et derJ.'iére les gu1-

chot.~. d.~u:.~ femmes et un hommes CI Personne ne semble se soucier de moi, ..

J ;e sors rloFmalement,9 mais au lieu de me diriger vers les barbelés s

je f€L1,s If:l tôur de ' la post et entre dans le petit jardin, immèdiate­

ment je suis dans le bois et en pleine zone Est~ tout l'opération

n'a pilS duré plus de dix minutes"

A la sortie du bois, je suis surpris dé trouver des habitations, je

prends un chemin d~ traverse qui les longe. Au milieu d~un pe71t ,~ 1 JvY\..lI ~

jardin un homme construit sa maisonç Au loin les bâtiments q~1.~t9~

bef)t -t ... .;~

.';J .j ' ...

qui semble extrêmement moderne, llUiil:l à côte d'aut -,:-es bâtiment~ ':lUi eux

toœbent en ruine.

Je ne rencontr~,. personne sur mon chemi n et dans l.es ChéilIlPS q.ui sont pre.s-. ~

que tous vnf riches il y a tres peu d'ouvriers agrico~so

o. ntends un bruit de.., moteur.l un tracte"l1r arrive J il e.jt énorme et noi f'

ors que che~ nous ils sont uniforlliéul~nt rougés ~ L'homme qùi le condui~

ne 8~mble pas Dlalheureux, il sourit et me souhaite le bonjour au pas­

sage ..

J'~1. l'1L'1:i>reSl.J1olJq'ue sur se côté ci du glObe quelque cataclysme en a

chaas~ toute vie humaine et à part le bruit de tracteur de toute à

l'b3ura on n'~nltend rien même pas les ois9éiux.

,e .r~Dd silence est un peu angois~ant; mais il parâit qU'il y ~ un peu

plu~ loin d'immenses u3ines qui emploient 80 pour cent de la population /'

que l'on a obligée il y a quelqu~ temps à deserter les champs car lês

us!nBs ne pouv'aient fairs face aux exigences du plan de 7 ans prévu par

l'Etat.

Je vj.1e ll'Wn sac de. pommes de terre dê:ins l ~herbe.

Deu~ heures après le regagne la poste par le mêtme chemin ~ . $ette fois . j,l Y il beaucoup plUS d'animation et lorsque je sors à mon tour, je ne SW4

pas tout seul, d.'l a.utres ont. commm moi 'LUi petmt S{;!c ~.in p·::':.'1 plu$~ pl,ein " .

et se dirigent vers la gdre, je traverse la rue vers l'Ouest, pusse à ca~ de la borne qui délilnj .. te les detlx zones jr COIDlne t.·:m.s ces g:ans je suis un

réfugié, pe rsonne ue ru' a rien demandé et s1. ~1'G. VOlù.ais ,je pourrais alle'2,

dir~ctement au camp de Marienfeld je serôis sûr d ' y retrouver les v1sag~

q"i vi· aMant d& .ro.onter a~reo .moi d.ans le petit train de la de ces gens ... •

liberté à la gare de staakeno