j'accuse l a grange d'avoir tuÉ l'agri culteur

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J'ACCUSE LA GRANGE D'AVOIR TUÉ L'AGRI- CULTEUR... OPhélie Le Parquer DSAA 2

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Page 1: J'ACCUSE L A GRANGE D'AVOIR TUÉ L'AGRI CULTEUR

J ' A C C U S E L A

G R A N G E D ' A V O I R

T U É L ' A G R I -

C U L T E U R . . .

O P h é l i e L e P a r q u e r

D S A A 2

Page 2: J'ACCUSE L A GRANGE D'AVOIR TUÉ L'AGRI CULTEUR

S O M M A I R E

2 . P R O F I L A G E D E S A C C U S É S E T

P R É S E N T A T I O N D E S A R M E S .

3 . LA BELLE PE-T ITE MAISON

DANS LA PRAIRIE .

I N T R O D U C T I O N

V E R D I C T F I N A L

Savons-nous qui est le coupable ? Au Cluedo, les personnages, les armes et les pièces sont identiques entre chaque partie. Seule l'usage que l'on fait de chaque élément est différente. Le corps de ferme peut être vu un peu de la même manière : les cartes (ici les bâtiments) n'ont pas changé depuis quelques siècles, mais leur utilisation a été modifiée et continue de l'être. En effet, changés, échangés, cassés, remodelés, restaurés, ces bâtiments ont subi et vécus selon les utilisateurs. On pourrait uniquement parler des agriculteurs puisque cette série de de bâtisses et née de l'activité agricole, cependant le mot utilisateur ici est assez consciencieux. Effectivement, avec de nombreux phénomènes et évènements de société, l'exode rural s'est transformé en exode urbain et s'est largement ampli-fié avec l'entrée dans nos vies de la COVID-19. Par extension l'engouement pour la campagne signifie que les espaces de vies, du plus ou moins agricole sont devenus des centres d'intérêts spéciaux, désirés par les résidents en ville. Puisque la campagne connue pour être déserte, fait son grand retour sur scène, peut-on encore associer ferme et corps de ferme si des usagers non agricoles occupent les lieux ? Et que devient l'agriculture finalement, si tous les bâtiments prévus à cet effet disparaissent et que l'agriculture, tellement idéalisée essaie de rentrer dans ces critères imaginaires ?

I N T R O D U C T I O N

* Campagne et campagne

* Cereal Killer : L'agricul-ture déportée

* l'agriculture, on en penses quoi ?

*Calquée ou originale ?

*Typologie de champs.

* le cottagecore épuré.

Appareté : l'agrotourisme

* Elle Décoration, le nou-veau guide ?

* Le Pittoresque

1 . L ' É L É M E N T D É C L E N C H E U R

*Post-Covid

Photogramme de végétations prises à la cam-pagne, 2016.

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Convoiter la campagne n’est pas une chose nou-velle. Une partie des habitants de grandes villes pouvant se le permettre possède une maison secon-daire ou un moyen de passer du temps à la cam-pagne, quand la ville arrive à saturation.

« Je reçois 60 de-mandes par jour pour des maisons de campagne, soit le double d'avant le 17 mars. »

« Ils [les clients] veulent vivre à la campagne et ne conserver qu'un pied-à-terre en ville et le télétravail permet cela. »

La ville offre certes beaucoup de possibilités et un mode de vie rythmé, il n’en n’est pas moins qu’elle peut devenir étouffante et oppressante. De nombreuses études sur le sujet montrent à quel point la ville peut être un enfer aussi bien psychologique que physique avec la pollution. Une situation oppressante bien décrite par Delphine de Vigan dans Nos heures souterraines, où l’un des personnages principaux se retrouve empoisonné par sa routine journalière à Paris, entre le métro et la pression subie par son travail. C’est pourquoi les zones rurales, autrefois désertées, reviennent en force, surtout aux vues de la situation présente. La Covid-19 a eu un grand impact sur la ma-nière de vivre des personnes notamment avec le confinement. D’une vie vécue à l’extérieur, nous avons brusquement été cloisonnés entre quatre murs, ce qui ne fut et n‘est en aucun cas facile pour tous. La période actuelle a accéléré les flux de retour à la campagne, surtout dans l’immobilier. En effet, les ventes de biens par correspondances n’ont jamais été aussi important et rapides qu’en ces temps. C’est une véritable montée en flèche de l’exode urbain, progressant petit à petit depuis quelques années, auquel nous assistons.

Quelques jours plus tard, lavés, ils redes-cendaient vers la zone critique, le cerveau saturé de bleu d'oiseaux de passage _ou bien restaient, tels les stylistes des temps anciens, le nez infiniment pointé vers l'infini.Les villes efflorescences, Pierre Ducrozet, Journal le 1 n°318 paru le 14 oc-tobre 2020 Quelles villes pour demain ?

Cela est aussi dû à la démocratisation du télétravail. Être contraint de travailler à distance, chez soi est devenu une pratique courante durant les confinements. Puisque la présence physique n’est plus obligatoire, il est possible de travailler depuis sa résidence à la campagne afin de profiter du cadre et de s’aérer l’esprit. Ces mouvements migratoires posent tout de même quelques soucis : puisque les zones rurales ont été désertées de nombreuses années, et donc que des bâtiments et espaces ont été abandonnés, la demande pourrait devenir plus forte que l’offre disponible sur le marché. Certaines zones très pri-sées sont déjà saturées en habitants par ce phénomène, et il y a une proportion assez importante de maisons ou bâtiments à retaper ou restaurer. L’habitation dans ce cas n’est pas immédiate, ce qui n’est pas attendu en ces temps.

L ' É L É M E N T D É C L E N C H E U R

Photographies des alentours de Cordes-surCiel, 2016

POST-COVID

En parallèle à ça, le fait que la campagne soit pri-sée pour des résidences secondaires n’améliore pas forcément la vie des résidents à temps plein. Cela crée des périodes propices à l’afflux de personnes, comme les vacances scolaires, mais réciproquement des périodes de vide apparaissent.

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La pandémie qui s’est installée depuis 2020 a donc amplifié certains phénomènes, en asséchant certains autres phénomènes au passage. Si la pendularité géogra-phique était de vigueur et nous paraissait totalement banale, les restrictions gouvernementales ont démontré que finalement, travailler chez soi est possible et peut être plus productif. Bien évidemment, il existe des aspects négatifs comme l’isolement, la surcharge de travail ou autre mais avoir moins de temps de trajet et plus d’heures de repos donne une perspective de travail différente. Sachant que l’habitat à la campagne est de plus en plus privilégié, il n’est pas étonnant de voir éclore de nombreuses résidences, principales ou secondaires.Cependant, où se situent- elles ? On remarque que certaines régions ont une cote de popularité plus forte que leurs consœurs, ce qui crée des zones marquées où l’offre est inférieure à la demande. Le sud attire et séduit beaucoup avec ses mas provençaux, très typique de la région. La bretagne et ses longères sont également dans le même cas. Mais pourquoi le centre français n’attise pas les foules ? Les régions moins développées ou moins touristiques ont moins d’afflux, et par consé-quent moins d’acquéreurs de biens.Inversement, ce mouvement migratoire qui pourrait redonner un souffle de vie à des régions oubliées ne permet pas d’équilibrer la population. Ainsi, une personne lambda préfère vivre dans une région avec plusieurs environnements naturels dif-férents ou déjà fréquenté par les touristes. La population avait ses grandes villes concentrées en habitants, maintenant la campagne possède aussi cette injustice.Cette envie de vivre en dehors de la ville est aussi dû à la Rurbanisation, soit un savant mélange entre la campagne périphérique et la ville centre. Comme un tissu déteint, la ville déteint sur les zones rurales donnant des espaces entre deux, trop respirants pour donner naissance à une ville dure, mais trop urbanisée pour être considérée comme une campagne paysanne profonde. Ces environnements métisses ont pris beaucoup d’ampleur ces dernières années, et étant moins chère moins encombrées et offrant des services pareillement à ceux de la ville, un cycle de migration important s’est opéré vers les zones Rubarnisées. La prochaine étape logique, en ayant en tête ce que la ville périphérique offre, serait un environ-nement plus poussé dans le rustique, fantasme des grands espaces verts et du silence. D’ailleurs d’une vision plus dézoomée, on intègre beaucoup plus facilement des jardins, des potagers, des zones vertes dans les conceptions nouvelles d’espaces ou on essaie de les réintégrer là où elles ont été radiées. Que cela soit dans les visua-lisations futuristes de Vincent Callebaut pour végétaliser Paris avec ses Honey-combs ou encore le cabinet Junya Ishigami+Associates avec son Water Garden, on voit que la question du végétal est prédominante à différentes échelles.

CAMPAGNE ET CAM-

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Art Biopic Water Garden, Junya Ishigami + Associates

En effet, le jardin d’eau a été construit sur un ancien site de rizière. Plutôt que d’installer une énième construction de bâtiment, le cabinet de l’architecte prit le parti de bâtir un jardin à partir des éléments naturels présents en tenant compte de la spécificité de la terre agricole. Ainsi, le jar-din « marais » emprunte le système d’irrigation des champs de riz, le rendant vivant. La cultivation est donc soit déportée en ville, soit remaniée si elle n’est plus utile. Le plus souvent, c’est la première option qui est choisie.

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Lorsque l’on parle de potager et de jardin, une personne vous vient certaine-ment en tête. Qu’elle provienne de votre entourage plus ou moins proche, une rencontre ou simplement vous-même, la pratique du jardinage est courante et ancienne. Elle possède ses propres adeptes et techniques, des plus communes aux plus insolites : certains jardiniers utilisent le calendrier Lunaire pour guider leur jardinage, d’autres cultivent selon les expressions et habitudes transmises de générations en générations. Il a une valeur familiale et sentimentale, c’est un savoir qui souvent se transmet. Mais, le jardinage concerne-t-il uniquement une sphère familiale ? Dans un certain sens oui. Si l’on ne parle pas de famille au sens étymologique, on peut considérer que les jardins partagés, potagers d’entreprises ou tout autre forme concerne un cercle social, avec une volonté de créer et/ou renforcer des liens entre chaque entité qui le partage.

Par exemple, le potager collectif MOTE de la designer Alienor Morvan traduit bien l’intérêt croissant pour l’intégration d’une forme de vie consommable. Da-tant de 2015, ce projet mené dans la ville de Nancy a pour but de sensibiliser au compostage et par extension à la pratique de la cultivation. Matières Organiques Très Expressives est un espace greffé au paysage urbain composé de trois modules : compostage, plantations et outillages. Le plus riche à travers sa conception de l’objet est le travail d’enquête sur le terrain, montrant des témoignages de per-sonnes intégrant à leur échelle des gestes issus du potager et de la micro-agricul-ture. Pour les non-initiés, il y a également des exemples de comment y participer avec des ateliers, réunions, etc. Des actions instructives et collectives entretenant un fil directeur entre chaque personne jardinant.

Puis, le potager peut être présent partout. Dans la cuisine, par exemple avec les herbes aromatiques, qui sont à très petite échelle mais pratique et utilisable ins-tantanément. Un peu plus grand, le balcon où on retrouve la ciboulette au milieu des géraniums. Puis on le voit généralement dans une forme plus spacieuse dans le jardin, sous forme libre ou clos dans une serre, parfois accompagnés de poules ou de lapins. Plus rare, les jardins d’hiver ou serres d’intérieurs peuvent aussi avoir des potagers. Enfin, à échelle démesurée, il est présent chez les maraichers,

CEREAL KILLER : L'AGRICULTURE DÉPORTÉE

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croquis et mise en situation du projet MOTE, Aliénor Morvan, 2015

dans les élevages et dans les champs sous forme agricole du plus spécifique au plus intensif. Le potager est donc une question d’échelle ? Pas exactement. L’activité potagère concerne une production locale sans but premier de rentabilité, contrairement à l’agriculture, dont l’un des objectifs est d’être rentable.La pratique de cultiver, végétaux et animaux confondus est simplement devenue courante.

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Par passion, pour passer le temps ou par objectif de transparence de la matière première pour préparer des plats, l’intérêt de cultiver pour soi est grandissant. Il y a une réelle envie de s’éduquer sur la question agricole, au point où cela devient un argument de vente, comme la récente publicité Blédina de 2014. Proposant à l’auditorium de visiter les exploitations fournisseuses des légumes utilisés pour fabriquer leurs produits, l’entreprise propose de voir l’arrière-plan de ses produc-tions. A première vue, l’intention semble louable et l’image communiquée rassure les consommateurs de ses produits en garantissant un mode de production sain. On montre la fabrication en assurant la transparence attendue par les consom-mateurs. Le souci ici est que Blédina en est l’auteur. Par défaut, tout paraît rose et lisse. Or, les critères appliqués lors de la confection de la campagne de publicité sont ceux que l’on veut voir et non ce que l’on voit, ce qui participe à la diffusion idéalisée du champ et de sa production. De plus, la diffusion de ce spot publi-citaire est large et tout public. Cela alimente un engrenage assez vicieux entre l’imaginaire du monde agricole, et sa réalité beaucoup plus triste.

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*« Il fallait trouver un moyen de faire les monter le client jusque chez nous, dit Re-becca. J'ai eu l'idée de créer une auberge à l'intérieur même de la ferme. On était les premiers dans la région à développer ce genre de service. On essaye toujours d'avoir une longueur d'avance sur ce qui se fait. Pour survivre, il faut innover. C'est ça qui nous a toujours sauvés.»

*«<Chez les bouseux c'est gratuit>. Mais les mentalités changent, l'agriculture durable intéresse de plus en plus.»*En évitant de gérer une usine à animaux, les Zucarelli prennent le risque de créer une usine à vacanciers»

Cette fragmentation de la cultivation qui s’immisce peu à peu dans nos espaces de vie privés fait émerger un problème : imaginons que le jardinage se démocratise et que chacun devient ou pro-fite d’une micro-agriculture, qu’advient-t-il de l’agriculture ? Puisqu’elle se disperse petit à petit dans nos foyers, que reste-t-il des champs ? En effet, les nouvelles concernant l’agriculture ne sont pas inédites mais empirent. Bien qu’on voit de nouveaux modèles pousser par ci et par là comme …..,avec son projet de réimplanter des cultures d’amandiers en France sur un nouveau modèle économique participatif et investigatif, on ne peut pas ignorer le suicide des agriculteurs, la baisse massive des parcelles agricoles exploitées, et tout autre catastrophe dans le monde agricole.

Depuis la sortie du film Au Nom de la terre, les langues se délient. Celui-ci dépeint la vie d’un jeune agriculteur, qui affrontant au fur et à mesure les difficultés du monde agricole, finit par mettre fin à ses jours. Ce film a eu un engouement important car l’intérêt pour la vie des agriculteurs, qui n’est finalement pas si rose, s’est accru. On pourrait dire qu’enfin, le problème du suicide dans l’agriculture est reconnu et considéré.

L'AGRICULTURE, ON EN PENSES QUOI ?

« Les exploitants agricoles ont la mortali-té par suicide la plus élevée de toutes les catégories sociales. Elle touche surtout les hommes d'au moins 65 ans, éleveurs bovins ; 372 agriculteurs (292 hommes et 80 femmes) se sont suicidés en 2015. »

Et effectivement, le gouvernement se préoccupe plus de ce phénomène en voyant les quelques articles présents sur culture.gouv, cependant le film est très récent et le traitement a tellement été repoussé que les mesures en places sont insuffisantes.Pourtant, la population française a confiance en bonne majorité en l’agriculture et les agriculteurs, surtout les jeunes. Pourquoi un tel paradoxe ? Cela est surement dû au fait que l’agriculture pour survivre ne peut plus se contenter de produire massivement. Puisque l’idée de mieux consom-mer s’est doucement installée, l’intérêt pour le comment du pourquoi s’est accroit. C’est pourquoi certaines fermes ont profité de cet élan pour lancer une activité annexe lié au tourisme, comme les fermes pédagogiques : Rebecca et sa ferme située au Petit-Mont par exemple profite de cet avantage. Entre ateliers découverte de confection du fromage, restaurant et nuit dans une cabane perchée, les activités pour prospérer son économie, en faisant profiter le commerce local ne ta-rissent pas.

P R O F I L A G E D E S A C C U S É S E T P R É S E N T A T I O N D E S A R M E S .

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On évoquait plus tôt le tourisme dans le secteur agricole, celui-ci porte un nom : l’agritourisme. C’est une extension d’activité professionnelle en plein expansion, notamment car les compléments de revenus générés par cette activité ne sont pas moindres. L’agritourisme s’infiltre partout : aussi bien dans les vergers, les vignes, les maraîchers, les fermes d’élevage, ect. même s’il y a une dominante dans certains domaines, comme le vin ou le sel qui font partie du patrimoine régio-nal d’un département ou ville. Ainsi, Guérande est connue pour ses nombreuses marées salantes d’appellation d’origine contrôlée ou encore Saint-Emilion et ses vignes mondialement reconnues. Mais toutes ne sont pas concernée, il est plus rare de trouver une ferme 100% céréalière qui propose une activité touristique car les produits ne sont ni vivants comme dans les fermes pédagogiques, ni consommable comme le fromage, les légumes ou le vin. Ces musées à ciel ouvert sont convoités plus pour leur spécificité que pour l’activité de culture en elle-même.Au départ, l’agritourisme invitait les touristes à mettre la main à la pâte en échange du couvert et du gîte. Né dans les années 1970, le concept prit dans cer-tains pays comme les Etats-Unis ou l’Italie mais pas en France. Par contre l’activi-té touristique se développe sur le territoire français sous forme de visites, gîtes, et chambre d’hôtes.

L'AGRITOURISME

Deux photographies d'une visite touristique de vignes à proximité de Rivières (16110), 2016

Des musées spécialisés ont également été créés : le COMPA à Chartres par exemple est un musée classique dédié à l’agricul-ture céréalière afin d’expliquer vulgairement l’activité agricole au grand public. Cette archive est également à destination des enfants pour une première approche plus réaliste. On a d’un coté une volonté de partager l’agriculture et faire découvrir cette activité par le bias de musées et d’expositions dédiées , et de l’autre le tourisme afin d’augmenter les revenus des agricul-teurs. L’expression dit : «Deux salles, deux ambiances», cela n’ jamais été aussi véridique. Même si cela représente une palette de nuances assez définie selon les cas, l’agritourisme n’est pas toujours souhaitée et si souhaitée elle peut vite devenir un com-merce tendant trop vers le tourisme.

« De plus en plus de gens sont sensibles aux questions de na-turalité, de circuits courts et d'alimentation raisonnée. C'est aussi tout cela, le tourisme à la ferme. »Jean-Marie Lenfant, représentant du réseau national d'agriculteurs Bienvenue à la ferme.lors d'une interview.

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« T O U T L E M O N D E

A I M E L E S M A I S O N S

A L S A -C I E N N E S

S A U F L E S A L S A C I E N S »

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Le corps de ferme est un ensemble de bâtiments à destination agricole. Activité internationale, la définition corps de ferme est propre à la France. Ces constructions souvent imaginée à tort comme pauvre de facture font partie du paysage rural. Fondamentalement vernaculaire, ils possèdent une identité propre et unique façonnée sur mesure, répondant aux besoins de l’utilisateur.

On dit souvent que l’Italie est un musée à ciel ouvert, à juste titre. Cependant, on peut en dire tout autant de nos paysages francophones : Eric Tabushi et Nell Monnier et leur Archives des Régions Naturelles recense à ce sujet plus 12 000 photographies au travers des régions délimitées naturelle-ment par le territoire. Ces photographies témoignent d’une richesse du patrimoine inattendue mais présente et environnante, notamment l’architecture agricole. Bien que non exhaustive, cette liste récapitule quelques typologies de fermes et de champs qui existent en France Elle montre l’an-crage que ces éléments ont et quels liens ils entretiennent avec leur environnement.D’une certaine façon, ce projet montre que le corps de ferme est unique, peu importe celui que vous regardez. Et même si la forme peut être identique, la matière et le lieu en fera un bâtiment unilatéral. Dans cette masse, on peut cependant identifier des groupes de styles architecturaux caractéristiques des régions, en fonction de leur(s) activité(s) principale(s) de cultivation et de la topologie du terrain sur laquelle la construction est. Mais de manière plus radicale, on pourrait dire qu’il existe un style de ferme, avec des caractéristiques similaires et certains cas relevant de l’excep-tion, parfois classé comme patrimoine.

CALQUÉE OU ORIGINALE ?

Capture d'écran de L'Archive des Région.

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C’est en comparant les spé-cifi cités des fermes beauce-ronne et nivernaises que le manque de différences est devenu fl agrant : il y au-rait-t-il donc une matrice à l’origine de la ferme agricole? L’hypothèse est probable en tout cas, certaines fermes sont inspirées d’autres régions, et avec l’évolution des be-soins, moyens économiques et sociaux, certaines carac-téristiques sont apparues. Quelques fermes Nivernaises ont ainsi pu modifi er la forme du toit lors d’une période de prospération économique, ayant à l’origine des toits courts avec peu de pente.

Anecdote : On pouvait obtenir un terrain et une maison sous condition de la réaliser en une nuit et «qu’au matin la porte ferme et la cheminée fume».

En opposition à cela, une poignée de ferme tire leurs épingles du jeu. Par exemple, les fermes bressanes. Faisant partie du patrimoine de l’Ain, elles ont été construites sur les points hauts des terrains pour prospérer l’agriculture sainement et éviter les marécages, néfastes pour les cultures.Elles sont reconnues pour leur visuel atypique et précis, avec une silhouette basse et longue, souvent à un étage. Le toit est à pente faible, les tuiles canal. Le plus frappant reste ses colombages en bois régional apparents, tenant la bâtisse debout. Ses murs ainsi vides, remplis en clayonnage avec du torchis en terre argileuse ou en pisé (pizai), parfois mélangé avec de la paille ou du crin en fait une grande curiosité de la région.Au-delà de cette apparence, la ferme bressane est avant tout une adaptation vernaculaire à son milieu, et c’est grâce aux matériaux pré-sents sur place qu’une telle bâtisse existe.

Une remarque intéressante est que quel que soit le bâtiment et où il se situe, ces corps ont en commun l'utilité. Effectivement, plus la construction était solide, plus elle était utile. In-versement, plus elle était futile ou temporaire plus la facture était pauvre. Par conséquent, la plupart des microarchitectures agricoles n'existent plus, et nous ne voyons qu'une partie de ce qui existait. Les archives concernant les bâtiments fermiers sont assez maigres, ou ne concerne que les plus grosses exploitations. On peut donc supposer qu’avant son heure de gloire, la ferme n’avait pas sa place en tant qu’élément culturel.

Phtographie d'un Hangar en Beauce Chartraine (28630)

Photographie d'une bâtisse abandonnée à St Eloi ( 58000)

Phtographie d'une ancienne ferme bressane

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C H A M P S C É R É A L I E R

Les champs céréaliers sont des étendues de terrains où l'on cultive différentes céréales : blé orge, colza.

Ils sont reconnaissables entre mille. Ils possèdent une fausse régularité, une fougue com-posée de milliards de microorganismes. Chaque épi impose son propre rythme, influencé par le vent, la pluie et le beau temps. Leurs couleurs ? Souvent dorée avec une sous teinte brulée en été, humide avec un ombre brûlé en hiver. Les saisons marquent bien leurs passages sur les champs céréalier. À leur paroxysme en aout, à nu en novembre.Modifiés par les courbes dessinées par les moissonneuses, les incendies d'infortune, les poules faisanes cachées, il est vivant, présent.

TYPOLOGIE DE CHAMPS.

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Phtographie d'un champs céréalier à Le Coudray (28630)

Phtographie aérienne de champs céréaliers à Morancez (28630)

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M A R A I C H E R S

Les champs maraichers sont des terres où l'on cultive des végétaux. Ils sont présentés sous deux formes, avec ou sans serre, parfois les deux.Souvent mystérieuses au premier abord, les plantes cultivées ne sont pas vraiment iden-tifiables d'un coup d'œil. Elles sont soit cachées sous nos pieds, soit entourées de nuages brumeux.Ces nuages translucides, implantés dans un décor vert, ressemblent de près à des exosquelettes avec une peau, une carcasse vivante de l'intérieur. Recouverte d'un man-teau, ses tuyaux métalliques, ordonnés en arcs protègent cette flore sensible.Si jamais exposées à la vue de tous, ces masses aux tons des plus verdoyants aux mar-rons les plus foncés révèlent leur potentiel une fois déterrées. Carottes, radis, navets...Seules les patates font exceptions, unifiant les nuances de la terre. Plus près de la sur-face visible, les cucurbitacées et salades ajoutent des couleurs déteignant du vert et du marron : orangés, jaunes.

Photographie de serres maraichères à St Eloi (58000)

R I Z I È R E

Les rizières sont des champs à étages où l'on cultive le riz.Le plus souvent, cette typologie de cultivation est disponible en Asie.

Elle est identifiable par sa forme, une sorte d'entremêlée de croissants hasardeux, ac-compagnées parfois de deux trois arbres dispersés. Cette formation cyclique à étages est caractéristique de cette masse verte-jaunâtre. Bien que la silhouette soit serpentine, la plante en elle-même est calme et droite, parais-sant impassible. Pourtant, elle s'alimente dans une terre marécageuse et épaisse. Comme une fontaine qui jaillit, le riz s'épanouit.Visible en France également, celui-ci se trouve dans un environnement plus rangé et sy-métrique, rappelant les marées salantes de la Camargue.

Dessin de vue aérienne d'une rizière Vietnamienne

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Inversement, nous nous invitons également chez le corps de ferme. Effectivement, on remarque que beaucoup ont déjà visité une ferme, que cela soit à l’école en sortie scolaire ou en vacances, pour aller voir le fabricant de fromage de chèvre lors d’une virée à la campagne.La campagne fascine autant les plus petits que les grands, la preuve en est que le tourisme dans les régions agricole est en croissance : en 2016, le tourisme rural représentait près d’un tiers de la fréquentation touristique française. Puisque la campagne est associée à l’agriculture, l’agritourisme se développe en même temps que la campagne attire les foules.

3 . L A B E L L E P E T I T E M A I -S O N D A N S L A P R A I R I E

Photographies de chèvres prise de vue d'une Longère espagnole, 2015

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Photographies de champs prise de vue d'une Longère espagnole, 2015

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L E S T Y L E P I T T O R E S Q U E , L A C A M -P A G N E F A S C I N É E

Pittoresque : Qui est digne d'être peint, de fournir un sujet à un peintre, à un graveur; p.ext., qui plaît, qui charme ou qui frappe par sa beauté, sa couleur, son originalité.

On note donc un décalage entre la ferme agricole et le corps de ferme. Ce déca-lage est alimenté de partout : des livres pour enfants aux téléfilms romantiques sur M6 l’après-midi en passant par les réseaux sociaux ou dans L’Œuvre d’Emile Zola, où Claude Lantier quitte un temps ses tourments en profitant de la campagne.La campagne idéale, romantique où l’on fait des piques niques amoureux, cueille des fleurs, cuisine des tartes à la pomme pour le gouter et où on trait les vaches à la main plait. Cela plait depuis assez longtemps au point où un style architectural fut inventé pour définir l’architecture de campagne idéale : le style pittoresque. Dérivé du Romantisme du XVIIIe siècle, et originellement utilisé pour désigner des édifices ou paysages ressemblant à des peintures par leur composition, ce mouve-ment architectural où l’irrégularité et l’asymétrie était faussement planifié bâtit son succès entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe. Ayant plusieurs inspirations puisées dans différentes époques, comme le néo-classique et la cabane primitive de Marc-Antoine Laugier ou le gothique, le pittoresque n’en reste pas moins un mouvement très intéressé par l’architecture rustique. C’est à cette période que le cottage bâtit son plein, grâce à l’idée d’une amélioration sociale, visant à conforter le logement du personnel pour obtenir de meilleurs services. Cela permettait aussi de remanier le paysage, de façon à amplifier leur pittoresquité, souvent une inspi-ration des jardins à l’anglaise avec un peu plus de structure. C’est d’ailleurs à cette époque que le métier de jardinier paysagiste doit sa naissance. Chaumière avec toits en chaumes, maisons à colombages, plantes grimpantes, porches et vérandas, rien n’est assez campagnard si ce n’est le plus.

On pourrait presque dire qu’une variante de ce mouvement nait à notre époque : il suffit de regarder quelques numéros de magazines de décoration comme Cam-pagne Décoration pour voir à quel point la campagne comme style, « moderne et chic», obnubile. C’est d’ailleurs un idéal qui est poursuivi par ceux qui rénovent d’ancien corps de fermes. La beauté des cadres et des anciennes bâtisses n’est pas moindre, et en séduit plus d’un, tentant l’aventure de redessiner ces fondations «de charme » à son gout, avec une dimension plus contemporaine. Le rustique est séducteur en tout temps, la tendance du cottagecore illustre parfaitement cet esprit.

1. Maison Spadena, Harry Oliver, 1921.Maison de conte dérivée du style pit-toresque présent en Angleterre et aux Etats- Unis. Caractéristique pour sa fantaisie.

2. Photographie dite « Cottagecore ». origine inconnue.

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1. Couverture du magazine Maisons, Villages campagne

Photographie tirée d'un article de Coté Maison sur une rénovation d'une ancienne ferme de montagne.

On voit particulièrement bien dans les maga-zines décorations l’univers communiqué autour de la campagne. Ces visuels avec des maté-riaux bruts, des plantes et des motifs à l’an-cienne témoignent de l’idéalisation extrême de la campagne. On pourrait même évoquer un style rustique luxueux et assumé, qui touche un public large, car certains de ces clichés sont tirés du catalogue IKEA. Cela montre aussi que le rustique a pris sa place dans le monde indus-triel et dans la production de masse bien plus profondément que ce que l’on pourrait penser : vendre un esprit cottage, avec un story telling à la Blanche-Neige au XXIe siècle n’est pas une idée très réaliste. Et pourtant cette image de la campagne conte est bel est bien installée et comprises par les grands groupes de produc-tions. Cependant, la campagne est aussi associée à l’artisanat, l’artisanat d’art. On pourrait dire que cette dualité est tendue, mais elle est plus nuancée : l’introduction de la série différen-ciée et de « l’erreur » en tant qu’argument de vente pour souligner un objet semi-artisanal fait fureur dans les magasins de décoration comme Maison Du Monde ou Bouchara.

Photographie tirée d'un article de Coté Maison sur le thème des maisons de campagne, reprises d'un catalogue IKEA.

À échelle plus vaste, on pourrait se demander si l’espace d’une manière étendue n’est pas aussi victime de cette semi-confrontation : on montre des visuels toujours plus authentiques les uns que les autres, mais la manière de les construire n’est pas forcément artisanale, même si la conception est plutôt au cas par cas. Dans ce cas, jusqu’on s’étend la limite entre rural et urbain ? On peut trouver une certaine forme d’urbanisation dans la mise en place de tous les dispositifs pour vendre la ferme : elle se démocratise et s’uniformise dans un style féerique, tandis que la maison rurale continue sa route loin des médias.

E L L E D É C O R A T I O N , L E N O U V E A U G U I D E ?

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Planche sur la violette, Otto Wilhelm Thomé; Flora von Deutschland Österreich und der Schweiz; 1885, Gera, Germany

Le Barn est un complexe hôtelier dans la fôret de Rambouillet construit sur un ancien corps de ferme, comprenant diverses animations. Il est fusionné avec le Harras de Cens pour offrir un pannel gigantesque de nature sur mesure.

Le site propose une vision très romancée et douce de la ferme. Sur le site internet et les réseaux sociaux, les visuels sont présen-tés de façon enchanteresse et romantique : croquis sur papier vergé marronné, écritures cursives et à empattements... Le tout est présenté avec des couleurs désaturées avec une dominante de tons beiges, sans couleurs extrêmement tranchées. L’approche colorée fait penser à des visuels capturés avec un appareil photographique ancien, type argentique, jetable ou polaroid.

A N A L Y S E D E L ' I D E N T I T É D U B A R N : L E C O T T A G E C O R E É P U R É .

Claude MonetLe Jardin de l'artiste à Givernyen 1900huile sur toileH. 81,6 ; L. 92,6 cm. @ avec cadre H. 101,5 ; L. 113 cmmusée d'Orsay, Paris, France

27/01/2021 Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre

https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&S=&zoom=1&tx_damzoom_pi1%5Bzoom%5D=0&tx_damzoom_pi1%5BxmlId%5D=001176&tx_damzoom_pi1%5Bback%5D… 1/1

Claude MonetLe Jardin de l'artiste à Givernyen 1900huile sur toileH. 81,6 ; L. 92,6 cm. @ avec cadre H. 101,5 ; L. 113 cmmusée d'Orsay, Paris, France©photo musée d'Orsay / rmn

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Cela apporte une dimension artistique au lieu, renforcée avec des dessins et des gravures fi laires comme l’idée générique d’une ancienne résidence de contemplation d’artiste.Un peu comme le jardin normand de Claude Monet à Giverny, un endroit façonné à l’an-glaise, naturellement organisé, où l’on vient sourcer son inspiration.Le merchandising autour du lieu renforce l’idée d’être sur un site à visiter, avec une boutique de souvenir à la fi n : lampes, sacs, cadres de vé-gétation séchées… De quoi ravir les voyageurs en quête de goodies. La présentation est assez légère et sobre, mais les objets sont exposés comme des achats de collections. En édition limité ou unique, les articles alimentent l’image d’un cabinet de curiosité ou de collectionneur.

Le profi l visé est précis, il ne concerne pas toutes les classes sociales. C’est encore plus remarquable avec les activités proposées. Des formules bien être à la ballade à cheval en passant par l’après midi cinéma classique français, le séjour proposé est une invitation à fantasmer la campagne. Le Barn est donc une incitation à expérimenter la vie rêvée, idéale à la ferme.

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Planche tendance du site de l'hôtel du Barn

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Finalement, que peut-on retenir ? On voit une certaine complexité dans le corps de ferme, qui devient progressivement un parc d'attraction, que l'on visite et expérimente et que l'on vit d'une certaine façon à la manière du design sensoriel, tandis que la ferme en elle-même peine à survivre. L'agritourisme est à son plein essor, à mi-chemin entre une cer-taine industrialisation des bâtiments voire du phénomène de la campagne et dénote plus ou moins avec la réalité psychologique des agriculteurs, qui est bien loin d'être rassurante. Au mieux, les activités touristiques sont une passion, au pire une nécessité pour vivre convenablement.Si quelques suppositions ont été évoquées lors de l’enquête, la finalité reste floue et indéfinie : le corps de ferme va-t-il prendre un chemin de manière plus radicale à la sortie de ce contexte ? On pourrait pencher sur le fait que la campagne sera encore plus large-ment investie par les habitants urbains, avec une certaine idée faussée de la vie rurale.

V E R D I C T F I N A L

https://patrimoines.ain.fr/n/fermes-de-bresse/n:949

BIBLIOGRAPHIE

’ Au nom de la terre, Edouard Bergeron, prod. Christophe Rossignol, Philip Boeffard, 6 novembre 2019

Grammaire de l'architecture, édition Dessain et Tolmra, 2003 sous la direction de Corrine Booth, édition originale an-glaise publiée par Thames and huston en 2002, sous la direc-tion D'emily Cole

SITOGRAPHIE

’ Où va l’agriculture ? Les 1ndispensables, Coédition Le 1 / Philippe Rey

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’ Podcast Pourquoi le monde agricole joue si peu collectif ? Les Tontons Farmers, Saison 2 épisode 1, 13 novembre 2020

https://www.vie-publique.fr/en-bref/277663-suicides-dans-le-monde-agricole-aider-les-agriculteurs-en-difficulte#:~:text=Les%20exploi-tants%20agricoles%20ont%20la,se%20sont%20suicid%C3%A9s%20en%202015.

FILMOGRAPHIE