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ViVAVEYRoN (pAGE 4) / pARCouRS HAliEuTiQuES 2010 : 20 000 TRuiTES ARC-EN-CiEl ! IRRIGATION, PRODUCTION D’EAU POTABLE, TOURISME DE MASSE... LES RUISSEAUX SE VIDENT... ET LA COUPE EST PLEINE ! Suite à la sécheresse de l’été dernier, les responsables fédéraux ne se contentent pas de déplorer des ruisseaux à sec. Tout en reconnaissant l’incidence réelle du manque de précipitations, ils se proposent de faire le point sur ce qui, d’après eux, amplifie le phénomène, mais aussi menace de pénurie chronique certains secteurs du département. Puis, à la suite des agressions constatées sur les rivières Dourbie et Tarn, la fédération a décidé de tirer la sonnette d’alarme auprès des services de l’État. COMPÉTITION ET PÊCHE ASSOCIATIVE N°11 Janvier 2010 GRATUIT » ÉDITO AVEC JEAN COUDERC, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE. Journal de la Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique I Aveyron E A U I P Ê C H E I E N V I R O N N E M E N T P2 Entretien avec Laurent Danneville, responsable du « service eau » du Parc des Grands Causses P3 Cet été, pêchez le « black » ! Programme de l’école de pêche P4/5 Les échos des bassins versants Rencontre entre agriculteurs et pêcheurs P6 Plans d’eau et irrigation : quelles conséquences pour les cours d’eau ? P7/8 Livres Cartes de pêche 2010 Bloc-notes L’AAPPMA de Broquiès L’essor de la pêche aux carnassiers Les finales départementales de pêche au coup, le « Challenge interdépartemental de pêche aux carnassiers » et « Les 6 heures de l'Aveyron » sont les trois compétitions « phare » proposées aux pêcheurs aveyronnais. Bilan et perspectives de ces manifestations, avec leurs principaux organisateurs. » lire en page 7 www.pecheaveyron.com Trop souvent encore, les gestionnaires des milieux aquatiques constatent avec amertume combien il leur est parfois difficile, voire impossible, d’obtenir le respect des textes visant à protéger l’eau et les milieux aquatiques. Pour s’en convaincre, nous avons choisi d’évoquer trois dossiers révélateurs de la place réelle occupée par les questions environnementales. Le premier concerne l’irrigation pratiquée par pompages sur les cours d’eau, que les pêcheurs ne manquent jamais de montrer du doigt, notamment en période estivale. Ceci dit, force est de constater que, depuis quelques années, la situation s’est améliorée. L’administration, en effet, a découpé en zones le département, créé un réseau de suivis, mis aussi en place une cellule de crise ou encore des « rotations » de pompage sur certains cours d’eau (*). Des améliorations, qui selon les hydrobiologistes de la fédération, « ont profité à un certain nombre de cours d’eau, comme par exemple le Dourdou de Camarès. Mais », ajoutent-ils, « il faut encore améliorer ce dispositif. En principe, les prélèvements agricoles s’effectuent par rapport à des seuils, définis pour chaque zone de gestion, que l’on appelle des débits d’objectifs d’étiage (DOE). Or, un triple problème se pose : d’une part, certains secteurs ne disposent pas de DOE, et d’autre part, certains DOE sont définis à partir de parties basses de cours d’eau situées hors département, ce qui rend, vous le comprenez, ces débits peu fiables. Enfin, en tant que gestionnaires des milieux, et conformément à la directive cadre européenne (DCE), nous estimons que le calcul de ces débits d’étiage doit prendre en compte le plus rapidement possible le fonctionnement naturel du milieu. Puis par rapport au chevelu, c’est-à-dire l’ensemble des petits cours d’eau situés en tête de bassin, il nous semble justifié que le calcul des DOE les concerne. On sait par expérience qu’un seul prélèvement peut remettre en question leurs capacités biologiques. La multiplication régulière des plans d’eau pose aussi de très graves problèmes » (lire p. 6). DES DOSSIERS INCOMPLETS LOURDS DE CONSÉQUENCES Comme on va le voir dans le second dossier, les techniciens de la fédération ont été surpris en prenant connaissance des informations soumises à enquête publique que dépose en 2008 un syndicat d’adduction d’eau. Avec, pour commencer, une fausse ou incomplète information par rapport à l’objet de l’enquête. Bien que celle-ci s’intitule officiellement « Enquête publique relative aux périmètres de protection des captages de Reillhac, les Brasses et les Touzes » (sur la boralde de Saint-Chély d’Aubrac), la lecture attentive du dossier révèle qu’en vérité le pétitionnaire veut régulariser un prélèvement (qui est passé de 50 à 100 litres par seconde)... lequel prélèvement n’a jamais été autorisé ! Une telle confusion, sans vouloir ici juger de la légitimité de la demande, peut détourner l’attention des citoyens, qui le cas échéant, auraient souhaité s’opposer au dit-projet. Autre anomalie, constatée cette fois à propos des études d’impact que le pétitionnaire doit fournir à l’administration pour établir que son projet est bien en accord avec les textes de loi : le problème est que ces études n’ont pas été faites. En effet, le pétitionaire déclare notamment que « compte tenu des volumes importants prélevés, 70 % du QMNA5 (**), les impacts hydrobiologiques ne sont pas négligeables mais non quantifiés précisément ». Un aveu coupable au regard de la loi sur l’eau, et qui prêterai à sourire si contre toute attente ce dossier n’avait pas reçu un avis favorable. Espérons que la perspective de prélever bientôt l’eau potable dans les grands réservoirs mettra un terme aux pompages des cours d’eau situés en tête de bassin. FACE AUX BARRAGES, LES PÊCHEURS ALERTENT ! Enfin, au sujet de la troisième « affaire », qui a pour origine le signalement de quads dans la Dourbie, de plages de sable qui empiètent sur la rivière, de barrages bâtis manuellement qui poussent comme des champignons sur la Dourbie encore mais aussi sur le Tarn. Certains modestes d’autres imposants (jusqu’à 1 m de hauteur à l’Espérelle). Un été particulièrement chaud pour les pêcheurs qui ont assisté impuissants à la dégradation des rivières qui comptent parmi les plus belles d’Europe. Face à l’ignorance, ou à l’acte pleinement réfléchi, que faire, sinon informer celles et ceux qui en s’amusant ou non, détruisent les caches, les frayères, et altèrent le fonctionnement des milieux aquatiques ? C’est en tout cas la décision majeure qui a été prise par la commission d’orientation « milieux naturels, paysages et patrimoine », réunie dans le cadre de la charte du Parc naturel régional des Grands Causses. Les présidents des AAPPMA riveraines espèrent, bien entendu, pouvoir s’appuyer sur la surveillance et l’intervention préventive des gendarmes et des agents de l’ONEMA. Pour l’heure, et suite aux informations que la fédération a communiquées à l’administration, les pêcheurs estiment que la balle est dans le camp des services de l’État. l * « Tours d’eau » : plusieurs agriculteurs prélèvent l’eau, à tour de rôle, sur un même cours d’eau. ** Débit moyen minimum du mois le plus sec d’une année sèche. LES PETITS FOURS SERVIS À COPENHAGUE ÉTAIENT PLUS CHAUDS QUE CEUX DE KYOTO ! Chers amis lecteurs, les années se suivent et parfois se ressemblent. Je fais allusion ici à la protection de l’environnement, et plus particulièrement aux actions menées dans le domaine des milieux aquatiques. Inutile de revenir sur le fameux « Grenelle », qui au bout du compte se révèle être une triste mascarade, que nous avions déjà dénoncée dans ce journal. En ce qui concerne les sommets internationaux consacrés au devenir de la planète, on peut là aussi émettre de sacrés doutes quant à leur succès futurs. Bref, dans un tel contexte de morosité, qu’en est-il dans notre département ? Un bilan, même relatif, nous amène à reconnaître que les récents programmes d’assainissement ont amélioré la qualité des eaux. Une mauvaise surprise toutefois avec le procédé d’épuration retenu par la direction de Roquefort, qui à nos yeux n’est pas la solution la plus efficace... mais nous aurons l’occasion d’y revenir. Par ailleurs, pour les questions qui touchent à l’irrigation et la production d’eau potable (lire ci-contre), des progrès là aussi doivent être faits. En matière d’irrigation tout d’abord, les conséquences de la multiplication des plans d'eau ne sont pas prises en compte. Sauf que sur certains secteurs, l’état des milieux a été bouleversé. Est-il vraiment nécessaire de continuer à créer des retenues d’eau qui remettent en cause les équilibres écologiques ? Sur les territoires où ils sont prévus, n’y a-t-il pas d'autres possibilités ? Si, bien sûr (lire page 6) ! Pour la production d’eau potable, là encore, on peut en finir ou limiter fortement le pompage des cours d’eau... en se servant des ressources accumulées dans des réservoirs dont dispose le département. Comme on le voit, les situations ne sont pas figées. Alors j’ai envie de dire, quand commence-t-on ? Car il reste encore dans notre département de nombreuses espèces de poissons bien représentées. Meilleurs vœux à toutes et à tous ! Hugues Jourdan © Jack Tarragnat © Istockphoto © PLANS D’EAU ET IRRIGATION QUELLES CONSÉQUENCES POUR LES COURS D’EAU ? Protéger les milieux aquatiques Notre nouvelle rubrique « environnement » (page 6) SUR LA DOURBIE, UN BARRAGE IMPRESSIONNANT BÂTI POUR LA PÉRIODE ESTIVALE. QUEL AVENIR POUR LA TRUITE FARIO, SYMBOLE DES EAUX DE QUALITÉ ?

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Page 1: IRRIGATION, PRODUCTION D’EAU POTABLE, TOURISME DE … n°11.pdf · Puis, à la suite des agressions constatées sur les rivières Dourbie et Tarn, la fédération a décidé de

ViVAVEYRoN (pAGE 4) /pARCouRS HAliEuTiQuES 2010 :20 000 TRuiTES ARC-EN-CiEl !

IRRIGATION, PRODUCTION D’EAU POTABLE, TOURISME DE MASSE...

LES RUISSEAUX SE VIDENT... ET LA COUPE EST PLEINE !Suite à la sécheresse de l’été dernier, les responsables fédéraux ne se contententpas de déplorer des ruisseaux à sec. Tout en reconnaissant l’incidence réelle du manquede précipitations, ils se proposent de faire le point sur ce qui, d’après eux, amplifie le phénomène,mais aussi menace de pénurie chronique certains secteurs du département. Puis, à la suitedes agressions constatées sur les rivières Dourbie et Tarn, la fédération a décidé de tirerla sonnette d’alarme auprès des services de l’État.

COMPÉTITION

ET

PÊCH

E ASSOCIATIVE

N°11Janvier 2010

GRATUIT

» ÉDITOAVEC JEAN COUDERC,

PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATIONDÉPARTEMENTALE.

Journal de la Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique I AveyronE A U I P Ê C H E I E N V I R O N N E M E N T

P2 ● Entretien avec Laurent Danneville, responsable du « service eau » du Parc des Grands Causses

P3● Cet été, pêchez le « black » !● Programme de l’école de pêche

P4/5● Les échos des bassins versants● Rencontre entre agriculteurs et pêcheurs

P6● Plans d’eau et irrigation : quelles conséquences pour les cours d’eau ?

P7/8● Livres● Cartes de pêche 2010● Bloc-notes● L’AAPPMA de Broquiès

L’essor dela pêche auxcarnassiersLes finales départementales de pêcheau coup, le « Challengeinterdépartemental de pêche auxcarnassiers » et « Les 6 heures del'Aveyron » sont les trois compétitions« phare » proposées aux pêcheursaveyronnais. Bilan et perspectivesde ces manifestations, avec leursprincipaux organisateurs.» lire en page 7

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Trop souvent encore, les gestionnaires desmilieux aquatiques constatent avec amertumecombien il leur est parfois difficile, voireimpossible, d’obtenir le respect des textesvisant à protéger l’eau et les milieuxaquatiques. Pour s’en convaincre, nous avonschoisi d’évoquer trois dossiers révélateurs dela place réelle occupée par les questionsenvironnementales.

Le premier concerne l’irrigation pratiquée parpompages sur les cours d’eau, que les pêcheursne manquent jamais de montrer du doigt,notamment en période estivale. Ceci dit, force estde constater que, depuis quelques années, lasituation s’est améliorée. L’administration, eneffet, a découpé en zones le département, crééun réseau de suivis, mis aussi en place unecellule de crise ou encore des « rotations » depompage sur certains cours d’eau (*).Des améliorations, qui selon les hydrobiologistesde la fédération, « ont profité à un certain nombrede cours d’eau, comme par exemple le Dourdoude Camarès. Mais », ajoutent-ils, « il faut encoreaméliorer ce dispositif. En principe, lesprélèvements agricoles s’effectuent par rapport àdes seuils, définis pour chaque zone de gestion,que l’on appelle des débits d’objectifs d’étiage(DOE). Or, un triple problème se pose : d’une part,certains secteurs ne disposent pas de DOE, etd’autre part, certains DOE sont définis à partirde parties basses de cours d’eau situées horsdépartement, ce qui rend, vous le comprenez,ces débits peu fiables. Enfin, en tant quegestionnaires des milieux, et conformément à ladirective cadre européenne (DCE), nous estimonsque le calcul de ces débits d’étiage doit prendreen compte le plus rapidement possible lefonctionnement naturel du milieu. Puis parrapport au chevelu, c’est-à-dire l’ensemble des

petits cours d’eau situés en tête de bassin, ilnous semble justifié que le calcul des DOE lesconcerne. On sait par expérience qu’un seulprélèvement peut remettre en question leurscapacités biologiques. La multiplication régulièredes plans d’eau pose aussi de très gravesproblèmes » (lire p. 6).

DES DOSSIERS INCOMPLETSLOURDS DE CONSÉQUENCESComme on va le voir dans le second dossier, lestechniciens de la fédération ont été surpris enprenant connaissance des informations soumisesà enquête publique que dépose en 2008 unsyndicat d’adduction d’eau. Avec, pour commencer,une fausse ou incomplète information par rapportà l’objet de l’enquête. Bien que celle-ci s’intituleofficiellement « Enquête publique relative auxpérimètres de protection des captages de Reillhac,les Brasses et les Touzes » (sur la boralde deSaint-Chély d’Aubrac), la lecture attentive dudossier révèle qu’en vérité le pétitionnaire veutrégulariser un prélèvement (qui est passé de 50 à

100 litres par seconde)... lequel prélèvement n’ajamais été autorisé ! Une telle confusion, sansvouloir ici juger de la légitimité de la demande,peut détourner l’attention des citoyens, qui le caséchéant, auraient souhaité s’opposer audit-projet. Autre anomalie, constatée cette fois àpropos des études d’impact que le pétitionnairedoit fournir à l’administration pour établir que sonprojet est bien en accord avec les textes de loi :le problème est que ces études n’ont pas étéfaites. En effet, le pétitionaire déclare notammentque « compte tenu des volumes importantsprélevés, 70 % du QMNA5 (**), les impactshydrobiologiques ne sont pas négligeables maisnon quantifiés précisément ». Un aveu coupableau regard de la loi sur l’eau, et qui prêterai àsourire si contre toute attente ce dossier n’avaitpas reçu un avis favorable.Espérons que la perspective de prélever bientôtl’eau potable dans les grands réservoirs mettraun terme aux pompages des cours d’eau situésen tête de bassin.

FACE AUX BARRAGES, LES PÊCHEURS ALERTENT !Enfin, au sujet de la troisième « affaire », qui apour origine le signalement de quads dans laDourbie, de plages de sable qui empiètent sur larivière, de barrages bâtis manuellement quipoussent comme des champignons sur laDourbie encore mais aussi sur le Tarn. Certainsmodestes d’autres imposants (jusqu’à 1 m dehauteur à l’Espérelle). Un été particulièrementchaud pour les pêcheurs qui ont assistéimpuissants à la dégradation des rivières quicomptent parmi les plus belles d’Europe. Face àl’ignorance, ou à l’acte pleinement réfléchi, quefaire, sinon informer celles et ceux qui ens’amusant ou non, détruisent les caches, lesfrayères, et altèrent le fonctionnement desmilieux aquatiques ? C’est en tout cas la décisionmajeure qui a été prise par la commissiond’orientation « milieux naturels, paysages etpatrimoine », réunie dans le cadre de la charte duParc naturel régional des Grands Causses. Lesprésidents des AAPPMA riveraines espèrent, bienentendu, pouvoir s’appuyer sur la surveillance etl’intervention préventive des gendarmes et desagents de l’ONEMA. Pour l’heure, et suite auxinformations que la fédération a communiquées àl’administration, les pêcheurs estiment que laballe est dans le camp des services de l’État. l

* « Tours d’eau » : plusieurs agriculteurs prélèventl’eau, à tour de rôle, sur un même cours d’eau.

** Débit moyen minimum du mois le plus secd’une année sèche.

LES PETITS FOURSSERVIS À COPENHAGUEÉTAIENT PLUS CHAUDSQUE CEUX DE KYOTO !Chers amis lecteurs, les années se suivent et parfois seressemblent. Je fais allusion ici à la protection del’environnement, et plus particulièrement aux actionsmenées dans le domaine des milieux aquatiques.Inutile de revenir sur le fameux « Grenelle », qui au boutdu compte se révèle être une triste mascarade, que nousavions déjà dénoncée dans ce journal.En ce qui concerne les sommets internationaux consacrésau devenir de la planète, on peut là aussi émettre desacrés doutes quant à leur succès futurs.Bref, dans un tel contexte de morosité, qu’en est-il dansnotre département ? Un bilan, même relatif, nous amèneà reconnaître que les récents programmesd’assainissement ont amélioré la qualité des eaux. Unemauvaise surprise toutefois avec le procédé d’épurationretenu par la direction de Roquefort, qui à nos yeux n’estpas la solution la plus efficace... mais nous auronsl’occasion d’y revenir.Par ailleurs, pour les questions qui touchent à l’irrigationet la production d’eau potable (lire ci-contre), des progrèslà aussi doivent être faits. En matière d’irrigation toutd’abord, les conséquences de la multiplication des plansd'eau ne sont pas prises en compte. Sauf que sur certainssecteurs, l’état des milieux a été bouleversé. Est-ilvraiment nécessaire de continuer à créer des retenuesd’eau qui remettent en cause les équilibres écologiques ?Sur les territoires où ils sont prévus, n’y a-t-il pas d'autrespossibilités ? Si, bien sûr (lire page 6) !Pour la production d’eau potable, là encore, on peut enfinir ou limiter fortement le pompage des cours d’eau...en se servant des ressources accumulées dans desréservoirs dont dispose le département.Comme on le voit, les situations ne sont pas figées. Alorsj’ai envie de dire, quand commence-t-on ? Car il resteencore dans notre département de nombreuses espècesde poissons bien représentées.Meilleurs vœux à toutes et à tous !

Hugues Jourdan ©

Jack Tarragnat ©

Istock

photo ©

PLANS D’EAUET IRRIGATION

QUELLESCONSÉQUENCESPOUR LES COURS

D’EAU ?

Protégerles milieuxaquatiques

Notre nouvelle rubrique« environnement »

(page 6)

SUR LA DOURBIE,UN BARRAGEIMPRESSIONNANTBÂTI POUR LA PÉRIODEESTIVALE.

QUEL AVENIRPOUR LA TRUITE FARIO,SYMBOLE DES EAUXDE QUALITÉ ?

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1. LAURENT DANNEVILLE,DANS QUELS DOMAINES ET SURQUELS TERRITOIRES S’EXERCENTVOS COMPÉTENCES ?

Notre travail consiste à opérer dans lesdomaines de l’hydrogéologie etl’assainissement. Concernant le premierdomaine, où, comme vous le savez, lesétudes portent sur la circulation, larecherche et la gestion des eauxsouterraines, nous avons menéd’importantes recherches. Quand lesaménageurs du territoire décident defaire passer l’A75 sur les causses duLarzac, ils n’engagent pas d’étudessuffisantes pour localiser et délimiterles bassins d’alimentation des sourceskarstiques. Négligence regrettable,sachant que les travaux eux-mêmes,puis le trafic routier et les implantationsd’entreprises à venir accroissent lesrisques de pollutions. C’est donc avec leCNRS et le Bureau de recherchesgéologiques et minières que nous nousattaquons à cet énorme chantier. Aprèsavoir travaillé sur le Causse du Larzac,le Causse Rouge et celui de Sauveterre,nous continuons sur le saint-affricain,puis terminerons par le Causse Noir.Jusqu’à présent, nous avons répertoriéet étudié une centaine de bassinsd’alimentation. Concrètement, nouspouvons estimer les réserves d’eaupotable, l’évolution des débits, maisaussi donner des renseignements sur laqualité des eaux. Second champd’intervention : l’assainissement, qu’ilsoit agricole ou domestique, collectif ouautonome, et dont nous avons étéchargés de réaliser les schémas.

2. POUR EN REVENIR À CES FAMEUXBASSINS D’ALIMENTATION, ONSUPPOSERA QU’ILS NE VOUS ONT PASSEULEMENT INTÉRESSÉ PARCE QUELE TRACÉ DE L’A75 REPRÉSENTE UNRISQUE ENVIRONNEMENTAL ?

Pas seulement, puisqu’ils servent aussià « sécuriser » la gestion de l’eau et àdéfinir les zones à aménager.Aujourd’hui, nous disposons d’une cartede vulnérabilité par rapport auxdifférentes zones des Causses. Il fautsavoir en effet que l’écoulement deseaux, selon les secteurs, peut durerquelques heures, jours ou encore dessemaines, voire des années avant deressurgir dans une vallée. Notre réseaude mesure des sources mis en placeautour de 30 stations est là pour tenterde répondre à une situation de crise. Enété par exemple les rivières Tarn etDourbie sont alimentées à 90 % par lessources karstiques. Connaître leurniveau est vital pour la région ! Parailleurs, depuis 2001, nous travaillonssur la qualité des eaux, en analysant la

présence d’hydrocarbures, de produitsphytosanitaires, mais aussi la turbidité,la conductivité et la température de l’eau.

3. JUSTEMENT, ABORDER LAQUALITÉ DE L’EAU NOUS RAMÈNE AUSECOND VOLET DE VOTRE TRAVAIL,L’ASSAINISSEMENT, QUI A DONNÉNAISSANCE À D’IMPORTANTSPROGRAMMES !

C’est exact, avec notamment « ledéfi l’Espérelle ». En 2004, sur cebassin d’alimentation qui fournit l’eaupotable à Millau, il a fallu mettre auxnormes un certain nombred’infrastructures, de manière à« sécuriser » des périmètres deprotection. Avec une superficied’environ 100 km2, ce bassin accueillede nombreuses activités. Sur les 40habitations isolées, 2 encore n’onttoujours pas installé leur systèmeautonome, bien que financé à 80 %.Des aides ensuite ont concerné lesvillages de Pierrefiche, Montredon (LaRoque Sainte-Marguerite), Les Liquisses(Nant) et la Cavalerie. Autre axe, lapartie agricole, où une importantecampagne de sensibilisation a concernéla fertilisation et les produitsphytosanitaires. En ce qui concernel’autoroute, plusieurs choses ontchangé avec la formation des agentschargés de son entretien. Sur ces zonessensibles, les traitementsphytosanitaires doivent bientôt êtreinterdits. En ce qui concerne le salage,nous avons constaté que l’impact étaitfaible sur la qualité des eaux. Enrevanche, le camp militaire devraitchanger ses méthodes pour désherberses 90 hectares de coupe-feu. Lesproduits phytosanitaires pourraients’avérer très polluants en cas delessivage lié à des fortes précipitations.Second grand chantier, lancé en 2003,le Service public d’assainissement noncollectif (SPANC). Nous intervenons icidans un cadre réglementaire puisque cesont nos services qui instruisent à laplace des maires en matière

d’assainissement, condition préalablepour l’obtention du permis de construire.C’est un service très lourd avec près de6 000 dispositifs d’assainissementautonome à traiter, parmi lesquels onrencontre des habitants qui possèdentdes filières plus ou moins aux normes.Concrètement, nous avons contrôlé 410équipements neufs en 6 ans, en sachantque 2009 est une année charnière,puisque les aides publiques cessent etqu’une redevance sur l’assainissementautonome doit être mise en place. Surles installations neuves, les agents duParc instruisent les dossiers etréceptionnent les travaux (l’instructiondu dossier et la réalisation du certificatde conformité du dispositifd’assainissement coûtent au total 150euros). Je dois préciser ici que le prixde revient (investissement etfonctionnement) entre une installationautonome et un raccordement aucollectif est identique au bout d‘unevingtaine d’années (6 600 euros).

4. TOUS CES PROGRAMMES,MALGRÉ L’ÉVIDENT INTÉRÊT QU’ILSREPRÉSENTENT POUR L’ENSEMBLEDES POPULATIONS LOCALES ETD’AILLEURS, SEMBLENTRENCONTRER DES RÉSISTANCES.QUELLES SONT-ELLES?

Pour bien situer les enjeux, il faut dire etrépéter bien fort que vouloir protégerefficacement l’eau signifie que tous lesproblèmes doivent être traités. Or, pourreprendre votre expression, desrésistances, il est vrai, nuisent àl’efficacité de notre travail. Sur le planréglementaire, tout d’abord, certainesactivités sont soumises à des normesqui ne sont pas suffisammentrespectées. C’est le cas desfromageries, charcuteries, grosrestaurants et campings. Ensuite, etbien que la loi les y oblige, certainescollectivités refusent de contrôler etd’inciter à la mise aux normes del’assainissement autonome. Résultat,des poches de pollutions persistent. Deplus, cette situation où il se faitn’importe quoi a favorisé des solutionstechniques inefficaces, ce qui n’est

jamais très rassurant en matière desanté publique. Enfin, comme vous lesavez, une des pollutions potentielles denotre région caussenarde, a pourorigine les « eaux blanches », c’est-à-dire,les eaux issues du lavage des tanks àlait et des salles de traite. Il y a 10 ansencore, « tout partait dans la nature ».En collaboration avec l’Institut nationalsupérieur d’agriculture de Toulouse (INSA),nous avons mis au point une fosse touteseaux sable-roseaux. Ce système a étéadopté par une centaine d’exploitationssur les 800 qui sont recensées. C’estmieux, mais encore trop peu.

« CE QUI POSE PROBLÈME,ET QUE LE CONSEIL GÉNÉRAL

VIENT DE RECONNAÎTRE,C’EST LA PRATIQUE DES DRAINAGES

SUR LE LEVÉZOU. »

5. DE NOMBREUX PÊCHEURS, ETD’AUTRES CITOYENS BIEN SÛR,S’INQUIÈTENT DE VOIR EN PÉRIODEESTIVALE LA QUANTITÉ D’EAU ET SAQUALITÉ DIMINUER. LE CONFLIT ÀPROPOS DU PROJET DU GOLF ÀL’HOSPITALET OU LES NOMBREUSESCRITIQUES ÉMISES SUR LA FUTURESTATION D’ÉPURATION DESINDUSTRIELS DE ROQUEFORTAPPARAISSENT COMME DESSYMBOLES FORTS. QU’ENPENSEZ-VOUS ?

Il est évident qu’on a connu un certainnombre d’années sèches et que surcertains secteurs l’eau a manqué. Il fautnoter que les précipitations sont différéeset qu’il faut regarder sur le long terme.Si j’observe les courbes de mesures del’Espérelle sur la rivière Dourbie, jeconstate qu’au 1er octobre 2009, laquantité en m3/seconde est tout à faitnormale par rapport à ces 10 dernièresannées. Ce qui pose vraiment problème,et que d’ailleurs le Conseil général vientde reconnaître, c’est la pratique desdrainages sur le Levézou. Malgré desprécipitations correctes, l’eau manquecar elle n’est plus régulée et ne fait quepasser. Par rapport à la qualité des eaux,de nombreux efforts ont été entrepris.

6. CET ÉTÉ, UN CHRONIQUEURHALIEUTIQUE A DÉNONCÉ, DANS LEJOURNAL DE MILLAU*, LE TOURISMEDE MASSE, UN PÉRIL POUR LEFONCTIONNEMENT DES MILIEUXAQUATIQUES DE LA RÉGION. QUELEST VOTRE AVIS ?

On assiste depuis quelques années àune augmentation des activitéstouristiques qui parfois débouchent surdes conflits d’usage. Concernantl’article auquel vous faites allusion et ceproblème des barrages, j’ose croire quenos « bâtisseurs » manquent avant toutde connaissances sur le fonctionnementdes milieux aquatiques. Ceci dit, cette« affaire » est un signal d’alarme qu’ilfaut prendre au sérieux. La commission« espace naturel » du Parc doit faire uncertain nombre de propositions d’actionspour préserver ces milieux.

7. D’APRÈS VOS CONNAISSANCESACTUELLES ET DES SCÉNARIOS QU’ILEST RAISONNABLE D’IMAGINER,QUELLES SONT LES PRIORITÉS ENMATIÈRE DE PROTECTION ET DEGESTION DE L’EAU ?

Première priorité, bien connaître pourbien gérer. C’est pourquoi il m’apparaîtindispensable que le Conseil généralinstalle 4 ou 5 stations de mesuressupplémentaires dans d’autres secteursdu département, sur l’Aubrac parexemple. Ensuite, il faut approfondir nosconnaissances des bassins karstiques,pour rendre compatibles la gestion desressources naturelles et l’aménagementdu territoire. Nous devons par ailleursmener des actions en vue d’économiserl’eau, ce que nous avons déjà entreprisavec les agriculteurs en réutilisant deslavognes. Enfin, il faut davantageinformer les citoyens au sujet du thèmemajeur que représente l’eau.

8. PAR RAPPORT AUDÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ETTOURISTIQUE DE CETTE RÉGION, NEFAUDRAIT-IL PAS FIXER DES SEUILSÀ NE PAS DÉPASSER SACHANT QUELES RESSOURCES NATURELLES NESONT PAS INÉPUISABLES ?

Ces seuils existent déjà pour les rivièreset les sources. Ce sont les débits réservésau niveau quantitatif et les seuils définispar l’Agence de l’eau Adour-Garonne auniveau qualitatif. Il est bien évident queles futurs projets doivent prendre encompte cette ressource fragile etvulnérable. Les stations hydrométriquesmises en place par le Parc permettentde suivre l’évolution de ces ressourcesd’eau souterraines et répondre auxprojets d’aménagements. l

* Article paru le 3 septembre 2009.

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Fédération ©

ENTRETIENAVEC LE RESPONSABLEDU « SERVICE EAU »DU PARC NATUREL RÉGIONALDES GRANDS CAUSSES Laurent Danneville, hydrogéologue en poste depuis 10 ans, dresse le bilan des actions menéeset la liste des priorités que doivent régler les gestionnaires de l’eau.

Fédération ©

LA RIVIÈRE DOURBIEEN AMONTDE SAINT-JEAN-DU-BRUEL.

Hugues Jourdan ©

P I S C A T O R V N U M É R O 1 1 - J A N V I E R 2 0 1 0

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LE PRINTEMPS 2010DE L’ÉCOLE DE PÊCHE FÉDÉRALE

RENSEIGNEMENTS SUR WWW.PECHEAVEYRON.COM OU AUPRÈS DE LA FÉDÉRATION : 05.65.68.41.52ANIMATEURS DE L’ÉCOLE DE PÊCHE :

Florian Molinié : 06.72.70.25.17 / Nicolas Delebarre : 06.70.02.22.40Nicolas Costes : 06.72.94.00.98

À PARTIR DE 8 ANSANIMATIONS POUR DÉBUTANT(E)

OU PÊCHEUR CONFIRMÉ, JEUNES ET ADULTES.

LES ANIMATEURS-PÊCHE INTERVIENNENT DANS LES CENTRES

DE LOISIRS, CENTRES SOCIAUX, MAIRIES, ÉTABLISSEMENTS

SCOLAIRES, OFFICES DE TOURISME, CAMPINGS...

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Cher jeune pêcheur, voici quelques conseils pour pratiquer cette pêche du bord.Première précision : le black-bass fréquente lacs, étangs et rivières.En Aveyron, le principal site est situé à Bannac, à proximité de Villefranche-de-Rouergue. Tu peux aussi aller au lac de Pont-de-Salars, sur la rivière Lot (à la limitedu département qui porte le même nom), ou au barrage de Lacroux (sur la rivièreTarn près de Réquista). Et toujours sur le Tarn à Aiguelèze près d’Albi ou au barragede Saint-Étienne Cantalès dans le Cantal. Pour cette pêche, tu fais appel aux mêmes techniques que celles utilisées pour lapêche du brochet (poisson vif, cuillère, leurres souples). Cette saison à Bannac, un« black » de 63,5 cm a été pris à la cuillère...Essaie aussi le ver de terre, plutôt de grande taille (ver canadien).La saison de pêche est longue. De la fin du mois d’avril à novembre. Toutefois, res-pecte la période de reproduction qui a lieu aux mois de mai et juin. Le matériel : canne à lancer d’environ 1,80 m ou 1,90 m, avec un moulinet à tambourfixe contenant du fil 26/100ème. Les leurres : qu’ils soient durs ou mous, demandeau marchand quelle animation leur donner pour les exploiter à 100 % ! En début desaison, les poissons finissent d’hiverner, anime alors lentement ton leurre. Pour éviterd’accrocher trop souvent, choisis des leurres de surface (popers, stig) ou qui pêchententre deux eaux.Les postes à « black » sont nombreux : arbustes immergés, branches, souches cou-pées, arbres noyés, enrochements, mais aussi nénuphars. Prends avec toi une épui-sette en caoutchouc pour éviter de blesser le poisson. La maille est fixée à 30 cm.Avant de lancer observe toujours la surface des eaux. C’est ainsi qu’on devient unbon pêcheur ! Si tu aperçois un seul poisson qui bondit hors de l’eau pour fuir, sespoursuivants sont certainement des « black » ou des perches. Autre indice à surveillerattentivement : les libellules, que les « blacks » engloutissent parfois au prix de sautsmagnifiques ! Règle bien ton frein. L’attaque du « black » est spectaculaire et sa lutte comparableà celle d’un poisson comme le loup de mer ! En cas de touche, ferre franchement,et attends toi à le voir faire des chandelles en l’air... Alors plonge le plus vite possibleton scion dans l’eau, pour stopper les sauts. Tu éviteras le plus souvent le décrochagedu poisson.Autre manière de ferrer, avec des leurres salés ou anisés : si tu pêches à vue un« black » et que celui-ci prend le leurre (le fil qui se déplace te l’indique), tu serassurpris de voir qu’il le garde dans sa gueule comme un banal chewing-gum. Cettefois-ci, attends donc un peu, puis ferre !Pour finir, j’encourage tous les jeunes pêcheurs à remettre à l’eau ce magnifiquepoisson. Le fait qu’il soit sédentaire te permettra de le reprendre parfois dès le len-demain, au même poste ! Alors préfère ton appareil photo au compartiment du congé-lateur ! Depuis 20 ans que je le pêche, le black-bass continue de m’étonner, et deme procurer des joies immenses, que je te souhaite de vivre à ton tour ! l

* ASSOCIATION FRANÇAISE DE COMPÉTITION DE PÊCHE AUX LEURRES.

Vrai ou faux ?1. Le black-bass se nourrit exclusivement de poissons.2. Dans le département de l’Aveyron, ce poisson est fort répandu.3. Il fait partie des poissons très recherchés par les pêcheurs sportifs.4. Réputé pour sa voracité, il est plutôt facile de le capturer.

5. Il meurt lorsque la température de l’eau atteint 35-36°C.6. Les nénuphars sont des postes où le black-bass se tient à l’affût.7. L’autre nom du black-bass, Achigan à grande bouche, peut laissercroire qu’il existe peut-être le black-bass à petite bouche.

1. FAUX : il est omnivore et consomme aussi des insectes, des serpents... ainsi que ses proprescongénères (cannibalisme) / 2. FAUX : hélas non, car on le trouve seulement à Bannac (AAPPMAde Villefranche-de-Rouergue), aux barrages de Pont-de-Salars (sur le Viaur) et de Lacroux (surla rivière Tarn, AAPPMA de Réquista). Sa reproduction est difficile à cause des marnages / 3.VRAI : c’est par exemple le cas aux États-Unis (45 millions de pêcheurs), où il est le poissonde sport n°1 / 4. FAUX : malgré son appétit parfois féroce, il traverse aussi de longs momentssans se manifester / 5. VRAI : la température idéale est voisine de 27°C / 6. VRAI : au mêmetitre que les roseaux et les plantes aquatiques, les arbres immergés, etc / 7. VRAI : il est origi-naire également des États-Unis et se différencie comme tu t’en doutes par la taille de sa gueulemoins grande.

L’ALBUMPHOTO DE L’ÉCOLE DE PÊCHE 9

P I S C A T O R V N U M É R O 1 1 - J A N V I E R 2 0 1 0

VV

Quelques conseilspour prendreton premierblack-bass.

MICHEL HYGONNET,CHAMPION DE FRANCEDE PÊCHE AU BLACK-BASS(AFCPL*).

LE SAMEDIDE 9 À 17H / 15 EUROS

PÊCHEDE LA TRUITE

13, 20 ET 27 MARS / 10 AVRIL

PÊCHEÀ LA MOUCHE

1ER ET 29 MAI LE SAMEDIDE 9 À 17H / 15 EUROS

PÊCHEDE LA CARPE

12 JUIN

PÊCHE AU LANCERDU BORD8 MAI / 5 JUIN

DÉPARTLE VENDREDI À 17H /

RETOUR LE SAMEDI À 11H /15 EUROS

PÊCHEDE LA CARPEDE NUIT18 ET 29 MAI /15 ET 26 JUIN

LE SAMEDIDE 8 À 17H / 15 EUROS

PÊCHE DU SILURE12 JUIN

PÊCHE DES CARNASSIERSEN BATEAU

22 MAI / 5 ET 26 JUIN

PÊCHE AU COUPEN BARQUE

19 JUIN

STAGEDE PÊCHENON-STOP

(CARNASSIERS-QUIVERET CARPE)

DÉPART SAMEDI 3 JUILLET À 8H /RETOUR LUNDI 5 À 18H /

100 EUROS

Sources : Atlas des poissons d’eau douce de France - P. Keith et J. Allardi (publications scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle) ;Biologie des poissons d’eau douce européens - J. Bruslé et J.-P. Quignard (Éditions Tec & Doc) ; Faune sauvage de l’Aveyron, Atlas des invertébrés (Éditions du Rouergue).

Les poissons d’eau douce

Le black-bass ou Achigan à grande bouche [Micropterus salmoides]

Famille des Centrarchidés Noms communs : perche truitée, perche d’Amérique, perche noire.Description : sa forme rappelle celle de la perche, avec un corps trapu.Sa gueule est large, la mâchoire inférieure très développée.Nageoire dorsale en deux parties. Dos vert bronzé sombre, flancsverts-olive à reflets argentés et ventre blanc-jaune.Reproduction : maturité sexuelle entre 2 et 5 ans. La ponte a lieu en avril, mai ou juin.En plaine, la ponte est plus précoce qu’en altitude. Le black-bass est un poisson nidificateur.Le mâle confectionne des nids de 30 à 50 cm de diamètre pouvant contenir jusqu’à 40 000 œufs. Il en assure la garde, les ventilepour les oxygéner. Larves, à l’éclosion (2 à 3 mm) surveillées pendant 2-3 semaines par le mâle. Dispersion de la fratrie vers 30 mm.Croissance : dépend directement des conditions thermiques climatiques et de la richesse alimentaire du milieu.Durée de vie : 6 à 8 ans, exceptionnellement 15 ans. Poids jusqu’à 3 kg pour des tailles maximales autour de 60 cm en France. Nourriture : poissons (20 à 50 % du régime), insectes, escargots d’eau, sangsues, écrevisses, serpents...Aires de répartition : originaire d’Amérique du Nord, est devenu avec la carpe l’un des poissons les plus répandus dans le monde.Introduit en France en 1877, il y est présent presque partout, sauf dans les eaux montagneuses froides. Températures « préférées »voisines de 27°C. Recherche les eaux pures et supporte les eaux saumâtres. Bien établi dans de nombreux lacs, canaux, étangs,ballastières et réservoirs.

SÉJOURDE PÊCHEJUNIOR

(JUILLET, AOÛT)SE RENSEIGNERÀ LA FÉDÉRATION

Quelques leurrespour le black-bass.

LapagedesjuniorsAVEC L ’ É CO L E D E P Ê CHE F ÉD ÉRAL E D E L ’ AV EYRON

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» LES ÉCHOSDES BASSINS VERSANTS

AVEC LES ASSOCIATIONS HALIEUTILOT,VIVAVEYRON, HALIEUTIVIAUR ET HALIEUTITARN. lot aveyron

GESTION HALIEUTIQUE

À FIRMI,LA VIDANGESOURCEDE PROJETS...Vidangé il y a 8 ans, le plan d’eau La Forézie à Firmi a bénéficié du même« toilettage » le 5 septembre dernier. Une opération constructive menée par lesbénévoles de l’AAPPMA, qui après s’être débarassés des envahissants poissonschats, ont pu s’attaquer à d’autres projets. Avec d’abord la consolidation desberges, grâce à une fascine végétale réalisée avec l’appui des techniciensd’Halieutilot. À cette occasion, tout ce beau monde en a profité pour amasser desbranches et en faire des caches ou des supports de ponte, qui pourraient donnerun sacré coup de fouet à la production et développement des espèces.Enfin, dernière initiative, encore extrêmement stimulante et proposée par ArnaudMahut, l’introduction de black-bass sur le site. « Ce poisson, outre les sensationsqu’il offre au pêcheur, est tout à fait capable de réguler le cheptel de poissonschat et devient du même coup une alternative aux opérations de vidangecoûteuses et pénibles. Pour y parvenir, nous devrons bien connaître à la fois ladensité des poissons chat et la classe d’âge des “black” introduits. Ces projets,je crois, ont l’avantage de montrer aux pêcheurs que l’association Halieutilotpeut soutenir mais aussi proposer en matière d’halieutisme. À nous de le fairemieux savoir, et aux pêcheurs de l’expérimenter ! » l

PLAN PLURIANNUEL DE GESTION

LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNESDU BASSIN DE DECAZEVILLE-AUBIN POURSUIT LES TRAVAUXSUR LE RIOU MORT Suite au plan de gestion décidé par les élus de la Communauté de communes, lestravaux d’entretien confiés à l’association de bassin versant Halieutilot continuentsur le Riou Mort. Ils auront lieu sur les communes de Firmi, Aubin, Decazeville etViviez. La première tranche de travaux (4 sont prévues au rythme de une par an)traitera au total 17 km de berges, avec pour point de départ le bourg de Firmi etcomme point d’arrivée la confluence du Riou Mort et du Riou Viou.Charles Geoffroy, chargé du dossier, se félicite de l’intérêt que les riverains portentà ce programme. « On a pu en effet noter la présence de nombreux riverains lorsdes réunions publiques organisées à Firmi et Decazeville, où les élus et lesreprésentants de l’Agence de l’eau et du service environnement du Conseilgénéral ont expliqué les tenants et les aboutissants d’une telle opération.Opération qui consiste à retirer les embâcles du cours d’eau, dévégétaliser lesatterrissements, régénérer la rypisylve, etc. Le tout pour faciliter les écoulements,notamment en période de crue. Bref, sur les 220 riverains contactés, seule unepersonne a refusé de signer l’autorisation de passage. Autre point positif, certainspropriétaires nous ont contacté pour signaler des problèmes tels que la présenced’arbres dangereux, de berges effondrées ou encore de rejets. En ce qui concernel’avancée des travaux, dont la fin avait été prévue au mois de décembre, noussavons d’ores et déjà qu’il faudra attendre 2010, et ce malgré les effortsénergiques des salariés de l’entreprise “Aveyron Forêt”. » l

ViVAVEYRoN :RéCEpTioNdES TRAVAuXSuR lA SERREEn présence de pierre-marie Blanquet,conseiller général de Campagnac, etde l’adjointe au maire de CousserguesAnnie Quiniou, la « cérémonie » prévueen septembre dernier permit auprésident de l’association de bassinVivaveyron de rappeler les travauxengagés sur la Serre depuis 2004.des travaux parfois lourds et péniblesmais qui grâce à la générosité denombreux bénévoles, donnèrent desrésultats très encourageants.Après avoir notamment « créé » descaches, relevé la lame d’eau à l’aidede seuils, ou encore renforcé lesberges avec des fascines végétalessur le secteur Coussergues aval -Resuhene, le nombre de truites farioétait, en 2005, déjà multiplié par 4-5 !depuis, des chantiers ont suivi.Et c’est celui lancé en octobre 2008sur le terrain communal deCoussergues qui a fait l’objet de cettepetite cérémonie.« En 2010 », commente Jean-ClaudeBru, « pas de travaux importants, maisdu fignolage avec quelques plantationset l’abattage de peupliers. il faudrabien entendu prévoir une pêcheélectrique, pour vérifier l’intérêt de cescaches mises sur ce dernier secteur,avant de s’attaquer à d’autres. mais ilest surtout prudent d’attendre lesconclusions du technicien HuguesJourdan ! ».

RECLASSEMENTDE LA RIVIÈRE AVEYRONEN 2ÈME CATÉGORIE :LES PÊCHEURS APPRÉCIENT !La nouvelle réglementation, en vigueur depuis le 1er janvier 2009, a fait plus d’unheureux l’automne dernier, marqué on s’en souvient par un temps radieux. Unemétéo peu favorable aux milieux aquatiques certes, mais qui a quand mêmepermis à certains de prolonger leur saison. Ampiac, La Loubière, Bourran,La Gascarie, ou encore Gages, pour ne citer que ces lieux, ont régulièrement reçula visite de pêcheurs. « En septembre et octobre derniers, j’ai vu régulièrementdes pêcheurs au coup, notamment à Ayssens... et même deux moucheurs le 20novembre, et c’est tant mieux ! », nous confie le président de Vivaveyron, « enespérant tout de même qu’il pleuvra davantage en 2010 ! »l

Suite au succès constant des « parcours halieutiques » mis en place depuis 2006, 20 000 truitesarc-en-ciel seront déversées cette saison. les AAppmA concernées sont celles de Coussergues,laissac, Rodez, druelle-luc-moyrazès, Aubin-Cransac-montbazens, Villefranche-de-Rouergueet Najac-la fouillade. les pêcheurs, selon le principe de transparence adopté par les responsablesde Vivaveyron, peuvent s’informer des lieux et dates des déversements. Calendriers disponibleschez les détaillants d’articles de pêche, communiqués de presse.

VIVAVEYRON /PARCOURSHALIEUTIQUES 2010 :20 000 TRUITESARC-EN-CIEL !

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ASSOCIATION HALIEUTILOT

ÉLECTIONSDU NOUVEAU BUREAUET DES MEMBRES DU CONSEILD’ADMINISTRATIOND’HALIEUTILOT0rganisées à l’occasion de l’assemblée générale du 19 juin dernier,les élections ont désigné, à l’unanimité et pour une durée de 5 ans(2009-2014) les membres des deux collèges.

Après avoir remercié ses collègues de lui avoir renouvelé leur confiance,le président sortant, Christophe Lavernhe, a souhaité qu’au cours de cenouveau mandat les projets en cours soient finalisés. Mais aussi, que, dèsla fin 2009 ou début 2010 au plus tard, soit dressée la feuille de route quipendant les 5 années à venir établira quelles seront les réalisations à meneravec les AAPPMA et les autres partenaires.Parmi les autres membres du bureau, on trouve 3 vice-présidents :Roger Rabal (AAPPMA du Carladez), Yves Angoy (AAPPMA d’Espalion) etThierry Allaux (AAPPMA d’Aurillac).Au poste de trésorier, Joël Alary (AAPPMA de Conques), et Lucien Munoz,trésorier-adjoint (AAPPMA de Viviez).Le secrétaire Richard Gayrald (AAPPMA de Firmi) et le secrétaire-adjointClaude Rus (AAPPMA d’Espalion).

LES 19 ADMINISTRATEURS ÉLUSCédric Fizes (Capdenac), Bruno Couderc (Carladez), Michel Mathat etPhilippe Miquel (Castelnau-de-Mandailles), Christian Rouquette et SylvainMarcillac (Conques), Michel Forest et Charles Bos (Decazeville), FrançisBoudousquié et Bernard Seyriès (Entraygues), Alain Girou (Firmi), HenriMouret, Daniel Montarry et Eric Pédésini (Sainte-Geneviève sur Argence),Guy Martin (Saint-Geniez d’Olt), Laurent Barri et Christian Cavalié (Viviez),Bernard Castel (Aurillac), Christian Bras (Cajarc), Michel Glaude (Figeac).Membres cooptés : Daniel Dauphinot (Entraygues), Michel Bonnaterre(Espalion) et Raymond Andrieu (Carladez).

ASSOCIATION HALIEUTITARN

PATRICK SALSON, NOUVEAU PRÉSIDENT D’HALIEUTITARNDéjà impliqué dans la pêche associative en tant que secrétaire de l’AAPPMA de Rivière-sur-Tarn, le successeur de Dominique Rousseau souhaite que« l’association coordonne les actions et mutualise moyens et compétences, au profit des rivières et de leurs affluents. Il faut être cohérent et solidaire entrenous. À ce titre, nous allons rapidement renouer le contact avec nos voisins et amis de Saint-Affrique. Par ailleurs, nous devons progressivement devenirles sentinelles des cours d’eau. L’article de Jack Tarragnat paru dans le “Journal de Millau” est exemplaire (*). Enfin, pour ne pas souffrir du tourismede masse, participons à l’élaboration des infrastructures touristiques, et allons rencontrer comme cela est prévu les aménageurs des Raspes du Tarn (**).Pour l’heure chaque AAPPMA de l’association rédigera à l’attention des touristes (pêcheurs, baigneurs, kayakiste, etc) un texte leur indiquant pourquoicertaines pratiques sont à éviter. Les mentalités sont en train de changer par rapport au bien commun que sont nos rivières. Profitons-en, la cohabitationresponsable et raisonnée est possible ». l

(*) Article paru le 3 septembre 2009, « Tourisme de masse et milieux aquatiques font-ils bon ménage ? ».(**) « Développer le tourisme pêche dans le pays des Raspes du Tarn » (Piscator n°7, p. 6, janvier 2008).

PATRICK SALSON SAIT QUE POUR « RELANCER »HALIEUTITARN, LES AAPPMA DOIVENT ÊTRE SOLIDAIRES

ET SE FIXER DES OBJECTIFS.

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P I S C A T O R V N U M É R O 1 1 - J A N V I E R 2 0 1 0

poNToNS dE pêCHEpouR pERSoNNESà moBiliTé RéduiTESuR lE loTHeureuse initiative des responsables del’AAppmA de decazeville, qui prévoientla création sur le lot, à livinhac-le-Haut,d’un ponton pour personnes à mobilitéréduite. Après avoir reçu l’accord de lamairie, l’AAppmA a choisi l’associationHalieutilot pour concevoir et présenter leprojet. Affaire à suivre.

NoRd AVEYRoN :BilAN dES miSESà l’EAumiSES à l’EAu foNCTioNNEllES :- au lac de maury (Saint-Amans-des-Cots), au lieu-dit « la route noyée » dansle bras du Selvet, et à la « pointe del’oustrac » dans le bras de la Selves ;- au barrage de Sarrans, à la presqu’îlede laussac (Thérondels) et à peyrarque(Sainte-Geneviève-sur-Argence).

miSE à l’EAu EN VoiE d’AmélioRATioN : au barrage de Golinhac (Estaing) au lieudit « Tel Galou ». la mise à l’eau, tropcourte et pas assez pentue, que voulaitrendre opérationnelle avant l’hiver letechnicien Arnaud mahut, ne sera prêtequ’en 2010. d’abord parce que baisser leniveau du barrage pendant la saisonhivernale est délicat. Et que par ailleursil faut un peu de temps pour trouver dessolutions techniques et financières.

mises à l’eau à Couesque : commeprévu, elles seront réalisées en 2010.

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DANS LES BRASDE CHARLES GEOFFROY,UN BROCHET DE PLUSD’UN MÈTRE. IL SERATRANSFÉRÉ AU PLAN

D’EAU D’AUBINLE GUA.

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ÉDUCATION / PÊCHE

DES ÉLÈVESDU LYCÉE MONTEIL DÉCOUVRENTLA PÊCHE ASSOCIATIVEAccompagnés par leur professeur de français-anglais Myriam Méano et parÉric Fenayrou, enseignant en productique, les élèves de 3ème « découverteprofessionnelle » ont appris comment se structure la pêche associative.Nicolas Delebarre, animateur de l’école de pêche fédérale, leur a présenté toutd’abord l’association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique(AAPPMA), la base de l’édifice. Puis les associations de bassin versant, situéespar rapport aux grandes rivières. Ces structures (Halieutilot, Vivaveyron,Halieutiviaur et Halieutitarn), qui regroupent les AAPPMA présentes sur leurbassin, mutualisent compétences et moyens pour mener des projets cohérents.Enfin, dernière structure, la fédération départementale de pêche pour laprotection des milieux aquatiques (FDPPMA) qui regroupe les 44 AAPPMAaveyronnaises, et emploie15 salariés (administratif, technique, animations,pisciculture, communication).

Lorsque Nicolas Delebarre a plus particulièrement décrit le document appelé« Schéma départemental de vocation piscicole » (SDVP), rédigé par MartineGuilmet, hydrobiologiste à la fédération, il a pu montrer que les pêcheurs sesouciaient sérieusement de l’état de santé des cours d’eau. Car c’est vitalautant pour les poissons... que pour l’homme, consommateur d’eau ! Ce thèmea permis d’évoquer la notion d’usagers de l’eau et les comportements à avoiren matière de gestion et de consommation d’eau.Pour conclure la séquence, c’est le journal « Piscator », tiré à 40 000exemplaires, gratuit et édité par la fédération depuis 2004, qui a été présentéaux élèves. Selon Éric Fenayrou, il ressort que, « malgré un exposé dense, lesélèves dans l’ensemble ont été attentifs. L’évaluation du questionnaire qu’ilsnous ont rendu ensuite en classe le confirme. Nos objectifs étaient qu’ilscomprennent bien que derrière un loisir comme la pêche, il y avait desassociations structurées, avec des hommes et des femmes qui exerçaient desmétiers très différents. Autre souhait, que l’image du pêcheur assoupi devantson bouchon, fasse place au pêcheur défenseur de l’environnement... etprotecteur de l’eau... Par conséquent, qu’ils ignorent ou connaissent mal lesmétiers d’hydrobiologiste, de pisciculteur, ou d’animateur pêche n’est pasgrave. Ils sont là justement pour découvrir, poser des questions, et se frotterà un monde qui, il faut le leur rappeler, est tout proche d’eux. Cette démarcheest essentielle pour qu’à terme, ils y trouvent leur place. Chose impossibleavec le monde virtuel des écrans vidéo ! »l

viaur tarn

P I S C A T O R V N U M É R O 1 1 - J A N V I E R 2 0 1 0

« Ce rendez-vous a permis d’observer uncertain nombre de dysfonctionnementspropres à ce bassin, qui s’étire de lacommune de La Selves jusqu’auxsources du Cône. Et qui concerne, enpremier lieu, l’aspect physique (*) des40 km de cours d’eau du secteur ».En lisant le document distribué parPierre Durand, on apprend que 30 %du linéaire est peu impacté, 35 %busé, 16 % recalibré et 15 % fortementpiétiné par le bétail. Conséquences :colmatage du fond du ruisseau,réduction des débits à l’étiage (périodeoù les débits sont les plus faibles, enprincipe l’été) et augmentation de latempérature de l’eau.Le fonctionnement de ce ruisseau, ence qui concerne la faune piscicole, estestimé à environ 20 % de son potentield’origine.

On comprend donc pourquoi, à la suitede tels constats, le nombre de truitespêchées soit si faible. Car cette espècea en effet besoin d’eaux fraîches(inférieures à 19°C) de bonne qualitéet bien oxygénées, mais égalementd’abris pour s’y reposer ou se défendredes prédateurs ou encore de fortscourants. Conditions donc non réuniessur le secteur pêché, ni sur l’ensembledu bassin voisin, celui du Céor-Giffou,sérieusement perturbé. Tout l’intérêt dela rencontre reposait dès lors sur le

dialogue et les échanges entreagriculteurs et techniciens à proposde la récurrente équation : pratiquesagricoles / fonctionnement des milieuxaquatiques.

CONCILIER MODESDE PRODUCTIONET PRATIQUESENVIRONNEMENTALES ?

« Le petit nombre d’agriculteursprésents venus rencontrer lesspécialistes des milieux aquatiques, nedoit pas être mal interprété », nousconfie Karine Lacam, coordinatrice duContrat de rivière Viaur. « D’ailleurs,quelques semaines plus tard, ilsétaient 12 à se réunir pour faire lepoint sur cette rencontre, et abordernotamment l’érosion des sols et laqualité de l’eau. Ce qui prouve bienqu’il existe un espace pour serencontrer et travailler ensemble.Pour ce faire, chaque parti doit faireconnaître à l’autre son propre métier,avec ses contraintes, et ses règles defonctionnement. Nous n’en sommesqu’au début, mais c’est ce type derencontre qui permettra deprogrammer des actions efficaces ».

Sur le terrain, avec l’hydrobiologisteMartine Guilmet, le chargé de missionHugues Jourdan pour la fédération,

puis Stéphane Charretier et Éric Martyde l’Office national de l’eau et desmilieux aquatiques (ONEMA), il aura étéquestion de drainages, de recalibragesdu cours d’eau, mais aussi de zoneshumides, sujets récurrents lorsqu’ils’agit d’évoquer la protection et larestauration des milieux aquatiques.

Au final, cette démarche sembleintéressante dans la mesure où lespêcheurs ont pu mener en direct uneopération pleine d’enseignements. Lecolmatage des caches, l’érosion desberges, le faible niveau des eaux ou lesdrainages ne sont pas que des termestechniques et abstraits. Ils viennentbouleverser le fonctionnement desmilieux aquatiques, comme le confirmele nombre de truites comptabilisées.Il faut par conséquent renouveler cesrencontres, en espérant qu’à terme desactions significatives par rapport auxproblématiques environnementalesvoient le jour. l

(*) hydromorphologie :étude du lit mineur (pente, diversitédes écoulements, état de la granulométrieet colmatage), du lit majeur (tracé de sesberges et sous-berges, de sa ripisylve,et des zones où peuvent s’étendreles inondations du cours d’eau).

Nous avions évoqué, en janvier 2009(Piscator n°9), la création à laMaison familiale et rurale (MFR)d’une « section sportive pêche ».Initiative saluée bien entendu icidans ces colonnes, dans la mesureoù il avait été avancé l’idée que lapêche, pourrait, par les aptitudesqu’elle développe, servir de courroied’entraînement pour l’acquisition deconnaissances dans d’autresmatières. Ces aptitudes étant laconcentration, la méthode et lapersévérance. Quel bilan peut-ontirer aujourd’hui à la suite de cettepremière année et quellesperspectives pour l’année2009-2010 ? Réponses avecJean-Michel Bauguil, enseignant etinitiateur du projet à la MFR, etNicolas Delebarre, animateur del’école fédérale chargé de laformation.

Quand Jean-Michel Bauguil évoque un« bilan mitigé », il estime devoir tenircompte du fait que le démarrage d’unprojet porte en lui une phased’expérimentations nécessaires, àl’issue de laquelle on effectue desréglages. « Si je regarde lecomportement de nos élèves l’andernier, une partie a été motivée,l’autre peu ou pas du tout. C’estd’ailleurs auprès des non pêcheursque les cours ont eu le plus de succès.Ceux qui déjà “connaissaient” lapêche souhaitaient certainement“taquiner” du plus gros poisson enutilisant d’autres techniques.On a d’ailleurs pu le constater à l’occasion d’une sortie au lac dePareloup, où de grosses brèmes ontété prises. C’est pourquoi il faudrarenouveler ces expériences. À proposde ces élèves, qui l’an dernier étaienten 4ème, on aura le plaisir de les

retrouver cette année. Nous leurproposerons d’aborder la pêche àl’anglaise, le kiver ou la pêche de lacarpe tout en continuant deperfectionner les acquis ».

DE NOUVELLES RECRUES...POUR QUEL AVENIR ?L’important changement cette année aconcerné l’information faite au sujet dela « section sportive pêche », ce quin’avait pas été le cas en 2008. PourNicolas Delebarre, « le fait que lesélèves viennent spécifiquement à laMFR parce que cette option estproposée est une très bonne chose.Nous aurons 9 élèves, contre 15 en2008, mais certainement plus motivés,ce dont profitera tout le groupe. Notrecrainte était que cette formation soitvécue comme une activité seulementludique. Certes, quand nous sommesau bord de l’eau, les élèves se

retrouvent dans un contexte privilégié,mais ils sont là pour devenir autonomeset acquérir des connaissances.Avec Jean-Michel Bauguil, nous avonsconvenu d’évaluer plus régulièrementet davantage de fois les acquis, cesnotes étant prises en compte dans lamoyenne générale des élèves ». Aujourd’hui, ceux qui souhaitentpérenniser la « section sportive pêche »au sein de l’établissement naucelloissavent que le principal problème restecelui du financement de la formation,assumé actuellement pour moitié parla fédération départementale de pêche*.Il devrait toutefois être possible d’y voirplus clair d’ici la fin de l’année etconnaître le devenir d’un projetnovateur, censé favoriser l’émergencedes pêcheurs et gestionnairespiscicoles de demain. l

* Autres partenaires :Contrat de rivière Viaur, Sensas.

ÉDUCATION / PÊCHE

SECTIONSPORTIVEPÊCHE :

BILAN MITIGÉÀ NAUCELLE

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L’HYDROBIOLOGISTEMARTINE GUILMET DISCUTE AVEC

LES AGRICULTEURS DU FONCTIONNEMENTDES MILIEUX AQUATIQUES.

LE FAIBLE NOMBRE DE TRUITES CAPTURÉESAU COURS DE LA PÊCHE ÉLECTRIQUE

MONTRE QUE, SUR CE SECTEUR,LE MILIEU « FONCTIONNE » MAL.

CONTRAT DE RIVIÈRE VIAUR / PÊCHE ÉLECTRIQUE SUR LE CÔNE

AGRICULTEURSET PÊCHEURS CHERCHENTTRUITES DÉSESPÉREMENT...En octobre dernier, dans le cadre du programme expérimental du bassin amont du Cône,la responsable du volet agricole Hélène Pouget et le technicien du Contrat de rivière Pierre Durandréunissaient agriculteurs et pêcheurs. L’objectif : effectuer une pêche électrique et se servir des résultatspour aborder des problématiques environnementales, spécifiques à la région du Ségala.

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Poissons capturéslors de la pêche électrique

18 truites communes (entre 7,8 et 18,9 cm),90 vairons, une loche franche.

Forte discordance entre les effectifs observéset ceux attendus pour ce type de milieu.

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PROTÉGERLES MILIEUXAQUATIQUES

PARTIE AMONT :LE COURS D’EAU ALIMENTEPAR UN DÉBIT NATURELL’ÉTANG DE BARRAGE.

LE PLAN D’EAU,AVEC SON VOLUMED’EAU RETENUEIMPRESSIONNANT.

EN AVAL DE LA RETENUEARTIFICIELLE, LE DÉBITEST MOINDRE, LA TEMPÉRATUREDE L’EAU PLUS ÉLEVÉE.

ON CONSTATE, EN AVALDU BARRAGE, UN DÉPÔTDE FEUILLES, DE SÉDIMENTS...DANS LE COURS D’EAU.

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P I S C A T O R V N U M É R O 1 1 - J A N V I E R 2 0 1 0

LES PRINCIPAUX TYPESD’ÉTANGS

D’après « Créer et gérer son étang de pêche »(Bernard Breton - Rustica éditions)

1. ÉTANG DE BASSIN VERSANTL’étang collinaire est alimenté par les eaux pluviales.La fin de l’été est souvent délicate en raisondu manque d’eau.

3. ÉTANG DE BARRAGECette configurationest à éviter en raisond’un envasement très rapidedu plan d’eau et des conséquencesécologiques pour le ruisseau.

2. ÉTANGEN DÉRIVATION

Les eaux d’alimentationsont prélevées au niveau

d’une prise d’eau.C’est le cas le plus

favorable.

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PLANS D’EAUET IRRIGATION :

QUELLES CONSÉQUENCESPOUR LES COURS D’EAU ?

EN S’INTÉRESSANT AUX RETENUES D’EAU QUI, POUR L’ESSENTIEL, SERVENT À L’IRRIGATION AGRICOLE,NOUS ESSAIERONS DE MONTRER EN QUOI CETTE PRATIQUE MODIFIE LE FONCTIONNEMENT DES COURS D’EAU.

ON VERRA EN EFFET QUE LES PRÉLÈVEMENTS D’EAU, LA MANIÈRE D’ALIMENTER LES RETENUES, LEUR NOMBREOU ENCORE LE CHOIX DE LEUR EMPLACEMENT, JOUENT UN RÔLE DÉTERMINANT DANS LA VIE BIOLOGIQUEDES MILIEUX AQUATIQUES. VOILÀ POURQUOI DEPUIS QUELQUES ANNÉES LES GESTIONNAIRES PISCICOLES

PROPOSENT DE NOUVEAUX MODÈLES DE GESTION.

Le terme plan d’eau est un terme générique regroupant plusieurs types de retenues qui diffèrent par leur moded’alimentation. On parle de retenues « collinaires » pour celles qui sont uniquement alimentées par des eaux de

ruissellements, de drainages ou de fossés (croquis n°1) ; et de retenues « en dérivation » ou « par barrage » de cours d’eaupour les autres (croquis n°2 et 3). En 2009, le département de l’Aveyron compte environ 1 000 plans d’eau, destinés

principalement à l’irrigation de terres agricoles. Un chiffre important et en constante augmentation, si l’on se réfère aux 800précédents, mentionnés en 2004 dans le Schéma départemental de vocation piscicole (SDVP). Fortement présentes sur lebassin de l’Aveyron (voir tableau ci-contre) et à un niveau moindre sur ceux du Lot et du Viaur, ces retenues, qu’elles soient

permanentes ou non, nécessitent, lors de leur création, une autorisation administrative si leur superficie égale oudépasse 3 ha. Et une déclaration si elle est comprise entre 0,1 ha et moins de 3 ha (article R214-1 du code de

l’environnement, modifié par décret n° 2008-283 du 25.03.2008). Il existe bien sûr des plans d’eau qui ne sont pas consacrésà l’irrigation, mais à des loisirs comme la pêche ou des jeux nautiques. Et parmi eux se trouvent quelques sites remarquables

où se sont développés au fil du temps une flore et une faune aquatique de tout premier plan. Néanmoins, la valeur de cessites pèse peu par rapport aux impacts que provoquent la multiplication de plans d’eau.

BASSINSUPERFICIE

DU BASSIN (KM2)NOMBRE

DE RETENUESVOLUMES

RETENUS (M3)

LOT 2 878,8 215 2 603 895

AVEYRON 1 537,4 334 4 798 931

VIAUR 1 409,5 180 2 508 032

TARN 2 464,1 77 1 308 730

DÉPARTEMENT 8 289,8 806 11 219 588

LES PLANS D’EAUPAR BARRAGEPERTURBENT L’AVALDES RUISSEAUX

Les études menées sur ce type deretenues (cf photos ci-contre) mettent enrelief de nombreuses perturbations quesubissent les ruisseaux.On peut citer en premier lieu la réductiondes débits constatés à la sortie du pland’eau. Avec un volume d’eau moindre,il est logique de noter que la quantitéd’habitats proposés aux espècespiscicoles, aux invertébrés ou végétauxaquatiques diminue. On remarque quedes pierres, souches ou fosses ayant servid’abris sont hors d’eau.Mais ce n’est pas la seule conséquence,car on constate dans le même temps surcette zone un réchauffement sensible del’eau. Celui-ci est favorisé par le fait que lasurface d’eau est moindre et parce que leszones stagnantes ont remplacé des zonesde courant. Cette augmentation destempératures est aussi fortement liée aufait que les eaux du plan d’eau se sontréchauffées avant de regagner le ruisseau.Et toujours à propos de l’impact des débitsdevenus plus faibles, les études montrentque l’auto-curage ou le nettoyage ducours d’eau est devenu dans certainscas très difficile. Les feuilles, les boues,les sédiments, en provenance du pland’eau lors des vidanges, participent aucolmatage du lit mineur du ruisseau etaltèrent de manière très nette les zonesde reproduction. Ce problème estd’ailleurs devenu aigü depuis quelquesannées car les périodes d’étiage se sontallongées. C’est au moment où la fraie dela truite a lieu que se « rechargent » lesplans d’eau, ce qui signifie que le poissonne dispose pas de suffisament de débitpour monter vers les frayères.

DANS CERTAINS SECTEURS, LES MILIEUXSONT PROFONDÉMENT TRANSFORMÉS

Lorsque toutes les perturbations évoquées précédement s’accumulentsur des secteurs où des truites évoluent, on assiste progressivementà leur disparition.Le sous bassin de l’Alzou, étudié dans le cadre du SDVP, résume parfaitementcette évolution. Alors qu’il était initialement fréquenté par la truite et les espècesd’accompagnement (goujons, vairons...), la pêche électrique effectuée en 1993au niveau de Rignac montre la quasi-disparition des truites et la présenced’espèces de poissons qui n’ont pas leur place en première catégorie (perches,tanches, brochets, gardons). Et l’apparition des ces poissons est liée aux crues ouaux vidanges de plans d’eau.Sur d’autres secteurs, on constate un « vide biologique », ce qui signifie quela truite n’a été remplacée par aucune autre espèce, à cause des obstaclesinfranchissables que constituent les plans d’eau.En définitive, le plus inquiétant est que le chevelu (les petits ruisseaux) quireprésente 75 % du linéaire total des cours d’eau dans le département a deplus en plus de mal à assurer son rôle de nurserie. Car on l’oublie tropsouvent, c’est ou c’était dans ces petites rigoles ou petits ruisseaux que serenouvellent les cheptels de truites.

COMMENT CONCEVOIRAU MIEUX LES PLANS D’EAU ?D’après les spécialistes des milieux aquatiques, il faut choisir

le moindre mal, à savoir le plan d’eau par dérivation.Bien conçu, il limite les impacts négatifs sur les cours d’eau

(température, migration piscicole...), tout du moins en principe...Mais il est aussi utile pour le propriétaire, car il diminuel’ensablement du bassin, et parfois les effets des crues.

Il faut aussi que la quantité d’eau prélevée tienne comptede l’état des ressources et non pas des besoins !

Autre paramètre très important, que ce soit les eaux de fonddu plan d’eau (plus fraîches) qui soient rejetées en aval.

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Fédération ©

Page 7: IRRIGATION, PRODUCTION D’EAU POTABLE, TOURISME DE … n°11.pdf · Puis, à la suite des agressions constatées sur les rivières Dourbie et Tarn, la fédération a décidé de

Challenge interdépartementalde pêche aux carnassiersHenri HermetClassement final 20091. Mathieu Fabre (09) - Yannick Lecoq (48)2. Marc Tissot (12) - Eric Maucci (12)3. Sylvain Sansano (34) - Frédéric Pélegrin (34)4. Franck Nadalutti (32) - Jérémy Hanin (64)5. Channy Calmels (12) - Pascal Vernettes (12)6. Eric Bosc (81) - Jean-Luc Vegezzi (81)7. Alain Marragou (12) - Patrick Chardenoux (12)8. Cyril Kloska (12) - Laurent Pons (12)9. Laurent Delmarty (15) - Ludovic Gibouin (15)10. Franck Delmonteil (15) - Frédéric Vermeil (15)

VFinale départementalede pêche au coup /Adultes(Aubin-Firmi - Juillet 2009)

1. David Joffre / AAPPMA Decazeville2. Guy Ghilardi / AAPPMA Villefranche-de-R.3. Gérard Guiral / AAPPMA Rodez4. Michel Debruynes / AAPPMA Villefranche-de-R.5. Serge Vidal / AAPPMA Entraygues6. Jacques Carnac / AAPPMA St-Rome de Tarn7. Dolly Mongour / AAPPMA Rodez8. Olivier Tarayre / AAPPMA Viviez9. Philippe Cambon / AAPPMA Lévézou10. Laurent Dunet / AAPPMA Viviez

Finale départementalede pêche au coup /Jeunes(Baraqueville - Août 2009)

Catégorie minime1. Loïc Lescure (11 ans) / AAPPMA Aubin2. Jérémy Casse (11 ans) / AAPPMA Capdenac3. Amine Tsouri (10 ans) / AAPPMA Rodez

Catégorie cadet1. Gaspard Segond (13 ans) / AAPPMA Rodez2. Dorian Duarte (13 ans) / AAPPMA St-Rome de tarn3. Jordan Porte (13 ans) / AAPPMA Conques

Catégorie junior1. Driss Taïbi (16 ans) / AAPPMA Rodez2. Nicolas Lescure (16 ans) / AAPPMA Aubin

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PÊCH

EAU

XLIVR

ES

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONJean Couderc

RÉDACTEURChristian Valenti

COMITÉ DE RÉDACTIONJean Couderc / Jean-Claude Bauguil /Jean-Claude Bru / Élian Zullo /Christophe Lavernhe / Patrick Marty /Gilles Noubel / Christian Valenti /Gilles Garrigues

GRAPHISMEGilles Garrigues

IMPRESSIONImprimerie Delaroche

TIRAGE : 40 000 exemplaires

ISSN 1968-2093

POUR NOUS CONTACTERPAR COURRIER :FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALEPOUR LA PÊCHE ET LA PROTECTIONDU MILIEU AQUATIQUEMoulin de la Gascarie12000 RODEZ

PAR TÉLÉPHONE : 05.65.68.41.52PAR TÉLÉCOPIE : 05.65.68.50.20PAR MAIL : [email protected]

POUR RETROUVERLA FÉDÉRATION SUR INTERNET :

www.pecheaveyron.com

Georges Rouvière, l’actuel présidentde « Rencontres halieutiques », maisaussi Philippe Cambon, sonvice-président, et Gilbert Loriot,cadre incontournable de la pêche aucoup, reviennent sur le déroulementde la manche aveyronnaise du« Challenge » et des « 6 heures ».Deux concours et deux disciplinesaux trajectoires différentes.

Pas de doute, l’épreuve du « Challenge »,organisé au barrage de Sarrans enseptembre dernier, a connu un véritablesuccès. Avec le chiffre record de 138pêcheurs inscrits, soit 69 équipagesvenus de 19 départements différents, larencontre a confirmé la réputation quela pêche aux carnassiers occupe dansla région. D’autant que, cerise sur legâteau, plus de 130 poissons maillésont été pris et relâchés lors duweek-end (58 perches, 33 brochets,40 sandres et 1 silure). Cet engouementbien réel s’est traduit d’ailleurs parl’augmentation du nombre deconcurrents inscrits au cours de lasaison (113 équipages contre 100 l’anpassé).« Cette réussite », tient à préciserGeorges Rouvière, « on la doit d’abordaux 21 bénévoles présents sur le site,qui n’ont pas chômé vu le nombre departicipants et la superficie du pland’eau, mais aussi bien évidemment àMartine Molinié, la coordinatrice duChallenge, chargée des inscriptions,classements, etc. Il faut égalementremercier les pêcheurs de l’AAPPMA duCarladez et son président Roger Rabal.Puis la Communauté de communes duCarladez, les adjoints Mireille Boile etChristian Soulenq venus représenter lemaire de Thérondels, Paul Mestre, ainsique le conseiller général du canton deMur-de-Barrez, Françis Issanchou. Lesnouvelles rampes de mises à l’eau etles parkings utilisés lors du concours àla presqu’île de Laussac, sont la preuveque les élus du Pays du Haut-Rouergue(*) se sont beaucoup investis dans lesaménagements de plusieurs lacs duNord-Aveyron, conçus sous laresponsabilité de l’association debassin versant Halieutilot. Je salueraiencore la présence de LucetteFontange, vice-présidente de l’Office detourisme du canton de Mur-de-Barrez,

et l’implication sans faille du CDT et duConseil général, ainsi que l’aide del’UFBAG et du Club halieutique, toujoursfidèles à leurs engagements. Enfin, undernier remerciement adressé àplusieurs commerçants locaux, puis àla Coutellerie de Laguiole HonoréDurand ainsi qu’à la société Sébile.En ce qui concerne la mancheaveyronnaise, nous réfléchissons àl’idée de l’organiser au lac dePont-de-Salars. La présence dublack-bass devrait mettre un peu de selà la compétition ! »

LA PÊCHE AU COUP EN PERTE DE VITESSEÀ Pont-de-Salars en revanche, etmalgré le chaleureux accueil réservéaux concurrents et organisateurs par lemaire du Vibal Yves Regourd, « Les 6heures du grand sud » ont attiré peu demonde : 19 équipes au total, contre 55il y a quelques années encore. Des« 6 heures du grand sud » qui sontd’ailleurs restées les « 6 heures del’Aveyron », puisque suite au trop faiblenombre de manches qualificativesorganisées au niveau régional, la finalen’a pu avoir lieu. Pour les organisateurs,le choix du site des Moulinochesn’explique pas à lui tout seul cettedésaffection, bien que prendre dupoisson blanc « éduqué » ne soit pasfacile ces derniers temps au barrage dePont-de-Salars. Pas plus d’ailleurs queles frais d’engagement, de transports,

ou encore le manque de communication,qu’il faudrait tout de même améliorer.A vrai dire, Philippe Cambon dénonceplutôt « l’approche comptable (qui)domine dans ce loisir au détriment dela joie d’observer et d’apprendre, et(qui) a pour effet de très vite endétourner les plus jeunes, déjà trèssollicités par ailleurs. Il faut le répéter,la pêche, par nature, est une activitéaléatoire, et c’est ce qui en fait larichesse ! Il faut donc vite réagir enaccompagnant les jeunes, et empêcherla disparition de la pêche au coup, quijusqu’alors a produit les pêcheurs quile restent toute leur vie ! Nous espéronsqu’en 2010, pour l’anniversaire des 10ans de l’épreuve, nous auronsdavantage le sourire ! ».Concernant les finales départementales,là aussi un certain « essouflement » estperceptible, notamment chez les jeunes(34 participants) conviés au plan d’eaude Baraqueville, alors que le chiffre de70 adultes, enregistré à Aubin et à Firmireste satisfaisant. Pour Florian Molinié,responsable de l’école de pêchefédérale, « la faible présence desjeunes semble refléter ce que nousobservons à travers l’évolution de nosprogrammes d’activités. Les séancesconsacrées à la pêche au coup lesamedi matin ont disparu fauted’inscriptions. En revanche, la demande pour les sorties carnassiers ou carpesest forte. La taille des poissons, l’attraitdu matériel, l’impact des médias jouent

un rôle prépondérant sur le jeunepublic. Pour autant, nous devons veillerà ce qu’ils soient plus acteurs queconsommateurs de la pêche. Il fautdonc en premier lieu, travailler avecdavantage d’AAPPMA. Au moment desconcours on retrouve très souvent desjeunes que nous avons rencontrés lorsde séances de formation. Ceci étant,gardons nous de conclusions trophâtives et définitives. Quand les jeunesattrapent 50 poissons dans la matinée,pas de problème, cette pêche lesintéresse ! La coupure a vraiment lieu,je crois, entre les débutants et ceux quiont déjà un peu d’expérience. Cesderniers recherchent rapidement lanouveauté ». L’an prochain, les 2finales auront lieu le même week-end,avec le samedi après-midi desanimations autour d’ateliers et dedémonstrations qui l’an passé avaientconnu un vif succès. La finale « jeunes» aura lieu à Layoule, alors que lesadultes en découdront sur les sites deLayoule et de Baraqueville. l

(*) Le Pays du Haut Rouergue réunit les cantonsde Bozouls, Entraygues, Espalion, Estaing, Laissac,Laguiole, Mur-de-Barrez, Saint-Amans des Côts,Saint-Chély d’Aubrac, Sainte-Geneviève surArgence, Saint-Geniez d’Olt.

COMPÉTITION ET PÊCHE ASSOCIATIVE (SUITE DE LA PAGE 1)

L’ESSOR DE LA PÊCHEAUX CARNASSIERS

« PÊCHE MODERNE AU LANCER »Verticale / Drop shot / Jig / Spinnerbait /Buzzbait / Poisson nageurs spéciaux

PASCAL DURANTEL

Le sentiment de tourner les pages d’uncatalogue de publicité gâcheconsidérablement la lecture de cetouvrage. Un seul type de bateau présenté (!),des marques de moteurs bien mises enévidence, etc. Bref, que la pêche au lancersoit devenue, à en croire ces photos, unloisir aussi matérialiste a de quoi faireréfléchir. Heureusement, des informationset des schémas utiles apportent unebouffée d'oxygène.

Éditions Artémis119 pages.

« LA PÊCHE VERTICALE »Matériel / Technique / Espèces /Environnement

JACQUES ROSEN

Texte clairs, schémas et photoséclairants : voilà un guide réussi pourqui voudrait s’initier à cette technique,parfois rebutante en raison de son jargonet la profusion des leurres qu’ellepropose ! À noter que la pêche en merest abordée, une initiative utile pourcertains de nos pêcheurs locaux quirégulièrement se rendent enMéditerranée. On regrettera toutefoisl’absence de visuels où figurent desfemmes et des jeunes, mais aussi desembarcations plus modestes.Conséquence peut-être d’une approchetrop tournée vers la compétition ?

Éditions Larivière111 pages / 20 euros.

P I S C A T O R V N U M É R O 1 1 - J A N V I E R 2 0 1 0

L’idée d’organiser une rencontre amicale de pêche au coup, à 50 ou 100 m de la berge, sur une barque n’est pasneuve... Déjà à Cabanac ou encore dans le département du Tarn, cette pratique a été testée. C’est qu’elle permet en effetde contourner bien des problèmes ! A commencer par celui de l’accès aux berges, qui peut rebuter le pêcheur, unesituation devenue par exemple classique au lac de Pareloup. Et fini le souci de trouver un parcours aux bergesrectilignes, conditions nécessaires pour que les concurrents pêchent de manière équitable. Sans compter, enfin, qu’unefois installé dans une barque, il s’avère parfois plus facile de faire mordre le poisson devenu difficile à prendre du bord.

300 KG DE POISSONS EN DEUX RENCONTRESL’organisateur Gilbert Loriot a le sourire, car dans la anse de Fonbelles au lac de Pareloup « on s’est sacrément bien amusés !Le 5 juillet, les 9 barques présentes et les 4 équipes du bord ont pris 120 kg de poissons. Le 20 septembre, on a encore mieux faitavec 10 embarcations cette fois, en totalisant 226 kg de gardons, rotengles et brèmes. Les poissons sont magnifiques. Des gardonsde 300 g, des brèmes de 2 kg, des rotengles de 500 g vous font vivre une belle partie de pêche qui dure 6 heures d’affilée, maisqu’on ne voit pas passer ! ». Très conviviale et organisée hors de tout « contexte concours », cette rencontre (très) amicale estl’occasion de remettre des trophées aux vainqueurs. Dès l’an prochain, les pêcheurs du bord seront eux aussi récompensés, unebonne façon d’éviter tout clivage entre les pêcheurs. « En pêchant entre 3,50 m et 8 m maximum, c’est là qu’on capture lesbeaux spécimens, le but étant de trouver l’ancien lit du ruisseau, l’endroit le plus profond où évolue le poisson, notammentlorsque le niveau du lac baisse. La température, plus fraîche, favorise sa présence. L’avantage de la barque, c’est la précision,bien que du bord on puisse avec une canne à l’anglaise lancer à 50 m. Le plus important maintenant c’est de dire aux pêcheursqu’en 2010, nous repartirons dans le même état d’esprit, et que les portes de “Barcoupêche” sont grandes ouvertes ! »l

« BARCOUPÊCHE », C’EST ÉNORME !

PÊCHE AU COUP

Fédération ©

L’AUGMENTATION DU NOMBRE D’ÉQUIPES INSCRITES AU « CHALLENGE »DÉMONTRE L’EXCELLENTE SANTÉ DE LA PÊCHE AUX CARNASSIER :

113 ÉQUIPES EN 2009 CONTRE 100 EN 2008.

LA PÊCHE AU COUP SOUFFREPEUT-ÊTRE DE SON MANQUE DE VISIBILITÉAUPRÈS DU GRAND PUBLIC.CETTE DISCIPLINE EST EN EFFET TRÈSVARIÉE ET SPORTIVE... CAPTURERDES BRÈMES DE 2 KILOS OU ENCOREDES CARPES OFFRE DE SACRÉESSENSATIONS.

Fédération ©

Dominique Bouillaud ©

Page 8: IRRIGATION, PRODUCTION D’EAU POTABLE, TOURISME DE … n°11.pdf · Puis, à la suite des agressions constatées sur les rivières Dourbie et Tarn, la fédération a décidé de

pêCHEdE l’ANGuillE :dES CHANGEmENTSimpoRTANTS...

infos

OUVERTURE EN 1ÈRE CATÉGORIEDu 13 mars au 19 septembre inclus.

LA TRUITE ARC-EN-CIELOuverte toute l’année sur les coursd’eau de 2ème catégorie. Exceptionssur les rivières classées « à saumons »,où les dates d’ouverture et defermeture sont identiques à cellesde la 1ère catégorie (voir ci-dessus) /Truyère : de Couesque jusqu’à saconfluence avec le Lot / Aveyron :de la confluence avec la Serre jusqu’àla sortie du département / Viaur : del’aval du viaduc SNCF de Tanus jusqu’àsa sortie du département / Lot : desa confluence avec la Truyère jusqu’àsa sortie du département.

3 NOUVEAUX PARCOURS« NO - KILL »L’AAPPMA de Sainte-Geneviève surArgence inaugure 2 parcours « no-kill ».Le premier est situé sur la communede La Terrisse (limite amont : le pontde Quié ; limite aval : le pont deNiergourg). Le second sur la communede Cantoin, au Lac des Burons,intégralement « no-kill ». Enfin, avecl’AAPPMA de Brusque sur le Dourdoude Camarès : limite amont, le pontde Céras, limite aval, la confluenceavec le ruisseau de Linibriac.

PÊCHE DU BROCHETOuverture du 1er janvier au 31 janvieret du 1er mai au 31 décembre.Fermeture du 1er février au 30 avril.

L’OMBRE COMMUNInterdiction totale de le pêcher surles cours d’eau du département.

PÊCHE DE LA CARPE DE NUITLac de Saint-Gervais : pêche autoriséela nuit sur tout le parcours.

UNE RÉSERVE DE PÊCHEAU LAC DE MAURYCréation en 2010 d’une réserve àsandres dans la anse de la Selvesà la Pointe de l’Oustrac.

Au mois de novembre, après avoirfranchi l’épais brouillard quienveloppe la route menant àBroquiès, nous voilà arrivés dans cemagnifique village où nous reçoiventle nouveau et jeune président MarcPoujol, ainsi que les autres membresdu bureau qui avaient souhaitéconvier à ce rendez-vous AndréDaures, longtemps aux manettes del’association (1978 - 2008).

Regroupant à la fois les communes deBroquiès, Brousse-le-Château etSaint-Izaire, « La truite broquiésoise »dispose de moyens modestes (cf fichetechnique), ce qui pour Marc Poujol nedoit pas être synonyme d’immobilisme.« Si nous voulons que notre associationvive et soit entendue, il faut occuper leterrain, c’est-à-dire proposer et faireaboutir des projets. C’est le voeu denombreux pêcheurs qui attendent desactions significatives. C’est pourquoi,aujourd’hui, l’association de bassinversant Halieutitarn dont nous faisonspartie, doit “transformer les essais” desannées précédentes. Car c’est à traverssa structure et elle seule que nouspourrons agir. Pour tenter de régler parexemple deux points noirs que sont lesbuses qui relient les ruisseaux duMoulinet et du Rieugros à la rivièreTarn. Leur franchissement,extrêmement difficile, nuit à lacirculation des poissons. »

UN NOYAU DURDE BÉNÉVOLES ACTIFS

A l’image du dévoué Bernard Tournes,chargé du fonctionnement del’écloserie, de nombreux bénévoles

participent aux alevinages ou encoreaux déversements de truites portions.En ce qui concerne les ruisseaux depremière catégorie, souligne leprésident, « il est vrai que noussubissons le manque de précipitations,alors que la qualité des eaux sembles’être améliorée. C’est le cas surl’Alrance, bien que gravement polluéeen mars 2008. Pour autant,l’ensablement ou le colmatage descaches et des frayères perturbentfortement la reproduction dans noscours d’eau. Ce problème majeur, nousle retrouvons aussi sur la rivière Tarn,où les variations importantes du niveaudu barrage empêchent des fraiesefficaces et régulières. Cette saison,nous avons introduit 26 kg de brochetsde 20 à 35 cm, ainsi que 130 sandresde 14 à 18 cm, et placé des frayères àsandres, fabriquées par nos soins, sousle barrage de la Jourdanie. »

COMMENT ATTIRER LES JEUNES À LA PÊCHE ?

André Daures, qui se souvient del’époque où le Tarn était « un aquariumà poissons », tente d’expliquer ladésaffection du jeune public : « lesjeunes sont évidemment beaucoup plussollicités que par le passé, mais aussimoins bien lotis car la pêche estdevenue plus difficile. Ensuite, des lieuxd’apprentissage ont disparu, commepar exemple l’étang qu’on appelait“l’île”, situé sous le barrage de laJourdanie. Les poissons blancs lesperches et les brochets qui s’ytrouvaient ont “produit” des générationsde pêcheurs. C’est pourquoi nousrecherchons actuellement un lieu

identique. Autre handicap, les dortoirsde cormorans situés à Brousse-le-Château ! Ces dernières années, ils ontbouleversé le comportement despoissons. On observe, aux piles du pontde Couffoulens ou au Gos, de grandsrassemblements de poissons blancscomplètement stressés. Autant vousdire que les pêcheurs n’ont pas goût àaller tremper le fil dans une rivière quiressemble à un vrai désert, et qu’ilssubissent très difficilement cettesituation. »

UN COIN DE CIEL BLEUPOUR LES PÊCHEURS

Pour autant et malgré ce constat, nosamis de Broquiès ne désespèrent pasdu tout ! Comme le rappelle en guise deconclusion Marc Poujol, « notre force estd’abord de pouvoir compter sur des

bénévoles enthousiastes et disponibles.En les remerciant, je pense aussi auxtrois communes qui nous accordent dessubventions, mais aussi à la brigade degendarmerie de Broquiès pour sonsoutien, notamment en matière decontrôle. Ensuite, il faut le dire, laqualité de l’eau s’améliore. Sur le Tarn,on observe davantage de goujons, devairons, et beaucoup moins d’algues.De plus, on a la chance d’avoir sur cetterivière un très beau parcours sportifavec de jolies truites arc-en-ciel,pêchables toute l’année. Enfin, dès cethiver, nous rencontrerons lesresponsables de l’Association desfamille rurales (AFR) du canton deSaint-Rome de Tarn, et leur proposerontdes activités en direction des jeunes,que pourraient assurer les animateursde l’école de pêche fédérale. » l

RETROUVEZ PISCATORSUR LE SITE INTERNETDE LA FÉDÉRATION.

PROCHAINNUMÉRO

EN JUIN 2010.

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FICHE TECHNIQUEDE L’AAPPMADE BROQUIÈSLe 13 décembre 1949, est créée lasociété de pêche de Broquiès.

Nombre d’adhérents en 2009 :148 toutes cartes confondues

Linéaire géré (réseau principal) :1ère catégorie : l’Alrance (10 km), leLen (5,6 km), le Gos (5 km), le Rieugros(3,3 km), la Martinie ou le Moulinet(3 km) ; 2ème catégorie : la rivière Tarn(14 km) du barrage de la Jourdanie àBrousse-le-Château) et le Dourdou deCamarès (10 km) de Saint-Izaire àl’embouchure avec la rivière Tarn.

Où acheter sa carte de pêche ?Etablissements Anglade à Broquiès(rue de l'église), station service Cros àSaint-Izaire (le Bourg), hôtel-restaurant« Le Relays du Chasteau » àBrousse-le-Château (le Bourg).

ANIMATIONSConcours de pêche au coup pour lesqualificatifs des finales départementalesjeunes et adultes, sur la commune duTruel, le 27 juin. Le matin de 8h à 11hpour l’AAPPMA de Broquiès, de 14h30 à17h30 pour l’AAPPMA de Saint-Rome deTarn. Ouverts à tous. Nombreux lots.

V

» LES AAPPMA AVEYRONNAISE ONT LA PAROLE » ZOOM

AAPPMA DE BROQUIÈS / « LA TRUITE BROQUIÉSOISE »

« NOTRE AVENIR, C’EST AVEC HALIEUTITARN ! »

DE G. À D. : LE JEUNE PRÉSIDENT MARC POUJOL,LE SECRÉTAIRE CLAUDE LE CHENADEC, ANDRÉ DAURES

ET LE TRÉSORIER DANIEL CAPELLE(ABSENT, STÉPHANE SOULIÉ,

VICE-PRÉSIDENT).

Fédération ©

P I S C A T O R V N U M É R O 1 1 - J A N V I E R 2 0 1 0

OÙ SE PROCURERLA RÉGLEMENTATION

DE PÊCHE ?

LE DÉPLIANT GRATUIT« PÊCHER EN AVEYRON

/ 2010 »EST DISPONIBLE

DANS LES OFFICESDE TOURISME,

SYNDICATS D’INITIATIVE,AINSI QUE CHEZ

LES DÉTAILLANTSD’ARTICLES DE PÊCHEET LES REVENDEURS

DE CARTES.

LE BLOC-NO

TES DU

PÊCHEUR

Suite à l’arrêté ministériel du 13 octobre 2009, sur lescours d’eau de 1ère catégorie, la pêche de l’anguille seraautorisée du 15 avril au 19 septembre 2010. Sur les coursd’eau de 2ème catégorie, elle sera autorisée du 15 avrilau 15 octobre 2010. Sur les rivières Lot et Aveyron,la pêche de nuit de l’anguille est supprimée.

Istockphoto ©

CARTES DE PÊCHE 2010CARTE « pERSoNNE mAJEuRE »Adulte à partir de 18 ans.1

Validité :du 1er janvier au 31 décembre.

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Validité :du 1er janvier au 31 décembre.

20 €

CARTE « déCouVERTE »Enfant de moins de 12 ans.4

Validité :du 1er janvier au 31 décembre.

4 €

CARTE « JouRNAlièRE »Tout public.5

Validité : 1 jour.Entre le 1er janvier et le 31 décembre.

10 €

VIGNETTE FÉDÉRALE : 36 €Obligatoire pour les pêcheurs dont la fédération n’adhère pas soit au Club halieutique, soit à l’Entente halieutique Grand Ouest (EHGO).

CLUB HALIEUTIQUE : 20 €Indispensable pour pêcher dans les départements adhérents du Club halieutique ou de l’EHGO.

Les titulaires de la carte « vacances » en sont exonérés si leur fédération adhère avec celle qui les accueille au Club halieutique ou à l’EHGO.Ceci est vrai aussi pour les titulaires des cartes « personne mineure » et « découverte ».

1ère et 2ème catégorie.Tous modes de pêcheconfondus.

CARTE pRomoTioNNEllE« déCouVERTE fEmmE »Femme à partir de 18 ans.

2Validité :du 1er janvier au 31 décembre.

30 €

1ère et 2ème catégorie.Tous modes de pêcheconfondus. Une seulecanne autorisée.

1ère et 2ème catégorie.Tous modes de pêcheconfondus.

1ère et 2ème catégorie.Tous modes de pêcheconfondus.

1ère et 2ème catégorie.Tous modes de pêcheconfondus.

CARTE « VACANCES »Tout public.6

Validité : 15 jours consécutifs.Entre le 1er mai et le 31 décembre.

30 €

1ère et 2ème catégorie.Tous modes de pêcheconfondus.

2010 : INTERDICTION DE PÊCHER L’ÉCREVISSE AUTOCHTONEC’est fort logiquement que les responsables départementaux ont pris la décision de mettreun terme à cette pêche. En voie d’extinction, les écrevisses à pattes rouges, à pattes grêles,à pattes blanches et les écrevisses de torrent « méritaient » d’être enfin protégées.D’autant que depuis plusieurs années déjà, les amateurs d’écrevisses se sont en nombretournées vers l’écrevisse californienne ou « signal ». Ce loisir est agréable mais utile aussi,car il peut éviter des déséquilibres écologiques (ces écrevisses se nourrissent de fraiesde poissons). Il nécessite toutefois la possession d’une carte de pêche.

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