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INTRODUCTION

Le secteur primaire constitue le moteur de l’économie béninoise. Cependant la structuration du secteur agricole demeure mono-morphique. Elle est dominée par la culture du coton qui constitue la principale source des recettes d’exportation du pays, 70 à 75% au cours des dix dernières années. Ce qui prouve que dans ce secteur primaire, les chances de subvention sont inégale par rapport aux politiques et stratégies de l’Etat. Seul l’agriculture, notamment la production du coton, bénéficie des subventions de l’Etat. Le secteur élevage reste le parent pauvre de l’ensemble du secteur primaire. En effet l’élevage n’a bénéficie que de 2,7% (l’élevage de bovin vient en tête) des dépenses d’investissement entre 1992 et 1998 alors la pêche a pu engranger 12,6%. En conséquence il y a mauvais résultats qui sont à rechercher dans l’inadéquation du schéma d’allocation des ressources d’investissement. Aussi, après l’échec des politiques de production d’aviculture mises en place sous le régime marxiste sous l’impulsion d’un de ses anciens alliés notamment la Libye, l’Etat s’est désengagé de la production avicole. Nonobstant cette situation des efforts, généralement individuels, sont fournis dans le volet élevage, notamment dans la production avicole. A cet effet il existe de nombreuses fermes avicoles dans le pays qui fournissent le demande nationale de consommation de la « chaire blanche ». Objectifs de l’étude Méthodologie de recherche Méthodologie La présente étude a été réalisée suivant plusieurs étapes.

Collecte de statistiques au Nigeria (données du Fédéral Office);

Contacts avec des fermiers producteurs de volailles;

Analyse de la présence de produits importés béninois et internationaux sur le marché;

Entretien avec les sociétés d'importation, grossistes et distributeurs. Plusieurs méthodes ont été employées principalement la collecte des données au niveau des fermes et auprès d'organismes officiels sur une période de deux semaines. Semaine 1: Enquêtes de terrain avec Borgui YERIMA et Moussa GIBIGAYE à Cotonou et dans la région proche:

- Entretiens avec des directeurs de fermes avicoles, visites de fermes avec leur accord.

- Entretiens avec des directeurs de sociétés d'import/export.

- Bilan de la semaine. Semaine 2:

- Borgui: mission au Nigeria pour la semaine, avec Boni l'enquêteur présent au Nigeria;

- Muriel et Moussa: suite entretiens avec les grossistes, entretiens avec les directeurs de fermes, visite au port.

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I – PRESENTATION ET PRODUCTION DE L’AVICULTURE AU BENIN ET AU NIGERIA 1.1- Situation des fermes avicoles au Bénin et au Nigeria 1.1.2- Au Bénin Elles ont vu le jour dans les 80 et au début des années 90. Elles sont nombreuses et constituent de plus en plus un marché important dans l’approvisionnement de viande au Bénin et dans la sous espace malgré l’embargo de certains pays sur l’importation de produits carnés. Leurs activités sont aussi diverses que varié. On les retrouve aussi dans la production des poulets de chair que la production de poussins en passant par la production des œufs. Selon le niveau de production, on distingue plusieurs catégories de fermes : 1.1.2.1- Les fermes de production semi industrielle

Elles peuvent produire 100 000 têtes de poulets à 60% de la capacité de leur production avec une moyenne de 150 têtes abattues par jour avec un effectif en producteurs de 10 à 12 000 têtes. Leur production en œufs peut atteindre près de 3 000 000 parfois plus. Leur capacité de stockage avoisine les 15 000 têtes de poulet tout âge compris. Ce sont souvent des filiales des grosses sociétés ou la propriété des associations de développement ou encore des ONG qui reçoivent des subventions. Dans le dernier cas, ce sont des structures qui ont pour objectif de contribuer d’abord à l'autosuffisance du pays en produisant à grande échelle; ensuite promouvoir l'agriculture béninoise en formant de jeunes fermiers. Ce sont souvent des centres à but non lucratifs, Pour ces ONG la marge de rentabilité importe peu dans la mesure où l'activité fait partie d'un ensemble d'autres activités liées au sein de l'association. Par ce statut ils sont censés ne pas faire de bénéfice, il faut seulement honorer les charges fixes. L'objectif est totalement social. Certains fermiers, selon leur statut d’ONG, D’autres encore on le statut de fermes indépendantes ; ces fermes sont situées généralement dans les grands centres du pays notamment Cotonou, Parakou et Porto-Novo. 1.1.2.2- Les fermes de production artisanale

1.1.2.2.1- Caractéristique.

L’aviculture traditionnelle est essentiellement caractérisée par le divagation et surtout la non maîtrise de l’alimentation. En effet, les animaux sont laissés dans la basse cours où ils glanent les résidus de récolte ou de repas sans soins vétérinaires. Le risque fondamental de ce type d’élevage est que quand survint une maladie contagieuse, tout le cheptel ou presque y passe. Le propriétaire reconstitue le cheptel plus tard en achetant sur le marché de nouvelles têtes. Ainsi l’aviculture traditionnelle n’a jamais été prise comme une activité économique mais comme un élément de sécurité en cas de nécessité. Les actions de promotion de l’aviculture

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traditionnelle doivent d’abord permettre d’améliorer le mode d’élevage pour faire comprendre à l’éleveur qu’il ne s’agit pas seulement un élément de sécurité amis et surtout d’une affaire économiquement rentable qui demande un peu d’investissement pour agir sur l’habitat, l’alimentation et les soins vétérinaires. Les fermes de production artisanales sont les plus nombreuses et dont la production ne dépasse guère les 30 000 têtes de poulets. Elles sont et constituent des activités secondaires pour les propriétaires. On les rencontre dans tout le pays ou même dans tous les ménages. Ce sont souvent des initiatives privées. Les pratiquants sont souvent les paysans. Parfois on retrouve dans cette activité soit des cadres de l’administration soit des commerçants de la place. C’est dans ces cas surtout que la production peut atteindre les 30 000 têtes de volailles. Elles sont la manifestation de la réaction des producteurs locaux face aux risques de la sécurité alimentaire. 1.1.2- Au Nigeria La production avicole du Nigeria est dominé par les grands fermiers telle que

- la ferme du président OBASSANJO de Sanga – Ota dans ogun State. Ces fermes sont capables de produire près de poussins d’un 1 jour et 4500 œufs par jour. La capacité de production de poules et poulets chair s’élève à près de 6 000 000 par an. Ce sont de véritables fermes industrielles.

- On rencontre des producteurs semi industriels dont la capacité annuelle avoisine les 4 000 000 de têtes de poulets.

1.2- LA PRODUCTION AVICOLE 1.2.1- Environnement institutionnel-

Les politiques adoptées depuis les indépendances par l’Etat béninois

les politiques mise en œuvre par les pouvoirs publics au Bénin en matières d’élevage sont classée en plusieurs phases.

- De 1960 à 1970 : la politique de l’élevage était le prolongement logique de celle qu’appliquait le colon à savoir le développement de l’élevage basé sur une lutte soutenue contre les grandes épizooties dont notamment la peste bovine.

- De 1997 à 1990, la même politique et les mêmes priorités ont été réaffirmées avec toutefois l’avènement des projets spécifiques d’élevage financés avec des ressources extérieures consacrées presque exclusivement au développement des boivns.

- De 1990 à ce jour, il y a la politique de désengagement de l’Etat des activités de production et de commercialisation. Mais la politique de développement de l’élevage au Bénin n’a privilégié jusqu’à ce jour les bovins.

1.2.2- Environnement économique

Production animale : Une faible participation au PIB globalement la croissance du PIB est dominé par le secteur agricole. Entre 1990 et 1999, la contribution du secteur agricole a légèrement progressé pour passer de 36,1% à 38,4%. Cette bonne performance du secteur provient essentiellement des productions végétales. Sur la période 1990-1998, la contribution au PIB des

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productions végétales est en effet passée de 26,2% à 31,1%, alors que celle des productions animales a baissée de 9,9% à 7,5%.

Figure 1: Evolution du taux de

croissance annuel moyen du PIB en %

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2

4

6

8

10

12

14

19901991

19921993

19941995

19961997

1998

PIB agricole

Producion végétale

Production animale

Source : D’après les données MAEP 1.2.1- Les données nationales Le cheptel national de volaille est de 10 000 000 de têtes en 2000. il est basé sur un élevage commercial relativement réduit, basé sur l’utilisation de facteurs de production importée. La production nationale alimentaire a été estimée à 42 000 tonnes de viande. Mais la production de viande la plus élevée provient de l’espèce bovine

Le secteur avicole souffre énormément de manque de données sur la production avicole en général et sur la production de volaille en particulier. Ce secteur ne fait pas l’objet d’un suivi régulier de relevé de sa production. Les chiffres disponibles sont ceux des abattages de volaille au niveau du ministère. Lesu ci-dessous donne quelques chiffres sur les abattages et sur l’effectif national de volailles essentiellement dominé par la production privée. Le graphique ci-dessous montre l’évolution des abattages contrôlés Figure n° : Evolution des abattages contrôles de 1994-1999

0

5000

10000

15000

1994 1995 1996 1997 1998 1999

Source : D’après les données du MAEP

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Cette figure dénote le fait que les statistiques de production avicole souffre cruellement d’un suivi rigoureux et constant. C’est le fait aussi que ce secteur soit victime d’une négligence qui ne dit pas son nom. Cet état de chose est sûrement dû au fait que le marché de volaille au Bénin est dominé par la présence de poules de reformes bon marché importés de l’Europe. 1.2.2.1- Remarques sur les fermes structurées

Les fermes privées constituent l'un des plus gros producteurs de poulets de chair du pays. En ne considérant que la production structurée, la production villageoise étant très difficile à estimer, ces fermes doivent représenter 75% de la production de l'aviculture dite semi industrielle au Bénin. Selon nos enquêtes, la production structurée correspond à 20% de la consommation en volailles du pays. AGRO ROCHE fournirait pour 10% de la consommation nationale au Bénin. QUID DE LA CONCURRENCE

Ces fermes, malgré leur importance et les techniques appliquées, souffrent clairement de la concurrence déloyale des viandes de volailles importées. Le niveau de production de la plupart de ces fermes est actuellement de 60% de leur capacité de production. . C'est ainsi que récemment AGRO ROCHE a perdu 2 marchés importants: celui du CNHU de Cotonou (demande mensuelle en viandes de volailles: environ 3 tonnes) et de l'Université Nationale du Bénin à Abomey-Calavi. D'après son directeur, ce sont les viandes de volailles importées, plus compétitives, qui ont conquis ces marchés. Il n'y a aucune protection du marché. Le poulet local n'est pas compétitif, la seule condition pour que cela passe serait de baisser le coût des matières premières, par exemple concernant le soja. Ainsi parmi les différents types de produits importés, c'est la poule de réforme entière qui concurrence directement le poulet de chair local. La poule de réforme est vendu à environ 1300 F CFA, ce qui est très bas comparé au prix de vente du poulet de chair sur le marché béninois: le prix de vente du poulet AGRO ROCHE est à 1850 F CFA en 2000, pour un prix de revient supérieur à 1300 F CFA. L'importation de poules de réforme concurrence fortement la production locale. Il faut revendiquer le système car celui-ci pousse à la fermeture. Heureusement, le poulet local de ces fermes jouit d'une bonne réputation auprès de ses clients (notamment les clients privés et certains restaurants), ce qui justifie leur prix et lui permet de maintenir ses parts de marché sur la zone urbaine de Cotonou. Le manque de compétitivité est donc compensé par une qualité reconnue. Pour cela il est indispensable de développer des stratégies de marketing (points de vente…). Pourtant, dans l'ensemble de la sous région, le coût de production du poulet de chair est relativement à l'avantage du Bénin , comparé par exemple à la Côte d'Ivoire ou au Togo: la main d'œuvre est meilleur marché au Bénin; avant la mise en place du T.E.C et l'uniformisation des droits d'entrée au sein de l'UEMOA, les droits de douane pour les intrants agro-alimentaires étaient inférieurs à ceux des autres pays : actuellement ce taux est de 5%. Mais avec l’application du Tarif Extérieur Commun (T.E.C) depuis mars 2000 il y eu beaucoup de conséquences : -augmenté les droits de douane sur les produits.

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A chaud les fermiers pensent la solution serait de défendre un label de qualité reconnue ("fait à POSSOTOME" par exemple) qui puisse produire de la valeur. Il faudrait mettre en place des services de certification de la qualité. Il est à noter l’existence d’une concurrence des poulets du Nigeria qui sont plus compétitifs (1300 F CFA/kg). Cependant certains fermiers ne sentent pas la concurrence de façons directes dans la mesure où ils ne sont pas positionnés sur les mêmes marchés. Ses clients ne souhaitent pas acheter des produits importés. Il y a beaucoup de petits éleveurs qui essayent de débuter une production de volailles, mais ils ne durent pas longtemps, leur ferme est souvent peu viable. Le problème est qu'ils perturbent le marché en vendant leur poulet à des prix concurrentiels, bradés: 1300 F CFA/kg abattu, et 1100 F CFA/kg en vif. Les petits producteurs acceptent des prix de vente trop bas: 1200 à 1300 F CFA/kg pour livrer des magasins parfois de renom, Il existe également une concurrence déloyale de la part des ONG subventionnées qui faussent le marché de par leur financement. S’agit des autres produits comme les œufs, il est à signaler la pression de la concurrence des œufs du Nigeria qui se révèle très fort surtout lorsque le coup de la naira est basse. Cela se ressent par l’envahissement des produits dans le marché Dantokpa. Mais heureusement, la mise en place du TEC et parfois la hausse des cours du pétrole permettent de limiter l’invasion des œufs nigérians depuis certaines années. Il faut que qu’au Bénin, la demande en œufs est très forte, il existe des marchés pour tous. Dans les points de vente des entreprises, les ventes sont très dynamiques, et dans les fermes subventionnées qui vendent les œufs, il se révèle une certaine viabilité des projets. COMMERCE DE VIANDE DE VOLAILLE La réexportation de viande de volailles vers le Nigeria:

Les causes de la réexportation des produits vers le Nigeria sont nombreuses et variées ; mais la finalité de ce commerce reste la rentabilité de l’opération. Selon une étude réalisée par le Lares Lares, 1997), quelques raisons sont évoquées pour expliquer la réexportation Bénin-Nigeria. Il s’agit :

- des différences de pouvoir de négociation par les commerçants béninois et nigérians du prix d’achat aux fournisseurs européens, américains ou asiatiques ;

- des différences d’efficacité des différents ports de la côte ;

- des mouvements de taux de change. Pour le cas spécifique de la réexportation des produits carnés, on peut dire que 4 containers sur 5 sont destinés au marché nigérian. Ces marchandises considérées en transit ne paient pas de droit de douane lors du déchargement au port de Cotonou. Les importateurs peuvent alors facilement déclarer toute la cargaison comme transitaire pour le Nigeria, faire passer la frontière bénino-nigériane et revenir sur le marché béninois.

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La production locale se trouve en face du marché Nigérian difficile à percer car la production avicole est très développée, avec de grandes structures de production (exemple: la ferme du président Obasanjo).

Encadré 1 : AGRO ROCHE a déjà essayé par le passé de défendre ses intérêts auprès du Ministère des Finances en revendiquant une augmentation des droits de douane pour la viande de volaille importée, mais en vain. Selon les responsables de cette structure, l'Etat devrait interdire les importations au lieu de contaminer la population avec ces produits à long terme. Il faudrait vraiment protéger le secteur de la production. Les associations de défense des producteurs ou des groupements d'intérêts sont inexistantes. Il y a un très mauvais esprit entre les producteurs. Les poules de réforme ont été mercurialisées (suppression lors de la dévaluation en 1994).

LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS La Clientèle Il existe au Bénin plusieurs marchés de volailles: - Le poulet de chair sur pied (engouement important lors des fêtes pour les

coquelets vifs); - Les poulets abattus, nettoyés livrés aux hôtels et magasins: ceci est réservé à

une élite; - Les poulets sportifs Ce dernier marché est le plus important ici au Bénin pour des raisons de goût et d'appétence. La partie de la clientèle du poulet de chair local est constituée par les hôtels et par les restaurants haut de gamme (chinois, vietnamiens), et d'autre part par des privés désireux de manger du poulet de qualité, grâce à un pouvoir d'achat supérieur leur permettant de reconnaître la différence au niveau de la qualité gustative. La plupart des fermes disposent des points de vente à Cotonou et dans les autres grandes villes. D’autre qui possède de propre abattoirs ont l’avantage et la capacité de fournir du poulet frais chaque jour. Ils vendent à des clients réguliers et fidèles Il faut cependant signaler que la clientèle est principalement basé dans la région de Cotonou. La distribution dans le nord du pays est quasi impossible par le manque de transports frigorifiques (exception: un client: magasin détaillant à Parakou). Certains fermiers comme possèdent des chambres froides qui lui permettent de réguler ses ventes selon les prix du marché. Ainsi lorsque le marché est favorable, les chambres sont vides, au contraire quand les prix sont trop bas, les produits sont stockés en attendant que la conjoncture du marché soit meilleure. Les prix ne sont pas stables. La clientèle des oeufs

Pour le cas des œufs, la vente se fait généralement au détail à des femmes commerçantes.

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Cependant, en cas de mévente, il faut baisser les prix pour faire face à la concurrence (Nigeria), pour ne pas constituer de stocks car c’est un produit périssable. En général, les vendeurs de ce produit n’ont souvent pas des contrats ou d’autre types de relations permanentes ou formelles avec des supermarchés de la place, ni avec des collectivités à l’exception de quelques livraisons à certaines pâtisseries. Bref tout est vendu au détail. Le principe est le suivant : les clients se présentent le jour même (le matin) et inscrivent la quantité désirée sur un cahier de vente. La clientèle des poulets Pour dire un mot sur les poulets, il faut retenir que la pression de vente est très élevée en fin d’années et on assiste à un déstockage massif. Pour les fêtes, la population tient par tradition à acheter les animaux vivants et à tuer eux-mêmes dans les cours, c’est la tradition “ de faire couler le sang ”. Donc les poulets et les poules de reforme sont vendus en majorité en vif. Cette de l’année, La demande est très forte au point que les clients paient même d’avance ! Le tableau ci-dessous donne la part des clients : Tableau : Pourcentage des proportions fournies à la clientèle

Interne 15%

Collectivités (hôtels et maquis) 75%

Particuliers 10%

La commercialisation:

AHOUANSSOU obtient un poulet de chair de 1,5 kg carcasse en 50 jours. Il va commencer à vendre du poulet fumé. - Prix d'achat au producteur: 1500 F CFA/kg (poulets de 1,3 à 2 kg). - Prix de vente au détail (magasins): 2300 F CFA/kg. Cela limite l'accessibilité de ce type de produit pour la classe moyenne, et devient une consommation de luxe (expatriés, fonctionnaires, cadres moyens). C'est un marché distinct de celui des poulets sur pied. AHOUANSSOU a su fidéliser ses clients en parvenant à assurer une bonne réputation à ses produits. Il a des marchés fixes. Il estime même pouvoir choisir ses clients selon leur prix et les disponibilités. Il sert pour cela des facilités à ses clients: facture après livraison… Il utilise un crédit client de 30 jours ou plus, selon le niveau de son fonds de roulement. Cela a le grand avantage de faciliter les rapports et un bon moyen pour fidéliser la clientèle. Il y a une pénurie de poulets de chair actuellement. La production est estimée à seulement 50% de la capacité de production totale dans la mesure où 2 incubateurs sur 4 ne tournent pas. Il est possible de doubler la production, ceci est envisagé. Tous les bâtiments sont occupés, mais il n’y a pas encore assez de marchés pour agrandir les infrastructures. Pourtant ils sont prêts à construire de nouveaux poulaillers.

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Les ventes ne sont pas régulières tout au long de l’année : on note des variations saisonnières, différentes selon le type de produits : Hausse des ventes : Pondeuses et coquelets : de mai à août ; Poules de réforme : en décembre ; Poulets de chair : septembre à début novembre. Perspectives et solutions à la crise: Pour soutenir la production de poulet de chair en difficulté, Agro Roche démarre l'activité des pondeuses (depuis 4 mois) avec 3500 poulettes. L'objectif est d'atteindre un effectif de 27 000 pondeuses. Il n'existe pas d'association de producteurs, mais à terme, il pense s'associer avec Songhaï car ils ont à peu près la même philosophie.

ENCADRE N°2 : Les conditions sanitaires

Ils ont connu de gros problèmes au début. Désormais ils sont suivis par un

vétérinaire. Ils utilisent également des fiches de suivi quotidiennes, complètes

pour l'alimentation, la prophylaxie. Ils estiment qu'aujourd'hui ils ont une bonne

maîtrise des maladies, sans épidémie, avec un taux de perte minime. Ils suivent

des mesures sanitaires rigoureuses: désinfection, vide sanitaire, chaulage…Ils

essaient en permanence de nouvelles techniques.

Densité: 7 à 8 poussins/mètre carré.

Données économiques:

Fonds de Roulement: 3 millions

CA: environ 40 millions (13500 poulets * 2300 F CFA l'unité)

Environnement social :

La ferme existe depuis de nombreuses années et appartenait à l’Etat. Les

activités ont cessé quelques temps au moment du désengagement de l’Etat avant

le lancement d’un appel d’offre pour la reprise de cette unité de production. Il y

avait 15 acheteurs potentiels.

La qualité des bâtiments est un point fort de la ferme : les poulaillers sont bien

conçus, fonctionnels et dans un excellent état. De plus, l’exploitation est vaste et

bien située au niveau géographique (à Pahou, à 15 km de Cotonou sur la route de

Lomé).

Les acteurs locaux expriment une grande méfiance pour la production locale de

façon générale, surtout lorsqu’il s’agit de techniques de production améliorées,

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semi modernisées. Les poussins locaux ont mauvaise réputation : ils seraient peu

fiables, peu standardisés, moins performants, donc difficilement valorisables.

Les entrepreneurs doivent évoluer dans un climat défavorable (tentatives de

sabotage et de boycot fréquentes) et persévérer malgré les difficultés liées à

l’exercice de leur activité. Les producteurs de volailles préfèrent souvent

importer des poussins d’Europe ou du Nigeria, cela explique le manque de

dynamisme des ventes de ce producteur de poussins local, qui pourtant est

certainement un des rares à pratiquer cet activité dans le pays. La concurrence

n’est donc pas locale, mais internationale, et est liée au choix des clients

potentiels. Un autre facteur important est celui de la compétitivité des poussins

locaux : en plus d’avoir meilleure réputation au niveau de la qualité, les poussins

importés sont souvent meilleur marché, avec un écart de prix d’environ 100

FCFA.

Il faut donc convaincre les fermiers de la qualité de la production locale, et

parvenir à fidéliser les clients une fois de nouveaux marchés conquis. Il ne faut

pas s’enfermer dans le piège de l’exclusivité à un seul client.

Environnement social et professionnel:

Il n’y a aucune concertation entre les producteurs, ni organisation, ni

coordination, ni rencontres ou réunions. Il peut y avoir une certaine collaboration

au moment de ruptures de stocks de matières premières, mais on ne peut parler

de véritable coopération.

SAAB est découragé, il faut une impulsion, une force d’organisation.

Les poussins sont importés d’Europe, de souches :

- Pondeuses : Isabrown ;

- Chair : Hubbard.

Coût des poussins locaux : 400-500 FCFA l’unité ; tandis que les poussins

importés de France coûtent 600 FCFA. SAAB préfère payer cette différence de

100 FCFA par poussin qui garantit une bonne qualité des souches que ne peuvent

assurer les couvoirs locaux. C’est le prix de la sécurité et de la fiabilité

(référence à une mauvaise expérience avec des poussins de la Côte d’Ivoire).

SAAB bénéficie d’un crédit fournisseur large, ce qui représente un avantage

énorme en matière de gestion de trésorerie (signe de confiance de la part de ses

partenaires), d’autant plus qu’il n’est pas pratiqué de crédit client.

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Crédit fournisseur 60 à 90 jours

Crédit client Zéro

Prêt bancaire Oui car garanties

Fournisseurs :

SOPRODA (société pour la promotion et le développement de l’aviculture), élevage de volailles et de lapins :

- Matériel, équipements - Poussins d’un jour

VIAL : concentrés

Problèmes liés à la gestion des stocks :

Il est nécessaire de bien maîtriser la filière alimentation avec un élevage de

cette taille. Pour cela, ils fabriquent eux-mêmes leur provende.

Il n’y a pas véritablement de problèmes d’approvisionnement au niveau local,

l’inconvénient réside dans la fluctuation des prix des matières premières. Cela

pose un problème surtout pour le maïs, car l’entreprise en achète de grandes

quantités sans réelle possibilité de stockage (besoin en fonds de roulement

important et manque de place).

La fluctuation des prix du maïs au Bénin est normale car c’est l’aliment de base

du pays (la situation est différente au Sénégal, au BF ou en Côte d’Ivoire). Cette

matière première est concurrencée par la demande très forte pour la

consommation humaine, expliquant la flambée rapide des prix.

Il existe deux variétés de maïs communes au Bénin :

- Le maïs jaune : utilisé pour l’élevage ; inconvénient : plus rare et donc

plus cher ;

- Le maïs blanc : utilisé pour la consommation humaine, il y a 15 FCFA

d’écart.

SAAB a le projet d’acquérir des silos afin de stocker de grandes quantités de

maïs pour des durées suffisantes et dans de bonnes conditions.

Les pénuries occasionnelles en son de blé ont peu de conséquences. Le son de blé

est une source d’énergie permettant de baisser le coût de la provende par la

diminution du taux d’incorporation de maïs. Le son de blé manquant est remplacé

par du maïs, plus cher.

- Son de blé : 45 FCFA/kg (450 FF/tonne)

- Maïs : 100 FCFA/kg en période d’abondance (1000 FF/tonne).

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Consommation individuelle totale d’aliment : 6 kg.

Le tourteau de soja importé d’Europe est préféré au tourteau issu des usines

d’extraction locales, car ce tourteau local contient un acide gras néfaste pour les

poules pondeuses (mais aucun problème pour les poulets de chair).

Consommation : 18 à 20 tonnes en 6 semaines (170 tonnes par an)

Perspectives :

Ils vont équiper les bâtiments en cages de ponte grillagées. Ils espèrent doubler

la production d’ici 2 ans (effectif de 60 000 pondeuses).

Il n’est pas prévu de pratiquer l’incubation des œufs à partir de souches de

parentaux car cela demande des investissements supplémentaires importants

(groupe électrogène, incubateurs, parentaux). Cela permettrait de maîtriser la

production de poussins d’un jour mais cet investissement exigerait une étude de

marché préalable.

Politique fiscale :

Les fermiers ne ressent aucun soutien de la part du gouvernement, car il n’existe

pas de politique de promotion de l’élevage par l’intermédiaire de la politique de

taxes. (le MDR : ce ne sont que des bureaucrates).

Toutes les Société Anonyme sont taxées à hauteur de 38% de frais d’impôts. Au

niveau des intrants Les taxes à l’importation sont très élevées. Avec la mise en

place du TEC, ils espéraient bénéficier de droits de douanes zéro (catégorie 1),

mais les intrants agro-alimentaires sont classés dans la catégorie 3 : droits de

douane de 40%.

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ANNEXE

SYNTHESE FERMES AVICOLES

Présentation Générale

AGRO ROCHE ( A ) …………… Poules pondeuses et poulets de chair POSSOTOME ( B )……………...Poules pondeuses et poulets de chair AHOUANSOU ( C )……………... Poulets de chair POUSSINS DU ROI …………… Poussins d'un jour , coquelets SAAB ………………………………Poules pondeuses SONGHAI………………………….Poules pondeuses et poulets de chair

Les différentes spéculations: AGRO ROCHE : poulets de chair et œufs POSSOTOME : œufs; poules de reforme; poulets de chair; cailles; canards (perspectives: dindes et pintades ); aulacodes et porcs AHOUANSSOU : poulets de chair; porcs, lapins et canards POUSSINS DU ROI : poussins d'un jour SAAB : œufs, poules de réforme et poulets de chair SONGHAI : œufs , poules de reforme et poulets de chair Type d'aviculture pratiquée :

Améliorée Rurale POSSOTOME

Semi industrielle AGRO ROCHE et AHOUANSSOU et POUSSINS DU ROI et SAAB , SONGHAI

Date de création des fermes AGRO ROCHE = 1987 POSSOTOME = 1995 AHOUANSSOU = 1987 POUSSINS DU ROI = 1996 SAAB = 1980 SONGHAI = 1985

Provenance des fonds AGRO ROCHE, POUSSINS DU ROI, SAAB et AHOUANSSOU : Fonds Propres, pas de recours à un crédit. Il s’agit d’une activité de diversification financé par une activité principale plus ancienne. POSSOTOME : Ils ont un financement de la mission de coopération du MAE en France. Collaboration avec des ONG et Associations pour la création d'un complexe touristique dénommé "Village Ahémé". Les fonds qui ont permis de fonder cet hôtel proviennent en particulier des subventions de deux associations de développement local dont l'une est en France et l'autre est au Bénin. Ce sont les fonds générés par les activités de l'hôtel qui ont permis de créer la ferme avicole de POSSOTOME.

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SONGHAI : SONGHAI est une ONG béninoise et reçoit donc des subventions importantes des bailleurs de fonds (principalement USAID….).

Fonds propres Financement extérieur

AGRO ROCHE, POUSSINS DU ROI, SAAB et AHOUANSSOU (sociétés)

POSSOTOME et SONGHAI

(associations)

Structure : AGRO ROCHE : filiale d'une grosse société " La Roche" ( libanais ). POSSOTOME : activités d'une association de développement local dans le cadre d'un complexe hôtelier et touristique (béninois qui a vécu 20 ans en France). AHOUANSSOU : ferme indépendante (cadre supérieur, fonctionnaire au Ministère de Développement Rural). Il considère la ferme comme son VIOLON D'INGRES. POUSSINS DU ROI : ferme indépendante ( propriétaire d'une maison de vente de pièces détachées) SAAB : ferme indépendante ( propriétaire d'une pharmacie ) SONGHAI : ONG béninoise subventionnée par des banques de développement internationales (principalement USAID). Deux objectifs sous-tendent la philosophie de ce centre : d'abord contribuer à l'autosuffisance du pays en produisant à grande échelle; ensuite promouvoir l'agriculture béninoise en formant de jeunes fermiers. C'est un centre à but non lucratif. Le centre a trois sites de formation/production dans le pays : Porto Novo, Savalou et Parakou. Présentation de la Ferme : Effectif actuel en poules pondeuses : AGRO ROCHE : 3 000 pondeuses ( essai ) POSSOTOME : 1 500 pondeuses ( essai); prévisions: 1 500 poulets de chair par mois et 6 000 pondeuses POUSSINS DU ROI : 10 000 pondeuses SAAB : 30 000 pondeuses SONGHAI : 10 227 pondeuses

AGRO ROCHE POSSOTOME

POUSSINS DU ROI

SAAB SONGHAI

Effectif en reproducteurs

3 000 1 500 10 000 30 000 10 227

Production : AGRO ROCHE :100 000 poulets par an (à 60% de sa capacité de production) avec une moyenne de 150 têtes abattus par jour POSSOTOME : pour 1 000 pondeuses la production est estimée à 690 œufs par jour et ceci de façon régulière. Les œufs en incubation se chiffrent à 2 800 en ce moment (21/11/00) AHOUANSSOU : production de 5 000 poulets par bande (2 mois) soit 30 000 poulets par an (100 porcs par trimestre ; 1000 lapins par an) POUSSINS DU ROI : production de 300 000 poussins d’un jour par an SAAB : 24 000 œufs par jour ( ce chiffre représente 75 % de sa capacité de production ) SONGHAI :

- Œufs :

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150 plateaux par jour (4500 œufs) à Porto Novo ; 75 plateaux par jour (2250 œufs) à Savalou et 55 plateaux par jour (1650 œufs) à Parakou. - Poulets de chair : 600 abattages/semaine (en 2 jours d’abattage), soit 3000 par mois (entre 2 000 et 4 000, sauf en décembre : 6 000 poulets), soit en moyenne 36 000 têtes par an.

Exemple en novembre : 3,5 tonnes (2066 sujets) Production annuelle moyenne: Poulets de chair AGRO ROCHE: 100 000

AHOUANSSOU: 30 000 SAAB : 70 000 SONGHAI : 36 000

Poussins d'un jour POUSSINS DU ROI 300 000 poussins

Œufs SAAB : 8 740 000 œufs SONGHAI : 3 029 500 POSSOTOME: 251 850 œufs

Pertes AGRO ROCHE : 5 %; POSSOTOME : 5 à 10 % ; AHOUANSSOU : 2,5 % POUSSINS DU ROI : 2 % SAAB : 5 % SONGHAI : 2%

Evaluation du Stock AGRO ROCHE :

Poussins d'un jour 3 000

Poulets de chair

- De 2 semaines

- De 6 semaines

2 975 3 500

Poules pondeuses 3 000 (début ponte 2001)

Total 12 475

POSSOTOME:

- Pondeuses 1 500

- Poulets de chair ( prévision ) ce jour 22/11/00

1 500

- Œufs en incubation 2 800

SONGHAI : Poulets de chair : SONGHAI ( site de Ouando, Porto Novo )

- Coquelets de deux semaines

1 435

- Poulets de chair de six 1 816

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semaines Pondeuses : objectif juin 2001

Ouando 8 000

Savalou 10 000

Parakou 10 000

Avec des taux de ponte minimaux :

Ouando 70-85

Savalou 50-55

Parakou 55-60

Objectif de production juin 2001 : 460 à 500 plateaux par jour pour l’ensemble des trois sites de

Songhaï. Techniques d'élevage: Sélection Ŕ Multiplication: Origine des souches utilisées:

Europe AGRO ROCHE POSSOTOME: œufs fécondés de l'INRA en croisement avec des souches béninoises POUSSINS DU ROI SAAB SONGHAI

Nigeria

AGRO ROCHE Prix des œufs :

- 450 F CFA poulet de chair

- 520 F CFA poules pondeuses

SAAB

Local AGRO ROCHE: poussins d'un jour de la ferme "Les Poussins du Roi" à Pahou

Israël SONGHAI et AHOUANSOU (souche ANAC 2000, IAFA, Arco) par le projet SONGHAI à 580 FCFA l'unité, importé du Nigéria

AGRO ROCHE, POSSOTOME, SONGHAI et AHOUANSSOU ne font pas encore leur propre multiplication de poussins. Il n’y a pas assez de marché au Bénin pour faire des parentaux, qui serait une production hebdomadaire.

- Prix des poussins importés d'Europe: environ 400 F CFA CAF l'unité (SOPRODA fournisseur de SAAB : environ 600 FCFA l’unité).

- Prix des poussins chez POUSSINS DU ROI est de 500 FCFA.

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Selon AHOUANSSOU: pas de maîtrise sanitaire de la production de poussins

d’un jour locale. SONGHAI : cette O N G ne fait pas confiance aux poussins d'un jour produits localement. Selon SONGHAI, la production locale n’est pas assez standardisée, régulière et fiable. Elle n’est pas vraiment prise au sérieux. LES POUSSINS DU ROI est l’unique multiplicateur “ moderne ” du pays, donc le seul fournisseur local de poussins d’un jour.

Alimentation 1 – Production locale

Maïs AGROROCHE (250t/an), POSSOTOME, AHOUANSSOU, POUSSINS DU ROI ,SAAB, SONGHAI (incorporation à environ 60% de l'alimentation)

Tourteau d'arachide AGRO ROCHE, SONGHAI

Soja entier: séché, torréfié, concassé Prix: 300 à 500 F CFA/kg

AGRO ROCHE, POSSOTOME (en culture), AHOUANSSOU, POUSSINS DU ROI ,SAAB

Coquille d'huître AGRO ROCHE, POSSOTOME, AHOUANSSOU, SONGHAI, SAAB, POUSSINS DU ROI

Tourteau de coton AHOUANSSOU, SONGHAI

Tourteau de Palmiste SONGHAI

Tourteau de Sésame SONGHAI

.

2. Production importée

Son de blé AGRO ROCHE: Grands Moulins, POUSSINS DU ROI, SAAB, SONGHAI

Tourteau de soja Importé de l'Europe mais origine Brésil: AGRO ROCHE, SAAB (d'origine française), POUSSINS DU ROI, SONGHAI

Prémix 5% AGRO ROCHE, AHOUANSSOU, SAAB, SONGHAI, POUSSINS DU ROI (Lysine et Méthionine) (fournisseurs: Belle Ile à Porto Novo ; VIAL en Europe)

Farine de poisson Importé du Sénégal: AGRO ROCHE, POSSOTOME, AHOUANSSOU, POUSSINS DU ROI , SAAB, SONGHAI

AGRO ROCHE préfère acheter les matières premières qui entrent dans la composition de la provende plutôt que de les cultiver lui-même. Il existe des problèmes de disponibilités en Matières Premières au

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Bénin, on ne trouve pas tout, il y a souvent des ruptures de stock, par exemple pour la farine de poisson. Il faut pouvoir adapter les formules. Il manque souvent des aliments pour passer la soudure. POSSOTOME s'approvisionne auprès de l'ONG Songhaï et à Cotonou. AHOUANSSOU prépare des formules d'aliments optimales en utilisant des logiciels de formulation. Il peut par cet outil calculer le coût de revient de l'alimentation. SAAB : Cette entreprise préfère importer le tourteau de soja parce que le tourteau local issu de la trituration (issu de l’extraction de l’huile) contient un acide gras qui engraisse rapidement les pondeuses (ce qui n'est pas indiqué dans le cas de cette activité, cela ne pose pas de problème pour les poulets de chair). Contrairement à l'espèce locale , le soja importé permet de nourrir à la fois les pondeuses et aussi les poulets de chair pour espérer un bon rendement. Usines de trituration de tourteaux de soja : Pahou, Bohicon. SONGHAI : Il y a assez de disponibilités en maïs, coton, soja, tourteau de palmiste. Par contre, on rencontre des problèmes pour le sésame, l’arachide qui sont très concurrencés par l’alimentation humaine.

Ces producteurs ne rencontrent aucun problème d'approvisionnement au niveau des cultures locales, au contraire c'est très facile et de bonne qualité. Le Bénin possède un gros potentiel pour la plantation de maïs, avec deux récoltes par an dans le sud, il y a assez de maïs à disposition pour la consommation animale. Il faut souvent attendre le bon moment pour acheter le maïs local au marché ( environ à 80 F CFA); cultiver soi-même peut aussi revenir cher; mais d'autres font les deux. Cependant il se pose des problèmes quant aux matières premières importées pour la provende : les magasins de vente de provende en ville sont souvent en pénurie de fournitures, notamment de concentrés.

La main d'œuvre AGRO ROCHE : 26 salariés permanents POSSOTOME : 50 salariés permanents AHOUANSSOU : 7 salariés permanents POUSSINS DU ROI : 25 salariés permanents SAAB : 40 personnes (permanents + occasionnels) SONGHAI : 150 salariés permanents dans les trois sites

AGRO ROCHE POSSOTOME

AHOUANSSOU

Poussins du Roi

SAAB SONGHAI

Nombre de salariés totaux

26 50 7 25 40 150

Nombre de salariés totaux/ poules pondeuses

3000/26 = 115 1500/50 = 30

10 000/25 = 400

30 000/40 = 750 10 227/150 = 68

Nombre de salariés totaux/ poulets de chair

100 000/26 = 3846

30 000/7 = 4286

70 000/40 = 1750

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Prix de vente AGRO ROCHE : Prix de détail en F CFA/kg : - Poulet vif (sur pied) = 1325 F CFA - Poulet frais ou congelé = 1850 F CFA (en hausse de 100 F CFA à cause de la mise en place du TEC);

prix de vente en gros = 1575 F CFA

- Ailes = 1 100 F CFA - carcasses = 700 F CFA - cuisses = 2 150 F CFA - escalopes = 4 800 F CFA - foies = 1 550 F CFA - gésiers = 2 375 F CFA - œufs: 1600 F CFA le plateau de 30 œufs (environ 53 F CFA l'unité). POSSOTOME: M. Houessou vend environ 30% de sa production sur un marché extérieur. De par le statut particulier de sa ferme, il n’espère pas dégager beaucoup de bénéfices de son activité de production, sinon parvenir à couvrir ses frais. Il préfère donc vendre ses poulets au prix de marché : 1200 à 1300 F CFA/kg. Par contre, la poule de réforme de 3,5 kg est vendu 2000 F CFA la pièce pour les villageois . Le pourcentage de vente sur le marché s'estime à 30 %, le reste étant destiné au restaurant de l'hôtel, au centre de nutrition pour les enfants et aux villageois. Ferme AHOUANSSOU : Prix de vente du poulet de chair : 1500 F CFA/ kg aux magasins (poids : 1,5 kg) Les magasins détaillants vendent ensuite aux consommateurs à 2300 F CFA l'unité. La concurrence des poulets meilleurs marchés est diverse : poulets entiers importés, petits éleveurs qui bradent les prix des produits et les ONG subventionnées comme Songhaï. Remarque : il vend son poulet moins cher que Songhaï ! POUSSINS DU ROI : - 500 F CAF /poussin d’un jour - 150 F CAF / coquelet SAAB : - le plateau de 30 œufs = 1 650 F CFA - poule de réforme vif = 2 000 F CFA l’unité (1800 pendant les fêtes) - poulet de chair abattu à 1.5 kg = 1 750 F CFA/kg SONGHAI : - le plateau de 30 œufs = 1 500 FCFA - poulet de chair abattu à 1,5-1,6 kg = 1 750 FCFA/kg - poulet de chair sur pied (2,5 kg vif) = 1 200 f CFA/kg - poule de réforme vif (2-3 kg) = 2 000 FCFA l’unité (variable selon la demande) Prix de vente :

Poulet entier abattu (frais ou congelé) au kg,

Plateau de 30 œufs Poule de réforme vif à l’unité

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vendu au détail

AGRO ROCHE 1850 1600

POSSOTOME 1200 à 1300 2000

AHOUANSSOU 1500

SAAB 1750 1650 2000

SONGHAI 1750 1500 2000

Coût de production Hypothèses: Consommation individuelle totale : Consommation aux différents stades: poussin à poulet mûr avec un âge d'abattage de 7 semaines

pour un poids moyen à l'abattage de 1,5 kg.

En moyenne pour tous les producteurs: 4 à 4,5 kg d'aliment consommé (SAAB et Songhaï : jusqu’à 6 kg). Chez SONGHAI il y a deux étapes d'alimentation : - de 0 à 4 semaines il faut 1,5 kg d'aliment - de 4 à 8-10 semaines il faut 4,5 kg d'aliments

total de consommation individuelle d’aliment : 6 kg en 10 semaines maximum

SONGHAI Evaluation la plus précise possible du coût de production du kg vif:

Poulet de chair Porc

1 105 FCFA/kg 450 FCFA/kg

Coût d’abattage : 15 FCFA SAAB : Evaluation du coût de production du poulet : Achat poussin : 31% à 600 FCFA l’u Alimentation : 70 à 75%

La clientèle

Type de clientèle :

Hôtels, restaurants, maquis, collectivités… Agro Roche, Ahouanssou, Songhaï

Magasins et supermarchés Ahouanssou, Possotomé, Agro Roche

Marché Saab

Vente directe (à la ferme et postes de vente en ville)

Agro Roche, Songhaï, Saab, Les Poussins du Roi, Possotomé

Autoconsommation Possotomé, Songhaï

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La question des taxes Parmi les producteurs rencontrés, seulement deux ont évoqué la lourdeur des charges liées à l'OBSS ( Office béninois de Sécurité Sociale ) et aux impôts. Il ressort que le reste mènerait des activités illégales ou du moins non contrôlées par les structures étatiques . Cet état de chose peut s'expliquer quant on sait que le secteur élevage de volaille semi industriel reste encore embryonnaire et ne bénéficie d'aucune politique de soutien de la part des autorités. POSSOTOME et SONGHAI étant des ONG, le problème des taxes ne se pose pas.

Périodes de vente Tous ces producteurs arrivent à écouler sans aucune difficulté les quantités produites. En général entre mi - décembre et mi- janvier la quantité vendue passe du simple au double voire au triple (sursaut de la demande pour les fêtes de fin d’années). Il y a le cas particulier d’Agro Roche.

SPECIAL FERMIERS NIGERIANS

Ferme du président OBASSANJO de Sanga – Ota Dans Ogun State Différentes spéculations : poussins d'un jour , œufs, poules et poulets de chair.

Production mensuelle

POUSSINS d'1 JOUR 100 000 (avec un taux de perte de 2 %)

Œufs 135 000 (4500 œufs/jour)

Prix de vente (en Naira) - Œufs et poussins d’un jour :

DETAIL GROS ( 200 et plus )

POUSSINS

Femelle 83 78 à 83

Mâle 15 11

ŒUFS1 (prix par plateau de 30

œufs)

230

220

- Poules et poulets de chair :

Abattus Sur pieds

Poules

130 ; 150 à 250

180 à 220

1 le prix varie selon le poids de l'œuf on a :180 ; 190 ; 200 ; 220 ; 230 à 240 ( en naira )

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Poulets de chair

En naïra Poussin d’un jour mâle

Poussin d’un jour femelle

Œufs : le plateau de 30

œufs

Poules et poulets de chair

abattus

Poules et poulets de chair

sur pied

Prix de gros 11 78 à 83 220 (selon la taille des œufs : de 180 à 240 naïra)

Prix de détail 15 83 230 130 ; 150 ; 250 180 à 220

Clientèle :

- Hôtels et particuliers - béninois et nigérians - les pattes et les têtes sont bradées à la population.

Production locale de provende Coût de production d'1 tonne de provende = 29 000 naira Prix de Vente de la provende (par sac de 50 kg en Naira) :

Poules pondeuses 550 n

Poulets de chair 700 n

La consommation totale de provende varie entre 3,5 et 4,5 kg pour un poulet de chair.

Politique de promotion de la production avicole au Nigeria Au Nigeria des mesures ont été adoptées pour encourager la consommation de viande de volaille locale même si dans la pratique la réalité est tout autre. Quelques politiques nigérianes de promotion de l’élevage :

- Interdiction d’importation de viande de bétail pour encourager la production locale, adoptée bien avant la crise de la vache folle en 1996.

- Importation de viande de volaille autorisée mais dont les taxes douanières sont passées de 50 % en 1999 à 75 % depuis janvier 2000.

Autres informations : - Importations de viande de volaille directement par le port de Lagos estimées à 5 % des

importations totales, soit 32 000 000 têtes. Ainsi, les importations entrant par le Bénin sont estimées à 95 % des importations totales.

- Production de ferme industrielle et semi industrielle estimée à 8 000 000 têtes de poules et poulets, soit environ 12 000 T /an.

- Charcuterie , importée de France , corn beef d'origine danoise , argentine , brésilienne….etc. - Entrée de viande de bétail importée d'Afrique du Sud destinée surtout aux restaurants.

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