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L MARTIN INTRODUCTION A L'ETUDE GEOLOGIQUE DU PLATEAU CONTINENTAL IVOIRIEN - PREMIERS RESULTATS- Travail réalisé en collaboration avec le Centre ORSTOM d'Adiopodoumé Document scientifique provisoire 034 - Avril 1969

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L MARTIN

INTRODUCTION A L'ETUDE GEOLOGIQUEDU PLATEAU CONTINENTAL IVOIRIEN

- PREMIERS RESULTATS-

Travail réalisé en collaboration

avec le Centre ORSTOM d'Adiopodoumé

Document scientifique provisoire

N° 034 - Avril 1969

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REPlJBLIQUE DE COTE Dt IVOIRE•

!1INISTERE DE LA PRODUCTION lùf.LALE

OFFICE DE LA RECREIRCBE

SCmTTIFIQUE & TECHNIQUE OUTRE-~:ER

CENTRE DE RECHERCHES OCE.A.NOGRAPmQUES

INTRODUCTION AL' ETUDEJlJ PLATEAU CONTDlENTAL IVOIRIEN

-PRB:ŒRS RESULTATS-

par

Document Seientifique ProvisomN2034 - Iars 1969

Tirage 150 Exemplaires

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SOMlIAIRE

RESUI1E

JliITRODUC~IOlr

CHAPITRE: l - INTRODUCTION A L'ETUDE DU PLATEAU CONTINENTAL IVOIRIEN

I-l -'Historique des travaux effectués sur le plateau continental

1-2 - Données générales sur le plateau continental

1-3 - Aperçu géologique

A) Ln vieille plate-for.cJ.e

B) Le bassin sédimentaire

1-4 - Etude du bassin sédimentcire

A) Données de ln géophysique

B) Stratigraphie

C) Tectonique

D) l.furphologie actuelle

I-5 - Caractéristiques géoI!lOrphologiques du littoral

1-6 - Facteurs de la sédimentation actltelle sur le plateaucontinental

A) Relief

B) Cli.nat

C) Végétation

D) Réseau hydxogrnphique

E) Régi.me de l'Atlantique

F) Processus morphodyrulJ::rl.ques

II - LE TROU SANS FDND .

II-l - Historique

1I-2 - Description

1I-3 - Log du forage Btl (Port-Bouët)

1I-4 - Généralités sur les canyons sous-marins

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III - ETUDE DES CAROTTES

II1-l - Localisation des carottages

II1-2 - Matériel utilisé

I1t-3 - Rendement du carottier

1II-4 - Choix des zones de carottages

1II-5 - Généralités sur la granulométrie

1II-6 - Méthodes d'analyse cbim:i.que des sédiments

II1-7 - Composition chimique des principaux minéraux constitutifsde la vase

1II-8 - Analyse élémentaire de vases et de schistes séd.imentaires

11I-9 - Etude des caxottes prélevées sur l'isobathe -50 mètresentre Grand-Bassao et Fresco

III-10 - Etude des carottes prélevées sur ltisobathe -60 mètresentre Grand-Bassam et Fresco

IIt-ll - Etude des carottes prélevées sur l'isobathe -80 mètresentre Grand-Bassam et F.resco

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-2-

II-5 - IW:Pothèses sur 11 origine des CllllYons: 1 r

A) Les canyons sont d~s"rivières submergées

B) Les ca.:nyons ont été creusés par les cournntsde turbidité

C) Les canyons ont été creucés par des courantsde fond (autres que les courants de turbidit~} .

D) Les canyons ont été ôreusés par des écoulementsen masse

E) -Durée du creuseoent des canyons

11-6 - Origine du Trou sans fond

A) Le Trou snns fond peut-il ~tre expliqué pax uncreusenent subllérien?

B) Le Trou sans fond peut-il ~tre expliqué pax uncreuseJjlent par des courants de turbidité?

C) Le Trou sans fond peut-il ~tre expliqué par uncreusement par des courants ordinaires?

D) Le Trou sans fond peut-il ~tre expliqué par desécoulements en masse?

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-3-

III-ll - Ages absolus

IIL-13 - Conclusion

IV - PROBWIE: DES GRANULES OVOIDES

IV-l - Généralités

IV-2 - La glauconite

IV-3 - La berthiérine

IV-4 - 1-'Iode de gisetlent sur le plateau continental ivoirien

IV-5 - Analyses èbimiques de trois échantillons et comparaisonavec d'autres analyses

IV-6 - Etude aux R.X.

IV-7 - Conclusion

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE.

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-4-

RES U 1'1 E

Ce travail comprend en premier lieu des domées bibliographiques

sur la géologie et la morphologie du littoral ivoirien, sur le régime de

l'Atlantique et sur les conditions de sédimentation.

Nous abordons ensuite l'étude du Trou sans fond à partir d' 1.me

carte au 1/100.000 puis nous étudions les cinquante prenières carottes pré­

levées. Des datations au l4C ont pu @tre faites sur deUJ~ tourbes.

Dans une dernière partie, nous commençons l'é':;ude de granules

glauconieux, très abondants sur le plateau continental ~voirien.

ABSTRACT

In the first part of the study are given bibliogTaphical data

related to the Ivorian shoreline geology and morphology: the atlantic

ocean features and sediL~ental conditions.

The "Trou sans fond" is studied next from a 1,1100.000 scale map,

followed by an analysis of the fifty cores extracted first. Carbon 14 datings

have been made on two peats.

In the last part, the sudy of glauconite pellets which are ab1.mdant

on Ivorian continental shelf is approached.

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-5-

INTRODUCTION

Le plateau continental ivoirien couvre environ 7000 lon2, sa largeur

variant de 9 à 16 milles. Jusqu'ici, il n'a fait 1 10bjet d'aucune étude systé­

matique; seule une carte provisoire des fonds de sa partie Est a été dressée

en 1968 par F.DUGAS. Depuis juillet 1967 j'ai entrepris une étude systématique

par carattages de sa moitié Est.

La première partie de ce rapport comporte surtout un travail biblio­

grEtphique en vue de son étude géologique, sédimento1ogique et paléogéographique.

La deuxième partie donne les résultats des premiers carottages.

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l - INTRODUCTION A L'ETUDEDU PLATEAU CONTINENTAL IVOIRIEN

I-I. - Historique des travaux effectués sur le plateau eontin.ental,

Les renseignements bath;vmétrlques dont nous disposons sont ~tàires

et se trouvent résumés dans la carte nQ4820 du Service IWdrographique de la marine.

Ce .e service a effectué des missions dans la région d'Abidjan en 1962-1964 et

1966 mais aucun document définitif n'a été encore publiéj" seules les minutes de

sonde nous ont été communiquées.

Une oarte du Trou sans ·'Zond a été dressée en 1948 lcrs du prejet d'usine

utilisant l'éner~e thermique des mers.

P.RANCUREL a dressé en 1965 une carte bat~étrique à des finS de recher­

ches ichtyologiques et faunistiques.

F.DUGAS, en 1968, a dressé une carte sédimento1ogique provisoire des fonds

de la moitié Est du plateau continentol ivoirien":

Des petits tra"!llux mineurs et locaux ont été réalisés par divers'auteUrs.

;r:-II - Données générales sur le plateau continental '

Le plateau continental ivoirien s'étend approx:i.m/).tivement entre ,les

méridiens BQ et 32 Ouest sur environ 300 milles mnr:i.J+s. Il est situé sur deux régions, ,

géologiques bien distinctes: sa moitié orientale est inst1l11ée sur le bas~in sédimen-

taire secondaire et tertiaire et sa moitié occidentale sur le socle ancien. A ees

deux régions géologiques correspondent deux types. de cate,: !J. l'Est, nous avons lme

côte basse borC..0û ~....ù bG\llloS ot à l'OuvSt, '\.t:l;.: c8to rochouoe for:léo. c10 falcl.eee..

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-7-

Un aooident topographique Il1llj,eur, le Trou's~ fond, entaille dans son

entier le plateau cont:i..n;ental en face ci 1Abidjan. li' ne semble pas exister d'autres

vallées sous-marines d'une' telle ampleur. Toutefois, des vallées de moindre impor-• • • • 1

tance prennent naissance sur le rebord du plateau continental et notamment en faoe

de Grand-Bnssnm o~, sur 1!Jisobathe-120m, nous avons lIDe échancrure de 2 milles de

large dont le fond se trouve à - 285m.

1E;ls lignes de so~de réalisées par RANCUREL ont été effectuées avec un

sondeur Kelvin Hugues 'qui dorme .lIDe certaine pénétration, ce qUi a permis de suivre

l'ennoyage des zones dures sous des sédiments de recouvrement. En partant du Trou

sans fond et en allant vers la frontière du Ghnna, les profils bathymétriques sont

convexes et formés pur des accumulations de vase fine qui recouvrent un fond dur.

r Nous ve~ons plus loin, grâce aux curottages, que ces fonds durs sont formés par du

G~le ou des. grès croqui1~i.crogrossie~s. A l'Est de Grand-Bnssam, les profils derien:"

nent plus. réguliers e~ à partir de - SOm des massifs gréseux portant des co~aux ap­

paraissent. Nous avons donc, entre le Trou 'SaIl:J ,fond et Grand-Bnssam, une zone do

forte accumülation récente qui s'étend de - 30 à -4Om au rebord du plateau. Oelle-ci

doit ~tro düe aux apports du fleuve 09moé dont l'embouchure a divagué depuis 'le

Trou sans fond jusqu1à son emplacement actuel. Le plateau qui fai t e~~ron 12 milles, ,

de larg9 à l'Est du Trou~ans, fond s'élargit en allant vers l'Est et atteint environ

16 milles à la frontière du. Ghana. Al' Ouest du Trou ian:::: fond le plateau est p:':l':"J

étroit et atteint 10 à 12 1!1i1le~ àe large. Les profils bnthYI:l.étriques qui sont con-. .. -. '

caves de Vridi à' Jack-Lahou' deviennent ~nsuite convexes jusqu'à l'Ouest de Gd-Lohou

(~I:lb~uchure du Niouniourou). Nous avons, ici aussi, une couverture vaseuse récente

qui peut reéouvrir le' plateau 'depuis les fonds de -300 jusqu'au rebord du piJ.teau.

. 'Elle atteint son extension ma:xir.1Un. en face de Grwd-Lahou. Elle ~st plus étroite et

se terntno'en pointe à l'Est. Cette couverture vaseuse doit ~tre en relation aves. ..

le Bnndaoa. Les zones non recouvertes de vase sont sableuses ou vaso-sableuses et~

sôuvent rocheuses entre -00 et -lOOn. L~s zones rooheuses foment la plupoXt du tenps

d~s lignes parallèles. au rivage pouvnnyatteindre 7 à Sn de lmuteur. Elles sont far­

I:lées de grès ceOU:.JJ-1..(;.t'B grossiers qui font penser à des sables de plage cinentés

lors d'une ~~s~ion. /lr: j~ "VQ t ?- .

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-8-

De- la rivière Niouniourou' juSqu'à l'Est de .Sns~drn, la zone de reoo~

vrenent est inte~opue. On la retrouve ensuite et elle se .poUrsuit jusqu'au qap

des Pa1I:les.' Elle ~ome une zone parallèle à: la' c8te depuis"les fonds de -35 à -40t1

jusqu'à l'isobathe -rom. Cette li.rJ:i.te infériëure es~ le plua souvent mil.rèrùée par

,des mnssifs rocheux. L'épnisseur des sédi.ments est plus faible' que 'dans ,la partie

ozi.entale ,et ne dépasse que rarement une dizaine de riJ.èt:!:'es. Aù-dèlà de Sassoridra,

pù le plateau est situé sur le socle; les roches,littorales progressent vers le

'~arge en fomant des avancées i:rrégulières jusqu'à -4~, -5~.

,Les fOI'l:l!ltions rocheusès du largè, iêi aussi, s ~ étendent en bandes poral­

l~les, au. bord du plateau. Un preDier rilignement se relève, par' 55-600 de fond. Il

prend naissance v~rs Grand-Lahou sous la couche de rec,ouvreoent ll ~t appllI'll1"j; à la

SurfllC:~ du sédiIJent au large d'a. Petit Lahou encore ~ntouré, de vase., Il' disparll!t, au

large de Uortality. Une seconde bonde rocheuse se suit le 'long q,e la·.liignedes 1000.N -, '. ~ ~

Cette bande prend ~gnleoent naissance dans le sud de Petit Lahou. Elle est.vraise~, -

blableoent la c'ontinuation de la bande ro.cheuse que l'on ,trouve à l'Ouest ~dù Tro~.,.. . . . . ..

oons fond. ,',

I-III - Aperçu géologique• '1 .. •

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La Côte d'Ivoire est Qonstituée de deux grands cnsenbles:!"'· ..

a)' La" ricille :Plat~":foma"(dl'àpr~~ ÏAGnrI 1965) -." ...r" • : r'. -.: ," .

Les nesures géochronologiques 'oontrent que "l'Afrique constitue une soule... • .... #'. ~ ~ , • • • ' .J' ," •

,et oBna plate-fome ancienne oyant acquis son individualité ou précoobrien.• ,F... " "1 • • 4 .,.' .. ,' • • • 1 • ..... • .. , • ,J.:; ':. '

La Côte d' Ivoire appartient à ce don.'1ine rigide de plate-fome ancie~e.; ~ liIl - " l " •

Son socle dote d'environ 2000 Dillions d'années. Sa couverture, pr~sque',cooplè-

'te~e~t ctispnrUe, ~'est ~lÙs re;résenté; q~e ;dr 'de~ fo~ti~~ ~ec~n~~es ~t ... 0.. 4"" ":_' _, \' .. ~ • !..' • "...

tertiaires. En ce qui concerne la Côte d'Ivoire, ln dernière orogénie intéres-'. • - .... ". .,'" ., '., :: - •• ' r"'" : ~.. ...: - ,

sant le socle est l'orogenie eburnéenne datée de 1800 à 2000 nillions d'annees(&~D ï962). '" ' ., - "} ,':. ". ... ', ,. ,'. , • ::-.

..; -L'érosion de la couverture a dénudé et entooé d'irmenses zones de socle

précoobrien qui affleurent oointennnt largeoent.

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.,Le substratum géologique de la C~te d' lvoi.re est conat!tué prinoipaJ.enent

de :roches gronitique~ s~ présentant, en 'larges bandes, orientées irossièretlent

SuÇi-Sud-Ouest Nord-Nord-Est, alternant avec des cha!nes schisteuses et arkosiques

,de ob.orientation, Dllis générnleoent beaucoup mina larges•

.~s parties,~taires doDinent l.a.rgesent dans la région Sud-Est du pays;

.' ai11eur~, les granites et granitogneiss sont les roches les plus répondues.-

Dans le Dassif IJOntagneux situé à l! Ouest et qui est le prol~t des

oe~tagnes de Guinée, la géologie se conplique un peu: on Y' rencontre divers types

de reches se présentant en petites chn1nes d l orientation quelconque. On y trouve

des granites mgnésiens et tout un cortège de roches -basiques non tlétanorphisées.

. 10. plupart des roches basiques-de C8te d'Ivoire font de petites lentilles ou

de petits ~ssifs à llintérieur et en bordure des cha.1nes séd.i.IJentaires. Leur

répo.rGtion géographique est assez quelconque nnis la oojorité d l entre elles se

retrouvent' au Sud-Ouest, d.llns la région de Tabou-Sassondro., au centre, dans la

",région de Touoodi-Bouaké, au Sud-Est, dnns la région dl1l;yOI!lé, à l'Est, dons celle

de Bondoukou et d.nns le Nord-Est, aux environs de Bouna.

b) Le Bassin Séc1i.I:lentaire

Le Bassin Secondaire-Tertiaire de C8te d'Ivoire est le plus occidental des

bassina c8tiers du golfe de Guinée. Il s'étend sur environ 400km de Fresco à

1 '.Ouest, jusqu'à.Ax:i.tl. au Ghn.na à l'Est. Sa superficie est de 1'ordre de 8000kib2

et sa largeur atteint 35kn au nax:i.nuo.

Il n'est probableoent quo l'une des franges c8tières d'un vaste bassin sous­

narin bordant la cate Atlantiqu;e de l'.Af':rique, depuis le SUd. Marocain jusqu'nu­

delà de 11 Angola.

Du type "bassin-ouv~rt", il fait partie de "l' enduitu séditlentaire Iléso-. .

zo5:que tertiaire et quaternaire du continent o:fricain.- .

La partie terrestre du Bassin de Cate d'Ivoire n la fome dlun croissant, '

allongé qui épouse un rentrant du Golfe de Guinée de part et dl autre, dlAbidjan•

... " ...

~,'" '

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'--10 -

I-IV .. Etude du basSin sédimentaire , '.'

A) Donriées de la 'géophysique (d'après:'MA.UGIS 1955)'

Les renseignem~nts gravimétriques et sismiq'q.e,s se reeo~ent ,pàur signaler•• ~ . • :.":. • •• • • • , r\oo. __ .:, l

la présence dfun accident majeur parallèle ~ la,c8te. La profQndeur du socle dans. ..-. '. • .: !,. • ..•. .. . . . .. , .} - " ••

la zone affaissée est de 5000m au moins.,'. -, ...,--. '...

L'accident, très brutal à Abidjan, ie s~rait,beaucoup moins, ailleurs où il.. ~ . .. . "". . ' . . .... "' :. . . ~ " .' ..

ne pourrait s'agir que d'un enfoncement assez rap~de du fon9- (Ehinou). Les couches

sédim~nt,ai;e~ 'doi~~t s'épai~;ir ~~~~z rapid~~~nt ,quand on va v~~s. î~~ '~o~s pro-1 ._ •• , • • ". • L.

fondes du bassin et il est extM~t probable que le m.o~ent de subsidence" ..~.'1 . . . .

qui a présidé au dép8t des sédiments a été accompagné d'un mouvement de bascule.• ~. 1. ' \ ~ • _ ~.. 1 _ ..

Les résultats sont trop ~radiques pour dire 's'il y a des plis dans le• ."' 1 .,.... ~": .' " '. ... '.. 11 ..... ;'.",

bà'ssiD..B) Stratigraphie (d'après J.R.nÉLTEIL &A.de SP~G1ER' i963') ,, .' ' • • ,'.' .... l, ~" •• '. _ • .-

Elle est connue grâce aux sondages de la Société Africaino des Pétroles•• '" ". - "" '. r·..... ' . .,.......

Les séries de C8te dllvoi~e ne sont pas très riches en faune; aussi les limites. . . - ~

dl~t~s adoptée~'s~~t-elles ~ssentieliement fo~dées'~ llé'tud~'do~'fOrM~inifères

~t des ostracodes lo'~s~u'i1s sont présents et sm;- c611e '~es 'sPores' et' des pollens." • • • l,' '. • • .' .... , '",

L'histoire géologique du Bassin de CSte d'Ivoire débute par le dép6t, sur 10 socle'. '. • ~'. • • 1 . ...".:. .. ~ .... ~ .. :". .'

antécambrien, d'une série continentale dlépaisseur variable r.eprésentant vraisem-•• • • • .. .......:. .. • ..... " f '. .... - 1

blablement la base du crétacé e~ peu~-atre ~e 'sommet du Juràssique. -La première

trans~ssionmari~e a lieu à 11Albf.en ou même à 11 AptiEID., ~e période de ~groe­

sion correspondant au Crétacé moyen~ Une tenda~o' àla b:-misgr~ksi~n'se manifeste

de no~eau dès' 'ie d~but du Crétacé ~périeur~ '. .' . ", " '

Au d~but de 11 ère tertiaire, seuls des golfes relativement limités sub­

sistent en C6te d'Ivoire~ le bassin'~aléocè~e-éocèneoc~id~ntril"et'~~'petit golfe

marin qui s'installe au Miocène ~rès dIAbià.jân~ ' '" , ':'

,. ," '

.-"li -,.

. ~)-Série continentale de base ' .. , . -. _ . . .. • "., . _ . t.. .... . .. t \.. ~y ., ,"

La ~ér;i.e mésozoique de C8te dt Ivoire débute par une formation continen-• .. 1 •• ' • ... '..... r'

tale essentiellement constituée de sables, de grès, de conglomérats et dl argiles~. . . .,. .

versicolores avec quelques intercalations d'argiles noires.

....-: '. ... -~ .. - :ç.:.::i

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A l'Ouest, ce1;t~ série repose sur le socle antéoambrien mais elle nia pas, . "(

été atteinte par forage à l'Est.

Son épais~e~ dépasse 2000m. au 9-hana mais ~ue vers l'Ouest atteignant

472m à Adiadon•. ,

L'Age de cette série n'est pas connu aveo certi~e. L'~se palynole­

gique a pennis d'en faire l'équivalent continental des, séries marines de

l'Albo-Aptien du centre du bassin. L'équivalence. de la base de la série est

plus difficUe à établir, cependllll.t", la présence de fZIDJ.QBabondantes-";.e mol­

lusques et surtout d' ostracodes d'origine lacustre, à aff:i.nité crétacé basal­

jurassique supérieur, semblerait indiquer un âge plus ancien que l'Albo-Jiptien.

b)-Albo-Aptien

n repose en transgression et probablement en discordanee sur la série

continentale. Dans la zone médiane du bassin son épaisseur dépasse 2600m, elle

diminue vers l'Ouest et vers l'Est.

La partie inférieure::de la série est formée d'argiles feuilletées noires

à intercalations i-réseuses.

La partie supérieure, dont le faciès éVolue rapidemont dans le sens

latéral, conprend au'centre du Bassin surtout des grès, des marnes et des

argiles feuilletées. Des amraonites trouvées dans doux carottes de sondage ont

pernis de dater ces niveaux de l'Albien moyen à supérie~. La partie supérieure

de 1 ',A1bo-Aptien comprend égo.le~ent d~s faciès très grossiersi congloI?-érats à

éléments de socle séparés par des argiles ou encore argiles à blocs et galets

isolés de roches nétamorphiques ou ignées.

Les faunes récoltées ne permettent pas d'affirmer la présence d'Aptien à

la base de ·la série et donc de déteminer une li.IJite entre l'Aptien et l'Albien. ;'. ,

L'Albo-Aptien narin de la partie médiane passe latéralenent vers l'Est et

vers l'Ouest à la série continentale de base.

c)-Cénocanien

Le Cénonnnien est vraisenblablenent représenté par une série plus ou ~ins

grossière de caractère nettenent régressif, conprise entre l'Albien et le Cré-~ .... l: ..'

tacé supérieur datés par ~eUr nicrof~une.

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-12-

La série est constituée en œjeure partie de conglol:!1ér~ts, de grès, de. ...... - .sables dlo:rigine sO'INent fluviatile et dlargiles sableusè~-avec des calcaires

gi-éseux plus ou moins dolOIJitiqu:e~' dans h '~e c~tm1e du bas~ Son

épaiàse"ur, :très régUlière, de 11 ordre de 600 à 7000., traduit ~ raientissetlènt

de la subsidence 'Par rapport à l' llbien.

GUERIN-VILLEAUBREIL D. découvert 'près de N" zida, drols ln zone peu profonde

du bassin, une OIJlJOnite probableoent cénooailienne.

, d)-Sénonien - ~nien

Il est transgressif par rappo.rt aux couches 'sous-,jacentes sans que la

subsidence y reprenne pour autant le rythoe qu'elle avait à ~.'Albo-Aptien.

Le Crétacé supérieur est essentiellenent ar~leux dans l'Ouest et devient

plus grossièrenent détritique au centre pour reprendre. à.l!extréIJi.~ orientale

du .bassin un: faciès de type épicontinental de calcaires zoogènes, de ~UDa.~helles,

de cal~aires gréseux et de sables.

Une éoerSion générale se produit à la fin du ItTaestrichtien.

Le Crétacé supérieur déborde égaleoent parfois au. Nord de l'accident

mjeur; on l'observe notament dans les sondages de N' zida, Locodjo, Eboco et

en nffleureoents à Eboiiul~

Auoun oritère paléontologique n'a jll!Jais cO~ï.rJ;:é l~ p~~ence du Turonien

dans le bassin de Cate d'Ivoire.

e)-Paléocène

La Paléocène est connu sous un faciès œn.n transgressif caràctérisé par

de noobreux foroJ:ùni.:fères. Il est bien développé dcils an partie Ouest du bas­

sin où il dessine une sorte de golfe dans lequel il s'épaissit rapideoent et

dépasse 5000 nu droit de Grl:lI1d-Lahou sous un fnèiès argileux et g1a~conieux., "

Des glnuconites paléocènes sont visibles drols-les falaises:catières'de'Fresco., .

A l'Est d'Àbidjatl, le Paléocène n'existe,. plus que sous fome de ténoîns

très peu épnis de sables, d'argiles glauconieuses et de calcaires' coquilliers,

ee~-ci affleurant à EJ:roco. ....,. . .....

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1

\\

J

-13-

r)-Eocène

LIEocène n I est connu que d..'lIl8 la noitié Ouest du bnssin, sous une épaisse'tU'

de 4900 au IJl1XÏ.DUIJ. On Y distingue un Eooène inférieur, fo~ d'argiles sableuses

à petits banGS œlcaires, et 'lm Eocène noyen et supérieur,.. constitué d'argiles

glau.conieuses plus ou ooins sableuses.

g)-0ligocène

Son a.bsence dans le bassin conduit à supposer à eette époque, non seulec.ent

'lm ~t de la subsidence, mis encore un noUvenent probable de surélévation gé­

nérale a.oeoc:pagnée ~une érosion susoepti.ble- d1atteindre .les ..couches du ~rétacé

h)-Miocène

Il est cantonné aux environs d' Abidjan dans 'lm petit bassin réduit.,. dont ln

dinensi ~n Est-Ouest excède à peine 35 m. Il a été traversé sur 6OÜIJ.

Ln base du rliocène repose en discordance sur le CénoIJaDien. On peut suppo­

ser que la. transgression niocène II eDprunté une zone érodée de 1lOligocène ou du

début du ~aocène. Il est probable que cette zone, encadrée par des fo.illes, ait

été- plus particullèrenent désignée à 11 érosion par le tectonique.

i)-Cont1nento1 temina.1

il est essentiellenont fomé de dép8ts détritiques sablo-argileux

(~ER~N 1961). On ne peut l'ecollIl!dtre aucune stro.tigrnpnie; les forœt1ons sont

partout lenticulaires et 11 n'y 0. aucune cOl'Télation entre los couches rencontrées

dans divers sondages, n&1e rapprochés.

Les faciès les plus eourannent rencontrés sont:

COM'looéra'Ii01!~tro:t<,~'.' ::_~7': ': '::....-.~~--...--......~=-=~......- '" .. -~_ ..

il est conatitué de golets de quartz cmentés par des grains de quartz

et des oxydes de fer.

Lits de graviers non cmentés

DJl se retrouvent dans 10 sillon séparant le soole du tertiaire.

\ .)..

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- 14-

.. Grès fe#rugineux ", ' • h

Groins' de qlÎartz'~eux enrob6s dans une pàtè''~f~rrug:i.riètiSe.

Ce faoiès est typiqù~iies'''b~è~ê~-de Bi!igémuè.' . 'c:' ,.. • -.. "

~ 1..:,.....,. _"

Sables" .'

, ,

"

Les sables non argileux seIlb1ent rares; on en rencontre des lentilles.'. , ''''~'' ,." " ~ ";"". ..' • .. 1 .:", • w ',J .' .

près dtAbidjon.,.. ,,~ . ~. -'

Sables ar@eux ..:':~'., '.. '''''~'.~' ;';. ' Ils foroe~t la plus grancle ;Da§l~e. des fomations1:, Ln couleur vire du• .1' . '. .', ..' • .. • ~ .. , .. ' J~.... :;."'. '~.;:.."'I 2- .1..

brun jaune à 1tocre ou o~oe au brun, rouge~tre suivnnt la concentration et laJI \~,; ''''''''.~ ...... ""'-.... ;,.: •• _ ~•• _""",r;...,; .".~, ~".... ~14}•..>.J.~ ..._

fome des oxydes de fer et aussi généralenent suivant le re1-~ef. "..Argiles. ... ~ ., '. : ) ••• o.

On les trouve sous fome de lentilles' de ,coul~ur plus, oU; ooins barioléo. .' 1"; ... ""~...'" ~. • .~.;. f':l .. ··.. .. ~ ,

ou blanches ~ BERTON signale de noobreui' ai.f1e:ureoents Ém. bordur~. Sud da,la lagune, . - ..._). ...,

. à ,1 ~ Oue.fllt d tA;~idj~. " . '" ,':;: ,f ," • , • \ ',~~:

Fomations'ferrugineuses . . . . '. ," .··t'O·.· ~ .

..

, Cuirasses de nappe ou Dasses g:rnviUonna5.res plus 'ou ooins rèruiriiées.". t.: :, .... P \ .." ~ ~ •• " • \.

et transportées sur de courtes distances avant dtêtre ressoudées en. dalles c\li~f,' • 1 •

rassées grace au cment f~rrUginaux'et argileUx.,1 .... •

Tectonique

DI après BERTON, les oouvonents tectoniques dan~ 'la portie, actuolleoent\ • _ .. ... • ., , " .. ~, ,. _ .' " ,........ j.. • - .'

visible du Contin~tal TerninoJ. ont été faibles depui.s, l tépoque des dépôts et

lï.cl.t~s à quelques'coupures Nord-Sud (~a~e 'lby et ~eb;)~ L'~~cMent Daj~ur.. .l..,., .

ayant probablenant rejoué après les dép8.ts. du Co:p.tinental Temin.o.l. ..' .' ". " " J.' • " . ..'

. Origin.e ~ . ~ .~." ....4 ...... ".',. \ . 1~.~~<.".;' .._~ ,. .........r ..... 1 .. ~:·><ir

,.'. ,Le, BOURDIEC/. (1958) (lonne 1" hYPothèse, la. plus .synth~ti,que. Av:mt le

lIio-.Pliocène aurait régné un c1iDat du type tropical ll'uRi.de., f'avorisopt l'.épa-·

nouisseoent dtun couvert végétal dense et une forte altération biochinique, du. ... .,-type f~rrall:~:çiqu~.~ Le socie dispara1t sous un 'épai~ tWl"téa~·:de'·.foriiations·oeub1es•

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1,

-J5-

Au Néogène, un changeoent cliDatique provoque l'ablation de ces débris.. . .. .. .'

Ceux-ci seraient transportés et reœniés par un systèoe de rwJ.Sse·a~ "à réiuies très'. ., . ... .

contrastés donnant à.oette f0I'l?lltion une .stratigraphie 1enticuJ,.aire et un faciès de. . "

nnppe d' épandage seni-orlde.

Le lit de ces rivières capricieuses divngant en saison hunide donne nais­

sance à u.n: lit Diheur de gravillons et sable grossier tondis que 11 argi.le se décante

dDIlS des dépressions inondées périodiqueo.ent.

j)-Qunternaire

Les plus grandes étendues de Quatemnire se rencontrent 8'\.U' le cordon littoral.

IIi:7a.tteï.nt- COurntJIJeD.t une soixantaine de oètres.

Il se coopos.e:

-' dl une plage aotuelle .très reotiligne de ~"able roux (sabl~ fe~sé).• h_ '-- ' ... .1 1 .. ........; ;.:. '.' •••" .... C _.;u' :~: r:, ..A~ J.r-: '1'; .JJ"2J:.J ShL:) ,_~ ~"'" ,,:,,,.i..~ J ..l.. • •t .. l~~··"'.:"'!~J3. l;:r ...·~

- dlune plage oncie~e qui S I étend ~ 500 à 1()()()a. GuEIuN-VILLAUBRÉIL(1962) Y a coopté jusqulà six levées successives. Les Mb1es sont déjàun peu blanchis en surface.

- de p1a.teaux dont 11 altitude ne dépasse nulle part 200. Ceux-ci présententgénéralenent une c8te brusque de 2 à 30 de dénive~', à 11 approche dulac, du t:Ja.récage ou du bras de la lagune qui' les séparent les" uns. desautres. Le sable en surface est jaune et devient ocre, plus cohérent etun peu argileux en profondeur.. .

- de zones oorécageuses, lacs intérie~s"ou bras de lagune.

Si ces zones sont exondées, elles présentent en surface do larges ploques

de sable coop1ètenent blanchi.

Ces zones'onrécageuses du cordon littoral sont à rapprocher des onrécages

tourbeux ou sableux que lIon trouve à.·1' enbouchure des petites rivières prenant leur

s6urc~ dans les sables tertiaires./

i Ces zones basses sont parnllèlés à la eSte, reliées ou non à ln lagune.

LE BOURDIEC (1958) rejette l'hypothèse selon laquelle des flèches successives de

sable auraient isolé des trainées de points bas. Si elle explique localenent ces

fornntions, elle est incapable d lexpliquer leur liaison avec 'la lagune ni la profon-

....

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: .

SUD

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Sfdimfntso.uatt"rnair~s

, TertiairKSt"cond..ir~s

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1 +1, +

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lhalwfgdu Trou­Sans- Fond

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ABIDJAN actid~nt'\ 1/ majeur

+1'1'.1'1""

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+ + + 1-

SOOO + + + +

NORD

<D Coupe pusant par Abidj..n . '.

SUD

1S0km'~

100,

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+ + + +

cv Coupe pass..nt à t' OUt"It d' Abidj~n

+ ...,m + + + + + '1'

...."

. .

FERMETURE POSSIBLE EN MER DU BASSIN SEDIMENTAIRE

Fig 1

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- 17-

deur du lac Bak:ré situé dans le proloi:lgenent d1tm ues bra,s du Trou sons fond. Le lnc. , .

Bnk::ré s'expliquerait par tm creusenent fluviatile lié à la régressiçn Pré-Flandrienne.. . '. .. . . ,.

De la nêne époque date 11 étalenent de natériaux proveJ;lLl.!lt d1.tme érosion accrue des'" .. '" . ~ .

plateaux tertiaires. La traD.!'igression qui a suivi a été à l'origine du rennnienent

de ce nntériel rejet~ par ln ner et cheninant l~ long d~ littoral sous l'action des

vagues. Ln crête de la houle a déterrrlné le niveau des levées et l' enfoncenent pro­

gressif du socle explique. ln pente du plateau c8'té lagu,."'le.

C) Tectonique (d1après DELTEIL & De SPENGLER '1966)

Le bassin sédinentaire constitue un golfe étroit installé dons une zone de

schistes métatlOrphiques "birriI:rl.ens" encadrée par le. prooontoire de gneiss du Libéria

à. l'Ouest et par le onssif cristallin du Ghana oéridional à l'Est. Au Nord du Bassin,

le ]irrioien est parcouru. par des intrusillns Nord-Est--Sud-Ouest de roches éruptives,

tels le gramte de la Doyenne vallée de ln Conoé et 10. grnnodiorite de ln basse ]ia.

Le prolongeœnt de ces llXes vers le Sud dans le bassin sédiDentaire coincide avec

des axes positi,fs trnnsversaux.

Nous avons vu que le bassin est divisé en deux par Un grnnd accident. Il

s'agit d'une faille, d'un rejet de plusieurs Dilliers de nètres et de pcndnge sud.,

coupent obliquenent les llXes tectoniques du socle, dont l'influence sur l'accident

se traduit tout nu plus par des saillants vers le Sud.

Sous les séd.iDents de la partie Nord, la surface pénéplanée du socle pré-. .sente un très faible pendage vers le Sud. Ln photogéologie a pernis de nettre en

évidence dans le Miocène continental une tectonique de fai'Ues certainenent liée à

celle du socle. Ln direction principale des fractures est N.NVl - S.SEJ, nais on note

en bordure du bnssin des failles très récentes de direction NE-SV1.

Le b~sin profond se présente come un m.ono-cJ:ti::na:!1. de p~ndnge sud, d'un• • • l

plongenent DOYen de quelques degrés à 30 degrés, butant contre 11 accident nnjeur.

Cependant d1nprès une coupe siSDiq"ue réalisée lors de ln cnnpngIle du eharcot, il

seoblernit que le bassin se ferne nu large (fig.l).

1 • .;. ... ~

'.

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-18 -

La. structure cht bassin profond dépeiul entièrenent de 10. con.bi noison de

failles et dtoxes'positifs transversaux. Ces a.xes~"·qui nhJ.ffect~nt 'guère' les sédi­

nen:ts de 10. zOne nord du bassin:, Sont liés à lti conat:(tution du soé1e et' sont dUs en

" portiCUlie:t' à des œ~sifs de granite et de 'gneiss. Il ne faut pns y Voir'l t effét de

véritables nouvenents dirigés de bas en haut onis plut8t les considérer conne des

zones nYant 10calenent, résisté à.' la' sùbsidenoe générale du,bassin. " '

Les failles du bassin profond, Est-Ouest, plus oü moins satellites'de

l so.ccident najeur, ou obliques NE-SW et NW-SE sont vreïsenblablenent',liées /lU socle... . . ~ : .NéllIlI:lC>ins, 11 existence de failles dues /lU tassement des sédinents est très probable. '.. ~ ." . .., " . . ' . - . .. .ninsi que ln presence d' /lccidents dus à des glisseoents tIlngentiels sous 11 effet de

_ t. •

. . ...la gr/lvité. La structure de la ooitié tuest du bassin est be/lucoup plus ca1I:le que

• . • ••• • - 1··..·'· ~ l' .., • , '.' , w': • 1 ..

-celle de' ln ,partie Est, ce qui s'explique par ln presenoe, /lU Nord de' cette dern:t,ère,

d.' abondantes intrus:i,ons de roches éruptiveJ3 dans le soole, entrainnnt Une' préciispo- ..

sition à une tectonique plus casSllllte.• ., '. J ' .:

D) l'1orpho1ogie /lctue1le "

Elle conporte plusieurs bondes distinctes allongées,clons le sens Est-Ouest;.• .'" ".1'." .... '..... '.. é ." • • .••• • J. •

qui sont du Nord au Sud:. ... . " ~. .. ' -,.... . ,.Le socle •. ~: • : .' , ~•../_ t'." •.

Sn DOrplJ,ologie' est différente' Suivant 'qùe 1 i on a Offoirè' nUx schistes~ du

BirrMen ou au Oristallin.' Sui,- les' schistes on,:'a une tôpoltraphie' DOlle et peu accen-

tuée. Le Cristallin, àu contraire,'- a 'un. relief plùs' vigoureux'" ,". c' ,"

• ~,. '~," •• 10

,; ,'~ ...... o." .~.) .., ., . . ~ ,.Pliocène Oontinéntal

.' , 'or. :... .1.- ',' ' .:.,.. :;. ..~, ,,' "", ~ . -,'

A l'est, les affieurOOents se présentent' sous la fome d'un ~and p1o.teo.Ù.• " ~ . ,~ " f:, ' t -,~.:: ~",. ....' .. " :'...... :·~"1 r ....r ..:.1... 0 , • '.... " • ' , ..

tabulaire d'une altitudo do 50 à 1000, entaillé par des vallées bien mrquées et.' ~ f .... . .,l·C· .~·.·~·r '.''; -, ,,.. l ".' _ .. +" ": .... ~," •

couvert d'épaisses forGts. f ~

, A-l"oué~t,"o~' /l un'reli~f:'be~u~oup plus DOU: ~: cate No~ des _~~ p're-. • .., -, .., " ,. f..' 0 ... " • •• 1 ... • ., ",",

sente de prçfO~~Sllriaslld~S par' ci~s 'fal~s~s d!~ di~ine de oètres ,de hauteur•., " ~ • A • ' '. li' •• "1 ....'.. -.04 " 0:, "\ '. 0 • ~ ~,., . '.1 .,. • , • t.. ,

~ ." # o ".... • ,': •• ~. 0 .. ", ' ...'.,.' ""

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-19-

Les lagunes

Leur liaison aveo la tectonique est évidente. En oojeure partie, elles sont

orientées Est-Ouest et se -q:-ouvent à cheval sur l'accident œjeur du bassin. tetuc1­

lenent .tronçonnées par des coob1enents récents, elles foronient autrefois un ohape1et

continu.

Cependant d'autres lagunes orientées Nord-3ud ou Nord-Quest-Sud-Est sont

duesà.des accidents du socle.

'Le cordon littoral

Il est for.oé par une sucoession d'anciens cordons littoraux parallèles au

rivaga actuel.

I-V - Caractéristiques géooorphologiques générnles du littoral Cd'ap~s TRICART 1962)

Le littoral de la Cete dllvoiro peut· se diviser en deuX grandes parties~

- La 1ère portie sr étend de la frontière du Ghnnll. à Fresco

- La 2èDe va de Fresco à la frontière du Libéria.

La cete Est, plate et sableuse, est installée sur un ooopnrtioent affaissé,

tandis que la cete Ouest, élevée et coupée de pointes rocheuses, cOITespond à un' bord

dlun bloc soulevé.

La cete oocidentnle de la C6te d'Ivoire est constituée par un.1ittoral

élevé, fomé par les séries nétonorpbiques du socle précllDbrien•. L'intérieur e.st un

plateau disséqué en collines qui .dérivent du déoa:ntè1eoent plioqun.teI'Illlire d'une

surface d'érosion jalonnée par des 100beaux de cuirasses ferrugineuses qui reposent. . .

par endroits sur des grès grossiers ferrugineux, et oêne sur des. lits de graviers 'et

petita gnlets qunrtzeux 0Il1 roulés.,je~ dépôts,. qui dénotent des 'épen~s seni-arides,. '

se sont élaborés dons des conditions clil:Jatiques ano.logues à. celles qui ont régi la

fomation du Continentnl Tem:inal de la région Est et peuVent ~tre, ~ titre de pure

hypothèse, considérés C~IJI:J.e des' équivnle~ts lnté~uX. Nais la région'n'étant pas

subsidente, . ils n~ for.oent que' des plaoages Dince~ et discontinus qui n'ont été

oonservés que là où la cuirasse ferrugineuse qu:ï:.. les surp10l!lQe n'est pas déoontelée.

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- 20-

Cette cuirnsse noule tme topographie de glacis d raccunulation très riince qui senble·

avoir été gauchie par de légères. ondulntions. A Grond-Bereby, elle couronne' le bord

du plateau à 15 ~ dans 11 intérieùr' vers 1000 d ln1.titude, puis on la reti'ouve 'en .

place sur la plage à 11 Ouest du vTarf. L'anse de Bereby correspond donc à tm eoDpaI'­

tinent nffo.isé, postérieur à la forno.tiàn de la cuirasse. Ces déforoations tec30-·

niques ont'f~cilité le dénantèleoent~ La cuirasse en place ne persiste que sur cer­

taines collines D.1longées dlallure tabulaire; ailleurs elle a disparu et tm'Dodèlé

de dissection tropicale hunide s'est developpé' dans le socle. Il seoble que des jeux,. .

de blocs aient dénivelé récelJD.ent cette topographie. En certains endroits les' colli":'

nes sont plus basses et les vallées larges qui les séparent sont noyées en vastes ,

estuaires et narécages. Ailleurs, les collines sont plus élevées et séparées par des

vallées plus étroites et noins :ooréco.geuses. ,.' . ,

Ces caractéristiques du nodelé de dissection se répercutent directenent" ."

sur les aspects norphologiques du littoral. ~ effet, le littoral,c~upe.ces diverses"

unités et présente un dessin en échelons avec tme succoss~on de tronçons rec-tiJ.ignes" ....,. ....

orientés OUest-Sud-Ouest et Est-Nord-Est séparés par dos caps de décrochenent vers

le sUd. A chaque déé'roch~rient la côte est décalée de'l ou::~2 kIr. La 'lo~cUr des sec-·., ,

t1eIlts rectilignes, entre les caps, est d'un~ quinzaine' de lm. Chaque cap' déterrll.ne·

une anse vaguenent protégée des ho:u;Les du Sud-·Ouest Dnis ouverte au large du c6to èlù

Sud et surtout de l'Est et du Sud-Est o Le's caps sont généralcriémt abrupts et doni..TIont

le rivage dlune cinquantaine de o.ètres. Généralcnent ID. côte' qui borde'les segnants

orienté~ Ouest~Sud-OUest, Est-Nord-Est est noins escartée. Les collihesdu socle sont

souvent séparées par urie petite plaine littorale dont la: large"..U' exéède rarenent'

quelques centaines de nètres. Celle-ci est constituée pàr deux cordons littoraux

anciens datés par analogie avec le"littoral oriental: j.fun,' le plus élevé (3 à 6D. ' ,

au-dessus des hautes ners) dé l'Ouljien, l'autre '(0,5 k 20) du Dunkcrquien :.(mis ceui

devra 8tre révisé).' Les rivières q~ débouchent sur' cette ~ côté ~ont cài:oo.êt6risées ­

par des rapides à faible distance du littoral, conséqu(~ce de la t~?dance tectolliqùe

positive de la région au plioquaternaire. Dans ·Îes· rég:Lons soulevées, les vo.JJ.ées,

relativenent étroit.es, sont creusées légèrei:lent-en-dessotis du niv~au actuel du fD.i'1:·'

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)

l

- 21-

de la r~gression préflandrienne. Elles sont ennoyées en ] inans dont la profondeur est

de l'ordre de 10 à 15n~ CeUx-ci sont femés vers la Der par un cordon dunkerquien ou

ouljien qui a rejeté les cours d'eau vers l'Ouest contre une colline rooheuse attei­

grumt le littoral. Ces lioans sont obstrués en période d'étiage par un bouchon sa­

bleux qui crève plus ou mins lors des crues. La plage n'est donc pas interronpue

sauf' à San-Pedro et Grand.-Béreby. Dans les régions nffaissées, les collines sont

séparées par d l aop1es bas-fonds occupés en partie par des 1:1rmns passant à des nan­

gTOves et des oorécages. Ces dépressions aop1:libies sont égalenent femées du c8té de

la ner par des cordons littoraux pléistocènes et par des bouchons sableux d'étiage.

Les différenëes entre le littorol orientoJ. et le littoral occidentoJ. de la

Cate d l Ivoire sont donc les suivantes:

- Absence, à l'Ouest, de lagunes et sur la c8te, d'affleurenents des

fornations détritiques du continental tûrninaJ.. Ceci résulte du fait que

les failles bordant le socle af'ricain passent, à l'Ouest, au large de la

cSte et à l'Est, à l'intérieur des terres conne nous l'avons vu plus .h...,4it a

- Existence, à l'Ouest, d 1affleurenents du socle le long nêne du lit­

toral sous la fome de caps et de collines venant directenent au contact

de la ner et de secteurs rectilignes qui sont une autre conséquence de

cette ~e tectonique régionale.

- A l'Ouest, nous avons un tracé en Gche10ns du littoral qui recoupe

les vallées, tandis qu'à l'Est, nous avons un tracé rectiligne. Ceci est

égalenent dl1 à la tectonique. Ce tracé ne donne que des baies 1argenent

ouvertes enconbrées d'écueils et ne laisse place à des estuaires que tout

à fait exceptionne11enent.

I-VI - Facteurs de la sédinentation actuelle sur le 'plateau continental

A) Le Relief

Le relief du pays est conpar~ble à celui d l une ancienne pénéplaine en pente

douce vers le sud, culninant à la frontière Nord vers 350 - 400Il et descendant à une

cinquantaine de nètres au contact 'des 'sab1es tertinires du sud.

"

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....

-22-

Le tiers inférieur de la C8te d'Ivoire, soit une baq.de de 100. à 200 km,- , .. .. - .. ' .. .

a un relief peu accentué, largement ondulé et dont les sommets ne dépassent pas 20am,.. .Ces parties basses slallongent cependant assez loin vers le Nord en remontant les ..

'. .vallées des quatres grandes rivières qui traversent le pays dans le sens Nord-Sud.

• ~ ... • A ,

Le relief du restant du pays s'étage ~ntre 200 et 400m avec quelques so~ts. ~

compris entre 500 et 700m disséminés un peu p~out.

La seule région qui mérite le qualificatif de montagneuse es.t celle de r-Tan,située à l'Ouest à la frontière de Guinée. Dans cette région nous avons une cb.a1ne...,.... ' ....,.: .dépassant légèrement 1000m, slétendant au Nord de Nan et de panané et. se poursuivant

vers l'Ouest en Guinée où elle contin~ à s'élever. La plupart des hauts, reliefs de

la C8te d'Ivoire sont constitués soit d'inselbergs gr~tiq~s. soit de massifs de

roChes basiques généralement cuirassés ayant résisté à l'érosion.

Ce relief mou et peu accentué fournira peu de matériel à la sédimentation.

B) Le Climat

Entre les parallèles 5Q et 8Q Nord on a un climat de type ~éen forestier.

Entre les parallèles 8Q et 11Q Nord on a un climat de type Soudano-guinéen.

a)-Le climat guinéen forestier se caractérise par ~e tempé~~e moy~nne

annuelle comprise entre 24,5Q et 27,2Q dans les régions de basses altitudes et par des

amplitudes thermiques toujours faibles.

Les précipitations atteignent 2000mm au Sud et l200mm au Nord à la limite du. '.

climat Soudano-gu.inéen. On peut différencier deux saisons humides: la plus grande en• • 1 .. •

mai, juin, juillet, la plus petite vers octobre, novembre. La plus grande saison sèche,

quand elle est bien définie, s'étend de décembre à avril et la petit~ ne s'étale que

sur les mois d' aoftt et de septembre.

b)-Le climat Soudano-guinéen se caractérise par une température annuelle

moyenne comprise entre 24,5Q et 28,2Q ~vec amplitude'thermique faible. ,Les précipita­

tions atteignent dans la partie Nord-Ouest l700mm et dans la partie Nord-Est lloonnno~

La saison sèche Si étale sur 4 à 5 mois: novembre à février ou mars. Plus on se rap-- . .proche de la frontière Nord du territoire, plus ,la saison des pluies se concentre en. '" .' , ...

une seule saison centrée sur le, mois d! aoo.t. Nous" avons un climat chaud et humide et... " "" _. .

,.

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- 23-

les actions chimiques et bio-chimiques' entraînent une t=ès grosse altération de

toutes les roches, mais le couvert iY,'égétal s' oppose en :?artie à l'évaouation des

produits de cette altération.

c) La Végétation

On peut distinguer troms grandes unités:

a)-Les formations littoralès:

Le long des Soo km de côte, on rencontre une mince bande composée d'espèces

plus ou moins halophiles: herbes psammophiles avec stolons le long des plages et

mangroves sur sols plats tourbeux et situés au niveau des marées hautes. Ces forêts

de ma.ngroves remontent un peu vers 1'intérieur en suivant les vallées plus ou moins

marécageuses des grandes rivières et s'éteignent à l'endroit où l'action des marées

n'est plus sensible.

b)-Les formations forestières s'étendent parallèlement à la côte sur

110000 km2 c'est-à-dire sur environ 1/3 de la superficie de la Côte d!Ivoire.

c)-Les Savanes et For@ts claires s'étendent ~xr 200.000 km2 dans la partie

Nord du pays.

Nous ~vons vu que le couvert végétal. du Sud dG la C8te d'Ivoire va s'op­

poser à llérosion; en effet le ruissellement est faible même sur les plus fortes

pentes.

D) Le Réseau h;y:drograEhique

Quatre fleuves principaux traversent le pays dans le sens Nord-Sud.

D'Ouest en Est nous rencontrons:

- Le Cavally

- Le Sassandra

- Le Bandama

- Le Comoé.

Leurs débits ne sont importants que pendant la saison des pluies. Ainsi.,

le débit du Bandama' à Tiassalé, f)Ù passe 97% des eaux du bassin, est, en période de

crue, de l37Sm3/seconde-et à l'étiage, de,20m3/seconde~ L'absence de charge solide

\,-,':"1

...-.

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"

or

"-,.

- 24 ~

in;tPortante daD3 les rivières qui coulent entre des "Qerges encombrées de vég?tamion,

entraîne une très faible érosion.

Seules les particules fines, transportées en suspension d~ les eaux·

superficielles, peuvent être entraînées vers le large. Les sé~~nts grossiers

actuels sont déposés à proximité des embouchures des fleuves'et étalés Rar la mer

près du littoral sans atteindre le large. Lorsqu'il existe des sédiments grossiers

sur la zone externe des plates-formes continentales, ce sont de~ dépdts anciens qui

se sont constitués dans des conditions différentes de celles d'aujourd'hui et en

général lors d'un ou plusieurs bas niveaux marins quaternaires (BERTHOrS 1965) •.

E) Le Régime de l'Atlantique (diaprès VARLET)

1) La marée:

Elle est semi-diurne à forte irrégularité journalière dont le marnage ,. . .

dépasse rarement 1,3m en vive-eau et peut descendre jusqu'à 6,4m en morte-eau. La

marée est sensiblement en phase sur la côte .du golfe de Guinéé d'où la faiblesse

des courants de marée.

2) - Fertes barres (rouleaux) et "raz de marée"

La région du golfe de Guinée située dans la zone des calmes équatoriaùx'

n'est pratiquement jamais parcourue par des dépressions importantes; les grains

orageux qui on y observe souvent nt ont qu'une action né~l~gea?l.e ~'! le iii';eâu de- la

mer. Sans ~tre exceptionnels, les séismes sont relativ~ent rares et.faibles~ Ce"que

les observations anciennes appellent "raz de marée" ni est s<?uyentqùtuné très forte

barre coincidant éventuellement avec des vents assez forts pour provoquer une avancée

de la mer sur la c~te.

3) - La houle (étude faite à Port-Bouët)

VARLET a distingué:

Houle faible: hauteur de crète à creux 0,8 à lm

Houle moyenne: hauteur de crète à creux entre 0,8 à 1111. et 1,8 à 2m

Houle forte: hauteur. <le crète à: creux supérieure à 1,8 à 2m•

... • ~ 0" .: •

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..-.... --..........--

----__<<__ courant . sup~rficiel

- - - - Sous- courant

FrncoG~ lahou.

~.

Cartt de reparrition d~s courants sur le plateau continmtall voir.ièn

D.' apr~s

Fig 2

Lt'masson et R t'b~rt

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- 26-

Direction de la houle, ,

La présence fréquente d l une houle d'interférence rend diffic:Ue l' évalua-

tion des directions.

J 1 1 1.. = 1"lDirections lHoule faible 1Houl,e moyen.r:e 1Houle forte 11 1 j 1" 1J S 1 13 1 16 1 9 11

S.S-W 114

116

19

11 1 1 1 1"J S-W 1

5 1 16 ! 2 l! ! ! r

Fréq1ièncè"' annuelle' en..%

4) - Les courants (d'a;grès LEMASSON &: REIBERT 1968.1 ,fig. ~ :

Lès' coupes 'de distribution verticale de 'la' cOEposante z0I1éÙ:Ef des coU!'ants

font apparaître un système de courants opposés: ' .

: a) Une couche supe~ficielle s'écoulant vers l'Est qui est ~ssqciée au

courant de Guinée. Ce dernier, qui' longe la côte africaine" est une cqntinuation du

contre-courant équatorial et "du courant des Canaries renforcé pendant:les mois d'été

par :la I!lOusson qui so).lffle du Sud:-Ouest vers le c~ntinent africain~ Ii s ' affaiblit. , " ..... -: ...., .... .. . '..

pendant l'hiver et devient très irrégulier; son axe se déplace alors vers le Sud., . .'. ~ .'. .,' ... ~

b) Sous cette couche (quand elle existe, c"est-à-di·re de Ta'Qou à Grand-

Bas'sam) ~ un contre-courant de direction Ouest. Il est séparé du courant s\1perficiel

par une zorie de transition rapide où le vecteur courant tourne de 180Q,: ce 'qui' se, .

traduit par urie ligne de transport zonal" nufu. Seul le courant côtier a une influence. '

sur le littoral. Il porte généralement à l'Est avec,une vitesse moyenne ,de 0,2.m/s,

son futensité'maximum se situe de mai à juillet. Il sry ajoute un, courant de marée

sinusoidal de vitesse maiîmœn 0,15 mis et dont le maximum vers l'Est a lieu lh30

après la pleine pero ' . ';

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- 27 -

5) - ChendheÏ:J.en;t ;'des ,sables le, lohg de ia. ~côte ' '.,

VARLET penSe que le facteur inclinaison de la' houle sur la côte est susèep­

tible d'expliquer en première approximation les variations que l'on a constatées dans

le transport .d.e~_ .sa,bles e,n' dit:férents points du golfe de Guinée. }fu.1 défini semble-. '" " ~ ~. -~..' ,!: .: - ;.:' .~:;: .....:. .:.

t-il sur le~'côtes du L~béria, 'le .che~eoent prend ~e l'aopleur: à partir du Cap des

Palmes et atteint prob~biem~:rit son\nrodrium 'ent~e Ftes'co 'et Grand~Bassam. Au-delà il, , ''. ,

doit diminu~r'puisqu'il:estnul au Cap! des Trois PO~ltes. Le cycle recommence ensuite,

cheminement, très ,faible: à Takoradi, ,sen~ib~e 4éjà à Sekondi et liaportant d'Accra

jusqu'à Lagps.

I=================r-=========j\.. Portion de côte ! Angle de la c~ète 11 dl orientation constante ! ,de houle., avec la côte Jl ! ~

t,)

! !!Côte du Libéria ~~60.~ •• O •••••• O ••• O.. - 12Q! C d p~"I- 'Fr . ! 4'6°_ !ap ~s ~es a esco ••••.•••••••••

J !Fresco au Tro'u sans fond •••.:••••• '... ;. .' ,. 322!Trou sans ,fond au Cap des Trois Pointes ~1 142!Cap des Trois Pointes à Lomé ••••••••• ; 439, '.

1 Lom' à L'A" • 270l e agos- JUI:lO •••••••••••• ô ••• • •• 1 - !1 Ajumo.- delta'du niger ••••••••••••••• • - 382

La houle est s~pposée venir 'uniforn.ément du Sud-Sud-Ouest. Il y a un bon

accord entre l'importance et le sens du 'transport et l'angle de ,la houle avec le

rivage. La réalité est cependant beaucoup plus complexe, ne serait-ce qu'~,n raison

des directions variables de houle.' On' remarquera que les houles du Sud-Ouest, ,

inversent le' sens du transport sur les côtes du Libéria d'où une explication des

observations, 'contradictoires. Les houles du Sud doivent donner lieu' à un transport

dirigé vers l" Ouest entre le Trou sans fond' et le Cap des Trois Pointés, d'où une

explication possible de 1" absence de transport au Cap des Trois Pointes. l'ms nous

verrons plus loin que, pour TRICART, il n'y a pratiquement pas ,de- tr~port dans

la partie Ouest de la Côte d'Ivoire. Cependant, la construction de l'épi artificiel

de San-Pédro a montré qu'il existait tout de mêne un certain transport mais qu i il

était beaucoup plus faible que dans la partie orientale du littoral.

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- 28-

6) - Ac'tion de la houle sur le fond' .Les fonds sont fréquerntlent remanié~ jusq~'à une profondem. q.e-5m.; cette

profondeUr est aussi celle où déferlent les fortes ho~es. ~e' basant sur le. fait

expérimental que la mise en suspension du sable commence un peu avant 'le déferlement,

PELNARD-CONSIDERE donne la cote de -7m comme limite inférieure de la zone où la houle

peut entra.1ner directement le sable!,

Plus bers s'éténd la zone où la houle ,ni~git plus que 'pOlU' désagréger le­

sabiê 'ét"rendre possible l'entraînene:nt par le courant côtier.

7) - Volume des ohemine~

A l'Ouest du Trou sans fond une éstina~ion de7~0 à 8OO.0oom3 pa.ra1t rai-

sonnablè; les transports à l'Est du Trou sans.fon~ pa~sent alors à 300 à 400.000m3,

oar l? évaluation des dépôts annuels dans le Trou' sâns fond (400. OOOm3), basée sur ..

une période' de trente ans, doit être 'correcte. :!-'Iais il faùt bien voU: que l' iJaéga-. '

lité des transports ,à l'Ouest'et ,à l'Est du Tr~u 'sans rorid est:un~ simple consé-

quence du changement d'orientation" de :la:éôte' etqué le Trou sans fond, jusqu'à:"

l'ouverture du <n1mIl de Vridi"; né fonctionnéit'pas 'comne une trappe ~ ·'sédiment.

8) - gydrologie' d~' plateau contin~ntai iv~irlen(cl.'après.ies Travaux du C.R.O. d'Abidjan).- .

Contrairement aux àutres 'mers tropicales -qui ont de faib:J.es "~a.ri.atiohs :

thermiques"les eaux néritiques de Côte d'Ivoire p~sen~ent ~es diifér~nces de

l'ordre de 102 au,cQurs d'une année. Salinité et teneur en oxygène sont aussi très

variables. Ces écarts sont l'indice. de variati9ns saisonnières notables liées à. des

mouvements importants des masses d' eau.

En zone intertr?picale, la situation typique des eaux, sur, le ,plateau' "'C

continenta~ telle qu'elle se présente toute l'année en baie de ~iafra'et devant le

Libéria est celle-ci:

.1) - Êm surface, une couche ~mogèIl;e d'eaux chaude~" (~luS dé' 242c) à

faible salinité (moins de 35 ~), d' épaisseur variable (20-30m) • ", ". , ~. ,,' '. .

2) - ~ couche themoclj.ne, ~ù 'l~ t~p~r~tur~ passe de' ~52~ à; l82c et• .' '. \ •• 1 • L .' ..

dont l'épaisseur et la position v~ient; 'elle assUre la transition avec les eaux

superficielles.

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)1

- 29-

.. '

3) -·.,me eau' que' i i 6h·peut appeler subtropicale, que l'on retrouve en

: , -. i· : .;.. ',.' .. ..

su;rface. dans l'a:tlantiqùe intertropiéal' occidental et central sous le nom dl eau

• .r..' .. ",' , . . ~ .. ' ,

tropicale et qui plonge éh penetrant dans 'le Golfe de Guinee. Cette eau corres-. . ' .

.~ .P?nd, au maximuÎn de salinit~ (35;00 %0) que ijo~ obse~e donc juste sous la

thermoclme.

4) - au-dessous, issue du mélange de l'eau subtropicale et de l'eau

antarctiqué intermédiaire, l'eau .centrale sud-atlantique couvre la partie infé­

rieure du plateau continental. A pa.i:-tir de la thermocline le. gradient thermique

est faible. A 200m les températures sont de l'ordre de l4-l5QC.

En CSte d'Ivoire ce schéma est réalisé:

- g.e mai à juillet: les faibles salinités sont alors dues, du moins

pqur' une bo~e part, aux précipitations. locales alors abondantes.

- en novembre et'décembre: la couche dJeau chaude est alors très

_ . ~paisse et atteint les 4Om. Les crues des fleuves locaux qui ont lieu à cette

.~poque de .~, année ne peuvent expliquer 1'ampleur du phénomène. Ces eaux super"':

ficielles seraient·essentiellement d'origine libérienne.

La direction géné~ale. des courçmts de surface es.t en effet d'Ouest.. . .

~!1 Est le long du littoral. ivoirien. Pendant ces deux périodes qu!on peut ap-

1 .\Q~'o"\" \ th· . . i;' . ,p~ er .s~'cl\t'.~es, la. e.mocllll.0 es tres\llëWq~e•

. ..,.- .' _. ; D' ~-a.t. ~ octobre, entre ces deux saïsons, un puissant "upwelling"

fait remonter l'eau subtropicale près de'la. surface. Cette eau couvre alors

l' es~ent,iel des fonds du p'récontinent. La thermocline disparaît. Ces eaux,

froides sont déjà relativement pauvres en oxygène. On observe, de plus, en sep­

~embre-octobre, un appauvrissement considérable de; cette teneur en oxygène

entre -10 et -30m.· Ce phénomène. se reproduit tous les ans et est la conséquence

probable de la dégradation de la matière organique présentl? en:abondance dans.. ~ ~ . .

.l~s eaux à la suite dJune floraison phytoplanctonique importante liée à cette" . " .. ' . .: . .' " . .remontée d J~au:x: riches ~n ~els ?utritifs... Ce~te: grande saison froide coïncide

avec l'hiver ,austral; la P8te d'Ivoire, cOll1De l'ensemble du golfe de Guinée,

~st sous i'mfluence du climat de Ifhémisphèro ~'. . ... . .. .

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..

-30-

De janvier à mai, la situation est moins. clai_ra•..Des .phénolJènes d'ùpwel-. . . . '. ~ . ~ .... ,

lings looaux se prod~~t qui ont intéressé pendant l'année d'observation,. lJeau., .. .. . '.' . " . . .. . ~ ~ .

subtropioale début mai, ou leI? eaux de la thermocline en jan~e;r-féyrier•. Mais. . . . ' ',' ". .~ '.. .'. - .... .d'une année à l'autre ils peuvent varier en force, d,e ~m.e q~ ).~ moment de lelÛ''" . : .' "~. ., . .

apparition n'est pas très bien fixé.

En conclusion, ~a i zon~ du plateau, au-dessous de 6Om, ~st. très staple

tout au long de l'année pour' ce qui es~ de~ conditio~ hyW:o~ogiques. Au-des~ de

60m l' instabilité augmente. au :fur et à mesure 9,11C""1 ~ on ....-:-.::l, ïrcl's ,laD. pcti-ts fOllds."'". .:

F) - Processus morphodynamique . (d1 api-è~ TRICAl1T 1962)

Les oaractéristiques océanographiques que. nous avons vu plus haut,. font

que to~t le littoral de la CSte d'Ivoire est un littoral à forte énergie soumis à

des actions IaOI,"Phodynamiques intenses. Nous allons voir sur quel matériel s' exerce

ce potentiel morphodynamique élevé•

Dans la partie Est, ~ dispose des grandes masses de sable provenant' des

~o:rma~?nS d~ continental t.e~ et des apports considérables des netives'lors

des périodes sèches quaternaires. Ces apports avaient é+-é stockés dans les cordons, .

littoraux Oulji.en et Dunkerquien qui sont très développés. Ceci se traduit par une. /

dérive littorale sableuse. très volumineuse qui a pu, COnI!l.6 nous 1 r avons vu,S~e

évaluée à l' opcasion du percement du Canal de Vridi. Ce:::"tainas personnes en ont

Mtivement conclu qu'il en était de même dans la partie Ouest de la CSte d'Ivoire,

mais il n'en est rien comme le démontre pour deux raisons TRICART.

a) Sur le littoral Ouest, les masses de sable sont relativement faibles. ;

du fait de s~s caractéristiques géomorpholo~queset de son évolution paléoclïina-

tique quaternaire. Les falaises formées par le socle'et qui atteignent les plages. .. .en de nombreux points, ne libèrent que peu de matériel. En effet elles sont recou-

. .' . .' . .... ~

vertes jusqu'à leur pied par la végétation qui protège fort bien le sol. De._la. . , . ' . ./ ..

sorte,. une pédogenèse a lieu sur les' falaises. mais elle reste embryonna.i.re du fait. . ~

~ue 7.a pente, très raide (40Q et plus),. soUmet lès sols peu évolués et mi.nce~ à un

glissement lent vers la mer. Des boulesG.:.nlt~rat~~n chimiq~è~ de~ Î:>ic;>cl3 'de' ~~sse. . .. . .

suivent le .e sort et slacc:umulent au pied des céltes.~scarpées. Mais la lentëur

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t

r

, ,

- 31-

de la pédogenèse fait que les volumes, Çl,e matériel fin sablO-argileux, que peut

seUle prendre en charge l~ dérive littorale, so~t faibles. Les cordons littoraux

ancï'ens' dunkerquien et ouljien qui bordent le rivage entre les falais'es 'rocheuses

boisées peuvent fournir davanta8'e de ;able mais leurs sapements ne se produisent

que de loin en loin. Ils semblent coïncider 'avec 'les wées' exceptionnSllési'!du

cycle de 18 ans et se sont produits au cours de llannée 1959. Entre telJps, il y a

au contraire accumulation de rides sableuses au pied des cordons anciens qui, de

ce fait, cessËmt de fournir du sable à la dérive littorale. De plus, les fleuves

nt apportent que très peu de sable à cette côte. ,La région e~t encore largementA" •.•. ; •• ~ : __ .. _-- ••.••••

couverte de forets et 11 erosion reste presque dans les conditions naturelles et

fournit ~out des colloïdes. Cette "situation se modifiera avec:la mise en cul-....·· ..tur~,.. ~s il faudra un certain nombre' d l ~ées"'pour que le matériel mis en mou-

r. l, ' '. .

.. 'veIitmt coÜll!late les bas fonds inondables et qulun transit régulier s'org8nise

jusqu'à la côte. Seul le Sassandra, qui se trouve dans un secteur qui a connu

déjà des périodes sèches au quaternaire et qui draine des régions déboisées, ap­

porte dlassez grandes quantités de sable. Mais le Sassandra constitue'une e:x:cep-

tion.

La houle' dispose donc, sur le littoral occidental, d'un stock sableux:. .

limité et se renouvelant mar. La majeure partie provient des cdlùons littoraUX

anciens qui ne sont sapés que lors des périodes de marées exceptionnelles et ne

peuvent souvent pas être rongés profondément à 'cause des rochers de leur' soubas­

sement.

'b) Le modelé du rivage est défavorable à un transfert littoral massif.

Dans les anses les mieux: protégées, le déferlement ne ~e produit pas ei'le sable

n'est pas pris en charge sauf pendant les quelques jours où souffle un harmnttan

Suffisamment violent pour déclencher des houle~ d·IEst. Il i a donc interruption

de la dérive littorale drols les anses les meUx' protégées'" Il 'semble que lIon se

trouve en une sorte d létat stationnaire ne permettélllt las urié' dérlve résultante

inportante, sinon, les pointes rocheuses qui te~inent chaque sèc~eur de la côte

se;r-aient le point de départ dlune flèche sableuse teridant à fermer la rade foraine

',qui leur fâit sUite à'llEst, suiv~t le schéma tYPe é'tabli par les Russes pour la

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,

'TI10"w

r. t·

N

s

trosion

Blocage du -transit littoral par l' tpi

utificifl dt San pédro.

Echelle' 11 20.000

..'

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.,f

\

- 33 ...

mer d'Azov. De plus, J;.es embouchures ne dénotent aucun transfert massif. Actuel­

lement ces embouchures sont à peu près fixées et celles qui migrent le font dans

des l:iJ:nites très étroites. Cette absence de migration systéœtique montre que

les transferts de sable sont faibles: sinon ils repousseraient rapidemènt les

embouchures des cours dt eau qui ne sont m@me pas capables de IJaintenir une com­

munication aérienne avec la mer en période d'étiage.

Les sables littoraux sont soumis essentiellement à des mouvements per­

pendiculaires au trait de côte. Suivant l'état de la mer, il y a alternance de

périodes de démaigrissement pendant lesquelles le profil transversal des plages

devient moins incliné et moins cambré et des périodes dl engraissement caracté­

risées par une évolution inverse. En période d'engraissement, il se forme des

rides~au profil très dissymétrique, avec une pente fortement cambrée vers le

large (15 à 25Q) et une pente rectiligne vers l'intérieur. La r~ison de ces fortes

cambrures est d'ordre biologique. En effet ces plages sont caractérisées par une

extraordinaire abondance d' o.nimaux fouisseurs qui ameublissent le snJ;!le en y

crénnt d'innombrables terriers et galeries. Lorsque se proçlui~ le jet de rive, une

grende partie de l'eau s' infiltre, le débit du jet de rive' diJÏùnue donc vers le

haut de la plage ce qui provoque l'abandon des grains de sable en suspension méca­

nique. Le retour de vague, très affaibli par cette intense percolation, est inca­

pàble d'en romener une bonne partie. Ces formes de profil de plage accentuent le

<Uferlement et rendent les rouleaux plus dangereux. En effet, le bas de plage a

une allure parabolique ce qui accélère le retour de vague. Celui-ci, en s'ajoutant

à l'effet de fre~ge du bas de la vague qui arrive, la fuit besculer plus tete

Ainsi, le sagle des petits fonds est aisément mis en suspension tourbil1onnoire

et pris en charge pour venir engraisser la haute plage. Ce profil particulier

contribue à g~ner la migration des sables et à renforcer les mouvements perpendi­

culaires au trait de c$te qui sont commandés par la configuration du littoral.

Cependant, la construction de l'épi de San-Pédro Il montré que les esti­

mations de TRICART é~llient trop pess~stes (fig.3). En effet, on peut estiIner le

vol~ du transpo~ annuel à 200.00Om3 par an; ce qui est faible par rappor:t au

transport qui se produi~ dans la partie orientale du littoral mais n'est tout de

m&le pas négligeable.

,;,'"

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..

II - LE TROU SANS FOND .

TI-I - Historique

Le Trou sans fond est connu des géographes depuis très longtemps; on le, '

trouve signalé pour la première fois dans la cârte dressée en 1846 par BELLIN,

ingénieur de la marine. Il figure ensuite dans de nombreuses cartes françuises,

anglaises et espagnoles. En 1941-42, 11 ingénie'Ùr n;Yarographe pr:inci;pal BREr·lOND a

fait une reconnuissance acoustique de la partie Nord' 'dè la, vallée souS-marinë. Une

étude de reèonnaï.ssance, en vue de i'installation dlune usine ùtilisimt '11 énergie. ... .thermique des mers, a été menée en 1948 et en 1949. Au cours de celle-ci, 720 son-

. 'dages au fil ont été effectués ainsi que iïes sondages' ultra-sonores. "Il a ~té éta-

bli une carte au l/lOOOOème pour" les ~ondages au fil et une c~rte à la m~me'

échelle pour les sondages ultra-sonores. Une carte'faisant la synthèse de ces deux, ! _ ....

documents Il été dressée par llORSTOM.

Vingt carottages ont été e:ffectués dans la partie supérieure de la val­

lée. Le thalweg de la vallée soUs-marine est dur: sable, gravier ou argile. On nly

Il pas ref.evé d' arêtè rocheus~; un carottage, effec~é sur le flonè Est où la pente

est de 4QQ, a ramené une orgile bleu-vert très compacte alors 'qulon a~ait"pu. ,,' . '. ,

s'attendre à trouver une formation rocheuse plus caractéristique., • of

En 1962-1964 et 1966 le Service Hydrographique 'de la Dfarine a 'effectué

des levées dons la région dl.A,bidjan et notamment au-dessUs 'dû Trou sa:ns :fond. A

partir des minutes de sonde, j 1ai pu dresser deux cartes du Trou sans fond: lIune

au 1/25000èm.e, l' autre au l/lOOOOOème' (carte jo:inte).

Une seule hypothèse sur l'origine du Trou sans fond a été émise en 1938

par PRUNET.

II-II - Description du Trou sans fond (carte' hors texte; fig.4 & 5)

Il débute au ras de la cete 'dans ~es fon~s de lÛIil et se poursuit sur

environ 30 inilles j~squ'aux fonds de 2000m. Il entro;iJ.e.prof~nd~t 'le ~lateau." - . '

continental sur toute sa largeur. Au niveaù de la rtip'ture de ?en~e en~ pla~~au, ....... , . '"'. . .

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CARTE BATHYMETRIGUE DU TROU SANS_FOND

5°05t-------+:::~~

1220

4°40NL- ....L ...J... ---l---------'

ND 69 OOS

. D'op l'''c? S Il?S minutes' du servICe hydl"'ogl"'ophiquro". Mission: 62 _6~_65

',lJ;

..... :" ... Fig. '4 .. ~ '.

On.in. J.ALLEPO·

• L. MARTIN

Centre de Rrehèrchn OcéDnDgrDphi~u.sA~IOJAN

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LONG et COUPES TRANSVERSALES

DU TROU SANS- FON!? .

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L. MARTIN

Cenlre dt Recherches OcrDn'9rD,hi~unA&IDJAN

1lll1in., J. ALLE PO

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. :. - 37-

"

et pente continentale, c' est-à,-dire à -llOn, sc.. profondêU.r est de 10000. Sa tête, :

est fo:l:'Oée ~e deux branches: une principale de direction :NNEJ.2.sso, et une plus

petite ,de direction NO-SE•.Il est intéressant de noter que le cannl de Vridi, ou­

vert en 1950, débouche dans.cette branche et que les sables ~Jis en muveD.ent par

le transit littoral s'y écoulent ce qui évite son obstruction. Après 2,5ku, il se

produit un changenent de direction, l'axe étu canyon deveIk'Ult NO-SE; 2, 5kn plus

loin, un nouveau chongenent se produit, l'axe du canyon redevenant à peu près, ~

NlilE-SSO. 'Le canyon conserve cette direction pendan~ environ 30kn puis redevient

NNO-SSE sur environ 7ku pour. reprendre enfin une direction :NNE-SSO. Ce trajet en

"batonooittc"senblerait indiquer que le tracé du canyon a été in:f-luencé par des

failles, et ceci d'autant plus, que ces directions coïncident avec celles d'acci­

'dents'nis en évidence dans la partie terrestre du bassin.

Dans les deux prroiers ldlonètres, la pente atteint en noyenne 12,5%;

ensuite, sur l~~, c'est-à-dire dans la partie creusée sur le plateau continental,

elle est ~e :Jfb ~s elle passe, sur 2,5kn, à 8% (ce qui correspond à ln déclivité

de la pente continentale); ensuite, elle redevient é~e à ~,(fi5.5). Dans la

branc~e principale, la pente, s.ur le flanc Est, est de 2JS~ et sur le flanc Ouest,

de 25%; dans l'axe, tout à fuit en tête de canyon, elle est de 19f&; dans la branche

NO-SE, 'elle est de 2JS'~ sur les deux flancs et de 7, 55{; ,dans l'axe. Dans la pa.rli.-e..

creusée

llm de

.sur le plateau continental, les profils ~ransVerâaux sont en V.

Au début le canyon e~t assez étroit (la partie encaissée fait environ. ~

largeur) mis il s'élargit rapidenent en allant vers le large et sur le

rebord ,du plateau continental il atteint environ l2loJ. de large. Les flancs Est et

Ouest sont en général assez synétrlques, le flanc Est étant toutefois un peu plus

haut d'une quarantaine' de oètres; sur une douzaiD.e de kilonètres leur pente est de. .30 à 35%. Au fur et à nesure que la vallée s'élargit, la pente des flancs décro!t, ; .

pour atteindre 3,~ vers 17000 de profondeur. Nulle part on ne rencontre de parois1 • ._ .;

vertiiales, ce qui est logique puisque, au uoins ·dans sa partie supérieure, le. '

canyon est creusé dans des 'argiles sableusés oiocènes qui ont été traversées sur

600u' par le forage pétrolier de Port-Bo~t..'

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1r":'

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- 38-

II-III - Log du forage BU (Port-Bouët)

Ce forage, exécuté de septembre 1958 à septembre 1959 par la Société

Africainè des Pétroles, a été poussé jusqu'à -3938m. Situé lm peu à l'Est du

Trou sons fond, il nous fournit de précieux renseignements pour l'établissement

de la stratigraphie du canyon.,

Il recoupe successivement:

- de 0 à 7lm, le Quaternaire, formé de sables grossiers

- de 7l à 123m, le Miopliocène, formé de sables fins à niveau'-ll~eW13:

- de 123 à 706m, le ~liocène marinj. formé d'argiles plactiques grisesà verdptres très peu sableuses

- de 706 à 757m, le Sénonien, formé d1~les peu sableuses à nombreuxdébris de coquilles .

- de 757 à 1037m le Turonien qui 00 mprend plusieurs horizons:. ,

• de 757 à 835m, nous avons une alternance de bancs calcaires .gréseux à grès calcareux avec des niveaux d'argiles -grises àvertes peu sableuses

• de 835 à 876m, nous avons des argiles sableuses grises avec denombreuses intercalations de sables à grès peu calcaires peuconsolidés, des sables argileux gris à verd§.tres aVec interca-'lations de sables à grès peu calcaires . ,

• de 876 à 1037m, nous avons des sables à grès fins peu consolidésavec de très rares niveaux argileux

- de 1037 à 140Sm, le CénoIlk'1IÙ.en qui est fonné:. -

• de 1037 à 124&, par lm conglomérat de sables fins à lilOyens àgalets de quartz (0,5 à 8cm) peu cimentés passant localement àlm conglomérat quartzitique

• de 1248 à 140Sm, par des sables à grès calcaires peu consolidéset par des argiles sableuses verdatres à grises passant localementà des argiles gypseuses blanches

- de 1408 à 3938m, l'Albo-Aptien qui comprend les horizons suivants:

• de 1408 à 15OOm, 'argiles grises à noires silteuses, feuilletées,micacées très fossilifères

• de 1500 à 1666m, argiles silteuses à ~tercalations de calcaires

• de 1666 à 1945m, alternance de grès calcaires, d f argiles feuil­letées silteuses grises et de sables consolidés

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• de 1945 ~ 20SOm, marrie~ et_ar~e~.no~re~ ~ ,~onites et ,nombreuSesinterca~ations de grès à ciment calcaire très développé, ou de cal­caires gréseux

• de 2080' à 238Om, sables consolidés et gJ;'ès souvent ligniteux, nom­breuses intercalations d'argiles feuilletées grises à noires.De 2186 à 2l96m, nous avons une intercalation à galets de socle

• de 2380 à 269Om, argiles silteusês grises à noires plus ou moinsindurées avec de nombreuses intercalations de grès feldspathiquesà sables ligniteux et de rares niveaux de dolonie brunâtre

• de 2690, à 300Om, grès peu calcaires aV'3C de rares niveaux d'argilesgrises puis des silts argileux avec de;3 intercalations de bancs degrès fins: à moyens, peu calcaires

• de 3000 à 3938m, argiles silteuses feuilletées grises à noirespassant localement à 'des silts argileu~, avec intercalation ryth­mique de bancs de grès fins feldspathiques passant parfois à defines arkoses. Débris ligniteux et asp:18.ltiques surtout dans lesargiles silteuses. '

II-IV - ~néraIités sur les canyonS sous-marins (~ŒPARD &DILL 1966)

De nOI;l jours, l'origine des canyons n'est guè:,,'e plus claire qutaux premie~.:'s

stades des 'investigations. Nous possédons suffisamment de données sur les têtes de....

canyons pour définir les processus d'érosion qui s'y produisent, mais notre igno-

;~ce ~ les propriétés physiques et la distribution des sédim~nts dans les parties

plus profondes est un des principaux obstacles à leur connaissance. Aucune des hypo­

thèses actuelles ne semble capable d'exPliquer, à elle seule, tous les canyons ~cu~­

maXills; cependant, les études déjà menées ont permis de faire un certain nombre de

constations:

- Les caDygns ont une pente continue. Les exceptions sont rares et ne sontpas confirmées par de nouvelles études lorsqu'il s'agit dtétudes anciennes

- Les profils longitudinaux sont plus raides dans les têtes de canyons quedans les parties inférieures .

-' Beaucoup de canyons ~t des profils transversaux en V avec un fond platétroit formé d'un remplissage de sédiment

- De nombreux 'canyons ont' des cours sinueux; ces sinuosités se poursuiventdans les vallées qlÙ; leur font suite

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~ En'géné~al les affluents se rencontrent'côUrammerit'près des têtes de,canyons;' cependant, il, peut arn.ver qu'ils d~butént en eaux plus pro­fondes loin de la ligne de rivage actuellë'· '

- Certains canyons peuvent; soit se terminer àu' changement, de pente dutalus continental; soit 'se Poursuivre 'par tine'vallée creusée dans 'lessédiments de ce dernier

- On trouve en général de grosses accumulations'dè sédiments à leur dé­bouché

- On rencon.tre des canyons aussi bien dans des roches sédimenta.ii:-es quedans des roches éruptives - .

. ., - Les canyons existent aussi bien ~ le~ côtes tectomquement stables

que sur les côtes tectoniquement instables

- Mise à part la c6te Ouest de ,la Corse, les. canyons ne semblent pasêtre plus abondants sur les côtes profondément enoaissées que sur. lesautres .

- Certains canyons sont placés loin de rivières terrestres et d'autresne semblent avoir aucune connexion ave'c un drainage teITestre

- La répétition de sondages-dàns plusieurs t~tes de èanyons a montrédes changements de profondeur

, , ç~

- Dans les têtes de canYons sableuses, seuls, des ~coulements lents,des glissements, des coulées de sable et le transport par des courantsautres que les courants de turbidité ont été observés. Il n'y"a auçu.nepreuve concrète de l'existence dès courants de turbidité dans 'les ~êtes

de canyons sableus'es .•ù pourtant de nombrèusès observations' ont -été" .effectuées . .

- On a des preuves du transport de sable et d' organismes littoraux vera'le bas des cany0!ls. On a également renc~ntré des graviers, .d~s .'f:rag- .ments de roches .et des. blocs assez volum.ineux .. ~

~ Sur les parois il existe des preuves d1érosion telles que cannelures"et trous d'organismes tronqués

- On a observé dans des canyons des .courants de l'ordre de 0,5 noeuds

- Des canyons qui reçoivent de grandes quantités de sédiments -ne seJ;'emplissent pas .' .<

- Le "bed rock" peut être à' nu dans certainS canyons. '.

II-V - gypothèses sur Ir orlg:i.n,e des cagv:ons (SHEP.ARD & DILL)~ . . .:. '

De très nombreuses bypothèsés ont été fOz;muJ.ées pour ~x:piiquer la for­

mation des canyons sOUSo-"marins. Il fut· un temps où chaque .géologue célèbre avaii;

.;.

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..

- 41-

sa propre théorie. ,Cependant, il semble raisormable de laisser de caté celles qui

ont été très .cri.tiquées et non défendues.' Par ex. l' hypothèse de JOENSON (1939). .

d'un creusement par des sources sous-marines n'a jamais été basé~ sur des faits

concrets; celle d'un' creusezœnt par des 'tsounamis, suggéré~ par BUCHER (1940),

nt était basée ni sur une étudé sérieuse des canyons ni sur celle des tsounamis.

L'explication des canyons par des failles (LAVlSON 1893 & WEGENER 1924) peut pa­

ra!tre plus intéressante, mais le système arborescent des affluents, les axes

sinueux et la difficulté de faire correspondre les canyons avec des axes struc­

turaux du continent,' font que cette hypothèse ne peut consntuer une explioation

générale.

Nous allons voir plus en détail les théories qui ont le plus retenu

l'attention des chercheurs.

A) Les canyons sont des rivières submergées

Le fait qu 1il y ait de nombreux traits co~ entre les yallées ,teI'­

resh-es et les vallées sous-marines a fait penser que ces dernières résultaient

de la submersion de rivières subaériennes.creusées à une époque où les terres

étaient émergées. Ainsi, les canyons de la cate" Ouest de la Corse semblent ~tre

~i nettement la prolongation sous la mer des vallées terrestres que, m~me KlŒlliŒIDT

"'. (1953)-, un fidèle défenseur du creusement p~<'les courants de turbidité, en con­

clut qu'ils sont de véritables vallées submergées. Il est logique de penser que

les canyons voisins ont la même origine et donc que les canyons du nord de la

Corse':et de"la Riviera italienne et française ànt· la m~lIe histoire puisqu'il n'y

a pas d~ ..oa~sure. topographique entre eux. De plus, ,le fend vaseux des t~tes de la

plupart' d~ ~es canyons semble indiquer qu'ils' sont en train de se remplir.

. . Il. existe :des preuves de submersion le lçng de nombreuses côtes. En ef-

fet, les forages pétroliers traversent fréquemment d'épaisses séries co~tinentales

ou ~rines d'eaux peu profondes qui se trouvent à plusieurs ~lliers cre' mètres

sous le niveau actuel de la mer.

Le fait q-q.e les, CÇlpyons soient aussi bien' dévelop:p~~ dans les roches

cristallines que dans les roches sédimentaires doit; indiquer que les canyons !3on~... ~. :.,'.....\,' ," ~ . ~. '.

dès va1léè~ ~ubnier~es ou alo~s,_que 1 J érosion sous-marïiië' e'st aussi forte da...TJ.8. .' '.' '.

les rochës dures que l'érosion stibaérienne. v

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Un argument dlune valeur plus douteuse, mais qui" i>eut tout de même ~tre

retenu en faveur d'un 'creusement subâérlèn, est le fait 'que certaines t~tes de

oanyons sont situées directement à. la sortie'de vallées terrestres.

Toutefois, ceci peut également indiquer que les sédiments apportés par

les rivières ont seulement été utilisés par les agent sous-marins pour creuser

les canyons.

Le fait que certains affluents aient leur origine à plusieurs centaines, '

de mètres de profondeur peut ~tre un argument en faveur de la submersion car dans

ee cas, on ne peut invoquer l'apport de séd.:Unents par les courants côtiers pour

expliquer leur creusement.

- Objections au creusement subaérien

On a longtemps cru que la profondeûr moyenne atteinte par les canyons

était Çie 3000m. Les ca.n;yons ayant une dist.ribution univerl?elle,_il était diffi­

eile dl admettre une tel,le immersion de toutes les côtes. En rénlïté, les canyons

atteignent rarement 3000m de profondeur et il semble qu'au contraire la profondeur

moyenne soit de 2l00m et m@me de l800m dans les régions sondées avec précision.

Ces derniers chiffres ne sont pas très éloignés des valeurs de subsidence ,indiquées

par les forages côtiers.

D'un autre côté, il eriste un hiatus entre les vallées terrestres- et

marines. Il semble que le profil concave typique des canyons avec des pa.r1iies plus

raides en eaux peu profondes soit une indication d'ajustement dU,profil"~univeau

actuel, ou à un niveau voisin de l'actuel. Ceci ne réfute pas un creusement subaé­

rien primaire mais montre qu'une érosion sous-marine quelconque a refaçonné ces

vallées.

Un argument convaincant contre la seule érosion subaérien..'1ë osi; la :décou­

verte de parois de canyons contenant des trous de pholades tronqu~s. L1érosion dans

le canyon de La Jolla de séd.:Unents,lagunaïres datés, ..mont:r;-e qu'un creusement actif

s'y est développé durant les 8000 dernières année~.

Nalgré tout ces preuves dt érosion Inap.ne ne. doivent pas faire abandonner

complètement l':h;v;J?othès~ de la supmers~on ,de vallée::! terrestres. En effet, il

existe de nombreuses preuves de l'enfoncement ,de la ,marge continentale 'et de plus,

.f • .

....

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,\

;!

- 43-

.l~ configuration de ~mb~ panyons ne. semblent pas conforme avec oe que doit donner

l! érosion sous-marine. La forme arborescente du tracé de certAines vallées est sem­

blable à celle créée par le ruissellement de l'eau sur le sol. Le ruissellement af­

fecte la pente dans son ensemble alors que les courants chargés de sédiments semblent

~tre localisés.

B) Les canyons ont été creusés par des courants d~ turbidité

Nous supposerons que les courants de turbidité résultent de l t aocUIl1tÙation

de sédiment.s sur une pente jusqu'à oe que la masse, ainsi formée, devienne instable

et glisse en entratnant la mise en suspension des sédiments. En descendant la pente,

cette masse liquide peut Il s 1autonourrir" par érosion du matériel sur lequel elle

ooule. Un tel type de courant, s'il existe, peut descendre un canyon 'sous-marin et

. 'transporter des sédioonts qui s'accuouleront au bas de la pente. Les vallées qui font

suite aux canyons sont, dans de nonbreux endroits, bordées par des levées. Cela signi­

fie que des courants peuvent se répandre par-dessus les bords des chenaux. La décou­

verte de petits lits de sable bien classé, aussi bien sur les levées que dans le lit

œjeur, indique qu'il existe un courant capable de transporter des sables fins nu­

delà des lillites des chenaux. Le fait que les sables des canyons et des basses val­

lées soient grano-classés est en accord avec le grano-classenent des séQD~ents dépo­

sés par des courants de turbidité artificiels créés par K1ŒIDŒli~ dans des baes expéri­

nentaux. Cependant, il faut noter qu'un courant ordinaire dont la vitesse varie,

donne des grano-classenents seoblables.

La découverte que des canyons, et l~êne des dépressions faillées, étaient

dirigés vers le large alors qu'ils se trouvaient dans des zones où d~s gauchissenents

et des failles avaient développé des barrières et des bassins, nontre l'existence

d l un courant très actif capable d'éroder ces barrières et de reuplir ces bassins. De

nêne, les blocs anguleux trouvésdans des carottes prélevées dans l'axe de certains

canyons suggèrent' l'existence de courants périodiques. }fuis ces nênes blocs peuvent

égal~nent être tonbés des parois et avoir été transportés par des gliss~ents de

sédiments. Un autre argunent en faveur des courants de turbidité est l'existence de

gorges et de chenaux relativenent profonds'dans les basses vallées.

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,

-44-

a) .Arœments de valeur contéstablé relatifs auX èourants de turbidité

Treublement de terre du lIGeorge-bank"

La vit~sse de ~5 ~euds que cer:tains auteurs ont at..trioo.ée au courant de

turbidité engendré par ce treobleuent de terre, aurait été un arguLlent con:va.icant·

en faveur de l'érosion par des' courants de turbidité, nais malheureusem~t son au­

thenticité laisse beaucoup à désirer. En effet, de nouVeauX c~~s f~its par

··,'·5'HEP.ARD ont ranené ·10. vitesse théorique possible de 55 à 15 noeuds. De plus, il est

très possible que les'câbles aient été cassés successive~ent par d'autres' phénooènes

qul'IID courant de turbidité. Les carottes, prélevées par le "Laobnt GéologicaJ. Obser­

vatoryll dans la zone où la vite'sse est supposée être la plus. grande, uontrent que de

telles vitesses ne s'y sont pas développées. En effe~, il est inconcevable'que ce' "

grand torrent ait pu descendre la pente sans déplacer 11 épaisse couche dlargile sil- .....

teuse què Iton trouve au sœ:JJ:let de la plupart de ces carottes. De n@ne, 'le œtéH.el '.

recueilli par les compagnies aussit8t après la rupture des!câbles est tout à'fait .~

inconpatible avec le fait qulun grand torrent dleau chargée de sédiIJents.ait descen-

du la pente (KINDLE "1931). Les cailloux, rapportés par lŒNDLE, sont en réalité dtts

.: aux apports des icebergs. TmRZAGHI (1956), pour sa part, pense que les tremblenen~s

de terre pourraient prodUire des iiquéfactio:n:s spontanées qui descendraIent·progres- ~.

siveoent l'es pentes come cela se'~produit parfois sur terre. HEEZEN' (-1963) objecta. ...

que les câbles cassés ~U;aient d'Û,'élans ce cas là, glisser le long de la 'pente~ De

plus, un ensenble de faits senble indiquer que les sédil1ent~ de la pente ne sont .pas

sujets à liquéfaction (MaRRE 1961)~ La possibilité que les ruptures des câbles soient.. ' .... ' .

dues à des glissenents successifs (SHEPARD 1954 et !~RE 1956) est égaleoent à con-

sidérer. La découverte d~s c.ette zon,~, par les chercheurs du "Lanont",' de laobeaux

de glissenent reposant sur la. pente, corobore cette idée.

Estination théorique de la.·vitesse .' '.,

"::'.'; ·<Les ë·stimat1ons··fa.'ites pal' HURLEY (1960) et n~1AN (1963) :montrent qulen~ , .. - ... .. ~ ..

théorie des sédiments' en suspension peuvent engéndrér des courants dè turbidité• .. \.. .." • " " - <li :.. • • ,

atteignant de grandes vitesses a la fois dans les canyons et les'basses vallees.• .. ... ," '. • • d • - • ~ ".'

Les calculs dt OOIDr Llontrelit qutavec' une épaisseur de lOb et une concentratiOn en'

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- 45-

sable fin de %, les courants peuvent parcourir le canyon de I.e. Jolla avec des vi-, .., '.

tesses variant de 0,26 à 26 noeuds. Il est cependant difficile de comprendre GOmment

le sable, forteoent tassé et stable qui se trouve dans les t~tes de'canyons sur une

pente de 302, peut être nis. en suspension quand il se trouve sur une peJ;lte de 102.

,graviers et fragnents de roches des axes de canyons

Jusqu1à 1 1 emploi de carottiers de large section, tout senblait indiquer

que les courants de turbidité possédaient de faibles vitesses. En effet, on obtonoit

rareoent dans les carottes autre chose que du sable fin; ~ne les graviers et les

fragaents de roches décrits par ERICSON (1961) dans les eanyons de la cete Est

. ,étaient incorporés à des séd.ir:J.ents argileux ce qui laissait plutet supposer un trans­

port par des coulées de boue que par des courants de turbidité. Les fragnents de

roches à cassures fratches, trouvés dans des carottes de la basse Californie, peuvent

.signifier qulune érosion puissante SI est produite sur les roches du fond; uais il se

. peut égaJ.eIlent que ces fraguents soient tonbés des parois et aient été transportés

plus tard.

Toutes les études récentes ont donné des carottes contenant du sable et

des cailloux dans le bas. Il est difficile de voir cament des courants de turbidité,

PE!'Nent produ;ire une telle disposition car on s l attendr:J.1t p1ut8t à trouver des

cailloux sur le fond. En fait, il slagit peut~tre dlun autre type de coulée de

sé~ents qui transporterait des cailloux et produirait ce que lion appelle des

turbidites.

Les courants de turbidité et les pente~ unies

KUENEN (1950), NATLAND et l\ITDDLETON ont créé des courants de turbidité dans

des bacs expérimentaux. Cependant, les expériences de décharge exécutées par

BUFFINGTON (1961) sur les fortes pentes de la tête du canyon de La Jolla nt ont pas

produit de cour13Ilts de turbidité sur des pentes relativeoent unies ~gré l,a forte

inclinaison et les différents mélanges du matériel utilisé. Des c~nstaiï:.1.t1mm sœibla­

bles ont été ·faites par les nombreux plongeurs qui ont essayé de déclencher des cou­

rants de turbidité sur de fortes pentes. De .e, les sédinents ms en J:louvement par

la soucoupe plongeante sur les parois et le fond des canyons de La Jolla et.de la

~, '

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Seripps n'ont généralenent développé que' des courant!'! de turbidité de courte durée.

Ces observations indiquent qu'il est dif'ficile de déclencher des courants de turbi­

dité sur des pentes où le sédiIJent s'est acCUI:IU1é lentenent. Cependant, moRE (1960)

a oontré que l'introduction brusque de séd:i.nent dans une dépression nllongée donriait,

en le canali sant, les conditions nécessaires au dévelowenent dl un courant de turbi­

dité.

'0) Argunents contre l' hypothèse du creusenent des canyons~ar les courants de turbidité

Si les courants de turbidité étaient la seule cause du creusement des

canyons, il devrait y en avoir des preuves très nettes; or nous allons voir que l'on

peut tlettre en doute beaucoup des argunents qui setlblaient, au pretlier abord, favo­

rables aux courants de turbidité.

D'après les expériences de BUFFINGTON, nous avons vu que si on déclenche -

sur une pente unie Un courant de turbidité, il se di~sipé trè~ rapidetient. Par':crmtœo; .:..

si une dépression existe déjà sur la pente, le courant de turbidité en étant cana-

lisé, aura plus de chance de continuer jusqu'au bas de la pente. En se basant sur ces

observations, on voit que les courants de turbidité ne sont"'pas' la cause prerJi.ère du '..--creusenent Dais perpétuent 'lme vallée déjà existante, même si, par ln suite, ils

l'approfondissent.

Si les courants de turbidité étaient la cause mjeu:re du creusenent des

canyons qui entaillent, sur près de 10000, des roches relativeuant dures, ils

devraient avoir un pouvoir érosif mmparnble à cel14 des torrents et des rivières de

nontagne, ou alors, il a fallu que l'érosion se produise durant une grElIlde partie des

tenps géologiques. Or les faits ne justifient ni l'une ni l'autre de ces suppositions.

Dt après GORSLINE et EIDIERY (1Q.59), les courants de turbidité qui approvisionnent en

sable le bassin aU large de la Californie· sont très peu fréquents; peut-~tre de

l'ordre de 1 tous les 400 ans. Si ces courants peu fréquents avaient produit, seuls,

ce creusenent, le processus aurait nécessité. une période beaucoup plus longue.

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\)

\

- 47-

.Les foro;1jnjfèrea benthiques de faibles profondeurs qui sont très fragiles

et que Iton trouve dans les lits de sable sont habituellenent bien préservés; on y

trouve ~e des espèces arénaoées qui auraient facilenent été détruites par un cou­

rant dense très turbulent.

Si les vallées étaient dues à des courants de turbidité, les canyons de­

vrnient descendre la pente plus ou 410ms en ligne droite et ne devraient avoir que

peu d'afflu~nts ir.lportants. Les affluents des canyons de la Riviera française sont

un sérieux obstacle à la théôrie du creuseraent par des courants de turbidité. De

plus, nous avons vu que certains affluents débutent à des profondeurs ïnportnntes où

:i.,l ne peut y avoir l'approvisionneraent sédinentnire nécessaire au déclenchement des

courants de turbidité.

HUBERT (1964) a raontré que les sables caractéristiques des vollées sous­

narines profondes de la cBte Est des Etats-Unis ressenblaient rarenent aux séditlents

qui sont caractéristiques des turbidites. Il net en doute le fait que les sables

profonds aient été transportés par des courants de turbidité... .

Un des principaux obstacles ~ l'hypothèse des courants de turbidité est

que lion ne' sait pas coonent des sédir.lents stables peuvent ~tre Dis en suspension au..point de pouvoir sléco~er cOQme un fluide.

,;.

'.,

c) Les canyons ont été creusésautres que les courants de

Selon une idée courunnent adoise, les seuls courants sur les fonds à grandes

profondeurs seraient des courants de turbidité. Or on a trouvé de nonbreux ripple­

narks à grandes profondeurs, là où il ne pouvait y avoir de courants de tuxbidité.

En soucoupe plongeante, SHEPPARD (1965) a observé un courant de 0,4 noeud dans la

t~te du'canyon de La Jolla et il a photographié des ripple-rnarks. Il se~ble que des

.gradients de t'eD~rature ~t de salimté puissent produire des courants capables de

. transporter des sédiment~ sableux. HUJ3ERT (1964) est arrivé à la conclusion qu'une

grn:niie portie des sables profonds trouvés drois les carottes sont le résultat du

transport par ces courants ordinaires~ En effet, selon lui, les caracté~tiquesdes

sables et la structure des sédiments sont plus typiques de tels courants que de cou­

rants de turbidité.

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- 48-

Ln possibilité que.1es courants de fonds ordinnires puissen~ creuser les

canYons ou à la rigueur construire les deIttis sous-mrins et gorder' ouvertes les

basses vallées ne doit pns ~tré négligée. Les reœrques d'HÙl3ERT sont favorables' à

cettel::rypothèse. Les courrolts ordinaires n'impliquent pas ,l'.accumu1.litiori d'ùne ..

grosse qULmtité de sédiments et sa mse en suspension ultérieure. De m&1e, un cou­

rant de turbidité sl~tera à la base de la pente alors qulun courant ordi.naï.re, .;.

ne dépendant pas de celle-ci, pourra persister. De plus, l'érosion pnI' ce type de

courant peut expliquer l'existence des affluents' qui débutent à une grande profon-'!'

deur. Cependrolt, il est difficile dlavoir une différence de densité suffisante p~

engendrer un tel type de courant sur toute la longueur du canyon, surtout SIil a

une pente raide. Les couronts de turbidité, par contre, ne rencontrent pas cet ob~

tacle. Il est égo.lement difficile d l expliquer poUrquoi des courants "'ord:iiuù.res

creuserclent fréquermnent des cllIlYgns dons 11 nxe de vallées terrestres.

D) Les canyons ont été creusés par des écoUlenents en. masse" . .

Presque tous les chercheurs qui ont étudié les oany~:sous-na$spensent':' ; ,

que les écouleoents en msse sur les pentes jouent un rôle important d...'lIlS le creu-

sement des canyons. Cepè~ant, dans le passé, seul H.STETSON: (1949)' en 0. fait 'l'og~nt, ." - .. ;. .....

principal du creusement.

Il semble que dans certaines têtes de canyons, des glissements de sédiments

puissent produire une érosion semblable 'à. celle d'un g1D.ci~r. Ii "existe é~ement des

preuves de glissements important~ à plus grande profondeur. Une" aotion de ce genre,.' ...

doit pouvoir éroder des roches dures telles que les granites et les grès." .

Les sédiments des fonds de canyons ne semblent. posséder aucune des pro-

priétés néœssnires à une liquéfaction' spontanée (DILL 19~4); il est donc .probable

que les t8tes de canyons se vident plus facilenent par des écoulenents lents,' d;es

glissements par gravité et des écoulements o~casionnels de sable, que par des coÙi-ants

da turbidité. Cependant, nous ne connnissons pas la valeur de l'éro~ion produite par. . ~ - ... ~

les glissements et les coulées de sable. ~lle ~?it c.epeU9-ont êt~ plu.s fo.ible qua

celle produite par les écoulements de me glo.ciaire que lion re:ncontre lorsque les

canyons sont pleins de séd.iments. . "

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J,1

'1

- 49-

Ces écoulements' combinés avec des glissements en tête de canyon peuvent,. . .

par recul de celle-ci, entaille:: les formations holocènes. De même, ce mécanisme

peut expliquer des érosions là où il est difficile d'admettre l'existence de cou­

rants de: turbidité.

~'incorporationde galets non classés au oilieu de sables classés et

dl argiles silteuses semblerait indiquer que les glissements en Llasse jouent un

r61e !Dportant dans la production de ce que l'on appelle des turbidites (NATLAND

et KUENEN 1951; GRO\lELL 1957; vlINTERER et DURHAIiI 1962; WH 1963).

Toutefois, si la nature du phénomène qui a apporté les galets est incer­

"taine, il n'en deneure pas moins que cet agent transporteur est capable de pro­

dui:ro une érosion.

Cependant, les preuves d'écoulenents en msse dans les têtes de canyons,peu profondes ne signifient pas qu'il en existe égalenent dans les parties plus

profondes. De plus, là où les glissenents sont dénontrés, les pentes sont de

llordre de 20 à 30Q, or dans certains secteurs des parties basses des canyons les

pentes peuvent né pns dépasser lQ.

Il seoble possible que de tels glissements ou écoulements continus ~ien~

creusé les canyons dans leur force actUelle. Il s'y est peut-être toutefois ajouté

des courants de turbidité. Une fois que le mouvement a débuté le long d'un plan de

. faiblesse, il suffit d'une faible énergie pour le maintenir, même su:r une pente .

très faible.

Arguments contre l'hypothèse du creusenentdes canyons par des écoulenents en masse

?ifalgré tous les arguEents en faveur des glissenents et des mouvenents en

masse, il semble évident que d'autres agents d'érosion sous-narine agissent. Les

points suivants seoblent favorables à une origine Dixte.

1) Les canyons SOUS-Darins ont en général une forme plus découpée queles vallées de glissenent qui existent sur terre. Il en est de mên.edes vallées sous-marines pour lesquelles le glissenent semble être11 explication l~ plus probable.

2) Si on a des glissements en uasse, les couches que lIon trouve dans lebas des canyons devraient être plus pertubées que ce que nous DOntrent

'-.

'"

1

1.....,1

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les carottes prélevées. De plus, la succesoion de'lits de sable et dl~gUe silteuse est difficile à concilier avec .des glissements de terrain.Cepend.t.mt~ on peut admettre qu'il y a eu raI:Janiement ultérieur l'or descouronts locaux. ..

3) Si les tlOuveIilents en nasse étaient l'agent principal du -cre'USeIilent, ,ondevrait trouver les stades inteméd.iaires entre les vallées s'~tanten cours de pente et celles qui vont jusqu'aù"b8s de la'p~te, or cecinIa jamais été observé.

E) Durée du creuse~ent des canyons

Certains défenseurs des courants de turbidité ont afi'irné que les canyons

sous-mrins avaient été creusés durant les régressions quatern..'lires alors que les

rivières coulaient sur les plateaux continentaux et apportment les sédiments n~

cessaires à l'alimentation des courants de turbidité. liais dans oe cas là le creu­

sement aurait nécessité b,eaucoup plus de sédï.nJ.ents. De plus, il faut noter qu'ae­

tuellenent certains canyons reçoivent des sédiments et que leur érosion n'est dono.. . • r.

pas limitée aux. seules périodes glaciaires. Il serable oertoin qutji ex:i.st~ des ca-

nyons antépleistocènes et que d'autres se creusent actuellem.ent.

Conclusion

Si, comme nous l'avons vu, aucun agent de creusement ne peut" expliqÙ8r à"

lui seul tous les canyons, c' est peut-~tre qu'il ne faut pas ohercher,à appliquer

à tous les canyons une seule et m~~e théorie. Ainsi, un agent de creusenent pour­

ra expliquer un certain type de canyon alors qu'il ne sera pas valable pour un·

autre. En général les chercheurs ont basé leur théorie sur J,tétud,e, d'un type de :

canyon et 1 10nt généralisée à tous les canyons. n se_ peut également que plusieurs

agents agissent en m.êrJe teI!lps; et c'est justelilent la rencontre de ces diverses .

conditions en un même lieu qui entrafuera le creusement d!un canyon à un endroit

plutSt qutà un autre.

II-VI - Origine du Trou sans fond

La seule hypothèse sur l'origine du Trou sans fond a été .formw.ée par

PRUNET en 1938. Celui-ci suppose que 'les calcaires trouvés 'sous les sables d.nns

les forages aquifères dlAbidjan se'prolongent' sous le plateau".'<?ontinental.

. ,'.

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Le: Trou sans fond se serait· creusé d..."l.DB ces colcaires, et les eaux souterrDines,

.~ées par les. failles du calcaire, déb<?ucher~ent latéralement dans ln vallée

et etIp~cheraient son comhlÈment par les vases. PRUNET explique oinsi le creuse­

ment .. du Trou snns fond:

a) dép8t des calgaires sur le socle

b) à la suite d'un relèvement du sol, les fleuves Comoé, Agnéby et l!fése réunissent dans la vallée qui occupe actuellement le Trou sansfond

c) le terrain plonge. En même temps les pluies, extrêmement violentes,charrient des sables qui se déposent en cordon littoral devantAbobo. LI Agnéby, la Bété, la Né et le Comoé deviennent indépendants,le Comoé ainsi que la Bété et la Né étant déviés vers l'Est par lecheminement des sables. Les anciennes vallées sont comblées par lesvases qui sont ,ensuite recouvertes de sable.

d) Le terrain émerge. Les eaux infiltrées sur le plateau d'Abobo sejettent partout en mer. La fosse du Trou s:ms fond qui contient dessables au niveau de la mer est nettoyée de ces sables et d'une par­t:i:e des vases vers l' embouchure~ Le Banoo se fome, entame J,.e plnteuud'Abobo et foxee l'amorce de la vallée actuelle.

e) Le terrain plonge. Le cordon lagunaire se forme et retient la lagune.Celle-ci se comble en partie de vase. Le T.;.'ou sans fond est comblépar les sables nu passage du cordon littorn.l. Plus loin, les sortiesd'eaux douces, 'en charge dans les calcaires, ~pêchent le dépôt desvases.

Qunnd PRUNET a formulé son hypothèse, il ignorait l'existence de l' ao­

cident majeur et ne connoiss3it pas la stratigraphie réelle du bassin. Au Sud de, .

l'accident majeur, les calcaires ne se trouvent plus sous les sables. Il semble-

rnit que le Trou sans fond soit en fait creusé dans un petit bassin tliocène fomé

d'une argile sableuse compncte.

Les preoiers dragages effectués dnns le Trou sans fond ont confirmé ce

fni t. En effet, il a été. ramené une argile finement sableuse très dure: et perfo­

rée :Par des pholades; nulle part il n'a été trouvé de calcaires. La présence de oes

derniers avait été déduite de la raideur de ~a ~ente des flancs et de l'exi~tence

de coraux qui ne se fixent que sur un substratum solide. Or nous venons de voir

que l'argile qui fo~ les parois du canyon es~ très dure. Il ne peut donc y. ',' . .avoir de venues d'eau douce; de plus, celle-ci ~t une densité plus faible que

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-52-

.. ..celle de 1 t eau de mer, il lui serait difficile de cheminer. sur le fond du canyon... .- ~ - ...

' ... -....A) Le Trou ~-fo~d peut-il 3tre expliqué par 'un: èreus~ent subaérien?

'Bien que le Trou sans fond ne se trouve pas actuellement au débouché

dlune rivière, nous avons vu que l'on pouvait le rllttac~r à un ancien cours du

comoé, de l JAgnéby et de la Né. La profondeur anormnle de la lagune en face du

Trou .sans fond. (25m) oinsi que celle du lac Bakré (17m), llexistenc~ de la baie du

Banco qui est 1ncontcata~lementune vallée submergée, .et .les ·traces .de régressions, .

que lion trouve jusque sur le rebord du plateau continental, semblent ~tre favo-

rables à 11 existence dlune ancienne vollée, aujourd'hui en partie lJl.O.squée par les

sables quaternaires.

On peut donc supposer que la par~ie du canyon creusée sur"le . plateau

représente une anc:i,enne VDJ.lée. Mais la profondeur du Trou sans fond à 1J aplomb du. '

rebord du plateau est dt environ lOOOm ce qui impliquerait une ré~ssion beaucoup

trop grande. Pour répondre à cette objection, SHEPARD a expliqué le creUsement en

deux 'étapes. Il y aurait d' abord un creusement subaérien puis un ennoiement, la

vallée étant mnintenue o~erte par des agents subaquo.tiqu~s. Nous avon~ vu que le

bassin sédimentaire i voiJ;'ien dans sa partie sl+d était caractérisé par une forte'. .~

subsidence ce qui est en faveur de la théorie de l'origine mixte de SHEPARD. Pour

expliquer la dénivellation existant entre la t~te et le bas du canyon,' il faut

supposer que la subsidence. n'~st pas uniforme. Il faudrait qui elle soit faible en

tgte de canyon, t~s forte sur le rebord du plateau et faible dnns le ba.s du ca';;_'

nyon ou alors que là, la sédimentation y soit plus faible.

Dans le cas du Trou sans fond, on ne peut invoquer en fnveur dlun creu­

sement subo.érien un traoé arborescent; en effet il ne comporte "pas. dl affluents et

nous avons vu qu I il ava.it un tracé en "baïonnette" qui fmsait penser .à un guidage

par failles.

En conclusient il peut y avoir à 11 origine .du Troù sans fond une nncienne. .

vallée terrestre, cette dernière étnnt peut-être tributuirede failles meïs,'même

la subsidenoe certaine du bassin ne peut expliquè'r'complètement le creusement du

eanyon. ". -" <. ,. •• '

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,1

1

1

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B) Le Trou sons fond peut"!i1 ~tre expliqué ,par un creusement par des courants de turbidité?

Son tracé ossez droit ne semble pas s'opposer à'un'eréusement par des

eourants de turbidité. De plus, il y a un fort transit de sable sur le littoml

qui peut fournir le matériel nécessaire ou déclenchement des courants de turbi­

dité, L'inégalité des transports à l'Ouest et à l'Est du Trou sans fond est uneconséquenoe du changement dtorientation de 10 côte à cet endroit là. En. effet, à

l'Ouest du Trou sans fond, 10 houle aborde la côte avec un angle supérieur de

l8Q30' à celui qu'elle fait sur la cate Est. Â cette différence d'inclinaison,

- correspond une différence de 400,OOam.3 dans le cheininement, le transit passant

d1enVll:c>n 800.000m3 à l'Ouest à environ 400.000m3 à PEst. Le Trou sans fond,

pla.cé là fortuitement ou non, ntintervient que pour absorber ces dépats; ce

n! est pas lui qui est la cause de la variation du .volume du cheminement mis

par contre, les dép8ts de sable sont peut-être une des couses du creusement du

Si les courants de turbidité sont les seuls' ngents de creusement, il

est.difficile dJ expliquer comment ils ont pu creuser la partie du canyon qui se

trouve sur le plateau où 10 pente n'est que' de 0,4%. Cependant, on peut suppo­

ser que le cnnyon 0. débuté sur le rebord du plntenu à une époque nù le niveau

de la mer était plus bas et que sa tête 0 reculé nu fur et à mesure que se pro­

duistiit la transgression. Jlms celn laisserait supposer un creusement rapide,

tout au moins pour la portie située sur le pla.teau continental. Ce recul a pu

~tre guidé par des failles comme le laisserait supposer son traeé en uba!onnette".

Il est évident que s'il existait déjà une vallée, le r8le des courants de turbi­

dité aurait été facilité, car ils n1auraient eu qu'à approfondir celle-ci; l'ap­

profondissement ayant pu également ~tré' fovorisé par la subsidence.

C) Le Trou sans fond peut-il être expliqué par des couronts ordinAires?

Nous ne possédons nucune donnée sur l'existence de tels ,courants dans, ,

le Trou sans fond. Cependant, s'ils étnient seuls à ogir, on ne vo.it pas pourquoi

ils auraient creusé un canyon à cet endroit-là plutat qu'à un autre.

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n) Le Trou sans fond: peut-il être .expliqué par. des éooulemep.:s en masse?

Etant donné 1 télargissement du Trou sans fond qui passe de 1 à l2km dons. . ,

la partie située sur le plateau continentaJ., 11 est oertain qu'il se produit des

glissements et des écoulements en' masse sur' les ~ôt~s' :et 'qu'il 0. donc pu égo.l~t

sIen produire en tête' de canYon. Nous avons également ~ q~~ les 400.000m? de 's~-. .

ble qui tombent annuellement dans le canyon ne le bouchent pas; c'est donc qu'ils

o.pprovüÎionnent les 'courants dè ~bidité ou qu', ils ~'éc?~e~t ien~ement sur le

fond du canyon. De ,plus, ii' existe des pr~uves: d'~boulem~nts_en t~te de. ~any~ en. . ~ . .... . .

effet, on connaît deux éboulements qui ont intéressé le rivage lui-m~m.el 1;0 lor',~

tobre 1905 et le 1er IJUd 1908. Ces antes ont été préservé~s de l'oubli car elles

virent l'engloutissement de deux wharfs, construits à des emplD.cem~ts c1ifférents

m..."Üs toujours devant le Trou sans fond., '

On peut imaginer qu'un' premier glissement provoqué par un 'jeu de failles, i

se soit produit sur le rebord du plateau continental et que, par reculs successifs,, - .

la t~te du ca.nyon ait traversé tout le 'plateau continentaJ.. Au :f'u:r et à mesure du

recul de la tête, l'écoulement des sé<ÜJIlents' auraient pu approfondir l~ canyon et

1 t allonger vers le large. L,e canyon se creuserait àinsi a.àns deux directions à la

fois et s'enfoncerait sur place.

Conclusion:

On peut retenir un certain nopbre de faits concrets. Le Trou sons f'qnd

n'a pas dtnffluents et ne po~~ède pas un tracé arborescent. Ce dernier semble au

contraire régi par des failles. Donc le tracé du Trou sons fond ne fait pas o~&:.

tacle à un creusement par des couronts de turbidité. ou par .des glissements en~

se. li existe dans 10. régioD; d~ Trou sans fond une forte subsidence ce qui est

favorable à l'hypothèse de l'origine mixte de SBEPARD.

Le plus vraisemblable est que plusieurs agents de creusement ont agi

ensemble.ou.les uns après les autres. Ainsi, on 'peut ~Poser q~'à l'origine il

y avait une vallée aérienne, elle-même régie pnX des failles,' qui 0. été élargie

et approfondie 'par des 'agents d', érosion SU:b~quatique, la "'idubsi.dence a.yànt pu

faciliter le creusement.

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- 55-

III - El'UDE DES- CAROTTES

111-1 - Localisation des carottages

Le littoral ivoirien entre Assinie et Fresco étant bas et ne possédant

que peu de points caractéristiques, il est difficile de déterminer ln position

du bateau, dtautant plus que l~ visibilité est souvent muvnise. Aussi, les pré­

lèvements s'effectuent-ils en.général sur des radiales Nord-Sud en fonction de

la profondeur relevée au sondeur. Des prélèvements superficiels en vue d'établir~

une carte sédimentologique des fonds ayant déjà été effectués selon ce sYstème,

nous avons prélevé les carottes sur les mêmes radiales.

- Position des radiales à l'Ouest du Trou sans fond -

A 4Q02' vI Ouest du cnnal de VridiB 4Q05' wC 4Q09' wD 4Q15'7WE 4Q20'5W Est de JackvilleG 4Q31' WH 4Q36 , Wl 4Q41' WJ 4Q46' WKI 4Q51' WK2 4Q56' \0[LI 5QOl ' WGrand-LnhouL2 5Q05 J vIM 5QIO' WN 5Q15' Wo 5Q20' WP 5Q25 J \'1Q 5Q30' WR 5Q35 ' WFresco

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Modification de "alnmb'ag~ de la partie sup~ri~ur~ et du tube du carottier

rl.-~Tu\)e--

_ Parti~

- 5--

Avant

Fig, 6

supérieure ---

Aprts

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- 57-

- Position des radiales à l'Est du Trou sans fond -

b 3Q56 15 vid 3Q53'5 wa 3251 vif 3Q49' 5 lofg 3Q47 15 wh 3245 15 Whl 3~43' Wi 3Q40 1 Wi' 3237'5 wj 3235' vIk 3Q30' vI1 3225' vIm 3Q20' Wn 3215' \'10 3Q10' vI

III-II - Matériel utilisé

A notre lUrlvée, le CBO possédnit un carottier à piston ICullenberg. Son

armement sur le pont du navire s'étnnt avéré assez difficile du fait qua les con­

nexions des différents éléments se fnï.saient par vis, nous avons supprimé le long

file:tnge réunissant le tube à la partie supérieure du carottier et 1 t avons rem­

placé par un système d' embottement et de fi.xntion par quatre vis pénétrant dnns

une gorge améno.gée dans le manchon porte-tube (fig.6).

D'autre part, le "Reine Pokou" n'ayant pas été conçu pour effectuer des

carottages, la Inise à l'eau et l'embarquement du carottier se fnisant à 1 r aide du

00 m8.t de" chnrge avant, ln longueur mn.x:i.munÎ odes carottes ntétait que 3m. Pour pouvoir

prélever des carottes d'une plus grande tnille il fnllnit pouvoir amener le carot­

. tier parallèlement au p0:r:tt; pour cela, le carottier étant os:uspendu par une de ses

extrémités au mat de charge avo.nt, il était nécessaire de tirer l'autre extrémité

depuis l'arrière du bateau. ;'

Nous avons muni le tube du carottier d'un collier coulissant auquel il

est possible de fixer un cllble. Pour ln mise à l'eau, le carottier est levé au­

dessus du pont par les cables fixés à ses deux extrémités et omené parallèlement

au bord, puis on laisse filer le câble OJ:Tière ce qui amène le cn:rottier à ln

vertic~e.

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Fig 7

MISE A L' EAU ET EMBARQ.UEMENT DU CAROTTIER

",

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... 59-

On renx>nte alors le collier coulissant et on le fixe au sOJ::lDet du carottier.

Pour l'enbnrquenent,:~ ~ffectue 10. mnnoeuvre inverse: on attache un câble au collier

et on le laisse descèndre nu bas du carottier, puis en ngiss3Ilt sur le câble arrière,

on aIaène le carottier poxallèleLlent au bord et on le repose sur le pont (fig.7).

Après ces Elodifications nous avons pu prélever des carottes de Sn de lon­

gueur et une fois 11 équipage rodé le rendement a été assez bon (18 'cnrottages effec­

tués dD.IlS une journée).

Il seoble difficile de dépasser Sn de longue~1 car la ~~oeuvre serait alors

entravée par les potences de chnlut.

III-III ... Rendenent du carottier

Dnns les fonds vaseux ou vaso-sableux, le rendenent a été DD.X:Ï.!JLUJ.; pm'

contre, dons les fonds sableux, ~a pénétration et lç. récupération fUrent po.r:fois

faibles ou nulles. Le sable n'étnnt retenu par le systène de fermeture actuel que

Si il a une bonne cohésion, nous avons eu des carottages totalement :i.IJproductifs alors

qu1il y avait tout de mb eu une cennine pénétration.

III-IV - Choix des zopes de carottages

Nous avons décidé, dans un premier stade, de faire des carottap"'8s dl explo­

ration avec un tube de 5m dans les zones qui en surface étaient vaseuses ou sablo­

vaseuses et, dans un deuxième stade, de faire des carottages de Sm dans les zones ou

le rendem~nt avait été maximum.. les carottages suivants se faisant en fonction de

ces premiers résultats.

Pour des raisons matérielles, le Trou sans fond n'a pas été abordé. Nous

avons cependant co~encé à prélever quelques carottes dans la partie supérieure du

canyon.

III-V - Généralités sur la granulométrie

La granulométrie dlune roche dépend des conditions de sa genèse; c'est

donc une caractéristique importante de cette roche. La plupart des recherches de

sédimentologie impliquent l'étude granulométrique comParative de nombreux échantil­

lons, étude qui 'se fait difficilement à partir du seul aspect des courbes. Aussi

a.-i;-on été amené à définir des facteurs de distribution ou des indices granulomé-

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\-60-

triques qui peuvent ~tre d'origine empirique ou~' au contrâfrë~' relever de conceptions

théoriques quant à aa na~e mathématique des fondr.tons granulométriques.

1) Facteurs de distribution et iIidioËls em,piriques

Les plus utilisés se rattachent à la notion de fractile définie par la di-. : ." .- . ~

mansion de particule telle que la masse totale des particules de ~jme~sions plus p~

tites ou plus grandes représente une fraction, un pourcentage donné de la masse t~

tale du sédiment.

On distingue:

- La médiane (Md) qui est la dimension de partioJ1J.e telle queia masse totale des particules de dimensions inférieUres àla médiane ~ep~~sente5Ofi. de -la masse totale du sédiment.

. .- Le premier et troisième' qua.rtiles QJ. et Q),correspondant

respectivement aux: pourcentages ?5 ,et, 7CJfo., ,

- Les déciles, centiles etc•••

A partir des quartiles;. 9~ définit ,d '.af;lsez nombreux: indices de nature ab~-• > • - -' • • .' - "

traita.

.1;.

Par exemple:

~ Indice d'acuité''','' ~t ...

""..

A = log Q3 - log Ql

2

n' sé mesure directement sur l'axe d~s 'absciss~s'èriprenant'~mme~té i~

module de l'échelle logaritbmique ,ùtilisée.· , or • • • ..~., •

l, '. • t. ~

- Indice d'asymétrie

As =log Q3- 1ogQl llog Md _ log Ql Z 2" ..

. . " ... . . .

_.... ~... : .. . •• t

~t indice est égal à:l iorsqu~ la: distribution.~ulométrique 'en ~og x..... • ." 1 1 ~. • ~ .

est symétrique par rapport à la,médiane Nd. Une v?-léUr, supérieure à.l indique un'" '

étalement pl~ grand de la partie ,gro'ssière de, la ~ulo~tl1.e; une ° 'valeur in.t'é-

rièure à l, un étalement plUs 'grand de la partiê'· fine de la granulométrie.' '; "• • .... • 1

" 1 ..- ~ '.l'" ..

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.. 61-

~,J:ndice de triage

"

Selon TRASK on a:

1 LSo Ll,5 Sédiment très bien classé

1,5 L Sa L 2,5 Sédiment bien classé

3 L So L 4 Sédiment faiblement classé

4 L Sa Sédiment très mal classé

2) Indices liés à une inteI);>rétation mathématiquede la distribution granulométrique

1-

r ',

La distribution granÙ10métrique des sédiments détritiques dépend le plus

souvent d'actions hydrodynamiqueo .A.RIVIERE siest demandé si, de' ce fait, il ne

'semit pas possible de prévoir à priori, à. partir de considérations théOriques, les

fonnes possibles des "fonctions granulométriques".

Il ressort de ses travaux que les fonctiQns auxquelles coITespondent les

courbes cumulatives sont susceptibles dlune expression analytique connnuna générale.

y= (sr <lx'./

; n, étant un nombre quelconque entier fractionnaire positif ou né~tif. A.RIVIERE a

1.• ainsi défini des indices caractéristiques du milieu de sédimentation et indépendanfs

des unités adoptées et de la portion relative du stock coITespondant à chaque domaine

graIlulométrique.

a) 'Indice d1évo1ution n

• n, est l' exposant de x dans 11 expression générale analytique des fonctions: ' • ,." I~

, .. gra.nulometr:tqu~s. y..= .J ax:q d.:x:

4a courbe',de f:rtéquence cOITespondante est une fonction dérivée yl=-N ax n

si on utilise des coordonnées arithmétiques pour la dérivée. Si on tr~orm.e cette

'j

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NVI

VIo

.....VI 8•

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1

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'TIYi'

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-e

Cou~hes' éumulalives

- - - - - Courbes dérivées bilagorithmiques permettant de calculer l'indice n.

Fig. 8

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:. .

fonction dérivée en utilisant des coordonnées bilogarithmiques, on effectue un chan­

gement de 'coordonnées du type:

1. = log ::x:

y = log a + log N + NX

Dans le domaine considéré la représentation de Y est tme droite de·pente n;

cette pente peut @tre considérée comme une nouvelle définition de l'indioe d'évolu­

tion. La construction est valable sous la réserve que les modules des échelles loga­

rithmiques des abscisses et des coordonnées soient les ~s.

RIVIERE a démontré que Y=log P - log x à un facteur constant près, en a~

pelant P la pente de la c01.1J:':1;le cumulative semi-logarithmique habituelle. il sien suit

un mode de construction graphique simple de la dérivée de la courbe de fréquence

(fig.8).

- On détermine graphiquement en cbaque point la pente de la courbe cUIlIl.l1a;­tive. Son log se mesure sur l'échelle m~e des abscisses.

- log x est l'abscisse du point correspondant de l'axe des abscissesmesuré à partir d'une origine, en principe quelconque, mais qu'il estcommode de choisir au début d'tm module, au voisinage des abscisses cor­respondant aux grains les plus gros de la distribution étudiée.

- Le transformé m de chaque po~t l·i de la courSe s'obtient en portant envaleur absoJ:ue et en signe, la différence des distances graphiques cor­respondant à log P et à log x sur une droite parallèle à l'axe des coor­données et passant par M.

- Comme seule la pente de la courbe obtenue, égale à l'indice d'évolution,est à prendre en'considération, toutes variations sur les conventionsd'origine et dlunité aboutissent à un résultat identique, la courbetransformée se déplaçant pa.ra.J..lèlement à elle-m&1e.

Lorsque cet indice est constant dans une certaine partie du domaine granu­

lométrique, la courbe de fréquence est une droite et ia fonction granulométrique estn+l

de la forme Jy = X + b pour n r"" 1

y=axlogx+b pOUl.' n=l

La plupart des courbes de fréquence en coordonnées bilogarithmiques se

présentent comme une succession de segments de droïte correspondant chacun à une

fraction du domaine granulométrique, partie dans iaquelle la granulométrie est

)i

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-64-

exprimable par une fonction de la fo:rme indiquée... Les segments de droite sont séparés. .,.

par des zones étroites souvent de très forte courbure soUlignant les marima VTais et

éventuellement, dans le cas de grarlu1.otlétries plu:riIJodales, les ninima vrais de la

dérivée f' (x) de la fonct~on granuloaétrique.

b) ~ice de classement g. .

Par définition g = log G

G = dM

dm

d 1-1 = dimension de la plus grande partici.ùe; dIJ. = diaension de la plus petite parti­

cule. S'il est délicat de calculer g p.our toute la co,urbe, il est très faci+e. de, con-..•

nattre les g partiels correspondant aux différentes fractions de la courbe.

0) Indice de faciès Ng.

Ng peut 3tre connu en superposant les courbes cunulatives obtenues après

réc.luction aux courges canoniques.

Dans notre cas, cOmQe N = n + ~, et c~nnaiss~t N et G onpo~a calculer

Ng. L'application de cette méthode aux sédir:lents a pernis à A.RIVIERE de définir

plusieurs faciès suivant la valeur de n.

On distingue:

- le faciès linéaire (Il;:::o), caractérisant des sédiments très peu évoluésd'altération et de désagrégation.

- le faciès para:bolique (-1 L mL 0), cooprenant les séd.iœnts en ooursd'évolution par transport, la sédimentation se faisant par excès dechargea

- le faciès logaritbDique (Il;:::l), comprenant les séd1nents dont .1' évolu~~on'Par transport est poussée par suite de la diminution de la compétence dumilieu transporteur. C'est le faciès li.rrlte de 1'évolution par ~ransport.

Au-delà, l'. évolution ne correspondra pluà, sans é~!j1ent du facièslogarithmique, qu'à une diLlinution ~.es dimens~ons des particules.

- J.e faciès pyPer~li9ue (n <-1), caract~risan~~ dép6t par décantation,en milieu calme, d'lm matériel à Ifétat déflocuJ.é.

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- 65-

III-VI - Méthodes d'analyse. ch.:i.wique des séd.i.i:1ents

Se sont celles 'du laboratoire de chinie des sols d'Adïopodounéo., "

1) Dosage du carbone organique

Le carbone organique est transformé (oxydé) en gaz carbonique par une quan­

tité de solution de bichromate de potassium. Le bichromate de'potassiuu en excès est

titré par une solution de sel de Nohr. L'oxydation à froid n'étant pas totale, les

résultats doivent ~tre @ll1tiplïés par un facteur de correction théorique. Pour le

déterminer, on fait un dosage à blanc dans les nêoes conditions. Si pour 10 cc de

bichromte de potassiutl N, le noobre de cc de la solution de sel de ~1ohr est n, le

coefficient correctif sera lOin.

Pour les sédiuents marins, ce dosage ne doit pas être valable car il y a

iriterférence des chlorures ce qui entraîne des valeurs beaucoup. trop fortes en carbone.

2) Dosage de l'azote organique

L'azote des matières organiques azotées est Dinéralisé au moyen de l'acide

sulfurique ooncentré en présence dl un catalyseur et transfomé en amnbniaque. LI am­

moniaque ainsi obtenue, fixée par llacide sulfurique sous forme de sulfate dtamoonium,

est déplacée par la lessive de soude et entrainée par la vapeur d'eau dans une solu­

tion d'acide borique. Le dosage est effectué par volumétrie. Du. fait que 1'azote OI'­

ganique constitue plus de 99% de la totalité d1azote du séd.itlent, les teneurs obte­

nues par la Qéthode de Kjeldah1 peuvent ~tre considérées COmDe celles de llazote total.

3) DéterriUlation des bases totales

La totalité des bases (C~, Mg, K et Na) est ex~aite par llacide nitrique

à ébullition pendant 5 heures. Les bases totales sont dosées par la spectrophoto­

métrie de flarme.

Les hydroxydes et phosphates gênants pour le dosage par spectrophotométrle

de flaIJme, sont 'séparés par la filtration. répété~, après avoÏ:!'·.é~é précipités par

l'aDIilonïaque.

4) posage du phosphore total

Le phosphore total est extrait par l'acide mtrique à ébullition pendant

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~66 ...

5 ~l3ures, ~t dosé color:i.métriqW3t1eIi~par ,la :r:édu;ction du' pho,s_pho~lybdate.d (àmJ;J.oniuo

en Dilieu d'acide sulfurique.

5) Methode d'extraction et dosase des différentes.tomes d I oxydes de fer, d'al~e et de 'silic~

, , ,

~) F~r, a;L~e"'et silice facilom~~t déPlà2~b~~~ ','

Les hydroxydes de fer, d! alUJ:Ji.ne et de silice facileE1entdéplaçables sont

extraits par une solution d'acétate dl&lDOniUI:l.l~ taoponné à pH'4,O. Le's dosages sont

effectués par les n~thodes coloriDétriques'classiques, après'destruction des Datières

organiqùes et de la solution d'extraction.

bl Fer, alUDine et silice ~rphes

.Les hydroxydes amorph~s du fer ~t de 11 alUtline sont.erlraits par. la. s~~u-

. .', ,

tion d fa~ chlorhydrique 8 N. Les oxydes amorphes de' siUce et d'al~e sont, ex-

t;r-aits par la solution de soud~ O,05N à ohaud.

Les dosages sont effectués par les méthodes,- oolor:î.métriques olassiques, ,

après destruotion de ,l'excès de solution d,' extractièn. i',...

o} Dosages des dif.férentes forme!' du fer, de l'alUIJine et de la s.iliee

. .Le fer, l'alUDine et la silice sont dosés colorim~triqueoent. Le- fer, par

la tléthode à la 1, lO-phénanthroline, llalUEl:ine par l'ériochroLle cyanine-R et la·

silice par le cODplexe silicolybdique.

6)Dosage du fer libre (méthode de B.C.DEB).

J.!t

Le fer Ubr~ est extrait par unèsoluti~n'd lhyd:rosulfite de soude au bain­

Darie à 402C, en présence de la solution mixte de tartrate et d'acétate de sodiun

qui sert à taDponner le nilieu.

Le fer extrait est ensuite dosé' eolor:i.nétriquenènt à llorthophénantrollne '.

après réduction P?-Z' le chlor}xvdrate dl hya.J:.oxy1a.In:ine. '

7) Dosaœ. ~u f~r total.

Le fer est extraif par l'acide chlorh;1driqùs conoentré à éMUtion pendant. ,

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-67-

2 heures. ~e :fa::: ~crri,que 'est réduit par la solution de chlorure stannsux',et dosé

vo1UIJétriquement par le bichroœte de potassiUIJ.

8) An,a;lyse "Triacide"

Le sédiment est mis en solution par l'attaque répétée par un mélange des

acides: .sulfurique, chlorh;vdrique et nitrique•

. ~ silice quartzeuse (résidtrl insoluble) et silice des silicates (soluble)

sont .déterminées gravimétriquement, après séparation par la soude.

Le ::fer est dosé vo1umétriquement par le bichromate de potassiUD, après

avoir été rédtdt à l'état feneux par le chlorure stanneux. De cette façon l''inter­

férence du titane est é1ininée, car il n'est pas réduit. LI excès de chlorure stanneux

est o:xydé par le chlorure mercurique.

L'alunine et le fer sont conp1exés à pH 2,5 par une solution titrée de

comp1exon III. L'excès 'de la solution de conp1exon III est ensuite 'déterDiné en

retour à pH 5 par une solution de zinc de titre connu. La teneur en alunine est cal­

culée par différence. Le Tita:ri.e est dosé c01or:i.métriquenent à 11 eau oxygénée en Di­

lieu' acide sul:furique. LI ion ferrique ~nant est coop1exé par l'acide phosphorique.

~ une prise de séd.:i.Ilent, <:>n d~temine la "perte au feu" qui représente

1 reau de constitution des oinéraux, la Iilatiè:r::e organique et le C02 éventuel des car­t

bonates.

Calcul du rapport:

'i;

SiOz--A12Û3

Si 02 % x ~1.o166 __ Si Û2= x 1~7

A12Ü'j % x 0, 0098 Al20.?

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.::. - 68-

III-VII - Composition chioique des .principaux oinéraux constitutifs de'la vase.'- . '. .. . ~.

.­..'

"

i i ' 1 1... " 1~ Jal

. ,. ......

+> ..11.1 'a "

al 0al CIl ::t11.1

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~ -!'al 'ri [J)

~3M s:l :r:j. 'cl rd

.~.... M :~ '5 8 'ri .~P-I2 H4 06 0 [J)

64,13 64,6 46,9 51,22 3i,141 29,frl1

1 1.,

!,19,40 21,46 37,4 25,~1 19,76 14,48 -, ,- 1- - 0,65 ' 4;59 0,83 5,52, ,

- - - 1,70 - 1,95 - - 62 ' 46,6 63,G: 0,27 2,84 3,22 33,06 21,8- - - - - , - 1

1,00 2,51 0,.29 ' 0,16 1,62 56 30,4 - - . -11,71 1,12 0,84 6,09 ' 0',11 - - - - - -"

2,68 9,22 ,0,44 0,17 0,04 - - - - . - . -.. ,.- - 0,18 0,53 - -, - - - - -- - - - . _. - 44 47,8 38 - -

"

- - - - - - - - - 53,4 3~,4. , .

-

8i02

AlZJ,.

FE3203Fe 0

MgO:T Ca ,0 .

, IC2 0! Na20

Ti 02

002S

(

1) moyenne de 18 analyses; in Rankana et Sa.ha.ma 1950.

2) Plagioc~es; Roches acides; moyenne de 59 analyse:s in Rankana et SahaIJa 1950.

3) Kaolinit~ de Zettlitz Tchecoslovaquie ·'~-oXin 1953.

4) Îllitede Fithian (Iliinois) in oriri i953.

5). Nonmorillonite de MOntIJ.orillon iD. Orin 1953•.

.\ 6) 'Chlorlte de Brlnton Quarry (Perisylva:ni~) Orin 1953. '.' - " . . ,.

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- 69-

. . III-VIII - .Anal ·se élénentaire de .vases' ét' Schistes "sédJ.tientaires . CLARIŒ & CALHOUN l 24 •

L'exa.oen de ces tableaux conduit à faire différentes remarques:

Si'02

Ti 02

Al2 03

Fe203

:r.1n 01 r.1g 0

1 C~ 0"

l Na2 0

K2 0

H2 0

002

P2· 05

003

CI

Total..-.

=

• Cl>

~ ~l0>

r-l

~2

57,05 58,10

1,27 0,65

17,22 15,40

7,62 6,74

0,12 -2,17 2,44

2,04 3,1l

1,05 1,30

2,25 3,24

7,17 5,00

.. 2,63

0,21 0,17

- 0,640,00 -

98,17 99,42

1) Echantillon DOyen de 52 vases ferriques(corrigées pour le sel et le 003 Ca).

2) Cooposition Doyenne des scllistes sédioentairesde la lith9sphère. Debyser (1959)

Teneur en fer de d.i.:t:férentes roches (RANKANA 1950)

..- %l" /

- Roches ignées .1II •••••• aOClG.a •••••• • 6,67

- Pby11ite (moyenne de 11 éch.) .... 6,16

- Shales (l!lOyenne de 52 éch.) ••• 0 • III 6,07

- Vases terrigènes (ooyenne de· 52 éCho) 6,86

'r

La teneur en silice des vases est supérieure à, celle des I:Jinéraux argileux•

., Les vases ferriques contiennent en effet toujours du quartz en quantité variable•.

La teneur en alunine des vases narines se rapproche de celle des argiles

les moins [l,ilunineuses. Le rapport Si02 / Al2 03 traduit la présence systémtique de

quartz dans ces sédioents, le rapport pour les vases est de 3,31 c'es~e du

o@ne ordre de grandeur que celui des feldspaths (3,30 pour les orthroclases) et. ' .

systétlatiquenent plus élevé que celui des argiles.

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--70 -

Le fer est présent dans·un nombre' important de minéraux de la vase, sous forme d l ions- ~", ~ =- .- .'''' - ........ :..#.... .. .. ~ :", .• - .~~~ • - ':': • ... ~ • ".- ....... . • :'"

bivalents et trivalents dans les ch10rites et les micas; oocasionnellement sous for-

~e de sidérite, et,:de fa.çon très c~nstante,' dans ~es suJ.~s.

a) La teneur en fer (6,86%, calculée en FeO) des Y~ses 'ma.rlnes est légè­

rement supérieure. à celle des autres roches.

b) Les ana.lyses montrent que la teneur en' sou.t're e~t. de 0,5%, ce qui, m&1e

traduit en monoaulfure et non pas en py:cite, ne constitue au.t9~a1 que 18% du fer

total du sédiment exprimé en FeO; plus de 00j& d~ fer de la vase est donc combiné aux,.' " ,.minéraux détritiques et non ,aux sul:f'ui.es. Une confirmation' de ceci est apportée par

la constance du rapport Fe2 03 /Ù2: '03' qui ~ntre llexistence d'tme ~lat1on.entrerI ....r'

ces éléments.. '.

Le Mg est' seuiement"'abondant dans la dolomite et les argiles du groupe des

ehlorites:'Trois minéra~ contiennent ît~ssent~el du potassium du 'sé~t (2,25%..,.. ..:., l' • • • ~ • ' 7. • '; • .'. • l' • • t

K20): ce sont les feldspaths ôrthose, les micas et les illites~ En ce qui c9ncer.ne

lès' ~cas'~t les"illites, le min0r~ peut ~b:e néofonné à partir de ~n~rillonite• • '. ", ' ., 01" •

par exemple~ par fiXation dlions Potassium ent.re les feuillets (GRIN & Jomm 1955)._

Le fer proviènt essentiellement d~s :illites et des chlorites et de' leur prod,;{t" .. .1 ...... • • • • •• ..

d~altération, le magnésium des chlorites et de la dolo~te, le potassium q.es felds-, . . '" .' "., ,."

paths alcalins et des miéas et des illites, le sodium des plagiocla:'3es. " :

Silice: - Les teneurs élevées sont liées à la présence. de sable en' ~tité variable.

Alumine: - La variation de l',alumine est fonction de l':iio.i>ortance variable de la con-

cèntration du sabl'e liaÎ1s la vase. " l ;.

Fer; ~ Les teneUrS' en fer sont e:x:pz?mées en Fei 03 pour ~a~ilite; l~ comj;>anuson avec...-..0:- ,. - '.

l'alumine; 'oeoi n1implique pas que"cet élément se trouve à l,'état tri.val,ent dans le

dépat.

LI éieè~rova1ence du 'fer 'déPend de sa co~binaison avec 'l~s minéraux qui

conatitue~t ia ;ase: dans' les argiles,' il peut ~tre tri, ~u biYaJ.~nt; àbsorbé àie~~ace, sa valence est déte~~e par ie potep.tiel 'et le pH du mili~~ .

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',1

).. -'T.L-

Les oarotte~ o~t éti prélevées avec ~ tube de Sm ~ 11 exéeption ·de A 4 et

B 43 qui l'ont été avec un tube de Sm•.

Les conditions de prélèvement restant les m&1es, la profondeur de péné- .

tration nous ,donne une indication sur la nature du fond.

Carotte A 4

1) Descript:iEE, ,-,.,..Carotte de 786cm prélevée à -.52m sur la radiale f.

La. carotte, à 11 examen à 11 oeil nu, apparaît formée d l une vase homogène

grï.s-bleu. La fraction grossière (nous appelore?S' ~io;r;L'"i3T(Ja~è~,-,c.oJiLo_dcmj;,le

diamètre des grains est supérieur à 50 microns) est voisine de 8% au sommet, .q.éoro~t

ensuitE! et oscille entre l et ~. Elle est formée de foram:i..nifères, de débris de. .

coquilles, de petits quartz, de lamelles de micas et.de sphérules de pyrite. Les

oolithes (nous appelerons oolith~s les granules ovoïdes. qu;e ..no~, déorivons dans le

ohapitre IV) sont rro:.es à très rares; par contre il existe de très nomb~eux granÙ:Les. ... ' ..

ovoïdes gris et mo1,lS., , .

Là teneur en eau osoille autour de 100 à,~ saU! vers 4000m où ~ petit

"ooup de piston" a entraîné des perturbations assez importantes.,

2) Granulométrie (fig.10)

Si nous examinons la variation de la médiane. en fonetion d~ la profondeur,

nous voyons qulelle décroît de 7,aCrau sommet à 'l,&~ à 150om, qu'elle :r:este voisine

de ),~ 'de 200' à 350cm, qu i elle varie de 8 à 11,"~ de 400 à 550om, qu i elle est voisine

de 5,~, de 600 à 700cm, et qu'elle est égale à 12,5;.1. dans la bas.

Les courbes, légèrement paraboliques au sonnnet, de la carotte, deviennent• • 4 • •

ensuite logarithmiques puis redeviennent légèrement parabolique.s de 500 à 600cm' et,. . .

de noUV'eau logarthmiques; dans le bas de la carotte, la courbe est francheIllBl?-t loga-

rithmique; llindice n est égal a-o,5 et -0,7.

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•5° 20' 5°10' 5° 01'

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· LONGITUDE

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vase sabLeusei~1;-;-1\.

sabl e vas eux '.F..f------\

vase ooLith rque \\

argiLe barioLée

CAROTTES PRELEVEES sur L: ISOBATHE - SOm entre GRAND - BASSAM et FRESCO Fig 9

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800

Variation de la Médiane10, 20 30 40f/. 1

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a 10

CAROTTE' AI.

50 60 70 00 90 100°/0

,composition chimiqu~ l!'n fonction dl!' la profondeur

Fig 11

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~.

./

-74 -

3) ~Composit1on chimique (fig.l;J.)

La teneur en quartz, égale à 27, 2(Jfb au sommet de la carotte, décroit jus-

/-. quJ à 15,7SJb à 150cm; ezÏsu1te, elle cro1t pour atteindre 24-% à 550cm, tombe, à 21,6% à

600em et se maintie~t entre 24 et ~5% jUsqu1au bas de ~ ~tte. ,La teneur en

quartz varie dans le ~~me sens que la médiane. 14 S102 soluble varie en sens inverse'

de 24 à 30%. Il en est de m&1e de l'Al2 03. Le rapport Si02lÀ12 03, assez constant,

varie de 2,4 à 2,6. Le Fe2'03 est :i.n:f'érieur à 7% ~s les_p.arties où la médiane est

la plus élevée et supérieur à 7% dans les autres.

Le Ti02 varie de 0,75 à J%i les teneurs les plus fo'rtes se trouvent" au bas

de la carotte. Le Ca 0, assez irrégulier, est plus fort dans la partie supérieure de

'> la carotte. Le ItTg varie de 1,20 à z% et le K2l0 de 0,2 à 0,4%. La perte au feu varie

de 12 à 13% et l'azote de l,50 à 1,1Û%~'iles valeurs les plus fortes se trouvunt au

sommet de la carotte.

Carotte B 10

1) Description

Carotte de 20700 prélevée à -54m.Sur la radiâlé A)

Du somm~t au basp,e la carotte nous avons la succession suivante:

- de 0 à 75cm: . sable fin gris noir composé de 95% de fraction supérieureà 50)1.. La teneur en eau est à peu près constante, égale à 25%. ,La frac­tion grossière est formée en grande majorité de petits quartz. Les grossesoolithes sont très rares au sommet, par c'ontre les petites 0011thes sontcourantes; leur nombre augmente au fur' et à mesure que l'on slenfonceet à 75cm les oolithes no:tres sont courantes. Les. débris de coquillessont courants et les foraminifères rares. . '

- de 75 à 174cm: sable vaseux (80% de fraction' g:rOssière). La teneur eneau ~ugmente et varie de 40 à 50%. La fraction grossière est formée degrains de quartz subémoussés dont une grande'partie est. recouvèrtedlo~de de fer et de petits quartz qui sont encore abondants. Les oolithesvertes~.sont courantes et les noires abondantes; il existe éga­lement de nombreuses petites oolithes. Les débris de coquilles sontcourants .et les foraminifères très rares. .

r'

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CAROTTE B 10

cmo..',.; sable fin

.'

. sable

100 sable vas~ux R~sidu acid~ insolubl~

:'. sabl~ moy~n

.207 .:. sabl~ vaseux

. sable vaseux

100 ::

~'~ sable grossier:.::-,'

100'/.

Sabll' grossier

Sable fin

CAROTTE B 8

;0\'

Résidu adde insoluble

~-+-+--J~- AI2 034-\--\---lM-- Fe2 03

O=+~1- Perte au feut--------------~----:~~-l-1ij

osable fin

.-'~.

cmo '..;".'.,'h'

200

237

vase sableuse

argile bariol~e

..

100'/0

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sabll'

CAROTTE BI.

SO

Résidu adde insoluble

o

sable fin

.. ,:'.: sable. grossfl'r I---------------..:---..------.:-=:-...........:............---r.....

100 ':'.';: sable vaseux

11.3 ..

composition chimique en fonction de la profondeur.

Fig:12 ".

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..

- 76-

.. Be 174 à l84cm: sable gris jaune moyen. 1a fraction grossière, quiforme 98% du sédiment, a la. même e6mpoàition ·que dalU;! le niVêaÙ pré­oédent mais nous notons l'apparition d1amphistégines usées ei; proba­blement remaniées. La teneur en eau retombe à 2f:f/o.

- de 184 à 204cm: sable vaseux. La fraction grossière est d l environ 85%.- de 204 à 207cm: sable moyen.

2) .Q!'!JlROsition chimique (fig.12)

Nous avons fait deux analyses dans le premiel: niveau de sable vaseux,. à.

00 et 167cm et une troisième dans le deuxième niveau à. 195cm. Le· quartz forme

environ 55% du sédiment dans le premier niveau et 63% dans le deuxième. La compo­

sition obimique de la carotte est i.n:fluencée par oette forte teneur en quartz. La.

plus forte teneur en fer du sommet (environ 8%) s' explique par la. présence de gra.ins. ~

de quartz recouverts dl~es de fer et par celle dtoolitlJ,es en plus grànda nombre

que dans le reste de la carotte. Les autres éléœnts ne p~sentent pas de variations' :

caractéristiques.

Carotte B 8

1) Description'.. ...

Carotte de 237cm de longueur prélevée à -5lm sur la radiale C. ~.'.

Du sommet au bas de la earotte nous avons la succession suivante:

- de 0 à 45cm: sable très fin jaune à gris clair, eomprenant 95% de fraG-. ' tion supérieure à 5Q-t.< • La teneur en eau est d'environ 25%. La fraotion

grossière est formée presqu'entièrement de petits quartz. Les oolithesterreuses sont assez rares et les noires courantes. Les débris decoquilles sont assez courants et les foraminifères rares.

- de 45 à ll8cm: sable vaseux gris fonoé assez grossier devenant de plusen plus grossier vers le bas. La fraction grossière forme 78 à 8fJJ6 dusédiment total. Elle est constituée. de nombreux quartz subémoussés dontbeauooup sont recouverts .d'oxyde ..de fer et de .petits quartz. Desoolithes, surtout des noires, sont courantes et. deviennent même abon­dantes dans le bas, les débris de éoquilles s'ont courants et le's fora­minifères très rares.

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-77-

- de 118 à l70cm: sable 'grossier roux devenant plus grossier et pluS 'vaseuxvers le bas. La: teneur 'en éàu varie de 15 à 2rJ{o et le pourcentage de frac­tion grossière de 97 à 8~. Celle-ci est formée en grande majorité dequartz subaziguleux à sUbémoussés et de petits quartz. Ln. majorité desgrains sont recouverts d'une couche d' oxyd!3 de fer. Dans c~rtàins niveaux,nous pouv~ns avoir des quartz atteigimnt lb.:nm. Les oolithes, assez rares,sont noires ou vert-foncé mais lisses. Dans le bas, apparaissent despetits nodules de ÉP-"j.o. argileux ferrugineux; les débris de coquilles sontrares et les foraminifères très rares.

- de 170 à lOOcm: vase sableuse beige. La fraction grossière forme 50% dusédiment. Celle-ci est formée en majorité de quartz subémouasés dont 10à 2Cf/o sont recouverts d'oxyde de fer. Les oolithes sont très râres. iln' y ll. ni débris de coquilles ni foraminifères.

- de l80cm au bas de la carotte, nous avons une !3-rgile bariolée qui secompose de:

- argile gris-bleu

- argile rouge

- débris de·grès avec argile rouille

- argile gris-bleu

- argile jaune-verdâtre oxydée.

La fraction grossière qui varie de 15 à 50% est surtout formée de petits

q1l<.1.rtz; il y a tout de m~me un certain nombre de quartz subéinoussés. Les oolithes

sont ·très ·rares et quand il y eh a, elles sont noires. Il n'y a ni débris de

coquilles ni foramiilifères.

'Le sable .vaseux a à peu près la même c~mposition que celui de la carotte

mo. Dans le niveau d'argile bariolée du bas de la carotte, la teneur en quartz

varie de 64 à 7J!/o. Le !apport 8i02/ÂJ.203 reste voisin de' 3,5.

- L'absence de CaO est caractéristique de ce ni:veau, ce q-pi indique que nous

sOIl1I!1es peut-~tre en présence d'une formation continentale.

Le pourcentage en fer varie de 4,45% à .12,45% selon que nous sommes d<ms

...... un niveau d'argile ~bleu ou d<::..::lS u:: U.'L"TC'Cl'. 0.)::J."t's-..j.J.e rouge.

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'" '-

-78-

C~tte B 4" "

1) Dèscription

Oàrotte de 143cm"pré1èv~e à ';5Om 'sUr ia radialê D. ""Du. sommet au bM de la. ,. .' .carotte nous avons la succession suivante:

- de 0 à 70om: sable fin gris; la fraction grossière" forine'\ie 95 à 9E% dusédiment. Elle,est constituée de quartz trèscf~ et de petites oolitheslisses de couleur ve~jaunatre clair ou verl-b1ive. Les foramini fèrespélagiques' sont assèz abondants, ~is 'leur' nombre diminUe vers le bas.Les débris de coquilles sont courants~ . , . "

.;.., ...

- de 70 à 93cm: le sable devient plus grossier et nous avons souvent desquartz subémoussés dont beaucoup sont recouVert~ ,9.' o:x;yde" de fer. Lesforaminifères sont beaucoup plus rElres et le nombre des ~olithes diminue.

- de 93 à l43cm: sable vase~ gÎ-is. La teneur en eau ~ugmente et passe de20 à 30%. La fraction grossière, qui forme de 80 à 85% du sédiment total,

"-- est constituée -des mêmes éléments que dans la partie p:reeédente, toute-f~?-.s, le nombre des oolithes augmente. ' .' ., .. _ .

2) Composition ohi.miq~ (fig.12) ~-

Les deux analyses, effectuées dans le niveau de sable vaseux situé entre..-

9~ ~t 143cm, indiquen~ une. oomposition à.naJ.ogue à oelle du sable vaseux des carottes, • ••<

B8 et B10. '

Carotte B 3

1) Description

Carotte de l40cm prélevée à -5Om sur la re:diale E." Du sommet au bas de la

~tte nous avons la successio~,'Suivante:

Les oolithes sont courantes; ,elles sont en général lisses et de couleur

vert-clairj quelques unes sont noires•.Les ~ébris d~ coquill~s sont rares et, les .

foraminifères très rares. A partir de 4Ocm, le .nombre des oolithes diminue; le sable

prend une couleur p~us claire.

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,

-79 -

- de 110 à 125cm: sable vaseux gris.' La teneur en ea'\J. passe de 20 à 30'.et 40%; la fraction grossière forme 85% du sédiment total. Elle a la.e composition qu'au-dessus; seul, le nombre docoolithes qui sonten général noires augmente•

... de. 125. à 140cm: sable vaseux beige. n·a, la même composition que le, sable vaseuX gris.

Une seule anàlyse Il 'été effectuée,dans le sable vaseux du bas de la

carotte. La teneur en quartz (68%) y est légèrement plus forte que dans les

carottes préoédentes.

Carotte B 25

Carotte de 403cm prélevée à -5Om sur la radiale G.

Du. sommet au bas de la carotte nous avons la succession suiv.a.n.te~

- de 0 ~ 50cm: vase gri~vert gronuleuse. La fraction grossière décro~tde 4}16 au sommet à lSCtb à 40cm.: elle est formée en gr[lJlde partie dl o­olithes vertes terreuses et de quartz très fins. Il existe quelquesquartz subanguleux, quelque~ débris de coquilles et de très raxosforaminifères.

- de 50 à 240cm: vnse sableuse. Ln frnction grossière augmente assezrégulièrement de 15 à 7fJfo. La teneur en eau varle én sens inverse etdécrott plus ou moins régulièrenent de 110 à 40%. La frnction gros­sière 0. ln même composition qu'au-dessus; les q~~z subémoussés sonttoutefois plus nombreux. On 0. un sable à deux fro.etions. imo fjJll:1'otune plus grossière. '

- de 240 à 400cIll$ sable vaseux. Ln teneur en eau reste à peu près cons­tante; la frnction grossière passe de 75 à 85,%. Les quartz subo.nguleuxsont plus o.bondnnts;un qucrt des grnins est recouvert dioxyde. Lesgrosses oolithes disparaissent presqu'entièrement, bl ne reste que lespetites. Les débris de coquilles sont couronts et les fornminifèressont toujours trèo rares.

2) Com~sition chimique (fig.13)·,l '

La teneur en quartz augmente du sommet au bas de la carotte et passe de

30 à 68,%. Tous les autres éiéments subissant le cont~oup de cette augmentation,

dicinuent du sommet au bas de·la carotte. .'

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CAROTTE B 2S50

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CAROTTE B 21

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Compo~ilion ehFmlqur en fonetion, de la profondeur, .Fig: 13

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' .... 81-

CEI.1"Otte B 21

1) Description

Clll'Otte de 507cm prélevée à -52m sur la ro.di.ale l.

Du sommet ou bas de la carotte nous avons la succession suiVD.nte:

- de 0 à 25cm: vase gris-vert granuleuse. La f'raction grossière, quiconstitue 15 à 2~~ du sédiment total, est presqu'entièrement forméed'oolithes vertes terreuses. Les débris de coquilles et les quartzfins sont assez cournnts, les foraminifères sont rufles.

- de 25 à 450cm: vase fine. Ln frnction grossière, au début égnle à 5%,tombe rc.pidement aux alentours de 1 à 2%; elle augmente de nouveauvers le bas. Elle est surtout formée de débris de coquilles, de petitsquartz, de petites oolithes et de foraminifères. Les grosses oolithes,assez abondontes au début, sont ensuite très rures puis redeviennentabondantes. Il f~ut noter l'existence de fibres végétales.

- de 440cm au bas de la carotte: vase sableuse. Ln fractièm grossièrespasse de 5 à 24%. Elle est constituée en majorité d'oolithes vertesterreuses, de patis quartz et les débris de coquilles sont plus abon­dants. Les fibres végétales disparaissent.

2) COI!lEQsition chimigpe (fig.13)

Sauf au sOIlllilet où elle est 1111 peu plus forte, ln teneur en quartz est

assez constante et repré.sente environ 25% du sédiment total. Le rapport Si021Al2Û3

cro1t du sonrrnet au bas de la carotte et passe de 2,8 à 3,2. La présence d'oolithes

au sommet et au bas de ~ carotte est mnrquée par des teneurs en fer de 8 et 8,95%

qui sont plus fortes que dans le reste de la carotte. Les autres éléments n'indi­

quent pns de variations caractéristiques.

Carotte B 17

1) Description

Carotte de 504cm de longueur prélevée à -51m sur la radiale KI.

Sur toute la hnuteur de la carotte nous avons une vase sableuse dont la

teneur en fraction grossière varie de 70 à 3Cf/o.

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B 17

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Fig: 14

t'himiqu. en fonction de ta profondeur.

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-'

- 83-

... - d~ 0 à. 30C?~:..les. oolithes. terre~es sont très abondantes et les noiresrares; le rèste de la fraction gross~ère est formé de petits quartz etde petites oolithes. Les débris de coquilles sont courants et les fora­minifères sont rares.

- de 3q à 504cm: le nombre des grosses oolithes diminue pour presque dis­paro$tre; par contre, les fibres végétales apparaissent.. Les micas,présents sur toute la œuteur de la carotte, deviennent courants dro1sle bas.

2) Composition chimique (fig.14)

Elle est assez homogène sur toute la hauteur de la carotte. La teneur en

qunrtz est plus forte que dans la carotte B 21; elle est en général supérieure à

5~. Le rapport Si02/ Al203 reste voisin de 3. L'assez forte teneur ·en fer du. som-

, met (9,50%) est due à la présence de nombreuses oolithes.l,.\,':. Carotte B 43

1) Description

Carotte de 684cm prélevée à -5Qm sur la radiale Ll.

:~

.:!,

fj1

- de 0 à 4Ocp, nous avons une vase granuleuse gris-vert. 10. fraetiongrossière décrott de Z7 à. 3%. Les oolithes vertes terreuses sont 001.1.­

r~tes et les petites très abondantes; les débris de coquilles sontabondants, les foro.minifères, les petits quartz et les micas courants.La teneur en eau cro1t de 63 à 7810. .

- de 40 à 360crn: la fractiQn grossière varie de 2 à 3%; les GTOssesoolithes deviennent rotes à très rares. A partir de 10000, les gra­nules de pyrite deviennent courants pour ~tre abondc'Ults à très abon­dants de 200 à 340cm. La teneur en eau oscille entre 00 et 90%.

- de 360cm au bas de la carotte, la fraction grossière cro1t pour attetn.clre 8% à 570cm; ensuite elle décro1t et se maintient autour de 4 à 5%.Sa composition reste la mEb:nej seul le nombre des granules de pyritedécrott. De 420 à 460cm, un "coup de piston" pertube la répartition dela teneur en eau.

Carotte B 38

1) Description

Cnrotte de 498cm I!rélevée à -5Om sur la radiale.M. l:4_~otte est formée,

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-84-

. SUr toute :;la hauteur, dlune vnse uniforme gris-vert àgrls-..:.b1eù; la: frnction gros- 'sière 'variè autour de 2%. Au sommet, les ~~ses oo'lithes so~t assez abondantes puis

elles deviennent très ~s et disparaissent. La frtictiori gross~~;r:~"~st souvent for­

mée de pet!tes oolithes dont l'abondance diLlinue' avec, 10 profondeur;' les foramini-, , .

fères et les débris de coquilles sont 'abondants à très aboi:J.d.rolts. Les granules de, '

, ' ,

pyrite apparaissent dans le so~t de la carotte; ils sont très abondants de 240 à

320cm et restent ensuite abondants. . .

De 0 à 100cm, la teneur en eau décroN de 137 à 100% puis elle se main­

tient entre 95 et 100%.

Carotte B 34

1) Description

Carotte de 155cm de longueur prélevée à -50m sur la. radiale o. Du soIJI:let

au bas de la. carotte, nous avo~ la succession suivante:

- de 0 à 10cm: vase sableuse grise contenont 56% de fraction supérieureà 50;'l'et dont la teheur en eau est de 105%. La fraction grossière es'~formée de petits quartz, d'oolithes vertes terreuses et de très raresnoires, de fornminifères et de débris de coquilles.

- de 10 à 30cm: sable fin dont la teneur en' eau est de 25 à 3(Jj6 et dontla fraction grossiè~e est supéri~ à 95%. Celle-ci ~st formée pres­qu'entièrement de petits quartz; les oolithes'et les débris de coquil-les sont très rores. '

- de 30 à 45cm: sable fin vaseux conte~t de e~ à e7% de' fraction gros­sière. Celle-ci est formée de quartz subémoussés et de ~ès nombreuxpetits quartz; les oolithes, les débris de coquill~s e~ les foramini­fères sont très rares. La teneur en eau e;t de 5orb.

- de 45 à l?5cm: vase sableuse conten.ont 6~ dG fraction grossière. Lesquartz subémoussés sont abondants, les petita très abondants et lesquartz oxydés courants. Au début, les oolithes terreuses sont abon­dantes et deviennent ensuite plus rares et les débris de.coquil1es sontcourants. Ln teneur en eau est de 7(J}b.

- de 65 à 125cm, la fraction grossière augmente et varie de 6e à 75%. Lesquartz subéIilOussés deviennent plus abondants ains{ que les quartz su­périeurs à lmm; par contre le nombre des pet"itsquartz d.ir:J.:i.nue. Lesoolithes disparnissent ou deviennent très rnrês~ D..US il faut noterl' a.pparition d' aIixphistégines' remaniéè·s. La teneur en ea~ est de 30 à 45%.

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1

~

- 85-

- de 125 à 140era, la fraction grossière est moins importantel 62%, maiselle garde la ~me composition•.. ,

- de 140cm au bas. de la carotte: sable moyen conterumt 93% de fractiongrossière. La. oomposition, de celle-ci reste la m&!.e que dnns les ni­veaux supérieurs. La teneur en eau est de 27%.

Carotte B 32

1) Descript!-on

Ct.'U'Otte de 43cm de longueur prélevée à -SOL! sur ln rudiale l'.

- de 0 à 7om, nous avons tnl suble vuseux contenant 63% de fraction gro&­sière. Celle-ci est formée de quartz subénoussés ·dont une partie estrecouverte dIoxyde. Il existe des quartz de diamètre supérieur à lmmet quelques graviers; les oolithes qui sont couruntes, sont vertesterreuses et noires. Les débris de ooquilles et les foraminifères sontcourants. Il existe des .ompbistéginos remaniées.

- de 7. à 43cm, la carotte est fomée par de la tourbe. .;y

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GRAND -LAHOU

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N9 CAROTTE

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CAROTTES PRELEVEES sur ~ ISOBATHE - 60m entre GRAND-BASSAM et' FRESCO : Fig 15'

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w,

-86-

III-X .. ETUDE DES CAROTTES PRELEVEES SUR L'ISOBATHE -6omENTRE GRAND-BASSAM ET FRESCO. (fig. 15)

JO"

Les carottes ont été prélevées avec un' tube de 5m à 11 exception de .AS ~t

A7 qui 1'ont été avec un tube de sm.Pour les premières, les longueurs obtenues varient de quelques centimètres

à 500 centimètres. Les conditions de prélèvement restant ~es mêmes, la profondeur de

pénétration du carottier nous donne déjà une idée de 1a,J'}Btu.re du fond.

Carotte A7. .

1) Description

Carotte de 795cm de longueur prélevée à -6Om sur la radiale 1i~ Al' oeil nu,

lIensemb1e de la carotte apparaît formé d'une vase fine homogène. Dans les 150 pre­

miers centimètre's, nous avons une v~se gris-vert assez fluide qui devient plus com­

pacte lorsque l'on s'enfonce. Dans la moitié inférieure de la carotte, apparaissent

des traces de réduction.

La fraction gross~ère est faible. De 0 à 150cm, elle est égale à environ

10% du poids du sédiment sec;' ensuite elle oscille autour de 21b. Elle est surtout

formée de for~fè~es, de pe~i~s quartz, de débris de coquilles, de lamelles de

micas et de sphérules de pyrite. Sur la carotte fra!che, oh note 11 existence de très

nombreux granules ovoi:des gris et mous qui ne résistent pas au tamisage sous l'eau

.. (cf.chap. 4 ).

La teneur e~ eau est assez irrégulière de 0 à 450cm et varie de 80 à 1305~.

A 450CiIl, un décolleme:q.t Cift à un "COUp de piston" a entra.1né un dra~e pendant le

stockage de la carott~, ce ~ui explique la forte teneur en eau à c~t endroit. De

4500m au bas de la carotte, la teneur en eau décro:tt régulièrement de 110 à 7(Jf;.

2) Granulométrie (fig.16)

De 0 à 150cm, nous avons des courbes dont la plus grande partie est pa.ra~'

bo1ique; l'indice n variant de -0,4 à -0,9. La ~arti~ la plus gros.sière des courbes

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-88- -' f,.'.

'j.. est hyperbolique. La médiane est en moyenne égale à 35ft.

de 0,55 à 0,65.

!Il, l'

,1,LI indice dlasymétrie :Vari:~,;!

:j1, "

- de 150 à 270cm, la fraction fine devient plus :i,m~rtante; les courbes _ -,! ,_sont logari.thmiques et restent lwPerboliques pour la partie la plus ~s"'lsière. La. médiane décro1t de 16 à 3,8/01 • Llindice d'asymé~e est plus rgrand que dans la partie supérieure de la carotte et varie de 0,8~ à 1. ;/

- de 270 à 450cm, la fraction gTOssière devient plus importante; la méd.i.anëpassant de 3,8 à 3~ • A 450cm, la courbe redevient parabolique,' n ~~tégal à -0,6 et -0,7. L'indice dlasymétrie varle, comme dans le ~tit dela caro,tte, de 0,55 à 0,65. ,-- - -

- de 450 au bas de la carotte, la fraction fine redevient plus _importante, et les courbes redeviennent logarithmiques. La médiane varie de 13,5 à2,~ ; l'indice d'asymétrie est égal à 0,90.

A270 et 650cm, ,les courbes sont presqu'entièrement logarithmiques.

3) Comnsition chimique (fig.17)

De 0 à 135cm la teneur en quartz décrott de 39 à 31%. A l50cm elle n i est. ,

plus que de 22,8%. De 150 à 450cm, elle va décrot;;re de 22 à 19% avec toutefois un

petit ma:rimum à 262cm. A 650cm, la teneur eri. quartz est 'de 25% puis elle déorott de

nouveau pour atteindre 22,6% au bas de la carotte.

La teneur en 5i02 soluble varie naturellement en sens inverse de la teneur

en quartz; elle passe de 19,5% au sommet de -la carotte à 28,4% à l50cm et se maintient

ensuite autour de 28% avec un~ à 262cm. Ln teneur en A12 03 a la

~me variation; elle passe de 12% au sommet à 18,7% à l50cm et varie ensuite entre

18 et 2Cf/o.

Le Fe 03, inférieur à 7% de 0 à l35cm, est par la suite supérieur à 7}b~,

- Le Ca 0, supérieur à 55~ de 0 à l35cm, varie ensuite entre 3 et 4% avecminimum de 1,7% au bas de la carotte.

- Le Mg 0 ne présente pas de variations caractéristiques; il oscille entre1,2 et ,Z1o. Il en est de m&te pour le IC20 qui oscille entre 0,20 et 0,45%.

- Le P2 05 'est plus fort da.IÏs le sommet de la carotte que dans le bas; ilen est de même pour'l'Azote qui décro1t 'du sommet au bas de la carotte.

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CAROTTE A7

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composition, chimique en f~nction dt la profondeur

Fig 1,-

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-90-

4) .Analyses di:ffractométriques., 4 ~ , ...... • "

Dé 0 à l50cm le quartz est dominant. La fraction argileuse est f'ormée de. ,

montIDori.J+onite, de kaolinite et d'.tUl peu, d 1il1ite. li existe égal~ent de petites

quantités,de calcite et de dolomite. 'l ,

Dàns le reste de la carotte, le quartz est partout plus f'aible mais reste

toujours important. Ceci est en accord avec l'analyse, chimique. On a également de

la montInorillonite, de la kaolinite, un peu d' iUit(3 et de petites quantités de cal­

cite et de dolomite.

La répartition des minéraux argileux est approximativement la suivante:

Montmorlllonite ••• .':' 45 à 55%Kaolinite ••••••.••••' 35 à' 45%Illite •••••••••••••• 5 à 10%

5) Eléments traces en p.p.m. dans matière sèche.~ .. .. ,

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Ces dosages ont été effectués à Bondy danS les iaboratoires' de r1.PmTA.

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- 93-

Carotte A5

1) Description

~. Carotte de 700cm prélevée à -60m sur la radiale ~4

La carotte, à l'examen à l'oeil nu, appara1t formée dlune vase homogène

gris-verl à gris-bleu, assez fluide au sommet et devient plus compacte ensuite.

La fraction grossière, égale à ep.viron 10% dans les cinquante premiars

centimètres varie ensuite autour de zfo. Elle a la même composition que dans la ca­

rotte précédente. Nous avons également de très nombreux granules ovoides gris et

mous. La teneur en eau reste supérieure à 100% sur toute la l1auteur de la carotte.

2) Granulométrie (fig.18)

Nous voyons S'L1J:' la figure que les courbes se groupent en deux fnmilles.

Nous pouvons ainsi diviser la carotte en deux parties.

- La première, qui va de 0 à 5OOcm.

4; La deuxième, qui va de 500 au bas de la carotte.

'i De 0 à 500cm, la médiane décro~t assez régulièrement de 35 à 24j! • La

partie inférieure des courbes, légèrement parabolique au sommet de la carotte,.

devient logarithmique ensuite. Le coefficient d'asymétrie reste voisin de 0,6.

De 500 au bas de la carotte, la médiane reste voisine de 5JJ • Les courbes

présentent de plus grandes parties logarithmiques. Lt indice d rasymétrie est voisin

de 1.

3) Composition chimique (fig.19)

Le quartz décrott de 0 à 400cm. et passe de 25,7 à l6,JS6. Ceci est en ac­

cord. avec la décroissance de la médiane dans le m&n.e tronçon de carotte. Ensuite,

la teneur en quartz augmente pour atteindre 22,5% au bas de la carotte. Ici nous

n'avons pas la même variation de la médiane, mais qela peut correspondre au fait

que les quartz devierment de plus en plus fins tout en devenant, en pourcentage,

plus importants.

Dans son ensemble la carotte est assez homogène. La Si 02 soluble oscille

autour de 2gfo avec des ,valeurs plus faibles au sommet et au bas de la carotte.

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CAROTTE B 28CompMition chimiqu~ ~n fonction de (~ profond·!ur.

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- 95-

-, Al2 0; suit 1~ même variation, -sa teneur' étant en moyenne de 2ct/o aveo tm

m:in:l.mum a.&:.T'lf.,. ~~t.'Jde"! ~tta. \•••_ - 't ..

Le rapport:SiQ2l'A12 0; varie entre 2,4,et 2,5.

La teneur en Fe2 0; reste voisine de 7%Ti 02 varie de 0,6 à :I% d'une façen irrégulière.

Le Ca 0 est plus important au sommet de la carotte où il est supérieur à5%; ensuite il reste voisin de 3%. '

Le Mg 0 varie' de l,50 à 2,50%.

Le K2 0, de 0,20 à 0,45%.

L'azote varie de 0,11 à 0,14%.

Carotte B 14

..... Carotte de 489cm de longueur prélevée à -60m sur la radiale ü•

La carotte, sur toute sa longueur, est formée dlune vase homogène de

couleur grise à gris-bleu. Dans les deux tiers inférieurs apparaissent des traces

de réduction. La teneur en éléments grossiers est égal à 1%.La teneur en eau oscille autour de 110%.

2) Composition chimique (fig.20)

Carotte de composition assez homogène; toutefois, on peut noter une

légère diminution de la teneur en quartz qui passe de 19,7% au sommet à 14,40% au

bas de la carotte. Le rapport Si02 / A12 03 varie peu (de 2,6 à 2,8).

La composition chi.):nique est à peu près la même que p~ A7 et AS; seule

la teneur en quartz est un peu plus faible.

Carotte B 28

1) Description

Carotte de 504cm prélevée à -66m sur la radiale 11.

La carotte est identique à B 14. La teneur en eau est un peu plus forte

et oscille autour de IjQ%.

2) Composition chimique (fig.20)

Elle est identique à ôe11e de B·14...• ..~ 1

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liifluenc. d~ ta granulo'métrie sur la ':"eneur en eauCcarotte A 13)

Fig 21

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Carotte B 13

;1.) Description .

\: . Carotte de 418cm de longueur prélevée à -60m SUJ:' la radiale 'b oomme la

carotte précédente, mc~s le prélèvement a été effectué à 1,5 milles de la cate

tandis que la carotte B 28, elle, a été prélevée à 7 milles de la cate, car à ~et

endroit, en bordure du Trou sans fond, lIisobathe -60m est perpendicuJ.aire au ri-

vege.

- de 0 à lOOcm, nous avons une vase f:ine qui comprend de 8 à 10% defraction grossière. Celle-ci est surtout formée de petits grains dequartz et d' oolithes en majorité vertes terreuses; les noires sontassez rares. Les débris de coquilles sont courants et les foramini­fères sont rares. La teneur en eau est voisine de 120%.

- de 100 à 340cm, la fraction grossière cro1t plus ou moins régulièrement. de 10 à roto. Sa composition est~ la même que dans le niveau supérieur.

Les gi-a:Îlls de quartz deviennent cependant plus gros au fur et à 'mesureque l'on s'enfonce. Les quartz subémoussés sont courants à partir del30cm et les quartz supérieurs à J.mm, à partir de 240cm. La teneur eneau décro1t assez régulièrement de 130 à 40%.

- de 340 à 418cm, nous avons un sable f:in blanc devenant plus grossier" dans le bas où nous avons deux nodules d' algues calcaires encrofttantes

de 4 à 5em. La fractièn grossière, qui forme de 95 à ggfo du sédimenttotal, est surtout constituée de petits gra:ins de quartz (dans le basde la carotte apparaissent des grains subémoussés et des grains supé­rieurs à lmm). Le reste de la fraction est formé d'oolithes terreuseset noires, de débris de coquilles et de fornm;nifères. La teneur en eauest dt environ 3()}&.

Cette carotte est une parfaite illustration de l'influence de la granu­

lométrie SUJ:' la teneur en eau. On peut voir que la pourcentage de teneur en eau

varie ou sens inverse de celui de la fraction grossière (fig. 21) • Ceci se remarque

dans de nombreuses carottes.

2) Composition c~que (fig.22)

Nous avons effectué six analyses dans la partie de la carotte formée de

vase et de vase sableuse.

·.De 0 à 150cm, la teneur en quartz varie peu et, forme de 10 à 12% du sédi­

ment total; eilsùitey eUè' augmentè régulièrement pour atteindre 51% à 320cm.

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-99-

Dans les 150 premiers centir1è:bres, la composition chilJlique se rapproche de celle des

earottes précédentes. Dans le reste de la carotte, l'augmentation du quartz fait di­

minuer les pourcentages des autres éléments.

Carotte B 111

1) Description

Carotte de 1990m de longueur prélevée à -60m sur la radiale A. Du sommet

au bas de la carotte nous avons ln succession suivante:

- de 0 à 3Ocm, sable vaseux moyen gris foncé. La fraction grossière, quiforme de 78 à 85% du sédiment total, est conatituée de grains de quartz~bémoussés dont la moitié est recouverte dIoxyde de fer, de petitsgrs'ne de quartz, d'oolithes vertes terreuses et noires, de débris decoquilles et de rares fora.min:ifères. La teneur en eau varie de 30 à 35%.

- de 30 à 199cm, sable fin devenant plus grossier dans le bas de la carotte.ta fraction grossière représente de 95 à 9gfo du sédiment total. De 30 à120cm, leE! grains de quartz sont petits; ensuite nous avons des grainssqbémoussés et des petits grains. Les oolithes deviennent rares à trèsrares ainsi que les foraminifères. Il appara1t quelques .apb6-riUes. d.epyrite. La teneur en eau décroU de 35 à 2CfÎo. Entre 180 et 190cm, nousavons une petite lentille de sable vaseux dont la composition est la~ que dans le haut de la carotte.

Qarotte B9

1) Desc:!ption

Oarotte de 120cm de longueur prélevée à -64m sur la radiale B. Du sommet

au. bas de ],a carotte nous avons la succession suivante:

" de 0 à 6em, sable vaseux gris. La fraction grossière forme 75% du sédi­ment total; elle est constituée par des petites oolithes terreuseselaires, assez lisses et noires, par des moules internes de petits gas­~éropodes et ~amellibranches. Les petits g.cains de quartz sont abondants;:lyeé débris de coquilles et les fOn'.u:L.Jifèr.::o sont c01.~r.:'l1to. Los D2.~plrls­

Mgines, usées et probablement remaniées, sont assez abondantes., .

.. de 6 à 85cm, vase sableuse gris-vert. La fraction grossière constitue de~ à 68% du s~diment total. Sa èomposition est la m&1e que dans le niveausupérieur. Les amphistégines remaniées sont toujours abondantes. Lateneur en eau, plus forte que dans le niveau précédent, oscille .entreeo et 7CfÎo.

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- 100-

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- de 85 à 88cm, nous avons deux nodules gréseux e:ncro'O.tés de plusieurs" ,.... ". - ." ~.!.. . '.. .~oentimetres de diametre. _. ' " .:' : .' .....

- de 88 à l2Ocm,' argile sableuse très oompacté' (ia penétration du oarat:..tier a été stoppée par ce niveau compact). La teneur en eau passe de7Cf/o à 3Cf/o du poids de sédiment sec. La fraction grossière' constitùé ..enviren 4Cf/o du séd.iIllent total. Elle est formée ~ grande partie par despetits grains de quartz et de toutes petites ool"ithes noires. Lesdébris de ooquilles sont assez couré:'.llts et les foraminifères très rares.

2) Composition chimique (fig.22)

Dans les 85 premiers' centimètres, la ten~ur en quàrtz varie 'de 24 à' 2ajb.

Le rapport 5i02 / Al~..o3 varie de 3,5 à 2,9. La teneu:r en cal~ium, assez forte, est

voisine de 15% à BOcm. Le fer décro1t légèrement et passe de 10,5%.à Ocm à 8,55% à

BOorr •

A 90cm nous avons une brusque augmentation de la teneur en quartz (~),

une diminut~on du fer (7%) et du calcium (5%). .

 115cm la teneur en quartz diminue (33%) et la teneur en calcium rede­

vient forte (20%).

Carotte JJ7

Carotte d'une quinzaine de centimètres prélevée' à -6lm sur la radiale C.

La pénétration du carottier a été très mauvaise car nous rencontI:Jns a;us~t6t le

niveau d l argile sableuse très compncte de la carotte B9~

Carotte B5b

1) Description. .

Carotte de 255cm prélevée à -63m, sur la radia.,le 1.2. Du sOIlD1et au bas de

la carotte nous avons la succession suivante:

- de 0 à'130cm, sable vaseux conte~t de 70 'à 83% ~à.e· fi.~ëtion grossière.Celle-ci est formée par de petits grailis ,de quartz et des grains subé­moussés dont une partie est recouvértepar de i'o~e de fer~ Les ooli­thes sont assez rares,' elles sont vert-olivë' lissés,' terreuses ou noires.Les débris de coqui:lles et les foraniinifères sont rares. La. teneur eneau décr01t de 65 à 35%.

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--102 -

- de 130 à 1960m, sable grossier légèrement vaseux. 1ll. fi'action grossièreforme de' 88 à 95% du ,sédiment totaL. Elle est conat!tuée en grande par­tie de gratns de quartz subémoussés, de. petits et d'assez gros grainsde quartz. Les oolithes sont très rores, les débris de coqullles et lesforaminifères absents. La teneur en eau est de 2(f/o•

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- de 196 à 250cm, tourbes aveo fibres de bois et empreintes de feuilles.La teneur en eau atteint 200%. . .'

- de 250 à 260om, sable grossier graveleux, les grains de gravier pouvanta.tteindre 15mm. de diamètre. .

2) Composition ohJf!mique (fig.23)

De 0 à 130om, la teneur en quartz a:ugmente et passe de 48 à 65%. Le rap­

port Si02 / Al2 03 varie de 3 à 3,4. De 130 à 196cm, le quartz forme de 81 à 84% du

sédiment total. Le rapport.Si02 / &2 03 reste à peu près égal à oe qu'il .était

dans le nivea.u supérieur (3,3).

Les a.utres éléments diminuent en fonction de cette augmentati9n du quartz.

De'UlB le niveau de tourbe, la teneur en quart~ est a.ssez forte au début (39%) puis

se stabilise autour de 17/0.' La teneur en fer, assez faible au début, devient très

importante (32%) dans le bas. Cette forte teneur doit ~tre due à la présence de

sulfures de fer. Lê carbone orgunique forme jusqu'à 16% du sédiment total. '.

Carottes A 10 et B2

1) Description d'A 10

Carotte de longueur indéterminée (partie supé~eure détruite) mais dl envi­

ron 280cm, prélevée à -6om sur la radiale E. Du sommet au bas de la carotte nous

avons la sucoession suivante:

- de 0 à 90cm, sable fin vaseux. La fraction grossière constitue 85% dusédiment total. Elle est formée par des petits grains de quartz trèsabondants et des gro:i.ns 'de quartz subémo\îasés. Les grosses ,oC'lithessont rares et sont en général' noires; par ~ont~ les petites sont cou­rantes. Les gros débris de coquilles et les foraminifères sont rares.

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-103 -

- de 90 à,195cm, ;:Jable vaseux .plus .grossier. La. fraction grOssière oons­t:l.tue de 80 à 85% du, sédiment total.' Elle a à peu près ,la même coriIpo­sition que dans le niveau précédent mois au fur' et à mesure que lionstenfonce, les grains deviennent plus gros et les oolithes plus rares.A partir 'de l40cm, apparmssent des amphïstégines :remaniées.

- de 195 à 205cm, passée coquillière contenant les espèces littoralessuivantes:

- Cardium ringens- Cymbium. porcinum- Solen- Divaricella gibba- Leda bicuspidata- Leda rostra- Cardita lacunosa- EchinocYa1!US Pusilus- lhctra- Telinn ostrigrisa- Torinia molani- Volvula incr:i.mi.nata

- de 195 à 260cm, sable vaseux à gros grains. La fraction grossière cons­titue plus de 90% du séd.i.r!J.ent total. Elle ést 'surtout formée par desgrains de quartz subémoussés blancs (il n'y a plus de grains recouvertsd'oxyde de fer) et par des petits grains de quartz. Les grosses oolithessont très rares et les petites courantes. Les débris de coquilles sontassez courants et les foraminifères très rares.

- de 260c~ au bas de la carotte, lit de tourbe contenant un gravier del5mm de long et 6I!llIl de large.

Carotte A9 bis

1) Description

Carotte de 390cm prélevée à -6Om sur la radiale F. Du. sommet aU bac"'~ul~a

carotte nous avons la succession suivante:

- de 0 à 20cm, vase granuleuse verte. La fraction grossière, de 22% ausommet, décrott jusqu'à 716 à 20cm. ,Le fort pourcÊmtage du sommet estdÜ à ln pre:sence il' oolithes vertes terreuses. .

- de 20 à 60cm, vase fine gris-vert. La fraction grossière est à peu prèségale à 5% du poids de sédiment total. Elle est fomée en grande partiepar des peUts grains de quartz. Le reste de la fraction grossière estformé par des quartz subémoussés, des oolithes terreuses, des foramini­fères et des débris de èoquilles. La teneur en eau varie de 100 à 110%.

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-105 - ---

- 'de 60 à )oobm,. vase sableuse. Le pourcentage de fraction grossièreaugmente régulièrement et atteint 6a{o à :300cm. Les gm:1ns de quartzsubéIi1Oussés,,:sOI{t plus abondants mais la ~jorité de la fraction grossièrereste formée··d~ petits grains de quartz." A partir de 60cm apparaissentdes' sphéru1~'s;'de pyrite dont le nombre augmente avec la profondeur. Lateneur en 'éau décro1t plus ou moins régulièrement de 100 a 4O~b.

- de 300 à 390cm, sable vaseux à gros grains.: La fraction grossière cons­titue 0Cf/0 du sédiment total. Sa compositiot}. est à peu près lu m~me queprécédemment; seuls les grains de quartz deviennent plus gros.

La teneur en eau oscille autour de 30%

2) Composition chir:d.~ (fig.24)

La ta'l1eur en quartz, assez constante dana les 100 premiers centimètres,

augmente ensuite assez régulièrement et forme, au bas de la carotte, 68,% du sédiment.

Le rapport Si02 / .Al2 03 vnrie entre 2,7 et 3. En général, les a.utres éléments va­

rient en sens inverse du quartz.

Carotte B 26

1} Description

Carotte de 492cm prélevée à -62m sur la radiale G.

A l'examen à 11 oeil nu, la carotte semble asses homogène, mais si on exa­

mine le pourcentage de fraction grossière, on voit que celui-ci, qui de 0 à 200cm

varie de l à Y/o avec un maxioum de 2% à 180cm, augmente ensuite assez régulièrement

pour a.tte~dre 567& au bas de la carotte. La teneur en eau varie en sens inverse de

la fraction grossière, elle décrott de 120 à 50%.

- de 0 à 250cm, les grosses oolithes sont assez rares; la fraction gros­sière est essentiellement formée de petits grains de quartz, de petitesoolithes, de foraminifères et de débris de coquilles. A 180cm la frac­tion grossière est plus importante; elle est formée pour moitié d'ooli­thes vertes terreuses et pour moitié de petits grains de qunrtz. .

- de 250cm au bas de la carotte, la fraction quartzeuse augmente réguliè­rement. La taille des gro.ins augmente également, mais ln llllJjorité de lafraction reste formée par des petits grains. Le nombre des grossesoolithes reste assez faible. Les foraminifères et les débris de coquillessont courants.

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- JJY7 -

2) ,.Composition chiJnique (fig.24): .

De °à 300qm~ la: carotte a une compos~tion chimique assez homogène. La

teneur en quartz ne dépasse pas 20%. Le rapport Si02 / Al2 03 varie de 2,8 à 3,4.

Ensuite, le poureent~ du qUartz augmente régulièrement et il atteint 45% au bas

de la carotte.

Carotte B 24

1) Description

Carotte de 504cm de longueur prélevée à -6Om sur la radiale H. Al' exn­

men à 11 oeil nu, la carotte appara.1t formée d'une vase homogène.

La fraction grossière, d'environ 5% dans les d:ix premiers centimètres,

oseille entre l et ~ jusqulà 360cm; ensuite elle cro1t pour atteindre 5% à 440cm

et reste a1o:r;z:: oon:Jta:i:Ite.

Au sommet, la fraction ~ssière est surtout formée dloolithes veries

terreuses; ensuite, elles diSParaissent presqu'entièrement et il ne subsiste que

des petits quartz, des petites oolithes, des foraminifères et des débris de coquilles.

A partir de 360cm, les oolithes ~ppa:roissant.

p. n i y a pns de quartz moyens.

La teneur en eau décro!t de 120 à 100% du poids du sédiment sec•.'

Il ~ste de ~mbreux granules ovoïdes gris et mous qui ne résistent pns

au tamisage sous 11 euu.

2) Composition chimique (fig.25)

Carotte de composition très homogène; toutefois,'la teneur en quartz est

légèrement plus faible dnns le bas de la carotte ris partout, elle est inférieure

à 20%. Le rapport Si02/ Al2 03 varie peu (de 3 à 3,1).

Cette carotte est très voisine, au point de vue composition, des carottes

B7-B5-B 14 et B" ?8~

Carotte B 22

1) Description

Carotte de '4S5cm de io~éur' p:releivée à :...E;oin sur la radio.le I.,"

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Composition chimique en fonction de la profondeur.Fig: 26

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.. 109 -

A l'examen à l'oeil nu, la,carotte semble formée d'une vase homogène. La fraction

. grosf;lière, (le 14% au somm.e,~ de la carotte, oscUle de l à ~ de 20 à 200em; 'ensuite

elle augmente plus ou moins régulièrement pour fomier 45% du sédiment total au bas

de la carotte. La teneur en eau, qui dans les 200 premiers centimètres oscille entre

100 et llo%, diminue ensuite pour atteindre 6c:P/o dans le bas 'de la oarotte. DanS le

haut de la carotte, la f'raction grossière est surtout formée par des grosses et des

petites oolithes vertes te,rreuses. A partir de 20cm, les grosses oolithes deviennent, .

très rares; la fraction grossière est alors formée par des petites oolithes, des '

petits grains de quartz, de nombreux forvminifères et des débris de coquilles. Ap~

tir de 200cm, le nombre des oolithes augmente et il est très important de 240 à 350cm;

ensuite, leur nombre diminue jusqu1au bas de la carotte mais par contre, les petits

grains de quart~ devie:rment très abondants. Le nombre des foraminifères d.im.:i.nu.e tan-

. dis que celui. des débris de coquilles augmente. A partir de 420cm, nous avons des

fibres végétales associées à de nombreux piquants dl oursins.

2) COIlposition chimique (fig.26)

La teneur en quartz, suivant la même variation que la fraotion grossière,

augmente dmrs le bas de la carotte. Le fer suit les variations du nombre des oolithes;

ainsi, nous avons la teneur la plus forte à 300cm (9%) là où les oolithes sont'lOB

pl~ nombreuses. Le rapport 5i02 / .Al2 03 varie peu (de 2,7 à 3,1).

Carotte B 20

1) Description

Carotte .de 518cm. prélevée à -6Om sur la radiale J. Du sonnnet au bas de la

carotte nous avons:

- de 0 à 95cm, vase ~anuleuse gris-vert assez fluide. La fraction gros­sière qui constitue environ 40% du sédiment total, est formée presqu'en­tièrement par de grosses oolithes dont les 2/3 sont vertes terreuses et'il3 noires, le reste de la fraotion étant fonné par des petits grains dequartz, des débris de coquilles et d'assez rares foraminifères.

".: .

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-:- 110 -

- de 95 à 450cm, ·,VllSe très légè:rement sableuse. :t.a. fiaotion grossièreforme en moyenne 10% du s~diment tota), nvec un lIlaXÎ.LIUIll de 20%. à 240cm

, et un autre dé 25% à 380cm. Lès grosses oolithes sont très rares' etont disparu. à partir de 200om. La :(rapt:î,on grossière- est alors .forméepar des peUt's grains de quart~, des lamelles de :micas et pa.:r: de rarespetites oolïthès, foraininifères et débris de coquilles.' A partir de95cm, les fibres végétales sont assez coUI'antes.

- de 450 à Si8cc., vase sableuse oolithique. Le pourcentage de fractiongrossière n~ente de 10 à 46%. Les grosses oolithes redeviermentabondantes et le reste de la fraction garde la même compos:ï:tien. Auxniveaux 305, 345, 435, 400 et SOOco, se trouvent des nodules d'argilequartzeuse.

2)' Composition ehirni9.ue (fig.26)

. .Carotte de oO@pOsition assez homogène; toutefois, la teneur en quartz

est un peu plus faible- au sommet (3JS&) que dans le' reste de la carotte. 'Le' ~a~port ~ ~:

Si02 / A12 03 reste voisin de 3. L'assez forte teneur en fer, du sbIllI:lé't (10,50%) f.'est due à la présence d'oolithes.

Carotte B 18

.,

Carotte de 5l2em de longueur prélevée à -6Om Sur la radiale K. Dans les

premiers eentimètres, nous aVOns une vase grLlnulèuse. La fr~ction ~ssièrè cons- ::' ...

titue 45% du sédinent tOtal. Elle est surtout fomée d' oolithes vertes' terr~uses,. ..

le reste étant constitué. de petits grains de quartz, dé' débris de coqt1iJJ.ès et de

rares foram:ini.fères et micas., ,

Ensuite, ié' poUrcentage de fraction grossière diminue pour atteindre 15%

à SOcm et oscille alorS ~entre 10 et 2afo. Le nombre d~ grossès oolithes diminue et,elles displ:l.1'aissent à 'partir de 250cm.· La fraction grossière est alors en grande

portie fom:é~'pnr des petits grains de quartz. Les fibres végétales se rencontrent

sur toute la haute-q,r de la carotte, mais elles sont toutefçis moins ~bondantes au. r' . , ,

sommet et au baa. .'., .''. .. ,. ~ ... r •

:'Après avoir diminué de 100 à 7éY!o da.ns les 6Q premiers centimètres, la.-" .... ~ ... - .... . ~

teneur en euu ~scil1e uutou:r de 7afo jusqu'à 4OOCI:l, ensuite elle ~sto~.&gcl~.:.à_ . \

f::I:f/o jusqu1au bas de ln· carotte.

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CAROTTE 8 1'i'iD

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--112 -

,,"

2) Composition chimique (fig.26) , ,

La composition' chimique est à' peu près la même- que celle de la carotte

B20. On retrouve égaJ.ement une plus forte teneur en fer àu sommet de la carotte.

Carotte B 16

1) Description

Carotte de 504cm prélevée à -6lm sur l~ rodiale K2.

Au sommet de la carotte nous avons une' vase ve;rte granuleuse dont 10.

fraction grossière, qui constitue 39% du sédiment totnl, est en grnnde partie

eonstituée par des oolithes vertes terreuses. Le reste de la fraction e~t formé

par des petits grains de quartz, des petites oolithes, des forarnjnjfères, des'

micas et des débris de coquilles.

Ensuite, nous avons une vase grise assez Wlifom.e dont la teneur en '

fraction grossière oscille autour de 10%. A 30cm, les oolithes nt en conatituent

plus que 10%. A partir de 60cm, leur nombre diminue .en~o!Eil et cit1e:s di~para:i:ssent

pratiquement à pnrtir de: 200cm.

A 60om, apparaissent 4es fibres, végétales associées à des piquants

d'oursins dont le nombre augmente avec la profondeur. A 400 et 450cm no~ avons

des nodules argileux quartzeux.

2) Composition chimique '(fig.27)

La composition chimique est identique à celle de B 18 et B20. 'T~utefois,

la teneur en quartz est légèrement plus faible.

Carotte B 15 , ,

1) Description

Carotte de 530cm de longUeur prélevée à -60l!l sur la radiale Ll.

Dans les 25 preriers èentimètres, ~ous a;~~ 'une vase gris-verl :granu-,~~~ dont la fraction grossière (2Q%) est constituée à gq% d'oolithès vertes

te~eu~es•. Le r~ste' ~e la fraction" est formé par d!3s,petits grains de CJ.~z, des

fo~ères, des débri~ d~' coquilles et" des' Lrl.cas... " : ..::. : "~. . ~ .... 1 ~ , :" ,. .... <00.

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' ..-113-

<Le reste de la carotte est formé· 'd'une vase fine dont· la' fraction gros­

sière ne dépasse pas 5%. Celle-ci est formée de petits quartz, de petites oolithes,

de micas et de foramin.i.fères assez nombreux.

A partir de 70cm, apparaissent des g'I'8D.ules de pyrite qui deviennent de

plus en plus nombreux. Des fibres végétales apparnissent à partir de 120cm.

Sur toute la hauteur de la carotte, là où les oolithes ne sont pas nom­

breusos, il y a ungra.nd. nombre de granules ovoides gris et mous.

2) Composition chilnique (fig.27)

Composition assez homogène; toutefois la teneur ep. quartz est un.peu

plus forte au sOIilI!let et au bas de la carotte. Le rapport 5i02 /.~2 0;3 .varie peu

(de 2,7 à 3). La teneur en fer diminue légèrement du sOIIIlJet au bas de la carotte'

(6,~ à 5,95%). Les autres éléments ne présentent pas de variations. cnrnctéristiques.

Carotte.B 41

Carotte de 422cm prélevée à -60m sur la radiale IQ.

LI ensemble de la carotte est formé par une vase ht)mogène grise. Des odeurs

et des traces de réduction,apparàissent dans le bas.

Sauf au sommet où elle est -'égale à 107&, la fraction grossière est très

faible et ne dépasse pas zia. Le plus fort pourcentage' 'du so~et est d'ft à 10. présence

d'oolithes vertes terreuses. Sur toute la .bnuteur de l~ c~tt~. IJ,O].lS avons des gra­

nules ovoide!3 gris et mous.

Hormis un IJaXÏJJIUI;l de 125%' à 140cm, la teneur en eau est assez coiltante et

. varie entre 100 et 110%. . .\ .

',l.

Carotte B 39

1) Descrigtion

Cnrotte de 50Scm de longueur prélevée à -6Om. sur la radiale M~

La carotte, dans son ensemble,. est famée d'une vase grise homogène. La

fraction grossière est très faible et ne forme que.l à 'è}& du sédiment total. Au' som­met nous avons quelques grosses oolithes vertes terreuses, mois elles sont rapidement

très rares et disparaissent complètement à lOOcm. La. fraction grossière est formée de

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- 114-'

foraminifères, de débr;ts ,de coquilles, de petites ·oouth.es,.:.d.e g:rnniD.es de pyrite

et de micns. Ces demiers ne sopot prés~nts ~e dans la JIl?~tié. supérieure de la·

carotte. On note également la présence de nombreux granules .ovoi:des gris -et mous... . ,.' . .La teneur en eau e,st î.:tTégulière et peu significative.

< •

. Carotte' B 37

"'1) ,Descriptio;n'

Carotte de 490cm de longueur prélèvée il. -6~ sUr la rMiàle. N,;. . .. '. .

- de 0 à 200cm, la fraction grossi~J:ié est très faible: 1 à. '40. Elïe. èstpresqu1 entièrement formée de fohun.ùp:fè:res~, de petitès '00;8.thas et derares pe~ts grains de quartz. La teneur en e9-U oscf.:!:1e. ,qutoUr dé iiôet'12o%.

'.. (.

- de 200 à 320cm, la fraction grossière' passe de :5 à <Jfo. Les :forainirii-• ~ • , .. t

fères et les petites oolithes sont toujours nombreux, mais' il y' à.' .également de grosses oolith.es teITeuses et noires et des qti.a:rtz .~moussés. _

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~', i .

,.- de 320 à 490cm, le pourcentage de fraction grossière augmente assez

régulièrement pour atteindre 7a% au bas de la caiotte. Les grà.ins de "quartz sont de plus en plus àbond.mlts et de ,plus en plus 'gros. Lenombre dès oolithes vertes teITeuses diminue tanaisque ·celui desnoires augmente. Le nombre de' foraminifères diminue.

Carotte B 35

1) Description" .

Carotte de 22cm de longueu:r prélevée à -6Qm sur la radialè o.- de O· à 'l8cm, nous avons une vase sable'\lSe grise c'ontanant de 55 ~ 65%

de fraction"grossière. Celle-ci est surtout fOI'!l1ée de gra.:i.m! -de qUartzsubémoussés, de petits grains .de quartz et ,de .dél;>:r:-is de .coq1;rllleà. ~~grosses oolithes (en général noires) et les forà.minifères· sont rarel!l.

. - ~' , •. ~." • • -~ 4''''' • ~ "

- de 18 à 2ocm, nous avons J,me arg:j.l~ barioléE?~. . ;'.. ~. '. .

- de 20 à 22cm, nous avons un sable va/ileux. La' fraèti6zi -gr6ssi~re forme8~ du sédiment total et est constitu6ë des'mâWàs éïéments que dans ie,niveau supérieÜr•. 'Là pén~tratio~ d~ ·ca.ro·t:tiè;r; a 6~6è pius gT~de mais' .le sable nia pas été ~etenu par l~ olapet.

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Carotte B·3:3 ',':,

. ~ .' .Carotte de 52cm prélevée à -6Om sur la. radiale l'.

La c~tte est' formée d'un' sable vaseux. La t'rection grossière, qui cons....

titue 75% du sédiment dans 'les quarDnte preIiliers centimètres, est égale à 85% dans

le bas de la co.rotte. Elle est formée en grnnde partie de grains de quartz subé­

moussés et de petits grains de quartz. Les oolithes noires sont âssëz·courantes.

Les foraminifères et les débris de eoquilles sont rares.

Carotte B 31

Carotte d'une quinzaine de cm ~e longueur prélevée à -600 sur la rad.icl.e Q.

Elle est formée d'un sable vaseux qui a la mêrJe composition que d.c.'lIlS la

earotte p;réeédente.

Carotte B 29

Carotte de 320cm de longueur prélevée à -601:1 sur la radiale· R.

- de 0 à 19501:1, nous avons un sable vaseux qui deviep.t. de p;Lus en plusgrossier pour être un véritable gravier dans le bas. La fraction gros­sière passe de 76 à 95% du séd.:ï.nent total. Les foraminifères sont plusabon~ts dans le sable vaseux ooyen; dans le gravier ils sont trèsrores.

- de 195cm au bas de la carotte, nous avons de la tourbe.

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..... 117 -

lIT-XI - ETUDE DES CAROTTES PRELEVEES SOR L' lSOBATEE -8Om.. ,:ENTRE GRAND-BASSAM ET FRESCO. (fig. 28)

Les carottes ont été prélevées avec 'lm tube de 5m à l'exception de A8, AE,

10 et B42, prélevées avec un tube de Sm.

Carotte A8

1) Description

>\. Carotte de 797cm prélevée à -8Om sur la radiale 11-

Al' exanen à l'oeil nu, la carotte appara1t fomée dt une vase homogène

gris-vert à g:ris-bleu. La fraction grossière, supérieure à lor~ dc'Uls les 50 premers

~ centmètres, varie ensuite de 1 à 3%. Elle est formée de foraminifères, de petits

p'-'-:g:rcins de quartz, de lamelles de mcas, de débris de coquilles et de sph~rt4e!,! """d""'§'--- _

pyrite qui peUvent ~tre très abondantes dans le ban de la carotte. Les oolithes so::;.b

rares à très ra'lÏ:es: par contre, on note la présence de très nombreux granules

ovoides g:ris et mous· q\lÏ ne résistent pas au tanisage sous 1 teau.

La teneur en eau nt est pns significative et oscille entre 90 et :J.2<!fi; on

peut toutefois noter une diminution dans le bas de la carotte.

i2) G-:-2-"1ulonétrle (fig.2;)

Les courbes granulométriques permettent de définir deux zones:

La première va de 0 à lOOcIrl.; les courbes sont, dans leur plus g:rande

partie, paraboliques; l1indice n varie de -0,4 à -0,6 et la médiane est voisine

"'\ de 30ftDans la deuxième zone; les courbes sont, dans leur plus grande partie,

logarithmiques.; La médiane varie de 5 à 2}1 et l'indice d'asymétrie est voisin de 1.

3) Composition chimique (fig.30)

L'analyse chimique met en évidence les deux zones définies par la granu­

lométxie. Dans 10. première, le quartz fome environ 30% du sédiment, la Si02 solu­

ble 20,5%, 11.Al2 03 13,5%, le Fe203 5,50%. Dans le reste de la carotte, le quartz

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sable

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GRANlLAHOU JACKVILLE TROU- SANS-FOND GRAND - BASSAM-----r r5°10' 5° or 4° sr 4° 41' 4° 31' " 2°'5 ,,°15'7 "° Og' 4° 02' 3°49'5 3°47'5 3°45'5M L 2 L 1 K 2 K 1 J 1 H G F E D C B A b d f 9 h

B40 842 819 823 B27 81B ""

B6 B12 A3 A6 A8

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CAROTTES PRELEVEES sur L'ISOBATHE _ SOm entre GRAND - BASSAM et FRESCO Fig 28

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varie de 21 à le;& aveè un: petit maximum. de 24,6;:% à 700cm. La Si02 soluble oscille.. , •• ' ~ ,"'"', .." t'

, entre 27,50 et 3àJ& et'..i~ fer entre 6,50 et 7,,95%~> "

Le rapport S~02 1 Al2 03' 'varie ~r~s ,p.sU' sur ~oute la hauteur de la. carotte:,.' de 2,55 à 2,75.

Les autres éléI:lents sont assez constants; le Ti02 varie de 0,8 à 1%, le. .K2 0 de 0,35 à 0,44%, l~ :Mg 0 de 1,,50 à l, if/o; le Ca 9, essentiellenent d'O. à des

apports organiques, varie q.e 7 à 3%; il est plus :fort au sOEDet de la carotte. La. .perte au feu varie de 10,5 à 14%, sa variation se faisant, en moyenne, en sens

inverse de celle du quartz. L'azote varie de 1,4~~au soooet de la carotte à 0,86%0

au bas de la carotte.

, .3) Analyses diffro.ctométriques·

"

De 0 à lOOco, le quartz est domnnnt. La fro.ction argileuse est formée de.'

montmorillonite, de kaolinite et d,'un peu dtillite. n existe également de petites

quantités de calcite et de dolomite.

Dana le res~è'de la carotte, le quartz est partout plus faible mais reste

toujours ~rtant. On a. é,gaJ.ement de ln montmorillonite, 9-e la kaolinite, un peu

d'illite et des traces de calcite et de dolomite.

La répartition des minéraux argileux est approx:ilDativement la suivante:

MOntmorilloIdte •••••••• 45 à 55%

Kaolinite •••••••••••••• 35 à 45%-1'" ~

nlite ••••.•••• '......... 5 à l~\

, 4) Eléments traces en p.p.m. dans matière sèche.

Ces dosages ont été réal:i.sés à BONDY duns les laboratoires de r·i.PINTA.

1- _ .. ;-.1

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Variation de la Médiane

10 20 30.,

100 • 2CAROTTE A:m

:. ;

50

75.,

200• 3

14

300

600

25

'Ç; .'1...... _~ _-iL: ~

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CARO'TTE A 6

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90 100'/010 80!)O 6010 20 30 40.'

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composition chimiqu~ ~n fonction d~ la profond~ur

Fig 32

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1

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5 250 25 <8 8,3' 66 (·8 83 4·;2 16 )2500 83 415 250 25Df50 250 25 8,3 (8 66 " 83 42 16 " 83 415 250 415 i

100 240 BQ <8 " 64 " 80 40 ,16 " 80 400 240 ~..OQ

150 240 24 " " 64 " 80 40 16 Ir 80 400 240 640200 400 24 Il " 64 " 80 40 16 If 80 400 240 320335 405 40 " " 65 " 82 48 24 " 80 410 240 320380 650 40 " " 65 If '81 81 24 " 65 410 '3?0 240410 490 24 " " 66 " 82 41 17- " 65 420 '320 240430 490 24 " " 66 " 82 l '41 17 Il 82 420 420 240500 500 25 n " 66 Il 83 r 41 17 " 83 425,240 240600 650 24 " Il 64- " 82 41 17 '11 82 410 410 240,700 510 85 Il " 68 " 85 ·43 17 fi 85 425 425 250793 870 66 . " n, 67 Il 84- 25 17 " 84- 420 420 254

Carotte A6

1) Description

Carotte de 619cm prélevée à -SOm sur la radiale ~,

Lo. carotte est foI'Illée dans son ensemble par une vase homogène gris-vert à.gris-b1eu. La fraction grossière,' qui est très faible (i à ~), a la même 90nposition

que dans la. carotte A8.

10. teneur en eau oscille entre 90 et 100% avec lm ma:x::i.mun de 120;& 'à 24Oco.

Dans cette carotte, il existe également de nombreux grnnules ovoïdes gris et mous.

2) Granulométrie (fig.31)

Au point de vue· grnnuloLlétrique cette carotte_est très holJOgène. Les cou:r­

bes sont toutes à peu près semblables et sont, dans leur plus grande partie, 10ga-

", rithmiques. Les médinnes restent très voisines et varient de 1 à 1,~.

3) Composition chinique (fig.32)

Au point de vue composition chi..tJi.que cette carotte est éga1enent très homo­

gène. Le quartz vurie de 18 à 22%, la 8i02 soluble de 29,5 à 30,5%, 1'.A12 03 de 19 à

20%, le Fe2 03 de 7 ~ 7,50%; le rapport 8i02 / .A12 03 varie de 2,5 à 2,6 Les autres

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10 20 30~ .40

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,

..'

--,124 -

éléments sont également- très stables; Ti02 reste voisin -de 1%; le Ca 0, égal à '5}~

au sommet de la C?arotte, varie ensuite autour de 2%; le' Mg °reste voisin de 1,50%,

le K20 de 0,4%.

La perte au feu, -voisine de 13% au sommet 'de ta carotte, varie ensuite

entre 11,5 et 1.2%. L'azote, supérieure à J.foo au sommet de la' carotte, reste ensuite

voisine de 0,9}&0. Le P2 05 varie entre 0,40 et 0,50'/01),

Carotte A:3

1) Description

Carotte de 790cm prélevée à -76m sur la radiale -r.

La carotte est formée dans son ensemble par une vase homogène gris-vert

à grls-bleu. Elle est assez fluide en surface et devient plus compà:be vers le bas.

La teneur en eau est assez il:Tégulière de °à 450cm tout en étant toujours supé- ..

rieure à 100%; ensuite, elle est à peu près constante et égale à 11CY}&.

La fraction ~ssière, égale à environ r.J}b dans les 100 premiers centi­

mètres, varie ensuite entre 1 et ~; elle a la même composition que dans les carot­

tes AS et A6. I~i aussi, nous p.vona de nC'.mbreu~ ~es ov~dG."J gris et mous.

2) Granulométrie (fig.33)

Nous pouvons définir deux familles de courbes:

- à 5cm, 60cm et l60cm, nous avons des courbes paraboliques; 11 indice n'~\, variant de -0,5 à-o,S~ La médiane est, voisine de y.~ .

- dans le reste de la carotte, nous avons des courbes logaritbmiques et...... :"l'" la médiane varie de 2 à :r~ .

3) Composition chimique (fig.34)

De °à 60cm la teneur en quartz est de 24%; dans le reste de la carotte

elle varie de 15 à 20%.

La 8ï02 soluble, égale à 26% au sommet, varie ensuite de 29 à 30%.Al2 03' égale à 16% au sommet, varie ensuite entre 18 et 2afo. Le Fe203 varie de ... \

6,20 à 8,20% avec les teneurs les plus fortes dans le bas de la carotte. Il en est" '

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CAROTTE A 3

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800

o 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 "D

composition chimiqu~ .n fonction d~ la profond~ur,

Fig 3'

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- 126-

de ~me du Ti02 qui varie q.e 0,64 à 0,97%. Le CaO .est vo:Îlsin de 5% au sommet de la

carotte et varie ensuite entre :3 et 4%. Le Mg °varie de 1,7 à 2%. Le X20, très.... .constant, varie eÙtre 0,41 et 0,47%. Le 1'205, supérieur à 1% (1,59% au sommet) de

o à 160cm, ~ste ensuite' voisin d~ 0,5%. ':' .

La perte au feu varie de 12,5 à 14,4%. L'azote varie de 1,44rOQ au soDl)Ilet. "

à l,1~ au bas de la carotte.

Carotte B 12

Carotte de 117cm prélevée à -83m sur la radia1~ A.

Du sommet au bas de la carotte nous avons la succession suivante:

- de ° à 6cm, sable fin jaune à gris clair. La fraction grossière, quiforme 95% du sédiment, est consti,tuée par des petits quartz; Les gros­ses oolithes sont rares mais par contre les pentes sont 'assez nom­breuses. Les débris de coquilles sont assez abondants et les foramini-fères rares. -

- de 6 à 15cm, vase sableuse grise. La fraction grossière,' qui :fQrme 50%du sédiment, change d1aspect. Les grains de quartz sont pIUs gros, lesquartz a:ubémoussés sont abondants. Les grossès oolithes sont assez abon­tantes; les plus noml:œeuses sont terreuses, les autre sont noires.

- de 15 à 51cm, sable jaune à gris clair. La fraction grossière forme 95 à9~ du sédiment. El+e est surto~t constituée de petits quartz, lesgrains étant toutefois plus gros qui au sormne1; de la carotte. Les grossesoolithes sont rares et les petites abondantes. Il y a de très nombreuxpetits débris de coquilles,. La tene~ en ea~ oscille entre 20 ~t 40%.

- de 51 à 84cm, vase sableuse. La fraction grossière constitue de 50, à 7CJfodu sédiment total; sa composition est la m~me que de 6 à 15.,cm; cependant,des amphistégines et des quinquélocu1ines, lisses, usées et surementremaniées, apparaissent. .

- de 84 à 89cm, ~able jaune à gris clair. La. fraotion grossière constitue98% du sédiment total; elle a la même composition que ,de 15.à 51cm.

- de 93 à 114cm, vase sableuse ayant la même 'oomposition que de 51 à 84cm.

- La pourcentage t1.o i'mction ~oDf..)ipre.a.~t~ et .V"'...rle de 60 ~ ·7~.

'. .. .. ~ , .- dans ie bas de la carotte nous avons un sa1il.e vaseux.

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'/

- 327-

Carotte B6

1) DescriEtioP

Carotte de 720m prélevée à -83m de profondeur sur la radial~ C. La tot&oo

lité de la oarotte est formée d'une vase contenant de gros nodules formés soit

d'algues encraO.tantès soit dé grès; ri existe également de nombreux coraJJiaires

- de 0 à 20cm, la majorité des nodules est formée par des' encrofttements.

- de 20 à 40om, nous avons en majorité des formations gréseuses rappelantles "poupées du loess"; elles ne sont pas encroQtées.

- de 40 à 72em; nous avons les deux sortes de nodules. Certains présentent,sur leur pourtour, des ci..mentations de gros grains de quartE. et de déb:risde eoquilles.

Carotte Bl.1) Desoription

Carotte de 130cm de longu~ur p:relevée à -OOm sur la radiale E.,

Du sdnnnet au bas de la oarotte nous avons la composition suivante:

- de 0 à 4Ocm, sable coquillier vaseux. La fraction grossière, qui forme- environ 75% du sédiment, ,est surtout formée de débris de coquilles. Lesoolith~s noires et les petites oolithès sont courantes ainsi que les

" foraminifères ·pélagiques. Il existè d'assez' nombreuses amphisté.{;;Ï.nes et)autres gros foraminifères remaniés~ Les quartz subémoussés sont assezrares èt les petits courants; certains, grains sont recouverts d'oxydede fer. On trouve également des cora11iaires, des morceaux de grès etd l encro-o.tement.

- de '40 à 45cm, nous avons trois gros nodules: deux sont formés par des'algues encro-a.tantes, le troisième est formé par du grès avec un débutdt encro-o.tement. .

- de 45 à 50cm, sable coquillier grossier légèrement vaseux. La fractiongrossière forme 9~ du sédiment; elle a la même composition que prée&­

'\" dennnent;' seul.cm les grosses oolithes sont très rares.

- de 50 à 55cm, nouveaux nodules d'algues calcaires enoro-o.tantes de 4 à5em de diamètre •

.. de 55 à 70cm, sable vaseux beige. La fraction grossière formë 76 à 84~~du sédiment total, s~ composition reste la même.

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oCAROTTE B 19

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Co'mposition chimique ~n fonction de la profondeur,Fig: 3S

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- 129-

,,_ de 70 à 1300lIl, sable coquillier vaseux. Les oolithes disparaissent.Les éléments deviennent plus gt'cissiers; la fraction grossière estsouvent formée de débris de coquilles usés et roulés. De nombreuxforaminifères semblent être remaniés et beaucoup sont :recouverts d'unenduit luisant. 'Le pourcentage des grains de quartz d.i.m1Ilue; on ob­serve quelques quartz subémoussés, les petits quartz sont é~mentassez rares.

Il existe deux niveaux de nodules d'algues- calcaires enc~tantes:

à 115 ct à 130cm.

2) C.omposition chimique (fig.35)

Cette carotte est caractérisée par sa forte teneur en calcium; la plus

.,' grande partie de celui-ci est fournie par le COjCa des débris coqullliers. De 0

à 8Ocm., le poureentage de calcium reste voisin de 20%, puis il augmente pour at­

teindre 36% dans le bas de la c.a.rotte. Le :rapport 3i02 / Al2 03 est assez peu

const.::nt et varie de 2 à Il. Le. diminution de la teneur en fer du sommet au bas

de la carotte est due à la dimi.nution et à la disparition des oolithes.

Carotte B 27

1) Description

Carotte de 40em de longueur prélevée à -8lm sur la radiale G.

- de 0 à 31cm, nous avons une vase sableuse. La fraction grossièreforme 60% du sédiment total. Elle est constituée par de nombreusesoolithes terreuses mais assez lisses; il en existe d1autres, plusfoncées, sans ~tre toutefois noires. Les quartz, subémoussés, sontassez nombreux; les t sont recouverts d'oxyde de fer. Il existe éga­lement 'des petits quartz, des débris de coquilles et des foramini­fères. A 20cm, le nombre des oolithes diminue mais il augmente denouveau à 30cm; des amphistégines usées apparaissent à 20cm.

- de 3l.à 40cm, nous avons un grès coquillier qui contient des oolithes,des amphistégines et des quartz subémoussés oxydés. Il est donc vrai­semblable, que les quartz, les oolithes et les amphistégines quiforment la fraction grossière de la vase sableuse, proviennent de ladésagrégation de ce grès.

..

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Carotte B 22

1) Descriptièn;

-Carotte de 18cm prélevée à...som sur ia radiale I.

La carotte est formée dlune vase contenant des morcea'IU: d'encraftteinent,

des eoralliaires et des morceaux de grès coquilliers. Ces grès contiennent, comme

dans la carotte précédente, des quartz subémoussés, des oolithes et desaniphïsté­

g.ines. La partie la plus fine de la fraction grossière es~ presqu'entièrement

formée d'oolithes luisantes qui sont de deux couleUrs: j~une-verd!tre et vert plus

foncé. Le reste de la fraction grossière est constitué par des fora.m:i.ni:fères, des

débris de co~uilles et des grains de quartz•

. Carotte B 19

1) Description

Carotte de 507cm prélevée à -Slm sur la radiale KI.

- de 0 à 25em, nous avons une vase gris-vert granuleuse. La fractiongrossière, qui constitue 50% du sédiment, est 'présqu' entièrementformée d'oolithes vertes terreuses; il en existe-également un certainnombre plus f~ncées sans ~tre toutefois noires. Le reste de la frac­tion est formé par des petits grains de quartz, des petites oolithes,des foramiirlfères et des débris de coquille~. '

- de 25 à 50cm, .le pourcentage de la fraction grossière décroît mais lesoolithes en constituent toujours la ma:jeûr partie; les 'premiers gra-nules de pyrite apparaissent. ". "

- de 50 à 4sOcpl, nous, àvons wie v~se 'fine assez 'homogène. La fractiongrossière ,ne constitue que quelques pource~ts du sédiment total. Lenombre des oolithes diminue pour dispar~t~ presque complètement à330cm; la fraction gTossière est alor~ fo~e de petits grains dequartz~ de petites oolithes, de foraminifères et de granules de pyrite.Il existe des débris de coquilles'et dé no~breux piquants.

- de 450cm au bas, d~ la carotte~ J10US ,avon:~ un~' vase sableuse noire,La fraction gTossière ~ugnente'Pour atteindre 42% au bas de la carotte.Elle est surtout'fo~ée de petits quartz.et de petites oolithes, lesgrosses oolithes étant rares. Les fornminifères et les débris de co­quilles sont courants; les granules de ~te et les fibres végétalesdeviennent rares à très rares.

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2) Composition chimique (fig.35) . ~ . ~ . . .

-131-

La présence 'd l oo1ithes au sommet de la carotte entra1ne une assez forte

teneur en fer (12,65%), mais à 100cm celui-ci ne représente plus que 6,55% du sé­

diment et à 4OOcm, 5,25%. 'La teneur en fer croît de nouveau dnns le bas de la ca­

rotte (7,25%).

La teneur en quartz, assez constante dans les 400 premiers centimètres,

"augmente ensuite pour former 46% du sédiment dans le, bas de la carotte.

Carotte B 42

i) Desbription

Carotte de OOOcm de longueur prélevée à -SOm sur la radiale L1.

- de 0 à 100cm, nous avons une vase gris-vert granuleuse. La fractiongrossière, qui constitue 49% du sédiment au sommet, déoroît pour at­teindre 3% à 100cm. Elle est formée presqu.' entièrement d' oolithesvertes terreuses. Les foraminifères et les débris de coquilles sontrares. Au fur et à mesure que l'on s'enfonce, le nombre des grossesoolithes dir:ùnue mais par contre, celui des petites et des foramini­fères augmente. A partir de: 80cm apparaissent d'assez nombreux petitsgrains de quartz.

- de 100cm au bas de la carotte, la fraction grossière reste égale à 1ou ~. Les grosses oolithes, sont très rares; il en est de mêne despetites oolithes et des petits grains de quartz. A partir de l80cm,la fraction grossière est presqu1entièrement formée de foraminifèreset de sphérules de pyrite; de très nombreux for~ères sont pyri­tisés; les débris de coquilles demeurent courants.

Carotte B 40

1)' Description

Carotte de 495c!!1 de longueur prélevée à -BOm sur la radiale m.Au sorrunet, la fractio~ grossière forme '6% du sédiment; ensuite, elle

oscille entre 1 et Z/o. Au sommet, les oolithes vertes teneuses sont abondantes;

ensuite, la fraction grdssi~re est entièrement formée de petites oolithes, de

foraminifères et de débris de coquilles. Les granules de pyrite, qui apparaissent, . .

à partir de 60cm, sont très abondants de 240 à 300cm et diminuent ensuite réguli~-

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- 132-

rement. Les lamelles de micas, très ab;ndant~s"aU:so~ët"de'la carotte, diminuent

régulièrement pour devenir très ra:tes à 'partir de 200cm•.

Carotte B 361

1) Description

Carotte de 200m de longueUr prélevée à -8Om sur la radiale, 0 ~

.. ,

,Ol"

.'

La carotte est formée dlun sable vaseux. Au sommet, la f'raction grossière,

qui oonstitue 7~ du sédiment, est surtout forméc de petits grains de quartz; les

grains suhémoussés sont assez rares. Les oolithes ter.re~es ~t,noires. les petites

oolithes et les débris de coquilles sont courants. Les foraminifères sont.assez

rares. Dans le bas, les grains de quartz sont plus gros et on a même des grains de .

graviers. Le reste de la fraction grossière garde la même composition. ./

Carotte B 30

n n iy a pEi.S eu de prélèvement lllt.'Ùs il y avait des traces de sable sur le

nez du carottier. Il y a dft y avoir pénétration mais le sédimlmt ni a pas été retenu

par le clapet de fermeture du carottier.

rn-XlI-Ages absolus (Les datations ont été effeotuées a GIF sur YVETTEpar 1-iadame G. DELIBRIAS).

Des lits de 'tourbes ont été trouvés dans les carottes E5, AlO et B29.

Ces trois carottes ont été prélevées à -60m dans des zones où la sédimentation ac-

tue11e est faible. BS et AlO ont été prélevées dans la région de JaCkvi11~ et B29

dans belle de Fresco. . . . ..

Deux datations .au"14C ont été faites sur les tourbes 'de B5 et· AlO et ont

donné les ~es suivant~:

23000 + 1000 ans B.P. pour E5

11900 + 250 ans B.P. pour.AJ.O •

o

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- 133-

~u premier examen, on peut penser que les .tourbes des carottes B5 et AlO,

distantes de 5 milles et prélevées à la même profondeur, font partie dtune ~e

formation. Si cela était, l'âge de B5 ayant été con:fimé par une seconde mesure, il

faudrait admettre que no ait subi un rajeunissement artificiel•. Il' est possible

qutune pollution se soit produite au cours du découpage de.la carotte. En effet,

celle-ci est contenue dans une chemise en matière plastique qui. est. sciée suivant

deux génératrices au moment de llouverture; il est donc possible que des copeaux

aient alors été incluS à la tourbe. Il arrive que cela se produise pour les vases,

mais là ~ourbe étant un sédiment beaucoup plus compact, cette éventualité est peu

probable. De' même, le niveau de tourbe de AlO se trouvant dans le bas de la carotte,

il a pu, bien que cela paraisse peu probable, y avoir pollution par la graisse du

pas de vis du nez du carottier. On ne peut donc écarter toute éventualité de pol­

lution, mais, même si celle-ci a existé, est-elle suffisante pour expliquer une

telle différence d1âge? Il semble plus logique de chercher une ~utre explication.

D'après ce que l'on cormait du quaternaire à terre, il est très probable

que l'on a a:f'f~ non à un banc continu mais à des lentilles de tourbe; il est

donc p~ssible que les tourbes B5 et AlO n ' appartiennent pas à la même formation.

Elles se sont sOrement formées au cours de la même régression mais pas forcément

en m&1e temps.

Examinons la carotte B5. Sous le lit de tourbe, nous avons un niveau

graveleux contenant une coquille de cardita, des débris d'autres coquilles, des. _. .

foraminifères et des'c?prolites minéralisés d' organismes limnivores. Nous sommes

donc en présence dtune formation marine sOrement littorale vtle la taille des

éléments. Sur cette formation littorale nous avons le lit de tourbe. A~ moment du

dép8t de celle-ci la mer ne devait pas être très éloignée. La tourbe est recouverte

par un sable grossier ne contenant ni débris de coquilles, ni foraminifères, ni

coprolites. Il est donc possible que ce sable ne soit pas marin. Les débris de

coquilles réapparaissent plus ha~t dans la carotte. On peut donc supposer que la

tourbe st est déposée au moment de ],a régression.

EJœm;nons la carotte AlO. Nous ne possédons pas le sédiment qui se

trouve ~ la tourbe, mais le sable, situé juste au-dessus, contient contrairement

à B5, de nombreux débris de coquilles et des foram:inifères. Nous avons donc affaire

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'.

\ ,

- ....:QI , .e!! +10 +10

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-...:_-~--- +5-,;,0 0

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,,-0 -10e ..-."

-15 .' -----. -15 .:::1 -20 8 r -20IIIQI> ·25 .

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/ -35- -40 \ '\ls -~o

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-50III ·55 -55..CL .\ - . ,

·60 .-60~ \\ '/- ·65-CIl -65e .\ 1.

·70 \. 1/-70c

CIl .75 .\ -75l&I -80 \\ 1.

-80-,;,

'/:l- ·85 -es'z \.4: ·90 • 900 2 4 6 8 10 12 14 1G 8 20 22 24 26 28 30 52 34 36 38 40' 42 44 46 48 àns

8Px1000

chronodiagl'tlmme (d' aprr., H. Faur~ ft P. EtO,uard 1967)

A : Courbe de la variation moy~nne .du niveau' marin relatin au contine.nt·' '-',ouest africain. . .... _ , '.

B: Courbe du c;hang~ment relatif du niveau de l~, mer du Nord (S:J~g~~ma' -.1966), . ' .'; , .. " '

c: courbe moy~nne du nlnau 'de la m~r( Shepard' 1964 '. curray 19615).

E : Courbe eustatique hypothétiqu~ et provisoire . calcul~e, pour un mouvement·po~itif épirogeniqu! moyen d~ O. 5~m pour 1000 a~~ d~ la r~gion considt='*,

Fig 36

. ~ .. '

..

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\

... 135-

à uné formation marine; Nous trouvons dl ailleurs, 50cm au-dessus de la tourbe, un

lit ooquillier typique d'une formation de plage contenant exclusivement des formes

littorales (et même une lagunaire). l'ialheureusement ces coquilles n I étaient pas

assez abondantes pour permettre une datation au 140. IJ. semble donc que le dépôt

de la tourbe soit juste antérieur à la transgression.

Examinons les données que nous avons sur le quaternaire récent et notam­

ment au Sénégal (FAURE - ELOUARD 1967) •

- entre 31000 et 32000 ans B.P. (Inchirien sup.), le niveau de la merse trouvait à quelques mètres au-dessus du niveau actuel

_ Entre 31000 et 20000 ans B.P. (Régression Post-Inchirierme), une chutetrès rapide du niveau de la mer s'est produite. Des coquilles littoralesdraguées à -49m ont été datées au Sénégal de 25000 ans. Le niveau mi­nimum de la régression serait de -110 à -120m et aurait été atteintentre 17000 et 20000 ans B.P.

- Entre cette date et 5500 B.P. se produit la transgression pré-Nouak­chottienne

- Entre 5500 ans et 1700 ans B.P. le niveau de la mer serait situé à unniveau supérieur à 11 actuel de 1 ou 2m

- Entre 1700 ans et l'actuel, abaissement du niveau pour se raccorder'au zéro actuel.

En fonction de .ces données, on peut reconstituer ainsi l' histoire du

dép6t de oes deux tourbes: B5, datée de 23000 ± 1000 ans B.P se serait déposée

juste après le passage de la mer au niveau -6Om lors de la régression Post-Inchi­

ri;enne~ /ù.0, datée de 11900 .±. 250 ans B.P se serait déposée juste avant le passage

~e la mer par ce m~me niveau de -6Om lors de la transgr€ssion Pré-Nouakchottienne.

Nous avons vu que le nive~u minimal de la régression (-no à -12Q-w.) aUJ.'ait été

atteint entre 20000 et 17000 ans. Il existe sur le platr.au continental ivoirien

des :formations littorales vers -90, -100 et -HOm et not"s avons pu draguer des

oo~ux morts. Ceux-ci pourront peut-être faire Il objet c? 'une datation et si le

schéma ci-dessus est juste, leur âge devrait être de l7C{)(l à 20000 ans B.P.

Si on examine le chronodiagramme (fig.36) drecsé par II.FAURE et

P.ELOU.ARD, on constate que 11 âge de 23000 ans BeP :L"Yldique l.ll1e profondeur de la mer

de -6Om lors de 'la régression Post-Inchirierme et qu.e 1 t âge de 12000 ans BeP

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- ,'"!,'

;,.

r

-136 -

indique une profondeur de -6Om. lors de la transgression Pré-Nouakchottienne•. DoJ:.:l~

ceci semblerait confirmer les résultats que nous avons.

nI-XIII-Coneluaion

L'étude des carottes prélevées entre Grand-Bassam et Fresco sur les

isobathes -50, -60 et -SOm pe:r:met de définir quatre zones de sédimentafion. D'Est

en Ouest nous pouvons distinguer:

1) De Grand-Bassam au Trou sans fond, une zone vaseuse où la s~dimenta,..

tion actuelle est assez forte. Dans cette région, le rendement du carottier a été

maximum et ce n'est que la longueur du tube qui a limité la taille des carottes.

Dans toute cette zone les carottes sont assez homogènes au point de vue composition~ .

ohimique et la fraction grossière ne représente que quelques pourcents du poids du!

sédiment sec. Il faut cependant noter que les sédiments prélevés en surface avec un

"Shipek" sur les radiales g et h, contiennent de nombreuses oolithes. L'absence de

celles-ci· au sommet des carottes s'explique par la difficulté de prélever, avec un

carottier, la couche de surface. Les oolithes vertes ne forment donc qu'une couche

très mince; on trouve cependant dans les carottes des granules gris de même forme

mais qui ne résistent pas au tamisage sous l'eau. Nous verrons plus loin qu'il s'a­

git de "pelotes fécales" non ininéralisées, et que les granules verts que l'on

trouve dans certaines carottes en dérivent. ~"

Les profils ~ath;ymétriques perpendiculaires au rivage sont, à partir de :.

-40m, assez plats et m~me convexes (fig.37) et on peut voir apparaNre, sur certains

enregistrements, un fond plus dur sous la couche de vase. Ce fond. dur est fomé' par

un sable moyen à grossier qui doit recouvrir tout le plateau continental. On trouVe

dans la carotte B 13 un sable IilOyen surmonté d'une vase sableuse et d'une vase fine,

ce qui confirme cette hypothèse. Ceci se vérifiera dans d1âutres carottes. '

Cette zone vaseuse doilt être due aux apports du fleuve Comoé' dont '1 1 am":':"

bouehure a, à une époque récente, divagué du Trou sans fond" à son emplacementàctùel.

De plus, il ne faut pas négliger 1 t existence du sous-courant qui peut entra!ner

vers l'Ouest les particules fines. .....,.

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10 15 millKO~------------~L--_-----

100

m120m

profil _,uivant la radiale é&. zone 1

10 15 miltnO~-------'-------""""----_----I

~ 1~m

m profil suivant la radiale A- zone 2

10 15 millu'0

•100 120m

m profil suivant la radiale L - zone 3~

10 15 miU~

0r===:::::::~:--_L-- __----I

100

m profil suivant la radiale R - zone 4

120m

5 10 '15 milln

100

m

-- -- - -------,®compar~i'on profil 1 ~t profil 2

Fig 31

<D

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,

1

rl,r

.,..

-]38 -

2) Du Trou sans fond à Jackville, une zone où la sédimentation actuelle

est pratiquement inexistante.

La pénétration du carottier a souvent été mauvaise car le fond, a.-50

et -6Om, est formé de sable et à -8Oril, de débris COCFiilliers et 4e grès~ Les pro­

fils bathymétriques sont concaves (fig.37) • Nous avons Vu qut:Î.J.·. exi~t~t des for­

mations continentales à faible profondeur dans les carottes 'de cette région; il

ne s'est donc pratiquement pas déposé de sédiment de~uis la dernière transgression.

3) De Jaekvi11é à HOuest de Grand-Labou, uné zone ~Ù la sédimentation

actuelle redevient importante. A~ deme e~émi tés' de cette ~gi:on (ea:rottes'A9

et B37) nous voyons le sable dispara!tre sous une oouche de vase de plus en plus

ép?isse.' En face et à l'Ouest de Grand-Lahou. nous avons Une zoné Bna10gue à celle

de Grand-Bassam. La couche d' oolithes'vertes doit toutefoi~'être pltls Ol'aisse' car

elle existe au sommet de plusieurs earottes•.Les P:r?:fUs bathymétriques sont de...

nouveau oonvexes et on distingue sous la oouche de vase une 'couohe plus dure. . "'-

(fig.37). éette zone de sédimentation actuelle est probabiement d~e aux apports. . ... -du Bandama.

4) De l'Ouest de Grnnd.-Lahou à. Fresca,. une zone eù la sédïmentat10n ac­

tuelle est pratiq~t ine:x:4lta,nte. Nous avons ie mêÏne' genre de carottes que dans.' '4·....

la zone n22. Nous retrouvons d'ailleurs de la tourbe à ..GOIn, et, à -50m; elle se

trouve en haut de la carotte. Nous retrouvons également, vers -90m, les bancs, de

grès qui étaient masqués ~,la région d~ Grarid~~U p~ la vase•.Les prof~lsbatbym.étrlques (fig.37) ont une pente régulière.

On aurai t pu penser que les régions vaseuses étaient des zones de subo.

sidence, or si on examine les profils bathymétriques, (fig.37) C?n constate qu'il

n'en est rie~. La comparcison des profils 1 et' 2' mont;e/?u':c~~traire,' quJ i1 n'y. . , ._. ~ • '. - r •.

a pas enfoncement dans la zone n21 mais Suré1évâtion du fond. Les régions vaseuses• A • • .' ~ .. . • , . ,. .. •

semblent donc b~en etre des zones d1ae~tJ.on Sùr ,ml S\1btratum sableux qui,. , . .' _.affleure dans les autres zones. ' ,

....

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-139 -

.->-, ',TV ,-~.PROB1EME D~, GRANULES.,OVOIDES

.... '...

TV-I'- Généralit~s

Les géologues. de terrain ont traditionnellem.ent employé le mot de glau­

coni~ pour déorire des grains argileux verdâtres riches en fer qui peuvent ~tre

parfois très abondants dans certains sédiments marins. Des études récentes aux

Rayons X et des ~iyses c~<iues,o~t conduit à ré~ser cet U:Sage. Les caractères

minéralogiques différents de 'certains de ces ,gr~ ont été reconnus par BURST (1958)

w~w. (1957)'HOIOO (1960) PORRENGA (~965-~6-67) et GIRESSE (1965-66). Pour éviter

les confusions, NILLOT a proposé de distinguer:

- Le terme de glauconie~ utile aux géologues. Il désignera les produitsver:h3 ~grains, en tra1nées ou en accordéon sans que l'étude minéra­logique soit encore faite et que 1'on puisse précil::cr. Ce serait un, nomde faciès. .

- Le terme de glauèonito,défini par les minéralogistes, correspondrait auminéral feITique, hom6otype de l'Illite.

. . ,

- Le terme de' g,lauconitHeutile aux pétrographes, désignerait une rochedont le minéral cardinal et dominant serait la glauconite.

Des iran{ues de ce genre, que LENEUF (1962) a appelé IIpeudo-~olithesll, cons­

tituent de 0 à 99% de,la fraction supérieure à 50 microns des sédimen~s prélevés,

soit superficiellement soit en profondeur avec un carottier sur le plateau continen­

tal ivoirien. Ils se présentent sous une variété de couleurs et des degrés d'indu­

ration allant du gris mou au vert brun et dur. Nous pouvons en distinguer 6 catégories:, .

- lQ Grains ovoïdes gris et mous ne résistant pas au tamisage sous l'eau

- 2Q Grains ovoïdes gris à vert-elair bien arrondis avec une surfacerugueuse; teITeuse.

- 3Q Grains' ovoïdes vert-sombre à no~'··o.vec une surface extérieure trèspolio. " '.

- 4Q Grains ovoïdes marrons avec une surface extérieure polie.

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,'!.

,;

"

- 140-

- ~ Grains ovoïdes vert-brun, vert moyen·à vert-sombre moins réguliers, avecde profonde craquelures à travers une surface généralement polie.

~ 6Q ~fuules internes de foraminifères, gastéropodes et autres petites coquilles.

Les grains des cinq dernières catégories ne sont pas détruits par tamisage

sous l'eau.

On peut considérer les grains ovoïdes comme les déjections d'organismes

ièuisseurs et limnivores cOI:lpte tenu de leur ressemblance en grandeur et en forme avec

des déjections fra1ches. On a trouvé en Côte d 1Ivoire de tels granules frais dans-des

pOlychètes, des échiuriens et des gastéropodes. Les anglo-saxons leur ont dOImé le

nom de IIfaecal-pellets" et GIRESS parle de "pelotes-fécalesll •

Le mode de gisement des pelotes fécales et des remplissages de tests ne

lnisse pas de doute sur le caractère authigène des constituants minéraux.'

il est vraisemblable, que ces "pelotes fécales" o~t contenu du matériel

argileux consollIlilé puis rejeté par l'animal et agglutiné par de la matière organique.

lm débu.t, le matériel pratiquement inaltéré est probablement représenté par les gra­

nules gris et mous trouvés dans certaines carottes. Le composition chimique des

pelotes grises et de la matrice argileuse est à peu près la même; seule la matière

organique est plus importante dans les pelotes.

S'il y a assez d'oxygène dans l'eau de mer, ia matière organique est

oxydée et disparatt dés "pelotes", luissant le matériel argileux détritique inchangé

sous la forme de pelotes grises et molles. S'il Y a moins d1oxygène, localement 'lm.. .

environnement réducteur peut être maintenu dans ,lequel des transformations pourront

se faire.

Le potentiel Rédox doit jouer un rôle'icportant; cette,supposition est

basée sur la présence d'une grande quantité de fer dans les pelo~es.ce qui indique

une mobilisation et une concentration vers le stade réduit. En relation avec le

potentiel Rédox, dans le micro-environnement des "pelotes", la qU<:.'lD.tité totale de1

matière organique et la pem.éabilité du mat'érieldes "pelotes" et du sédiment dans

lequel elles se trouvent sont également· importantes.

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TYPES DE GLAUCONIE

...:: .

10A

\

®

CD Ordonné

® Detordonné

® Interstratifié

(f) Melang~ de minéraux

1

~CD

7 1014Â

1

..

BURST 1958

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- 142-

,'." ."

Ii ressort; des étUdes' f8.i.tes 'au Nigéri~ par PORREl.ifGA que les Ilpelotes Il

grises ~et les remplissaies sont fomés' de matériel argileux détritique tandis que

les granules verts et brunS' sont principÈù.ement formés ;de 'glaucordte, de berthié-

~e et de goethite. "

IV;..II - La glauCQnite ,

'BURST (1958), sur la ba~e d1~tudes aux rayons X et en comparnnt les te-. . ...'

'/ neu.rs, en potassium, a classé les glauconites en qÙn~ typ~s (fig. 35)) ,: "

12 Type ordonné22 type désordonné32 type interstratif'ié42 type formé dl un mélange de minéraux.

En accord avec HOWER (1960), il a défini le type ordonné come étant

formé 'pre'squ'~nti~~einent d'un matériel 'micacé conteÏum~"moins de 10% de feuillets

gonflants. Le type désordonn~ contient environ 10 à '2Cf/o d1argiles gc;nflantes,

tandis que le type interstratifié a plus de 2C/fo de matériel' gonflant. Cependant,

HOvnrrR a décrit, des glauconites avec plus de 40% de feuillets gonflants.

, L~s 'diffiàctoi.r~es deglauconttes non 'traité~s ont Un pic basal (001)

allant dlun peu plus de 10 l.à 15 A. Après glYCOlàtiô~, le ~téri~i ~"15. gonfle

à environ 17 Â et se contra~te après chauffage à 200Q pendant ~e heure ce qui

indique la présence d'un matériel très gonflant. Le matériel avec écart réticu-4~ •• ' ~~ i. .' ~•

.' laire,d'environ..10 A change ,très peu après glycolation ~ chauffage, comme s'il'. ... '. ~ . .'. -'

était formé dlun matériel mcacé. Des impuretés, telles que de la kaolinite, de

la chlorite, du quartz, des feldspaths et ~e ~q.cQlcite, ,sont égaleme~t présentes

sur certains diffractograrnmes de glauconite."~'I :". ;. •".,' :t. L • • •

" " "L~" pot~ssi~ est ~, ~omposant ess~ntiel g.~s l1li~as donc les glauconites

-, qui ont le ~lus fort pourcentage dé fe~et; mèacés ont éiaJ.~oent la plus forte

teneur en potassium (BURST 1958). Lâ' teneur eÏlpotassi~,peut varier de 2 à 7fb du

poids sec.

TOLER et HOvlER (1959) pensent que l'indice de réfraction des glauconites,.

. 'croU avec la diminution du 'poUrcentage de feuillets gonflants; il varie dlenviron. '

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-143 -

....1;58 à environ 1,64. La dureté. et le poids spécifique des grains les plus gonf'lants. . . ~ . -

sont égalem~t plus·faibles que ce~ des glauco~te~ les plus mieaoées•

. Il eriste, dlune façon assez surprenante, une relation entre la couleur~

la teneur en potassi~, èt llécart réticulaire des glauconites. Les tons clairs et

les couleurs jmmâtres caractérisent les variétés les plus gon:flantes. ~~:T (lm)

pense que les couleurs des glauconites sont en relation ave.o le. rapporl Fe3 /Fe2.

Les grains olive-clair, qui sçmt relativement riches en feuillets gonf1mlts,

ont des. rapports d lenviron 9, tandis que les grains verts et yert-bleUÉttre ont un. "'"

rapport voisin de 5. Le fer, dans les glauoonites gonflantes, est donc plus c:xydé

que dans les types micacés.

Les groins de glauconites, dans les échantillons "ù ils sont abondants,

sont les plus nopbreux dans la fraction sableuse conprise entre 62 et 500 microns.

Ceci correspond appro:x::i.mn.tivenent à la grandeur des particulEis qui sont le plus"1"'\'\ '\C\.,...

facilement remuées par 11 aetion des vagues et des courants (~r l~,'" Il est

vrmsemblnble que les graimJ de glauconite d'un diaIJètre voisin de 200 Biorons ont

été sélectivenent concentrés.

. Limites physiques de la fomation de la glauconite (d1après CLOUD)

1. - Extension stratig:raphique

Du Cambrien à l'actuel.

2. - Zone actuelle de distribution

65Q Sud à 80Q Nord au large de la plupart des cl3tes océaniques,souvent sur la pente continentale.

3. - Salinité

On rencontre seulellent la glnuconite dons des eaux de sal.inité nor­IJale. On ne la rencontre pas dans les dépôts de lacs salés ou dl eaud(;>uce. Cependant el~~' peut se fomer théoriqu.eo.ent dans les eauxriches en po~assiUD des lacs salés.

.;,.

~.'

,-

4. - O~génation

. Sa fornation nêcessite au moins des conditions légèreLlent réductrices.Des conditions. anaérobies saisonnières, cycliques, intermittentes ou '

. locales peuvent donner une fo~tion de glauconite 'saison01ère,. cyclique, intermittente ou locale.

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,

-144 -

5. - Quantité de matière organique des sédinents du ~<i~~',""

Sa .fornation el;l1i facilitée par la présenèe de'matière or~~ endécomposition cô qui donne des conditions réductrices.

6. - Profondeur.

Elle est rare dans les sédiments formés au-dessous de 1000 br~ses

et au-dessus de 5 brasses; elle est peu commune au-dessus de 10brasses et au~dessous de 400 brasses. Sa formation est favoriséedans la partie supérieure de l'intervalle de 10 à 400 brasses.

7. - Te!JIPérat1.lre.

Elle seJ:lble admettre une tolérance assez gronde mais sa formationn i est pas favorisée par des eaUx" chaudes" Bien que sa répartitiongéographique aille du front polaire aux :régions tropicales, laglauconite tropicale semble assez profonde pour ~tre ràccoi:'d.ée ..ffacilemént aux eaux: plus 'f'roides au-desso~ de 30 brasses et 'principalement au-dessous de 130 brasses.'. ,

8. - Turbulence.

• L

Pas de besoin absolu bien què 11 mi troUV8 des preuves de turbu­lence dans +es sédinents associés~ Cepenà.ant, une turbulence con­tinua serait incotIpatible avec la conclu,sion (4).

, ~ ." . - .. . .

9. - Matériaux sources•

. : Minéraux: micacés ou boues du fond de haute teneur, en fer.

..v

• 10. - TaUx'de sédimentati~~.~ 6 ...

Probableflent faible" Il doit êtrë jùSte ~ssez f;rt pour fournirles éléments nécessaires. La formation est'favoTiSée sur lesplateaux: continentaux, les hauts-fonds et Ites banqs au large descôtes cristallines manquant de 'grandes ri~~res... '

11. - ~édiments et restes organiques associés.

On', la trouve principalement da.ns: les sédiJ!lents détritiques cal­cùires téls que les grès calcaires. Elle est rare'dans les roches

. ,,' . . -., .' ~ .argileuses pures, ~és'gres quartzeux: purs~ou les'carbonates de 'précipi~ation chimique. Elle est raDe 9u absente des lits quicontiennent des àlgues, des coraux ou des bryozoatres et si elley est présente, elle est probablemènt renâniée. .

." . "

..~ • J",...

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-145 -

IV-III - La. Berthiérine(Chainosite des anglo-saxons)

. .La berthiérine est le I!l:inéral principEJ.l de nombreux minerais de fer

oolithiques anciens: [TAYLOR (1949), BHATTACIIA'ÈcrA (1959),' r.n:LLOT (1964)]. Dans ces

roches, la berthiérine se présente sous une forme ovoïde qui, en lame mince, montre

un certain nonbre de cercles concentriques entourrolt un grain de quartz ou d'tm.

autre tû.néral. Elle se rencontre également sans ces cercles en inclusions Dinérales,

sous forme de boulettes et parfois comrae constituant de la natrice. Elle apparaît

égaleDent dans les porasdu squelette de restes d'échinoderme.

Certains aspects structuraux et des parties de diffractograones resemblent

à ceux de la kaolinite ou de la cllorite. BUJ3ENICEK (1960) et d'autres auteurs

pensent que la berthiérine du type kaolinite peut se changer en type cllorite. Cette

:Qypothèse est basée sur le fait que la berthiérine du type cblQrite domine dans les

roches sédimentaires qui sont considérées comne étant dans un stade de diagenèse

avancé.

BRINDLEY (1951-1961), CAILLERD et BENIN (1963) ont donné les détails de

sa structure et sa composition ch:i.I!li.que. La berthiérine a été synthétisée en labo­

ratoire à ba:Js'e température r(CATTJtERE et al. (1953-1955-1962) CAILLERE et HEN:rn

(1960)J mais dans les sédime~ts réc~nts, la présence de berthiérine n'a été men­

tionnée que réce~t. Elle a été décrite par PORRENGA (1965-1966) dans les sédi­

ments marins peu profonds de l'Orenoque et du Delta du Niger et des plateaux con~

tinentaux de Sarawak, du Gabon (GIRESSE 1965), de Guinée (Von GAERTNER et SCHELIJWm

1965) et dans les sédiments marins du détroit de Malaoca entre la ~~sie et ~tra

(ICELLER 1966). Plusieurs hypothèses concernant son origine ont été données et de

nombreux auteurs arrivent à la conclusion que la berthïérine s'est formée synsédi­

mentairenent ou dans un prem.er stade de diagenèse dans le sédinent. LI.environneBent

le plus probable .semble ~tre un environnement m..'l.rin peu profond p:r.àà d'un cantinent

qui a pu fo~r le fer nécessaire (sol latéritique); jusqu'à présent, on a seulenent

trouvé la berthiérine dans les environneoonts marins peu profonds sous les tropiques;

ceci peut" indiquer que ~la tetlpéro:~e chaude ( 202 ) de 11 eau du fond est essentielle

pour sa for.oation (PORRENGA 1967). L'intersection de la therDOcline avec ae fond

tl...'l.I'que la frontière extrême de la présence de berthiérine et il seo.ble' que sa pré-G

..,

1

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...

r

senoe ooIncide remarqunble%.!1en:t ,bien avec 10. zPt:le Ot; la masse,.. 9.' e~u ~périe~ est

en contq.ct avec le fond. Il est ~ais~blable que 11 eau plus chaude est un des fac-. . .. ..' ., ,

teurs qui a causé IJemrironnement favorable à la fomntion de berthiérine, alors, .. .",. ~ -." ..... ; . . ~. ",

que 11 eau t'roide à plus grrome profondeur peut être un des facteurs favorable à'la, .

fonnation de la glauconite.

Il est certain que la berthiérine, comme la glauconite, débute sous la

forme ~e pelotes fécales qui sont dues aux·déjections dlo~go.nismes fouisseur~ ou

limnivores.

L'observation, en plaque mince, de berthiérine ~ctuelle ne montre paS' de, .

couches concentriques conn:ne on en trouve dans les berthiérines ElP-ciennes', excepté

pour la couche extérieure de goethite.

La berthiérine contient du fer ferreux; mnis il entre dnn~ la mer davàn­

toge de fer sous forme ferrique. Celui-ci est souvent présent en pellicules sùr'· .....

les grains de quartz et autres grains minéraux et conme constituant des minéra~ .. -. .

argileux (en Côte dllvoire, cornne au Nigério., la quantité de fer conten1J.e d.ro1s 'la

fraction argileuse est de 6 à 7%). Si le fer ferrique est réduit par 'la œttô~

organique prél:!ent$3 dans les pelotes fécales OU dans la couche de surface du sédi-.... .. .

ment, quelques uns des ions ferriques peuvent devenir mobiles et être' utilisés

comme fer feJ:Teux pour la formation de la berthiérine·. Les pelotes fécalès irises

contie~ent à peu près la même quantité de fer que' la. matrice argileuse détritique

dans laquelle on les rencontre, alors que la te~eU;1''e~ fer d~ la bertÎiiérin~ est

beaucoup plus grande. Il y a donc, du.rant la berthiérlDisation, une augmentation•• - • .' • •• 1 •• • ." •

considérable de'la teneur en fer. La formation de la berthiérine; d8ns les remplis-1 ' ' -- .

sages de foraminifères et autres organism:es,' se produit selon un schéma identique.

Dans ce, cas aussi, la matière organique est présente dans les tests.qui empêchent., .

cette matière organique de s ~ o:xyder aussi rapidement que dEins 11 environnement marin

oxydant. Puisque la quantité d 1~xygène diminue généraleIll,erii, à l' :i.ntéri~ur du ~édi­

ment lui-m3me, le potentiel Rédox peut, baisser assez pour permettre la foreation.. i .. '" •.

de la berthiérinej,aussi, sa formation nlest~elle pas .synsédimentBire.maïs post-sé-

dimentaire dans un premier ~tade qe diagenèse du sédiment. ,Si la' quantité de mà­tière organique n'est pas suffisante pour Ill,ai.ntenfr .!XC: enviro~ement ~du~teur';' . ' ,

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- 147-

la berthiérlne peut ~treoxydée en gO~th:tte~Iri.verSemÈmt, 'le matériel oxydé peut

sê ret:t'ansformer en berthiérinè"si les conclitiohs' de pH èt Eh sont favorables.

Von GAESTNER et 'SCBELIJIlAN' (1965) et SCHELLHAN (1966), admettent que la berthiérine

quiils trouvent sUr queiques dépôts 'de plage de Guinée a partiellenent re~placé la

goethite. La transformation de berthiérine à partir de la ch10rite, comne cela a

été observé par POBRENGA dans des échantillons du plateau continental de SARAvl.AK,. .

senble égaleDent se réaliser dans un environnement localenent réducteur. Puisque

les structures de la ch10rite et de la 'Qerthiérine, aussi bien que leur cOr:IpOsition

chinique, sont presque senblables, on nia pas à envisager de changements radicaux

a.lors que de tels chnngeIJents seraient cependant nécessaires pour transfomer la

biotite en berthiérine.

Il nlest pas surprenant que dans la littérature la berthiérine ait sou­

vent été décrite COQDe de la glauconite; particulièrenent si les ana.lyses aux R.X.

et chimi~es nlont pas été faites.

- Ln berthiérine, minéral vert terreux est difficile OUimpossible à différencier visuellement de la glauconite '

- La berthiérine, comme la glo.uconite, est souvent présentedans les restes de foraninifères et autres organismes

- La berthiérine, comme la glauconite, se rencontre en pelotesfécales cïnéralisées.

IV-IV - llJode de gisement de ces granules sur le plateau continental ivoirien.

On les trouve en surface et en profondeur dans les sédiraents vaseux

ou sableux actuels. Ils peuvent constituer plus de 9~/o de la fraction grossière

qui, elle-mêI:le, peut' représenter plus de 7% du sédirlent total. Dans les zones très

vaseuses, on a' souveÏ1t .en surface des ooli'~hes vertes' terreuses très abondantes

mais, très rapidenent, on ne trouve plus que des granules ovoïdes gris et mous' qui

ont la m~ne fome extérieure et dont la composition est la nêtle que celle de la

matrice qui les contient. On rencontre également des ?olithes dures dans les grès

coquilliers qui affleurent entre ~80 Gt -lOOD sur une' grande partie du plateau con­

tinental et dans des nodules de calcaires r:m:r.neux trouvés dnns certaines carottes.

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­..

n :f~ut noter également, qu~ de~ ca.:t.c~ires. glauconioux po.léoçènes, contenant

des granules' verts à':~eu P~s'.·identiqUeS'affleure~t"à hesco; pour 'BERTHOIS et

LE CALVEZ (1966). les granules verts que lIon trouve dans les sédiments du plateau

continental proviennent de ces fomations c&1caires qui ·affleureftdeilt Sur le plateau

continental. Hais pour le IUOrlent, on nIa pas tro~~ .4e .. "t~l,~ af~eureJj1ents.calc~esj

peu-t;...8tre sont-ils msqués par le produit de leur altêration? .-

Pour d1au.tres auteurs (GmSSE au Gabon et ~RRENGA au Nigéria.) les gr.a-. .nules seraient actuels et en place. Il est évident que les granules gris et mous'.

. . ".que lion trouve dans les oarottes prélevées dans les ~ones'tr~s vaseuses sont, en'

. .place et conteopora:ins du dépôt du séditlent. Hais nous avons ,vu que nouS pouvions. '

trouver.. dans une même carotte, des granules durs èt des ,granules mous. Or. si. on:'

a.d.met~ ce qui est vraisemblable, que les granules verts et durs' ~ont le résultat';

de la transfornation des granules gris et nous, il faut, soit admettre que les

conditions ph;ysico-chiJ:llqÙes ont varié au cours du dépôt, '.sa i t cidmettre que les

oolithes que lion trouve au somnet de ces carottes ne sont pas en place~ De plus,

si l'on admet, ce qui est également vraisemblable, que ces granules sont irdtia.­lement des déjections d'organismes limnivores, ceux que l'on trouve parfois en

, ;

grand. nombre dans les sables, ~E;l peuvent être en place~ Il est donc également pos-

sible que lës granules verts que lion trouve ,dans lés vases ne soient pas en place.

D'après les études déjà effectuées, il'semble que'la transformation des

granules gris et mous en granules verts minéralisés :i.mJ?li~ue ,~ ~aible taux de.

sédiI!lentation, On peut donc supposer, si les granules que lIon trouve au sOl!lIJ.et

des carottes dans les zones très vaseus~s sont en~place, que le tauX de sédimen­

tation li. varié ~ qn'iLœt.. p:w:tl1fa1b:LO: 'C.'Ctuellement.

,- .': ~ .,'. . ~

.. -....

\~

,"

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.-- 149-

IV-V - 4naJyses 'chiDigues de trois échantillons de granules ovoïdesdu plateau. continentaJ. ivoirien et-copparaison avec p!,,-utre.s analyses.

, '

1 2 3

8102 42,95 46,03' '28,24ÂJ.2 03 li,16 11,67 9,64Fe2 03 30,80 27,15 . 42,30Ti 02 0,88 0,90 0,98Ca 0 0,64 0,55 1,62r'Jg 0 4,06 4,50 6,70K2 0 2,13 2,12 0,19Na2 0 0,38 0,74 0,21P. F.· 8,23 7,72 li, 57

.,

1: Granules ovoïdes vert-jaUIilltre à surfacerugueuse prélevés à -loOm en face deGrand-Lahou.

2: Granules identiques prélevés à -12cim enface de Grand-Bassam.

3: Petits granules bruns avec une surfo.eeextérieure polie prélevés à - 30m en facede Grand-'Bnssatll. .

Les deux premiers échantillons ont une composition chimique à peu près

identique ce qui n'est pas le cas pour le nQ3 où la teneur en fer est:plus importante

et la ~eneur en potassium beaucoup plus faible.

Composition chimique de divers échantillons de glauconite.

A B C

Si02 46,90 54,64: 49,95ÂJ.2 03 4,06 5,78 14,04Fe2 03 30,69 22,73 20,17Ti 02 - - 0,65' .Ca 0 0,20 1,68 1,46~'1g 0 0,70 2,93 2,38K2 0 6,12 5,34 2,62Na2 0 1,28 1,23 0,21P. F. 9,25 6,53 8,36

A: Sable' vert récent d' ".Agu1hD.sbo.nk" prèsd'Agulhas en Afrique du Sud (mlULTImwsra1955). .

B: Glauconite récente de la baie Amori au.Japon (SliiULTImvlsra 1954).

C: "Proto" glauconite du delta du Niger(PORRENGA 1967).

,

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.~

-150 -

Composition chimi'~ed~divers échantillons de berthiérfne... .... ~ ....

A 1 B 1 . C .' 1 D

'Si02 30,07 52 24 ~,4 .

Al2 03 17,26 8 6 16,,4,-

Fe2 03 41,27 20 40 16,7

Ti 02 0,12 0,4

Ca 0 0,5

Mg 0 1,69 8,4 11 12

K2 0 0,16 0,5 2

Na2 0 0,44 0,3

P. F. 9,01 ll,4 12,5

~

A:B:

~C.:

D:

Berthiérine du jurassÏJ;lue moyen de chamosentzè -'Suisse - (DEVERrir -1945)

Berthiérine actuelle du delta du Niger (PORRENGA 1967)

Berthiérine actuelle du pla.teau continental du Gabon' (GIRESSE 1964)..' . ': .

Berthiérine actuelle du plateau continental de Guinée(Von GAERTNER et SCBELLMAN 1965).

, ~.,. .

. .c.o.m~sition chi.tlique de granules bruns des plateaux continentauxdu Nigéria et de la Côte d'Ivoire.

Nigéria C$te d'Ivoire .. ..

. .

. 22,68 Si 02 28,249,14 A1203 9,64

46,82 Fe2 03 42,30 '.1 Fe 0 -

1,98 Ca 0 1,62 . .. .2,92 . Mg 0 : 6,700,24 Na20 0,210,58 K2 0 0,190,79 Ti. 02 0,98

ri 0,11 Mn 0 -2,64 P2 05 --

12,15 P. F. 11,57

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-151-

La composition.; ch,imique des ~chantillons l et 2 du plateçru. continental• ,.• • " ,.,. 1 • , " •

ivoirien se rapproche de 'celle 'de l'échitiitlliân' de 'proto':giauconite du délto. du

Niger. Ln, teneur en potassium:peut varier dans ~es, €ilauconites de 2 à 7%. Les

échantillons 1 et'2 cont~ennent 2,12 et 2,~ de po~ssium alors que la proto­

glauconite du Nigérla, ~e PORRENGA'rattache aü 'tYPé 3 dé BURST, en contient 2,6%.: ..

Par contre, ln cOI!lp'osition chimique de 11 échnnti110n 3, contennnt des,granules bruns, est très proche de celle des granules bruns de goethite décrits

par PORREl:WA au Nigéria et GIRESSE au Gabon. Sa composition chimique se rapproche

également de celle de la berthiérine du jurassique moyen suisse (A). Il est donc

probnble que la couche brune est formée par de la goethite et que le centre, de

couleur verte, est formé de berthiér±ne.

Dl-VI - Etude aux: Rayons X.

Les analyses ont.été effectuées ,à Orsay par le,lo.boratoire de sédimen­

tologie du professeur A.RIVIERE•.

Echantillon nQl:

Granules verts prélevés à -1000 en face de Grand-La.hou.

LI étude sur agrégats orientés, après él i niDntion des oxydes de fer

libres par le traiteIaent -Nehra.-Jackson, donne les résultats suivants:

brut 1-igC12 I-1gC12 + glyc ICCI D130 à 4902 C mnIl,79 À 14,24 Â 15,30 l 12,66 l ,Q,,9.3. Â

7,16 7,12 '12,'98 7,14 4,933,56 3,55 9,91 3,56 3,323,32 3,32 7,14 3,33

Ce qui laisse supposer:

1) interstratifié vermiculite-?hlorit,e

2) très peu ou pas d' i11ite' vraie

3) berthiérine.

1

'\1

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- 152-

. La struoWe. vermiCÙlitique est iJ;rpliquée par le non gonflement, à la

~oérïne. Elle s~roit' liée' à'la perO~~tionp~iel1e du fer e~ ~ouche ootQ~dr1que... . . . '.

Ihma17se thermique différentiel~e indique la,présence d'Uh peu de goethite 'et s~

gère 'Ul'i.e structure beidellltique (déficit en couche tétraedrique).

Echantillon nQ2:

Granules verts prélevés à -120m en face de Grand-:eassam.

Nous obtenons les écarts suivants:

brut ~12' -MgC12 +.glyc. ' ' Kèl, mo à 4902C . li 61-12,07 A 14,44 A 15,30 1 12,66 1 9,93 l7,14 7,12 12,98 7,14 4,933,56 9,56 9,91 3,56 3,323,32 3,32 7,14 3,33

Il est très voisin de l'éc~tillon nQ1, nais les ?ropo~: seraient

un peu différentes' (peut-3tre y a-t-il déjà un peu plus de feuillets cbloritÙléo dons

l'interstratifié).

Echantillon nQ3:

Granules bruns prélevés à -3Om en face de Grand-Bassam.

Nous obtenons les écarts suivants:

brot I-1gC12 MgC12 + glyc. Km ~ à 5302Q li Ci.13,50 ! 14,65 1 14,65 î 14,05 î 9,83 î

9,96 .9,96 10,06 9,967,14 7,12 7,14 7,16 3,314,91 4,91 3,55 3,553,553,33 3,32 3,33

La persistance de la raie·à 14,6 i lors du trai~ement K~ montre une

tendance des feuillets vermiculitiques de ltinters~rat~ié à se stabiliser en

feuillets ohlonteux (chlotite fragile). Il y. aurait une glauoonite' i11itique vraie. . '. 1" ..

fixée à 10 î et de ln berthiértn:e. . .

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-153 -

L'il1ite stable et la chlorite, plus abondante dana l'interstratifié,

témoi@J;eraient d'une diagénèse plus avancé••

L'analyse thernique différentielle indique la présence de goethïte.

Cel1&-ei serait plus abondante que dans les échantillons nQl et nQ2.

Echantillon nQ4:

Granules vert-foncé prélevés à -60t1 dans la cnrotte B5.

Nous obtenons les écarts suivonts:

, brut MgC12 MgC12 + glyc. Km lh30 à 490QC He.t

12,21 À 14,65,1, 14,65 1 12,66 ll)

9,93 •.L.l.

7,17 7,14 7,16 7,14 4,234,24 4,23 4,243,57 3,57 3,55 3,323,33 3,33 3,33

L'action cIe IWI montre' dans l' interstratifié une évolution de ln strue­

:ture vermiculitique vers la chlorite beaucoup mo'ins accentuée que dans l' échantil­

lon nQ3. Il n'y a pas d'illite stable.

Ces granules vert-foncé sont très proches des granules ye:r~s dos échan­

tillons nQl et nQ2.

Conclusion.

"Les granules prélevés à faible profondeur devant Grcmd-Bo.sSDm senblent. .. ..

être formés, comme au Gabon et au Nigéria, d'une couche bJ."UIle de goethite enfer-

D..1Ilt ,un noyau de couleur verte formé d'un mélwge de berthiérlne, d 1il1ite

(ou glauconite) et d'un interstratifié chlorite-vermiculite. Les feuillets vermi­

culitiques de l'interstratifié ont tendance à se stabiliser en feuillets ch10riteux

(chlorite frngile).

Les grElIlul~s verts, qui au point de vue composition chimique se rappro­

chent des proto-glauconites décrites par' PORRENGA au Nigéria, sont formés par un

mélange de berthiérine',et d'un interstratifié chlorite-Vermiculite. On peut les

rattache.r aux g~uconites du type 3 de' BURST. Au Gabon, GIRESSE a donné une

composition identique.

j

1

1..

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'.'.. ~ .-~ 154-

....

.;.

Conclusion générale.

Installé sur deux régio~ gé~logiq~es bien distinctes (à l'Ouest le socle

'. ~cien, à l'Est le bassin sédimentaire), le plateau contirienta1 ivoiriem s'étand

sur ~nviron '300 milles d~ lon~e~ et 12 à .18 mill~s de ~geur~ Le littorai-peut

se diviser' én cieux parties: la c8te Est, plate et sab1etis~, instai1ée s~ un campaI'--, ~. - • .. +, .. 0"'1-, ' ..

timênt affaissé, et la c8te Ouest, élevée et coupée de p6Ïniès ~?he~es, correàpon-

dsnt au bord d'un bloc soulevé. . .Le relief du pays est comparable à celui d'une ancie~e p~n~p1aine en .

" .

J?e~te douce vers le Sud, .cu1mina.nt ~ la front~ère Nord vers ~5Ô à 400m ~t· ~escenciant" ". ~ , . . . -~ '.

à une cinquantaine de mètres au 'contact des sables tertia:i,res du Sud. Ce're1ief~, --" .

fournira peu de matériel à la sédimentation. Le climat est chaud ét humidè fums ),e.. ~. ,

Sud;' aussi 'les actions chimiques et biochimiques entra!nep:tio'!.eties une t~s fort~

~t~r~ti;n. J,rais les formations forestières qui couv.rent le Sud cie la 68t~ ~'Ivoire•• .., ' '.'_ .' '.. .JO'

s'opposent à l'évacuation du produit de cette altération par J.es çaurs..dteau qui ne ~'. . ,- .

tra.nspo~ent que des collo5:des et des p~ticules. f';i.n~s.•

Le littoral de la C8te d'Ivoire est un littorGl à forte énergie soumis à,.' - '. . -. ',.-'" ," . . "'" . '\

des actions morphodynamiques intenses. En surface, il existe un courant qui porte•• .,.. .:. ..... '4 • • • ... : ' ~ 1 - •

.vers l'Est mp;i.s il !3xiste également un soua-courant de sens contraire. La d6rive : : .'.~. . '.' . . ... ", . ~

1J:ttor~~l:,.~ès importante, se fait vers l'Est; el1.e .est de l';o~ de ~,.~3 à

ï'Ouest ~. ~tl sana fond et de 200.00Om~ dans la région de S~-Pédro'... :''-'''' '

U~ ·~c.cident tOPOgTa:Î?hiqu~ ~jliUI', le Trou s~ fond; èntail1~ i~ pia~e~.continental dans son entier. Ce canyon ne possède pas un tracé arborescent, mais a,'

au contrai,re, un tracé en "baïonnette" dont les directioM comcià~nt ave~ celles'·

d' accidents IDis en évidence dans la partie terrestre du bassin. Il peut y avoir à, .

l' ori.g:tne du Trou sana fond. une ancienne vallée te:rJ:>estre~' cette dernière étant

:psùWtre tributaire de failles. Un changement d r orientation de 'la. c8te, face au'

Trou sana fond, f~t passer le transit littoral de 8OO~oo0m3 à 400.~; il existe. .done le matériel néeessaire à:l'alimentation d'éventuels courants de turbidité•. '

Nous avons égalemént des preuves d' éboulèments impOrtants en Mte de canyon.

Le plus vraisemblable est que plusieurs 'agents de creusement ont agi ensemble ou 1

'". '" ~ ,".( ..les uns après les autres. Ainsi, on peut supposer qu'à l'origine' 'il y avait lÎné . ',' .

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vallée aérienne, elle-même :J:'é~e par ,~~s failles et qui a été élargie et àppro­

fondie par des agents d'érosion subaquatiques, la: subsidence ayant pu faciliter'

le creusement.. .:. ,

L1étude des. carottes prélevées entre Grand-Bassam et Fresco sur les

isobathes -50~' -60 et-8Ôm permet de définir quatre .zones de sédimentation:

deux zones où la sédimentation actuelle est vaseuse et sOrement assez importante,

et deux zones où la sédimentation actuelle est ~existante. Il ne semble pas que

les régions vaseuses soient des zones plus subsidentes que les autres car la

vase vient en surélevation sur un fond UIÙformément sableux.

D'après les datations au l4C de deux tourbes, on peut reconstituer 1.me

partie de l'histoire récente du plateau continental. La mer est passée par le

niveau -6Om, il Y a 23.000 ±. 1.000 ans lors de la régression Post-Inchirienne.

Elle est repapsée par ce même niveau il y a 11.900 .:!:. 250 ans lors de~D­

sion Pré-Nouakchottienne. Le niveau minimal de la régression se situer'ait vers

-lOOm.

Nous rencontrons sur le plateau continental ivoirien des granules

ovoides bruns 'et verts qui semblent être des déjections d'animaux fouisseurs

minéralisées. Les grElIlules bruns sont formés dl une couche de goethite qui en­

toure un noyau' de couleur verte formé d l lm mélanie de berthiérine, dt ilUte

(glaueonite) et d'un interstratifié vermiculite-chlorite. Les granules verts

sont formés dl un mélange de berthiériene et d l un interstratifié vermiculite­

ciüorite. On peut les rattacher aux glau.c~nîtes du type 3 de BURST.

; .

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Gulland,' J.A., et Cadima E. }Iéthodes d'analyse des 'popula.ti~ de poissons .. 'Chap. , I: . Mat,hématiques. '- (trad. .:J'.P. ~ADEC). ' '.

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.... ' Nots sùr les variàtions nycthéméralesen deux points du littoral ivoirien;, '

d~s di~tomées '~t'din~flage~~és, ,

oi3 \:... Rl!J~SSAC'~.r li '- F.~vi{er 1967 " .. .. ."; . ':', : ", "

Diat~~é~s et din0flag~l1és'récolté~:parle naVire' ""OMBANGo'!" parages de l' U{.ÎÙino'bon ~. " , " :., ". -. ,

dans les

...014 - }iARcRAt, E. G. - Ma,i ,1967 '

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Clé provisoire dè' détermi~tio~ des o~uf~'~t'làrves dés clupéidés et,e~~dés ouest.·airiéains. , .

015 «:- BAUDIN-LAURENCIN, F. G. ,:.. 148."1 1967

"La 'p~chë de l'albaè0re dans l~ ré~ion nor~q~atoriale(entre Monrovia et le Cap FQrmose). _ '

du folfe de Guinée

016: ":" BERRIT, G. R. - R. GERARD & 1. VERCESI ~ Juin 1967

ObserVations Océanographiques exécut~es en 1966 - l - Stations HydrologiqUBS •

. 01T.~ BERRIT, G. R. - GERARD, R.. & VERCESI, 1. OH Janvier 1968, , .

,Observaiioria Océariogràphiques exécutées en 1966II~ - Stations Catières - Observations dé surface - et de fond.

,. 01$ "':" BERRIT,_ G. R• .;. GÈRARD, R. & VERCESI, 1 .. - Juin 1967

, Observa"tions Océanographiqœs' exécutées en 1966: ~ ..III.~ ..... Bathythennogz:ammes c •

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'019 ' of' MARCHAL, E. G~ - Décembra 1967

La p~che des sardiniers ivoiriens en 1966~. . ."

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",

, 020 TROADEC, J. P. - Février 1968

',Note sur le développement possible de l'exploitation, des crevettes en'Cete' él: Ivoire .

021 'BAUDIN-LAURENCIN, F l> G. - Avr.i1 1968

croissance et Agè de' l'Aibacore du Golfe de Guinée ,., Et~e Préliminaire." ..

022.. - LEMA:jSON, 1. & REBERT, J. P. - Mai 1968, . ,

Observations de courants' sur le plateau'continèntal ivoirien mise enéVidence d'un sous-e6urant ..: ' { ';

0~3, ,-:-. BARON, ~. C. "';' Mai 1~68 ,

Note sur le sang de quelques poissons marins, de Cete d'Ivoire .(Scomb,er japonicus, Comhaena hippurus, A.oa.ùthocybium solandri,Euthyrinus alleteratus, Tetrapturus, sp.) ...., , .. . ..

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-, .& MARCHAL,' E.G. Juin· 1968 '..biométrique de l'.Albacore (Thunnus Albacaro's)

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- . ~

024 - BAUDIN LAURI~aIN; F.G •. " .

~ 'Contribution à Vétudedu golfe de Guinéo.

025 - LE LOEUFF, P. & DTTES, A. - Juillet 1968 ~

La faune bonthique du plateau continental de Côte d'IvoireRécoltos 'au c~alut - Abondance - Réparti~ion-

026 - BERRIT, G.R. - (}ER.ARJ)~ R.- ~SON, L. - REB~T, J .-P. & VH'...JRCESI,.L.Août 1968 " ' .

. Observations Océanographiques exécutées· en 1961 "I.- Stations 'hydrologiqu~s Observations de surface· et do. fond.Stations oôtières

,., .. ,' f

027 BERRIT, G.R. - GER.ARD, D. - ~SON,L. ~ REBERT, IJ .._P. & VERCESI,L.'Octobro 1968' '

Obsorvat~ons Océanograph~ques e.xéc~tées en 1967~

II.- Bathythermogrammes.

028 - BARON, J.-C. - Août 1968Etude préliminaire dos protéinos du Cristallin do·deux,cspèces'deSardinclles - (Sardinella aurita C.V.,Sardinella.eba C•.V.).

029 - BARON, J.-C. - Octobre 1968Etude préliminaire sur 10 sang de doux espèces de Sardinelle!3

030 - TROADEC, J.-P. - Novombre ~968

Le regimo alimentaire de doux'ospèces ~e Sciaenidae ouest-africains(Pseudotolithus senega~cnsis V. et Pseùdot~lit,hus t~~s B~.)~.

031 - BARRO; M~ Novembre 1968 .Première estimation sur la croissance des Braohydenterus .JI.uri tus(Val. 1834) en Côte d' Ivoir e

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032 -

'033-

034

035 -

Camp,agne guinée'I du.'IIJoan Charoot" -Résultats d'observationsfasoicule I. BathythGJ:'mogrammesfaàoicule II. Courants (à para!tre)fascicule III.Stations hyfu.ologiques (à para~·tre)

fasoicule IV. PhYtoplancton (à para!-h-e)'fasoicule V ~ Atlas ( ~ para!tre)

TR(;10)::;0, J. P... - BARRO, JI}... - BOUILLON, P.. - liors 1969Pôche au chaiut sur la 'radiale do Grand...:Ess :;Iam.

MARTIN, L. M~s 1969Introduction à l'étude géologiquo du plateau dontinontal ivoirieri-

Premiers résultats

REYSSAC, J. Mars 1969Mesures de 'la production primaire par la méthode du 14C au large de

la Côte d'Ivoire

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