interprétation pragmatique en dialogue anne xuereb
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Interprétation Pragmatique en dialogue
Anne Xuereb
École Dialogue et Interaction, juillet 2006 2
Plan
Pourquoi la pragmatique est-elle nécessaire en modélisation du dialogue
Les théories de l’analyse du discours Formalisation de la cohérence du discours :
la SDRT Segmented Discourse Representation Theory
Mise en œuvre de la SDRT en dialogue homme-machine
Illustration sur exemples
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La pragmatique
La pragmatique recouvre l'ensemble des relations entre le langage et le contexte d'énonciation.
La pragmatique peut être définie comme l'étude des aspects du langage qui font référence aux relations entre locuteur et interlocuteur, d'une part, et entre interlocuteurs et situation concrète, d'autre part.
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Double articulation chez RécanatiLa signification linguistique sous-détermine les conditions de vérité
exempleA : « Le bateau de Jean est finalement resté à quai »B : « Tu veux dire qu’il ne l’a jamais utilisé ? »
Interprétation pragmatique
Il est donc impossible de donner une valeur de vérité à A sans connaître CLa dimension sociale est par ailleurs nécessaire pour une bonne interprétation de C (connaissances mutuelles)
L’interprétation est doublement « située » dans le monde et dans le discours.
C1 : Oui, c’est resté un pur rêve
« de » renvoie à un projet
C2 : Oui, il ne l’a jamais terminé
« de » renvoie à l’acte de fabrication
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Le topos de DucrotPour Ducrot, ces phénomènes peuvent être représentées
dans un topos. Par exemple« Pierre a travaillé toute la journée »c'est produire le topos x : Pierre(x) fatigué(x)
Dimension topique = connaissances mutuelles Dimension logique = règles d’inférence conclusives ou
constructives (hypothèses)Dimension encyclopédique = connaissances du monde
« bateau de Jean » => x, y : Jean(x) bateau(y) rêve(x, y)
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Présuppositions
Pour Corblin, au-delà des formes classiques° certaines présuppositions entrent aussi dans le cadre du topos.
° formes classiquesPrésuppositions existentielles : Le roi de France est chauve => x : roi_France(x)
Restrictions sémantiques : boire(x) => liquide(x)
Par exemple« Pierre a peu travaillé son examen » avec C = période de révisionprésuppose que l’examen paraît facile à Pierrex, y : Pierre(x) examen(y) juge_facile(x, y)Ou au contraire qu’il lui paraît insurmontable et que de ce fait il juge inutile de travailler
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Grice (1975) Principe de coopération dans le
dialogue Maxime de quantité
Que votre contribution contienne autant d’information que nécessaire, mais pas plus.
Maxime de qualitéN’affirmez pas ce que vous croyez être faux, ou ce pour
quoi vous manques de preuve.
Maxime de pertinenceSoyez pertinent, parlez à propos
Maxime de manièreÉvitez les ambiguités, soyez brefs, ordonnés
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ImplicaturesSont des post-propositions (à l’inverse des présuppositions)
conscientes ou inconscientes (implicitures)
Déclenchées de manière : Descendante pour les implicatures conversationnelles
(principe d’économie de Grice) « As-tu invité Pierre et Jean au dîner ? » « J’ai invité Jean » => x : Pierre(x) non_invité(x)
Ascendante pour les implicatures conventionnelles « je suis garé derrière »
transfert métonymique du « je » vers « voiture » puis implicature de « garé derrière » vers « stationné + parking »
=> x : voiture(x) stationné(x)
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Interprétation pragmatique
Caractère indexical Anaphores Déictiques Ellipses
Implicatures Présuppositions
Nécessité de représenter un niveau d’organisation supérieur à l’énoncé
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Les théories de l’analyse du discours
RST Rhetorical Structure Theory Grosz & Sidner
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La RST Mann et Thomson (1988)
Cohérence = absence d’illogismes et de lacunes
Relations rhétoriques reliant les segments de texte Noyau / satellite Relations de type informationnelles ou
intentionnelles Discours = structure récursive
hiérarchique
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Exemple
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Grosz & Sidner (1986)
Modèle de dialogue à 3 composantes Structure linguistique
Segments + relations rhétoriques Structure intentionnelle
DSP Discourse Segment Purpose = but associé au segment
Structure attentionnelle Objets et buts saillants
Lien très fort entre structure informative et structure intentionnelle.
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Exemple(1) E: Remplace la pompe et la courroie.(2) A: Comment faire ?(3) E: D'abord enlève la courroie puis la pompe.(4) A: D'accord.(5) A: La courroie est enlevée.(6) A: Comment faire pour enlever la pompe ?(7) E: En premier, il faut enlever le volant.(8) A: Ok(9) A: Mais comment l'enlever ?(10) E: D'abord enlève les deux vis puis retire le volant.(11) A: Bien.(12) A: Je n'ai trouvé qu'une seule vis. Ou se trouve l'autre ?
(13) E: Sur le moyeu du volant.
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Crit
Limites
Problème : la reconnaissance des intentions Relations entre DSP trop limitées
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La SDRTAsher (93) Asher & Lascarides (03)
RST + DRT Analyse du discours pour l’organisation structurelle du discours et sémantique dynamique pour interprétation des énoncés.Discourse Representation Theory (Kamp & Reyle, 1981)
Intégration sémantique / pragmatique dans une construction incrémentale du contexte.
C’est une théorie représentationnelle de l’interface sémantique-pragmatique.
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La DRT Discourse Representation TheoryKamp & Reyle (1981)
DRS Discourse Representation Structure
U()
ConditionsC()
Conditions : prédicat ou formule logique sur DRS
marqueurs de référence de l’Univers : x1 x2…P (x1, x2) x1 = y x2 = C
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La DRT (2) les présuppositions
Van der Sandt (1992)
Anaphore et présupposition : même mécanisme de liage
Déclencheurs de présupposition :contenu sémantique riche, introduction
d’une nouvelle DRS Si liage impossible alors
accommodationinformation ajoutée au contexte
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x
y
x = Léo
vélo(y)possède(x,y)
DRT (3) exemple
Accessibilitési K1 fait partie des conditions de K0, alors
K0 est accessible à K1 (mais non l'inverse),
si K1 K2 est une condition de DRS, alors
K0 est accessible à K1
K1 est accessible à K2
Léo n’a pas de vélo.
Limites Anaphore propositionnelle Structure temporelle
(1) Max est tombé. John l’a aidé à se relever.
(2) Max est tombé. John l’a poussé
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La SDRT
Étend la DRT liens logiques entre les segments discursifs
: relations rhétoriques Interaction entre le contenu sémantique et
l’organisation structurelle du discours. Contraintes plus fines sur l’accessibilité
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La SDRT (2) Segmented Discourse Representation Theory
SDRS Segmented Discourse Representation Structure
U
Conditions
Référents discursifs d’actes de langage : étiquettes de DRS ou SDRS 1, n
Formule : K ou R (1, n)relations de discours entre segments
0
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La SDRS SDRS : structure hiérarchique
Relations subordonnantes/coordonnantes : Règles structurelles pour la construction du dialogue
Sites d’attachement disponibles Contraintes sur l’accessibilité des référents
a. Jules a eu une journée sportive
b. Le matin, il a joué au tennis
c. Il a gagné son match
d. L’après-midi il est allé à la piscine élaboration
a
1
b d
c
élaboration
Sites d’attachement disponibles
e. Il a bien nagée’. * Il l’a gagné en trois
sets
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SDRS
b :
Elaboration (a ,
b)
y, e2, n
y = xjouer_tennis (e2, y)e2 < nmatin(e2)
a : x, e1, n
John(x)Journée sportive (e1, x)e1 < n
a, b
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Sites d’attachement
Domination par emboîtement Dom-E Domination par subordination Dom-S Domine : fermeture transitive (Dom-E Dom-S)*
SD ensemble des sites d'attachement disponibles :
SD = { tel que = Last Domine(, Last) }
élaboration
a
1
b d
c
élaboration
Sites d’attachement disponibles
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Accessibilité des référents
Soit R (1, 2) une condition de la SDRS
2 et ses sous-DRS accèdent aux référents (DRS-accessibles) de 1
On ne peut accéder qu'aux référents des constituants qui dominent le constituant courant, ou du constituant situé immédiatement à gauche
a
1
b d
c
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Deux composants logiques
Logique du contenu informatif : logique monotone
Inférences dures sur la base d’indices linguistiques
Logique des attachements (« glue logic ») : non monotone
Le raisonnement pragmatique est révisable selon l’évolution du contexte
Inférences par défaut, implication défaisable
La logique des attachements n’a qu’un accès restreint au contenu informatif
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Les RR du discours narratif
Axiomes : règles de déclenchement + effets sémantiques
Narration, Arrière-plan, Élaboration, Explication, résultat
ÉlaborationRelation partie-tout entre évènements principaux
ContrasteIsomorphisme de structure et contraste de thème
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Principe de cohérence maximale du discours
Facteurs d’augmentation de la cohérence : Le nombre de connexions rhétoriques Le pouvoir de cohérence des relations Le nombre de résolution de sous-
spécifications
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Travaux de (Prévot et al, 2001) La représentation des énoncés doit
inclure la notion d’acte de langage Les questions et les réponses ont une
représentation sémantique spécifique L’effet résolvant de la réponse doit être
capturé.
La SDRT du dialogue
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Nouvelles RR pour le dialogue
QAP Question Answer Pair PQAP Partial Question Answer Pair IQAP Indirect Question Answer Pair Q-Elab Question Elaboration Plan-Elab Plan Elaboration Aknowledgment
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Attachement des constituants
Insertion nœud topique
T1
topiqueQ1
R1
QAP Q1
R1
QAP
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Le nœud topiquereçoit le contenu de la résolution Q/R
(A) La salle Eluard est-elle libre la semaine prochaine ? 1(M) Oui 2
K2 appliquée à K1 :
f.f (dispo(Eluard, d1)) (p.p) fonction identité
K1 : f.f (dispo(Eluard, d1)) {p.p, p.p} restriction de la réponse
K2 : p.p
dispo(Eluard, d1) stocké dans le nœud topique
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Pragmatique et structure du dialogue
La pragmatique est première Acte de langage : force illocutoire Pragmatique du questionnement
Élargissement de la notion de réponse Enrichissement du constituant topique :
effets projectifs
Actes Engagement Visée Arrière-plan
Effets
FFSA A, B épistémique Monde,
KA
KAB
FSA A épistémique Monde,
KB
KAB
FPA A déontique B Plan
FDA B déontique B But
FFA A, B actionnelle But Monde,
KAB
FAA A actionnelle But Monde,
KAB
Les actes
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But
F2
Incidencestransactionnelles
Incidencesépistémiques
Axes
subordonnésAxe
s su
bo
rdo
nn
és
Épistémique Transactionnel
F3
F1
F4
Répliques (remises en cause)
F’4
F’3
Les axes du dialogue
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Enchaînements dialogiques
acteA acteB
interacte
temps
Effet résolvant Effet projectif
La paire adjacente (acteA – acteB) crée un « interacte » (ou acte conjoint aux effets résolvant + projectif) qui construit le topos par :
• fermeture des attentes (rattachement à l’historique), résolution des référents et des buts
• ouverture aux actions futures, aux engagements, aux annonces de projet, aux implicatures
A : Avez-vous l’heure ?
B : Non
Exemple
Dans la rue à minuitA : un homme un peu négligéB : une jolie fille
Situation
Effet résolvant = QAP (réponse à une question)Effet projectif = « laissez-moi tranquille »
Interprétation pragmatique + enchaînements du dialogue => Extension du rôle du topique
A et B ne se connaissent pasHistorique du dialogue vide
Contexte
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Pragmatique du questionnement
Notion de réponse résolvante = qui permet la réalisation de la tâche Dans le monde de la tâche Élargie à tout acte de langage Évite le raisonnement sur les intentions
du locuteur
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Définition
RR dialogique = relation FAp FBq
RR monologique = relation de discours FAp FAq
Effet projectif = {bA, bB, KAB}
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(a) L’axe épistémique et son subordonné
• Les questions-réponses notées QAP : Question Answer Pair, PQAP (Partial QAP) et IQAP (Indirect QAP). Ces questions-réponses sont sur l’axe principal,
• Les questions subordonnées Q-Sub : Question Subordination, sont des demandes d’explicitation à propos des connaissances mutuelles. Les demandes de clarifications, corrections, reformulations, précision, etc. sont dans cette classe. On les notera Q-Sub:clarification, etc.
• Les élaborations de connaissances notées Elab : Elaboration, sont des apports de connaissances mutuelles construites au cours du dialogue. Elab:clarification, Elab:explication, Elab:correction, Elabq questions constructives.
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(b) l’axe transactionnel et son subordonné
• Les délégations d’action notées RAP : Request Answer Pair, est une demande d’action. PRAP réponse-action partielle et IRAP indirecte
• Les élaborations de plan notées P-Elab : Plan Elaboration, est une contribution à la construction d’un plan conjoint – ce plan devient le cadre d’action qui conduit à la résolution du but,
• Les élaborations de question Q-Elab : Question Elaboration,contribution à la construction d’un plan par une question,
• Les élaborations de but R-Elab : Action Elaboration, est une contribution à la construction d’un but – ou à la mise en perspective de ce but s’il est déjà posé. Cette transaction sur le but est sur l’axe subordonné,
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(c) les axes divergents : incidences et répliques
• Les incidences notées I : On distingue les incidences avec retour ou détour et les incidences sans retour, les insultes par exemple. Les détours sont en général des actes constructifs, mais indirectement et non médiatement, pour l’arrière-plan du dialogue,
• Les répliques notées R : se comportent comme des coordinations fermantes. En effet on ne peut enchaîner que sur une réponse à la réplique ou par un échappatoire. Les répliques permettent cependant de changer les règles du dialogue, de réguler la prise de tour de parole, de contester les rôles, etc. Leur effet est de modifier les engagements des interacteurs.
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(d) Les continuations notées C : sont des actes qui continuent le discours dans le même topique.
Les phatiques et méta-discours n’engendrent pas de relations rhétoriques intéressantes pour le DHM. Les acquiescements [Prévot, 2004] sont des phatiques qui ont pour rôle soit de maintenir le fil du dialogue (comme mmh, ouais, etc.) soit de fermer une suite d’énoncés sous un même topique. Les acquiescements ne sont pas des réponses oui/non à des questions.
Exemples de relations dialogiques
FSB
FAB
Axe Principal Axe Subordonné
Transactionnel
QAP, PQAP
QAP, PQAP, IQAP
P-Elab
FFB QAP, PQAP, IQAP
FFSB Q-Sub, Elabq
R-ElabFSB FP
B FFB FD
B
Epistémique
Venez, je vous emmène avec moiVenez avec moi je vous montre le début du chemin
Elle est au fond de ce couloirDans un autre bâtimentA côté de la salle Rouge
Le plan des salles est dans le hallVous montez là ou vous prenez l’ascenseur
Vous allez au fond de ce couloir Vous allez dans l’autre bâtimentVous allez dans la salle qui est à côté de la salle C
C’est bien une salle de réunion que vous cherchez ?C’est pour l’assemblée générale ?
Demandez au conciergeVous devez d’abord passer au contrôle
FFSA
Où est la salle B ?
Exemples de relations monologiques Axe Principal Axe Subordonné
FFA Pouvez-vous me
réserver une salle ?
Epistémique
Transactionnel
FSA Élaborations PRAP
FFSA C
FDA F
PA R-Elab P-ElabFF
A FAA R-Elab, P-Elab, C
FFSA
Q-Sub Q-Elab Elabq
C’est pour une réunionLa même qu’hierJe sais que la C2 est disponible demain
Y aura-t-il du matériel ?
Faites-le par InternetEt prévenir les participantsJe commence à remplir la fiche
C’est bien vous le responsable ?Est-ce que vous savez si Dupond l’a déjà fait ?Ou bien me dire qui peut le faire ?
Vous devez d'abord saisir ma demande dans le systèmeVous pouvez remplir une fiche ou appeler le responsable
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Utilisation de la SDRT en Mécanismes de construction de la SDRS
Construire la DRS de l’énoncé courant Intégrer ce segment dans la SDRS en cours
Site d’attachement Inférer la relation rhétorique
Mise à jour de la SDRS Résolutions des sous-spécifications Introduction de segments complexes
Notion de topique Calculer les effets projectifs
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Topique et dialogue
Le topique en SDRT est :
Une relation structurelle Un nœud de résolution de la structure SDRSRôle particulier pour les relations Question/ réponse
Extension pour la pragmatique :
Une unité logique de contenu :
Un « lieu » de représentation des connaissances mutuelles (co-construites) pour une interprétation pragmatique
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Exemple 1 : topiques coordonnés
ctx
(conférence)
r2
q1
r1
QAP
T1
T2
topique
q2
QAP
T3
topique
topique
continuation
(A-q1) : Où a lieu la conférence ?
(B-r1) : Dans la salle des colloques
(A-q2) : C'est à quelle heure ?
(B-r2) : A quatorze heures.
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Exemple 2 : Topique élaboré
(A-q3) : Puis-je te voir la
semaine prochaine ?
(B-q4) : Es-tu libre mardi ?
(A-r4) : Oui.
ctx
q3
Q-Elab
T1
T2
QAP
topique
topique
r4
q4topique
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Exemple 3 : Réponses partielles
(A-q5) : Pour quelle date
voulez-vous réserver ?
(B-r5) : Avant la fin du mois.
(B-r6) : Un jeudi
ctx
q5
T1
topique
r5 r6
PQAPPQAP
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Plan
Pourquoi la pragmatique est-elle nécessaire en modélisation du dialogue
Les théories de l’analyse du discours Formalisation de la cohérence du discours :
la SDRT Mise en œuvre de la SDRT en dialogue
homme-machine Illustration sur exemples
École Dialogue et Interaction, juillet 2006 52
La représentation logico-sémantique (DRS)
Énoncé : conjonction d’actes de langageFp force illocutoire F + contenu propositionnel p
Forces FA , FF, FS, FFS, FD, FP
p : marqueurs de référence ; prédicats ; équationsSous-spécifications
U : Luc Blanc à l’appareil
1U : [FS ; a1 : personne ; identité+annonce(a1) ; a1.NomComplet = "Luc Blanc"]
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QAP, PQAP, IQAPFFS
A FSB ou FFS
A FAB
QAP (p, q) Question Answer Pair
Réponse (p,q)
PQAP (p, q) Partial Question Answer Pair
q r Réponse (p,r)
IQAP (p, q) Indirect Question Answer Pair
q r Réponse (p,r)
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Délégations d’action
RAP (p, q)Réponse (p,q)
PRAP (p, q) Partial Request Answer Pairq r RAP (p,r)
IRAP (p, q) Indirect Request Answer Pairq r RAP (p,r)
FFA FA
B ou FFA FS
B ; FPA FA
B ou FPA FS
B
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Questions subordonnées Q-Sub
Ce sont des suites de questions dépendantes, chacune susceptible de recevoir une réponse. La subordination laisse chaque nœud question ouvert).
Q-Sub:clarification(p, q)q est une question élaborant sur le contenu de p
Q-Sub:incidence(p, q)question ne portant pas sur le contenu de p (ni sur une sous partie de p et n’est pas non plus une élaboration) mais restant dans le même thème.
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Élaborations de connaissances
Relation partie/tout entre les constituants principaux p et q.
Elabq (p, q) Elaboration de questionq est une question élaborant sur le contenu de p
Elab: explication (p, q)Relation sémantique d’explication entre p et q
Elab: correction (p, q)q apporte une correction de la sémantique, par substitution d’une partie de p
Elab: clarification (p, q)q apporte une clarification ou une précision sur le contenu de p
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Élaborations de but Q-Elab(p, q) Question Elaboration
Réponse (q, p’) p’ fournit un plan a qui participe à la résolution du but b associé à p
R-Elab(p, q) Request ElaborationL’exécution de le réponse q fournit à A un but qu’il devra atteindre pour atteindre le but b associé à p.
Plan-Elab(p, q) Plan Élaborationq constitue un élément du plan a pour atteindre le but associé à p. q est une assertion.
École Dialogue et Interaction, juillet 2006 58
Détermination des relations rhétoriques et points d’attachement
Vérification pragmatique des présuppositions et traitement des implicatures conventionnelles
Résolution pragmatique des référents (indexicaux, anaphores, déictiques)
Calcul du topos (implicatures et effets projectifs)
Mise à jour de la SDRS insertion/mise à jour des nœuds topiques.
Processus général de résolution
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Principes généraux
SDRS Ontologie Monde
règles règles
topique
objets
tâches
Jeux dialogiques
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Exemple de résolution
U: Bonjour, Luc Blanc à l’appareil. 1
Est-ce que la salle Lafayette est disponible demain ?
2
M : Non. Elle est disponible jeudi. 3, 4
U : Bon et bien réservez-la moi 5
M : Voulez-vous réserver aussi le rétro-projecteur ? 6
1 U: Bonjour, Luc Blanc à l’appareil FS(1)
jeux
Tâches et BDD
règles
Ouverture +présentation
→ présupposition Luc Blanc = Prénom Nom
→ implicaturea1 : membre_connu Effet projectif :
attente : demande_service offre_service
1
demande de service offre_service
Ouverture +présentation
a1= Luc Blanc, U = a1]
1 U:[FS; a1:personne ; Identité+annonce(a1)
61
jeux
Tâches et BDD
règles
2 U: Est-ce que la salle Lafayette est disponible demain ?
Dispo salle demande de service/termes
1
Arrière-plan
2
2 U:[FFS; s2:salle; d2:date; e2:booléen;Agenda+demande(s2,d2,e2) ; s2=Lafayette; d2=j+1; e2=0]
62
salle(Lafayette)
→ présupposition
jeux
Tâches et BDD
règles
3 M : Non 3 :[FS : neg(x) ; x = ? ] x = 2
T1: 3[2] →[non dispo (salle Lafayette, j+1) ]
Arrière-plan
T1
2
1
3
QAP
1
Arrière-plan
2
3
QAP
63
jeux
Tâches et BDD
règles
4 M : Elle est disponible jeudi
Calcul_date : → présuppositionjeudi = + proche jeudi
Implicature : non dispo (demain à jeudi-1)
Arrière-plan
T1
2IQAP
1
3
QAP
4
T1: 3[2] →[non dispo (salle Lafayette, j+1)
+ 4 [2] → dispo(salle Lafayette, jeudi)+ non_dispo(salle lafayette, [j+1, jeudi-1]]
64
4 U:[FS; v : indéfini ; d3: date; e3: booléen_dispo; Agenda+annonce(v2,d3,e3) ; v = ?; e3 = 0; d3 = plus proche jeudi]
jeux
Tâches et BDD
règles
5 U: eh bien réservez-la moi. 5 U:[FF; x :indéfini ; réservation+demande(x), x=? ]
Arrière-plan
T1
2
IQAP
1
3
QAP
4
5
65
Exécution service
Réserver. Salle ? Date ?
jeux
Tâches et BDD
règles
Arrière-plan
T1
2
IQAP
1
3
QAP
4
5 U: eh bien réservez-la moi.
5 U:[FF; x:indéfini ; d5:date; réservation+demande(x,d5), x=? d5=? ]
5
T2
T3
*12
Cont.
topique
T2:[salle(x), x=v=Lafayette; d5=d3=jeudi prochain ]
T3: T1 + T2 : [dispo salle + résa salle (lafayette, jeudi ]
66
Execution service
École Dialogue et Interaction, juillet 2006 67
La SDRS finale
*567
1
Arrière-plan
topique
*14
T2
5
6
Elabq
QAP3
2
QAP
4
IQAP
7
T1topiquetopique
*234
T3
cont.
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Conclusion
Rôle structurant du nœud topiqueRésolution des référentsIntégration des présuppositions et implicaturesIntroduction des effets projectifsConstruction des connaissances partagées
Séparation des sources de connaissancesOntologie de jeux dialogiques Modèle de tâche