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QUOTIDIEN NATIONAL DINFORMATIONS ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION - N° 5372 DU JEUD. 11 -VEND. 12 - SAMEDI 13 NOVEMBRE 2010 - PRIX : 100 UM HORIZONS HORIZONS HORIZONS HORIZONS HORIZONS HORIZONS ENVIRONNEMENT Atelier sur l’état des risques de submersion marine de la ville de Nouakchott LIRE PAGE 2 Avis aux lecteurs A l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance nationale, l’AMI publiera des éditions spé- ciales de ses journaux Chaab et Horizons. Les institutions et entreprises publiques ou privées désireuses de faire connaître leurs activités ou d’adresser des voeux à la nation doivent prendre contact avec la direc- tion de la Promotion et de la Messagerie dans les locaux de l’Imprimerie Nationale : TÉL. 658 67 59 Le président de la République félicite son homologue angolais L L e président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a adressé le message de félicitations qui suit à Son Excellence Monsieur José Eduardo Dos Santos, président de la République d'Angola, à l’occasion de la célébration de la fête nationale de son pays : "Monsieur le Président et Cher Frère, A l'occasion de la célébration de la fête nationale de la République sœur d'Angola, j'ai le grand plaisir de Vous adresser nos très chaleureuses félicitations ainsi que nos meilleurs sou- haits de bonheur et de santé pour Votre Excellence, de progrès et de prospérité pour le peuple angolais frère. Je saisis également cette heureuse opportunité pour vous réitérer notre ferme volonté de toujours œuvrer pour que les relations d'amitié et de coopéra- tion unissant nos deux pays se développent et se renforcent davantage. Je Vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute et fraternelle considération. Mohamed Ould Abdel Aziz" L L e Sénat a tenu, mercredi matin, dans ses locaux à Nouakchott, une séance plénière, sous la présidence de M. Bâ Mamadou dit M'Baré, son prési- dent. Au cours de cette plénière, il a été procédé au dépôt d'un projet de loi autorisant la ratifica- tion de la convention relative à la coopération en matière de pro- tection du milieu marin et des zones côtières dans la région de l'Ouest, du Centre et du Sud de l'Afrique. Cette plénière a été suivie d’une conférence des pré- sidents au Sénat qui a examiné le projet de loi en question qui a été soumis à la commission des Affaires étrangères et de la Défense pour examen. La réunion de la conférence des présidents du Sénat s'est déroulée en présence de M. Ahmedou Ould Idey Ould Mohamed Radhi, ministre de l'Enseignement fondamental, ministre de la Communication et des Relations avec le parlement par intérim. AMI PARLEMENT Dépôt d’un projet de loi au Sénat L L e chef de file de l'opposition démo- cratique, M. Ahmed Ould Daddah, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Environnement et du Développement durable, M. Ba Housseynou Hamady, la ministre délé- guée auprès du Premier ministre, chargée des Affaires africaines, Mme Coumba Ba, le gouverneur de la BCM, M. Sid'Ahmed Ould Raïss et le président de la Haute Autorité de la Presse et de l'Audiovisuel, M. Haibetna Ould Sidi Haïba ont déclaré, mercredi à Nouakchott, leurs biens devant la commission de transparence financière dans la vie publique. Les déclarations de patrimoines des res- ponsables en question ont été remises à M. Salem Ould Mohamedou, rapporteur de la commission de transparence finan- cière dans la vie publique, en présence de M. Seyid Ould Ghaïlani, président de la Cour Suprême, président de cette Commission. LIRE PAGE 2 TRANSPARENCE FINANCIÈRE Nouvelles déclarations de patrimoine Al Adha, mardi prochain LIRE PAGE 2 KANE YAHYA : «Les aînés se sont sacrifiés pour l’intérêt national, aux nouvelles générations de prendre la relève» Lire pages 5- 6 - 7 - 8

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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION - N° 5372 DU JEUD. 11 -VEND. 12 - SAMEDI 13 NOVEMBRE 2010 - PRIX : 100 UM

HORIZONSHORIZONSHORIZONSHORIZONSHORIZONSHORIZONSENVIRONNEMENT

Atelier sur l’étatdes risques desubmersion

marine de la villede Nouakchott

LIRE PAGE 2

Avis aux lecteursA l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de

l’indépendance nationale, l’AMI publiera des éditions spé-ciales de ses journaux Chaab et Horizons.Les institutions et entreprises publiques ou privées

désireuses de faire connaître leurs activités ou d’adresserdes voeux à la nation doivent prendre contact avec la direc-tion de la Promotion et de la Messagerie dans les locaux del’Imprimerie Nationale :

TÉL. 658 67 59

Le président de laRépublique félicite sonhomologue angolais

LLe président de la République, Monsieur Mohamed OuldAbdel Aziz, a adressé le message de félicitations quisuit à Son Excellence Monsieur José Eduardo Dos

Santos, président de la République d'Angola, à l’occasion de lacélébration de la fête nationale de son pays :

"Monsieur le Président et Cher Frère,A l'occasion de la célébration de la fête nationale de la

République sœur d'Angola, j'ai le grand plaisir de Vous adressernos très chaleureuses félicitations ainsi que nos meilleurs sou-haits de bonheur et de santé pour Votre Excellence, de progrès etde prospérité pour le peuple angolais frère. Je saisis égalementcette heureuse opportunité pour vous réitérer notre ferme volontéde toujours œuvrer pour que les relations d'amitié et de coopéra-tion unissant nos deux pays se développent et se renforcentdavantage.

Je Vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de matrès haute et fraternelle considération.

Mohamed Ould Abdel Aziz"

LLe Sénat a tenu, mercredimatin, dans ses locaux à

Nouakchott, une séance plénière,sous la présidence de M. BâMamadou dit M'Baré, son prési-dent. Au cours de cette plénière,il a été procédé au dépôt d'unprojet de loi autorisant la ratifica-tion de la convention relative à lacoopération en matière de pro-

tection du milieu marin et deszones côtières dans la région del'Ouest, du Centre et du Sud del'Afrique. Cette plénière a étésuivie d’une conférence des pré-sidents au Sénat qui a examiné leprojet de loi en question qui a étésoumis à la commission desAffaires étrangères et de laDéfense pour examen.

La réunion de la conférencedes présidents du Sénat s'estdéroulée en présence de M.Ahmedou Ould Idey OuldMohamed Radhi, ministre del'Enseignement fondamental,ministre de la Communication etdes Relations avec le parlementpar intérim. �

AMI

PARLEMENT

Dépôt d’un projet de loi au Sénat

LLe chef de file de l'opposition démo-cratique, M. Ahmed Ould Daddah,

le ministre délégué auprès du Premierministre, chargé de l'Environnement et duDéveloppement durable, M. BaHousseynou Hamady, la ministre délé-guée auprès du Premier ministre, chargéedes Affaires africaines, Mme Coumba Ba,le gouverneur de la BCM, M. Sid'AhmedOuld Raïss et le président de la HauteAutorité de la Presse et de l'Audiovisuel,M. Haibetna Ould Sidi Haïba ont déclaré,mercredi à Nouakchott, leurs biens devantla commission de transparence financièredans la vie publique.Les déclarations de patrimoines des res-

ponsables en question ont été remises àM. Salem Ould Mohamedou, rapporteurde la commission de transparence finan-cière dans la vie publique, en présence deM. Seyid Ould Ghaïlani, président de laCour Suprême, président de cetteCommission.

LIRE PAGE 2

TRANSPARENCE FINANCIÈRE

Nouvelles déclarations de patrimoine

Al Adha,mardi

prochainLIRE PAGE 2

KANE YAHYA :«Les aînés se sont

sacrifiés pour l’intérêt national, aux nouvellesgénérations de

prendre la relève»

Lire pages 5- 6 - 7 - 8

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PAGE 2/HORIZONS N° 5372 DU JEUDI 11 - VENDREDI 12 - SAMEDI 13 NOVEMBRE 2010

ActualitésActualités

Transparence financière

Le chef de file de l'opposition et des ministres

déclarent leurs patrimoines Le chef de file de l'oppositiondémocratique, M. Ahmed OuldDaddah, le ministre délégué auprèsdu Premier ministre, chargé del'Environnement et duDéveloppement durable, M. BaHousseynou Hamady, la ministredéléguée auprès du Premier min-istre, chargée des Affairesafricaines, Mme Coumba Ba, legouverneur de la BCM, M.Sid'Ahmed Ould Raïss et le prési-dent de la Haute Autorité de laPresse et de l'Audiovisuel, M.Haibetna Ould Sidi Haïba ontdéclaré, mercredi à Nouakchott,leurs biens devant la commission detransparence financière dans la viepublique.Les déclarations de patrimoines desresponsables en question ont étéremises à M. Salem OuldMohamedou, rapporteur de la com-mission de transparence financière

dans la vie publique, en présence deM. Seyid Ould Ghaïlani, présidentde la Cour Suprême, président decette Commission.On rappelle que le Président de laRépublique, Monsieur MohamedOuld Abdel Aziz, le Premier min-

istre, Dr Moulaye Ould MohamedLaghdaf et de hauts responsablescivils et militaires ont déjà remisdes déclarations de leur patrimoineà la Commission de transparencefinancière

AMI

ENVIRONNEMENT Atelier sur l'état des risques de submersion marine de la ville de Nouakchott

L'atelier national de validation del'étude sur les risques d'inondationde la ville de Nouakchott a démarré,mercredi, dans les locaux de l'hôtel" El Wissal" à Nouakchott. Cetterencontre est organisée par le min-istère délégué auprès du Premierministre, chargé del'Environnement et duDéveloppement durable, en collab-oration avec le Programme deDéveloppement Urbain.Dans un mot prononcé pour la cir-constance, le ministre déléguéauprès du Premier ministre, chargéde l'Environnement et duDéveloppement durable, M. BaHousseynou Hamady, a indiqué quenotre littoral concentre, à lui seul,plus de la moitié de notre popula-tion et des activités industrielles etéconomiques ainsi que les princi-pales évolutions et les principauxenjeux de notre développement. Ilest, a-t-il dit, " le produit territorialdu développement et croise desactivités halieutiques, de transport,de transformation et bientôt detourisme". Il devient aussi, a dit leministre, le support d'une armatureurbano-portuaire en pleine expan-sion et des principaux enjeuxéconomiques et sociaux du pays.D'où, a-t-il précisé, son importancepour la Nation.Mais, a poursuivi M. BaHousseynou Hamady, en mars2006, une vague géante a déferlésur le littoral de la ville deNouakchott occasionnant desdégâts matériels énormes au niveaude la plage des pêcheurs et constitu-ant ainsi une sérieuse alerte pour lespouvoirs publics et les populations.Le ministre a indiqué que la pressenationale et internationale a relayél'information en mettant l'accent surles risques de submersion d'unebonne partie de la ville deNouakchott. Quatre ans après, oùnous en sommes avec ce risque?s'est-il demandé.Le ministre a rappelé que la ville deNouakchott fut construite au départdans une zone très proche d'unesebkha communiquant avec ladépression Aftout Essahli, séparéede la mer par un cordon dunairejouant le rôle de rempart naturel.Avec la pression démographique, apoursuivi le ministre, toute cettezone séparant l'ancienne ville et lamer fut lotie et construite pourusage d'habitation. Parallèlement, lecordon dunaire fut exploité comme

carrière pour les besoins de con-struction et, avec la construction dunouveau port en eau profonde en1986, l'équilibre environnementaldu littoral fut rompu, a précisé leministre, soulignant qu'à cela, ilfaudra ajouter les effets des change-ments climatiques sur l'océan.Toutes ces données montrent l'exis-tence d'un risque qui ne peut pasêtre négligé par les pouvoirspublics, a souligné le ministre.Compte tenu de la complexité duproblème, les pouvoirs publics ont,a-t-il précisé, lancé plusieurs étudeset ont auditionné plusieurs universi-taires et scientifiques pour pouvoirdéterminer la meilleure approchepour faire face à ce problème. Ainsi,en 2004, une étude sur l'environ-nement aux abords du littoral deNouakchott fut lancée et, en 2006,une étude sur les donnéestopographiques fut entreprise,indique le ministre qui précise qu'en2008, avec l'appui de la BanqueMondiale, une étude sur la revue del'état des risques actuels de submer-sion marine de la ville deNouakchott fut lancée et fait aujour-d'hui l'objet de cet atelier de valida-tion.Comme vous le voyez, a dit le min-istre, le président de la République,Monsieur Mohamed Ould AbdelAziz, accorde une priorité à la levéedurable de ce risque et a instruit legouvernement de travailler en syn-ergie et de tout mettre en oeuvrepour trouver une solution durable àce problème. C'est dans ce cadre, a-t-il précisé, que le département del'environnement a commandé cesétudes qui ont abouti à l'identifica-tion de plusieurs solutions dont cer-taines sont soumises pour examenaujourd'hui aux participants del'atelier. Il a indiqué qu'à traverscette rencontre, les pouvoirs publicsattendent des participants, nonseulement la validation de cettedernière étude mais surtout de seprononcer sur certaines solutionsdéveloppées par le département del'environnement depuis 8 mois, surleur faisabilité, leur pérennité et lesconséquences que ces solutionspourraient aussi engendrer pourl'équilibre environnemental de lazone. Le ministre a assuré lesexperts que son département lesassociera étroitement dans la suitede tout le processus avec lemaximum de transparence.M. Ba Housseynou Hamady a

affirmé que les pou-voirs publics ontengagé plusieursactions entrant dans lecadre d'une meilleureprise en charge de lagouvernance environ-nementale du littoral.Il a précisé qu'uncertain nombre d'ac-tions ont été réaliséesdont notamment:- la promulgationd'une ordonnance sur le littoral- la création du conseil consultatifnational du littoral qui est unorgane de concertation qui regroupel'ensemble des acteurs du littoral - la mise en oeuvre de projets derenforcement du cordon dunaire deNouakchott (projet d'adaptation deszones côtières aux changements cli-matiques). Parallèlement à cesactions, a-t-il noté, le départementtravaille, en étroite collaborationavec les autres départements min-istériels pour la mise en place d'unobservatoire du littoral afin desuivre l'évolution de certainsphénomènes et pouvoir anticipersur certains événements.Le ministre a ensuite insisté surl'importance de l'éducation et del'information environnementalesqui restent, a-t-il dit, des instru-ments essentiels pour réduire lesrisques majeurs environnementaux,soulignant que les campagnes d'in-formation sur les risques, lamémoire des catastrophes passéessont de formidables outils pourengager les communautés et lescitoyens dans l'adaptation aux effetsdu changement climatique. Il aenfin remercié nos partenaires audéveloppement pour l'appuicombien appréciable qu'ils n'ontcessé d'apporter à la préservation del'environnement en général et laprotection du littoral en particulier.Pour sa part, le président de laCommunauté urbaine deNouakchott, M. Ahmed OuldHamza, a loué cette orientationvisant à associer tous les acteurs à laprotection de la capitale des risquesd'inondation, appelant les experts àenvisager cette orientation avecsérieux. La cérémonie d'ouverture aété suivie de l'installation du conseilde concertation national pour le lit-toral. La cérémonie s'est dérouléeen présence du ministre des Pêcheset de l'Economie maritime, dusecrétaire général du ministère

La fête d'Al Adha sera célébrée, enMauritanie, mardi 16 novembre2010. C'est ce que révèle un com-muniqué de la CommissionCentrale d'observation des crois-sants lunaires, reçu par l'AMI.La Commission indique, dans cecommuniqué, que, sur la base d'in-formations recueillies par la souscommission régionale d'observa-tion des croissants lunaires auniveau du Hodh Charghi, il a étéétabli que le croissant lunaire du

mois de Dhi El Hajja 1431 del'Hégire a été observé samedi soircorrespondant au 7 novembre 2010.Aussi, précise le communiqué, lafête d'El Adha sera célébrée enMauritanie le mardi 16 novembre2010.La commission souligne enfin quela prière d'El Id sera organisée àNouakchott à 9 heures dans l'en-ceinte de la mosquée Ibn Abass.

AMI

Affaires sociales :Atelier sur la lutte contre

les violences discriminatoires Organisé par le ministère desAffaires sociales, de l'En-fance et de la Famille, en col-laboration avec le Fonds desNations Unies pour laPopulation (FNUAP), l'UNI-CEF et le Haut Commissariataux Réfugiés dans notre pays,un atelier de concertation surla détermination de mesures

uniformisées pour lutter contre lesviolences discriminatoires a débutéses travaux mercredi à Nouakchott. Dans une allocution prononcée àcette occasion, le secrétaire généraldu ministère des Affaires sociales,de l'Enfance et de la Famille, M.Mohamed Ould Ely Telmoudy, aindiqué que les objectifs de l'ateliersont déjà matérialisés à travers lespolitiques et programmes duGouvernement qui servent l'égalitéde tous les citoyens devant la loi etl'aide des franges les plus fragiles.Il a précisé que c'est le besoin de lasociété où s'exercent les différentstypes de violences contre la femmeet l'enfant qui a conduit le Gou-vernement à déployer d'énormesefforts, à travers la diffusiongénéralisée du Code du statut per-sonnel et l'action en vue de l'exécu-tion des conventions en la matière.Ould Ely Telmoudy a cité, à titred'exemple, la convention portantsur l'élimination de toutes lesformes de discrimination à l'endroitde la femme et celle relative auxdroits des enfants, en plus del'adaptation des législationsnationales avec les dispositionsjuridiques internationales des droitsde l'homme en général, et de lafemme et de l'enfant en particulier.Il a souligné que la diversité desintervenants dans le domaine delutte contre la violence à l'égard desfemmes et des enfants, desapproches et des mesures prisesdans ce domaines ont montré lanécessité d'une coordination et d'unpartenariat accrus pour des actionspréventives et pour la limitation desconséquences de ce phénomène. Le secrétaire général a mis enexergue l'importance du présentatelier qui permettra aux différentsacteurs d'enrichir leur expériencesur le terrain dans le domaine de lalutte contre les violences contre lesfemmes. Pour sa part, le Repré-sentant du FNUAP dans notre paysa exprimé sa joie d'être présent à cetatelier, rappelant l'importance desmesures adoptées par les réglemen-tations internationales dans cedomaine, notamment la Décla-ration universelle des droits del'homme de 1945, la Conventioninternationale sur le droit civil etpolitique de 1966, la Conventionrelative à la condamnation de latorture en 1984 et celle portant surles droits de l'enfant.

AMI

Cinquantenaire del'Indépendance

Une conférence à

Rosso sur la résistance

La commission régionale chargéedes activités culturelles au niveaudu Trarza, présidée par M.Mohamed Abdallahi Saoudi OuldDah, Wali mouçaid chargé desaffaires administratives, a organ-isé mercredi à Rosso une con-férence sous le thème"Indépendance de la Mauritanie :réalités et perspectives", animéepar M. Ahmed Yeslem OuldMoctar, professeur d'histoire aucollège de Rosso et ce, dans lecadre des actuels préparatifs ducinquantenaire de l'Indépendancenationale. Le conférencier a parléde la résistance culturelle, mili-taire et politique, mettant enexergue le rôle de celle-ci dans lalutte contre le colon françaispendant plus de 30 ans, au coursdesquels 97 batailles ont eu lieusur toute l'étendue du territoirenational. Il a abordé également lespériodes par lesquelles le pays estpassé, depuis le 28 novembre1960 jusqu'à nos jours, où nouscélébrons le cinquantenaire sousla chapelle du multipartisme, de laliberté et de la justice. Les chefsde services régionaux, les cadresde la famille pédagogique, lesimams et les élèves des établisse-ments scolaires de la ville ontassisté à cette conférence.

AMI

délégué auprès du Premier min-istre, chargé de l'Environnement etdu Développement durable, du walide Nouakchott, de la maire de lacommune de Tevragh Zeina, dudirecteur de l'organisme techniquede coopération allemande et deplusieurs chercheurs et professeursd'université.

AMI

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HORIZONS N° 5372 DU JEUDI 11 - VENDREDI 12 - SAMEDI 13 NOVEMBRE 2010/PAGE 3

ActualitésActualitésForces armées :

Colloque international sur

la sécurité humaine Les forces de défenses et de sécuritéau coeur de la sécurité humaine ",tel est le thème d'un colloque inter-national ouvert mardi à Dakar, cap-itale du Sénégal avec la participa-tion de délégations de hauts rangsdes Etats majors des armées despays de l'Afrique de l'Ouest, dont legénéral de brigade, Mohamed OuldCheikh Mohamed Ahmed, chefd'Etat major national et d'officierssupérieurs du troisième bureau et ducabinet du chef d'Etat-major. Le coup d'envoi du forum, fruit d'unpartenariat entre l'Etat major del'armée sénégalaise et plusieursinstitutions internationales, a étédonné par Me Abdoulaye Wade,président du Sénégal. Les participants se sont ensuitepenchés, entre autres thèmes, surdes sujets portant sur les forces dedéfense et de sécurité (FDS) etl'Etat de droit, sur la réforme dusecteur de la sécurité, le maintien del'ordre et la sécurité humaine, larelation FDS-Nation, l'armée, éma-nation de la nation, la place desmédias dans la consolidation desliens entre les FDS et la nation,quelle armée pour l'Afrique.Présentées par des professionnelsde l'armée, des professeurs, desjuristes et des experts interna-tionaux, ces communications ontsuscité des débats féconds. Lesintervenants ont souligné la néces-sité de la non implication de l'arméedans les affaires politiques et d'agiren tant qu'instrument et bras droitde l'Etat et sous l'autorité de l'insti-tution civile. L'accent a été aussimis sur le rôle des FDS dans lasécurité humaine, notamment en

temps de conflits, de catastrophesnaturelles et d'autres circonstancesparticulières pour secourir les vic-times. Les participants ont reconnu auxFDS de l'Afrique de l'Ouest leurrôle vital dans la sécurisation desprocessus électoraux avec notam-ment zéro mort. Au plan de la com-munication, les rapports entre jour-nalistes et militaires ont été large-ment discutés, en mettant enexergue la sensibilité de certainesinformations militaires, voir lesrisque qu'ils présentent pour la pop-ulation. Il a été convenu de rétablirdes rapports fondés sur la confianceentre les deux parties et d'éclairerles journalistes sur les sujets sensi-bles afin d'agir suivant la bonneconduite, celle servant l'intérêt de lanation. Pour en savoir plus sur lesrésultats escomptés de cette rencon-tre internationale, l'AMI a contactéla présidente du comité scientifique,Pr. Mme Amsata Sow SIDIBE qui aprécisé que le forum va permettrede tracer la voie d'un dialoguefécond, de relations apaisées etd'une confiance mutuelle entre lesFDS et les populations civiles, deuxsegments d'une même entité: lepeuple. Elle a ajouté que la sacral-ité de la personne humaine metaujourd'hui l'homme au centre despréoccupations et, de ce fait, lesFDS sont impliquées dans la sécu-rité des individus. Et d'ajouter que "les FDS sont invitées à garantir laréalité des droits civiques, poli-tiques, économiques, sociaux etculturels ". La rencontre clôture sestravaux ce jeudi après-midi.

AMI

Droits humains :Faciliter l'accès des populations les plus

faibles à la justiceRenforcer les capacités des citoyensfaibles, en l'occurrence les femmeset les enfants, en matière de droitshumains, est l'objectif de la sessionde formation et de sensibilisationdes relais communautaires, ouvertehier à Nouakchott par l'associationféminine de bienfaisance pour l'en-fance " Silatou Rahim ", en colla-boration avec le Commissariat auDroits de l'Homme à l'ActionHumanitaire et aux Relations avecla Société civile ( CDHAHRSC),sur financement de la coopérationjaponaise. Pendant quatre jours, la quarantainede participants venus des Mougha-taas d'El Mina et de Toujounine sefamiliariseront avec les thèmescomme les instruments juridiquesde la protection de l'enfance et desdroits humains, la cartographie desdroits humains, le rôle des relaiscommunautaires en tant qu'éduca-teurs et militants des droitshumains, introduits par deux forma-teurs, M Ahmed Ould Khoubah,expert maritime et Amadou MoctarBa, juriste.Ouvrant les travaux de cettesession, le représentant du Hakemde Sebkha, M Daha Ould MHamdi,a d'abord souhaité la bienvenue auxparticipants, avant de se réjouir dela tenue de cette session qui entreen droite ligne des orientations des

pouvoirs publics qui ne ménagentaucun effort en faveur du respectdes droits de l'homme dans notrepays. La création du commissariataux Droits de l'Homme et à l'Actionhumanitaire en est, dit-il, unexemple palpable.Lui succédant, M Moctar OuldZeine, conseiller technique auCDHAHRSC a dit que ce projetlogé au commissariat et financé parle Japon, vise à faciliter l'accès despopulations faibles à la justice. Enplus de la formation, a-t-il souligné,ces populations pourront bénéficierde l'aide judiciaire pour se défendredevant les tribunaux.Quant à Madame Zeinabou AbdoulDiallo, Présidente de SilatouRahim, elle a précisé que laprésente session est le prélude desactivités concernant les relais com-munautaires des Moughataa de d'ElMina et de Toujounine. Elle a enoutre souligné qu'en tant que cour-roie de transmission, les relais com-munautaires constituent un canalapproprié pour vulgariser les droitshumains. Madame Diallo a enfin émis l'es-poir, qu'au sortir de cet atelier, "nous serons en mesure de mieuxintégrer les questions de genre etdes droits humains dans nos dif-férents activités".

B. Diagana

Mme Cissé Mint Cheikh OuldBoïdé, ministre de la Culture, de laJeunesse et des Sports, a reçu enaudience, mercredi dans son bureauà Nouakchott, SEM. Eddy Cordova,ambassadeur du Venezuela auprèsde la Mauritanie avec résidence àDakar. L'entrevue a porté sur lesrelations existant entre les deuxpays, notamment dans leurs aspectsrelatifs à la culture, à la jeunesse et

aux sports et auxmoyens de les ren-forcer. L'audiences'est déroulée enprésence du secré-taire général du mi-nistère de la Culture,de la Jeunesse et desSports, M. HamedHamouni.

AMI

Le ministre des Mines reçoit des participants à l'exposition minière

M. Mohamed Abdellahi OuldOudaa, ministre des Mines et del'Industrie, a reçu mercredi àNouakchott, certains participants àla première exposition interna-tionale minière en Mauritanie. Cesaudiences ont concerné lesreprésentants de la Libye, del'Algérie, du Sénégal, du Mali, del'Afrique du Sud, de la Banque

mondiale et des sociétés Taziast,Kinross, Fort Energy et ElectrumUSA Ltd. A l'issue de ces rencon-tres, les représentants des entre-prises ont salué la qualité de l'or-ganisation de cette exposition, lapremière du genre en Mauritanie,louant le climat d'investissementet les potentialités minières dans lepays.

AMI

Le ministre des Pêches reçoit le délégué de l'UE et l'ambassadeur

du VenezuelaLe ministre des Pêches et del'Economie maritime, M. Aghdha-fna Ould Eyih, a reçu en audience,mercredi dans son bureau àNouakchott, l'ambassadeur chef dedélégation de l'Union Européenneen Mauritanie, SEM Hans-GeorgGERSTENLAUER. Au cours del'entrevue, les deux parties ontdiscuté des relations de coopérationdans le domaine des pêches où ellessont liées par une convention. Leministre a également reçu, le mêmejour, SEM. Eddy Cordova, ambas-sadeur du Venezuela auprès de laMauritanie avec résidence à Dakar.Au cours de l'audience, il a été

question du renforcement des rela-tions de coopération entre les deuxpays et en particulier de la dynami-sation de la convention dans ledomaine des pêches, signée entreles deux pays à l'occasion de lavisite du président Mohamed OuldAbdel Aziz au Venezuela. Au coursde cet entretien le diplomate aexprimé l'intention de son pays debâtir des infrastructures de pêche àNouadhibou et d'ouvrir dans notrepays un bureau de liaison pour lesuivi des projets communs decoopération. Ces deux audiences sesont déroulées en présence du DrSidi Mohamed Ould Sidi, secrétaire

général du ministère des Pêches etde l'Economie maritime et dudirecteur de la planification et de lacoopération au département.

AMI

Le ministre de l'Energie reçoit les ambassadeurs du Brésil

et du Venezuela

Le ministre de l'Energie et duPétrole, M. Wane Ibrahima Lamine,a reçu en audience mercredi àNouakchott, SEM. Flavio LimaRocha, ambassadeur du Brésil enMauritanie. L'entretien a porté surles voies et moyens de raffermir lesrelations de coopération et d'amitiéliant la Mauritanie et le Brésil,notamment dans les domaines del'énergie et du pétrole. Le ministre aégalement reçu en audience mercre-di à Nouakchott SEM. Eddy

Cordova, ambassadeur duVenezuela auprès de la Mauritanieavec résidence à Dakar. Les entre-tiens ont porté sur les voies etmoyens de raffermir les relations decoopération et d'amitié liant laMauritanie et le Venezuela. Cettedernière audience s'est déroulée enprésence du directeur des Hydrocar-bures raffinés au ministère del'Energie et du Pétrole, M. Moha-med Mahmoud Ould Abdel Aziz.

AMI

La ministre de la Culture reçoit l'ambassadeur

du Venezuela

PolitiqueLe Front Populaire organise un débat sur le cinquantenaire

de l'indépendance nationale

Le Front Populaire (FP) a organisémercredi soir à Nouakchott undébat sous le slogan "50 ansd'indépendance pour un avenirmeilleur et 100 ans après la mort deCheikh Melaainine".Le président du FP, M. MohamedLemine Chbih Ould CheikhMelaainine a présenté au cours dece débat, une conférence danslaquelle, il a exposé les différentesétapes traversées par l'économiemauritanienne durant les 50dernières années. Il a précisé que

l'économie nationale est axéesur le secteur pastoral et estcaractérisée par l'esprit d'en-traide sociale, de complémen-tarité productive et de pro-priété collective. C'est auxdébuts de l'indépendance, quesont apparues de nouvellespolitiques économiques, avecla naissance de groupesattachés au libéralisme, avec

les débuts des monopoles, renfor-cés, selon le conférencier, parl'exode rural suite à la sécheressequi avait frappé le pays. Il a estiméque tous ces facteurs réunis avaientaffecté le mode de vie existant etmis fin à la solidarité sociale qui,selon lui, était très répandue. Le leader du FP a abordé par la suiteles différents secteurs économiquesdans le pays, soulignant l'impor-tance du secteur minier et louant, aupassage, la tenue d'un Salon interna-

tional sur les mines en Mauritanie. "C'est un travail utile et important ",a-t-il jugé. Le conférencier ademandé par la suite la généralisa-tion des opérations de prospectionminière à toutes les wilayas du paysau lieu d'être circonscrites dansrégions du Nord, demandant la con-struction d'une raffinerie de pétroleet des subventions aux denrées fon-damentales à travers le fonds desrevenus pétroliers. M. MohamedLemine Chbih Ould CheikhMelaainine a évalué la productionpétrolière dans les prochainesannées à 250.000 barils par jour.Il a enfin insisté sur la glorification,au cours des commémorations de cecinquantenaire, des héros de laMauritanie qui l'ont défendue, rap-pelant que Cheikh Melaainine étaitun leader et un dirigeant de la résis-tance contre l'occupation française.

AMI

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Parlementaire, administrateur,homme politique, M. Kane Yahyaest l’un des acteurs principaux del’accession de notre pays àl’indépendance. Elu député duGuidimagha en 1951, M. Kane aparticipé, depuis cette datejusqu’à l’indépendance et au-delà, à la vie politique et adminis-trative de notre pays. S’adressantaux générations actuelles, il dira« les aînés se sont sacrifiés pource pays. Ils n’avaient en tête quel’intérêt général et ne cherchaientpoint à s’enrichir. Nous sommestous sortis des affaires publiques,la tête haute. Nous n’étions musque par l’intérêt national et ledéveloppement de ce pays. Noussouhaiterions que nos cadetsprennent la relève. Pour M. Kane,ce qui est important maintenant,c’est de s’unir autour de notreprésident de la République quiest entrain de se sacrifier pourl’intérêt de la Mauritanie.«Soutenons-le fortement pourdévelopper notre pays qui abesoin du concours de tous sesenfants ».

HORIZONS : M. Kane, quelles réflexionsvous inspire la commémoration du cinquante-naire de l’indépendance ?M. Kane Yahya : Bismillah Rahmane

Rahime. Depuis la fin de mes études, j’ai serviun peu au Sénégal, plus précisément à Bakel,en face de Sélibaby, la capitale de la régionqui m’a vu naître. Je garde de très bons sou-venirs agréables puisqu’il s’agit d’événe-ments qui se sont déroulés au moment de majeunesse. La Mauritanie est le pays de manaissance où mon père a servi comme Cadi àSélibaby, à l’époque de l’administration colo-niale. Il était d’ailleurs considéré par certainscomme un révolutionnaire. J’ai ensuite été élusur la liste du parti l’UPM (Union progressistede Mauritanie) de Sidi El Moctar N’Diaye.Sidi El Moctar N’Diaye était d’une tendanceopposée au parti de l’Entente de Horma OuldBabana qui était déjà élu député français.Nous avons cheminé ensemble dans la luttepour l’indépendance de notre pays, laMauritanie. Je suis heureux de constater tousles progrès réalisés depuis lors.

HORIZONS. Vous vous rappelez sansdoute de la journée du 28 Novembre 1960. Oùest ce que vous étiez, ce jour là et quellesoccupations aviez-vous eues en ce jour ?M. Kane Yahya : Comme je vous l’ai dit,

j’ai été élu en 1951 comme député duGuidimagha. J’ai participé depuis cette date,jusqu’à l’indépendance à la vie politique etadministrative de ce pays C’était un grandjour pour moi.

HORIZONS : Vous avez certainement

connu l’administration mauritanienne dutemps où elle était à Saint-Louis du Sénégal.Comment vous trouviez alors cette adminis-tration «nationale» qui était également unpeu étrangère ?M Kane Yahya : Nous étions à Saint-Louis

alors capitale de la Mauritanie et du Sénégal.Cette ville relève du Sénégal. La partie oùétait installée l’administration mauritanienneétait en retrait mais il n’en demeure pas moinsque nous n’étions pas chez nous.Evidemment, on ne travaillait pas dans desconditions idéales et agréables.

HORIZONS : Le Guidimagha, votrerégion natale, se trouve, sur le plan géogra-phique, à cheval entre les trois pays. Sur leplan des relations commerciales, pastorales,humaines ou autres, cette région était-ellealors plus liée aux régions mauritaniennesvoisines. ?M. Kane Yahya : Comme vous le dites si

bien, le Guidimagha a comme frontière ducôté Est le Mali, du côté Sud le Sénégal. Lesriverains de ces frontières sont les mêmes. Ils’agit des hal pular, de Soninkés. Les mauresdu côté mauritanien traversaient le FleuveSénégal comme s’ils étaient chez eux. Cespopulations vivaient harmonieusementensemble et se complétaient. Les mauresallaient en transhumance au Sénégal et auMali, sans problèmes. Ils partageaientpresque tout avec les populations. C’était unevie agréable. Il régnait une confiance totaleentre ces populations.

HORIZONS : Vous avez dit tantôt quevous avez participé aux élections législatives

qui avaient précédé l’indépendance. De quelbord étiez-vous à ces échéances et commentvotre choix se justifiait-il ? M. Kane Yahya : Comme je vous l’ai dit,

j’ai adhéré à l’UPM. Nous avions commeadversaire le parti « entente » de Horma OuldBabana. Il y a eu des élections honnêtes et sin-cères. En ce moment, il y avait ce qu’on appe-lait les conseillers territoriaux. Ensuite, l’as-semblée s’est transformée en assembléeconstituante. On s’est constitué commedéputés. Et nous avons commencé à lutterpour le développement de notre pays tant surle plan politique social administratif qu’éco-nomique.

HORIZONS : La Mauritanie sortie dunéant, il fallait choisir un hymne national, undrapeau, une capitale. Comment tout ça a été

fait ?M. Kane Yahya : Comme je vous l’ai dit,

notre capitale était auparavant à Saint –Louis,après nous avons décidé de la transférer enMauritanie en 1957. Le décret créantl’hymne, les couleurs de notre drapeau ont étéadoptés. Ensuite, on s’est installé àNouakchott où il n’ y avait que quelqueshangars, quelques bureaux construits à lahâte. Je me rappelle qu’une salle de classeavait été transformée en Assemblée nationale.Nous avons pris toutes nos décisions danscette salle.

HORIZONS : Si vous aviez à faire desconseils à vos cadets mauritaniens, qu’est-ceque vous leur suggérerez en cette année ducinquantenaire ?M. Kane Yahya : Je leur dirai, que leurs

aînés se sont sacrifiés pour ce pays. Ilsn’avaient en tête que l’intérêt général et necherchaient point à s’enrichir. Nous sommestous sortis des affaires publiques la tête haute.Nous n’étions mus que par l’intérêt national etle développement de ce pays. Nous souhaite-rions que nos cadets prennent la relève. Cepays est très agréable, très aimable, disposed’une élite bien formée, de bons militairesengagés pour le défendre. Donc, ils doiventtous se donner la main pour qu’on puisse réa-liser le rêve que nous caressons pour notrepays à savoir, le développement.

Ce qui est important

maintenant, c’est de s’unir

autour de notre président

de la République

HORIZONS : M. Kane, est ce que vouspouvez nous parler davantage de votre par-cours administratif et politique ?

M. Kane Yahya : Comme je vous l’ai dit,j’ai été élu en 1951 comme député duGuidimagha. J’ai rempli les fonctions dequesteur de l’assemblée nationale. En 1963j’ai interrompu le coté politique pour une car-rière administrative. J’ai été nommé chef desubdivision d’Aoun, de Tamcheket, comman-dant de cercle d’Aoun. J’ai ensuite été nommégouverneur de la 5ème région (Brakna) quiincluait le Tagant. J’ai également occupé leposte de directeur de l’hôpital national.Président de la chambre de commerce. Je suistrès fier d’avoir servi ce pays. J’ai envoyé maprogéniture en formation. Al hamdoulilah, ilssont tous en train de servir ce pays. �

Propos recueillis par Diagana Babouna

KANE YAHYA :

«Les aînés se sont sacrifiés pour l’intérêt national, aux nouvelles générations de prendre la relève»

Mémoire vive

BB ien que le concept d’indépendance soit, de nos jours, très relatif en raison de l’im-pact de plus en plus grandissant du pouvoir supranational, de la globalisation ram-

pante et de la forte interdépendance des Etats, nous pourrons dire que notre pays a accédéà sa deuxième indépendance en 1973 quand il a révisé ses accords avec la France, natio-nalisé ses mines de fer et crée sa propre monnaie. Bien des pays qui avaient accédé à lasouveraineté nationale au même moment que nous n’ont pas jusqu’ici tous les attributs deleur indépendance politique, économique et monétaire.Avec une indépendance de décision politique, des richesses minières importantes, des

infrastructures en pleine expansion et une démocratie pluraliste relativement bien ancrée,nous pouvons envisager l’avenir avec plus de sérénité. A condition, toutefois, d’investirdans les ressources humaines et de réhabiliter les valeurs de droiture, d’intégrité et decivisme ; tout un chantier qui implique la famille, l’école et l’Etat. C’est à ce prix que notreindépendance sera confortée, solide et pérenne.

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HORIZONSHORIZONSHORIZONSHORIZONSHORIZONSHORIZONSSupplément

Supplément

MINES

La foire aux minerais

OOuverte mardi par le président de laRépublique, Monsieur Mohamed OuldAbdel Aziz, la conférence internationalesur les mines en Mauritanie se poursuit à

Nouakchott pour la deuxième journée consécutive. Cette rencontre qui tient lieu de salon international des

mines voit la participation de grandes entreprisesminières, de bailleurs de fonds et d’universitaires spécia-

lisés dans les ressources du sous sol.Hier, une partie des débats était dominée par la situa-

tion de la Snim, ses capacités de production et les pers-pectives qui se dessinent devant elle. Les exposés pré-sentés sur cette entreprise, qui occupe le 8ème rangmondial des pays producteurs de fer, ont été présentéspar de brillants ingénieurs de ce fleuron des industriesextractives dans le pays.

D’autres exposés étaient hier également au menu de larencontre. Ils portaient sur le climat d'investissementminier en Mauritanie, le recouvrement des taxesminières, les opportunités qui s’offrent dans le pays.Au vu des appréciations faites ça et là par les partici-

pants, on peut dire que, pour un coup d’essai, ce Saloninternational des mines en Mauritanie passe pour uncoup de maître. LIRE NOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 6,7 ET 8

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SupplémentSupplément

Au deuxième jour de laConférence-Exposition sur lesmines, qui se déroule àNouakchott, l’ingénieur ElGhaouth Ould Memadi, directeurdes Etudes et Techniques de laSociété Nationale Industrielle etMinière (Snim) et Abdallahi OuldAbdel Vetah, en service danscette même institution, ontprésenté, respectivement, descommunications sur les thèmes :«la Snim face aux mutations dumarché du minerai de fer » et «lepotentiel ferrifère de la provincedu Tiris». Voici une économie deces deux contributions.

PPour le directeur Etudes etTechniques de la Société NationaleIndustrielle et Minière, M. El

Ghaouth Ould Memadi, le marché internatio-nal du minerai de fer connaît une profondemodification dans ses équilibres traditionnels.Ce qui s’explique, selon lui, par les nom-breuses mutations et tendances intervenues enson sein. En effet, selon M El Ghaouth, l’en-trée de la Chine, comme importateur dans lemarché mondial du fer, en a fortement aug-menté la demande (la Chine absorbe plus de50% de cette demande). Conséquence, lessidérurgistes ont de plus en plus opté pour ladélocalisation de leurs sociétés afin de réduireleurs charges et maintenir leur marge bénéfi-ciaire. Les mutations intervenues dans lemarché peuvent aussi s’expliquer, selon le

conférencier, par la crise financière de 2008qui a sibutement ralenti la production mon-diale et entraîné sa chute à 8% par rapport àl’année 2007.Pour faire face à cette nouvelle donne qui a

entraîné un abandon du système traditionnel,la Snim a, pour survivre, déployé une nou-velle stratégie consistant à augmenter sesréserves par une intensification de la prospec-tion qui a permis la mise en évidence de 60millions tonnes de fer supplémentaires. Elle aaussi augmenté sa production en renforçantses capacités. Ce qui lui permettra, selon l’ex-pert, de pouvoir peser de manière significa-tive lors des négociations des prix, dans lemarché mondial. Cela est d’autant plusimportant, a-t-il dit, que ces prix sont revustous les trois mois. « Il faut donc être très

réactif », a précisé M El Ghaouth, pour per-mettre à notre pays d’être plus présent dans lemarché chinois et asiatique en général.Aujourd’hui, révèle-t-il, la Mauritanie

occupe le 8ème rang mondial des pays pro-ducteurs de fer, avec une production annuellede 12 millions de tonnes qui va, au rythme dela production actuelle, atteindre, dans 3 à 4ans, 20 millions de tonnes.Toujours pour s’adapter au nouvel environ-

nement minier mondial, le conférencier a ditque la Snim s’est lancée dans un partenariatdynamique qui s’est matérialisé, notamment,par le projet El Aouj-Snim qui a permis uneproduction annuelle de 7 millions de tonnesde pellets à haute teneur.En dépit de tous nos efforts, a-t-il relevé, les

experts tablent toujours sur une forte augmen-

tation de la demande en minerai, doubléed’une montée des prix. Ce qui doit nouspousser à approfondir davantage nos pro-grammes, a-t-il conclu. Lui succédant, M Abdallahi Ould Abdel

Vetah, en service à la même société minière, adéveloppé, lui, le thème « potentialités ferri-fères de la province du Tiris»Etayant sa communication par beaucoup de

cartes et de schémas, l’expert minier a affirméque la Mauritanie est potentiellement trèsriche en fer, surtout dans la province du Tirisoù la totalité des réserves ferrifères se trouvesur la dorsale R’Gueibatt. Il y a, cite-t-il, lesminerais de fer du Guelb, ceux du sel mais lesplus intéressants se trouvent autour deZouérate : On peut noter à titre d’exempleKédia d’Idjil, Guelb du Nord (plus d’un mil-liard de tonnes) Guelb Est (700 millions deT), Guelb du Sud (moins important),M’haoudatt…Malgré ce potentiel important, a dit l’ex-

pert, la Snim continue ses recherches. Ce quia permis la découverte de 60 millions detonnes de fer additif.Ces informations livrées, M Abdallahi Ould

Abdel Vetah, s’est lancé dans l’explication dediverses techniques et processus de produc-tion de l’acier ainsi qu’à la description desinstallations nécessaires à la production dumétal, depuis la mine jusqu’à l’aboutissementà l’acier, en passant par les différentes étapesde la fonderie.Parlant, plus précisément, des perspectives

de production de l’acier en Mauritanie, il asouligné que le gaz dont notre pays sembledisposer et qui existe en grandes quantitésdans le monde arabe est un intrant importantdans la production de l’acier. « Toutes chosesqui peuvent alléger les coûts de la productiondu métal chez-nous », note-t-il.

Sidi Moustapha Ould BELLALI

SOCIÉTÉ NATIONALE INDUSTRIELLE ET MINIÈRE :

Une production de 12 millions de tonnes,extensible à 20 millions de tonnes

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HORIZONS N° 5372 DU JEUDI 11 - VENDREDI 12 - SAMEDI 13 NOVEMBRE 2010/PAGE 7

SupplémentSupplément

Le directeur général de la société‘’Mines de Cuivre de Mauritanie’’(MCM), M. Merlin Thomas, asoutenu, mercredi matin àNouakchott, que son institution ainvesti, au total, 230 millions dedollars en Mauritanie. Ainsi, pourseulement les 10 mois passés del’année 2010, «nous avons verséplus de 5 milliards d’Ouguiyas aubudget de l’Etat mauritanien. Ilsseront près de 6 milliards à la fin del’année en cours».Le directeur général de MCM s’expri-mait ainsi, au cours d’une interviewaccordé au journal Horizons, enmarge des travaux de la conférencesur les mines en Mauritanie, organ-isée au Palais des Congrès.«Fist Quantum Minerals Limited,dont MCM est une filiale, opèrenotamment en Zambie, en Finlande,en Mauritanie et en Australie où elledispose d’un projet en cours de con-struction. Par ailleurs, nous sommesen train d’acquérir d’autres opéra-tions en Amérique du Sud, parti-culièrement au Pérou», a-t-il révélé.

HORIZONS: Faites-nous, Monsieur leDirecteur général, une brève présentation devotre entreprise, MCM, qui opère depuis prèsde 5 ans dans la wilaya de l’Inchiri, enMauritanie?Merlin Thomas: La société ‘’Mines de

Cuivre de Mauritanie’’ (MCM), que je dirigeaujourd’hui en Mauritanie, est une filiale del’entreprise Fist Quantum Minerals Limited,basée à Vancouvert au Canada et qui, actuel-lement, est en train de transférer son siège àLondres (Angleterre). Fist Quantum MineralsLimited opère dans plusieurs pays à travers lemonde, spécialement dans le domaine de l’ex-ploitation minière. Nous comptons produire

du nickel en 2011. Elleopère notamment enZambie, en Finlande, enMauritanie et en Australieoù elle dispose d’un projeten cours de construction.Par ailleurs, nous sommesen train d’acquérir d’autresopérations en Amérique duSud particulièrement auPérou.

HORIZONS: Quellessont les interventions quevous avez faites, jusqu’àprésent, dans le cadre de laprotection de l’environne-ment et des populations dela wilaya de l’Inchiri oùvous menez vos activités?Merlin Thomas: Notre

société a mené deux étudesd’impact environnementalet social. La première a étéréalisée, en 2005, par StottWilson. La seconde a étéfaite, en 2009, par Burgeap.Je voudrais vous assurerque MCM est la première société opérant auniveau du Guelb Moghrein à trouver unesource d’eau saumâtre et à l’utiliser pour ali-menter les usines. Aussi, nous sommes laseule entreprise à construire un dôme uniquedans la région pour piéger la poussière qui sedégage de l’exploitation du minerai. Nousnous sommes engagés à assister les popula-tions de l’Inchiri et à les aider à améliorerleurs conditions de vie. Dans ce cadre, nousleur avons fourni gratuitement l’approvision-nement en eau potable.

HORIZONS: Quel est, par conséquent,l’apport de MCM pour aider à la préserva-tion de la santé des populations de cettewilaya? Merlin Thomas: Sur ce plan précis, nous

avons procédé gratuitement à la réhabilitationet à l’équipement de l’hôpital régionald’Akjoujt. Nous avons également construit un

dispensaire et une école à Bennichab. Endehors du domaine de la santé des popula-tions, nous avons disponibilisé, de manièregratuite à la Société Mauritanienne d’Elec-tricité (SOMELEC), un groupe électrogèned’une capacité de 1 MGW pour le ravitaille-ment de la ville d’Akjoujt en électricité. Nousfournissons aussi une assistance continue auxcoopératives agricoles dans la wilaya del’Inchiri. Pour ce qui est de la formation, notreinstitution octroie des bourses de formation àl’étranger, dans le domaine technique, auxingénieurs mauritaniens. Elle est dotée d’unprogramme de formation pour ses propresemployés aussi bien sur le tas qu’à l’étranger.Par le sponsoring, notre entreprise appuie la

promotion de la culture et des sports enMauritanie. Nous sommes, par exemple,l’unique sponsor de l’équipe nationale depétanque qui, d’ailleurs, a remporté unemédaille la plaçant au rang de 3ème au niveaumondial. Cette distinction constitue une pre-

mière dans l’histoire du jeu de pétanque enMauritanie.

HORIZONS: Quel est l’apport de l’inves-tissement de MCM pour le développement del’économie de la Mauritanie?Merlin Thomas: Je voudrais rappeler que

notre entreprise a investi au total 230 mil-lions de dollars en Mauritanie. Ainsi, pourseulement les 10 mois passés de l’année 2010,nous avons versé plus de 5 milliardsd’Ouguiyas au budget de l’Etat mauritanien.Ils seront près de 6 milliards à la fin del’année en cours.

HORIZONS: Qu’en est-il sur le planemploi? Merlin Thomas: Notre institution utilise

1.100 employés directs et 500 employés indi-rects. C’est ainsi que nous avons un importantprogramme d’exploration avec 6 permis derecherche au niveau de l’Inchiri et 3 au niveaudu Guidimagha. Pour dire précisément quenotre objectif est de trouver de nouvellesréserves pour assurer la durée de vie du projetafin de continuer à développer la wilaya del’Inchiri. Ce développement va se répercutersans doute sur le relèvement des conditions devie de ses populations.

HORIZONS: A combien évaluez-vousvotre production annuelle en cuivre et en or?Merlin Thomas: En 2009, nous avons

produit 37.000 tonnes de cuivre métal.Pendant la même année, nous avons fait uneproduction de 90.000 Onces d’or. Notre pro-duction est exportée et vendue en Chine. Laproduction en or sous lingots est envoyée enSuisse pour son raffinage.

HORIZONS: Et, les perspectives d’ave-nir?Merlin Thomas: Nous sommes à la

recherche de nouvelles réserves pour conti-nuer le projet en faveur des populationslocales puisque nous voulons contribuer audéveloppement de la Mauritanie.

Propos recueillis par Baba D. Traoré

LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE MCM À HORIZONS

«Nous voulons contribuer au développementde la Mauritanie»

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Tasiast Mauritania LTD S.A est unopérateur minier spécialisé dansl’exploitation de l’or qui estime que lecode minier mauritanien régissant cesecteur est suffisamment transparentpour réconforter les investisseurs.C’est ce qui ressort d’un entretienque le Dr Karamo Sonko, vice-président de Tasiast Mauritania LTDS.A, a accordé à notre reporter.L’Etat mauritanien va bénéficier del’augmentation de la production, a-t-il dit répondant à une question, rela-tive aux retombées de la hausse duprix de l’or sur l’économie mauritani-enne. Cette évolution va donc serépercuter sur les recette de l’Etat, a-t-il encore ajouté.

HORIZONS : Dr, Karamo Sonko, vousêtes le vice-président de Tasiast MauritaniaLTD S.A, une société qui exploite l’or depuispresque trois ans en Mauritanie. Alors, quelleappréciation faites-vous de la législationmauritanienne dans le domaine de l’exploita-tion minière ?Dr. Karamo Sonko : Il faut dire que l’Etat

mauritanien a consenti d’énormes efforts, aucours des cinq dernières années, pour clarifierle code minier et ses décrets d’applicationrégissant le secteur. Ceci est extrêmementimportant pour nous en tant qu’opérateurminier car la transparence des textes constituel’un des soucis majeurs des investisseurs. Nous sommes aussi réconfortés par l’intérêt

que le président de la République, sonPremier ministre et son gouvernement accor-dent à l’application judicieuse de ces textes et

à la promotion du secteur,d’une manière générale.Nous som-mes égalementcontents de l’importance dupotentiel aurifère du pays. Je tiens aussi à exprimer

notre satisfaction par rapportà la coopération que nousentretenons avec les habitantsde la zone car il s’agit-là, àmon sens, d’un facteur indis-pensable pour le succès denos activités. Je pense qu’unclimat pareil est avantageuxpour toutes les parties.

HORIZONS : Les prix del’or connaissent actuelle-ment une hausse sans précé-dent au niveau des marchésinternationaux et son poten-tiel est énorme au sein des sites d’extractionde la société. Est-ce que cette nouvelle donnea profité à l’Etat mauritanien ?Dr Karamo Sonko : Oui bien sûr ! L’Etat

mauritanien va bénéficier de l’augmentationde la production. Le projet Tasiast, qui atrouvé que l’exploitation du gisement étaittrès limitée avant son intervention, a multipliéles ressources pour accroître la production dela mine: Cette évolution va donc se répercutersur les recettes de l’Etat parce que les taxes etintérêts sont définis en fonction du volume dela production. Je vous informe, par ailleurs,que le délai de grâce du contrat de notresociété avec l’Etat a expiré. Ce qui veut direque Tasist va commencer désormais à verserles taxes normales dans les caisses de l’Etat.Tasiast est très contente de cette nouvelle parce qu’elle veille aussi aux intérêts de laMauritanie.

HORIZONS : Vous avez parlé, tout à

l’heure, de bons rapports avec la commu-nauté locale. Pouvez-vous nous édifier surdes réalisations concrètes accomplies par lasociété en sa faveur ?Dr Karamo Sonko : Nous faisons beau-

coup de choses au profit de la commune abri-tant la mine que nous exploitons et du paysd’une façon générale : des projets relatifs àl’approvisionnement en eau, à la constructionet à l’appui des écoles, à la formation desenfants de la rue, à la création d’une école demine, à la coopération avec le Banc d’Arguinet l’hôpital de Nouakchott sont déjà à l’actifde la société. Nous avons également intervenuen Aftout et en Affolé dans le cadre de la luttecontre la pauvreté. Les gens ont, d’ailleurs,réalisé que nous sommes animés d’une bonnevolonté à travers ces actions et la confiances’est installée, par conséquence, entre nous.

HORIZONS : Il n’échappe à personne quel’exploitation minière a un impact négatif sur

l’environnement. Quelle est la démarchesuivie par votre société pour réduire cetimpact ?Dr Karamo Sonko : Vous avez raison,

toutes les activités de développement ont deseffets négatifs sur l’environnement y comprisl’agriculture et autres. Mais à Tasiast, onprend des précautions pour diminuer ceseffets : nous avons des accords avec le minis-tère de l’Environnement qui portent, entreautres, sur le suivi régulier de l’évolution del’impact. Nous oeuvrons à la conservation dusite afin qu’il garde son cachet naturel.

HORIZONS : Votre société participeactuellement à la première conférence etexposition sur les mines en Mauritanie.Pouvez-vous nous dire la nature de sa contri-bution à cette manifestation et le regard quevous portez sur les résultats attendus ?Dr Karamo Sonko : Tasiast soutient entiè-

rement cette manifestation. Ce soutien s’esttraduit par le financement de déjeuners ici auPalais des Congrès et ailleurs mais aussi l’in-vitation de plusieurs personnalités pour assis-ter à la conférence. On a une importante délé-gation comprenant notre président qui estvenu du Canada pour assister à cette rencon-tre. Ce dernier a, d’ailleurs, prononcé un dis-cours à l’occasion de l’ouverture de la confé-rence. C’est dire donc que nous sommes vrai-ment des ambassadeurs de la Mauritanie.Au sujet des résultats attendus, je pense que

cette manifestation est un succès au regard dunombre et du niveau des participants. Tous lesparticipants que j’ai rencontrés étaientcontents et satisfaits ; ce qui est déjà un trèsbon signe. Mais il revient également auxMauritaniens de persévérer dans cette voieafin d’encourager les investisseurs et de pro-mouvoir le secteur minier.

Propos recueillis par Cheikhna Ould Cheikh

LE VICE-PRÉSIDENT DE TASIAST À PROPOS DE LA CONFÉRENCE SUR LES MINES :

“Tasiast soutient entièrement cette manifestation”

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EconomieHORIZONS N° 5372 DU JEUDI 11 - VENDREDI 12 - SAMEDI 13 NOVEMBRE 2010/PAGE 9

Sommet du G-20 Des tensions économiques et monétaires

Le sommet du G-20 s'ouvre jeudi àSéoul sur fond de turbulenceséconomiques et monétaires. NicolasSarkozy s'apprête à y défendre lespriorités de la présidence françaisedu groupe, effective à partir de ven-dredi: la réforme du système moné-taire international, la lutte contre lavolatilité des prix des matières pre-mières et la gouvernanceéconomique mondialeLe sommet du G-20, qui regroupegrands pays industrialisés et puis-sances émergentes majeures,comme la Chine, l'Inde et le Brésil,se penchera notamment sur lethème de la réduction des déséquili-bres commerciaux.La question des dévaluations com-pétitives -on parle aussi de "guerredes monnaies"- sera au coeur desdiscussions. Les Etats-Unisreprochent en effet à Pékin la sous-évaluation du yuan, estimant qu'ellecontribue aux déséquilibres mon-diaux en favorisant les exportationschinoises. Le passage de relais de laCorée du Sud à la France pour laprésidence du G-20 constitue l'undes trois grands enjeux du sommetde Séoul, selon l'Elysée, quisouligne deux autres objectifs: l'ap-profondissement de la coopérationéconomique mondiale, l'accroisse-ment de la légitimité du G-20 -reposant avant tout sur son efficac-ité. Quant aux priorités de la prési-dence française, qui sera effectivepour un an à compter du 12 novem-bre, Nicolas Sarkozy les avaitlistées dès le mois d'août.D'abord, la France souhaite obtenirdes avancées sur la réforme dusystème monétaire international.Paris appelle de ses voeux un ren-forcement des mécanismes degestion de crise et la définition d'in-struments de lutte contre la volatil-

ité des capitaux. La France veutaussi approfondir la coordinationdes politiques monétaires et despolitiques économiques.Deuxième objectif affiché parNicolas Sarkozy: la lutte contre lavolatilité des matières premières,notamment sous l'angle de la sécu-rité alimentaire. Enfin, le présidentfrançais souhaite enclencher laréforme de la gouvernanceéconomique mondiale.Reste qu'à Séoul, ce sont les ten-sions sur les monnaies et lesdéséquilibres commerciaux quidevraient dominer les discussions,après la décision très critiquée de laBanque fédérale de racheter pour600 milliards de dollars de bons duTrésor afin de soutenir l'économiedes Etats-Unis. La manoeuvre de laFed est destinée à faire baisser lestaux d'intérêts, encourager les prêtset donner un coup de fouet à l'éco-nomie américaine. Mais de grospays exportateurs comme la Chineet l'Allemagne critiquent cettestratégie, estimant que cela affaiblitle dollar et donne un avantageinjuste aux produits américains.D'autres Etats tels que la Thaïlande,le Brésil et l'Indonésie craignentque des liquidités ne soient mas-sivement investies sur leurs

marchés dans l'espoir de gains plusimportants, ce qui renforcera leurmonnaie et étranglera leurs exporta-tions, en faisant peser la menace debulles spéculatives qui pourraientdéstabiliser leur système financier.Arrivé à Séoul, le président améri-cain Barack Obama a défendu ladécision de la Fed. Le sommetdébutera officiellement jeudi soirpar un dîner d'ouverture. La min-istre de l'Economie ChristineLagarde représentera la France,Nicolas Sarkozy étant retenu à Parispour les commémorations du 11novembre. Le président françaisarrivera à Séoul vendredi matin.Après une série de séances detravail, la déclaration finale deschefs d'Etat et de gouvernementsdevrait être adoptée vendredi à15h20 heure locale (7h20 à Paris;6h20 GMT). Suivront les con-férence de presse et le dîner declôture.Par ailleurs, le président françaisaura l'occasion à Séoul d'effectuerun entretien bilatéral avec sonhomologue sud-coréen Lee Myung-Bak, et des apartés sont prévus aucours du sommet avec BarackObama, son homologue russeDimitri Medvedev, et la chancelièreallemande Angela Merkel.

Le commissaire européen àl'Energie, Günther Öttinger, a lancémercredi un appel à l'unité entre lespays européens sur les prix du gazet du pétrole et proposé un pland'investissement de 1.000 milliardsd'euros sur dix ans pour renforcerles réseaux de distribution. Dénonçant des intérêts nationauxayant selon lui trop longtempsprévalu, le commissaire a appelé lesdirigeants des Vingt-Sept à soutenirson projet lors du premier sommeteuropéen sur l'énergie, le 4 février2011."Les graves crises de l'approvision-nement en gaz ont constitué unsignal d'alarme et mis en évidencela vulnérabilité de l'Europe, maismalgré cela, il n'existe toujours pasd'approche commune", déploreGünther Öttinger dans son plan"Energie 2020".Il appelle lesdirigeants européens à céder le con-trôle de leurs politiques énergé-tiques nationales afin de créer uneapproche "européanisée" en lamatière. "Sur les dix prochainesannées, des investissementsglobaux de 1.000 milliards d'eurosdans les infrastructures énergé-tiques de l'UE sont nécessaires",plaide-t-il. La somme viendrait des

contribuables et des entreprises dusecteur.L'une des priorités est de connecterles réseaux des Vingt-Sept dans legaz et l'électricité, afin d'éviterqu'un Etat puisse se trouver en situ-ation de pénurie, comme ce fut lecas lorsque la Russie a suspendu sesexportations de gaz transitant parl'Ukraine en janvier 2009."En 2015, aucun pays européen nedevra plus être isolé", souhaiteÖttinger.Ce dernier a ajouté qu'il proposeraitprochainement des règles contraig-nantes sur l'efficacité énergétique,qui imposeraient aux collectivitésde l'UE de faire de ce critère unepriorité lors des achats de véhicules,de bâtiments ou de services

Union européenne :Le commissaire à l'Energie prône

une politique unifiée

Commerce :L'affaiblissement du dollar aide les USA

Les chiffres du commerce extérieurdes Etats-Unis montrent que l'af-faiblissement du dollar, s'il aide lesexportations américaines à êtrecompétitives, ne sera pas néces-sairement à long terme un stimulantefficace pour la première économiemondiale.Selon les chiffres publiés mercredipar le département du Commerce,les Etats-Unis ont réduit leur déficità 44 milliards de dollars en septem-bre. A court terme, le pays sembleavoir profité de la baisse du billetvert: les exportations ont été enhausse de 0,3% par rapport au moisprécédent, à 154 milliards dedollars, soit le montant le plus élevédepuis août 2008. Les importationsse sont tassées, reculant de 1% parrapport à août, à 198 milliards. Lathéorie veut que quand un paysaffiche un déficit commercial aussiélevé que les Etats-Unis, l'une desraisons peut en être que sa monnaieest surévaluée. C'est ce que pensentbon nombre d'économistes améri-cains, qui voient d'un bon oeil lerecul du billet vert.

"Les pays quidégagent dese x c é d e n t scommerc i -aux sont cen-sés voir lavaleur deleur monnaiemonter. Ceuxqui ont desdéficits com-m e r c i a u x

sont censés la voir baisser (...) C'estvraiment simple", estime DeanBaker, du Center for Economic andPolicy Research à Washington. Vis-à-vis des monnaies des grandspartenaires commerciaux des Etats-Unis, le dollar a perdu 1% de savaleur en septembre et 2,6% enoctobre. Cette glissade a provoquédes débats tendus entre lesdirigeants des grandes puissanceséconomiques, amenant fin septem-bre le ministre brésilien desFinances, Guido Mantega, à parlerde "guerre des monnaies".Plusieurs pays du G20, groupe depays riches et émergents qui ouvreson sommet jeudi à Séoul, ontaccusé les Etats-Unis de chercherdélibérément à affaiblir leurmonnaie, afin d'en tirer avantage surles marchés internationaux auxdépens de leurs concurrents.Cet avantage s'est bel et bien mani-festé à court terme. "En plus d'êtremeilleur que les prévisions, ledéficit dans les échanges de bienss'est mieux tenu qu'il n'était censé lefaire", ce qui devrait aboutir à une

révision à la hausse des chiffres duPIB au troisième trimestre, a relevéIan Shepherdson, de HighFrequency Economics. Il a estimé à0,2 point de pourcentage la révisionde la croissance potentielle. Ledéficit commercial pèse tradition-nellement lourd sur le produitintérieur brut des Etats-Unis depuisqu'il est reparti à la hausse à l'été2009, pouvant soustraire entre 0,3et 3,5 points à la croissance. Maisl'effet du dollar pourrait être decourte durée. En septembre, le prixmoyen du baril de pétrole brutimporté a baissé, permettant deréduire de 0,7% le déficit de labalance pétrolière, à 13,8 milliardsde dollars.En octobre en revanche, le cours dupétrole est remonté, en grandepartie sous l'effet de l'affaiblisse-ment du billet vert. Cela s'est traduitpar un net renchérissement desimportations américaines: 0,9%globalement par rapport à septem-bre, dont 3% pour les importationspétrolières. Les importationsrisquent donc de repartir à la hausseen octobre, à moins qu'elles ne de-viennent si chères qu'elles soientboudées par les consommateursaméricains."Il faudrait un dollar encore plusfaible (il a déjà baissé de 8% depuisjuin, pondéré en fonction des parte-naires commerciaux) pour que lecommerce extérieur puisse soutenird'une manière significative lareprise", souligne Sal Guatieri, deBMO Capital Markets.

Irlande :Le redressement sera long

Le redressement de l'Irlande seralong, a déclaré mercredi le gou-verneur de la banque centrale,ajoutant que les emprunts d'Etatirlandais ne retrouveraient jamaisleurs rendements d'avant-crise,quand le pays était encore considérécomme le "tigre celtique". S'exprimant devant une commis-sion parlementaire, PatrickHohohan, a cependant déclaré quele rendement des obligations sou-veraines irlandaises était actuelle-ment des niveaux de crise qui nedevraient pas durer. Il a ajouté qu'ilétait possible que les garantiesd'Etat apportées aux banques soientencore nécessaires pendant deuxtrimestres."Il est possible qu'elles soientnécessaires pour encore au moinsdeux trimestres", a déclaré PatrickHonohan. En fin de matinée, laCommission européenne a dit avoirdonné son feu vert à l'extension dusystème de garanties bancairesirlandais jusqu'au 30 juin 2011.L'écart de rendement entre les obli-gations d'Etat irlandaises à 10 ans etle papier équivalent allemand étaiten hausse de plus de 50 points debase dans l'après-midi, à 632 pdb,un niveau sans précédent dans l'his-toire de la zone euro, en raisond'une hausse du rendement dupapier irlandais à plus de 8,75%.En conséquence, les futures sur lesobligations allemandes ont effacémercredi leurs pertes du début dejournée pour s'apprécier de 17points de base à 130,53.Situation inquiétante Patrick Honohan a également

déclaré devant les par-lementaires qu'il fallaits'attendre à ce que leredressement des comp-tes publics du payss'étale sur une longuepériode."Les banques, les ména-ges, les entreprises et legouvernement se sonttous trouvés sous pres-sion, et une longuepériode de redressement

des comptes par la consolidationdes dépenses a débuté", a-t-il dit.Les inquiétudes des investisseursquant à la capacité de Dublin à serefinancer pèse sur l'euro, descendudans l'après-midi sous 1,37 dollar,et sur l'indice paneuropéen desBourses européennes, en recul de0,69% à la clôture. La hausse del'indice de volatilité a atteint jusqu'à9% dans la journée, son plus hautniveau depuis quatre mois, lorsqueles conséquences de la crisegrecque se faisaient le plus sentir.Les marchés s'inquiètent égalementde la capacité de Dublin à valider lemois prochain le premier de sesquatres budgets d'austérité prévus.Ils redoutent aussi un possiblenouveau plan d'aide aux banquesirlandaises, lourdement endettéesdepuis l'effondrement des marchés.En septembre, Dublin avait stupé-fait les investisseurs en annonçantque le coût total de l'assainissementde ses banques atteindrait 50 mil-liards d'euros. Les pays de la zoneeuro dits "périphériques" sontactuellement la principale sourced'inquiétude des marchés. Mercre-di, le Portugal a reconnu qu'un plandrastique de réduction du déficitbudgétaire était nécessaire afind'éviter à Lisbonne d'avoir à sol-liciter l'aide du FMI.L'écart de rendement entre la detteportugaise et le Bund allemand aatteint mercredi 468 pdb, en haussede 17 pdb, après une nouvelle émis-sion de titres payée au prix fort parLisbonne.

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SOLLICITATION DE MANIFESTATIONS D'INTERET

Mauritanie

Programme de Développement Urbain

EVALUATION DE L'IMPACT DES INFRASTRUCTURES REALISEES PAR LE PDU DANS LA VILLE DE NOUAKCHPTT

Crédit N°.3574 MAU

1. La Mauritanie a reçu de l'Association internationale de développement (IDA) un créditet a l'intention d'utiliser une partie du montant de ce crédit ainsi que les contrepartiesfournies dans ce cadre par l'Etat mauritanien pour effectuer les paiements au titre de réa-lisation d'une étude relative à l'impact des infrastructures urbaines réalisées par leProgramme de développement Urbain du Programme à Nouakchott. Le Consultant aurapour mission d'évaluer l'impact social des différentes catégories d'infrastructures réa-lisées: (i) équipements marchands; (ii) équipements collectifs; (iii) réseaux d'électricité,d'adduction d'eau et de voirie; (iv) assainissement et ouvrages hydrauliques; (v) habitatsocial et activités génératrices de revenus.

2. La Cellule de Coordination du PDU invite les candidats admissibles à manifester leurintérêt à fournir les services décrits ci-dessus. Les consultants intéressés doivent fournirles informations indiquant qu'ils sont qualifiés pour exécuter les services (références con-cernant l'exécution de contrats analogues, expérience dans des conditions semblables,disponibilité des connaissances nécessaires parmi le personnel, etc.). Les consultantspeuvent s'associer pour renforcer leurs compétences respectives.

3. Un consultant sera sélectionné en accord avec les procédures définies dans lesDirectives: Sélection et Emploi de Consultants par les Emprunteurs de la BanqueMondiale, Janvier 1997 (mise à jour en septembre 1997 et en janvier 1999) et en accordavec les critères de provenance définis par la Banque Mondiale.

4. Les manifestations d'intérêts doivent être déposées au plus tard le mardi 23 novembre2010 à 15 heures à l'adresse suivante:

Cellule de Coordination du Programme de Développement Urbain (CCP/PDU)Ilot C 303 Nouakchott -Mauritanie

BP 5150 Tel 00 222 529 06 93 - Fax 00222 5290601Mail: [email protected]

Le Coordonnateur du PDU

SOLLICITATION DE MANIFESTATION D'INTERET

Crédit n° 3810-0 MAU

1.La République Islamique de Mauritanie a obtenu unCrédit de l'Association Internationale de Dévelop-pement ( IDA) pour couvrir le coût du Second Projetde Renforcement Institutionnel du Secteur Minier(PRISM-2) et a l'intention d'utiliser une partie dumontant de ce Crédit pour effectuer les paiements autitre du contrat de services de consultant (cabinet) quisera chargé d'exécuter les services d'assistance tech-nique pour l'audit des états financiers annuels duPRISM-2(composantes mines et pétrole ainsi que ledon TF N° 92304) .

2.L'objectif des services est de présenter une opinionprofessionnelle sur la situation financière du PRISM-2 (composantes Mines et Pétrole plus le Don) à la finde chaque exercice, ainsi que sur les fonds reçus et lesdépenses effectuées au cours des exercices 2010 et2011, ainsi qu'il ressort des états financiers du projet

Lors de la réalisation de l'audit, il importera tout par-ticulièrement de s'assurer que:

a) toutes les ressources extérieures ont été employéesconformément aux dispositions des accords definancement applicables, dans un souci d'économie etd'efficience, et uniquement aux fins pour lesquelleselles ont été fournies. Les accords de financementapplicables sont l'accord de crédit de développementde l'IDA pour le PRISM-2 (Crédit 3810-0 MAU)l'accord de financement de l'IDA du supplémentpétrolier du PRISM-2 (Crédit 3810-1 MAU) ainsi quele don TF n° 92304 ;b) les fonds de contrepartie ont été obtenus etemployés conformément aux dispositions des accords

de financement applicables, dans un souci d'économieet d'efficience, et uniquement aux fins pour lesquellesils ont été fournis;c) les biens et services financés ont fait l'objet demarchés passés conformément aux dispositions desaccords de financements applicables;d) tous les dossiers, comptes et écritures nécessairesont été tenus au titre des différentes opérations rela-tives au projet. Il devrait exister des relations de cor-respondances évidentes entre les livres de compte etles rapports présentés à la Banque Mondiale;e) le compte spécial a été tenu conformément aux dis-positions de l'accord de financement applicable;f) les comptes du projet ont été préparés sur la base del'application systématique des normes comptablesinternationales pertinentes; ils donnent une imagefidèle de la situation financière du projet à chaque find'exercice ainsi que des ressources reçues et desdépenses effectuées au cours de l'exercice.

3. Le Directeur du Second Projet de RenforcementInstitutionnel du Secteur Minier (PRISM-2) invite lescabinets de consultants qui disposent des compétencesrequises à manifester leur intérêt pour la réalisationdes présentes prestations.Le consultant devra être un cabinet indépendant vis àvis du Maître de l'Ouvrage et des bailleurs de fonds.L'auditeur mobilisera une équipe ayant les profilsnécessaires pour cette mission.

4. Le consultant sera sélectionné en accord avec lesprocédures définies dans les Directives: Sélection etEmploi des Consultants par les Emprunteurs de laBanque Mondiale, publiées par la Banque en mai

2004.

5.Les cabinets de consultants intéressés, remplissantles conditions requises, doivent fournir les informa-tions indiquant qu'ils sont qualifiés pour exécuter les-dites prestations à travers la transmission d'un tableauindiquant leurs références pertinentes: pour chaquemission indiquée dans ledit tableau, préciser l'intituléde la mission, son montant en US$ , l'adresse com-plète du bénéficiaire et la période d'exécution de lamission.

6. Les manifestations d'intérêt doivent parvenir souspli fermé en deux exemplaires, ou bien à l'adresse ci-après, au plus tard le 24 novembre 2010 à 1611 00,heure locale,

7. L'enveloppe extérieure doit porter ce qui suit:

" Projet PRISM-2/ Manifestation d'intérêt/Audit desétats financiers exercices 20 l 0 et 201 l

8. L'adresse à laquelle seront adressées les manifesta-tions d'intérêt est la suivante:

Second Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier (PRISM-2)

M-Samory Ou Id Soucidatt, DirecteurN°85 HMS-SOCOGIM TYC, BP 4530

Nouakchott, Mauritanie,Email: [email protected]

Tél : 529 32 40 Tel./Fax: +222-5256861

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HORIZONS N° 5372 DU JEUDI 11 - VENDREDI 12 - SAMEDI 13 NOVEMBRE 2010/PAGE 11

ANNONCES

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION ÉDITÉ PAR L’AGENCE

MAURITANIENNE D’INFORMATION

DIRECTEUR

DE PUBLICATION

Cheikhna Ould Nenni Ould Moulaye Zeine

DIRECTEUR

DE LA RÉDACTION

Ely Ould Abdellah

RÉDACTEUR EN CHEF

Saleh Ould Abeïdalla

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION

Abdel Kader Sy

RESPONSABLE DE LA MAQUETTE

Tijani Diop dit Sidi Mohamed

TIRAGE : IMPRIMERIE NATIONALE

A.M.I.

Siège social : Ksar, avenue BourguibaB.P. 371/467 Tél: +222 525 29 70/525 29 40Fax : +222 525 55 20 - E-mail : [email protected]

Site Internet : www.ami.mr

HORIZONS

Police Secours 17Sapeurs Pompiers 18Brigade Maritime 525 39 90Brigade Mixte 525 25 18SOMELEC (Dépannage) 525 23 08SNDE 529 84 88Météo 525 11 71

COMMISSARIATS DE POLICECommissariat TZ - 1 525 23 10Commissariat TZ - 2 524 29 52Commissariat Ksar 1 525 21 66Commissariat Ksar 2 525 27 38Commissariat El Mina 1 525 12 97Commissariat El Mina 2 524 25 24Commissariat Sebkha 1 525 38 21

ADRESSES UTILES

COMMUNIQUE

La Commission Nationale Préparatoiredu cinquantenaire de l'indépendancenationale publie quotidiennement, à partirdu 1er novembre, dans le cadre des fes-tivités commémoratives de cet anniver-saire, un article et une interview, à traversles colonnes des quotidiens Chaab etHorizons et sur le site de l'AMI.

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Sidi-Brahim dit DIENG

SSPORTSPORTS

Football / évolution tactique

Sur les premiers systèmes de jeuComme toute discipline, notre foot-ball tel qu'on la pratique aujour-d'hui, a subi plusieurs évolutions àtravers les années. A sa naissance, lefootball se pratiquait de façongrossière par rapport à celui de nosjours. La différence est que celui denos jours fait l'objet de plusieursannées de recherches qui ont aboutià son raffinement. Il s'agit de lacréation de règles de jeu et de dif-férents systèmes de jeu. Le tout apour support une terminologie par-ticulière. Exposer une telle évolu-tion et sa terminologie à notrejeunesse, à la recherche d'uneculture sportive n'est pas exagérée,pensons-nous. Pour commencer,nous allons essayer de définir,d'abord, l'objectif ou la finalité detout système de jeu. Aussi, disons-nous que l'attitude offensive est unedisposition qui se met en marchedès que la prise du ballon estassurée. Par contre, l'attitude défen-sive est une disposition générale quipermet à l'équipe, qui a perdu leballon au profit de l'adversaire,d'essayer de récupérer le récupérer.C'est autour de ces deux pôles dejeu que le choix de tel ou telsystème s'avère une nécessité. Lefootball étant le jeu sportif le pluscomplet puisqu'il se joue sur ungrand espace, sa théorie doitdéboucher sur la pratique pour per-mettre aux pratiquants d'appréhen-der, très vite, les connaissances,leur utilisation et les termes de jeu

qui sont classés en trois catégories.D'abord, nous avons les termesgénéraux qui, sur le plan de la dé-finition générale, nous donnent latactique, la technique, l'organisa-tion de jeu, système de jeu, style dejeu et plan de jeu et le schéma tech-nique. Ensuite, il y a les termesparticuliers de l'attaque. Ils sont aunombre de trois. Leur énumérationdonne la circulation tactique, lacombinaison tactique et l'appui et lesoutien. Enfin, viennent les termesde défense. Ceux-ci s'exercent sousla forme de contraintes individu-elles et collectives et sont, égale-ment, au nombre de trois. L'on peuen citer la défense, l'automatismede défense et la couverture.En dehors de ces catégories, lesjoueurs ont, eux-mêmes, créé lesconditions de jeu sur la base deprincipes réunis fortuitement et lesentraîneurs les ont érigés en sys-tèmes. Ces joueurs trouvent dansl'application consciente de ces sys-tèmes les contextes les plus favo-rables à leur épanouissement. Le football est né en Angleterre au

milieu du 19ème siècle. Il s'est viteimposé comme le jeu de ballon leplus populaire et le plus largementpratiqué. Les premières équipes defootball connues son nées dans lesgrandes villes industrielles d'Angle-terre (Scheffied, Nottingham, Li-verpool). L'Angleterre est devenue,ainsi, le berceau du football mo-derne, lui donnant un nom, des loiset des structures d'organisation.En 1863, fut créée le ''football asso-ciation'', premier organisme à s'oc-cuper de l'administration du foot-ball. En 1870, cet organisme uni-formisa le nombre de joueurs à 11dont un désigné pour garder lesbuts. Suivant les lois de cetteépoque-là, un joueur était désignécomme goal et les dix autres étaienttous des attaquants. Ils s'alignaient,au départ, sur la largeur du terrain etse déplaçaient tous, à la fois, vers laballe dans l'intention de la pousservers les buts adverses. Ce systèmeévolua au moment où chaqueéquipe désignait deux joueurs pourrester derrière ; les autres atta-quaient tous en même temps. Lesdeux joueurs, qui restaient, ayantpour rôle de défendre leurs butsface aux huit attaquants de l'équipeadverse. Ceux-ci sont les premiersdéfenseurs du football. Ce systèmea duré de 1870 à 1880.

Cheikh Ndiouga Oumar Diop dit doyen

A SUIVRE

Pour empêcher les mères de mouriret les bébés de devenir infectés parle VIH Nous les capitaines et joueuses deséquipes participant au championnatféminin africain 2010 en Afrique duSud, nous lançons un appel solennela toutes les joueuses de football etles supporters a travers toutel'Afrique à célébrer la vie et aider àprévenir les décès des mères et l'in-fection de leurs bébés par le VIH.Nous sommes avec les capitainesdes équipes participantes et avecl'ONUSIDA et ses partenaires, prêtsà œuvrer pour une génération sansSIDA. Pendant un match de foot-

ball de 90 minutes près de 80 bébéssont nouvellement infectés, soitprès de 1200 bébés qui naissentchaque jour avec le VIH dans lemonde entier, la plupart d'entre euxen Afrique. Souvent, eux et leursmères ne reçoivent pas de traite-ment de sauvetage. Nous pouvonssauver des bébés et leurs mèrescontre le VIH par le dépistage desfemmes enceintes et la fournituredu traitement si nécessaire. En-semble, nous devons donner lecarton rouge au sida pour empêcherla mère de mourir du SIDA et sonbébé d'etre infec par le VIH.

COMMUNIQUELe Docteur HOBALLAH Yssam du cabinet den-taire EL HANANE informe son aimable clientèledu changement d'adresse qui se situe à "l'Ilot K"suivant le plan ci-dessous:

Championnat d'Afrique Féminin 2010 /CAF Appel : donner le carton rouge au sida

L'Agence Mauritanienne d'Information et la CaisseNationale de Sécurité Sociale viennent de signer unprotocole d'accord portant sur le payement des arriérésde cotisation du personnel de l'AMI pour plusieursannées.

A cet effet, la Direction Générale de l'AMI demandeaux agents et retraités de cette institution de prendrecontact, dès dimanche 31 Octobre 2010, avec la direc-tion de la CNSS pour les modalités de payement desprestations sociales au titre des années 2008, 2009 et2010.

Avis

CAN Femmes Les Lionnes Indomptables veulent briser le mythe

:Les Super Falcons ont toujours battu leur adversaire dela première demi-finale de ce jeudi.Le Nigeria que le Cameroun affronte en demi finale ce

jeudi a terminé leader du groupe A avec neuf points,après avoir battu tous ses adversaires. Cette équipe ainscrit 10 buts au cours de ces trois rencontres enencaissant un but. Perpetua Nkwocha, 34 ans, joueuse du Nigeria, estmeilleur buteur avec sept buts. Au cours des différentesconfrontations entre les deux équipes, les SuperFalcons ont toujours pris le dessus sur les LionnesIndomptables. En 2004 lors de la Can en Afrique duSud, le Nigeria avait battu le Cameroun en finale par 5buts à 0. En 2006 lors de la 5ème édition au Nigeria, lesLionnes étaient tombées sur le score de 5 buts à 0 endemi-finales. Lors de la dernière édition en 2008 enGuinée équatoriale, le Cameroun a perdu aux tirs auxbuts lors du match de classement devant son adversairede ce jour. " Ces multiples défaites face au Nigeria nousont fait grandir et il est temps de prouver que d'autreséquipes travaillent. Cette année, c'est la nôtre ", a lancéAugustine Siliki Edjangue, une joueuse du Cameroun,après la dernière séance d'entraînement, avant de sauterdans le bus. Les joueuses nigérianes, quant à elles, nesouhaitent pas faire des déclarations à la presse avantcette rencontre.

Ligue des champions orangeFinale retour : TP Mazembe - Espérance de Tunis

A la veille d'une finale retour qui s'annonce palpitantepour l'Espérance de Tunis qui compte cinq buts deretard sur le TP Mazembe, le président du club HamdiMeddeb, a mis tout en œuvre pour que son groupe necède pas au découragement. Il estime que tout n'est pasencore dit et que son équipe a encore une carte à joueren dépit d'un tableau d'affichage largement défavorable."Le moral est excellent et nous sommes plus forts quejamais. Nous n'avons jamais abdiqué. Nos joueurs sontd'un caractère bien trempé, solides comme l'acier. Jeleur ai simplement demandé de respecter les règles dufair-play ". Et le président Meddeb d'ajouter : "Nousallons nous battre jusqu'au bout, de la première à ladernière minute. Le défi est difficile, à nous tous de lerelever ". Le président a décidé de faire corps avec sonéquipe jusqu'au début de la rencontre en l'accompa-gnant, " jour et nuit " dans l'attente du grand rendez-vous de samedi soir à Radès.