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N°4 - Édition 2017 DISPOSITIF CONVENTIONNEL Penser l’industrie du 21 e siècle PORTRAITS D’ACTEURS Engagés pour l’industrie LA FABRIQUE DE L’Avenir Des innovations remarquables LE MAGAZINE DE L’UIMM MP #INDUSTRIELSENGAGÉS

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N°4 - Édition 2017

DISPOSITIF CONVENTIONNEL

Penser l’industriedu 21e siècle

PORTRAITS D’ACTEURS

Engagés pour l’industrie

LA FABRIQUE DE L ’Avenir

Des innovationsremarquables

LE mAgAzINE DE L’UImm mP

# I N D U S T R I E L S E N g A g é S

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Inside - Édition 2017 3

Édito

Au sein de notre UIMM MP, 35 élus chefs d’entreprises ou respon-sables des Ressources humaines, 20 permanents (conseillers juridiques, Environnement-Santé, Développement RH), plus de 100 formateurs et enseignants de notre pôle de formation, ainsi que de nombreux mandataires sont engagés au quotidien au service des entreprises de la Métallurgie et de leurs salariés.

Ainsi ces hommes et ces femmes agissent, mettent leur dyna-misme, leurs savoir-faire au service de tous et de notre collectif, ainsi chacun apporte sa pierre à l’édification de notre réseau. Nous sommes fiers de leur engagement.

Nous avons la chance de vivre et de travailler dans une région, l’Occitanie, qui attire toujours autant d’entreprises et de salariés grâce à son tissu industriel et à son écosystème, qui sont solides. Ceci nous permet de rester l’une des rares régions françaises où les effectifs de l’industrie continuent à progresser, d’environ 1% par an. Mais c’est insuffisant.

Pour accompagner et anticiper les besoins de notre industrie régionale, nos trois pôles de formation, chaque année, forment 2 300 apprentis et réalisent 1 500 contrats de qualification. Nous comptons sur vous pour utiliser cette filière de formation.

Ce contexte local sensiblement positif ne doit pas nous faire oublier que la situation de l’industrie au niveau national est moins favorable. C’est pour cela que nous devons être toujours plus entreprenants et plus efficaces.

Comme vous le vivez tous les jours dans vos entreprises, l’industrie se transforme et, en parcourant cette quatrième édition d’Inside, vous découvrirez que l’UIMM du futur est en marche, s’adapte et s’engage dans de nombreux challenges pour continuer à vous accom-pagner et à faire découvrir nos métiers. Nous croyons profondément à l’industrie.

Bruno Bergoend, Président de l’UIMM MP

L’UImm, un acteur engagé

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4 Inside - Édition 2017

Magazine réalisé en partenariat avec l’UIMM MP • Éditeur : Média & Co, 8, Port Saint-Sauveur - 31000 Toulouse - 05 62 16 74 00 • Gérant -Associé : Paul Nahon - Associé : Fabrice Contrastin : 05 62 16 74 17 - E-mail : [email protected] • Rédaction en chef : Dante Sanjurjo • Rédaction : Christophe Ochnicki, Dante Sanjurjo • Publicité : Média & Co : 05 62 16 74 17 - Attachée commerciale : Valérie Boucard : 05 62 16 74 08 • Studio graphique : Judith Coudert - E-mail : [email protected] • Imprimerie  : MCC Graphics • Crédits photos  : Fotolia - Istock - UIMM MP - UIMM Nationale • Remerciements  : Christophe Meyruey, Délégué Général de l’UIMM MP, Aurélie Lamotte (Chargée de communication de l’UIMM MP), Coralie Pagès (Assistante de communication de l’UIMM MP)

Entretien avec Alexandre Saubot ................................................................ p 5

Les temps forts des 12 derniers mois ....................................................... p 6

Construire le projet économique et social de l’industrie du 21e siècle ................................................................................ p 8

Interview de Philippe Robardey, Président de la CCI de Toulouse ............................................................... p 12

Portraits d’acteurs engagés

Engagés pour l’attractivité des métiers ................................................... p 14

Zoom sur les mandats ..................................................................................... p 16

Commission Sociale .......................................................................................... p 17

Commission Communication ....................................................................... p 18

Commission Formation .................................................................................... p 20

Christophe Meyruey,Délégué Général de l’UIMM MP ................................................................. p 21

La Fabrique de l’Avenir

Un avenir d’innovation ...................................................................................... p 22

Un management éclairé .................................................................................. p 24

La performance par la santé ......................................................................... p 28

Des outils et un réseau pour l’innovation ............................................ p 30

Des formations sur-mesure ........................................................................... p 32

La révolution de la connexion ...................................................................... p 34

Sommaire

Inside // n°4 //Juillet 2017

Une nouvelle identité

La Fabrique de l ’Avenir est un concept, une marque pour porter auprès du grand public le visage d’une industrie porteuse de solutions et d’avenir pour la société française.

C’est une bannière portant les valeurs de l’industrie. Elle est incarnée par un discours de témoignages, de preuves et d’actions. La marque La Fabrique de l ’Avenir, déposée par l’UIMM, est mise à la dispo-sition des fédérations industrielles, membres du Groupe des Fédérations Industrielles (GFI), pour porter les actions de communication collectives au profit de l’image de l’industrie. L’UIMM prend l’initiative d’adosser son nom à la marque La Fabrique de l ’Avenir à partir du 26 juin, et souhaite ainsi symboliser la vision d’une organisation au service de la compétitivité des entreprises industrielles et du développement de ses salariés. Le lettrage du nouveau logo, évocateur de l’univers digital, a été conçu pour la marque La Fabrique de l ’Avenir.

Ses couleurs, un bleu lumineux institutionnel associé à un rouge dynamique, font référence à l’industrie française.

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Inside - Édition 2017 5

Entretien avec Alexandre Saubot, Président de l’UIMM

L’industrie a besoin des Français autant qu’ils ont besoin d’elle !

La question de l’avenir industriel de la France a été largement absente du débat de l’élection présiden-tielle, comment comprenez-vous ce silence ?

Alexandre Saubot : Chaque fois que l’avenir d’un site industriel est menacé, on voit se manifester un vrai attachement des Français à leur industrie. C’est aussi le cas des élus lorsque les usines sont situées sur leur territoire. Nous n’avons pas retrouvé la trace de cet attachement pendant la campagne et pourtant c’est aujourd’hui que se décide l’industrie de demain.Nous avons partagé nos priorités pendant la campagne sur la réforme du Code du travail, la pénibilité, la fiscalité et la question de la transformation du CICE et des allègements de charges. Nous attendons les premiers pas du nouveau gouvernement avec l’espoir de retrouver le climat de confiance sans lequel l’investissement et l’emploi ne repart i ront pas. Nous voulons accompagner le vent de la réforme qui se lève et être un partenaire exigeant et constructif  au service du redressement économique industriel de notre pays. En quatre décennies, la part de l’industrie dans le PIB est passée d’un tiers à 12%. Pourtant, je vois en permanence lors de

mes déplacements partout en France les résultats extraordinaires obtenus par nos industriels lorsqu’ils innovent et qu’ils s’adaptent. Les moments de transforma-tion sont parfois difficiles, mais toujours créateurs d’emplois à terme. Il faut donc encourager la modernisation de notre appareil industriel. Plus on s’adapte vite, plus on a de chances de gagner la bataille des nouvelles technologies.

Quelles conséquences tirez-vous de ce désintérêt du personnel politique pour l’industrie ?

Nous prenons nos responsabil ités en nous fédérant autour d’un projet commun : La Fabrique de l ’Avenir. Cette démarche collective inédite rassemble 18 fédérations de l’industrie sous une bannière commune pour porter l’industrie au cœur du débat et rappeler la nécessité de penser à long terme dans le cadre d’une politique industrielle ambitieuse et stable. La Fabrique de l ’Avenir s’inscrit dans une logique d’actions et de preuves. Nous, industriels, voulons montrer aux pouvoirs publics, mais surtout aux Français, ce que l’industrie apporte à chacun d’entre eux et à leurs territoires en termes de formation, d’emplois, d’innovation et de rayonnement. Nous leur disons que

l’industrie a besoin d’eux autant qu’ils ont besoin d’elle, car il n’y aura pas d’économie forte sans industrie forte.

Quelles sont pour vous les réformes prioritaires ?

Après deux ans d’échanges entre i n d u s t r i e l s , n o u s p r é c o n i s o n s quatre blocs de réformes. D’abord, un système de formation plus efficace, qui permette de former aux compétences dont les entreprises ont besoin et qu’elles peinent à trouver. D’autant que 100 000 recrutements sont prévus chaque année dans nos industries durant les cinq prochaines années. Un marché du travail plus fluide, ensuite, avec une flexibilité intelligente. Aller au bout de la loi Travail, avec l’instance unique et la priorité donnée à la négociation en entreprise. Enfin, l’allègement du coût du travail en baissant les charges sur toute l’échelle des salaires, pour qu’il soit bénéfique à la compétitivité industrielle.

L’UIMM se dote aussi d’une nouvelle identité, quel message porte-t-elle ?

En associant le nom de l’UIMM à La Fabrique de l ’Avenir, nous sommes fiers de témoigner de notre rôle moteur au service de l’industrie. Cette nouvelle identité est aussi une opportunité pour nous de mieux nous adresser aux Français et à nos interlocuteurs en améliorant la cohérence de marque du réseau UIMM et donc notre efficacité. À la place des différentes marques qui coexistaient au sein de notre réseau, nous aurons désormais une identité unique, simple et facilement reconnaissable.

Pour obtenir de l’État une véritable politique industrielle et un environnement favorable à l’investissement, l’UIMM se mobilise aux côtés des fédérations industrielles autour de La Fabrique de l ’Avenir. Objectif de cette initiative : montrer aux Français l’importance de l’industrie pour l’innovation, l’emploi et la vie de nos territoires.

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les temps forts des 12 derniers mois

Juin 2016

Juillet 2016

Septembre 2016Janvier 2017

Assemblée générale de l’UIMM MP au Mas Tolosa

Conférence de presse sur le dispositif UIMM Invest, à l’occasion du 100e dossier de financement validé

Rencontre avec le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) à Alès

n Lancement de l’annuaire économique professionnel Occitanie 2016 TOP ECO

n Signature de l’accord de consortium Perform : Mme Hélène Bernard, Rectrice de l’académie de Toulouse, Mme Catherine Ferrier, Préfète du Lot, M. Martin Malvy, Ancien Ministre et Président du Grand Figeac, M. Bruno Bergoend, Président de l’UIMM MP, M. Xavier Pagès, Président du CFAI Midi-Pyrénées et M. Bernard Dalmon, Président de Mecanic Vallée

n Arrivée de Christophe Meyruey en tant que Délégué Général de l’UIMM MP

n 1ère conférence sur les classifications et proposition d’un nouveau dispositif conventionnel animé par Hubert Mongon, Délégué Général de l’UIMM Nationale. Une centaine de personnes étaient présentes

Octobre 2016

n Tournoi de golf : 100 participants et 30 entreprises partenaires/présentes

n Assemblée générale de l’UIMM Occitanie

Novembre 2016

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L’UIMM MP  entre deux Assemblées générales, c’est aussi un travail de fond avec : 5 Commissions Sociales et 3 conférences : « L’entreprise libérée ou la performance économique par le bonheur des salariés », « Évolutions sociales et syndicales en France et dans les entreprises » et « La prévention et la sécurité des déplacements de vos salariés à l’international »

4 Commissions Formation et 2 conférences : « Évolution de l’offre de certification » et « Un nouvel SIRH à votre disposition »

2 Commissions Communication

3 Groupes d’échange Sécurité-Environnement

5 Bureaux et 5 Comités de direction

5 Comités d’agrément UIMM InvestDes réunions départementales : 6 ateliers juridiques « Réunions d’informations juridiques », 1 Speed training « Innovation pédagogique », 7 réunions d’information sur le thème de la pénibilité, 6 ateliers Sécurité-Environnement sur le thème « Ateliers de créativité sur les nouvelles technologies, nouveaux besoins : quels leviers de performance pour votre entreprise ? »5 ateliers Qualité de Vie au Travail

les temps forts des 12 derniers mois

Inside - Édition 2017 7

Mars 2017

Février 2017

Avril 2017

Mai 2017

Juin 2017

n Semaine de l’Industrie : Showroom de l’Industrie sur la place du Capitole, à Toulouse, qui a accueilli 9000 visiteurs, et dans tous les départements avec de ne nombreuses actions

n Signature de la convention régionale Pôle Emploi au Showroom de l’Industrie, place du Capitole

n Nuit de l’apprentissage industriel, avec remise des diplômes du PFIT

n Signature de l’accord scellant la négociation au sein de la Commission Paritaire Régionale des Salaires. Signataires : UIMM MP, CFDT, CFE-CGC/SIPEM, CFTC et FO Métaux

n Soirée des mandataires Medef 31

n Conférence-débat « La Supply Chain Airbus : poids des acteurs régionaux et nationaux », organisée avec la CCI Tarn-et-Garonne

La Grande Tribune du Medef 31, Journée des entrepreneurs

Nomination de Bruno Bergoend au bureau de l’UIMM Nationale

Industrie Cup : 17e édition avec, en action phare, « La classe en entreprise »

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Construire le projet économique et social de l’industrie du 21e siècle

Pour permettre aux entreprises de renforcer leur attractivité auprès de leurs futurs collaborateurs et

de répondre à leurs besoins en recru-tement, l’UIMM souhaite revaloriser l’image de l’industrie, en France et dans notre région. Il s’agit de faire tomber certains clichés trop souvent véhiculés sur le monde industriel… Si l’UIMM a identifié quatre enjeux majeurs pour l’industrie dans les années à venir – amélioration du système de formation, fluidification du marché du travail, renforcement de la négociation d’entreprise et allègement du coût du travail –, la construction de l’industrie du futur passera aussi, et peut-être surtout, par l’intégration des nouvelles technologies et des nouveaux modes de management qui en découlent. C’est

pourquoi l’UIMM a également lancé une dynamique d’innovation sociale en ouvrant une négociation de branche avec les organisations syndicales, pour faire évoluer le dispositif conventionnel et adapter la gestion des compétences aux nouvelles réalités des entreprises. « L’introduction de technologies de rupture pose des enjeux humains, analyse en effet Bruno Bergoend, Président de l’UIMM MP. Notre industrie se transforme, et les tâches de nos salariés aussi, il leur faut de plus en plus monter en compétences et gagner en polyvalence. Nous ne pouvons donc plus peser un poste de la même façon qu’hier : sa description doit prendre en compte le métier, mais aussi l’autonomie, l a co l laborat ion t ransverse et la communication. Le savoir-être prend de

plus en plus d’importance, et en termes de savoir-faire, la formation continue n’est plus une option, c’est un impératif. Le nouveau dispositif conventionnel que nous construisons répond à ces enjeux. Les organisations syndicales ne s’y sont pas trompées, et participent à la négociation. »

Climat de confiance

Un accord de méthodologie a en effet été signé le 27 juin 2016 avec la CFDT, la CFE-CGC, FO, la CFTC et la CGT, pour organiser la négociation de ce futur dispositif conventionnel. L’architecture de l’accord sera un socle commun et des accords autonomes, conclus au niveau national ou territorial. L’accord liste les thèmes de négociation à traiter pour

Pour construire l’usine du futur, les entreprises industrielles doivent innover technologiquement, et faire évoluer leurs métiers et leurs classifications pour les adapter aux nouveaux enjeux et les rendre plus attractifs. C’est tout le sens du nouveau dispositif conventionnel en cours de négociation.

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balayer l’ensemble du spectre des rela-tions sociales  : classification, temps de travail, santé/conditions de travail, relation individuelle de travail, emploi/formation, protection sociale, rémuné-ration, dialogue social. En application de cet accord, depuis le 9 septembre 2016, la commission de négociation s’est réunie une demi-journée toute les deux semaines en alternant deux thèmes de négociation.

« Cet accord se déploie dans un climat de confiance et de collaboration avec les organisations syndicales, souligne Hubert Mongon, Délégué Général de l’UIMM Nationale. Avec cette démarche, l’UIMM et les organisations syndicales prennent leurs responsabilités pour construire le projet économique et social de l’indus-trie du 21e siècle. Il s’agit de définir un nouveau système conventionnel répon-dant aux besoins actuels et futurs des entreprises, avec des accords négociés aux niveaux national et territorial. »À l’heure actuelle, l’organisation du travail est régie par le Code du travail mais aussi par des conventions et des accords collectifs. Dans la Métallurgie, ces conventions et accords forment un dispositif qui date des années 1950. « Le dispositif conventionnel actuel est donc le résultat d’un empilement de textes parfois mal articulés entre eux, il est inadapté, voire insécurisant pour les entreprises et les salariés, explique Hubert Mongon. Il est donc nécessaire de le transformer pour favoriser la compé-titivité des entreprises, créer un dispositif agile qui permette de s’adapter vite aux évolutions, et simplifier, en les sécuri-sant, les normes conventionnelles. »

Classifications testées

La classification est l’un des axes fondamentaux de la négociation du nouveau disposit i f conventionnel. L’ambition est de se doter d’un nouvel outil de classification qui soit plus simple, transparent et équitable. Ce qui passe par une architecture basée sur les principes de critères classants, des degrés d’exigence et un système unique pour classer l’ensemble des emplois salariés.

Ce nouveau système de classification devra aussi permettre une appropriation rap ide, pour que l ’ensemble des entreprises puissent le mettre en œuvre assez facilement. C’est pourquoi il est, au fur et à mesure de sa mise au point, régulièrement testé au sein d’entreprises de diverses tailles et aux activités différentes, pour en garantir la qualité et la praticité. L’un des enjeux est de permettre un classement des emplois s’appuyant sur le descriptif des emplois réellement exercés, dans les entreprises d’aujourd’hui mais aussi dans celles de demain, avec également pour chaque emploi classé un salaire minimum conventionnel de référence.

Pour aider les entreprises à s’appro-prier ce nouveau dispositif, l’UIMM a prévu de mettre en place, au-delà de l’accompagnement juridique tradi-tionnel, les moyens qui permettront à chaque entreprise de sa branche d’être informée, avec un accompagnement plus individualisé pour les entreprises le nécessitant. L’UIMM est ainsi dans son rôle à la fois d’innovation sociale, et de soutien aux entreprises.

Et en Occitanie ?

Quelles conséquences pourrait avoir ce nouveau dispositif conventionnel pour notre région et nos industriels ? Une fois le dispositif conventionnel adopté au niveau national, il sera décliné au niveau des territoires. « De ce fait, nous devons dès aujourd’hui et en parallèle de la négociation nationale communiquer avec les organisations syndicales locales et avec les DRH des entreprises de notre territoire, afin que nous soyons tous au même niveau d’information », explique Bruno Bergoend. L’UIMM a déjà réuni localement une centaine de dirigeants d’entreprises et de DRH, et rencontré quelques grands groupes locaux, pour les informer de ce que pourrait être ce dispositif, afin qu’ils en anticipent les conséquences.Elle dispose aussi en son sein et chez Aliage, filiale en conseil RH de son pôle de formation (PFIT), de spécialistes qui interviendront auprès des entreprises pour les informer et déployer avec eux si nécessaire ce dispositif. « Cette activité de conseil est au cœur même de notre métier », souligne Bruno Bergoend.

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GROUPE ROCHETTE INDUSTRIE : Croître avec vos programmes industriels !

Très présent mondialement dans les industries de sous-traitance, le Groupe investit dans le développement de ses capacités pour le

marché Aéronautique, Spatial et Défense.

Communiqué

Le Groupe ROCHETTE INDUSTRIE a fêté ses 40 ans cette année. Actif dans

les secteurs parapétroliers, verrerie et aéronautique en tant que sous-traitant de rang 1 pour les ensembliers leaders dans leurs secteurs, il a su développer des relations de proximité avec ses clients. Mecanic Sud Industrie (MSI) et Meca-nic Centre Aeroptic (MCA) sont ses fi-liales qualifiées EN9100 dont les moyens de production dédiés au secteur aéro-nautique sont en plein développement. « Nous accompagnons nos clients dans leurs croissances et investissons sur les technologies ou localisations qui peuvent porter leurs développements », confirme

Pierre-Damien ROCHETTE, directeur gé-néral du Groupe et membre du Comité de direction de l’UIMM OCCITANIE L-R.

Croissance rapide !

Habitué aux cycles de croissance et de décroissance du secteur parapétrolier, ROCHETTE INDUSTRIE accompagne désormais la montée en cadence indé-niable des programmes aéronautique et défense. Son projet de développement, intitulé CAP 2020, vise à doubler son chiffre d’affaires ASD qui devrait atteindre les 40 M€ en 2020 via l’engagement cette année d’investissements de plu-sieurs M€ en infrastructure, matériels et recrutements.

Usinages et procédés spéciaux

Les produits fabriqués par ROCHETTE INDUSTRIE ont pour destination des élé-ments critiques pour la sécurité des sys-tèmes de ses clients. Les technologies requises pour que les pièces tiennent en environnements hautes pressions,

hautes températures et corrosifs ont été implémentées et améliorées par le Groupe. La projection thermique de car-bure de chrome ou de tungstène (HVOF – REACH compliant), la nitrocarburation en bain de sel (procédé QPQ) viennent compléter les capacités en usinage de métaux durs et grandes dimensions pour répondre aux besoins de fournitures, clés en main, de pièces ou de sous-en-sembles mécaniques en collaboration avec le Groupe COMECA INDUSTRIES.

GROUPE ROCHETTE INDUSTRIE

Secteur d’activité : Usinage tout alliage et procédés spéciaux

Son dirigeant : Pierre-Damien ROCHETTE

Contact : Rue Charles Nicolle 34420 Villeneuve-lès-Béziers

Tél. : 04 67 35 88 50

E-mail : [email protected]

Web : www.rochetteindustrie.com

Un étroit partenariat avec COMECA INDUSTRIES

ROCHETTE INDUSTRIE et COMECA INDUSTRIES entretiennent un étroit partenariat reposant sur leur complémentarité mais renforcé aussi par le lien familial rapprochant leurs deux dirigeants. Si COMECA INDUSTRIES, installé à Castres, est leader en systèmes de préhension, c’est également un pres-tataire référence pour la sous-traitance en chaudronnerie et mécano-soudure. « En termes de qualité et d’avancées technologiques, nous travaillons dans toutes nos activités avec la même exigence, rigueur et performance », synthé-tise Jean-Alban ROCHETTE, président du Groupe ROCHE GROUP INVEST, président de COMECA INDUSTRIES ainsi que président de la COM’COM et membre du Comité de Direction de l’UIMM Occitanie M-P.

COMECA INDUSTRIES ZI de Mélou, 20 rue de Mélou 81100 Castres Tél. : 05 63 71 81 40 - E-mail : [email protected] Web : www.co-me-ca.com

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L’industrie de Haute-Garonne en chiffresL’industrie en Haute-Garonne représentait 4 485 établissements en 2016 (+0,3% sur trois ans) employant 77 276 salariés (+4,4%). La hausse des effectifs en 2017 est prévue à 2,5%, et c’est sans surprise l’aéronautique et le spatial qui vont le plus recruter (+3,2%).

En termes de chiffre d’affaires, les secteurs en plus forte croissance en 2016 sont :

n construction aéronautique et spatiale : +12,7%

n équipement électrique et électronique : +5,3%

n équipements mécaniques : +3,8%

n biens intermédiaires : +3,1%

n agro-alimentaire : +2,3%

Seule l’industrie des biens de consommation est en recul, à -2,9%.

12 Inside - Édition 2017

Quelle place occupe l’industrie au sein de la CCI de Toulouse ?Philippe Robardey  : Nous sommes sur un territoire fortement industrialisé, et dans l’organisation de notre CCI, les représentants du monde de l’industrie ont 14 sièges sur 53, soit 26,42%. Cependant, la segmentation tradi-t ionnelle des CCI entre Industrie, Commerce et Services est un peu datée, car les entreprises industrielles s’impliquent de plus en plus dans les services et le commerce, certaines entreprises de services investissent dans des outi ls industriels, etc. I l conv iendra i t de fa i re évo luer ce positionnement en silos en fonction de ce qui se passe sur le terrain. Les industr iels de notre terr itoire intègrent très clairement cette hybrida-tion des modèles, qui est une tendance de fond. Nous avons donc déjà créé une commission « Développement de l’industrie et des services aux entre-prises », en associant ces deux termes pour mieux appréhender les besoins.

Comment l’industrie se développe-t-elle en Haute-Garonne ?Elle a enregistré en 2016 sa plus forte activité depuis 2008, et une progression de 9,5% de son chiffre d’affaires et de +4,3% des effectifs salariés en 2016 par rapport à 2015. On constate aussi un redémarrage de la politique d’investissement, alors que 68% des entreprises industrielles se disent optimistes ou très optimistes.

Quelle est votre stratégie en faveur de l’industrie ? Nous avons cinq axes de travai l   : sensibiliser les industriels aux enjeux de l’ industrie du futur, analyser la maturité des projets de transformation industr ie l le , connecter l ’off re de solutions aux besoins des entreprises, favor iser les projets col laborat i fs et l’expérimentation, et valoriser le portefeuille d’offres technologiques du territoire, avec notamment un grand recensement des so lut ions pour l’entreprise du futur. Notre commission « Développement de l ’ industr ie et des services aux entreprises » a ainsi pour mission le développement des relations d’affaires, le renforcement des relations avec les clubs d’entreprises, les clusters et les f i l ières, l ’accompagnement collectif des entreprises en termes d’innovation, de marketing et de RH, le partage de compétences et de connaissances, l’accompagnement sur de nombreux salons, etc.

Quelles actions menez-vous avec l’UIMM MP ?Nous travaillons main dans la main sur l’ensemble de nos programmes et événements à dest inat ion des industriels, car dans une concurrence qui est mondiale, il faut jouer collectif. Notre industrie a d’excellents résultats, continuons à optimiser ensemble son potentiel productif !

Optimisons ensemblenotre potentiel productif !La Haute-Garonne reste la locomotive industrielle de l’Occitanie, avec d’excellents résultats en 2016. Comment la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse intervient-elle au service de ses ressortissants industriels ? Avec quelle vision ? Les réponses de Philippe Robardey, son Président.

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Entretien avec Philippe Robardey, Président de la CCI de Toulouse

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Engagés pour l’attractivitédes métiers

Pour permettre aux entreprises de renforcer leur attractivité auprès de leurs futurs collaborateurs et

de répondre à leurs besoins en recru-tement, l’UIMM souhaite revaloriser l’image de l’industrie, en France et dans notre région. Il s’agit de faire tomber certains clichés trop souvent véhiculés sur le monde industriel…Les besoins en recrutement sont importants  : en 2016, Pôle Emploi Occitanie a diffusé 60 000 offres d’emploi dans l’industrie, mais seulement 30 400 demandeurs d’emploi étaient inscrits dans ce domaine d’activité. Les trois pr incipaux métiers en tension en Occitanie sont la conduite d’équipement d’usinage, l’ajustement et montage de fabrication, et la conduite d’équipement de production alimentaire. L’enjeu de l’attractivité est donc d’attirer les demandeurs d’emploi et les jeunes vers les formations continues et initiales correspondantes. Pour ce faire, l’UIMM MP mène de nombreuses actions.

La Semaine de l’Industrie

Lors de l’édition 2017 de la Semaine de l’Industrie, près de 70 actions ont été mises en place sur l’ensemble du territoire de Midi-Pyrénées : journées portes ouvertes, visites d’entreprises par des élèves avec leurs professeurs pendant trois jours, immersions en entreprises de

conseillers d’orientation et d’enseignants, animations, ateliers… Et pour la première fois cette année, un Showroom de l’Industrie  à été organisé à Castres.

Le Showroom de l’Industrie 

Organisé pour sa 7e édition place du Capi to le, à Toulouse, cet espace éphémère a réuni 25 exposants  : entreprises, écoles, acteurs de la formation, institutionnels… Chacun a exposé au grand public son action et la manière dont l’industrie fabrique notre monde d’aujourd’hui et celui de demain. L’occasion d’aller à la rencontre du public et de mettre en lumière les entreprises industrielles et leurs savoir-faire, de manière parfois spectaculaire !

L’Industrie Cup

En juin 2017, l’UIMM MP a lancé une nouvelle édition de l’Industrie Cup, opération conçue en collaboration avec l’Éducation nationale pour rapprocher les jeunes des métiers de l’industrie. Cette année encore, collèges et lycées accompagnés des entreprises parte-naires et de leurs équipes pédagogiques se sont lancés dans le challenge. Avec comme toujours de belles rencontres au programme, les professionnels étant heureux de faire connaître leurs métiers, et les jeunes surpris de découvrir la

réalité de l’industrie d’aujourd’hui.L’Industrie Cup s’est déroulée cette année à la Cité de l’Espace, un nouveau lieu pour une compétition encore très intense grâce à de nombreux jeunes engagés dans leur projet, et très dési-reux de le faire connaître… et de recevoir un prix ! Rapprocher ainsi l’école et le monde économique permet aux jeunes de construire une orientation davantage choisie, et de sélectionner, en fonc-

Pour promouvoir les métiers de l’industrie, l’UIMM MP met en place de nombreuses actions de communication, d’information et de formation à destination de différents publics : prescripteurs, scolaires, demandeurs d’emploi, institutionnels et grand public. Un enjeu essentiel.

Portraits d’acteurs engagés

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Renforcer l’attractivité auprès des jeunes

Entretien avec Éric Szmata, Délégué Académique aux Formations Professionnelles Initiale et Continue de l’académie de Toulouse, conseiller de la rectrice.

tion de leur niveau scolaire, des voies d’avenir.

Le circuit de découverte des métiers de l’industrie 

Au cœur du pôle de formation (PFIT) à Beauzelle, en Haute-Garonne, ce circuit à destination des scolaires, des personnes en recherche d’emploi et de l ’ensemble des prescr ipteurs emploi-formation propose un ensemble d’activités ludiques  : quizz interactif, ateliers de découverte, visite des ateliers techniques du PFIT et échanges autour des parcours de formation.

Le Kit Métiers 

Cet ou t i l m is à d i spos i t i on des prescripteurs leur permet de conseiller et d’orienter différents publics vers l’industrie. Les jeunes découvrent les secteurs de l’industrie, leurs métiers et les formations associées. Le Kit Métiers constitue une occasion de leur faire connaître des univers professionnels en perpétuelle évolution et débouchant sur de réelles perspectives de carrière. Le Kit Métier est déployé et utilisé dans les agences Pôle Emploi et dans les Maisons communes emploi formation (MCEF) d’Occitanie.

Tout au long de l’année, l’UIMM MP participe aussi à de nombreux salons professionnels comme le Siane et à des forums de recrutement et/ou de formation (Taf, Carrefour Emploi…) pour faire décou-vrir l’industrie d’aujourd’hui et ses métiers.

Quel est pour vous l’enjeu de la formation aux métiers de l’industrie ?Éric Szmata : L’industrie représente 13% des effectifs salariés pour la région Occitanie, en ligne avec la moyenne nationale, mais le territoire de l’académie de Toulouse accueille des leaders mondiaux comme Airbus, Thales, Safran ou Liebherr, et l’industrie représente donc un enjeu majeur en matière de développement présent et futur. L’enjeu pour l’Éducation nationale, avec la Région Occitanie, est de pouvoir accompagner au mieux, dans chaque territoire de la région, les besoins en compétences des partenaires économiques, et de proposer aux jeunes des parcours de formation d’excellence débouchant sur une insertion professionnelle réussie.Pour cela, nos équipes pédagogiques dans chaque département forment des jeunes et des adultes dans le cadre de la formation initiale, scolaire ou par apprentissage, et de la formation continue, dans le cadre du réseau des Greta.Chaque année, les établissements publics et privés sous contrat de notre académie accueillent plusieurs milliers de jeunes dans les métiers de la conception, de la production et de la maintenance. Ils préparent des diplômes, du CAP au BTS, répartis suivant les spécialités technologiques suivantes : Énergies - Efficacité énergétique - Ville intelligente - Systèmes communicants ; Mobilité - Systèmes embarqués ; Matière et procédés de transformation innovants ; Numérique - Cobotique - Pilotage de systèmes.

Quelles autres formes prend cet engagement du Rectorat ? La valorisation des métiers de l’industrie et l’évolution permanente des compétences représentent un défi permanent pour nos équipes pédagogiques. Nous disposons d’outils performants contribuant à rendre les enseignements technologiques et professionnels les plus intéressants et actualisés possible : les Campus des métiers et qualifications – dont trois sont sur les cinq labellisés sur l’académie de Toulouse sont en lien avec l’industrie –, les plateformes technologiques présentes dans certains de nos établissements qui portent des projets innovants, etc.Sans oublier bien sûr les initiatives portées par la profession, comme la Semaine de l’Industrie, l’Industrie Cup ou l’accueil de professeurs en entreprises, qui permettent de renforcer cette attractivité par des rendez-vous institutionnalisés chaque année et les nombreux partenariats entre l’Académie et l’Industrie.

Pour valoriser auprès des jeunes et des publics scolaires en particulier les métiers de l’industrie, quelles pourraient être de nouvelles pistes ?L’attractivité des métiers doit toujours être renforcée auprès des jeunes. Déconstruire les images d’Épinal toujours présentes et prouver l’intérêt d’une carrière au sein de l’industrie doivent être au cœur de nos initiatives communes.La valorisation des métiers de l’industrie pourrait être portée par la mise en place de forums des métiers sur le territoire, qui permettrait aussi de valoriser les jeunes et leur réussite au sein des entreprises, et de concours comme les Olympiades des métiers. Et au regard des chiffres, un chantier spécifique sur l’attractivité des métiers pour les jeunes filles reste toujours d’actualité : on compte seulement 3,6% de filles dans les formations professionnelles de l’industrie. On se prive donc de la moitié du vivier de recrutement dans des filières qui connaissent pourtant des métiers en tension.

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Du conseil d’adminis-tration de Madeeli à celui d’Aerospace

Va l ley, du conse i l de l ’ U I M M N a t i o n a l e à l ’ I n s t a n c e p a r i t a i r e régionale de Pôle Emploi, du Fongecif Midi-Pyrénées à l’Assemblée générale du Mede f Occ i t an i e , l’UIMM  MP envoie des représentants siéger au sein de 34  institutions régionales et nationales, pour y porter la voie des industriels de la région. Qui sont ces dirigeants qui acceptent ces mandats et consacrent du temps à la défense des intérêts de l’industrie, au dialogue social ou encore à la gestion des organismes de formation ? Qu’est-ce qui les motive ?

Régis Ampil lac représente Airbus Opérat ions SAS Toulouse, acteur majeur de l’industrie, au sein du Medef Occitanie, syndicat interprofessionnel dont est membre l’UIMM MP.  Et il représente le Medef au Comité technique régional Métallurgie de la Carsat, la Caisse d’assurance retraite et de santé au travail, de Midi-Pyrénées. Mandataire depuis cinq ans, il estime la charge de travail acceptable, avec des réunions trimestrielles, une plénière par an, et bien sûr les préparations et lectures de documents indispensables avant ces réunions. Mais surtout, il trouve ces rencontres riches d’expériences et profitables à tous. « Airbus est une entreprise très connue dans notre région, explique-t-il.

E l le emplo ie p lus de 20 000 salariés en direct, génère au moins autant de sous-traitance, et fait travailler directement sur ses produits des salariés d’entreprises de travail temporaire. À ce titre, il est utile qu’Airbus soit rep résentée dans ce type de comité, afin de maintenir des relations constructives avec les administrations, et afin d ’êt re à l ’écoute des

orientations prises sur les thématiques Santé & Sécurité. À titre professionnel et personnel, cela me permet d’élargir mon réseau, et de me nourrir de l’expérience d’autres entreprises présentes. »

Dans l’intérêt de tous

Christian Andrieu, DRH France du Groupe Finaero, est Vice-Président du conseil d’administration d’Aliage, structure de conseil en gestion des c o m p é t e n c e s d e l a branche Métallurgie, et candidat à un mandat aux élections prud’homales. « Mon plaisir véritable est de promouvoir des idées et de les mettre en place en apportant de la valeur ajoutée », indique celui qui a aussi été négociateur d ’accords de branche dans la Plasturgie et la Métallurgie. Son parcours dans différentes branches

et les différents postes qu’il a occupés lui ont permis d’appréhender une grande variété d’environnements d’entreprises et de bien connaître la législation sociale. « Si je suis désigné, je compte m’investir fortement dans ce mandat, et encore plus si je suis en retraite avant la fin du mandat. Et cela me permettra de continuer à suivre de près les évolutions législatives », se réjouit-il.

L’acceptation d’un mandat est ainsi bien souvent un mélange de passion et de convictions. « Le fonctionnement paritaire du CTR de la Carsat me fait penser aux CHSCT d’Airbus, il permet le dialogue et les échanges constructifs,

témoigne Régis Ampillac. Le domaine Hygiène et Sécur i té est un su jet important, pour lequel le patronat et les syndicats ont le bon sens d’œuvrer de concert, dans le but de protéger les salariés mais également les chefs d’entreprises, en tirant vers le haut la sécurité, les conditions de travail et, demain, la qualité de vie au travail. Tout ceci, dans l’intérêt de tous. »

zoom sur les mandats

L’UIMM MP a pour vocation d’accompagner ses adhérents, mais aussi de les représenter. Et pas seulement dans le cadre du dialogue social. Des dizaines de dirigeants mandatés par l’UIMM MP siègent en effet au sein de multiples

organisations et institutions.

Portraits d’acteurs engagés

L’acceptation d’un mandat est bien souvent un mélange de passion et de convictions

Christian Andrieu

Régis Ampillac

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Portraits d’acteurs engagés

Le dialogue social est un élément de performance sous-estimé

Patricia Jean, DRH France du groupe Telespazio, et Benoît Courtin, DRH de Bosch, sont les deux Co-Présidents de la Commission Sociale de l’UIMM MP. Ils partagent le même goût du travail en équipe et de l’innovation, pour faire avancer les pratiques sociales dans les entreprises.

Co-Présidents respectivement depuis 2013 et 2016, Patricia Jean et Benoît Courtin animent avec

passion la Commission Sociale, ouverte aux dirigeants des entreprises membres de l’UIMM MP dans toute la région. « Mon rôle partagé avec Benoît  est d’organiser les réunions trimestrielles, avec le support efficace de l’équipe de l’UIMM MP, en apportant de l’information sur les dernières évolutions en termes de droit social, en préparant des sujets de réflexion, et en favorisant des échanges dynamiques, fluides, et en confiance », explique Patricia Jean, titulaire d’un Master 2 en Management des RH à l’IAE Toulouse, qui a rejoint Telespazio en 2005 après un poste de Responsable des RH dans un établissement du secteur spatial en Guyane.

Les membres de la commiss ion viennent échanger sur leurs pratiques, leurs difficultés, mais aussi leurs idées d’innovation. « J’apprécie ce partage avec d’autres dirigeants, et ce sentiment de contribuer à faire avancer les pratiques sociales dans les entreprises, confie Benoît Courtin. Cela me permet aussi de prendre de la hauteur dans un quotidien très fort. » Un goût du travail d’équipe en droite ligne avec ses doubles études

d’ingénieur et d’officier à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, et cultivé sur le terrain lors de trois opérations menées dans les Balkans, avant de rejoindre le groupe Bosch en 2006 et d’en devenir DRH en 2012.

Sortir de sa zone de confort

Présider la Commission Sociale, cela veut dire préparer les réunions, l’ordre du jour, réfléchir aussi à la meilleure façon d’aborder une thématique : en réunion, par une conférence, avec une visite en entreprise ? Les Co-Présidents peuvent aussi être sollicités en direct par des adhérents, ou participer à de petits groupes de travail informels. Cet effet réseau se révèle bénéfique professionnellement. « S’investir dans la Commission Sociale nous permet de mieux comprendre notre environnement, de se donner des perspect ives , d’anticiper et ainsi de faire monter les RH dans l’échelle de valeur au sein de nos

entreprises, explique Patricia Jean. C’est très enrichissant pour moi. Je suis dans une société en plein développement et qu i évo lue v i te . De nouvel les compétences, de nouveaux profils arrivent, ce qui nous amène à anticiper de nouvelles solutions RH. Les retours d’expérience des autres membres nourrissent véritablement ma pratique. »

Cet engagement à la présidence de la Commission Sociale est aussi une su i te log ique après des années d’investissement. Benoît Courtin est par exemple élu depuis six ans au Comité de direction de l’UIMM MP, et ce n’est pas par hasard s’il a intégré aussi la Commission Sociale : « Les relations sociales, c’est ma grande passion, indique-t-il. Je suis intimement convaincu que le dialogue social est un élément de performance sous-estimé. Chez Bosch, j’ai la chance de pouvoir mener de nombreuses innovations sociales, avec de vrais résultats en termes de performance. Du coup, quand on m’a proposé cette fonction de Co-Président, je me suis senti en phase avec l’équipe de l’UIMM MP, qui souhaite faire de cette commission un lieu de débat où l’on sort de sa zone de confort pour changer les pratiques. »

Co-Présidents de la Commission Sociale 

Investis pour changer les pratiques

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Portraits d’acteurs engagés

Peu à peu, nous réussissons à améliorer sensiblement la perception de l’industrie, toutes les études le montrent

C’est son premier engagement syndical ou associatif, et Jean-Alban Rochette se

réjouit d’avoir accepté cette mission. Parce qu’il s’agit bien d’une mission : participer,

en tant que Président de la Commission Communication de l’UIMM MP, à faire

connaître et aimer les métiers de l’industrie.

Jean-Alban Rochette , 39 ans , i ngén ieu r de fo rmat ion , es t Président de Roche Group Invest,

maison-mère de Comeca Industries, qu’il a reprise en 2008. Cette entreprise de Castres, dans le Tarn, fabrique des systèmes de préhension à haute valeur technologique. Si Jean-Alban Rochette a fait le choix de s’investir dans la Commission Communication de l’UIMM MP et en est devenu Président en 2010, c’est par affinité personnelle avec la communication, mais aussi pour relever un défi important pour tous les industriels : faire mieux connaître l’UIMM au niveau régional, et attirer un maximum de jeunes dans l’industrie, qui connaît de nombreux métiers en tension. « Il nous faut attirer les jeunes, les compétences, promouvoir nos métiers, les rendre attractifs, et cette attractivité se joue à 80% sur l’image », plaide-t-il.

Chef d’entreprise, Jean-Alban Rochette estime qu’un manager passe 80% de son temps à communiquer, et que s’il communique correctement, il fera passer les bons messages et obtiendra l’adhésion de ses équipes. Il en va de même en matière d’attractivité de l’industrie : il faut aller sans cesse à la rencontre des habitants du territoire, et des jeunes en particulier, avec des

messages adaptés.C’est ce que fait l’UIMM MP et sa Commission Communication avec les classes en entreprise, la Semaine de l’Industrie, ou encore le Showroom de l’Industrie. « Un Showroom qui a, pour la première fois cette année, été également organisé en dehors de Toulouse, à Castres, se réjouit le Tarnais. Nous militons et nous mettons du temps et de l’argent pour montrer partout la vraie image de l’industrie d’aujourd’hui, et de celle de demain. Notre atout, c’est qu’il s’agit d’une belle image, très moderne. Peu à peu, nous réussissons à améliorer sensiblement la perception de l’industrie, toutes les études le montrent. »

Question d’organisation

En tant que Président de la Commission, Jean-Alban Rochette anime les débats, suscite les propositions, et tranche entre les priorités. La commission porte un

travail important de construction d’outils, « avec l’aide précieuse des permanents de l’UIMM MP, qui gèrent 95% des actions, souligne le Président. Par exemple pour concrétiser ce nouveau magazine, Inside, qui est un excellent outil pour parler de ce que nous sommes et de ce que nous faisons. » Pour ses membres, DRH et Directeurs de la Communication, le travail au sein de la commission est aussi le moyen d’enrichir leurs pratiques et de réfléchir à leurs stratégies, parfois à l ’aide d’intervenants invités pour les aider à mieux communiquer en interne et en direction de leur environnement.

Tout ce travail au sein de la commission ne rend-il pas difficile l’équilibre entre v ies professionnel le, mi l i tante et personnelle de son Président ? « Entre nos métiers de dir igeants et nos engagements au sein de l’UIMM MP, c’est vrai que nous travaillons entre 50h et 60h par semaine, confirme-t-il. Mais c’est une question d’organisation. Moi, par exemple, je décroche le week-end, j’arrête le portable et les e-mails, c’est un espace dont j’ai besoin pour me libérer la tête et pour consacrer du temps à ma famille. Pour qu’un engagement soit durable, il est essentiel de maintenir son équilibre de vie ! »

Président de la Commission Communication

L’attractivité se joue à 80% sur l’image

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Portraits d’acteurs engagés

Notre commission permet d’avoir un réseau potentiel très ouvert, pour s’inspirer de ce que font les collègues. C’est fondamental

C’est un duo qui fonctionne parfaitement. Michel Raufast et Florence Rochard sont

Co-Présidents de la Commission Formation de l’UIMM MP. Un engagement qui les

nourrit énormément, et qui leur permet de se former et de s’améliorer encore après des

parcours atypiques.

Michel Raufast, Responsable Format ion Développement à la Direction des Ressources

humaines de Latécoère, était membre de la Commission Formation depuis plus de 20 ans, et la présidait depuis huit ans, quand il a demandé à Florence Rochard de devenir sa Co-Présidente. C’était en 2013. « Nous voulions, au sein de l ’UIMM  MP, dupliquer les équipes dir igeantes pour partager les responsabilités avec de nouvelles personnes, et féminiser également nos instances dirigeantes », explique-t-il. « Je faisais déjà partie de la Commission Formation depuis quelques années, poursuit Florence Rochard, Responsable Format ion chez Rockwel l Co l l ins France. Je m’y suis inscrite dès que mon entreprise a adhéré à l’UIMM MP, et je n’ai pas hésité quand Michel m’a proposé ce poste. C’était une opportunité pour sortir du cadre de mon travail, faire du benchmark, enrichir mes pratiques. J’apprends beaucoup

de choses, grâce aux réunions que nous organisons tous les deux mois, mais aussi grâce aux échanges avec les autres membres de la commission et avec l’équipe de l’UIMM MP, qui nous accompagne très efficacement. »

Des parcours originaux

Florence Rochard et Michel Raufast sont arrivés tous deux dans le monde de la formation par des chemins de traverse. « Je suis dans les RH par déviance, s’amuse-t-il. Au départ je suis entré chez Latécoère comme comptable, puis j’ai eu le bonheur de faire du syndicalisme salarié, comme délégué du personnel, représentant dans les instances, jusqu’au jour où le Responsable RH de l’époque a voulu m’avoir à ses côtés plutôt qu’en face de lui… Il m’a proposé de suivre une formation continue à Sup de Co et un Master 2 de Droit social et Management des entreprises. C’était en 1992, et je m’occupe depuis de la formation et de l’accompagnement de près de 1 000 salariés sur nos deux sites de Toulouse et Gimont. » Florence Rochard, elle, est devenue Responsable Formation sans passer par la case des études supérieures. « Je me suis formée sur le tas, explique-t-elle, mais j’ai toujours travaillé dans les RH : comme Gestionnaire RH d’abord, puis

assistante du DRH chez Prisma Presse, puis comme Assistante de formation avant qu’une opportunité se présente, il y a une dizaine d’années, de passer Responsable Formation chez Rockwell Collins France. »

Le travail au sein de la commission permet de poursuivre cette formation permanente, tout particulièrement dans le contexte de réformes de ces dernières années. « Nous suivons la politique de la branche avec les spécialistes de la formation et les juristes de l’UIMM MP, p réc ise F lo rence Rochard . Nous découvrons ce qui se fait au sein des entreprises présentes autour de la table, parfois nous faisons intervenir les responsables pédagogiques d’écoles ou d’universités, etc. Les membres de la commission apprécient tout particulièrement ce suivi de l’actualité juridique et ces échanges. »Enfin, cet engagement est aussi une façon efficace de nouer des liens : « Le rôle de responsable de la formation est unique dans l’entreprise, donc pour se nourrir d’autres expériences, il faut en sortir, indique Michel Raufast. Notre commission permet d’avoir un réseau potentiel très ouvert, que l’on peut solliciter pour voir ce qui se passe ailleurs, s’inspirer de ce que font les collègues. C’est fondamental. »

Co-Présidents de la Commission Formation 

Un engagement très formateur

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Délégué Général de l’UIMM MP depuis le 23 janvier 2017, Christophe Meyruey connaît bien le réseau de l’UIMM. Ses missions : mettre en œuvre le projet des élus, continuer à développer les services aux adhérents, et accompagner les entreprises dans les évolutions de l’industrie du futur.

Quand on interroge Christophe Meyruey sur ses ob ject i fs , le nouveau Délégué Général

de l’UIMM  MP, en fonction depuis le 23  janvier 2017, commence par rendre hommage à sa prédécesseure, Frédérique Jézégabel : « J’arrive dans une UIMM MP en très bonne situation, avec une excellente représentativité puisqu’elle couvre la grande majorité de la Métallurgie dans l’ex-Midi-Pyrénées. » À 49 ans, Christophe Meyruey connaît bien son sujet, puisqu’il a été pendant sept ans Secrétaire Général de l’UIMM Languedoc-Roussillon, et auparavant chargé de mission à l’UIMM de Haute-Savoie. Après un 3e cycle en management à l’ESCP Europe, ce n’est pas par hasard si Christophe Meyruey a choisi d’exercer dans l’univers du syndicalisme patronal. « J’ai une affinité avec l’engagement patronal, j’ai baigné dedans car mon père a été président de différentes structures syndicales patronales dans l’hôtellerie-restauration, explique-t-il. J’ai compris jeune, grâce à cet exemple, que l’on ne peut pas se contenter de défendre son bifteck  ; il faut développer une vision plus large de ses responsabilités professionnelles, qui doivent laisser une place importante à l’engagement. »

Un travail de défricheur

Les priorités du nouveau Délégué Général seront de mettre en œuvre les choix stratégiques et les orientations du Président Bruno Bergoend et du Comité de direction, et de continuer à libérer les énergies de chacun pour développer toujours plus les services de l’UIMM dans ses cœurs de métiers, notamment le conseil en matière juridique, sociale, et de Sécurité-Environnement. Le lien avec les partenaires est aussi fondamental : l’UIMM MP continuera à mettre tout son poids dans ses fonctions de représentation patronale, à travers le Medef par exemple. Et il s’engagera pour conserver son statut de partenaire écouté par les institutions que sont la Région, l’État, ou encore le Rectorat. « Avec mes alter ego d’Adour-Pyrénées et de Languedoc-Roussil lon, nous devrons être en mesure de répondre à ces interlocuteurs pour monter une politique régionale, porter des projets et être visibles à l’échelle de l’Occitanie », souligne-t-il.

L’amateur de moteurs à plat qu’est Christophe Meyruey - il est l’heureux propriétaire d’une BMW Flat Twin e t d ’un Buggy   - souha i te auss i

accompagner les entreprises dans les évolutions de l’industrie du futur, « qui est déjà une réalité, affirme-t-il. Notre rôle est de guider les entreprises pour voir quelles sont les technologies qui vont les impacter, puis de les accompagner dans l’ innovation, le financement et la mise en réseau entre elles, à travers nos outils que sont les commissions, le fonds F2i, le dispositif Pass’Réel, ou bien sûr notre offre de formation, qui évolue au même rythme que les métiers. »Un trava i l de « défr icheur », pour accompagner les entreprises et être leader grâce à elles : « Ce sont elles qui nous font remonter les besoins, et nous devons être à leur écoute pour faciliter leur passage vers toujours plus d’innovation et de technologie, pour les aider à se pérenniser et à croître, indique Christophe Meyruey. L’autre enjeu majeur étant le dialogue social, pour permettre aux entreprises d’embrasser toutes ces évolutions technologiques sans que le droit social ne soit un frein, mais au contraire un levier pour s’adapter. » Une autre façon de jouer collectif, qui est la marque de fabrique de l’UIMM MP et de son nouveau Délégué Général.

Christophe Meyruey, Délégué Général de l’UIMM MP

Au service du collectif !

Portraits d’acteurs engagés

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La Fabrique de l’Avenir

Un avenir d’innovation

Ensemble, 18 fédérations industrielles françaises ont publié le 4 avril un manifeste, La Fabrique de l’Avenir, pour partager avec les Français une vision de l’avenir de l’industrie en France. À quoi pourrait ressembler cette usine du futur ?

La Fabrique de l’Avenir

Les chiffre clés de l’industrieL’industrie en France, c’est :

n Nombre d’entreprises : 260 000

n Emplois directs : 3 115 000

n Emplois indirects : 4 500 000

n Valeur ajoutée : 274 milliards d’euros

n Poids dans le PIB marchand : 12,6%

n Investissement industriel : 80 milliards d’euros

n Exportations : 445 milliards d’euros

n Part dans les exportations françaises : 74%

n Dépenses de R&D : 25 milliards d’euros

n Contribution à la R&D française : 80%

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Les signataires du ManifesteLes Fédérations industrielles mobilisées autour du projet de la Fabrique de l’Avenir représentent la quasi-totalité des industriels français :

n A3M - Alliance des Minerais, Minéraux et Métaux

n L’Ameublement français - Union des Industries de l’Ameublement français

n ANIA - Association Nationale des Industries Alimentaires

n CCFA - Comité des Constructeurs Français d’Automobiles

n CLIMO - Comité de Liaison des Industries de Main d’œuvre

n COPACEL - Union Française des Industries des Papiers, Cartons et Celluloses

n FÉFIS - Fédération Française des Industries de Santé

n FIEEC - Fédération des Industries Électriques, Électroniques et de Communication

n FIEV - Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules

n FIM - Fédération des Industries Mécaniques

n FIPEC - Fédération des Industries des Peintures, Encres, Colles, couleurs, colles et adhésifs, préservation du bois

n GIFAS - Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales

n Plasturgie et Composites - Fédération de la Plasturgie et des Composites

n SFIC - Syndicat Français de l’Industrie Cimentière

n UFIP - Union Française des Industries Pétrolières

n UIC - Union des Industries Chimiques

n UIMM - Union des Industries et Métiers de la Métallurgie

n UIT - Union des Industries Textiles

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en 2015 un Plan Industrie du Futur visant d’une part à rendre les usines françaises plus compétitives grâce à l’innovation – robotisation, cobotique, numérisation, usine connectée, fabrication additive… – et d’autre part à les accompagner dans la transformation de leurs modèles d’affaires vers un mix de produits et services. La frontière entre services et production s’estompe en effet dans tous les secteurs, en particulier grâce aux avancées de l’Internet des Objets (IoT).Les industriels d’Occitanie se saisissent pleinement des dispositifs incitatifs proposés par l’État comme le Crédit d’Impôt Recherche (CIR), avec près de 271 millions d’euros par an débloqués dans notre région. L’Occitanie se place en troisième position en France dans ce domaine, comme dans celui de l’utilisation du label Jeunes entreprises innovantes, accordé chez nous à 111 entreprises. Par ailleurs, depuis 2005, les entreprises industrielles et la recherche publique collaborent de plus en plus étroitement sur des projets communs au sein des Pôles de Compétitivité. Et depuis 2010, le Programme d’Investissements d’Avenir a créé de nouveaux outils comme les Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies, pour diffuser la recherche publique dans les entreprises, ou les Instituts de Recherche Technologique, avec par exemple l’IRT Saint-Exupéry de Toulouse. Objectif : proposer aux entreprises et aux laboratoires de recherche de mettre leurs compétences en commun, sur des projets de long terme.

Recherche, anticipation, partenariat, fo rmat ion , In te rne t des Ob je ts , cobotisat ion, fabr icat ion addit ive, bien-être au travail… : les entreprises industrielles françaises se transforment, et l’innovation constitue sans doute leur meilleure chance pour se démarquer dans la concurrence internationale. « Nous voulons un bel avenir pour la France, affirment les signataires du manifeste La Fabrique de l’Avenir. Un avenir fait de progrès et d’innovation, d’une meil leure qualité de vie, de rayonnement et de fierté, d’emplois et de croissance durable. Nous savons que ce bel avenir pour la France n’est pas un rêve. Il n’est pas virtuel. Il est concret, et bien réel. Ce sont les industries françaises qui le fabriquent. »

La Fabrique de l’Avenir est, au-delà d’un manifeste, une démarche d’actions et de preuves. Il s’agit

de montrer aux Français, mais aussi aux pouvoirs publics, les précieux apports de l ’ industr ie en termes d’emploi, d’innovation, d’exportations… « L’industrie a besoin des Français autant qu’i ls ont besoin d’el le ! », rappelle Alexandre Saubot, Président de l’UIMM Nationale (voir entretien page 5). Au programme, donc, un travail de pédagogie sur l’importance de l’industrie pour la France, et des projets partagés entre les 18 fédérations industrielles signataires pour construire l’Industrie de demain. Parmi les enjeux prioritaires communs à tous les industriels, on trouve la transformation digitale de l’industrie, l’évolution de la formation pour de nouveaux métiers en phase avec les attentes des Français, une ambition industrielle pour l’Europe, la conciliation de l’Environnement et de l’industrie avec le développement notamment de l’éco-nomie circulaire, la création de nouveaux modèles d’affaires et de production liés au big data et aux objets connectés, etc.

Pour se déployer, l ’usine du futur aura aussi de plus en plus besoin de compétences, et d’implication des salariés dans la réussite du projet de l’entreprise. De nombreuses entreprises industrielles se lancent donc dans des innovations managériales, parfois spectaculaires, pour intégrer les salariés à la décision, tirer bénéfice de leur expérience, rendre leur travail plus motivant. Au-delà, des démarches novatrices sont menées, comme le projet Data Bene de l’UIMM MP, Qualité de Vie au Travail, pour intégrer au fonctionnement de l’entreprise les attentes des parties prenantes : salariés, clients, fournisseurs, etc.L’UIMM MP intervient sur un autre volet clé de la performance : le finan-cement de l’innovation, avec à la fois des investissements importants dans la formation et des partenariats avec les établissements de recherche et d’enseignement supérieur, pour aider notamment les PME industrielles à innover grâce au fonds national F2i.

Accompagner la transformation

Cet investissement dans l’innovation est également porté par l’État, qui a lancé

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 C’est vous qui avez les clés du camion ! », rappelle réguliè-

rement Thierry Moysset, Président de Forge de Laguiole depuis 10 ans, aux 100 salariés de l’entreprise. Et pour cause. Nouvelle grille des salaires, modification de l’implantation des ateliers, critères d’ordonnancement, process de fabri-cation d’un couteau, aménagements de leurs postes… : ce sont les salariés eux-mêmes qui, depuis janvier, prennent les décisions, sur les sujets dont ils souhaitent s’emparer pour améliorer la performance de la manufacture. En

consultant, s’ils l’estiment nécessaire, leur hiérarchie.Concrè tement , i l s dés ignent 17 salariés non encadrants qui vont se réunir chaque vendredi pour analyser un dossier, discuter, puis faire des propositions à l’ensemble des salariés, qui va décider. « Ils m’ont demandé de venir leur apporter des explications sur la grille des salaires, indique par exemple Thierry Moysset. Nous n’avons plus quelques chefs qui réfléchissent, mais 100 salariés, et ils ont des super idées, sont très constructifs. Et s’ils mettent en place quelque chose qui ne marche pas, et bien ils en tireront les conséquences et trouveront une autre réponse qui sera peut-être géniale. »

Pourquoi ce changement radical de fonctionnement ? Est-ce une volonté de mettre en place un management libéré ? « Management libéré ? Je ne comprends pas ce que cela veut dire, répond Thierry Moysset. Il y a au contraire peut-être trop de liberté aujourd’hui pour que les relations humaines fonctionnent. Il ne faut pas galvauder le management : dans les entreprises, on ne fait pas ce que l’on veut, il reste chez nous une hiérarchie, qu’il faut respecter. Ce

qui change aujourd’hui, c’est que les employeurs ont repris conscience que la première valeur d’une entreprise ce sont les salariés qui la constituent, et qu’on ne peut rien faire sans eux. C’est plutôt un management éclairé, avec avant tout de la politesse et du bon sens ; reconsidérer que les métiers sont importants, et les gens aussi. »

Respect et esprit d’équipe

À Rodez, à l’usine Robert Bosch France, le changement dans le management est aussi important, mais volontairement plus progressif, avec une démarche lancée dans un atelier, en 2013. « C’est une chaîne de production avec des cycles très courts, donc pas toujours épanouissante, explique Guillaume Crouzille, contremaître Montage et Contrôle CRI pour les Systèmes Diesel, responsable de sept chefs d’équipe, trois techniciens et 170 opérateurs. J’ai commencé à faire comme on m’a appris, en top-down, puis j’ai délégué davantage aux chefs d’équipes, et ensuite aux opérateurs, en leur demandant de nous faire part de leurs propositions d’amélioration des process. Ainsi, chacun se responsabilise, travaille à sa propre

Un management éclairé

Bosch et Forge de Laguiole, une entreprise et une manufacture

solidement implantées, se sont lancées à des niveaux

différents dans une dynamique d’innovation managériale. Avec un objectif en commun : rendre

les salariés décisionnaires, donc plus épanouis dans leur travail

pour plus de performance.

La Fabrique de l’Avenir

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Communiqué

Le très expérimenté Groupe BGH Experts & Conseils est, avec ses 14 associés, ses 120

salariés et ses 14 implantations locales, parmi les principaux intervenants sur Toulouse dans l’ex-pertise comptable et le conseil (COMPTABILITÉ/FISCALITÉ, GESTION, SOCIAL/RH, JURIDIQUE, AUDIT, FORMATION). Son adhésion, de longue date, au groupement référence France Défi a contribué à son essor.

Gestion paye…

Comme tous les départements autour desquels s’organise le Cabinet, le département Expertise Sociale est des plus opérationnels proposant le plus large volet de services aux entreprises !La gestion de la paye et l’administration du personnel sont évi-demment centrales. BGH Expertise Sociale établit ou vérifie pour ses clients toutes les tâches liées à ces domaines. Il peut même leur proposer l’alternative de les équiper d’un logiciel de paye paramétré à leur activité, de sorte à ce qu’ils puissent conserver leur production paye en interne, tout en bénéficiant d’une supervision du Cabinet à distance. « Depuis la mise en application de la DSN, les entreprises sont contraintes d’in-vestir plus de temps dans cette obligation qui peut en plus né-cessiter parfois des investissements notamment en logiciels. Nos solutions paye leur offrent de les soulager de tout cela et d’autant plus que de multiples modifications du dispositif sont en prévision. Le changement des fiches de paramétrage DSN

et la retenue à la source sont par exemple déjà an-noncés », tient à souligner, prévenante, Sandrine FOURMENT-ROZES, Expert-Comptable Associée, Manager du département Expertise-Sociale du Groupe BGH mobilisant, à Basso-Combo, 26 per-sonnes dont des juristes, des consultants RH et des gestionnaires de paye confirmés.

RH, droit social, audit, conseil, formations…

La gestion RH est également capitale pour les entreprises. BGH peut se déplacer auprès d’elles d’ailleurs pour assurer par ses soins sur site cette fonction. Toujours en veille sur les dernières législations en vigueur, le Cabinet s’est immé-diatement mis en ordre de marche sur la Loi sur la Formation du 5 mars 2014. Il est ainsi en mesure d’accompagner les dirigeants pour les entretiens professionnels devenus obliga-toires de leurs salariés.Sur le conseil en droit social, il assiste avec une grande com-pétence ses clients sur les dossiers « sensibles » et il est tout aussi recommandé pour piloter un audit social.BGH Expertise Sociale a mis également sur pied de très utiles programmes de formation pour les chefs d’entreprise et pour les cadres ou secrétaires RH. L’actualité sociale et d’autres thématiques du moment y sont  « décortiquées » !Enfin, notez que le Cabinet a créé spécialement pour les diri-geants, un département Conseil au Dirigeant dédié (système de rémunération, bilan prévoyance santé, retraite…).

BGH Experts & Conseils :Une Expertise Sociale complète !

Un Groupe toulousain particulièrement performant pour soulager les entreprises dans l’ensemble de leurs contraintes comptables et sociales.

BGH Experts & Conseils

Secteur d’activité : Expertise comptable et sociale - Audit légal et contractuel - Conseil

Ses dirigeants : Claude HELIAS et Jean-Pierre GORSSE

Contact Département Expertise Sociale :Maison des Lois 2 impasse Michel LabrousseBP 53637 31036 TOULOUSE CEDEX 1

Tél. : 05 34 60 23 33

E-mail : [email protected]

Web : www.bgh.fr

Sandrine FOURMENT-ROZES

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26 Inside - Édition 2017

La construction par l’UIMM MP pour le compte des UIMM de toute la région de la démarche Data bene

a débuté fin 2016 avec le soutien de la Direccte Occitanie autour de deux innovations majeures. D’une part, s’appuyer sur ce qui marche déjà pour développer de la performance en matière de Qualité de vie au travail (QVT), c’est-à-dire aller chercher les forces et les compétences des entreprises dans leur vécu. D’autre part, innover en créant un dispositif à 360°, qui intègre à la fois les salariés et les managers en interne, et les clients à l’extérieur.« C’est une démarche positive pour faire ressortir les points de satisfaction et les attentes des différents interlocuteurs de l’entreprise à moyen terme, dans les deux ou trois ans à venir », explique Jean-François Labaquère, Responsable Sécurité-Environnement à l’UIMM MP. Pour définir les grands thèmes de ce qui fait la QVT, Jean-François Labaquère et Anouck Grandsire, Chargée de projet RH au sein de l’UIMM MP, ont d’abord organisé cinq ateliers de créativité et deux restitutions sur l’Occitanie. Ce qui leur a permis d’échanger de février à mai

2017 avec une cinquantaine d’entreprises et un peu plus de 70 participants. Les grandes thématiques abordées lors de ces ateliers étaient les conditions de travail, les conditions d’engagement, la communication opérationnelle, les relations humaines, et le numérique, Data bene étant une démarche portée par un outil numérique.« Grâce à ces ateliers, nous avons prototypé de façon participative la démarche de diagnostic Data bene appuyée sur un questionnaire en ligne qui serait accessible sur smartphone, donc à peu près à tout le monde, indique Anouck Grandsire. Cela nous permettrait ensuite d’être dans une démarche à 360° avec le questionnaire, une exploitation puis un partage de ses résultats, et la construction d’un plan d’action collectif par entreprise. »

Un levier de performance

La démarche sera d’abord testée avec deux entreprises. « C’est un processus incrémental, nous construisons la démarche et l’outil au fur et à mesure des résultats sur le terrain, explique Anouck Grandsire. Deux entreprises vont co-construire leur démarche de QVT avec

nous, huit autres vont tester et affiner ce prototype. » Une fo is passée cette phase de rodage, pourra être entamée la phase d’industrialisation, d’abord en déployant Data bene dans sept entreprises, puis en le mettant à disposition de toutes celles qui souhaitent entrer dans la démarche. « Le but est d’avoir un outil efficace et validé par les entreprises elles-mêmes, résume Jean-François Labaquère. Cela veut dire surtout que l’on ne s’inscrit pas dans une logique d’enquête de climat social, Data bene est une démarche résolument positive sur les attentes de chacun. Avec un élément très marquant qui est ressorti des ateliers : tous les acteurs, salariés, managers ou clients, attendent à peu près la même chose de l’entreprise, à savoir de la sécurité, du sens, des relations de confiance, de la reconnaissance hors salaire, un impact individuel et collectif, et un besoin d’être dans la performance et le plaisir. » Il en résulte que travailler sur la QVT, c’est travailler sur la performance globale de l’entreprise du futur, surtout si l’on prend en compte les attentes des nouvelles générations et les problématiques d’attractivité des métiers.

Data bene : un outil pour la Qualité de vie au travailData bene sera une belle innovation, une démarche s’appuyant sur un outil de diagnostic en ligne pour permettre à l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, internes et externes, d’élaborer de façon participative un plan d’amélioration de la Qualité de vie au travail.

La Fabrique de l’Avenir

organisation et peut avoir des tâches plus intéressantes. Le poste de milk run, l’alimentation en matières premières, a par exemple été repensé de A à Z par les opérateurs, à partir du cadre fixé en termes de sécurité/qualité/objectifs. Les équipes ont aussi rééquilibré les tâches et les charges de travail entre les postes sur ligne et les postes extérieurs. »De p lus , pour préven i r les TMS, 30  minutes d’exercice -  stretching,

respiration, postures… - sont proposées chaque semaine, afin d’intégrer des méthodes pour se préparer à la journée de travail, ou mieux récupérer quand on débauche. « Nous travaillons aussi beaucoup avec les RH, le service médical , les partenaires sociaux, l’assistante sociale du site, pour adapter le travail des personnes qui rencontrent des difficultés dans leur vie », explique Guillaume Crouzille.

Résultat : dans l’enquête de satisfaction réalisée auprès des salariés tous les deux ans, 85% des réponses étaient en 2015 plus positives qu’en 2013, avec au moins 30% de progression notam-ment sur l’esprit d’équipe, le respect des collaborateurs, et l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle. Le taux d’absentéisme a été réduit de plus de 3%, et l’atelier fait 3 000 pièces de plus par jour par rapport à 2013.

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La performancepar la santéLe bien-être au travail dans les métiers de l’industrie passe souvent, pour les opérateurs, par une attention particulière apportée à la forme physique. Safran Nacelles, à Colomiers, a mis en place un dispositif exemplaire, avec des résultats importants sur le bien-être et la performance.

Tout a commencé dans l’atelier peinture de Safran Nacelles à Colomiers, en Haute-Garonne,

en juin 2013. Un atelier où passent les A320 et A330  NEO, A380, A330 CO, les Superjet 100 de Sukhoi, les F7X et F5X de Dassault, pour peinture à la fois de la nacelle, des logos des compagnies aériennes, et de toutes les inscriptions techniques. Le taux d’absentéisme y était anorma-lement élevé au sein des équipes faisant les trois huit, avec 2 000 jours d’absence sur les deux années précédentes, soit 31 jours par personne. En cause, notamment, des lombalgies, tendinites, entorses…Jérôme Rebière-Desveaux, Human Resources Manager de Safran Nacelles à Colomiers et Hambourg, a alors décidé

de travailler avec un étudiant préparant une thèse sur les interactions entre le sport et l’entreprise, Michaël Robin-Pavie. « L’activité des peintres est éprouvante, elle nécessite beaucoup de déplacements avec un pistolet de peinture pesant 1,5kg, des positions parfois difficiles, explique Jérôme Rebière-Desveaux. Nous sommes donc partis du principe assez simple qu’ils pouvaient être comparés à des sportifs de haut niveau, avec le besoin de prendre soin de son corps et de travailler la perfection sur des gestes répétitifs, sans se faire mal. » Il a été alors décidé de mettre en place un Programme Propulsion 3P, de préparation physique au poste de travail, proposé à tous les salariés de l’atelier. Avec un vrai staff, comme celui des sportifs  : médecin du travail, podologue (« Rafael Nadal n’a pas gagné 10 fois Roland Garros avec des chaussures de sécurité »), ostéopathe, diététicien, et coach sportif. Pour les salariés travaillant de 6h à 14h, par exemple, échauffement à l’arrivée avec un bâton pour travailler le haut du corps, et exercices de proprioception pour apprendre au corps à anticiper les faux pas sur les échelles, etc. En fin de journée : circuit de cardio-training avec renforcement musculaire abdo-lombaire et étirements. La moitié de l’atelier suit ce programme, entre une demi-heure et trois quarts d’heure par jour, sur leur temps de travail. « L’absentéisme s’est considérablement réduit, avec 9 jours en 2016 pour ceux qui suivent le programme, et 34 jours pour ceux qui ne le suivent pas, indique Jérôme Rebière-Desveaux. Nous avons étendu le projet à tous les ateliers de notre site, avec des programmes adaptés à chacun. Aujourd’hui, 70 personnes participent, soit la moitié des salariés,

avec des résultats similaires en termes d’absentéisme. »Le médecin du travail a ensuite proposé de mettre en place un programme contre le tabagisme, Propulsion 02, pour aider les gens à arrêter de fumer : rencontre avec tabacologue, ostéopathe, diététicien, et encouragement à une pratique quotidienne du sport. 60% des 12 participants ont arrêté de fumer, et un nouveau groupe s’est lancé.Enfin, a été mis en place un programme Propuls ion 4G avec des act iv i tés physiques proposées à tous, tout au long de la semaine : yoga, karaté, running, Pilates et cardio-training. « Il n’y a aucun abus, personne ne fait toutes les séances, souligne Jérôme Rebière-Desveaux, et les gens sont plus concentrés, plus efficients, ils sont en forme et ont à cœur de bien faire leur travail. » Les investissements réalisés sont plus que compensés par les jours de présence gagnés, et la productivité ne baisse pas. Avant fin 2017, des programmes seront lancés sur les sites de Hambourg, Saclay, Florange, Tarnos, etc.

La Fabrique de l’Avenir

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À toutes les étapes de son projet, une entreprise peut solliciter les outi ls de développement

économique proposés par l’UIMM MP. Depuis cette année, pour analyser toutes les problématiques qu’elle peut rencontrer dans son métier industriel, elle peut réaliser des diagnostics industriels financés par l’Adefim. Si ce diagnostic industriel fait émerger une problématique d’innovation, l’entreprise peut solliciter le Fonds pour l’innovation dans l’industrie, F2i. Les start-up et les TPE peuvent également se tourner vers le nouvel outil Pass’Réel Occitanie, qui cofinance en subvention, jusqu’à 5 000€, un partenariat avec un organisme de recherche ou un établissement d’enseignement supérieur, pour des projets complexes et novateurs comme pour des actions très rapides d’adaptation d’un produit.Ensuite, pour le développement et les investissements, l’UIMM MP peut faire intervenir le dispositif bien rôdé qu’est UIMM Invest, pour les investissements de haut de bilan. Et pour terminer, si l’innovation mise en place induit de nouveaux besoins de formation non couverts par le marché, l’UIMM MP et le Pôle Formation  (PFIT), en tant qu’innovateurs de la formation dans l’industrie, sont en mesure de répondre

par des innovations pédagogiques.

Indispensable proximité

« Pour construire l’usine du futur, il va falloir faire émerger et structurer des compétences nouvelles, avec la formation continue pour les salariés en poste, et avec la formation initiale pour les salariés de demain, souligne Christophe Meyruey, Délégué Général de l’UIMM MP. La Fabrique de l’Avenir a besoin des bons procédés, des bonnes machines, mais aussi des bons formateurs, qui vont pouvoir transmettre un savoir-faire qui est aujourd’hui quelque peu immatériel, car les entreprises le découvrent en même temps que nous, à mesure que l’innovation avance. »

Des sommes importantes sont ainsi investies pour l’innovation pédagogique. « Il s’agit de forts investissements matériels que réalise le PFIT, mais aussi du développement d’un grand capital humain qui est celui de nos fo rmateu rs , p réc i se Ch r i s tophe Meyruey. La force de notre réseau, c’est aussi les compétences mises en commun au service de nos adhérents, et qui dépassent largement les enjeux financiers. Mais tout ceci ne peut se

faire qu’avec les entreprises, dans une proximité indispensable pour les connaître, discuter avec elles et faire évoluer nos process de formation pour répondre aux besoins. »

Le réseau, c’est aussi de la mise en relation avec les bons interlocuteurs, la création de liens ou de synergies avec des partenaires identifiés par l’UIMM MP, que ce soit après l’obtention par exemple d’un Chèque innovation de 5 000€ avec Pass’Réel Occitanie ou d’une contre-garantie de 300 000€ avec UIMM Invest. Obtenir un financement par le biais de l’UIMM MP, c’est enfin passer l’épreuve de l’analyse du projet par des industriels chevronnés, et donc rassurer le monde bancaire. Car les banquiers ne peuvent pas être spécialistes de toutes les filières, et n’ont pas l’expertise du terrain donc disposent les industriels de l’UIMM MP sélectionnant et accompagnant les dossiers.Enfin, il ne faut pas oublier parmi les outils de l’UIMM le fonds pour l’insertion A2i, créé en 2009 pour combattre l’exclusion en construisant des parcours vers l’emploi, promouvoir la diversité au sein des entreprises, et contribuer à résoudre les difficultés de recrutement rencontrées par l’industrie.

Des outilsLa Fabrique de l’Avenir

Pour construire l’usine du futur, les entreprises ont besoin d’innover. Et pour innover, elles ont besoin d’investir. L’UIMM MP leur propose donc des outils de développement axés sur l’innovation, bien rodés ou tout nouveaux, pour participer à l’émergence de la Fabrique de l’Avenir.

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Le fonds F2i : de l’expertise et des moyens

Le Fonds d’investissement de l’UIMM F2i, doté de 20 millions d’euros sur cinq ans, est accessible depuis cette année en Occitanie, grâce au détachement de Thales à l’UIMM MP de Jean-Claude Eychenne comme Développeur de projets d’innovation.L’UIMM a créé le fonds F2i à partir d’un constat de départ très simple : si les grands groupes savent construire des collaborations avec l’enseignement supérieur et les établissements de recherche quand ils ont besoin d’innovation, les PME franchissent trop rarement le pas. Soit elles n’ont pas l’idée de le faire, soit elles manquent de temps ou de connaissances pour se lancer. Les services de l’UIMM MP vont donc les accompagner. « Nous leur apportons l’expertise, les connaissances et les moyens pour qu’elles puissent s’appuyer sur une école d’ingénieur ou un laboratoire de recherche afin d’être plus compétitives, et d’accélérer la mise sur le marché de leurs produits ou de leurs services », indique Jean-Claude Eychenne.

Structurer des filières

Pour faciliter les mises en relation, l’UIMM MP réalise un recensement des établissements de recherche de la région et de leurs domaines d’intervention, puis signe avec eux des conventions de collaboration, avant de recueillir les demandes des adhérents de l’UIMM MP. « Je fais le tour des adhérents, et je diffuse auprès d’eux l’offre des établissements de recherche, poursuit Jean-Claude Eychenne. Nous allons également réaliser des journées portes ouvertes pour que les responsables de PME puissent voir comment les établissements de recherche travaillent, et ce qu’ils peuvent proposer. »Plusieurs accords de collaboration ont déjà été signés, par exemple avec l’ISAE Supaéro, le Calmip ou l’ICAM, et d’autres sont en bonne voie. Ces nouveaux partenariats participeront à l’innovation dans des filières prometteuses, comme celle des drones. « La filière des drones, par exemple, a de l’avenir en Occitanie, indique Jean-Claude Eychenne. Nous avons à la fois des entreprises et des centres de recherche de pointe dans l’aéronautique, un tissu de fabricants, mais aussi un réseau important d’utilisateurs potentiels pour des applications professionnelles. L’UIMM MP accompagne donc la structuration en cours de cette filière, car il serait dommage que l’Occitanie soit leader dans l’aéronautique mais passe à côté de l’industrie des drones, qui a un potentiel considérable ! »

et un réseaupour l’innovation

Le nouveau service OpportunitésPartenariat commercial, capitalistique, recherche de financement, vente de matériel ou encore cession d’entreprise… : le tout nouveau service Opportunités des affaires de l’UIMM est un portail en ligne qui permet de se faire rencontrer l’offre et la demande. Ce service est né de l’identification d’un besoin mal couvert : des dirigeants, de plus en plus nombreux avec le départ en retraite de la génération du baby boom, s’interrogent sur le fait de céder leur entreprise à plus ou moins court terme, pendant que d’autres cherchent des entreprises à reprendre. Puis, l’outil étant tout-à-fait indiqué pour cela, il a été décidé d’élargir le service à la possibilité pour les entreprises de présenter leurs savoir-faire, leurs technologies, pour décrocher des marchés ou construire des collaborations. Chacun peut déposer ses offres sur le portail, ce qui permet de mettre en relation acheteurs et des vendeurs, donneurs d’ordres et sous-traitants, dans toute la France. Pour bénéficier de tous les services de la plateforme http://opportunites-industrielles.uimm.fr/, il suffit de demander un code d’accès à l’UIMM MP, qui le fournit gratuitement.

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Des formations sur-mesureRien de tel qu’une formation en situation ! Dans le cadre du programme Un million de formations lancé à la fin du dernier quinquennat, l’entreprise Comeca Industries a répondu présent pour recevoir dans ses ateliers une formation pour une dizaine de demandeurs d’emploi. Une expérience concluante.

Un million de demandeurs d’emploi devaient, sous l’impulsion du dernier gouvernement, entrer en

formation avant le 31 décembre 2016. Pôle Emploi a donc lancé dans notre région un appel d’offres, sur lequel le pôle formation (PFIT) Occitanie s’est positionné en proposant une série de formations dans les filières industrielles. Pour cela, il a constitué un groupement de formateurs avec l’Ifria pour le secteur agro-alimentaire, IFI Peinture et le PFIT de l’Adour, sur Tarbes.« Nous avons souhaité mettre en place ces formations au plus près des lieux de résidence des demandeurs d’emploi et en utilisant si possible les plateaux techniques d’entreprises à proximité, p réc ise Cathy Caste l , D i rect r ice Commerciale du PFIT. Dans le Tarn-et-Garonne, nous avons proposé une formation soudure chez Liebherr, dans l’Aveyron une formation à la conduite de

machines-outils à commande numérique chez Labarthe. En tout, 300 demandeurs d’emploi ont été formés entre septembre 2016 et juin 2017, au cours de 25 actions de formation. » Les formations ont mêlé une partie théorique et une partie pratique, si possible en ateliers, et se sont terminées par un stage en entreprise, le PFIT s’assurant avant chaque formation que celle-ci correspondait bien à des offres d’emploi réellement enregistrées par le Pôle Emploi du lieu de vie du demandeur d’emploi, pour être sûr que l’offre et la demande d’emploi se rencontrent.

Une bonne image de l’industrie

L’une de ces formations a eu lieu à partir de septembre 2016 dans le Tarn, chez Comeca Industries, entreprise de Castres fabriquant des systèmes de préhension à

haute valeur technologique. « Les jeunes et les moins jeunes en reconversion professionnelle ont pu être formés au cœur de nos ateliers, en côtoyant nos équipes, en binôme avec des techniciens qui ont une grande expérience, témoigne Jean-Alban Rochette, Président de Roche Group Invest, maison-mère de Comeca Industries. Cela a permis une transmission des techniques, mais aussi des valeurs de l’entreprise et d’un certain savoir-être. Ils ont également vu un management qu’ils ont apprécié, avec beaucoup d’écoute et d’autonomisation, d’expl icat ions, cela leur a donné une bonne image de l’industrie et de l’entreprise. » La dizaine de personnes en formation en soudure et en conduite de machines-outils à commande numérique ont toutes obtenu leur CQPM. Trois sont restées en stage à la fin de la formation, et une a même été embauchée par Comeca Industries. Les autres partant vers d’autres sociétés.« Je pense que ce qui a beaucoup joué pour la réussite de cette formation, c’est le fait pour les demandeurs d’emploi d’être au sein de l’entreprise, et avec des formateurs de haut niveau comme ceux du PFIT, analyse Jean-Alban Rochette. Nous avons en effet pu constater la qualité des soudures réalisées par nos trois stagiaires à la fin de leur parcours. » Sur l’ensemble des formations orga-nisées par le PFIT dans le cadre de ce programme Un million de formations pour les personnes en recherche d’emploi, 80% des personnes ont suivi une formation qualifiante et obtenu le CQPM ou la l icence soudure. Des formations qui correspondent bien à des besoins de recrutement des entreprises sur leur lieu de vie.

La Fabrique de l’Avenir

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Conférence de presse chez Comeca Industries en présence du Préfet et de représentants du PFIT et de Pôle Emploi

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Inside - Édition 2017 33

RIVIERE & ASSOCIES :Expertise comptable et conseil !

Un cabinet toulousain au sérieux et à l’efficacité reconnus dans l’accompagnement des entreprises et des dirigeants.

Rigueur et réactivité alliées à une rela-tion de proximité avec ses clients à la

fois forte, étroite et entretenue, RIVIERE & ASSOCIES est un cabinet indépendant qui « compte » dans la Ville rose. Il a été créé en 1969 par Gérard RIVIERE qui a laissé son empreinte dans la profession sur le plan local comme national ayant été également Président de la Fédération des Centres de Gestion Agréés de 1991 à 1995.

L’UIMM Midi-Pyrénées, le MEDEF Occitanie…

Depuis 2002, le cabinet est dirigé par Fabrice ADROVER (commissaire aux comptes et membre d’une commission au sein de l’Ordre des Experts-Comp-tables de Toulouse Midi-Pyrénées) et par Stéphane RIVIERE, fils du fondateur. Les deux associés partagent la même culture d’entreprise puisqu’ils ont toujours évolué côte à côte au sein de ce même cabinet. Leur entente dynamique permet à RIVIERE & ASSOCIES de fonctionner

dans le sillon tracé par Gérard RIVIERE. « La pérennité de notre cabinet parle d’elle-même et nous pouvons dire que nous connaissons et recevons person-nellement tous nos clients dont font partie notamment l’UIMM Midi-Pyrénées et ses diverses branches ainsi que le MEDEF Occitanie », commentent-ils de concert. Dans son développement et pour étendre son action sur la région bordelaise où de nombreux clients lui faisaient déjà confiance, RIVIERE

& ASSOCIES a ouvert début 2016 un cabinet secondaire en Gironde qui donne toute satisfaction.

Des compétences complémentaires

La pluralité des activités du cabinet est l’un de ses principaux atouts aux yeux de sa clientèle qui n’est plus du tout dans une mono-attente ou une mono-de-mande. « Nos services employant une vingtaine de collaborateurs s’étendent ainsi de la comptabilité au conseil en passant par le social/RH ainsi qu’à la fiscalité et au droit des affaires. Nous intervenons également avec autant de compétence dans le domaine Informa-tique, pour assurer la formation et la mise en place de logiciels de gestion, et dans le domaine de la fiscalité personnelle du chef d’entreprise. Cette dernière dispo-sition répond d’ailleurs à un très fort besoin des dirigeants qui pour l’immense majorité d’entre eux n’ont pas le temps matériel de gérer de façon optimale leur patrimoine personnel », souligne Stéphane RIVIERE qui est aussi dans un autre cadre, Délégué des sociétaires de la compagnie AG2R La Mondiale.

RIVIERE & ASSOCIES

Secteur d’activité : Expert-Comptable – Fiscalité – Gestion – Social/RH – Juridique – Audit

Ses dirigeants : Fabrice ADROVER et Stéphane RIVIERE

Contact : 35 chemin des Sept Deniers - 31200 TOULOUSE

Tél. : 05 34 40 75 40

E-mail : [email protected]

Communiqué

Fabrice ADROVER et Stéphane RIVIERE

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34 Inside - Édition 2017

La révolution de la connexion

Les objets connectés représentent-ils le nouvel eldorado de l’industrie française ? L’État souhaite développer cette filière, et renforcer les champions nationaux, comme Sigfox, entreprise d’Occitanie au rayonnement désormais mondial.

Placer des capteurs sur des citernes pour surveiller à distance leur niveau de remplissage, sur des colis pour

connaître en temps réel leur position, sur les fauteuils d’une salle de réunion pour savoir s’ils sont occupés… Les objets connectés constituent une révolution combinant plusieurs technologies : des capteurs autonomes en énergie, des réseaux basse tension pour capter leur signal et les relier à Internet, et des applications de mobilité pour les suivre. Logist ique, sécur i té, gest ion des bât iments, l ignes de product ion, transports…  : le marché des objets connectés est encore émergent, mais devrait représenter 1 500 milliards de dollars en 2020. L’État français les a donc pleinement intégrés dans son plan Industrie du futur en 2015. « Cela fait plusieurs années que nous voyons dans les objets connectés

un nouvel eldorado, notamment pour l’industrie, affirme Sébastien Guérémy, chef du service Entreprises, Pôle 3E, à la Direccte Occitanie. Le premier enjeu est l’amélioration de la compétitivité de nos industries, en connectant dans l’usine les outils pour récupérer des données et transmettre des ordres. Le second enjeu, c’est l’intégration de cette technologie par nos entreprises, soit pour faire évoluer leurs produits en produits connectés, soit pour créer une offre de services complètement innovante à partir de leurs produits traditionnels. » Exemple dans la maintenance des voies ferrées : des capteurs peuvent désormais mesurer et communiquer en temps réel au système d’information le degré de dilatation des rails en cas de forte chaleur, ce qui permet d’adapter au mieux la vitesse. Dans certains domaines, les objets connectés entraînent un bouleversement du modèle économique, avec un mix de produits et de services. Est-il plus profitable pour un industriel de vendre une machine, ou, en la connectant, de proposer un contrat pluriannuel comprenant cette machine, son suivi et sa maintenance ?

Sigfox, champion international

Ce basculement des industriels vers le monde du service est possible grâce à de nouveaux facilitateurs de solutions comme Sigfox. Cette société basée à Toulouse déploie un réseau d’Internet des Objets (IoT) bas débit à faible coût, peu gourmand en énergie, qui permet de capter le signal des objets connectés. Ses 2 000 antennes en France couvrent 87% du te r r i to i re e t 93% de l a population.

« Grâce à notre technologie, i l est possible de relier n’importe quel objet physique au monde digital, à Internet, et c’est ça qui est disruptif, souligne Patrick Cason, Directeur commercial de Sigfox en France. Pour parvenir à réaliser ce saut technologique, il fallait une nouvelle génération de capteurs simples, consommant peu afin d’avoir une longue autonomie, et donnant une information fiable, mais aussi un réseau dense et peu onéreux pour capter leur signal. » Ce que propose précisément Sigfox, avec ses antennes de petite taille et économes en énergie déployées dans 32 pays – dont 12 couverts intégralement –, avec une perspective de déploiement dans 60 pays à l’horizon 2019. Sigfox est ainsi le seul réseau d’Internet des Objets déployé à l’échelle mondiale sans couture et sans roaming entre les pays dans lesquels il est présent. De plus, Sigfox travaille à supprimer à terme les batteries de ses antennes, en utilisant l’énergie électromagnétique présente dans l’environnement !

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