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Exposition: Les travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale Association Histoires vietnamiennes - 22, rue Henri René 34000 Montpellier Tel : 06 61 76 33 12 - mail : [email protected] - N° SIRET 489 074 799 000 11 Immigrés de force Les travailleurs indochinois de la Seconde Guerre mondiale Parcours découverte de l’exposition Collèges et lycées Conseil général de l’Hérault Pôle Animation jeunesse Sport Culture Archives Loisirs et tourisme Département Archives et Mémoire Janvier 2011

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Association Histoires vietnamiennes - 22, rue Henri René 34000 Montpellier Tel : 06 61 76 33 12 - mail : [email protected] - N° SIRET 489 074 799 000 11

Immigrés de force

Les travailleurs indochinois de la Seconde Guerre mondiale

Parcours découverte de l’exposition Collèges et lycées

Conseil général de l’Hérault Pôle Animation jeunesse Sport Culture Archives Loisirs et tourisme

Département Archives et Mémoire Janvier 2011

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FICHE PÉDAGOGIQUE N°1

En 1939, à la déclaration de la guerre, le gouvernement français fit venir 20 000 paysans vietnamiens en métropole. Ils étaient destinés à servir d’ouvriers dans les entreprises relevant de la défense nationale.

DOCUMENTS Document 1 :

Carte postale de l’Indochine vers 1920. © Collection Long. Document 2 : témoignage

Un jour, le valet du maire vient chez nous et dit à mon père de lui fournir un de ses fils. Car la règle était la suiva nte : dans chaque famille comportant deux fils, un au moins devait s’ engager. Sinon,

Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Pourquoi ?

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le père allait en prison. Au début, mon frère et mo i, nous sommes allés nous cacher dans la forêt. Mais mon père nous a dit que ce n’était pas la peine, et qu’il fallait que l’un de nous deux y aille. Mon frère était marié, avec une fille de trois mois . C’était normal que ce soit moi qui parte. Le maire était vietnamien. Nous étions dominés par les Français, mais nous ne voyions jamais de Français ! Ceux qui nous dirigeaient étaient des Vietnamiens : le maire, le chef de district, le chef de province. Ce dernier, lui, recevait des ord res du gouverneur français. Dans mon village, nous étions six cents habitants. Dans un premier temps, vingt-cinq ou trente personnes ont é té recrutées. Puis nous avons passé une visite médicale. Et seule ment huit ont été jugés aptes à partir. Sur ces huit, presque tou s étaient mariés, souvent avec des enfants.

Témoignage de Thiêu Vân Mûu, matricule ZTM 342, 47ème compagnie des travailleurs indochinois. Document 3 : Document 4 :

Couverture de l’hebdomadaire VU du 20 septembre 1939. © Droits réservés.

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Télégramme envoyé par Georges Saint-Mleux, chef de cabinet du Résident supérieur du Tonkin, aux Résidents de districts, 25

septembre 1939. © Centre des archives d’Outre-mer, Aix en Provence.

QUESTIONS À partir des documents ci-dessus, et des informations recueillies sur les panneaux 1 à 3 de l’exposition, répondez aux questions suivantes : Question 1 : Qu’est-ce que l’Indochine française ? Question 2 : Qui étaient les travailleurs indochinois ? Combien étaient-ils ? De quelles régions venaient-ils ? Dans quelles couches de la population ont-ils été recrutés ? Question 3 : Comment s’est opéré leur recrutement ? Quelles étaient leurs motivations pour partir en métropole ? Question 4 : Pour quelles raisons le gouvernement français a-t-il fait venir ces hommes en métropole ? En avait-il le droit ?

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FICHE PÉDAGOGIQUE N°2

Destinés tout d’abord aux usines d’armement, ces hommes furent employés dans tous les secteurs de l’économie française.

DOCUMENTS

Document 1

Repiquage du riz en Camargue, vers 1942. © Vu Quôc Phan. Document 2 : témoignage

Notre compagnie (la 35 ème) a été envoyée à la poudrerie Kuhlmann 1 d’Oissel, à 20 km de Rouen. Lorsque nous sommes arrivés à la poudrerie, c’était horrible. Tous mes camarades étaient des paysans, qui n’avaient pas l’habitude de faire les trois 8. Et puis la poudre, c’est du poison. Les ouvriers trava illaient avec des gants. On leur avait recommandé de ne jamais quitte r leurs gants,

1 Cette entreprise existe toujours, sous le nom de Crompton and Knowles France.

Le travail

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sauf lorsqu’ils allaient aux toilettes. Mais une fo is les gants enlevés, il restait toujours un peu de poudre au bo ut des doigts. Ce qui provoquait des irritations terribles sur les parties génitales ! Au bout de quinze jours de travail, la moitié des ouvriers était déjà malade. Nous étions logés dans la salle des fêtes, à un quart d’heure à pied de l’usine. (…) La nourriture était bonne et abondante. De la viande tous les jours, ce qui représentait un mieux par rapport à leur quotidien de paysan au Vietnam. Sauf qu’à force de respirer la poudre, leu rs estomacs s’étaient détraqués, ils avaient sans cesse envie d e vomir. Certains se retrouvèrent à l’hôpital. En tout, nous ne sommes restés même pas deux mois à Oissel. Car la défaite est arrivée plus tôt que prévu.

Témoignage de Le Huu Tho, matricule ZAN 508, interprète de la 35ème compagnie. Document 3 : Document 4 :

Travailleurs indochinois dans la Vallée des Beunes, en Dordogne, été 1941. © Archives départementales de Dordogne.

Contrat passé entre la M.O.I. et la Poudrerie nationale de Saint-Chamas (BdR), février 1945. © Collection privée.

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QUESTIONS

À partir des documents ci-dessus, et des informations recueillies sur les panneaux 6, 7, 10, 11 et 12 de l’exposition, répondez aux questions suivantes : Question 1 : Dans quelles types d’usines d’armements ces hommes ont-ils d’abord travaillé ? Où se trouvaient ces usines ? Pourquoi ont-ils arrêté de travailler dans ces usines ? Question 2 : Dans quel autre secteur de l’économie ces hommes ont-ils travaillé ? Question 3 : Quelles étaient leurs conditions de travail ? Question 4 : Ont-ils reçu un salaire ?

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FICHE PÉDAGOGIQUE N°3

Parqués dans d’immenses camps du sud de la France, soumis à un encadrement autoritaire et souvent raciste, les travailleurs indochinois ont souffert de brimades, de faim et de froid.

DOCUMENTS Document 1 :

Camp Bao Dai à La Ferté (Saône-et-Loire), vers 1943. Le camp a été construit pour héberger les travailleurs indochinois envoyés couper le bois. Dans une baraque logeaient une soixantaine de travailleurs. © Pham Van Nhân Document 2 : témoignage

Nous logions dans des baraques en bois entourées de fils barbelés, afin que nous ne nous sauvions pas. Les s oldats qui nous gardaient étaient capables de tirer de vra ies balles.

La vie dans les camps

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Le chef du camp était français. Certains chefs fran çais pouvaient être gentils. Le camp de Bergerac rassemb lait environ 1500 Vietnamiens, encadrés par deux command ants français et quelques sous-officiers. Sinon, c’était les interprètes qui faisaient tout. Le soir, nous rentr ions au camp, et nous n’avions pas le droit de sortir, sauf avec une permission. Aucun camarade n’a cherché à s’enfuir, ce n’était pas possible. On se chauffait avec du bois. Quand i l n’y avait pas de bois, on se privait. Le bois était fourni pa r l’autorité. Cela pouvait durer plusieurs jours, 3 ou 4 sans boi s, avec le vent qui siffle à travers les planches de la baraqu e. Les seuls Français étaient ceux qui commandaient. Ils étaient d’ailleurs pro-Allemands, et profondément racistes. À leurs ye ux, nous n’étions pas vraiment des humains, mais plutôt des bêtes. Entre eux, ils utilisaient le mot « indigènes ». Ma is devant nous, ils n’osaient pas, parce qu’ils avaient peur.

Nguyen Van Liên, interprète dans la 18ème compagnie, stationnée dans le camp Bao Dai à Bergerac, en Dordogne Document 3 Document 4

Répartition des compagnies de travailleurs indochinois en 1942. Sources : Pierre Angeli. © Atelier Baie.

Le capitaine Crouvezier face à sa compagnie, la 58ème, camp de Vénissieux, vers 1942. Ce jour-là, les ONS faisaient la grève, pour protester contre la mauvaise nourriture. © Pham Van Nhân

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QUESTIONS À partir des documents ci-dessus, et des informations recueillies sur les panneaux 8 et 9 de l’exposition, répondez aux questions suivantes : Question 1 : Où se trouvaient les principaux camps de travailleurs indochinois en France ? Question 2 : Les travailleurs indochinois avaient-ils le droit de sortir du camp ? Question 3 : Comment étaient-ils vêtus et nourris ? Question 4 : Quelles sont les différences entre les camps de travailleurs indochinois en France et les camps de concentration et d’extermination nazis en Europe ?

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FICHE PÉDAGOGIQUE N°4

Barrière des camps, de la langue et de la faim côté Indochinois, préjugés coloniaux côtés Français : les rapports entre les deux populations furent souvent difficiles, mais parfois heureux.

DOCUMENTS Document 1

Vendanges à Pomerol (Hérault) en septembre 1941. © Pham Van Nhân. Document 2 : témoignage

Mon travail à la poudrerie Francolor de Sainte-Clai re-du-Rhône, dans l’Isère, était reposant. Comme les trav ailleurs attrapaient de l’eczéma à cause de la poudre, je pa ssais mes journées à l’infirmerie. Elle était dirigée par deu x infirmières, les filles du directeur de l’usine, monsieur Bailly . On bavardait, on causait, on parlait de la question du riz, du bouddhisme, comment vivent les gens en Indochine… M ais à

Les rapports avec les Français

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cette époque, je n’osais pas aborder la question de la colonisation. J’étais trop timide. Mais mon fond, c ’est que je suis anti-colonialiste. Au Vietnam, nous étions con sidérés comme des « indigènes », et non pas comme des homme s. Vexations, humiliations, c’était terrible. Avec les deux infirmières, on est devenu amis. C’était bien la pr emière fois que j’avais des amies filles, et en plus, filles du directeur ! J’en étais tellement fier ! À cause d’elles, et aus si plus tard avec le commandant Toudet, ma vision des Français a complètement changé. Je ne me suis plus senti consi déré comme un indigène, mais comme un homme libre. Chaqu e fois que je voyais « Liberté, Égalité, Fraternité » , je pouvais me dire : je suis là-dedans !

Pham Xuan Thanh, matricule ZTB 1283, 26ème compagnie. Document 3 Document 4

L’Avenir agathois, journal d’Agde et de Frontignan (Hérault), 29 mars 1941. © Archives départementales de l’Hérault.

Bergerac, vers 1942. © Collection Philippe Le Truong.

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QUESTIONS

À partir des documents ci-dessus, et des informations recueillies sur les panneaux 13 et 14 de l’exposition, répondez aux questions suivantes : Question 1 : Dans quels endroits les Vietnamiens rencontraient-ils des Français ? Question 2 : Quel regard les Français portaient-ils sur les Vietnamiens ? Question 3 : Quels types de rapports se sont créés entre Vietnamiens et Français ? Question 4 : L’amour entre un Vietnamien et une Française était-il possible ?

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FICHE PÉDAGOGIQUE N°5

Alors que commence à s’affirmer la demande d’indépendance de tous les peuples colonisés, un vent de révolte s’empare des camps de travailleurs indochinois. Avec un seul mot d’ordre : l’indépendance du Vietnam. Mais très vite communistes orthodoxes et trotskistes s’affrontent.

DOCUMENTS

Document 1

Départ d’une manifestation de travailleurs indochinois du camp de Mazargues, à Marseille. Peut-être pour accueillir Hô Chí Minh, le 17 septembre 1946. Sur la banderole est écrit : « Mille vies à Ho Chi Minh ! ». © Collection Dang Van Long.

Après la guerre

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Document 2 : témoignage

Dans le camp de Bergerac, nous parlions de l’indépe ndance du Vietnam. Le mot indépendance représentait quelqu e chose de magique. On prononçait ce mot, et tout le monde l’acclamait. Mais les gens n’y mettaient aucun cont enu précis. On réclamait le mot, sans en connaître vraiment le contenu. Après la Libération, nous avons organisé à Bergerac de nombreuses manifestations en faveur de l’indépendan ce du Vietnam. Ceux qui commandaient les manifs ont été e nvoyés en prison à Tarbes. Moi-même, j’ai fais cinq jours de prison à Tarbes. Ils me reprochaient de manquer d’autorité, de laisser faire les hommes que je commandais. J’étais entre l e marteau et l’enclume.

Nguyen Van Liên, 18ème compagnie.

Document 3 Document 4

Ho Chi Minh, leader des indépendantistes vietnamien, vers 1946. © Archives privées.

Décision de levée de réquisition de Nguyen Chu Dung, août 1949. © Collection Nguyen Chu Dung.

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QUESTIONS

À partir des documents ci-dessus, et des informations recueillies sur les panneaux 16 à 19 de l’exposition, répondez aux questions suivantes : Question 1 : Quelles sont les conséquences, pour les travailleurs indochinois en France, de la situation en Indochine entre 1945 et 1948 ? Question 2 : Qui était Ho Chi Minh ? Pourquoi est-il venu en France en 1946 ? Question 3 : Pourquoi communistes et trotskistes indochinois se sont-ils affrontés en France entre 1945 et 1948 ? Question 4 : À quelles dates les travailleurs indochinois quittent-ils la M.O.I. ? Que deviennent-ils ? Combien d’entre eux restent en France ?

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QUIZ

Cherchez, dans tous les panneaux de l’exposition, les réponses aux questions suivantes :

Question 1 : Qu’est-ce que l’Indochine française ?

Question 2 : Combien y a-t-il eu de travailleurs indochinois en France pendant la Première guerre mondiale ?

Question 3 : Combien y a-t-il eu de travailleurs indochinois en France pendant la Seconde guerre mondiale ?

Question 4 : De quels ports les travailleurs indochinois sont-ils partis vers la métropole ?

Question 5 : Étaient-ils volontaires ou forcés ?

Question 6 : Pour quelle raison furent-ils envoyés en France en 1939 ?

Question 7 : Quelle sorte de travail effectuèrent-ils entre septembre 1939 et juin 1940 ?

Question 8 : Quelles sortes de travail effectuèrent-ils après juin 1940 ?

Question 9 : Arrivés en France, dans quel lieu passèrent-ils leur première nuit ? Où furent-ils logés ensuite ?

Question 10 : Étaient-ils libres de circuler et de travailler ?

Question 11 : Recevaient-ils un salaire ?

Question 12 : Quels étaient leurs rapports avec la population française ?

Question 13 : À la Libération, leur sort a-t-il changé ?

Question 14 : Qui était Ho Chi Minh ?

Question 15 : Comment les travailleurs indochinois ont-ils exprimé leur soutien à l’indépendance du Vietnam ? Comment les autorités françaises ont-elles réagi ?

Question 16 : Que s’est-il passé dans le camp de Mazargues à Marseille dans la nuit du 15 au 16 mai 1948 ?

Question 17 : Quand les travailleurs indochinois ont-ils été rapatriés ?

Question 18 : Combien d’entre eux sont-ils restés en France ?

Question 19 : Donnez le plus d’informations possibles sur Le Huu Tho.

Question 20 : Donnez le plus d’informations possibles sur Thiêu Vân Mûu.

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CHRONOLOGIE

Utilisable dans le cadre de l’exposition sur les Travailleurs indochinois en France

A. Des débuts de l’Indochine à la Seconde guerre mo ndiale (1858 – 1939) 31 mai 1858 : l’amiral Charles Rigault débarque à Tourane. Début de la colonisation française de l’Indochine. 1914/1918 : 48 000 Indochinois sont utilisés comme ouvriers dans les usines d’armement en Métropole. 24 juillet 1934 : Parution de l’Instruction générale sur le fonctionnement du service des travailleurs indigènes nord-africains et coloniaux dans la métropole en temps de guerre. 29 août 1939 : Parution d’un arrêté au Journal officiel de l’Indochine française, qui « ouvre le droit de réquisition aux personnes et aux biens sur tout le territoire de l’Indochine ». Création, au sein du ministère du travail, du service de la main d’œuvre indigène, nord-africaine et coloniale, ou M.O.I.. B. De septembre 1939 à l’été 1940. 1er septembre 1939 : Invasion de la Pologne par l’armée Allemande. 3 septembre 1939 : La France et la Grande Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne. 7 septembre 1939 : Georges Mandel, ministre des colonies, promet de faire venir de l’empire français « 2 millions de soldats et 500.000 travailleurs ». Début du recrutement de main d’œuvre en Algérie, au Maroc, à Madagascar et en Indochine. 12 octobre 1939 : départ de Haiphong du premier transport de travailleurs indochinois à bord du Yang Tse. Il arrivera à Marseille le 21 novembre. Après quelques nuits à la prison des Baumettes, les hommes sont envoyés dans des poudreries réparties dans toute la France. 6 juin 1940 : arrivée à Marseille du 15ème et dernier transport de travailleurs indochinois à bord du Muinam. 14 juin 1940 : Entrée des troupes allemandes à Paris.

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17 juin 1940 : Discours de Pétain à la radio : « C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat. » Les poudreries cessent de fonctionner. 18 juin 1940 : Appel de De Gaulle réfugié à Londres. 22 juin 1940 : Signature de l'armistice entre la France et l'Allemagne nazie. La France est divisée en deux zones. Les compagnies de travailleurs indochinois sont envoyées vers la zone sud. Le rapatriement des compagnies s’organise à un rythme très lent. 2 juillet 1940 : le gouvernement de Philippe Pétain s’installe à Vichy. Le service de la Main d’œuvre indigène (M.O.I.) est transféré au 6, rue Sornin à Vichy. Il est dirigé par Georges Saint-Mleux. 4 juillet 1940 : Rupture des relations diplomatiques entre la France de Vichy et le Royaume-Uni. Londres décide de mettre en place un blocus de la France et des colonies françaises. C. La France occupée (1940 – 1944) 31 juillet 1941 : les troupes japonaises occupent l'Indochine française. 5 décembre 1941 : L’Eridan, dernier bateau à rapatrier des travailleurs indochinois, est dérouté vers Oran (Algérie). Il reste encore 14 200 Indochinois en Métropole. 8 novembre 1942 : Débarquement allié en Algérie et au Maroc. 11 novembre 1942 : occupation de la « Zone libre » par les Allemands. En manque de main d’œuvre, les Allemands deviennent eux aussi des clients de la M.O.I., qu’ils payent en échange des travailleurs indochinois. Certaines poudreries redémarrent, sous contrôle allemand. Printemps 1943 : le service de la M.O.I. déménage à Paris, au 4, rue de Presbourg, dans le 8ème arrondissement – et à quelques mètres de l’arc de Triomphe. Il est dirigé par le colonel Decotton. D. La Libération (1944 – 1945). 6 juin 1944 : débarquement des forces alliées en Normandie. 15 août 1944 : débarquement en Provence. 25 août 1944 : libération de Paris. Le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) s’installe à Paris. Il est dirigé par le général de Gaulle jusqu’au au 20 janvier 1946.

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Automne 1944 : création du Corps expéditionnaire français d’extrême Orient (CEFEO). 15-17 décembre 1944 : En Avignon, premier congrès des Vietnamiens de France. Création de la Délégation générale des Indochinois de France. 9 mars 1945 : Coup de force japonais en Indochine contre l’administration française. 8 mai 1945 : capitulation de l’Allemagne. 14 juin 1945, le Service de la main d’oeuvre indigène (M.O.I.) change de nom, et devint la Direction des travailleurs indochinois (D.T.I.). Dans le même temps, cette Direction quitte le ministère du Travail pour passer à celui des Colonies, qui deviendra lui-même un an plus tard le ministère de la France d’Outre-mer. E. Les débuts de la guerre d’Indochine (1945 – 1948 ). 6 août 1945 : bombe atomique sur Hiroshima. 75 000 morts et 90 000 blessés sur une population de 250 000 personnes. 13 août 1945 : soulèvement du Viet Minh contre les autorités japonaises au Vietnam. Dans le même temps, élimination physique des nationalistes opposants à Ho Chi Minh. Une vingtaine de dirigeants trotskistes sont assassinés, dons leur leader, Ta Tu Tho. 2 septembre 1945 : L’empereur du Japon reconnaît officiellement la défaite face aux États-Unis. En Indochine française, les Japonais se rendent aux forces de Ho Chi Minh, qui proclame l'indépendance du Viêt Nam. En France, début de manifestations dans les camps de travailleurs indochinois en faveur de l’indépendance. 5 octobre 1945 : Le général Leclerc de Hauteclocque, chef du CEFEO, débarque à Saigon. 19 octobre 1945 : Le gouvernement dissout la Délégation générale des Indochinois de France. 21 novembre 1945 : Entrée de 4 ministres communistes au gouvernement. 2-3 décembre 1945 : Le second congrès des Vietnamiens de France se tient à Marseille. Création du Rassemblement des ressortissants annamites de France. 6 mars 1946 : Accords entre Ho Chi Minh et Jean Sainteny, commissaire du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) à Hanoi. Ces accords reconnaissent l'existence d'un État libre du Vietnam au sein de l'Empire français. Ils prévoient aussi l'organisation à Fontainebleau d'une conférence qui précisera les modalités d'application de ces accords.

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Mai 1946 : Pierre Angeli, élève de l’ENFOM, soutient sa thèse de droit sur les Travailleurs indochinois en France pendant la seconde guerre mondiale (1939-1945), à l’Université de Paris. Juin 1946 : Arrivée de Ho Chi Minh en France. Il effectue une petite tournée dans les camps de travailleurs indochinois. 6 juillet-12 septembre 1946 : Conférence de Fontainebleau. Elle se termine sur un échec. 17 septembre 1946 : Ho Chi Minh repart pour le Vietnam de Toulon. La veille, le leader nationaliste donne meeting dans le camp de Mazargues, à Marseille. Octobre 1946 : Création de la Base de débarquement des travailleurs indochinois à Cap-Saint-Jacques, au sud de Saigon. 1000 personnes y arrivent en 1946. 27 octobre 1946 : Début de la IVème République. 23 novembre 1946 : Le bombardement de Haiphong fait 6000 morts. Début de la guerre d’Indochine. 1947 : Suspension des rapatriements des travailleurs indochinois. F. Les rapatriements (1948 – 1952). Mai 1947 : Les ministres communistes quittent le gouvernement Ramadier. 30 janvier 1948 : Rafle de 129 travailleurs indochinois, considérés comme meneurs des manifestions en faveur de l’indépendance du Vietnam. Ils sont enfermés au camp de Bias, dans le Lot-et-Garonne. 24 février 1948 : Reprise des rapatriements, avec l’expulsion des 129 « meneurs » de Bias. Ils restent encore 12 000 travailleurs indochinois en Métropole. 14 juillet 1948 : Seconde rafle de 300 meneurs indochinois. 31 décembre 1952 : Fin des rapatriements, et dissolution de la Direction des travailleurs indochinois (D.T.I.). Il reste environ un millier de travailleurs indochinois en France. G. La fin de l’Indochine française et la guerre du Vietnam (1954 – 1975). 7 mai 1954 : Défaite française à Dien Bien Phu. 21 juillet 1954 : Accords de Genève. La France perd l’Indochine. Le Vietnam est coupé en deux, de part et d’autre du 17ème parallèle.

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1956 : 5000 Vietnamiens, dont un mari ou un père avait été engagé dans l’armée française, sont rapatriés dans les camps de Noyant (Allier), Bias et Sainte-Livrade (Lot-et-Garonne). 1959 : Arrivée des premiers soldats américains au Vietnam. 30 avril 1975 : Chute de Saigon, et victoire du Viet Cong sur l’armée américaine. Le pays est réunifié dans la République socialiste du Viet Nam. H. Le temps de l’histoire et l’émergence de la mémo ire 1988 : Soutenance du mémoire de maîtrise de Liêm-Khê Tran-Nu à l’Université de Nanterre : Les Travailleurs indochinois en France de 1939 à 1948. 1996 : Lê Huu Tho, ancien ONS, interprète de la 35ème compagnie, publie ses souvenirs dans Itinéraire d’un petit mandarin, éditions L’Harmattan, Paris. 1996 : Dzu Le-Lieu, fille d’un ancien ONS, réalise pour la télévision Les Hommes des 3 ky, un documentaire de 52 minutes. Septembre 2003 : Joël Pham, fils d’un ancien ONS, crée le site internet www.travailleurs-indochinois.org 23 février 2005 : vote de la loi « portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés ». Son article 4, qui exige que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer », soulève un tollé. Il sera supprimé par le président Jacques Chirac le 15 février 2006. Mai 2009 : Parution aux éditions Actes Sud de Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), par Pierre Daum. 10 décembre 2009 : Cérémonie en hommage aux travailleurs indochinois à Arles. Le maire Hervé Schiavetti remet la médaille de la ville à 10 anciens ONS. 2011 : création d’une exposition sur Les travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale, destinée à circuler dans toute la France.

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POUR ALLER PLUS LOIN

L’histoire des anciens ONS vietnamiens de la deuxième guerre mondiale n’a été, pour l’instant, que très peu étudiée. Ouvrages : Pierre Daum, Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), Arles, Actes Sud, 2009. Le premier livre scientifique paru sur le sujet. Le Huu Tho, Itinéraire d’un petit mandarin, éditions L’Harmattan, Paris, 1997, 190 pages. Les mémoires, écrites d’un ton alerte et captivant, d’un ancien ONS. Thieu Van Muu, Un enfant loin de son pays, Vénissieux, 2003, 145 pages. Les mémoires d’un ancien ONS. Ngo Van, Au pays d’Héloïse, éditions L’Insomniaque, Montreuil, 2005. L’auteur (1913-2005) est un Vietnamien émigré en France en 1948 qui n’a pas été lui-même ONS, mais qui a côtoyé un certain nombre d’entre eux à Paris et leur a consacré un passage de son livre autobiographique (pages 41 à 64). Études et articles : Pierre Angeli, Les Travailleurs indochinois en France pendant la seconde guerre mondiale (1939-1945), thèse de doctorat, faculté de droit de l’Université de Paris, 1946. Pierre Angeli, en tant qu’élève de l’ENFOM (École nationale de la France d’Outre-mer), fut nommé responsable de la 73ème compagnie de travailleurs indochinois entre 1942 et 1945. Liêm-Khê Tran-Nu (aujourd’hui : Luguern), Les Travailleurs indochinois en France de 1939 à 1948, mémoire de maîtrise sous la direction de Philippe Vigier. Université de Paris X, 1987/1988, 254 pages. Ce texte est accessible en ligne sur le site www.travailleurs-indochinois.org. Liêm-Khê Luguern, Ni civil, ni militaire: le travailleur indochinois inconnu de la Seconde Guerre mondiale, Le Mouvement social, n°219-220, avril-septembre 2 007, Editions de l'Atelier. Emile Temime et Nathalie Deguigné, Le Camp du Grand Arénas, Marseille, 1944-1966, éditions Autrement, Paris, 2001, pp 32 à 55. Un chapitre entier est consacré aux travailleurs indochinois, premiers locataires de ce triste camp, situé à Mazargues, dans le 9ème arrondissement de Marseille. Sous la direction de Pascal Blanchard et Gilles Boetsch, Marseille, Porte Sud, Un siècle d’histoire coloniale et d’immigration, éditions La Découverte, Paris, 2005, 224

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pages. Un très bel album d’images sur toutes les immigrations à Marseille pendant un siècle et demi. Les travailleurs indochinois y sont évoqués sur une page. Documents audiovisuels : Les Hommes des 3 ky, documentaire de 52 minutes réalisé en 1996 par Dzu Le-Lieu, et diffusé sur la chaîne satellitaire Planète. Production : K-production à Toulouse. Le seul film à ce jour sur le sujet. 5 anciens travailleurs indochinois évoquent leur passé devant la caméra de Dzu Le-Lieu, fille d’un de leur ancien camarade. Sites internet : www.travailleurs-indochinois.org Ce site, construit en 2003 par Joël Pham, fils d’un ancien ONS, a entamé notamment la publication d’un mémorial qui recense les noms et les histoires de ces travailleurs.

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