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LE MAGAZINE DES DECIDEURS DU SUD

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IMAGAZINE PDF N° 12

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°3

EDITORIAL Page 3

«Toute attaque contre un

journaliste est une attaque

contre la démocratie »

ECONOMIE pages 26/32 BAD Entretien avec Kalidou Gadio

«L’Afrique, est la dernière frontière du développement dans le monde » Renforcement anti-corruption et ses procédures d’acquisition

La Suède engage 7.5 millions d’euros pour le Fonds spécial ClimDev-Afrique Réunion conjointe ADF/Banque Islamique de Développement LA CNUCED / Argent Mobile

DOSSIER PAYS CAMEROUN-DIASPORA Par Sylvestre ONANA

(AMBACAM-Paris) pages 4/9

Le Pr MONNY LOBE "N'EST

PAS MORT", il est vivant !

Adieu Maman Monica !

L’Afrique célébrée à Paris

UNESCO Yaoundé, capitale Mondiale du Livre 2014 Interview exclusive Gaston KELMAN

Des stagiaires de l’École de

Yaoundé en mission d’étude

en France

DIPLOMATIE pages 9/15

Conférence de presse conjointe du Président FRANCOIS HOLLANDE et de M. MAHAMADOU ISSOUFOU Président du Niger

2 juillet 2012 / Entretien entre le Président de la République et le président de la République de Guinée, M. Alpha CONDÉ

05 juillet 2012 / Entretien entre le Président de la République et le Président de la République du Gabon, M. Ali Bongo Ondimba

06 juillet 2012/ Entretien entre le Président de la République et le Président de la République du Sénégal, M. Macky Sall

09 juillet 2012 / Entretien entre le Président de la République et M. Abdou DIOUF, secrétaire général de la Francophonie

Marie-Christine BLANDIN Sénatrice du Nord, Présidente de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication Vice-présidente du groupe écologiste SOCIAL BUSINESS 10/26

Francis Massé. Secrétaire

général de la D G A C - MEDDTL - Direction générale de l'aviation civile Gilles BERHAULT-Président du Comité 21

Green Awards 2012

Pilon Cinéma : Carole Tranchant, Chargée de Développement The National Film and Video Foundation Lucho Films

Professeur Dapa DIALLO, Directeur Général du CRLD MALI

Joël kaleu, l’inventeur

écologique

La 3ème édition des foulées de l'assurance COOPERATION BILLATERALE & DECENTRALISEE Promotion SOUMAILA CISSE CULTURE page 33 Livre / Profils Migratoires :

Exploiter au mieux le

processus

Liberté de la Presse/Réseau

panafricain du journalisme de santé

Directeur de publication : Nicolas ABENA / Rédactrice en chef déléguée : Marie

CORNET-ASHBY Focus Pays : Nguéma Thérèse / Chargée de Missions : Ndinga Patricia

Rédacteur en chef Technique : Oussouf DIAGOLA / Rédaction générale :N chaise, N Ndong, S Abba, M. Cornet- Ashby , B ANANI

Collaboration : Onana Sylvestre, Henri Spitezki, Expert : Francis Dooh Collins

RCS : 510710262 Siret 510 710 265 00013 Siren 510 710 265 : Cameroun : BP 14018 Aéroport international de Douala

La Table Royale / Dépôt légal à parution

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°3

Editorial

« Toute attaque

contre un journaliste

est une attaque

contre la démocratie.

»

(Des journalistes de presse couvrant une situation de conflit armé.)

21 juin 2012 – Deux

Rapporteurs spéciaux

des Nations Unies ont

demandé d'une seule

voix jeudi à la

communauté

internationale, aux

gouvernements, mais

aussi aux organisations

des médias d'agir de

manière décisive pour

protéger la vie des

journalistes et la liberté

d'expression des

médias, affirmant que «

toute attaque contre un

journaliste est une

attaque contre la

démocratie ».

Dans deux rapports

transmis aujourd'hui au

Conseil des droits de

l'homme, Franck La

Rue, le Rapporteur

spécial sur la

promotion et la

protection du droit à la

liberté d'opinion et

d'expression, et

Christof

Heyns, le

Rapporteur

spécial sur

les

exécutions

extrajudiciai

res,

sommaires ou

arbitraires, dénoncent

le nombre inacceptable

d'attaques perpétrées

contre les journalistes

à travers le monde, qui

prennent la forme

d'arrestations

arbitraires, d'actes

tortures, d'assassinats,

mais aussi de

violences sexuelles

lorsqu'il s'agit de

femmes.

Dans son rapport, M.

La Rue fait en

particulier référence à

la répression continue

qui s'exerce contre les

journalistes et la liberté

de la presse dans le

monde, tactique qui

vise à supprimer les

informations jugées

gênantes et à renforcer

les restrictions à

l'encontre de ceux qui

disséminent des

informations sur

l'Internet.

Les états continuent

d'invoquer des lois

scélérates contre la

diffamation ou au nom

de la sécurité nationale

et de la lutte

antiterroriste pour

mettre fin aux opinions

dissidentes et aux

critiques, en particulier

lorsqu'elles portent sur

les politiques

gouvernementales, les

violations des droits de

l'homme et les

allégations de

corruption, indique M.

La Rue. « Un

harcèlement judiciaire

de cette nature

entraine un climat de

peur et encourage

l'autocensure », fait-il

observer.

Alors que la mort ou

les souffrances de

journalistes étrangers

couvrant des situations

de conflit armé suscite

souvent l'émotion, a-t-il

ajouté, ce sont les

journalistes locaux qui

font quotidiennement

face aux plus grands

risques de violations de

leurs droits dans des

situations qui ne

relèvent pas de la

qualification de conflits

armés, mais sont

caractérisés par la

violence, l'absence

d'état de droit ou la

répression.

De son côté, le

Rapporteur spécial sur

les exécutions

extrajudiciaires,

sommaires ou

arbitraires, Christof

Heyns, a souligné que

l'impunité est une

cause majeure, sinon

la cause principale, des

nombreux assassinats

de journalistes commis

chaque année. « Les

pays où le plus grand

nombre de journalistes

sont tués chaque

année sont, sans

exception, ceux où

règne l'impunité la plus

totale », accuse-t-il

dans son propre

rapport.

Alors que le cadre

juridique international

prévoit des normes de

protection pour les

journalistes, le principal

défi repose sur la

pleine mise en œuvre

et dans l'inscription de

normes internationales

dans les législations et

les pratiques juridiques

en vigueur au niveau

national, fait observer

M. Heyns. Les deux

experts font donc

recommandations

spécifiques, qui vont de

l'adoption de mesures

juridiques et politiques

visant à garantir la

protection des

journalistes au soutien

de la liberté de la

presse par les plus

hauts responsables de

l'État, en passant par le

renforcement de la

reddition des comptes

afin de lutter contre

l'impunité.

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°3

DOSSIER PAYS

CAMEROUN-DIASPORA Par ONANA SYLVESTRE(AMBACAM PARIS)

IN MEMORIAM

LE Pr MONNY LOBE "N'EST PAS MORT", IL EST VIVANT !

Par le Dr KEYE NDOGO, Chef de Centre de la communication auprès de

l'ambassade du Cameroun à Paris

" Décédé à Paris, le 22 juin dernier,

des suites d'une longue maladie, le

Pr Marcel MONNY LOBE, sera

inhumé le 14 juillet prochain dans son

village natal, à Dibombari dans la

région du littoral.

Tirant sa révérence à 55 ans, Marcel

MONNY LOBE

laisse un grand vide, non seulement dans sa famille dont il était le pilier, mais aussi

auprès de la communauté médicale nationale, où son nom était citée comme

référence dans la recherche en hématologie.

Le Pr MONNY LOBE Marcel n'est pas mort. Il est vivant... Et pas seulement du fait

de l'incrédulité due à la brutalité de la nouvelle... En Afrique, "les morts ne sont pas

morts". Ils sont dans le vent. Ils restent présents dans les choses, les arbres, les

hommes... Bien plus, même ceux qui, sur le continent, se disent "cartésiens" et ne

croient pas en l'existence des esprits admettent volontiers qu'un homme ne meurt

pas s'il laisse une progéniture. Et de ce point de vue, tout au moins, le Pr MONNY

LOBE n'est pas mort. Il laisse une progéniture... Et quelle progéniture ! Un genre

dont la seule idée de l'existence vous permet de mourir en paix, de partir le cœur

tranquille... même à seulement 55 ans.

Ils sont quatre bambins--un garçon et trois filles dont la dernière vient de passer le

Baccalauréat. Ce dimanche, 1er juillet 2012, à l'occasion du culte de recueillement

organisé en sa mémoire, ils ont, c'est certain, continué à rendre ce père fier là où il

doit se trouver désormais, lui dont ils ont dit qu'ils s'en prévalait déjà de son vivant.

Dans un témoignage d'une authenticité et d'une profondeur que seule peut inspirer la

sincérité de sentiments venus du plus profond des entrailles, le fils--qui parlait aussi

pour ses sœurs--a dit qu'ils avaient "pris modèle chez ce père symbole de travail, de

modestie et d'humilité... ce père homme de foi", dans ce monde et cette vie où "il y

en a qui ont pour modèle des politiciens".

Le Pr MONNY LOBE n'est donc pas mort. Il va continuer à vivre à travers cette

fabuleuse progéniture, ces enfants qu'il a laissés au monde et, d'abord, à sa veuve

Caroline, son épouse d'hier, leur mère dont ils ont pris l'engagement public d'être le

premier soutien. Il va donc continuer à vivre à travers ses enfants, lui l'hématologue,

lui qui, concerné au premier chef, avait choisi ce domaine de spécialisation, sans

doute un peu aussi parce que, somme toute, "le sang des hommes relie le passé au

futur", pour reprendre les propres mots de son camarade Asiatique de la Faculté de

Médecine de Paris, auteur de l'un des nombreux témoignages...

Le Pr MONNY LOBE est donc vivant et bel et bien vivant. Et c'est là d'ailleurs qu'il

convient de relever que continuer à vivre à travers ses enfants n'est pas qu'une

posture africaine. C'est un point de vue largement partagé par l'Islam et, comme

aime à le rappeler l’Iman El Hadj MAMADOU NSANGOU, «ceux qui ont bien vécu

continuent, même morts, à avoir grâce aux yeux d'Allah... dès lors que leur

progéniture, élevée dans la foi, perpétue leurs bons enseignements et s’illustre par

ses bonnes actions».

Et lorsqu'on sait qu'un enseignant--auteur par ailleurs d'œuvres appelées à lui

survivre--ce géniteur spirituel, est aussi le parent de ceux qu'il aura formés, on doit

en conclure que le Pr MONNY LOBE n'est pas mort. Et de ce point de vue aussi, il

continuera à vivre à travers les médecins qu'il a formés et qui se seront, depuis,

comme lui, "mis au service des autres". Surtout qu'en bon chrétien, le Professeur

s'était, en toute humilité, mis au niveau de tous ces malades qui sont, eux aussi,

nombreux à le pleurer et à prier pour lui. Comme Nicolas, haut cadre, Chef de Projet

à la Banque Mondiale certes, mais qui

a vu, il y a quelques vingt ans, sa vie

brisée par le virus du SIDA... "cette

saloperie"...

En bon Chrétien justement, tel qu'il a

été dépeint dans la quinzaine de

témoignages faits en sa mémoire, le

Pr MONNY LOBE n'est-il pas vivant ?

N'est-il pas vivant selon les paroles du

Christ lui-même que les uns et les

autres, y compris l'Ambassadeur du

Cameroun en France, S.E.M.

MBELLA MBELLA, ont reprises à la

suite des prédicateurs du jour ? Christ

ne dit-il pas lui-même en effet que

"Celui qui croit en moi vivra, quand

bien même il serait mort" ?

Le Pr MONNY LOBE Marcel n'est

donc pas mort. Il est vivant... Et pas

seulement du fait de l'incrédulité due à

la brutalité de la nouvelle...

Adieu Maman Monica !

Émotion et recueillement à Paris,

à la cérémonie de levée de corps

de Monica PEREVET, la défunte

épouse du Ministre de l’Emploi et

de la formation professionnelle,

Zacharie PEREVET.

Paris. Jeudi, 31 mai, en début

d’après-midi. Funérarium du Père

Lachaise. L’émotion était à son

comble où a eu lieu la cérémonie de

levée de corps de madame Monica

[ 5 juillet 2012

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PEREVET, née MOUNAGUI, épouse de monsieur Zacharie PEREVET, ministre de

l’Emploi et de la formation professionnelle, décédée le 23 mai dernier à l’hôpital

américain de Neuilly dans le département des Hauts de seine.

Conduits par S.E.M MBELLA MBELLA, ambassadeur du Cameroun en France, tous

les responsables, civils et militaires de la chancellerie, du consulat général et de la

mission militaire, ont tenu, à l’occasion, à entourer le ministre PEREVET éploré,

pour lui témoigner leur sympathie et lui apporter tout leur réconfort, en ces moments

difficiles et douloureux.

Pour implorer la miséricorde divine, et lui recommander l’âme de Maman Monica, on

a chanté et on a prié, au cours d’une célébration œcuménique, animée par le trio,

Pasteur ZANG (protestant), Père MINLO (catholique), et l’Imam NSANGOU.

Née avec l’indépendance, madame Monica PEREVET, aurait eu 52 ans en

septembre prochain. Elle quitte les siens à la force de l’âge. Jeune élève au lycée

de Mokolo dans l’Extrême-nord, c’est en 1978, qu’elle épouse l’actuel ministre de

l’Emploi et de la formation professionnelle, alors que celui-ci était encore élève

ingénieur agronome à l’école nationale supérieure agronomique (ENSA) de

Nkolbisson, à Yaoundé. De cette union, sont nés 7 enfants.

Rassemblant ses forces, et, puisant dans son humilité et sa sobriété habituelles, le

ministre a eu ses mots simples, pour parler de celle qui aura partagé sa vie, près de

35 ans durant : « …c’était ma sœur… ».

Le mercredi 6 mai 2012, après les hommages du CERAC dont elle était membre

active, dans la localité de Gouzda (Mokolo centre), retrouvant la terre de ses

ancêtres, Mama Monica s’en ira alors pour l’éternité…

Photo_1 : Attitude de piété au Funérarium du Père Lachaise : le ministre PEREVET entre l’ambassadeur MBELLA MBELLA et sa fille. Photo_2 : L’assistance implore la miséricorde divine pour le repos de l’âme de Mama Monica.

L’AFRIQUE CELEBREE A PARIS

En mode multilatéral et bilatéral Une « semaine » et une « journée », consacrées au continent. Le mois de mai de chaque année, semble être la période idéale pour célébrer, le berceau de l’humanité. Naturellement, le Cameroun a pris une part active dans

l’organisation de ces deux rencontres, au cours desquelles l’Afrique s’ouvre au monde, tout en s’interrogeant sur son avenir, dans un mouvement d’autosuggestion. On pourrait formuler la question

simplement : pourquoi certains

événements relatifs à la célébration

du continent, ont lieu au courant du

mois de mai ?en fait, pour qui connait

l’histoire de l’Afrique post coloniale, la

réponse coule de source. Ainsi, la

communauté internationale, aidée en

cela par les africains eux-mêmes,

jaloux de leur passé commun,

tiennent tous ensemble, à perpétuer

le mémorable repère de la

construction de notre continent, que

constitue la date du 25 mai 1963 à

Addis Abeba : la naissance de

l’Organisation de l’Unité Africaine

(OUA), dissoute depuis 2002 à Syrte

en Lybie, et sur les cendres de

laquelle a été créée l’Union

Africaine…voilà pour l’histoire.

En allant de l’ensemble vers le sous-

ensemble, le multilatéralisme s’offre à

nous. Il se vit sur la première scène

que donne à voir l’UNESCO.

L’organisation internationale,

consacre alors toute une semaine à

l’Afrique. Les manifestations se

tiennent à Paris, dans les locaux

abritant le siège de l’institution, du 21

au 25 mai, avec un thème fortement

interpellateur et d’actualité : « la

coopération en matière de

changement climatique et la

promotion du développement

durable ». la marraine de ce

rassemblement, est une figure

emblématique et révolutionnaire de

l’histoire de l’intelligentsia noire et de

l’Afrique contemporaine tout court. Le

Pr. WANGARI MAATHAI. Première

femme originaire d’Afrique de l’Est et

du Centre, titulaire d’un Doctorat et

devenue par la suite, professeur des

universités. Dans les années 70, elle

dirige le Département d’anatomie

animale de l’Ecole Vétérinaire de

l’Université de Nairobi au Kenya.

WANGARI MAATHAI est un vrai

phénomène. Avec son organisation,

le « Green Belt Movement » (le

mouvement de la ceinture verte), elle

a mené le combat du reboisement,

de la défense des écosystèmes, de la

préservation des massifs forestiers,

[ 5 juillet 2012

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et de l’expression réelle de la société civile. L’écologie politique était le fer de lance

de toute son action socio-politique.

« Quand nous plantons un arbre, nous donnons une chance à la paix et à l’espérance » (W.MAATHAI)

Évidemment, comme on pouvait s’y attendre, l’un des moments forts de la soirée

culturelle, organisée au troisième jour de la semaine, était la diffusion du

film « Taking Root : The Vision of WANGARI MAATHAI » Ce documentaire, retrace

la vie de cette femme noire d’exception. On la retrouve entière, de grande taille,

forte, sans extravagance, déterminée et chaleureuse en même temps. Bref, une

« africaine fondamentale », comme aurait pu le dire, le martiniquais Aimé Césaire.

Prix Nobel de la Paix en 2004, elle meurt à Nairobi le 25 septembre 2011.

La semaine africaine, c’est un espace d’ouverture intello-culturelle sur le continent.

On se souviendra longtemps encore des débats d’un niveau élevé, autour des

thèmes tels que : «Joseph KI-Zerbo : l’humaniste, l’historien, l’intellectuel engagé »

où encore « les mathématiques Yoruba revues, corrigées et reconstituées :

Archéologie et anthropologie de la connaissance dans une culture d’oralité ».

l’exposition, encore appelée bazar, a montré la grande diversité culturelle et

artistique de l’Afrique. Une trentaine de pays ont animé des stands. Celui du

Cameroun, suffisamment achalandé, présentait des produits de notre artisanat et

des véritables crus de notre agriculture.

S.E.M. MBELLA MBELLA, ambassadeur du Cameroun en France, a joué tout son

rôle, en prenant personnellement part à toutes les principales articulations de la

semaine africaine, et en veillant à une participation honorable de notre pays.

« Promouvoir la gouvernance démocratique et économique »(YAYI BONI)

Changement de lieu. Mêmes acteurs. Le 30 mai, Au Pavillon d’Armenonville, à côté

du Bois de Boulogne, le tour cette fois ci, est à la célébration de « la journée de

l’Afrique ».Tout se passe quasiment au coin du feu. Le bilatéralisme bat son plein.

Et le Cameroun, gère les choses. L’Ambassadeur MBELLA MBELLA, est au cœur

de l’organisation. En fait, le Chef de la mission diplomatique du Cameroun en

France, a été choisi par ses paires, pour tenir le rôle de maître des cérémonies. Il

était responsable du bon ordonnancement de la rencontre, et distribuait la parole. Il

s’en est sorti si bien que, sa prestation a été couronnée d’un prix, a lui offert par le

comité d’organisation.

La Journée de l’Afrique, est une concertation du Groupe des Ambassadeurs

africains en France(AFRICA GROUP), qui constitue comme l’a si bien précisé

MBELLA MBELLA « un moment de regard sur la situation de ce continent,

résolument engagé vers la paix, la stabilité et le progrès ». D’où le thème de cette

année : « Ensemble, pour une Afrique Unie et prospère. » A Armenonville,

l’ambassadeur Albert AGOSSOU du Bénin, a lu pour la circonstance, le message du

Président en exercice de l’Union Africaine, S.E.M. Thomas YAYI BONI, Président de

la République du Bénin, empêché.

Pour YAYI BONI « le devoir de mémoire qu’est la célébration chaque année de la

journée de l’Afrique, offre l’occasion de tenir l’Afrique et les africains en éveil afin de

répondre positivement et efficacement aux défis, de plus en plus multiples et

diversifiés qui jonchent le chemin du développement, de la paix, de l’équité, de la

gouvernance démocratique et économique du continent ». la concomitance de la

célébration de la Journée de l’Afrique, avec la tenue du Premier Sommet Mondial de

la diaspora africaine, à Paris, a donné l’opportunité au Président béninois de lancer

un appel à toute la communauté diasporique « Aussi, suis-je particulièrement

heureux et honoré de m’adresser aux participants de ce forum pour rappeler

l’important rôle attendu de la diaspora africaine dans la construction d’une Afrique

unie, épanouie et prospère. Je me dois de rappeler que les africains de la diaspora

ont une place de choix aussi bien

dans les cœurs de leurs frères et

sœurs que la définition de stratégies

pour la construction d’une Afrique

nouvelle ».

Cérémonie très spectaculaire et

conviviale- l’animation musicale était

assurée par des groupes nigérians et

essentiellement par la musique

camerounaise-, où chaque participant

devait présenter le drapeau de son

pays, et aller le fixer autour de

l’immense gâteau d’anniversaire.

Mêmes les différents buffets

proposés à la fin, ont conforté le

règne de la diversité et mis en

exergue la grande richesse du

continent. Chaque pays, présentait

alors, sa propre culture culinaire…

UNESCO / YAOUNDE,

CAPITALE MONDIALE DU LIVRE EN 2014

La candidature de Yaoundé, au

prestigieux titre de « capitale

mondiale du livre », pour le

compte de l’année 2014, a été

présentée officiellement à Paris,

par Madame AMA TUTU MUNA,

Ministre des Arts et de la culture.

Après Erevan en Arménie cette

année, et Bangkok en Thailande en

2013, quelle ville aura l’insigne

honneur d’être désignée comme «

capitale mondiale du livre », en 2014,

par l’UNESCO, l’Organisation des

Nations Unies pour l’Education, la

Science et la Culture, dont le siège

est à Paris ? en fait, le compte à

rebours a commencé, car depuis

quelque temps, avec la clôture des

candidatures, les dés sont jetés, et, le

mois prochain, les patates seront

cuites, puisque, le choix sera alors

fait…en tout cas, le gouvernement

camerounais, a décidé, de faire

postuler la capitale Yaoundé, pour ce

titre convoité, que décerne

l’organisation internationale, à une

ville, en reconnaissance de la qualité

des programmes municipaux pour

promouvoir le livre et la lecture.

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°5

Ainsi, les activités de

communication

initiées à Paris le

mardi(12/06) et le

vendredi(15/06), par

le gouvernement

camerounais, rentrent

donc en droite ligne

de cette campagne

dont l’objectif avoué

est de présenter les

atouts et les atours de

la ville aux 7 collines.

Car, et il faut bien le

dire, les lauriers obtenus dans les relations internationales, constituent des courses

d’obstacles, qui mêlent toutes sortes de techniques, d’entregent et d’astuces. Et, en

l’occurrence, le Cameroun vient de s’engager dans un jeu subtil et ardu, où la

diplomatie convoque davantage, les ressources des relations publiques

internationales et du lobbying. Visiblement, le Cameroun y va, dans cette affaire,

sans complexe, franchement et stratégiquement.

La conférence de presse qui s’est tenue le vendredi 15 juin dernier, dans la grande

salle des fêtes de l’ambassade du Cameroun à Paris, a constitué un grand moment

de cette mission de sensibilisation de la communauté internationale, dans la

perspective, d’asseoir la crédibilité et la notoriété du Cameroun, et d’accroître ce

faisant les chances de Yaoundé, en vue de sauver l’image du pays, et de défendre

en réalité, l’honneur de tout le continent africain. Certes, la capitale camerounaise,

est avec la ville de Port Harcourt au Nigéria, les seules cités africaines, à concourir

pour cette prestigieuse désignation. On le voit aisément, l’un des enjeux majeurs de

ce concours et non des moindres, est la place de l’Afrique dans la diplomatie

contemporaine. Car, depuis sa création et son institutionnalisation en 2001 par

l’UNESCO , le titre de « capitale mondiale du livre »,n’a jamais été attribuée à une

ville d’Afrique au sud su Sahara. Or, nous sommes là dans une partie de la planète

où le besoin de culture livresque est des plus forts.

YAOUNDE, UNE CHANCE POUR L’AFRIQUE

Pendant près de 120 minutes, le ministre des Arts et de la Culture, madame AMA

TUTU MUNA, et l’ambassadeur du Cameroun en France, S.E.M MBELLA MBELLA,

ont présenté à la presse internationale, le volumineux et consistant dossier de

Yaoundé. Tous les aspects ont été évoqués, pour parler de cette ville, située au

cœur de l’Afrique en miniature : l’histoire et la géographie, le bilinguisme officiel, la

stabilité sociale et politique, la solidité des institutions démocratiques, le taux de

scolarité, l’un des plus élevés du continent, qui culmine à 100%, et la politique

nationale de promotion du livre et de la lecture qui touche principalement les jeunes,

à travers les municipalités, les écoles, les lycées et collèges et aussi les universités

où la tendance à la numérisation est bien poussée. Le ministre AMA TUTU MUNA,

a aussi mis en exergue la bonne entente entre tous les maillons de la filière, c’est –

à-dire les professionnels du livre que sont les écrivains, les éditeurs, et

les distributeurs. En somme, dans leur propos, Mme AMA TUTU MUNA

et l’ambassadeur MBELLA MBELLA, ont démontré clairement la volonté

du gouvernement camerounais, d’aller jusqu’au bout de ses ambitions,

surtout que le Cameroun a la chance, d’avoir à sa tête, un intellectuel

pointu et écrivain, auteur d’un best seller d’essai politique intitulé, « pour

le libéralisme communautaire », publié en 1985, chez l’éditeur français

Marcel-Favre.

En réalité, c’est le mardi 12 juin dernier, lors d’un diner offert à l’attention

de la communauté diasporique, intellectuelle et artistique, camerounaise

et africaine- écrivains et éditeurs-, conduite par Gaston KELMAN, que

l’ambassadeur MBELLA MBELLA a donné le véritable coup d’envoi de

la campagne « Yaoundé, capitale

mondiale du livre ».

Ils ont tous répondu présents, les

grands noms de la littérature

camerounaise. Paul DAKEYO,

Leonora MIANO(prix Goncours des

Lycées), Solange BONONO etc…on

retrouvait aussi, une représentante

des Editions Jeune-Afrique, des

ressortissants du Tchad et de

Mauritanie qui ont trouvé que le

candidature de Yaoundé était le

symbole d’une Afrique debout et

conquérante. A ce niveau, les

échanges ont été francs et

constructifs. La diaspora s’est

engagée à soutenir le gouvernement

dans cette nouvelle aventure dont la

réussite fera certainement avancer le

Cameroun vers l’émergence. Le titre

de capitale mondiale du livre ouvre

au pays de nouveaux espaces

d’expression qui feront que des

acteurs importants ou majeurs de la

civilisation de l’intelligence, de

l’industrie du livre et des savoirs,

focalisent leur attention sur le

Cameroun, et Yaoundé, devenant

ainsi le point d’ancrage de cet

investissement intellectuel.

Pour mémoire, Yaoundé est en

concurrence, avec 10 autres villes

dans le monde :

1-Ganja(AzerbaÏdjan) ; 2-

Incheon(Corée) ; 3-

Cracovie(Pologne) ; 4-Lyon(France) ;

5-Moscou(Russie) ; 6-

Oxford(Royaume-Uni) ;7-Port

Harcourt(Nigéria) ; 8-Pula(Croatie) ;

9-Sharjah(Emirats Arabes Unis) et

10- Vilnius(Lithuanie).

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°6

INTEWIEW EXCLUSIVE

CAMPAGNE « YAOUNDE, CAPITALE MONDIALE DU LIVRE EN 2014 »

A, 58 ans, Gaston KELMAN , auteur de 5 essais ,dont le fameux' je suis noir et je n'aime pas le manioc', publié chez Max millo à Paris en 2003, est un écrivain engagé qui n'hésite pas à prendre des chemins de traverse pour exprimer ses idées.

Gaston KELMAN : « le Cameroun est sans contexte, le pays africain le plus

stable depuis les indépendances(…) symboliquement, donner cette mission

au Cameroun, c’est la confier à toute l’Afrique ».

Dans une interview accordée à Cameroon-Tribune, le célèbre essayiste

camerounais, met en perspective, les chances du Cameroun, de remporter le

prestigieux titre, dont l’attribution sera faite dans quelques jours par l’UNESCO.

Comment avez-vous accueilli l’appel du Gouvernement de l’accompagner

dans cette campagne ?

Gaston KELMAN : l’Ambassadeur du Cameroun à Paris m’a informé de la

candidature de Yaoundé, par le gouvernement comme capitale mondiale du livre de

l’UNESCO pour 2014. Ma surprise était agréable. Et que l’on me demande d’en

coordonner l’action au niveau de Paris, m’est apparu un grand honneur.

Qu’els sont les principaux atouts de Yaoundé de l’emporter face à d’autres

villes du monde, dont Port Harcourt du Nigéria ?

G K : Yaoundé a de gros atouts de tous ordres. Le premier est que l’Afrique n’a été

présente qu’une fois sur le palmarès au cours de la douzaine d’épisodes

précédents. Et encore, c’était une ville d’Egypte. L’Afrique noire n’ya donc pas

encore inscrit son nom. Au cours des derniers exercices, les autres continents ont

été représentés. Maintenant, quand on en vient à la candidature pour 2014, celle qui

nous concerne, il ya certes deux villes d’Afrique noire, dont notre voisin, le Nigéria,

le géant démographique de l’Afrique subsaharienne. Mais sincèrement, si je faisais

partie du jury, malgré la grandeur de ce pays, j’hésiterais à lui confier cette mission

actuellement, compte tenu de la tension sociale et religieuse qui y prédomine. La

stabilité du pays hôte est un critère déterminant. Le Cameroun est sans contexte, le

pays africain le plus stable depuis les indépendances. On ajoute à cela le fait que le

Cameroun est au cœur de l’Afrique centrale et donc de l’Afrique, que c’est l’Afrique

en miniature…Symboliquement, donner cette mission au Cameroun, c’est la confier

à toute l’Afrique. Enfin la production intellectuelle au Cameroun et par les

camerounais de l’étranger, comme le gouvernement l’a si bien souligné dans son

dossier de présentation, est l’une des plus dynamiques d’Afrique. Tout cela ne peut

être ignoré par le jury, au moment où l’Afrique se positionne fermement, non plus à

côté du siècle, mais au cœur de l’actualité. L’Afrique n’attend pas, écrivait Hervé

BOURGES, un grand ami de notre pays. Le monde ne peut donc plus la faire

attendre. Il ya eu la coupe du monde en Afrique du Sud. Il y aura la capitale

mondiale du livre à Yaoundé, quatre ans plus tard.

Comment la diaspora intellectuelle, camerounaise et africaine, a réagi à l’appel

du gouvernement de lui apporter son soutien dans cette campagne ?

GK : je vous l’ai dit, en ce qui me concerne et tel est le cas pour les autres, comme

un honneur et une reconnaissance. Nous espérons être à la hauteur.

Pouvez -vous nous indiquer, quelles seront les principales actions que vous

allez mener ?

GK : Nous avons eu l’honneur que madame le ministre AMA TUTU MUNA, que

nous avons sollicitée, réponde immédiatement présent et vienne nous voir à Paris.

Maintenant, nous avons composé un petit comité composé d’écrivains et de

journalistes dont la mission est de créer un buzz afin que le monde entier

comprenne à quel point nous en

voulons et à quel point nous sommes

prêts pour offrir notre contribution et

notre accueil à l’humanité.

DES STAGIAIRES DE l’ECOLE DE

GUERRE DE YAOUNDE, EN

MISSION D’ETUDES EN FRANCE

Paris, mercredi 27 juin. Une

délégation de 52 personnes, dont 42

stagiaires et 10 encadreurs, du Cours

Supérieur Inter armées de Défense

(CSID) de Yaoundé, était en visite de

courtoisie et de compte rendu, à

l’ambassade du Cameroun en

France. Conduite par son directeur,

le Général de division NGAMBOU

Esaie, ces officiers, originaires de 21

pays dont un français, un américain,

un sud-africain, un nigérian, et une

femme originaire de la république

démocratique du Congo, ont été

accueillis au cours d’une cérémonie

protocolaire, par S.E.M MBELLA

MBELLA, ambassadeur du

Cameroun en France, et le colonel

Théophile MENGUE MEYONG,

attaché de défense et chef de la

mission militaire auprès de

l’ambassade du Cameroun.

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En fait, cette mission

d’études de deux

semaines, avait pour

principal objectif, de

permettre à ces

officiers, qui vont

intégrer l’élite

stratégique de leur

pays respectif, de

confronter les

connaissances

militaires et

géopolitiques

acquises à l’école à

Yaoundé, aux réalités françaises et des organismes qui y sont rattachés, bref, de

toucher du doigt, les contraintes liées

au fonctionnement des institutions du

complexe militaro-industriel.

Crée en 2005, par le Président Paul

BIYA, avec l’aide de la France, le

Cours Supérieur Interarmées de

Défense, est un établissement de

haut niveau, à caractère militaire et

universitaire, dont la vocation est de

compléter le cycle de formation

classique des officiers.

DIPLOMATIE

Depuis son arrivée aux affaires, le Président français François HOLLANDE se veut un Président normale. Dans le cadre des relations avec le continent africain, cette normalité peut-elle lui servir à faire la différence ? Est-elle suffisante pour la rupture que tout africain de bon sens prône : La fin de la Françafrique sous toutes ses formes et turpitudes. En recevant dès en premier le Président de l’Union Africaine, Thomas YAYI BONI, peut-on voir pas ce symbole un respect des institutions régionales africaines, un gage d’amitié ou toutes autres formes de partenariat ?

Si le triptyque : Amitié, Respect, Partenariat, reste l’énoncé de François HOLLANDE, seul la gestion de ses dossiers à double facette permettra d’avoir à la longue une lecture objective sur plus de 40 années de diplomatie.

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DU PRESIDENT FRANCOIS HOLLANDE ET DE M. MAHAMADOU ISSOUFOU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU NIGER

Palais de l'Elysée Lundi 11 juin 2012 Mesdames, Messieurs, J'ai reçu ce matin longuement, Monsieur ISSOUFOU, président du Niger qui est un ami, que je connaissais avant qu'il ne devienne président, qui lui-même me connaissait avant que je n'accède à la fonction qui est la mienne aujourd'hui et nous avons abordé les relations entre nos deux

pays et aussi les questions qui intéressent la région et notamment le Sahel. Sur les principes qui nous guident, ils sont communs. Je les ai déjà présentés ici. La relation que la France entend avoir avec l'Afrique est fondée sur trois principes, c'est-à-dire d'abord le principe de démocratie de bonne gouvernance. Ensuite, le principe de développement de façon à ce que l'Afrique, continent de croissance, puisse elle-même se mettre dans l'indépendance, à tous égards, mais aussi dans la capacité, qui doit être la sienne, d'une croissance forte, qu'elle peut offrir à sa population, mais aussi offrir au monde. Je le répète souvent, c'est en Afrique que nous avons aujourd'hui les conditions de croissance les plus élevées et des investissements importants

y sont réalisés. Et puis le troisième principe, c'est celui de la stabilité, de la sécurité. Avec le Niger donc nous sommes conscients de tous les efforts qui ont été menés depuis 2011 pour assoir la démocratie et pour avoir une qualité de gouvernance, je veux en féliciter le président.

Sur le développement, nous avons des relations qui nous sont permis d'aider, pas encore assez, le Niger, à la fois par l'Agence Française de Développement sur de grands projets, le barrage mais j'espère aussi sur les transports ferroviaires. Nous avons aussi une aide directe pour la sécurité alimentaire et pour la

croissance au Niger et nous veillerons à ce qu'à partir d'une mission, nous puissions évaluer encore les besoins supplémentaires en aide budgétaire. Et nous avons aussi une présence d'AREVA au Niger qui a les ressources d'uranium que chacun connaît. Et nous

veillerons à ce qu'elle puisse encore s'amplifier avec une retombée pour l'économie du Niger et une sécurité pour les travailleurs qui là-bas font une activité essentielle.

Et c'est là que j'arrive à la sécurité et à la stabilité. Nous avons besoin d'une Afrique qui règle ses conflits et il y en a eu ces dernières années, ces derniers mois. Et aussi une Afrique de l'Ouest qui ne soit pas déstabilisée de l'extérieur, ce qui s'est produit ces derniers mois, notamment au Mali. Et nous avons là encore avec le président ISSOUFOU, posé ce que devait être les principes pour éradiquer le terrorisme qui s'est installé. Premier principe, c'est que ce sont les Africains eux-mêmes qui doivent saisir le Conseil de sécurité s'ils pensent que c'est par cette voie là qu'une solution peut être trouvée. Nous appuierons toutes les initiatives qui seront prises par la CEDEAO et par l'Union africaine pour demander au Conseil de sécurité de poser les

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règles. D'abord, de pouvoir, et c'est essentiel, c'est même préalable d'avoir un Mali qui puisse retrouver des conditions constitutionnelles pour assoir son autorité et enfin de pouvoir éradiquer des interventions extérieures qui ont déstabilisé le Mali. Sécurité, c'est aussi avoir des Etats qui soient respectés. Et donc la

France y veillera, à sa place, mais dans le respect de ce que décideront les Africains et ce que pourra engager le Conseil de sécurité. Voilà le sens de notre relation aujourd'hui et voilà l'objet de nos discussions avec cette préoccupation qui a été une nouvelle fois ici réaffirmée c'est-à-dire permettre au Mali, voisin du

Niger, de retrouver toutes les conditions de son intégrité territoriale.

MONSIEUR ISSOUFOU -- Le président HOLLANDE vient de le dire, nous avons échangé sur un certain nombre de questions. Je voudrais d'abord le remercier de m'avoir reçu

assez rapidement. J'ai eu l'occasion de le féliciter à nouveau pour sa brillante élection à la présidence de la République française. Comme il l'a dit, nous avons abordé un certain nombre de sujets ainsi qu'un nombre de questions. D'abord j'ai insisté auprès de lui sur ce que peut apporter la France dans l'amélioration de la gouvernance politique et économique mondiale. La France est une puissance importante qui peut contribuer à ce que l'on ait un monde plus juste, à ce que l'on ait un monde plus humain. Nous avons aussi abordé la relation entre la France et l'Afrique. J'ai insisté sur la nécessité de refonder ces relations, sur la nécessité de les décomplexer, sur la nécessité de soutenir la démocratie et les forces démocratiques en Afrique. J'ai insisté et également pour que ces relations soient au service des peuples, peuple français, peuple africain. Et enfin sur la question bilatérale, les relations bilatérales, nous avons fait le tour d'horizon des domaines de coopération, entre la France et le Niger, avec un accent particulier sur les questions de sécurité, comme vient de le dire le président, le Niger fait partie de cette zone sahélo saharienne qui est soumise à des menaces, menaces terroristes avec la présence de l'Aqmi dans la zone, menaces de trafiquants de drogue, etc...

Cette situation a été aggravée comme j'ai coutume de le dire par ce qui s'est passé en Libye. Libye qui n'est malheureusement pas encore stabilisée et cela a eu des répercussions sur le Mali avec des groupes armés qui sont venus s'implanter au Mali où existait déjà Aqmi. Et toutes ces forces conjuguées ont attaqué le Mali avec aussi la présence de mouvements séparatistes indépendantistes dans le Nord du Mali et j'ai fait part au président HOLLANDE de la solution que nous envisageons pour régler la double crise que vit aujourd'hui le Mali. La première crise a un rapport

avec le coup d'Etat qui a perpétré au Mali et la deuxième crise, c'est cette attaque de mouvements armés dans le Nord du pays. J'ai demandé bien sûr le soutien de la France à la résolution que nous proposons de prendre au Conseil de sécurité des Nations Unies afin qu'une solution, y compris armée, puisse être mise en place au Mali. C'est la position définie par la CEDEAO et la CEDEAO a décidé effectivement cette saisine du Conseil de sécurité en vue d'envoyer y compris une force armée au Mali.

De manière générale, nous avons, comme je l'ai évoqué, abordé les questions de coopération entre nos deux pays. La France intervient dans des domaines divers qui sont prioritaires pour nous : le domaine de la gouvernance, le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche, le domaine de l'éducation, de la santé, de l'accès à l'eau et également le domaine de la mise en place des infrastructures. Le président a donné l'exemple du barrage de Kandadji. Il y a également le projet, le chemin de fer pour le Niger et enfin nous un secteur de coopération très important dans lequel nous sommes en rapport depuis des dizaines d'années, c'est le secteur d'exploitation d'uranium, qui est une ressource importante pour nos deux pays. Et enfin, il y a également le secteur de l'appui, de l'aide budgétaire. Par rapport à toutes ces questions que nous avons abordées, je crois qu'il y a une identité de vue entre le président HOLLANDE et moi. Du reste cela n'est pas étonnant, nous avons toujours partagé les mêmes valeurs. Il l'a dit, ce n'est pas d'aujourd'hui que nous nous connaissons, cela fait longtemps que nous nous connaissons, nous avons eu souvent l'occasion de nous rencontrer lors de réunions de l'Internationale Socialiste. Nous avons la même vision du monde, nous partageons les mêmes valeurs. Aujourd'hui que nous sommes au pouvoir, nous

allons nous battre pour promouvoir ces valeurs, pour avoir comme je l'ai dit un monde plus juste, un monde plus humain.

F. HOLLANDE -- Merci Mahamadou. Je veux saisir cette occasion de ce point de presse pour témoigner la solidarité de la France au Niger qui a vu sept de ses soldats, casques bleus, être tués dans le cadre de l'opération qui est menée, ce qu'on appelle l'ONUCI en Côte d'Ivoire. Est-ce que vous avez des questions ?

QUESTION -- Monsieur le président, au-delà des positions de principe, vous avez dit que la France soutiendra la démocratie, la bonne gouvernance, le développement dans nos Etats africains, nous avons vu la France intervenir militairement en Côte d'Ivoire, militairement en Libye, le Niger se trouve aujourd'hui dans une situation inconfortable puisque tous les pays voisins, le Mali, le Nigéria au Sud, la Libye au Nord, sont menacés pour la poussée intégriste. Au-delà donc des prises de position, votre position alignée à la CEDEAO et à celle de l'Union africaine, est-ce que la France compte apporter un appui, je veux dire militairement, pour trouver une solution à ce problème ?

F. HOLLANDE - D'abord, je l'ai rappelé, la France au Conseil de sécurité soutiendra les projets de résolution qui seront présentés par les Africains eux-mêmes pour régler la question du Mali. Et c'est dans le cadre de cette résolution, que nous aurons à prendre nos responsabilités. Rien de plus, rien de moins, parce que nous sommes conscients que ce sont les Africains eux-mêmes qui doivent prendre l'initiative et qui doivent, si doit être envisagée une opération armée, l'organiser et faire appel aux concours extérieurs dans le cadre des Nations Unies.

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QUESTION -- D'abord monsieur le

président HOLLANDE, les otages français d'AREVA et de VINCI sont toujours en captivité. Votre

prédécesseur, Monsieur

SARKOZY avait d'abord débuté sa stratégie par des négociations puis après cela il

avait continué par des opérations militaires, par rapport aux otages quelle sera votre stratégie, négociation, opération militaire ou peut être autre chose ? Une question qui s'adresse à vous deux, est-ce que selon vous, les actions d'Aqmi et les actions terroristes, notamment des prises d'otages, gênent le développement d'AREVA au Niger, notamment pour la mine d'Imouraren et est-ce que vous êtes satisfaits de

la manière dont l'accord a été signé entre AREVA et le Niger tel qu'il est aujourd'hui ? Je vous remercie.

M. ISSOUFOU -- Effectivement, la question des otages est une question

préoccupante pour nous. Vous savez que c'est une question très délicate. Nous cherchons à créer les conditions de leur libération. Des initiatives sont en cours, on espère pouvoir faire aboutir ces initiatives. Mais ce que je peux dire par rapport aux otages, c'est que, d'après les informations à notre disposition, ils sont vivants et en bonne santé. Et nous ferons tout en tout cas, pour les libérer vivants et en bonne santé.

Maintenant, par rapport aux accords entre le Niger et la France, à travers Areva, pour l'exportation de l'uranium, je pense que sur ce plan, là aussi, c'est une question qu'on a abordé dans notre entretien. Nous allons poursuivre cette coopération au niveau des deux pays, dans l'intérêt des deux peuples et dans l'intérêt des deux Etats, dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien pour la France que pour le Niger.

Mais je peux dire qu'à ce niveau, nos relations sont bonnes et bien sûr les relations ne doivent pas être figées, elles doivent évoluer de telle sorte que toutes les parties puissent avoir intérêt à ce qu'il y ait un partenariat équilibré entre les deux parties

F. HOLLANDE - Sur les otages, le président ISSOUFOU nous a dit, il l'avait déjà annoncé précédemment, que selon ses propres informations, les otages étaient aujourd'hui vivants, en bonne santé autant qu'il est possible de l'être quand il y a cette détention dans des conditions très difficiles. Nous sommes en relation avec les familles et j'ai une pensée pour elles : je sais l'épreuve que ça peut représenter, d'avoir un être cher qui est ainsi depuis de longs mois capturé. Je fais confiance aux autorités nigériennes pour agir de façon à ce qu'il y ait une libération la plus rapide possible de ces otages.

Ce qui nous amène au dispositif de sécurité autour d'Areva et d'une manière générale de nos ressortissants français. Nous y sommes maintenant très vigilants. Nous le demandons aux autorités du Niger mais aussi aux entreprises concernées, qui doivent faire tous les efforts indispensables pour que leur activité économique ne puisse pas être atteinte par des opérations justement venant de l'extérieur. Car elles viennent de l'extérieur.

Sur la relation entre Areva et le Niger, nous faisons en sorte qu'elle soit la meilleure possible et pour la mise en valeur, et pour la retombée financière en faveur du Niger. Il y aura des contacts qui seront pris entre les autorités du Niger et Areva et je souhaite que ce soit dans cet esprit-là que la relation non seulement puisse être conçue mais même développée.

Il y a cette mine d'Imouraren qui est prévue en exploitation en 2014. Si ça peut aller plus vite, nous y sommes favorables. Tout ce qui peut être fait pour le développement pour l'activité économique doit être réalisé dans les meilleurs délais.

Est-ce qu'il y a une autre question ? Les deux dernières, et c'est fini.

QUESTION -- Monsieur, ma question s'adresse au président HOLLANDE.

Vous avez inscrit le développement parmi les principes directeurs des rapports entre la France et l'Afrique. Le président ISSOUFOU que vous avez à côté de vous a été élu sur la base d'un ambitieux programme, et je ne sais pas s'il vous a parlé d'une initiative phare qu'il a, un programme phare : l'initiative 3N.

Je veux savoir quel sera l'apport de la France pour lui permettre de mettre en œuvre tout ce programme, jugé ambitieux ?

F. HOLLANDE -- Oui, je vous remercie pour votre question. Le président ISSOUFOU m'a parlé de ce programme 3N et nous sommes parfaitement conscients de son importance, de son utilité et donc nous y prendrons part sûrement avec une volonté d'augmenter notre aide par rapport à ce programme, qui est très important. Surtout avec les questions de pluviométrie, de vulnérabilité alimentaire, donc nous sommes tout à fait en faveur de ce programme qui est exemplaire. Et qui pourra d'ailleurs être reproduit ailleurs, d'autre façon.

Il y a eu au G8 une réunion entre les participants à ce sommet et les représentants de l'Afrique. C'est là qu'est venu le président du Bénin, le président de l'Union africaine. Et nous avons évoqué la possibilité d'améliorer encore les efforts que les pays les plus favorisés, les plus riches, peuvent faire par rapport à l'enjeu de la sécurité alimentaire.

QUESTION -- Bonjour, une question pour le président ISSOUFOU.

Vous avez évoqué la semaine dernière la présence de camps djihadistes, d'Afghans, de Pakistanais dans le nord du Mali. Je voulais savoir d'où venaient ces informations, à combien évaluez-vous le nombre de Djihadistes ? Et je voulais également savoir combien de temps vous vous donniez avant une résolution du Conseil de sécurité, avant une intervention, et est-ce que le Niger était prêt à intervenir seul ?

M. ISSOUFOU -- Effectivement j'avais dit il y a quelques jours à l'occasion d'une interview, qu'on a des indices qui

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permettent de dire qu'il y a une présence de Djihadistes afghans, pakistanais, en tout cas étrangers au Mali ; qui entraineraient des groupes terroristes, notamment qui entraineraient des éléments de Boko Haram et d'autres éléments venus des pays de la sous-région.

Donc je confirme cette information que j'ai eu à donner il y a quelques jours. Et c'est pour cela que la situation est très préoccupante. Il s'agit donc au Nord Mali d'une menace, non seulement pour la sous-région mais pour le monde. Parce que moi j'ai coutume de dire que : « qui met la main sur l'Afrique met aussi la main sur l'Europe » et donc sur le monde. Donc c'est une menace internationale qui nécessite une réponse internationale. C'est pour cela que nous avons envisagé à travers la CEDEAO de soumettre cette question au Conseil de sécurité, afin que la solution puisse être envisagée, y compris l'intervention militaire que la CEDEAO est prête à mettre en place. Mais avec le soutien logistique, en particulier, de certaines puissances de la communauté internationale, la France, les Etats-Unis et d'autres puissances. Donc je confirme comme je viens de vous dire. C'est difficile de répondre à la question, on ne peut pas déterminer un délai, nous sommes en train de nous préparer. Maintenant le temps que cela prendra, je ne peux pas vous le dire.

QUESTION -- Je souhaitais savoir simplement si aujourd'hui vous privilégiez l'option militaire par rapport à la diplomatie, la diplomatie quasiment qui a échoué au niveau de la CEDEAO ?

M. ISSOUFOU -- Comme je l'ai dit toutes les options sont sur la table, on n'exclut rien. Bien sûr avant de recourir à la guerre, il faut toujours épuiser les autres possibilités. C'est cela d'ailleurs

qui peut renforcer le caractère juste de la guerre, c'est qu'elle soit envisagée comme étant le dernier recours mais toutes les options sont sur la table si on peut trouver une solution négociée tant mieux mais si on ne peut pas trouver une solution négociée, nous sommes obligés de recourir à la guerre avec pour objectif de restaurer la démocratie au Mali et de restaurer l'intégrité territoriale du Mali parce que nous ne pouvons pas accepter que l'Afrique continue à 'être divisée. Déjà nous avons trop de frontières en Afrique, il n'est pas nécessaire de créer des frontière supplémentaires en Afrique et si jamais on doit sortir des frontières que l'on a héritées de la colonisation, vaut mieux en sortir par le haut et non pas en créant d'autres frontières. Vaut mieux sortir par le haut par l'intégration, c'est cela notre option et je l'ai dit d'ailleurs au président, il y a eu malheureusement des précédents que je ne veux pas rappeler ici mais nous devrons tout faire pour arrêter cette tendance à la balkanisation de notre continent.

F. HOLLANDE - Je réponds à votre question et aussi à la précédente. Il y a une menace d'installation de groupes terroristes au Nord Mali. Il ne s'agit pas d'un mouvement de libération, il y a une intervention extérieure qui déstabilise un pays, le Mali et qui installe des groupes dont la vocation est une intervention qui va bien au-delà du Mali, en Afrique et peut-être au-delà. Donc cette menace, elle existe. C'est aux Africains de la conjurer, à eux de décider la CEDEAO en est à la fois l'instrument juridique et l'instrument éventuellement militaire, aux Africains de saisir le Conseil de Sécurité. Nous nous appuierons. La résolution qui sera présentée par la CEDEAO, appuyée je n'en doute pas par l'Union africaine. Ensuite, si une intervention est décidée, c'est aux Africains de la mener. La France comme d'autres puissances se mettant au service des Nations unies.

Voilà, Mesdames Messieurs peut-être une dernière question si elle est sur ce sujet.

QUESTION -- Il y a un homme qui est très préoccupé par la situation au Mali, c'est Dioncounda TRAORE, président de la transition au Mali, agressé le 21 mai dernier. Question pour les deux : est-ce que vous l'avez rencontré M. HOLLANDE et M. ISSOUFOU, est-ce que vous comptez le rencontrer puisque j'imagine qu'il va être associé à une éventuelle intervention dans le nord Mali ?

M. ISSOUFOU -- Oui, bien sûr, je compte rencontrer Dioncounda TRAORE à l'occasion de mon séjour à Paris et nous sommes vous le savez bien très solidaires avec le président Dioncounda, nous avons condamné l'agression dont il a été victime et au niveau de la CEDEAO, nous prenons des dispositions pour protéger les organes de la transition mises en place au Mali et j'espère que très bientôt les conditions seront réunies pour le retour du président Dioncounda TRAORE à Bamako.

F. HOLLANDE - Nous, nous l'avons accueilli, il avait été agressé bien plus gravement qu'il n'avait été dit. Il retournera au Mali à condition, là encore, qu'il puisse le faire avec toutes les précautions pour sa propre sécurité. Il est aujourd'hui le président légitime. Il est nécessaire d'assurer l'ordre constitutionnel au Mali. Là encore, c'est le devoir des Africains de le rappeler.

2 juillet 2012 Entretien entre le Président de la République et le président de la République de Guinée, M. Alpha CONDÉ

Le Président de la République a reçu cet après-

midi, au Palais de l'Elysée, le Président de la République de Guinée, premier chef d'Etat élu démocratiquement dans ce pays, à l'occasion d'une visite qu'il effectue en France. Le chef de l'Etat a exprimé son attachement aux relations bilatérales avec la Guinée et affirmé la volonté de la France de soutenir les réformes économiques et sociales engagées dans ce pays. Afin de concrétiser ce

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soutien, la France a décidé d'annuler, au mois de juin dernier, la totalité des créances commerciales antérieures au début du processus d'annulation de la dette, pour un montant de 53,7 millions d'euros.

Le Président de la République a également souligné les attentes de la communauté internationale dans la perspective des prochaines élections législatives en Guinée qui confirmeront l'ancrage démocratique du pays et le doteront d'un Parlement élu. Il a confirmé le soutien de la France à l'action de l'Organisation internationale de la francophonie pour contribuer à instaurer la confiance entre toutes les forces politiques guinéennes.

La situation au Mali et au Sahel a également fait l'objet d'un échange approfondi. Les deux chefs d'Etat ont exprimé leur condamnation la plus ferme des violences dans le nord du Mali et des destructions barbares commises à Tombouctou contre le patrimoine issu de l'histoire et des civilisations du Mali. Ces actes intolérables sont une nouvelle preuve de l'absence totale de respect de la vie et de la dignité humaine des groupes terroristes qui ont envahi le nord du Mali.

Dans ce contexte, les présidents français et guinéen ont rappelé les principes fondamentaux de résolution de la crise au Mali : feuille de route pour le gouvernement de transition ; retour de l'armée dans les casernes et réforme de celle-ci ; intégrité territoriale et lutte nécessaire de la part du Mali et de tous les Etats de la région contre le terrorisme. Tous deux ont exprimé leur soutien aux efforts engagés pour résoudre cette crise par les organisations régionales et internationales, Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, Union africaine et Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

05 juillet 2012 Entretien entre le Président de la République et le Président de la République du Gabon, M. Ali Bongo Ondimba

Le Président de la République a reçu cet après-midi, au Palais de

l'Elysée, le Président de la République du Gabon, M. Ali Bongo Ondimba.

Cet entretien a permis de passer en revue les priorités du partenariat franco-gabonais et d'examiner les domaines où il pourrait être renforcé en particulier en matière de développement économique et de protection de l'environnement. Le Chef de l'Etat a marqué son soutien au développement de projets de gestion durable des forêts, domaine identifié comme prioritaire à la conférence des Nations Unies sur le développement durable « Rio+20 ».

Cet entretien a également été l'occasion, pour le Président de la République, de souligner les principes qu'il souhaite voir guider les relations entre la France et le Gabon : dialogue exigeant sur les questions de gouvernance, de lutte contre la corruption et de pluralisme démocratique, accompagnement de la croissance du Gabon par les outils de la coopération française ; concertation sur les enjeux de paix et de sécurité de la région et du continent ; développement de la francophonie.

06 juillet 2012 Entretien entre le Président de la République et le Président de la République du Sénégal, M. Macky Sall

Au cours de ce premier entretien, le Chef de l'Etat a félicité son homologue sénégalais pour le caractère exemplaire de son élection à la Présidence de la République, et s'est réjoui du bon déroulement des élections législatives tenues au Sénégal dimanche 1er juillet. Ces deux scrutins confirment la force et l'ancrage de la tradition démocratique du Sénégal.

Il a confirmé la volonté de la France d'accompagner le Sénégal dans ses efforts de redressement économique, social et financier qui se traduira par le versement de la première tranche d'un prêt d'aide budgétaire d'un montant total de 130 millions d'euros.

La situation au Sahel a fait l'objet d'un échange approfondi. Les deux Chefs d'Etat se sont félicités de l'adoption hier, à l'initiative de la France, de la résolution 2056 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui appelle à un retour plein et entier à l'ordre constitutionnel et décide des sanctions contre ceux qui entravent cette normalisation institutionnelle ou menacent l'intégrité territoriale du pays.

Les Présidents ont rappelé leur ferme condamnation des destructions de patrimoine religieux et culturel survenues à Tombouctou, illustration de la folie destructrice des groupes terroristes occupant le Nord du Mali, et se sont félicitées que les Nations Unies les aient également dénoncées avec la plus grande fermeté.

Enfin, comme le Conseil de Sécurité, la France et le Sénégal appellent tous les États de la région à coordonner leurs efforts pour lutter contre le terrorisme

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09 juillet 2012 Entretien entre le Président de la République et M. Abdou DIOUF, secrétaire général de la Francophonie

Le Président de la République a reçu, cet après-midi au Palais de

l'Elysée, le secrétaire général de la Francophonie, M. Abdou DIOUF, ancien président de la République du Sénégal.

La ministre déléguée chargée de la Francophonie, Mme Yamina BENGUIGUI, qui a également été nommée représentante personnelle du Président de la République auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), participait à cet entretien. Le chef de l'Etat a réaffirmé le soutien de la France à la Francophonie, dont elle est le premier contributeur. Il a chaleureusement félicité M. Abdou DIOUF pour son bilan à la tête de l'OIF, organisation internationale regroupant 75 membres et observateurs et représentant à travers le monde 200 millions de francophones. En 2012, un pays membre de l'ONU sur trois est membre ou observateur de l'OIF. Le Président de la République a également salué l'action de l'OIF en faveur de la démocratie et des droits de l'Homme, de la promotion de la langue française et de la diversité culturelle, et a souligné leur volonté commune de développer une véritable stratégie de la Francophonie en faveur de la croissance, de l'emploi et des entreprises. Ils ont évoqué le XIVe sommet de la francophonie qui est prévu du 12 au 14 octobre prochain à Kinshasa. Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) doivent démontrer leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l'Etat de droit. Le Président de la République et M. Abdou DIOUF ont également évoqué la situation à Bamako et dans le nord du Mali, après l'adoption le 5 juillet de la résolution 2056 par le Conseil de Sécurité de l'ONU, à l'initiative de la France

Marie-Christine BLANDIN Sénatrice du Nord Présidente de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication Vice-présidente du groupe écologiste

Professeure de sciences en collège de 1972 à 1992, Marie-Christine Blandin devient Présidente de la région Nord-Pas-de-Calais en 1992, poste qu’elle occupe jusqu’en 1998. Sénatrice depuis 2001, c’est à travers de nombreuses missions qu’elle s’est spécialisée dans la recherche des conflits d’intérêts et la protection des lanceurs d’alerte. Au sein de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, elle a minutieusement recherché les informations qu’elle a pu compiler, a auditionné et questionné les acteurs, évalué les politiques publiques, dans divers domaines qui ont trait aux questions de santé, de santé environnementale, et plus récemment à la sûreté nucléaire. Désormais Présidente de la Commission de la Culture de l’Education et de la Communication, Marie Blandin a notamment

milité pour l’indépendance des médias, pour la création artistique et contre l’exaspération de la compétitivité dans l’enseignement supérieur et la recherche. Elle s’est battu contre l’appauvrissement de la formation pédagogique des enseignants et contre la casse du service public de l’éducation.

Parlez-nous le votre parcours,...avec vos mots, vos émotions, vos déclics....Et votre goût pour l'écologie, qui s'explique comment ? Jeune enseignante en 1972, je militais pour des causes diverses ciblées sur des luttes précises: empêcher la coupe d'un alignement d'arbres sains, revendiquer le droit des femmes à l'IVG, construire le boycott de l'Afrique du sud en apartheid, militer contre la guerre au Viet Nam, développer des solidarités avec le sahel. Ces causes m'ont motivée pour l'antiracisme, le féminisme, la solidarité nord-sud, la défense de l'environnement, le pacifisme. Ces engagements se retrouvent tous dans l'écologie politique. C'est là que j'ai trouvé une cohérence. De plus ma formation scientifique me conforte dans la conviction de l'impérieuse nécessité de ménager la planète et les écosystèmes dont dépend notre survie. Par affinité, en plus, je préfère la symbiose à la prédation, l'échange à la conquête, la coopération à la compétition. Quand avez-vous débuté votre carrière politique, pourquoi, auprès de qui... ? Peut-on parler de passion... En 1984, année de la fondation du parti Les Verts, j'adhérai. Loin des lieux de décision car vivant à la campagne, je n'avais pour m'aider à approfondir les notions d'écologie que les livres, et quelques rencontres avec René Dumont, et aussi la pratique au quotidien d'une sobriété heureuse, et de réseaux militants pour lesquels les rencontres de travail et de fête n'avaient rien de virtuel. Mon parti étant soucieux de la parité, j'ai davantage été poussée à être candidate que demandeuse acharnée. Après une modeste expérience de campagne cantonale, je me suis retrouvée tête de la liste du Pas-de-Calais pour les régionales de 1998. Et cette année là, le désamour des gens pour les grands

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partis ne donna de majorité à personne. Après deux jours et deux nuits d'échec à trouver un accord, la gauche posa le défi de voter pour une écologiste. La vie politique n'est pas une passion. Ma vie est ailleurs. Mais chaque réalisation rêvée, chaque marche franchie pour faire de la politique autrement est un formidable coup de pouce pour faire mieux encore. Est-ce difficile d'être une femme en politique ? Les étapes de 1998 et de 2001, où je suis devenue sénatrice sur une liste de gauche paritaire n'ont pas été entravées par mon identité de femme, au contraire. Les obstacles rencontrés tenaient davantage à ma qualité d'écologiste. Mais je reconnais en observant depuis plus de quinze ans les assemblées et les partis, que ces messieurs lâchent difficilement les places, parlent très longtemps et admettent rarement qu'ils ont tord. De plus le cumul les reproduit à l'infini. Vous dirigez la commission de la Culture, de l' Education et de la Communication... Depuis quand en êtes vous Présidente ? L'événement inédit du passage du sénat à gauche en octobre 2011 a été le fruit des efforts conjugués des socialistes, des communistes, des radicaux et des écologistes. Les responsabilités partagées m'ont conduite à présider la commission que j'aime appeler "de l'émancipation et de l'épanouissement humain" En effet, c'est là que se débattent les lois et rapports sur la culture, l'éducation, la recherche, la communication, le sport, la vie associative ou la jeunesse. Quels sont les premières actions que vous souhaitez engager ? Mon premier travail est d'y garantir la démocratie, la transparence, le respect des procédures. J'ai de la chance, c'est une commission où le dialogue est de mise de très longue date, et les membres savent s'y retrouver pour défendre l'intérêt général. C'est dans cette commission que naquit l'initiative de fonder l'INA par exemple. J'ai une veille permanente: distinguer les sollicitations qui relèvent des intérêts privés et la défense de l'intérêt public. Cela passe par une grande vigilance sur les conflits d'intérêt, les dispositions techniques complexes qui masquent les parts que veulent se tailler telle ou telle industrie culturelle. La législation en terme d'économie solidaire vous semble t-elle suffisante ? Quels sont les points à améliorer selon vous en France, en Europe, et à l'international ? Les règles mondiales de l'OMC, les règles européennes de la concurrence libre et non faussée, questionnent notre sens de l'action publique. Au point que certains fuient en avant vers des procédures comme les appels d'offres, au lieu de consolider leur droit à des subventions dirigées vers des actions tout à fait légitimes et éligibles au financement public. L'économie sociale et solidaire est encore insuffisamment reconnue. Pourtant son éthique, ses emplois non délocalisables, les liens durables qu'elles tissent ont de quoi interpeler l'économie classique, aléatoire et spéculative, dont les dégâts font les gros titres des journaux. Une fiscalité spécifique, une meilleure reconnaissance, des moyens de trésorerie et des soutiens à l'épargne qui lui est dédiée sont des pistes à débattre avec les intéressés. L'éducation est aussi une problématique importante, comment souhaitez-vous intervenir dans ce domaine ? Il faut sortir de la perversion de l'émulation dans laquelle tout le système est tombé: des recteurs aux tout petits, chacun a été sommé de se mettre en compétition féroce avec son alter ego. Le message qu'il y a des choses à faire ensemble, que la diversité enrichit, que la rencontre de l'autre nous fait grandir est à retrouver d'urgence.

Ensuite il faut rétablir les chainons manquants: la formation pédagogique des maîtres, la place des parents dans le projet de l'école, l'ouverture de celle-ci aux artistes, les rencontres sensibles avec la nature, la culture scientifique, le bâti exemplaire, et bien d'autres pistes encore. Quels enjeux souhaitez-vous défendre dans les domaines de la culture ? Les enjeux sont de remettre le développement social et culturel de chacun au cœur des préoccupations de la politique culturelle et des financements publics. Et quand je dis de chacun, cela passe par une plus grande attention à la culture de tous. Notre diversité humaine est une richesse, pour peu que nous sachions la reconnaître sans hiérarchie, et la mettre en dialogue. Faire en sorte que chacun puisse avoir prise sur son quotidien, relire autrement son passé, projeter son futur, confronter cela aux aspirations des autres, en débattre. Pouvoir exprimer ses émotions par des phrases certes, mais aussi par d'autres modes, comme les mots en poésie, la musique, ou la peinture En quelques mots, vos points clefs pour les urgences de ce siècle ? Nous sommes à la veille de grandes mutations, liées à la démographie et à la limite des ressources, liées aussi aux perturbations climatiques et à la perte de biodiversité que la croissance sans précaution a engendrée. L'intelligence humaine sera certes de développer des palliatifs technologiques : isolation, moteurs économes, médicaments, mais surtout de trouver des modes de régulation apaisés. Or cela ne peut pas se décréter! Cela se construit chaque jour en veillant à ce que la non violence, le goût des autres, les liens, les proximités de production et de commerce soient dans l'esprit des générations futures. La seule culture marchande ou l'école du plus fort sont des fausses routes.

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SOCIAL-BUSINESS

« L’Effort que notre pays doit faire pour assainir sa situation financière et combler les inégalités sociales est sans précédent (…)" Francis Massé, est vice-président d’EuropeCréative et membre expert de l’Association des Villes numériques. Ancien élève de l’ENA, ancien auditeur de l’IHEDN et du Cycle des Hautes Etudes Européennes, Francis Massé est un professionnel du management public. Haut fonctionnaire au ministère chargé des Transports et du Développement durable, ancien directeur général délégué de RFI, il est aussi essayiste, conférencier et membre fondateur du cercle de la réforme de l’Etat et de l’association pour l’Optimisation du Contrat social. Auteur de plusieurs ouvrages sur la réforme de l’Etat dont la trilogie: « Le silence politique », « Le citoyen, clé de l’Europe » et « Refonder le politique ». "Nous avons la conviction que le sort de notre communauté de dessein et de destin dépendra aussi d’une démocratie remodelée et modernisée avec le concours et la créativité de citoyens engagés, solidaires et bien informés" Rémy Degoul, Président fondateur d’Europe Créative Propos recueillis par Marie Cornet-Ashby EuropeCréative en quelques mots ? EuropeCréative est une association créée il y a maintenant un peu plus d'un an par Rémy Degoul, par ailleurs ancien administrateur du Fonds Européen pour la Liberté d'Expression, et ancien président du COLISEE ( Comité de Liaison pour la Solidarité avec l'Europe de l'Est). Sa démarche citoyenne a consisté à fonder un think tank citoyen à vocation européenne qui positionne notamment la place et le rôle du citoyen au coeur de la construction et de l'intégration européennes.

Son idée était de générer une dynamique nouvelle d'information et de débat centrée sur la créativité citoyenne, politique et entrepreneuriale au service de la démocratie, de la liberté d'expression et de l'intérêt général en Europe, notamment à partir des problématiques des territoires . Comme vice président, je partage cette démarche que j'avais formalisée dans l'un de mes essais "le citoyen-clé de l'Europe" paru en 2004 chez Ouest-Editions, où les régions et les collectivités territoriales pourraient être des producteurs efficients de nouvelles approches de la politique au sens large et des acteurs mieux entendus et reconnus dans le cadre de la construction européenne. EuropeCréative a une approche idée novatrice, portée par un réseau qu'anime et développe Rémy Degoul qui fait un travail remarquable avec une équipe talentueuse et riche de sa diversté. Quels sont les aspects de vos projets ? Nous sommes aujourd'hui en pleine refondation du site web et dont les premiers contenus traités par des rédacteurs et des journalistes seront publiés fin août prochain. . Ensuite, nous avons des projets notamment du côté des médias...A cet égard, un Forum des médias a eu lieu à Nantes fin mars dernier dont vous pouvez prendre connaissance sur notre site; d'autres projets seront mis en oeuvre pour accompagner des actions entre les régions avec le concours des acteurs de la société civile et des citoyens. Ce qui est intéressant de constater c'est que nous avons beaucoup d'acteurs impliqués dans la communication et les médias, l'aménagement des territoires, la culture, dans la santé, notamment publique, avec son corollaire humain. L'un de nos défis à relever est de dynamiser et valoriser une action de de relations publiques pour mieux faire connaître notre action. Nous y travaillons actuellement. Vos partenaires sont publics, avez -vous des soutiens privés ?

Nous recherchons effectivement des partenaires privés, du côté des entreprises et des fondations. Votre activité au sein de EuropeCréative vous passionnent ? Oui, j'ai d'autres activités professionnelles et j'y consacre le peu de temps qu'il me reste. Et si Remy Degoul m'a proposé de l'aider, j'ai accepté tout de suite de mettre ma connaissance du secteur public et mes réflexions d'auteur sur l'Europe au service d'EuropeCréative. Les nombreuses crises que nous vivons doivent amener des mutations ou des métamorphoses profondes. Je souhaite vivement que les consciences citoyennes amènent les politiques à faire évoluer l'avenir avec la richesse de débats responsables. Des crises, peuvent être aussi une opportunité pour passer à une autre ère, une autre civilisation...

COMITE 21

Gilles Berhault de formation technologique, s'intéresse au départ à la culture (management d'artistes, organisation de spectacles et d' événements, participation à la création du premier site d’information professionnelle sur les métiers de la musique et du spectacle (minitel) : Audiocast.) avant de se consacrer à la communication, à l’internet, aux technologies interactives. Il co-crée en 1990,

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une première entreprise de conseil en communication et intervient régulièrement en qualité d’expert pour la Commission européenne ou de conseiller pour WET (Water Éducation for Teacher)… C'est en 2000 qu'il fonde ACIDD, Association communication et information pour le Développement Durable et en 2005, le forum TIC21 : Internet, nouvelles technologies et Développement Durable (le Forum Green and Connected Cities). En juin 2010, il est élu à la présidence du Comité 21 et poursuit ses fonctions à la présidence d'ACIDD. Conseiller Développement Durable de la direction scientifique de l'Institut Télécom, Gilles Berhault est aussi, vice-président d’European Partners for the Environment, administrateur de la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération) et des Clean Tuesday (Développement des clean tech'). Membre du Comité de filière TIC pour le Ministère de l'Industrie et du CA de l'IPEMED, sa présidence au sein du Comité 21 se veut innovante, sensibilisante et collaborative dans la mise en oeuvre d'une généralisation sociétale du développement durable... COMITE 21 Gilles BERHAULT - Président du Comité 21 Par Marie Cornet-Ashby Depuis combien de temps êtes-vous président du Comité 21 ? Cela fait deux ans maintenant, que j'ai été élu président. Je suis administrateur depuis cinq ans du Comité 21 et je préside l'association ACIDD, très spécialisée sur les aspects de communication, d' Internet et des Nouvelles Technologies dans le domaine du Développement Durable. C'est ACIDD, notamment, qui a créé l'Université d'été de la communication pour le Développement Durable mais aussi, le premier réseau européen sur la contribution des TIC au développement durable. Je m'intéresse à ces technologies de communication depuis longtemps ayant dirigé des agences de communication. J'ai écrit un livre : " Développement durable, 2.0, l'internet peut-il sauver la planète ?". J'ai beaucoup côtoyé aussi, les milieux du spectacle et j'ai toujours collaboré dans des associations de protection de l'environnement, et sociales notamment à partir d'une approche théâtrale artistique. Je crois, d'ailleurs que la question culturelle est essentielle lorsque l'on parle de développement durable, et je l'associe à la notion de progrès dans un monde de plus en plus complexe. Je pense qu'à un moment donné, il faut avoir envie de comprendre ce monde et de le faire évoluer. Je crois que la culture a un grand rôle à jouer par sa diversité et sa notion artistique...Les approches sont émotionnelles et le Développement Durable est pour moi le point de rencontre de tout cela. Le Comité 21 est une association de loi de 1901, une organisation à but non lucratif qui a été créée un peu après le Sommet de la Terre de Rio 92 afin de développer et de promouvoir en France, le Développement Durable. La grande particularité du Comité 21 est de regrouper dans la même association différents types d'acteurs : entreprises, collectivités, associations, institutions, centres de recherche, médias. Et, c'est la seule plateforme au niveau international de cette ampleur qui regroupe près de 500 organisations membres qui ont envie de collaborer ensemble. Quels projets développez-vous au sein du Comité 21 ? Nous travaillons sur beaucoup de sujets. Déjà, nous accompagnons nos adhérents et le nombre de nos membres se développe très bien et régulièrement. D'ailleurs, nous venons de créer une entité régionale en Pays de la Loire, d'autres similaires et dans d'autres régions sont en cours de création, j'en suis ravi. Cette collaboration au sein du Comité 21, se fait de façon concertée et très ouverte puisque nous identifions des sujets en rapport avec le Développement Durable et ils sont débattus lors de réunion. Pour exemple de thématiques évoquées, nous avons beaucoup travaillé sur les questions d'achat responsable, de logiques de conservation, de marketing durable, de tourisme durable, d'habitat ou de logistique... Concertations et expertises échangées qui donnent lieu à un approfondissement des choses pour en dégager des solutions à grande vision qui sont susceptibles de fonctionner. Cette démarche, s'inscrit dans une volonté de trouver les clefs d'une méthodologie afin que le Développement Durable se généralise aujourd'hui dans la société et sur le territoire. La richesse du Comité 21, réside dans son équipe dynamique et motivée qui est composée d'une douzaine de personnes, des experts dans leur domaine. La vraie

force du Comité 21, est véritablement d'avoir 475 organisations membres avec tout type de structure à l'exception de l'Etat, lui-même. Le Comité 21 est un outil de coproduction où chaque animateur (et expert ) doit être capable de produire. Le Comité 21, a aussi pour objectif d'encourager les membres dans les pratiques plus durables sur les plans économiques et de la gestion des territoires... Au delà de la vision sur les bonnes pratiques pour améliorer l'empreinte environnementale, nous encourageons les avis d'experts à travers une revue scientifique et de prospective : " Vraiment durable", dont la Directrice de la Rédaction est Bettina Laville. De nombreux scientifiques, philosophes participent à cette revue afin d'encourager l'ouverture aux débats d'idées. Quel est votre budget ? L'essentiel du budget du Comité 21, ce sont ses adhésions. Nous pouvons avoir des aides ou des subventions sur des projets spécifiques aussi. Mais le fonctionnement du Comité 21 est assuré dans sa majeure partie par ces adhésions, ce qui lui permet une indépendance et une force importante. Comment adhérer au Comité 21 ? Déjà, par un acte de candidature. Chaque candidature est étudiée. Ce qui nous intéresse ce sont des gens qui ont une démarche, une envie et

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qui veulent progresser dans le domaine du Développement Durable et avec ses fondements. Ensuite, il faut qu'ils aient envie d'être utiles et de partager...! Quels sont les programmes du Comité 21 ? Nous avons des programmes principaux consacrés à l'économie, la responsabilité sociale de l'entreprise, les territoires durables et enfin à l'éducation durable. Nos actions permettent d' animer une plateforme d’échanges et d’innovation au service du développement durable, alimentée par l’expertise, de favoriser la mutualisation de l'innovation à partir d'outils et de « bonnes pratiques», et de produire des recommandations stratégiques et méthodologiques, au sein de groupes de travail « pluri-collèges »: achats, marketing, éducation au développement durable, Agenda 21 de territoire, ville durable, partenariats entreprise-collectivité, concertation stratégique, tourisme...le Comité 21 organise des groupes de travail pour ses adhérents ; des rencontres-débats entre les adhérents et des décideurs institutionnels, économiques, scientifiques (ministres, dirigeants d'entreprises et d'associations, élus) ; des voyages d'études ; une convention annuelle ... La mission du Comité 21 est véritablement de créer les conditions d’échange et de partenariat entre ses adhérents issus de tous secteurs afin qu’ils s’approprient et mettent en œuvre, ensemble, le développement durable à l’échelle d’un territoire. Cette approche est fondée sur le partenariat pluri-acteurs et sur l'action concrète. Le PNUE et le PNUD en sont membres de droit. En dehors de cela, nous avons des grands événements annuels, avec des associations d'élus pour "Les rubans du développement durable" et avec ACIDD, pour " l'Université d'été de la communication du développement durable" qui a lieu cette année les 22, 23 août à Bordeaux. Quels sont vos objectifs pour les années à venir ? Une accélération des consciences et des prises de décisions vers l'absolue nécessité d'aller dans le sens d'une économie solidaire et responsable... Vous rentrez de RIO+20, que retenez-vous de ce Sommet ? Rio+20 a été le Sommet de nouveaux pays, d'une nouvelle société civile, qu'il faut appeler maintenant la société, composée des collectivités territoriales, des entreprises, du monde académique et scientifique, de nouvelles associations. Si le texte adopté manque de souffle face à la réalité des enjeux, il dresse une liste juste des sujets à travailler dans les années qui viennent. Son absence de feuille de route précise nous ramène à celle de Rio 1992, c'est à dire l'agenda 21. Cette société nouvelle devra à nouveau se réunir dès les prochains jours pour passer à un nouveau stade du développement durable, celui de la généralisation.

La 3ème édition des foulées de l'assurance a rencontré un franc succès avec plus de 1700 inscrits mais surtout 20 000 euros de dons récoltés au profit de la santé cardiaque. Rencontre avec Monsieur Naguib BOUDJELLAL, Président de l' Association Les Assureurs ont du cœur Pourquoi avoir créé les foulées de l'assurance ? Pour une raison double. D'abord, j'ai été touché dans mon environnement familial par les conséquences des maladies cardio-vasculaires. Ensuite, étant moi-même coureur à pied depuis 20 ans, j'ai pensé qu'on pouvait concilier prévention santé et sport à travers un événement comme Les Foulées de l'assurance.

Vous en êtes le Président, un parcours logique, une envie, une coïncidence ? J'avais besoin de montrer qu'en se mobilisant on pouvait être utile et contribuer à prévenir cette première cause de décès en France. Quand l'occasion s'est présentée, j'ai crée l'association Les Assureurs ont du coeur pour organiser la première édition des foulées de l'assurance en 2010.

Quels sont les objectifs des foulées de l'assurance ? Récolter des fonds pour la prévention des pathologies cardiaques, donner de l'information santé au grand public. Il s'agit aussi de mobiliser une communauté (les assureurs) au profit d'une cause de santé publique en s'appuyant sur leur motivation naturelle en matière de prévention. Avec des sponsors, des partenaires, lesquels ? Les entreprises du secteur assurance sont légitimes pour communiquer sur la prévention santé. Elles ont largement répondu présent à ma demande lors de la création de cet événement. Travaillez-vous avec des scientifiques ? Des mécènes ? Des cardiologues du sport, des médecins apportent leur concours, notamment à la préparation de notre conférence annuelle sur la santé et le coeur. Par ailleurs, le Professeur Cabrol apporte à notre association ses lumières et son savoir. Quel soutien vous apporte le professeur Cabrol ? Son image reste très forte dans le domaine cardiaque. Il a été le 1er chirurgien en Europe a greffé un coeur en 1968. Il a consacré toute sa vie à cette cause et son association, Adicare, contribue depuis 20 ans à la recherche dans ce domaine. Vous êtes un sportif, vous-même ? Par passion, par conviction...Les deux peut être ? En effet, je cours depuis une vingtaine d'années. Surtout des semi marathons et des "spéciales". C'est un plaisir et en même temps une façon de rester en forme et en bonne santé. Il n'y a pas de meilleur anti-stress.

COOPERATION BILLATERALE & COOPERATION DECENTRALISEE Promotion SOUMAILA CISSE (Première Promotion) liste des lauréats du programme talents du monde SEYBOU DJIBO YASSINE, HAMADOU YAKOUBA, GONIMI

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GAGARA, Amyna OUMAROU, Aichatou MOUNKAILA du Niger, Maurice AFANGNIBO, Atchou KOMLAN, Hubert SALI, MADJOULBA Mint'ea, ODILON TEKOGAN du Togo, ADAMA PAFADNAM , DIAKITE ADAMA du Mali, Montéro Mario de Guinéé Bissau, OUATTARA NAVAGA, NOBA MICHEL, Michael KOUASSI de Côte d’Ivoire, et enfin Y. LEONCE BOMBAGA, NADINE KONATE du Burkina Faso

Rencontre avec Hubert SALI

Pouvez-vous me dire en quelques mots ce que la formation

vous a apporté et comment vous avez vécu le dépaysement ?

Cette formation nous a donné d'abord l'occasion de découvrir la

France dans la plupart de ses facettes et plus particulièrement la région Bretagne.

Nous avons côtoyé les chefs d'entreprises bretons et nous avons découvert le

monde des affaires. La plupart d’entre nous ont pu compléter les formations initiales

dans diverses disciplines : marketing, comptabilité, économie solidaire, l'histoire de

la France, développement durable...

Le stage en entreprise nous aussi donné l'occasion de nous imprégner des vraies

réalités du monde du travail en France qui en terme d'organisation et vie en

entreprise diffère un peu de nos réalités dans nos divers pays. En terme d'apport ça

a été pour nous tous une occasion d'ouverture à l'internationale concernant bien sûr

les affaires (business), la découverte de nouveaux marchés et de partenaires sûrs,

la création d'entreprises de retour de la formation pour les porteurs de projet et le

développement ou diversification pour ceux qui étaient déjà chefs d'entreprises.

Pour ma part, cela m'a donné plus repères et aujourd'hui j'ai créé ma société. Pour

le dépaysement, le premier mois n'a pas été du tout simple à vivre. Certains d'entre

nous avaient quitté leur famille (femme et enfants) et leur travail (cadre

d'entreprises) et leur société (chefs d'entreprise) vers un univers que certains

découvraient pour la première fois, mais au fil des mois (3 mois en tout), nous nous

sommes adaptés pour finir en beauté la formation qui a été sanctionné par la

soutenance de dossier mémoire, mémoire qui a porté sur les divers projets grâce

auxquelles nous avons été sélectionnés pour prendre part au programme

En quoi la découverte de la France peut-elle influer dans vos business

respectifs ?

Les partenaires commerciaux comme nous avons désormais. Une entreprise dans

la domotique fournit aujourd'hui à l'un de nos collègues.

Quels sont les principaux problèmes rencontrés d'une façon individuelle ou

collective du fait de l'éloignement familial ?

ll'un de nos collègues a perdu son enfant et nous a quitté en pleine formation,

certains des soucis financiers. De façons collective, ce fut le manque

d'accompagnement que nous avons déploré, je veux dire par là accompagnement

après formation, appuis financiers et suivi tutorial après la formation, chacun a été

laissé à lui-même.

Quel est le plus grand regret ?

Celui de n'avoir pas créé un réseau fort au sein duquel se retrouveraient toutes les

autres promotions, réseau solidaire et de soutien mutuel, source d'opportunités les

uns pour les autres

Le meilleur souvenir ?

La cérémonie de clôture, la remise de diplômes entourés des plus hautes autorités

de l'UEMOA. Président de la commission de l'Uemoa, M. SOUMAILA CISSE,

l’Ambassadeur du mali en France, M. Kofi yamgnane, les autorités de Bretagne et

les chefs d'entreprises, mon discours

de clôture, ma mention honorable

pour mon dossier mémoire présenté

Certains ont-ils souhaités s'établie

définitivement en France ?

Une personne seule est restée mais

dans la majorité personne n'a

souhaité y résider. Nous avions pour

quasiment tous nos propres

entreprises ou notre job avant d'y

aller, une seule était au chômage.

Chacun d’entre nous avait hâte de

reprendre notre travail et revoir nos

familles

Qu’elle image gardez-vous de la

France après cette expérience ?

Celle d'une France qui reste liée à

l'Afrique et qui le restera, une France

confrontée à l'émergence de

certaines puissances (Inde, Chine,

brésil) et qui cherche de nouvelles

stratégies pour reconquérir les

marchés africains, l'image d'une

région Bretagne qui est ambitieuse et

qui réussi, une vue de la Bretagne

qui montre deux visages de la France

pour avoir visité d’autres régions

françaises. Une Bretagne dont il y a

une certaine solidarité des chefs

d'entreprises grâce au bras armé de

la région : Bretagne International

CINEMA Pilon Cinéma est un auditorium de mixage agréé Dolby pour tout ce qui part en salles de cinéma. Une société qui a été créé en 2008 dans le but de compléter la société Miroslav Pilon qui est une structure de post-production son dédiée à tous les programmes qui partent en télévision. A l'origine, une équipe avait très envie de s'élargir sur le cinéma. De Ce fait, tous les employés de Miroslav

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Pilon se sont réunis pour permettre la création de Pilon Cinéma. Carole Tranchant, Chargée de Développement Etes-vous issue du domaine audiovisuel ? Je suis issue d'un milieu artistique, j'ai fait des études d'architecture d'intérieure, mais j'ai très vite été propulsé dans le milieu du son, la musique, la radio (groupe lagardère) puis les studios. J'ai développé un sens relationnel appuyé par mon cursus artistique, c'est un vrai plus par rapport à ma fonction actuelle, chargée de développement... Un milieu qui vous passionne ? pourquoi ? C'est un milieu d'expression, un milieu artistique et dans ce sens, je trouve ça passionnant. Nous sommes la dernière phase de la naissance d'un projet, c'est la fin d'une belle aventure humaine en général. Quels sont les plus offert par Pilon, d'un point de vue technique ? De façon générale, Pilon Cinéma offre tout d'abord un cadre, en terme de taille, et d'équipement, similaire à celui d'une salle de cinéma. L'agrément Dolby est en ce sens un gage de grande fiabilité. Associé à une acoustique maîtrisée, il offre un cadre idéal pour faire un mixage qui sera retranscris fidèlement dans les salles de cinéma. Et de fait, ce cadre est idéal, donc, parce que le confort d'écoute y est capital, mais aussi parce que le confort de travail s'y veut de haut niveau : volume, écran, console, matériel. D'un point de vue purement technique du son, la fiche technique parle d'elle même : large console, nombreux outils logiciels et matériel qui permettent d'être à l'aise à l'abord du mixage, et de mettre en oeuvre les solutions nécessaires à chaque projet. Par rapport à certains nos "concurrents", qui proposent aussi un audi agréé Dolby, je pense que la choix du tout ProTools et de la surface de contrôle est un plus, parce que cela simplifie le rapport aux outils, l'interaction du mixeur avec les outils, et donc le rapport du mixeur à son mixage. De ce fait, je pense qu'on passe plus de temps à faire du son que de la technique, donc plus de temps sur ce qui est vraiment important : le mixage et ce qu'il doit retranscrire pour le réalisateur. Pouvez-vous nous parler de certaines réalisations ? Le paradis des bêtes de Estelle Larrivaz Indignados de Tony Gatlif Les Invisibles (en sélection spéciale à Cannes 2012) de Sébastien Lifshitz Quels sont vos futurs projets ? Nous sommes en discussion sur des projets de Luc Jacquet (La marche de l'empereur) et Christian Carion (Une hirondelle ne fait pas le printemps, l'affaire Farewell)

The National Film and Video Foundation has been mandated by the South African government to spearhead the growth of the film industry. What are you in charge of ? In this organisation? I’m responsible for Communications and public affairs. Basically I ensure that NFVF objectives are communicated to the public, film industry and the global world. And the programs you are responsable of ? Work entails supporting all the marketing activities as defined in the strategy. These entails ensuring that the NFVF and the local film industry is well positioned globally. The NFVF participates at different international film markets comprising the Cannes International Film Festival, Toronto International Film festival, AFCI Locations Expo and others Do you have partners ? Yes, we are an agency of the Department of Arts & Culture, and we work with different regional commissions, Department of Trade and Industry and the Industrial Development Corporation, the filmmaker What kind of industry do you care for ? Film industry. As with our mandate, the NFVF strives for a quality South African film industry which is recognised globally. Do you have specific projects for the next two years, can you talk about ? We will continue developing our film industry, ensuring that our talents go beyond the African borders, we will continue to position South Africa as the best storyteller and a filmmaking destination of choice.

INVENTIONS

L’Égypte est le berceau des

Mathématiques, sans remonter aux

anciennes cultures africaines

vieilles de plusieurs millénaires

(inventions des mathématiques, de

l’astronomie, de la médecine, de

l’écriture , de la philosophie ,

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maîtrise du feu, invention de l’agriculture,

invention des premiers outils etc.) , on peut

affirmer sans risques que la contribution du

monde noir à la science et aux techniques

modernes mérite d’être soulignée.

Rencontre avec l’inventeur écologique Joël kaleu

Inventeur créatif, passionné par les énergies

vertes, Joel Kaleu est spécialise dans le

développement environnemental des

technologies vertes qu’il appelle aisément

« invention écologique ».

D’origine camerounaise, ce diplômé

d’agroforesterie, d’électro mécanique et en

science de panneaux solaire est aussi un

passionné pour tout ce qui à trait à l’économie d’énergie. Ce qui justifie ses

nombreuses inventions dans le domaine. Il a dirigé un projet de recherche sur

la culture du karité et la fabrication du beurre de karité. Aujourd’hui il compte

plus de 80 inventions et 25 brevets aux l’Etats Unis et au Canada, ce qui lui a

valu l’admiration des représentants de la chambre canadienne de commerce.

L’histoire de ses inventions écologiques remontent à plus de 11ans quant il

travaillât en partenariat avec un organisme de recherche français au Mali <Ex

Ors tom>. Il inventa un moyen d’utiliser les déchets organiques pour alimenter

une incubatrice à œuf de poules, un problème qui découlent de distribution

irrégulière de l’énergie électrique qui frappe l’Afrique. L’Organisation

mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) une agence spécialisée des

nations unies lui décerna un award en reconnaissance de sa contribution au

développement.

Dans un passé récent, Joel Kaleu a été sélectionné parmi les jeunes

entrepreneurs immigrants pour bénéficier d’un nouveau programme de

mentorat qui comprend une liste impressionnant de membre parmi les quels

le gouvernement fédéral et provincial, la chambre de commerce de Hamilton,

le groupe banque Scotia, l’université Mc master, l’aéroport John C.Munro et la

ville de Hamilton.

Rencontre avec cet esprit alerte

Le contexte de travail anglophone et francophone

Ayant été forme dans le contexte francophone dans lequel une invention avant de

paraitre sur le marché doit remplir les normes, avoir des certifications et des brevets

sans oublier toute la sécurité possible, toutes ces démarches requièrent des années

voire des décennies et finalement le produit arrive démodé sur le marche.

Tandis que dans le contexte anglophone, aussitôt que le dessin et le prototype

finissent il est déjà commercialisé le temps de remplir les brevets et les mis a jour

voir la sécurité

Contexte de découverte et leur impact pour la préservation de

l’environnement.

A ce 21ème siècle et compte tenu des connaissances scientifiques et du

développement technologique, l’idéal serait que chaque découverte scientifique

tienne compte des normes environnementales ainsi que le recyclage de ses objets

après utilisation pour la préservation de l’environnement.

Malheureusement, dans le contexte actuel, et avec plus de 7 milliard d’objets

manufactures chaque année, et un système non adéquat de recyclage, on se pose

bien la question de savoir si ses objets ne seront pas notre principal source

d’autodestruction. Or, les politiques,

les lobbys, les manufacturiers tous

feignent d’ignorer ce problème qui

pourtant se pose avec insistance.

C’est pour cette raison que nous

avons mise en place une compagnie

dénommée KAJOTEC ayant pour

mission de créer et de développer

des appareils à caractère domestique

spécialisé dans la production et la

conservation des énergies

renouvelables et pouvant être recyclé

aussi facilement après leur durée de

vie.

Les découvertes face à la lutte

contre le réchauffement climatique

Pour illustrer ce que nous avons dit

ci-dessus, nous avons développé un

appareil fait de tissu, des panneaux

solaires aux plastiques

biodégradables et qui s’insèrent sur

nos fenêtres vitrées sans toutefois

gêner la luminosité solaire et

recharge toutes les batteries AA,

AAA généralement utilises pour des

télécommandes, des jouets pour

enfants, des lampes torches et bien

d’autres. Il est facilement

transportable. Étant donné que les

batteries représentent de nos jours

une des principales sources de

pollution vu les constituants et le

manque ou l’insuffisance des centres

de recyclage, cette invention vient à

point nommé pour répondre à ce

besoin de préservation de

l’environnement en rechargeant plus

d’une dizaine de fois les batteries

destinées à une utilisation unique

grâce à l’énergie du soleil qui est

renouvelable. Non seulement il

permet de faire des économies en

termes d’argent mais aussi réduit

plus de 10 fois la quantité de

batteries qui devait être déversé dans

l’environnement. Une fois notre

module en fin de vie, nous le

récupérons et en offre un autre pour

le remplacer et, vu le fait que la

constitution de notre module est fait

de matériaux biodégradable, chaque

pièce est mis hors services sans

danger pour l’environnement. Ce qui

est valable aussi pour les 80 autres

modules que nous avons inventé.

La place de votre découverte dans

la lutte contre la pauvreté en

Afrique ?

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°8

L’Afrique de nos jours présente des problèmes récurrents d’énergie qui est le

moteur principal de développement. Étant donne que le continent africain regorge

une masse incommensurable d’énergie renouvelable comme le soleil et la

biomasse, qui sont des sources d’énergie accessible et à moindre cout, nôtre

découverte à plus que jamais sa place dans la lutte contre la pauvreté en Afrique et

ce sur plusieurs plans. Si nous prenons pour exemple le plan éducatif, notre

découverte donnera à chaque enfant la possibilité d’étudier ou de faire ses devoirs

grâce à des lampes qui utilisent une source d’énergie renouvelable et gratuite. Par

ailleurs, au plan socio-économique, le bois étant la principale source de cuisson, et

très polluant, nous avons développé une cuisinière qui utilisent tout sorte d’énergie

et de combustible possible en recyclant les déchets issu de cette combustion en

remplacement des cuisinières ultra moderne mais très couteux et pas toujours

accessible aux Africains.

Pour vous la diaspora peut-elle être une source de développement pour le

continent africain ?

Les pays qui sont développés de nos jours à l’instar de la chine, de la Corée du sud

le sont d’une part grâce à la contribution et à la participation de la diaspora qui joue

un rôle primordial dans le développement d’un pays ou d’un continent et d’autre part

grâce aux connaissances et compétences des intellectuels qui formés à l’étranger

reviennent se mettre au service de leur pays. Compte tenu de la qualité de la

diaspora africaine qui regorge en son sein des intellectuels de niveau international

comme Koffi Annan, il est plus que temps que cette diaspora africaine soit une

source de développement pour le continent africain

soit en retournant mettre leur connaissance au

service du développement soit en développant comme

nous le faisons des produits à moindre cout et durable

dans les domaines clés du développement.

Les nouvelles technologies de l’information et de la

communication peuvent-ils réduire la pauvreté en

Afrique ?

Pour nous tout développement passe par des routes,

des aéroports, des transports maritimes et ferroviaires. Hors l’Afrique ne compte que

environ 2% de son potentiel dans ce domaine. Pourtant l’Afrique est l’un des

continents qui regorge le plus de matières premières qui nécessitent d’être

transformés, transportés et commercialisés pour contribuer à son développement

primaire. Les technologies de l’information et de la communication ne pourront

réduire la pauvreté en Afrique qu’après ce développement primaire.

Liste non exhaustive des inventions réalisées par des Noirs 1. LA LAMPE ÉLECTRIQUE : inventée le 13.09.1881 par Joseph V. Nichols et Lewis H. Latimer. 2. L’ANTENNE PARABOLIQUE : inventée le 07 juin 1887 par Granville T. Woods 3. LA PRODUCTION SUCRIERE AMELIOREE : inventée le 10 décembre par Norbert Rilleux 4. L’AIGUILLAGE DES TRAINS : inventé le 31 octobre 1899 par William F. Burr 5. L’EXCAVATRICE DES POMMES DE TERRE : inventée le 23 avril 1895 par F.J. Wood 6. CAPSULES DES BOUTEILLES ET JARRES : inventée le 13.9.1898 7. BIDON (JERRICANE) : inventé le 17 février 1891 par Albert C. Richardson 8. PANNEAU DE PROTECTION DES LITS : inventé le 13 août 1895 par Lewis A. Russel 9. MOTEUR A COMBUSTION : inventé le 05 juillet 1892 par Andrew J. Beard 10. MASQUE A GAZ : inventé le 13 octobre 1914 par Garett A. Morgan 11. BOUCHE DE SECOURS INCENDIE : inventée le 07 mai 1878 par Joseph R. Winters

12. LA CHAISE BALANCOIRE : inventée le 15 novembre 1881 par Payton Johnson 13. CHARPENTE METALLIQUE (DE VOITURE) : inventée le 02 février 1892 par Carter William 14. TABLE DE CUISSON A VAPEUR : inventée le 26 octobre 1897 par Carter William 15. LENTILLES DE PROTECTION DES YEUX : inventée le 02 novembre 1880 par Powell Johnson 16. L’ASCENSEUR : inventé le 11 octobre 1867 par Alexander Miles 17. LE TAILLE CRAYON : inventé le 11 octobre 1867 par John L. Loove 18. DISPOSITIF DE COUPLAGES DES VOITURES DE TRAIN : inventé le 10.10.1899 par Andrew J. Beard 19. LES MANEGES POUR DIVERTISSEMENT : inventés le 19 décembre 1899 par Granville T. Woods 20. LA CHEMINEE DE LOCOMOTIVE : améliorée le 23 mai 1871 par Landron Bell 21. LA LANTERNE ou LA LAMPE TEMPETE : inventée le 19 août 1884 par Michael C. Hamey 22. LE PIANO MECANIQUE : inventé le 11 juin 1912 par Joseph H. Dickinson

CINEMA

Lucho Films is a Chilean film

production company, which was

founded to develop, produce and

distribute author's

cinematographic projects in

international coproduction. It

focuses on social and cultural

subjects arising from our Latin

American identity.

Enter LUCHO FILMS…

What is the team ?

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°9

The team is Luis Cifuentes, filmmaker;

Margarita Donoso Executive Producer and

Miguel Angel Rodriguez Producer.

Luis Cifuentes, Born in Chile in 1977, Luis

Cifuentes created Elcinevino in 2001. This

itinerant workshop and open-air cinema

travelled around Chile for 10 years. In 2010

he wrote and directed his first short

film CITE (Alley), which was selected to take

part in many festivals. During his residency

in France in 2011, he directed three short

films and a video clip. He also directed two

short films in Canada in 2011 and 2012

respectively.

Margarita Donoso: Margarita Donoso has a

long professional career in cinema

production and distribution, starting at “Cebra Films Company” on several

feature film projects, as “El Chacotero Sentimental”, “Taxi para Tres” and

“Paraíso B”.

From 2008 she has developed her own professional path, producing many

projects:

“Explora!” an educational TV show and “DOLOR” her own short film; also she

has collaborated in production for the films “Sentados Frente al Fuego” and

“Matar a un Hombre” by Alejandro Fernández at el Remanso Cine.

How do you work ? I mean how do you choose your productions ?

We are starting at this point, for the moment we are working on my own ideas

and projects, whit stories that came from my experience traveling all around

Chili. But, we want to work selecting stories that talk about our identity and

makes a reflection about our society. We have some other ideas, but they are

not yet in their way.

What kind of movies do you supports ?

Art films,social dramas.

What is your feeling about the industry of movies in south America ?

I think it's developing very fast in production, with good films every year, but

the problem is still the distribution. We need a good distribution network

in Latin America to place our own productions.

What is your futur objectives ?

We are working in my first feature film, also a Documentary TV serie. Then

place the production company in Chili and make others films. I'm starting

working on the idea and structure of my second feature film, and also we are

starting thinking about a project to put together energies from different

countries in Latin America.

How do you feel the industry of movies in your country ? Production...

In Chili we have a very particular history in cinema production. During

Pinochet's dictatorship in Chili was produced only one film every two years

(0,5 films per year). But, from 1990 until now, it has grown. We can say that

some kind of 25 chilean films was produced during 2011. So, in 21 years, it

has grown from 0,5 film to 25 films produced in Chili per year. Now it is very

interesting the industry in Chili, a lot of activity and energy, having also a

great success around the world,

participating and being awarded in

many festivals around the world.

Do you have supports

opportunities ? What kind ?

Public and private ...

In Chili we have a Found for

production, it is called FFA (Fondo

de fomento audiovisual), it is open

once every year by a public

application. It is the cultural

minister of chilean government

that place this found. They support

some kind of 10 feature films and 4

documentaries every year. That's

for production. Also we have in

Chili a government's found called

CORFO, and it's for Development

and distribution. These are the

public supports in Chili.

There are some ways to have

private supports, but they are must

in a co production way. It's hard to

make films, as everywhere, but

what is good, is that in Chili you

can make good films, with good

stories, working in co production

inside the country and also making

co production with other countries

like France, Argentina and Mexico.

How du you feel the next steps for

the production and distribution (

TV, Cinema) in front of the web

industry ?

There is a lot to do in production

and distribution in chilean

industry. Our great problem is that

chileans are not going to see

chileans films to theaters.

Audience prefer the american

blockbusters. Also, there are no

place for european films in our

distribution market. That is a

problem. I think web industry can

be a good partner to make people

see chilean films. The web

industry is not going to change the

pleasure of going to cinema,

people love going to a theatre to

watch films and share feelings

with others. I think this love for

cinema is not going to change with

web industry.

IMAGAZINE PDF N° 12

Nigerian Film Corporation produces and distributes Nigerian films. Its services include film archiving, training/research, co-productions, equipment rentals, consultancy, productions, industry support/promotions, and film commission services. The company’s functions include production of films for domestic consumption and export; establishment of maintenance of facilities for film production; production of Nigerian films through financial and other forms of assistance; encouragement of the development of cinematograph theatres by Nigerians by way of financial and other forms of assistance; acquisition and distribution of films; and the establishment and maintenance of national film archives. UPDATE with M Teneka BENIBO, Executive Director Operations of the Nigerian Film Corporation What is your personnal experience ? It is my first time in Cannes. I found the Festival very exciting and rewarding for professional film makers especially in networking. I also observed that many countries promote their film industries by taking a pavillion in Cannes. It is indeed a meeting of global film practitioners. What are you in charge in NIGERIAN FILM CORPORATION ? A firm ?

I am the Executive Director Operations of the Nigerian Film Corporation in charge of operational matters. The Corporation is a Federal Government of Nigeria owned Agency established by law responsible for the development of the film industry in Nigeria.

What kind of objectives do you develop ?

The statutory mandate of the Nigerian Film Corporation is to provide an enabling environment for the growth and development of the film sector in Nigeria. Specifically in the area of training & capacity building, provision of facilities, archiving, support services, research, policy, marketing & promotions, etc.

And so the programs you are responsable of ?

I am responsible for all programmes of the Coporation that impact on the film industry in Nigeria as outlined above and more.

Do you have private supports?

The Corporation's programmes and activities are funded by government through annual budgetary allocation. There is no private sector financial support, only in goodwill and appreciation of our effort in developing the sector.

Do you have specific projects for the next two years, can you talk about ?

The Corporation has a medium term capital development programme that is rolled over every three years if not completed as well as programmes that are aimed at facilitating growth of the industry. Specifically, they include: film taining, production & archiving infrastructure, film festival & marketing, film fund, etc.

NIGERIAN FILM CORPORATION in numbers and few words for you ? Nigerian Film Corporation was established in 1982 but the enabling Act was passed in 1979. It has a staff strenght of over 250 with Zonal Offices in 3 locations around the country and headquarters in Jos, the central part of Nigeria. Since inception, the Corporation has supported production of more than 20 feature and documentary films as well initiated production of more than 30 documentary and feature films on celluloid and video formats. It has also trained more than 500 students in its short and full time training programmes. Also, supported several research and publications. Nigeria and movie for you ? The best...

Most Nigerian movies are released in home video format directly into the market. This window of release has its own draw back; namely, piracy of the works. Production quality is however low. But in recent times, we have seen high quality home video films being released in cinemas accross the country,competing favourably with foriegn films in our cinemas. These films, nevertheless, have foreign components but essentially, a Nigerian story with majority local crew and talents.

The National Film and Video Foundation has been mandated by the South

African government to spearhead the growth of the film industry.

What are you in charge of ? in this organisation?

I’m responsible for Communications and public affairs. Basically I ensure that NFVF

objectives are communicated to the public, film

industry and the global world.

And the programs you are responsible of ?

Work entails supporting all the marketing

activities as defined in the strategy. These

entails ensuring that the NFVF and the local film

industry is well positioned globally. The NFVF

participates at different international film

markets comprising the Cannes International

Film Festival, Toronto International Film festival,

AFCI Locations Expo and others

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°3

Do you have partners ?

Yes, we are an agency of the Department of Arts & Culture, and we work with

different regional commissions, Department of Trade and Industry and the Industrial

Development Corporation, the filmmaker

What kind of industry do you care for ?

Film industry. As with our mandate, the NFVF strives for a quality South African film

industry which is recognised globally.

Do you have specific projects for the next two years, can you talk about ?

We will continue developing our film industry, ensuring that our talents go beyond

the African borders; we will continue to position South Africa as the best storyteller

and a filmmaking destination of choice.

Le CRLD MALI

le centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose.

Situé sur la colline du Point G à Bamako au Mali, c’est un établissement public

à caractère scientifique et technologique. Il est le premier centre de référence

créé selon les recommandations des instances internationales qui

préconisent la création de centres de référence pour la prise en charge de la

drépanocytose, priorité de santé publique en

Afrique subsaharienne.

Profitant de la présence du stand du CRLD

au Salon des Solidarités 2012 au Parc des

Expositions de Paris, nous avons rencontré

celui qui a porté à bout de bras, ce projet.

Interview.

Professeur Dapa DIALLO, vous êtes le

Directeur général du CRLD et principal

initiateur de ce centre de prise en charge de

la drépanocytose. Pourquoi un tel centre ?

Pouvez-vous nous le présenter ?

Le Mali enregistre entre 5 000 et 6 000

naissances drépanocytaires par an. En tant

qu'hématologiste, j'ai eu à vivre au quotidien la

souffrance des malades et aussi de parents confrontés à des dilemmes

insurmontables et même parfois à des situations intolérables de décès précoces

évitables. Il y avait donc lieu d’apporter une réponse appropriée à un drame vécu au

quotidien par les familles drépanocytaires au Mali. Notre réponse a été la création

d’une structure capable d’assurer la prise en charge la plus globale que possible du

malade drépanocytaire.

Le CRLD a pour vocation l’appui pour l’accès à des soins spécifiques. Il intervient

également pour le développement de programmes de recherche, de formation,

d’Information et d’Éducation pour un changement de comportements. Il est structuré

autour de plusieurs espaces : administratifs, consultations et médecine préventive

un hôpital de jour composé de 8 box pédiatriques et de 7 box adultes, une

pharmacie. Un espace famille est

dédié à des échanges entre parents

des malades, et également entre ces

derniers et le personnel médical,

ainsi qu’à l’hébergement dans des

cases.

Le centre dispose d’un laboratoire

consacré aux bilans de dépistage et

de suivi des malades ainsi qu’aux

programmes de recherches initiées

par le centre.

Le CRLD dispose également d’une

salle d’échographie où se déroulent

de façon régulière les examens de

Doppler transcrânien. Concernant la

souffrance drépanocytaire,

pouvez-vous nous dire,

Professeur, ce qui déclenche ces

crises douloureuses aiguës à

répétition ?

Les crises douloureuses et les

complications sont favorisées par la

baisse de l’oxygène dans le sang, la

déshydratation, l’acidose

(augmentation de l’acidité dans le

sang), la vasoconstriction (diminution

du calibre des vaisseaux sanguins) et

la fièvre.

Il faudra par conséquent, éviter

l’exposition au froid humide ou à la

chaleur, la perte massive d’eau par

diarrhée, vomissement ou

transpiration, la restriction hydrique

(ex: le jeûne), les efforts physiques

intenses, la consommation de

cigarettes, d’alcool ou de drogue,

l’immobilisation trop prolongée, le

séjour en très haute altitude et le

stress.

Enfin, Professeur, avez-vous un

souhait à formuler pour conclure ?

Tout en vous remerciant pour l’intérêt

que vous offrez à la lutte contre la

drépanocytose - en me permettant de

lever un coin de voile sur cette

maladie -, je voudrais lancer un

appel, pour plus de synergie d'efforts,

dans la lutte contre cette maladie.

Le grand défi de la lutte contre la drépanocytose est d’assurer l'équité dans l’accès à

des soins de qualité, dans un contexte de pauvreté extrême. Pour relever ce défi,

nous avons mis en place un système de forfait, payé par le malade à tempérament

et seulement après les soins qui représente 40% du coût total.

Ce qui implique pour le centre, une

prise en charge de 60% du prix de

revient annuel. Les patients

drépanocytaires les plus vulnérables

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°3

bénéficient des mêmes soins, pris en charge à 100% par le centre.

C'est pourquoi nous travaillons sur un programme de parrainage d'enfants

drépanocytaires au Mali. L'appui de toutes les bonnes volontés est vivement

souhaité. Le suivi médical annuel

d'un enfant drépanocytaire en dehors

des complications, est de 178 euros

en moyenne. Je vous remercie.

Green Awards 2012

Le GAA2012 présente un nouveau

défi et accueillera, désormais, la

participation de certains pays

d'Afrique orientale et australe ainsi

que des îles de l'Océan indien. La

3ème édition présente 10

catégories cadrant avec le

contexte africain afin de

récompenser un plus grand

nombre d'initiatives vertes, à la

fois locales et internationales.

L'île Maurice a organisé son 1er «

Green Awards » national le 4 Juin

2010.

Le succès instantané de la 1ère

édition a suscité une 2ème édition

plus étoffée en 2011. Portés par

cet intérêt croissant, les

organisateurs ont décidé d'élargir

la portée de lévénement ; celui-ci a

été rebaptisé Green Africa Awards

(GAA). GAA est maintenant

reconnu par le mouvement Earth

Day Network (EDN).

Winner Awards

1.Corporate (Green) Citizenship Endeavours Mauritius Telecom Ltd 2.Green Business & Environmental Management Amoris Environnement Ltd 3.Green School Project Droopnath Ramphul State College 4.Green Endeavours in Tourism & Hospitality Sector Casela Nature & Leisure Park 5.Green Design, Building, Development & Land Use BRAMER HOUSE - Ireko Property Ltd 6.Green/Eco Innovative Product/Technology PRIUS - Toyota (Mauritius) Ltd

Jurys Appreciation Awards 1.Natural Resources Protection Marine Life (Coral protection & propagation) Mr Nadeem Nazurally 2.Biodiversity Conservation Mauritian wildlife conservation / Mr Vikash Tatayah 3.Green Media(TV) Mauritius Broadcasting Corporation 4.Green Campaign Le Defi-Media Group 5.Green Endeavours in Tourism Pravin Desai Architects 6.Green/Eco Product Eco-Paints - Mauvilac Industries Ltd 7.Contribution to Green Design & Eco-Products Mr. Tony Lee Luen Len (ECOSIS Ltd) 8.Green Building Design NAUTICA Office & Commercial Building Black Sun Architects Tokens of Recognition . E-Campaigning RK CommunicationVenue Sponsor . Le Labourdonnais Waterfront Hotel . Maurice Ile Durable Hon. Devanand VIRAHSAWMY

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°3

ECONOMIE

Source(BAD)

Entretien avec Kalidou Gadio «La règle de droit est-elle une condition du développement économique ou une conséquence de celui-ci ?»

Dans l’absolu, le constat que l’on peut

faire en matière de droits de l’homme,

c’est que ceux-ci ne sont pas un acquis

irréversible pour les populations

africaines. Tout porte à croire, en effet,

que le « Droit » est réservé à l’élite

africaine. Tout en reconnaissant les

efforts qu’il reste à déployer pour un

meilleur accès au droit, Kalidou Gadio,

conseiller juridique général de la BAD,

souligne la nécessité d’améliorer les

actions de vulgarisation dans le cadre

d’une stratégie plus globale et plus

cohérente.

Question : Comment peut-on faire du

développement, alors que le minimum en

matière de droit ne semble à la portée des

populations africaines ?

Cette question est principalement liée à

l’accès au droit et à la justice, en

particulier pour les populations les plus

vulnérables. En effet, le développement

socioéconomique suppose également que

les populations, en particulier, les plus

pauvres, aient un accès gratuit aux

services juridiques et judiciaires. Cela

doit se traduire par la mise en place de

dispositifs institutionnels destinés à

fournir ces services. Il s’agit, notamment

de l’organisation de séances de

consultations juridiques gratuites (par exemple en matière de droit des femmes à la propriété

foncière, au droit d’accès au crédit rural etc..) et à une assistance judiciaire pour la défense

des droits fondamentaux (liberté, propriété, participation inclusive etc…

La Banque accorde une importance capitale à cette question de l’accès aux services

juridiques et judiciaires puisque l’un des piliers de sa politique en matière de bonne

gouvernance repose sur les Réformes juridiques et judiciaires. Cette préoccupation est

traduite dans les opérations de la Banque à travers, soit des composantes de projets d’appui

institutionnel dans le domaine de la gouvernance, soit des projets stand-alone consacrés aux

réformes juridiques et judiciaires. A titre d’exemple, on peut citer les projets exécutés à

Djibouti, Madagascar, Côte d’Ivoire, Cameroun etc…Dans tous ces projets, une sous-

composante accès au droit a été prévue ainsi que des actions de vulgarisation des textes. Il est

vrai cependant que ces efforts restent insuffisants et qu’il convient de les améliorer dans le

cadre d’une stratégie plus globale et plus cohérente. C’est précisément, la raison pour

laquelle la Banque a organisé le séminaire de Tunis sur le thème Droit et Développement

afin de recueillir les meilleures pratiques internationales en vue d’améliorer ses actions de

développement et de renforcer les capacités des populations vulnérables en matière d’accès

au droit.

Question : Qu’attendez-vous de la conférence internationale sur la thématique: « La règle de

droit est-elle une condition du développement économique ou une conséquence de celui-ci ?

Repenser le lien entre Droit et Développement »

Il faut tout d’abord rappeler que le président de la Banque, Donald Kaberuka, a exprimé sa

volonté de faire de la BAD, une institution de la connaissance (Knowledge based institution).

Dans cette optique, le département des services juridiques (GECL) a entrepris, cette année,

une série d’initiatives dont la première a consisté à organiser un séminaire, en marge des

Assemblées annuelles à Arusha, sur le thème du lien entre droit et développement. Ce

séminaire conjoint BAD-Université de Harvard était animé par le professeur David Wilkins

assisté d’experts juristes venus de quatre (4) pays à économie émergente notamment,

l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde et la Chine. L’objectif était de voir, à travers des exemples

concrets, comment ces pays ont réussi, en modernisant leur dispositif juridique national, à

tirer le meilleur profit de la mondialisation de l’économie et quels enseignements la Banque

pouvait en tirer au profit de ses pays membres régionaux (PMR). L’approche défendue par le

Prof. Wilkins a consisté à dire que la promotion de la règle de droit est un préalable

nécessaire au développement socio-économique .Il faut dire que cette manifestation

scientifique a connu un important succès tant par son audience que par la qualité des

échanges entre l’équipe des experts et le public.

Le séminaire de Tunis du 22 juin s’inscrit dans la même perspective, puisqu’il s’agit de

stimuler la réflexion en vue, éventuellement, de nourrir les stratégies et politiques de la

Banque en matière de réformes juridiques et judiciaires. Ce séminaire sera animé par le Prof.

Erik Jensen, directeur du Centre de Recherche sur la Règle de Droit (Rule of Law) à la

prestigieuse Université de Stanford (Californie). Toutefois, si le thème de ce séminaire reste

toujours le même, à savoir le lien entre Droit et Développement, l’approche privilégiée par le

Prof. Erik Jensen sera différente de celle du Prof Wilkins. En effet, selon le Prof. Jensen, la

promotion de la règle de droit n’est pas nécessairement un préalable au développement

économique, mais en est plutôt une conséquence.

A partir des recherches qu’il a menées, notamment pendant 14 ans en Asie, il a pu observer

que plusieurs pays de cette région, malgré leurs régimes autoritaires, ont connu un

développement économique qui a fait d’eux des pays émergents. Donc, selon lui, ce n’est

qu’après que les conditions de développement économique sont réunies que le droit doit

intervenir pour fixer les règles et procédures de régulation de l’économie et de la société.

A l’issue de ce séminaire, GECL procédera à une évaluation des résultats des discussions et

fera des recommandations à la haute direction sur les leçons que la Banque pourrait en tirer

dans la perspective de la finalisation de la Stratégie à Long Terme (SLT).Ces

recommandations seront basées sur les résultats des deux séminaires (Arusha et Tunis).

« L’Afrique, est la dernière frontière du développement dans le monde » : John A. Kufuor, ancien président du Ghana, éminent conférencier de la BAD

[ 5 juillet 2012

IMAGAZINE PDF N°20 PAGE N°4

« Notre continent, l’Afrique, est la dernière frontière du développement dans le monde » a déclaré, vendredi à Tunis, l’ancien président du Ghana John A. Kufuor, hôte du 18e séminaire du cycle des éminents conférenciers de la Banque africaine de développement (BAD). M. Kufuor qui s’exprimait sur les « défis et opportunités du renforcement des capacités dans le domaine de l’entreprenariat en Afrique », a estimé que la Banque devrait à cet égard déployer des ressources, diversifier ses produits pour aider l’Afrique à surmonter les obstacles à son développement. Devant le personnel de l’institution et des diplomates en poste en Tunisie, l’ex-dirigeant ghanéen, a fait le bilan synthétique de son action (lorsqu’il était aux affaires) qui a permis à son pays de booster l’entreprenariat .Ce qui a eu pour corollaire de faire accéder son pays au rang de pays à revenu intermédiaire en 2006, avec un PIB record de 8,4 % entre 2007 et 2008, malgré la crise économique et financière mondiale.

Ce témoignage dans ce cadre d’échange de la Banque panafricaine se voulait donc de servir de source d’inspiration pour tous ceux qui sont soucieux du développement en Afrique. Selon M. Kufuor, le secteur privé local, l’« informel », qui constitue la frange la plus importante de la société n’est pas prise en compte dans les statistiques. Ces petites entreprises qui représentent 70% de la population active, sont en dehors des contrats publics, des services bancaires, des assurances etc. Pourtant, a-t-il dit c’est grâce aux initiatives de ce secteur privé informel que les nations africaines arrivent à tirer leur épingle du jeu tant bien que mal.

Dans son pays, où prédominait la monoculture du cacao, l’Etat, à son arrivée au pouvoir, a pris conscience des enjeux et a attribué des terres aux planteurs, financé l’épandage de toutes les plantations et fourni des engrais aux agriculteurs. Au bout du compte 700 000 tonnes de cacao ont été récoltées. Ce qui a constitué un record absolu. Les revenus apportés aux agriculteurs l’ont été en conséquence. Ils ont bénéficié de 65% du total contre 35% pour l’Etat.

Ce résultat est le produit de l’inversion d’une tendance. Auparavant, les agriculteurs bénéficiaient d’entre 30 et 40% des revenus, et ce jusqu’en 2001, les

tonnages étant à cette époque de 350 000 tonnes. Les producteurs mécontents de leur sort s’étaient mis à arracher les plants de cacao pour les remplacer par des cultures plus rentables comme celle des agrumes. Au final, le Ghana a enregistré un million de tonnes de cacao en 2010.

Cette politique gagnante est à mettre en opposition comme l’a souligné le conférencier avec les pièges historiques et les incohérences de chefs politiques africains qui mènent à l’impasse.

Pour M.Kufuor, les mécanismes d’Etat doivent être secoués pour conduire à la transformation de l’Afrique. Selon lui, l’Afrique ne manque pas de talents en matière d’entreprenariat. Le sens d’entreprenariat, pour le conférencier, étant l’attitude à comprendre, les valeurs du marché, les produits dans lesquels investir et l’atténuation des risques.

La transformation comme l’a indiqué dans son propos liminaire le modérateur de la rencontre, le président de la BAD, Donald Kaberuka, est elle-même souvent confondue avec la croissance. La transformation étant la capacité à modifier continuellement une politique de manière créative et novatrice, en fonction de la stratégie de développement choisie. La croissance, elle, se résume en termes de produit, notamment par une augmentation des quantités de facteurs de production.

Le président de la BAD a ainsi rendu hommage au Père de la démocratie au Ghana, à l’artisan de sa prospérité et à celui qui a libéralisé son économie et stimulé l’entreprenariat.

Pour permettre aux entrepreneurs africains d’accéder aux financements, le concept d’inspiration d’une politique en faveur des plus défavorisés, appliqué en Malaisie et concernant une frange de la population, les Bumiputras, a été abordé par le conférencier. Il s’agit d’une discrimination positive permettant de favoriser l’accès des nationaux aux financements. Rappelons que le gouvernement malaisien visait à travers cette redistribution de la richesse, la croissance économique accrue. Le Zimbabwe et le Ghana l’ont appliqué avec des fortunes diverses.

Depuis sa retraite, M. Kufuor a créé la Fondation John A Kufuor pour le leadership, la gouvernance et le développement et a reçu en 2011, conjointement avec l’ancien président brésilien, Luis Ignacio Lula da Silva, le Prix mondial de l’alimentation.

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La BAD renforce son programme anti-corruption et ses procédures d’acquisition

The Boards of Directors of the African Development Bank Group have approved policies designed to strengthen the institution’s anti-corruption agenda as well as its procurement rules and procedures to bring them in line with practices in peer development finance institutions.

At their regular sessions chaired by President Donald Kaberuka on Thursday in Tunis, the Board approved:

A Proposal for the Implementation of a Sanctions process within the African

[ 5 juillet 2012

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Development Bank Group which includes the establishment of 1)a sanctions Office comprising a Sanctions Commissioner, an Alternate Sanctions Commissioner, and Secretary to the Sanctions Office; 2) a Sanctions Appeal Board comprising three substantive members, three alternate members and a Sanctions Appeal Board Secretary; 3)terms of reference for the sanctions and Appeal Boards; 4)expansion of the range of sanctions to include reprimand, conditional non-debarment, debarment, restitution and remedy, as the case may be.

Amendment to Rules and Procedures for procurement of Goods and Works; and Rules and Procedures for the use of Consultants.

Restructuring of the Integrity and Anti-Corruption Department.

These approvals empower the Bank to implement the Agreement for Mutual Enforcement of Debarment Decisions signed by Development Finance Institutions on 9 April 2010. The agreement establishes a framework within which entities or persons found to have engaged in wrongdoing in development projects financed by the IFIs may be sanctioned for the same misconduct by other participating development Banks in circumstances where such entity or person is debarred by one IFI for a period exceeding a year.

The Boards also approved a revised Bank Group ICT Operations Strategy and Action Plan for the Medium-Term 2012-2014, designed to expand its role in leveraging the African ICT sector in three critical areas:

regional/national ICT infrastructure,

policy and regulatory frameworks and ICT applications.

Finally, the executive directors approved the creation of The Multi-donor Trust fund for Transition which is designed to provide the Bank with additional grant resources to deliver quick support to countries in transition. The Fund will commence operations with North African countries in transition.

Cérémonie de clôture financière du projet du 3ème pont d’Abidjan, premier projet du secteur privé de la BAD en Côte d’Ivoire depuis une décennie

La cérémonie de clôture financière du projet de construction, exploitation et entretien du pont Henry Konan Bédié à Abidjan (‘Le 3ème Pont‘) a eu lieu dans les locaux du cabinet d’avocats White & Case à Paris, en présence du ministre de l’économie et des finances, M. Charles Koffi Diby et du ministre des infrastructures économiques, M. Patrick Achi.

Chef de file des partenaires financiers du projet avec un apport de 58 millions d’euros pour un coût total de 272 millions d’euros, la Banque Africaine de Développement (BAD) continue de marquer son ferme engagement à participer activement aux efforts de reconstruction de la Côte d'Ivoire. A ce titre, la BAD a joué un rôle de premier plan dans la structuration et la négociation de la transaction.

Long de 1.9 km et reliant les communes de Riviera et Marcory au-dessus de la lagune Ébrié, le pont Henry Konan Bédié est financé par un groupe d'institutions de financement du développement (Société Financière Africaine, BAD, Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO, Banque Ouest Africaine de Développement, et Banque de Développement des Pays-Bas), une banque commerciale (Banque Marocaine pour le Commerce Extérieur), un fonds de financement des infrastructures (Fonds Panafricain de Développement des Infrastructures), le promoteur du projet (Groupe Bouygues), et le Gouvernement ivoirien. Le projet est développé sous la forme d’un partenariat public-privé (PPP) et sera mis en œuvre à travers une convention de concession d’une durée de 30 ans octroyée à une société de droit ivoirien, la Société Concessionaire du Pont Riviera Marcory (SOCOPRIM). Le promoteur du projet et principal partenaire stratégique est le groupe français Bouygues, leader renommé du secteur des BTP et des concessions d’infrastructures de transport.

Il est important de noter qu’en 1999, le projet faisait partie d'un programme global de développement de l'infrastructure, appelé « Les douze travaux de l'Éléphant d’Afrique ». Le projet avait atteint le stade de la clôture financière avec la participation notamment de la BAD et de la BOAD qui ont réitéré leur engagement. Le projet est aujourd’hui partie intégrante du programme « Grand Abidjan » qui a pour but d’appliquer le plan directeur d’aménagement de la ville.

Il est escompté du projet une contribution significative au redressement économique du pays par l’amélioration de la qualité des infrastructures de base, le désengorgement de la circulation aux abords du centre-ville, et la compensation de la fermeture temporaire prévue du pont Houphouët-Boigny, l'un des deux ponts existants actuellement sur la lagune, pour raison de travaux de réhabilitation majeure.

Signataire pour le compte de la BAD, la cheffe de division du financement des infrastructures, Mme Tas Anvaripour a déclaré lors de la cérémonie: “[…] Je suis ravie de constater la présence de toutes les parties prenantes au projet aujourd'hui à l'occasion de cette cérémonie de signature que je considère comme un témoignage de l'engagement, la résilience, et le soutien indéfectibles que l’ensemble des prêteurs, investisseurs, sponsors, et le gouvernement ont affiché pour donner la chance à ce projet de voir enfin le jour. La Banque africaine de développement est particulièrement fière de se tenir aux côtés de la Côte d'Ivoire au moment où celle-ci lance son ambitieux programme de reprise économique et de développement, au sein duquel les infrastructures sont appelées à jouer un rôle crucial. En établissant un nouveau lien routier sur la lagune Ébrié, le projet de pont à péage HKB contribuera à décongestionner le réseau urbain d’Abidjan, à réduire les temps de parcours, les coûts de transport, et les émissions nocives de CO2, favorisant ainsi la compétitivité de l’économie locale, qui est au cœur de la relance économique du pays […] “.

Le projet constitue le premier d’une série de PPP dans le secteur des infrastructures que le gouvernement Ivoirien a planifié de mettre en œuvre dans le cadre de sa stratégie de remise à niveaux des infrastructures et pour lesquels la BAD compte apporter son concours.

[ 5 juillet 2012

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La Suède engage 7,5 millions d’euros pour le Fonds spécial ClimDev-Afrique

The Swedish government has pledged to commit €7.5 million to a special fund of the Climate for Development in Africa Program (ClimDev-Africa) established to pool resources and finance demand-driven projects in Africa that intend to generate and disseminate climate information to all levels of society. This pledge and other expressions of interest and intent to partner with ClimDev-Africa in delivering objectives came during a high level roundtable hosted by ClimDev-Africa on 25 April 2012 in Stockholm, Sweden.

The meeting was chaired by Ms. Charlotte Petri Gornitzka, Director General of the Swedish International Development Cooperation Agency (SIDA), who pointed out that the meeting was timely in the context of the Stockholm+40 Partnership Forum for Sustainable Development and the UN Conference for Sustainable Development (Rio+20). SIDA supports the ClimDev-Africa Special Fund and encouraged others to do as well to help it reach the €20 million required to begin operations.

The ClimDev-Africa partners, including the African Development Bank (AfDB), the African Union Commission (AUC) and the United Nations Economic Commission for Africa (UNECA), sponsored the event with host, SIDA. Over 50 participants attended the meeting, including Hon. Terezya Huvisa, Tanzanian Minster of Environment and Vice President of AMCEN, and Mrs. Rhoda Tumusiime, AUC Commissioner for Rural Economy and Agriculture. Eight donor nations were represented at the meeting, including Germany (KfW), France (AFD), Ireland (Irish Aid), Saudi Arabia (Saudi Development Fund), Finland (Ministry of Foreign Affairs), Canada (Ministry of Foreign Affairs), UK (DFID) and Sweden (SIDA).

The Swedish Climate Ambassador visited the meeting in a demonstration of the importance of the roundtable to Sweden.

Source(BAD)

L'AFD et la Banque islamique de développement, ont organisé à Djeddah (Arabie Saoudite), une conférence internationale sur la microfinance islamique, conjointement avec le CGAP (réseau animé par la Banque mondiale sur la microfinance). Rassemblant des acteurs majeurs de la microfinance islamique, cette conférence a permis de dresser un état des lieux des pratiques et produits de ce mode de financement en plein essor.

Un mode de financement de l'économie en plein essor

Les travaux de la conférence ont permis de dresser un état des lieux des pratiques, produits et volumes relatifs à ce mode de financement en plein essor, possédant un chiffre d'affaires d'un milliard de dollars avec un taux de croissance annuel de 30%. Ils ont également permis de valoriser les résultats d'une étude copilotée par le CGAP et l'AFD. Cette conférence s'inscrit dans le cadre de l'accord de partenariat signé en janvier dernier entre l'AFD et la Banque islamique de développement (BisD).

Les échanges, denses et animés, ont mis en lumière les forces et faiblesses de ces outils de plus en plus demandés dans nombre de pays d'intervention de l'Agence et de mieux cerner les besoins des bénéficiaires, des institutions financières et des banques centrales dont le rôle s'avère primordial en matière de cadre réglementaire et de régulation.

Une multitude d'expériences innovantes sur le terrain

Plusieurs constats se sont dégagés : l'existence d'une forte demande pour ce type de produits financiers, notamment de la part des plus pauvres ; la prolifération d'expériences innovantes sur le terrain, souvent mal répertoriées ; la nécessité de lancer des exercices d'étalonnage pour constituer des référentiels techniques, financiers et institutionnels.

Une plate forme de connaissances sur le web

Il a été acté que les différents bailleurs et institutions intéressés, dont la BIsD et l'AFD, accompagnent cette dynamique en promouvant la mise en place d'outils d'informations et d'échanges tels qu'une plate forme de connaissances adossée à un site web dédié et la tenue d'une conférence annuelle. Invitation a été lancée pour que la prochaine se tienne à Paris dans les locaux de l'Agence.

En marge de cette conférence, un entretien bilatéral entre le directeur général de l'AFD, M. Zerah, et le Président de la BIsD, M. Ali, et des rencontres entre les services opérationnels respectifs ont permis de préciser les pistes concrètes de mise en œuvre de l'accord, notamment la possibilité d'un échange de personnels et de premières opérations en cofinancement en Méditerranée.

Des choix stratégiques compatibles et des géographies communes

La BIsD et l’AFD ont, en effet, de nombreuses géographies d’intervention communes, dans le bassin méditerranéen, en Afrique sub-saharienne ou encore en Asie centrale et du sud-est. Par ailleurs, le choix de secteurs prioritaires de la BIsD tel que les infrastructures (énergie, transports, urbain), l’agriculture, l’éducation et la santé est parfaitement compatible avec les orientations stratégiques de l’Agence. Plus généralement, ce partenariat permettra à l’Agence d’amorcer une coordination plus poussée avec ce bailleur majeur dans le paysage des bailleurs arabes et islamiques, et de mieux comprendre le cycle du projet de la Banque (assez similaire entre les différents bailleurs du Golfe).

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La CNUCED "argent mobile»

PROMESSE DE CROISSANCE

en AFRIQUE DE L'EST peut être stimulée par RÉGLEMENTAIRES TRAVAIL D'ÉQUIPE

Mobile Money - l'utilisation de téléphones cellulaires pour les transferts d'argent, les paiements et plus sophistiqués tels que les activités financières de crédit, d'épargne et d'assurance - est de plus en plus populaire en Afrique de l', mais pourraient bénéficier de règles à l'échelle régionale afin de coordonner et harmoniser les règlements, une nouvelle étude de la CNUCED dit. Le rapport, Mobile Money for Business Development dans la Communauté est-africaine: Une étude comparative des plates-formes et règlements en vigueur, met l'accent sur l'East African Community (EAC) comme un moyen d'aborder des questions plus larges soulevées par l'argent mobile. Plus d'un demi-milliard de dollars sont transférés dans la région en utilisant les téléphones cellulaires chaque mois par le plus grand d'un certain nombre de services commerciaux sur l'offre. La pratique est en plein essor dans les régions en développement où les banques traditionnelles et les activités bancaires sont en nombre insuffisant, et la plupart des personnes n'ont pas accès aux services financiers pris pour acquis dans les pays industrialisés. Pour s'assurer que les services d'argent mobile apportent des avantages souhaités larges, en particulier pour les pauvres, les gouvernements de la région doivent aborder les questions relatives aux télécommunications et à la régulation financière, indique le rapport. La CAE est un chef de file mondial dans l'offre des services d'argent mobile et accueille plus d'un quart de tous les systèmes connus de telles Afrique . Dans une région où la plupart des gens n'ont pas accès aux services financiers formels, les téléphones mobiles offrent un canal pratique pour les obtenir (voir les tableaux 1 et 2). Étant donné le rôle de pionnier de la CAE dans le domaine de l'argent mobile, les progrès y sont d'une importance particulière. Selon la GSM Association, qui assure le suivi des déploiements d'argent mobile dans le monde entier, quelque 130 systèmes monétaires mobiles ont été mises en œuvre depuis Mars 2012. Afrique a pris les devants en la mise en œuvre de l'argent mobile, avec environ 60 services d'argent mobile déjà en place, un quart (16) qui sont dans la CAE. Trois des plates-formes de la CAE ont maintenant plus de 1 million d'abonnés actifs. M-Pesa, exploité par Safaricom du Kenya, est actuellement la plate-forme la plus populaire. Il dispose de 15 millions de clients actifs qui transfèrent un montant estimé à 658 000 000 chaque mois. En outre, M-Pesa rapports qu'il a plus de 37.000 agents d'argent mobile, est liée avec 25 banques et peut être consulté par l'intermédiaire de 700 guichets automatiques bancaires (GAB). La croissance rapide des services d'argent mobile a encore plus urgente la nécessité d'un cadre efficace et robuste juridique et réglementaire, selon la CNUCED. L'étude donne un aperçu du paysage de l'argent mobile actuel dans l'EAC, décrit l'état du cadre réglementaire dans chacun des cinq pays de l'EAC et fait des recommandations générales visant à faciliter l'accès pour les services d'argent mobile, ce qui rend les outils offerts plus utile, et protéger ceux qui les utilisent. La CNUCED souligne que, pour assurer la croissance réussie de l'argent mobile nécessitera une coordination accrue et la coopération dans divers secteurs réglementaires et de marché, tels que les télécommunications, la banque et le commerce électronique. Construire la confiance des consommateurs et la confiance dans les systèmes est essentielle, dit le rapport. Des mesures sont nécessaires pour répondre aux préoccupations liées à la consommation des limites de protection, d'enregistrement et de transaction, la collaboration et l'interopérabilité de réglementation, ce qui signifie l'interconnexion entre les réseaux de télécommunication.

L'étude appelle à une plus grande harmonisation et la collaboration au niveau EAC dans la régulation de l'argent mobile de sorte que l'utilisation de la technologie intrarégional peut être étendu - une étape qui pourrait stimuler la croissance économique régionale. Le rapport reconnaît les progrès accomplis par le Groupe de travail sur les EAC cyberlois dans la préparation de lignes directrices régionales sur les transactions électroniques, les signatures électroniques et l'authentification, la protection des données et vie privée, protection des consommateurs et la criminalité informatique. [2] Une option permet d'accroître la collaboration réglementaire autour de l'argent mobile serait à entreprendre un travail similaire pour promouvoir l'harmonisation dans le domaine des services d'argent mobile, indique le rapport

[ 5 juillet 2012

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Tableau 1. Instantané de l'argent mobile dans toute la Communauté est-africaine, au 31 Août 2011 Catégorie Burundi Kenya Rwanda République-

Unie de Tanzanie

Ouganda

Population (en milliers) 8413 40669 10660 45012 33532 Pourcentage de la population âgée de 20 ans et plus

62,3 57,7 57,5 55,5 51,7

Opérateurs de réseaux mobiles 5 4 2 7 6 Abonnements mobiles 1076478 24960000 3730000 21203698 16015959 Plates-formes mobiles d'argent 1 4 2 4 4 Abonnements mobiles d'argent 29000 17800000 309127 9200000 2100000 Ratio des abonnements d'argent mobile aux abonnements mobiles (en pourcentage)

2.7 71,3 8.3 43,4 8.1

Source: entretiens sur le terrain de la CNUCED, les sites Web des régulateurs de la communication de la CAE et des Nations Unies Tableau 2. Catégorisation des différents services d'argent mobile disponibles dans la Communauté Est Africaine

Catégorie Service Offre de service la plate-forme M-transferts Les transferts d'argent nationaux Toutes les plateformes d'argent mobile

Transferts d'argent à Western Union (Actuellement de l'argent circule d'une manière à une façon de l'EAC. Utilisateurs d'argent mobile au sein de l'EAC ne pouvez pas envoyer des transferts internationaux).

M-PESA Kenya MTN MobileMoney Ouganda a contrat, mais le service n'est pas encore opérationnel

Les transferts internationaux à travers l'EAC M-PESA au Kenya entre Ouganda et Kenya (Informelle)

M-paiements Acheter du temps d'antenne (sur réseau) Toutes les plateformes d'argent mobile Payez vos factures de téléphone post-payés Toutes les plateformes d'argent mobile Les établissements d'enseignement (frais de scolarité)

M-PESA au Kenya (Lipa Karo) MTN MobileMoney l'Ouganda

Les institutions financières (remboursements de prêts)

M-PESA au Kenya

Fournisseurs de services de santé (frais) M-PESA au Kenya Fournisseurs de services publics (factures mensuelles d'électricité, d'eau, eaux usées, la télévision payante)

Toutes les plateformes d'argent mobile

Hôtels (services) M-PESA au Kenya Les églises et les organisations non gouvernementales (contributions)

M-PESA Kenya M-PESA Tanzanie (République-Unie de) MTN MobileMoney Ouganda

Entreprises (client à l'entreprise, à savoir les paiements)

M-PESA au Kenya (Nunua na M-PESA) MTN MobileMoney l'Ouganda L'argent Airtel à travers l'EAC

Paiements en vrac (Business to Customer, les salaires par exemple)

M-PESA Kenya , M-PESA Tanzanie (République-Unie de) MTN MobileMoney Ouganda MTN MobileMoney Rwanda

Billetterie mobile (par exemple, acheter des billets pour des événements, hôtels, compagnies aériennes)

M-PESA au Kenya

M-services financiers

Portefeuille de l'argent mobile lié au compte bancaire M-PESA Kenya (M-Kesho) Orange Money (Iko Pesa) yuCash Kenya

Portefeuille de l'argent mobile lié à la carte bancaire Orange Money (Iko Pesa) M-PESA au Kenya

Retraits sans carte d'argent mobile (depuis un téléphone mobile)

M-PESA au Kenya Orange Money (Iko Pesa) L'argent Airtel Kenya yuCash Kenya

Retraits de cartes de paiement par mobile M-PESA au Kenya (carte prépayée VISA) Orange Money (carte de débit)

Assurance (primes) M-PESA au Kenya Microcrédits et les remboursements MTN MobileMoney l'Ouganda

M-PESA au Kenya Source: sites d'opérateurs et d'entrevues sur le terrain de la CNUCED.

CULTURE LIVRE

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Profils Migratoires : Exploiter au mieux le processus

Le présent manuel « Profils migratoires : Exploiter au mieux le processus »

énonce toutes les informations que peut comporter un profil migratoire, et

précise comment les gouvernements et les partenaires d’exécution peuvent

réaliser un tel exercice. Il a été élaboré par l’OIM en 2011 sur la base de son

expérience en matière d’élaboration de profils migratoires, et comprend deux

parties :

La partie I, intitulée Guide pratique, décrit les trois grandes étapes du

processus d’établissement d’un profil migratoire (planification, mise en

œuvre, lancement et suivi). Il indique, étape par

étape, comment progresser, en soulignant

l’importance des consultations et de l’adhésion

pleine et entière des pouvoirs publics.

La partie II, Cadre d’élaboration d’un modèle, est un

modèle révisé comprenant un « menu » de modules

thématiques susceptibles d’être inclus dans un

profil migratoire, selon les intérêts du pays. Il

contient des indicateurs ainsi que des sources de

données potentielles, développe des questions clés

se rapportant à la migration, introduit de nouveaux

thèmes (par exemple, la migration interne, la migration et l’environnement, le

développement social, ou la santé) et, parallèlement à un aperçu des

tendances, s’intéresse à l’analyse d’impact.

LIBERTE DE LA PRESSE

Premier Réseau panafricain du journalisme de la santé Créé

Bellagio, Italie-journalistes de toute l'Afrique a annoncé la création de la

première échelle du continent une association professionnelle de journalistes

de santé.

La nouvelle organisation, l'Association des Journalistes d'Afrique de la santé, vise à améliorer la qualité et la quantité de rapports sur les questions de santé afin que les gens à travers le continent peut faire des choix sains pour leur vie. La couverture du groupe médiatique permettra d'encourager les meilleurs programmes de santé publique et les politiques à travers le continent. L'association permettra de créer un réseau numérique à l'apprentissage en ligne, les derniers outils de visualisation des données et des techniques pour raconter des histoires multimédia. Il servira de source unique d'experts de la santé, les ressources et les journalistes qui collaborent à transfrontaliers histoires. L'association assurera la formation de ses membres en tout, de la santé d'investigation relevant de data mining. Sur un réseau nouveau site et social, les membres se partageront des rapports et stratégies d'écriture. "Ce réseau aura le journalisme de santé à un nouveau niveau de professionnalisme et de la coopération en Afrique", a déclaré Joyce Barnathan, président du Centre international pour les journalistes, qui ont organisé la réunion à la demande des journalistes africains. La Fondation Rockefeller a parrainé la réunion de quatre jours à son centre de conférence à

Bellagio, en Italie. Un comité de pilotage des journalistes de l'Afrique du Sud, la Zambie, l'Ouganda, le Mozambique, l'Ethiopie et le

Kenya choisi Declan Okpalaeke , un journaliste nigérian respecté, que son président pour lancer la nouvelle association. Okpalaeke, un gagnant d'un journaliste africain CNN of the Year Awards pour sa couverture de la santé, la science et de l'environnement, est un Fellow Knight du journalisme de la santé. «Nous croyons que l'Association Africaine de la Santé journalisme servira comme une passerelle vers toute l'Afrique pour les organisations souhaitant promouvoir la santé et le journalisme de santé de soutien», a déclaré Okpalaeke. «En regroupant les ressources, nous pouvons fournir plus de journalistes avec un éventail plus riche de la formation et les outils que jamais." Zarina Geloo , membre ancien chevalier de la santé journalisme et un consultant en médias basé en Zambie, servira en tant que vice-président. Joy Wanja, une science et journaliste spécialisé en santé au Daily Nation à Nairobi, au Kenya, a été nommé secrétaire. L'association pan-africaine de la

santé du journalisme encouragera

la formation de groupes nationaux

de journalisme de santé en

Afrique, en s'appuyant sur le

succès des associations en

Ouganda, en Zambie et au Kenya.

Ces organisations ont été créées

avec l'aide de boursiers Knight du

journalisme international . Le John

S. et James L. Knight Foundation

et la Bill & Melinda Gates

Foundation soutenir les bourses

[ 5 juillet 2012

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